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Des campements roms évacués

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Page 1: Des campements roms évacués

Des campements Roms évacués, 240 personnes reconduites en Roumanie - 09 aout 2012

Vidéos : http://www.france24.com/fr/20120809-evacuation-roms-deux-campements-etablis-

a-lille-france-hollande-charters-roumanie-expulsion-tgi

Deux campements Roms établis sur des terrains appartenant à l'État ont été évacués ce

jeudi en banlieue lilloise. Plusieurs associations se sont insurgées contre cette vague

d'expulsions ordonnées par le gouvernement socialiste.

Par France 3 (vidéo) Dépêche (texte)

AFP - Deux campements de Roms ont été évacués jeudi à Lille, et dans le même temps, des dizaines de

Roms bénéficiant de l'Aide humanitaire au retour devaient quitter la France depuis Lyon, pour la Roumanie,

au lendemain d'un message de "fermeté" délivré par le ministère de l'Intérieur.

Quelque 200 personnes ont été évacuées jeudi matin, près de Lille, en deux temps. Un premier camp, à

Hellemmes, où résidaient environ 150 personnes, a été évacué en début de matinée, puis un autre, à

Villeneuve d'Ascq, avec une cinquantaine de personnes, a constaté une journaliste de l'AFP.

LE PÈRE ARTHUR HERVET,

DÉFENSEUR DES ROMS, RÉAGIT,

ÉMU, À CES EXPULSIONS

Ces évacuations interviennent alors que le ministère de l'Intérieur a assuré mercredi que les expulsions de

campements illicites décidées par la justice seraient effectuées "avec fermeté", tout en précisant que les

préfets avaient reçu instruction de "mener un travail de concertation préalable".

A Lyon, Jean-Philippe, militant pour la défense des Roms, a chiffré à 240 le nombre des personnes devant

embarquer dans un avion à l'aéroport Saint-Exupéry de Lyon pour rejoindre la Roumanie, après avoir quitté

leurs campements, menacés d'expulsion, ces derniers jours dans l'agglomération de Lyon.

"Tous sont volontaires pour rentrer, a expliqué Jean-Philippe à l'AFP. Sauf que ça intervient après des

semaines de pression dans les campements et des expulsions". "Ces retours volontaires sont des

expulsions déguisées, et en plus on dilapide l'argent public car beaucoup vont revenir".

Les candidats au retour touchent 300 euros pour les adultes et 150 euros pour les enfants.

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Selon l'ONG Médecins du Monde, qui assure un suivi sanitaire des campements roms de l'agglomération

de Lyon, ce n'est pas le premier charter vers la Roumanie depuis le début de la présidence Hollande: l'ONG

a compté un charter le 10 mai et un autre le 5 juillet au départ de Lyon vers la Roumanie.

Les associations se sont également montrées très critiques après l'évacuation de deux campements de

l'agglomération lilloise, encadrée par quelque 150 policiers et CRS. L'opération a été mise en oeuvre suite à

une ordonnance d'expulsion délivrée par le tribunal de grande instance.

La communauté urbaine de Lille (LMCU), présidée par Martine Aubry (PS), et l'Etat, propriétaires des

terrains, avaient engagé une procédure devant la justice pour que soient démantelés ces campements

illicites.

"Ce qui est inconcevable pour nous, c'est qu'on jette les gens sans leur dire où ils peuvent aller. On

attendait mieux suite aux déclarations du président Hollande", a déclaré Roseline Tiset, de la Ligue des

droits de l'Homme.

Elle a ainsi rappelé que François Hollande, lors de la campagne présidentielle, s'était prononcé dans une

lettre aux associations pour que "lorsqu'un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives

soient proposées".

Le père Arthur, prêtre et défenseur des Roms, qui avait prévu de baptiser jeudi après-midi une dizaine

d'enfants Roms pour dénoncer leur expulsion prochaine, s'est senti "berné".

La LMCU a mis en avant les problèmes de sécurité et l'afflux de ces populations dans l'agglomération.

Selon Maryvonne Girard, 1ère adjointe au maire de Villeneuve d'Ascq en charge de la sécurité (proche PS),

"la tension avec tous les Villeneuvois était devenue intenable", au bout de "deux ans et demi de nuisances".

Après le discours très controversé de Nicolas Sarkozy, alors chef de l'Etat, à Grenoble, la collectivité avait

établi un moratoire des expulsions, prévoyant toutefois des exceptions notamment en cas de péril pour les

habitants des campements.