Thème 1 chapitre 2 Des cartes pour comprendre la Russie

Objectifs du programme de terminale L ES Géographie:

A partir des grilles de lecture de la question 1, appréhender la situation de la Russie, un

état eurasiatique en composition

Ce premier diaporama a pour objectif de proposer quelques mises au point scientifiques, et des pistes bibliographiques. Le diaporama suivant proposera des pistes pédagogiques.

Emmanuel Gagnepain IUFM Centre Val de Loire/Lycée J. Monnet Joué lès Tours

GPRL

Des cartes pour comprendre la Russie

Quelques pistes bibliographiques DURAND M.F., COPINSCHI P., MITRANO P., PLACIDI-FROT D., Atlas de la

mondialisation (dossier spécial Russie), Les presses de Sciences Po, Paris, 2010.

MARCHAND P., Atlas géopolitique de la Russie, Atlas autrement, Paris, 2012 ECKERT D., Le monde russe, Hachette supérieur, Paris, 2012

RAISSON V., 2033, Atlas des futurs du monde, Robert Laffont, Paris, 2010 J. Radvanyi, La nouvelle Russie (4ème édition), Armand Colin, 2010

NB : les cartes de ce diaporama sont extraites de l’Atlas autrement, l’atlas

de la mondialisation, et l’atlas des futurs du monde.

Des cartes pour comprendre la Russie

Choix de Sitographie utile

Emission du dessous des cartes à consulter en ligne. http://histoire-geographie.ac-toulouse.fr/web/659-le-dessous-des-cartes-sur-la-

russie.php

Des dossiers en ligne sur la Russie sur l’académie de Strasbourg et de la Réunion

http://www-zope.ac-strasbourg.fr/sections/enseignements/secondaire/pedagogie/les_disciplines/histoire-

geographie/trinome_academique/la_geopolitique_russ/view

http://lycee-louis-payen.ac-reunion.fr/russie-geo-en-recomposition

Une carte en ligne sur la Russie et les incendies de 2010

http://www.info2424.info/index.php/component/content/article/699-ru-russie-carte-des-incendies

Emission de Sylvain Kahn sur la Russie, diverses possibilités dont une interview de Pascal Marchand

http://www.franceculture.fr/blog-globe-2010-10-20-la-demographie-de-la-russie-en-cartes.html

http://www.franceculture.fr/blog-globe-2010-03-24-moscou-en-cartes-et-en-photos-commentées.html

Site de Saint-Dié : des conférences sur le sujet et des documents en ligne et le site géoconfluences.

http://www.cndp.fr/fig-st-die/2010/approches-scientifiques/itineraires-scientifiques/itineraire-6.html

http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/etpays/Russie/Russie.htm

Des cartes pour comprendre la Russie

Quel sens pour le programme ?

« Un État-continent eurasiatique en recomposition», à l’aide des quatre grandes grilles de lectures (géopolitiques, géoéconomiques, géoculturelles et

géoenvironnementales) abordées lors de la question précédente .

S’appuyer essentiellement sur des cartes comme outils privilégiés pour mettre en évidence cette complexité, et présenter l’aspect critique

Se réapproprier quelques notions fondamentales de la géographie et s’interroger sur leur pertinence appliquées à la situation de la Russie : « pays développé/pays émergent », « puissance/influence

mondiale », « centre/périphérie », « ressources/contraintes », « développement durable »

croiser l’analyse d’une carte avec celles d’une autre grille de lecture ( de manière critique)

Des schémas élémentaires peuvent être réalisés au fur et à mesure de l’étude des différentes cartes de l’espace russe

Ce sujet ne donnera pas lieu à une composition mais plutôt à un sujet de type croquis.

Des cartes pour comprendre la Russie

Quel état des connaissances sur le sujet ? 1/ La Russie a connu une expansion territoriale quasi

ininterrompue depuis son origine, a donné naissance au pays le plus vaste du monde (17Mkm2), avec des ensembles bioclimatiques contrastés et un empire multilingue et

multiethnique, avec des mouvements migratoires forcés ou non incessants.

2/ L’empire russe et sa construction ont perturbé la construction de l’Etat et l’autonomisation de la société, la

séparation de l’espace public et de l’espace privé.

3/ La relation avec le monde extérieur : au cours de l’histoire, on a assisté à une alternance d’hésitations entre repli sur soi (autarcie) (début URSS, période 90-2000) et puissance expansionniste (expansion XVIIIe siècle, URSS et période actuelle ?).

• Désormais :c’est un acteur clé désormais de la mondialisation.

• C’est une démocratie souveraine, autoritaire, et capable de s’y insérer.

• (cf entrée dans l’OMC du 22 août 2012).

• C’est une puissance ré-émergente, plus qu’émergente d’ailleurs…Même si le terme BRIC l’associe à des puissances émergentes depuis le sommet de Iekaterinbourg en juin 2009.

• Il y a 20 ans la Russie c’était :

• Un pays qui demande l’assistance internationale et l’aide alimentaire

• Une inflation de 2500% en 1992

• Des pans entiers de l’économie sinistrée

• Un Etat qui ne paye plus ses fonctionnaires

• Encore un krach économique en 1998 quyi lamine la classe moyenne…

• Un Etat concurrencé en Asie centrale par la puissance des Etats-Unis et de la Chine en pleine expansion.

Aujourd’hui, la Russie :

• Un acteur international ré-émergent (intervention dans la Caucase, soutien à la Syrie,…).

• Une autorité de l’Etat rétablie et renforcée dans l’ensemble du pays (fin des potentats locaux), mais une démocratie « autoritaire ».

• Un redressement économique grâce à la remontée des cours mondiaux des matières premières (question de l’économie de rente).

• Des grands groupes internationaux sous la domination « forcée » de l’Etat (Gazprom). La notion même de puissance grâce à l’économie est nouvelle dans l’histoire russe.

• Une force armée en voie de reconstitution et un espace géopolitique en phase de contrôle nouveau.

• Des défis restent à relever : géoéconomique, géopolitiques, géoculturels, et géoenvironnementaux. Les campagnes sont dépeuplées, le droit d’expression limité, des fronts pionniers nouveaux en Arctique ou en Asie se sont profilés. Jamais la situation n’a été aussi complexe en Russie.

Des cartes pour comprendre la Russie 1/ Le territoire et sa maîtrise

L’expansion territoriale russe a été faite selon des objectifs économiques ( fourrure, minerais sibériens), géostratégiques et

défensifs (Crimée, Volga, Oural), et à partir du XIXe siècle, civilisationnels et religieux (Caucase).

La récente désagrégation de l’URSS est une composante clé de la compréhension de la Russie actuelle. C’est un préalable à

prendre en compte dans les dimensions géopolitiques surtout. Les changements territoriaux récents ont été vus comme un

traumatisme profond.

• Organisation administrative de la Russie : une reprise en main du pouvoir central de Moscou. Vladimir Poutine a réorganisé le territoire, regroupé certaines régions pour diminuer le pouvoir des gouverneurs locaux, et fait passer le nombre de régions de 89 à 83. Les districts autonomes sont ceux où la population russe est la moins nombreuse, ce qui pose évidemment la question de l’unité du territoire.

• La gestion du territoire passe aussi par la maîtrise du temps, comme en témoigne la réforme des fuseaux horaires (2010) par le président Medvedev, un préalable à la maîtrise du territoire…

Des cartes pour comprendre la Russie 2/ le point sur la lecture géoéconomique : un inégal

développement

La carte des IDE montre à quel point les étrangers sont au centre de la croissance de l’économie russe depuis 20 ans. Ces

investissements sont le moteur de la modernisation du pays mais inversement, les russes placent beaucoup de capitaux

dans l’UE. La modernisation a porté ses fruits, puisque l’IDH des régions russes atteint presque 0,9 dans quelques régions (Moscou, Tioumen) mais reste très inégal (0,6 dans l’extrême

est et certaines régions de l’ouest).

L’économie russe est centrée sur la production de ressources minérales (hydrocarbures, minerais,..), ce qui en fait presque une économie de rente. Mais l’industrie lourde traditionnelle

s’est effondrée. La Russie cherche désormais à dynamiser l’industrie de pointe, notamment l’aéronautique qui connaît

un renouveau sous l’égide de l’Etat.

• une lecture clé de la Russie actuelle, celle de la géostratégie énergétique. La Russie est une puissance énergétique incontournable, qui est en en pleine interdépendance avec l’UE : entre gazoducs, dépendance de l’UE, mais aussi dépendance de l’Ukraine, pays de transit pour la Russie. (interruption de l’approvisionnement européen en 2006 et 2009, à cause d’un différend entre la compagnie Gazprom et la compagnie ukrainienne Naftogaz).

• Plusieurs projets contournant l’Ukraine sont en cours. Une diversification européenne est en cours, mais nous sommes encore très dépendants du gaz russe.

Les gisements sont au cœur d’enjeux extrêmement importants : la consommation est à l’ouest, l’extraction à l’est, et très couteuse.

Quelques remarques géoéconomiques : Même si l’industrie de consommation progresse, le président Poutine a réorganisé la sortie de ce marasme. On cherche à attirer les investisseurs étrangers, et l’attrait de la classe moyenne russe en pleine expansion attire les investissements. Des associations russes avec Renault (Vaz-Renault en 2007), ou Ford (Sollers). Les coréens s’implantent aussi. Il en va de même pour les groupes agro-alimentaires, même si l’agriculture elle-même souffre encore de la triste situation qu’elle a connu dans les années 90. La Russie produit 117 M de tonnes, mais en importe 20M (1er importateur mondial). C’est encore la propriété collective (héritée de l’URSS) qui domine, beaucoup de particuliers vendent la récolte de leurs lopins individuels, mais un agro-business se développe avec l’achat de méga-fermes ou d’élevages industriels. Cette agriculture est aussi au centre de lourds problèmes environnementaux (terres polluées, sécheresse) (cf lecture géoenvironnementale). Déruralisation et métropolisation : multiplications d’entreprises agricoles privées : multiplication pat 7 entre 1990 et 1996, leur nombre stagne par la suite. L’Etat intervient de nouveau et cherche à contrôler la production : introduction d’un plan quinquennal de 13,7 milliards d’euros. Exploitations collectives de ce fait représentent encore 85% des exploitations agricoles, les lopins ont un rôle important pour la nourriture,. En même temps, métropolisation accélérée de la Russie : 73% sont urbains, 1/5e vit dans un axe Moscou, Volga, Oural. Hausse du poids de Moscou

Le développement économique suit l’axe de peuplement urbain, et l’axe transsibérien des transports d’est en ouest.

• Quelques caractéristiques démographiques et sociales depuis 20 ans

• Le choc de la fin URSS a provoqué un recul espérance de vie, une chute de la natalité et une augmentation de la mortalité. On a vu la réapparition de maladies comme la diphtérie ou la tuberculose, ou en encore le sida. Entre 1992 et 2008, l’accroissement naturel est négatif (-12 M d’habitants). La crise démographique devient donc un enjeu majeur. Depuis les années 2000, avec une incitation forte du pouvoir russe, on retrouve une tendance à l’augmentation de la fécondité, mêmes comportements qu’en Europe à peu près ; luttes publiques contre les principales surmortalités : alcoolisme, accidents de la route,...

• Société en crise : inégalités sociales flagrantes :déclassement de certaines catégories (ingénieurs, enseignants, ..), pauvreté et mendicité de certains retraités, qui contraste avec l’enrichissement d’une petite élite, au comportements ostentatoires. Depuis 2000, réduction progressive, mais inégalitaire de la pauvreté (sur le plan du territoire surtout, d’énormes disparités). C’est la débrouillardise pour se sortir des mauvais pas, et l’économie parallèle croît (corruption, rôle de la mafia,..).

Des cartes pour comprendre la Russie

Lecture géostratégique : une stratégie de domination de l’espace proche et d’ambitions énergétiques. Les deux questions sont liées…

Une puissance héritée du passé : la Russie a un siège de membre permanent au conseil de sécurité, elle est présente depuis 1998 au G8.

Mais la diplomatie russe peine à diffuser son influence au delà du Caucase, explication peut-être de l’acharnement à défendre le régime syrien de Bachar el Assad. L’ OTAN est présente dans le proche étranger, et cela

c’est une préoccupation importante pour Moscou.

Le parc des centrales nucléaires russes a survécu à l’URSS, emploie 300000 personnes. Les russes exportent dans le monde entier et alimentent un réacteur nucléaire sur 6. La sûreté dit on est améliorée…La Russie vend des centrales à ses voisins, mais aussi à l’Iran, à des prix nettement inférieurs au marché mondial.

• Une réduction importante de ses effectifs depuis 1991, mais une puissance encore affirmée mondialement comme le montre l’état des forces militaires dans le tableau ci contre. Elle est redevenue une puissance qui compte, comme l’a montré l’intervention en Géorgie de 2008. La rénovation de Vladimir Poutine dans ce domaine porte sur l’aviation, les sous-marins nucléaires, et les missiles nucléaires intercontinentaux (ICBM). Des efforts sont faits également sur les systèmes de communication et les systèmes de commandement.

• Dans le Caucase (Tchéchénie, Géorgie et Ossétie du Sud, les questions des gazoducs, des hydrocarbures de la mer Caspienne, de l’accès à la mer et à la flotte d’Odessa en Ukraine,…) sont essentielles. Un croisement de la géopolitique, de la géoéconomique et des problèmes culturels.

Des enjeux géostratégiques essentiels dans les espaces proches que constituent la mer Baltique, avec l’enclave de Kaliningrad. Les ports russes de la baltique traitent plus de volume d’affaires que les ports baltes (notamment pour les hydrocarbures)

• Des évolutions possibles et des défis qui attendent la Russie : de nouvelles ressources de gisements de gaz sont dans les régions polaires, et la Russie doit faire appel aux compagnies européennes pour les exploiter.

• Cela fait partie d’un désir de conquête du pôle pour de nouvelles routes ou de nouvelles ressources : on assiste à une bataille entre pays riverains, qui augmente encore avec la fonte régulière de la calotte glaciaire l’été. La navigation est désormais possible dans la plus grande partie de l’année sur cet espace. L’enjeu a bien été démontré lorsqu’en 2007 , les russes ont été les premiers à planter un drapeau en titane sous la banquise . Mais ce sont des compagnies européennes qui les exploiteront : les russes n’ont pas encore la technologie, et sont dépendants des compagnies pétrolières européennes pour cela.

• La Russie souhaite développer les ventes de pétrole et de gaz à la Chine ou au Japon. Mais elle reste très dépendante commercialement vis de l’UE. Ces relations représentant 60% du commerce extérieur de la Russie

• De nouveaux enjeux donc, et une Russie tournée vers l’Asie, mais qui reste très liée à l’Europe.

• Une lecture géo-environnementale et ses limites…

Des cartes pour comprendre la Russie La question environnementale est encore en friche en Russie: en témoigne cette carte extraite de l’Atlas des futurs du monde. La Russie semble particulièrement intéressée par la diminution de la surface de la banquise, pour trouver de nouvelles routes commerciales, et pour chercher de nouvelles ressources en hydrocarbures, très prometteuses. La question de l’environnement est donc lié à la découverte et l’exploitation de ressources naturelles nouvelles

• C’est le pays ayant le plus grand nombre de sites pollués, mais aussi le 4ème producteur mondial d’effet de serre. Pourtant, c’est aussi l’état ayant la plus grande richesse au monde de biodiversité.

• Le bilan est donc très mitigé : on réhabilite des sites pollués grâce à l’aide de pays extérieurs, mais beaucoup de citoyens souffrent encore de la pollution. Il n’y a pas de politique environnementale d’ensemble. Les mobilisations sont surtout le fait d’ONG internationales sur Moscou ou Saint Pétersbourg. Les militants environnementalistes sont surveillés, comme des opposants.

Pourtant apparaissent quelques parcs naturels et réserves, qui couvrent tout de même 12% du territoire. 40% du territoire serait pollué et 75% des eaux de surface seraient impropres à la consommation. Les « monovilles » (ex Norislk) créées par les soviétiques et redéveloppées par le pouvoir politique russe n’y sont pas pour rien. La société civile peine donc à s’affirmer, et cette préoccupation au sein du pays , encore marginale.

Des cartes pour comprendre la Russie

Une lecture géoculturelle Peuples et nations : La Russie est une état multinational : on continue comme depuis les origines de la conquête tsariste à distinguer citoyenneté de la nationalité. Politique diverse selon les siècles, entre le respect des identités, et les conquêtes impériales ou soviétiques. L’URSS intégrait la construction du citoyen soviétique par identification ethnique, et allait même jusqu’à territorialiser les principaux groupes ethniques en leur donnant une relative autonomie. Les peuples suspectés de collaboration pendant la guerre, ont été déportés par Staline (tchétchtènes, ingouches, allemands de la Volga,…). Cela entretient donc des nationalismes locaux au sein des minorités, ou des russes ethniques. (rousskie). Après 1990 et le désarroi identitaire, 25 millions de russes sont devenus des minorités nationales au sein des ex républiques soviétiques. On a donc craint un morcellement de la fédération. Tout cela crée un regain nationaliste concentration sur les peuples orientaux Réactivation par le Kremlin de la fibre patriotique, quête d’une idéologie nationale, qui englobe même les symboles communistes.

Un renouveau religieux : La Russie se revendique d’une appartenance historique à l’orthodoxie russe. La religion a un rôle essentiel dans la formation de l’Etat, mais aussi de l’identité russe, avec une dimension messianique. Le slavophilisme du XIXe siècle est réactivé et orthodoxie de plus en plus présente sur le terrain. L’orthodoxie est reconnue comme élément inaliénable de l’héritage russe, pour freiner la diversification religieuse.

LECTURE GEOCULTURELLE

• La représentation des nationalités est toujours une difficulté importante pour la cartographie : les recensements sont sujets à caution. Celui de 1989 a été à peu près exhaustif et objectif, mais celui de 2002 a été au cœur d’enjeux politiques de la part des gouverneurs locaux. On a vu certains groupes comme les tatars régresser alors qu’ils sont en expansion partout ailleurs en Russie. Par ailleurs, vu la taille du pays, il est difficile de tout représenter dans une carte lisible…Une bonne possibilité de réflexion sur la cartographie.

• Certaines régions à l’Est, et même parfois à l’ouest, sont très peu peuplées. L’appellation nationale dans ce cas est purement formelle (ex les caréliens représentent 9% de la Carélie)?

http://www.monde-diplomatique.fr/IMG/jpg/artoff619.jpg

• Le Caucase autre mosaïque de nationalités et de religions. Cette montagne des peuples abrite des peuples numériquement peu nombreux, retranchés sur des territoires réduits, au particularisme affirmé, qui n’ont jamais fusionné. Un choix idéal pour une étude de cas, sur les enjeux géopolitiques ou la lecture géoculturelle. Une explosion généralisée s’est produite dans les année 90, jusqu’à la dernière intervention russe en 2008 en Abkhasie et en Ossétie du Sud. Moscou compte sur les JO de 2014 à Sotchi pour pacifier le Caucase

Autre problème, et non des moindres, la répartition religieuse. 80% des citoyens russes sont orthodoxes, mais la deuxième religion est l’Islam qui représente 16% des adeptes.

Extrait Nathan terminale 2012

• La fin de l’URSS a bouleversé les rapports entre territoire et nationalité. Les mobilités se sont réveillées : départs de Russie (1 millions dans la décennie 90), diaspora russe 25M, inversion du mouvement historique vers l’est. Mais le retour de populations russes est moindre que ce qu’espéraient les autorités.

• Mais des mouvements intérieurs naissent : avantages accordés aux pionniers de Sibérie et d’extrême orient, flux migratoires illégaux de travailleurs venus d’Asie Centrale et de Transcaucasie. Chinois aussi vont travailler dans les chantiers sibériens. 2009 : la population augmente pour la première fois de 20000 personnes : c’est faible, mais peut-être un début.

http://img.over-blog.com/500x342/2/21/69/53/Russie/2008-09-01-LM-Russie-Tensions-aux-marches-de-lempire-jpg Ces migrations s’expliquant partiellement par cette forte présence russe dans l’étranger proche…

• 4 lectures pour un pays complexe, qu’il nous faut appréhender avec des cartes de nature différente, selon une grille de lecture élaborée dans le premier chapitre..

• A suivre : quelques pistes pédagogiques.