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Dossier de l’environnement de l’INRA, n°21 17 MERLET JEAN, 1690. Nouvelle Instruction pour connaître les bons Fruits, selon les mois de l'année. "L'Abrégé des bons Fruits", 1670/1690. Manières de les connaître et de cultiver les arbres. Édition Charles de Sercy, Paris, 218 p. in-12 (3 è édition). DUHAMEL DU MONCEAU H. LOUIS, 1755. Traité des arbres et des arbustes qui se cultivent en France en pleine terre. Guérin et Delatour, Paris, 2 volumes in-4 de 368 p. et 387 p., 249 planches. NOISETTE LOUIS, 1821. Le Jardin Fruitier. La Culture et les usages des arbres fruitiers. Édition Audet, Paris, 3 vol. + planches couleurs. BALTET CHARLES, 1889. Les Fruits Populaires. Roret et Paul Dupont, Paris, 203 p. LEROY ANDRÉ, 1873. Dictionnaire de Pomologie. Les Pommes. Édité à Angers, vol. 3, 444 p. ; vol. 4, 880 p. CHASSET LOUIS, 1937. Réorganisation du verger français par le regreffage des vieux arbres. Pommes et Poires. Société Pomologique, in-12, 31 figures, 32 p. Des collections d’arbres fruitiers d’autrefois aux conservatoires régionaux actuels et futurs René Bernhard AFCEV 23, chemin Feyteau, 33650 La Brède Depuis Théophraste (323 av. JC), on sait qu’il faut greffer pour conserver les qualités des bonnes variétés de pommiers, poiriers et amandiers, trois espèces très généralement auto-stériles. Les pépiniéristes, pour leurs besoins de greffons, étaient conduits à entretenir des collections fruitières. L’intérêt pour la qualité des fruits, leur diversité et leur échelonnement de maturités s’est développé au cours de l’histoire aussi bien chez les paysans que chez les nobles et les rois, sans oublier les congrégations religieuses (Chartreux, etc.) ; ceci a aussi conduit à la réalisation de collections qui avaient pour but de montrer la diversité spécifique et variétale et d'en profiter (vergers conduits sous des formes esthétiques à proximité des châteaux). Voyageurs, émigrants, botanistes et horticulteurs ont de tout temps introduit ou échangé graines et greffons d’arbres fruitiers. La diversité variétale s’est aussi accru du fait des hybridations naturelles réalisées par les insectes pollinisateurs, en particulier chez les espèces ou l’auto-stérilité est générale (pommiers, poiriers) ou très fréquente (amandiers, pruniers, cerisiers). Ces nouvelles variétés apparaissaient plus fréquemment dans les zones où le climat pas trop humide l’hiver, mais suffisamment froid, favorisait la levée de dormance des graines (cas de la vallée du Rhône où sont nées d’assez nombreuses variétés de fruitiers à noyau). Des pépiniéristes ont très largement contribué, par des semis systématiques, à diversifier et améliorer les variétés fruitières. On peut ainsi citer Simon, Leroy, Baltet, Bonamy, Baumann, Van Mons, Galopin, Gaillard et Gérard et, plus récemment, Delbard. Des auteurs célèbres ont publié des descriptions des variétés fruitières présentes dans notre pays : Merlet (1690), Duhamel du Monceau (1755), Noisette (1821), Baltet (1889), Leroy (1873) - avec 527 variétés ! - , Chasset (1937) - avec 327 variétés dont 270 plus locales 1 . Ces descriptions concernaient surtout les caractères morphologiques des fruits et peu ceux de l’arbre, de ses caractères phénologiques et de ses réactions aux atteintes parasitaires. Ces derniers purent être étudiés dans des collections comparatives établies par la recherche agrono- mique (Sud-Ouest : fruits à noyaux et à coques à partir de 1936 ; Anjou : fruits à pépins et petits fruits, 1948 ; Gard : abricotiers et amandiers, 1968). Ces collections ont aussi permis, pour quelques variétés anciennes très cultivées, la sélection de clones les plus performants. Plus récemment, des collections de pommiers ont été enrichies à 1 Cf Bibliographie pomologique et arboriculture : http://perso.wanadoo.fr/fourey/croqueurs-de-pommes/biblio/index.htm

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Dossier de l’environnement de l’INRA, n°21

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MERLET JEAN, 1690. Nouvelle Instruction pour connaître les bons Fruits, selon les mois de l'année. "L'Abrégé des bons Fruits", 1670/1690. Manières de les connaître et de cultiver les arbres. Édition Charles de Sercy, Paris, 218 p. in-12 (3è édition). DUHAMEL DU MONCEAU H. LOUIS, 1755. Traité des arbres et des arbustes qui se cultivent en France en pleine terre. Guérin et Delatour, Paris, 2 volumes in-4 de 368 p. et 387 p., 249 planches. NOISETTE LOUIS, 1821. Le Jardin Fruitier. La Culture et les usages des arbres fruitiers. Édition Audet, Paris, 3 vol. + planches couleurs. BALTET CHARLES, 1889. Les Fruits Populaires. Roret et Paul Dupont, Paris, 203 p. LEROY ANDRÉ, 1873. Dictionnaire de Pomologie. Les Pommes. Édité à Angers, vol. 3, 444 p. ; vol. 4, 880 p. CHASSET LOUIS, 1937. Réorganisation du verger français par le regreffage des vieux arbres. Pommes et Poires. Société Pomologique, in-12, 31 figures, 32 p.

Des collections d’arbres fruitiers d’autrefois aux conservatoires régionaux actuels et futurs René Bernhard AFCEV 23, chemin Feyteau, 33650 La Brède

Depuis Théophraste (323 av. JC), on sait qu’il faut greffer pour conserver les qualités des bonnes variétés de pommiers, poiriers et amandiers, trois espèces très généralement auto-stériles. Les pépiniéristes, pour leurs besoins de greffons, étaient conduits à entretenir des collections fruitières.

L’intérêt pour la qualité des fruits, leur diversité et leur échelonnement de maturités s’est développé au cours de l’histoire aussi bien chez les paysans que chez les nobles et les rois, sans oublier les congrégations religieuses (Chartreux, etc.) ; ceci a aussi conduit à la réalisation de collections qui avaient pour but de montrer la diversité spécifique et variétale et d'en profiter (vergers conduits sous des formes esthétiques à proximité des châteaux). Voyageurs, émigrants, botanistes et horticulteurs ont de tout temps introduit ou échangé graines et greffons d’arbres fruitiers.

La diversité variétale s’est aussi accru du fait des hybridations naturelles réalisées par les insectes pollinisateurs, en particulier chez les espèces ou l’auto-stérilité est générale (pommiers, poiriers) ou très fréquente (amandiers, pruniers, cerisiers). Ces nouvelles variétés apparaissaient plus fréquemment dans les zones où le climat pas trop humide l’hiver, mais suffisamment froid, favorisait la levée de dormance des graines (cas de la vallée du Rhône où sont nées d’assez nombreuses variétés de fruitiers à noyau).

Des pépiniéristes ont très largement contribué, par des semis systématiques, à diversifier et améliorer les variétés fruitières. On peut ainsi citer Simon, Leroy, Baltet, Bonamy, Baumann, Van Mons, Galopin, Gaillard et Gérard et, plus récemment, Delbard.

Des auteurs célèbres ont publié des descriptions des variétés fruitières présentes dans notre pays : Merlet (1690), Duhamel du Monceau (1755), Noisette (1821), Baltet (1889), Leroy (1873) - avec 527 variétés ! - , Chasset (1937) - avec 327 variétés dont 270 plus locales1.

Ces descriptions concernaient surtout les caractères morphologiques des fruits et peu ceux de l’arbre, de ses caractères phénologiques et de ses réactions aux atteintes parasitaires. Ces derniers purent être étudiés dans des collections comparatives établies par la recherche agrono-mique (Sud-Ouest : fruits à noyaux et à coques à partir de 1936 ; Anjou : fruits à pépins et petits fruits, 1948 ; Gard : abricotiers et amandiers, 1968).

Ces collections ont aussi permis, pour quelques variétés anciennes très cultivées, la sélection de clones les plus performants. Plus récemment, des collections de pommiers ont été enrichies à

1 Cf Bibliographie pomologique et arboriculture : http://perso.wanadoo.fr/fourey/croqueurs-de-pommes/biblio/index.htm

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la suite de prospections dans des zones à climat doux et pluvieux (Pyrénées et Loire-Atlantique) pour y rechercher des variétés anciennes, peu sensibles à la tavelure.

Certaines de ces variétés locales de pommiers, mises en collection avec des variétés témoins de sensibilité, ont effectivement révélé des caractéristiques de résistances polygéniques à la tavelure (Leterme, 1984).

L’importance du développement dans nos cultures de variétés fruitières originaires d’Amérique du Nord est liée à un effort très important de recherches lancé dès 1860 et poursuivi avec continuité dans ce pays. Des stations d’expérimentation et de recherches furent créées dans plusieurs États. De nombreuses variétés fruitières originaires de pays d’Europe et d’Asie furent introduites par les ambassades, peu de variétés (prune d’Agen, poire William et Beurré d’Anjou) se révélèrent adaptées, d’où le développement de semis et d’hybridations (Luther Burbank2). Les objectifs de sélection étaient l’adaptation aux climats locaux, la fermeté de la chair, des fruits devant supporter de longs transports.

Ce travail a permis la sélection de variétés très performantes pour les espèces de pêchers, pommiers, pruniers diploïdes et plus récemment pour les pruniers hexaploïdes, les abricotiers, les noyers. Une bonne partie de ces variétés sont largement répandues dans nos vergers de production mais se révèlent, dans des conditions climatiques d’Europe occidentale, souvent très sensibles aux maladies cryptogamiques (tavelure, cloque, moniliose…). Tableau I. Utilisation de la diversité de Prunus indigènes pour la sélection de porte-greffes

(INRA : 1945-2000)

Semis ou clones indigènes sélectionnés Origine de la sélection

Semis homozygotes

Pêcher GF 305

Pêcher Montclar

Abricotier Manicot

Semis d’un pêcher de Montreuil

Semis d’un pêcher de Clermont-Ferrand

Abricotier spontané du Sud-Est

Clones Pêcher x amandier GF677

Prunier Saint-Julien GF 655-2

Prunier GF 43

Prunier Torinel

Cerisier Sainte-Lucie 64

Hybride naturel du Lot-et-Garonne

Semis de la variété St-Julien d’Orléans

Semis de prune d’Agen

Hybride de Reine Claude d’Althan x Reine Claude de Bavay

Prunus mahaleb spontané du Sud-Ouest

Hybrides entre Prunus indigènes et exotiques

Semis St-Julien hybride n°1

St-Julien hybride n°2

St-Julien d’Orléans x prunier anglais Comon Mussel

St-Julien d’Orléans x prunier anglais Brompton

Clones Prunier Jaspi

Pêcher x amandier GF 557

Prunellier x prune Methaly (USA)

Amandier local x pêche Shalil (Inde) Pendant cette période de la fin du XIXe au début du XXe siècle, les États européens avaient malheureusement des préoccupations militaires coûteuses et s’intéressaient fort peu au développement des recherches sur les arbres fruitiers. En 1935, Jacques Souty a abordé l’amélioration du pêcher et du prunier, il a commencé en constituant des collections en faisant principalement appel à de nombreux pépiniéristes français, italiens et américains (chaque introduction étant systématiquement numérotée et classée). Puis des travaux sur les autres espèces fruitières ont été entrepris à l’INRA.

2 Hybrideur californien du début du XXe siècle, ayant obtenu de nombreuses variétés de pêches, nectarines et prunes diploïdes américano-japonaises. Ces variétés furent commercialisées vers 1930 par les pépinières P. Stark.

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Boutures de feuilles de l’hybride Pêcher x Amandier GF 557. Enracinement en serre (juillet) en haut, développement en pépinière (décembre) en bas.

(photos de l'auteur)

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Dans le même temps, de nombreuses cultures fruitières paysannes ont disparu du fait de la motoculture et l’extension de la dimension des parcelles.

Depuis une trentaine d’années, on assiste au retour d’un intérêt pour les variétés fruitières anciennes et plus ou moins locales, de la part de personnes ou de groupes souvent d’origine citadine. Leurs motivations sont diverses : - standardisation excessive du commerce des fruits, limité à très peu de variétés ; - qualité gustative souvent décevante des fruits offerts bien souvent immatures ; - difficultés de culture, par des amateurs, de ces variétés sensibles au parasitisme ; - intérêt culturel et historique, et des souvenirs d’enfance ; - enfin, nécessité de léguer aux générations futures une source de diversité biologique.

Il faut cependant dire que ces variétés introduites de pays lointains sont très généralement de bonne qualité gustative lorsqu’elles sont bien cultivées : distances de plantation suffisantes entre les arbres pour obtenir un bon éclairement de toutes leurs parties, fumure azotée raisonnable, cueillette plus proche de la maturité, réalisée en plusieurs passages et, enfin, plantation de variétés ayant besoin d’un cycle végétatif très long, comme Grany Smith, dans les régions méridionales. Chez l’espèce pommier, la durée de la période végétative nécessaire à une maturation normale du fruit, de la floraison à la maturité, peut varier de 100 à 200 jours suivant les variétés !

Il faut aussi faire remarquer que les variétés anciennes de pommes et poires ont souvent de bonnes aptitudes à la conservation mais ne sont pas toutes de bonne qualité gustative à l’état frais.

Actuellement, une cinquantaine d’organisations ou d’associations participent, en France, à la conservation d’un patrimoine fruitier très divers ; ceci est rassurant et a probablement annulé le risque de perte des ressources génétiques, au moins pour les fruits à pépins.

L’« Association Danone pour les fruits », par une aide financière et en personnel, a réalisé, région par région l’inventaire des vergers conservatoires existants, d’une part, et des sources documentaires, d’autre part.

Quels bénéfices peut-on espérer de ces collections fruitières de sauvegarde ou des vergers conservatoires plus structurés ? Ils sont divers : - assurer la survie des variétés que nos grands-parents avaient sélectionnées, cultivées et consommées, les montrer à la population pour qu’elle prenne conscience de l’intérêt de maintenir cette diversité ; - préciser, le mieux possible, les caractères de bonne adaptation de telle ou telle variété locale, qu’elle soit ancienne ou récemment repérée. Cet objectif nécessite absolument la présence dans les vergers conservatoires de quelques variétés témoins très connues (en particulier pour juger de la résistance au parasitisme) ; - relancer, peut-être par des arboriculteurs professionnels, la production de quelques variétés anciennes locales pour le marché régional (probablement par des circuits commerciaux très courts, pour des consommateurs intéressés par la diversité des goûts et des utilisations des fruits) ; - relancer les cultures fruitières d’amateur, qu’elles soient pratiquées par des agriculteurs se consacrant principalement à d’autres productions ou par des urbains disposant de jardins. Ces initiatives devraient prendre en compte, non seulement les variétés locales anciennes les plus intéressantes, conseillées par les conservatoires, mais aussi quelques variétés très récentes sélectionnées pour leur résistance à des parasites importants (tavelure du pommier, feu bactérien du poirier…). Cette relance, possible et souhaitable, d’une arboriculture fruitière d’amateur me semble particulièrement intéressante pour les espèces à noyaux, surtout pour les pruniers domestiques et les pêchers ; pour cette espèce, l’extrême sensibilité à la cloque de pratiquement toutes les variétés modernes rend leur culture très difficile pour l’amateur. Une quinzaine de variétés locales du Sud-Ouest a montré une bonne résistance à ce parasite, ainsi qu’une variété moderne (Frédérica) ayant eu dans son ascendance un génome d’amandier, espèce résistante ; - le rôle le plus important des conservatoires est le maintien d’une grande diversité génétique, un réservoir de caractères que nous devrons utiliser pour l’amélioration future des variétés cultivées.

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Cette « utilisation » des conservatoires peut être abordée par des acteurs différents : particuliers, associations, pépiniéristes, chercheurs… pratiquant des hybridations. Cette technique qui cherche à associer des caractéristiques complémentaires se manifestant chez deux variétés fait encore une large place au hasard. L’expérience permet de suggérer, pour les projets d’hybridation, d’associer une variété locale ayant un caractère intéressant à une variété déjà très performante dans plusieurs domaines (vigueur, productivité, mise à fruit rapide, calibre…). Ainsi les hybridations Golden x Clochard et Golden x Cassou ont donné des descendances intéressantes : qualité gustative pour la première, aptitude à la conservation pour la seconde. Également, signalons que plus de vingt nouvelles variétés importantes crées dans la deuxième moitié du XXe siècle ont comme un de leurs parents Golden ou Jonathan, variétés performantes et ayant de larges possibilités d’adaptation à des situations climatiques variées.

En conclusion, on pourrait souhaiter que les conservatoires aient les moyens de faire des observations rigoureuses, que les stations de recherches et d’expérimentation régionales aient l’ambition d’aborder avec continuité l’amélioration des variétés fruitières par hybridation plutôt que de faire un peu trop de perfectionnisme dans le domaine des techniques culturales.

Enfin, pour terminer sur une note optimiste, on peut dire que la réduction du nombre de variétés cultivées, en particulier pour le pommier, est finie. Elle fut la conséquence des exigences du commerce (grosseur, couleur, fermeté, longue conservation en rayon) et aussi l’absence de travaux de création variétale dans les pays d’Europe, pendant la première moitié du XXe siècle. La situation est en train de changer. Pour le pommier, de nouvelles sélections apparaissent dans les magasins : Chanteclerc (INRA), Braeburn et Pink Lady (Nouvelle Zélande), Fuji (Japon), Tentation (Delbard), etc. Cette diversité des variétés proposées aux consommateurs augmentera probablement si l’on considère que, seulement pour le pommier, et depuis 1990, 250 nouvelles variétés ont été créées dans le monde

Références bibliographiques

LETERME E., 1984. Contribution à l’évaluation des

ressources génétiques du pommier. La variabilité des caractères et les résistances aux parasites des variétés locales d’Aquitaine. Thèse, université Bordeaux II, 60 p.

BERNHARD R., 1998. Valorisation acquise et potentielle de la biodiversité des espèces fruitières. Colloque de la fondation Xavier Bernard, Futuroscope Poitiers, novembre 1998, 6 p.

CAILLAVET H., SOUTY J., 1950. Monographie des principales variétés de pêchers (1936-1950). La maison rustique, Paris, 415 p.

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