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Département Afrique Septembre 2001 Corrélation entre besoins, défis et priorités des États membres d’Afrique

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Département AfriqueSeptembre 2001

Corrélation entre besoins, défis

et priorités des États membres d’Afrique

Département Afrique

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Corrélation entre les besoins, les enjeux et les priorités des Etats membres d'Afrique tels qu'exprimés dans les Actes de la 30e session (30 C/Verbatim), dans les projets de résolution (30 C/5) et dans les demandes formulées au titre du Programme de participation en 2000-2001.

DEPARTEMENT PRIORITE AFRIQUE Septembre 2001

(AFR-2001/WS/2)

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

1re PARTIE : COMMENT DEFINIR LA CORRELATION ENTRE LES PRIORITES DANS LES 30 C/VERBATIM, LES PROJETS DE RESOLUTION ET LES DEMANDES FORMULEES EN 2000-2001 AU TITRE DU PROGRAMME DE PARTICIPATION

1.1 Présentation et analyse des 30C/Verbatim concernant l'Afrique

1.2 Présentation et analyse des projets de résolution (30C/5) présentés ou appuyés par les Etats membres de l'Afrique subsaharienne

1.3 Présentation et analyse des demandes formulées par les Etats membres africains au titre du Programme de participation et approuvées par l'UNESCO durant l'exercice biennal 2000-2001 au 1e février 2001

2e PARTIE : LES RECOMMANDATIONS, DECLARATIONS ET RESOLUTIONS ADOPTEES LORS DES GRANDES CONFERENCES DES NATIONS UNIES ET/OU DE L'UNESCO ET L'AFRIQUE

2.1 Présentation et analyse des recommandations, des déclarations et du programme d'action adoptés lors des grandes réunions internationales des Nations Unies et/ou de l'UNESCO entre 1990 et 2000 et auxquelles les Etats membres africains ont fait référence dans les comptes rendus reproduits dans les 30C/VR.

3e PARTIE : CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS

3.1 Conclusions

3.2 Suggestions

4e PARTIE : TABLEAUX/ANNEXES

Tableau 1 Résumé des besoins, des priorités et des enjeux des Etats membres africains tels que mis en évidence dans les 30C/Verbatim

Tableau 2 Présentation des projets de résolution (30C/5) présentés par les Etats membres d'Afrique en association avec des Etats membres non africains.

Tableau 3 Résumé des demandes soumises à l'UNESCO au titre du Programme de participation par les Etats membres d'Afrique et approuvées le 1er février 2001

Annexe IV Liste des principales réunions organisées par l'UNESCO et/ou les Nations Unies entre 1990 et 2000 et évoquées par les représentants des Etats membres africains dans les 30 C/Verbatim

Annexe V Liste des chaires UNESCO en Afrique

Annexe VI Liste du patrimoine mondial en péril : pour l'Afrique seulement

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EDITORIAL ________________________________________________________________________________________________________________

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DES PAROLES AUX ACTES !

Si la présente étude analytique n'est peut-être pas exhaustive, elle n'en offre pas moins une vision comparative systématique des Verbatim de la 30e session, des projets de résolution de cette session et des priorités du Programme de participation telles que définies par les Etats membres de l'Afrique subsaharienne. Lors de la 30e session de la Conférence générale, les Etats membres d'Afrique ont souligné leurs besoins, leurs aspirations, leurs priorités et leurs attentes au cours du débat de politique générale (comptes rendus des débats) et dans les projets de résolution (30 C/5). Bien que certains des projets de résolution n'aient pas été approuvés par la Conférence générale, leur présentation par les Etats membres donne une idée de la façon dont l'Afrique perçoit les enjeux et les aspirations qui sont les siens dans les domaines d'activité de l'Organisation.

A la suite du rapport du Directeur général relatif au fonctionnement et à la mise en oeuvre du Programme de participation et l'aide d'urgence (doc. 159 EX/27 et Add. et 159 EX/43), examiné au titre du point 6.10 de l'ordre du jour, le Conseil exécutif, à sa 159e session, a invité le Directeur général à lui fournir, à sa 160e session, une liste détaillée des projets approuvés pour le Programme de participation et l'aide d'urgence durant la première moitié de l'exercice biennal en cours.

Donnant suite à la demande du Conseil exécutif, le Directeur général a élaboré les documents 160 EX/29 et 160 EX/29 Add., qui ont été mis à jour au 1er février 2001. Ces documents ont été analysés de manière à définir, s'agissant de l'Afrique, la corrélation qui existe entre les priorités des Etats membres qui ressortent des demandes formulées au titre du Programme de participation ainsi que des Verbatim de la 30e session, des projets de résolution (30 C/5).

L'objet de l'examen des Verbatim, des projets de résolution et des demandes soumises par les Etats membres d'Afrique au titre du Programme de participation, au cours de l'exercice biennal 2000-2001 et approuvées le 1er février 2001 est de définir la position de l'Afrique par rapport aux priorités, aux aspirations et aux attentes exprimées.

De plus, les réunions internationales organisées par l'UNESCO, les Nations Unies et l'OUA et auxquelles les Etats membres d'Afrique ont fait référence dans leurs déclarations écrites ont également permis d'en savoir plus sur les préoccupations, les enjeux, les aspirations et les priorités des Etats membres d'Afrique.

La coordination des programmes nationaux et internationaux découlant des recommandations et des décisions adoptées à la Conférence générale et lors d'autres réunions importantes concernant l'Afrique, le contexte actuel de la mondialisation et l'opportunité de faire en sorte que nul ne soit exclu exigent que nous assurions une cohésion, une coopération efficace, que nous sachions où nous en sommes et que nous gardions le cap.

Si le présent document, qui est le volume I de la série de nos études, traite de la corrélation entre les priorités définies par les Etats membres d'Afrique dans les Verbatim, les projets de résolution et les demandes formulées au titre du Programme de participation, le volume II intitulé "L'UNESCO en Afrique, 2000-2001" est essentiellement axé sur ce que l'UNESCO a pu réaliser en Afrique dans les limites de son Programme et budget approuvés pour l'exercice biennal en cours.

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Je forme donc l'espoir que ces deux publications, en se complétant, nous fourniront des renseignements cohérents sur les priorités et les aspirations exprimées par les Etats membres africains et sur ce qui a pu être réalisé à ce jour dans le cadre des programmes de l'UNESCO en Afrique. La sagesse dit que nos ambitions et nos aspirations peuvent être illimitées mais les moyens financiers dont nous disposons risquent de borner l'horizon de nos priorités.

Koïchiro MATSUURA Directeur général

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I. INTRODUCTION

I.1 POURQUOI AVONS NOUS ENTREPRIS UNE ETUDE DES PROJETS DE RESOLUTION (30 C/5), DES VERBATIM ET DES DEMANDES FORMULEES PAR L'AFRIQUE AU TITRE DU PROGRAMME DE PARTICIPATION ?

D'après un dicton africain "Lorsque vous vous frayez un chemin dans la brousse, c'est la personne qui est derrière vous qui peut vous dire si ce chemin est droit ou tortueux".

Conformément à la sagesse populaire africaine et conformément à la politique de transparence du Directeur général, le Département Priorité Afrique a entrepris une étude des 30 C/Verbatim, des projets de résolution (30 C/5) et des demandes faites par les Etats membres d'Afrique au titre du Programme de participation au cours de l'exercice biennal 2000-2001 en vue de chercher à savoir où en est l'Afrique pour ce qui est de ses priorités, de ses aspirations et de ses espérances déclarées ainsi qu'en ce qui concerne la mise en oeuvre des programmes et des projets de l'UNESCO.

Les débats de politique générale en séance plénière (CR), les projets de résolution (DR) et les demandes faites au titre du Programme de participation et soumises à l'UNESCO par les Etats membres sont trois moyens grâce auxquels les Etats membres d'Afrique se parlent et parlent à l'UNESCO.

Comme il est indiqué dans le 30 C/5 approuvé, la principale tâche du Département Priorité Afrique au cours de l'exercice biennal est de "renforcer la coopération avec les Etats membres d'Afrique en encourageant une réflexion prospective et l'élaboration de stratégie pour le développement dans les domaines de compétence de l'UNESCO ; (de) promouvoir la coopération régionale et sous-régionale, notamment en matière d'éducation et d'alphabétisation, d'énergie solaire, de communication et de promotion de la paix, dans le cadre du suivi des grandes conférences et initiatives à l'échelle des Nations Unies et de l'OUA ; et (de) mobiliser à cette fin l'ensemble des partenaires, en particulier les organisations intergouvernementales et non gouvernementales et les mécanismes de coopération multilatérale et bilatérale"1.

Dans le cadre des activités du Département, les objectifs de l'étude des 30 C/Verbatim, des projets de résolution (30 C/5) et des demandes faites au titre du Programme de participation par l'Afrique au cours de l'exercice biennal 2000-2001 sont les suivants :

(i) définir la corrélation entre les priorités mises en évidence par les Etats membres dans 30 C/Verbatim, dans les projets de résolution (30 C/5) ainsi que dans les demandes approuvées faites au titre du Programme de participation ;

(ii) dégager des priorités communes et précises de manière à mieux aider les Etats membres à définir les priorités et à en assurer la cohérence ;

(iii) déterminer toute convergence ou toute divergence pour ce qui est des besoins, des priorités et des enjeux de l'Afrique ;

(iv) déterminer la corrélation entre les priorités des Etats membres et les conclusions des grandes conférences internationales de l'UNESCO évoquées par les Etats membres dans les 30 C/Verbatim.

1 30 C/5, p. 206, par. 09300.

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(v) assurer la publication des conclusions de l'étude et leur diffusion à tous les Etats membres d'Afrique.

L'analyse des projets de résolution (30 C/5), des comptes rendus (30 C) et des demandes formulées au titre du Programme de participation devrait fournir les éléments :

(i) d'une coordination effective de la mise en oeuvre des programmes de l'UNESCO et du suivi des recommandations des conférences internationales intéressant l'Afrique ;

(ii) de réponse à des questions telles que celle de savoir combien d'Etats membres ont des préoccupations particulières ou partagées. Quelle est la nature des priorités nationales et régionales ? Combien d'Etats membres considèrent que la technologie de la communication et de l'information est vitale pour la promotion d'un enseignement de qualité, le renforcement des capacités, la consolidation de la démocratie, l'instauration d'une paix durable et le développement socio-économique ? Combien d'Etats membres ont pleinement appliqué les recommandations et les plans d'action adoptés lors des réunions internationales organisées par l'UNESCO sur l'éducation, la science, la culture et la communication ? Combien d'Etats membres ont fait en sorte que soit renforcé l'accès à l'éducation et combien d'entre eux ont instauré, en Afrique, un système d'éducation de base universel, obligatoire et gratuit ?

Si l'étude pourrait ne pas être exhaustive, elle n'en fournit pas moins les éléments d'un renforcement du dialogue entre l'UNESCO et ses Etats membres d'Afrique. Il est également à souhaiter que les Etats membres d'Afrique trouveront le document utile et qu'au moins en tireront profit les Etats membres qui, faute de ressources, ne sont pas en mesure d'être correctement représentés dans les réunions internationales organisées par l'UNESCO ou au Secrétariat de l'UNESCO.

I.2 POURQUOI L'ANALYSE DES PROJETS DE RESOLUTION (30 C/5), DES 30 C/VERBATIM ET DES DEMANDES FORMULEES PAR L'AFRIQUE AU TITRE DU PROGRAMME DE PARTICIPATION EST-ELLE VITALE POUR LA PREVISION ?

Les projets de résolution (30 C/5), les 30 C/Verbatim et les demandes formulées au titre du Programme de participation et soumises à l'UNESCO durant l'exercice biennal en cours représentent trois canaux par lesquels les Etats membres d'Afrique ont fait part de leurs priorités, de leurs enjeux, de leurs aspirations et de leurs attentes.

L'UNESCO et ses partenaires devraient élaborer des stratégies répondant aux demandes concrètes des Etats membres. L'analyse comparative des projets de résolution (30 C/5), des 30 C/Verbatim et des demandes formulées au titre du Programme de participation joue un rôle important dans la mesure où elle fournit de l'information sur les problèmes qui perdurent et les nouveaux problèmes, information qui doit constituer le fondement d'une réflexion novatrice tout en offrant des perspectives d'avenir.

Ecouter les Etats membres d'Afrique, c'est aussi tenir compte de ce dont ils ont fait état dans les 30 C/Verbatim, dans les projets de résolution (30 C/5) et dans les demandes formulées au titre du Programme de participation et soumises à l'UNESCO. Dans ce contexte, il convient de comprendre que le rôle du Département Priorité Afrique est d'assurer la cohérence des priorités et du suivi. L'articulation des stratégies de l'UNESCO avec celles des

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Etats membres, l'aide apportée aux Etats membres pour leur permettre de définir leurs besoins et leurs priorités et la résolution des problèmes nécessitent une connaissance claire des ressources disponibles. Les initiatives et les projets des Etats membres, des organisations gouvernementales et non gouvernementales, que ce soit dans le court terme ou le long terme, visent à répondre à divers problèmes appelant une très forte solidarité et une vive coopération internationale et intra-africaine.

Les préoccupations exprimées dans les 30 C/Verbatim ont révélé les dimensions sociales, économiques, politiques et culturelles des défis auxquels l'Afrique se trouve confrontée : la pauvreté, l'analphabétisme, l'ignorance, le chômage, la dégradation de l'environnement, l'exclusion et les conflits violents. Pour trouver des solutions à ces problèmes, il nous faut adopter une approche globale et interdisciplinaire et élaborer un plan d'action commun et il faut aussi que s'instaure une véritable coopération entre l'UNESCO et tous ses partenaires appelés à jouer un rôle en Afrique.

C'est ainsi, par exemple, que pour relever les défis mis en évidence dans les comptes rendus, aux dires des intervenants, en l'occurrence les Etats membres, il nous faut posséder les connaissances et les compétences nécessaires pour résoudre les problèmes sociaux, économiques et politiques qui se posent, maîtriser les conséquences de la mondialisation, juguler la confrontation entre les cultures, les religions et les civilisations et utiliser la science pour développer la société et instaurer une paix durable.

Il s'agit là de problèmes urgents qui touchent l'éducation mais qui ne se limitent pas à l'éducation de base, à l'enseignement supérieur ou à l'enseignement technique et professionnel. Ils touchent aussi le développement intégré du potentiel humain et structurel par le biais d'une recherche, d'une analyse et d'une prévision axée sur l'action. Pour utiliser la terminologie de l'UNESCO, il s'agit là d'éducation intégrée tout au long de la vie ?2

L'établissement d'un ordre de priorité cohérent permettant de résoudre les problèmes sociaux, économiques et politiques qui se posent, notamment les conflits violents que connaît l'Afrique, appelle une évaluation permanente de l'impact des déclarations, des recommandations, des programmes et des plans d'action des conférences internationales relatives au programme de l'UNESCO et des initiatives prises par les Etats membres d'Afrique. Ceci veut dire que tous les efforts doivent être conjugués pour renforcer les partenariats en assurant la continuité de l'action entre les partenaires de l'UNESCO et en utilisant un cadre intégré applicable à la mise en oeuvre des recommandations, des déclarations et des décisions internationales. Les activités déployées par les partenaires internationaux, régionaux et nationaux doivent permettre de s'attaquer aux problèmes qui se posent dans les domaines de l'éducation, de la culture, des sciences, des nouvelles technologies et de l'environnement.

L'analyse comparative des 30 C/Verbatim, des projets de résolution (30 C/5) et des demandes formulées au titre du Programme de participation donne certains renseignements sur la manière dont les Etats membres d'Afrique ont défini leurs priorités. C'est ainsi par exemple qu'en 1999, au cours de la 30e session de la Conférence générale, 38 chefs de délégation nationale d'Afrique ont pris la parole lors du débat de politique générale mais que seuls 26 Etats membres ont présenté ou appuyé des projets de résolution par écrit. Lors du débat de politique générale, 22 représentants d'Etats membres africains ont estimé que l'éducation était une priorité nationale et 31 représentants ont considéré que l'instauration de la paix et la résolution des conflits en Afrique constituaient un défi majeur et une haute priorité.

2 Définition donnée dans le rapport final de la Commission mondiale sur l'éducation pour le vingt et

unième siècle, présidée par Jacques Delors.

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Vingt six Etats membres africains ont présenté et appuyé des projets de résolution dont sept seulement concernaient l'éducation. S'agissant du Programme de participation, 41 Etats membres africains avaient soumis des demandes en septembre 2000, les demandes alors approuvées concernant essentiellement l'éducation (48 projets) devant la culture (24 projets), la communication et l'information (18 projets) et les relations avec les Etats membres et commissions nationales (17 projets).

En Afrique, la cohérence de l'ordre de priorité et de la mise en oeuvre des programmes appelle une claire compréhension de la corrélation entre les 30 C/Verbatim, les projets de résolution (30 C/5) et les projets soumis au titre du Programme de participation tout comme le suivi des activités. Dans ce sens, l'analyse des comptes rendus, des projets de résolution et des demandes formulées au titre du Programme de participation joue un rôle important puisqu'elle permet d'être à l'écoute des Etats membres d'Afrique, de tenir compte de ce qu'ils disent et de définir les programmes de l'UNESCO et la formulation des stratégies.

I.3 ARTICULATION DU DOCUMENT

Les renseignements contenus dans le présent document sont extraits des archives générales de l'UNESCO, des archives du Programme de participation et des documents de la Conférence générale. Pour les besoins de notre étude, nous avons exploité : (i) les 30 C/Verbatim ; (ii) les projets de résolution (30 C/5) et (iii) les demandes formulées au titre du Programme de participation et soumises par les Etats membres d'Afrique à l'UNESCO entre 1990 et 2000.

(i) Les 30 C/Verbatim sont la transcription des allocutions des chefs de délégation nationale à la 30e session de la Conférence générale de l'UNESCO 30 C/ ; ils mettent en évidence les besoins, les priorités et les enjeux des Etats membres de l'Afrique subsaharienne et montrent la façon dont ces besoins entrent dans le cadre des programmes de l'UNESCO.

(ii) Les projets de résolution (30 C/5) présentés ou appuyés par les Etats membres d'Afrique indiquent les problèmes prioritaires et les grands programmes concernés.

(iii) Les demandes soumises par les Etats membres au titre du Programme de participation sont par définition des priorités nationales ou régionales. S'agissant de l'Afrique subsaharienne, au cours de l'exercice biennal 2000-2001, un minimum de 2 demandes et un maximum de 6 demandes avaient été approuvées en septembre 2000. Les Etats membres présentent des demandes à l'UNESCO en indiquant leurs priorités, mais ces priorités sont parfois modifiées par le Secrétariat au cours du processus d'approbation.

On trouvera aux tableaux 1, 2 et 3 de la 4e partie du présent document un résumé des besoins, des enjeux et des priorités des Etats membres indiqués dans les Verbatim, les projets de résolution et les demandes formulées au titre du Programme de participation entre 1999 et 2001 ainsi qu'un résumé des grands programmes concernés.

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1re PARTIE - COMMENT DEFINIR LA CORRELATION ENTRE LES PRIORITES DANS LES 30 C/VERBATIM, LES PROJETS DE RESOLUTION ET LES DEMANDES FORMULEES EN 2000-2001 AU TITRE DU PROGRAMME DE PATICIPATON ?

1.1 Présentation et analyse des 30 C/Verbatim concernant l'Afrique

Tableau indiquant les besoins, les priorités et les enjeux communs des Etats membres de l'Afrique subsaharienne

Besoins, priorités, enjeux et aspirations des Etats membres africains Etats membres

Nombre d'Etats

membres

Education :

• éducation de base, apprendre à lire et à écrire

• enseignement de qualité • enseignement secondaire et

tertiaire • éducation des adultes • éducation et formation des

enseignants • enseignement technique et

professionnel • éducation tout au long de la vie,

développement de l'éducation

Gabon, Ouganda, Kenya, Maurice, Madagascar, Nigéria, Seychelles, Sénégal, Gambie, Bénin, Lesotho, Guinée, Zambie, Ethiopie, Angola, Cameroun, Tchad, Comores, République du Congo, Djibouti, Mali, Botswana

22

Décennie de l'éducation en Afrique (OUA)

• philosophie de Paulo Freire en matière d'éducation

• MINEDAF VII et Commission mondiale de l'éducation

• les dimensions éthique, spirituelle et matérielle de l'éducation

• apprendre à être, à savoir, à faire et à coopérer

Maurice, Ouganda, Guinée, Erythrée

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La paix en tant que :

• respect et exercice des droits de l'homme, démocratie, liberté, bonne gouvernance et stabilité politique

• émergence de l'état de droit, justice, autorité publique, dialogue et confrontation des idées

• tolérance, sécurité et dialogue entre les cultures

• résolution des conflits et stabilité

Angola, Burundi, Tchad, Bénin, République du Congo, Cameroun, République centrafricaine, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gabon, Guinée, Lesotho, Togo, Soudan, Mali, Nigéria, Rwanda, Maurice, Libéria, Guinée équato-riale, Guinée-Bissau, Swaziland, Ouganda, Zimbabwe, Namibie, Afrique du Sud, Mozambique, Sénégal, Seychelles, Madagascar

31

Année internationale de la culture de la paix et Décennie internationale de promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde (ONU)

Sauvegarde et développement du patrimoine naturel et culturel

Angola, Djibouti, Nigéria, Seychelles, Erythrée, Gabon, Ethiopie

7

La science au service du développement – technologie et communication (PIDC)

Angola, Seychelles, Maurice, Nigéria, Soudan, Ouganda

6

Pauvreté :

lutte contre le sous-développement et la pauvreté, dans les pays et entre les pays

Cameroun, Ethiopie, Ghana, Bénin, Madagascar, Mali, Maurice

7

VIH/sida Botswana, Tchad, Ouganda, Gabon, Zimbabwe

5

Programme solaire mondial Madagascar, Soudan, Ouganda, Zimbabwe

4

Convention pour la préservation du patrimoine mondial, culturel et naturel

Erythrée, Sénégal 2

Dialogue entre les cultures et les civilisa-tions, diversité culturelle et projet "La Route de l'esclave"

Erythrée, Gabon, Sénégal, Angola, Comores

5

Centre de la culture pour la maintenance Tanzanie, Ouganda, Kenya, Namibie, Afrique du Sud

5

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Bourses/bourses d'étude Lesotho, Togo 2

Aide humanitaire d'urgence Guinée-Bissau, Guinée 2

Chaires UNESCO :

Création et consolidation

Lesotho, Sénégal, Togo, Ouganda, Nigéria

5

Renforcement des moyens de communication nationaux

Lesotho, Guinée, Ouganda, Angola

4

Mondialisation :

ses conséquences sur le développement économique, social, culturel et technologique

Bénin, Gabon, Guinée, Guinée équatoriale, Maurice, Tanzanie, Zimbabwe, Ghana

8

Programme de participation Ouganda, Angola 2

Renforcement des bureaux hors Siège de l'UNESCO

Lesotho, Ouganda 2

Coopération régionale et internationale avec :

COPAX, ECOWAS, SADC/IGAD, COMECA, Union du Maghreb, OUA

Gabon, Lesotho, Zimbabwe

3

Les femmes et les jeunes filles, les jeunes, les personnes handicapées et les enfants des rues considérés comme groupes prioritaires

Ethiopie, Gambia, Togo, Ouganda, Namibie, Swaziland, Bénin

9

Le Département Priorité Afrique et la coordination des programmes des Nations Unies et de l'UNESCO en Afrique

Togo, Cameroun, Bénin, Afrique centrale, Ethiopie, Zimbabwe, Erythrée, Djibouti, Comores

9

La mission de l'UNESCO :

• éthique • intellectuelle ; laboratoire

d'idées, aide apportée aux Etats membres dans la détermination de leurs priorités

Cameroun, Bénin, Mali, Maurice, Sénégal, Cameroun, République centrafricaine, Guinée équatoriale

8

Suivi des recommandations des grandes réunions internationales

Bénin, République centrafricaine, Ouganda, Madagascar, Namibie

5

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Lors du débat de politique générale tenu à l'occasion de la 30e session de la Conférence générale, 44 représentants d'Etats membres de l'Afrique subsaharienne ont prononcé des allocutions en séance plénière. Ils ont placé l'accent sur les préoccupations, les enjeux et les priorités d'ordre général ou particulier des Etats membres.

Un certain nombre de termes et de dénominations d'usage courant ont été utilisés pour caractériser la situation qui prévaut en Afrique : éradication de la pauvreté, analphabétisme, ignorance, exclusion, discrimination, racisme, dégradation de l'environnement, insécurité, instabilité, paix, coopération, mondialisation, science et technologie, développement économique et social, culture et civilisation, diversité linguistique et culturelle, culture de la paix, droits de l'homme, etc.

Au nombre des préoccupations communes et des enjeux communs, citons : l'accès à une éducation pertinente et de qualité, le renforcement des capacités humaines et institutionnelles, l'enseignement professionnel et technique, la formation des enseignants, l'éradication de la pauvreté, le rôle de la science et de la technologie de l'information dans le développement, l'instauration de la paix et de la stabilité de la société. D'un commun accord, les groupes cibles prioritaires devant bénéficier d'activités dans le cas des Etats membres sont les jeunes, les femmes et les jeunes filles, les personnes handicapées, les enfants des rues et les enfants de réfugiés ; dans le contexte de la coopération internationale, ce sont les pays moins avancés (PMA) et l'Afrique.

1.1.2 Corrélation entre les 30 C/Verbatim, les programmes et les activités transversales

Education (grand programme I) : Dans le domaine de l'éducation, tous les chefs de délégation d'Afrique ont évoqué le rôle important que l'éducation joue dans l'épanouissement de l'individu et de la société. Comme il est indiqué aux tableaux figurant aux pages 15-17, 22 Etats membres ont défini les besoins généraux et particuliers de l'Afrique en matière d'éducation, d'accès à l'éducation, d'éradication de l'analphabétisme, de pertinence et de qualité de l'éducation, d'enseignement secondaire et tertiaire, d'éducation des adultes, de formation des enseignants, d'enseignement technique et professionnel, d'éducation tout au long de la vie, citant les recommandations des conférences internationales y relatives organisées par l'UNESCO ces dix dernières années.

Quatre Etats membres ont fait explicitement référence à la Décennie de l'éducation en Afrique (OUA), à la philosophie de Paulo Freire en matière d'éducation, à MINEDAF VII et au rapport final de la Commission mondiale de l'éducation.

Dans leurs interventions, les représentants des Etats membres ont affirmé que la capacité d'offrir une éducation primaire de base gratuite dépendait de plusieurs facteurs déterminants, en particulier de la situation économique des Etats membres, mais ils ont ajouté que tous les Etats aspiraient à accroître l'accès à l'éducation et à assurer à tous les enfants d'âge scolaire une éducation primaire universelle gratuite.

Les chefs de délégation du Soudan, du Lesotho, de l'Ethiopie, du Cameroun, de la Namibie, du Sénégal, de la Zambie, des Seychelles, du Nigéria, de Djibouti, du Rwanda, du Botswana, du Tchad, de la Zambie et du Swaziland ont évoqué la Déclaration sur l'éducation de base universelle gratuite (Jomtien, 1991), la Décennie de l'éducation en Afrique (OUA) et la Conférence internationale sur l'éducation des adultes (1999), considérant que l'éducation de base est à la fois une nécessité et une priorité.

Dans la majorité des Etats membres, il a été dit que l'accès à l'éducation s'était amélioré mais que peu d'entre eux offraient une éducation primaire gratuite. Si Maurice et l'Ouganda

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comptent (depuis 1997) parmi les rares pays où l'enseignement primaire est gratuit, le Sénégal compte atteindre cet objectif d'ici à 2007.

Faisant référence à la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur (Paris, 1998) et au deuxième Congrès international sur l'enseignement technique et professionnel, les chefs de délégation du Cameroun, de la République du Congo, de Madagascar, de la Namibie, du Togo, du Nigéria, du Swaziland, de l'Ouganda, du Soudan, de la République centrafricaine, de la Guinée, des Seychelles, de la Zambie, du Gabon, du Kenya, du Lesotho, de Maurice et du Sénégal ont mis en évidence les besoins et les enjeux de l'éducation de base, de la formation des enseignants, de l'enseignement tertiaire, de l'enseignement technique et professionnel et du développement de l'éducation.

Dans leurs allocutions, les représentants des Etats membres ont proposé des thèmes de réflexion et ont invité l'UNESCO à faire en sorte que les questions suivantes puissent être approfondies :

(i) L'éducation, considérée comme un droit et un nectar de vie, l'accent étant placé sur l'éducation de base (apprentissage de la lecture et de l'écriture), l'éducation des adultes, l'enseignement supérieur, l'enseignement technique et professionnel et la formation des enseignants.

(ii) Les enjeux et les dilemmes de l'Education nationale en matière de priorité.

(iii) L'éducation pour la paix, la tolérance, la citoyenneté, la démocratie et les droits de l'homme.

(iv) Le rôle de l'éducation dans le développement des ressources humaines et le développement socio-économique.

Sciences (grand programme II) : Faisant référence à la Conférence mondiale sur la science (Budapest, 1999) les chefs de délégation du Cameroun, de l'Ethiopie, du Bénin, de la Guinée, de la République centrafricaine, du Gabon, du Lesotho, du Kenya, de la Namibie, du Swaziland et de l'Ouganda ont souligné les besoins et les enjeux de la science et de la technologie en Afrique.

Les représentants du Ghana, de la Guinée équatoriale, de la Gambie, de la Tanzanie, de Maurice et du Zimbabwe ont également fait état des conséquences sociales, économiques et culturelles de la mondialisation de la science et de la technologie en Afrique.

Les représentants de Madagascar, du Soudan, de l'Ouganda et du Zimbabwe ont également fait référence au Sommet solaire mondial d'Harare (1996) et estimé que la poursuite de la mise en oeuvre du Programme solaire en Afrique était prioritaire.

Les représentants de l'Angola, des Seychelles, de Maurice, du Nigéria, du Soudan et de l'Ouganda ont évoqué le rôle de la science et de la technologie dans le développement et mis en exergue l'activité déployée par le PIDC dans la promotion de la science et de la technologie en Afrique.

Les représentants du Botswana, du Tchad, de l'Ouganda, du Gabon et du Zimbabwe ont souligné les défis que soulève le VIH/sida et considéré que la mobilisation contre la propagation du virus en Afrique relevait à coup sûr de la responsabilité de tous les partenaires concernés.

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Les chefs de délégation du Ghana, du Cameroun, de l'Ethiopie, du Bénin, du Mali, de Madagascar et de Maurice, entre autres, ont évoqué la lutte contre la pauvreté et le sous-développement.

Coopération : Pour ce qui est de la mise en oeuvre des projets, les chefs de délégation du Lesotho et du Gabon ont souligné l'importance de la coopération au niveau des Etats membres tout comme au plan régional ainsi qu'avec les organisations internationales telles que le COPAX, l'ECOWAS, la SADC, l'IGAD, et l'OUA.

Commissions nationales et bureaux hors Siège : S'agissant de la coopération entre l'UNESCO et les Etats membres d'Afrique, les chefs de délégation de six pays ont instamment prié l'UNESCO de renforcer les commission nationales et les bureaux hors Siège.

Qu'attend-on de l'UNESCO ? En ce qui concerne le rôle de l'UNESCO au XXIe siècle, les représentants du Cameroun, de l'Ethiopie, du Bénin, du Mali, de Maurice, du Sénégal, de la République centrafricaine et de la Guinée équatoriale ont placé l'accent sur la mission éthique et intellectuelle de l'UNESCO. L'UNESCO est invitée à agir en tant que laboratoire d'idées, à aider les Etats membres à mobiliser les crédits nécessaires aux fins d'assurer l'accès universel à l'éducation de base pour tous et à l'alphabétisation des adultes, à aider les Etats membres à traduire les recommandations des grandes conférences internationales en politiques nationales et à utiliser les recommandations, les conclusions et les plans d'action adoptés par les conférences internationales pour renforcer les programmes des Etats membres d'Afrique et favoriser le développement des ressources humaines, la formation et le renforcement des capacités.

Faisant référence aux chaires UNESCO qui existent déjà en Afrique, les chefs de délégation du Lesotho, du Sénégal, du Togo, du Nigéria et de l'Ouganda ont demandé la création de chaires UNESCO dans leur pays. On trouvera à l'annexe V, aux fins de référence, une liste des chaires UNESCO existant en Afrique.

Culture (grand programme III) : Faisant référence à la Convention sur le patrimoine mondial, culturel et naturel et aux conclusions de la Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement, les chefs de délégation de l'Erythrée, du Nigéria, de l'Ethiopie, des Seychelles, du Gabon, du Sénégal, du Bénin, des Comores, de l'Angola et de Madagascar ont souligné la nécessité prioritaire de la préservation du patrimoine culturel et naturel et l'importance du projet "la Route de l'esclave", de la diversité culturelle et du dialogue entre les cultures et les civilisations.

La dimension de la culture dans le développement, la mondialisation comme enjeu culturel, le pluralisme linguistique et culturel et le Festival créole dans l'océan Indien et au-delà ont été considérés comme d'importants thèmes de réflexion et d'action.

S'agissant de la culture de la maintenance, le chef de la délégation de la Tanzanie a souligné l'importance du Centre de maintenance, qui est un projet commun avec l'Ouganda, la Namibie, le Kenya, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe.

Dans ce contexte, la Liste du patrimoine mondial en péril intéressant les sites d'Afrique a été incorporée dans l'annexe VI.

Pour ce qui est de la paix et de la résolution des conflits en Afrique, 31 Etats membres ont souligné la nécessité d'adopter une approche coopérative qui permette de résoudre les problèmes que soulèvent les conflits au sein des Etats et des régions d'Afrique. La paix, c'est le respect et l'exercice des droits de l'homme, la démocratie, la liberté, une bonne

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gouvernance, l'émergence de l'état de droit, la justice, l'autorité publique, le dialogue entre les cultures et les civilisations et la confrontation des idées, la tolérance, la sécurité, la résolution non violente des conflits et la stabilité politique. A cet égard, l'accent a été placé sur l'importance de la participation des Etats membres à la célébration de l'Année internationale de la culture de la paix et de la Décennie des Nations Unies pour la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde.

1.2 PRESENTATION ET ANALYSE DES PROJETS DE RESOLUTION (30 C/5) PRESENTES OU APPUYES PAR LES ETATS MEMBRES DE L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE

1.2.1 En 1999, le nombre total de projets de résolution et d'amendements présentés à la 30e session de la Conférence générale de l'UNESCO a été de 96. En principe, conformément aux dispositions de l'Article 78 A, paragraphe 4 du règlement de la Conférence générale, pour pouvoir être débattus et adoptés par la Conférence générale, les projets de résolution et les amendements proposés par les Etats membres doivent refléter l'orientation générale et les préoccupations principales de l'UNESCO.

Dans la pratique, et sur recommandation du secrétariat général, les projets de résolution qui expriment des préoccupations nationales ou régionales particulières sont transmis à la Commission administrative aux fins d'être examinés au titre du Programme de participation.

1.2.2 L'examen attentif des projets de résolution et des amendements présentés par les Etats membres à l'occasion de la Conférence générale biennale de l'UNESCO permet de se faire une idée du degré de participation des Etats membres de l'Organisation à l'élaboration du Programme et budget. Par ailleurs, le nombre et la nature des projets de résolution sont une indication du degré de coopération entre les Etats membres et montrent à quel point cette coopération joue un rôle dans la définition du Programme et budget. L'importance que revêtent les projets de résolution dans l'établissement du C/5 est fonction de la précision avec laquelle le Secrétariat statue sur ce que les Etats membres entendent dire par le biais de ces projets.

1.2.3 Ventilation selon les auteurs des projets de résolution (30 C/5) :

Etats membres africains3 ayant présenté ou appuyé des projets de résolution (30 C/5) présentés par des Etats membres non africains en 19994

Nombre total d'Etats membres africains

Nombre d'Etats membres ayant présenté ou appuyé des projets de

résolution (30 C/5)

Nombre d'Etats membres n'ayant présenté ni appuyé des projets de résolution (30 C/5)

53 26 27 (i) Les Etats membres africains ayant présenté individuellement ou en association des

projets de résolution (30 C/5) sont les suivants : Burkina Faso, Nigéria, Madagascar, Togo, Gabon, Soudan, Kenya, Mali, Guinée, Tanzanie, Rwanda, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo, Bénin, Seychelles, Côte d'Ivoire, Algérie, Angola, Burundi, Cameroun, Egypte, Ethiopie, Niger, Togo, Zimbabwe.

3 Le nombre d'Etats membres de l'Afrique subsaharienne est de 46, mais les projets de résolution sont

examinés continent par continent. 4 Selon les archives générales de l'UNESCO.

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Les Etats membres non africains ayant présenté des projets de résolution en association avec des Etats membres africains sont les suivants : Guatemala, Saint-Marin, Haïti, Thaïlande, République dominicaine, Kazakhstan, Lituanie, Cuba, Chili, Slovénie, Belize, Equateur, Belgique, Pérou, Viet Nam, Fédération de Russie, Géorgie et Chine.

(ii) Le nombre total de projets de résolution (30 C/5) présentés à la Conférence générale et concernant des Etats membres africains est de 26, pour 54 Etats membres. Les projets de résolution présentés individuellement par des Etats membres reflétaient des préoccupations nationales ; la pratique a consisté à soumettre ces projets de résolution à l'examen de l'administration du Programme de participation.

1.2.4 Projets de résolution 30 C/5 présentés en association par des Etats membres africains et non africains

Etats membres Nombre de projets de résolution présentés

Guatemala, Panama, République démocratique du Congo, Saint-Marin, Rwanda, Guinée équatoriale, Haïti, Thaïlande, République dominicaine, Kazakhstan, Bénin, Lituanie, Cuba, Chili, Slovaquie, Seychelles, Belize

01

Fédération de Russie, Argentine, Azerbaïdjan, Inde ; Italie, Géorgie, Thaïlande, Ethiopie, Egypte, République démocratique du Congo, Chine, Israël, Roumanie, Hongrie, Indonésie, Belgique, Ukraine, Zimbabwe

01

Fédération de Russie, Lituanie, Pologne

Géorgie, Chine, Haïti, Burundi, Equateur, Trinité et Tobago

Portugal Allemagne, Angola

01

Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Grèce, Zimbabwe, Canada

01

Italie, Burkina Faso, Slovénie, République dominicaine, Cameroun

01

République dominicaine, Costa Rica, Honduras, Côte d'Ivoire, Uruguay, Fédération de Russie

01

Les projets de résolution présentés en association par les Etats membres contribuent à la

définition de l'orientation générale du Programme et budget ordinaire, le 30 C/5.

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1.2.5 Projets de résolution (30 C/5) présentés par des Etats membres africains en association (relations intra-africaines)

Etats membres Projets de résolution (30 C/5) Zimbabwe : Niger Algérie Burkina Faso : Mali Togo

01 01

Les projets de résolution présentés en association par des Etats membres de l'Afrique

ont été lancés par le Zimbabwe avant d'être appuyés par le Nigéria et l'Algérie puis par le Burkina Faso, appuyé par le Mali et le Togo.

1.2.6 Projets de résolution (30 C/5) et grands programmes

Grand programme I (ED) II (SC/SHS) III (CLT) IV (CII) DR internationaux 3 7 0 0 DR intra-africains 0 2 0 0 DR nationaux 4 6 4 2 (i) Les projets de résolution présentés en association (internationaux) concernaient les

grands programmes I et II.

(ii) La majorité des Etats membres africains ayant présenté des projets de résolution en association ou individuellement étaient intéressés par les grands programmes I, II et III, à savoir l'éducation pour tous tout au long de la vie, les sciences au service du développement et le développement culturel : patrimoine et création.

(iii) Les questions soulevées au titre du grand programme IV (Communication, information et informatique) relevaient de préoccupations nationales.

(iv) Il ressort des projets de résolution présentés individuellement par les Etats membres que les quatre grands programmes touchent des problèmes relevant de préoccupations nationales.

1.2.7 Différence entre les projets de résolution 29 C/5 et 30 C/5 pour ce qui est des Etats membres d'Afrique

Année

Nombre total de DR présentés par les

Etats membres à la Conférence générale

DR faisant intervenir des Etats membres africains

Nombre d'Etats membres africains ayant participé à la rédaction de DR

1997 : DR 29 C/5 149 38 25

1999 : DR 30 C/5 96 29 26

En 1997, 149 projets de résolution ont été présentés à la 29e session de la Conférence générale ; 38 d'entre eux concernaient des Etats membres africains. En 1999, 96 projets de résolution ont été présentés dont 25 par des Etats membres africains.

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1.2.8 Etats membres africains ayant présenté individuellement des DR (30 C/5) reflétant des priorités nationales

Etats membres Nombre de DR (30 C/5) présentés

Gabon Guinée Mali Madagascar Niger Kenya Soudan République-Unie de Tanzanie Togo Tunisie Rwanda

2 1 1 1 1 5 3 2 3 1 1

Total 11 21 1.2.9 Etats membres africains ayant présenté individuellement des projets de résolution

(29 C/5) en 1997, reflétant des priorités nationales

Etats membres Nombre de DR (29 C/5) présentés

Mali Soudan Bénin Lybie Nigéria Egypte Tunisie Madagascar Namibie

1 4 1 1 7 2 4 1 1

Total 9 24

1.2.10 Variations quant aux auteurs et au caractère des projets de résolution entre

1997 et 1999

Année Auteur et caractère des projets de résolution (30 C/5) 1999

A 21 DR nationaux - projets de résolution présentés individuelle-ment par des Etats membres africains

B 2 DR interafricains - projets de résolution présentés par plus d'un Etat membre africain

C 7 DR internationaux - projets de résolution présentés par les Etats membres africains en association avec des Etats membres non africains

1997 24 DR nationaux - projets de résolution présentés individuelle-ment par des Etats membres africains

6 DR interafricains - projets de résolution présentés par plus d'un Etat membre africain

8 DR internationaux - projets de résolution présentés par des Etats membres africains en association avec des Etats membres non africains

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Explication :

(i) A = DR reflétant des préoccupations et des priorités nationales B = DR reflétant des préoccupations nationales et régionales C = DR reflétant des préoccupations internationales

(ii) En 1997, 13 Etats membres africains ont présenté en association 6 projets de résolution (29 C/5). Il s'agit du Bénin, du Togo, du Nigéria, de la Côte d'Ivoire, du Niger, du Sénégal, de l'Ethiopie, de Madagascar, du Malawi, de la Namibie, de l'Ouganda, du Zimbabwe et du Maroc.

(iii) Huit projets de résolutions internationaux (29 C/5) ont été présentés en association par 50 Etats membres, à savoir : Algérie, Sénégal, Cameroun, Zimbabwe, Soudan, Congo, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée, Malawi, Ouganda, Tchad, Zimbabwe, Egypte, Bénin, Niger, Tunisie, Maroc, Pologne, Roumanie, Turquie, Koweït, Bahreïn, Venezuela, Israël, Croatie, Allemagne, Autriche, Colombie, Equateur, Cuba, République dominicaine, Bulgarie, Chine, Colombie, Danemark, Suède, Finlande, Islande, Norvège, Suisse, Costa Rica, Pakistan, Inde, Indonésie, Jamaïque, Luxembourg, France, Pays-Bas.

(iv) La majorité des Etats membres africains ont présenté des DR en association avec des Etats membres européen, occasionnellement avec des Etats de l'Amérique latine et des Caraïbes et rarement avec des Etats membres asiatiques ou arabes. On peut y voir là un reflet de l'ampleur des relations diplomatiques bilatérales existantes entre les pays représentés.

1.3 PRESENTATION ET ANALYSE DES DEMANDES FORMULEES PAR LES ETATS MEMBRES AFRICAINS AU TITRE DU PROGRAMME DE PARTICIPATION ET APPROUVEES PAR L'UNESCO DURANT L'EXERCICE BIENNAL 2000-2001

1.3.1 Au titre du Programme de participation, les Etats membres sont classés selon des critères géopolitiques, les Etats membres d'Afrique étant divisés en deux catégories, à savoir les Etats arabes et les Etats subsahariens.

(a) Durant la Conférence générale, les Etats membres d'Afrique constituent une Afrique géopolitique : l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne. Les projets de résolution présentés par les Etats membres d'Afrique sont examinés en vertu de ce critère géopolitique.

Ce dualisme normatif rend difficile la considération de la mise en oeuvre des priorités et des projets de nature régionale ou sous-régionale. La question qui se pose à cet égard consiste à savoir comment assurer la cohérence et la continuité de la mise en oeuvre des actions prioritaires définies aux plans national, sous-regional, régional et international dans les projets de résolution proposés par les Etats membres d'Afrique et les demandes formulées par ces mêmes Etats au titre du Programme de participation.

(b) Au cours de l'exercice biennal 2000-2001, au 1er février 2001, l'UNESCO avait approuvé 258 demandes formulées au titre du Programme de participation et présentées par 43 Etats membres de l'Afrique subsaharienne. Le nombre minimum de demandes approuvées par Etat membre était de 3 tandis que la moyenne était de 6 et le maximum de 10, ce pour un montant estimatif de 4.597.952 dollars des Etats-Unis.

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(c) Au 1er février 2001, aucune demande n'avait été formulée par Maurice au titre du Programme de participation mais pouvait être en cours de formulation ou d'attente.

(d) Les Etats membres suivants font partie du groupe des Etats arabes : la Somalie, le Soudan et Djibouti.

1.3.2 Tableau de progression indiquant le nombre d'Etats membres et le nombre de demandes formulées au titre du Programme de participation et approuvées par l'UNESCO au 1er février 2001

Nombre d'Etats membres Nombre de demandes approuvées par l'UNESCO

Nombre total de demandes

approuvées 1 3 3 5 4 20 12 5 60 10 6 60 8 7 56 5 8 40 1 9 9 1 10 10

Total 43 258

Explication du tableau :

Au 1er février 2001, l'approbation des demandes formulées par les Etats membres avait suivi la progression suivante :

(i) Un Etat membre avait vu 3 projets approuvés (ii) Cinq Etats membres avait chacun vu 4 projets approuvés (iii) Douze Etats membres avait chacun vu 5 projets approuvés (iv) Dix Etats membres avait chacun vu 6 projets approuvés (v) Huit Etats membres avait chacun vu 7 projets approuvés (vi) Cinq Etats membres avait chacun vu 8 projets approuvés (vii) Un Etat membre avait vu 9 projets approuvés (viii) Un Etat membre avait vu 10 projets approuvés.

Il en ressort qu'au cours de l'exercice biennal 2000-2001, au 1er février 2001, l'UNESCO avait approuvé au total 258 demandes formulées par 43 Etats membres de l'Afrique subsaharienne au titre du Programme de participation et l'aide d'urgence.

1.3.3 Le tableau ci-après montre la nature des projets pour lesquels des crédits du Programme de participation ont été approuvés

Portée des activités de projets Nombre de demandes Portée nationale 221 Portée sous-régionale 25 Portée régionale/internationale 12

La majorité des projets, soit 232, avait une portée nationale tandis qu'un petit nombre

d'activités avait une portée régionale, internationale ou sous-régionale.

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1.3.4 Tableau indicatif de la répartition des demandes approuvées au titre du Programme de participation par secteur du programme de l'UNESCO

Secteur du programme concerné par les demandes approuvées au titre du Programme de participation

Nombre de demandes approuvées au titre du

Programme de participation, par secteur

Education, ED 95

Culture, CLT 46

Bureau des relations extérieures, BRX-Nat 28

BRX-bourses 7

Sciences, SC 25

Communication, information et informatique, CII 21

Sciences sociales et humaines, SHS 18

Activité transversale, les jeunes et les femmes 4

Année internationale de la culture de la paix, IYP 8

Equipement 6

Total 258

Au 1er février 2001 et ce dans un ordre décroissant, le nombre le plus élevé de demandes approuvées par l'UNESCO au titre du Programme de participation concernait le Secteur de l'éducation (ED), suivi par la culture (CLT), les Commissions nationales et les bourses (BRX), les sciences (SC), la communication, l'information et l'informatique (CII), les sciences sociales et humaines (SHS), l'activité transversale : les femmes et les jeunes et l'Année internationale de la culture de la paix.

2e PARTIE - L'AFRIQUE ET LES RECOMMANDATIONS, DECLARATIONS ET PROJETS DE RESOLUTION ADOPTES LORS DES GRANDES CONFERENCES DES NATIONS UNIES ET/OU DE L'UNESCO

2.1 Présentation et analyse des recommandations et du programme d'action adoptés lors des grandes réunions internationales des Nations Unies et/ou de l'UNESCO entre 1990 et 2000 et auxquelles les Etats membres africains ont fait référence dans les 30 C/Verbatim.

L'UNESCO et/ou les Nations Unies ont organisé plusieurs conférences internationales entre 1990 et 2000. Au cours de ces réunions, les Etats membres d'Afrique et d'autres continents ont fait part de leurs besoins, de leurs aspirations et de leurs priorités. Ces conférences ont adopté des recommandations, des déclarations et un programme d'action dans les domaines de compétence de l'UNESCO et des institutions spécialisées des Nations Unies.

Dans les 30 C/Verbatim, six Etats membres, à savoir Madagascar, la République centrafricaine, le Bénin, la Namibie, l'Erythrée et l'Ouganda ont prié l'UNESCO d'étudier le suivi de la mise en oeuvre des recommandations, des résolutions et des décisions de ces réunions en Afrique.

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L'étude des 30 C/Verbatim signale les chefs de délégations nationales d'Afrique qui ont fait référence aux recommandations, aux déclarations, aux programmes d'action et aux décisions des grandes réunions internationales organisées par l'UNESCO et/ou en collaboration avec les Nations Unies. Le tableau ci-après est un résumé des Etats membres et des réunions auxquelles il est fait référence.

Grandes réunions ou conférences internationales et organisateurs

Etats membres ayant fait référence aux conclusions des conférences citées

Forum mondial sur l'éducation, Dakar, org. UNESCO, 2000, Dakar, Sénégal

Conférence mondiale sur l'enseignement technique et professionnel, org. UNESCO, Séoul, Corée du Sud, 1999

République centrafricaine, Soudan, Namibie, Swaziland, Ouganda (5)

L'enseignement supérieur au XXIe siècle : visions et actions, org. UNESCO, Paris 1998

Guinée, Cameroun, Congo, Madagascar, Ouganda, Togo, Namibie, Nigéria, Seychelles, Swaziland, Zambie (11)

MINEDAF VII, org. UNESCO, Durban, 1998 Décennie de l'éducation en Afrique (OUA)

Conférence internationale sur l'éducation des adultes, org. UNESCO, Hambourg, 1999

Botswana, Swaziland, Zambie (3)

Conférence mondiale sur l'éducation pour tous : répondre aux besoins éducatifs fondamentaux, org. UNESCO, Jomtien, Thaïlande, 1990

Soudan, Cameroun, Djibouti, Lesotho, Namibie, Nigéria, Ethiopie, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Zambie (11)

Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement, org. UNESCO, Stockholm, 1998

Bénin, Namibie (2)

Congrès mondial sur la science, org. UNESCO, Budapest, 1999

Ethiopie, Cameroun, République centrafricaine, Guinée, Guinée-Bissau, Gabon, Lesotho, Namibie, Swaziland, Ouganda (10)

Conférence mondiale sur l'énergie solaire, org. UNESCO, Harare, Zimbabwe, 1996

Kenya, Madagascar, Zimbabwe (3)

Année internationale des Nations Unies pour une culture de la paix, Plan d'action, Assemblée générale des Nations Unies, 2000 et Décennie des Nations Unies pour une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants

Angola, Burundi, Bénin, Tchad, Répu-blique centrafricaine, Congo, Cameroun, Djibouti, Ethiopie, Gabon, Erythrée, Lesotho, Madagascar, Libéria, Mali, Maurice, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Swaziland, Ouganda, Zimbabwe (22)

• Les Assises de l'Afrique, org. UNESCO, février 1995

• Les Assises de l'Afrique, Commission internationale de suivi

• L'Initiative spéciale du système des Nations Unies pour l'Afrique, 1996

Namibie, Ouganda

Projet DEMOS Afrique, Maputo, Mozambique, org. UNESCO, 1998

Gabon, Mozambique

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2.1 Entre 1990 et 2000, le système des Nations Unies et l'UNESCO ont organisé plusieurs conférences internationales dans les domaines de compétence de l'UNESCO. Lors de ces réunions, les représentants des Etats membres d'Afrique ont fait état de leurs priorités et de leurs aspirations, que l'on retrouve clairement dans les conclusions finales, ainsi que dans les recommandations et les déclarations, dans les résolutions et dans le plan d'action adopté.

La mise en oeuvre de ces décisions appelle une volonté politique forte et soutenue, une véritable solidarité internationale et une réelle évaluation permanente des projets entrepris par les organisations internationales, régionales et nationales, ainsi que par les Etats membres.

Les conclusions, les déclarations et le programme d'action adoptés lors des réunions suivantes l'ont été sans référence directe : PACSICOM, Conférence panafricaine sur la gestion intégrée et durable des zones côtières, organisée par l'UNESCO (Commission océanographique intergouvernementale) (Maputo, Mozambique, 1998), en coopération avec le PNUE, les gouvernements de Finlande et du Mozambique, "Avec et pour l'Afrique, vers en enseignement de qualité pour tous", conjointement organisée par l'UNESCO et l'UNICEF, dans le cadre du projet MLA, en 1999, Conférence mondiale sur les femmes, organisée par les Nations Unies en Chine (Beijing, 1995), Sommet mondial pour le développement social, organisé par les Nations Unies (Copenhague, 1995) qui a adopté la Déclaration et le Programme d'action de Copenhague et Déclaration d'Istanbul sur les établissements humains - Habitat (II), Istanbul, conférence organisée par les Nations Unies en 1998.

2.2 Réunions internationales organisées par l'UNESCO entre 1990 et 2000

En ce qui concerne l'Afrique, l'UNESCO a organisé en 1995, les Assises de l'Afrique, qui ont défini les secteurs prioritaires qui intéressent les Etats membres d'Afrique et qui entrent dans les domaines de compétence de l'Organisation. Le Comité international de suivi des Assises de l'Afrique s'est réuni à trois reprises entre 1996 et 2000 aux fins d'examiner l'état d'avancement des travaux et recentrer l'attention des partenaires chargés de la mise en oeuvre des programmes définis sur la base des recommandations adoptées.

Dans le cadre de son projet interdisciplinaire sur la culture de la paix et en coopération avec le Gouvernement du Mozambique et d'autres partenaires, l'UNESCO a organisé une conférence sur DEMOS Afrique à Maputo en 1998, une Conférence panafricaine sur la gestion intégrée et durable des zones côtières, en 1999 et une Conférence panafricaine des femmes sur une culture de la paix à Zanzibar (Tanzanie) en avril 1999.

Dans le domaine de l'éducation, entre 1990 et 2000, l'UNESCO a organisé cinq conférences internationales sur l'éducation ainsi que MINEDAF VII à Durban (Afrique du Sud), à l'intention des ministres africains de l'éducation.

Dans le domaine de la culture, l'UNESCO a organisé, à Stockholm, en 1998, une Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement.

Dans le domaine des sciences, l'UNESCO a organisé, à Harare, en 1996, la Conférence mondiale sur l'énergie solaire qui a adopté le Programme solaire mondial de cinq ans à l'UNESCO ainsi que le Congrès mondial sur la science, à Budapest (Hongrie), en 1999.

2.3 Réunions internationales organisées par les Nations Unies

En 1996, le Secrétaire général des Nations Unies a défini l'Initiative spéciale sur l'Afrique à l'échelle du système, assignant au Département Priorité Afrique un rôle important de coordination de la mise en oeuvre de cette initiative, laquelle comporte des activités dans tous les domaine de compétence de l'UNESCO.

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Par ailleurs, les Nations Unies ont organisé la Conférence des Nations Unies pour le développement social, à Copenhague (Danemark).

En 1992, les Nations Unies ont organisé la première Conférence mondiale sur l'environnement à Rio de Janeiro (Brésil) et Habitat II à Istanbul (Turquie) en 1998.

Les Nations Unies ont organisé le Sommet des Nations Unies sur les femmes en 1995 à Beijing (Chine). L'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré l'an 2000 Année internationale de la culture de la paix, chargeant l'UNESCO de servir de coordonnateur de la mise en oeuvre du Plan d'action.

3e PARTIE - CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS

3.1 Conclusions

A. Corrélation : S'agissant de la corrélation entre les projets de résolution (30 C/5), 30 C/Verbatim et les demandes formulées au titre du Programme de participation entre 1999 et 2001 :

(a) Les projets de résolution (30 C/5), les 30 C/Verbatim et les demandes formulées au titre du Programme de participation indiquent tous que l'éducation est le premier secteur prioritaire des Etats membres d'Afrique.

(b) Le deuxième secteur prioritaire des Etats membres de l'Afrique subsaharienne, ce sont les sciences.

(c) Le troisième secteur prioritaire des Etats membres de l'Afrique subsaharienne, ce sont les relations entre les Etats membres et l'UNESCO, le renforcement des relations entre l'UNESCO et les Etats membres par l'accroissement des capacités des commissions nationales et des bureaux hors Siège en Afrique.

(d) Les bourses et les bourses d'études, notamment utilisées comme stratégie visant à améliorer la qualité des ressources humaines dans les Etats membres jouent également un rôle important pour les Etats membres, notamment dans le domaine de la formation du personnel national de l'éducation et du personnel des commissions nationales.

B. Enjeux communs : A l'instar de toutes les sociétés en développement du monde, les sociétés africaines sont confrontées au problème de la fracture sociale, de la pauvreté, de l'analphabétisme, de l'ignorance, du sous-emploi, du chômage, de la dégradation de l'environnement, de l'exclusion et des conflits violents. La recherche de solutions à ces problèmes passe par une approche globale et interdisciplinaire et la coopération internationale.

Dans le domaine de l'éducation, les gouvernements des Etats membres doivent formuler des politiques nationales susceptibles de relever le défi de la mondialisation et de l'évolution permanente de la situation sociale, économique et politique. Ils doivent aussi promouvoir des politiques qui encouragent le dialogue entre les cultures, les religions et les civilisations et renforcer le rôle de la science dans le développement, la paix et la stabilité.

Dans le domaine de la recherche, les Etats membres et les partenaires internationaux doivent appuyer le développement intégré du potentiel humain et structurel et promouvoir la recherche, l'analyse et la prévision axée sur l'action. A cet égard, il est attendu de l'UNESCO qu'elle contribue à organiser l'éducation dans la visibilité, de manière à ce que les différents

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stades soient liés entre eux et en vue d'offrir une éducation intégrée tout au long de la vie5. Ce concept d'éducation aidera les Etats membres à adapter les connaissances professionnelles et le savoir-faire technique dont les sociétés africaines ont besoin pour pallier l'évolution rapide de la conjoncture socio-économique et la mondialisation de la société de l'information.

Les enjeux socio-économiques et politiques et les violents conflits que connaît l'Afrique appellent une évaluation permanente de la mise en oeuvre des recommandations, des déclarations et des plans et programmes d'action adoptés dans les grandes réunions internationales. Le Département Priorité Afrique devrait déterminer l'impact de ces décisions sur les programmes exécutés par l'UNESCO en Afrique.

Pour que les ressources soient exploitées au maximum, la satisfaction des aspirations des Africains appelle une conjugaison des efforts de tous les partenaires concernés. Les programmes d'action et les plans d'action adoptés dans les réunions internationales doivent être utilisés comme cadre intégré et commun de la mise en oeuvre des programmes nationaux et internationaux.

3.2 Suggestions

(i) Considérant que les demandes formulées au titre du Programme de participation par les Etats membres d'Afrique expriment les priorités particulières de ces Etats au sein des divers grands programmes de l'UNESCO, le suivi et la coordination efficaces de la mise en oeuvre de ces projets doivent prévoir la tenue d'un registre des demandes des Etats membres, approuvées ou non approuvées. Il doit être procédé à une analyse des demandes à la fin de chaque exercice biennal, de manière à déterminer les tendances de l'évolution de priorités.

(ii) Au terme de chaque exercice biennal, le Département Priorité Afrique doit étudier l'établissement d'un inventaire des demandes formulées au titre du Programme de participation par les Etats membres et les ONG internationales d'Afrique mais qui n'ont pas été approuvées, cet inventaire devant servir à l'élaboration de projets de collecte de fonds extrabudgétaires. Les crédits mobilisés permettraient d'assurer la mise en oeuvre d'activités déjà définies par les Etats membres.

(iii) Considérant que les projets de résolution et les demandes formulées au titre du Programme de participation expriment des besoins et des priorités définies par les Etats membres dans les divers secteurs des grand programmes, la coopération intersectorielle entre les divers secteurs du programme devrait être étendue à l'évaluation des demandes formulées au titre du Programme de participation, ce qui est important pour assurer la cohésion entre les priorités définies par le Secrétariat et les Etats membres.

(iv) Les comptes rendus reproduits dans le document 30 C/ font état d'une évaluation succincte des réalisations, des besoins, des priorités et des aspirations des Etats membres dans les domaines de compétence de l'UNESCO tels que mis en évidence par les chefs de délégation présents à la Conférence générale, ministres de l'éducation ou équivalents. Les questions qu'ils soulèvent et les thèmes de réflexion qu'ils suggèrent dans leurs interventions devraient constituer des thèmes de séminaires et de réflexion que l'UNESCO devrait organiser en collaboration avec les partenaires concernés. Le Département Priorité Afrique assurera une participation intersectorielle à ces réunions de réflexion.

5 Telle que définie dans le rapport final de la Commission mondiale sur l'éducation pour le vingt et

unième siècle présidé par Jacques Delors.

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(v) Il conviendrait, au cours de la Conférence générale, d'établir une liste des projets de résolution présentés individuellement par les Etats membres d'Afrique et exprimant des préoccupations nationales, cette liste étant ultérieurement soumise à l'examen du Programme de participation, ce de manière à en assurer le suivi et à tenir compte des besoins et des priorités des Etats membres.

(vi) Il est aussi important de déterminer la nature, la portée et les groupes ciblés des activités entreprises par les IGO en partenariat avec l'UNESCO au niveau national afin de veiller à ce que soient pris en compte les groupes cibles définis par les Etats membres.

(vii) Il conviendrait d'entreprendre une analyse comparative des projets de résolution 30 C/5 (1999) et 31 C/5 (2001) et concernant les Etats membres d'Afrique afin d'assurer la continuité de la réflexion et de dégager des tendances sur lesquelles se fonder pour pouvoir faire des prévisions concernant les Etats membres d'Afrique.

(viii) Le Département Priorité Afrique devrait jouer un rôle accru dans l'aide qu'il apporte aux Etats membres de manière à assurer la cohésion des priorités définies et à assurer aussi un suivi des questions soulevées dans les projets de résolution, les comptes rendus et les demandes formulées au titre du Programme de participation, étant donné que ces éléments représentent trois canaux de dialogue entre les Etats membres et l'UNESCO sur les besoins, les aspirations, les enjeux et les priorités.

(ix) A titre de suivi de la présente étude, le Département Priorité Afrique devrait entreprendre :

• une collecte de données sur la façon dont nombre d'Etats membres africains offrent une éducation de base universelle, obligatoire et gratuite et sur la nature du rapport enseignants/personnel de sécurité (militaires et policiers) dans chaque pays. Les renseignements recueillis offriront aux Etats membres des éléments qui leur permettent de recentrer leurs priorités nationales et leur stratégie de mise en oeuvre, qui évolue ;

• une collecte de données sur le rapport entre le budget de l'éducation et le budget de la défense et une analyse des conséquences sociales, à court terme et à long terme, notamment dans les domaines de l'éducation, du développement durable et de la paix en Afrique.

(x) La majorité des conférences internationales et l'Initiative spéciale organisées au sein du système des Nations Unies entre 1990 et 2000 entrent dans les domaines de compétence de l'UNESCO. Toutefois, c'est dans le secteur de l'éducation qu'a été organisé le plus grand nombre de conférences internationales ou mondiales de l'UNESCO. Dans ce contexte, le Département Priorité Afrique devrait entreprendre :

• une étude des rapports d'activité des secteurs du programme en vue de déterminer l'impact des conclusions, des déclarations, des recommandations et plans d'action adoptés par les conférences internationales ou mondiales organisées par l'UNESCO ou les Nations Unies sur les programmes de l'UNESCO en Afrique au cours des dix dernières années ;

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• une analyse comparative des Plans à moyen terme 1990-1996 et 1996-2001, en vue de déterminer de quelle manière les conclusions, déclarations, recommandations, plans et programmes d'action adoptés lors des conférences internationales ou mondiales organisées par l'UNESCO entre 1990 et 2000 ont été pris en compte dans l'établissement des C/4 et C/5.

Document établi par Florence Ssereo

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4e PARTIE - TABLEAU/ANNEXES

Tableau 1

Résumé des besoins, des priorités et des enjeux des Etats membres africains tels que mis en évidence dans les 30 C/VERBATIM6

Etat membre Besoins, priorités et perspectives des Etats membres, tels qu'exprimés dans les 30 C/VR - (allocutions)

Algérie7 (M. Rahal)

Le rôle de l'UNESCO continue d'être de promouvoir la compréhension internationale entre les peuples et les nations par l'éducation, la science, la culture et la communication. La culture de la paix est l'aboutissement des activités menées dans tous ses domaines de compétence. Pour l'Algérie, cette notion de paix ne recouvre pas seulement une considération philosophique au coeur de controverses intellectuelles.

L'UNESCO, qui a condamné les actes de terrorisme perpétrés en Algérie, exprime sa solidarité avec le peuple algérien dans ces moments difficiles et un "Livre noir" a été publié par l'UNESCO pour attirer l'attention de la communauté internationale sur la gravité de la situation qui règne en Algérie.

Des ressortissants étrangers ont quitté l'Algérie, des compagnies aériennes ont fermé leurs bureaux d'Alger, les touristes ont cessé de venir, les investisseurs ont changé d'avis, des consultants ont mis la clé sous la porte. Où qu'ils aillent, les Algériens sont reçus avec méfiance.

Pourtant, l'espoir existe, la violence a diminué, la population s'est mobilisée pour restaurer le cours normal de la vie et l'élection du Président Bouteflika a constitué un tournant positif. Son Gouvernement travaille à instaurer la paix, fort de l'appui et de l'enthousiasme de la population.

L'Algérie, qui assure la présidence de l'OUA, est le porte-parole des Etats membres africains. Le problème de la mondialisation préoccupe en priorité les Etats membres d'Afrique tandis que le risque d'exclure les pays moins avancés de la vie internationale et leur incapacité de renforcer leur économie sont préoccupants.

L'UNESCO doit aider ces Etats membres à faire face à ce nouvel aspect de la vie internationale sans perdre ses domaines de compétence. La question est la suivante : N'est-ce pas le rôle de l'Organisation intellectuelle et culturelle par excellence de retrouver de la vigueur au service d'une véritable culture de la paix ?

Angola (M. Rebelo Chikoty)

Fort de l'appui de la communauté internationale, l'Angola est à la recherche de la paix aux niveaux national et régional, par le dialogue, la négociation et les reformes politiques, y compris par l'organisation d'élections :

6 Les 30 C/Verbatim reproduisent le texte des allocutions des chefs de délégation prononcées à l'occasion

de la 30e session de la Conférence générale en octobre-novembre 1999. 7 L'Algérie a été incorporée dans la liste des Etats membres de l'Afrique subsaharienne, assurant la

présidence de l'OUA lors de la tenue de la Conférence générale.

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Nous avons exprimé notre gratitude pour l'aide humanitaire apportée par la communauté internationale aux personnes déplacées, aux réfugiés, aux blessés, victimes de la guerre et aux orphelins.

Les priorités nationales sont :

• L'éducation pour tous tout au long de la vie est une base fondamentale de justice et d'équité dans le monde et un droit de l'homme fondamental. L'éducation est essentielle à la promotion d'une culture de la paix et du développement.

• La formation des enseignants.

• L'élimination de l'analphabétisme grâce au travail de l'Institut national d'alphabétisation et à l'oeuvre accomplie en collaboration et en partenariat avec les ONG, les institutions religieuses et les forces armées, les prisons, les syndicats, les associations de paysans et les centres pour personnes déplacées du fait de la guerre. Par le passé, nous avons reçu une distinction pour l'alphabétisation.

• Le fait de donner une image humaine du développement doit répondre aux besoins humains de la population et à la stabilité sociale des générations futures.

• Mettre la science au service du développement en renforçant les ressources humaines et financières tout en assurant un développement rationnel et cohérent de la science et de la technologie et en concevant des programmes et des projets de recherche scientifique au service du développement et de l'investissement.

• La promotion de la compréhension de la paix en favorisant la justice et un processus de développement harmonieux par opposition à une croissance économique sauvage, destructrice de l'environnement. La paix, c'est une gouvernance responsable et démocratique et un pluralisme culturel. A cet égard, nous approuvons la déclaration faisant de l'an 2000 l'Année internationale pour une culture de la paix et axons nos activités sur la jeunesse, qui est le secteur le plus dynamique de la société. A cette fin, nous avons créé un Conseil national de la jeunesse qui regroupe toutes les organisations et associations de jeunes. Nous en appelons à l'UNESCO pour qu'elle nous aide dans ce domaine.

Nous appuyons l'étude relative à la traite négrière transatlantique et à l'esclavage incorporée dans le projet transdisciplinaire de l'UNESCO, considérant que cela constitue une contribution importante à l'Histoire de l'humanité et qu'il renforcera le principe du respect de la dignité humaine. La connaissance des causes, des modalités, du fondement juridique et idéologique permettra à l'humanité de forger une mémoire commune et, partant, de créer la condition nécessaire à une nouvelle forme de coopération.

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Enjeux : intensification du développement de l'éducation, formation des ressources humaines et recherche scientifique, résolution des conflits, lutte contre les crises économiques, la pauvreté, l'extrême dénuement, consolidation des processus démocratiques, traduction en politiques et en actions de la Déclaration sur la Décennie de l'éducation en Afrique, résolution du problème de l'exode des cerveaux. L'avenir de l'Angola et de l'Afrique dépend des efforts déployés dans le sens du développement des ressources humaines par l'éducation. L'éducation est un facteur indispensable du développement ; c'est le moteur du progrès et du développement.

Nous en appelons à l'UNESCO pour qu'elle assure le suivi des activités menées pour répondre aux aspirations du continent africain, renforcer les programmes visant à améliorer la capacité structurelle de manière à permettre aux pays africains de gérer leur destin. L'engagement en faveur du développement de l'Afrique revêt une importance particulière.

Nous appuyons et approuvons la forme et le contenu du document 30 C/5.

Préoccupations :

Protection efficace et mise en valeur du patrimoine culturel. Consolidation des structures existantes, formation de cadres et promotion de la recherche.

Les initiatives visant à stimuler la formation et la sensibilisation à tous les niveaux sont encouragées.

Nous appuyons le Programme AFRICOM relatif à la sécurité dans les musées africains, programme susceptible d'aider les communautés à sauvegarder et à apprécier leur patrimoine culturel. La mise en valeur du patrimoine culturel, c'est la promotion du tourisme culturel ; à cet égard, le projet de la "Route de l'esclave" est important pour l'Angola.

Le problème de la décentralisation, des ressources et de l'efficacité des bureaux hors Siège de l'UNESCO préoccupe grandement l'Angola. Nous invitons les Etats membres à renforcer les commissions nationales dans leur pays et les appuyons dans leurs fonctions d'orientation et de mise en oeuvre des programmes décentralisés et d'affectation de crédits pour leur exécution.

Nous demandons à l'UNESCO de renforcer le Programme de participation.

Bénin (M. Alahassa)

De grands progrès ont été réalisés au cours du XXe siècle dans les domaines de la science et de la technologie, de l'éducation, de la culture, etc. L'humanité en est-elle ressortie renforcée ? Il nous reste encore à relever certains défis et réduire la distance entre les hommes.

Les défis qui perdurent, ce sont l'analphabétisme dans le monde, notamment dans les pays en développement d'Afrique, où le nouveau taux de scolarisation demeure faible (40 %), ce sont aussi l'alphabétisation et l'éducation des adultes, des femmes et des jeunes, l'exclusion, la mondialisation, la distribution des valeurs du partage et de la solidarité, l'amenuisement des ressources, la répartition inégale des ressources, le gaspillage, la montée en puissance des idéologies raciales et les horreurs du

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génocide, les préjugés sexistes, la xénophobie, les violations des droits de l'homme.

L'humanité se dégrade, la paix est menacée, etc., ce qui ne fait que compromettre d'avantage la survie de l'humanité. A cet égard, la mission intellectuelle et morale de l'UNESCO doit être réaffirmée et renforcée, tout comme sa capacité d'anticipation.

Il faut insister sur le rôle que joue l'UNESCO en tant que laboratoire d'idées libératrices.

Les Etats membres doivent se mobiliser aux fins d'appuyer les initiatives touchant une culture de la paix et étudier les dimensions et les conditions de leur réalisation.

Il convient de promouvoir une notion de culture de la paix qui soit liée à la notion d'une "culture du partage équitable du pain". Ces deux notions sont indissociables et les comprendre séparément fait de la culture de la paix un pur slogan.

L'éducation, nectar de la vie, a été au coeur de la réflexion lors de la Conférence mondiale sur l'éducation des adultes de Hambourg (juillet 1997) et de la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur de Paris (1998). La culture joue un rôle dans le développement, ainsi que le proclament les recommandations de la Conférence mondiale sur la culture (Stockholm, mars-avril 1998) tandis que la science et la technologie ont occupé les délibérations du Congrès mondial sur la science (Budapest, juillet 1999), l'accent étant placé sur la nature de la science, sur ses applications et sur son impact sur l'humanité.

Le Bénin en appelle à une réflexion permanente et à la recherche collective de solutions aux problèmes de la planète, à un courageux suivi des recommandations de ces importantes réunions, au renforcement des acquis et à une solidarité et une coopération entre les Etats membres dans la mise en oeuvre des diverses recommandations.

L'accent doit être placé sur les activités transversales décrites dans le document 30 C/5 et concernant les femmes, les jeunes et le Département Priorité Afrique. Les Etats membres doivent fournir un effort collectif et non seulement individuel pour étudier les activités du Département Priorité Afrique et des ressources importantes doivent être dégagées pour rendre ce Département efficace et opérationnel.

Le projet de la "Route de l'esclave" devrait faire l'objet d'une attention prioritaire.

Nous en appelons aux Etats membres afin qu'ils mettent à la disposition de l'UNESCO les ressources financières nécessaires à la mise en oeuvre des recommandations et des décisions pour pouvoir relever les défis du XXIe siècle.

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Botswana (M. Kedikilwe)

Nous considérons que l'éducation est essentielle à l'instauration et au renforcement de la démocratie et du développement socio-économique.

Le système éducatif a été reformé en 1977 et 1994, cette réforme devant servir de cadre au développement de l'éducation sur 25 ans. Les questions posées sont l'accès et l'équité, l'éducation préscolaire, la formation des enseignants techniques et l'éducation non formelle et à distance. Un programme de dix ans relatif à l'éducation gratuite a permis de relever le niveau de l'alphabétisation dans le pays. Un programme d'éducation de base gratuite de dix ans a été mis sur pied à l'intention des enfants scolarisés.

Les programmes scolaires ont été revus et révisés pour tenir compte des besoins et des priorités du pays. Les nouveaux besoins, notamment dans les domaines de l'éducation environnementale, de l'éducation de la population et de la famille tout au long de la vie ont été intégrés dans les matériels de formation et d'apprentissage. De nouvelles matières telles que la technologie de l'information, les études commerciales, l'orientation et le conseil et l'éthique ont été introduites.

Les enseignants jouent un rôle capital dans la fourniture d'un enseignement de qualité. Les programmes de formation des maîtres avant emploi et en cours d'emploi visent à doter les enseignants des compétences nécessaires. Un système de récompense a été introduit pour attirer et retenir les professionnels de haut niveau.

Le système de formation professionnelle - au sens large du terme - a été fortement renforcé pour créer, pour tous les citoyens, des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie.

La 5e Conférence internationale sur l'éducation des adultes (Hambourg, juillet 1997) a permis d'élargir les possibilités d'éducation des adultes au Botswana.

Il a été assuré un suivi d'un plan national d'action concernant l'éducation des adultes. A cet égard, le Botswana se tourne vers l'UNESCO afin que celle-ci l'aide à développer et renforcer son secteur de l'éducation des adultes, qui traitera les besoins du XXIe siècle et appuie la Semaine de l'éducation des adultes des Nations Unies.

Le renforcement du nouveau cadre conceptuel de l'éducation tout au long de la vie passe par l'accroissement du rôle des bibliothèques et des services d'information reposant sur la technologie qui sont autant de moyens d'accès à la libre circulation des connaissances. Il faut féliciter l'UNESCO pour l'engagement qu'elle a pris et qu'elle tient d'apporter, dans le monde entier, son appui à l'instauration d'une citoyenneté, base d'une société du troisième millénaire, ainsi qu'il est dit dans la version révisée du Manifeste de l'UNESCO sur la bibliothèque publique. Ces ressources devraient bénéficier aux Etats membres qui, manifestement, le méritent le plus, à ceux qui souffrent en raison de leur incapacité à tirer parti de ces ressources ; à cet égard, nous appuyons le Programme et budget, tel que recommandé par le Conseil exécutif de l'UNESCO.

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S'agissant de la décentralisation, nous prenons note que les bureaux hors Siège d'Afrique manquent de personnel puisque, pour l'essentiel, ils ne sont composés que d'un seul fonctionnaire responsable d'un certain nombre de pays que de longues distances séparent les uns des autres. Avec une surcharge de travail de bureau incluant le traitement de l'énorme volume de documentation de l'UNESCO, ils n'ont pas le temps de se rendre utilement dans les pays dont ils sont en charge. Le Botswana recommande la création de bureaux intégrés disposant d'un personnel professionnel adéquat ayant les moyens de mieux servir les Etats membres. Les relations structurelles entre les bureaux hors Siège de l'UNESCO et les commissions nationales étant trop étriquées, il conviendrait d'élaborer des directives qui permettent d'améliorer le rendement et les relations.

Burkina Faso S. E. l'Ambassa-deur Sawadogo

En dépit des louables efforts déployés par l'UNESCO, beaucoup reste encore à faire dans les pays en développement.

Le Burkina Faso, qui place l'action sur le rôle et les activités des commissions nationales et sur la décentralisation des programmes de l'UNESCO, évoque les effectifs et la capacité de ces effectifs d'apporter une aide intellectuelle et technique aux Etats membres.

Burundi (M. Mpawenayo)

Le Burundi a les préoccupations suivantes :

Les manifestations déplorables de l'intolérance et de la haine interethnique qui ont entraîné le déplacement de femmes et d'enfants et le génocide dans la région des Grands Lacs.

Le Burundi est déchiré depuis 1993 tandis que les espoirs de progrès dans les domaines de la santé, de l'éducation et du développement économique ont été réduits à leur plus simple expression.

La solidarité internationale piétinant, le pays lance un appel aux partenaires bilatéraux et multilatéraux afin qu'ils fassent revivre la coopération avec le Burundi.

Le pays rappelle l'importance du rôle de l'Organisation des Nations Unies et de l'UNESCO en particulier.

Le Burundi lance un appel afin que soit menées des actions prospectives et que soit créé un laboratoire d'idées, un observatoire qui prévienne les menaces visant la paix et la démocratie, ce qui nécessite :

• que les Nations Unies et l'UNESCO redéfinissent leur mission afin d'être à même de répondre aux nouvelles situations multiples et complexes que connaît le monde ;

• que l'UNESCO entreprenne une réflexion en profondeur sur l'éducation pour le troisième millénaire, dans un monde sans frontières et sans violence et que l'Organisation apporte sa contribution dans ses domaines de compétence.

S'agissant du document 30 C/5, les activités proposées correspondent grosso modo aux besoins de la plupart des pays en développement.

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Toutefois, la réussite est fonction de la situation socio-politique qui prévaut dans les pays respectifs tandis que la mise en oeuvre de ces activités appelle un renforcement du partenariat entre les Etats membres, l'UNESCO et les gens de bonne volonté.

Enjeux : le renforcement de la paix au sein des Etats et avec leurs voisins est une condition du développement et d'une vision objective et commune des droits de l'homme. La paix et les droits de l'homme sont interdépendants et, dans ce domaine, la réussite est l'objectif du processus de paix. Le droit à la vie prime.

Nous sollicitons une aide qui nous permette de renforcer la Maison de la culture de la paix de l'UNESCO à Bujumbura et d'en faire la pierre angulaire d'un Institut régional de l'éducation pour la paix et la coexistence. L'Institut aura, entre autres, pour rôle de ranimer la flamme de la vie dans la région.

Les célébrations marquant l'Année internationale pour une culture de la paix devraient conduire les pays à changer de comportement et à affirmer les valeurs qui sont indispensables à l'élimination de la violence, de l'exclusion et du génocide. Pour le Burundi, l'Année devrait marquer la fin des conflits qui ont entraîné tant de pertes humaines.

L'Année internationale pour une culture de la paix est un moment de réflexion et d'innovation de stratégies applicables à une culture de la paix. A cet égard, les femmes ont un rôle essentiel à jouer dans le renforcement de la paix, la résolution non violente des conflits et l'éducation des enfants, qui est prioritaire. L'éducation des enfants, traditionnellement fondée sur la coexistence, la tolérance, la fraternité et la solidarité est une précieuse contribution à la transformation de communautés divisées.

Cameroun (M. Etoundi)

Le Cameroun s'est déclaré préoccupé par la persistance de la pauvreté, de l'analphabétisme, du sous-développement et de tous ces conflits que connaît le monde d'aujourd'hui.

Nous visons un avenir meilleur, caractérisé par le recul de la pauvreté, l'accès à la connaissance pour tous, la tolérance, la paix et le partage des valeurs éthiques et morales.

Nous affirmons l'importance du rôle moral et intellectuel de l'UNESCO ainsi qu'en témoignent le lancement de la notion de culture de la paix et l'Année internationale pour une culture de la paix.

Priorités :

• La mise en oeuvre des recommandations de la Conférence de Jomtien sur l'éducation, laquelle reflète parfaitement les objectifs de la Décennie de l'éducation en Afrique (OUA).

• Le suivi de la mise en oeuvre des recommandations de la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur (Paris, octobre 1998) et du Congrès mondial sur la science (Budapest, juin-juillet 1999) qui a souligné l'importance du rôle de l'enseignement

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scientifique. Tout aussi important est le rôle que joue l'UNESCO dans le monde par sa réflexion sur le transfert et le respect des droits de propriété intellectuelle : production, diffusion et égalité d'accès.

• Le respect de l'identité culturelle et le dialogue entre les cultures devraient se transformer en une réalité vivante et conduire à l'élimination des racines de la guerre.

• La mise en oeuvre de toutes les recommandations des réunions internationales organisées par l'UNESCO.

Nous affirmons l'importance des groupes cibles prioritaires de l'UNESCO : les jeunes, les femmes, l'Afrique, le Pacifique. S'agissant de l'Afrique, nous avons souligné l'importance de l'ouverture d'un "Compte spécial priorité Afrique" en vue de donner de l'impulsion aux activités menées en faveur des populations.

Nous demandons le renforcement du Programme solaire mondial, qui est un excellent cadre de promotion des sources d'énergie renouvelables.

Le Cameroun, qui s'est déclaré satisfait du document 30 C/5, espère que la démarche adoptée, qui vise à obtenir des résultats, s'accompagnera d'une mise en oeuvre effective des programmes et de l'instauration d'une culture de l'évaluation.

Le Cameroun considère qu'au cours du troisième millénaire, la décentralisation devrait être l'une des importantes priorités de l'UNESCO.

République centrafricaine (M. Kitodjim)

Rendre plus dynamique et plus opérationnelle la coopération entre l'UNESCO et la République centrafricaine.

Nous reconnaissons l'importance du rôle qu'a joué l'UNESCO dans la sensibilisation des citoyens au processus électoral et à la démocratie en 1999.

Nous souhaitons vivement que l'UNESCO demeure la véritable conscience des Nations Unies.

Nous appuyons avec gratitude le document 30 C/5.

Il faudrait renforcer la capacité de mettre en oeuvre les nouveaux et ambitieux projets de manière à vaincre l'incertitude.

Il faudrait qu'un regard neuf soit jeté sur l'UNESCO, que ce soit dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture et de la communication ou encore de l'environnement. L'essentiel, c'est de former un nouvel esprit humain, la meilleure façon de traiter ce domaine au cours du troisième millénaire.

Le deuxième Congrès international sur l'enseignement technique et professionnel et la Conférence mondiale sur la science devraient constituer des éléments d'activité pour le continent africain qui, mal préparé, souffre des conséquences de la concurrence imposée par la mondialisation. La

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médiocre gestion des moyens modernes de communication risque de disqualifier le continent dans la compétition et rendre encore pire une situation déjà précaire.

Les principaux enjeux du XXIe siècle sont les suivants :

• L'éducation, au sens le plus large du terme. En particulier, lorsque la violence règne et que les droits de l'homme ne sont pas respectés. La science et la créativité ne seront pertinentes que si elles demeurent au service des plus hautes valeurs de l'humanité.

• L'élaboration du prochain Plan à moyen terme devrait tenir compte des enjeux du XXIe siècle et des priorités telles que la culture de la paix, les femmes, les jeunes, l'environnement, les droits de l'homme, l'éducation de base, vitale pour le développement et le progrès humain.

• L'UNESCO devrait agir en tant que laboratoire d'idées tandis que le Conseil exécutif devrait avoir le courage intellectuel de refléter de nouveaux concepts, de prendre en compte les nouvelles formes d'esclavage observées dans certains Etats membres, le génocide, l'exclusion de certains et condamner l'analphabétisme et la pauvreté. Le futur Conseil exécutif devra élaborer de nouvelles stratégies avec l'appui des intellectuels et des penseurs. C'est de cette façon que l'UNESCO sera une institution capable de modeler le monde.

Le plus important, c'est une éducation qui réponde aux défis du XXIe siècle et donne un visage humain à la planète du troisième millénaire. A cet égard, la République centrafricaine appuie le Manifeste de la jeunesse. Avec la vigueur propre à la jeunesse, le texte du Manifeste nous rappelle l'humanité des grands enjeux de notre temps, caractérisée par la convergence des peuples, des idées et des cultures. La culture de la paix au troisième millénaire ne saurait s'épanouir sans la participation des jeunes.

Tchad (M. Kolo Mayoumbila)

Les enjeux du troisième millénaire sont d'assurer l'avenir de six milliards d'êtres humains dans une conjoncture économique très difficile pour les trois quarts de la population mondiale.

Il convient de créer les conditions d'une existence harmonieuse et pacifique dans un monde caractérisé par des conflits.

Il convient de prendre des engagements fermes et d'assurer la continuité des activités destinées à marquer l'Année internationale pour une culture de la paix (2000) et la Décennie internationale pour la promotion d'une culture de la paix, de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde (2001-2010). Ces manifestations en faveur de la paix, que soutiennent des millions d'individus, doivent rendre le XXIe siècle un siècle de respect de la vie, de rejet de la violence, de compréhension mutuelle et de solidarité.

Se fondant sur sa propre expérience de trois décennies de conflit armé et de violence, particulièrement destructrices, le Tchad appui sans réserve la mobilisation de l'UNESCO en faveur de la paix et s'engage à mener des

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activités permettant d'assurer le passage d'une culture de la violence et de l'intolérance à une authentique culture de la paix et de la non-violence. Dans le même esprit, le Tchad appuie le "Manifeste de la jeunesse pour le XXIe siècle" et s'engage à contribuer activement à la réalisation des idéaux du "Parlement mondial des enfants".

Le Tchad oeuvre en faveur du processus démocratique engagé depuis 1990, en dépit de certaines difficultés. Les élections présidentielles et législatives multipartites de 1996-1997, qui ont été un succès, ont été suivies par la création du Conseil supérieur de la communication, d'une Commission nationale des droits de l'homme, par la réactivation de la Haute Cour de Justice, la création d'un Conseil constitutionnel et d'une presse libre ainsi que par l'organisation d'élections municipales dans tout le pays.

La création d'institutions démocratiques est une chose mais le fait d'assurer leur bon fonctionnement et une paix durable en est une autre. Le Tchad n'en entend pas moins former ses citoyens responsables, dans un esprit de paix et de justice, élevant ainsi les défenses de la paix dans l'esprit des hommes par l'éducation.

Au Tchad, les défis à relever en matière d'éducation sont nombreux : infrastructure insuffisante, médiocre qualité des enseignants, taux élevé d'analphabétisme, notamment chez les femmes. Les autorités ont pris des mesures pour renforcer les motivations des enseignants en assurant la régularité du paiement de leur salaire et en s'assurant l'appui énergique de partenaires extérieurs ayant un intérêt pour le secteur de l'éducation.

Au nombre des initiatives novatrices prises, citons l'introduction de l'éducation civique et l'adoption d'une approche transdisciplinaire des droits de l'homme, de la démocratie et de l'éducation environnementale.

Dans ses efforts pour améliorer la qualité de son système éducatif, le Tchad a participé au deuxième Congrès international pour l'enseignement technique et professionnel (Séoul), à la Conférence mondiale sur la science (Budapest), à la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur (Paris), à la Conférence mondiale sur l'éducation et les sports pour une culture de la paix (Paris) et à la Conférence panafricaine des femmes pour une culture de la paix (Zanzibar).

Les priorités du Tchad englobent le développement des ressources humaines et le droit à l'éducation et à la formation en vue d'améliorer l'accès à l'emploi. A cet égard, en novembre 1990, un accord a été passé entre le Gouvernement et ses partenaires dans les domaines de l'action pour le développement, de la stratégie nationale en matière d'éducation et de la formation professionnelle (EFE). Cette stratégie est conforme au Plan d'orientation : "Le Tchad vers l'an 2000" et va dans le sens des recommandations de la Conférence sur l'éducation pour tous (Jomtien).

Le Gouvernement prépare actuellement une réunion sectorielle (N'Djamena, 19-20 janvier 2000) sur l'éducation et la formation pour la période 2000-2004 avec l'appui de la Banque africaine de développement, l'UNESCO, la Banque mondiale et le PNUD.

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Le Tchad s'est engagé dans une lutte permanente contre la pauvreté, appuyé en ceci par ses partenaires des agences de développement. Les espoirs de voir diminuer la pauvreté reposent sur l'exploitation des ressources naturelles au profit de la population ; à cet égard, un Plan de gestion des ressources a été élaboré pour servir d'orientation.

Le Tchad recherche des investisseurs dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture et d'élevage et du développement des infrastructures.

Le Tchad accorde une très grande importance au "Projet de déminage".

Comores (M. Said Omar)

Si l'homme est unique, l'humanité est multiple. Il n'existe pas une culture mais des cultures, et des différences qui, mises bout à bout, résument l'humanité. La connaissance est diverse, d'une diversité paradoxale.

Il convient de prêter attention à l'éducation de base, à une éducation permanente et progressive. Promouvoir l'éducation de base, c'est respecter la différence, ce qui en soit est un enrichissement. L'éducation doit faire partie intégrante de l'existence de l'individu. Dans son expression permanente, l'éducation est un test de progrès.

L'homme doit être respecté, indépendamment de son origine, car il est unique. N'oublions pas que la nature humaine évolue en permanence du fait des circonstances, des activités menées, du perfectionnement de la gestion et la connaissance approfondie que nous avons des réalités quotidiennes.

Les Comores souhaiteraient que soient mis en oeuvre des programmes adaptables et des activités concrètes qui complètent l'action des pouvoirs publics, l'objectif étant d'assurer l'épanouissement de l'être humain et de rester proche de lui.

Il est demandé à l'UNESCO d'élaborer des programmes visant les groupes marginalisés, notamment les enfants des rues, afin d'éradiquer le phénomène.

Il faudrait dégager de nouvelles perspectives susceptibles de donner espoir à la jeunesse. A cet égard, les Comores appuient la décision du Conseil exécutif d'inclure autant que faire se peut un jeune dans les délégations nationales des Etats membres représentés à la Conférence générale afin de mobiliser l'intérêt de la jeunesse.

Nous avons lancé un appel à la sagesse et à la mobilisation des Etats membres en faveur de l'éducation des enfants.

Le respect des valeurs, au-delà des différences, a toujours été un impératif tandis que l'éducation est une absolue nécessité. Pour rappeler en substance Kafka, sachons que nous ne devons pas rester inactifs mais agir. Nous devons traduire nos projets en action tout en respectant les grands principes de l'éducation afin que notre lutte se transforme demain en victoire de l'humanité.

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Côte d'Ivoire (M. Anney Kablan)

La Côte d'Ivoire a rappelé l'importance des Assises de l'Afrique organisées par l'UNESCO en février 1995, en tant qu'opportunité privilégiée d'être à l'écoute des préoccupations et des aspirations de l'Afrique.

Nous avons pleinement appuyé le Programme et budget (30 C/5), en particulier le programme du Département Priorité Afrique, qui est essentiel à la mise en oeuvre des cinq projets pilotes identifiés.

Nous avons approuvé la création du nouvel Institut international de l'UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique.

Nous avons demandé que l'accent soit placé sur les programmes prioritaires.

Nous avons évoqué la traite négrière transatlantique et l'esclavage : un crime contre l'humanité qui justifie une décision de la Conférence générale.

Congo (Brazzaville) (M. Nzila)

Nous souhaitons un renforcement de la coopération avec l'UNESCO.

Nous avons exprimé notre appui à toutes les activités de l'UNESCO qui visent à éliminer toute forme d'injustice et d'ignorance et à promouvoir la paix, la démocratie et la liberté de la presse ainsi qu'un accroissement de la coopération mutuelle internationale.

Nous demandons à l'UNESCO de contribuer à l'obtention de l'effacement de la dette des partenaires concernés.

Nous demandons la réduction des budgets militaires au profit de l'éducation, de la recherche scientifique et de la culture pour un monde meilleur.

Nous nous sommes déclarés satisfaits du projet de document 30 C/5 et avons loué les activités de l'UNESCO menées au titre de son grand programme I : L'éducation pour tous tout au long de la vie. Nous insistons pour que l'accent soit davantage placé sur la formation professionnelle des jeunes afin qu'il soit répondu aux besoins que supposent le développement de la société et l'information.

Nous souhaitons que soient étudiées de près les conclusions de la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur (Paris, octobre 1998) et celles du Congrès international pour l'enseignement technique (Séoul, avril 1999) comme base de la formation professionnelle.

Il conviendrait de renforcer la réforme complexe de l'éducation de base au Congo et dans les pays qui se reconstruisent sur les ruines des conflits et sollicitons l'aide de l'UNESCO dans les domaines de la réforme structurelle, de l'équipement et de la formation des enseignants.

Nous regrettons que l'alphabétisation occupe une place marginale.

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Grand programme I :

Le Congo attend de l'UNESCO que l'Organisation mette en oeuvre les activités entrant dans ce programme étant donné qu'elles traduisent bien des besoins particuliers du pays dans ce domaine.

S'agissant du grand programme II, le Congo insiste sur le fait qu'il ne saurait y avoir de développement économique et social sans qu'un minimum de personnel local qualifié soit associé à la gestion de la science et de la technologie.

Il faudrait encourager, par le truchement de l'UNESCO, l'échange et le partage des connaissances et appuyer les stratégies de l'UNESCO visant à renforcer les capacités nationales et les transferts de connaissance par une amélioration de l'enseignement des sciences naturelles et de l'ingénierie (dans le tertiaire) ainsi que par le biais de partenariats interdisciplinaires, d'une amélioration de l'accès à l'information et par la création de nouveaux mécanismes de collaboration dans les sciences sociales, mécanisme auquel d'autres pays en développement seront associés.

Le Congo partage les préoccupations exprimées sur l'environnement mondial, les ressources en eau et l'énergie solaire et appuie avec un très grand intérêt les recommandations de la Conférence mondiale sur la science.

Nous approuvons les activités entrant dans grand programme III et plaçons l'accent sur les stratégies à adopter pour développer l'industrie culturelle, la priorité étant accordée au développement des ressources humaines, aux techniques de création et à la conservation, ce qui va dans le sens de la priorité nationale exprimée par l'organisation du 12e Festival panafricain de musique (FESPAN) à Brazzaville.

S'agissant du grand programme IV, les médias et la communication jouent un rôle important dans les sociétés dont le taux d'analphabétisme est élevé et où règnent l'ignorance et la pauvreté.

Nous considérons que la libre circulation des idées est vitale pour le progrès de la paix et de la démocratie.

L'accent est placé sur la création, en priorité, de radios communautaires. Nous appuyons les efforts déployés en faveur de la liberté de la presse et encourageons toute activité axée sur la mobilisation en faveur de la liberté de la presse, le développement de la communication dans les pays moins avancés et les programmes destinés à réduire la marginalisation par le biais de la communication et de l'informatique.

Nous encourageons toute action visant à renforcer les réseaux régionaux de développement et de partage des moyens de communication.

S'agissant des activités transversales, le Congo estime que le projet transversal "Vers une culture de la paix" offre un cadre idéal pour répondre aux défis de la violence et de l'intolérance au Congo.

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La priorité qui est accordée à l'éducation pour la paix requiert des matériels didactiques sur l'éducation aux droits de l'homme, la tolérance et l'éducation civique.

Nous sollicitons l'aide de l'UNESCO pour le projet "La Maison des femmes" et appuyons toutes les initiatives prises en vue de promouvoir la participation des femmes au développement, et le Congo souhaite aussi prendre part aux activités qui visent la promotion de la femme dans les programmes de l'UNESCO.

Nous recommandons la tenue du "Parlement des enfants", idée lancée par l'UNESCO et la France ainsi que le Manifeste de la jeunesse pour le XXIe siècle, adopté lors de la première réunion du Parlement des enfants en 1999.

Djibouti (M. Billis)

Depuis 1999, d'importantes réformes ont été engagées dans tous les secteurs, notamment dans les domaines de la jeunesse, de l'éducation, de la santé, de la promotion de la femme, des pouvoirs publics et des autres priorités de l'Etat.

La jeunesse, qui est l'espoir de la nation, est confrontée aux problèmes que soulèvent la formation, l'éducation et l'intégration sociale et professionnelle. L'une des stratégies nationales consiste à résoudre ces problèmes par la culture et le sport. Il est nécessaire d'appuyer une dynamique associative dans l'ensemble du pays et de renforcer les structures du mouvement associatif grâce au sport en vue de faire en sorte que les jeunes participent davantage aux activités de la société civile et au développement.

La promotion des initiatives locales et la gestion collective des initiatives communautaires tout comme la responsabilité collective de la résolution des problèmes sont également prioritaires.

L'éducation pour tous est un objectif majeur du Gouvernement mais les contraintes budgétaires constituent un frein au passage à l'éducation universelle obligatoire et gratuite tandis que le développement socio-économique est précisément une condition de l'adoption d'un système éducatif obligatoire et gratuit. Le Gabon a adopté une politique visant à promouvoir la publication de manuels scolaires.

L'intégration socio-professionnelle des jeunes est également un sujet de profonde préoccupation, étant liée à la question de la formation technique et professionnelle pertinente et à la consolidation des structures. A cet égard, il conviendrait de changer la mentalité des jeunes de manière à ce qu'ils puissent apprendre et se former et que puissent être créés des emplois et des possibilités d'enrichissement.

Il conviendrait de créer une université à Djibouti de manière, face aux défis de la mondialisation, à renforcer l'enseignement supérieur et la formation.

Il conviendrait d'instaurer un climat favorable à la réussite des jeunes de Djibouti, un climat qui leur permette de construire leur identité culturelle et institutionnelle tout en préservant leur diversité institutionnelle et leur patrimoine national.

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La participation aux efforts de paix dans la sous-région exige une prise de conscience et une volonté d'élaborer des instruments et des mécanismes appropriés et de susciter des occasions d'échanges d'idées susceptibles d'aboutir à une paix durable, de prévenir les conflits, de favoriser le dialogue, le respect et la solidarité, ce face à toute forme de violence.Deux festivals de musique régionale (Fest Horn, 1999) pour une culture de paix ont été organisés en décembre 1999 à l'intention des pays membres de l'IGAD. Par ailleurs, une conférence sur la paix par le sport aura pour effet de faire la lumière sur le rôle du sport dans la promotion de la connaissance mutuelle et des échanges entre les peuples de cultures différentes.

Convaincu de la nécessité de promouvoir une culture de la paix, d'élever la paix dans l'esprit des jeunes et de mener des actions concrètes, le Gouvernement de Djibouti demande à l'UNESCO de l'aider à instaurer une civilisation de la paix et un développement durable.

Erythrée (M. Simon)

Il faudrait intensifier la coopération avec l'UNESCO dans les domaines de l'éducation et de la culture.

L'enjeu consiste à se forger son propre destin.

Nous apprécions la capacité de se doter d'un système éducatif et d'une culture qui soient le véritable reflet de l'image de la population.

Eduquer les enfants dans leur langue maternelle est une stratégie visant à les aider à connaître et à comprendre le contenu de leur culture et de leur patrimoine et à comprendre les concepts et les sentiments des enfants d'autres groupes ethniques.

Nous demandons à l'UNESCO de nous aider à poursuivre les objectifs fixés qui visent à aboutir à l'accès universel à l'éducation et à la culture, à réduire l'analphabétisme et à améliorer la gestion de l'éducation.

Il faudrait développer la coopération entre l'Erythrée et l'UNESCO dans les domaines de la science et de la technologie et accroître les contacts avec les spécialistes de l'océanographie.

Dans le domaine de la culture et, en particulier, de la sauvegarde du patrimoine culturel, les rapports de l'UNESCO ont été pour nous d'utiles références lors de l'élaboration de notre politique de prise de décisions et de nos plans ; le Gouvernement se demande s'il ne serait pas important d'adhérer à la Convention relative à la préservation du patrimoine culturel et naturel mondial, les monument de l'Erythrée méritant d'être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et de participer à la campagne internationale de reconnaissance ; on notera, par exemple, que le port d'Adulis, sur la mer rouge, a été un port de commerce, un foyer de culture et de civilisation, une voie d'accès à la sous-région.

La culture de la résolution des conflits par le dialogue et l'échange demeure étrangère à certaines nations. C'est donc là un enjeu.

En conformité avec son droit coutumier, l'Erythrée s'engage à adhérer à la décision prise par les Nations Unies de proclamer 2001 Année du dialogue entre les civilisations. Nous estimons par ailleurs qu'il conviendrait de lier

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cette année à l'an 2000, Année internationale pour une culture de la paix, de manière à convaincre le monde du caractère destructeur des guerres.

Dans le domaine du développement du patrimoine culturel matériel et immatériel, il conviendrait de prendre des initiatives de grande ampleur en matière d'inventaire et d'évaluation. Il est actuellement procédé à l'établissement d'un inventaire préliminaire national des ressources culturelles dans l'ensemble du pays. L'UNESCO devrait contribuer à la mise en valeur du folklore, des ressources archéologiques, des traditions orales, de l'architecture et de l'artisanat traditionnels et à des recherches dans ces domaines.

Nous apprécions les efforts particuliers déployés par l'UNESCO pour faire valoir les besoins de l'Afrique dans les domaines de l'éducation, de la culture et de la science. Les programmes prioritaires concernant l'Afrique ont permis de mettre en évidence les problèmes cruciaux et les besoins des pays du continent.

Nous souhaitons vivement qu'il soit procédé à une évaluation de l'impact et de l'empreinte du Département Priorité Afrique depuis sa création ainsi que les défis auxquels MINEDAF est confrontée. La répartition géographique des bureaux hors Siège de l'UNESCO devrait permettre d'assurer un certain équilibre de la présence et des services rendus dans les différentes régions.

Ethiopie (M. Zewdie)

Nous insistons sur le caractère intellectuel et éthique de la mission de l'UNESCO dans la promotion de la paix et de la sécurité ainsi que dans la promotion de la collaboration entre les pays par l'éducation, la science, la culture et communication.

Nous avons exprimé notre appui au document 30 C/5 et aux quatre groupes cibles indiqués dans ce document : les femmes, les jeunes, l'Afrique et les pays moins avancés, la science et la technologie et les jeunes chercheurs travaillant dans le cadre du programme MAB.

Il conviendrait d'exploiter les conclusions de la Conférence mondiale sur la science aux fins d'élaborer des plans stratégiques de promotion et de renforcement des programmes scientifiques de l'UNESCO.

Nous estimons que la culture joue un rôle central dans le développement et appuyons les activités menées au titre du grand programme III : Développement culturel : patrimoine et création. Faire en sorte que le développement culturel serve le développement socio-économique est un devoir national.

Il conviendrait d'assurer la sauvegarde du patrimoine culturel en cas de conflit armé et de guerre.

Nous avons exprimé notre satisfaction des activités définies au titre du grand programme IV : Vers une société de la communication et de l'information.

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Nous demandons à l'UNESCO de promouvoir le recours aux nouvelles technologies de l'information dans le développement de l'éducation, de la science, de la culture et de la communication et nous lui demandons aussi de rendre ces domaines accessibles à tous et d'utiliser efficacement les ressources disponibles pour faciliter pour tous l'accès à la connaissance tout au long de la vie.

L'UNESCO devrait contribuer à la mise en place de capacités nationales dans les domaines de la communication et de l'information de manière à assurer un usage effectif des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans les pays africains et parmi les groupes défavorisés du monde entier.

L'UNESCO devrait poursuivre avec force sa coopération à l'échelle internationale par l'éducation, la science, la culture et la communication et contribuer à la réalisation, dans les Etats membres et parmi les Etats membres de l'Organisation, des objectifs de paix, de tolérance et de démocratie.

S'agissant du grand programme I : L'éducation pour tous, la priorité dont être accordée à l'éducation de base, mais il faut se garder d'une mise en oeuvre fragmentée.

Nous appuyons les activités définies au titre du grand programme II : La science au service du développement et appuyons tout particulièrement la mise en oeuvre des projets spéciaux suivants : biotechnologie, développement, Afrique.

L'UNESCO devrait fournir des ressources pour que l'Institut international pour le renforcement des capacités soit à même de réaliser les objectifs définis.

Il conviendrait de placer davantage l'accent sur la réduction de la pauvreté et le sous-développement.

Gabon (S. E. le Vice-Président Divungi di Nginge)

Nous nous sommes déclarés préoccupés par les problèmes de l'Afrique : sous-développement, catastrophes naturelles, instabilité politique, conflits armés intra-ethniques et inter-ethniques, dette extérieure et santé publique, le VIH/sida en particulier.

Enjeux :

L'Afrique devrait lutter en faveur de la paix, à l'intérieur et à l'extérieur, la paix étant une condition d'un développement viable et durable.

L'instauration de la paix doit reposer sur des bases politiques, économiques et sociales. La paix a pour corollaire le respect et l'exercice des droits de l'homme, la liberté, la démocratie, une bonne gouvernance, l'éducation et l'emploi. Nous ne saurions vivre en paix dans la pauvreté, la maladie et la famine.

L'Afrique se doit d'éliminer l'ignorance, l'intolérance et l'extrémisme et de transcender les problèmes de voisinage, les problèmes de frontière qui découlent souvent de leur caractère arbitraire, les problèmes de sous-

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population et de surpopulation, les vieilles rivalités ethniques, les intérêts égoïstes exacerbés de certains dirigeants, les doubles jeux de certaines puissances étrangères.

De manière à parvenir à la prospérité, il nous faut surmonter notre incapacité d'assurer la sécurité et d'être sensibles aux aspirations des populations et des nations et pallier le manque d'intérêt pour la cause publique et le bien commun, tandis que certains dirigeants doivent cesser d'exploiter les différences dès lors qu'un tel comportement renforce la haine.

En Afrique, la paix passe par l'état de droit, la capacité d'exercer la justice, l'autorité publique, l'aménagement d'espaces politiques propices au dialogue et à la confrontation des idées.

L'Afrique doit aussi résoudre ses problèmes institutionnels.

Pour pouvoir relever ces défis, l'Afrique doit d'abord compter sur elle-même et sur son potentiel, mobiliser les ressources humaines et matérielles dont elle dispose, assurer la solidarité transnationale, l'épanouissement des facultés intellectuelles et la formation des cadres avec l'appui de la communauté internationale et, en particulier, de l'UNESCO.

Dans un monde marqué par les conflits, les inégalités, l'égoïsme, la mobilité et la diversité du vivant, l'UNESCO, en dehors des rôles qu'elle joue de tradition dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture et de la communication, doit aussi promouvoir la paix dans le monde, dans le sens des objectifs de l'Année internationale pour une culture de la paix et de la Décennie internationale pour la promotion de la culture de la paix et de la non-violence (2001-2010).

Faisant référence aux Assises de l'Afrique (1995), à la Conférence sur la culture de la paix et la bonne gouvernance – DEMOS Afrique (Maputo, 1997), à la Conférence panafricaine des femmes (Zanzibar, 1999), au Manifeste 2000 pour une culture de la paix, nous appuyons l'action menée par l'UNESCO en faveur d'une culture de la paix.

Nous invitons la communauté internationale à coopérer avec les organisations sous-régionales d'Afrique oeuvrant en faveur de la paix, autrement dit le Conseil de la paix (COPAX), l'ECOWAS, la SADC, l'IGAD et l'OUA.

Priorités nationales :

• Le dialogue, la tolérance et la paix, comme fondement de l'action politique intérieure et de l'action internationale. Une contribution à l'instauration de la paix et à la résolution non violente des conflits dans la sous-région de l'Afrique centrale.

• La promotion d'une culture de paix par le biais du Centre international des civilisations bantu, (CICIBA). Le Centre en question constituant un cadre de coopération internationale, nous sollicitons l'aide de l'UNESCO à cet égard.

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• La contribution à une culture de la paix par la coopération scientifique justifie la création du Centre international de recherche médicale de Franceville (CIRMF). La création de ce Centre fait suite aux recommandations du Congrès mondial sur la science concernant le développement de la science. Nous sollicitons à cet égard une aide sans réserves de l'UNESCO.

• La suppression des risques de conflits armés et du risque de les voir proliférer ainsi que l'élimination de l'insécurité et de l'instabilité dans la région des Grands Lacs et en Afrique centrale.

• L'appel lancé à la communauté internationale en vue de la création d'un cadre de discussion susceptible de permettre une réflexion sur les racines ou les causes des conflits à la fois complexes et aux formes et aux dimensions multiples que connaît l'Afrique, en vue de la proposition de solutions, ce de manière à consolider les processus locaux et nationaux.

• La communauté internationale devrait faire preuve d'un nouvel élan de solidarité afin d'assurer la sécurité des populations et des nations pauvres et marginalisées. Les peuples prendront ainsi espoir dans l'action menée par l'UNESCO pour promouvoir une culture de paix et de développement et une meilleure intégration des pays africains dans la politique internationale.

• Les préparatifs engagés en vue d'accueillir un Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement au titre du projet DEMOS "l'Afrique et la mondialisation : les défis de la démocratie, de la gouvernance et du développement". Ce Sommet sera l'occasion pour l'Afrique de repenser les conditions de sa contribution à l'Histoire mondiale, de réexaminer les principales orientations de son développement, de confirmer sa détermination à assurer l'émergence de la démocratie en fonction des particularités de son contexte socioculturel, de créer et de promouvoir des cadres créatifs aptes à prévenir et à résoudre des conflits en s'inspirant de la sagesse qui caractérise les cultures africaines.

La paix et le développement en Afrique exigent des Africains et de la communauté internationale qu'ils adoptent une démarche à la fois globale et déterminée mais qui tienne compte de la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et de l'éradication de la pauvreté. Ces difficultés doivent stimuler notre foi en l'avenir de l'Afrique.

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Gambie (Mme A.T.N' Dong Jatta)

Il conviendrait d'aider les pays du tiers monde à éradiquer la pauvreté et l'analphabétisme de manière à éviter la marginalisation par la mondialisation.

Priorités :

Education des jeunes filles et des femmes.

Promotion de la participation de la jeunesse au développement de l'éducation de base et de l'enseignement primaire dans les zones rurales.

Redoublement des efforts visant le renforcement des capacités, l'accès à l'éducation, la qualité de l'éducation, la fourniture de matériels éducatifs de base, le développement de l'éducation de base dans le domaine de la science et de la technologie en tant que stratégie permettant d'accroître la participation de la société civile aux activités sociales, économiques et politiques.

Renforcement des moyens de l'Université de Gambie afin d'améliorer les compétences locales.

Maximalisation des possibilités d'accès à l'information et à l'éducation et promotion, au travers des médias, du développement social, économique, culturel et politique.

Lancement d'une radiotélédiffusion éducative, libéralisation du secteur des télécommunications et élaboration d'un cadre de réglementation.

Remerciement à l'UNESCO pour l'aide apportée à la restauration de monuments et d'antiquités et souhait d'une plus ample collaboration.

Promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes, notamment au sein du Secrétariat de l'UNESCO et des organes de prise de décisions.

Ghana (M. Blavo)

Nous avons exprimé notre accord avec les priorités définies dans le document 30 C/5. Les principaux problèmes que rencontre le Ghana, ce sont la lutte contre la pauvreté, l'éradication de l'analphabétisme, la difficulté d'accès à l'éducation, l'ignorance, l'exclusion, le racisme et la dégradation de l'environnement.

Nous appuyons l'approche stratégique novatrice que reflète le document 30 C/5.

Les demandes faites à l'UNESCO devraient englober la traduction et la publication de l'Histoire générale de l'Afrique dans des langues d'Afrique, l'ouvrage pouvant être utilisé dans les établissements scolaires.

Nous avons exprimé notre appui au projet "La Route de l'esclave".

Nous appuyons les activités menées dans le domaine de la discrimination fondée sur le sexe, la religion, la langue et la race.

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Il conviendrait de poursuivre les efforts déployés aux fins de définir les valeurs et de promouvoir le pluralisme culturel et linguistique ainsi que le dialogue entre les civilisations et d'étudier les causes de la violence.

Nous réitérons nos efforts déployés en vue de favoriser le développement de l'enseignement scientifique et technique en Afrique par le biais des chaires UNESCO des universités et des centres d'excellence.

Nous sollicitons un renforcement de l'aide apportée par l'UNESCO à la publication et à la diffusion des résultats des recherches menées au titre du Programme relatif à l'université et à l'industrie.

L'UNESCO devrait aider les pays africains à tirer parti des possibilités offertes par les récents progrès de la technologie de l'information.

Guinée (M. Diakite)

Nous prenons note des enjeux mondiaux et en particulier des conséquences de la mondialisation de l'économie, des progrès à deux vitesses, de la révolution que constitue la nouvelle technologie de l'information et de la communication, d'une part, et des conflits, de la violence, de l'intolérance, de l'exclusion, de l'inégalité, de la fracture sociale, du nationalisme et de l'analphabétisme, d'autre part.

Nous faisons observer que l'Afrique a été fragilisée davantage du fait de la pauvreté et des conflits et qu'elle est particulièrement exposée aux effets de la mondialisation.

Devant accueillir 750.000 réfugiés, la Guinée est confrontée à des problèmes socio-économiques ainsi qu'à des problèmes de sécurité.

Nous demandons à la communauté internationale de contribuer à l'organisation de l'aide humanitaire ainsi qu'à l'éducation, à la santé et à la fourniture d'eau potable au profit des réfugiés.

Nous reconnaissons l'importance des activités (et des rapports) de la Commission mondiale de la culture et du développement présidée par Javier Pérez de Cuéllar, de la Commission mondiale sur l'éducation pour le vingt et unième siècle, présidée par Jacques Delors, ainsi que de la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l'homme, de la Conférence mondiale sur la science et des multiples séminaires organisés sur l'intégration des femmes dans la dynamique de l'éducation et du développement.

Nous avons exprimé, en les approuvant, notre appui aux activités définies dans le 30 C/5 reconnaissant notamment l'importance accordée à l'enseignement primaire et supérieur et à l'éducation formelle et non formelle.

La priorité doit être accordée à l'éducation de base et à l'éducation intégrée, une attention particulière étant accordée à l'éducation des jeunes filles.

Nous accordons une très grande importance à la culture de la paix et invitons les Etats membres à appuyer les activités menées dans ce domaine, étant donné que, faute de paix, il ne saurait y avoir d'éducation, de science, de culture et de développement.

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Nous appuyons les activités menées au titre des programmes de science et de développement culturel ainsi que dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication. La dichotomie observée entre les pays développés et les pays en développement doit faire place à des échanges dans le domaine de la technologie de l'information et de la communication. Ceci devrait constituer une action prioritaire de l'UNESCO.

Nous appuyons les réformes introduites et poursuivies aux fins de promouvoir les initiatives novatrices concernant le programme "Priorité Afrique", l'éducation de base universelle, le renforcement des capacités dans le domaine de la science et de la technologie, des activités des commissions nationales et le dialogue interculturel.

Nous prions l'UNESCO de continuer à être le gardien de l'éducation, de la culture, de la science et de la communication, dans la perspective d'un monde plus équitable et plus uni.

Guinée-Bissau (M. Baldi)

Dans le cadre de la coopération entre la Guinée-Bissau et l'UNESCO, un plan d'action d'urgence a été signé en avril 1997 mais seulement partiellement mis en oeuvre.

Priorité :

La mobilisation de l'aide d'urgence apportée par la communauté internationale aux fins de renforcer la capacité institutionnelle dans les secteurs de l'éducation, de la science, de la culture et de la communication.

Nous en appelons à la communauté internationale et en particulier à l'UNESCO pour qu'elles apportent leur appui à l'Université Amilcar Cabral ouverte en 2000-2001 en fournissant de l'équipement et en dotant la bibliothèque de l'Université.

Nous nous sommes engagés à assurer le développement de l'éducation au cours de la Décennie de l'éducation en Afrique (1997-2006).

Il conviendrait de renforcer l'accès à l'éducation de base, en particulier pour les jeunes filles, et d'améliorer la qualité de l'enseignement.

Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts en vue de sauvegarder et de protéger les sites naturels et culturels du pays. A cet égard, la transformation en musée de la forteresse d'Amura sera bientôt achevée.

Il conviendrait d'encourager la création artistique, les arts et la littérature.

Il conviendrait d'élaborer un système moderne de communication qui procède d'une stratégie d'échanges entre les peuples dans le sens du développement socio-économique et culturel et pour consolider la démocratie dans la transparence, le pluralisme, la liberté et l'équité.

Il importe que l'opinion publique soit l'expression d'une population instruite et informée.

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Il importe de promouvoir l'accès à l'information. A cet effet, les pouvoirs publics ont libéralisé l'information de manière à ce qu'elle soit diffusée davantage.

Nous nous sommes déclarés préoccupés par le phénomène de la mondialisation en ce qui concerne la communication et l'information ainsi que par le risque d'un impact négatif, notamment dans les pays en développement, au cas où l'attention requise ne serait pas accordée et où les moyens financiers nécessaires ne seraient pas fournis. Nous demandons avec insistance aux institutions financières internationales compétentes de nous aider dans ce domaine.

Nous affirmons que le "Département Priorité Afrique" est le véritable interlocuteur des pays africains auprès de l'UNESCO et demandons au Directeur général de fournir les ressources nécessaires à l'accomplissement de cette tâche dans les conditions requises.

Guinée équatoriale (M. Ngua Nfumu Eyang)

Nous confirmons que le rôle de l'UNESCO est bien de servir de forum de réflexion et de prévision dans le cadre de la mondialisation et qu'il y a interaction entre l'UNESCO et les politiques nationales comportant des stratégies visant à éradiquer la pauvreté et à faire face aux défis de la nouvelle décennie.

Nous appuyons l'action que mène l'UNESCO dans le domaine de la culture et de la paix.

Nous appuyons l'action du Département Priorité Afrique et approuvons la création d'un Compte spécial Afrique.

La Guinée équatoriale, qui est contre la violence et la guerre, plaide en faveur de la paix et de la tolérance.

Kenya (M. S.K. Musyoka)

L'UNESCO doit, en confiance, relever les défis du XXIe siècle.

Nous faisons particulièrement référence à la Commission mondiale sur l'éducation pour le vingt et unième siècle et aux piliers de l'éducation : apprendre à être, apprendre à savoir, apprendre à vivre ensemble.

Nous reconnaissons les efforts déployés par l'UNESCO en vue de mobiliser des ressources afin de promouvoir la participation et l'accès à l'éducation.

Nous plaçons l'accent sur la nécessité de renforcer l'enseignement technique et professionnel, qui est une importante composante du développement économique.

Nous demandons que soit assuré le suivi de la Conférence mondiale sur la science.

Nous souhaitons qu'une aide soit apportée à l'introduction des nouvelles technologies de la communication dans le système éducatif.

Il conviendrait de s'intéresser davantage aux programmes de l'UNESCO relatifs aux plantes médicinales.

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Il conviendrait de créer un institut de biologie moléculaire et cellulaire.

Nous exprimons notre satisfaction devant le création des Réserves de biosphère pour la conservation de la biodiversité et développement durable en Afrique anglophone (BRAAF) et du Programme sur l'énergie solaire.

Nous appuyons l'initiative visant la création d'un Parlement de la jeunesse et la promotion du Forum de la jeunesse dans les conférences de l'UNESCO.

Lesotho (M. Ntsinyi)

Le Lesotho a connu toute une série de troubles et d'émeutes, tout comme la remise en cause du processus démocratique issu des mouvements de protestation fomentés par le parti d'opposition à la suite des élections générales de 1998 dont ont été témoins l'OUA, la SADC, le Commonwealth, l'Union européenne et plusieurs ONG internationales.

Les émeutes qui ont suivi ont eu de graves conséquences pour les villes de Maseru, de Mohale's Hoek et de Mafeteng et ont plongé la population dans le dénuement.

Nous exprimons notre gratitude à la communauté internationale et à la SADC pour la solidarité dont ils ont fait preuve et pour le soutien apporté au processus démocratique engagé au Lesotho.

Les partis politiques et Gouvernement du Lesotho sont convenus d'engager un dialogue et des négociations sur un nouveau mode politique et en adoptant un système proportionnel de représentation.

Les élections seront organisées en l'an 2000, dans un espoir de paix et de stabilité.

Le Lesotho se félicite de la proclamation par les Nations Unies de l'an 2000 Année internationale pour une culture de la paix et s'engage à oeuvrer dans ce sens. Nous demandons à tous les Etats membres de s'engager dans la voie de la paix de manière à faire du monde un lieu meilleur, plus humain, plus convivial en ce nouveau millénaire. La situation qui règne désormais en République démocratique du Congo, au Kosovo et au Timor oriental en est un témoignage.

Défis que le Lesotho doit relever :

• Pauvreté et famine, création d'emplois pour les jeunes, responsabilisation des femmes qui, pour nombre d'entre elles, sont des chefs de famille qui ne bénéficient d'aucune reconnaissance ni d'aucune formation en dépit du rôle important qu'elles jouent dans le pays.

Le développement durable de l'économie n'est pas possible sans paix ni démocratie.

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Priorités : • Introduction de l'enseignement primaire gratuit, en application

d'une décision longtemps restée lettre morte mais dont la mise en oeuvre est fonction de la situation économique du pays.

L'éducation étant un besoin essentiel et un droit fondamental de tout enfant, nous estimons inacceptable que l'accès de l'enfant à une éducation de base dépende de la richesse des parents ou de leur manque de moyens.

Nous demandons que tous les Etats membres du monde en développement, tels que le Lesotho, fassent en sorte que l'éducation de base soit accessible à tous les enfants, ce gratuitement. Nous rappelons l'engagement pris à la Conférence de Jomtien en 1990 au cours de laquelle les dirigeants du monde entier et les partenaires présents se sont engagés à faire en sorte que l'éducation de base soit accessible à tous les enfants d'âge scolaire en l'an 2000. Nous sollicitons l'appui de tous les partenaires du développement de manière à pouvoir réaliser cet objectif.

La science, la technologie, la culture et l'éthique devraient être les pôles de référence du nouveau millénaire.

Il conviendrait d'instaurer des liens étroits de coopération et d'afficher une volonté de dégager les ressources nécessaires et de créer les conditions de la réussite de l'entreprise.

Le Lesotho investit actuellement dans les secteurs des communications, des transports, de la santé, de l'eau, de la banque et dans d'autres domaines essentiels à l'existence humaine de manière à éviter de se retrouver enfermé dans un cercle vicieux de problèmes.

Nous réaffirmons le rôle que joue l'UNESCO dans la recherche pour le développement, dans la science et la communication et attendons de l'Organisation qu'elle fasse en sorte que l'avenir soit emprunt de sécurité au cours du millénaire.

Nous avons rappelé "l'aide-mémoire" signé par l'UNESCO et le Lesotho et demandé que soit pleinement mises en oeuvre les activités définies :

• création d'une chaire UNESCO en gestion des ressources en eau à l'Université nationale du Lesotho ;

• bourses d'études à l'intention des étudiants du Lesotho pour leur permettre d'étudier dans les pays de la SADC.

Le Lesotho appuie les activités prévues dans le document 30 C/5, nombre des actions prioritaires y figurant reflétant les propres besoins du Lesotho.

Dans le domaine des arts et de l'artisanat, le Lesotho a besoin d'une aide pour créer des centres d'artisanat dans les zones rurales, ces centres offrant des emplois aux femmes et aux hommes des campagnes et aboutissant donc à une réduction de la pauvreté. Ces centres placeraient l'accent sur la promotion d'articles de grande qualité qui soient à la fois respectueux de l'environnement, l'effet multiplicateur incluant la transmission des compétences des anciens aux jeunes générations.

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S'agissant des bureaux hors Siège, le Lesotho a demandé que leur mandat soit clairement défini et que les parties concernées oeuvrent dans la transparence. Une étroite coopération entre les bureaux hors Siège, les commissions nationales et les Etats membres stimulera leur action. Les activités des bureaux hors Siège doivent aller dans le sens des intérêts des Etats membres et un mécanisme de suivi doit être mis en place.

Libéria (Mme Kandakai)

L'éducation est la priorité et le pilier de l'action menée par les autorités au titre du projet "Aide au renouveau du secteur de l'éducation", notamment dans l'enseignement public.

L'absence de développement économique a constitué un obstacle au bon déroulement du programme de renouveau scolaire du Gouvernement tandis que l'aide apportée par le système des Nations Unies et les ONG se limite à la satisfaction des besoins en matériel et à l'aide humanitaire.

Entre autres obstacles, citons la centralisation excessive du système, une gestion médiocre, l'absence de matériel d'enseignement, le bas niveau des enseignants, qui par ailleurs sont mal rémunérés et des programmes éducatifs peu pertinents. Ces problèmes ont été traités grâce à des efforts concertés mais progressifs du secteur de l'éducation.

La demande d'éducation excède la capacité d'offre des pouvoirs publics : manque de manuels et d'équipement ou de matériel de laboratoire, manque de places dans les salles de classe, quasi absence de formation des enseignants et d'établissements techniques et professionnels.

Au Libéria, les besoins du secteur de l'éducation sont analogues à ceux que connaissent nombre de pays africains. En Afrique, les préoccupations prioritaires de l'éducation, ce sont l'accès, la qualité, la pertinence et le renforcement des capacités.

Dans la compagne pour l'éducation, l'accent est placé sur le Forum des éducatrices africaines (FAWE) qui joue un rôle important de promotion et de sensibilisation.

La campagne de retour à l'école s'est traduite par une augmentation des effectifs supérieurs à ce que les pouvoirs publics peuvent absorber. Forte de l'appui des autorités, l'UNICEF a lancé un programme d'apprentissage accéléré calqué sur le modèle du système en vigueur en Ouganda pour les élèves de 8 à 14 ans, l'accent étant essentiellement placé sur les anciens enfants-soldats et les groupes défavorisés.

Un programme de développement rapide des compétences a été mis sur pied à l'intention des jeunes.

Tandis que la guerre civile a exacerbé le problème de l'accès à l'école, la restauration du système est partielle et toujours en cours. Le Libéria a besoin d'une aide d'urgence à la rénovation de ses établissements professionnels et techniques secondaires et de ses établissements post-secondaires.

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La qualité et les normes de l'enseignement ont pâti de la guerre en raison de l'effondrement consécutif des mécanismes de contrôle. Les commissions de certification, d'accréditation et de délivrance des autorisations d'enseigner se sont elles aussi effondrées dans le pays. La commission de l'enseignement supérieur, qui est le principal organe chargé de dégager les orientations et de réglementer l'enseignement supérieur a été rétablie et rendue opérationnelle et le Bureau du Libéria du West African Examinations Council, qui est l'organe extérieur des examens continue d'évaluer l'enseignement secondaire.

La société libérienne postconflictuelle requiert l'attention à bien des égards : éducation à la paix, éducation civique, enseignement aux jeunes, par l'enseignement technique et professionnel, de compétences qu'ils puissent exploiter sur le marché du travail, le sida et les maladies y associées, une forte croissance démographique nécessitant un enseignement de la vie de famille dans les établissements scolaires et l'alphabétisation par ordinateur.

Il faudrait renforcer les possibilités de restaurer les structures du système éducatif, de le rééquiper, d'assurer la mobilité nécessaire des agents de l'éducation, de lancer des programmes d'équipement et de modernisation et de renforcer les compétences professionnelles. Entre l'accès, la qualité, la pertinence et le renforcement des capacités, c'est ce dernier élément qui pose le plus de problème. Le fait de placer davantage l'accent sur le renforcement des capacités aura des incidences sur l'accès et la qualité.

Le plan national de reconstruction du système éducatif d'après-guerre a été résumé comme suit : restauration et rénovation de 500 installations d'enseignement de base formel et non formel, rénovation, y compris par la fourniture de mobilier et de matériel, de 61 écoles secondaires de terminale, formation en cours d'emploi de 4.000 enseignants de l'enseignement secondaire avancé pour leur permettre d'améliorer leurs compétences, restauration et reconstruction d'établissements d'enseignement post-secondaire dont trois établissements ruraux de formation pédagogique et fourniture et distribution de matériels d'enseignement aux écoles restaurées et rénovation et équipement de sept établissements d'enseignement supérieur délivrant des diplômes.

Plaçant l'accent sur l'avenir de l'éducation au Libéria, les pouvoirs publics ont entrepris une étude sur le secteur en vue de définir un cadre d'action et d'orientation applicable au secteur, d'élaborer un manuel d'orientation et de réglementation et un plan directeur.

Les ONG internationales et locales devraient apporter une aide massive au plan tant bilatéral que multilatéral. Le plan de reconstruction après-guerre devrait être mis en oeuvre ; tout comme le programme national de reconstruction du Gouvernement.

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Madagascar (M. Simon)

Enjeux du nouveau millénaire :

Exaspération des tensions dans les pays et au sein des communautés, ce qui creuse ainsi le fossé entre les pays riches et les pays pauvres et conduit à une détérioration des conditions de vie de la population.

Nous devons faire preuve d'humanité, restaurer la dignité humaine, l'esprit de créativité et l'espoir en l'avenir.

L'UNESCO doit continuer à investir dans l'avenir, dans l'homme et dans l'esprit humain. L'épanouissement de chaque être humain par l'éducation doit demeurer une priorité de l'UNESCO.

Au sens large du terme, l'éducation, c'est la transmission aux générations futures des valeurs qui permettent à l'individu de s'auto-gérer et de respecter autrui.

Dans la conjoncture actuelle, il est demandé à l'UNESCO d'adhérer à son objectif premier qui est "d'élever les défenses de la paix dans l'esprit des hommes". Il lui faut faire de la culture de la paix l'axe central de sa réflexion et de ses activités ce qui, pour Madagascar, est une expression de sa mission humaniste. Le peuple et la République de Madagascar - humanistes et écologiques - y voient le fondement de cette conception.

Dans les limites des contraintes budgétaires, il est nécessaire de déterminer un tournant de l'action décisif auquel mobiliser les esprits et les efforts, ce afin que puisse s'accomplir la mission intellectuelle de l'UNESCO.

Madagascar souscrit aux principaux axes d'activité définis dans le document 30 C/5, que sont la consolidation et le réorientation stratégique. En réalité, l'UNESCO devrait concentrer ses activités sur la mise en oeuvre et le suivi des engagements et des plans d'action définis dans les grandes conférences et commissions internationales de ces dix dernières années. Dans cette perspective, certains défis non encore relevés doivent se voir accorder la priorité et, par exemple, les stratégies touchant la pauvreté et la réduction de la pauvreté doivent faire partie du développement des ressources humaines.

Madagascar fait sienne l'idée que la priorité doit être accordée à l'éducation de base pour tous, en tant que stratégie visant à promouvoir la participation de la population au processus de développement.

Le Programme national malgache d'éducation (PNAE) mis en oeuvre avec l'appui de partenaires techniques et financiers extérieurs, multilatéraux et bilatéraux et de diverses ONG, vise à offrir une éducation de base de qualité et un enseignement primaire universel. La participation des communautés locales et la politique de décentralisation comptent parmi les piliers de ce programme.

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La contribution de l'UNESCO et des Nations Unies à la formation des formateurs, à l'éducation spécialisée, à l'évaluation du système éducatif et à l'aide d'urgence apportée aux établissements scolaires à la suite de catastrophes naturelles a joué un rôle important dans l'exécution de la phase II du programme (PNAE-II).

La modernisation de l'infrastructure scolaire accorde la priorité à la formation des formateurs, au renforcement des capacités locales dans les domaines de la conception et de l'élaboration du matériel didactique, l'accent étant placé sur le recours à la technologie moderne dans l'enseignement à distance.

S'agissant de l'enseignement supérieur, il faut accorder la priorité à l'orientation des initiatives visant à adapter la formation aux besoins de la société. L'accent est placé sur le développement de la recherche et le partenariat. A cet égard, Madagascar fait pleinement siennes les déclarations de la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur.

Pour Madagascar, l'enseignement technique et professionnel est l'une des composantes fondamentales du développement socio-économique.

Le rapprochement entre l'éducation et la réalité, le développement de la formation de base, l'adaptation de la formation aux nouvelles technologies et la décentralisation constituent l'axe principal du développent de l'éducation.

Madagascar appuie les activités menées par l'UNESCO dans le domaine de la conservation des écosystèmes et dans le développement des sciences de la mer par le biais de divers programmes. A cet égard, les pouvoirs publics s'emploient à créer une réserve marine de biosphère analogue à la réserve de biosphère de Mananara et remercie l'UNESCO pour l'aide qu'elle lui apporte à cet égard.

Le Gouvernement malgache, qui mène une politique d'exploitation des énergies renouvelables et de l'énergie solaire appuie pleinement le programme mondial sur l'énergie solaire de l'UNESCO.

Dans le domaine culturel, l'île de Madagascar se trouve au confluent de plusieurs cultures, africaine, asiatique, occidentale, d'où sa riche diversité culturelle. La culture joue un rôle important dans l'évolution de l'identité malgache. Elle est le moteur du développement durable, au coeur de l'immense créativité qui permet à l'humanité de dégager des solutions de développement applicables à chaque être humain et à sa survie.

L'enjeu consiste à élaborer des stratégies permettant de concilier l'obligation de sauvegarder le patrimoine culturel et le patrimoine de développent des populations concernées. A cet égard, le tourisme culturel doit être pris en compte.

La promotion de l'expression culturelle et la renaissance du patrimoine matériel et immatériel dont il est question dans le document 30 C/5 présentent un très grand intérêt pour Madagascar. Le patrimoine immatériel sous ses diverses formes : langue, traditions, artisanat, art populaire et

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développement des industries culturelles ont une très grande importance aux yeux du Gouvernement malgache. Le patrimoine culturel ne doit pas seulement être sauvegardé ; il doit aussi être inclus dans le processus de création moderne et de diffusion.

S'agissant du grand programme IV, le Gouvernement estime que la promotion de la presse et du secteur audiovisuel du pays joue un rôle important dans la promotion et la consolidation de la démocratie à Madagascar. La coopération dynamique avec le Programme international pour le développement de la communication de l'UNESCO, déjà très importante, doit se poursuivre.

Il est dit dans le 30 C/5 qu'il convient de renforcer l'action menée à l'intention des groupes cibles prioritaires que sont les jeunes et les femmes. Madagascar appuie cette décision. La jeunesse a fait ses preuves en tant que force sociale à l'occasion de la publication du Manifeste de la jeunesse du Parlement mondial des enfants.

Malawi (le ministre K. Lipenga)

Nous avons placé l'accent sur une décentralisation effective et sur la concrétisation des programmes et des activités au sein des Etats membres.

Appuyant vivement les programmes qui visent à responsabiliser les jeunes, nous avons exprimé notre appui à la création, à Lilongwe, d'un Centre régional africain d'orientation, de conseils et de développement de la jeunesse.

Nous avons exprimé notre appui à toute initiative que pourrait prendre le Directeur général au titre des stratégies régionales et sous-régionales pour l'Afrique.

Nous avons invité le Directeur général à redoubler d'efforts en vue de mobiliser et de solliciter des ressources extrabudgétaires aux fins d'exécuter des projets pilotes prioritaires mis en évidence et définis dans le programme.

Nous appuyons particulièrement l'action du Département Priorité Afrique et l'ouverture d'un "Compte spécial Priorité Afrique" qui "permette de financer en priorité des projets particuliers à l'Afrique".

Mali (M. M. Hameye Dicko)

Nous invitons l'UNESCO à créer une commission de réflexion sur la culture de la paix et sur son importance pour la démocratie et le développement.

Il conviendrait de placer l'accent sur le rôle intellectuel, politique et éthique de l'UNESCO au cours de l'exercice biennal 2000-2001.

Il faudrait renforcer la mobilisation des ressources extrabudgétaires.

Il faudrait renforcer le développement de l'éducation (PRODEC).

Il conviendrait d'organiser une conférence sur l'enseignement technique et professionnel en Afrique.

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L'UNESCO devrait appuyer l'organisation d'un Congrès panafricain d'historiens.

Nous sollicitons l'aide de l'UNESCO au titre du patrimoine mondial de Tombouctou.

L'UNESCO devrait appuyer l'introduction de l'éducation pour la paix dans les programmes scolaires.

Il conviendrait de créer une chaire UNESCO à l'Université du Mali.

L'UNESCO devrait proclamer 2001 Année internationale Amadou Hampaté, de manière à rendre hommage au grand humaniste africain et à la tolérance.

Il conviendrait de favoriser la création d'un réseau d'enseignants sans frontières.

Mauritanie (S. E. Ould Khalifa)

Nous exprimons notre appui aux projets du "Mémorial de Gorée" et de la "Route de l'esclave" lancés par l'UNESCO.

Nous affirmons l'importance du dialogue interculturel et des activités liées à l'Année internationale pour une culture de la paix, qui jouent un rôle important dans la mobilisation du monde pour une culture de la paix.

Le développement et l'avenir de l'humanité étant intimement liés à la paix, la Mauritanie considère que sa contribution au processus de paix au Moyen-Orient, entre la Palestine et Israël, joue un rôle important.

La réalisation de la série complète de l'Histoire de l'Afrique est un grand pas de fait en avant ; c'est un aide-mémoire qui devrait permettre au continent de faire face à son passé.

Notre attention a été attirée par la traite négrière transatlantique et l'esclavage : un crime contre l'humanité. L'Afrique a été privée de 20 millions de déportés, perdus dans l'océan Atlantique ou exploités pendant 5 siècles. Il conviendrait à cet égard d'envisager des réparations, qui pourraient prendre la forme d'investissements susceptibles de renforcer le continent et de contribuer au développement mondial et à l'avenir de l'économie et de la culture.

Maurice (M. Pillay)

Dans la stratégie de développement de l'île Maurice, l'éducation occupe le rang de priorité le plus élevé. Assuré par les pouvoirs publics, l'enseignement primaire et secondaire gratuit permet à la population de contribuer à la vie économique du pays.

Les pouvoirs publics assurent l'accès à l'éducation et l'égalité dans ce domaine.

Nous avons élaboré un Plan d'action visant à réformer le système éducatif en vue d'en éliminer les points faibles et de mieux préparer les jeunes à faire face, en toute confiance, aux défis du troisième millénaire.

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Les réformes entreprises visent à assurer un enseignement obligatoire de 9 ans axé sur l'enfance et sur la notion d'intelligence multiple ainsi que sur l'accès au tertiaire grâce à la création d'une nouvelle université de technologie, la préférence étant accordée aux enfants les plus nécessiteux.

A cet égard, l'objectif fondamental de l'UNESCO relève du principe de générosité et de solidarité entre les pays. L'Organisation doit continuer à apporter sa contribution dans les domaines de l'éducation, de la culture, de la science et de la communication, des droits de l'homme et de la paix.

L'UNESCO est confrontée aux défis que constituent la persistance des problèmes de la pauvreté, de la violence, de la guerre, de la dégradation de l'environnement, de la dissolution des moeurs, de la soif d'acquisition, de l'avidité et de cette philosophie de la survie, non reconnue mais bien évidente, des couches sociales les plus favorisées.

Il est illusoire de prétendre que nous oeuvrons à égalité dès lors qu'il est impossible de combler le fossé qui sépare les pays, qu'il s'agisse de leurs ressources humaines ou de leur capital technologique.

L'Organisation doit étudier les conséquences que peut avoir sur les pays pauvres cette formidable évolution du commerce international. Ces pressions de plus en plus vives conduisent l'UNESCO à la croisée des chemins, là où la gestion des ressources ne devrait pas être la question.

L'UNESCO étant une "centrale d'énergie intellectuelle", il est inévitable que les ressources humaines occupent une place importante dans son budget.

Il ne devrait plus appartenir aux seuls Etats membres de soumettre leurs programmes ; au contraire, l'UNESCO devrait agir en tant qu'organisation de conseils en politique internationale et aider les pays membres à définir leurs besoins et à les orienter dans la satisfaction de ces besoins.

L'éducation est la force déterminante de la société, mais il est difficile de changer les choses dès lors que les points de vue et les valeurs sont profondément ancrés et que le conservatisme prévaut.

Quatre postulats fondamentaux sous-tendent la notion d'éducation :

L'éducation doit être obligatoire, l'éducation doit être universelle ; l'éducation doit être de qualité ; l'éducation doit être pertinente. Le problème qui se pose est de dégager la combinaison magique de ces quatre éléments en l'appliquant au renforcement des objectifs communs de l'éducation : apprendre à être, apprendre à apprendre, apprendre à faire et apprendre à coopérer avec autrui.

Les responsables de l'éducation doivent se départir de l'approche analytique de l'identification des problèmes sur la base de la logique consistant à considérer les parties plutôt que le tout et à restituer l'ensemble en réunissant les parties ; en effet, les problèmes auxquels nous seront vraisemblablement confrontés au cours des siècles à venir auront de multiples dimensions et nécessiteront une approche intellectuelle intégrée plutôt que fragmentée.

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La reconfiguration de la connaissance dans sa dimension composite constitue un autre défi, auquel l'UNESCO va se trouver confrontée.

"Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix". Tout au long de son existence, l'UNESCO s'est donné pour objectif la culture de la paix. La recherche de la paix doit être permanente. Mais la paix ne saurait procéder uniquement d'une approche "mécanique" ou institutionnelle. Il est impératif de transformer notre état d'esprit, ce à quoi nous ne saurions parvenir qu'en transformant nos mentalités.

Les progrès de la science et de la technologie ont des effets puissants mais disproportionnés sur la société : une infâme pauvreté, l'abandon et la décomposition de la majorité et la population mondiale.

Nous devons nous attaquer aux problèmes que pose la dégradation de l'environnement.

Nous demeurons impuissants face aux catastrophes imputables à la destruction de la couche d'ozone et au phénomène El Niño ainsi que face au risque d'explosion démographique.

Nous devons rééquilibrer nos efforts tandis que la culture de l'humanité en tant que prélude à la paix mondiale doit être traitée de la même façon que la culture de la science et de la technologie. L'histoire, la littérature, la géographie, la musique, les arts plastiques et le multiculturel doivent être les sources d'information de la nouvelle humanité.

De l'alphabet à la numérisation de l'information, la culture et, par extension, l'éducation ont provoqué des transformations de la société. Les études culturelles concernent la façon dont les individus se jugent eux-mêmes et ressentent leurs potentialités. Aussi longtemps qu'elles se référeront au passé en tant que tel, elles auront pour effet de rendre l'individu coupable et incapable de gérer le présent.

Se fondant sur la philosophie de l'éducation de Paulo Freire, l'être humain cherche à être plus que ce qu'il n'est dans le temps et dans l'espace. Dans une perspective culturelle, l'espèce humaine est ainsi faite qu'elle transcende ce qui lui est donné, ce qui la détermine, et qu'elle reconstitue la tradition qui est l'épine dorsale de la modernité. Le Mahatma Gandhi l'a bien dit : Il faut se prémunir contre une éducation et une culture victimes de l'économie de marché et contre le parallélisme entre modernisme et technologie de marché.

Dans le contexte du multiculturalisme, quelle devrait être la philosophie du nouvel humanisme ? S'agit-il de libérer les énergies des gens de la manière dont ils vivent aujourd'hui, ou, au contraire, de les faire admirer un passé qui serait l'unique vérité ? Demain est notre destin.

La diversité des cultures doit nous conduire à reconnaître la dichotomie qui oppose l'histoire et l'anthropologie à l'existentiel. Il nous faut axer notre réflexion sur le conscient, le subconscient et l'inconscient. L'étude des cultures doit être au service du présent et de l'avenir. Ce à quoi nous

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sommes confrontés, c'est l'abandon de la notion dépassée d'une société qui serait fondée sur la volonté de l'homme de jeter les bases d'une société nouvelle. A cet égard, il est impératif que nous nous dotions d'une nouvelle philosophie de l'éducation.

L'unité du monde repose sur la réalisation de l'individu, ce qui signifie que l'individu doit devenir le prototype du monde.

De nos jours, l'enjeu de la mondialisation n'est pas seulement économique. C'est aussi un enjeu culturel. L'individu s'est fondu dans une culture mondialiste en oubliant qu'il a perdu sa propre culture.

Notre mission, c'est de créer des êtres humains et non point des gens ; les nations s'occupent d'elles-mêmes.

Pour que la paix soit une réalité, il nous faut redoubler d'efforts pour faire la guerre à la guerre, la guerre aux catastrophes naturelles, la guerre à l'explosion démographique, à l'infâme pauvreté, au sordide et à la déliquescence, à l'exploitation amorale des découvertes scientifiques et au partage inéquitable des fruits de la technologie, au non-respect de la dignité humaine et à l'exploitation de cette dignité.

Pour pouvoir transformer la société mondiale, il nous faut transformer l'esprit et viser l'inatteignable par l'éducation dans ses dimensions mentales, physiques et spirituelles, une éducation pour une culture de la paix qui soit fondée sur l'acquisition d'une connaissance globale, reflet d'un savoir fragmenté, fondé sur le retour à la culture d'un nouvel humanisme reposant sur une approche multiculturelle propice à l'épanouissement de la diversité, en se fondant dans l'universel pour constituer une mosaïque de citoyens du monde riches d'expériences.

La suprématie de l'individu doit être un corollaire d'une culture de la paix à l'aube du nouveau millénaire.

Mozambique (M. Nhavoto)

Dans un contexte de profonds changements sociaux, politiques et économiques, l'humanité est confrontée à de nouveaux problèmes et à de nouveaux enjeux qui exigent plus de dynamisme, de dévouement et d'intervention systématique de la part de l'UNESCO.

Nous rappelons, en les appuyant, les initiatives prises par l'UNESCO et visant à ce qu'elle fonctionne mieux, à ce qu'elle soit plus efficace et à ce que son action soit de qualité, par exemple, par le biais de la transformation de sa Division des statistiques en un Institut statistique de l'UNESCO.

La situation que connaît aujourd'hui le monde et que caractérisent les conflits déclenchés dans diverses régions et dans divers pays fait ressortir l'importance et la pertinence du système des Nations Unies et de l'UNESCO en particulier. Les multiples conflits armés qui se sont déclenchés au Rwanda, en Somalie, au Sierra Leone, au Kosovo et au Timor oriental ont fait apparaître la passivité, les hésitations et le double jeu de la communauté internationale. Il n'en demeure pas moins que ces conflits et les conséquences abominables, horribles, qu'ils entraînent montrent bien qu'il nous faut redoubler d'efforts pour construire et maintenir la paix et la

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stabilité et soulignent aussi l'urgence qu'il y a de trouver des solutions durables.

Nous demandons à tous les pays, à toutes les organisations, à tous les particuliers de réunir leurs efforts en vue de pallier les conséquences tragiques des conflits et d'assurer la stabilité dans le monde entier. Il est impératif de promouvoir avec énergie la culture de la paix.

Dans ce contexte, nous avons fait référence à la réunion DEMOS Afrique qui s'est tenue au Mozambique en 1998, à l'Année internationale pour une culture de la paix et à la Décennie internationale pour une culture de la paix, autant de possibilités de promouvoir et d'encourager de nouvelles stratégies applicables à l'instauration d'une paix durable.

Nous partageons les idéaux de l'UNESCO, en particulier en ce qui concerne la promotion de la paix et nous appuyons les projets interdisciplinaires intéressant la recherche de la culture de la paix, sa nature multiforme, la perception des enjeux de la paix et la mise en application d'une stratégie aussi stimulante. Nous prions instamment les Etats membres et les organisations de s'efforcer d'éliminer la violence, l'exclusion sociale et les conflits et d'assurer les générations futures contre les horreurs de la guerre.

Priorités : Instauration d'une société plus stable et promotion d'une culture de la paix, de la façon suivante :

• démocratisation du pays, comme stratégie permettant de garantir une paix effective, d'accroître la participation des citoyens à la gestion des problèmes sociaux quotidiens, dans le cadre de la consolidation de la paix ;

• dialogue et participation à la gestion sociale, politique et économique de l'Etat de façon à éliminer les sources d'intolérance, de tensions et de conflits ;

• élaboration de politiques intersectorielles dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la culture et de l'information ;

• collaboration avec les groupes cibles prioritaires tels que les groupes sociaux vulnérables, les jeunes ;

• ouverture de consultations avec les jeunes en vue de la définition de la réglementation applicable aux jeunes et création d'un fonds d'aide aux initiatives concernant les jeunes ;

• coopération avec l'UNESCO en vue de promouvoir l'éducation comme facteur de développement humain et comme composante décisive de la stratégie applicable à une culture de la paix ; révision des programmes en vue d'y incorporer les droits de l'homme et la démocratie ; amélioration de l'enseignement supérieur et de la formation technique et de l'enseignement à distance et des programmes de formation pédagogique, les

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enseignants étant au coeur même du processus éducatif et à la source de la formation des hommes et des femmes de demain ;

• définition d'une politique nationale concernant la science et la technologie en tant que suivi de la Conférence mondiale sur la science et la technologie, et création des structures nécessaires à la coordination des programmes. Lancement d'un appel à l'UNESCO en vue de lui demander son aide pour réaliser cet objectif ;

• en collaboration avec l'UNESCO, conception et suivi de projets d'entreprise pour les jeunes de Maputo et de Nampula. Promotion de la création d'emplois pour les jeunes et d'activités culturelles telles que les festivals musicaux.

Nous sommes reconnaissants de l'assistance technique apportée par l'UNESCO dans le domaine de la formation des journalistes des radios communautaires, l'information recueillie étant la clé d'un développement durable et d'une démocratie stable, et de l'organisation d'une Conférence panafricaine sur la gestion durable intégrée des zones côtières (juin 1998) ainsi que de la Conférence internationale sur une culture de la paix et la gouvernance démocratique (1997).

Nous nous engageons à poursuivre notre coopération avec l'UNESCO.

Namibie (M. Mutorwa)

Le défi auquel la Namibie se trouve confrontée est essentiellement de protéger et de maintenir une démocratie ouverte tout en faisant en sorte que les valeurs sociales, économiques et individuelles évoluent assez rapidement, au même titre que le comportement de tous les citoyens du pays.

La riche variété de ses ressources naturelles, un Etat démocratique relativement stable fondé sur une Constitution libérale sont les atouts de la Namibie. Le rôle du Gouvernement est de faire en sorte que l'éducation et la formation jouent un rôle clé dans le développement de ressources humaines, qui sont au coeur du développement durable.

Les jeunes sont marginalisés et les enfants vivent dans des conditions difficiles. Ce n'est qu'en faisant participer des jeunes à nos débats que nous en ferons des véritables partenaires de l'étude des solutions à apporter aux problèmes mondiaux.

Nous devons redoubler d'effort pour éliminer le phénomène que constitue les enfants des rues. Un programme concernant les enfants des rues a été lancé en 1996 avec l'aide de l'UNESCO dans le but de réintégrer les enfants des rues dans leur famille, dans l'école et dans la société. Pour que nous puissions trouver des solutions radicales à ce problème, il faut que le programme nous permette de déterminer les raisons pour lesquelles les enfants sont dans la rue.

Nous appuyons les efforts déployés par l'UNESCO, efforts visant à encourager le monde à travailler pour la paix, chaque pays devant apporter sa contribution de manière à ce que la paix devienne une réalité et fasse partie de la vie quotidienne.

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Pour marquer l'Année internationale pour une culture de la paix, nous avons organisé une marche pour la paix à laquelle ont participé les enfants des écoles et des jeunes, sous la conduite du Chef de l'Etat.

La culture de la paix, de la tolérance et de la démocratie chez les jeunes est également une priorité ; dans ce contexte, la Namibie appuie le projet des écoles associées de l'UNESCO et le projet pilote sur l'éducation aux droits de l'homme et à la démocratie en Afrique australe.

Défi : L'UNESCO a organisé un certain nombre de conférences internationales au cours desquelles les Etats membres ont fait part de leurs besoins et de leurs aspirations. Ces conférences ont débouché sur des conclusions et des recommandations impressionnantes, mais la question qui se pose est de savoir à quels besoins nous devons répondre à partir de maintenant et de savoir aussi si nous sommes en mesure de mettre ces conclusions en application.

A notre avis la réponse à cette dernière question est oui. Nous devons tous faire preuve d'une volonté politique forte et d'une véritable solidarité.

La Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur (Paris, octobre 1998) a placé l'accent sur l'importance d'une transformation radicale de l'enseignement supérieur, transformation supposant que tout individu ait toute sa vie la possibilité d'accéder à l'enseignement supérieur grâce à ses seules capacités. Les gouvernements ne sauraient réaliser seuls cet objectif et il est temps de mobiliser tous les partenaires et de prendre des mesures concrètes de manière à ce que la transformation de l'enseignement supérieur se concrétise dans un très proche avenir.

La Namibie fait également siennes les conclusions et les recommandations du deuxième Congrès international sur l'enseignement technique et professionnel (Séoul, République de Corée, avril 1999) et demande à l'UNESCO d'aider les Etats membres à formuler des politiques et des programmes relatifs à l'enseignement technique et professionnel de manière à ce que les jeunes et les adultes aient la possibilité d'accéder toute leur vie à l'éducation et à une formation au monde du travail. L'UNESCO devrait par ailleurs aider les Etats membres à renforcer le statut et le prestige de l'enseignement technique et professionnel grâce à une formation du personnel technique et professionnel et au renforcement des capacités dans ce domaine, à des programmes d'octroi de bourses et à des échanges d'information et de données d'expériences.

La Namibie, reconnaissant que le développement et l'application de la science et de la technologie sont la clé de voûte du développement socio-économique, de la protection de l'environnement, de l'exploitation durable des ressources naturelles de la paix et de l'harmonie sociale, fait donc siennes les recommandations de la Conférence mondiale sur la science (Budapest), notamment en ce qui concerne les divers éléments de la Déclaration sur la science et du Cadre d'action sur la science.

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La Namibie se félicite des recommandations de la Conférence intergouvernementale de Stockholm sur les politiques culturelles pour le développement et retient que les rapports culturels mondiaux ont également aidé les Etats membres et les blocks régionaux à harmoniser l'élaboration de leur politique et leurs instruments tels que le projet de protocole de la SADC sur la culture, l'information et les sports. Le renforcement de la coopération intersectorielle est à cet égard important.

Le patrimoine culturel étant une source d'inspiration, les sites et l'expression artistique sont un défi lancé au développement du tourisme culturel et à la promotion des cultures vivantes. La reconnaissance des cultures riches et diverses des Namibiens tout comme la promotion de la réconciliation et du respect de l'environnement sont autant de défis que nous devons relever et nous devons à cet égard adopter, en ce qui concerne l'artisanat, une stratégie plus globale dans le domaine de la formation des responsables de l'administration et de la commercialisation.

La Namibie se félicite de ce que l'UNESCO ait placé l'accent sur l'enseignement artistique et sur le recours à la production artisanale pour réduire la pauvreté.

Avide de progrès, la Namibie souhaite que la priorité soit accordée au programme intitulé "La lecture pour tous". La Namibie collabore à un projet pilote de l'UNESCO en déterminant les domaines dans lesquels il conviendrait d'élaborer du matériel de lecture et des manuels.

A cet égard, le présent document, le document 30 C/5, montre bien que la culture est un instrument de développement, de paix et de tolérance.

Le Gouvernement de la Namibie reconnaît l'importance de la circulation des idées et de l'accès universel à l'information qui sous-tendent le développement dans le monde entier. Nous sommes néanmoins préoccupés de ce que la révolution de l'information accroît la disparité dans les circuits de l'information et entre les pays en développement. De ce fait, ces pays n'ont pas la possibilité d'utiliser la société de l'information pour traiter des problèmes de société tels que la pauvreté et l'exclusion sociale.

Les Etats membres et l'UNESCO doivent s'engager à coopérer et à entreprendre des actions concrètes qui font toute la différence. Les commissions nationales sont confrontées aux problèmes qui consistent à démontrer la faisabilité des mesures adoptées : à cet égard 22 artisanes des pays de l'Afrique australe se sont réunies à Windhoek pendant 20 jours, tandis que la plupart d'entre elles, venant des zones rurales, connaissaient des problèmes de langue mais ce manque de communication n'a pas constitué un obstacle au partage des données d'expériences et au renforcement des capacités. C'est bien la preuve que l'action donne espoir aux gens.

Le travail en commun, aux plans tant national que régional ou international, est la clé de la résolution des problèmes et de la réponse aux défis soulevés.

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Nigéria (M. T. Adeniran)

Nous sommes d'accord avec le fait que l'accent soit placé sur l'éducation dans le document 30 C/5 et estimons qu'il est nécessaire que l'UNESCO renforce son aide au développement, au renouveau et au réexamen de l'éducation dans les Etats membres.

Nous appuyons la notion d'éducation pour tous considérée comme un droit et considérons que l'éducation de base et l'alphabétisation jouent un rôle important car ce sont la clé de la poursuite de cet idéal précis. Retenant l'idée de l'éducation pour tous, le Nigéria a adopté une politique d'éducation de base universelle, l'éducation étant dans le pays un instrument permettant de préparer la société nigériane à affronter le XXIe siècle.

Pour réaliser cet objectif et améliorer tant la qualité de l'éducation que l'offre de services en la matière, le Nigéria a besoin de l'appui et de la coopération de l'UNESCO, entre autres.

Nous invitons les Etats membres à appuyer le projet de résolution présenté par le Malawi sur le renforcement de la coopération entre le Nigéria et l'UNESCO (et les autres Etats membres).

Nous nous félicitons du rôle que joue l'UNESCO en contribuant à la mise en oeuvre des programmes ainsi qu'au développement et au progrès de la science et invitons l'Organisation à contribuer activement à la poursuite des activités de la Commission scientifique et des programmes scientifiques.

Nous demandons à l'UNESCO de créer des chaires UNESCO dans les établissements d'enseignement supérieur du Nigéria et de renforcer celles qui existent déjà.

Nous souhaitons intensifier la coopération avec l'UNESCO et d'autres organes dans le domaine du renforcement des capacités des Nigérians en océanographie, donc par le biais de la Commission océanographique intergouvernementale.

Nous souhaitons que soit créé un programme de délivrance des diplômes à l'Université de Lagos.

Nous estimons nous aussi que le programme MOST devrait être axé sur une stratégie d'atténuation de la pauvreté et nous demandons que l'UNESCO appuie les initiatives prises par notre Gouvernement à l'échelon national dans le sens de l'atténuation et de l'éradication de la pauvreté.

En matière de culture, le Nigéria appuie la triple action menée dans le domaine de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine culturel et naturel et les moyens proposés pour y parvenir. Par ailleurs, l'inscription de sites nigérians sur la Liste du patrimoine mondial est un signe d'encouragement.

Dans le domaine de la communication, nous appuyons le Programme international pour le développement de la communication (PIDC) et demandons un accroissement des ressources.

Nous demandons instamment l'édification d'une culture de la paix par l'éducation de la science de la culture et de la communication.

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Rwanda (M. E. Mudidi)

Nous apprécions et appuyons les initiatives prises par l'UNESCO aux fins de promouvoir la paix, la réconciliation, la compréhension mutuelle, la tolérance et l'échange des valeurs entre les communautés du Rwanda.

Les actions menées en vue de promouvoir la paix sont fondées sur la reconstruction et le développement des ressources humaines et sur la restauration de l'infrastructure de l'éducation.

Nous réfléchissons à la façon dont le Rwanda, qui a été terriblement dévasté, se prépare à affronter les défis du nouveau millénaire. La priorité des pouvoirs publics est axée sur :

• le renforcement des efforts de réconciliation • la promotion du partage des valeurs • une bonne gouvernance • la justice.

Nous demandons l'aide de l'UNESCO et des institutions internationales.

Sénégal (M. Kane)

Le renforcement de la mission éthique et du rôle de l'UNESCO dans la coopération intellectuelle internationale et la place de l'UNESCO sur la scène internationale ont marqué ces douze dernières années.

La solidarité morale et intellectuelle de l'humanité telle qu'elle est favorisée par diverses activités menées dans les domaines de compétence de l'UNESCO joue un rôle important, l'accent étant placé sur la promotion d'une culture de la paix. De nouvelles initiatives doivent être prises pour relever les défis du XXIe siècle, notamment la persistance de la pauvreté, le sous-emploi et les difficiles conditions de vie des jeunes, les inégalités sociales inacceptables, la dégradation des écosystemes de la planète, entre autres.

Nous nous sommes déclarés satisfaits du document 30 C/5 et appuyons les activités proposées. Les grandes lignes d'action qui s'en dégagent reflètent les priorités nationales du Sénégal.

S'agissant du grand programme I, le Sénégal approuve l'absolue priorité accordée à l'éducation de base, l'accent étant placé sur l'enseignement de la science et de la technologie et sur la coopération interuniversitaire et la mobilité universitaire, ce en tant que suivi des recommandations de la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur.

Pour surmonter les défis que soulève l'éducation de base, qui est toujours un rêve pour de nombreuses jeunes filles et de nombreuses femmes, tous les efforts, toute la volonté politique et toutes les ressources possibles doivent être mobilisés pour assurer la pleine application des recommandations de Jomtien.

Le Forum consultatif international sur l'éducation pour tous doit ouvrir de nouvelles possibilités de mise en oeuvre des recommandations de Jomtien.

Le Sénégal poursuit les objectifs de Jomtien avec détermination, en dépit des difficultés soulevées par les politiques d'ajustement. Un plan de 10 ans

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a été lancé en 1998 aux fins de réaliser l'objectif de l'éducation universelle en 2008. L'objectif poursuivi est d'aboutir à une scolarisation à 70 % en l'an 2000.

Ce programme de 10 ans porte notamment sur l'amélioration de la qualité et de la gestion de l'éducation et des établissements d'enseignement.

La réforme des programmes scolaires et de la formation des enseignants tout comme la mise en oeuvre d'un programme régional comportant l'introduction progressive des langues nationales dans les écoles, l'éducation des enfants marginalisés sont aussi considérées comme importantes.

S'agissant du grand programme II : La science au service du développement, le Sénégal approuve la structure proposée et les principales lignes d'action visant à renforcer la synergie entre les deux secteurs des sciences, qui traitent de problèmes complexes tels que l'environnement et le développement social ainsi que le renforcement de l'interdisciplinarité par la mise en oeuvre de programmes scientifiques qui aient un caractère plus intergouvernemental, ce par la recherche de solutions durables.

Le Sénégal trouve intéressant le programme II.2 : La science, l'environnement et le développement socio-économique dans la mesure où il fait la lumière sur la façon dont les populations peuvent tirer parti du programme, par exemple grâce à la chaire UNESCO sur les zones côtières et les petites îles, les villes et la gestion de la transformation de la société. Ces projets interdisciplinaires mobilisent les gens en les faisant davantage participer à l'amélioration de leurs conditions de vie, de la protection de leur environnement et à l'exécution de projets politiques englobant l'instauration d'une citoyenneté démocratique.

Les expériences telles que la chaire UNESCO de Dakar ou le projet de Yeumbeul doivent être multipliées.

S'agissant du grand programme III : Le développement culturel : patrimoine et création, le Sénégal fait sienne l'idée que l'accent doit être placé sur l'aide apportée aux Etats membres pour pouvoir concevoir leurs propres poli-tiques culturelles et des programmes de formation à la gestion culturelle.

Le Sénégal envisage la création d'un centre d'observation et de développement des ressources culturelles dont les programmes seront axés sur le développement des ressources culturelles, ce avec l'appui de la Banque mondiale et d'autres partenaires. Nous demandons à l'UNESCO de renforcer la dimension sous-régionale de ce projet.

Le Sénégal attache une très grande importance à la promotion du patrimoine immatériel en tant que source d'inspiration et de créativité et de transmission aux jeunes générations des pratiques du savoir traditionnel.

Le Sénégal se félicite des efforts déployés par l'UNESCO pour promouvoir la connaissance de l'artisanat ancestral en poursuivant une stratégie "la mode pour le développement" visant à encourager le micro-financement et à renforcer les liens entre les artisans et les artisanes, les stylistes et les tailleurs, de manière à leur permettre d'accéder aux marchés internationaux.

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Le Sénégal appuie toute action visant à promouvoir la mise en oeuvre de la Convention de 1972 sur la protection du patrimoine culturel et naturel et demande instamment que soit réactivée la campagne de Gorée de manière à permettre à ce site du patrimoine mondial de lutter contre les effets de l'érosion de la côte et contre les conséquences du tourisme pervers.

Le Sénégal souligne l'importance qu'il accorde au programme III.2 : Promotion des cultures vivantes et en particulier au dialogue entre les cultures et à la promotion du pluralisme culturel, sachant que le siècle à venir sera un siècle de dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions. La création du mémorial de Gorée relève de cette philosophie et doit rester associée au projet de "La Route de l'esclave".

Le Sénégal rend hommage au Directeur général de l'UNESCO pour l'appui apporté à la conception et à l'exécution de cet important projet.

A la philosophie de l'identité culturelle et du dialogue entre les cultures, le Sénégal ajoute la grande idée et le projet de culture de la paix, projet auquel le pays attache une importance considérable. A l'échelon local, il est ancré dans la culture de la population, toutes les générations participant pleinement à cette culture. L'UNESCO est encouragée à appuyer des projets menés dans ce sens.

Le Sénégal suit activement les travaux du Mémorial de Gorée. Les lauréats du prix international d'architecture sont connus tandis qu'aujourd'hui le site est complètement libéré et en construction. La mobilisation des moyens financiers à l'échelle internationale ayant été active, le Président de la République a décidé la construction d'une réplique (château de Gorée).

Nous rappelons les activités destinées à marquer l'Année internationale pour une culture de la paix et organisée du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2001 sous le haut patronage des autorités nationales du Sénégal.

En août 1999, des jeunes d'Afrique, d'Europe, d'Amérique et des Caraïbes se sont réunis à Gorée à l'occasion du Forum de la jeunesse sur le patrimoine mondial et sur la Traite négrière transatlantique. Le Sénégal souligne le rôle important que joue le patrimoine mondial dans l'édification d'une culture de la paix ainsi que dans la construction d'une identité commune et d'un avenir commun.

Le Sénégal est convaincu que l'UNESCO peut aider les jeunes à découvrir les messages éthiques et les messages de civilisation que renferment les sites du patrimoine mondial et qu'elle contribue de la sorte à construire un avenir meilleur pour l'humanité du XXIe siècle.

Seychelles (M. Faaure)

Les autorités accordent la priorité à l'éducation tandis que la réforme du système éducatif se poursuit depuis l'indépendance.

Les objectifs poursuivis sont : un enseignement gratuit et obligatoire de neuf ans, le renforcement de l'éducation des adultes, une campagne d'alphabétisation, la délivrance de bourses pour études à l'étranger. Nous demandons l'aide de l'UNESCO.

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Nous avons fait état de notre appui aux activités dont il est question dans le document 30 C/5 et qui touchent l'amélioration de l'éducation de la petite enfance, le contrôle de la qualité de l'éducation, le renforcement de l'ensei-gnement technique et professionnel dans les établissements secondaires.

Il conviendrait de faire figurer la technologie de l'information et de la communication dans les programmes scolaires.

Il conviendrait de réformer la formation des enseignants, de développer l'éducation des adultes et d'améliorer la prise de décisions et la gestion de l'éducation.

Nous avons fait part de notre appui à l'Institut international de l'UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique ainsi qu'à l'Institut de l'UNESCO pour l'application des technologies de l'information à l'éducation.

La délivrance d'un enseignement supérieur est un sujet de profonde préoccupation aux Seychelles, qui est un petit Etat insulaire disposant de ressources humaines limitées.

Il conviendrait d'assurer un développement fondé sur des ressources humaines hautement compétentes afin de relever les nouveaux défis du système économique mondial et de trouver des solutions à la dégradation de l'environnement.

Les nouvelles technologies de l'information et de la communication peuvent apporter certaines réponses au problème de la réduction du coût de l'enseignement supérieur outre-mer. Nous demandons l'aide de l'UNESCO dans ce domaine.

Nous appuyons le grand programme II, notamment dans le domaine des sciences, de l'environnement et du développement socio-économique. Nos priorités nationales entrent dans le cadre de ce programme.

Dans le domaine culturel, nous mettons, nous aussi, l'accent sur la sauvegarde et la revitalisation du patrimoine matériel ainsi que sur la promotion de l'artisanat et du design. Nous appuyons en particulier la participation des jeunes à ces activités.

Nous cherchons à promouvoir un tourisme culturel authentique qui présente des avantages pour les communautés locales et sur la promotion d'ouvrages sur les industries culturelles.

Le Festival créole a été l'occasion de célébrer la culture et la langue et d'instaurer un dialogue interculturel entre les pays créoles de l'océan Indien, les Caraïbes et la diaspora créole. Nous souhaitons organiser des échanges entre les artistes, les linguistes, les écrivains, les penseurs et la jeunesse du monde créole. Ces échanges jouent, en effet, un rôle important dans la mise en valeur et le renforcement des cultures de la société, dans l'affermissement d'une solidarité fondée sur les affinités culturelles et linguistiques et dans l'encouragement mutuel à l'utilisation du pouvoir qu'exerce la culture sur le développement.

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Dans le domaine de la communication, nous appuyons les diverses activités menées au titre du programme "Combler l'écart en matière de communication et d'information".

Nous demandons à l'UNESCO d'assurer l'organisation du Forum 2000 pour les Etats insulaires de l'océan Indien ainsi que le renforcement de la coopération entre l'UNESCO et les communautés de l'océan Indien.

Nous plaçons l'accent sur la nécessité de l'éducation pour la paix.

Soudan (M. A. Touraine)

Nous attachons une très grande importance à l'Année internationale pour la culture de la paix et insistons sur le fait que la culture de la paix doit être considérée sous la forme d'actions concrètes.

La culture de la paix doit constituer le fondement du développement de l'éducation, de la démocratie et du progrès.

Nous appuyons les programmes lancés par l'UNESCO dans les divers domaines et en particulier le suivi de la Conférence de Jomtien.

Les autorités du pays ont lancé des programmes prioritaires spéciaux aux fins de promouvoir les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les populations déplacées et réfugiées et l'organisation d'une campagne d'alphabétisation.

Nous soulignons l'importance du développement de l'enseignement technique et professionnel dans les pays moins avancés, notamment le Soudan.

Nous attachons de l'importance à la richesse culturelle du Soudan et à sa sauvegarde pour les générations futures.

Nous remercions l'UNESCO pour avoir créé un Bureau de la culture de la paix à Khartoum ainsi que pour les activités qu'elle déploie pour promouvoir une culture de la paix au Soudan.

Nous appuyons le renforcement de la coopération dans le domaine de la communication et de l'informatique et demandons que les pays moins avancés bénéficient d'une aide.

Nous proposons l'adoption d'une décision sur la création de fonds mondiaux pour les sciences et la culture dans les pays moins avancés.

Le Soudan est disposé à accueillir le deuxième Sommet solaire mondial à Khartoum.

Togo (M. K. Sama)

Nous considérons que le développement de la paix et que la paix pour le développement sont les axes centraux de la stratégie du Plan à moyen terme pour 1996-2001, cette stratégie étant un cadre facilitant l'action destinée à promouvoir les droits civils et à promouvoir aussi la participation au développement, à l'apprentissage de la vie en commun en dépit des différences, dans la poursuite d'objectifs mobilisateurs.

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Nous affirmons que la paix et la stabilité des institutions sont indispensables au développement et qu'il faut y parvenir partout, surtout en Afrique, afin de permettre aux populations d'investir toutes leurs énergies et toute leur intelligence dans la résolution des problèmes posés.

Le Togo, qui s'est engagé à promouvoir la paix, souscrit à l'Année internationale pour la culture de la paix et à la Décennie internationale (2001-2010) pour la promotion d'une culture de paix et la non-violence au profit des enfants du monde. Plusieurs activités ont été entreprises à cet égard au niveau national. C'est ainsi que le Manifeste 2000 a été traduit dans des langues locales pour en assurer une plus large diffusion.

Nous demandons qu'il soit accordé une attention accrue aux jeunes et invitons les Etats membres à tenir compte du Manifeste élaboré par les jeunes, lors de la définition de leur politique de développement.

Nous sommes d'accord avec le contenu du 30 C/5 (2000-2001), qui renferme des objectifs et des orientations à la fois riches, variés et pertinents. Les actions proposées au titre des quatre grands programmes et des projets transdisciplinaires révèlent la problématique de la paix et du développement et dégagent des perspectives de progrès intellectuel, culturel, scientifique et technologique pour l'humanité au XXIe siècle.

Dans ce contexte, nous accordons une très grande importance au renforcement du Département Priorité Afrique et au suivi des grandes conférences internationales organisées par l'UNESCO, en particulier du Congrès mondial sur la science et de la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur. Nous invitons l'UNESCO à prendre des mesures concrètes, aux fins de renforcer la capacité des pays moins avancés en augmentant le nombre de bourses d'études et en renforçant la formation, grâce aux efforts déployés par l'UNESCO pour appuyer l'enseignement supérieur et à la création de nouvelles chaires UNESCO au Togo.

Il nous faut redoubler d'efforts dans le domaine de l'éducation pour tous tout au long de la vie de manière à améliorer l'éducation des femmes et des jeunes filles afin de relever le niveau de leur intégration dans le monde du travail et d'éliminer leur marginalisation.

L'amélioration de la qualité de l'enseignement dispensé aux femmes dépend de l'appui de la communauté, laquelle doit encourager les jeunes filles en leur offrant les mêmes possibilités d'enseignement et de formation dont bénéficient les garçons, dans les domaines de la science et de la technologie. Les femmes sont une ressource clé de la promotion de la paix.

Nous appuyons la priorité accordée par l'UNESCO à l'éducation des enfants d'Afrique dans les domaines de la communication pour la paix et de la technologie de l'information au service du développement.

Nous prenons l'engagement de garantir une coopération de qualité et ce en permanence, entre l'UNESCO et le Togo.

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Afrique du Sud (M. Asmal)

Nous partageons un vieux rêve dans lequel la dégradation de l'humanité et la brutalité sont bannies et où le chaos laisse la place à l'ordre et à la stabilité, les gens vivant dans la dignité, la décence, la tolérance et la paix et tirant parti des fruits de l'art de l'être humain, de la recherche et de l'entreprise.

Nous avons rappelé que les conditions préalables à l'instauration de la paix sont fonction du respect de la justice, de l'état de droit, des droits de l'homme, des libertés fondamentales et de l'égalité entre les êtres humains. Nous avons ajouté que la collaboration internationale par l'éducation, la science et la culture doit promouvoir les valeurs du développement et que le rôle de l'UNESCO est de favoriser cette collaboration.

Priorité : Réconciliation et développement, édification de la paix dans l'esprit des hommes et des femmes.

Consolidation d'une démocratie fragile, respect et protection des droits de l'homme, relations non racistes.

Elimination de la corruption, des inégalités, de la violence entre les personnes, qui perpétuent la pauvreté, l'illégitimité et les privations.

Mobilisation de l'esprit humain et de la conscience de l'être humain de façon à restaurer les vertus essentielles que sont l'intégrité et l'intérêt public.

Nous réaffirmons les qualités de l'engagement et du travail, notamment à l'école. Il est nécessaire de reconstruire et de développer un nouvel ordre moral par la transformation des institutions et des esprits.

Education pour la diversité.

Nous accueillerons la Conférence mondiale des Nations Unies contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée en 2001.

Nous prônons l'alignement avec le mouvement du renouveau et de la transformation dans les organes de collaboration internationale au sein de la SADC, de l'OUA et des institutions du système des Nations Unies, en particulier l'UNESCO.

Défis et préoccupations : Ce sont le développement de la haine et de la xénophobie, des guerres ethniques et du génocide qui vont à l'encontre de l'interdépendance et des intérêts intellectuels et commerciaux communs entre les peuples du monde.

Les programmes de l'UNESCO devraient relever d'une vision éthique de la société humaine et de l'interdépendance entre les êtres humains ainsi que de l'égalité entre les hommes et les femmes.

La régénération de l'Afrique appelle une renaissance au sein même des principaux secteurs d'activité de l'UNESCO.

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Swaziland (M. Ntshangase)

Le Swaziland adhère pleinement à la Déclaration sur la science et l'utilisation du savoir scientifique faite à l'occasion de la Conférence mondiale sur la science (Budapest, juillet 1999).

Nous reconnaissons l'aide apportée par l'UNESCO dans le domaine du développement de la technologie de l'information, et du développement des moyens d'information dans les domaines socio-économiques et politiques. Nous sommes de l'avis qu'autrement le développement de la technologie, notamment dans le domaine de l'information et de la communication, est trop rapide pour que le défi puisse être relevé.

Dans le domaine de l'éducation, le Swaziland a tout particulièrement pris note des recommandations adoptées par la Conférence mondiale sur l'éducation des adultes, l'enseignement supérieur, l'enseignement technique et professionnel, la science et la technologie. Nous souhaitons qu'un appui nous soit apporté afin de faire en sorte que le système éducatif prépare de manière appropriée les jeunes à faire face à l'avenir et aux exigences du XXIe siècle.

L'exode des cerveaux a entraîné un affaiblissement des possibilités offertes et à un appauvrissement du matériel de recherche tandis que le développement est un problème et que l'éducation tout au long de la vie demeure un rêve.

En dépit des difficultés, la priorité des pouvoirs publics continue d'être accordée à l'accès approprié au système scolaire, à la qualité de l'éducation, aux soins de santé, à l'eau potable, à l'alimentation et au logement. Il sera pleinement fait usage des programmes de l'UNESCO intéressant le Swaziland.

C'est l'UNESCO qui est le mieux placée pour aider l'humanité par l'éducation, la culture, l'art, l'information, la communication, la science et la technologie.

Le Swaziland est d'accord avec la déclaration faite sur la culture de la paix dans le document 30 C/5 et demande aux Etats membres de s'engager collectivement à promouvoir la paix et à tenir compte du manifeste promouvant la culture de la paix tout comme à faire du nouveau millénaire une ère où les conditions de vie seront meilleures. La coexistence pacifique est une condition sine qua non à la promotion de la paix et du respect mutuel de la vie.

République-Unie de Tanzanie (M. Ng'Wandu)

Nous notons avec satisfaction l'inclusion toute particulière, dans le 30 C/5, des divers aspects de la culture pour la maintenance et l'énergie solaire pour un développement durable.

Nous espérons que les donateurs appuieront la mise en place du Centre pour la maintenance de Tanzanie ainsi que la création d'un réseau principal auquel participeront à l'origine le Kenya, l'Ouganda, la Namibie, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe.

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La Tanzanie joue un rôle de pilote dans le cadre du projet de l'électrification solaire mené par l'UNESCO à Umbuji, à Zanzibar, et le Gouvernement souhaiterait solliciter l'appui de l'UNESCO dans le cadre du village solaire de Mangaka, sur le continent, en Tanzanie ; le pays souhaiterait aussi qu'une aide supplémentaire lui soit accordée pour lui permettre de développer le projet dans d'autres villages.

Les défis auxquels l'UNESCO est confrontée au XXIe siècle sont énormes : analphabétisme, et analphabétisme fonctionnel, pauvreté, exclusion sociale, notamment en Afrique, déséquilibre du développement socio-économique des pays par suite de la mondialisation. Nous sommes désormais confrontés à une nouvelle forme de domination, la domination des mondialistes sur les victimes de la mondialisation, ainsi qu'à l'approfondissement du fossé dans le domaine de la maîtrise et de l'utilisation de la science et de la technologie, dans les secteurs de la biotechnologie, de la technologie de l'information et de la technologie des nouveaux matériaux. Nous le sommes aussi à la question de l'éthique dans l'utilisation et dans l'application des nouvelles technologies. Nous sommes préoccupés par la menace que pèsent les nouvelles possibilités de développement sur les pays mal préparés pour ce qui est autant du développement des ressources humaines que du renforcement des capacités institutionnelles et de l'autonomie financière.

Il conviendrait que l'UNESCO patronne des études sur l'impact sur l'être humain et sur les implications des technologies nouvelles ainsi que sur les solutions qu'il faudrait apporter à ces problèmes.

Thèmes de réflexion et de recherche : Comment parvenir à l'édification de la paix dans l'esprit des hommes et des femmes alors que leur ignorance est endémique ?

Comment instaurer un climat de justice sociale et d'harmonie parmi les citoyens du monde dès lors que leur développement est polarisé ? Comment assurer un développement équitable entre les pays et les peuples si les investissements destinés à promouvoir le développement sont inappropriés ou inexistants ? Il nous appartient, par un effort collectif, de trouver de manière permanente des réponses à ces questions et des solutions aux problèmes posés.

Ouganda (M. Makyubuya)

Nous nécessitons l'aide de l'UNESCO dans le domaine du renforcement des capacités de manière à pouvoir traduire les plans d'action votés dans les grandes conférences de l'UNESCO en politiques nationales et en stratégies nationales en vue de leur éventuelle mise en oeuvre.

Nous prions l'UNESCO de ne pas perdre de vue ces actions axées sur la coopération pour le développement, qui contribuent à la visibilité de l'Organisation dans les Etats membres.

Nous demandons que soit augmenté le budget du Programme de participation, que des ressources budgétaires soient réunies et qu'il soit recouru aux ONG dans ce domaine, facteurs clés de la visibilité de l'UNESCO dans les Etats membres.

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Nous demandons que l'efficacité soit accrue dans le processus de décentralisation et, à cet égard, nous en appelons au renforcement des bureaux régionaux de l'UNESCO de Nairobi et de Dakar, en particulier dans le domaine des ressources financières et humaines.

Le renforcement des commissions nationales de l'UNESCO devrait être considéré comme absolument prioritaire dans le processus de décentralisation étant donné que ces commissions constituent des "miroirs locaux" de l'UNESCO. Il faudrait aussi que soit accrue la capacité des commissions nationales d'exécuter des projets et des programmes pour le compte de l'UNESCO.

Nous adhérons au grand programme I qui place l'accent sur l'éducation de base pour tous les enfants, la promotion de l'éducation pour les groupes marginalisés, notamment les petites filles et les personnes handicapées, tandis qu'il faudrait renforcer les programmes d'orientation et de conseils tout en favorisant l'alphabétisation et l'éducation non formelle chez les jeunes et les adultes.

Nous avons lancé une réforme de l'enseignement secondaire et de l'enseignement technique et professionnel, tel que prévu dans les recommandations du deuxième Congrès international sur l'enseignement technique et professionnel tenu à Séoul en 1999 et nous nous sommes engagés à mettre en oeuvre la Déclaration et le Cadre d'action de la deuxième Conférence sur l'enseignement supérieur tenue à Paris en octobre 1998.

L'approche holistique de l'éducation est une priorité pour le Gouvernement ougandais. A la suite de la Conférence de Jomtien sur l'éducation pour tous, l'Ouganda s'est lancé dans un programme d'enseignement primaire universel gratuit. En janvier 1997, le nombre des enfants scolarisés s'est accru, passant de 2,6 à 6,5 millions.

Nous demandons un appui à notre plan d'investissement stratégique sur l'éducation, à la mise en commun des ressources nécessaires et invitons les partenaires du développement à approuver les priorités nationales d'éducation par une aide budgétaire sectorielle.

Pour nous, le développement est fonction de la capacité scientifique ; à cet égard, nous faisons état de l'importance des stratégies régionales pour l'Afrique qui placent l'accent sur la qualité de l'enseignement et de la recherche, prioritaires dans les sciences de base. Les sciences sont une infrastructure intellectuelle sur la base de laquelle de nouvelles technologies et de nouveaux principes de production doivent être créés et appuyés. A cet égard, il conviendrait d'assurer la mise en oeuvre de la Déclaration et de l'Agenda pour la science de Budapest.

Nous demandons que soit poursuivie l'aide apportée par l'UNESCO à la chaire de biotechnologie de l'Université Makerere tandis que l'UNESCO devrait réactiver le Fonds international pour le développement technologique de l'Afrique lancé par le Directeur général en 1994 à Nairobi.

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Le Fonds international pour le développement technologique et le Compte spécial pour Priorité Afrique devraient être utilisés pour financer des programmes prioritaires en Afrique tels que le programme de l'Université de l'industrie et des sciences.

Le partenariat autour des Assises de l'Afrique a identifié les priorités, à savoir le Programme solaire mondial (UNISPAR), le Réseau africain d'institutions scientifiques et techniques (ANSTI), le programme de la culture pour la maintenance et la fourniture d'équipement de matériel scientifique.

L'Ouganda appuie les activités du programme MOST figurant dans le document 30 C/5 en tant que stratégie destinée à transformer les petites populations afin de réduire la pauvreté.

L'Ouganda accueille le Centre régional pour l'Afrique anglophone et le Collège itinérant pour la culture et le développement de l'Université Makerere.

Nous lançons un appel à l'UNESCO afin qu'elle nous aide à renforcer les capacités dans les secteurs de l'information, de la communication et de l'informatique par la formation de professionnels des médias à l'élaboration de matériels destinés à renforcer les médias communautaires.

L'Ouganda compte parmi les pays pilotes collaborant au projet polyvalent de télécentre communautaire en Afrique.

Ce projet montre bien que la communication et l'information sont des moteurs du développement rural.

L'UNESCO devrait apporter son assistance au développement du projet d'université virtuelle pour l'éducation sans frontières et des efforts devraient être déployés pour créer une université ouverte en Ouganda de manière à renforcer l'accès à l'enseignement supérieur, en conformité avec les recommandations du Plan d'action adopté par la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur (Paris, octobre 1998).

L'Ouganda adhère au programme de la culture de la paix et souhaiterait que soit reproduits les coffrets de formation à l'éducation sur la paix destinés aux établissements scolaires et aux instituts. Nous invitons l'UNESCO, en partenariat avec les Etats membres, à mobiliser des fonds pour cet exercice.

L'Ouganda, qui considère que les droits de l'homme et la paix sont indissociables, s'est lancé dans la révision des programmes scolaires de manière à y incorporer l'enseignement des droits de l'homme et de la démocratie, de la tolérance et de la paix, à tous les niveaux du système éducatif. Notre nouvelle Constitution, qui est à la base de cette innovation, constitue le fondement de l'instauration et du renforcement d'une démocratie institutionnelle.

Nous en appelons aux Etats membres de l'UNESCO afin qu'ils renouvellent leur engagement à édifier la paix. A cet égard, nous adhérons au Projet des écoles associées (ASP) et soutenons les clubs UNESCO dans les efforts qu'ils déploient pour réduire la violence et promouvoir le pluralisme culturel.

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Nous avons mené des activités visant à célébrer l'Année internationale de la culture de la paix et traduit le Manifeste dans diverses langues locales de l'Ouganda.

Nous demandons une intensification de la collaboration et des initiatives, telle que l'Initiative pour l'Afrique à l'échelle du système des Nations Unies, aux fins de mobiliser la coopération internationale dans le sens de la mise en oeuvre des plans d'action de MINEDAF VII, de la Décennie de l'éducation pour l'Afrique de l'OUA et souhaitons un renforcement de l'appui apporté aux femmes, aux jeunes et aux autres groupes marginalisés ainsi que de l'intégration régionale, de la coopération internationale et de la paix.

Nous reconnaissons la dimension culturelle de toutes les initiatives de planification du développement et promotion de la sauvegarde de l'environnement pour le développement durable, qui sont autant de stratégies permettant de relever les défis de la mondialisation.

Zambie (M. G. Miyanda)

Nous adhérons à la notion de culture de la paix de l'UNESCO et considérons nous aussi que les défenses de la paix doivent être fondées sur les principes démocratiques de la dignité, de l'équité, de la souveraineté et du respect mutuel des autres peuples et de leur culture.

Nous lançons un appel pour que s'ouvre une ère de réconciliation dans le monde au cours de laquelle les nations reconnaîtraient leurs erreurs passées et feraient acte de repentance.

Les réformes de l'éducation, de l'éducation de base jusqu'au supérieur, sont prioritaires.

Zimbabwe (S. E. le Président Mugabe)

Nous avons reconnu avec satisfaction que l'UNESCO avait appuyé et renouvelé l'attachement du Zimbabwe aux idéaux de l'UNESCO.

Nous avons réaffirmé que l'UNESCO était en mesure de relever les défis particuliers du nouveau millénaire.

Il conviendrait de renforcer les efforts déployés aux fins de célébrer l'Année internationale pour une culture de la paix, l'an 2000, et faire en sorte que le XXIe siècle marque bien la transition d'une culture de la guerre à une culture de la paix.

Nous appuyons la création du Département Priorité Afrique, qui a pour principal objectif de coordonner les initiatives menées en Afrique avec l'aide de l'UNESCO et d'autres organisations du système des Nations Unies et de faire en sorte que les programmes de l'UNESCO soient plus transparents et plus opérationnels en Afrique. Nous avons demandé à la Conférence générale d'approuver le règlement financier du Compte spécial Priorité Afrique.

Dans le sens des efforts déployés par les pays en développement pour qu'il soit donné crédit à leurs initiatives de développement et pour qu'ils soient aidés à cet égard, nous appuyons la démarche de l'UNESCO consistant à établir un partenariat élargi avec d'autres institutions spécialisées des

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Nations Unies, la Commission européenne, l'Agence Internationale de l'énergie, le PNUD et les gouvernements concernés pour ce qui est du Sommet solaire mondial.

Le Programme solaire mondial, qui place l'accent sur la promotion et l'utilisation des énergies renouvelables pour le développement durable vient non seulement à point mais est aussi tout à fait pertinent et approprié.

Nous lançons un appel à la communauté internationale pour qu'elle s'engage de manière inébranlable à apporter son aide concrète au Programme solaire mondial et à la mise en oeuvre des projets qui en font partie. Nous plaçons l'accent sur le rôle de l'ensemble du système des Nations Unies.

La nécessité d'obtenir des ressources complémentaires, notamment par des investissements et de bénéficier de compétences techniques et d'une formation est d'une importance capitale pour les pays membres concernés s'ils veulent faire de réels progrès dans le développement et l'exploitation des technologies renouvelables.

Nous notons avec satisfaction les mesures prises pour inclure le Programme solaire mondial dans le programme ordinaire de l'UNESCO et d'en faire une activité interdisciplinaire.

Nous estimons que la culture de la paix est plus que l'absence de conflit entre les Etats ; en effet, il s'agit-là de valeurs, d'attitudes, de comportements individuels et collectifs susceptibles d'engendrer un esprit de paix, de tolérance et de démocratie.

Nous sommes préoccupés devant le fait que le nouveau millénaire pourrait ne pas marquer une transition entre la culture de guerre qui prévaut actuellement vers une culture de paix, dès lors que l'asymétrie entre les pays riches et les pays pauvres et entre les riches et les pauvres dans les pays perdurerait.

Nous regrettons la baisse que nous avons observée de l'aide officielle au développement (de 14,2 milliards de dollars à 12,8 milliards de dollars), tout comme les nouveaux termes de l'échange ou la résurgence du protectionnisme de la part des pays industrialisés et l'existence d'une insupportable dette extérieure.

Nous faisons remarquer l'importance persistante du fardeau de la dette, ce en dépit des mesures l'allègements prises en faveur d es pays pauvres lourdement endettés (initiative HIPC) et constatons que ces mesures ont été inappropriées et par trop tardives. Nous avons lancé un appel en vue de l'effacement de la dette étant donné que cette dette continuera de remettre en cause les perspectives de paix et de développement.

De par sa nature, une croissance économique qui perpétue les inégalités existantes ne saurait être durable ni mériter d'être soutenue. L'asymétrie que l'on constate aux niveaux tant national que mondial, entraîne la pauvreté, l'exclusion et l'inhumanité des conditions d'existence et les conflits.

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Questions posées : Est-il possible d'assurer une transition d'une culture de guerre à une culture de paix dans une telle conjoncture ? Sommes-nous en mesure d'espérer construire les défenses de la paix dans l'esprit des hommes et des femmes qui sont pauvres, sans éducation et qui ont faim ? Sommes-nous en mesure de leur enseigner les valeurs de la démocratie dès lors qu'ils ne peuvent satisfaire leurs besoins essentiels ?

Efforts collectifs déployés par l'Afrique en vue de relever les défis auxquels les Africains sont confrontés, telle que la mondialisation :

• arrangements de coopération sous-régionale conformément au Plan d'action de Lagos, clé de la création d'une Communauté économique africaine en l'an 2030, cette Communauté englobant l'Union du Maghreb, l'ECOWAS, l'IGAD, le COMECA et la SADC ;

• le mécanisme de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits est l'organe chargé des politiques, de la défense et de la sécurité de la Communauté de développement de l'Afrique australe ;

• accueil du Centre régional pour les études relatives au maintien de la paix ;

• décision des Chefs d'Etat et de gouvernements de l'OUA contre la reconnaissance des gouvernements qui prennent le pouvoir au terme d'une intervention militaire.

Priorités : responsabilisation économique, mesures de protection par le biais de la législation, éducation considérée comme un droit de tout enfant, réduction des facteurs de conflits entre les membres de la communauté, redistribution des terres en vue d'un développement équitable et de la paix, Constitutions nationales non inspirées par l'extérieur et campagne contre le VIH/Sida.

Nous demandons des ressources à la communauté internationale pour pouvoir prendre de telles mesures prioritaires.

Tableau 2

Présentation des projets de résolution (30 C/5) présentés par les Etats membres d'Afrique en association avec des Etats membres non africains

Projets de résolution (30 C/5) concernant les Etats membres d'Afrique y souscrivant et les grands programmes concernés

Préoccupations et problèmes soulevés dans les projets de résolutions (30 C/5) présentés par des Etats membres africains et non africains en association

Etats membres Problèmes posés

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Guatemala, Panama, République démocratique du Congo, Saint-Marin, Rwanda, Guinée équatoriale, Haïti, Thaïlande République dominicaine, Kazakhstan, Bénin, Lituanie, Cuba, Chili, Slovaquie, Seychelles, Bélize

Grand programme I

Pluralisme linguistique, patrimoine linguistique et culturel de l'humanité, éducation trans-disciplinaire et communication internationale aux plans national, régional et international.

Créer les conditions d'un environnement social, médiatique et international conduisant à l'émer-gence d'un nouvel ordre linguistique fondé sur le pluralisme linguistique

Promotion, par l'éducation multilingue, de l'accès démocratique à la connaissance pour tous les citoyens, quelle que soit leur langue mater-nelle et d'un pluralisme linguistique sur la base de l'enseignement bilingue, à tous les niveaux de l'éducation.

Encouragement à l'étude des langues des grandes civilisations anciennes et modernes en vue de sauvegarder et de promouvoir un savoir littéraire.

Fédération de Russie, Argentine, Inde, Italie, Géorgie, Thaïlande, Ethiopie, Egypte, République démocratique du Congo, Chine, Israël, Roumanie, Hongrie, Indonésie, Belgique, Ukraine, Zimbabwe

Grands programmes I et II (30 C/5 paragraphes 01232, 02110, 02111, T02111)

Promotion de la synergie entre l'Institut mondial de technologie et le Programme UNITWIN chaires UNESCO.

Création d'un réseau mondial d'universités technologiques

Contribution à l'amélioration et au renforcement de l'enseignement universitaire dans les sciences de l'ingénierie de base et participation des établissements d'enseignement supérieur au processus d'industrialisation sur la base des technologies fiables et avancées, en coopération avec les réseaux universitaires pertinents, les communautés industrielles, les ONG, l'Université technologique mondiale.

Internationalisation de la formation des profes-sionnels, renforcement du potentiel intellectuel dans l'ingénierie, renforcement de la coopération entre l'université, l'industrie et les sciences de l'ingénieur et promotion d'un partenariat entre les universités, l'industrie et la science.

Fédération de Russie, Lituanie, Pologne, Grand programme II : Partie IIA, partie III

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Chypre, Côte d'Ivoire, Costa Rica, Géorgie, Chine, Haïti, Burundi, Equateur, Trinité et Tobago

(30 C/5 paragraphe 13/110)

Projet transdisciplinaire : Vers une culture de la paix

• Appui à l'exécution du Programme de participation.

• Appui et priorité accordés aux fédérations des Clubs, des Centres et des Associations UNESCO.

• Inclusion de membres des fédérations nationales des Clubs, Centres et Associations UNESCO dans les délégations officielles des Etats membres lors des réunions nationales, régionales et internationales.

• Appui et renforcement de la participation des fédérations nationales des Clubs, Centres et Associations UNESCO à l'organisation d'ate-liers et d'activités visant à promouvoir une culture de la paix, la démocratie, la protection de l'environnement, l'éradication de la pauvreté, les campagnes d'alphabétisation, le dialogue interculturel, les droits de l'homme.

République dominicaine, Costa Rica

Honduras, Côte d'Ivoire, Uruguay, Fédération de Russie

Grands programmes I, II (30 C/5 paragraphe 05102)

Fourniture d'un appui matériel et moral aux réseaux existants de tolérance et renforcement de la création dans d'autres régions de réseaux de tolérance, de non-violence et de solidarité.

Allemagne, Belgique, Pays Bas, Grèce, Zimbabwe, Canada

Grand programme II (30 C/5 paragraphes 02118-02119)

Contribution à la mise en oeuvre du Programme solaire mondial (1996-2005), par la promotion, par une action intersectorielle intégrée, l'infor-mation, l'éducation et activités de formation visant à faciliter l'élargissement de l'exploitation des sources d'énergie renouvelable et des technologies adaptées à l'amélioration des conditions de vie et à la promotion du développement durable.

mise en oeuvre de mesures concrètes sur la base de la résolution 53/7 de l'Assemblée générale des Nations Unies pour que le Programme solaire mondial (1996-2005) se transforme en

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une entreprise conjointe de tout le système des Nations Unies, afin d'aider les Etats membres à élaborer et à mettre en oeuvre des projets novateurs dans le domaine de l'exploitation des énergies renouvelables.

Renforcement des consultations avec les institutions et les programmes pertinents et compétents des Nations Unies afin de mobiliser l'ensemble du système des Nations Unies en faveur du Programme solaire mondial.

Italie, Burkina Faso, Slovénie, République dominicaine, Cameroun

Grand programme II (30 C/5 paragraphes 02102 et 02114)

Lancement d'un programme international à grande échelle en vue de promouvoir un ensei-gnement de la science et de la technologie qui tienne compte de l'égalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux de l'enseignement scolaire.

Assurer une pleine participation des femmes et des jeunes filles aux différents aspects du déve-loppement de la science et de la technologie.

Création d'un mécanisme approprié aux fins d'appuyer, de coordonner et d'évaluer les initiatives prises par les gouvernements, les établissements d'enseignement et de recherche, l'industrie, etc. pour promouvoir le rôle des femmes dans le développement scientifique et technologique.

Mise en oeuvre des principes directeurs de l'Agenda pour la science et du Cadre d'action pour le renforcement de la participation des femmes à la science et à la technologie.

Fourniture d'une aide à la collecte et à l'analyse des données, à la création de réseaux de femmes scientifiques, à la création d'observatoires régionaux sur les femmes dans la science et la technologie et promotion de la coopération entre les ONG de femmes, la Commission des Nations Unies sur la science et de la technologie pour le développement et le Conseil économique et social des Nations Unies.

Allemagne, Angola Grand programme IV (30 C/5 paragraphe 11007)

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Programme de participation

Résultats attendus à la fin de l'exercice biennal :

Une meilleure compréhension des implications sociales et culturelles des progrès technologiques.

Renforcement des initiatives juridiques et politiques visant à protéger la société des effets néfastes de la technologie inappropriée.

Collecte et analyse de données sur l'état actuel des connaissances dans les pays en développement de manière à prendre des décisions fondées sur les investissements à réaliser dans les pays en développement.

Publication d'un rapport sur l'impact de la technologie sur les systèmes sociaux et la culture.

Gabon

Cameroun, Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, France, Madagascar, Maurice, Mali, Mozambique, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal

Grand programme II, Partie II.A (II.1, II.1.2)

Suivi des recommandations du Colloque international sur les sciences sociales en l'Afrique subsaharienne : évaluation et perspectives (Libreville, 7-12 juin 1999).

Permettre l'organisation de séminaires spécialisés sur la possible contribution des sciences sociales et humaines à la résolution de problèmes auxquels l'Afrique se trouve confron-tée, notamment s'agissant de l'avenir des Etats-nations,. violence et relations sociales, reconstruction des religions, transformation de la famille et de la société, sciences sociales, villes et développement, interculturalité et entreprises, sciences sociales et environnement.

3.2 Projets de résolution (30 C/5) présentés par les Etats membres africains

en association et grands programmes concernés

Etats membres Problèmes posés Zimbabwe : Niger Algérie

Grand programme II : Projet transdisciplinaire et activités transversales (30 C/5 paragraphes 02117-02119B)

Programme mondial d'éducation et de formation sur les énergies renouvelables (1996-2005),

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l'accent étant placé sur le chapitre Afrique.

Recherche d'un appui financier et technique auprès des autres institutions des Nations Unies, des Fondations, etc.

Sensibilisation des Etats membres, des institutions internationales régionales et nationales du secteur privé et du secteur public.

Renforcement des centres de recherche-développement ayant une composante régionale et internationale et se spécialisant dans les énergies renouvelables à la disposition du Programme mondial d'éducation et de formation sur les énergies renouvelables dans les Etats membres (par exemple l'Algérie, l'Espagne, le Niger, le Maroc, Bélarus, la Fédération de Russie).

Burkina Faso Mali Togo

Grand programme II (30 C/5 paragraphes 02102, 02114)

Appui à la formation et à la recherche dans le domaine des mathématiques proposé par le Réseau africain des mathématiques appliquées pour le développement (RAMAD).

Pour une meilleure formation des chercheurs, recherche-développement, diffusion des résultats, formation des formateurs.

Résultats attendus dans 5 ans :

750 chercheurs formés, 150 titulaires de Ph.D, publication d'articles dans les revues inter-nationales et création de 2 pôles régionaux d'excellence.

Analyse : Bon nombre des projets de résolution présentés en association avaient un caractère général et ne précisaient aucune ligne d'action particulière ou paragraphe particulier du projet de 30C/5.

3.3 Projets de résolution (30C/5) présentés à titre individuel par les Etats membres africains et grands programmes concernés

Etat membre Problèmes posés Gabon Grands programmes I, II

(30 C/5 paragraphes 01420, 01422, 01425, 02120-02121)

Création à Libreville d'une branche de l'Institut

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international pour la planification de l'éducation (IIEP) au bénéfice de l'Afrique centrale ; par la création de branches, l'IIEP poursuit ses principaux objectifs prioritaires en Afrique et dans les pays moins avancés.

Guinée Grand programme I (I.1, I.1,1, I.1.2) (30 C/5 paragraphes 01111 et 01122)

Fourniture d'une aide financière pour l'éducation des réfugiés et des personnes déplacées.

Kenya Grand programme II (II.3) (30 C/5 paragraphes 0225-02250 ; 02237-02239 ; 03003 ; 03902)

Fournir dans toute la mesure du possible une aide financière à l'organisation d'une conférence régionale chargée d'élaborer une stratégie et de partager de l'information sur les connaissances scientifiques à l'échelon local

(aux plans international et régional)

(II.2, II.2.5)

Modifier la notion d'extrême pauvreté de manière à ce qu'elle englobe la pauvreté absolue et lancer le projet MOST à l'intention des enfants des rues et des orphelins victimes du VIH/Sida, dont le nombre augmente en Afrique ;

Accent placé sur l'habilitation pour l'auto-épanouissement des réfugiés, des enfants des rues et des orphelins victimes du VIH/Sida, qui doivent être considérés comme un groupe social vivant dans un état de pauvreté absolue ;

(II.2) Environnement et développement des régions côtières et des petites îles,

(II.2.3) Développement humain pour des conditions d'existence viables dans le Pacifique (en Afrique) ; Développement des ressources humaines dans le domaine des compétences requises pour résoudre les nouveaux problèmes posés tels que le chômage et le sous-emploi des jeunes, le déclin des zones rurales et la sur-urbanisation, en tant que mécanisme de résolution durable.

Grand programme III : Développement culturel : patrimoine et création

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Traiter les questions relatives aux pratiques traditionnelles par le renforcement des capacités. Une attention spéciale est accordée à la gestion et à l'administration des institutions culturelles et des affaires culturelles ainsi qu'au renforcement des capacités dans le domaine des questions culturelles telles que la circoncision des femmes au Kenya, en Ouganda, en Somalie, en Ethiopie, en Erythrée et au Soudan.

Secteurs d'intérêt : les cultures vivantes, la création artistique et les industries culturelles.

Unité III : Projet transdisciplinaire : Vers une culture de la paix

Le maintien de la paix commence dans la famille en tant qu'expression d'un désir de société. Il sera encouragé par l'éducation et la responsabi-lisation des femmes.

Le dialogue interculturel et le pluralisme culturel seront encouragés, l'accent étant placé sur la tolérance, la réconciliation, la solidarité et le dialogue. Une attention particulière sera accordée à la violence au sein de la famille, notamment en Afrique. Il s'agira de gérer les conflits et de résoudre les problèmes que pose l'atténuation de la violence au sein de la famille en Afrique de l'est, en Afrique australe et en Afrique centrale.

Madagascar Grand programme IV (IV.2, IV.2.2) (30 C/5 paragraphe 04221)

Fourniture d'un appui aux initiatives encoura-geant l'action communautaire menée par des groupes de spécialistes en technologie de l'information de manière à populariser plus efficacement les technologies de l'information et de la communication adaptées aux besoins locaux

Mali Grand programme III (30 C/5 paragraphes 03901-03902, 05301)

Fourniture d'une aide financière par le biais du Programme de participation pour l'organisation, au Mali, d'un Congrès panafricain d'historiens pour une culture de la paix.

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Grand programme I (30 C/5 paragraphes 01221, 01221B, 01301)

L'éducation pour tous tout au long de la vie : l'éducation pour un avenir viable (environnement, population et développement)

Promotion de la mise en oeuvre d'une politique d'éducation de la société sur les problèmes de l'eau de manière à préparer le public à mieux accepter les solutions d'urgence qui sont envisagées.

Apport d'une aide financière appropriée pour :

• l'organisation de réunions de coordonnateurs nationaux et régionaux chargés d'élaborer du matériel d'enseignement, des coffrets de formation et des guides sur la base des expériences nationales et régionales.

• formation des formateurs dans l'éducation et des organisateurs chargés de créer des réseaux d'experts et fonctionnant sur une durée de deux ans à partir d'un site web (diffusion de documents éducatifs et techniques, diffusion de l'information sur les politiques nationales, les activités régionales et les manifestations internationales).

Rwanda Grand programme II (30 C/5 paragraphes 05100-05102)

Consolider le fondement conceptuel et normatif de la culture de la paix en accordant une attention particulière aux formes contemporaines de la violence, notamment le génocide, ainsi qu'aux mécanismes et aux arrangements utilisés pour prévenir la violence et pour s'attaquer aux conflits à leur source, l'accent étant également placé sur les relations entre le pluralisme culturel, le respect des droits de l'homme et la gouvernance démocratique et sur l'inclusion d'une perspective non sexiste dans l'étude des facteurs qui encouragent ou empêchent le développement d'une culture de la paix.

Soudan Grand programme II (II.2, II.2.2, II.2.5) (30 C/5 paragraphes 02252 et 02222)

Fourniture d'une aide technique et d'un appui financier en vue de la création d'un centre sous-régional de renforcement des capacités sur le

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développement humain et l'allègement de la pauvreté au niveau local.

Fourniture d'une aide technique et financière en vue de l'organisation d'une conférence du commerce chargée d'élaborer un nouveau modèle de définition d'un cadre réglementaire du bio-commerce.

Grand programme III (30 C/5, paragraphe 0311)

Fourniture d'une aide technique et contribution financière en vue de l'organisation d'une réunion de consultation régionale d'experts chargés d'identifier les stratégies, d'élaborer un plan d'action, d'identifier les secteurs de priorité applicables aux ateliers et aux séminaires devant être organisés à l'échelon national pour les responsables politiques, les décideurs, les planificateurs et les agents du développement afin de les sensibiliser au rôle vital que joue la culture dans l'interaction effective entre la culture et le développement.

Togo Grand programme II (Partie II.A) (30 C/5 paragraphes 09301-09304)

Renforcement la coordination des activités concernant l'Afrique par le biais du département Priorité Afrique, en assurant les ressources nécessaires et en accordant l'attention voulue au rapport financier des Assisses de l'Afrique, aux recommandations du Comité international de suivi des Assises de l'Afrique et à la décision 156 EX/4.1 paragraphe 33

L'UNESCO devra faire en sorte que la priorité accordée à l'Afrique soit accentuée et plus opérationnelle ;

Création d'une unité de prévision, d'information et de documentation et d'un Compte spécial Priorité Afrique.

Invitation lancée aux ONG, aux ING et à la société civile à participer aux programmes et aux activités de l'UNESCO en Afrique grâce égale-ment à des contributions au Compte spécial

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Priorité Afrique.

Invitations lancées au Directeur général à renfor-cer les ressources humaines, matérielles et financières du Département Priorité Afrique afin que celui-ci puisse s'acquitter efficacement de sa tâche en coopération avec le NADAF des Nations Unies, l'UNSIA, la Commission OUA/ UNESCO, la Décennie de l'éducation en Afrique de l'OUA, la Décennie africaine Paolo Freire de l'alphabétisation pour tous, le suivi des Assises de l'Afrique, la Déclaration de Durban (MINEDAF II), PACSICOM, les chaires UNESCO, les Instituts et les Centres d'excellence d'Afrique et les Commissions nationales et les Délégations permanentes à l'UNESCO.

Grand programme III - Développement culturel : patrimoine et création

Contribution assurant sa promotion, à l'organi-sation effective avec l'OUA de la première conférence au sommet des chefs d'Etat et de Gouvernements de l'OUA sur "'la culture et le développement" à Lomé en 2001.

Encouragement à et soutien de la mise en oeuvre du plan d'action de Stockholm en renforçant et en recentrant les politiques culturelles pour le développement.

Tunisie Grand programme III (30 C/5 paragraphes 03002, 05301-05302)

Fourniture d'un appui technique et financier au projet "La route de Carthage" en vue de rappeler l'histoire des grandes expéditions mondiales et de faire ainsi revivre la mémoire des routes parcourues par plusieurs civilisations, de découvrir l'essence des cultures par leur riches réalisations, leurs similarités et leurs différences et d'aboutir à une compréhension mutuelle par le dialogue et l'édification d'une culture de la paix par la tolérance.

Patronage apporté au projet de "La route de Carthage" dans le cadre des activités de célébra-tion de l'Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations (2001).

République-Unie de Tanzanie Grands programmes I, II, III, IV (I.2 ; I.2.2 ; II.1) (30 C/5 paragraphes 01222, 01300 et 02111)

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Il est recommandé une augmentation des ressources financières pour les activités menées dans ce secteur.

Les activités menées devraient refléter, autant que faire se peut, le caractère particulier de la culture de la maintenance et des activités complémentaires entreprises par d'autres organisations, telles que les institutions privées, les ONG, les Institutions spécialisées et les Nations Unies.

Grand programme II (Partie II.A)

Adoption de la Déclaration de Zanzibar : Les femmes d'Afrique pour une culture de la paix et de l'Agenda des femmes pour une culture de la paix en Afrique ;

Fourniture d'un appui financier afin d'assurer le suivi effectif de la déclaration de Zanzibar et de l'Agenda des femmes pour une culture de la paix en Afrique :

• Initiative de paix des femmes africaines par le biais de réseaux modernes de communication et de radio.

• Education et formation de femmes assurant la promotion d'une culture de la paix en Afrique et de groupes de jeunes gens oeuvrant à la définition de nouveaux rôles masculins fondés sur une sensibilité non sexiste et la résolution non violente des conflits.

• Mission de paix des femmes en Afrique, notamment en coopération avec la Commission des femmes africaines de l'OUA pour la paix et le développement afin de permettre à d'éminentes femmes africaines d'empêcher que les conflits ne se transforment en actes de violences, ce par le dialogue et des attitudes traditionnelles et conventionnelles.

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Tableau 3

Résumé des demandes soumises à l'UNESCO au titre du Programme de participation par les Etats membres d'Afrique et approuvées le 1er février 20018

Les demandes formulées au titre du Programme de participation sont très utiles pour la compréhension des besoins prioritaires des Etats membres. Les projets sont proposés à l'UNESCO dans l'ordre de priorité défini par les Etats membres eux-mêmes.

Tableau des Etats membres, du nombre de demandes approuvées et des secteurs du Programme concernés

Etat membre

Nombre de demandes

approuvées

Titre/thème du projet et nature de la demande prioritaire

de l'Etat membre

Secteur du programme

Montant de l'aide

financière apportée par l'UNESCO(en dollars des Etats-

Unis)

1. Angola

Assistance technique et financière pour étudier la politique nationale en matière de science et de technologie

SC 71.000

Organisation d'une journée de la jeunesse sur la promotion de l'éducation pour la paix et la tolérance

Jeunesse

4 Organisation du deuxième stage national de formation à l'intention des directeurs des écoles primaires

Séminaire national sur l'organisation et la gestion des projets de recherche sur "la famille et les femmes en Angola"

ED

2. Bénin Matériel didactique et équipement de bureau destinés à un centre de sourds-muets

ED 105.992

Etude de faisabilité sur la création d'un Institut régional d'étude de langue et de civilisation de l'Asie au Bénin

CLT/ICP

6

Atelier sur la révision des textes fondamentaux et de la structure de base de la Commission nationale du Bénin pour l'UNESCO ;

ED

Fondation Gilbert Rouget :

Présentation du patrimoine culturel du Bénin et de certains pays de l'Afrique de l'Ouest

CLT

8 Document de référence : "Rapport du directeur général sur le fonctionnement et la mise en oeuvre du

Programme de participation et de l'aide d'urgence". Documents 160 EX/29 et 160 EX/29 Add., information complémentaire.

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Formation de jeunes marginalisés à la connaissance de la technologie locale en vue de la transformation des produits locaux.

CII

Education des adultes et renforcement des capacités d'autopromotion de la population rurale à l'administration de Natitingou et de Boukombe

ED

3. Botswana

6

Système d'information environnementale de la SADC (EIS), programme d'appui au développement de la SADC, sous-programme d'éducation et de formation de l'EIS (SETES)

SC/ÑQB 122.000

Etude de faisabilité du projet de banque culturelle nationale, phase II

CLT

Séminaire sous-régional sur l'enseignement technique et professionnel au Botswana

ED

Création d'un système local d'information sur l'éducation

CII

Financement d'une proposition visant l'organisation d'un Forum national de la jeunesse pour recueillir ses réactions sur Jeunesse 1999

Jeunesse

Stage de formation supérieure sur la planification et l'administration de l'éducation

ED

4. Burkina Faso

Connexion de la Commission nationale à l'Internet, au courrier électronique et à un lecteur de CD ROM

BRX/Nat. Com

121.000

Atelier sur l'artisanat et le commerce électronique organisé à la veille de la 7e édition de SIAO

CLT

Les femmes des zones rurales et le progrès scientifique : formation à la connexion et à l'utilisation du cuiseur sous pression Bita-Tore

SC/femmes

Publication du bulletin de la commission nationale

BRX/nat Com

Etablissement d'un guide pratique à l'intention des directeurs des écoles secondaires

ED

Interaction culturelle entre l'Afrique et l'Europe en Afrique

CLT

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Formation du personnel de la commission nationale

BRX/nat

Programme d'orientation et de conseil des jeunes filles pour l'Afrique

ED

Publication du rapport de colloque sur "le centenaire de l'occupation coloniale de la ville de Bobo Dioulasso"

CLT

Le pluralisme linguistique au Burkina Faso et ses implications sur la politique applicable à l'utilisation de la langue nationale au service d'un développement humain durable

5. Burundi

7 Aide à la relance de l'enseignement supérieur ED 131.000

Conférence internationale sur la dynamique de la paix et de la réconciliation au Burundi

SHS/PHD

Instruments de musique pour une meilleure diffusion des idéaux de paix

CII

Renforcement de la capacité des femmes dans l'élaboration et la mise en oeuvre de projets

Femmes

Délivrance de bourses pour la formation d'une nation à la planification et à la gestion de l'éducation à l'IIPE, en France

ED/bourses

Mise au point définitive du projet d'électrification des zones rurales décentralisées grâce au système solaire photovoltaïque

SC

Nyabobe ED

6. Cameroun

6 Création d'un système micro-scientifique sous-régional et d'un centre d'excellence en micro-science au Cameroun

CII 115.500

Matériel destiné à la commission nationale et connexion à l'Internet

BRX/nat

Formation à la production de matériels didactiques multimédia

Développement et renforcement de la capacité nationale du conseil d'orientation et de développement de la jeunesse

Jeunesse

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Festival national de la jeunesse sur le dialogue interculturel

CLT

Bourse d'étude pour M. Antoine M. Biteke à l'IIEP

BRX/bourse

7. Cap-Vert

6 Renforcement de la commission nationale pour l'UNESCO

BRX/nat 92.000

Education spéciale (projet spécial d'équipement)

ED/ASP

Formation des enseignants du réseau du Projet des écoles associées

ED

Education spéciale : formation et spécialisation ED

Création du réseau MOST PALOP pour le développement local

SHS

Dictionnaire bilingue, portugais/créole CLT

8. République centrafricaine

6 Equipement et matériel destinés à la commission nationale

ED

Projet de recherche sur l'éthno-alimentation dans le Comté de Nana Gribizi

Bourse d'étude pour une étude en biologie clinique : cellules normales et pathologiques

Publication de manuels et de matériels pédagogiques pour les étudiants et les enseignants de la République centrafricaine

9. Tchad 7

Etude/diagnostic des problèmes que rencontrent les jeunes filles tchadiennes scolarisées et non scolarisées

ED 130.000

Campagne d'alphabétisation à l'intention des femmes de Boutefil

ED

Formation de militants des droits de l'homme ED

Evaluation de l'enseignement bilingue au Tchad

ED

Conception et production de matériels didactiques pour l'enseignement de l'arabe dans les écoles secondaires

ED

Appui institutionnel : équipement et réorganisation du centre d'archives, de documentation et de recherches statistiques

CII

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Mobilisation des partenaires nationaux en vue de l'adoption d'une politique d'éducation et formation à l'horizon 2004

ED

Comores 3

Organisation d'un colloque sur "la concorde et les conflits dans les Etats insulaires, le cas des îles de l'océan Indien"

SHS 52.000

Renforcement de l'enseignement à distance et production de matériel audiovisuel

ED

Appui à l'émergence des industries culturelles aux Comores

CLT

Congo 4 Aide apportée à la commission nationale BRX/nat 85.000

Aide apportée pour la chaire UNESCO de Brazzaville

ED

Etude de la fermentation traditionnelle et amélioration du procédé de fermentation et biodiversité

SC

Matériel et équipement CII

10. Côte d'Ivoire

5 Engagement en faveur d'une culture durable de la paix : réunion des peuples et des cultures

SHS 115.000

Sensibilisation des journalistes quant au rôle joué par les médias dans la transition vers une culture de la paix

CII

Sensibilisation quant au rôle des femmes dans la promotion d'une culture de la paix

SHS

La jeunesse africaine et le dialogue interculturel

CLT

Les sports et la paix dans la vie quotidienne ED

11. République démocratique du Congo

6 Campagne en faveur d'une culture de la paix et célébration de l'Année internationale pour une culture de la paix

IY 122.000

Projet de création d'un réseau Internet pour l'administration de l'éducation

ED

"La Route de l'esclave" : mise en valeur de sites et production de ressources documentaires

CLT

Formation pour le personnel de la commission nationale

BRX/nat

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Bourse d'étude pour M. Mikoni Dikay devant participer à un stage de formation à l'IIEP en 1999/2000

BRX/bourse

Appui aux activités menées dans le domaine de la paix et du développement.

Guinée équatoriale

05 Elaboration de programmes pour l'ensei-gnement secondaire et formation technique

ED 94.000

Enseignement à longue distance ED

Création d'un laboratoire de technologie alimentaire et d'études agricoles et forestières

SC

Formation de la jeunesse en faveur de la paix ED

Renforcement de la capacité de la commission nationale

BRX/nat

12. Erythrée

8 Festival culturel et sportif des étudiants – 2000 : Forum pour une rencontre multiculturelle et multilingue et exercice de fair play

CLT 130.000

Achèvement des systèmes d'information pour la gestion de l'éducation au développement

ED

Fours solaires pour des établissements des zones rurales en Erythrée

SC

Diffusion de fours à bois et à pétrole dans toutes les zones rurales de l'Erythrée

SC

Equipement et assistance en vue d'une enquête sur les matériels

Formation aux systèmes d'information sur la gestion de l'éducation

ED

Conseils de spécialistes sur le développement de l'artisanat

CLT

Elaboration et publication d'un dictionnaire en langue geez

ED

13. Ethiopie

4 Etude de l'histoire politique, sociale et économique des populations marginalisées d'Ethiopie

ED

85.800

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Dialogue interculturel pour la cohésion sociale : étude des caractéristiques socio-psychologiques d'un groupe ethnique auto-sélectionné et de son rôle dans la promotion d'une culture de paix parmi la population éthiopienne

CLT

Conception d'un réseau hydro-météorologique intégré pour l'Ethiopie

SC

Atelier sur la promotion de la notion de démocratie et de culture de paix parmi la jeunesse d'Addis Abeba

ED

14. Gabon 6 Caravane scolaire de la paix SHS 115 000

Deuxième séminaire international sur "le Banuite Latino Américain"

ED

Festival international de danse africaine (FIDA 2000)

CLT

Bourse d'étude accordée à Mme. Eliane Eya : stage de formation à l'IIEP, programme 1999/2000

BRX/bourse

Production musicale de chants pour la paix ED

Colloque international sur l'approche interculturelle des enfants des rues

CLT

15. Gambie

9 Célébration de l'Année internationale pour une culture de la paix

IYP 96.000

Publication du rapport et du bulletin de la commission nationale

BRX/nat

Amélioration de l'accès aux services nationaux de bibliothèque et d'information

CII

Elaboration de matériels destinés à la petite enfance

ED

Conservation de photographies CLT

Informatisation de dossiers CII

Assistance au Département national de la jeunesse et des sports

ED

Programme pour les musées nationaux

Musée du village de Tanje CLT

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16. Ghana 5 Renforcement des services relevant du Ministère de l'éducation

ED 103.000

Développement de l'ASPNET et des activités des Clubs UNESCO au Ghana

ED/ASP

Projet de conservation du film ghanéen CII

Vers un renforcement de la participation des femmes aux activités techniques, formation et travail dans un institut technique

CII

Sixième congrès panafricain des Clubs, et centres, associations UNESCO

BRX

17. Guinée

5 Elaboration et publication de manuels de post-alphabétisation

ED 95.000

Recensement et inventaire des sources documentaires sur les sites et les monuments de l'histoire de l'Empire d'Almamy Samory Touré

CLT

Contribution au développement des activités de la Commission nationale guinéenne pour l'UNESCO

BRX/nat

Acquisition de matériels pédagogiques pour les écoles primaires du Ghana

ED

Assistance en vue de la promotion de la base de données sur l'océanographie au Centre de recherche scientifique de Conakry (CERSCOR)

SC

18. Guinée- Bissau

8 Equipement pour la commission nationale pour l'UNESCO

BRX/nat 93.000

Equipement destiné à la modernisation de la Direction de la culture

CLT

Equipement destiné à la Direction de la culture ED

Directeurs de l'enseignement primaire, éducateurs et assistants des écoles d'infirmiers et d'infirmières

ED

Education civique pour la paix et la démocratie ED

Réorganisation des Clubs UNESCO BRX

Séminaire de formation sur la paix

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Promotion de la capacité technique, méthodo-logique et professionnelle des formateurs

ED

Séminaire de formation sur rédaction des projets et la négociation

ED

19. Kenya 5 Les femmes et la gestion du système d'information

Atelier sous-régional sur la planification stratégique et la gestion des ressources dans l'enseignement supérieur à l'intention des vice-chanceliers des universités des pays de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique Australe

ED

Etude ethnobotanique et inventaire des plantes médicinales utilisées dans les applications vétérinaires et autres au Kenya

SC

Renforcement de l'estimation, du suivi et de l'évaluation par le biais du Southern African Consortium for monitoring educational quality and monitoring learning achievement (SACMEO et MLA)

ED

Renforcement de la commission nationale BRX/nat

20. Lesotho

7 Assistance financière pour les activités de l'Année pour la culture de la paix

SHS/PHD 120.000

Contribution au centre d'orientation, de conseils et de développement de la jeunesse

Jeunesse

Introduction de l'enseignement primaire gratuit au Lesotho : enjeu : perspective et avenir

ED

Création d'une banque nationale de données culturelles

CLT

Atelier national de formation pour l'introduction de l'éducation en faveur de la paix dans les programmes scolaires du Lesotho

ED

Elaboration de la politique scientifique et technologique nationale

CII

Projet de réduction de la pauvreté et promotion d'un développement agricole durable par le recours à une technologie agricole locale

SHS

21 Libéria 8 Bulletin trimestriel d'information sur les activités de l'UNESCO

BRX/nat 132.00

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Célébration de l'Année internationale pour une culture de la paix

IYP

Aide d'urgence pour sauver les archives nationales du Libéria

PPE

Appui apporté à un programme national d'alphabétisation généralisée

ED/bas

Matériel audiovisuel et accessoires

Atelier de formation à l'intention des enseignants pour la paix et travaux de réimpression

CII

Sensibilisation du public à l'IYP et célébration de l'Année dans les langues locales

IYP

Appui à la station de radio amateur de Bomi et de Lofa

CII

22. Madagascar

5 Mise au point définitive du document de projet relatif à 4 réserves de biosphère marine et côtière

SC 96.000

Aide en vue de l'établissement d'un Comité national pour le MAB

SC

Aide en vue du développement de la Commission nationale Malgache pour l'UNESCO

BRX/nat

Aide à la création d'un système d'information aux fins de mieux gérer la professionnalisation de l'éducation des adultes

CII

Professionnalisation de l'artisanat (patchwork) CLT

23. Malawi

6 Acquisition d'équipement pour le Bureau de l'ICT et création d'un réseau au sein de la

SHS 120.260

Commission nationale du Malawi pour l'UNESCO

BRX

Stage de formation pour les parlementaires sur le rôle des médias dans la démocratie

CII

Création d'un système relatif aux trésors des ressources humaines vivantes

CLT

Atelier national de formation en biotechnologie SC

SACMEQ II : assistance financière pour un projet de recherche sur la politique d'éducation

ED

Page 103: des États membres d’Afrique et priorités besoins, défisunesdoc.unesco.org/images/0012/001240/124002f.pdf · priorités, de leurs enjeux, de leurs aspirations et de leurs attentes

102

Le Malawi pour une culture de la paix et de la non-violence

SHS

24 Mali 6 Toguna de Toumbouktou sur les racines du futur

CLT 117.000

3e congrès panafricain d'historiens CLT

Talents du Mali : TALMALI, la connaissance grâce aux expatriés nationaux

ED

Centenaire d'Amadou Hampathe Ba ED

Séminaire de formation sur les aptitudes et les pratiques en matière de pédagogie active

CLT ED

Equipement destiné à un centre d'excellence en micro-science au sein de la Faculté de science et de technologie

SC

25. Mozambique

x Gestion dans le domaine de l'enseignement technique et professionnel pour les pays de la SADC à Maputo

x x

Développement et renforcement des écoles associées UNESCO au Mozambique

ED

Utilisation de l'énergie solaire pour la fourniture d'eau potable dans les zones rurales

SC

Séminaire national de formation des formateurs à l'alphabétisation et à l'éducation des adultes

ED

26. Namibie

5 Consortium de l'Afrique australe pour le suivi de la qualité de l'éducation

ED 120.000

Formation de coordonnateurs nationaux de la recherche et de deux adjoints (projet SACMEQ II)

Perfectionnement du personnel scientifique et technique de la Namibie et développement de la base de données des établissements

SC

Programmes et activités pour l'Année internationale pour une culture de la paix

IYP

La culture dans le voisinage CLT

Programme sur le patrimoine culturel : évaluation de la situation et établissement d'un plan directeur sur le patrimoine culturel

CLT

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103

27. Niger 9 Renforcement de la capacité de la commission nationale pour l'UNESCO de manière à ce qu'elle participe davantage aux activités de l'Organisation

BRX/nat 125.000

Séminaire national de formation sur les stratégies de mise en oeuvre à l'intention des enseignants afin de revitaliser le réseau des écoles associées au Niger

ED

Création d'un site web pour la Commission nationale nigériane pour l'UNESCO

BRX/nat

Séminaire national de sensibilisation à l'intention des écoles et de la jeunesse sur un environnement pour le développement durable

ED

Projet de la chaire UNESCO Abdou Moumouni sur les énergies renouvelables

CII

Séminaire national sur la définition d'une politique du livre

ED

L'éducation pour la démocratie ED

Atelier de promotion des activités d'artisanat des femmes dans la sous-région

CLT

Sauvegarde du patrimoine culturel national CLT

28. Nigéria

05 Séminaire de formation à l'intention du personnel de la Commission nationale pour l'UNESCO (informatique et langue française)

BRX/nat 111.000

Production et révision de manuel d'inspection à l'intention des établissements primaires, de l'enseignement technique et des écoles secondaires

ED

Renforcement des capacités de l'Institut nigérian de recherches sociales et économiques sur le programme MOST

SHS

numérisation du fonds nigérian de la bibliothèque nationale

CII

octroi d'une bourse d'études à Mme. Hiekwara devant suivre un stage à l'IIEP

BRX/bourses

29. Rwanda

7 Equipement destiné à la Commission nationale de Rwanda pour l'UNESCO

BRX/nat 114.000

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104

Contribution financière en vue de l'organisation du deuxième "festival de danse de Kigali pour la paix – 2000"

CLT

Séminaire et atelier pour la réactivation des Clubs UNESCO au Rwanda

BRX

Bourse d'étude pour un stage de formation de 9 mois à l'IIEP

BRX/bourses

Aide matérielle apportée à M. Nasr Uddin Uwizera en vue de la publication d'un livre

CLT

Contribution à l'organisation d'un séminaire/atelier sur le renforcement des capacités nationales et l'orientation

ED

Electrification du village de Kigese grâce à l'énergie solaire (projet pilote)

SC

30. Sao Tome-et

7 Campagne d'alphabétisation CLT 125.000

-Principe Collection sur la tradition orale

Formation de directeurs d'école et d'inspecteurs d'Académie

ED

Besoins spéciaux d'éducation des personnes handicapées, des jeunes mères et des écoles intégrées

ED

Grande finale de la marche mondiale des femmes – 2000

Formation et centre d'art pour la jeunesse jeunesse

Stage de formation pour les jeunes musiciens jeunesse

31. Sénégal

5 Agrandissement, rénovation et équipement du centre de documentation de la Commission nationale sénégalaise pour l'UNESCO

BRX/nat 111.000

Séminaire/atelier régional sur "'éducation pour une culture de la paix"

ED/PHD

Forum 2000 : presse, littérature et culture de la paix

CII/IYP

Interculture 2000 : projet pilote sur les femmes et la jeunesse

CLT/ICP

Campagne d'alphabétisation et création d'emplois

ED

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105

32. Seychelles

5 Atelier sous-régional pour l'éducation de la petite enfance et activités connexes

ED 110.000

Développement de l'éducation artistique en dehors de la Capitale

ED

Evaluation des risques de glissements de terrain

SC

Recherche sur la traite des esclaves et l'esclavage dans l'océan Indien et production de matériel de formation et d'apprentissage pour les écoles

CLT/ICP

Assistance à de jeunes artistes : petite galerie CLT

33. Sierra Leone

06 Equipement pour la Commission nationale SHS 108.000

Formation d'ex-combattants à la génération de revenus à Freetown

SHS

Financement d'activités de la Commission nationale, pour l'éducation de base et la production de textes kono pour l'éducation de base

BRX/nat

Renforcement des capacités et centre de coordination la jeunesse pour favoriser les activités de la jeunesse au Sierra Leone

jeunese

Aide et assistance apportées au service d'inspection du Ministère de l'éducation

ED

Assistance financière pour la communauté de Petifu Moyopo

SHS

34. Afrique du Sud

5 Projet des écoles associées de l'UNESCO (ASPNET)

ED/ASP 111.000

Projet sur l'alphabétisation de base et le développement micro-économique

ED/SHS

Création d'un télécentre polyvalent CII

Congrès international sur la nappe phréatique : réalisations et défis pour l'avenir – contribution de l'IAH à la mise en oeuvre du programme UNESCO-PHI V

SC

35. Swaziland

8 Equipement destiné à la Commission nationale BRX/nat 114.000

Proposition relative à l'enseignement juridique des femmes

ED

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106

Atelier de travail pour les prestataires de services des enfants des rues

ED

Promotion de l'artisanat local de qualité CLT

Atelier sur les causes de la pauvreté en Afrique australe et sur les stratégies de lutte

SHS

Linguapax/UNESCO : la langue au Swaziland CLT

Communication sur la petite enfance et le développement et la culture de la paix

ED

Renforcement des capacités et appui apporté aux activités culturelles de la Commission nationale

BRX/nat

36. Togo 5 Renforcement des capacités et aide apportée aux activités culturelles du secrétariat général de la Commission nationale pour l'UNESCO

CLT 101.000

L'unité pour la formation continue à la faculté des sciences de l'Université du Bénin au Togo

ED

Aide à la phase expérimentale de la chaire UNESCO de formation à longue distance

ED

Une morale de l'environnement pour un développement durable au Togo

SHS

Bourse d'étude pour M. Badjissi Atsouvi K.S. aux fins de suivre un stage de formation à l'IIEP (1999-2000)

BRX/bourses

37. Ouganda

7 Renforcement du système d'information, de communication et de documentation de la Commission nationale ougandaise pour l'UNESCO

BRX/nat 129.000

Bourse d'étude pour une maîtrise de science en alimentation

Renforcement de la formation en génie électrique à la faculté de technologie de l'Université Makerere

SC

Exécution d'un plan national d'action pour l'Année internationale pour une culture de la paix : manifeste 2000 et formation du réseau sous-régional des Grands Lacs pour la paix

IYP

Formulation d'une politique nationale pour la culture de la paix

SHS

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107

Renforcement de la contribution des Clubs UNESCO de l'Ouganda à la diffusion des idéaux de l'UNESCO et en particulier dans le domaine de la culture de la paix et coopération sous-régionale

BRX

38. République- Unie de Tanzanie

4 Formation pour une culture de la paix : formation aux relations internationales et au développement - programme relatif à la paix et à la résolution des conflits

SHS/PHD 85 000

Culture de la maintenance pour les écoles de Dar es Salaam

CLT

Formation à l'énergie solaire : pays proposés : Japon, Allemagne, Suède

SC

Equipement et ouvrages destinés au Collège technique de Karume

ED

39. ( ??)

40. Zambie

08 Modernisation du laboratoire de sciences de l'école secondaire de Mansa

ED 125.000

Projet spécial destiné à améliorer l'accès des jeunes filles à l'enseignement des sciences et à l'enseignement technologique et professionnel

ED

Révision des manuels d'histoire et de géographie pour les écoles secondaires des classes supérieures

ED

"Mina smiles" (Mina sourit) – adaptation en 7 langues locales de Zambie de cette vidéo de promotion de l'alphabétisation

CLT

Mesures visant à renforcer la capacité des chefs de famille des zones rurales d'échapper à la pauvreté

Atelier sur le renforcement des réseaux de radio et de télévision en Afrique

SHS

Formation d'enseignants bénévoles pour les écoles rurales d'enfants orphelins

ED

Etude destinée à inventorier et à établir un plan de gestion pour le patrimoine protégé

CLT

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108

41. Zimbabwe

6 Forum sur les initiatives concernant la formation des enseignants à l'aide de la technologie de l'information et de la communication

ED/SHS 121.000

Formation de jeunes artistes de différentes disciplines artistiques

CII

Renforcement de la capacité de production du groupe de presse communautaire du Zimbabwe

CII

Production d'exposés en vidéo à l'intention des étudiants du premier cycle en mathématiques et en statistiques à l'Université ouverte du Zimbabwe

CII

Amélioration du statut des enseignants de manière à améliorer la qualité de l'éducation en Afrique australe.

ED

Promotion de la coopération dans le domaine de la recherche et de la formation (chimie)

ED

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109

Annexe IV Liste des principales réunions organisées par l'UNESCO et/ou les Nations Unies entre 1990 et 2000 et évoquées par les représentants des Etats membres africains dans les 30 C/Verbatim

Au cours du débat d'orientation en séance plénière tenu à l'occasion de la 30e session de la Conférence générale, les Chefs de délégation d'Afrique ont fait référence aux recommandations, résolutions et décisions adoptées lors des Conférences internationales ou des Congrès internationaux organisés soit par l'UNESCO soit conjointement avec les Nations Unies entre 1990 et 1999. On trouvera ci-après une liste des principales réunions évoquées.

1. Cadre d'action de Dakar : éducation pour tous : suivre nos engagements collectifs. Forum de Dakar sur l'éducation, UNESCO, Dakar 2000.

2. Deuxième Congrès international sur l'enseignement technique et professionnel, UNESCO, Séoul, Corée du Sud, 1999.

3. L'enseignement supérieur au 21e siècle : vision et action, UNESCO, Paris 1998.

4. MINEDAF VII, UNESCO, Durban, Afrique du Sud, 1998 et Décennie de l'OUA pour l'éducation en Afrique.

5 5e Conférence internationale sur l'éducation des adultes, UNESCO, Hambourg 1999.

6 Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous : cadre d'action destiné à répondre aux besoins d'apprentissage fondamentaux, UNESCO, Jomtien, Thaïlande, 1990.

7. Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement, UNESCO, Stockholm, 1998.

8. Déclaration sur la science et utilisation des connaissances scientifiques, faite lors du Congrès mondial sur la science, Nations Unies/UNESCO, Budapest, 1999.

9. Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement, Nations Unies, 1992.

10. Déclaration d'Istanbul sur les établissements humains, Nations Unies, 1998.

11. Conférence mondiale sur l'énergie solaire, Nations Unies/UNESCO, Harare, Zimbabwe, 1996.

12. Année internationale pour une culture de la Paix, Plan d'action, 2000 et Décennie des Nations Unies pour une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants, Nations Unies/UNESCO.

13. Recommandations des Assises de l'Afrique (UNESCO, 1995) et de l'Initiative spéciale sur l'Afrique à l'échelle du système des Nations Unies, 1996.

14. Assises de l'Afrique, Commission internationale de suivi, recommandations .

15. DEMOS Africa 1998, Conférence internationale sur la culture de la paix et la gouvernance, Maputo, Mozambique, UNESCO.

16. Déclaration de Copenhague sur le développement social, Nations Unies, 1995.

17. Déclaration de Beijing et plateforme d'action, 4e Conférence mondiale sur les femmes, Nations Unies, 1995.

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110

ANNEXE V

Liste des chaires UNESCO en Afrique

A ce jour, il existe dans 30 pays d'Afrique, 65 chaires UNESCO créées entre 1992 et 2000, dans les pays suivants :

Angola

Chaire UNESCO en génie chimique et environnemental Universidade Agostonho Neto

créée en mars 1999 Bénin

Chaire UNESCO des droits de la personne humaine et de la démocratie Université nationale du Bénin

créée en décembre 1995 Botswana

Chaire UNESCO-NATURA sur les stratégies de vulgarisation pour le développement rural : approche non sexiste Université du Botswana

créée en janvier 1993 Burkina Faso

Chaire UNESCO de biotechnologie Université de Ouagadougou

créée en octobre 1997 Burundi

Chaire UNESCO pour l'éducation à la paix et la résolution pacifique des conflits Université nationale du Burundi

créée en septembre 1999 Cameroun

Chaire UNESCO-NATURA sur les réformes de l'économie et de la politique agricoles Université de Dschang

créée en septembre 1992 Congo

Chaire UNESCO/réseau en science de l'éducation Université Marien Ngouabi

créée en janvier 1997 Côte d'Ivoire

Chaire UNESCO de communication Université nationale de Côte d'Ivoire

créée en septembre 1996 Chaire UNESCO en Humanités interculturelles Université d'Abidjan/Université de Legon (par roulement)

créée en mai 1994 Université de Cocody

créée en janvier 1998

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111

République démocratique du Congo

Chaire UNESCO d'éducation sanitaire, de promotion de la prévention et de la communication sociale Université de Lubumbashi

créée en mai 1998 Guinée équatoriale

Chaire UNESCO d'éducation environnementale Université nationale de Guinée équatoriale

créée en septembre 1998 Chaire UNESCO d'études afro-ibéroaméricaines Université nationale de Guinée équatoriale

créée en septembre 1998 Chaire UNESCO en éducation pour la paix, le respect des droits de l'homme et de la démocratie Université nationale de Guinée équatoriale

créée en septembre 1998 Ethiopie

Chaire UNESCO pour l'éducation aux droits de l'homme et à la démocratie Université d'Addis Abeba

créée en décembre 1994 Chaire UNESCO-JHU sur le développement des capacités nationales d'encadrement sanitaire et social de la jeunesse en Afrique Université d'Addis Abeba

créée en janvier 1995 Ghana

Chaire UNESCO de planification du développement national Université Kumasi de science et de technologie (UST)

créée en janvier 1994 Chaire UNESCO-AAU sur les femmes dans la science et la technologie Université de science et de technologie (UST)

créée en janvier 1995 Guinée

Chaire UNESCO en technologie et développement rural Université de Conakry

créée en janvier 1996 Chaire UNESCO pour la bonne gouvernance Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC)

créée en juin 1999 Kenya

Chaire UNESCO pour l'énseignement des mathématiques, de la science et de la technologie Université MOI

créée en novembre 1997 Chaire UNESCO sur les femmes et la santé communautaire Université de Naïroby

créée en août 1998 Chaire UNESCO de bioéthique Egerton University College

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112

créée en avril 1998 Chaire UNESCO d'enseignement supérieur Maseno University college

créée en novembre 1992 Lesotho

Chaire UNESCO sur la gestion des ressources en eau National University of Lesotho (NUL)

créée en décembre 1997 Madagascar

Chaire UNESCO, paix démocratie et développement University de Fianarantsoa

créée en juillet 1996 Malawi

Chaire UNESCO sur les énergies renouvelables Université of Malawi

créée en juin 1999 Mali

Chaire UNESCO pour la promotion de la culture de la paix et des droits de l'homme Université du Mali

créée en juillet 2000 Maurice

Chaire UNESCO d'enseignement supérieur Mauritius Institute of Education (M.I.E.)

créée en janvier 1994 Chaire UNESCO en sciences informatiques University of Mauritius

créée en octobre 1994 Mozambique

Chaire UNESCO de médecine tropicale Universidade Eduardo Mondlane

créée en février 1998 Chaire UNESCO sur l'homme et l'environnement en Afrique australe Universidade Eduardo Mondlane

créée en mai 1992 Chaire UNESCO de cardiopédiatrie

créée en mars 1999 Chaire UNESCO des sciences de la mer et des questions océanographiques Universidade Eduardo Mondlane

créée en mars 1998 Namibie

Chaire UNESCO pour la démocratie et les droits de l'homme University of Namibia

créée en décembre 1994 Chaire UNESCO-UNU sur la théorie et la pratique des émissions zéro en Afrique University of Namibia

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113

créée en octobre 1996 Niger

Chaire UNESCO de géoscience Université Abdou Moumouni

créée en juillet 1998 Chaire UNESCO sur les énergies renouvelables Université Abdou Moumouni

créée en avril 2000 Nigéria

Chaire UNESCO sur l'utilisation des nouvelles technologies dans l'éducation des adultes et l'éducation non formelle University of Ibadam

créée en novembre 1999 Chaire UNESCO en patrimoine culturel University of Port-Harcourt

créée en septembre 2000 Sénégal

Chaire UNESCO en sciences de l'éducation Ecole nationale supérieure (E.N.S)

créée en juillet 1994 Chaire UNESCO en gestion côtière intégrée et développement durable Université Cheikh anta diop

créée en avril 1997 Afrique du Sud

Chaire UNESCO des droits de l'homme (Oliver-Tambo) Université of Fort Hare

créée en mars 1996 Swaziland

Chaire UNESCO-AAU sur les femmes, les sciences et de technologie Université of Fort Hare

créée en janvier 1995 Togo

Chaire UNESCO d'éducation à distance Université du Bénin au Togo

créée en décembre 1997 Chaire UNESCO sur les énergies renouvelables Université du Bénin au Togo

créée en août 1999 Chaire UNESCO sur les politiques culturelles pour le développement Centre régional d'action culturelle (CRAC)

créée en novembre 1999 Ouganda

Chaire UNESCO-JHU sur le développement des capacités nationales d'encadrement sanitaire et social de la jeunesse en Afrique Université Makerere

créée en janvier 1995

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114

Chaire UNESCO-UNU de biolotechnologie végétale Université Makerere

créée en août 1992 Chaire UNESCO sur les technologies après récolte République Unie de Tanzanie

Chaire UNESCO d'éducation à distance The open University of Tanzania

créée en mai 1994 Chaire UNESCO-NATURA sur la sécurité alimentaire et la nutrition pour la santé et le développement Sokoine University of agriculture

créée en septembre 1992 Zimbabwe

Chaire UNESCO d'ingénierie chimique National university of Science and technology

créée en septembre 1993 Chaire UNESCO d'éducation à distance University of Zimbabwe

créée en mai 1996 Chaire UNESCO sur les énergies renouvelables University of Zimbabwe Chaire UNESCO sur la protection durable des récoltes University of Zimbabwe

créée en septembre 1992 Chaire UNESCO sur l'immunologie et les maladies infectieuses University of Zimbabwe

créée en mai 1992 Chaire UNESCO sur les droits de l'homme, la d émocratie, la paix et la gouvernance University of Zimbabwe

créée en octobre 1998 Document de référence : UNITWIN/UNESCO Chairs and Networks as at 15 January 2001 prepared by ED/UNITWIN.

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115

ANNEXE VI

Liste du patrimoine mondial en péril en Afrique

Les 30 biens que le Comité du patrimoine mondial a décidé d'inscrire sur la liste du

patrimoine mondial en péril conformément aux disposition de l'article 11 (4) de la Convention en Afrique sont les suivants :

BENIN

Nom du bien : palais royaux d'Abomey Date de l'inscription : 6/12/1995 Paris, 9e session du Comité

COTE D'IVOIRE/GUINEE

Nom du bien : réserve naturelle du mont Nimba Date de l'inscription : 14/12/1992 Santa Fe, 16e session du Comité

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Nom du bien : parc national des Virunga Date de l'inscription : 17/12/1994 Phuket, 18e session du Comité

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Nom du bien : parc national de la Garamba Date de l'inscription : 7/12/1996 Merida, 20e session du Comité

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Nom du bien : parc national de Kahuzi-Biega Date de l'inscription : 6/12/1997 Naples, 21e session du Comité

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Nom du bien : réserve de faune à Okapi Date de l'inscription : 6/12/1997 Naples, 21e session du Comité

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Nom du bien : parc national de la Salonga Date de l'inscription : 30/1/1999 Marrakech, 23e session du Comité

ETHIOPIE

Nom du bien : parc national du Simen

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116

Date de l'inscription : 7/12/1996 Merida, 20e session du Comité

MALI

Nom du bien : Tombouctou Date de l'inscription : 12/12/1990 Banff, 14e session du Comité

NIGER

Nom du bien : réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré Date de l'inscription : 14/12/1992 Santa Fe, 16e session du Comité

SENEGAL

Nom du bien : parc national des oiseaux du Djoudj Date de l'inscription : 2/12/2000 Caims, 24e session du Comité

OUGANDA

Nom du bien : parc national des monts Rwenzori Date de l'inscription : 30/11/1999 Marrakech, 23e session du Comité

site web : http ://www.unesco.org/whc/danglist.htm

http ://www.unesco.org/whc/toc/mainf4.htm (frames version)

mise à jour : 29 novembre 2000