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Des histoires de TERRAIN DES HISTOIRES DE VIES TRANSFORMÉES, RACONTÉES PAR LE PERSONNEL ET LES MISSIONNAIRES DE SPORTS FRIENDS.

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Des histoires de TERRAIN

DES HISTOIRES DE VIES TRANSFORMÉES, RACONTÉES PAR LE PERSONNEL ET LES MISSIONNAIRES DE SPORTS FRIENDS.

SPORTS FRIENDS EST UN MINISTÈRE | WWW.SIM.ORG

LORSQUE SPORTS FRIENDS A DÉBUTÉ EN 2002, nous avons choisi comme slogan du ministère «transformer des vies, renforcer les communautés» parce que c’était notre ultime espoir que Dieu renouvelle des cœurs et solidifie des communautés à l’aide de son amour, là où il nous amena pour le servir. Depuis les tout premiers balbutiements du ministère, nous avons été grandement bénis de voir Dieu répondre à nos prières pour la transformation de vies humaines. C’est toujours une joie immense d'entendre des histoires de rédemption venant de nos missionnaires et des membres de notre équipe à travers le monde.

Les histoires de transformations que nous entendons commencent souvent sur de simples terrains de sport poussiéreux. Cependant, l’histoire prend vie non dans la poussière mais avec la présence d’un coach rempli de compassion, armé d’un simple ballon. C’est alors que nous voyons l'Esprit de Dieu faire naître une vie nouvelle. Au commencement, Dieu n’a eu qu’à souffler sur un tas de poussière pour créer quelque chose de vivant et magnifique, et Il continue à le faire aujourd'hui.

Alors que vous lisez ces histoires provenant des quatre coins du globe où le ministère s’est enraciné, nous vous invitons à louer Dieu avec nous. Chaque histoire est une réponse à une prière et nous ne pouvons qu’exprimer notre reconnaissance pour chacune d’elles. Merci de faire équipe avec nous et d’être à nos côtés, de par le monde, alors que nous cherchons à présenter au plus grand nombre, la grâce salvatrice de Jésus.

Soyez bénis !

Tripp JohnstonCofondateur et directeur international de Sports Friends

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GRAVÉ

p ou r toujou r sDANS SA MÉMOIRE

PAR Luke Voight | MALAWI

« Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n’invites pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour et qu’on ne te rende le pareil. Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. » Luc 14:12-13

Dans la tradition culturelle du Malawi, l'un des endroits où tu ne peux pas t’attendre à voir une personne handicapée, c’est certainement sur un terrain de foot. Habituellement, on se moque sans pitié de ceux qui souffrent d’une déficience et on leur interdit même de participer à certaines activités quotidiennes. Toutefois, quand l'Esprit de Dieu agit à travers un coach et une équipe, la culture n’a d’autre choix que de s'adapter à l'enseignement de la Parole de Dieu. Sports Friends Malawi prône avec conviction l’intégration, ainsi nous invitons dans nos équipes «les infirmes, les aveugles et les boiteux» comme Jésus l'aurait fait.

Voici Vinny! Vinny est un enfant enthousiaste vivant au Malawi. Il a une paralysie cérébrale et peine à marcher. Vous ne pouvez pas vous imaginer combien c'est difficile pour lui

quand il vient jouer avec nous au foot. En contrepartie, sa personnalité rayonnante apporte tellement qu'il a intégré l'équipe du ministère par le sport dans la ville de Blantyre.

Avoir Vinny au sein de notre équipe nous a enseigné beaucoup de vérités à propos de Dieu et de son Royaume. Je n'oublierai jamais ce moment où nos garçons de moins de 16 ans jouaient un match de compétition et Vinny qui n’avait que 9 ans, attendait avec impatience l’opportunité d’entrer sur le terrain. Voyant que Jonto, notre meilleur joueur, ralentissait la cadence, Vinny s’écria: «Jonto est fatigué, laissez-moi le remplacer! Je peux le faire. Je vais marquer un but. S’il te plaît coach!»

L’équipe de coaching n’envisageait pas remplacer Jonto par Vinny. Nous voulions gagner et comme Vinny éprouvait beaucoup de difficultés à courir, il n’était pas le candidat idéal. Cependant, Jonto entendit Vinny se plaindre sur la touche et comprit que c’était le moment idéal de bénir Vinny et de lui montrer qu'il a de la valeur aux yeux de ses coéquipiers et aux yeux de Dieu.

Sans perdre un instant, Jonto quitta le terrain, s’approcha de Vinny et lui dit: «Vinny , prends ma place! C’est à ton tour de jouer mainte-nant!»

En entendant ces paroles, Vinny resta bouche bée! Apparut ensuite un sourire mémorable qui ne peut être décrit avec des mots. Bien qu’abasourdi, Vinny se précipita sur le terrain pour donner une accolade à Jonto en lui demandant: «Peux-tu rester avec moi et m'aider ?»

Évidemment, Jonto accepta et l'équipe adverse, touchée par la décision «céleste» prise par Jonto, permit à Vinny de traverser le terrain, ballon aux pieds, et de se diriger vers le but. La foule réagit aussitôt en scandant à tue-tête: «Vinny, Vinny, Vinny!»

La joie de Vinny atteint son paroxysme lorsque doucement, mais de toutes ses forces, il fit pénétrer le ballon dans le filet adverse. Sans perdre un instant, il courut vers les entraîneurs et se jeta dans leurs bras, en criant encore et encore : «C'est le plus beau jour de ma vie!»

Voilà pourquoi nous nous consacrons à utiliser le sport pour servir notre Dieu! Au final, il ne s'agit pas de goûter aux joies de la victoire, mais plutôt de faire goûter à des enfants comme Vinny, à quel point Dieu est bon. En nous consacrant à cela, nous découvrons comment Dieu seul sait utiliser des personnes comme Vinny pour élargir notre vision de la grandeur de Christ et réaliser que réellement, chaque «créature est si merveilleuse.» (Ps. 139:14)

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Lorsque Coach Ben participa à une formation de base de Sports Friends en Thaïlande, il espérait qu'un jour l’expérience acquise lui permettrait de lancer son propre ministère par le sport. Cependant, Dieu crut bon de mettre Ben à son service dans un endroit où il n’aurait jamais cru possible que la for-mation lui serait utile: en prison.

Alors que Ben était en train de monter une brillante académie de foot près de chez lui, de vieux «malentendus» avec la police sont venus tout chambouler. Un matin des plus ordinaires, tandis qu'il partait au marché pour vendre ses légumes, de la drogue avait été cachée dans ses affaires. La police fut alertée et au malheur de sa famille et de sa communauté, l'entraîneur fut arrêté et condamné à six ans d’emprisonnement.

Coincé dans une répugnante cellule en compagnie de 200 autres prisonniers, Ben n’avait plus qu’une seule occupation: la prière. Peu de temps après, l'entraîneur eut une idée et il proposa à la direction de la prison de démarrer une équipe de foot.

En découvrant qu’il était un entraîneur qualifié, ils donnèrent leur accord et dès la

première semaine, 10 détenus se présentèrent à l’entraînement. Les joueurs étaient touchés par l’attitude de Ben, combinant à la fois discipline, humilité et un souci authentique pour leur vie. De plus en plus de détenus décidèrent de se joindre au groupe.

Finalement Coach Ben conduisit son équipe à jouer dans un tournoi national auquel participaient les différentes prisons du pays et ils devinrent champions. Suite à cette victoire, il reçut le titre d’entraîneur en chef du club sportif de la prison et déménagea dans une cellule de 50 pris-onniers, puis dans une cellule «luxueuse» qu’il partageait avec seulement 20 personnes. De plus, en trois mois, il lut toute la Bible afin de pouvoir partager la Parole de Dieu avec son équipe.

Un des membres de l'équipe de Ben voulut voir si le Dieu dont Coach Ben leur parlait était bien réel. Cet homme demanda donc à Dieu de prouver son existence en lui envoyant une Bible en prison. Le matin suivant, des missionnaires arrivèrent et demandèrent si quelqu’un avait besoin d’une Bible. Il leva la main et en recevant sa Bible, il crut en Dieu.

PAR Cat Edwards | ASIE DU SUD EST

Un autre homme avait perdu tout espoir, car sa femme ne lui avait pas rendu visite depuis deux mois. Coach Ben pria avec lui et le lendemain, sa femme se présenta à la prison. Voilà deux mois qu’elle était hospitalisée, incapable même de lui transmettre des nouvelles. Lui aussi crut en Dieu.

L'un après l'autre, les prisonniers décidèrent de faire confiance au Seigneur Jésus-Christ, des hommes au passé accablant et avec un lourd dossier crim-inel. Au total, plus de 50 prisonniers se tournèrent vers Jésus-Christ grâce au ministère de Ben. Un nouveau croyant lui écrivit cette note: «Tu m'as redonné l’espoir; je pensais que le but de ma vie était simplement de me réveiller le matin, de manger, de dormir et de mourir. Mais tu m'as donné l'espoir en Jésus-Christ et maintenant je sais pourquoi je suis né.»

Ben reçut de la main d’un autre détenu un croquis enfantin dévoilant l’entraîneur Ben tirant une file d’hommes qui luttaient pour grimper une montagne escarpée avec, au sommet, une croix sur laquelle était écrit «Jésus Christ». De la bouche de Ben sortent ces mots: «Battez-vous ! Ne lâchez pas!» Et en bas de la page, ça disait simplement: «Sois notre entraîneur pour toujours!».

Coach Ben est toujours en prison, mais quand il en sortira, il a promis de ne pas abandonner son équipe et de retourner régulièrement les voir pour continuer d’exercer ses responsa-bilités d’entraîneur. Oui, prions pour sa libération. Mais bien plus que cela, prions que le nom de notre Dieu tout-puissant soit glorifié et magnifié par la vie et le ministère extraordinaires de Coach Ben.

«Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éter-nel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées.» Ésaïe 55:8-9

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Une vie

abondanteMaria est une jeune fille vivant dans la banlieue de Lima. Comme c’est souvent le cas au Pérou, les parents de Maria se sont séparés et elle vit avec sa mère et ses frères.

Depuis le départ de son papa, alors qu'elle avait 11 ans, elle lui en voulait et elle luttait avec la dépression. Lors de son 12e anniver-saire, son père lui rendit visite, elle se mit en colère et lui dit qu’elle ne voulait plus le revoir. Presque deux années ont passé sans aucune visite et des murs de protection con-tinuaient à s’élever dans le cœur de Maria.

Au début de cette année, une coach de Sports Friends remarqua que Maria regardait avec attention un groupe de jeunes filles de son âge qui arrivaient au camp biblique d’été. Comme l’entraîneure habitait dans le quartier, elle constata de plus en plus la présence de Maria .

Quelques semaines plus tard, le programme d’entraînement de son équipe de volleyball reprit et de nouveau, elle vit que Maria les regardait. Elle s'approcha donc doucement de la fille et lui demanda si elle aimait le volleyball.

Bien sûr, Maria répondit :«Oui!» En fait, elle n’attendait que d’être invitée à participer. Malgré son manque d’expérience, Maria était contente d’être acceptée par le groupe et commença à participer régulièrement aux entraînements.

Après avoir fait la connaissance de son entraîneure et des filles de l'équipe, Maria se mit à sourire un peu plus. Et comme elle commençait à recevoir de l’amour fraternel et à découvrir la personne de Jésus-Christ, Maria osa partager ses souffrances, ses déceptions et même dévoiler la présence de ces murs de défense qu’elle s’était bâtis.

En apprenant que Dieu était son père céleste qui l'aimait depuis toujours, elle fut remplie de joie et décida de recevoir Jésus-Christ comme son sauveur. Immédiatement, elle découvrit la paix de Sa présence. Depuis lors, de formidables changements ont eu lieu dans la vie de Maria qui commença notamment à fréquenter une église locale et à désirer ardemment en apprendre plus sur Dieu. Elle participa non seulement aux activités des jeunes de l’église, mais aussi à toutes les études bibliques fréquentées habituellement par les adultes.

PAR Mende Kitzman et Andrea Obregon | PÉROU

Peu de temps après sa décision de suivre Jésus-Christ, elle entra à l’école secondaire. Parallèlement à sa recherche de guérison en lien avec la relation brisée avec son père, elle fit face à une tentation courante dans l’adolescence: de rechercher l'amour et l'acceptation dans les relations avec des garçons.

De nouveau, Maria choisit de se tourner vers son coach et de lui partager ses combats. Son entraîneure la met avec délicatesse au défi de faire confiance à Dieu autant pour sa relation avec son père que pour ses relations à l’école. Le soutien et l’écoute attentive de son entraîneure aidèrent Maria à prendre des décisions positives et saines.

Par sa grâce et son amour, Dieu a maintenant restauré la relation brisée avec son père dont elle avait fait le deuil. Sa coach a aussi remarqué qu'elle avait maintenant un nouvel enthousiasme lors des entraîne-ments, à l'église et dans sa vie. Le Seigneur continue d’œuvrer en Maria et à travers elle.

Maria va sans aucun doute devoir affronter de nouvelles luttes alors qu’elle grandit et chemine avec Dieu. Heureusement, ce n’est plus seule qu’elle fera face à ces situations. Maintenant, elle partage une vie abondante avec sa famille, ses coéquipières, sa coach et son Seigneur !

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DU FOOT

a la foi L'un des aspects révélateurs de l’efficacité du ministère par le sport est la rapidité et la facilité avec laquelle un entraîneur récemment formé peut tisser des rela-tions d’amitié avec les jeunes de sa com-munauté.

Dès qu’un ballon de foot est déposé sur un terrain, les jeunes y apparaissent comme par magie.

Suite à la formation de base de Sports Friends à Mbodiene l’été dernier, Jacques a démarré un club de foot dans son village de Ndiagagnao. Rapidement, le club a pris de l’ampleur et aujourd’hui environ 30 enfants en portent les couleurs.

Quelques mois après avoir entrepris les entraînements, trois garçons, Tidiane, Diomaye et Ibou, ont démontré un réel intérêt dans les choses spirituelles que Jacques partageait avec toute l’équipe lors du temps d’enseignement. Étant tous trois issus d'une famille non-chrétienne, c’était la première fois qu’ils entendaient ces paroles de Vérité.

En réponse à ce qu’ils avaient entendu au club de Jacques, les garçons ont commencé

à assister régulièrement à l’église locale de leur quartier et leur soif d’en apprendre davantage sur la personne de Jésus-Christ n’a cessé de grandir semaine après semaine.

Jusqu’à aujourd’hui, Jacques rapporte que tous les trois ne se contentent pas de venir à l’église chaque semaine, ils sont également impliqués dans le programme d’école du Dimanche.

Jacques est très encouragé par la façon dont Dieu travaille dans le cœur de tous les joueurs de son club. À tous, il nous demande de prier pour chaque enfant qui fidèlement, assiste enseignements hebdomadaires, et particulièrement pour Tidiane, Diomaye et Ibou, alors qu’ils grandissent dans leur connaissance de Dieu. Son plus vibrant désir est de voir chaque enfant entendre la Vérité, venir à Christ et découvrir comment avoir une relation avec Lui.

Priez aussi pour Jacques qui travaille avec ses jeunes joueurs. Enfin, priez que Dieu suscite plus d’entraîneurs comme Jacques dans tout le Sénégal, pour que nous puissions voir plus de vies transformées pour Christ.

PAR Laurie Sadio | SÉNÉGAL

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Mon frereÀ TOI DE JOUER!

De tous les mots que Raoul pouvait utiliser pour décrire Jai lors de leur première rencontre, le mot «pasteur» n’aurait probablement pas été son premier choix.

«Il était au bord du suicide!» raconte Raoul, se rappelant la soirée où ils ont eu la chance de se connaître. «Il avait vraiment besoin d’aide.» rajoute-t-il.

Raoul et Jai auraient pu rester de parfaits étrangers, simplement ne jamais se rencontrer. C’est à travers un rendez-vous prévu entre un ami de Jai et Raoul qu’ils se sont rencontrés.

«Tout a commencé lors d’une banale promenade avec mon épouse.» relate Raoul. «Je savais qu'un homme nous suivait mais je ne savais pas pourquoi. Finalement je me suis arrêté pour demander au jeune homme ce qu’il voulait de moi.» Il m'a demandé si j'étais pasteur.

Cela a tout de suite retenu l’attention de Raoul et il écouta cet homme lui parler de son ami Jai. Quand il réalisa que Jai était dans un piètre état, Raoul accepta de lui rendre visite.

Raoul habite une ville de l’Inde qui ne dort jamais; le va-et-vient de ses millions d’habitants et d'innombrables véhicules est incessant. Détecter qu’un individu nous suit relève donc de l’impossible, mais justement Raoul est un spécialiste des petits détails qui passent souvent inaperçus.

Raoul est responsable de Sports Friends en Inde. En tant que directeur du ministère, Raoul est non seulement en charge d’aller chercher la jeunesse marginalisée, mais aussi de dénicher des adultes capables de guider ces jeunes gens. Dans un pays où moins de 3% de la population s’identifient comme chrétiens, il peut s’avérer difficile de trouver des leaders engagés.

De son côté, Jai était devenu chrétien il y a des années, mais ses problèmes personnels et l’absence d’un mentor l’ont amené à perdre tout espoir. Raoul raconte qu'il sentait Dieu le pousser à guider ce jeune homme troublé.

PAR Ashley Sullivan | INDE

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DES REPRÉSAILLES

dans l 'amou rLa terreur, c’est tout ce que les villageois ressentaient quand les cris aigus et les coups de feu ont rompu le silence de la nuit. Des explosions illuminaient le ciel noir, exposant l'horreur de la scène. Avec la clarté matinale et la poussière du chaos qui retombait peu à peu, la population de Mpékétoni sortait des maisons situées aux alentours de la forêt. La réalité des évènements de la nuit précédente avait plongé le village dans le doute et la peur: 49 personnes étaient mortes dans l’attaque.

La terreur n’a pas disparu du jour au lendemain et durant les semaines qui ont suivi, la peur n’a cessé de grandir au sein de cette communauté qui vivait dans la tension constante et l’inquiétude. Sports Friends Kenya, qui travaillait déjà à Mpékéto-ni, a compris que c’était l’occasion d’aller vers cette jeunesse traumatisée par ces événements et d’en prendre soin.

Ainsi, un camp fut organisé au travers de l’église locale. À leur arrivée, les jeunes étaient remplis de colère et bouillonnaient du même esprit de vengeance qui animait

toute la communauté de Mpékétoni. Les jeunes étaient furieux d’être percus, en tant que communauté, comme lâches. Leur but était de prouver aux autres communautés qu’ils ne l’étaient pas !

Les responsables de Sports Friends ont pris le temps d’écouter leur histoire et de leur donner des conseils en réponse aux questions qui surgissaient au sujet de l’attaque. Habités d’un chagrin indescripti-ble, plusieurs des jeunes ont simplement pleuré en évoquant la perte de leurs amis proches. Un certain nombre de jeunes attirèrent tout particulièrement l'attention des responsables. La nuit de l'attaque, ces 8 garçons s’étaient réunis dans une salle pour regarder un match de la Coupe du monde de foot. C’est alors que des ter-roristes sont subitement arrivés de nulle part et ont tiré sur 12 de leurs amis. Les victimes sont mortes instantanément. Consumés par la peur, ces garçons cherchaient désespérément des raisons à ce qui s’était passé.

PAR Mia Smith et Lemmy Delano | KÉNYA

À l’instar des entraîneurs de Sports Friends qui s’investissent corps et âme dans la jeunesse de leur communauté, Raoul a commencé à s’investir dans la vie de Jai. «Pendant six mois, j’ai pris soin de Jai » dit Raoul. «et à mesure que sa maturité croissait, il devenait peu à peu mon assistant.»

Jai a commencé à accompagner Raoul aux entrainements hebdomadaires des enfants de la communauté, l’aidant à construire des relations avec les joueurs de l’équipe. Ni l’un ni l’autre ne savait à l'époque que les mois d’encouragements et la sagesse que Raoul lui consacraient, préparaient Jai à quelque chose d'important.

«Un après-midi, Jai et moi étions en plein entraînement avec les enfants lorsqu’un garçon vint parler avec nous. Il nous a dit que son oncle souffrait horriblement à l'hôpital, des suites d’un infarctus.» raconte Raoul. «Nous savions que nous devions aller à l’hôpital pour prier pour cet homme.»

Arrivés à l'hôpital, Jai et Raoul ont appris que l’infarctus a été causé par une mystérieuse excroissance dans son cerveau. Paralysé d’un côté de son corps, l’homme était inconscient et dans un état critique. Les médecins ne lui donnaient que peu de chance de survivre.

Bien qu’aucun membre de la famille de cet homme ne soit chrétien, ils ont accueilli Raoul et Jai grâce à cette relation spéciale qu'ils entretiennent avec le jeune garçon. Lorsque Raoul leur demanda la permission de prier, la famille désespérée accepta.

Moins de deux semaines plus tard, l'homme reçut son congé de l'hôpital. Contre toutes attentes, il recommença même à marcher. Les docteurs et la famille étaient stupéfaits. Raoul et Jai ont rendu visite à la famille plusieurs fois par semaine pour partager la Parole de Dieu avec la famille et leur en dire plus sur le Dieu qui guérit. Comme les semaines passaient, le nombre de ceux qui écoutaient ne faisait qu’augmenter et l’histoire de la guérison miraculeuse se répandait.

Raoul raconte : « La famille appelait voisins et amis. Les gens ont commencé à croire en Christ ». Raoul comprit que ce n'était plus seulement un petit groupe de formation de disciples, mais bien le commencement d’une église ; il connaissait aussi la personne apte à devenir le pasteur de ce groupe: Jai.

Ce qui débuta dans une chambre d’hôpital se poursuivit dans une maison, où plus de 50 personnes se réunissaient pour entendre la Parole de Dieu. Cependant, comme le salon de la maison se faisait trop petit, le groupe dû louer un local plus vaste

Aujourd’hui, le mot «pasteur» décrit Jai à la perfection. Tout comme Raoul qui a agi comme mentor dans sa vie, lui offrant sagesse et soutien au moment opportun, Jai fait la même chose dans sa jeune église. Bénis et guidés par le leadership et les encouragements de Jai, personne ne peut imaginer jusqu’où Dieu mènera ces croyants.

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Un des garçons, Jacques, s'est intéressé à Dieu et désirait savoir pourquoi Il a permis que ces terribles événements se produisent. Afin de lui parler de l'Amour infaillible de Dieu et de sa fidélité envers son peuple, son responsable lui a partagé l'histoire de Job. Au cours de la discussion, Jacques a accepté Christ comme son sauveur personnel et suite au camp, il retourna à son village, libéré de la haine et de la peur qui aupara-vant faisaient partie de lui. Avec les encouragements de sa mère qui avait déjà, par le passé, donné sa vie à Dieu, Jacques communiqua à son père, tout ce qu'il venait d’apprendre. À son tour, le père de Jacques mit sa confiance en Jésus et utilisa son influence dans la communauté pour partager sa nouvelle foi et faire campagne pour la paix.

Grâce au changement remarquable dans la vie de cet homme, tout le village s'in-téressa à cette nouvelle transformation de sa vie. Après avoir écouté le message sur l’amour de Jésus que Jacques et son papa partageaient, de plus en plus de villa-geois commençaient à pardonner à leurs agresseurs et à renoncer aux plans qu'ils avaient de confronter les communautés du voisinage suspectées d’avoir pris part aux récentes violences.

Avec de tels évènements au Kenya et dans d'autres pays du monde, l'Amour de Christ donne aux populations terrorisées de l'espoir pour l’avenir. Il leur permet de pardonner à leurs agresseurs et de réagir avec amour, rompant ainsi le cycle ravageur de la haine.

Comme Jésus lui-même a dit: «Mais je vous dis, aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, ainsi vous serez des enfants de votre père qui est au Ciel.» (Mat. 5:44-45)

En vérité, le monde saura que nous sommes enfants de Dieu par la façon dont nous nous aimons les uns les autres.

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une lumiere DANS LES TÉNÈBRES

Des bombes, des attaques, de la violence et de l’hostilité. Les nouvelles provenant du nord du Nigéria sont trop souvent marquées par la dévastation – les insurrections qui ont fait des ravages dans la vie de beaucoup de communautés et de résidents de la région. La vie dans le Nord est pleine d’incertitudes et pour cela, plusieurs personnes inquiètes pour leur sécurité décident de fuir et d’im-migrer vers d'autres régions. Les communautés chrétiennes s’amenuisent et le témoignage chrétien est mal perçu.

Heureusement, Dieu ne laisse pas les gens sans espérance. Au milieu des ténèbres, une lumière brille: un groupe de jeunes gens croit que Dieu les a appelés à proclamer son Nom dans cette zone dangereuse. Natifs de la région, ils ne la quitteront pas.

Tout comme les saints du premier siècle, ils ont choisi de mourir plutôt que de vivre en laissant leur population souffrir dans les ténèbres.

Pendant que ce groupe réfléchissait à la manière idéale pour partager l'amour de Christ avec leurs voisins, Dieu a permis que Sports Friends Nigéria entre dans leur vie.

Notre équipe du personnel leur a ouvert grands les bras afin qu’ils participent à une

formation de base et en sortent bien équipés pour se servir du sport comme outil qui leur permettra de faire luire la lumière de Christ. Aujourd’hui, ils sont en train de mettre en pratique les stratégies apprises. Comme fruit de leur travail, trois nouvelles églises ont été implantées, et plus de 90 personnes sont formées dans le discipulat.

Grâce à cette plate-forme universelle qu’est le sport, Sports Friends Nigéria, en partenariat avec les églises locales, a pu apporter un soutien et une guérison aux traumatismes de 66 enfants, les aidant à panser leurs nombreuses blessures émotionnelles, physiques et spirituelles. Certains sont orphelins – un résultat des insurrections.

Notre équipe du personnel s'est impliquée dans un programme centré sur l'utilisation du sport pour ramener l'espoir et redonner un sens à la vie de ces enfants gravement traumatisés.

Rendons gloire à Dieu de ce qu'il continue à permettre que ses ouvriers utilisent le sport pour faire briller l'espoir dans des endroits difficiles. S'il vous plaît, priez qu’Il continue à utiliser ce ministère pour ramener la paix, l'amour et la guérison.«La lumière a brillé parmi les ténèbres.» (Jn 1:5)

PAR Ishaya Inuwa | NIGÉRIA

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Nous avons été très tristes d’apprendre récemment que le père de David était décédé. Sans attendre, nous avons voyagé avec notre personnel de camp pour aller aux funérailles, heureux d'avoir l’opportunité d’offrir nos condoléances et notre amour à David et aux membres de sa famille que nous connaissons bien. Mais quelle joie en voyant cette église pour laquelle David a été l'instrument fondateur, située à une centaine de mètres de chez lui.

Maintenant âgé de 17 ans, David souhaiterait étudier dans un institut biblique. «Je veux devenir pasteur, dit-il, et pouvoir prêcher à toute ma communauté. Je veux aussi que la Parole de Dieu se répande dans le monde entier. Je désire travailler dans des endroits où il n y a pas d'évangélistes, là où il n’y a aucune présence de l’Évangile. J'ai besoin d'aller travailler dans ces endroits. J'ai la pas-sion pour les peuples non-atteints et d’aller là où il n y a pas de témoignage. Je veux aller leur parler. Ma prière est que Dieu m'utilise puissamment et qu’en guérissant des gens, ils puissent voir la puissance de Dieu.»

Combien de vies le ministère par le sport peut-il toucher? Certainement bien plus que la vie de cet enfant venu au camp! Comment une vie peut-elle être radicalement changée en l’espace de 7 jours passés dans un camp? Cela repose dans les mains de notre Dieu!

David : de simp le campeu r À PASTEUR PASSIONNÉ

PAR Laura Hall | ÉTHIOPIE

Quel impact peut avoir une seule semaine de camp sur des jeunes, leurs familles et leurs communautés?

Laissons l'histoire de David répondre à la question! David est un rassembleur né, du genre à convaincre tous les jeunes de son village à participer à un camp. À 11 ans, suite à sa présence à ce camp il y a 6 ans, il décide de mettre sa confiance en Christ. De retour dans son village, il partage sans cesse les bontés de son Seigneur, à tel point que plusieurs membres de sa famille décident de devenir chrétien. Comme de plus en plus de villageois entendent le témoignage de David, le nombre de croyants dans le village ne cesse d’augmenter. Pendant longtemps, le Seigneur s'est servi de David pour édifier une église de 70 personnes.

David et son frère sont maintenant entraîneurs de Sports Friends. Quelle bénédiction de les voir grandir et toucher la vie de beaucoup d'autres jeunes des communautés voisines. De plus, nous les voyons amener toujours plus d’enfants à chaque camp d'été. David a notamment amené trois différents groupes de garçons à trois différentes semaines cet été à Langano.

WWW.VIMEO.COM/SPORTSFRIENDS/DAVID21

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