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30 RUE EDITH CAVELL 92400 COURBEVOIE - 01 43 34 38 52 NOV/DEC 09 Bimestriel Surface approx. (cm²) : 1832 Page 1/5 THELES2 0670542200505/GFP/ATF/2 Eléments de recherche : EDITIONS THÉLÈS : toutes citations Des livreset vous rencontre mDAVID DIOMANDE Du « tunnel de la mort » à ll était une foi » A 36 ans. David Diomandé est bien connu des milieux des médias grâce a son parcours professionnel en tant qu'animateur, de présentateur et de journaliste de television, radio et presse écrite. «Afro-antillais », maman martiniquaise, papa ivoirien, passionné de cinéma, David Diomandé est bien dans le « tout-monde » entre la Caraïbe, l'Europe, l'Amérique Latine, et en Californie...tout près des etoiles ll était une... foi, son autobiographie publiée aux editions Desnel, est une presentation d'un David simple, lucide et ..rescapé car ayant traverse le «tunnel de la mort» jusqu'à sortit d'un long coma... Insuffisant rénal, David Diomandé reste un battant et s'est mis à la disposition des 500 insuffisants rénaux de Martinique en mobilisant artistes et personnels des medias pour aider à récolter des fonds pour eux. En 2010, David Diomandé devrait lancer sa Fondation. «(...) Vous verrez combien votre « légende personnelle » (Dixit Paulo Coelho) changera rien qu'en vous disant «Pourquoi pas moi», l'en connais au moins un qui en se l'étant dit a, le 4 novembre 2008, cassé la...Barack!» David, il était une ...foi, qu'est-ce que c'est ? Son titre nonobstant, « ll était une foi » est un ouvrage qui traite avant tout de la Vie et de la capacite de s en sortir coûte que coûte Pas a n'importe quel prix en revanche maîs avec un optimisme a toute epreuve C'est un récit autobiographique, vous avez écrit par besoin. Est-ce une forme dè thérapie? En effet, écrire fut un exutoire Le moyen le plus adéquat a « l'évacuation » de la haine que | avais en moi, a l'endroit d'un homme qui en m'escroquant me livra sans vergogne en pâture a la Justice et a son systeme broyeur De plus, lorsque vous avez la chance de pouvoir littéralement changer de vie en pleine tourmente, vous ne regardez absolument plus cette dernière de la même façon I Vous évoquez des ennuis judiciaires, de quoi s'agit-il exactement? Comme |e l'évoquais a l'instant, \e me suis retrouve pressurise entre l'Inspection du Travail, la DGCCRF, les commissariats de Police de Pans, les Impôts et enfin les geôles de rétention de la Garde a vue et des Palais de Justice ! Je pense que cela a de quoi éprouver le plus solide d'entre nous Vous, l'homme de lumiere se retrouve dans l'ombre avant de faire une rencontre, celle de Dieu, vous en gardez quoi? Attention, ie n'ai jamais ete dans l'ombre car |e ne considère pas les Epreuves de la vie comme la part sombre de l'existence C'en est |uste une partie De plus, |e n ai pas « rencontre » Dieu récemment, car celui ci fait partie de ma vie depuis mon plus |eune âge En revanche, il est vrai que l'ai appelé mon chapitre bonus « La nuit ou l'ai rencontre Dieu » pour des raisons tant d'accroché que descriptives Car, oui, dans la nuit du 4 au 5 Octobre 2008, IL est véritablement venu |usqu'a moi afin de m'emmener de l'autre côte ce que |e suis visiblement parvenu à « négocier » a mon avantage I Je ne devrais pas être en train de repondre a vos questions s'il n'en avait pas décide autrement Je lui en sais gré I Quel était votre rapport avec la religion avant cette rencontre si particulière? Mon ouvrage est tres clair la dessus J'ai ete enfant de choeur a la Cathedrale de Fort- de-France durant 5 ans, sous les ordres de Monseigneur Méranville (Pere Meranville a l'époque) J'ai fait mes deux cours moyens a la Maîtrise de la Cathedrale Ecole privee catholique, et enfin | étais tous les samedis après-midi l'un des piliers de « Jeunesse et Vie », mouvement catholique de |eunes des Annees 80 Mes rapports a la religion sont donc assez simples Je croîs en Dieu, non parce que l'on me l'a inculque, maîs parce que mon parcours de vie m'en a démontre l'existence même 1 Des gens, des situations, des « signes », il faut savoir LIRE, décoder, interpréter On note une preface signée Michel Drucker... Pourquoi pas 2 Michel est devenu avec le temps un ami J ai eu souhaite a mon retour en Martinique en Juillet 2007 rencontrer (de nouveau) Aimé Cesaire Lui qui m'avait si gentiment accueilli a mes 14 ans dans son bureau de la Maine aurait eu selon moi fait un excellent préfacier pour le jeune auteur que ['allais devenir Son etat de santé a l'époque de|à n'a pas rendu cet entretien réalisable, et |'ai assez instinctivement pense a Michel que ie connaissais depuis pres d'une dizaine d'années, et dont ie m'estime être l'un des « enfants » de la tele, en digne heritier de la « Generation Champs Êlysees » et autres « Stars 90 » ou « Studio Gabriel » Homme de presse, specialiste de cinéma et de television, on vous imagine déjà en reflexion sur demain . La reflexion sur mon devenir est permanente un homme ne peut se realiser véritablement que s'il se projette de façon régulière Je suis pere et chef de famille, ie veux le meilleur pour le mien (ne) s Ce qui m'oblige a une attitude de reflexion totale, tout en ne m'oubliant pas a titre personnel Je suis un dévoreur de livres, passionne de politique, de la vie de la cite Je pense par exemple que nos jeunes ne se donnent plus suffisamment les moyens de se former, de « préparer » l'avenir de leur pays, donc celui de NOS enfants J'ai pour ma part fait le choix de vivre ailleurs, car selon moi, la France file un très mauvais coton, précisément parce que ses dirigeant ne pensent qu'a eux, donc a aujourd'hui 2 Le reveil sera rude, maîs apres tout, on a les Politiques que l'on mente '

Des livreset vous rencontre - theles.fr 11 09 PILIBO_MAG.pdf · 30 RUE EDITH CAVELL 92400 COURBEVOIE - 01 43 34 38 52 NOV/DEC 09 Bimestriel Surface approx. (cm²) : 1832 Page 3/5

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Eléments de recherche : EDITIONS THÉLÈS : toutes citations

Des livreset vous rencontre

mDAVID DIOMANDE

Du« tunnel de lamort » à

ll était une foi »

A 36 ans. David Diomandé estbien connu des milieux desmédias grâce a son parcoursprofessionnel en tant qu'animateur,de présentateur et de journalistede television, radio et presse écrite.«Afro-antillais », maman martiniquaise,papa ivoirien, passionné de cinéma,David Diomandé est bien dans le« tout-monde » entre la Caraïbe,l'Europe, l'Amérique Latine, et enCalifornie...tout près des etoilesll était une... foi, son autobiographiepubliée aux editions Desnel, est unepresentation d'un David simple, lucideet ..rescapé car ayant traverse le«tunnel de la mort» jusqu'à sortit d'unlong coma...Insuffisant rénal, David Diomandéreste un battant et s'est mis à ladisposition des 500 insuffisants rénauxde Martinique en mobilisant artistes etpersonnels des medias pour aider àrécolter des fonds pour eux. En 2010,David Diomandé devrait lancer saFondation.

«(. . . ) Vous verrez combien votre« légende personnelle » (Dixit

Paulo Coelho) changera rien qu'envous disant «Pourquoi pas moi»,l'en connais au moins un qui en sel'étant dit a, le 4 novembre 2008,

cassé la . . .Barack !»David, il était une ...foi, qu'est-ce quec'est ?Son titre nonobstant, « ll était une foi » estun ouvrage qui traite avant tout de la Vie etde la capacite de s en sortir coûte que coûtePas a n'importe quel prix en revanchemaîs avec un optimisme a toute epreuve

C'est un récit autobiographique,vous avez écrit par besoin. Est-ce uneforme dè thérapie?En effet, écrire fut un exutoire Le moyenle plus adéquat a « l'évacuation » dela haine que | avais en moi, a l'endroitd'un homme qui en m'escroquant melivra sans vergogne en pâture a laJustice et a son systeme broyeur De plus,lorsque vous avez la chance de pouvoirlittéralement changer de vie en pleinetourmente, vous ne regardez absolumentplus cette dernière de la même façon I

Vous évoquez des ennuis judiciaires,de quoi s'agit-il exactement?Comme |e l'évoquais a l'instant, \e mesuis retrouve pressurise entre l'Inspectiondu Travail, la DGCCRF, les commissariatsde Police de Pans, les Impôts et enfin lesgeôles de rétention de la Garde a vue et desPalais de Justice ! Je pense que cela a dequoi éprouver le plus solide d'entre nous

Vous, l'homme de lumiere se retrouvedans l'ombre avant de faire unerencontre, celle de Dieu, vous engardez quoi?Attention, ie n'ai jamais ete dans l'ombrecar |e ne considère pas les Epreuves de lavie comme la part sombre de l'existenceC'en est |uste une partie De plus, |e n aipas « rencontre » Dieu récemment, carcelui ci fait partie de ma vie depuis monplus |eune âge En revanche, il est vrai quel'ai appelé mon chapitre bonus « La nuitou l'ai rencontre Dieu » pour des raisonstant d'accroché que descriptives Car, oui,dans la nuit du 4 au 5 Octobre 2008, ILest véritablement venu |usqu'a moi afin dem'emmener de l'autre côte ce que |e suisvisiblement parvenu à « négocier » a mon

avantage I Je ne devrais pas être en trainde repondre a vos questions s'il n'en avaitpas décide autrement Je lui en sais gré I

Quel était votre rapport avec la religionavant cette rencontre si particulière?Mon ouvrage est tres clair la dessus J'ai eteenfant de choeur a la Cathedrale de Fort-de-France durant 5 ans, sous les ordres deMonseigneur Méranville (Pere Meranville al'époque) J'ai fait mes deux cours moyensa la Maîtrise de la Cathedrale Ecoleprivee catholique, et enfin | étais tous lessamedis après-midi l'un des piliers de «Jeunesse et Vie », mouvement catholiquede |eunes des Annees 80 Mes rapportsa la religion sont donc assez simples Jecroîs en Dieu, non parce que l'on me l'ainculque, maîs parce que mon parcoursde vie m'en a démontre l'existence même1 Des gens, des situations, des « signes», il faut savoir LIRE, décoder, interpréter

On note une preface signée MichelDrucker...Pourquoi pas 2 Michel est devenu avecle temps un ami J ai eu souhaite a monretour en Martinique en Juillet 2007rencontrer (de nouveau) Aimé Cesaire Luiqui m'avait si gentiment accueilli a mes 14ans dans son bureau de la Maine auraiteu selon moi fait un excellent préfacierpour le jeune auteur que ['allais devenirSon etat de santé a l'époque de|à n'apas rendu cet entretien réalisable, et |'aiassez instinctivement pense a Michel queie connaissais depuis pres d'une dizained'années, et dont ie m'estime être l'undes « enfants » de la tele, en digne heritierde la « Generation Champs Êlysees » etautres « Stars 90 » ou « Studio Gabriel »

Homme de presse, specialiste de cinémaet de television, on vous imagine déjàen reflexion sur demain .La reflexion sur mon devenir estpermanente un homme ne peut se realiservéritablement que s'il se projette de façonrégulière Je suis pere et chef de famille,ie veux le meilleur pour le mien (ne) s Cequi m'oblige a une attitude de reflexiontotale, tout en ne m'oubliant pas a titrepersonnel Je suis un dévoreur de livres,passionne de politique, de la vie de la citeJe pense par exemple que nos jeunes ne sedonnent plus suffisamment les moyens dese former, de « préparer » l'avenir de leurpays, donc celui de NOS enfants J'ai pourma part fait le choix de vivre ailleurs, carselon moi, la France file un très mauvaiscoton, précisément parce que ses dirigeantne pensent qu'a eux, donc a aujourd'hui2 Le reveil sera rude, maîs apres tout,on a les Politiques que l'on mente '

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Malgré votre jeune âge, vous avez unegrosse expérience dans l'audiovisuel.C'est magique cette filière ou on yprend des coups comme partout ?On ne prend pas plus de coups dansl'audiovisuel que dans la vie Celle ci est ceque vous en faites Je connais tout le mondedans mon milieu, ou TOUT LE MONDE meconnaît, whatever ' Pour autant, ie n'y aivéritablement qu'un SEUL AMI JeremyEdouard Je ne me fais aucune illusionDe plus, nous n'avons pas a être les amisles uns des autres au prétexte d'avoirune passion commune J'y apprécie descollègues, parmi lesquels Pierre Lafarge,Jimmy Damase, Michel G Traore ou LeaGalva maîs mon « cercle » de proches en estlom, tres lom, et c'est tres bien comme ça '

Qu'en est-il de vos échanges avec voslecteurs 2

« Pourquoi » n'est pas la bonne questionla bonne question doit TOUJOURS être

« Pourquoi pas », surtout pour nos jeunes1 Arrêtez de vous dire « pourquoi moi 2

», vous verrez combien votre « LegendePersonnelle » (Dixit Paulo Coelho, auteur de« L'Alchimiste », mon livre prefere) changerarien qu'en vous disant « Pourquoi pas moi »J'en connais au moins UN qui en se l'étant dita, le 4 Novembre 2008, casse la Barack IPropos recueillis par Karl Stvatte

mHAÏTIENS À NEW-YORK

Non à ladiscrimination,oui ol'intégration I

« Cela me touche beaucoup deconstater la discrimination dont

sont victimes les Haïtiens à traversla Caraïbe »

Haïtiens à New Yorlc city, entreAmérique noire et Amerique

multiculturelleest le titre de l'ouvrage rédigé par

la Quadeloupéenne, StephanieMelyon-Remette Fin octobre, elle l'apresente lors d'une conference aucampus universitaire de Schoelcheren Martinique « Pourquoi m'intéresserà l'Haitianophobie 2 » Méthodique,Stéphanie Melyon-Remette évacue enquèlques minutes cette question selonelle immanquablement posée par sesinterlocuteurs Car avant d'être publiechez L'Harmattan, cet ouvrage de 364pages se destinait à une élite un|ury d'universitaires, qui en decembredernier, plébiscitait généreusement leproduit de ces 3 annees de recherchesmenées principalement a NewYork Fin 2008, la jeune doctoranteQuadeloupéenne de 28 ans, présentaità la Faculté des lettres et scienceshumaines de Schoelcher une thèse de800 pages intitulée « De la Diasporahaïtienne à la Communaute haitiano-americame de New York modeled'une integration réussie 2 » En plusde la mention « tres honorable »,Stephanie Meylon-Reinette obtenait lesfélicitations unanimes du jury

Un choix émotionnel« Cela me touchebeaucoupdeconstaterla discriminationdont sont victimes lesHaïtiens à travers laCaraïbe, explique trèssimplement la jeuneDocteur en langues etlittératu res etra ngèresCe phénomène estégalementtres presenten Guadeloupe dont|e suis originaire »Stéphanie Melyon-Remette évoque avecémotion la peineque lui inspirent cesqualificatifs humiliantssys témat iquementattribues aux enfantsd'Haïti « trop noirs »,« malodorants »,« sorciers » « Et en2001 », déplore-t-elle, « un docteur amême remis au goûtdu |our la thèse selonlaquelle les Haïtiens

seraient les premiers à propager levirus du sida ! »« Alors |e suis allée aux Etats-Unis etl'ai rencontre des gens » confie-t-elle Pendant 3 ans, elle observe lesmodes d'intégration des Haïtiens dansl'Amérique noire Brooklyn, le Bronx, leQueens « ils habitent essentiellementdans les ghettos noirs » La jeunedoctorante interroge le concept dediaspora Elle remonte d'abord à lapremiere génération d'Haïtiens, arrivesdes les années 70 « Ces primo arrivantsdénigraient les Afro-américains qu'ilsjugeaient laxistes, pessimistes, bons àrien »Le camouflage identitaireMaîs la 2eme generation - les enfantset les petits-enfants, qui sont nesaux Etats Unis - développent selonl'auteur un tout autre comportementPour échapper à la discrimination,« certains s'inventaient des originesmartiniquaises, canadiennes ouafricaines Quelques-uns d'entreeux changeaient de prénom Quandils étaient démasqués, ils pouvaient

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aller jusqu'au suicide ». Seulement,ce désir d'intégration aura égalementpermis à la communauté haïtienne deremporter quèlques victoires. Parmielles, l'enseignement en créole haftiendans des écoles de New York. « Dansces écoles », relate la chercheuse, laplupart des enseignants sont d'originehaïtienne et ils y enseignent l'histoired'Haïti ».Pour les jeunes de cette communauté,« la nation haïtienne reste la premièreréférence identitaire, même si leretour au pays demeure souventimprobable ». Leurs musiques deprédilection : les rythmes africainsaméricains (rap, R&B...) mais aussiles rythmes caribéens (compas, zouk,reggae). Et les jeunes rappeurs de ladiaspora s'expriment de plus en plusen créole haïtien.L'intégration par l'école, ladécultu ration,les gangs, l'alphabétisation desadultes, la politisation des Haïtiens,la pratique du vaudou, le soutienapporté à leur pays d'origine par lesintellectuels haïtiens installés à NewYork ; Stéphanie Melyon-Reinettedécortique, explique la réalité desHaïtiens de B/'g Apple.Comme il s'agissait d'une conférence,la jeune docteur guadeloupéenne asavouré, en toute discrétion et humilitéles applaudissements nourris dupublic.L'ouvrage publié chez l'Harmattanrésume en 364 pages trois annéesd'observation, d'entretiens et d'étudesstatistiques sur l'intégration de lacommunauté haïtienne à New York.A 28 ans, Stéphanie Melyon-Reinette adéjà produit une dizaine de publicationssur des thèmes très divers.Karl Silvatte

• Prix DU TALENT

Plusieurs prix littéraires ont étéremis ces derniers mois. Nousvous proposons un petit tourd'horizon :Par Sandrine Mahaut

• Prix GONCOURT

juste résonnance des sensations.

• Prix MEDICIS

PRIX GONCOURT2009

rois femmes puissantesde Marie Ndiaye,

I éditions Gallimard,

'2009

Norah, Fanta, Khady sont « troisfemmes puissantes » et pourtant,aucune n'est décrite dans unesituation enviable. Trois récits defemmes qui disent non car chacunese bat pour préserver sa dignitécontre les humiliations que la vielui inflige.Norah, la quarantaine, a laisséParis pour rendre visite à son père,en Afrique. Fanta, elle, a quittéson Sénégal natal pour suivre sonmari, dans une province françaiseet s'étiole dans une vie médiocre.Quant à la jeune Khady, sonveuvage la contraint à s'exilerd'Afrique.Observatrice affûtée à la plume develours, Marie Ndiaye part sur lestraces des uns et des autres pourdisséquer les moindres tourmentset montrer une subtilité despersonnages qui n'a d'égale que la

me du retourde Deny Lafernère,éditions Grasset, 2009

L'énigme du retour est legrand romande la maturité de Deny Laferrière.On y retrouve son personnage del'écrivain à qui l'on téléphone unmatin pour lui dire que son pèrevient de mourir. Son père qui, dansun parallèle saisissant, avait été exiléd'Haïti par le dictateur Papa Doccomme lui l'avait été, des annéesplus tard par son fils, le non moinsdictatorial Bébé Doc.C'est l'occasion pour le narrateurd'un voyage initiatique à rebours,l'occasion de renouer avec lesimages de l'enfance en laissant librecours à son imagination. La force duroman tient dans l'universalité deson discours qui en dit long sur lacondition humaine.

• Prix FETKANN de la mémoire

Aimé Césaire, Discours sur le colonialismede Daniel Delas et Antoine Vitez, éditions

Textuel, 2009

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Vitez se fait l'écho du poète engagédans le combat de la négritude. Unelecture à la rigueur rageuse, d'unréquisitoire sans haine ni pathos maisimprégné d'humour et d'amour.

• Prix FETKANN de la recherche

Un grand seigneur et ses esclaves, le comte deNoé entre Antilles et Gascogne 1728-1816de Jean Louis Donnadieu, editions Pressesuniversitgites Mirail-Toulouse, 2009

Prix FETKANN de la jeunesse

Le chevalierde Saint-Georges(a partir de 8 ans)d'Alain Guede etSerge Hochain,editions Dogon et Mat,2008

Une transcription superbementillustrée des aventures duchevalier de Saint-Georges, né enGuadeloupe de mère africaine et depère français, toujours le meilleurdans tout ce qu'il entreprit.

• Prix FETKANN de la poésie

Exquisedérélictionmétissede SuzanneDracius,editionsDesnel, 2008

Une poésie exprimée dans lesprincipales langues des Antilles, enfrançais, en créole mais égalementen anglais, en espagnol ; une poésiepleine d'humour, de distanciationmais également débordante desensualité féminine.

B Prix FETKANN mention spéciale

Les traites négrières coloniales, Histoire d'un crimeCollectif, editions Cercle d'Art, 2009

Très abondamment illustré de

plus de 120 oeuvres d'art etde documents historiques, cetensemble de textes a pour objectifde croiser les regards portes surla traite négrière et l'esclavage,dans un triangle, côtes d'Europe,d'Afrique et des Amériques.

• Prix SENGHOR/Plume noire

Les carnets de Douglasde Christine Eddie, editions Héloised'Ormesson, 2009

Dans les années 50, au Québec,Romain et Elena se rencontrentdans la forêt, tous deux fuyant leurfamille, et vont vivre une passion.Mais, une fille naît de cette unionet Elena meurt, laissant Romain,rebaptisé par Elena, Douglas,en hommage à l'arbre du mêmenom, fou de chagrin. Il fuit alorspour parcourir le monde, enlaissant son enfant à un coupleinhabituel et lui envoie ses carnetsde voyage.Un premier roman aérien etpoétique, Prix France-Québec2008

NOUVEAU

Concours de nouvellesThème 2009/2010: Le papillonCréée en 2008, lasociété BelSexlnPaf veut offrirde la visibilité à la cultureultramarine, mais aussi luidonner ses lettres de noblesse.Elle lance, cette année, sonpremier concours de nouvelles.Le thème retenu pour l'édition2009 est : « Le papillon ».Les IO premières nouvellessélectionnées seront publiéesdans un recueil, par les éditions

l'Harmattan et les bonnes feuillesseront à lire dans PILIBO mag.Ce concours est présidé parGisèle PINEAU.Il se déroulera jusqu'au 31janvier 2010.Il est ouvert à toute personneâgée de plus de I 8 ans, résidanten France ou ailleurs.Les participants pourrontconcourir en langue françaiseet/ou en créole.Les nouvelles devront êtreoriginales et inédites et nedevront pas dépasser I 5 pagesdactylographiées.La participation à ce concoursest gratuite.La remise du prix aura lieu enavril 2010.L'auteur de la meilleure nouvelleremportera un billet d'avion àdestination des Antilles-Guyaneainsi que l'opportunité d'êtrepublié.Donc place à l'écriture et quel'inspiration vous gagne !

Avec la participation de : L'Uniondes Groupements de producteursde banane de Guadeloupe etMartinique , L'Harmattan, LaDGOM, Air Caraïbes, TropiquesFM, Trace W, PILIBO mag.Par E. Médina

PLUS D'INFOS :Le reglement et le bulletin de participation peuvent être téléchargessw le site httpy/www belsexinpaf com/edition htm ou sul le site deTropiques FM www tropiquesfm com

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))LES ECHOS DE« La Plume antillaise »

Le 14 novembre dernier, ('associationAPTOM (Association du personnel de laposte et de France Telecom originaire desDOM), présidée par Micheline LEZIN, aorganise un bel evenement « la Plumeantillaise », un forum litteraire annuelconsacre a la litterature d'Outre meret d'ailleurs La présidente a expliquel'ob|ectif ma|eur « susciter l'envie d'écrireet de lire » Une 6eme edition parrainée parJean-Jacques SEYMOUR, |ournalisteet essayiste ll publie Vers demain, uneparabole sur /'argent a raconter a nosenfants (ed Menaibuc 2009), un essaisur la crise financiere mondiale

Cet apres midi litteraire était présentepar Migail MONTLOUIS-FELICITEUn programme etabli en deux tempsforts par l'APTOM d'abord, la parole

aux auteurs dans l'amphithéâtre, puisla rencontre du public avec ces auteursautour d'un convivial cocktail, dans une

salle préparée a cet effet

Dans l'amphithéâtre, se sontsuccède des auteurs et lecteursvenus partager avec le public desmorceaux choisis de litterature Cetteselection d'ouvrages et de lectures asu mêler les genres pour présenterdes poèmes, des contes, des extraitsde piece de theâtre et de roman, deslivres jeunesse, des essaisLes poèmes lus ont honore desunivers différents les memoiresdes Antilles d Ozoua (recueilSouffle de Vie , une anthologiede sept ans d'écrits), le Maroc deFatima CHBIBANE-BENNACAR(recueil Mosaïques, ed du Boutde la Rue 2006), les Comoresd'Houria SAID rendant hommagea Aime CESAIRE Félicien JERENTa lu des textes issus d un recueil dontle benefice des ventes sera reversea une association d'aide a Haïti

Romuald CHERY, lui, a lu un poème tirede son recueil de poesie romantique «De Disgrâce et d Absence» (nov 2006 -ed Theles) Suzanne DRACIUS a exposeles thèmes de son ouvrage « Exquisedereliction metisse » (Prix Fetkann 2009,ed DESNEL2008)

Philippe CANTINOL et MimiBARTHELEMY ont su offrir des motspercutants pour mettre a l'honneurI oralite canbeenne Gestuelle et dictions'associent pour donner u ne f cree aux motscontes et chantes Philippe CANTINOL adéclare a juste titre « |e n'assené quedes coups de mots » Mimi BARTHELEMYa lance a toute volée comptines etdevinettes d'Haïti Son dernier ouvrageest un Livre-CD Dis moi des chansons

d Haïti (ed Kan|il2007) qui rassembledes chansonsenfantines en creoletraduites en françaiset en anglais Lesbenefices des ventesaideront « Medecinsdu Monde > œuvranta la Cite Soleil

Les livres jeunesseétaient égalementreprésentes par< Zwel » (cache cache)

deGaryCADENATfed DESNEL2007)etpar l'espiègle Ti Nike, personnage de BDde Biaise BOURGEOIS f Maîs commentles grands y font les bebes 2 ef Ma mamanen calcul elle est plus que forte 'edORPHIE)

Rose MOUSSAOUI, journaliste pourl'Humanité est revenue sur les evenementssociaux aux Antilles, une crise socialequ'elle a pu couvrir pour le quotidienCes evenements sont traites dans l'essaicollectif « Qui ne connaît pas MonsieurDomota 2» » (Par MONCHOACHI RosaMOUSSAOUI et Frantz SUCCAB - edDESNEL2009)

Michele BARBIER, chanteuse et présidentefondatrice du Gala de la Presse a raconteses deux annees au service de JosephineBAKER, qu'elle a côtoyée en 1970 et I 971en tant que secretaire dans « Tumpie, diteJosephine Baker » (Editions Alan Sutton)Le prochain Gala de la Presse se tiendrales TO et I I decembre au Cirque Phenix,sur la Pelouse de Reuilly (Paris 12cmo)pour se consacrer a une cause différentechaque annee

Mon coup de cœur deux sensibilités, deuxparoles de fanm fo Solal VALENTINet Enide DARIUS-GORDIEN SolalVALENTIN a récit un poème extrait de sonrecueil «Dis le a tes enfants» (ed Klamba)Enide DARIUS-GORDIEN a dit deuxpoèmes-devinettes issus de « Jaden deyekaz », un recueil en creole guadeloupeenElle a explique au public qu'elle pense etécrit en creole, une demarche qui la lie asa mere et a son histoire « mon thèmede prédilection est I esclavage » SolalVALENTIN et Enide DARIUS-GORDIENpossèdent deux expressions sensibles deMemoire noire

Marie-Mickael MANQUAT dite« Mica », collaboratrice au bimestrielPILIBO mag a insiste sur le rôle constitutifde la lecture Mica a lu « Négresse », untexte du recueil « le Pouvoir de vivre » (edCollectif des Ecrivains nègres) d'AgnesCOUDRAY

Cette 6eme edition de « la Plume antillaise »correspondait bel et bien a une fraternitélitteraire Le public a ainsi reçu toutes cesexpressions avec la loie de se retrouverdans chaque mot ditPar Véronique LAROSE

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