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005 Semaine du 11 fevrier EXISTE T IL VRAIMENT? PAR MARIE BEAULÉ Vous savez, quand le cœur bat tellement fort que l’on pense qu’il va exploser, que nos mains deviennent moites et que la seule chose que l’on voit c’est lui ou elle. Est-ce réellement de l’amour ou ça n’arrive que dans les contes de fées? L’amour existe, mais ce n’est pas si simple. C’est un sentiment qui se travaille chaque jour par de petits gestes autant au niveau individuel qu’en couple. Je ne vous dirais pas ce qu’il faut faire, mais je peux dire ce que je pense des relations. Je pense que le premier ingrédient à l’amour est le désir, la passion, parce que nous sommes des êtres humains, mais aussi des ani- maux. Ce n’est pas très romantique, mais au départ, on ne connait pas la personne, mais elle nous plaît. Les femmes cherchent le mâle ultime tandis que les hommes cherchent une femme qui pourra leur faire de beaux et forts enfants. Sans ça, il n’y a tout sim- plement pas de couple. S’aimer n’est pas, non plus, quelque chose à prescrire. C’est la base de toutes les relations. Souvent, quand on ne s’aime pas, on recherche l’amour partout, dans tout, parce que l’on n’arrive pas à combler le manque au fond de nous. La personne aimée devient alors notre réservoir d’amour, certains couples tiennent, d’autres non. C’est aussi souvent cause de doutes et de conflits. On ne s’aime pas, on doute alors que la personne nous aime aussi. Il y a aussi quelque chose. Souvent, on a tendance à penser que tout sera facile, comme dans les fameux « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », mais chaque personne vit et change. C’est souvent ce qui se passe. Les gens s’éloignent parce qu’ils ne pensent pas toujours qu’il faut faire attention. Il faut s’aimer, mais aussi laisser de la place à l’autre et à nous. Continuer à vivre, même si la personne n’est pas à côté de nous. En gros, une relation de couple n’est pas facile, mais l’amour, le vrai existe. Il ne faut pas l’attendre, il faut se laisser vivre, fêter et faire des erreurs. L’amour est comme un papillon; si on court après, il s’envolera, mais si on ne l’attend pas, il se déposera sur notre main et il nous montrera toutes ses magnifiques couleurs. Lais- sez-vous aimer. L’AMOUR, LE VRAI

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Semaine du 11 fevrier

EXISTE!T!IL VRAIMENT? PAR MARIE BEAULÉ

Vous savez, quand le cœur bat tellement fort que l’on pense qu’il va exploser, que nos mains deviennent moites et que la seule chose que l’on voit c’est lui ou elle. Est-ce réellement de l’amour ou ça n’arrive que dans les contes de fées?

L’amour existe, mais ce n’est pas si simple. C’est un sentiment qui se travaille chaque jour par de petits gestes autant au niveau individuel qu’en couple. Je ne vous dirais pas ce qu’il faut faire, mais je peux dire ce que je pense des relations. Je pense que le premier ingrédient à l’amour est le désir, la passion, parce que nous sommes des êtres humains, mais aussi des ani-maux.

Ce n’est pas très romantique, mais au départ, on ne connait pas la personne, mais elle nous plaît. Les femmes cherchent le mâle ultime tandis que les hommes cherchent une femme qui pourra leur faire de beaux et forts enfants. Sans ça, il n’y a tout sim-plement pas de couple. S’aimer n’est pas, non plus, quelque chose à prescrire.

C’est la base de toutes les relations. Souvent, quand on ne s’aime pas, on recherche l’amour partout, dans tout, parce que l’on n’arrive pas à combler le manque au fond de nous. La personne aimée devient alors notre réservoir d’amour, certains couples tiennent, d’autres

non. C’est aussi souvent cause de doutes et de conflits. On ne s’aime pas, on doute alors que la personne nous aime aussi. Il y a aussi quelque chose. Souvent, on a tendance à penser que tout sera facile, comme dans les fameux « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », mais chaque personne vit et change. C’est souvent ce qui se passe. Les gens s’éloignent parce qu’ils ne pensent pas toujours qu’il faut faire attention. Il faut s’aimer, mais aussi laisser de la place à l’autre et à nous. Continuer à vivre, même si la personne n’est pas à côté de nous.

En gros, une relation de couple n’est pas facile, mais l’amour, le vrai existe. Il ne faut pas l’attendre, il faut se laisser vivre, fêter et faire des erreurs. L’amour est comme un papillon; si on court après, il s’envolera, mais si on ne l’attend pas, il se déposera sur notre main et il nous montrera toutes ses magnifiques couleurs. Lais-sez-vous aimer.

L’AMOUR, LE VRAI

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Notre Univers est rempli de merveilles dont l’observation est devenue possible grâce aux récentes avancées technologiques. Prenons par exemple les quasars, les parti-

cules noires et l’antimatière.

Parmi ces énigmatiques phénomènes se trouve le fameux « aspirateur du cosmos », un des objets cosmiques préféré de la science-fiction : le trou noir. Leur histoire re-monte aux travaux d’Isaac Newton sur la gravité, mais ce n’est pas avant la parution des travaux d’Einstein sur la relativité que les mathématiciens et les physiciens ac-

ceptent la possibilité de leur existence.

Le premier « trou » noir a été observé en 1971. Leur existence étant confirmée, l’étude des ces entités mystérieuses devint un domaine de recherche sérieux et concret. Au-jourd’hui, même si nous en savons plus sur les trous noirs, on ne voit encore que la

pointe de l’iceberg.

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Dangereusement attirants!L’origine des trous noirs.

Par Alexei Yanick

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Semaine du 11 fevrier

L’ORPHÉON,PAR MARIE-ÈVE FORTIER

un concept littéraireinusité

«CINQ AUTEURS, CINQ STYLES, CINQ ROMANS, CINQ ÉTAGES, UN BÂTIMENT : L’ORPHÉON.»L ’Orphéon. Déjà, le nom est spécial, peu commun, inattendu.

Cette toute nouvelle collection, lancée par les éditions VLB, est justement à la hauteur de son titre.

Le concept de départ, d’ailleurs très original, était de regrou-per plusieurs artistes québécois reconnus pour un projet se-mi-collectif. VLB a donc mandaté l’auteure Véronique Marcotte de trouver quatre autres membres. Elle a su choisir avec soin ses coéquipiers : Stéphane Dompierre, Roxanne Bouchard, Geneviève Jannelle et, le dernier mais non le moindre, Patrick Sénécal. Ainsi furent mélangés les talents de cinq écrivains aussi variés que talentueux.

Les membres de l’équipe étant regroupés, le projet put prendre son envol. Aux dires de Patrick Sénécal et de Stéphane Dom-pierre, interrogés par la chaîne de nouvelles Radio-Canada, on attribua à chacun, ou plutôt chacun lutta pour un étage du bâtiment fictif qui regrouperait, une fois le produit fini, les cinq histoires des auteurs. Ces derniers, étant invités à partager certains éléments de leurs romans avec les autres, écrivirent pourtant individuellement chacun des livres. C’est pourquoi cette collection peut être lue partiellement ou encore dans n’importe quel ordre. Cependant, on peut voir apparaître des personnages communs, comme le gardien de sécurité du bâ-

timent, et il arrive que les personnages se rencontrent ou se parlent. Il est donc très intéressant de tout lire afin d’appré-cier les liens complexes qui entrelacent les histoires à mesure qu’elles progressent.

Les écrivains ont réussi ce tour de passe-passe en se rencon-trant approximativement une fois par mois, ce qui a permis une cohésion des intrigues. Cependant, il est à noter que ceux-ci ont spécifié que les histoires en tant que telles n’étaient pas réellement reliées. Tout de même, il s’avère intéressant de lire cinq romans se déroulant au même endroit. En effet, on peut ainsi pénétrer beaucoup plus profondément dans cet univers littéraire, rendu plus vraisemblable et tangible par ces petits détails qui, d’une histoire à l’autre, prennent peu ou beaucoup d’importance.

L’Orphéon constitue donc une pièce de choix autant pour les friands de lecture que pour les moins habitués. Cette collec-tion, fortement recommandée par l’auteure de cet article, est disponible dans sa totalité depuis le mois dernier, pendant le-quel sont sortis les romans de Patrick Sénécal et de Véronique Marcotte, dont les titres sont, respectivement, Quinze minutes et Coïts.

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Semaine du 11 fevrier

L’IM-PROVI-SATIONHARMO!NISEEPAR ANNE SHIRLEY LEBEL

ILS SONT

SURPRENANTSCes méconnus/ populaires mélomanes du comité Scherzo. Le 23 février dernier, un match d’improvisation musicale s’est tenu au café Wazo. Évidemment, j’y étais. Une seule chose à dire : im-pressionnant. Dans un match d’improvisation régulier, on assiste souvent à des tentatives de certains joueurs de supplanter tota-lement l’équipe adverse dans les mixtes, mais en improvisation musicale, celui qui s’adapte le mieux aux autres tout en ajoutant ses propres couleurs au jam est celui qui, au final, remporte le vote du public. Ainsi, on est témoin d’une compétition, certes, mais d’une coopération et d’une fusion des styles qui rendent les deux équipes également pertinentes et participatives sur le jeu.

Ce qui est le plus notable, à mon avis, est la grande variété d’ins-truments utilisés par les improvisateurs. Pour ne nommer que ceux que j’ai entendus, il y avait de la guitare sèche, électrique et basse, un xylophone, des saxophones, une flûte traversière, un violon, un violoncelle, un djembé, une flûte à bec, un clavier élec-trique, une mandoline (ou une petite guitare qui avait l’air d’une mandoline) et même une cloche à vache!

D’un autre côté, les catégories sont très variées et contribuent beaucoup à conserver l’ambiance festive qui ne meurt jamais au fil de la soirée. Avant l’entracte, nous avons assisté à l’expérimen-tation d’un nouveau genre d’improvisation : le chant d’un poème sur un thème musical adapté. On a eu droit à du Nelligan et à du

Félix Leclerc pour initier cette catégorie. Le « cinéma-muet » (les improvisateurs doivent s’adapter aux actions des personnages de court-métrages présentés sur un écran) a aussi été imposé et c’était ma foi très amusant. Le défi le plus difficile qui a été relevé a certainement été l’intégration du jazz et du screamo infligée par les arbitres à l’équipe des Bleus. Personne ne l’avait vu venir, mais ça sonnait bien!

Au final, les deux équipes qui étaient auparavant demeurées in-vaincues, les Jaunes et les Bleus, se sont affrontées jusqu’à être départagées par la marque de 8 à 6 en faveur des Bleus. Trois personnes se sont démarquées lors de la partie. Simon Voyer a remporté la troisième étoile du match, la deuxième a été dé-cernée à Philippe Grant et la première a été donnée à Benjamin Tremblay-Auger pour sa performance hors du commun.

À qui aura assez de temps pour un interlude musical, je vous conseille fortement d’y aller le 5 mars prochain!

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SARAH TARDIF

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Semaine du 11 fevrier

MEILLEUR FILM :

MEILLEUR ACTEURDANS UN RÔLE PRINCIPAL :

MEILLEUR ACTRICEDANS UN RÔLE PRINCIPAL :

MEILLEUR ACTEURDANS UN RÔLE DE SOUTIEN :

MEILLEUR ACTRICEDANS UN RÔLE DE SOUTIEN :

MEILLEUR FILM D’ANIMATION :

MEILLEUR RÉALISATEUR:

MEILLEUR FILM ÉTRANGER:

NOMINATIONS AUX OSCARS !"#$

Voici un aperçu des nominations dans quelques catégories. La céré-monie des Oscars aura lieu le 24 février. C’est un rendez-vous à ne pas manquer!

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Nul n’est à l’abri des histoires de fantômes, pourtant, elles donnent l’impression de toujours se produire dans un endroit terriblement lointain. Sauf que la mort frappe où bon lui semble, y compris dans la belle province de Québec ! Septique ou non, certains lieux ont gagné une réputation de maison hantée dans le voisinage. À Trois-Pistoles, il existe un ancien poste de trans-fert pour les marins, aujourd’hui en ruine, qui était, à l’époque, un endroit de prédilection pour les beuveries et les bagarres.

Or, l’une de ces soirées arrosées s’est finie tragiquement par un homicide dont le cadavre aurait été enterré au sous-sol pour faire disparaitre les preuves. Cependant, on raconte que l’es-prit du défunt s’acharnait à mettre le désordre et à émettre des bruits épouvantables jusqu’à la découverte de son corps... Vrai ou non ? Qui sait !

Il y a également l’asile de Sainte-Clothilde (appelé aussi Maison Notre-Dame-de-la-Chesnaie) qui fut construit en 1939 pour servir de monastère aux missionnaires du Sacré-Cœur. Avec le temps, l’habitation fut reconvertie en centre de réadaptation des handicapés mentaux. Un incendie tragique frappa l’endroit en décembre 1958, faisant quelques morts au passage.

Trente ans plus tard, le sort s’acharne et un deuxième incendie est déclaré au dernier étage de l’édifice en janvier 1988, faisant le triple de morts cette fois. L’institution tomba alors dans les mains d’une autre ségrégation religieuse qui abandonna très vite les lieux, faute de ne pas s’y sentir à l’aise, déclarant entendre

des plaintes venant des murs et voyant des ombres derrière les fenêtres.

Une autre maison hantée est bien connue dans la région, il s’agit de l’auberge Le Saint-Gabriel, dans le Vieux-Montréal. L’éta-blissement bâti en 1754 serait soi-disant l’auberge la plus vieille d’Amérique du Nord. De plus, l’endroit abriterait le fantôme d’une jeune fille qui aurait été brûlée vive dans des circonstances nébuleuses. La jeune fille hanterait les murs de l’endroit, plus précisément le 3e étage. Des employés et plusieurs autres per-sonnes l’auraient aperçu sous la forme d’une ombre, d’une sil-houette blanche ou en apparition complète. Certains prétendent même l’avoir prise en photo. Pour se rapprocher un peu de la ville de Québec, il existe un endroit mondialement connu pour son attrait touristique et ses fantômes, c’est-à-dire, le Château Frontenac.

Le réputé hôtel ouvre officiellement ses portes en 1893. Depuis, des clients de toutes sortes et d’origines disparates racontent avoir vu le fantôme d’une femme en chemise de nuit blanche se promener dans les corridors et à l’intérieur des chambres. Mais encore, il paraîtrait que le spectre de Louis de Buade, comte de Frontenac et gouverneur de la Nouvelle-France à la fin du 17e siècle, aurait été aperçu dans le château bien des années après son décès. Apparemment, il rechercherait sa fiancée, absente au moment de sa mort, en 1698. Bref, les phénomènes paranor-maux en lien avec le monde des esprits au Québec n’est pas un sujet si rare après tout !

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Semaine du 11 fevrier

par Virginie Beauchesne-Michaud

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Semaine du 11 fevrier

DUVIRTUELAU!RÉEL

" PEUR!DU!JEU!VIDÉO violentEST#ELLE!FONDÉE!OU!UN!RÉSULTAT

D’UNE!PROPAGANDE!MAL#INFORMÉE?

par Pier-Olivier Bourque

Il semble que le nouveau souffre-douleur des parents apeurés est l’industrie du jeu vidéo. Qui est-ce que les lobbyistes aiment pointer du doigt quand des tragédies comme celle de Newtown se produisent? Ce sont ces infâmes compagnies de production de plateformes de divertissement interactives. Alors, est-ce que nous sommes en train de conditionner nos enfants à deve-nir des durs criminels au sang froid?

Je ne crois pas. En fait, plusieurs équipes de recherches come le Centre de Santé Mentale de la faculté de médecine de Har-vard, une petite université dont vous avez peut-être entendu parler, nous disent qu’il n’y aucun lien à faire entre les jeux vidéos et les comportements violents observés chez certains enfants. Il va sans dires que les comportements en question incluent les tueries de masse dans les écoles.

Aussi, une grande majorité des études démontrant les effets néfastes des jeux vidéo ont été accusé de manque d’intégrité intellectuelle et d’usage de méthodologies douteuses.

Alors, pourquoi certains chercheurs, parents et figures po-litiques s’acharnent-ils à blâmer les jeux vidéos pour les flagrants problèmes sociaux de notre jeunesse. Je crois qu’il s’agit plutôt d’une situation comme nous l’avons vu auparavant avec l’opposition de l’Église aux nouveaux styles de musiques (comme le rock and roll par exemple).

En d’autres mots, ce conflit me semble plutôt un résultat d’un manque d’information accentué de préjugés et de corrélations tirées par les cheveux. C’est un conflit générationnel, une ten-tative futile des générations passées de s’assurer que leurs préférences de divertissement soient conservées par les plus jeunes. Comme Penn Gillette l’a si bien dit dans son émission adéquatement nommée « Bullshit ». Si les générations plus vieilles avaient grandi en jouant aux jeux vidéos et que les plus jeunes avaient commencé à jouer au football et au hockey pour

s’amuser, il est probable que les parents de ceux-ci auraient été affolés et aurait commencé à s’en prendre aux sports. Qui plus est, ces sports ont fait plus de morts sur le terrain que toutes les tueries scolaires qui ont eu lieu depuis l’avènement du divertissement virtuel. Sans compter le fait que certains de ces sports ne découragent pas tout à fait les actes de violences comme les bagarres.

Finalement, la peur du jeu vidéo violent me semble plutôt le résultat d’un manque de compréhension et d’appréciation pour cette magnifique forme d’art et de divertissement. Par contre, il est vrai que l’abus de celui-ci peut mener à des problèmes de dépendance et d’isolement social ( je vous en parle d’expé-rience personnelle), des facteurs qui peuvent mener au déve-loppement de maladies mentales.

Donc, je ne crois pas que le rôle des parents soit d’enlever toutes formes de violence des jeux vidéo mais de contrôler l’usage de ceux-ci et d’exposer leurs progénitures à d’autres formes de divertissement.

D’autre part, il est vrai que nous témoignons d’une montée de violence et de problèmes mentaux dans notre jeune population mais je ne crois pas que la censure du divertissement soit la réponse à tous nos maux sociaux; je crois plutôt qu’une ana-lyse objective des failles sociales serait plus adéquate qu’une chasse aux démons qui a pour but de brimer nos libertés d’ex-pression et intellectuelle.

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Il ne suffit que d’ouvrir la radio ou de regarder quelques block-busters au cinéma pour se demander si tout n’est qu’un «re-make» ces temps-ci. Après avoir écouté l’excellente série Every-thing is a remix, force est de constater que c’est le cas.

Everything is a remix ne s’apparente en rien à un vieux mélomane ou un hipster qui critique la musique populaire d’aujourd’hui pour son manque d’originalité. Ce web documentaire d’une tren-taine de minutes retrace plutôt le concept même de la création : la collecte, la transformation et la combinaison d’information.

En explorant les univers de la musique, du cinéma, des inventions techniques et même celui du vivant, Kirby Ferguson démontre que la copie est non seulement omniprésente, mais inévitable. Il s’agit de la manière dont notre cerveau apprend et dont la pen-sée se développe. Les nouvelles idées évoluent toutes à partir des anciennes par la copie, la transformation, la combinaison ou par un joyeux mélange.

Toute cette information parfois assez théorique est toujours soutenue par une riche banque d’exemples qui rend le tout captivant, facile à suivre et impressionnant. Le documentaire a également quelque chose de fascinant en ce qu’il engage une réflexion sur notre rapport avec les idées en société et en tant qu’individu.

Aux termes des deux ans qu’a duré l’aventure, la série a été vue plus de 4 millions de fois, gage de sa qualité exceptionnelle. In-trigué?

Visite www.everythingisaremix.info pour écouter la série.

ÉCRIT ET REMIXÉ PAR MAXIME PELLETIER

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Semaine du 11 fevrier

EVERYTHINGIS A REMIX

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Footloose, Clash of the Titan, Texas Chainsaw Massacre, Bat-man, Freaky Friday, King Kong; la liste est longue. Comme vous l’avez sûrement constaté, Hollywood semble envahit par un be-soin toujours plus grandissant de remettre au goût du jour des films populaires des années 50 à 90. Pourtant, cette mode de tout refaire ce qui a déjà été fait ne semble pas avoir fait l’unani-mité du public dans les dernières années.

Nous nous ne le cacherons pas, de nombreux films sont inspirés de la littérature ou bien d’histoires vraies; plusieurs cinéastes s’inspirent de leurs coups de cœur littéraires (ou bien ceux du public…pour ne pas nommer Twilight et Fifty Shades of Grey) ou de faits vécus afin de produire un film. Cependant, la tendance des derniers temps est sans contredit de faire des remakes de tous les succès hollywoodiens, au grand désespoir des ciné-philes comme moi qui ressentent le besoin de voir davantage de créativité du côté d’Hollywood.

Cette impression de toujours revoir la même chose, mais avec des acteurs plus jeunes (et souvent oscarisés) se fait de plus en plus sentir lorsque l’on va au cinéma. C’est le cas du remake de la magnifique histoire de The Great Gatsby, une œuvre qui a été reprise à l’écran pas moins de cinq fois, et qui sera au cinéma en-core une fois en mai avec Leonardo Dicaprio dans le rôle princi-pal. La même chose se répète avec Carrie, le succès des années 70, inspiré d’un roman de Stephen King et qui sera également de retour sur nos écrans prochainement.

Par contre, s’il y a une catégorie de film qui remporte haut la main la palme des remakes, c’est sans doute celle des films d’horreur. Combien de films de cette catégorie ont bien pu être refait dans les dernières années? Beaucoup. Combien d’entre eux ont été à la hauteur de l’original, ou du moins, ont connu un certain succès? Très peu. Malgré tout, les producteurs ne peuvent s’empêcher d’investir dans ces films, les réalisateurs de réaliser ces derniers et les acteurs, de jouer un rôle qui a été repris à maintes reprises. Amityville, Texas Chainsaw Massacre,

The Omen, The Exorcist, Halloween et The Last House on the Left sont des exemples flagrants qu’Hollywood ne semble plus avoir d’inspiration quant à de nouvelles histoires qui donne froid dans le dos.

Ce cruel manque de créativité et d’inspiration se fait aussi sentir dans la catégorie des films de super héros qui ne manque pas de faire des remakes des aventures de nos surhommes préférés tels que Batman, Superman et Spiderman, lesquels n’ont cessé, malgré tout, d’avoir du succès dans les salles de cinéma.

Hollywood ne se débrouille pas uniquement dans les remakes de ses propres films, mais également dans les remakes de films étrangers. Que dire du remake américain de David Fincher du film Millénium qui est sorti en salle très exactement trois ans après la version originale suédoise? Quant à moi, même si l’adaptation de David Fincher était solide, celle-ci n’était aucune-ment nécessaire, d’autant plus que la version suédoise avait déjà connu un grand succès. Le scénario se répète avec de nombreux

(connu sous le titre de The Tourist au États-Unis) et LOL qui ont connu un succès avec leur version originale, mais pas avec leur remake américain.

Ce qui est le plus triste, quant à moi, dans cette folie des re-makes à Hollywood, c’est qu’elle nous empêche de réellement connaître les versions originales de ces films, lesquelles sont souvent excellentes. Ne pas connaître les classiques du cinéma est un aspect qui semble prendre de plus en plus d’ampleur chez le public qui est continuellement bombardé de remakes.

Pour l’année 2013, pourquoi ne pas essayer de connaître davan-tage les versions originales des films que nous écoutons (même si ceux-ci se trouvent à être dans une autre langue que l’on ne parle pas…) ou du moins, de googler les titres de vos films pré-férés, histoire de savoir s’ils ne sont pas en fait des remakes de d’autres remakes?

Semaine du 11 fevrier

Hollywoodfait-il trop de remake?

Par Sarah Tardif

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PAR GENEVIÈVE DUFOUR

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Semaine du 11 fevrier

RELAXATIONDE L’ÂMEPOUR MUSICIENPASSIONNÉ

Finalement, on fait de la musique, mais en bout de ligne c’est la musique qui nous fait. La musique qui nous crée, qui nous forme, qui assemble nos membres avec sa colle spéciale, le son. La mu-sique qu’on apprend pour nous faire vivre, nous allumer, nous faire fondre et nous remodeler dans un meilleur moule, peut-être. Au fond, il y a des manières concrètes pour apprendre à vivre. Il suffit d’apprendre la musique. L’apprendre ou du moins la ressentir dans nos os, notre chair, nos trippes.

Que la musique coule dans tes veines plus efficacement que ton sang. Que la musique soit limpide et liquéfiée, que la musique soit volatile et légère, acétone imaginaire. Qu’elle te coule entre les doigts. Que tu puisses la mettre dans un verre et l’avaler d’un trait sans respirer. Avaler la musique cul-sec. La laisser péné-trer ton corps comme l’alcool pourrait le faire. La faire imbiber tous les recoins de tes entrailles, caresser tes cellules une par une, exciter tes neurones. Que la musique te remette en couleurs si jamais tu les perds au cours d’une semaine monotone.

Ça pourrait donc être, environ, plus ou moins, une façon d’ap-prendre à vivre. Liquéfier toutes ces notes et les rendre acces-sibles, comestibles, délicieuses. Les rendre intergalactiques. Ex-ploiter toutes les possibilités et toutes les émotions.

Il est trois heures du matin et puis la musique semble liquide dans ton corps. Elle ne stagne jamais, ne reste jamais prise dans un coin sombre. La musique est une rivière indomptable, suscep-tible de provoquer une noyade toute en crescendo. La musique qui réussit à pénétrer ton corps est vivante et en santé. Elle exalte, peut-être. Je l’ai vue, pendant la nuit. La musique res-pire vos corps enivrés. Elle s’abreuve de vos paroles et crée ses propres accords. La musique est intelligente, elle sait rassembler les âmes et les faire communier. Elle a ce don de faire fondre les cœurs et amertumes, ou de les laisser aller tendrement.

Tout ce que contient ton verre sera important. Chaque parcelle de molécule de musique te rafraîchira en cas de besoin. La mu-sique peut s’avérer si complexe à décortiquer. Mais tu appren-dras bien vite que c’est son contenu entier qui est magnifique, son entité, son âme. Nous pourrions passer des heures à décou-vrir des nouveaux bruits et instruments jamais entendus sur ces quelques chansons qui font battre nos cœurs. La musique n’est donc qu’une immense chasse au trésor vers des liquides encore jamais atteints, des liquides qui nous tiendront alertes et éveil-lés.

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PAR GABRIEL RIVARD

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SeMAInE DU 11 FeVRIer

L’EFFET PLACEBO

Tout le monde connait un peu l’effet placebo, ne serait-ce que de nom. Cependant, qui d’entre vous, chers lecteurs, pourrait pré-tendre savoir ce que c’est exactement, ou d’où vient ce curieux phénomène?

À vrai dire, même les spécialistes sont perplexes… L’effet placebo est décrit comme étant une réponse psychologique à un certain stimulus, réponse qui induirait des changements quantifiables dans la physiologie de l’individu affecté, et ce, même si ce qui cause l’effet placebo n’a aucun rapport avec les changements observés. Par exemple, si quelqu’un allait voir un médecin pour un problème de santé X et que le praticien lui prescrivait des pilules de sucre en les faisant passer pour de véritables médi-caments qui aideraient le malade à recouvrer la santé, il y a à peu près une chance sur trois que l’état du patient s’améliore effectivement.

À ce propos, une supercherie célèbre tirant parti de l’effet place-bo est celle d’un médecin de Napoléon III qui prescrivait, tenez vous bien, une concoction contre la frigidité et les dysfonctions érectiles dont voici la recette « Aqua fontis (60 g) - Illa repetita (40 g) - Idem stillata (10 g) - Hydrogeni protoxyde (0,30 g) - Nil aliud (1,25 g) : 5 gouttes avant chaque repas. » Lorsqu’on prend la peine de traduire les noms des ingrédients ce savant mélange, on se rend compte que ce n’est que de la vulgaire eau de fon-taine mélangée à plus d’eau de fontaine. Malgré l’absence de

tout ingrédient actif, la potion du docteur amenait des résultats stupéfiants et améliorait grandement, selon l’histoire, les perfor-mances de ceux qui en prenaient. De quoi en perdre son latin !

La meilleure explication que les chercheurs aient pu avancer pour expliquer ce phénomène, qui continue d’éluder le compré-hension des simples mortels que nous sommes, est que l’effet placebo serait causé par des facteurs aussi variés que la per-sonnalité de celui à qui le placebo est administré, son profil gé-nétique (un gène au nom long comme le bras jouerait un rôle dans l’intensité de la réaction) le prix du placebo, ainsi que la conviction de la personne qui l’administre et/ou le prescrit au patient ou au cobaye.

Cette faculté étrange qu’a le corps de « s’auto-régénérer » grâce à l’effet placebo est malheureusement une arme à double tran-chant, puisque ceux qui y sont réceptifs peuvent aussi ressen-tir les effets secondaires qu’auraient les médicaments qui leur auraient été donnés, en dépit de l’absence de substance active.

Cet espèce de pouvoir de suggestion est d’ailleurs si puissant que, selon le Courrier International, « les femmes qui se croient sujettes aux risques cardiaques auraient statistiquement 4 fois plus de chances de mourir de complications liées à des pro-blèmes cardiaques que les femmes présentant objectivement les mêmes facteurs de risque. »

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PAR JOHANIE MARTIN-LAFOND

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Semaine du 11 fevrier

LE MONDE PRO!ANA

Comme nous le savons tous, l’anorexie est un trouble dan-gereux de la santé mentale. Vous comprendrez donc ma surprise quand je suis tombée sur un site de type pro-ana (pro anorexie) pour la première fois! Ces sites se présentent comme étant des communautés de soutien ou des blogs et affirment que l’anorexie n’est pas une maladie, mais un style de vie. La première chose qu’on peut y voir est une liste de règlements pro-ana comme «être mince est plus important que d’être en bonne santé» et «tu ne mangeras point de nour-riture calorique sans te punir après coup».

Une autre chose commune des sites pro-ana sont les images thinspiration, soit des images d’inspiration présentant dans la majorité des cas, des images de filles en sous poids apparent. Les conseils et les régimes sont les seules choses qui va-rient parmi les sites, certains étant pire que d’autres. Ma plus grande surprise fut un site qui conseille aux jeunes filles un régime dans lequel on doit se mutiler dans la dernière phase si on mange plus de 400 calories, ce qui n’est même pas le quart du nombre de calories suggéré pour un adulte par jour! Un poids à atteindre y est aussi décrit, se situant à 96,8lbs pour une personne de 5 pieds 7 (dont le véritable poids idéal serait d’au minimum 120lbs).

Ce phénomène a fait son apparition aux États-Unis au début des années 2000. Son existence serait expliquée par la ten-dance qu’ont les anorexiques à partager leurs symptômes

en devenant plus proches les uns des autres afin normaliser leur situation. Au départ, les sites parlant d’anorexie étaient conçus seulement pour aider ceux-ci dans leur vie de tous les jours et encourageaient leurs membres lorsqu’ils cherchaient de l’aide professionnelle. Malheureusement, les choses se sont détériorées et maintenant on encourage à approfondir le problème en conseillant sur la manière de cacher la perte de poids à son médecin, de vomir plus facilement et de trou-ver des excuses pour ne pas manger.

Les conséquences de l’existence de ces sites sont nom-breuses et peuvent être très dévastatrices. Dans une étude effectuée par des psychiatres auprès d’individus n’ayant pas de trouble alimentaire, 84% ont diminué leur apport calo-rique d’en moyenne 2 400 calories par semaine (minimum 301 calories, maximum 7 851 calories) après la consultation de pages web de ce genre. Seulement 56% de ceux-ci ont remarqués qu’ils s’étaient restreints.

Les effets sur l’estime de soi peuvent aussi être désastreux, surtout à cause du thinspiration. Il ne faut pas oublier que plusieurs personnes découvrant de tels sites utiliseront les conseils qui s’y trouvent et risqueront ainsi de développer un trouble alimentaire qu’ils n’auraient pas eu sans le visionne-ment de tel matériel. Il serait donc primordial, à mon avis, de stopper la propagation de tels sites internet pour éviter que la tendance ne s’aggrave.