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Galerie Artesepia Dessins anciens et du 19 ème siècle Dessins de Jules Machard (Sampans, 1839-Bellevue, 1900)

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Galerie ArtesepiaDessins anciens et du 19ème siècle

Dessins de Jules Machard(Sampans, 1839-Bellevue, 1900)

Marcel Proust, Du côté de chez Swann : « Je ne vous demande pas, Monsieur, si un homme dans le mouvement comme vous a vu, aux Mirlitons, le portrait de Machard qui fait courir tout Paris. Eh bien, qu'en dites-vous ? Etes vous dans le camp de ceux qui approuvent ou de ceux qui blâment ? Dans tous les salons on ne parle que du portrait de Machard ; on n'est pas chic, on n'est pas pur, on n'est pas dans le train, si on ne donne pas son opinion sur le portrait de Machard. »

A droite (fig. 2):Etude de danseuse (préparatoire pour son esquisse de la Danse des Nymphes, collection particulière)Crayon ; 22 x 16,5 cm

En première de couverture (fig. 1):Etude de drapé (préparatoire pour son tableau Narcisse, Musée des Beaux-Arts de Chartres)Pierre noire et rehauts de craie blanche ; 32,1 x 41,9 cm

Galerie Artesepia (Georges et Angélique Franck)

& Antoine Vitry

Dessins de Jules Machard (1839 - 1900)

Exposition du 21 octobre au 15 novembre 2004

40, rue de Verneuil 75007 Paris - Tel. : 01 42 96 29 21Fax : 06 82 85 89 81 - Email : [email protected]

Ouverture : du mardi au samedi de 14h à 19h.

Jules Machard est né dans le Jura, près de Dole, en 1839. Issu d'un milieu modeste, il est destiné par son père aux Ponts et Chaussées. Après ses dix-sept ans, il reste quelques temps à Lyon dessinateur pour l'administration des chemins de fer puis comme agent des ponts et chaussées.

De retour à Besançon où sa famille s'est installée, il débute sa carrière artistique dans l'atelier du peintre Edouard Baille (1814-1888). En 1861, il obtient une pension et part pour Paris se présenter à l'école des Beaux-Arts, haut lieu de l'art de l'époque. Fréquentant les ateliers des peintres Edouard Picot (1786-1868) et Emile Signol (1804-1892), il cultive son Art en préparant les différents concours des Beaux-Arts. En 1863, il expose deux portraits d'hommes au Salon et dès 1864 présente une esquisse à la première épreuve du prix de Rome. Malgré un certain succès, c'est la maladie qui l'empêche d'aller plus loin cette année là. Il est lauréat l'année suivante avec une peinture représentant Orphée descendu aux enfers demander Eurydice (Paris, Ecole Supérieure des Beaux-Arts).

Il part pour l'Italie en 1866 où il rejoint cette pépinière de jeunes talents qu'est l'Académie de France à Rome. Son premier envoi de 1867, le Cadavre du dernier fils

de Frédégonde, retrouvé par un pêcheur, fut acheté par Louis Pasteur malgré un accueil très mitigé de l'administration des Beaux-Arts. A la villa Médicis il exécute de nombreux portraits qui lui apportent déjà

une grande notoriété. En 1869, il envoie deux toiles dont sa fameuse Angélique attachée au rocher (Dole, Musée des Beaux-Arts, fig. 3) qui fut présentée au Salon et obtint un très vif succès. En 1870 il présente une composition représentant La mort de Méduse (Besançon, Musée des Beaux-Arts, fig. 4 et dessins préparatoires fig. 9 et 10). L'année suivante c'est un Narcisse et la Source (Chartres, Musée des Beaux-Arts, fig. 5 et dessins préparatoires fig. 1 et 40). En 1874, il peint Séléné, personnification de la Lune qui est un grand succès et coïncide avec son retour à Paris (dessin préparatoire fig. 11).

fig. 3 (Dole, musée des Beaux-Arts)

fig. 4 (Besançon,musée des Beaux-Arts)

fig. 5 (Chartres, musée des Beaux-Arts)

Dessins d'Italie (1866-1874)

fig. 6 Portrait de jeune italienneCrayon ; 29,5 x 25,2 cm

fig. 7 Le joueur de LuthCrayon et aquarelle ; 41,5 x 25 cm

fig. 8 Etude de deux personnages enlacésCrayon ; 22 x 17 cm

La Mort de Méduse (1870) et Séléné (1874)

fig. 9 Etude de Perséepour la Mort de Méduse, Besançon

Sanguine ; 43 x 32,4 cm

fig. 10 Etude de Persée et Médusepour la Mort de Méduse, Besançon

Crayon ; 26 x 37 cm

fig. 11 Etude pour Sélénépour Séléné, Coll. Part.Crayon ; 26,5 x 19 cm

Portraits

fig. 12 Etude du portrait de Madame Machard, 1897pour le Portrait de Mme Jules Machard, Arras

Sanguine ; 32,4 x 25 cm

fig. 13 Portrait de femme deboutCrayon et pastel ; 29,6 x 17,6 cm

fig. 14 Etude de jeune femme les bras croisésSanguine et gouache blanche ; 37,4 x 23,4 cm

fig. 15 Etude de portrait de femme assisePlume et encre noire ; 26,5 x 20,5 cm

fig. 16 Portrait de petite filleCrayon ; 15,6 x 20 cm

fig. 17 Portrait de femmeCrayon ; 40 x 26,7 cm

A Paris, il est déjà très connu pour ses tableaux de Salon et ses portraits sont très prisés. On pense que Machard a pu réaliser plus de trois cent portraits au cours de toute sa carrière (dessins préparatoires à des portraits, fig. 12 à 17). En 1875, il épouse Ernestine Louise Marie Aléo, d'origine cubaine, qui fut souvent son modèle (Portrait de madame Jules Machard, Arras, musée des Beaux-arts, fig. 18 et dessin préparatoire, fig. 12). C'est la même année que le marquis de Chennevières, directeur des Beaux-Arts, lui commande quatre panneaux illustrant la vie de la Vierge destinés à l'église Notre-Dame de la Croix sur la colline de Ménilmontant. Il réalisera seulement la Visitation et la Crucifixion, empêché de continuer par la maladie (dessins préparatoires fig. 20 à 25 et 39). Ce sont de rares exemples de peintures religieuses chez Machard avec une sainte Cécile (esquisse, Le Mans, musée de Tessé, fig. 19 et dessins préparatoires, fig. 26 et 27) réalisée en 1878. Il s'essaye également à la peinture décorative et notamment des peintures de

plafond comme celles réalisées à Londres au Castel de Montagu House (Psyché emportée par Zéphyr et Psyché rendue à l'Amour en 1876 puis Le Passage de Vénus en 1877) pour le duc et la duchesse de Buccleugh (dessins préparatoires, fig. 28 à 31 et 38) . Les vingt dernières années sont sans doute essentiellement consacrées au portrait. Il meurt des suites d'une maladie en 1900.

La connaissance que nous avons de Jules Machard s'est beaucoup enrichie, grâce à la rétrospective de Dole en 2003 et le très intéressant catalogue rédigé par Virginie Frelin et Elisabeth Coulon ( Jules Machard, le culte de la ligne, exposition au Musée des Beaux-arts de Dole, 4 avril au 15 juin 2003). Pourtant il reste des périodes et des zones de la personnalité de Machard encore très obscures. Que penser de l'androgynie de ses multiples Eros (fig. 32 et 37) et de ces nombreux dessins qui ne correspondent pas à des compositions connues, que l'on suppose dater des dernières années et qui mélangent les figures de l'amour et de la mort.

Jules Machard que l'on a longtemps rangé dans la catégorie des peintres pompiers, a probablement souffert d'un manque de confiance et de volonté qui lui ont fait sacrifier son talent sur l'autel des portraits mondains. Peut-être ce talent n'égale t-il pas celui d'un Bouguereau, d'un Gérome, d'un Gervex ou d'un Carolus-Duran (peintres remis à l'honneur ces dernières années), néanmoins ses dessins témoignent souvent d'une grande liberté et même de virtuosité.

Georges et Angélique Franck sont très heureux, en collaboration avec Antoine Vitry, de contribuer à une meilleure connaissance de Jules Machard grâce à la présentation de 150 dessins dans leur galerie du Carré Rive Gauche.

fig. 19 (Esquisse, Le Mans, musée de Tessé)

fig. 18 (Arras, musée des Beaux-arts)

Notre-Dame de la Croix à Ménilmontant (1875)

fig.20 Deux études de la tête de Marie Madeleinepour la Crucifixion de l'église de Ménilmontant

Sanguine ; 29,1 x 17,4 cm

fig. 21 Etude de Marie Madeleinepour la Crucifixion de l'église de Ménilmontant

Sanguine ; 46 x 36 cm

fig. 22 Etude d'homme les bras en l'airpour la Crucifixion de l'église de Ménilmontant

Crayon ; 43,5 x 29 cm

fig. 23 Etude de Zacharie ?pour la Visitation de l'église de Ménilmontant

Crayon ; 43,5 x 29,5 cm

fig. 24 Etude de drapé pour l'Annonciation de l'église de Ménilmontant

Sanguine ; 37 x 43 cm

fig. 25 Etude d'Elisabethpour la Visitation de l'église de MénilmontantCrayon et rehauts de blanc ; 42,5 x 31 cm

Ravissement de Sainte Cécile (1878) et Plafond du Castel de Montagu House à Londres (1876-1877)

fig. 26 Etude de compositionpour Le ravissement de Sainte Cécile, Le MansCrayon et rehauts de blanc ; 35,9 x 19,5 cm

fig. 27 Etude de Sainte Cécilepour Le ravissement de Sainte Cécile, Le MansCrayon et rehauts de blanc ; 29,5 x 39,5 cm

fig. 28 Etude d'Apollon pour le plafond du Passage de Vénus du Castel de Montagu House à Londres

Crayon, plume et encre brune ; 31 x 18 cm

fig. 29 Etudes de Vénus pour le plafond Psyché rendue à l'Amour du Castel de Montagu House à Londres

Plume et encre noire ; 20 x 13 cm

fig. 30 Etude d'angeCrayon ; 20,8 x 26,5 cm

fig. 31 Etude d'angeCrayon ; 26,5 x 21 cm

Les thèmes d'Eros, de l'Amour et la Mort et études de nus

fig. 32 Eros bandant son arcSanguine et rehauts de blanc ; 43,5 x 29,5 cm

fig. 33 Eros et le baiser de la mortPlume, encre noire et lavis ; 35 x 25 cm

fig. 34 L'amour et la mortPlume et encre noire ; 17 x 11 cm

fig. 35 L'aigle et la nueCrayon et aquarelle ; 23,1 x 33,9 cm fig. 36 Etude de femme nue

Crayon ; 31 x 20 cm

fig. 37 Etude d'Eros et jeune fille nuePlume ; 21,5 x 30,7 cm

fig. 38 L'ange et l'oiseau (préparatoire pour Castel de Montagu House, Londres ?)Crayon ; 20,8 x 20,8 cm

A gauche :fig. 39 Etude de drapé (préparatoire pour l'Annonciation, Notre-Dame de la Croix, Ménilmontant)Sanguine ; 46,5 x 36 cm

En quatrième de couverture :fig. 40 Etude pour le visage de Narcisse (préparatoire pour son tableau Narcisse et la source, Musée des Beaux-Arts de Chartres)Crayon ; 18 x 23 cm

Galerie Artesepia40, rue de Verneuil 75007 Paris - Tel. : 01 42 96 29 21

Fax : 06 82 85 89 81 - Email : [email protected]