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David Kanner David Kanner D ans Une histoire d’amour et de ténèbres, le livre auto- biographique d’Amos Oz, dont Nicole Garcia lit des passages sur la scène du Théâtre Caméri, il y a ce rappel, cette mémoire du passé. Le texte, d’abord, où par la voix de l’actrice et réalisatrice, l’auteur se rappelle sa mère, la découverte des livres, ses jeux d’enfants, sa course dans la vaste maison du grand-oncle, cette quête du moment, ce rapport aux choses, parcourir les endroits, les recoins, trouver la vérité, finalement, l’écrivain en devenir. Il y a aussi la lecture de l’actrice seule en scène, face à ce recueil de mémoires. Les moments qu’elle choisit de suspendre, les à-coups qu’elle donne dans le texte, tran- chants, le débit des mots rapide, puis une voix, un geste, un silence, qui radoucit. Un sens de la précision, du touché. Nicole Garcia est en Israël pour la première édition du Festival Livres en scène, organisé par le service culturel de l’Ambassade de France de Tel-Aviv. L’occasion aussi de présenter son dernier film en tant que réalisatrice, à la cinémathèque de Jérusalem, pour une exclusivité mondiale, sous la houlette du centre culturel Romain Gary. Pour la première projection de son septième opus hors des frontières de l’hexagone, Nicole Garcia a choisi la ville trois fois sainte, qu’elle consi- dère “très émouvante”. Un balcon sur la mer, avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze, et Sandrine Kiberlain est sans doute son film le plus personnel. Là encore, la mémoire s’entremêle. Le passé est convoqué dans le présent pour tout chambouler. Un homme marié, père de famille. Une femme qu’il croit reconnaître comme un amour d’enfance. Puis cette femme justement qui est peut-être une autre. Une histoire sur fond d’enfance, d’en- quête, de désir aussi, d’amour, avec en filigrane, le tableau d’une ville de la Méditerranée, un ailleurs : Oran en Algérie. La ville où Nicole Garcia est née, a passé son enfance, puis son adolescence. Vers le silence paternel Début des années 1960, l’Algérie à cette époque est “une société qui sombrait. C’est un monde qu’on ne reverra plus”, dit-elle. Pour elle, c’est l’appel de Paris, le changement d’une vie nouvelle. Pas encore, le sens de l’exil. Pas encore, ce déra- cinement vécu comme tel par les parents, les oncles et les tantes. Ceux qui justement ruminent ce paradis perdu. D’autres, comme son père, qui dit-elle, n’ont pas parlé, n’ont pas dit, mais se sont toujours sentis, là-bas, en France, en “terre étrangère”. Peut-être, est-ce vers ce silence paternel que Nicole Garcia se dirige tout au long du film. Pour reconsti- tuer un passé. Fabriquer une fiction sur fond de souvenirs d’une ville, inventer une histoire d’amour, une identité. Celle du personnage incarné avec grande classe par Jean Dujardin. Lui qui avait oublié ce passé, cette enfance, parce qu’on n’en parlait pas à la maison. Il faut vers la fin du film un détour par Oran pour ressentir de nouveau. Voir cette ville dont la façade des bâtiments haussmanniens s’érode, ces antennes paraboles sur les toits, le vent qui secoue la mer, et les palmiers, cette forteresse espa- gnole. “Parfois, la censure de la mémoire joue un rôle impor- tant et ne permet pas de se libérer de son passé”, dit Nicole Garcia. “Il faut le respecter”. Parfois aussi, il faut un déclic, qui est un autre. Là, il s’agit d’une femme. Et du désir, qui justement va braver la censure et autoriser un retour vers l’en- fance. “Ces ombres”, dit-elle, “dont on doit témoigner toute sa vie”. Puis, il y a ce personnage joué par Marie-Josée Croze, Marie- Jeanne, qui joue de la ressemblance avec un fantôme du passé. “Un personnage aux ambitions romanesques mais qui n’en n’a pas les moyens”. Peut-être, parce qu’elle a voulu être une autre jusqu’à porter la couleur de cheveux, blonde, de la disparue. Parce qu’elle n’avait pas confiance, ou, peut-être, dit la réalisatrice, “parce qu’être aimée, c’est se sentir coupable de quelque chose”. Justement, d’un passé avec lequel on n’a pas pacifié. Le cinéma : plus facile que dans la vraie vie Le désir de Nicole Garcia, comédienne, remonte à ça, ce passage de l’enfance à l’adolescence, quand elle est une fille de 11-13 ans : “forcer le regard sur soi”. Puis, il y a un jeu aussi, un courage ou une inconscience, qu’on reconnaît dans son rire audacieux, jouer les héroïnes, vivre l’amour, “où sûrement”, dit-elle, “j’ai eu la conscience tôt que cela sera plus facile que dans la vraie vie”. Un univers où tout est permis. Mais elle tempère en reprenant François Truffaut, “le bonheur n’est jamais photogénique”. C’est peut-être de cela dont elle se souvient pour créer ses histoires et mettre en scène son désir de réalisatrice. Nicole Garcia crée des univers cossus, riches, où les personnages comme Catherine Deneuve dans Place Ven- dôme évoluent comme naufragés, même si matériellement, sans soucis. Dans ses films, “l’argent a son mot à dire”. Les ambitions se sont fracassées, les rêves enfouis, la dévalori- sation de soi a gagné du terrain. Petit à petit, dit-elle, “j’aime remettre mes personnages à flots, les guider vers la joie”. Les amener vers le champ des possibles, jusqu’à cette scène dans Place Vendôme entre Jacques Dutronc et Catherine Deneuve, vers la fin du film, où tout semble de nouveau jouable, cette trahison d’il y a vingt ans cica- trisée, cette suspension du temps, qui peut-être, peut laisser place à l’amour. Mais Nicole Garcia aime tricoter avec les histoires, voir les fils s’enchevêtrer, se défaire, ne pas forcément tout rendre limpide, ni donner toutes les clefs. Juste, c’est comme si ses personnages, certains, se dépouillaient de leurs oripeaux, du matériel, des choses, pour aller vers plus d’être. Il faut ensuite laisser au spectateur la liberté ou l’imagination d’en- visager la suite de l’histoire, poser lui-même le mot “fin”. Nicole Garcia aime les acteurs beaux et forts, vulnérables : Catherine Deneuve, Gérard Lanvin, Nathalie Baye, Daniel Auteuil, Jean Dujardin. Réalisatrice avec une longue expé- rience d’actrice, chez Alain Resnais, Bertrand Tavernier, Jacques Rivette, Claude Lelouch, Elie Chouraqui, Michel Deville, Claude Miller, elle sait leur donner confiance, elle connaît le chemin qu’ils empruntent pour trouver la vérité d’un personnage, l’authenticité d’une émotion. Elle les guide “une semaine durant. Après, ils voguent”. Au final, plus légers Aujourd’hui, elle aime créer des histoires, les raconter, s’en- gager sur le territoire inconnu d’un scénario, le fabriquer, jouer à dit-elle, “tamiser les idées”, garder le meilleur, ou le bon, pour parvenir à enchaîner “une belle scène après une belle scène, car c’est ça le cinéma”. Pour suivre cet itinéraire, elle trouve plus facile de créer des personnages d’hommes qui “peuvent boire, se conduire comme des goujats, sans forcément devoir s’expliquer”. Pour une femme, dit-elle, “il faut justifier, toujours”. C’est peut-être ce qui la rend, elle, assez peu soucieuse des conventions et qu’elle garde, sous une allure policée, un sens de la transgression. Ou des frontières brouillées : masculin, féminin, confiance et doute, précision et hésitations, jusqu’à porter dans sa voix, son élocution, quelque chose de dur comme un roc, puis de fragile, d’incertain. A Tel-Aviv, où elle revient après 15 ans d’absence, elle aime la beauté qui se cache et se découvre au fil des promenades. Elle aime le brouillon de la ville, comme une esquisse qui ne fait pas encore figure d’œuvre achevée. Elle repense à Anvers, la bourse des diaman- taires, où elle a été autorisée à filmer pour la première fois avec Place Vendôme, à pénétrer cet enclos, et cette commu- nauté d’hommes juifs, religieux, habillés en noir. Elle pense aussi à New York, les images se télescopent. Elle pense à des films et à sa prochaine histoire, celle d’un jeune homme ou celle adaptée d’un roman de l’écrivain italien, Milena Agus. Nicole Garcia est volubile, en laissant ses mots prendre forme, raconter des histoires, revenir au passé, tracer un parcours. Pas seulement ses mots, sa pensée, elle virevolte, s’interroge sur le ton qu’elle veut donner aux extraits d’Amos Oz qu’elle doit lire : tragique, peut-être pas, si elle pleurait sur scène, trop triste, plus gai alors ? Ce qui est sûr, c’est qu’elle s’autorise, ici et là, comme dans son dernier film, à remonter le fil de la mémoire et laisser ses personnages au final, plus apaisés, plus aptes peut-être, à vivre leur vie, libres pour la rencontre. RENCONTRE Nicole Garcia est volubile, en laissant ses mots, prendre forme, raconter des histoires, revenir au passé, tracer un parcours. 22 DU 15 AU 21 MARS 2011 – fr.jpost.com Détours intimes A l’occasion de la première édition du Festival Livres en scène, au Théâtre Caméri à Tel-Aviv, l’actrice et réalisatrice Nicole Garcia lit Amos Oz et présente son dernier film, où il est aussi question de mémoires, de passé et de vocation Jean Dujardin dans Un Balcon sur la mer. © Marc Israël Sellem

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Portrait de Nicole Garcia par David Kanner. A l’occasion de la première édition du Festival Livres en scène, au Théâtre Caméri à Tel-Aviv, l’actrice et réalisatrice Nicole Garcia lit Amos Oz et présente son dernier film, où il est aussi question de mémoires, de passé et de vocation

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David KannerDavid Kanner

Dans Une histoire d’amour et de ténèbres, le livre auto-biographique d’Amos Oz, dont Nicole Garcia litdes passages sur la scène du Théâtre Caméri, il ya ce rappel, cette mémoire du passé. Le texte,d’abord, où par la voix de l’actrice et réalisatrice,

l’auteur se rappelle sa mère, la découverte des livres, ses jeuxd’enfants, sa course dans la vaste maison du grand-oncle,cette quête du moment, ce rapport aux choses, parcourir lesendroits, les recoins, trouver la vérité, finalement, l’écrivainen devenir. Il y a aussi la lecture de l’actrice seule en scène,face à ce recueil de mémoires. Les moments qu’elle choisitde suspendre, les à-coups qu’elle donne dans le texte, tran-chants, le débit des mots rapide, puis une voix, un geste, unsilence, qui radoucit. Un sens de la précision, du touché.Nicole Garcia est en Israël pour la première édition du FestivalLivres en scène, organisé par le service culturel de l’Ambassadede France de Tel-Aviv. L’occasion aussi de présenter sondernier film en tant que réalisatrice, à la cinémathèque deJérusalem, pour une exclusivité mondiale, sous la houlettedu centre culturel Romain Gary. Pour la première projectionde son septième opus hors des frontières de l’hexagone,Nicole Garcia a choisi la ville trois fois sainte, qu’elle consi-dère “très émouvante”.

Un balcon sur la mer, avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze,et Sandrine Kiberlain est sans doute son film le plus personnel.

Là encore, la mémoire s’entremêle. Le passé est convoquédans le présent pour tout chambouler. Un homme marié,père de famille. Une femme qu’il croit reconnaître commeun amour d’enfance. Puis cette femme justement qui estpeut-être une autre. Une histoire sur fond d’enfance, d’en-quête, de désir aussi, d’amour, avec en filigrane, le tableaud’une ville de la Méditerranée, un ailleurs : Oran en Algérie.La ville où Nicole Garcia est née, a passé son enfance, puisson adolescence.

Vers le silence paternel

Début des années 1960, l’Algérie à cette époque est “unesociété qui sombrait. C’est un monde qu’on ne reverra plus”,dit-elle. Pour elle, c’est l’appel de Paris, le changement d’unevie nouvelle. Pas encore, le sens de l’exil. Pas encore, ce déra-cinement vécu comme tel par les parents, les oncles et lestantes. Ceux qui justement ruminent ce paradis perdu.D’autres, comme son père, qui dit-elle, n’ont pas parlé, n’ontpas dit, mais se sont toujours sentis, là-bas, en France, en“terre étrangère”. Peut-être, est-ce vers ce silence paternel queNicole Garcia se dirige tout au long du film. Pour reconsti-tuer un passé. Fabriquer une fiction sur fond de souvenirsd’une ville, inventer une histoire d’amour, une identité. Celledu personnage incarné avec grande classe par Jean Dujardin.Lui qui avait oublié ce passé, cette enfance, parce qu’on n’enparlait pas à la maison.

Il faut vers la fin du film un détour par Oran pour ressentirde nouveau. Voir cette ville dont la façade des bâtimentshaussmanniens s’érode, ces antennes paraboles sur les toits,le vent qui secoue la mer, et les palmiers, cette forteresse espa-gnole. “Parfois, la censure de la mémoire joue un rôle impor-tant et ne permet pas de se libérer de son passé”, dit NicoleGarcia. “Il faut le respecter”. Parfois aussi, il faut un déclic,qui est un autre. Là, il s’agit d’une femme. Et du désir, quijustement va braver la censure et autoriser un retour vers l’en-fance. “Ces ombres”, dit-elle, “dont on doit témoigner toutesa vie”.

Puis, il y a ce personnage joué par Marie-Josée Croze, Marie-Jeanne, qui joue de la ressemblance avec un fantôme dupassé. “Un personnage aux ambitions romanesques mais qui

n’en n’a pas les moyens”. Peut-être, parce qu’elle a voulu êtreune autre jusqu’à porter la couleur de cheveux, blonde, de ladisparue. Parce qu’elle n’avait pas confiance, ou, peut-être,dit la réalisatrice, “parce qu’être aimée, c’est se sentir coupablede quelque chose”. Justement, d’un passé avec lequel on n’apas pacifié.

Le cinéma : plus facile que dans la vraie vie

Le désir de Nicole Garcia, comédienne, remonte à ça, cepassage de l’enfance à l’adolescence, quand elle est une fillede 11-13 ans : “forcer le regard sur soi”. Puis, il y a un jeuaussi, un courage ou une inconscience, qu’on reconnaît dansson rire audacieux, jouer les héroïnes, vivre l’amour, “oùsûrement”, dit-elle, “j’ai eu la conscience tôt que cela seraplus facile que dans la vraie vie”. Un univers où tout estpermis. Mais elle tempère en reprenant François Truffaut,“le bonheur n’est jamais photogénique”.

C’est peut-être de cela dont elle se souvient pour créerses histoires et mettre en scène son désir de réalisatrice.

Nicole Garcia crée des univers cossus, riches, où lespersonnages comme Catherine Deneuve dans Place Ven-dôme évoluent comme naufragés, même si matériellement,sans soucis. Dans ses films, “l’argent a son mot à dire”. Lesambitions se sont fracassées, les rêves enfouis, la dévalori-sation de soi a gagné du terrain. Petit à petit, dit-elle,“j’aime remettre mes personnages à flots, les guider versla joie”.

Les amener vers le champ des possibles, jusqu’à cettescène dans Place Vendôme entre Jacques Dutronc etCatherine Deneuve, vers la fin du film, où tout semblede nouveau jouable, cette trahison d’il y a vingt ans cica-trisée, cette suspension du temps, qui peut-être, peutlaisser place à l’amour.

Mais Nicole Garcia aime tricoter avec les histoires, voirles fils s’enchevêtrer, se défaire, ne pas forcément tout rendrelimpide, ni donner toutes les clefs. Juste, c’est comme si sespersonnages, certains, se dépouillaient de leurs oripeaux,du matériel, des choses, pour aller vers plus d’être. Il fautensuite laisser au spectateur la liberté ou l’imagination d’en-visager la suite de l’histoire, poser lui-même le mot “fin”.

Nicole Garcia aime les acteurs beaux et forts, vulnérables :Catherine Deneuve, Gérard Lanvin, Nathalie Baye, DanielAuteuil, Jean Dujardin. Réalisatrice avec une longue expé-rience d’actrice, chez Alain Resnais, Bertrand Tavernier,Jacques Rivette, Claude Lelouch, Elie Chouraqui,Michel Deville, Claude Miller, elle sait leur donnerconfiance, elle connaît le chemin qu’ils empruntentpour trouver la vérité d’un personnage, l’authenticitéd’une émotion. Elle les guide “une semaine durant. Après,ils voguent”.

Au final, plus légers

Aujourd’hui, elle aime créer des histoires, les raconter, s’en-gager sur le territoire inconnu d’un scénario, le fabriquer,jouer à dit-elle, “tamiser les idées”, garder le meilleur, ou lebon, pour parvenir à enchaîner “une belle scène après unebelle scène, car c’est ça le cinéma”. Pour suivre cet itinéraire,elle trouve plus facile de créer des personnages d’hommesqui “peuvent boire, se conduire comme des goujats, sansforcément devoir s’expliquer”. Pour une femme, dit-elle, “ilfaut justifier, toujours”.

C’est peut-être ce qui la rend, elle, assez peu soucieuse desconventions et qu’elle garde, sous une allure policée, un sensde la transgression. Ou des frontières brouillées : masculin,féminin, confiance et doute, précision et hésitations, jusqu’àporter dans sa voix, son élocution, quelque chose de durcomme un roc, puis de fragile, d’incertain. A Tel-Aviv, où ellerevient après 15 ans d’absence, elle aime la beauté qui se cacheet se découvre au fil des promenades. Elle aime le brouillonde la ville, comme une esquisse qui ne fait pas encore figured’œuvre achevée. Elle repense à Anvers, la bourse des diaman-taires, où elle a été autorisée à filmer pour la première foisavec Place Vendôme, à pénétrer cet enclos, et cette commu-nauté d’hommes juifs, religieux, habillés en noir. Elle penseaussi à New York, les images se télescopent. Elle pense à desfilms et à sa prochaine histoire, celle d’un jeune homme oucelle adaptée d’un roman de l’écrivain italien, Milena Agus.

Nicole Garcia est volubile, en laissant ses mots prendreforme, raconter des histoires, revenir au passé, tracer unparcours. Pas seulement ses mots, sa pensée, elle virevolte,s’interroge sur le ton qu’elle veut donner aux extraits d’AmosOz qu’elle doit lire : tragique, peut-être pas, si elle pleurait surscène, trop triste, plus gai alors ?

Ce qui est sûr, c’est qu’elle s’autorise, ici et là, comme dansson dernier film, à remonter le fil de la mémoire et laisser sespersonnages au final, plus apaisés, plus aptes peut-être, à vivreleur vie, libres pour la rencontre. ■

RENCONTRE

Nicole Garcia estvolubile, en laissant

ses mots, prendreforme, raconter deshistoires, revenir au

passé, tracer unparcours.

22 – DU 15 AU 21 MARS 2011 – f r. j p o s t . c o m

Détoursintimes

A l’occasion de la première édition duFestival Livres en scène, au ThéâtreCaméri à Tel-Aviv, l’actrice et réalisatriceNicole Garcia lit Amos Oz et présenteson dernier film, où il est aussi questionde mémoires, de passé et de vocation

Jean Dujardin dans Un Balcon sur la mer.

© M

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