Deux gares pour Ia Coupe du Monde de football

hccueillir la Coupe du Monde de football 1998 aux portes de Paris a PO&, dls le dtbut du projet, le pro- blkme des acc& au site. Le succ~s de la Coupe, et ult&ieurement celui du Stade de France lui-meme, dCpend, ti l’&idence, et pour une part impor- tante, de son accessibilit& I,‘acc& rou- tier, avec automobiles particulikres, suppose des facilit& de stationnement suffisantes ; mais le site n’a pas per- mis la criation d’un nombre de places de parking en rapport avec la capa& du stade. Compte tenu du petit nombre de places - 6 000 places alors que le Stade de France peut accueillir 80 000 spectateurs - tout a done tti mis en ceuvre pour encourager l’accks au stade par les transports collectifs. Le 23 janvier 1998, 5 Saint-Den&, Jean- Claude Gayssot, Ministre de l’Equi- pement, des Transports et du Loge- ment inaugurdit les deux nouvelles gares du r&seau de banlieue SNCF ainsi que la station de mitro, trois &+ blissements voyageurs destinks h accueillir les spectateurs de la Coupe du Monde de football 1998. Pour cou- per le ruban symbolique, le ministre &it accompagn& de Louis Gallois, pr& sident de la SNCF, de Jean-I&l BaillJ prksident de la RATP, de Michel Giraud, pr&ident du Conseil Rigional d’Ile-de-France et de Patrick Brdouezec, maire de Saint-Denis.

Des quais en bois

de 18, devenue obsoltite. Datant de 1913, La ~l~inc-T,~~~~nclrvrs n’ttait par ailleurs plus adaptLe pour accueillir ses 13 000 voyageurs quotidiens, A plus forte r&on, les spectateurs de la Coupe du Monde. I,es quatre voies, en partie hautc de la nouvelle gare, sont desservies - uric nouveauti: L la SNCF - par de larges quais en bois exotique, la partie basse de la gare abritant les guichet s,

L’autre gare, baptiske Stade-de- France-Saint-Denis, ne remplace pas un point d’arrEt plus ancien. Elle a &5 tdifiCe de toutes pi&es sur la ligne D du RER, & la hauteur de l’ancienne usine b gaz du Cornillon. Pour cela,

les voies du RER ont dii &we lkg.gtre- ment d&iCes. I,e hall de la gare, oti se trouvent les guichets et les contrciles automatiques, s’ouvre sur la nouvelle avenue Franqois Mitterrand qui per- met de rejoindre le Spade de France situ6 & 1200 m de 18, en empruntant l’avenue du Prisident Wilson. On estime i‘l50 000 par match, le nombre de spectateurs qui utiliseront le RER pour se rendre au Stade de France, chacune des deux gares ayant tt& tongue afin d’accueillir au moins 25 000 voyageurs avant et apr2s chaque manifestation.

L’acct5.s aux quais est contr&Z par une ligne d’appareils de contr6le automatique banlieue (CAB) & portes hautes et rkversibles. Outre leur fonc- tion de contr6le de la validit des titres de transport, ces appareils ont un rble de regulateur des flux. 11 per- met d’&iter que le nombrt: de voya- geurs acc&lant aux quais au retour

Pour sa part la SNCF propose deux gares. Celle de La Pluine-Statle-tle- France, implant&e ?I 600 m du stade, est situ&e sur la ligne B du RER, qui dessert notamment I’aCroport de Roissv. Elle remplace la gare de La Pll;ine voydgeurs, situCe & 300 ni Fig. 1. - Gare de la Plaine Stade de France - RER B.

Revue g&&de des chemins de fer 0035.3183/98/06/ 0 Elsevier, Paris

du stade ne dtpasse la capacite de transport de la ligne. En cas d’inci- dent, l’acces aux quais peut etre fermt instantarknent.

Bien que t&s differentes, les deux gares La Plaine Stade de France et Stade de Franc<> Saint-Denis presen- tent des similitudes de conception architecturale. Elles s’integrent totale- ment au site et sont simples a utiliser en raison des volumes clairs et spa- cieux et d’une signaletique facile a dtchiffrer. Si les ouvrages en beton clair, mais massif, supportent les lourdes charges que sont les voies fer- rees, des structures plus leg&es, pour lesquelles il a souvent ett? fait appel au bois, accueillent les voyageurs.

Pour ces deux gares, il a ttk ntces- saire de crier des quais de 14 m de largeur relies a la voirie urbaine par des plans inclines. Ce choix permet d’assurer l’ecoulement optimal de flu. t&s importants de voyageurs, en limi- tant les risques de bousculades et d’accidents qui pourraient se produire plus facilement avec des escaliers fixes ou mecaniques. En dehors des manifestations, dans le cadre du fonc- tionnement quotidien des gares, seule une partie des rampes est ouverte au public. Les voyageurs disposent en outre d’escaliers fixes et mecaniques ainsi que d’ascenseurs accessibles aux personnes a mobilite reduite.

En trais ans seulement

Les gares du stade de France, dues aux architectes Jean-Marie Duthilleul, Etienne Tricaud et Michel Maillard, representent un investissement, de plus de 630 millions de francs. L’Etat a contribue a leur construction Li hau- teur de 300 millions de francs,

La RATP a a randi la station Porte- de-Paris, sur a ligne 13 du m&o. La $ salle des billets a plus que dot.& de surface et les quais ont vu leur capaciti d’accueil augmenter de 30 %. D&or- mais, 13 000 voyageurs pwvent a&- der au stack par le m&o urbain. les escaliers de la station d&o&t sur un parking et une gare rout&e desser- vie par hit liis de bus RATP et one ligne de4 Courriers de lfle de Fmnce.

120 millions au titre du contrat de plan Etat/Rtgion et le Syndicat des Transports Parisiens (STP) a parti- cipt a hauteur d’environ 180 millions. Par ailleurs, la Region a participe pour 280 millions de francs, dont 80 mil- lions sous forme de p&s bonifies par la SNCF, qui a, pour sa part, contri- hue au financement de cet investisse- ment a hauteur d’une soixantaine de millions de francs. Les deux projets ont &fZ &dies en liaison etroite entre la maitrise d’ouvrage et la maitrise d’ceuvre de la SNCF et leurs parte- naires de la Ville de Saint-Denis, la socitte d’economie mixte (SEM) Plaine Dtveloppement, la SEM du Grand Stade, et le departement de la Seine-Saint-Denis, pour etre scrupu- leusement integres dans le projet urbain Hippodamos %‘j et le projet du Stade de France. Les etudes ont com- mence en octobre 1993 et les travaux ont ete entames en fevrier 1995. I1 aura done fallu trois ans seulement pour les mener h bien. Durant cette p&ode, la circulation des trains n’a jamais Cte interrompue sur les deux

Les petits pas du TGV Est europeen Le protocole d’accord sur le sign6 le 24 fevrier 1998. I1 enterine

financement de I’avant-projet les decisions prises le 4 fevrier detail16 du TGV Est europeen a ett par le gouvernement et fait suite a

lignes concemees, qui voient passer plusieurs centaines de trains par jour.

Une desserte btoffbe

Dans le cas d’un match debutant a 20h30 ou 21h00, la desserte est assuree par :

- trois trains chaque quart d’heure a Stade de France Saint-Denis, sur le RERD;

- cinq trains chaque quart d’heure a La Plaine Stade de France, sur le RER B.

En dehors de la ptriode de pointe, cette offre peut &tre completee par la mise en marche de circulations sup- plementaires.

La gare de Stade de Frunce Saint- Denis se trouve a quatre minutes de Paris-Mord, huit de Chcitelet-Les Halles, neuf de Saint-Michcl-iVotre- Dame et quinze de Den&v-t-Rochereau. Quant g celle de La Plaine Stade de France, elle est a quatre minutes de Paris-Nerd, huit de ChBtelet-Les 1iQlles et douze de Paris-Lgon.

I& deux gares du Stade de France, ne lui sont toutefois pas reservees. Elles sont ouvertes toute l’annee puisqu’elles ont aussi pour vocation d’ameliorer la desserte par les trans- ports en commun de La Plaine Saint- Denis. Cette vaste zone urbaine, en plein reamenagement, a en effet et& designee par le schema directeur de la region Ile-de-France (SDRIF) de 1994 comme un pole de developpement qui devrdit compter 60 000 emplois et 18 000 logements L\\ I’horizon 2015, contre 30 000 emplois et 7 500 loge- ments en 1990.

J. P. MASSE

la declaration d’utilite publique du 14 mai 1996.

Ce protocole d’accord a ete co- sign6 par,Hubert du Mesnil, repre- sentant l’Etat, Louis Gallois, pour la SNCF, Claude Martinand pour RFF