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Deux illustrations du rôle de l’amirauté de Cherbourg au
XVIIIème siècle
1721 Construction d’un navire à Cherbourg: la frégate La Reine Ester
1759 Destruction d’un navire à Pirou :
Vente par adjudication de l’épave et de la cargaison du St André
Accusations contre le sieur Moullin constructeur de navire
1P2 65
Service Historique de la Marine à Cherbourg
Requête de Pierre Picquenot
Monsieur le Lieutenant de l’Amirauté de Cherbourg
supplie humblement Pierre Picquenot capitaine de la frégate la reine Ester
nous démontre qu’il est en procès devant nous contre Jean Moullin charpentier…
L’an mil sept cent vingt et un le mardy neuf
jour de décembre nous, Jacques Bouillon, sieur
Deforges conseiller du Roy lieutenant général civil et
criminel à l’amirauté de France au siège de
Cherbourg et dépendances prévenu de Robert Vastel
sieur Dutot conseiller et procureur du Roy
assisté de Jean-François Leothou notre greffier
ordinaire et de Jacques Malo notre huissier
Le mardi 9 décembre 1721…
…une heure après midi
…étant au pied de la requête à nous présentée
En ce jour par le sieur Pierre Picquenot capitaine
De la frégate La Reine Ester aux fins de faire dresser
Procès verbal de l’état présent du dit navire et de
Lui être accorder les actes dont nous serons requis
Convocation à bord de La Reine Ester
De la requête ou arrivez avons trouvé le sieur
Pierre Picquenot capitaine lequel nous a représenté
L’exploit de signification qu’il a fait faire de la
Requête à Jean Moullin Maître constructeur et
Entrepreneur du dit navire…
Le procès verbal
Sous le sceau de la généralité de Caen
Pierre Picquenot demande acte…
Le sieur Picquenot nous a demandé acte que les dix huit sabords estant sur le second pont du vaisseau ne sont point fermésEn second lieu que les estambrais des pompes ne sont point plassésEn troisième lieu que les bittes et courbes necessaires à icelles ne sont point plassées
Une longue liste
En quatrième lieu que les courbes qu’il convient à la rambarde ne sont point placéesEn cinquième lieu que tous les seps pour les drisses de mizenne de hunier et d’artimon ne sont point placées servant pour hisser les verguesEn sixième lieu que le chuquet de pavillon d’arrière point placé non plus que les batayolles sur le gaillard d’arrière jusques au grand mast que le bossoir de tribord n’est point achevé ni les harpes achevées de clouer un gros taquet de sur le beaupré pour saisir le mast de focq deux taquets sur la vergue de mizenne qu il n’y a aucun taquet cloués aux mats du navire pour tourner les manœuvres coulissantes et dormantes ainsy que les trous pour passer les chevilles des grandes écoutes
Dans l’entrepont
Et estant descendu dans l'entrepont du navire
le Sieur Picquenot nous a demandé acte que le thimon de la barre et la noix de la manivelle ne sont point placées ni ferrées non plus que le gouvernail et le trou pour passer les barres pour gouverner de sur le pont de haut lequel n'est point fait
Demande pareillement acte que les barrots du second pont du vaisseau n'ont qu'une courbe
à chaque bout.
Demande acte qu'aux maistres barrots du premier pont du vaisseau il y manque quatre courbes
Les estambrais des pompes ne sont point plassés
Cette photo montre l’étambrai du mat de misaine entouré du bitton de petit hunier et du sep de drisses, l’étambrai est en fait une ouverture ronde pratiquée dans le pont celles des pompes étaient bien évidemment de diamètre plus petit
La Renommée maquette de Marc Auboyreau en poirier naturel
Tous Les seps pour les drisses de mizenne de hunier et d’artimon ne sont point placées servant pour hisser les vergues
Le sep de drisse sert à hisser les vergues. Ici, un charpentier a fabriqué ce sep en un peu plus de deux semaines. Son poids atteint 280 kg.
Les barrots du second pont n’ont qu’une courbe à chaque bout
Nous sommes ici dans la cale et les courbes sont visibles aux extrémités de chaque barrot.
le chuquet de pavillon d’arrière point placé non plus que les batayolles sur le gaillard d’arrière
Signature de Pierre Picquenot
Comparution de deux experts
nous avons fait appeler et comparaître devant nous les nommés Guillaume Fenard et Adrien Dumont Maîtres charpentiers de navire en ce Port que nous avons nommé d’office pour nous donner leur attestation sur les demandes dudit Sieur Picquenot et faire que la présente nomination des dits charpentiers puisse en rien
préjudicier les Partyes au sujet du proces
Prestation de serment
nous Leur avons fait préter serment de se bien et
Fidèlement se comporter dans la visite qu’ils
Vont faire avec nous des choses susdites et
Sur l’attestation qu’ils vont nous donner sur
La vérité des actes demandées, à laquelle visite
Nous avons procédé comme il suit
Visite du bord
Coupe longitudinale d’une frégate de VIII(monographie de la Renommée 1744 - 1747 par Jean Boudriot éditions Ancre Paris 1993)
Paiement de la vacation
Préjudice pour l’armateur
Défense de J. Moullin
Ordonnance de l’Amirauté
Sur quoy nous, ouï le procureur du Roy, avons ordonné que le dit Moullin achèvera et fournira les bois et finira le travail du dit navire suivant et conformément au dit devis et marché par lui signé dans trois jours
Le 7 janvier 1722
Pierre Picquenot (Desmons) désigne
Guillaume du Rocher (Honfleur)
Jean Moullin (Diesnis) désigne
Duval (constructeur de navire à Granville)
Ordonné que les deux experts seront assignés devant nous pour prêter serment
Vente par adjudication d’une épave et de sa cargaison
Service Historique de la Marine à Cherbourg
1P2 83
Le premier jour de janvier 1759
Jean Charles Guillaume Vigier
Huissier en l’Amirauté de France
À Biville
Plusieurs lots de bois provenant de la carcasse et débris du navire nommé le St André…
Le 2 janvier à Cherbourg
Le Saint André prise de l’aimable Grenot ?
Pris en chasse le 13 juin 1747 de 09H00 à 16H00 et capturé par le corsaire l’aimable Grenot
Vendu 19070 livres à Teurterie des Cerisiers armateur Granvillais
Présentation en ligne
http://cotentinois.free.fr/amirchg.htm