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88 rae Année 74 ABONNEMENTS Trois Mo's. . 4 fr. Six Mois. ... 7 fr. Un An. . . . 12 fr. £n dehors du département: 16 fr. ETRANGER 2SFRANCS INSERTIONS Annonces, la ligne. 1.80 Réclames 2 fr. Faits locaux 2.50 Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires êc d'Avis Divers - FONDE EN 1841 - PARAISSANT LE MERCREDI Se LE SAMEDI RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4- PLAGE DU MARCHE-NO C/C/ Nantes 154-28 I Directeur : A. GIROUARD Téléphone 1-95 Devant le Chaos Allemand 11 y a une solidarité interna- tionale économique et financière à laquelle les grands peuples ne peuvent échapper. Il existe, éga- lement, bien qu'elle soit moins étroite, une solidarité internatio- nale politique. C'est pourquoi nous devons suivre de la manière la plus attentive les événements d'Allemagne. On a beau répéter que tous les Allemands nourris- sent à l'égard de la France des sentiments hostiles, il n'en reste pas moins vrai que les partis ré- volutionnaires ou monarchistes (communistes, hitlériens, pan- germanistes de Hugenberg) sont plus redoutables pour l'ordre et pour la paix que les constitution- nels (centre, démocrates, socia- listes). L'illégalité, la violence, l'exploitation de l'anarchie, le goût de l'assassinat s'emparant d'une masse présentent, pour les voisins d'un État ainsi affolé, un danger certain, tandis que la mo- dération et la pratique régulière du régime parlementaire consti- tuent, tout de même, une garan- tie de tranquillité. Ce qui nous inquiète donc vi- vement aujourd'hui, c'est que dans leReich, les fractions répu- blicaines et démocratiques sem- blent avoir capitulé. Le centre est hésitant. Les socialistes, en Prus- se, ont abandonné le pouvoir sur l'ordre des militaires; aucune révolte, pas le moindre sursaut, et pas de grève générale; les amis de Severing et de Breitschied ont courbé la tête ; ils demeurent si- lencieux, immobiles et passifs. Il y a un an, l'on pouvait pen- ser encore et plusieuis obser- vateurs de l'Allemagne l'ont fait remarquer qu'une « générosité intelligente » de la part de ; vain- queurs de 1918 conduirait nos voisins à l'apaisement, à la réor- ganisation, à la collaboration in- ternationale. Aujourd'hui, l'on s'aperçoit que le mal germanique, est, pour une très large part, d'ordre interne. Outre-Rhin, l'es- prit et le cœur sont malades. La jeunesse ne sait ni ce qu'elle veut, lii elle ira. Le nazisme est un tissu de contraditions se com- plaisentdesmillionsd'âmesincer- taines et exagérées. Le commu- nisme rallie, d'autre part, une véritable armée d'extrémistes en liaison avec l'LUl.S.S. Les fidèles des Hohenzollern fournissent des armes et tiennent eh mains plusieurs leviers de commande... Que sortira-t-il de ce désarroi, de ces inimitiés profondes, de ce chaos s'entrechoquent les mi- sères et les haines ? Que pouvons- nous, nous étrangers, après avoir évacué la zone rhénane et fait une remise des trois quarts au moins de la dette-réparations, après avoir normalisé par plu- sieurs conventions nos relations commerciales avec l'Allemagne ? Favoriser le réarmement du iieich? Mais ce serait donner une prime insensée aux partis de re- vanche. Désarmer? Ce serait folie, tant que dominent là-bas, natio- nalistes, impérialistes ou boîche- vistes de tout poil. Alors, que proposer et que tenter ? Nous sommes dans un brouil- lard et devant un de ces défilés de l'histoire dont personne ne peut découvrir l'issue. Il laut attendre, sans provocations com- me sans faiblesse. Nous ne pour- rons reprendre notre aide avec l'Allemagne que plus tard, peut- être lorsque l'hitlérisme aura disparu, lorsque l'armée des nazis sera dissoute et lorsque fonctionnera à Berlin, un régime parlementaire appuyé par une réelle majorité numérique et dy- namique. L.-A. PAGÈS. UNE JOLIE ANECDOTE Le chantre de la Provence, notre regret- ,ami Frédéric Mistral, nous avait conté, quelque temps ayant sa mert, comment la première rencontre de son père et de sa mère avait eu lieu : «li|ne année, à la Saint-Jean, maître François Mistral était au milieu de ses blés, qu'une troupe de moissonneurs abattait à la faucille. Un essaim de glaneuses sui- vaient les ouvriers et ramassaient les épis qui échappaient, au râteau. Maître Fran- çois, mon père, remarquia une belle- fille qui restait en arrière, comme si elle eût eu honte de glaner comme les autres. Il s'approcha d'elle et lui dit : Mignonne, d'où es-tu ? Quel est ton nom ? La jeune fille répondit : Je suis la fille d'Etienne Poulinet, le maire de Maillane. Mon nom est Délaïde. Comment, dit mon père, la fille de Poulinet, le maire de Maillane, ya glaner I Maître, répliqua-t-elle, nous sommes une nombreuse famille : sise filles et deux giarçons, et notre; père, quoiqu'il ait assez de bien, comme vous savez, quand nous lui demandons de quoi nous attifer, nous répond : « Mes fillettes, si vous ye<ulez de la parure, gagnez-en! » Six mois après cedte rencontre, qui rap- pelle l'antique scène de Ruth et de Booz, le bon maître François demanda Délaïde à maître Poulinet, et je suis de ce ma- riage ». Les pères et les fillettes de notre époque, peuvent en prendre une pincée... NOUVELLES EXPRESS Gorguloff, le meuririer du Président Dou- mer a été exécuté ce matin à Paris. Le Gouvernement d'Empire va poursui- vre activement la mise au point d'une nou- velle constitution dont il veut doter le peu- ple allemand. t/n| vapeur anglais a réussi à sauver les huit personnes qui se trouvaient à bord de la <( Famille volante ». La grève de Fougères qui durait depuis sept mois est définitivement terminée. L'Allemagne n'enverra pas ses délégués à la Conférence du Désarmement. Nos ingénieurs viennent d'accomplir un travail merveilleux de précision : en dix heures, le vieux pont du chemin de fer de Pontoise a été remplacé par un neuf pe- sant 1.800.000 kilogs. liiiUMimmmiiiiiiuLiji L'ANNIVERSAIRE DE LA Dimanche dcrnier t MM. Lebrun et Her- riot ont inauguré près de Meaux un mo- nument commêmoratif offert à la France par la\ nation américaine. LES SERVICES RELIGIEUX La ville de Meaux s'était toute parée pour faire honneur aux personnalités illustres qui vinrent commémorer le 18 e anniversai- re de la victoire de la Marne. A TO heures, eut lieu en la Cathédrale la messe, du Souvenir Français, sous la prési- dence de Mgr Crespiin, évêque auxiliaire de l'archevêque de Paris, Des cérémonies eurent également lieu pour les cultes protestant et Israélite. Ensuite, arrivèrent MM. Paul-Boncour et Julien Durand, qui furent reçus à l'Hôtel de Ville par les notabilités. Les ministres se rendirent au monument patriotique du lwulevard Jean-Rose, des gerbes furent déposées. LE BANQUET Un banquet eut lieu ensuite à l'Hôtel de Ville, sous la présidence de M. Paul-Bon- cour. M. Prunet, maire de Meaux, remercia toutes ces personnalités et évoqua les jours angoissants, pour le monde entier, de sep- tembre 1914, et le sublime redressement qui suivit l'appel du maréchal .Toffre. S'adressant au ministre -de la Défense nationale, il lui demande instamment d'as- surer notre sécurité. Il termine en levant son verre à l'union des nations pacifiques et à l'amitié indis- soluble de la France glorieuse et de la puis- sante Amérique. D'autres discours sont prononcés par M. Lugol, sénateur, et M. de Tessan, député, et le ministre de la Défense nationale prend ensuite la parole. AU MONUMENT Un soleil éclatant illumine le monument de pierre blanche, qui, on le sait, symbo- lise la France sous les traits d'une femme debout sur les ruines de son foyer, gi- sent les corps de ses enfants déjà victimes de l'agression ennemie. Une tribune, décorée de faisceaux, de drapeaux anglais et américains, est dressée face au monument, pour les personnalités officielles. Celles-ci, retenues par le déjeuner of- fert par la Municipalité de Meaux, n'arri- veront qu'à i5 heures, quelques instants avant le Président de la République. Sur le parcours de 4 kilomètres de Meaux au monument de Varreddes, des hande- rolles portent des inscriptions telles que : ce Vive l'Entente.franco-américaine »; « Hom- mage au Président de la République et à ses hôtes ». Des guirlandes de feuillages et des tro- phées de drapeaux sont disposés tout le long du parcours. L'ARRIVÉE DE M. LEBRUN M. Albert Lebrun, Président de la Répu- blique, accompagné du colonel Bonassieux, est reçu à i5 heures, aux portes de la ville de Meaux, par MM Sassier, préfet de Seine-et-Marne; Paul Brunet, maire de Meaux ; de Tessan, député de la circons- cription. M. Albert Lebrun invite M. Paul Brunei à monter dans sa voiture. Celle-ci traver- se la ville en partie vide de ses habitants, qui se sont rendus au Mémorial américain. Le Président arrive à i5 h. 10 au monu- ment, au pied duquel il est salué par MM. Edouard Herriot, Paul-Boncour, Julien Du- rand, Walter E. Edge, ambassadeur des Etats-Ulnisl; John Ridgely, Carter, président du Comité National américain; Alexandre Millerand, ancien Président de la Républi- que; l e mlaréchal Pétain; le général Pérs- hing; le général Weygand; le général Gou- raud; M. Roger, sous-préfet de Meaux, en- tourés des personnalités françaises et amé- ricaines qui ont assisté aux cérémonies de la matinée. Le 46 e régiment d'infanterie rend les honneurs. Une foule innombrable, massée derrière les délégations d'associations d'anciens com- battants, des Jeunesses Patriotes et du Souvenir Français, acclame le Président de la République. Les ceintfiines de drapeaux français, an- glais, américains, claquent au vent qui souffla! avec violence. M. Albert Lebrun salue le drapeau du 46 e régiment d'infanterie et s'incline lon- guement déviant le mémorial, dont il ad- mire les grandioses proport tons. Le Président de la République et les membres du Gouvernement passent sur le front des Associations d'anciens combat- tants. Ceux-ci manifestent avec enthousias- me en l'honneur du Président de la Répu- blique. Les cris de : « Vive Lebrun! », auxquels se mêlent ceux de « Vive Herriot ! », « Vi- ve Gouraud ! », «Vive Pétjainl », ((Vive Weygand ! », accompagnent les accents des Mercredi 14 Septembre 1932 LE NUMLRO PIB Les Abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu- méros engage pour une innée, La quittance est présentée à l'abonne sans dérangement pour lui. Hymnes nationaux français et américain,, M. Albert Lebrun et les trois membres du Gouvernement prennent place sur des fauteuils au premier rang de la tribune, dans laquelle s'asseoient les autres person. nalités. _ Des discours sont prononcés par M.. John Ridgely Carter, président du Comité natio- nal; M. Paul Brunet, maire de Meaux; M, de Fontenay, président du Conseil muni- cipal de Paris, et par M. François de Tes- san. Le discours de l'ambassadeur des Etats- Unis, prononcé en anglais, est ensuite fré- quemment interrompu par les applaudis- sements. Après les discours, les drapeaux améri- cain et français, qui cachaient le socle du monument, tombent aux acclamations du, public. Le Président du Conseil monte à la tri- bune, salué par les cris nombreux de ((Vi- ve Herriot », « Vive la France ». L'émouvant discours du Président du Conseil produit une profonde impression et quand il proclame : « La paix, elle estj au cœur de tout Français », la foule écla-i te en applaudissements prolongés. Le président du Conseil est vivement ap- plaudi quand il demande aux hommes de bonne volonté de comprendre les inquié- tudes françaises. Quand Herriot regagne sa place, il est l'objet d'une longue ova- tion. M. Lebrun lui serre les mairts et le fé- licite. La musique joue « La Marseillaise » et la foule crie : « Vive la France ». C'est sur cette imposante manifestation patriotique que se termine la cérémonie. M. A. Lebrun prend congé du Président du Conseil, des ministres, de l'Ambassa- deur des Etats-Unis, du général Pershing, du maréchal Pétiain et des autres person- nalités. A 16 h. 45, la voiture présidentielle part pour Rambouillet. MM.. Herriot et ses col- lègues du Gouvernement regagnent direc- tement Paris. SITUATION GÉNÉRAL Le discours de IN. Herriot L'Ami du Peuple voit dans le discours de M. Herriot un appel à l'union natio- nale, en même temps qu'un appel à l'u- nion des peuples dans l'œuvre du main- tien de la paix. » Après son vibrant appel aux Améri- cains, le président du Conseil a rappelé celte parole de M. Stimson : Il ne faut pas que les leçons, de la grande guerre s'ou- blient. » » Or, la première de toutes ces leçons est qu'il faut se méfier du militarisme prussien, parce que c'est lui qui a déclan- ché la guerre. Maudire la guerre, la met- tra hors la loi, la « prendre à la gorge » pour parler comme feu Aristidei Briand, c'est se livrer à des manifestations verbales qui n'empêcheront aucune catastrophe. Ce qui importe, c'est de traduire la vigilance en actes très précis. » La paix que nous voulons, que nous célébrons, que nous aimons, n'est pas, ne peut pas être une paix allemande. Cela indique assez que, pour la maintenir, la bonne volonté ne suffira pas. Il faudra vouloir avec quelque continuité et sans fai- blesse. Sinon c'est le général von Schlei- cher, ou l'un de ses semblables, qui im- posera au monde ses solutions. » S'il ne s'agissait que de mourir en

Devant le Chaos Allemand

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Page 1: Devant le Chaos Allemand

88rae Année —N° 74 ABONNEMENTS

Trois Mo's. . 4 fr. Six Mois. ... 7 fr. Un An. . . . 12 fr.

£n dehors du département: 16 fr. ETRANGER 2SFRANCS

INSERTIONS

Annonces, la ligne. 1.80 Réclames — 2 fr. Faits locaux — 2.50

Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires êc d'Avis Divers

- FONDE EN 1841 -PARAISSANT LE MERCREDI Se LE SAMEDI

RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4- PLAGE DU MARCHE-NO C/C/ Nantes 154-28 I Directeur : A. GIROUARD Téléphone 1-95

Devant le Chaos Allemand 11 y a une solidarité interna-

tionale économique et financière à laquelle les grands peuples ne peuvent échapper. Il existe, éga-lement, bien qu'elle soit moins étroite, une solidarité internatio-nale politique. C'est pourquoi nous devons suivre de la manière la plus attentive les événements d'Allemagne. On a beau répéter que tous les Allemands nourris-sent à l'égard de la France des sentiments hostiles, il n'en reste pas moins vrai que les partis ré-volutionnaires ou monarchistes (communistes, hitlériens, pan-germanistes de Hugenberg) sont plus redoutables pour l'ordre et pour la paix que les constitution-nels (centre, démocrates, socia-listes). L'illégalité, la violence, l'exploitation de l'anarchie, le goût de l'assassinat s'emparant d'une masse présentent, pour les voisins d'un État ainsi affolé, un danger certain, tandis que la mo-dération et la pratique régulière du régime parlementaire consti-tuent, tout de même, une garan-tie de tranquillité.

Ce qui nous inquiète donc vi-vement aujourd'hui, c'est que dans leReich, les fractions répu-blicaines et démocratiques sem-blent avoir capitulé. Le centre est hésitant. Les socialistes, en Prus-se, ont abandonné le pouvoir sur l'ordre des militaires; aucune révolte, pas le moindre sursaut, et pas de grève générale; les amis de Severing et de Breitschied ont courbé la tête ; ils demeurent si-lencieux, immobiles et passifs.

Il y a un an, l'on pouvait pen-ser encore — et plusieuis obser-vateurs de l'Allemagne l'ont fait remarquer qu'une « générosité intelligente » de la part de ; vain-queurs de 1918 conduirait nos voisins à l'apaisement, à la réor-ganisation, à la collaboration in-ternationale. Aujourd'hui, l'on s'aperçoit que le mal germanique, est, pour une très large part, d'ordre interne. Outre-Rhin, l'es-prit et le cœur sont malades. La jeunesse ne sait ni ce qu'elle veut, lii où elle ira. Le nazisme est un

tissu de contraditions où se com-plaisentdesmillionsd'âmesincer-taines et exagérées. Le commu-nisme rallie, d'autre part, une véritable armée d'extrémistes en liaison avec l'LUl.S.S. Les fidèles des Hohenzollern fournissent des armes et tiennent eh mains plusieurs leviers de commande...

Que sortira-t-il de ce désarroi, de ces inimitiés profondes, de ce chaos où s'entrechoquent les mi-sères et les haines ? Que pouvons-nous, nous étrangers, après avoir évacué la zone rhénane et fait une remise des trois quarts au moins de la dette-réparations, après avoir normalisé par plu-sieurs conventions nos relations commerciales avec l'Allemagne ? Favoriser le réarmement du iieich? Mais ce serait donner une prime insensée aux partis de re-vanche. Désarmer? Ce serait folie, tant que dominent là-bas, natio-nalistes, impérialistes ou boîche-vistes de tout poil. Alors, que proposer et que tenter ?

Nous sommes dans un brouil-lard et devant un de ces défilés de l'histoire dont personne ne peut découvrir l'issue. Il laut attendre, sans provocations com-me sans faiblesse. Nous ne pour-rons reprendre notre aide avec l'Allemagne que plus tard, peut-être lorsque l'hitlérisme aura disparu, lorsque l'armée des nazis sera dissoute et lorsque fonctionnera à Berlin, un régime parlementaire appuyé par une réelle majorité numérique et dy-namique.

L.-A. PAGÈS.

UNE JOLIE ANECDOTE

Le chantre de la Provence, notre regret-té ,ami Frédéric Mistral, nous avait conté, quelque temps ayant sa mert, comment la première rencontre de son père et de sa mère avait eu lieu :

«li|ne année, à la Saint-Jean, maître François Mistral était au milieu de ses blés, qu'une troupe de moissonneurs abattait à la faucille. Un essaim de glaneuses sui-vaient les ouvriers et ramassaient les épis qui échappaient, au râteau. Maître Fran-çois, mon père, remarquia une belle- fille qui restait en arrière, comme si elle eût eu honte de glaner comme les autres.

Il s'approcha d'elle et lui dit : — Mignonne, d'où es-tu ? Quel est ton

nom ? La jeune fille répondit : — Je suis la fille d'Etienne Poulinet, le

maire de Maillane. Mon nom est Délaïde. — Comment, dit mon père, la fille de

Poulinet, le maire de Maillane, ya glaner I

— Maître, répliqua-t-elle, nous sommes une nombreuse famille : sise filles et deux giarçons, et notre; père, quoiqu'il ait assez de bien, comme vous savez, quand nous lui demandons de quoi nous attifer, nous répond : « Mes fillettes, si vous ye<ulez de la parure, gagnez-en! »

Six mois après cedte rencontre, qui rap-pelle l'antique scène de Ruth et de Booz, le bon maître François demanda Délaïde à maître Poulinet, et je suis né de ce ma-riage ».

Les pères et les fillettes de notre époque, peuvent en prendre une pincée...

NOUVELLES EXPRESS

Gorguloff, le meuririer du Président Dou-mer a été exécuté ce matin à Paris.

Le Gouvernement d'Empire va poursui-vre activement la mise au point d'une nou-velle constitution dont il veut doter le peu-ple allemand.

t/n| vapeur anglais a réussi à sauver les huit personnes qui se trouvaient à bord de la <( Famille volante ».

La grève de Fougères qui durait depuis sept mois est définitivement terminée.

L'Allemagne n'enverra pas ses délégués à la Conférence du Désarmement.

Nos ingénieurs viennent d'accomplir un travail merveilleux de précision : en dix heures, le vieux pont du chemin de fer de Pontoise a été remplacé par un neuf pe-sant 1.800.000 kilogs.

liiiUMimmmiiiiiiuLiji

L'ANNIVERSAIRE DE LA

Dimanche dcrniert MM. Lebrun et Her-riot ont inauguré près de Meaux un mo-nument commêmoratif offert à la France par la\ nation américaine.

LES SERVICES RELIGIEUX La ville de Meaux s'était toute parée pour

faire honneur aux personnalités illustres qui vinrent commémorer le 18e anniversai-re de la victoire de la Marne.

A TO heures, eut lieu en la Cathédrale la messe, du Souvenir Français, sous la prési-dence de Mgr Crespiin, évêque auxiliaire de l'archevêque de Paris,

Des cérémonies eurent également lieu pour les cultes protestant et Israélite.

Ensuite, arrivèrent MM. Paul-Boncour et Julien Durand, qui furent reçus à l'Hôtel de Ville par les notabilités. Les ministres se rendirent au monument patriotique du lwulevard Jean-Rose, où des gerbes furent déposées.

LE BANQUET Un banquet eut lieu ensuite à l'Hôtel de

Ville, sous la présidence de M. Paul-Bon-cour.

M. Prunet, maire de Meaux, remercia toutes ces personnalités et évoqua les jours

angoissants, pour le monde entier, de sep-tembre 1914, et le sublime redressement qui suivit l'appel du maréchal .Toffre.

S'adressant au ministre -de la Défense nationale, il lui demande instamment d'as-surer notre sécurité.

Il termine en levant son verre à l'union des nations pacifiques et à l'amitié indis-soluble de la France glorieuse et de la puis-sante Amérique.

D'autres discours sont prononcés par M. Lugol, sénateur, et M. de Tessan, député, et le ministre de la Défense nationale prend ensuite la parole.

AU MONUMENT

Un soleil éclatant illumine le monument de pierre blanche, qui, on le sait, symbo-lise la France sous les traits d'une femme debout sur les ruines de son foyer, où gi-sent les corps de ses enfants déjà victimes de l'agression ennemie.

Une tribune, décorée de faisceaux, de drapeaux anglais et américains, est dressée face au monument, pour les personnalités officielles.

Celles-ci, retenues par le déjeuner of-fert par la Municipalité de Meaux, n'arri-veront qu'à i5 heures, quelques instants avant le Président de la République.

Sur le parcours de 4 kilomètres de Meaux au monument de Varreddes, des hande-rolles portent des inscriptions telles que : ce Vive l'Entente.franco-américaine »; « Hom-mage au Président de la République et à ses hôtes ».

Des guirlandes de feuillages et des tro-phées de drapeaux sont disposés tout le long du parcours.

L'ARRIVÉE DE M. LEBRUN

M. Albert Lebrun, Président de la Répu-blique, accompagné du colonel Bonassieux, est reçu à i5 heures, aux portes de la ville de Meaux, par MM Sassier, préfet de Seine-et-Marne; Paul Brunet, maire de Meaux ; de Tessan, député de la circons-cription.

M. Albert Lebrun invite M. Paul Brunei à monter dans sa voiture. Celle-ci traver-se la ville en partie vide de ses habitants, qui se sont rendus au Mémorial américain.

Le Président arrive à i5 h. 10 au monu-ment, au pied duquel il est salué par MM. Edouard Herriot, Paul-Boncour, Julien Du-rand, Walter E. Edge, ambassadeur des Etats-Ulnisl; John Ridgely, Carter, président du Comité National américain; Alexandre Millerand, ancien Président de la Républi-que; le mlaréchal Pétain; le général Pérs-hing; le général Weygand; le général Gou-raud; M. Roger, sous-préfet de Meaux, en-tourés des personnalités françaises et amé-ricaines qui ont assisté aux cérémonies de la matinée.

Le 46e régiment d'infanterie rend les honneurs.

Une foule innombrable, massée derrière les délégations d'associations d'anciens com-battants, des Jeunesses Patriotes et du Souvenir Français, acclame le Président de la République.

Les ceintfiines de drapeaux français, an-glais, américains, claquent au vent qui souffla! avec violence.

M. Albert Lebrun salue le drapeau du 46e régiment d'infanterie et s'incline lon-guement déviant le mémorial, dont il ad-mire les grandioses proport tons.

Le Président de la République et les membres du Gouvernement passent sur le front des Associations d'anciens combat-tants. Ceux-ci manifestent avec enthousias-me en l'honneur du Président de la Répu-blique.

Les cris de : « Vive Lebrun! », auxquels se mêlent ceux de « Vive Herriot ! », « Vi-ve Gouraud ! », «Vive Pétjainl », ((Vive Weygand ! », accompagnent les accents des

Mercredi 14 Septembre 1932

LE NUMLRO

PIB

Les Abonnements sont payables d'a-vance et l'acceptation de trois nu-méros engage pour une innée,

La quittance est présentée à l'abonne sans dérangement pour lui.

Hymnes nationaux français et américain,, M. Albert Lebrun et les trois membres

du Gouvernement prennent place sur des fauteuils au premier rang de la tribune, dans laquelle s'asseoient les autres person. nalités. _

Des discours sont prononcés par M.. John Ridgely Carter, président du Comité natio-nal; M. Paul Brunet, maire de Meaux; M, de Fontenay, président du Conseil muni-cipal de Paris, et par M. François de Tes-san.

Le discours de l'ambassadeur des Etats-Unis, prononcé en anglais, est ensuite fré-quemment interrompu par les applaudis-sements.

Après les discours, les drapeaux améri-cain et français, qui cachaient le socle du monument, tombent aux acclamations du, public.

Le Président du Conseil monte à la tri-bune, salué par les cris nombreux de ((Vi-ve Herriot », « Vive la France ».

L'émouvant discours du Président du Conseil produit une profonde impression et quand il proclame : « La paix, elle estj au cœur de tout Français », la foule écla-i

te en applaudissements prolongés. Le président du Conseil est vivement ap-

plaudi quand il demande aux hommes de bonne volonté de comprendre les inquié-tudes françaises. Quand M» Herriot regagne sa place, il est l'objet d'une longue ova-tion.

M. Lebrun lui serre les mairts et le fé-licite. La musique joue « La Marseillaise » et la foule crie : « Vive la France ».

C'est sur cette imposante manifestation patriotique que se termine la cérémonie. M. A. Lebrun prend congé du Président du Conseil, des ministres, de l'Ambassa-deur des Etats-Unis, du général Pershing, du maréchal Pétiain et des autres person-nalités.

A 16 h. 45, la voiture présidentielle part pour Rambouillet. MM.. Herriot et ses col-lègues du Gouvernement regagnent direc-tement Paris.

SITUATION GÉNÉRAL

Le discours de IN. Herriot L'Ami du Peuple voit dans le discours

de M. Herriot un appel à l'union natio-nale, en même temps qu'un appel à l'u-nion des peuples dans l'œuvre du main-tien de la paix.

» Après son vibrant appel aux Améri-cains, le président du Conseil a rappelé celte parole de M. Stimson : Il ne faut pas que les leçons, de la grande guerre s'ou-blient. »

» Or, la première de toutes ces leçons est qu'il faut se méfier du militarisme prussien, parce que c'est lui qui a déclan-ché la guerre. Maudire la guerre, la met-tra hors la loi, la « prendre à la gorge » pour parler comme feu Aristidei Briand, c'est se livrer à des manifestations verbales qui n'empêcheront aucune catastrophe. Ce qui importe, c'est de traduire la vigilance en actes très précis.

» La paix que nous voulons, que nous célébrons, que nous aimons, n'est pas, ne peut pas être une paix allemande. Cela indique assez que, pour la maintenir, la bonne volonté ne suffira pas. Il faudra vouloir avec quelque continuité et sans fai-blesse. Sinon c'est le général von Schlei-cher, ou l'un de ses semblables, qui im-posera au monde ses solutions.

» S'il ne s'agissait que de mourir en

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beauté, trop de fleurs déjà sont préparées pour les couronnes. Mais il s'agit de vivre, ce qui, pour les peuples comme pour les individus, commïinde une série d'efforts souvent très durs. »

Le président du conseil, dit M. Turpaud, dans l'Echo de Paris, a voulu que sa mo-dération fit contraste avec les intempéran-ces de langage si fréquentes dans les dis-cours officiels d'outre-Rhin.

» Lui même a pris soin de souligner qu'il s'abstiendrait du moindre mot de violence. Ce n'est pas aux Allemands que son discours s< 'adresse. C'est aux Améri-cains, c'est aux Anglais, c'est aux Belges, c'est à toutes les « âmes honnêtes et indé-pendantes », qui aiment sincèrement la paix. M. Edouard Herriot ne s'attarde pas à démontrer que la France, elle aussi, veut la paix. Il proclame que celle-ci est « au cœur de tout Français la passion la plus profonde ». Une discrète allusion à « cer-taines manifestations dangereuses » lui suf-fit pour justifier nos inquiétudes actuelles.

» Rappelant les efforts faits par les hom-mes d'Etat américains pour fonder la paix « sur l'ascendant de la loi morale », M. Herriot rappelle de quel coeur la France s'est associée à ces généreuses initiatives; mais l'exemple de 1914 et du péril suprê-me que traversa notre pays aux jours de la Marne lui sert à démontrer que « la so-lennité des contrats n'est pas toujours une protection efficace », que « la protection d'un pays est aussi un problème de temps et d'espace ».

« Il n'en dit pas davantage. Les peuples qui nous aidèrent alors à conjurer la me-nace allemande comprendront-ils cette le-çon d'une histoire qu'ils ont véçue? »

Senatus, dans l'Avenir, approuve M. Her-riot d'avoir rappelé à l'Angleterre qu'un contrat solennel n'avait pas empêché l'Al-lemagnei d'envahir la Belgique.

« H convenait aussi de préciser que no-tre opposition à la volonté allemande d'ef-facer les conséquences du traité de Ver-sailles, en ce qui concerne particulière-ment les armements, ne nous était pas dic-tée par des arrière-pensées de domination, d'hégémonie, mais par In certitude que notre liberté dépend, avant tout, de l'éner-gie que nous mettrons à la défendre. « Nous voulons vivre en paix chez nous ». Mais nous nous Rappelons que personne n'a vou-lu s'engager à prendre des mesures effica-ces contre la nation qui s'aviserait de trou-bler la paix universelle; la sauvegarde de la tranquillité du monde, nous l'avions cru trouver à Versailles dans l'union de tous contre l'agresseur : on nous l'a re-fusée, on l'a Tefusée à tous ceux qui peu-vent redouter la violence d'un ennemi puis-sant. Or, si ni les contrats ni la solidarité internationale ne peuvent nous rassurer sur l'ayenir, que reste-t-il ? Il reste « les justes armes dont nous avons besoin pour préserver nos frontières et mettre notre territoire a l'abri d'une nouvelle dévasta-tion )). Il reste que nous ne pouvons pas « laisser les autres se réarmer et nous met-tre dans l'obligation de réarmer nous-mê-mes », puisque nous avons, ayant tous les autres, réduit notre appareil militaire à ce

.qui nous paraît indispensable pour la dé-fense de notre sol. »

ïNFORMÂTSONS

FEUILLETON de L'Echo Saumurois N° 6 — 14 Septembre

— —

La dernière des Ilemarais par H-A. DOURLIAC

(SUITE) f '■ • ' ""srsb.»

Prêtres; en surplis, enfants de chœur en robe rouge, filettes au voile blanc, servan-tes en fichu croisé et coiffe plate, leur don-nant une vague ressemblance avec un han-neton, bourgeoise en grande toilette, mal-gré llhejure ruaHinape, payslans en feutre rond et gilet brodé, notables en haut de for-me, officiers en uniforme, tout le cortège défile lentement et, solennellement au Iwut de la place.

Mlle Sainte est prête, elle enfile ses gants de filoselle et descend l'escalier de bois sculpté.

« Mademoiselle ne déjeûne pas ? s'ex-clame une voix grondeuse sortant des pro-fondeurs de la cuisine.

— Non ma bonne, je n'ai pas le temps. . — Vous aurez bien le temps d'tre mala-

de. Dame, ouil — Tu me soigneras, Guyonne. »

■ Et pour échapper à l'orage, la demoiselle prend la porte et disparaît bientôt au coin de la rue Notre-Dame.

La vieille servante la suit d'un œil irrité, f\iisL tout) ronconneuse elle; retourne à seg

GANDHI MENACE DE RECOMMENCER LA GRÈVE DE LA FAIM

La question, indienne, menace de prendre de nouveau une tournure grave.. Le mahat-ma:. Gandhi vient de faire connaître au Gouvernement britannique que, si satisfac-tion ne lui était pas donnée relativement à la représentation des classes miséreuses (in-touchables), il commencerait le 20 septem-bre à midi la grève de la faim.

On sait que, dans le nouveau plan com-munal indien, les intouchables bénéficient de la représentation parlementaire maïs sé-parément et d'une manière beaucoup plus limitée que les Hindous; chacun des grou-pes et classes de l'Inde est en effet repré-senté séparément.

ON N'A PAS ENCORE' RETROUVÉ « LA FAMILLE VOLANTE »

Le Ministre de la Marine a reçu un télé-gramme d'un navire danois en inspection dans le Groenland, disant que le chalutier anglais « Lord Talbol » a annoncé que les recherches effectuées pour retrouver la a Fa-mille volante » M'ont donné aucun résultat.

Les recherches continuent.

§§§ LE SENATEUR BORAH SE PRONONCE POUR L'ANNULATION DES DETTES

Le sênaleur Borah, président de la Com-mission des Relations extérieures, publie, dans la revue Conciliation Internationale, journal publié par le Trust Carnegie, pour l'encouragement de la paix internationale, un article dans lequel il insiste franche-ment pour une annulation des dettes.

Dans la même revue, le Docteur Nicholas Murray Butler souligne la nécessité d'une revision. Par ailleurs, M. Sloan, président d'une firme d'automobiles, a annoncé l'or-ganisation d'un comité dé représentants des hommes d'affaires, fermiers et ouvriers de la société américaine, afin d'étudier le pro-blème des Dettes.

; 1§§ ' ULTIME DEMARCHE DES AVOCATS

DE GORGULOFF AUPRES DE M. A. LEBRUN

Le Président de la République a reçu, lundi après-midi, Mea Henri Gêraud et Mar-sel Roget, défenseurs de Gorguloff, qui sont, venus appuyer, d'une suprême argumenta-tion, le recours en grâce de leur client. L'entretien a duré une heure.

L'entretien des défenseus de Gorguloff et du Chef de l'Etat a duré 45 minutes.

A 16 h. 45, les deux'avocats, le visage im-pénétrable, descendent les marches de l'es-calier d'honneur et se refusent dans l'in-térieur du Palais à toute déclaratios.

■ §§§ ■

LA REPONSE FRANÇAISE NE DONNE PAS SATISFACTION AU CABINET DU REICH

Le Gouvernement allemand n'a pas en-core terminé l'examen complet de la note du Gouvernement français sur les arme-ments remise dimanche au baron von Neu-rath par M. André-François Poncet.

Dans les milieux politiques, on indique

fourneaux où le chat ronronne, paupières mi-closeg, dans Une douce béatitude.

III

AUX TERTRES NOIRS

A travers rues, à travers champs, la pro-cession déroulait lentement ses jumeaux grossis à chaque maison, à chaque bouti-que, à chaque ferme.

C'était le premier jour consacré à la bé-nédiction des futures récoltes, et il était favorisé par un. temps magnifique. Dans la campagne ensoleillée, la chanson des nids répondait aux litanies des saints, les fleurettes riaient à tous les talus, piqués de genêts d'or, de paqulrettes blanches, de clochettes violettes, émaillant. la verdure sombre ; à trayers Us baies glissaient dis rayons dorés et les aubépines, les Hlas, se-couaient leurs grappes lmbaumées, leurs pétales odorants, prémisses des biens de la terre, sur le passage du Dieu de bonté, qui écartl lo grêle des moissons, la maladie des établis et sanctifie le rude labeur des paysans.

Au faubourg du Rachapt, cette ruche ouyrière, où ne s'arrêtent guère les ai-guilles ni les langues, les tricoteuses dé-posaient leur ouvrage, les vieilles se si-gnaient, les jeunes se joignoient au pieux cortège, traînant toute une marmaille dé-guenillée avec elles. On s'arrêta devant l'hospice tout neut et la chapelle en ruine' des Trois-Mariej devant laquelle Mlle Sain-

que, si la note française est conçue en ter- : mes très courtois, elle n'en constitue pas 1

moins un rejet des demandes forn}ulées par l'Allemagne et, en particulier, de celle qui tendait à obtenir l'acceptation par la France \ du principe de l'égalité des droits avant la reprise des travaux de la Conférence du Dê-sarmcijncnt.

En conséquence, le Gouvernement alle-mand ne prendra pas psrrl à. la réunion de la Commission des- Dépenses budgétaires de la Conférence du Désarmement, convoquée à Genève pour aujourd'hui lundi, ni à la réunion du Bureau de la Conférence, qui doit avoir lieu\ a Gèhève le ai septembre, sur l'initiative du Président de la Confé-rence, M. Arthur Hénderson.

LE SULTAN DU MAROC Â PARIS

S. M. Sidi Mohammed, sullan du Maroc, est arrivé à Paris.

Il était accomp<apiê,-^e M. Guy, conseil-ler du .gouverifeni.iiil. chêrifien.,. -et . de Si Mammeri, sous-chef du protocole.

Le sultan restera une dizaine de jours à Paris.' ''J.^ ' %tfï* I; 'ïïj.y L'"'Xt ; ?

M. Lucien. Saint Résident général de Fran-ce aû Maroc est arrivé à Paris.

- ~'- : r— : ■ ... LES PANGERMANISTES SONT TOUJOURS

AUSSI INTRANSIGEANTS. ■

Le congrès de l'association pangermanis-le, tenu à Rudolfslall, en Thuringe, a ex-primé les revendications des milieux natio-nalistes allemands en matière de politique extérieure. • j ur

Tous les orateurs ont soutenu sans ré-serve les thèses pangermanisles en ce qui concerne les frontières de l'Est, la réunion de l'Autriche à l'Allemagne et la question d'Alsace-Lorraine.

1IL0CÂLE ET RÉGIONALE

ras

OUVERTURE D'UN CONCOURS pour le grade d'interprète stagiaire

de Langue 'Arabe (Armée active)

Un concours pour le grade d'interprète stagiaire de l'Armée sêfa ouvert en 1933.

L'attention des candidats devra être par-ticulièrement appelée sur les points sui-vante : ji

i° — Les interprèles stagiaires ne pour-ront être promus .Interprètes. Sous-Lieute-nants, que s'ils'sonl naturalisés;

20 — Les candidats devront être titulai-res du baccalauréat première partie de l'en-seignement secondaire ou de Brevet supé-rieur.

Le dossier des caiiiliilats devra compren-dre un certifictit délivré par le Secrétariat de la Faculté ou de l'Inspection Publique académique du département atlestant que le candidat est titulaire de la première partie du Baccalauréat ou du Brevet su-périeur.

Les dossiers de candidature devront par-venir au Général Commandant le 19e Corps d'Armée à Alger avant le 5 janvier 1933, terme de rigueur.

Les épreuves écrites auront lieu simulta-nément pour tous les candidats les I4-I5 et 16 février 1983.

'Pour plus amples renseignements, les candidats pourront s'adresser à la Place.

te ne passait jamais indifférente en son-geant au drame héroïque qui s'y était dé-roulé. Pour gagner les Tertres noirs, on prit là rue de la GÎreur.ie, où se trouve, la maison de Pierre Landais, ce tailleur de Vitré, devenu argentier et favori du duc François, dont la fortune éclatante n'eut d'égale que la chute retentissante et qui, après avoir gouverné la Bretagne, fut pen-du haut et court par. la noblesse révoltée.

• Comme son. maître, la demeure seigneu-riale qu'il s'était fait bâtir en sa prospé-rité avait ponnu les-; heures..: adverses et, déchue de son antique et éphémère splen-deur, elle n'abritait,- plus que quelques pauvres ménages, entre ses murs lépreux, contrastant avec le.rhaut portique sculpté,

"seul vestige de l'époque médiévale, dont.le fronton portait la date de 1472 et la belle devise : Par, huic domui. ci habilantibus (Paix à cette maison et à ceux qui l'habi-tent), résumant toute une époque de foi.

Une isinguliî'ro figure s'y' détachai,* en relief.

C'était un vétéran à la moustache rude, aux sourcils en hrousailles,. au nez d'ar-gent ajoutant encore a son air rébarbatif. Assis dans un fauteuil de paille, il fti-maitt Jtranquillement $a bouffarde et,; le bonnet de police enfoncé sur le crAne, il regardait venir la procession.

Le père Qlaudin, dit «Nez d'argent», dit (( Pas de chance ». qui avait fait toutes les campagnes de la République et de l'Empire, était un de ces vieux grognards

CONSEIL MUNICIPAL

Suivant l'arrêté préfectoral, nos édiles se réunissaient dimanche à 9 heures en la Maison Commune pour procéder à l'élec-tion de 12 délégués sénatoriaux et de 3 sup-pléants.

Le maire présidait celte séance extraor-dinaire entouré de ses 4 adjoints; l'ayant déclarée-ouverte et donné lecture de l'ar-rêté de convocation et de-scrutin, il fut precédé au vote par appel nominal. 22 con-seillers- étaient présents, étaient absents : MM. Pichard, Couraillon et Reynes.

II. île pouvait donc sortir-une. majorité : trois tours- .de sorti lin furent nécessaires cl seul 1© bénéfice de l'Age a pu départager les délégués!

La droite présentait MM. Vidal, Coutard, Roger-Brunet; Girard François, Girard-Amiot, Florisson, Gandar, Falck, Lecomte, Lorrain père, Laplanche père, Vendredy. La gauche présentait MM. Apparu, Richard, Ravairit, Brunet, HerVoÙ, Vitré père, Gou-yellie, Gonthier, Gaudicheau, Chaix, Rey-nes et Dezaunay.

Les deux premiers tours donnèrent 12 voix de part et d'autre : la liste du maire fut alors modifiée ainsi pour le 3° scrutin :

MM. Grillon, Bonneau, Ravault, Morel, Vilré, Fortier, Tabareau, Bessac, Dul>ois, Jassemin, Confiner et Brunet.

La djroite maintint ses candidats. Résultats identiques au dépouillement. C'est alors que joue le bénéfice de l'Age.

Sont élus, pour la droite : MM. Lorrain père, Lecomte, Florisson, Girard F. et Falck, 5 voix.

Pour la gauche : MM. Bonneau, Fortier, Ravaud, Morel, Vitré, Tabaraud et Grillon, 7 voix.

Mêmes opérations pour les délégués sup-pléants et mêmes tactiques. Se trouvent en présence d'une part : MM. Vendredy, Gi-rard-Amiot cl Coutard; d'autre part : MM. Bessac, Dubois, Jassemin.

L'âge fait élire pour la droite : M. Ven-dredy; pour la gaucho,:- MM.- Dubois et Jassemin. , ,

Après signal lire du procès-verbal, la séance est levée à 10 heures 5.

Horresco referons, disait déjà Virgile en relatant de graves événements : nous se-rions tentés de répéter les mêmes paroles qui nous venaient naturellement à l'esprit lors du pénible accident de Vivy jeudi soir.; Et en nous y rendant nous étions non seu-lement saisis par la soudaineté de la terri-fiante nouvelle, mais aussi par les écueils que nous rencontrions presque à chaque hectomètre, le danger surgissant incessam-ment du fait d'imprudences réitérées, gêné, ralliées de mort.

Six fois au moins, sur la route nationale, il fallut stopper, aveuglés par des phares, voire même des phares-code qui semblent gagner quotidiennement en intensité ce que le progrès donne en puissance au moteur.

Les appels réitérés, l'arrêt du véhicule, voire même l'extinction, rien n'y fait, les conducteurs foncent dans la nuit noire de toute la force de leurs C.V. sans souci du

| co-roulier qùv, lui, route vers un écucil tou-jours possible.

Et l'on clame sur les dangers, et l'on mo-' rigène, l'on tempête.

On bien c'est notre émotion, noire sym-pathie que l'on partage ou prodigue dans les heures cruelles.

Ces sentiments diamétralement opposés sont peut-être bons, très humains : ■ oui certes. Mais ce qui serait plus humain, c'est de penser sans cesse à autrui et faire abs-traction de notre êgoïsme ; il y aurait beau-coup moins d'accidents mortels ou de bles-sés de la circulation.

Songeons-y pendant que la série noire en. dèuille notre Saumurois depuis plusieurs semaines et, avec le philosophe latin, di-sons-nous bien :

Je suis homme et rien de ce qui est hu-main ne m'eslt étranger.

Cet adage est, dans sa simplicité, un des plus beaux et plus efficaces articles du Co-de de la route. — A- G.

-§§§-

Observons le Code ! ...de- la roule, je m'empresse d'ajouter, ce qui naturellement ne doit pas nous empê-cher d'appliquer le grand, celui de Napo^-léon, car dans la question que je pose l'un et l'autre ont plein effet.-.

Mais parlons surtout de celui de la roule à l'heure où les esprits sont tendus vers les accidents qui. surgissent à chaque repli du vaste ruban goudronné.

Avec effroi, cliaquc matin, nous ouvrons les feuilles régionales cl nos yeux se heur-tent constamment sur des catastrophes de loule nature, mais presque invariablement de la route.

no croyant ni à Dieu ni à diable, mais croyant dur comme fer à leur Empereur. Il n'admettait pas les miracles, mais n'eût pas trouvé étonnant que d'un signe Na-poléon lui eût rendu son appendice nasal, le. mot impossible était rayé du diction-naire impérial. L'idée qu7i pût être vain-cu, détrôné, prisoimier, ne lui était jamais venue, à peine pouvait-il le croire mortel ! \Viaterloc|, Saintrllélèïie jetaient dus assu-rément à quelque pacte ténébreux des (( hommes noirs » chansonnés par Béran-ger et chargés de tous les méfaits par l'op-position d 'alors. -

Nez d'Argent considérait comme spn en-nemi personnel le doux crucifié dont l'i-mage se dressait à tous les carrefours. La vue d'un crucifix irritait d'autant plus sa bile que, -décoré pendant les Cent Jours, on ne. lui permettait pas de porter sa croix, jalousement conservée dans sa com-mode, mais dont il ne pouvait se parer qu'à huis clos. Et dame! avoir jeté sa vie comme enjeu sur tous les champs de ba-taille pour gagner la partie quand « rien ne ya plus I >\ ce n'est vraiment pas de chance. D'où son double surnom.

Echoué en celte terre bretonne qu'il avait jadis parcourue en Vainqueur avec

j les Colonnes infernales,, il enrageait d'y 1 voir refleurir les lys, flotter le drapeau ! blanc, relever les calvaires ; de se heurter

à dos idées, des mœurs, des coutumes en. | racinées profondément dans le sol labouré, ! saccagé, dévasté, et, qui reparaissait telle

-§§§-

Le personnel civil \m établissements militaires

M. de Grandmaison a reçu la lettre sui-vante :

Monsieur le Député, Vous avez bien voulu me demander si les

employés civils des établissements militai-ires ont droit à une journée de congé payé le i4 juillet et le 11 novembre et s?il en a été de même pour le jour des funérailles du Président Doumer.

J'ai l'honneur de vous faire connaître que, par application des dispositions de la circulaire du 23 juillet i8g4, le personnel civil des établissements militaires bénéfi-cie d'une journée de congé payé à l'dcca-sion des fêtes nationales des i5 juillet et 11 novembre.

Par ailleurs, des instructions ont été don-nées pour que le personnel civil perçoive son traitement pour le jour des funérail-les du Président Doumer, pendant lequel les établissements ont été fermés.

Veuillez agréer, Monsieur le Député, les assurances de ma haute considération.

Le Ministre de la Guerre, Pour le Ministre et par son ordre.

Le Directeur du Cabinet civil Signé : G. REMYON

une herjje tenace au cœur des* nouvelles générations.

Vaincu à son tour, il se murait dans un isolement farouche, se vengeant de la contrainte 'imposée par des protestations muettes, des farces de mauvais goût qui lui donnaient parfois maille à partir avec les autorités.

Mhis ni réprimandes, ni menaces, ni amende, ni prison ne pouvaient l'intimi-der ; il purgeait sa peine et recommen-çait sur nouveaux frais.-

Ce jour-là, placé en évidence, tête cou-verte et pipe aux dents, sur le passage de la procession, il se préparait de nouveau à braver le scandale, et le Choc inévitable allait se produire, quand une silhouette féminine se glissa prestemeint hors des rangs et, devançant le clergé, aborda 1« vétéran qui, découvrant son front chauve, se leya evec embarras.

(( Toujours Vos douleurs ? Jpère Olau-din.

— Oui, mademoiselle ; à cette heure, je ne pourrais pas aller à Rome.

— Aussi le bon Dieu se dérange pour, vous.

— Hon ! je m'en passerais bien. » Mpis quoi qu'il len eût, il n'osait re-

mettre son bonnet de police, ni se ras» seoir devant « la demoiselle » qui l'avait soigné, comme une sainte, l'hiver précé» dent... et la (projces|Bion passa sans )MH combre,

(A suivre^

Page 3: Devant le Chaos Allemand

MONTREUIL-BELLAY

Un joli record Le 10 septembre, M. de Grandmaison esl

elritré dans sa 4oe année de mandat légis-latif.

Il est le second de la Chambre des Dé-putés, comme ancienneté de services, M. Georges Leygues, Ministre de la marine, étant le premier.

Notre député est entré également en mai dernier, dans la quarante elt unième an-née de mandat de conseiller municipal de Montreuil-Bellay.

Cette réciprocité de confiance et d'affec-tion est tout à l'honneur de l'élu et des électeurs.

Observons l'éclipsé

C'est un phénomène excessivement cu-rieux et par surcroît relativement rare car ce soir la Lune nous voilera presque en-tièrement) sa face blafarde. Le fait mérite non seulement d'être signalé, niais d'être admiré.

Si nous prenons comme base du diamè-tre de la Lune i, la grandeur extrême de l'éclipsé sera 0,981.

On l'observera encore facilement en Eu-rope, en Afrique, voire même en Amérique du Sud; au milieu de la nuit le phénomè-ne sera visible en Europe Orientale, en Arabie et à Madagascar; dans la seconde partie de la nuit l'Asie et l'Océanie Occi-dentale pourront jouir de son jeu de pas-se-passe.

A Paris, la lune entrera dans la pénom-bre à 18 h. 5, c'est-à-dire six minutes après son <apparition au firmament. Comme ce soir, le coucher du soleil a lieu à la même heure, les deux astres seront donc visibles simultanément pendant sept minutes aux deux points opposés de l'horizon, presque en aMal et en amont de la Loire, aux ex-trémités de la ville.

L'entrée dans l'ombre se fera à 19 h. 18, quand la nuit sera presque complète : l'é-clipse durera jusqu'à 22 h. 43,

A partir de ce moment-là, avant de son-ger à vous sustenter par un bon diner, retardez de quelques instants cette obliga-tion et, à votre fenêtre ou SUIT le pas de votre porte, admirez l'éclipsé presque to-tale de Lunej qui ne manquera pas de vous intéresser. Je ceux croire que dame Nature y mettra du sien et que l'atmosphère pure et fraîche nous facilitera cette vision : pa-reille distraction en vaut bien une autre comme dérivatif physique et moral.

A. G.

Tout à la fois Présent et absent

UN PHÉNOMÈNE

Dans un journal d'Angers on peut lire qu'au banquet des Ponts-de-Cé, M..., ad-joint, remplace M..., maire, absent de l'An-jou.

Or, djams le même journal on relate que le même jour ce même maire présidait une séance du Conseil Municipal dans une ville angevine.

Gomment diable. a-t-il pu être présent et absent ? ? de l'Anjou ?

Nous offrirons un prix à celui qui pour-ra solutionner ce problème.

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CAISSE D'EPARGNE DE SAUMUR

Maximum de dépôt par livret: ao.ooo/

Séances des 8, 10, n septembre ig32

Sous la Présidence de MM. Julienne,

Roger-Brunet, Nourrisson

Versements de 96 déposants. 17 nouveaux 187.714 francs.

Remboursements : 123.162 francs.

m PRIX DE POESIE

Aux Jeux Floraux de Cherbourg, orga-nisés cette année par l'Académie Poétique de la Manche, l'excellent poète angevin, notre ami G. Coffrant, a vu couronner son dernier livre « Au Pays de la Mer ».

Nous lui adressons toutes nos félicita-tions les plus sincères et des plus méritées.

AVIS DU COMMISSAIRE DE POLICE

Il est rappelé qu'en cas d'incendie, il y a lieu de prévenir d'urgence le poste de police, tel. 3.

Il est expressément recommandé à la personne qui lance l'appel de donner des précisions sur la nature du sinistre et d'ex-poser s'il s'agit d'un feu de cheminée, soit d'un petit foyer facile à circonscrire, ou si l'incendie ayant déjà failt des progrès est susceptible de dégénérer en sinistre.

Cette distinction est nécessaire à l'agent qui a pour mission de ne j|as déplacer tout le corps des sapeurs-pompiers pour une futilité, alors que la pompe de pre-mier secours dirigée par un officier man-dé en hâte, peut suffire amplement.

D'autre part, si le sinistre paraît sérieux, il est important que tout le matériel soit immédiatement déplacé et que l'a sirène donne l'alerte dans le plus bref délai, afin que chacun puisse être immédiatement à son poste.

Il est rappelé aux chasseurs que le gar-de; champêtre de Saumur a reçu des ins-tructions pour survidijllier l|es agissements de certains chasseurs, qui pénétrant dans des vignobles encore chargés de leurs fruits y oint Causé des déprédations.

Les agents de police suivent actuelle-ment des cours pour apprendre la métho-de Schaffer, dont le but est de porter se-cours aux victimes d'asphyxie (noyés, vic-times du gjaz, etc.).

Il y a donc inltérêt à prévenir d'urgence le poste de police lorsqu'on se trouve en présence de cas pouvant nécessiter l'ap-plication de cette méthode.

Carnet de l'iicho

MARIAGE

Nous avons appris avec plaisir le ma-riage de Mlle Simone Charpentier, fille de M. Charpentier, chirurgien-dentiste en notre ville avec M. Henri Nonon.

La cérémonie a eu Heu à Pjaris dans la plus stricte intimité.

En cette heureuse circonstance, nous adressons à notre distingué concitoyen M. Charpentier, et aux jeunes époux, nos com-pliments et) nos vœux.

NECROLOGIE

Nous venons d'apprendre la mort de Monsieur Gaston de la Guillonnière surve-nue cie matin, en son château de la Pou-pardière, à St-Martin-de-la-Place.

Agé de 79 ans, le défunt avait été pen-dant de longues années Conseiller général du Canton Nqrd-Ouest : docteur en droit il s'était attaché à soutenir et défendre les œuvres religieuses : ses mérites lui valurent de recevoir du Saint-Siège, la cravate de Commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand.

Ses obsèques auront lieu Samedi prochain en l'église de St-Maj-tin-de^la-Place dans la plus stricte simplicité suivant ses derniè-res volontés.

Nous nous inclinons respectueusement devant la dépouille du regretté défunt et prions Madame de) la Guillonnière, sa veu-ve; Mme et M. René de la Guillonnière, con-seiller d'arrondissement et toute la famille d'agréer nos religieuses et sincères condo-léances.

Etat-Civil de Saumur du 10 au i4 septembre 1982

NAISSANCES Odette Patenotte, 3, rue Courcouronne. Nicole Coulon, au Petit-Puy. Christian Gory, 6o, rue du Petit-Pré pro-

longée.

PURLICATIONS DE MARIAGES Itiala Bedin, plombier à Saumur et Offe-

lia Zanellato, sans profession, à Foug (Meur-the-et-Moselle).

Ernest Régnier, manœuvre aux Mureaux (Seine-et-Oise), et Lucienne Bigot, femme de chambre, i3, rue Molière, à Saumur.

MARIAGES André Protheau, cultivateur à Argenton-

l'Eglise (Deux-Sèvres), et Germaine Gui-bert, femme de chambre, 109, rue Jean-Jaurés, à Saumur

DËCËS André Robineau, célibataire, 23 ans, ma-

nœuvre, hôpital.

HiiiHiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiTiTiiiiiinitiii

«III

BAL DES CONSCRITS A EPIEDS

MOTO-VELO-CLUB SAUMUROIS

Le Comité du M,. V. G. S. s'est réuni hier soir, mardi i3 septembre, siège social, Café du Commerce.

L'Ordre du jour comportait l'Organisa-tion définitive de la iscctte amicale et con-cours de pêche du 18 septembre.

Ceux qui n'ont pu assister à la réunion peuvent se faire inscrire aux adresses sui-vantes :

Chez MM. Jacquet, cycles, rue Saint-Nico-las; Constant, garagiste, rue Dacier; Ba-rreau, grand café de la Bourse; Jaunet, café Moderne, rue du Portail-Loufe; Bâton, Café, route de Rouen; Macheton, café-res-taurant, Place Dupetit-Thouars.

Les inscriptions seront reçues chez les commerçants ci-dessus jusqu'à demain jeu. di à 18 heures.

Nous avons déjà parlé très vaguement de cette joyeuse journée à passer parmi les bons camarades que sont tous les membres du M. V. G. S.

Le concours de pêche sera le début de ce jour mémorable. Il aura lieu à Balfoux, commune de Brézé.

Quelle friture et quel émoi surtout par-mi les habitants de l'onde, ce dimanche 18 septembre ! ! f... Que de surprises aussi peut réserver ce charmant concours à cer-tains chevaliers de la gaule bien connus de, notre club.

Mais voici l'heure impatiemment atten-due de tous. C'est très naturel, l'air frais excite l'appétit ot penser que dans quel-ques instants après l'apéritif traditionnel tous nous seront réunis autour d'une table copieusement servie par notre sympathique membre honoraire, M. Vnlade, dont person-ne n'jgnore le talent culinaire, n'est pas chose à dédaigner.

Que sera l'après-midi? Mystère 11 Paraît-il qu'une surprise nous est ménagée par notre aimable Président M. Marboutin.

Viticulture

Le Directeur des Contributions Indirec-tes de Maine-et-Loire informe MM. les viti-culteurs qu'un arrêté préfectoral du 5 cou-rant, paru dans la Presse le 9 septembre, fixe au 5 décembre 1982 la date limite des déclarations de récoltes des vins pour la campagne ig32.

A ce sujet il croit bon de leur signaler qu'en ce qui concerne l'indication de la superficie des vignes en production, l'Ad-ministration n'admettra plus à l'avenir, des rectifications, comme cela s'est prati-qué au cours de la campagne écoulée. D au-tre part, à la suite des dernières vendantes des confusions se sont produites sur divers points entre vins blancs et vins rosés. Il est rappelé que les énonciations des décla-rations de récolte marqueront la limite des disponibilités en vins de chique caté-gorie; aucune mesure de tolénnce ne se-ra admise sous quelque prétexte que ce soit.

En conséquence les vHiculteuis auront intérêt à s'assurer de l'exactitude de levrs déclarations avant de les déposer à la Mairie.

Ces déclarations aux termes de l'art. ier

du décret du i6r août 1981 doivent indi-quer distinctement les quantités respecti-ves de vin. blanc et de vin rouge ou rosé produites ou restant en stock des années antérieures y compris le vin réservé à la

1 consommation familiale.

Nous apprenons que les conscrits des classes igo!-K)32 organisent, pour le same-di i61 octobre, un grand bal, dans la salle des Fêtes^ avec le concours de l'orchestre-jazz Lemert, de Saumur, qui doit, selon la coutume, en assurer un succès complet.

ùiven RÉCIDIVISTE 1

Les gendarmes de Saumur ont procédé à l'arrestation de Pascaline Bouard, 49 ans, journalière demeurant, i3, rue Jean-Jaurès, à Saumur.

Cette femme, qui fut plusieurs fois con-damnée pour vols, fait l'objet de procès-verbaux récents pour vols de draps et de lapins.

Elle vient de commettre un nouveau lar-cin en dérobant trois liapins dans les cla-piers de Mme Régnier, de, Villebernier, qui estime son préjudice à 60 fr.

PascaRne Bouard a été déférée au Par-quet, puis écrouée.

§§§ A PROPOS DE VOLS D'ARGENT

COMMIS A MERON ET A L'ECOLE DE CAVALERIE

A la suite de divers vols d'argent com-mis à l'Ecole de Cavalerie, à Saumur, une enquête a été effectuée par l'inspecteur principal Boydron, en liaison avec la po-lice municipale.

Au cours des investigations, un militai-re a été fortement soupçonné d'ayoir com-mis les vols en, question.

L'autorité militaire compétente a été mise en possession des éléments de l'en-quête, en vue d'une décision ultérieure à prendre à ce sujet.

Un autre vol d'argent ayant été commis, il y a plusieurs mois, sur le territoire de la commune de Méron, la 4e brigade mo-bile, chargée par le juge d'instruction de Saumur de continuer l'enquête de la gen-darmerie, procède, actuellement, à des re-cherches et vérifications sérieuses.

Jusqu'ici, aucun élément intéressant n'est apparu et les différerftes pistes déjà suivies ont dû être successivement abandon-nées.

Quoiqu'il en soit, les investigations se poursuivent avec la plus grande activité et l'inspecteur principal Boydron, qui en est chargé ne désespère pas d'aboutir prochai-nement à un résultat tangible.

!§§ VIOLENT FEU D'ETAGE

Au cours de l'après-midi de samedi, vers i5 heures, la ville était alertée par la si-rène qui mandait le secours des pompiers dans le quartier de St-Nicolas, où un vio-lent feu venait de se déclarer au 94 de la rue de ce nom.

Ayant l'alarme, le premier secours appe-lé d'urgence était arrivé et branché rue Beaurepaire pour contrebattre l'incendie qui menaçait tout l'immeuble de M. Fouyat.

Le foyer était dans la chambre du ior

étage d'un logement occupé par Mme La-carrière. Cette dernière avait donné l'alar-me et lorsque les sapeurs et leurs chefs pénétrèrent dans la pièce, déjà 'tout le lit était en flammes. La pauvre femme s'était enfuie affolée entraînant ses enfants.

Le sous-lieutenant Prudhommeau recon-nut le feu au moyen d'un masque cepen-dant que le lieutenant Lesourd, comman-dant de Cie faisait braquer les lances pour contrebattre de l'extérieur et à l'intérieur.

Dans l'intervalle la moto-pcrape de.l'é-cole était également arrivée puis ensuite celle de la, ville en cas de besoin.

Les services'de gaz et d'électricité avaient fait le nécessaire.

Le commandant inspecteur Fournier se trouvait également aux premiers moments du sinistre,

Nous avons également à noter le piquet d'incendie de l'école et les services sous les ordres du commandant Ghosson; gen-darmes et agents maintenaient la foule très dense en cette journée de marché.

Au bout d'une demi-heure tout danger était conjuré et les locataires rassurés ; j par la promptitude remarquable des se-cours et la décision des chefs, on put sau-ver le rez-de-chaussée et le second étage.

Tout est anéanti dans le logement de Mme Laqarrière et le plus triste pour l'in-fortunée viotime de ce sinistre c'est que préoccupée de ses enfants et de ses voisins, elle n/a pu enlever ses objets précieux et

son pécule; néanmoins, elle est assurée. Absente depuis quelque temps, sa fa-

mille l'engageait à ne .rentrer que diman-che dans la journée. La fatalité a voulu qu'elle arrivât vendredi pour être aujour-d'hui sinistrée.

Nous avons remarqué sur les lieux de l'incendie : M|. Ancelin, Procureur de la République; M. Richard, adjoint au mai-re; M. Ffélicot, commissaire de police; M. Noquet, substitut; M. Réau, greffier dû-Tribunal; M. Legathe, capitaine de gendar-merie; M. Roger-Brunet, conseiller muni-cipal; M. Filippi, principal honoraire, etc.

Une enquête est dès maintenant ouverte pour définir les causes de cet incendie.

M. le Commissaire de police entendra l'intéressée, M. Lacarrière qui, sous la coup de l'émotion très vive qu'elle a res-senti, n'a pu donner que des détails suc-cincts.

Nous tenons à féliciter notre Cie de pom-piers de sa célérité; il est incontestable qu'on lui doit la préservation de tout l'im-meuble,, car l'atelier proche d'embauchoirs aurait été un élément facile pour le dévé. loppement du foyer.

UNIE NOUVELLE ALERTE

Aux premières heures matinales de di-manche, la population fut réveillée par la sirène qui appelait sur les lieux d'incen-die de la veille, le secours des pompiers. Il «ait 6 h. 45, une épaisse fumée se dé-gageait de la toiture de l'immeuble sinis-tré.

Les voisins d'en face, en avait immédia-tement prévenus M. Fouyat, qui alerta les services compétents.

Le premier secours fut branché et noya les poutres enflammées mais on dut de-mander la grande échelle pour lutter plus efficacement; le souslîèutenant Prudhom-meau dirigea les opérations, assisté du commandant Fournier qui arriva des pre-miers, en même temps que M. Richard, adjoint .au maire. La part du feu fut très facile à fiaire en découvrant la partie em-brasée au bout d'un quart d'heure tout était réglé-

M. Fouyat qui avait fait des rondes la nuit, n'avait rien remarqué. On présume que le feu s'est communiqué par l'arrière de la, maison, à l'extérieur, une flammè-che ayant vraisemblablement atteint du lattis et aura couvé toute la nuit.

Bien avant huit heures, matériel et sa-sapeurs, avaient réintégré la caserne, pour remettre en état tuyaux et dévidoirs, car le matériel de réserv© avait dû être em-ployé.

Le second étage miraculeusement échappé à ces deux sinistres, n'a souffert que de l'eau, heureusement encore judicieusement et modérément employée. ma————g——■

L'Œuvre des Missions

L'Œuvre des Missions dont la perma-nence est, 6, rue Lecoy, à Saumur, remer-cie bien vivement toutes lés personnes qui ont répondu à son appel.

Elle leur demande plus que jamais, de lui continuer leur générosité et d'en sus-citer d'autres à cette époque de renouvel-lement de saison où l'on jette tant d'ob-jets devenus inutiles.

Prière de lui adresser les objets suivants, qui seront efficacement employés.

i° journaux, brochures, livrés, corres-pondance (pas de carton ni de papier froissé) ;

20 timbres; 3° chapelets (même cassés), médailles,

images. 4° papier dit « de chocolat » (prière de

ne pas le mélanger avec les timbres); 5° restes d'étoffes, échantillons, feutres. 6° démêlures.

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Page 4: Devant le Chaos Allemand

Triknnal te Commerce Je Saoïr Liquidation judiciaire

de M. François PARCHARD, entrepreneur de maçonnerie,

à Saumur, rue de la Reine de Sicile

Par jugement du 7 septem-bre 1932, M. Parchard a été admis au bénéfice de la liqui-dation judiciaire.

Juge commissaire : M POISSON.

Liquidateur provisoire : M. A. BOUVET.

La lre réunion des créanciers pour l'examen de la situation et la nomination du liquidateur définitif aura lieu au Tribunal de commerce de Saumur, le Mercredi 12 Octobre 1932, à 10 heures 45.

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Fontevrault à Saumur : Fontevrault dé-part 20 h. 20; Les Roches (A.F.), 20 h. 22; Montsorêau, 20 h. 29; Turquant, 20 h. 34; Parnay, 20 h. 3g; Souzay, 20 h. 43; Dam-pierre, 20 h. 48; Petit Puy (A.F.), 20 h.. 5i; N.-D. des Ardilliers (A.F.), 20 h. 53; Sau-mur-Théâtre, 20 h. 57; Saumur gare P.O. arrivée 21 heures.

Le Gérant : P. RICHOU.

Imprimerie Girouard et Riçhou

Etudes de :

Maître BAUCHARD, doc-en droit, avoué à Sau-ra, rue du Marché-Noir.

BONNEAU, avoué-li-Saumur, 20, rue des

teur mur

Maître cencié, à Payens.

Maître GAZE AU, avoué li-cencié, 7, rue du Temple, à Saumur.

VENTE aux enchères publiques

et sur Surenchère du dixième DE LA

MAISON particulière M. ANDRÉ GIRARD-BOUVET

Sise à St-Hilaire-St-Florent rue Jean-Ackerman

Dépendant de la liquidation judiciaire de M. André Girard-Bouvet

L'adjudication aura lieu le Samedi 8 Octobre 193a, à i3 heures 3o, à l'audience des Saisies immobilières du Tribunal Civil de Saumur au Palais de Juslice de cet-te' ville.

On fait savoir à tous ceux qu'il appartiendra :

Qu'en exécution d'un juge-ment contradictoirement ren-du par le Tribunal Civil de Saumur, le 25 août ig32, en-registré, validant la suren-chère du dixième faite par M.

Bonsergent, ci-dessous nom mé et domicilié sur limmeti ble ci-dessus désigné :

Et aux requêtes, poursuite et, diligences de Monsieur Marcel-Georges-Louis Ronser-genl, principal clerc de no-taire, demeurant à Paris, bou-levard de Port-Royal, n° 3g.

Ayant surenchéri l'immeu-ble dont s'agit.

Ayant pour avoué consti-tué Maître Rauchard, avoué près le Tribunal civil de Sau-mur, demeurant dite ville, rue du Marché-Noir, n° 12.

En présence ou eux dû-ment appelés de :

1. —■ Monsieur Charles DU-ROIS, avocat-expert à Baugé, pris , en qualité de liquida-teur, chargé de réaliser dans les règles de l'union, l'actif de la liquidation judiciaire de M. André GIRARD-BOU-VET, bénéficiaire d'un con-cordat par abandon d'actif.

Ayant poursuivi la vente. Ayant pour avoué consti-

tué Maître Bauchard, avoué, sus-nommé.

a. —. Madame Blanche, di-te Françoise PASQUET, veuve en premières noces de M,. Pierre Girard-Bouvet, épouse séparée de biens en secondes noces de M. Georges-Finnin-Léon LACAPÉRE, docteur en médecine qui l'assiste et l'au. torise, avec lequel elle de-meure à Paris, 43, rue de Courcelles.

Présente à la vente. Ayant pour avoué Maître

Bonneau, avoué près le Tri-bunal civil de Saumur, de meurant dite ville, rue des Payens, numéro 20.

3. — Société à Responsabi

lité Limitée Veuve Amiot, dont le siège social est à St-H i I a i r e - S ai n t - Flio ne n i, laiyudi-jataire surenchéri.

Ayant pour avoué consti-tué Maître Gazeau, avoué, près le Tribunal civil de Saumur, demeurant dite ville, rue du Temple, n° 7.

Il sera le Samedi 8 Octobre 1932, à i3 heures 3o, à l'au-dience des saisies immobiliè-res du Tribunal civil de Sau-mur, au Palais de Justice de ladite ville, rue Montesquieu, procédé à la vente aux enchè-res publiques et sur suren-chère du dixième d'une mai-son sise à Saint-Hilaire-Saint-Florent. "

MAISON D'HABITATION de Monsieur A. Girard-Bouyet

commune de Saint-Hilaire-Saint-Florent

Cet IMMEUBLE comprend : 1. — à l'ouest de la rue Jean Ackerman, une parcelle de terrain avec sol, cour et jar-din d'une superficie de 21 a 63 environ, paraissant cadas trée comme suit; section G numéros 224, 225, 226, 237, 228 et 3io joignant à l'ouest et au sud la société Veuve Amiot; à l'est, l'ancienne Mai son de Vins Mousseux Girard Bouvet, au nord, la rue Jean Ackerman;

Réserve de toutes les caves creusées dans le sous-sol et reliées avec celles de la mai ■son de vins mousseux.

2. — à l'est de la même rue, une parcelle d'une su perficie d'environ 4 ares go, y compris une bande de ter rain sur le bord du Thouet

sur laquelle une servitude de passage existera au profit des acquéreurs de l'usine élec-trique de l'ancienne Maison Girard-Bouvet.

La dite parcelle cadastrée comme suit : section C, nu-méros 237 P, 238 P et 241 "P joignant au nord une ruelle; à l'ouest, la rue Jeân-Acker-man; au sud Girard-Bouvet, à l'est le Thouet.

3. ,— D'un immeuble mai-son de maître luxueuse; bâ-ti sur la parcelle numéro un, construite en pierres, cou-verte en ardoises et compre-nant sous-sol, rez:de-chaussée et deux étages;

4. — D'immeubles bfrtis sur la parcelle numéro a, comprenant garage et écurie; avec logement au-dessus cel-lier, séchoir :

5. — D'objets immeubles par destination situés dans l'immeuble décrit paragra-phe 3; - ,

Boudoir, un tapis cloué; Salon, tapis cloué; Bureau, tapis cloué, une

glace; Fumoir, une glace; Salle à manger, une glace,

deux consoles; Escalier, une statue dans

une niche; Etage : palier, une glace; Antichambre, tapis cloué; Salle de bains, tapis cloué; Autre chambre tapis cloué; Petite chambre, une glace,

lapis cloué; Grande chambre tapis cloué Trois autres chambres, ta-

pis' cloué; Escalier d'accès au deuxiè-

me étage, tapis;

Deuxième étage : chambre une glace;

Deux chambres tapis cloué.

MISE A PRIX :

92,950 fr.

NOTA : Les enchères ne pourront être reçues que par ministères d'avoués exerçant près le Tribunal civil de Sau-mur, en conformité de l'ar-ticle 705 du code de Procé-dure civile.

Fait et rédigé à Saumur par l'avoué poursuivant la vente.

R. BAUCHARD.

Enregistré à Saumur, A.j. le ier septembre 193a,

Folio i5, case n. Reçu n francs 20 centimes.

C. ABRAHAM.

S'adresser, pour tous ren-seignements à :

Maître BAUCHARD, doc-teur en droit avoué 12, rue du Marché-Noir, à Saumur

Maître BONNEAU, avoué licencié, 20, rue des Payens, à Saumur.

M8 GAZEAU, avoué licen-cié, à Saumur, 7, rue du temple.

M8 SIMONNEAU, notaire à Saumur, 72, rue d'Orléans.

Me DUBOIS, avocat-expert, Syndic, à Baugé.

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2 23 2 28

3 09 A 37

,6 12 7 40

3 20 3 43 5 19 6 54 8 04

NANTES - ANGERS - SAUMUR - TOURS - PARIS

STATIONS

Le Croisic.., St-Nazaire... Nantes., dép. Angers., dép. La Ménitré... Les Rosiers.. St-Clément.. St- Martin ... Saumur. arr. ~ — dép. Varennes Port-Boulet . Langeais Tours... arr. Paris (Orsay).

3308 OMN.

5 29 6 03 6 11 6 18 6 24 6 34 6 38 6 49 7 01 7 34 8 10

12 33

120 EXPR,

6 01 7 05 8 11

8 41 8 42

9 45 12 33

AL

6 20 7 28 8 40 9 51

10 23 10 24

3316

11 25 15 39

10 30 11 05 11 14 11 21 11 27 11 37 11 47 11 58 12 10 12 43 13 19

3320 OMN.

9 57 14 15 14 50 15 00 15 16 15 23 15 33 15 43 15 55 16 11 16 49 17 25 21 36

102 EXPR

12 04 13 17

13 49 13 51

14 54 18 »

110 EXPR.

11 26 12 35 14 40 16 05 16 25

16 43 16 45

17 01 17 21 17 45 21 17

3334 OMN,

16 54 19 51 20 26 20 35 20 46 20 52 21 03 21 18 21 30 21 53 22 30 23 05

5 20

116 RAP.

16 19 17 28 18 46 19 47

20 17 20 18

21 19 23 59

O.L.

19 41 20 47 22 16 23 39 0 02

0 22 0 25

142 EXPR.

0 42 1 04 1 30

21 08 22 07 23 22 0 39

1 11 1 13

2 05 6 51

136 RAP.

0 46 | 1

2 3l 2 34

3 43 I 7 10j SAUMUR PORT-BOULET — CHÏNON

STATIONS 1803

Saumur Orl. 6 38 Port-Boulet 7 13 Avoine..... 7 25

7 37

1809 1807 STATIONS 1802 4836(5 J4336(4

11 25 11 36 11 49

15 43 16 21 16 47 17 05

Chinon Avoine Port-Boulet SaumurOrl.

7 08 7 26 7 43 8 04

13 02 13 35 14 13 14 34

15 02 15 30 17 47; 18 03

1840

20 44 20 57 21 26 21 47

SAUMUR — BOURGUEIL

STATIONS I

SaumurOrl. 6 38 11 47 Port-Boulet 8 10 12 40 Bourgueil.. 8 19 12 47

(A) N'a lieu que le Samedi. —

15 43 16 20 16 27

STATIONS

Bourgueil. Port-Boulet Saumur Orl.

(A)

6 43 7 43 8 04

10 54 12 26 12 41

(B),

16 45 17 47 18 09

(B) N"a pas lieu le Mardi

ANGERS — DOUÉ - MONTREUIL — POITIERS

STATIONS

Angèrs St-L. Martigné.,. Doué-la-Fns

lesVerchers, leVaudelnay Montreuil a.

Montreuil d. Loudun .... Moncontour Poitiers ....

185b

6 14 7 38 7 59 8 06 8 12 8 23

8 41 9 39

10 04 11 £6

1857

11 30 12 44 13 03 13 10 13 18 13 28

14 14 43 15 11 16 27

1863 EXPR.

17 03 17 59 18 15

18 30 OMN. 19 05 19 54 20 22 21 47

1865

17 40 19 08 19 37 19 44 19 51 20 04

STATIONS

Poitiers.... Moncontour Loudun Montreuil a.

Montreuil d, leVaudelnay lesVerchers. Doué-la-F00. Martigné.'.. Angers St-L.

1854 M. V.

6 04 6 19 6 32| 6 43 7 06 8 40

1852

6 37 7 58 8 38 9 17

EXPR 9 33 9 43

'9 56 10 13 11 10

1856

10 42 12 14 12 56 13 30

14 01 14 14 14 22 14 29 14 46 16

1868

16 42 18 19 19 21 20 08

20 39 20 51 20 59 21 05 21 20 22 17

La Direction du Journal décline toutes responsabilités pour les erreurs matérielles qui pourraient s'être glissées 'dans cet horaire.

A moins d'indication contraire, les heures indiquées sont toujours les heures de départ.

(1) Les mardis, jeudis et samedis, sauf le 14 juillet,

(Ï) Les lundis, mercredis et vendr., sauf le 15 août. (j) Sauf le jeudi. (4) Jeudis seulement. . (5) . Sauf Dimanches et Fêtes.

SAUMUR A LA FLÈCHE

Saumur dép Vivy Longue Les Hayei. Brion Jura1" Chartren.é. Baugé Clefs La Flèche..

LA FLÈGHE SAUMUR

La Flèche d Clefs.. Baugé Chartrené... Brion-Jumles

Les Hayes... Longué Vivy Saumur arr.

Vu par nouii Maire de Saumur, pour légalisation de >a signature du gérant^ Certifié par l'imprimeur touLsigné

i

Li MA.IBB-V-