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Document non contractuel et strictement confidentiel Octobre 2007 1 L’art de la fugue : devenir acteur du film Business plan Note : ce document vous est donné uniquement à titre pédagogique dans le cadre du cours « Gestion financière à court terme » des mastères ESSEC Techniques financières et Assurance - Finance.

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Document non contractuel et strictement confidentiel Octobre 2007

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L’art de la fugue :

devenir acteur du film

Business plan

Note : ce document vous est donné uniquement à titre pédagogique

dans le cadre du cours « Gestion financière à court terme » des mastères ESSEC Techniques financières et Assurance - Finance.

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Sommaire

Avertissement ........................................................................................................................................... 3

Section I - Le cinéma : un produit financier attractif .................................................................................. 4

1.1. La chaîne de valeur du cinéma................................................................................ 4

1.2. Un marché en croissance, rentable et protégé ........................................................ 6

1.3. Le film présente de nombreux avantages pour des investisseurs financiers............ 9

Section II – Le film « L’art de la fugue » ................................................................................................... 11

2.1 Le film ................................................................................................................... 11

2.2 Construction du film.............................................................................................. 12

Section III - L’entreprise .......................................................................................................................... 14

3.1 L’équipe ................................................................................................................ 14

3.2 Organisation juridique........................................................................................... 17

3.3 Gourvernance de l’entreprise................................................................................. 18

Section IV - Modèle financier................................................................................................................... 19

4.1. Budget et plan de financement de l’Art de la fugue .............................................. 19

4.2 Recettes de l’Art de la fugue.................................................................................. 21

4.3. Sortie.................................................................................................................... 23

4.4. Rentabilité du film ................................................................................................ 23

Section V - Besoin de financement .......................................................................................................... 25

5.1 Recherche de fonds ............................................................................................... 25

5.2 Utilisation des fonds.............................................................................................. 25

5.3 Aspects fiscaux de l’investissement....................................................................... 25

5.4 Analyse de l’investissement financier .................................................................... 30

5.5 Contact.................................................................................................................. 32

Annexe I - Glossaire Succinct .................................................................................................................. 33

Annexe II - Quelques exemples de levées de fonds................................................................................. 34

Annexe III – Filmographie d’Agnès Jaoui.................................................................................................. 36

Annexe IV - Simulations financières ........................................................................................................ 37

Annexe V – Schéma de production .......................................................................................................... 38

Annexe VI - Facteurs de risques.............................................................................................................. 39

Annexe VII - Références .......................................................................................................................... 44

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Avertissement

Ce Memorandum (le « Memorandum ») vous est confié à titre confidentiel. Il présente, de manière volontairement succincte, les fondamentaux qui sous tendent la création d’un véhicule d’investissement pour le film, « L’Art de la fugue ».

Il ne peut être distribué, publié ou reproduit, en tout ou partie, et les informations qu’il contient ne peuvent être dévoilées à des tierces personnes. En acceptant ce Memorandum, le récipiendaire accepte ces conditions et retournera le Memorandum s’il décide de ne pas donner suite à une éventuelle collaboration avec les promoteurs de l’Art de la fugue.

Les données et informations contenues dans ce Memorandum n’ont pas été visées par les autorités de marché. Les auteurs n’en garantissent pas l’exactitude et n’encourent aucune responsabilité les concernant.

Il est de la responsabilité des investisseurs intéressés par l’Art de la fugue de se faire leur propre idée des risques associés à cet investissement, des bénéfices qu’ils pourraient en tirer et de se conformer à la juridiction les concernant.

Il est à noter que l’analyse d’un tel investissement – sa rentabilité financière en particulier – dépend à la fois des caractéristiques du projet de film communes à l’ensemble des investisseurs, mais aussi des caractéristiques personnelles propres à chaque investisseur. Sur ce dernier point, citons par exemple la situation patrimoniale et fiscale de l’investisseur ; il est alors recommandé à chacun de consulter un conseiller en gestion de patrimoine pour apprécier la pertinence de l’investissement.

Toutes les informations figurant dans ce Memorandum sont susceptibles de faire l’objet de modifications sans préavis et sans responsabilité vis à vis de qui que ce soit.

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Section I - Le cinéma : un produit financier attractif

Note : Les termes en italiques sont explicités dans le glossaire qui figure en annexe I. La plupart des chiffres mentionnés proviennent du CNC, de l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel ou d’Unifrance.

1.1 La chaîne de valeur du cinéma

1.1.1 Financement des films

Le développement de projets de films s’apparente à la recherche de molécules dans l’industrie pharmaceutique. Le producteur met en chantier le développement de plusieurs projets en parallèle ; il achète une option sur un livre, fait écrire une adaptation ou un scénario original, réunit un casting ; plusieurs de ces projets ne se concrétiseront pas et ne seront pas tournés (en général par manque de financements). Ces développements sont financés par le producteur sur ses fonds propres ou, en France, en puisant sur le Fonds de soutien qu’il a acquis, ou bien encore grâce à diverses Soft monies (aides et subventions). On estime que seulement un projet développé sur quatre part en fabrication, parfois 2 ou 3 ans après sa première gestation.

Le schéma de financement d’un film obéit aux mêmes règles dans la plupart des pays européens. En France, la fabrication d’un film est financée par1 :

- des chaînes de télévision - pré-ventes (les premiers passages TV sur chaînes payantes et gratuites sont pré-achetés par les chaînes) et co-productions - à hauteur de 31,1%

- des Minima Garantis, à-valoirs sur recettes versés par les distributeurs (c’est à dire les vendeurs du film) en salles, en vidéo et à l’étranger à hauteur de 13,8%

- des Sofica (produits d’investissement défiscalisés grand public) pour 3,7%

- des Soft monies (aides et subventions diverses) à hauteur de 8,8% (à égalité entre crédit d’impôt nouvellement institué et panoplie d’aides usuelles)

- des apports producteurs (soit par investissement du Fonds de soutien qui leur revient, soit par la mise en participation de tout ou partie de leurs salaires et frais généraux, soit par appel à d’autres co-producteurs français ou étrangers) à hauteur de 42,6% (dont 6,9% de Fonds de soutien).

Les Pré-ventes aux chaînes de télévision et les Minima garantis versés par les distributeurs constituent des Pré-recettes garanties quel que soit le succès du film. Elles font l’objet de contrats, prévoyant parfois un acompte (de l’ordre de 10%) à la signature et l’essentiel du paiement à la livraison du master du film. Les producteurs escomptent le plus souvent ces contrats dès la fabrication du film auprès de banques spécialisées (Coficine, filiale de Natexis ; Cofiloisirs, filiale d’OBC ; Fortis House, Société Générale pour citer les principales en France).

1.1.2 Commercialisation des films

Trois principaux acteurs interviennent dans l’ensemble du processus :

1 Chiffres moyens constatés sur 2002 – 2006, source CNC

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- Le producteur fabrique le film et prend la responsabilité de sa livraison auprès de ses financiers et des éventuels clients à qui il l’a déjà pré-vendu, en conformité avec le cahier des charges initial.

- Le distributeur vend le film aux différents supports (cf ci-dessous). Outre sa participation au financement du film par le biais des Minima Garantis, le distributeur finance les frais d’édition, de copie et de marketing (Prints & Advertising).

- Les supports d’exploitation et de diffusion (exploitants de salles de cinéma, circuits de ventes de DVDs, chaînes de TV, étranger, etc.)

1.1.3 Chronologie des médias

Elle varie d’un pays à l’autre, tout en essayant de respecter une certaine cohérence. En France, les films sortent d’abord en salles, puis en DVD (6 mois après la sortie salle), en VOD (entre 6 et 9 mois à dater de la sortie en salle, ce délai étant actuellement en négociation entre les professions du cinéma, les chaînes de télévision et les fournisseurs d’accès). Il peut passer en multidiffusion sur une chaîne payante à compter du 13ème mois suivant la sortie en salles et en diffusion sur une chaîne hertzienne gratuite à compter du 25ème mois suivant la sortie en salles. Les ventes étranger, quant à elles, peuvent débuter avant même que le film soit tourné. Cet ensemble constitue sa première exploitation (environ 3-4 années). Si le film a eu du succès en salles et s’il a réalisé un bon score d’audience au cours de ses passages TV en première exploitation, sa seconde exploitation commence, comme « film de catalogue », pendant la durée des droits restant à courir (au total les droits du producteur portent sur une trentaine d’années).

1.1.4 Répartition des recettes

Schématiquement, les exploitants conservent environ 45% des Recettes salles perçues aux guichets.

En France (c’est un système que nous envient beaucoup de pays), environ 10% des Recettes salles va alimenter, sous forme d’une taxe, le Fonds de soutien. Tous les films, y compris les films étrangers, supportent cette taxe. Mais le produit de cette taxe n’est reversé qu’aux producteurs français (au prorata du succès de leurs précédents films)

Sur les 45% restants des Recettes salles, le distributeur prélève, dès le premier euro de recette, une commission de vente (de l’ordre de 10 à 30% en fonction de l’importance de son investissement) ; les premières recettes lui sont également affectées en priorité pour rembourser les frais de Prints & Advertising (tirage des copies et marketing), puis jusqu’à concurrence du remboursement des Minima garantis (à-valoir sur recettes versés d’avance au producteur pour qu’il puisse fabriquer son film). Au delà, le distributeur reverse les recettes restantes au producteur tout en continuant de prélever sa commission de vente.

Le schéma de répartition est analogue pour les autres supports (vidéo, étranger, etc.).

Insistons ici sur les positionnements très différents du producteur et du distributeur en termes d’exposition au risque et d’accès aux recettes :

- Le distributeur est remboursé de son investissement en priorité dès le premier euro de recettes et perçoit une commission proportionnelle à toutes les recettes, quelles que soient les recettes, dès le premier euro. Il prend le risque d’investir en Prints & Advertising et en Minima garantis, est remboursé en priorité, mais son revenu est limité à la hauteur de sa commission. Il n’est pas détenteur de droits patrimoniaux sur les films.

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- Le producteur perçoit des recettes nettes de commissions du distributeur, après que ce dernier ait récupéré son investissement. Son profil de risque est donc plus élevé ; en revanche, il possède les droits sur le film sur une longue période (une trentaine d’années) et son potentiel de recettes est plus élevé en cas de succès.

1.2 Un marché en croissance, rentable et protégé

1.2.1 Un marché européen en croissance

Le marché mondial du divertissement et des médias a doublé entre 1995 et 2005 et continue de croître à un rythme soutenu (en moyenne 6,6% par an sur la période 2006-2010) pour atteindre 1.800 milliards $ en 2010 selon une étude de Price Waterhouse Coopers (2006).

Selon cette même étude, le marché du cinéma croît encore plus vite (7,1% en moyenne par an) et devrait peser 120 milliards de $ en 2010.

Aux Etats Unis en 2006, la sortie cinéma en salles est toujours de loin la plus prisée (1,45 milliard d’entrées) devant les parcs à thèmes (341 millions) et les événements sportifs (137 millions). Une étude Nielsen en février 2007 a montré que 63% des spectateurs préféraient découvrir les films dans les multiplexes plutôt qu’à la TV.

Les mieux équipés en nouvelles technologies voient plus de films en salles que les moins équipés. Le cinéma ne s’use pas et continue de rester un produit phare.

De nombreuses évolutions technologiques créent d’ailleurs de nouvelles perspectives d’exploitation de contenus ; plusieurs facteurs soutiennent la croissance du marché du cinéma dans le monde et permettent de diversifier les revenus :

- la multiplication des supports d’exploitation des films (et notamment internet, baladeurs, mobiles dont la croissance annuelle du marché publicitaire sera à deux chiffres les prochaines années) ;

- la multiplication des canaux de diffusion et notamment des chaînes de télévision toujours plus nombreuses et dopées par la croissance soutenue du marché publicitaire ;

- l’apparition de nouveaux supports haute résolution (l’arrivée du DVD HD devrait redynamiser ce marché qui a marqué le pas en 2006) ;

- la location de films en ligne et la vidéo à la demande ;

- l’augmentation des recettes salles (modernisation et multiplication des écrans, développement du numérique, de la 3D) ;

- le développement croissant de produits dérivés (élaboration de jeux vidéo, développement de franchises, etc.).

Le piratage reste certes un problème mais les associations professionnelles intentent de plus en plus de poursuites, les gouvernements appliquent la loi avec diligence et imposent des peines plus sévères ; le développement d’alternatives légales qui trouveront leur viabilité financière devrait permettre, selon Price Waterhouse Coopers, d’endiguer ce phénomène.

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C’est le marché européen qui tire la croissance du cinéma. Après une croissance régulière depuis 10 ans à un rythme de près de 4% par an2, Price Waterhouse Coopers prévoit une accélération de cette croissance avec un taux moyen annuel attendu de 8,5% et un chiffre d’affaires supérieur à 40 milliards $ en 2010.

1.2.2 Le marché français est le plus dynamique des marchés européens

La France se place en 2006 au premier rang en termes d’entrées salles (189 millions) devant le Royaume Uni (157 millions), l’Allemagne (137 millions), l’Espagne (107 millions) et l’Italie (107 millions). En moyenne sur 5 ans, le marché français partage avec le Royaume Uni le leadership des recettes totales salles (24,1% de part de marché pour la France contre 27,8% pour le Royaume Uni), films de toutes origines confondues.

Les films français sont également en tête des recettes sur le marché européen, avec 11,1% de part de marché en 2006 (9,4% en 2005), après les films américains (64% en 2006) et loin devant les autres pays d’Europe (le premier d’entre eux est l’Allemagne avec 5,1% en 2006).

Les recettes salles en France des films français ont augmenté en moyenne de 7% par an depuis 5 ans.

La France est le pays dans lequel la part de marché des films nationaux est la plus forte :

- 45% en 2006 (contre 19% pour le Royaume Uni, en comptant des productions tournées au Royaume Uni mais financées par des sociétés américaines ; 25,8% pour l’Allemagne ; 26,2% pour l’Italie ou 15,4% pour l’Espagne)

- elle croît régulièrement chaque année (2,5% de croissance annuelle sur 10 ans, 5% de croissance annuelle sur 5 ans)

- pour la première fois depuis 20 ans, la part de marché des films français en France dépasse celle des films américains ; avec plus de 84 millions d’entrées salles, les films français ont enregistré en 2006 leur meilleure performance depuis plus de vingt ans.

La France est de loin le pays qui produit le plus de films en Europe (plus de 30% des films produits en Europe en moyenne sur 5 ans) ; le nombre de films français produits a connu une croissance de plus de 7% par an sur les 5 dernières années.

La France se place également au premier rang en termes de consommation cinématographique (3,2 entrées par an et par habitant contre 2,8 pour les seconds espagnols).

1.2.3 Un marché rentable et protégé

- La production française est globalement rentable, tous films confondus :

o En 2006, les Coûts de production des films ont atteint 986 M€3 dont 97 M€ d’aides, subventions et crédit d’impôt, auxquels il faut ajouter environ 140 M€ de frais de commercialisation (Prints & Advertsing) ; soit un prix de revient total de 1.030 M€.

2 Aussi bien en termes de films produits (3,7%) que de recettes (3,5% par an sur 10 ans; 4% en 2006) selon l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel ; 17 pays sur les 20 observés sont en croissance en 2006.

3 Le devis total de production déclaré au CNC en 2006 est de 1.148 M€ auquel nous avons appliqué la décote observée usuellement entre le devis déclaré initialement et le coût de production effectif des films après leur fabrication, soit environ 14%.

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o En 2006, les Recettes salles se sont élevées à 204 M€, les Recettes vidéo à 197 M€. Selon les estimations d’Unifrance, les films français ont réalisé 59 millions d’entrées dans les salles étrangères pour une recette de 156 M€ en 2006. Le montant des achats de films français par les chaînes de télévision est estimé à 402 M€ dont 233 M€ en Pré-ventes de films sur scénarios. Enfin, le Fonds de soutien collecté en 2006 pour le cinéma s’élève à 169 M€. Au total les recettes des films français (producteurs / distributeurs) se monte à près de 1.130 M€4.

- Le cinéma français a jusqu’à présent été très préservé :

o Par l’encadrement du CNC (Centre National de la Cinématographie) : les remontées de recettes sont contrôlées, tous les contrats conclus doivent être inscrits au Registre Public de la Cinématographie et de l’Audiovisuel (RPCA) et sont publics.

o Par les mécanismes du Fonds de soutien et du Crédit d’impôt, les aides du CNC et des régions.

o Par l’existence de Sofica, produits d’investissement défiscalisés, qui permet aux producteurs d’obtenir des investissements moins exigeants en matière de rentabilité (les 48% de défiscalisation augmentant considérablement le rendement pour les souscripteurs)

o Grâce à un système bancaire spécifique (l’IFCIC contre-garantit les prêts et escomptes de contrats de Pré-ventes)

o Par les obligations d’investissement et de diffusion des chaînes de télévision : 3,2% du chiffre d’affaire des grandes chaînes en clair et 20% du chiffre d’affaires de Canal Plus et des chaînes de cinéma doivent être investis chaque année dans le cinéma européen ; 40% du temps d’antenne des chaînes en clair doivent être consacrés à la diffusion d’œuvre d’expression originale française, avec des obligations de « prime time ».

Premier marché européen, en croissance, rentable, le marché français du cinéma bénéficie donc de surcroît de nombreux atouts complémentaires liés à la spécificité même de son organisation en France.

4 Cette recette ne concerne pas directement les films produits en 2006 qui n’ont évidemment pas commencé leur exploitation en 2006 puisqu’ils sont produits en 2006. Elle concerne l’exploitation en 2006 des films produits au cours des exercices précédents. Les coûts de production ayant augmenté, on peut toutefois tirer une conclusion significative sur la rentabilité globale du marché : des recettes de 1,13 M€ pour un coût maximal de production de 1 M€ sur une exploitation moyenne de 5 ans représente un TRI annuel moyen pour producteurs et distributeurs supérieur à 4%.

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1.3 Le film présente de nombreux avantages pour des investisseurs financiers

1.3.1 Le film est un actif décorellé des marchés financiers.

1.3.2 Le film est un actif modélisable.

Selon JF Camilleri (« le marketing du cinéma », Dixit, 2006), patron de Walt Disney Studios France, 90% des films qui sortent ont des résultats prévisibles en fonction de leur thème, du casting, du nombre de copies et du budget marketing5.

Dans son mémoire, « Les déterminants du box office » (novembre 2005, IAE de Paris), Julien Jourdan, ancien Directeur Financier de Warner Bros. France, montre que le nombre de copies, témoin de l’étendue de la distribution physique et indicateur de l’intensité de la campagne de lancement, explique près de la moitié de la variance de la série des nombres d’entrées en salles de la base de données (et près des 2/3 de la variance des entrées de la première semaine). Ce résultat est corroboré par une autre étude, menée cette fois par des étudiants de l’Essec en 2006, qui constate que lorsque le budget marketing de lancement des films en salles est inférieur à 500 k€, le film dépasse rarement 500.000 entrées. A partir de 750 k€, le résultat est plus ouvert.

Enfin, dès la sortie du film en salles, il est possible, selon le type de films et le nombre d’entrées salles de la première semaine, d’estimer ce que seront les recettes de la première exploitation du film (salles, premiers passages TVs payantes et gratuites, première exploitation vidéo, ventes étranger) et sa valeur catalogue (passages TVs ultérieurs et ventes complémentaires vidéo) ; un film peut alors être considéré comme une matrice de droits à recettes par support et par pays, en général valorisée par la méthode des « net discounted cash flows ». L’actif financier film devient donc prévisible sur sa durée de vie et sur tous les supports.

1.3.3 Le film offre des revenus diversifiés sur de longues périodes :

Les revenus sont diversifiés selon les différents supports : salle, vidéo, TV, nouvelles plateformes de diffusion, dans le monde entier ; les nouvelles technologies et la multiplication des canaux de diffusion favorisent une exploitation de plus en plus diversifiée.

Ces revenus obéissent à des modèles économiques différents (marchés « B to C » pour la salle et la vidéo, « B to B » pour les ventes étranger et la TV par exemple) diversifiant également les risques.

Le film possède une véritable valeur catalogue sur 30 ans, pour lequel il existe un marché secondaire après la première exploitation.

5 « Prédire le nombre de spectateurs potentiels d’un film détermine les recettes salles, puis par certains calculs simples les recettes issues de la vente de DVD et permet aux producteurs, aux financiers et au distributeur d’avoir une bonne visibilité. Si la beauté du cinéma est de ne pouvoir prévoir les succès (ni les échecs), la majorité des résultats films répondent pourtant à des règles simples qui se basent sur les antécédents récents. Soit, sur les 600 films sortis chaque année, une cinquantaine réalise des résultats inattendus (dans le bon ou le mauvais sens). Mais cela ne représente que 10 % des sorties. 90% des films ont donc des résultats prévisibles. »

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1.3.3 Le risque « film » est limité pour des investisseurs financiers :

Le risque inhérent au sous-jacent peut être supprimé par la souscription d’une garantie de bonne fin auprès d’organismes spécialisés. A la différence d’un investissement de type capital risque, le risque pour l’investisseur financier de devoir faire face à une crise de trésorerie est de fait considérablement diminué voire supprimé. En tout état de cause, le taux de sinistre avancé par l’IFCIC (organisme qui contre-garantit les banques de leurs prêts aux sociétés de productions) est très faible et inférieur à 1 pour mille.

Le risque inhérent à la fragilité des sociétés de production est lui aussi très limité : même si le producteur fait faillite, l’investisseur financier conserve tous ses droits sur les actifs films qu’il aura financés.

1.3.4 L’ingénierie financière du financement d’un film permet aux investisseurs financiers de choisir leur couple rentabilité / risque :

- En ajustant le montant des Pré-recettes : plus on a recours aux Pré-recettes pour couvrir le coût de production, plus le risque est limité, et le potentiel de rentabilité moins élevé (l’augmentation des Pré-recettes, consommées pour la fabrication du film, diminue le potentiel de recettes futures) et vice versa. Les Pré-recettes constituent une recette sécurisée, qui peut être garantie par le producteur, cautionnée par une banque, faire l’objet de nantissements…

- En refinançant les Pré-recettes : au delà de leur investissement en fonds propres, les investisseurs financiers peuvent escompter des contrats de Pré-recettes, s’assurant ainsi d’une rémunération sur un prêt offrant de bonnes garanties (car assis sur des créances de bonne signature et contre garanti sur le film).

- En investissant simultanément aux côtés du producteur (coût de production) et du distributeur (minima garantis) qui présentent deux profils de risque très différents dans la chaîne de valeur (voir plus haut) : les investisseurs financiers définissent ainsi un « mix » permettant d’accélérer la remontée de recettes et de réduire le risque tout en bénéficiant d’une forte plus value en cas de succès.

1.3.5 Le film bénéficie de soutiens et d’aides diverses, souvent non remboursables, qui bonifient la rentabilité des investisseurs financiers: aides sélectives du CNC (par exemple « avance sur recettes »), aides régionales, Crédit d’impôt, abris fiscaux pour les co-productions étrangères, programmes Media ou Eurimage pour les films européens, etc. Les Soficas (Sociétés pour le Financement de l’Industrie cinématographique et audiovisuelle), produit d’investissement défiscalisé grand public, offrent également parfois des financements contre garantis à hauteur de 80% à échéance de 5 ou 8 ans. Leur investissement est alors l’équivalent d’un prêt à taux négatif.

De nombreux fonds d’investissement se sont déjà constitués aux Etats Unis pour investir dans des portefeuilles de films, selon des logiques variées6.

6 Voir Annexe II.

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Section II – Le film « L’art de la fugue »

2.1 Le film

2.1.1 Le roman de Stephen McCauley

L’Art de la fugue du romancier américain Stephen McCauley est l’histoire de trois frères, Patrick, le narrateur, Tony, le cadet, et Ryan, l’âiné, dont chacun est confronté à une décision ou une difficulté dans sa vie personnelle. Les trois histoires sont menées en parallèle, se réflètant, se renvoyant l’une à l’autre, s’enchêvetrant ou se rejoignant par moments. Tony est fiancé à la gentille Loreen mais a depuis peu une maîtresse Viviane, une femme plus indépendante, carrièriste, et est tiraillé entre les deux. Patrick vit avec Arthur, qui voudrait qu’ils achètent une maison ensemble ; il a du mal à sauter le pas. Ryan est séparé de sa femme depuis un moment et vient d’apprendre qu’elle voudrait divorcer.

Une galerie de personnages originaux, attachants, hauts en couleur évoluent autour d’eux : les parents, toujours en guerre, les collègues, les voisins, les amis, surtout une grande amie de Patrick, Sharon, une femme exubérante, généreuse, à l’humour décapant, qui travaille avec lui dans une agence de voyages, où elle trouve tous les moyens de tordre le coup à la déontologie en enfreignant régulièrement les règles du métier. Le décor est planté à Boston ; tout en étant bien américain par le cadre et les préoccupations quotidiennes des personnages, les thèmes du roman en sont universels, tout comme l’analyse très fine des vices et des vertus des êtres, des faibles et travers de l’âme humaine.

Le roman est comique : Stephen McCauley manie l’humour aussi bien au niveau du langage – les répliques spirituelles fusent, les notations ironiques font rire presque à chaque page – qu’au niveau des situations, dans l’agencement de l’intrigue, la structure même du livre. Mais il n’est pas que comique, car en même temps ses observations sont d’une grande justesse et profondeur, il promène un regard radar sur ses contemporains et rien ne lui échappe de leurs motivations profondes, leurs désirs inavouées, leurs intentions cachées et parfois insoupçonnés d’eux-mêmes.

Pourtant, au-delà de cette lucidité étonnante, ce don pour pénétrer dans le moindre recoin de l’âme, il garde comme une espèce de tendresse, d’indulgence, pour ses êtres qu’il ne comprend que trop bien mais à qui il pardonne tout, enfin beaucoup de choses…Ainsi, loin d’être cynique ou caustique, son œuvre est tempérée de tolérance et de clémence pour ces personnages bourrés de défauts mais malgré tout terriblement attachants, dans leur lutte permanente avec leur circonstances, avec leur proches, avec eux-mêmes. Il émane de ce roman, comme de tous ses romans, une sorte d’humanisme diffus, une grille à travers laquelle Stephen McCauley décortique le monde au scalpel en donnant à voir les pires défauts des êtres tout en faisant ressortir la bonté et la générosité qui se dissimulent parfois derrière ces travers. Le tout avec un charme subtil, un humour partout présent, et une fantaisie et originalité qui lui ont valu des milliers de lecteurs fidèles aux Etats-Unis, en France, ou certains de ses livres se sont vendus à près de l00 000 exemplaires et partout dans le monde.

2.1.2 Adaptation au cinéma par Brice Cauvin

Brice Cauvin, co-scénariste et réalisateur du film, a souhaité porter le roman à l’écran, car il est le portrait d’individus dont la fragilité, les interrogations, sont universelles. C’est aussi pour la singularité, l’originalité, de son humour. Mais les deux points sont liés : le succès de L’art de la fugue

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est de réussir l’équation de nous faire rire en nous racontant nos travers, nos paradoxes aussi. Ce ne sont pas les personnages qui cherchent à « faire rire » mais les situations, leurs résolutions ou leurs...non-résolutions ! Les personnages sont certes drôles, cocasses, déroutant, parfois même tragiques… mais c’est la nature humaine qui est tout cela et que Stephen McCauley retranscrit formidablement. L’art de la Fugue, c’est donc est un roman de personnages, c’est aussi ce qui le rend propice à une adaptation cinématographique. Selon Brice Cauvin, un bon scénario part toujours de bons personnages. Ensuite, l’histoire se construit avec de bons personnages.

L’art de la fugue, c’est aussi l’art de l’esquive, de certaines situations mais aussi, de son destin… La vie n’est qu’une scène de théâtre où nous jouons à être solides alors que nous ne sommes constitués que de doutes… Les personnages sont dans un état de questionnement permanent qui les rend très attachant et aussi des miroirs de nous même. Le doute est traité de façon différente pour chacun des frères : Patrick que toute sécurité définitive angoisse, Tony dont les certitudes sont ébranlées par la passion, Ryan qui se réfugie dans la régression pour échapper à toute décision. Cette fratrie est d’autant plus fragilisée que les parents agissent souvent de façon absurde, en tout cas, déroutante, ébranlant les moindres certitudes… Il y a aussi le personnage de Sharon, dont l’apparence de désinvolture amuse mais finit aussi par étonner parce qu’elle cache beaucoup de fragilité et dont Brice veux faire un personnage central dans le film…

L’art de la fugue, c’est aussi un peu Patrick et ses frères. En effet, il y a un côté Anna et ses soeurs, irrésistiblement drôle et attachant que le cinéma peut accentuer grâce à l’empathie du spectateur. C’est pour cela qu’en tant que réalisateur, Brice Cauvin veut s’attacher à rendre ces personnages extrêmement justes, réels, proches de nous, utilisant les situations décrites dans le roman mais avec des acteurs de haut niveau, capables de retranscrire ce doute permanent des personnages, jusque dans un battement de cil ! La direction d’acteur sera un point essentiel dans ce travail d’adaptation. Elle devra révéler une sensation de vérité pour le spectateur pour qu il puisse s’identifier et rire, de lui même.

2.2 Construction du film

Septembre 2007 – Janvier 2008 : écriture du scénario

L’écriture du scénario est confiée à une équipe de scénaristes regroupés autour de Brice Cauvin qui supervisera les différentes étapes : relecture par les scripts doctors (experts en relecture utilisés pour donner un avis extérieur sur le scénario). Agnès Jaoui s’est aussi proposée pour relire le scénario.

Février 2008 – Juin 2008 : préparation du film

Outre la finalisation du scénario, cette phase importante comprend la définition du casting, la recherche d’un distributeur, la mise en place du financement du film ainsi que la désignation d’un producteur exécutif. Pour couvrir le budget, outre les financements privés, Georges Fernandez, le porteur du projet, mettra à profit son réseau pour contacter les financiers classiques : co-producteurs, distributeurs, chaines de TV, régions, Soficas, mécènes, banques etc.

Octobre 2008 – Décembre 2008 : tournage du film

Le tournage du film sera pris en charge par le producteur exécutif. LA durée du tournage est évaluée à 8-10 semaines.

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Janvier 2009 – Juillet 2009 : post-production du film

Une fois le film tourné, il est envoyé en post-production pour le montage, la fabrication des bobines.

Une fois la construction du film achevée commence la commercialisation du film : présentation à des festivals, sortie en salle, passage à la télévision, sortie en DVD, mise en ligne sur internet VOD, vente à l’étranger.

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Section III - L’entreprise

3.1 L’équipe Autour du porteur du projet, Georges Fernandez, l’équipe rapprochée comprend l’auteur du livre, Stephen McCauley, le scénariste-réalisateur du film, Brice Cauvin, l’actrice-conseil, Agnès Jaoui et le line producteur, Cynthia Liebow. Afin de travailler sur les aspects innovants de la structure financière, Georges Fernandez a fait appel à deux conseils : Serge Hayat et François Longin.

Le porteur du projet

Georges Fernandez –Hérodiade Groupe

En tant que porteur du projet, Georges Fernandez fédère les différents « acteurs » du film et a aussi pour charge de lever des fonds pour assurer la réalisation du film. Au travers de sa société de production, Hérodiade Groupe, il est en train de produire trois films dans le cinéma français : L’art de la Fugue, Deuil Allègre et Le respect des femmes à Budapest.

Il se situe dans le sillage d’un double héritage qui le pousse à porter des projets artistiques au service d’une conception humaniste et fraternelle du monde.

En effet il a été, en philosophie et théorie littéraire, l’élève des penseurs Gilles Deleuze et Jacques Derrida pendant dix ans. Il a écrit à cette époque une thèse de doctorat sur Stéphane Mallarmé. Cette filiation, dans sa référence aux Lumières, lui fait rechercher des œuvres originales qui apportent au septième art une pierre de touche spirituelle.

Parallèlement il a été conseil en investissements au groupe AXA pendant vingt ans et il transpose aujourd’hui au cinéma son expérience de la collecte des fonds. Il a ainsi imaginé, avec les chercheurs en innovation financière de l’Essec, une méthode de financement différente des films, à partir d’investisseurs privés destinée à se libérer du poids des institutionnels. Sa volonté est de bâtir ainsi un système qui protège l’indépendance de l’auteur et du réalisateur et qui, dans le même temps, valorise financièrement le risque pris par les actionnaires.

La rencontre en octobre 2003 avec la cinéaste et scénariste Agnès Jaoui et la grande amitié qui en découlera lui montrent qu’un réalisateur peut toucher le plus grand nombre avec des œuvres « élitistes pour tous ». Sa collaboration avec elle démarre en 2006 lorsque celle-ci accepte l’idée de jouer le rôle d’une psychanalyste dans le film Deuil Allègre, également produit par Hérodiade Groupe. Ce partenariat fructueux se poursuit désormais avec L’art de la fugue dont le tournage est prévu fin 2008.

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L’équipe rapprochée

Stephen McCauley - Auteur du livre

L’écrivain américain Stephen McCauley a publié son premier roman L’objet de mon affection à la fin des années 80 ; il a eu un succès immédiat et peu habituel pour un premier roman, se vendant à presque l00 000 exemplaires. Il a été adapté à l’écran par Wendy Wasserstein, auteur dramatique et scénariste d’excellente réputation qui a fait le scénario, Nicolas Hytner qui l’a mis en scène, et avec Alan Alda et Jennifer Aniston comme acteurs principaux. Le film continue toujours, des années après, à passer à la

télévision. Stephen McCauley a ensuite publié cinq autres romans qui ont presque tous fait l’objet d’options cinématographiques, parfois même plusieurs options successives, à un moment ou un autre. Le dernier roman qui vient d’être adapté est La Vérité ou presque est sorti en salle à Paris le 12 septembre 2007 avec Sam Karmann comme scénariste réalisateur et André Dussollier, Karin Viard et François Cluzet comme acteurs principaux. L’art de la fugue sera donc le troisième roman de Stephen McCauley porté au cinéma.

Brice Cauvin - Scénariste et réalisateur du film

Au cours de ses études de lettres (Khâgne puis licence-maîtrise), Brice Cauvin s’intéresse plus particulièrement à la linguistique. Il rédige un mémoire sur le langage de cinéma, qui l’amènera à collaborer à l’écriture de scénarios. Mais c’est la mise en scène qui l’intéresse plus que tout et pendant 12 ans, il va exercer le métier d’assistant-réalisateur en France et aux Etats-Unis auprès de Nicole Garcia, Maurice Pialat, Pierre Salvadori, Romain Goupil et Patrice Leconte. Depuis de nombreuses années, il donne

des cours et intervient à la Femis (département réalisation). Il a réalisé deux courts métrages et deux moyens métrages dont un nommé aux Césars, ainsi qu’un documentaire. En 2006, il réalise un long métrage De particulier à particulier sorti en avril 2006, avec Laurent Lucas, Hélene Fillières, Anouk Aimée et Julie Gayet comme acteurs. Le scénario a reçu le prix de la Fondation GAN et le film le prix du magazine VARIETY ; il a aussi été élu comme l’un des 10 meilleurs films européens, et le prix de la mise en scène. Le film a été sélectionné dans plus de 30 festivals dont le prestigieux Festival de Berlin (Berlinale 2006). Il sort en Angleterre en octobre 2007 sous le nom de Hôtel Harabati. Brice est très sensible à l’innovation financière d’Hérodiade qui, grâce à des financements privés, permettra de pérenniser des projets de films. Selon ses propres termes, ce sera l’occasion pour ces investisseurs de « devenir acteur du film ».

Filmographie: Faux-bourdon (1990) sélectionné aux Césars, Haute-Fidélité (2002), Irène (2002), Il en manque un (2003), Palais Royal (2006) documentaire, et De Particulier à particulier (2006).

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Agnès Jaoui – Actrice et conseil

Comédienne, dramaturge, scénariste, réalisatrice… Agnès Jaoui est une figure respectée du monde du spectacle en France. Elle aligne les succès au théâtre qui lui vaudront deux Molières, et au cinéma qui lui apporteront autre Césars et même une nomination à l’Académie des Oscars pour le film « Le goût des autres ». Agnès, c’est avant tout un regard sur la société et une méthode pour transcrire et faire partager ce regard au cinéma : définir un thème, raconter un histoire, construire des personnages, affiner les

dialogues.

Elle s’intéresse à la reproduction des préjugés et de l’enfermement dans les rôles familiaux dans Un aire de famille (par Cédric Klapisch), à l’influence du hasard et de l’arbitraire sur nos existences individuelles dans Smoking / No smoking (film adapté d’une pièce de théâtre anglaise par Alain Resnais), au conformisme qui masque l’angoisse de vivre dans On connaît la chanson (du même Alain Resnais) et aux différences entre classes sociales dans Le goût des autres (la première mise en scène d’Agnès Jaoui).

Valeur sûre du cinéma français, les films réalisés par Agnès Jaoui ont connu un grand succès auprès du public : Comme une image (septembre 2004) a compté 1 640 312 entrées et la comédie Le goût des autres a suscité un véritable engouement national avec un record de 3 859 151 entrées.

Promouvoir le cinéma français et européen, Soutenir le cinéma indépendant, Aider les jeunes talents tels sont les thèmes défendus par Agnès Jaoui au delà de son travail de scénariste et d’actrice, et qui la rapproche du projet Hérodiade.

Dans le film L’art de la fugue, Agnès Jaoui jouera le rôle de Sharon qui sera considérément mis en valeur par rapport au livre. Agnès apportera aussi son soutien dans la phase d’écriture du scénario.

Filmographie : voir annexe II.

Cynthia Liebow – Line producer

Cynthia Liebow est un véritable pont entre l’Europe et l’Amérique. De nationalité américaine, elle obtient un doctorat en France à l4ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales sur la « transtextualité » dans un roman de l’écrivain américain John Barth The sot-weed factor. Elle poursuit depuis de nombreuses années une carrière dans l’édition où elle s’occupe en particulier de publier des auteurs américains. Elle est actuellement directrice de collection chez Flammarion, éditrice de fiction et de documents,

principalement dans le domaine étranger. Elle réalise un important travail de presse et de promotion.

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Conseils

Pour la gestion financière de l’entreprise, Georges Fernandez s’est entouré de conseils pour les aspects administratifs, juridiques et financiers.

Serge Hayat – Expert du financement du cinéma

Diplômé de l’Ecole Centrale et de l’Essec, Serge Hayat est un entrepreneur. Il créé sa première entreprise dans la prestation de services audiovisuels pour le monde de l’entreprise et de la télévision. Par croissance interne et rapprochements avec d’autres entreprises du secteur, il en fait le leader sur son marché, coté au second marché (IEC

Professionnel Media), avec 100 M€ de chiffre d’affaires et 350 personnes. Serge Hayat cofonde ensuite un incubateur de start up, Kangaroo Village, qui développera plusieurs sociétés, sécurisant leur exploitation et leur financement (capital risque), avant d’être vendu avec succès quelques années plus tard à une grande institution bancaire. Depuis 2004, via sa société Talma, Serge Hayat assure des prestations de conseil pour producteurs et distributeurs de cinéma. En 2006, Serge Hayat cofonde la Sofica Cinémage, qui en deux ans a participé au financement d’une trentaine de films représentant un budget global de production de 200 M€. Serge Hayat est professeur à l’Essec où il dirige la chaire Media & Entertainment qu’il a fondée; la Chaire Media & Entertainment est un lieu de formation, de réflexion et de recherche sur un secteur en plein bouleversement technologique et économique.

François Longin – L’innovation financière

Diplômé de l’Ecole des Ponts et du Doctorat HEC, François Longin (39 ans) poursuit une carrière dans le domaine de la banque et de la finance en alliant recherche, conseil et formation. Ses travaux portent principalement sur la volatilité des marchés financiers et en particulier sur les événements extrêmes en finance tels que les krachs boursiers. En 1996, il reçoit le prix de la bourse américaine Chicago Board of Trade pour sa recherche sur les produits dérivés. Il est l’auteur de nombreux articles publiés dans des

revues académiques et professionnelles internationales. Pendant plusieurs années, il est en charge de la direction de la recherche et de l’innovation dans un grand groupe bancaire international où il encadre une équipe d’ingénieurs financiers travaillant pour les salles de marchés et les sociétés de gestion. François Longin est actuellement consultant en gestion des risques auprès d’institutions financières et en gestion financière auprès d’entreprises. Il est aussi professeur de finance à l’Essec et anime le réseau professionnel FinLink.

3.2 Organisation juridique Le film « L’art de la fugue » est porté par la société de production Hérodiade Groupe qui jouera le rôle de producteur délégué. Cette société assurera la réalisation, la commercialisation et le financement du film. Les investisseurs privés sont regroupés au sein de la société Hérodiade qui aura le rôle de co-producteur.

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3.2.1 Investisseurs privés - Hérodiade

La société Hérodiade a été immatriculée en juillet 2007 auprès du greffe du Tribunal de Commerce de Paris. Juridiquement, il s’agit d’une société par action simplifiée (SAS) avec un capital social initial de 45 000 euros. Fiscalement, la société est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). L’actionnaire de la société est Georges Fernandez via sa société Hérodiade Groupe. Le capital de la société est ouvert aux investisseurs privés - personnes physiques- qui participer aux opportunités et aux risques du projet.

3.2.2 Organisation du projet

Le schéma de production est décrit en Annexe IV.

3.3 Gourvernance de l’entreprise La gouvernance d’entreprise (corporate governance) traite en particulier des relations entre les différentes parties prenantes de l’entreprise.

3.3.1 Informer les associés

Les actionnaires d’Hérodiade seront tenus informés de l’évolution de la société, bien au-delà du cadre minimum légal des assemblées générales. Il est projeté de créer un site internet www.lartdelafugue-lefilm.com : site internet d’information réservé aux les investisseurs privés dans le film « L’art de la fugue » (accès privé).

3.3.2 Un reporting clair, rigoureux et transparent

Hérodiade souhaite aussi mettre en place :

- Un processus de suivi du budget (qualité du directeur de production)

- Un reporting trimestriel et des tableaux de bords de remontées de recettes durant l’exploitation tout au long de la chronologie des media.

- Un processus d’audit structuré du suivi des remontées de recettes (les mandataires ou cessionnaires de droits d’exploitation s’engagent à fournir les informations dont ils disposent : entrées salles, audiences télévisuelles, ventes à l’étranger, ventes vidéo, …).

- Une évaluation régulière de la valeur de l’actif.

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Section IV - Modèle financier

4.1 Budget et plan de financement de l’Art de la fugue

4.1.1 Budget prévisionnel du film

Le coût de fabrication du film s’élève à 5.050.000 € décomposé comme suit :

Droits artistiques 300 000

Dépenses de personnel 2 750 000

Dépenses de tournage 1 100 000

Dépenses techniques 800 000

Frais financiers 100 000

Coût de fabrication 5 050 000

Auquel viennent s’ajouter frais généraux (300.000 €), salaire producteur (250.000 €) et imprévus (400.000 €).

Le budget total du film est donc de 6.000.000 €.

4.1.2 Plan de financement du film

La structure usuelle du financement d’un film moyen que l’on observe sur les cinq dernières années est la suivante7 :

- Pré-ventes aux chaînes de télévision (part de co production des chaînes hertziennes incluse) : 31%

- Apports des distributeurs sous forme de minimas garantis : 14%

- Aides (soft monies) et crédit d’impôt : 9%

L’Art de la fugue est un film grand public au potentiel commercial supérieur à la moyenne des films français. Son budget est également plus élevé : 6 M€ contre un budget moyen de 5,7 M€ mais surtout un budget médian de 2,8 M€ (ce qui signifie que la moitié des films nationaux a un budget inférieur à 2,8 M€)8.

7 Source CNC

8 Source CNC

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Les films comme l’Art de la fugue ont en général un meilleur financement des chaînes de télévision et des distributeurs ; ils captent moins de subventions mais génèrent un crédit d’impôt supérieur9.

Nous avons choisi de prendre une hypothèse conservatrice concernant le financement par les chaînes de télévision sous forme de pré-ventes, en prenant pour l’Art de la Fugue le taux observé sur la moyenne nationale, soit 30%. Pour ce montant nous comptons pré-vendre une multidiffusion sur la chaîne payante Canal Plus (fenêtre de un an à compter d’un an après la sortie en salles) et un passage sur une chaîne hertzienne gratuite. En revanche nous conservons les droits sur tous les passages ultérieurs, sur chaînes payantes ou gratuites, pour maximiser la valeur patrimoniale du film.

Par ailleurs, nous mettrons en place un dispositif innovant de financement en supprimant le recours aux minimas garantis distributeur, ce qui permettra aux investisseurs d’accélérer leurs remontées de recettes10 ; le film pourra également bénéficier de taux de commissionnement réduits puisque les distributeurs seront moins sollicités financièrement sur le film.

Le plan de financement prévisionnel de l’Art de la fugue figure ci-après. Il prévoit l’apport d’investisseurs pour 3 M€ et la mise en participation par Hérodiade Groupe de son salaire producteur et de ses frais généraux.

9 Le crédit d’impôt s’établit schématiquement à 80% du budget de fabrication hors interprétation ; il est plafonné à 1 M€. 10 Voir 1.3.5.

Plan de financement

Part dans le financement

Part de co production

Télévision 1 800 000 30,0%

Canal Plus (première multidiffusion) 900 000

Seconde multidiffusion (non pré-vendue) 0

Chaîne hertzienne (premier passage) 900 000

dont pré achat 630 000

dont part copro 270 000 7,1%

Minimas Garantis distributeurs 0 0%

Financements aidés 650 000 10,8%

Aides diverses 100 000

Crédit d'impôt 550 000

Apport Herodiade Groupe 550 000 9,2% 14,4%

Investisseurs privés (Hérodiade) 3 000 000 50,0% 78,5%

Total financements 6 000 000

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La part dans le financement représente l’apport rapporté au budget total. Les pré-ventes aux chaînes de télévision sont des pré-recettes et ne donnent pas lieu à des parts de l’actif; d’autres sont des apports en co-production qui donnent droit à une part des actifs (apport en co-production de la chaîne hertzienne, d’Hérodiade Groupe, des investisseurs privés regroupés au sein d’Héridiade).

4.2 Recettes de l’Art de la fugue

4.2.1 Nature et répartition des recettes

Les recettes sont constituées

- d’une part des recettes d’exploitation tous supports (salle, vidéo, étranger, télévision, notamment) après récupération par les distributeurs de leurs commissions11 et de leurs frais de commercialisation (prints & advertising) ; les distributeurs n’ont pas de minimas garantis à récupérer en priorité puisque nous avons choisi de ne pas y faire appel ;

- d’autre part du fonds de soutien généré par le film.

Le co-producteur chaîne hertzienne récupèrera à la fois des recettes et du fonds de soutien, au pro rata de sa part dans le financement global du film, soit 7,1%.

Le solde, soit 92,9%, sera à répartir entre les investisseurs privés regroupés dans la société Hérodiade (rôle de co-producteur du film) et Hérodiade Groupe (rôle de producteur délégué du film). Pour accélérer la remontée de recettes pour les investisseurs, Hérodiade Groupe propose de leur réserver une récupération de recettes et de fonds de soutien prioritaire. La répartition se fera selon les modalités suivantes :

- jusqu’à récupération de leur investissement, 100% des recettes pour les investisseurs ;

- puis jusqu’à récupération de 150% de leur investissement, 80% des recettes pour les investisseurs ;

- puis jusqu’à récupération de 200% de leur investissement, 60% des recettes pour les investisseurs ;

- puis 40% des recettes pour les investisseurs au-delà.

La société Hérodiade Groupe récupèrera le solde des recettes, tout d’abord pour rembourser son salaire et ses frais généraux qui ont été laissés en participation dans le film ; le surplus sera son gain de producteur délégué.

11 Nous avons pris un taux de 20% de commission pour le distributeur salles et le distributeur étranger dans la mesure où les distributeurs n’apportent pas de minimas garantis; 10% pour le mandataire TV ; un taux de redevance de 20% sur les ventes de DVDs.

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Par ailleurs, la société Hérodiade Groupe, gestionnaire des fonds levés, prélèvera, comme les sociétés de gestion de private equity, un « carried interest » égal à 20% de la plus value dégagée par les investisseurs, au-delà d’une rentabilité minimale de 6% (« hurddle »).

4.2.2 Estimation des recettes – scénario moyen

Première fenêtre d’exploitation

Nous partons d’une hypothèse moyenne de 1,3 millions d’entrées pour un film de cette catégorie. Le montant des frais de commercialisation (prints & advertising) nécessaires pour y parvenir est de l’ordre de 1 M€.

Le taux de conversion permettant d’estimer le nombre de DVDs vendus est classiquement retenu à 3% avant 400.000 entrées, 4% avant 800.000 entrées, 6% avant 1.500.000 entrées et 10% au delà. Ces hypothèses usuelles conduisent à un nombre d’unités vendues égal à 74.000.

Compte tenu du potentiel du film et de son casting, nous retenons une hypothèse conservatrice de ventes à l’étranger de 300 k€.

Le premier passage sur une chaîne de télévision payante par abonnement et sur une chaîne de télévision hertzienne gratuite ont déjà été pré-vendus (voir plan de financement du film). Les prix du second passage sur une chaîne payante et sur une chaîne gratuite obéissent à une grille de tarification bien formatée. Nous retenons un prix moyen de 150 k€ pour le second passage en multidiffusion sur une chaîne payante et 300 k€ pour le second passage sur une chaîne gratuite. Durant la première fenêtre d’exploitation, le film sera également vendu aux chaînes du câble pour environ 50 k€.

Les recettes sur tous les nouveaux supports (vidéo à la demande sur PC, mobile, télévision) ainsi que celles des produits dérivés et des droits de remake, bien que non modélisées ici, feront évidemment partie intégrante des recettes d’exploitation du film auxquelles les investisseurs auront accès.

Seconde fenêtre d’exploitation

Les droits patrimoniaux du film courent sur 30 ans. Au delà de la cinquième année, le film entre dans sa vie de « film de catalogue ». Il génère quelques ventes résiduelles en DVD ou en VOD (nous n’en n’avons pas tenu compte ici, hypothèse conservatrice). Il génère également plusieurs passages télévisuels qui sont valorisés de la manière suivante :

- Passage sur les chaînes payantes : 144 k€ la septième année puis tous les deux ans avec une décote de 20% du prix tous les deux ans.

- Passage sur les chaînes gratuites : 400 k€ la huitième année, puis tous les 3 ans avec une décote de 20% du prix d’un passage sur l’autre.

En supposant que les droits à recettes seront vendus au bout de 5 ans12, Nous actualisons ces flux la cinquième année sur les 25 ans restant au delà de la première exploitation, au taux de 10%.

4.2.3 Estimation des recettes – scénarios haut et bas

Scénario haut

12 Voir 4.3.

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Si le film réalise 2.500.000 d’entrées, il faudra prévoir des frais de commercialisation (prints & advertising) plus soutenus dès les premiers résultats du film, pour un budget total de l’ordre de 1,3 M€. Le nombre de DVDs vendus augmentera selon la règle explicitée plus haut pour atteindre 234.000 unités.

Dans un scénario haut, nous pouvons estimer les ventes étranger à 600 k€.

Le prix du second passage sur une chaîne hertzienne gratuite devrait également augmenter. Pour rester conservateurs, nous avons néanmoins conservé la même valeur que dans le scénario moyen. Nous avons augmenté la valeur de la seconde exploitation du film (valeur catalogue) de 50% dans ce scénario haut.

Scénario bas

Si le film ne réalise que 500.000 entrées, il faudra limiter les frais de commercialisation (prints & advertising) à 700.000 €. Le nombre de DVDs vendus diminuera exponentiellement selon la règle explicitée plus haut et tombera à 16.000 unités vendues.

Nous partons du principe que le film ne se vendra presque pas à l’étranger : 100 k€ de recette.

Enfin, nous avons, dans ce scénario bas, diminué de moitié la valeur catalogue du film.

4.3 Sortie La maturité prévisionnelle de l’investissement est de 5 ans. Les droits patrimoniaux détenus par la société de production l’Art de la fugue seront donc cédés au terme de cette période, permettant aux investisseurs financiers de liquider leur participation.

Au terme de sa première exploitation, il est relativement aisé de prévoir les recettes futures d’un film par la méthode des DCF (« discounted cash flows »), méthode utilisée ici.

Plusieurs sociétés du secteur ont l’habitude de racheter des droits patrimoniaux de films dits de catalogue (par exemple en France : UGC, Studio Canal, TF1, M6, …). La liquidité de l’Art de la fugue devrait donc être supérieure à celle que l’on constate habituellement dans le « venture capital ».

4.4 Rentabilité du film Dans chaque scénario, nous avons modélisé les flux de recettes dans le temps selon la chronologie des médias13 habituelle. Nous appliquons ensuite les modalités de répartition de recettes ci-dessus pour calculer la part revenant aux investisseurs et leur taux de rentabilité interne (TRI net après prise en compte de tous les coûts de fonctionnement et avant prise en compte de la commission de commercialisation et de la fiscalité des investisseurs). Nous obtenons les résultats suivants :

- Scénario haut : TRI = 40,0%

- Scénario moyen : TRI = 12,8%

- Scénario bas : TRI = -15,2%

13 Voir 1.1.3.

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Dans le cas du scénario bas, Hérodiade Groupe ne récupère pas son salaire producteur ni ses frais généraux laissés en participation. Dans le cas du scénario moyen, Hérodiade Groupe en récupère moins des deux tiers, les investisseurs bénéficiant d’une récupération prioritaire des recettes.

Notre scénario haut est prudent et réaliste. A titre d’exemple, le film le « goût des autres » d’Agnès Jaoui, sorti en mars 2000, a réalisé un score bien supérieur au scénario haut que nous envisageons ici : 3.859.151 entrées. Si l’Art de la Fugue réalisait un score analogue, le TRI atteindrait 59,2%, toutes choses égales par ailleurs.

Des simulations financières sont présentées en annexe III.

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Section V - Besoin de financement

5.1 Recherche de fonds La société de production recherche pour son développement 3 000 000 euros d’ici la fin de l’année 2007. La recherche de fonds se fait auprès d’investisseurs individuels qui deviendront actionnaires de la société Hérodiade.

5.2 Utilisation des fonds Les fonds apportés seront utilisés pour financer une partie du film.

5.3 Aspects fiscaux de l’investissement Cette partie présente des points de fiscalité à prendre en considération pour l’investissement dans la société Hérodiade : les avantages fiscaux dont peuvent éventuellement bénéficier les investisseurs, la fiscalité sur les revenus (dividendes et plus-values), la possibilité d’utiliser le PEA comme véhicule d’investissement.

5.3.1 Avantages fiscaux liés aux investissements dans les PME

Les avantages fiscaux liés aux investissements dans les petites et moyennes entreprises (PME) concernent à la fois l’impôt sur le revenu (Loi Dutreil) et l’impôt de solidarité sur la fortune (loi Tepa).

Loi Dutreil : réduction d’impôt sur le revenu La Loi pour l'initiative économique (dite Loi Dutreil) comprend une série de mesures destinées à favoriser la création d'entreprise en France. Parmi les dispositions de la Loi Dutreil, les particuliers qui souscrivent en numéraire au capital initial ou à une augmentation de capital de PME peuvent bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu et d’une exonération d’impôt de solidarité sur la fortune. Les sociétés concernées doivent satisfaire des conditions en termes de taille et de structure de capital.

La réduction d’impôt sur le revenu correspond à 25% de l’investissement dans la limite de 20 000 € pour une personne seule (célibataire, veuf ou divorcé) et de 40 000 € pour un couple (marié ou lié par un Pacs et soumis à imposition commune). En contrepartie, l’investisseur doit s’engager à conserver ses titres jusqu’au 31 décembre de la cinquième année suivant celle de la souscription. Par exemple, pour un investissement réalisé en novembre 2007, les parts de société devront être conservées jusqu’au 31 décembre 2012 pour bénéficier de l’avantage fiscal de la loi Dutreil.

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Exemple 1 – Loi Dutreil pour une personne seule

Mademoiselle Durand, célibataire, souhaite investir 10 000 € dans la société Hérodiade. Sur la base de ses revenus estimés pour l’année 2007, l’impôt sur le revenu (IR) qu’elle devrait payer est environ de 8 000 €. L’investissement dans Hérodiade s’inscrivant dans le cadre de la loi Dutreil, Mlle Durand bénéficiera d’une réduction d’impôt égale à 2 500 € (= 25% ×10 000 €). L’impôt à payer au fisc sur ses revenus de l’année 2007 sera alors ramené à 5 500 € comme le montre le calcul suivant :

Impact sur l’impôt sur le revenu de l’année 2007

Impôt sur le revenu avant investissement

- Réduction d’impôt (Loi Dutreil)

= Impôt sur le revenu après investissement

8 000 €

-2 500 €

= 5 500 €

En termes de trésorerie, le troisième versement au fisc en septembre 2008 par Mlle Durand, tiendra compte de la réduction d’impôt de 2 500 €.

Pour bénéficier complètement de la loi Dutreil pour les revenus de l’année 2007, Mlle Durand aurait dû investir 20 000 € dans la société Hérodiade. La réduction d’impôt aurait alors été de 5 000 € (=25% ×20 000 €), soit la réduction maximale autorisée par la loi.

La fraction des versements d’une année qui excède la fraction d’une année peut être reportée sur les quatre années suivantes. Compte tenu de ce dispositif de report, la réduction d’impôt sur le revenu, étalée sur cinq ans, peut donc bénéficier à des souscriptions maximales de 100 000 € (=5×20 000 ) pour une personne seule et de 200 000 € (=5×40 000 ) pour un couple.

Exemple 2 – Loi Dutreil pour un couple et report

Monsieur et Madame Dupont souhaitent investir 60 000 € dans la société Hérodiade. Sur la base de leurs revenus estimés pour l’année 2007, l’impôt sur le revenu qu’il devrait payer est environ de 16 000 €. L’investissement dans Hérodiade s’inscrivant dans le cadre de la loi Dutreil, M et Mme Dupont bénéficieront d’une économie d’impôt égale à 10 000 € (= 25% ×40 000 €). Comme leur investissement de 60 000 € dépasse le plafond annuel de 40 000 € pour un couple, c’est ce plafond qui est pris en compte pour le calcul de la réduction d’impôt. L’impôt à payer au fisc sur leurs revenus de l’année 2007 sera alors ramené à 6 000 € comme le montre le calcul suivant :

Impact sur l’impôt sur le revenu de l’année 2007

Impôt sur le revenu avant investissement

- Réduction d’impôt (Loi Dutreil)

= Impôt sur le revenu après investissement

16 000 €

- 10 000 €

= 6 000 €

En termes de trésorerie, le troisième versement au fisc en septembre 2008 par M et Mme Dupont, tiendra compte de la réduction d’impôt de 10 000 €. Si les acomptes déjà versés dépassent le montant de l’impôt 6 000 €, M et Mme Dupont recevront un chèque de la part du fisc.

Pour leurs revenus de l’année 2008, M et Mme Dupont bénéficieront encore d’une réduction d’impôt,

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cette fois-ci égale à 5 000 € (=25% ×20 000 €, 20 000 € étant la différence entre leur investissement initial de 60 000 € et la somme de 40 000 € déjà prise en compte pour l’année 2007). En supposant leurs revenus et leur situation fiscale inchangés par rapport à 2007, l’impôt à payer au fisc sur ses revenus de l’année 2008 s’élèvera à 11 000 € comme le montre le calcul suivant :

Impact sur l’impôt sur le revenu de l’année 2008

Impôt sur le revenu avant investissement

- Réduction d’impôt (Loi Dutreil)

= Impôt sur le revenu après investissement

16 000 €

- 5 000 €

= 11 000 €

En termes de trésorerie, le troisième versement au fisc en septembre 2009 par M et Mme Dupont, tiendra compte de la réduction d’impôt de 5 000 €.

En plus d’un avantage fiscal immédiat et tout à fait significatif, l’investissement dans le cadre de la Loi Dutreil constitue un placement intéressant en termes de profil de risque par rapport aux autres investissements (placements en actions de grandes sociétés CAC 40, contrats d’assurance-vie, investissements immobiliers, etc.). Au niveau patrimonial, c’est un outil de diversification des risques important.

Sur le plan fiscal, la durée minimale de l’investissement de 5 ans doit être respectée, ce qui rend l’investissement non liquide pendant cette période. En cas de liquidation anticipée, l’avantage fiscal est perdu.

Notons que cette réduction d’impôt est cumulable avec celle liée à l’investissement dans des fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) mais qu’elle n’est pas cumulable avec les avantages fiscaux liés au placement des titres dans un plan d’épargne en actions (PEA).

Loi Tepa : réduction d’impôt de solidarité sur la fortune La loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (dite loi « Tepa »), adoptée par le Parlement le 1er août et publiée au Journal officiel du 22 août 2007, prévoit aussi des mesures fiscales incitatives pour favoriser la souscription au capital des petites et moyennes entreprises.

Les contribuables peuvent imputer 75% des versements effectués dans les PME de leur montant d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dans la limite annuelle de réduction de 50 000 €. Cette limite s’applique au cumul des différentes réductions possibles (investissement dans une PME et donations). Le bénéfice de cet avantage fiscal est subordonné à la conservation par l’investisseur des titres reçus jusqu’au 31 décembre de la cinquième année suivant celle de la souscription. Par exemple, pour un investissement réalisé en novembre 2007, les parts de sociétés devront être conservées jusqu’au 31 décembre 2012 pour bénéficier de l’avantage fiscal de la loi Tepa.

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Exemple 3 – Loi Tepa

Sur la base de leur patrimoine évalué au 1er janvier 2008, Monsieur et Madame Martin devront faire en juin 2008 un chèque au fisc d’environ 63 000 € au titre de l’ISF. En investissant 50 000 € dans la société Hérodiade, M et Mme Martin vont pouvoir réduire leur ISF de 37 500 € (=75% ×50 000 €), ce qui ramène la facture d’ISF pour l’année 2008 à 25 500 € comme le montre le calcul suivant :

Impact sur l’impôt sur l’impôt sur la fortune de l’année 2008

ISF avant investissement

- Economie d’impôt (Loi Tepa)

= ISF après investissement

63 000 €

- 37 500 €

= 25 500 €

En termes de trésorerie, le 15 juin 2008, M et Mme Martin joindront à leur déclaration d’ISF un chèque de 25 500 € au lieu de 63 000 €.

Pour bénéficier à plein de la loi Tepa, M et Mme Martin auraient dû investir 66 666 € dans la société Hérodiade. La réduction d’impôt aurait alors été de 50 000 € (=75% ×66 666 €), soit la réduction maximale autorisée par la loi.

En pratique, pour une réduction de l'ISF versé le 15 juin de l'année n, l'investissement doit être réalisé entre le 15 juin de l'année n - 1 et le 15 juin de l'année n.

Notons que la réduction d’impôt sur la fortune lié à l’investissement est compatible avec la réduction d’impôt sur le revenu mais la fraction du versement ayant donné lieu à une réduction d’impôt sur la fortune ne pourra pas générer une réduction d’impôt sur le revenu.

Exemple 4 – Loi Dutreil et Loi Tepa

Monsieur et Madame Martin souhaitent investir 100 000 € dans la société Hérodiade. Une partie de cette somme est affectée en priorité à réduire l’impôt de solidarité sur la fortune et le reste vient ensuite réduire l’impôt sur le revenu. La loi Tepa avec un taux de réduction de 75% est en effet plus intéressante que la loi Duteil avec un taux de réduction de 25%.

Sur la base de leur patrimoine évalué au 1er janvier 2008, M et Mme Martin devront faire en juin 2008 un chèque au fisc d’environ 63 000 € au titre de l’ISF. Sur la base de leurs revenus estimés pour l’année 2007, l’impôt sur le revenu qu’ils devront payer est d’environ 23 400 €.

Sur les 100 000 € investis dans la société Hérodiade, 66 666 € sont pris en compte pour le calcul de la réduction d’ISF (loi Tepa). L’économie d’impôt s’élève à 50 000 € (=75% ×66 666 €), soit la réduction maximale autorisée par la loi. Pour l’année 2008, la facture d’ISF M et Mme Martin sera donc considérablement allégée comme le montre le calcul suivant :

Impact sur l’impôt sur l’impôt sur la fortune de l’année 2008

ISF avant investissement 63 000 €

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- Economie d’impôt (Loi Tepa)

= ISF après investissement

- 50 000 €

= 13 000 €

En termes de trésorerie, le 15 juin 2008, M et Mme Martin joindront à leur déclaration d’ISF un chèque de 13 000 € au lieu de 63 000 €.

Les 33 334 € restants (=100 000 €-66 666 €) sont ensuite pris en compte pour le calcul de la réduction d’impôt sur le revenu (Loi Duteil). Les époux Martin vont bénéficier d’une économie d’impôt sur le revenu de 8 333 € (=25% ×33 334 €), ce qui ramène leur impôt sur leurs revenus de l’année 2007 à payer au fisc à 15 667 € comme le montre le calcul suivant :

Impact sur l’impôt sur le revenu de l’année 2007

Impôt sur le revenu avant investissement

- Réduction d’impôt (Loi Dutreil)

= Impôt sur le revenu après investissement

23 400 €

- 8 333 €

= 15 667 €

En termes de trésorerie, le troisième versement au fisc en septembre 2008 par M et Mme Martin, tiendra compte de la réduction d’impôt de 8 333 €. Si les acomptes déjà versés dépassent le montant de l’impôt 15 667 €, M et Mme Martin recevront un chèque de la part du fisc.

Définition des PME La loi française reprend la définition communautaire d’une PME qui précise les conditions que l’entreprise doit satisfaire :

- Employer moins de 250 salariés

- Avoir un chiffre d'affaires hors taxes inférieur à 50 millions d’euros et un total du bilan inférieur à 43 millions d’euros (au cours de l’exercice précédent)

- Etre une entreprise autonome, c’est-à-dire ne pas être détenue, directement ou indirectement, à 25% ou plus, par une ou des entreprises employant plus de 250 salariés ou ayant un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d’euros ou un total du bilan supérieur à 43 millions d’euros

- Ne pas avoir ses titres admis aux négociations sur un marché réglementé français ou étranger.

La société Hérodiade satisfait les conditions ci-dessus.

5.3.2 Fiscalité sur les revenus

Les revenus de l’investissement peuvent provenir de deux sources : les dividendes versés par la société et les plus-values de cession réalisées au moment de la revente des titres.

Les dividendes

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Les revenus perçus par les associés sous forme de dividendes sont imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu (après abattement et crédit d’impôt) et sont soumis aux prélèvements sociaux. Notons que des changements de cette loi sont actuellement en cours de discussion.

Les plus-values de cession Rappelons qu’une plus-value de cession représente la différence entre le prix de revente des parts et leur prix d’achat, le prix de revente étant supposé supérieur au prix d’achat. Le montant de l’impôt à payer sur les plus-values de cession dépend du montant annuel des cessions et du délai de détention des titres. Le nouveau dispositif s'appliquant aux cessions d'actions acquises depuis le 1er janvier 2006 est décrit ci-dessous.

Si le montant annuel des cessions n’excède pas 20 000 euros, les plus-values de l’investisseur ne sont pas imposées. Si ce seuil est franchi, les plus-values sont imposées pour leur totalité.

Selon le délai de détention, les plus-values peuvent être partiellement ou totalement exonérées d’impôt sur le revenu. Sous réserve du respect de certaines conditions (concernant l’investissement et principalement la société), la plus-value de cession peut faire l’objet d’un abattement d’un tiers par année de détention au delà de la cinquième année. Elle sera donc totalement exonérée de l’impôt sur le revenu au-delà de la huitième année de détention. En cas de cession avant la cinquième année, les plus-values réalisées (nettes des moins-values éventuelles) sont imposées au taux unique de 16%.

Quels que soient le montant annuel des cessions et le délai de détention, les plus-values de cession restent cependant soumises aux prélèvements sociaux au taux de 11%.

5.3.3 Placement dans le cadre d’un PEA

Les titres souscrits lors de l’investissement dans une société peuvent aussi être achetés dans le cadre d’un Plan d’épargne en actions (PEA). Afin d’investir dans ces titres, l’investisseur doit dans un premier temps alimenter son PEA par un versement en numéraire puis dans un deuxième temps utiliser ces fonds pour acheter les titres. Pour les titres d’entreprises non cotées, il est nécessaire de faire une demande spécifique auprès de l’institution tenant le compte.

Rappelons qu’un PEA est une enveloppe juridique que l’on peut utiliser pour se constituer et gérer un portefeuille d’actions françaises et européennes en franchise d’impôt sur les plus-values et les dividendes. Les produits restent cependant soumis aux prélèvements sociaux. Afin d’échapper à la fiscalité sur les valeurs mobilières, le titulaire du PEA ne doit effectuer aucun retrait pendant les cinq premières années. Il peut cependant vendre des titres pour effectuer des arbitrages au sein de son PEA.

Les avantages liés à un tel placement ne sont pas cumulables avec les avantages fiscaux de la Loi Dutreil.

5.4 Analyse de l’investissement financier Cette partie analyse l’investissement dans le capital de la société Hérodiade en termes de rentabilité, liquidité et risque. Il est à noter que l’analyse d’un tel investissement – sa rentabilité en particulier – dépend à la fois des caractéristiques du projet communes à l’ensemble des investisseurs, mais aussi des caractéristiques propres à chaque investisseur. Sur ce dernier point, citons par exemple la situation patrimoniale et fiscale de l’investisseur ; il est alors recommandé à chacun de consulter un conseiller en gestion de patrimoine pour apprécier la pertinence de l’investissement.

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5.4.1 Rentabilité

Nous présentons ci-dessous des simulations de la rentabilité de l’investissement financier dans la société Hérodiade. Nous reprenons les résultats concernant les différents scénarios quant au succès du film :

- Scénario haut : TRI = +40,00%

- Scénario moyen : TRI = +12,80%

- Scénario bas : TRI = -15,25%

La rentabilité de l’investissement financier doit tenir compte de la commission de commercialisation (20%) et de la fiscalité. Notons que l’impact de la fiscalité est propre à chaque investisseur. Les calculs suivants sont effectués en supposant que le montant investi reste inférieur aux limites fixées par la loi : 20 000 € pour une personne seule et 40 000 € pour un couple pour la loi Dutreil, et 66 666 € pour la loi Tepa. Il est aussi supposé que l’investisseur paie suffisamment d’impôts pour pouvoir bénéficier à des réductions d’impôts.

Impact de la loi Dutreil Rentabilité du film Rentabilité financière

Scénario haut

Scénario moyen

Scénario bas

+40,00%

+12,80%

-15.25%

+46,89%

+17,35%

-12,99%

Impact de la loi Tepa Rentabilité du film Rentabilité financière

Scénario haut

Scénario moyen

Scénario bas

+40,00%

+12,80%

-15.25%

+147,13%

+85,62%

+17,37%

5.4.2 Liquidité

La liquidité d’un investissement financier est appréciée par la capacité plus ou moins grande avec laquelle un associé peut réaliser son investissement (c’est-à-dire le transformer en argent liquide en revendant ses parts) dans de bonnes conditions.

La liquidité de l’investissement est principalement influencée par les points suivants :

- L’engagement vis-à-vis de la société. En souscrivant au capital de la société Hérodiade, l’investisseur-associé s’engage à laisser les fonds à la disponibilité de la société. A ce sujet, il est rappelé que les investisseurs sont liés par un pacte d’associés qui précise les modalités de sortie.

- La fiscalité. En choisissant de bénéficier des avantages fiscaux qui procurent une économie d’impôt substantielle, l’investisseur-contribuable s’engage à respecter un délai de détention minimum de cinq années. En cas de revente anticipée, l’avantage fiscal est perdu. De même, la fiscalité sur les plus-values devient intéressante au delà de la huitième année de détention.

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Ces points rendent l’investissement dans la société Hérodiade non liquide à court et moyen terme.

5.4.3 Risques

Une présentation détaillée des facteurs de risque est donnée en Annexe VI.

5.4.4 Relation « Rentabilité – Liquidité – Risque »

Les trois caractéristiques d’un investissement que sont la rentabilité, la liquidité et le risque tendent à être reliées les unes aux autres.

Par exemple, un investissement présentant une moindre liquidité présentera souvent une meilleure rentabilité (au moins espérée) mais un niveau de risque plus élevé. Par exemple, les avantages fiscaux (réduction d’impôt sur le revenu ou d’impôt de solidarité sur la fortune) améliore sensiblement la rentabilité de l’investissement mais rend l’investissement non liquide pendant une période de 5 ans au minimum. De plus, ce type de dispositif est réservé aux petites et moyennes entreprises, souvent plus fragiles et donc plus risquées que les grands groupes cotés en Bourse.

5.5 Contact

Georges Fernandez E-mail : [email protected] Tel : 06 07 40 61 56

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Annexe I - Glossaire Succinct

Crédit d’impôt : Sous réserve de satisfaire un minimum de points sur un barème établi par le CNC, concernant les dépenses de tournage et de post productions en France, le producteur bénéficie d’un crédit d’impôt plafonné à 20% des dépenses éligibles du Coût de production du film et à 1 M€. D’autres pays ont également mis en place un système analogue pour protéger leur industrie locale.

Coût de production: Coût de fabrication du film, intégrant tous les éléments de coûts en dehors des Prints & Advertising.

Fonds de soutien : Fonds géré par les autorités de tutelle du cinéma, alimenté par une taxe prélevée sur toutes les Recettes salles en France et reversées uniquement aux producteurs français au pro rata des recettes de leurs précédents films. C’est un moyen de faire financer le cinéma français par le cinéma mondial. Il s’est élevé à 169 M€ en 2006.

Minima Garantis : A-valoirs versés par les distributeurs aux producteurs sur les recettes futures (salle, vidéo, étranger notamment). Ces montants peuvent faire l’objet d’un acompte à la signature mais sont essentiellement payés à la livraison du film.

Pré-recettes : Ce sont les Minimas garantis et les Pré-ventes. Ce sont donc des recettes garanties, quel que soit le succès du film. Les contrats de Pré-recettes sont en général escomptés par le producteur dès la fabrication du film.

Pré-ventes : Montants pour lesquels les chaînes de télévision pré-achètent les droits des premiers passages des films à l’antenne, souvent sur la base d’un scénario, d’un devis et d’un début de casting. Ces montants peuvent faire l’objet d’un acompte à la signature mais sont essentiellement payés à la livraison du « PAD » (master « Prêt à Diffuser »)

Prints & Advertising : Frais d’édition, de copie et de marketing liés à la commercialisation du film sur les différents supports.

Recettes salles : recettes totales enregistrées aux guichets des salles de cinéma françaises.

Recettes vidéo : achats totaux des ménages en français en DVD et vidéo de films de cinéma.

Soft monies : financements aidés (subventions avec ou sans remboursement ultérieur) octroyés par différentes régions, pays ou programmes européens.

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Annexe II - Quelques exemples de levées de fonds

La quasi-totalité des levées de fonds ont été réalisées aux Etats Unis. En France, seules les sociétés Wild Bunch et Europa Corp ont levé des fonds ; la première pour co-produire des films et acquérir des mandats de distribution avec des fonds collectés essentiellement aux Etats Unis ; la seconde pour financer les films maison (introduction en bourse en juillet 2007). En Angleterre ou en Allemagne, quelques fonds ont été levés, essentiellement sous forme d’abris fiscaux, comme le sont les Sofica françaises (mais avec plus de moyens et de libertés que ces dernières). En Espagne, un fonds pour financer des films espagnols… Pour le reste, les véhicules sont anglosaxons et financés principalement par des fonds américains. Voici les principaux.

Paramount a levé 230 M$ en juillet 2004 auprès de hedge funds qui ont créé Melrose Investors pour financer 18% du budget de 26 films contre 18% des recettes. C’est Merill Lynch qui a structuré l’opération. En 2006, c’est auprès de la banque Dresdner Kleinwort que Paramount a levé 300 M$.

Europa Corp, en décembre 2004, avant de s’introduire en bourse (juillet 2007) avait décroché un crédit revolving (auprès de la Société Générale et de la Caisse d’Epargne, avec l’aide de RBS) de 80 M€, garanti sur les films et non la société.

La société de production américaine Legendary a levé 500 M$ en juin 2005 auprès de Abry Partners, Aig Direct Investments, Bank of America Capital Investors, Columbia Capital, Falcon Investment advisors, M/C Venture Patrners. C’est Perseus Group qui a structuré la transaction. Legendary a passé un accord de distribution avec Warner.

Disney a levé 505 M$ en septembre 2005 auprès de hedge funds, compagnies d’assurance et fonds d’investissements pour financer 40% des budgets de 32 de leurs films contre 40% des profits en salles et en vidéo. Le fonds Kingdom Films LLC a été structuré pour l’occasion par Crédit Suisse First Boston : 135 M$ en fonds propres et 370 M$ en dette.

The Weinstein Company, en octobre 2005, a levé 1 Md$ dont 50% en dette (structurée par Goldman Sachs). 18 investisseurs (agences de pub et groupes de média, LVMH, HDnet, Soft bank, TF1, Quinta, des personnes privées …) ont investi les 500 M$ en fonds propres, contre un accès privilégié aux droits de distribution. Goldman Sachs serait par ailleurs en train de structurer un nouveau fonds de 285 M$ pour financer des films asiatiques qui seraient distribués par The Weinstein Company.

La société de distribution française Wild Bunch a levé 120 M€ en octobre 2005 dont les 2/3 en dettes pour coproduire des films et acquérir des mandats de distribution de films internationaux pour le monde entier. Les fonds propres ont été souscrits par un hedge fund américain. Cette levée a été renouvelée en septembre 2007 auprès de Continental Entertainment Capital (un fonds crée par Citigroup, voir plus loin).

En 2005 toujours, Marvel Enterprises a levé 525 M$ en dettes (crédit revolving auprès de Merrill Lynch, garanti sur la propriété de personnages Marvel).

Platinum et Hexagon comics ont levé 200 M$ pour le développement de films issus de leurs personnages de Comic’s respectifs.

Fin 2005, Dune Entertainment a investi 325 M$ dans les films de la Fox.

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Le fonds d’investissement Relativity Media a structuré en janvier 2006 un fonds de 600 M$, Gun Hill Road LLC, avec l’aide de la Deutsche Bank (pour la dette). 400 M$ financeront des films Sony (Columbia) et 200 M$ des films Universal.

Le hedge fund britannique, Aramid Capital Partners, a levé 150 M£ à l’automne 2006 pour investir dans le cinéma.

L’américain Overture Films (filiale de Liberty Media), nouvellement créé, a levé 400 M$ fin 2006 pour financer des films et leur commercialisation pour 5 ans (les ventes internationales étant faites par Paramount Vantage).

En Janvier 2007, grâce la banque Dresdner Kleiwort qui a constitué le fonds Twins Financing LLC, la société américaine Focus Features a levé de l’ordre de 200 M$. Peu de temps après, Morgan Stanley a crée un fonds similaire de 150 M$ pour investir dans les films de Paramount Vantage.

Citigroup a crée en avril 2007 le fonds Continental Entertainment Capital, doté de 500 M$ pour financer la fabrication de films, mais aussi leur commercialisation, sous forme de fonds propres ou de dette.

La société de production américaine Lions Gate a levé en mai 2007 un fonds de 200 M$, LG Film Finance I LLC, via Goldman Sachs. Ce fonds investira sur 3 ans.

En mai 2007, Merrill Lynch a structuré une levée de fonds de 1 Md$ pour l’américain Summit Entertainment, pour financer la fabrication et l’acquisition de films dont ils organiseront la distribution.

En août 2007, c’est United Artists qui lève 500 M$ pour mettre en production 15 à 18 films sur les 5 prochaines années. C’est encore Merrill Lynch qui a permis de conclure cette opération. La quinzaine d’investisseurs vient du monde entier.

Des fonds se sont également spécialisés par pays : Le fonds de private equity Bollywood Media & Entertainment Fund a été créé pour financer des films indiens. En 2005, le fonds Markab Creativos a levé 30 M€ pour financer des films espagnols.

Et... Dark Castle, société de production spécialisée dans les films de genre, a levé 240 M$ en 2006 pour financer une quinzaine de long métrages. New Line Cinema a conclu un contrat de financement de 350 M$ avec la Royal Bank of Scotland (une vingtaine de films sur deux ans). The Film Department a levé 200 M$ auprès d’investisseurs de Wall Street et du Sheikh Waleed al Ibrahim. Visitor Pictures a levé des fonds auprès d’investisseurs du Barhein et de Scandinavie, Qed international auprès de Aramid Capital en Angleterre… De nombreux autres petits fonds se montés aux Etats Unis pour financer le cinéma : Union Patriot Capital, Pacific Continental Film fund,

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Document non contractuel et strictement confidentiel Octobre 2007

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Annexe III – Filmographie d’Agnès Jaoui

Agnès Jaoui (actrice) • « La maison de Nina» de Richard Dembo (2005) (125 779 entrées pour 136 copies),

distribué par TFM Distribution ; • « Comme une image » de (2004) (1 640 312 entrées pour 426 copies), distribué par

Mars Distribution ; • « Le rôle de sa vie» de François Favrat (2004) (696 239 entrées pour 258 copies),

distribué par Mars Distribution ; • « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme » de Laurent Bouhnik (2003) (282 935

entrées pour 199 copies), distribué par MK2 Diffusion ; • « Le goût des autres » de Agnès Jaoui (mars 2000) (3 859 151 entrées pour copies),

distribué par Pathé Distribution; • «Une femme d’extérieure » de Christophe Blanc (2000) (195 014 entrées pour 60

copies), distribué par Mars Distribution ; • « Le cousin» de Alain Corneau (1997) (856 606 entrées pour 300 copies), distribué par

Bac Films ; • « On connaît la chanson » de Alain Resnais (1997) (2 649 299 entrées pour 150 copies),

distribué par AMLF ; • « Le déménagement» de Olivier Doran (1997) (515 668 entrées pour 200 copies),

distribué par GBVI ; • « Un air de famille» de Cédric Klapisch (1996) (2 442 289 entrées pour 200 copies),

distribué par Bac Films ; • «Cusine et dépendances » de Philippe Muyl (1993) (528 442 entrées), distribué par

GBVI ; • « Le faucon» de Paul Boujenah (1983) (750 519 entrées), distribué par Planfilms.

Agnès Jaoui (réalisatrice)

• « Comme une image » (septembre 2004) (1 640 312 entrées pour 426 copies), distribué par Mars Distribution (budget : 11,73 M€) ;

• « Le goût des autres» (mars 2000) (3 859 151 entrées pour copies), distribué par Pathé Distribution (budget : 9,02 M€).

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Document non contractuel et strictement confidentiel Octobre 2007 37

Simulation profit du film après commissions en fonction de Ventes étranger et Coefficient d'ajustement salles

Nombre d'entrées salle 500 000 800 000 1 000 000 1 300 000 1 600 000 1 900 000 2 200 000 2 500 000 3 000 000Nombre de DVD 16 000 44 000 56 000 74 000 144 000 174 000 204 000 234 000 284 000

969 -62% -38% -23% 0% 23% 46% 69% 92% 131%100 -2 072 -941 -340 811 1 705 2 778 3 851 4 924 6 713150 -2 033 -901 -300 850 1 744 2 818 3 891 4 964 6 752200 -1 993 -861 -260 890 1 784 2 857 3 930 5 004 6 792250 -1 953 -822 -221 930 1 824 2 897 3 970 5 043 6 832300 -1 914 -782 -181 969 1 864 2 937 4 010 5 083 6 871350 -1 874 -742 -141 1 009 1 903 2 976 4 050 5 123 6 911400 -1 834 -702 -101 1 049 1 943 3 016 4 089 5 162 6 951450 -1 794 -663 -62 1 089 1 983 3 056 4 129 5 202 6 991500 -1 755 -623 -22 1 128 2 023 3 096 4 169 5 242 7 030550 -1 715 -583 18 1 168 2 062 3 135 4 208 5 282 7 070600 -1 675 -543 58 1 208 2 102 3 175 4 248 5 321 7 110

2,5Simulation TRI Investisseurs en fonction de Ventes étranger et Entrées salles Rappel: Les investisseurs ont accès au fonds de soutien

Nombre d'entrées salle 500 000 800 000 1 000 000 1 300 000 1 600 000 1 900 000 2 200 000 2 500 000 3 000 000Nombre de DVD 16 000 44 000 56 000 74 000 144 000 174 000 204 000 234 000 284 000

12,80% -62% -38% -23% 0% 23% 46% 69% 92% 131%100 -15,2% -3,5% 1,9% 11,5% 18,2% 25,8% 32,8% 38,3% 46,7%150 -14,8% -3,0% 2,2% 11,8% 18,5% 26,1% 33,0% 38,5% 46,8%200 -14,3% -2,6% 2,5% 12,2% 18,7% 26,3% 33,2% 38,7% 47,0%250 -13,9% -2,2% 2,9% 12,5% 19,0% 26,6% 33,3% 38,8% 47,1%300 -13,4% -1,8% 3,2% 12,8% 19,2% 26,8% 33,5% 39,0% 47,2%350 -13,0% -1,4% 3,5% 13,1% 19,5% 27,0% 33,7% 39,2% 47,3%400 -12,6% -1,0% 3,9% 13,4% 19,7% 27,3% 33,8% 39,3% 47,5%450 -12,1% -0,6% 4,2% 13,7% 20,0% 27,5% 34,0% 39,5% 47,6%500 -11,7% -0,2% 4,5% 14,1% 20,2% 27,7% 34,2% 39,7% 47,7%550 -11,2% 0,1% 4,8% 14,4% 20,5% 27,9% 34,3% 39,8% 47,8%600 -10,8% 0,4% 5,2% 14,7% 20,7% 28,2% 34,5% 40,0% 47,9%

Ventes

étranger

Ventes

étranger

Annexe IV - Simulations financières

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Annexe V – Schéma de production

P ré a c h a t + c o p ro d u c tio n

S a la ire p ro d u c te u r e t F ra is g é n é ra u x la is sé s e n p a rtic ip a tio n

In v e stisse m e n t fo n d s

P & A R N P P P a rt P R é c u p sa la ire e t F G Im p ré v u s n o n c o n so m m é s C a rr ie d in te re s t

R N P P

P a rt I

F o n d s d e so u t ie n p ro d u c te u F o n d s d e

so u tie n d is tr ib u te u r

R N P P

R B D –

c o m m iss io n

I C o p ro d u c te u r

D is tr ib u tio n

P P ro d u c te u r

d é lé g u é

A id e s

F o n d s d e so u tie n

D is tr ib u te u r s a lle s

D is tr ib u te u r v id é o

D is tr ib u te u r é tra n g e r

Public

D is tr ib u te u r TV

R B

L iv ra iso n d u f ilm

TV

L iv ra iso n d u f ilm

L ’A rt d e la F u g u e

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Document non contractuel et strictement confidentiel Octobre 2007 39

Annexe VI - Facteurs de risques

Au-delà de l’information fournie dans le corps de ce document, nous vous recommandons de lire les risques décrits ci-dessous avant d’investir dans la Société. Si un ou plusieurs de ces risques survenaient, la Société, sa situation et ses résultats pourraient en être sérieusement affectés ; vous seriez alors susceptible de perdre tout ou partie de votre investissement. Nous vous recommandons de ne pas investir dans la Société des sommes que vous ne pouvez pas vous permettre de perdre en totalité.

La Société est nouvellement créée, elle n’a pas d’historique opérationnel sur lequel il serait possible de juger sa capacité à être performante

La Société n’a pas de comptes à présenter puisqu’elle vient d’être créée. Il n’est donc pas possible de prévoir sa performance à partir du passé. Par ailleurs, la Société supporte tous les risques inhérents à une « start up », notamment les retards et les difficultés rencontrés par ce type de sociétés dans le démarrage de leurs opérations ou dans l’estimation, parfois trop basse, des coûts de fonctionnement initiaux.

Les investisseurs supporteront l’essentiel de la perte en cas de non succès du film

Les fondateurs, initiateurs du projet de film l’Art de la Fugue, investiront au total significativement moins d’argent que les investisseurs. Si le film était un échec, et se révélait incapable de générer des revenus, les investisseurs en supporteraient l’essentiel de la perte financière.

La majeure partie des fonds sera dépensée pour fabriquer le film, avant d’être en mesure de prévoir son succès, augmentant ainsi le risque associé aux investissements

Produire le film nécessitera que l’essentiel des fonds soit dépensé pour sa fabrication, uniquement sur la base d’évaluations préliminaires de ce que pourrait être le succès du film. Il est impossible de prévoir le succès d’un film avant que sa production ait démarré. La capacité du film à générer des revenus dépend de nombre de paramètres imprévisibles, et notamment (sans que cette liste soit exhaustive ou limitative) :

- Les gouts du public, qui changent en permanence

- La qualité du film

- L’offre alternative de divertissements populaires à la disposition du public au moment de la sortie du film

- L’accès du film aux cinémas, distributeurs vidéo ou chaînes de télévision (tous les films ne sont pas forcément distribués sur tous les supports d’exploitation possible)

La Société ne produira qu’un seul film et n’aura donc pas d’autre moyen de générer des revenus en cas d’insuccès de l’Art de la Fugue

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La plupart des sociétés qui financent des films, en particulier les studios comme Gaumont ou Pathé, diversifient leur risque en produisant plusieurs films. Cette diversification réduit l’impact du succès ou de l’échec d’un seul film. Le succès de la Société, en revanche, ne dépendra que du film l’Art de la Fugue. Si le film est un échec, la Société n’aura pas d’autres sources de revenus.

L’Art de la Fugue sera en compétition avec des films ambitieux, parfois mieux financés, et mieux à même d’attirer le public

L’industrie du cinéma est très concurrentielle. Il sort chaque année plus de 600 films sur les écrans. L’Art de la fugue sera en concurrence avec les films étrangers (notamment américains) et les autres productions françaises. Souvent mieux financés, avec des budgets plus élevés, plusieurs de ces films sont mieux à même d’attirer les talents que la Société. Leurs producteurs ont davantage de moyens financiers et humains et souvent davantage de connexions avec les grands réseaux de distribution. Les salles de cinéma sont davantage attirées par les films sur lesquels de gros budgets marketing ont été dépensés, mieux susceptibles d’attirer le grand public. Même si nous parvenons à produire le film l’Art de la Fugue et à contracter avec des distributeurs, nous ne pouvons à ce stade prédire combien ces derniers dépenseront en marketing pour promouvoir notre film, ce qui aura un impact important sur ses revenus.

Il est impossible de garantir que la Société aura des revenus

La distribution est un élément déterminant du succès d’un film, tant du point de vue du marketing qui sera mis en place que de l’exposition qui sera donné au film en salles notamment. Nous n’avons à ce stade aucun engagement d’un distributeur pour distribuer l’Art de la Fugue. Si la Société ne parvient pas à contractualiser avec un ou plusieurs distributeurs, elle n’aura pas d’autre source de revenus.

Les revenus de la Société dépendront étroitement de la qualité des distributeurs qui commercialiseront le film

Même si la Société contracte avec un ou plusieurs distributeurs pour commercialiser le film sur les différents supports d’exploitation, elle ne conservera que peu ou pas de contrôle sur la manière dont le film sera distribué. Il se peut notamment que le distributeur du film en salles décide de le sortir sur peu de copies, de dépenser peu en marketing, de retirer le film trop vite, voire même de se contenter d’une sortie technique (une ou deux salles). L’exposition du film en serait fortement réduite, et par là même le nombre d’entrées en salles et son attractivité sur les autres supports.

A l’inverse, si les distributeurs estiment que le potentiel du film est élevé, ils pourront décider d’engager davantage de dépenses dans son marketing ; si ces dépenses étaient trop importantes au regard du résultat réel du film, les revenus de la Société en seraient également affectés. En effet, les frais de marketing viendront en déduction des recettes qui seront reversées par les distributeurs à la Société. Bien que cette stratégie aurait alors pour but de maximiser le succès potentiel du film, les revenus de la Société pourraient en être diminués.

La Société ne sera pas forcément en position de force avec les distributeurs

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La Société ne produira qu’un seul film quand d’autres sociétés de production en produisent plusieurs. Les distributeurs accordent plus facilement de meilleures conditions quand ils sont susceptibles de commercialiser plusieurs films.

La Société repose sur quelques personnes dont la perte affecterait sa capacité à produire le film ou à le rendre attractif pour le public

Agnès Jaoui a émis l’intention de participer au film, à la fois en tant que conseillère et en jouant un rôle dans le film. Brice Cauvin a accepté d’en être le scénariste – réalisateur. Cynthia Liebow devrait être associée au projet en tant que « line producer ». Si la société ne parvient pas à contractualiser avec ces personnes dans des termes satisfaisants, la qualité du film et son attractivité pour ses partenaires commerciaux et pour le public pourrait en être affectée.

La société va également faire appel à nombre de personnes pour produire le film (techniciens, costumes, décors, acteurs, etc.). La société estime être en mesure de trouver les talents nécessaires à la réalisation d’un film de qualité. Si elle ne parvenait pas à contracter avec ces talents dans des conditions raisonnables, cela pourrait augmenter le budget, allonger la durée de production ou affecter la qualité du film, et donc affecter son compte de résultat.

Les fondateurs de la Société et les partenaires envisagés ne travailleront pas exclusivement pour la Société

Toutes les dispositions seront prises pour éviter dans la mesure du possible les éventuels conflits d’intérêt entre les différents engagements des fondateurs de la Société et de ses partenaires pressentis. Il est toutefois précisé que ces personnes ne travailleront pas exclusivement pour la Société et pourront occuper d’autres fonctions dans d’autres sociétés, y compris dans le capital risque ou le cinéma.

Le délai entre la fin de la levée de fonds et la mise en production du film est susceptible d’augmenter les dépenses et de retarder la récupération de revenus

Nous ne pouvons pas prévoir avec certitude quand la production du film débutera. La plupart des partenaires de l’Art de la Fugue travaille en effet également sur d’autres projets. La Société entend démarrer la production du film dès les investissements nécessaires auront été réunis ; il est difficile de prévoir avec certitude si et à quelle date cela se produira ; il est possible que certains des partenaires de la Société se soient alors déjà engagés sur d’autres projets ; il faudra peut être attendre qu’ils soient de nouveau disponibles (ce qui risque de rallonger le délai de production du film), ou remplacer certains de ces partenaires.

Par ailleurs, d’autres considérations peuvent retarder le démarrage de la production après la levée des fonds nécessaires : disponibilité des lieux de tournage, conditions météorologiques, etc. Tout cela rend difficilement prévisible la date effective du démarrage de la production si les fonds sont réunis. Tout délai supplémentaire dans le démarrage de la production augmenterait d’autant le budget de dépenses de pré production et affecterait la rentabilité globale de l’investissement.

Le remplacement de partenaires clé dont les contraintes seraient incompatibles avec celles de la Société risquerait de réduire l’attractivité commerciale du film

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Comme c’est souvent le cas dans l’industrie du cinéma, les contrats que la Société envisage de signer durant la phase de pré production, et notamment ceux avec Agnès Jaoui, Brice Cauvin ou Cynthia Liebow, dépendent étroitement de sa capacité à respecter leurs contraintes, en particulier relatives à leur emploi du temps. La Société n’anticipe pas que ces personnes ne soient pas disponibles pour travailler sur l’Art de la Fugue (si elle parvient à un accord avec elles). Le délai potentiellement important entre ces accords et la finalisation de la levée de fonds créée cependant un aléa quant à l’implication effective de ces partenaires. Si la Société ne parvenait pas à s’adapter aux contraintes de l’un ou plusieurs d’entre eux, elle pourrait décider de les remplacer. Ces remplacements pourraient cependant avoir un impact sur l’attractivité commerciale de l’Art de la Fugue et donc sur ses revenus.

Si la Société n’était pas en mesure de démarrer la production du film, elle aura néanmoins fait face à des dépenses et sera dans l’incapacité de retourner 100% de leur investissement aux investisseurs

L’absence d’un financement total suffisant, des assurances requises, la défaillance d’un collaborateur ou d’un partenaire important, le manqué d’intérêt des distributeurs pour le film sont autant de raisons qui pourraient arrêter la mise en production du film. Nous serions alors amenés à dissoudre la Société en retournant le solde de ses liquidités à ses actionnaires. Le film n’ayant pas été produit et des dépenses (levée de fonds, gestion, développement, pré production, etc.) ayant été engagées, la Société sera en pertes et ne sera pas en mesure de retourner à ses actionnaires la totalité des sommes qu’ils auront investies.

Si la Société ne parvenait pas à respecter le budget et les délais de production, le rendement des investisseurs en serait significativement affecté

Le budget et plan de production de l’Art de la Fugue ont été élaborés par des professionnels du cinéma et nous les estimons correctement établis. Une ligne « imprévus » figure dans le budget de l’Art de la Fugue ; elle a été estimée classiquement à 8% du coût de fabrication, comme c’est souvent le cas dans le cinéma. Plusieurs facteurs peuvent néanmoins entraîner des dépassements budgétaires ou allonger les délais de production, notamment (sans que cette liste soit exhaustive ou limitative) :

- La capacité de la Société à attirer des talents de qualité dans le cadre du budget fixé

- La disponibilité des partenaires du film (et notamment techniciens, acteurs, réalisateur)

- Des problèmes de santé

- Des conditions météorologiques imprévisibles défavorables

- La disponibilité des lieux de tournage à des conditions acceptables

- La disponibilité d’équipes et de lieux de post production à des conditions acceptables

Il n’est donc pas possible de garantir que le film sera produit dans les délais pour le budget annoncé. Si tel n’était pas le cas, la Société pourrait être amenée, faute de liquidités, à arrêter la production du film, la totalité de l’investissement étant alors perdue. Elle pourrait également être contrainte de rechercher d’autres sources de financement dont le remboursement serait prioritaire par rapport à celui des investisseurs de la Société. La production pourrait également être reprise par d’autres producteurs qui financeraient le dépassement budgétaire. Dans tous les cas, l’accès de la Société aux recettes potentielles du film en serait significativement affecté, retardé, voire réduit à néant.

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S’il n’est pas possible de liquider les actifs ou de vendre la Société dans de bonnes conditions, nous pourrions être amenés à le faire dans des conditions moins favorables, diminuant ainsi le rendement de l’investissement

Lorsque le film aura été commercialisé sur plusieurs supports (sortie en salles et en DVD, ventes sur certaines territoires étrangers), nous avons l’intention soit de liquider les actifs de la Société, remonter le cash aux investisseurs, et liquider la Société, soit de vendre la Société.

Les actifs de la Société consisteront alors essentiellement en ventes télévisuelles ultérieures, ventes de catalogues en DVD ou VOD, vente des territoires étrangers non encore vendus, droits dérivés ou droits de « remake » qu’il faudra estimer.

Il est impossible de garantir que ces actifs trouveront preneur dans un délai court. Si tel n’était pas le cas, nous pourrions être contraints de vendre les actifs à un prix inférieur à leur valeur, réduisant ainsi les sommes à revenir aux investisseurs.

Toute charge imprévue durant la production du film viendra également en déduction des recettes récupérées par la Société ou de la valeur des actifs cédés.

Il est ainsi impossible de garantir aux investisseurs qu’ils récupéreront tout ou partie de leur investissement.

La société n’entend pas être cotée, ses actions ne pourront s’échanger facilement sur les marchés financiers

Les investisseurs devront se conformer au pacte d’actionnaires de la Société, qui réglementera les cessions d’actions. Aucune garantie ne peut être donnée quant au prix de cession éventuel de ces actions.

Par ailleurs, la Société n’a pas l’intention de se coter en bourse. Les actions de la Société ne seront donc pas aussi liquides et facilement cessibles que si elles étaient listées sur un marché financier.

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Annexe VII - Références

Articles et livres Jean-François Camilleri (2006) Le marketing du cinéma, Dixit

Franck Priot (2005) Financement et devis des films français, Dixit Editions.

Stephen McCauley (2006) L’art de la fugue, Domaine étranger.

Sites internet www.cnc.fr: site du centre national de la cinématographie (CNC), établissement public français dont les missions principales sont de réglementer, soutenir et promouvoir l'économie du cinéma en France et à l'étranger.

www.essec-media.fr: site de la chaire Media & Entertainment de l’Essec.

www.impot.gouv.fr : site officiel du Ministère de l’Economie et des Finances qui présente des informations en matière de fiscalité (textes, nouveautés, etc.).