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Défis de la migration de dévalaison des poissons dans le Benelux Journée d’étude et d’échanges du 30 avril 2015 Études, recherches et autres publications en matière de dévalaison Remarques préliminaires : Le présent tableau donne un aperçu à l’échelle Benelux (non exhaustif) des études et recherches (ou autres publications pertinentes) qui sont menées à propos de la thématique générale de la journée d’étude et d’échanges : la dévalaison ! Il intègre des références qui constituent autant d’annexes. En ce sens, il offre une contribution concrète à 2 des trois objectifs spécifiques visés par la journée d’étude et d’échanges, à savoir : - faire un état des lieux de la connaissance, des recherches et de la législation en cours sur la dévalaison des poissons ; - diffuser la connaissance des nouvelles technologies « fish friendly » et leur efficacité. Traduction non revisée Aperçu à l’échelle Benelux

Défis de la migration de dévalaison des poissons dans le

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Défis de la migration de dévalaison des poissons dans le Benelux

Journée d’étude et d’échanges du 30 avril 2015

Études, recherches et autres publications en matière de dévalaison

Remarques préliminaires : Le présent tableau donne un aperçu à l’échelle Benelux (non exhaustif) des études et recherches (ou autres publications pertinentes) qui sont menées à propos de la thématique générale de la journée d’étude et d’échanges : la dévalaison ! Il intègre des références qui constituent autant d’annexes. En ce sens, il offre une contribution concrète à 2 des trois objectifs spécifiques visés par la journée d’étude et d’échanges, à savoir :

- faire un état des lieux de la connaissance, des recherches et de la législation en cours sur la dévalaison des poissons ;

- diffuser la connaissance des nouvelles technologies « fish friendly » et leur efficacité. Traduction non revisée

Aperçu à l’échelle Benelux

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BELGIQUE NEDERLAND LUXEMBOURG

Région de Bruxelles-Cap. Région flamande Région wallonne

Inventaire des stations de pompage en Région flamande et analyse préliminaire des dégâts causés aux poissons par différents types de pompes après exposition forcée

Cf. Annexe 1 Analyse des dégâts causés aux poissons par les pompes à vis d’Archimède : Isabellagemaal (Boekhoute)

Cf. Annexe 2 Évaluation d’une adaptation « de Wit » apportée à une pompe à vis d’Archimède conventionnelle : Isabellagemaal (Boekhoute)

Cf. Annexe 3 Avis relatif à la migration des poissons concernant le pompage de secours sur le complexe Camerlinckx à Ostende

Cf. annexe 4 Inventaire des stations de pompage, des caractéristiques techniques et des aspects liés à la gestion de l’eau dans les zones prioritaires de transition entre eau douce et eau salée

Cf. Annexe 5 Mortality of European eel after downstream migration through two types of pumping stations

Cf. Annexe 6 Escapement success and patterns of downstream migration of female silver eel Anguilla anguilla in the River Meuse

Cf. Annexe 7 Analyse des dégâts causés aux poissons par les pompes à hélices

Some data on the downstream migration of silver eels and salmonid smolts in the Belgian river Meuse

Cf. Annexe 10

Vers une production d’hydroélectricité plus respectueuse du milieu aquatique et de sa faune

Cf. Annexe 11

Impact mécanique des prises d’eau et turbines sur les poissons en Meuse liégeoise

Cf. Annexe 12 Bilan des observations sur les populations de l’anguille dans les sous-bassins hydrographiques Meuse aval, Ourthe, Amblève et Vesdre comme bases biologiques a la prise de mesures de gestion en rapport avec le règlement anguille 2007 de l’Union européenne

Cf. Annexe 13

Subvention 2012-2013 relative au suivi scientifique de la réhabilitation du Saumon atlantique dans le bassin de la Meuse

Cf. Annexe 14

Efficacité des systèmes de conduction des poissons à proximité des centrales hydroélectriques existantes de Linne et d’Alphen

Cf. Annexe 15 Les effets des centrales hydroélectriques et de la pêche durant la dévalaison des anguilles argentées dans la Meuse (2002-2006)

Cf. Annexe 16 Workshop Fish Protection at Hydropower Stations in the River Meuse, the Netherlands, 2013.

Cf. Annexe 17 Vismigratierivier : étude des sources relatives au comportement des poissons autour des zones prioritaires de transition entre eau douce et eau salée

Cf. Annexe 18 Mortalité des smolts au niveau du barrage et de la centrale hydroélectrique de Linne

Cf. Annexe 19

Étude de l’effet des centrales hydroélectriques sur l’anguille argentée migratrice

Cf. Annexe 20 Journée thématique sur le pompage ichtyocompatible

Cf. Annexe 21 Dangerosité des stations de pompage : étude du caractère inoffensif de 26 installations.

Cf. Annexe 22

Restitution de la franchissabilité biologique sur 45 barrages – Rapport - Section II: L’Alzette

Pas d’annexe Restitution de la franchissabilité biologique sur 45 barrages - Rapport d’étude – Section VI : La Clerve

Pas d’annexe Restitution de la franchissabilité biologique sur 45 barrages - Rapport d’étude – Section VIII: L’Ernz Noire

Pas d’annexe

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Station de Spiedam (Rieme) Cf. Annexe 8

Étude de la sortie des anguilles du polder de Zwarte Sluis

Cf. Annexe 9

Feeldtest for mortality of eel after passage through the newly developed turbine of Pentair Fairbanks Nijhuis and FishFlow Innovations.

Cf. Annexe 23 Inventaire des principales difficultés relatives à la migration des anguilles argentées aux Pays-Bas

Cf. Annexe 24 A telemetry study for migrating silver eel mortality estimations in the River Meuse in 2010 – 2012

Cf. Annexe 25 Onderzoek vismigratie via grote sluizen: DIDSON metingen

Cf. Annexe 26 Just go with the flow? Route selection and mortality during downstream migration of silver eels in relation to discharge.

Cf. Annexe 27 Effets de la station de pompage d’IJmuiden sur la sortie des anguilles argentées : intégration des études au cours de la période 2007-2011

Cf. Annexe 28 Route choices, migration speeds and daily migration activity of European silver eel, Anguilla anguilla in the River Rhine, north-west Europe.

Cf. Annexe 29 Étude sur la répulsion et les systèmes de guidage des poissons dans 7 stations de pompage néerlandaises

Cf. Annexe 30 A telemetry study in Friesland

Cf. Annexe 31

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ANNEXE 1

Inventaire des stations de pompage en Région flamande et analyse préliminaire des dégâts causés aux poissons par différents types de pompes après exposition forcée 1994 – Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek & KUL1 Auteurs : Germonpré, Denayer, Belpaire, Ollevier.

Conclusion et résumé : Dans les terres de basse altitude en Région flamande, des ouvrages sont construits pour pomper l'eau excédentaire dans le cadre de la gestion des eaux. Le risque d'inondation est donc réduit au minimum, et certaines parcelles peuvent voir leur valeur s'accroître en termes agricoles grâce à ce drainage. La construction et le fonctionnement de ces ouvrages d'art ont diverses répercussions sur l'environnement. Les graves conséquences écologiques du fonctionnement de ces pompes et de l'abaissement du niveau d'eau qu'elles provoquent constituent notamment un appauvrissement de la flore (banalisation). Ainsi qu'un dépérissement de nos biotopes humides, de leur flore et de leur faune. Les stations de pompage bouleversent aussi considérablement la population de poissons. Les poissons aspirés sont directement blessés, et leur mortalité immédiate dépendra du type de pompe. Par ailleurs, les pompes ont aussi un effet d'isolement sur les populations piscicoles. Les espèces de poissons qui migrent d'un endroit à un autre pour se reproduire sont nécessairement exposées aux mécanismes des pompes. Les espèces migratrices doivent pouvoir franchir la station de pompage pour accomplir leur cycle biologique. Ce n'est plus possible dans de nombreux cas. Il est très probable qu'aucune des anguilles argentées matures du bassin du Blankaart n'atteigne vivante l'embouchure de l'Yser. Par cet impact négatif, les stations de pompage participent à la disparition d'espèces piscicoles dans notre région. Un certain nombre de stations de pompage se trouvent sur les cours d'eau flamands ; la plupart ont été repris sur les cartes. Elles sont gérées par différentes instances publiques, à savoir : l'Office national de l'eau, les différents polders et wateringues, l'administration des Voies hydrauliques et de la Marine et les services techniques des provinces et des communes. Les 130 stations de pompage inventoriées sont équipées de vis d'Archimède (22,3 %), de pompes centrifuges (9,2 %), de pompes à hélice (49,2 %), de pompes immergées (9,2 %) et de pompes à siphon (0,8 %). Une première étude a été réalisée au niveau de la station de pompage à hélice de Woumen (Dixmude). Une analyse quantitative de la mortalité et des dégâts occasionnés était ici impossible. Toutefois, la nature et la gravité des dégâts ont été constatés à l'aide de matériel photographique. Les poissons pêchés étaient méconnaissables à cause des mutilations ou coupés en deux par l'hélice à haute vitesse de la pompe. Ces dégâts extrêmes n'ont pas été constatés chez les poissons qui passent par une vis d’Archimède ou une pompe centrifuge. Une deuxième étude sur les dégâts causés aux poissons et leur mortalité a été effectuée au niveau de la station de pompage à vis d'Archimède de Sint-Karelsmolen dans les Moeren, près de Furnes (Flandre occidentale). La mortalité dépendait fortement des espèces de poissons et variait de 3,5 % (anguille) à 43,9 % (gardon). Les dégâts se situaient entre 11,8 % (perche) et 20 % (carpe, brème). Les dégâts et la mortalité pour le gardon se sont avérés proportionnellement deux fois plus élevés qu'à la station de pompage à vis d'Archimède « de Seine » (analysée en 1992 par DENAYER et BELPAIRE). Une troisième analyse a été effectuée au niveau de la station à pompe centrifuge « Elektriek Zuid » dans les Moeren à proximité de Furnes. Le taux de mortalité variait entre 0 % (anguille, perche) et 16 % (brème). Bien que ce taux soit inférieur à la mortalité liée aux vis d'Archimède, le pourcentage de blessures (sauf pour l'anguille) est plus élevé et s'établit entre 1,4 % (anguille) et 68 % (brème). La nature des dégâts était généralement moins grave qu’avec une pompe à vis d'Archimède.

1 www.inbo.be

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En résumé, on peut dire que, pour les poissons, une pompe à hélice est très dommageable, une vis d'Archimède est dommageable, une pompe centrifuge est peu dommageable tandis qu’une pompe à siphon est inoffensive. Dans la mesure du possible, une note d'assainissement a été attribué aux stations de pompage en fonction de leur nocivité (type de pompe), de leur emplacement (ordre de grandeur du cours d'eau) et de la qualité de l'eau (déterminante pour la population de poissons). Cette note d’assainissement est directement liée à la population de poissons : plus elle est élevée, mieux les poissons s'en trouvent. Sur cette base, 17 stations de pompage ont été identifiées comme nécessitant une adaptation en termes de nocivité et de migration piscicole. Pour 44 stations de pompage, des adaptations sont souhaitables. Il est possible de limiter l'obstacle migratoire et les dégâts occasionnés aux poissons par les stations de pompage en mettant en place, outre des interventions techniques, des mesures juridiques, économiques et politiques. (1) les axes migratoires peuvent être protégés par la loi ; (2) les coûts environnementaux résultant des dégâts causés aux poissons peuvent être intégrés dans la phase d'élaboration de nouvelles stations de pompage au moment de l'analyse coûts-bénéfices. Si ces coûts sont trop élevés, des projets alternatifs doivent être envisagés. Il faut dans tous les cas éviter les stations de pompage non-ichtyocompatibles ; (3) Les stations de pompages non-ichtyocompatibles existantes peuvent être assainies à l'aide de systèmes de contournement et/ou de passes à poissons, éventuellement associés à de nouvelles pompes ichtyocompatibles à petite échelle ; (4) L'opportunité de certaines stations de pompage peut être remise en question, compte tenu des répercussions écologiques, de la fonction macro-écologique et des objectifs prioritaires pour un territoire donné, et de la possibilité de prendre des mesures complémentaires contribuant à la gestion de l'eau (bassins d'attente, zones tampons inondables, rétablissement de vallées naturelles de ruisseaux, emmagasinement des marées, etc.).

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ANNEXE 2

Analyse des dégâts causés aux poissons par les pompes à vis d’Archimède : Isabellagemaal (Boekhoute)2 2011 – Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek Auteurs : Raf Baeyens, David Buysse, Maarten Stevens, Ans Mouton, Emilie Gelaude, Seth Martens, Yves Jacobs & Johan Coeck

English abstract In this research report results on fish mortality after natural downstream fish passage through an Archimedes screw pump station (the “Isabellagemaal” at Boekhoute) are presented. The pump station has three big screws (3,6 m3/sec and 21 revolutions/min) and two smaller ones (1,2 m3/sec and 25 revolutions/min). These five screws pump the excess water from the “Leopoldkanaal” towards the River Westerschelde in The Netherlands. We investigated a large and a small screw pump from 9/30/2009 until 12/09/2009. Fyke nets installed on the outflow of the pumps collected all pumped fish. Generally, the fyke nets were emptied three times a week. All fish were measured, weighted and scored upon possible damage. Eels were also measured to define their silvering stage. We caught 1922 fish in total in both fyke nets (1024 at the end of the large screw and 898 at the end of the small one). The most common species were roach, white bream, bream and eel. 37% of all fish didn’t show any external wounds or damage at all, 45% of them showed scale loss and 11% had a swelling, haemorrhage or contusion. Fin damage and cuts were only found with respectively 4% and 3% of the pumped fish population. No fish were decapitated or cut in half. No difference in fish mortality was found between the large and small screw pump. The observed wounds seemed to be species-specific and not particularly dependant on fish length. The average mortality after screw passage for the most abundant species was:

- 7% for roach (n=707) - 15% for white bream (n=384) - 36% for bream (n=330) - 17% for eel (n=179)

We estimated the total biomass of silvering eels, using this pumping station during autumn 2009, being approximately 50 kg. This represents 34% of all eels that passed during the research period.

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https://www.inbo.be/sites/default/files/bestanden/publicaties/Baeyens_etal_2011_OnderzoekVerwondingenVissenVeroorzaaktDoorGemaalVijzels.pdf

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ANNEXE 3

Évaluation d’une adaptation « de Wit » apportée à une pompe à vis d’Archimède conventionnelle : Isabellagemaal (Boekhoute)3 2013 – Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek Auteurs : Raf Baeyens, David Buysse, Ans Mouton, Emilie Gelaude, Nico De Maerteleire, Karen Robberechts, Yves Jacobs, Tom Van den Neucker, Maarten Stevens & Johan Coeck

English abstract This report shows the results of a study on the harmfulness for fish of an Archimedes’ screw pump equipped with ‘de Wit’ screws. The aim of this study was to determine whether such adjustment is really less injurious compared to classic screws. Therefore a comparison was made with previous research results collected on the same site before the ‘de Wit’ adjustments were carried out. During the study period (March 2012 until December 2012), a total of 4553 fish are caught in the research nets that were placed behind a large and a small screw. A total of 16 different fish species were caught, of which perch and silver bream were most numerous. All fish were measured, weighed and damage or death was judged. Eels were sampled a full-year cycle and they are additionally measured to determine their sexual differentiation. In spring and summer we found particularly sexually undifferentiated eels, which did not show any real silvering characteristics. The first real migration peak occurred in the beginning of October and it mainly contained migrant females, with a small proportion of migrant males. During this follow-up study, fish injuries still occurred and so did fish mortality. However the total proportion of fish injuries decreased by 29%, largely due to a lower degree of scale loss. Also a slight decrease is noticed regarding serious injuries. The proportion of fish that died after passing the pumping station was decreased slightly compared to the mortality caused by the classic screws, but the difference is not significant. Relationships between fish species, fish length, the screw size and assessed injuries were inconsistent so no clear trend was found. All eels survived during the first 48 hours after passing the pumping station. In spite of the fact that screw pumps are considered to be relatively fish friendly, still a considerable number of fish are injured or died after passing this type of pumping station. Especially the gap between the moving screw blades and the concrete housing of the whole screw seems to be the main cause of injury and death for passing fish.

3

https://www.inbo.be/sites/default/files/bestanden/publicaties/Baeyens_etal_2013_EvaluatiedeWit_aanpassingConventioneelVijzelgemaalIsabellagemaalBoekhoute.pdf

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ANNEXE 4

Avis relatif à la migration des poissons concernant le pompage de secours sur le complexe Camerlinckx à Ostende4 2013 – Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek Auteurs : Maarten Stevens, David Buysse, Johan Coeck

Conclusion

La plupart du temps, en période d'étiage, l'eau des polders est redirigée en mer de façon gravitaire via le complexe Camerlinckx. Ce n'est qu'en cas de débits de pointe élevés et de crues en mer que les pompes sont utilisées pour le drainage. Or, ces périodes de haut débit coïncident avec la dévalaison des anguilles argentées. Une gestion adaptée des pompes à hélice (par la diminution du nombre de tours, par ex.) peut réduire le risque de blessures graves et la mortalité des anguilles mais ne garantit pas de manière concluante le franchissement sûr du complexe Camerlinckx par les anguilles argentées. Ce type de pompe occasionnera toujours la mort ou de graves blessures à une part considérable des anguilles en dévalaison.

Vu l'importance de cette zone de drainage comme zone de croissance pour l'anguille et la nocivité des pompes à hélice, il convient de rendre la station de pompage franchissable pour l'anguille en toutes circonstances. Deux solutions sont possibles à cet effet :

o Optie 1 – Remplacer toutes les pompes (y compris les pompes à hélice existantes) par des pompes franchissables. Vu l'espace disponible limité et le débit souhaité, les pompes axiales ichtyocompatibles semblent les plus indiquées.

o Option 2 – Isoler les pompes à hélice existantes des poissons et conduire ceux-ci à une passe à poissons. Compte tenu de l'espace limité et de l'augmentation prévue de capacité, le placement d'une ou de plusieurs pompes franchissables comme passes à poissons semble le plus évident.

L'option 1 est privilégiée. L'option 2 est moins indiquée pour rendre une station de pompage franchissable parce qu'un système de répulsion des poissons n'est jamais efficace à 100 % et qu'une partie d'entre eux échouera toujours dans les pompes dommageables. Les grilles fines sont plus efficaces que les barrières comportementales mais exigent un nettoyage continu, et les poissons risquent de se retrouver plaqués contre la grille. Par ailleurs, l'espace limité à hauteur du complexe Camerlinckx ne permet pas de placer les pompes franchissables suffisamment loin des pompes à hélice dommageables. Lorsque les pompes dangereuses pour les poissons et les pompes franchissables sont trop proches, les poissons peuvent tout de même échouer, par aspiration, dans les pompes dangereuses malgré la protection présente. Enfin, le coût de l'installation et de l'entretien du système de répulsion des poissons intervient également.

Vu l'importance de la zone de drainage comme biotope de l'anguille, il faut aussi assurer, outre la dévalaison de l'anguille argentée, la montaison des civelles. La colonisation de la zone de drainage par l'anguille peut être rétablie par une forme limitée de gestion négative de l'écoulement ou par la construction d'une passe à anguilles spécifique (par ex. un chenal à civelles). Si la montaison de la civelle ne peut être rétablie, on peut aussi opter pour le repeuplement de civelles dans les cours d'eaux de la zone de drainage. Cette dernière solution nécessite toutefois beaucoup de travail et est peu efficace pour le rétablissement de la population d'anguilles dans les cours d'eau du polder.

4 https://data.inbo.be/purews/files/2235971/INBO.A.2013.81.pdf

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ANNEXE 5

Inventaire des stations de pompage, des caractéristiques techniques et des aspects liés à la gestion de l’eau dans les zones prioritaires de transition entre eau douce et eau salée5 2011 – Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek Auteurs : Maarten Stevens, David Buysse, Tom Van den Neucker, Emilie Gelaude, Raf Baeyens, Yves Jacobs, Ans Mouton, Johan Coeck & Janine van Vessem

English abstract Inventory of pumping stations In the framework of the eel management plan we inventoried the pumping stations in Flanders. We received data from 172 pumping stations, of which the largest part is managed by the polders and wateringen. 50% of the pumping stations is equipped with screw pumps, which are the most harmful pump types. The other pumping stations are equipped with Archimedes screws (23%), centrifugal pumps (16%) or submersible pumps (12%). The pumping frequency is highest in spring and autumn. Almost half of the pumping action coincides with the downstream migration of silver eels (August-December). Therefore they have a potentially large impact on migrating eels. Under the current conditions, the total mortality of silver eel from pumping stations is estimated at 0.5 – 1.7 tons per year. Under pristine conditions, the mortality varies between 4.1 and 14.2 tons per year. This estimate is less than previous estimates for the Flemish eel management plan because of a refinement of the calculation method. However, the uncertainty of these figures is considerable, because reliable estimates of the current eel density and natural production are lacking. For each river basin a prioritization for the clearing of the pumping stations was made based on the estimated mortality under pristine conditions. Two thirds of the pumping stations is located on watercourses that were selected for the prioritization map of fish migration. In priority watercourses, fishes should be able to pass a barrier in both up-and downstream direction by 2027. On watercourses of special attention, downstream migration should be guaranteed. A guideline was drafted for pumping stations that need to be made passable. Different scenarios are possible to provide fish passage at pumping stations. These are in decreasing order of desirability: removal of the pumping station → replacement by fish-friendly pumps → installation of a fish deterrence AND guidance system → adjusted management. However, the effectiveness of adjusted management as a mitigating measure should be further investigated. The high number of pumping stations and the fragmented management of these installations requires close coordination and integration between water management and nature conservation. Each solution to fish migration at a pumping station should be site specific and requires local knowledge and expertise. Inventory of coastal drainage constructions One of the main causes for the low silver eel production in Flanders is the inaccessibility of the nursery habitat due to migration barriers. The immigration routes for glass eels on the coast are largely blocked by sluices and locks. As a first step towards the restoration of fish migration at the marine-freshwater interface, a number of important coastal drainage constructions were inventoried.

5

https://www.inbo.be/sites/default/files/bestanden/publicaties/Stevens_etal_2011_WetenschappelijkeOndersteuningUitvoeringPalingbeheerplan..pdf

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All drainage constructions are equipped with a similar valve system, driven by an electric engine. Only the valves at the Schipdonk and Leopold canal are operated automatically. The other constructions are operated manually. At Sas Slijkens automation is being prepared. At present, the total flow of the canals is discharged gravitationally during low tide. Due to the limited discharge capacity of the Leopold Canal in Zeebrugge, a pumping station will be built to pump excess water to the Schipdonk canal. Also the river basin management plan of the Brugse polders mentions the construction of a pumping station at the Maartensas and/or in Blankenberge. The upstream migration of glass eels at the coast could be enabled through adjusted sluice management. During the rising tide the sluices are opened slightly, allowing glass eels to migrate upstream with the inflowing water (see Mouton et al., 2009). However, when the river flow is reduced, there is a risk of silting because too little brackish water is discharged during low tide. The preconditions for this adjusted sluice management are currently being studied at the IJzermonding. The results of this study can then be used to determine the conditions under which adjusted sluice management is an effective measure to restore glass eels migration. Water level management in the Uitkerksepolder At present, sluices prevent diadromous fishes like eels from migrating between the sea and the Blankenbergsevaart and the Noordede. In order to allow upstream migration of glass eels, the sluices might be opened slightly during rising tide. The weirs on a number of tributaries of the Blankenbergse Vaart are flooded only during late spring and summer. Probably, these dams do not obstruct the migration of cyprinids because they are flooded during the migratory season of these species. However, pike migrates earlier in the season when the dams are probably not passable. The different social sectors have different demands for the water level management in the Uitkerksepolder. The nature society on the one hand asks for higher water levels in the polder during winter. The polder management on the other hand pleads for the installation of pumps in order to be able to discharge independently from the tides. A combination of pumping stations on the outlet and dams in the nature reserve is the most obvious solution. If pumps are installed, these should be fish friendly and dams should be passable to fish.

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ANNEXE 6

Mortality of European eel after downstream migration through two types of pumping stations 2014 – Fisheries Management and Ecology, 21, 1, 13-21 Auteurs: David Buysse, Ans Mouton, Maarten Stevens, Tom Van den Neucker, Johan Coeck

English abstract Although numerous pumping stations (PS) have been used by water managers for numerous applications on rivers, canals and other water bodies, their impact on fish populations is poorly understood. This study investigates European eel, Anguilla anguilla (L.), mortality after natural downstream passage through a propeller pump and two Archimedes screw pumps at two PSs on two lowland canals in Belgium. Fyke nets were mounted permanently on the outflow of the pumps during the silver eel migration periods. Based on the condition and injuries, maximum eel mortality rates were assessed. Mortality rates ranged from 97 +/- 5% for the propeller pump to 17 +/- 7% for the large Archimedes screw pump and 19 +/- 11% for the small Archimedes screw pump. Most injuries were caused by striking or grinding. The results demonstrate that PSs may significantly threaten escapement targets set in eel management plans. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/fme.12046/abstract

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ANNEXE 7

Escapement success and patterns of downstream migration of female silver eel Anguilla anguilla in the River Meuse 2012 – Ecology of freshwater fish, 21, 3, 395–403 Auteurs: Hilde Verbiest, Andre. W Breukelaar, Michael Ovidio, Jean Claude Philippart, Claude Belpaire

English abstract Downstream migration of female silver eel Anguilla anguilla (L.) was studied by remote telemetry in the lower part of the River Meuse (Belgium and the Netherlands) using a combination of nine detection stations and manual tracking. N = 31 eels (LT 64–90 cm) were implanted with active transponders and released in 2007 into the River Berwijn, a small Belgian tributary of the River Meuse, 326 km from the North Sea. From August 2007 till April 2008, 13 eels (42%) started their downstream migration and were detected at two or more stations. Mean migration speed was 0.62 m·s−1 (or 53 km·day−1). Only two eels (15%) arrived at the North Sea, the others being held up or killed at hydroelectric power stations, caught by fishermen or by predators or stopped their migration and settled in the river delta. A majority (58%) of the eels classified as potential migrants did not start their migration and settled in the River Berwijn or upper Meuse as verified by additional manual tracking. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1600-0633.2012.00559.x/abstract

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ANNEXE 8

Analyse des dégâts causés aux poissons par les pompes à hélicesStation de Spiedam (Rieme) 2010 – Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek Auteurs: David Buysse, Maarten Stevens, Ans Mouton, Emilie Gelaude, Raf Baeyens, Seth Martens, Yves Jacobs & Johan Coeck

English abstract In Flanders (Belgium) polder water levels are maintained with almost 130 pumping stations. The longitudinally connected Rivers Avrijevaart and Burggravenstroom are typical examples of a polder water. During and after (heavy) rainfall the excess of water is pumped out of both watercourses into the Ghent-Terneuzen Canal. The pumping station has 7 propeller pumps which have a rotation speed of 8 rotations per second. Total discharge capacity of the station is 8 m³s-1. One-way valves underneath the building prevent the water from flowing back into the polder but also block upstream fish migration. The Research Institute for Nature and Forest investigated the natural downstream fish migration through the pumping station. A 40 m long net was mounted on the outlet of one of the propeller pumps (1,6 m³s-1). Objectives were to find out in what state (dead or alive) fish pass these fast rotating propellers and what kind of injuries they sustain. Moreover we were interested in the timing and magnitude of downstream migrating European eel (Anguilla Anguilla) and their survival rate. Between August and November 2008 we caught 14 species and more than 4.000 fish. Dominant species were roach (Rutilus rutilus), bream (Abramis brama), white bream (Blicca bjoerkna) and perch (Perca fluviatilis). An adequate number of European eel and pike (Esox lucius) was also caught. Mortality rates for all species were high (N=sample size): ● Pike (N=26)= 100%; ● European eel (N=39)= 98%. ● White bream (N=913)= 61%; ● Roach (N=1372) = 60%; ● Bream (N=915)= 58%; ● Perch (N=769)= 53%; A variety of injuries was recorded: ● 1- fish with no visible (external) wounds; ● 1- fin damage; ● 2- scale loss; ● 3- bruises, swelling, haemorrhages; ● 4- cuts; ● 5- decapitation. Despite the high mortality rates a proportion of the fish community passed the propeller pump with no visible (external) wounds. It should be taken into acount that some fish might die afterwards due to undetected (internal) injuries, i.e. delayed or latent mortality. A lot of small (< 100 mm) and larger (> 100 mm) individuals of roach, bream and white bream were pumped. No significant differences in mortality rate were detected between both groups. https://www.inbo.be/nl/publicatie/onderzoek-naar-de-verwondingen-bij-vissen-veroorzaakt-door-een-gemaal-met-schroe

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ANNEXE 9

Étude de la sortie des anguilles du polder de Zwarte Sluis 2013 – Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek Auteurs: Ans Mouton, David Buysse, Maarten Stevens, Raf Baeyens, Emilie Gelaude, Nico De Maerteleire, Karen Robberechts, Seth Martens, Yves Jacobs, Tom Van den Neucker & Johan Coeck

English abstract Various reasons have been reported for the decline of European eel (Anguilla anguilla L.), but for silver eel pumping stations are one of the main causes for mortality. When estimating total mortality caused by pumping stations, a few assumptions were made on the eel density in the Flemish water bodies and on the natural silver eel production. One of the most important sources of uncertainty in the mortality estimations is the lack of reliable estimations on the current eel density. In this project, the eel density will be quantified in a number of selected locations in the drainage area of a pumping station in Boekhoute (Flanders, Belgium). To evaluate measures from the Eel Management Plan, the number of migrating silver eel has to be reported yearly. For Flanders, no data exist on this number. During this research, the production of silver eel in the drainage area of the Boekhoute pumping station will be quantified. The results provide a first estimate of the silver eel production in polder water bodies, that represent an important area of the nursery habitat of eel in Flanders. This research exists of six parts. In a previous report (Baeyens et al., 2013), the eel mortality at a pumping station was discussed (1). Next, the density of eel and silver eel in the study area was quantified (2), and then the migration routes of eel were identified (3). To assess the importance of the polder area for eel, the migration of silver eel (4) and the migration of juvenile eel (5) were quantified, to reveal whether a sustainable eel population can currently survive in the area. Finally, the factors that affect the migration behaviour in the study area were identified (6), to formulate suggestions for the management of study area and other polder areas. Density sampling in the study area revealed that only the large polder brooks, the channels and the creeks contain eel and silver eel. The densities of eel and silver eel differred substantially between the different water body types, and within the same type. Although further research should provide more evidence, eel density is higher in channel habitats and their connected habitats (such as connected creeks). The limited available data suggest also a relation between the observed densities and the observations of the Freshwater Fish Sampling Campaign. In total 99 eel were tagged with an acoustic transmitter and 90 were observed during the study period. Fifty eels stayed in the polder (resident eel), 7 eel reached the Braakman and 33 eel migrated to the Scheldt Estuary. The eels in the polder migrate freely within the Leopold channel, the Zwarte Sluisbeek and the connected water bodies such as the creeks. No eel migrate over the weir in Sint-Laureins and there are no indications that eel from the main channel also use the tributaries. From the 50 individuals that stay in the polder, 45 individuals show homing behaviour. The results suggest that some areas are used as nursery habitat, whereas other habitats are used to migrate. Despite the relatively good connectivity within the polder area, some eels show searching behaviour, especially at the pumping station. Analysis of the length of the searching behaviour and the delay in the migration indicate that on average eel loose most time in their search for the pumping station and the outflow of the Braakman. After passage through the pumping station, eel migrate promptly through the Braakman but show searching behaviour, which is probably caused by the irregular discharge. Generally, the eel in the Scheldt estuary easily migrate to the sea. Based on the sampling of eels migrating through the pumping station by fyke nets (method A), in total 392 silver eel passed the pumping station. Based on the wetted surface, the eel observations in the study area and the actual number of migrating eel per silver eel stadium (method B), 524 migrating silver eel were present in the study area. A third estimate of the number of silver eel based on the eel model (method C) quantified 1623 silver eel in the study area, of which only 95 eel were female. Consequently, the method A

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and method B appear to result in similar estimations of the number of silver eel in the study area. In contrast, the eel model (method C) calculated a number of migrating females that was substantially lower than observed. Remarkably, 50% of the observed eel migrate between june and august and in december/january, and thus outside the period that is generally accepted as the peak of silver eel migration (september – october – november). Consequently, the current catch restriction period only protects 50% of the migrating silver eels. Sampling of the juvenile eel migrating to the study area revealed that the eel inflow is too limited to support a sustainable eel population in the study area. The telemetry study indicates that for eels showing homing behaviour, the start of this behaviour often concurs with a rise in water temparture. Higher flow values appear to end the homing behaviour, which is confirmed by the relation between the start of eel migration and the flow. Analysis of the searching behaviour in the polder shows that most migrating individuals start searching at an increase of flow, and that this search continues during dryer periods. The flow in these periods may be too low and irregular to allow eel to orient in the study area. Most eel that search at the pumping station do find this station at higher flows, but don’t pass the pumping station promptly and therefore stay searching until a next flow peak. Analysis of the delay at the pumping station also shows that eels depend on the operation of the station to pass. Consequently, the don’t find other migration routes like the De Wit fish bypass. Similar behaviour is observed at the outflow of the Braakman. https://www.inbo.be/nl/publicatie/wetenschappelijke-onderbouwing-amp-ondersteuning-van-het-visserijbeleid-en-het

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ANNEXE 10

Some data on the downstream migration of silver eels and salmonid smolts in the Belgian river Meuse Octobre 2007

Auteur : PHILIPPART JC.

English abstract 1. Downstream migration of silver eel in the Belgian Meuse A study of silver eel impingment on the water intake of the Tihange Nuclear Power Plant (TNPP) was performed in 2000-2004. This study reveals downstream movements of eel all the year round with maximum figures from October to January. Most eels are big individuals (max ; size 130 cm) likely females with a high spawning potential. Protection measures (infrasound, ProFish Technology sa) are currently beeing installed at the entrance of the intake canal. 2. Donwstream migration of salmon and trout smolts in the Ourthe-Meuse axis In March 2007, a downstream migration fish pass was installed at the end of the water intake of a hydropower plan (10 m3/s ;2 Kaplan turbines) on the River Ourthe in Méry-Tilff, about 10 km upstream from Liège. From mi-March to mid-May, 671 atlantic salmon 12-20 cm smolts (restocked as 4-5 cm parrs in the Ourthe basin) and 230 12-35 cm common trout smolts were captured in the fish pass. From a mark-recapture study, it was estimated that the total downstream moving salmonid smolt population was about 4000-5000 fish. Most of these fish moved dowstream by passing over the weir (determined with radiotelemetry technics). 3. Salmonid smolts in the Albert Canal Radiotelemetry studies performed in March-May 2005 and 2005 revealed that a high proportion (up to 60 %) of the smolts arriving in Liège entered the Albert canal instead of descending the River Meuse in the direction of Lixhe and Maastricht. This behaviour must be considered as quite abnormal and due to a blockage of fish migration at the Monsin weir + hydropower plant. This negative effect should be suppressed in the future by allowing more water to flow over the spillway at migration time. It must be noted that the same phenomenon is likely to happen in Borgharen where downstream migrating smolt will be blocked by the barrage + HPP and probably will enter the Juliana Canal.

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ANNEXE 11

Vers une production d’hydroélectricité plus respectueuse du milieu aquatique et de sa faune Extrait de TRIBUNE DE L'EAU · N os 619-620/5-6 · SEPT/OCT - NOV/DÉC 2002 & 621/1 · JANV/FÉV 20036

Auteurs : PHILIPPART JC & SONNY D

Résumé La génération d’hydroélectricité bénéficie actuellement d’un grand intérêt parce que considérée comme une activité non polluante en terme de production de déchets divers. Il s’avère toutefois que cette forme de production d’énergie peut avoir des effets mécaniques dévastateurs sur la faune aquatique et spécialement sur les poissons. Cet article propose une synthèse des différents types d’impacts associés au fonctionnement d’une centrale hydroélectrique installée sur un cours d’eau. Nous envisageons successivement les problèmes d’obstacle à la migration des poissons, les perturbations hydro-écologiques des milieux, la mortalité directe des poissons par passage dans les turbines et l’influence du mode de fonctionnement des centrales. Pour chacun de ces aspects, nous examinons les solutions technologiques les plus récentes pour tenter de minimiser les impacts.

Conclusions

Face à la diversité et à l’intensité des incidences potentielles de la production d’hydroélectricité sur le milieu aquatique et les peuplements de poissons et donc sur la pêche, la promotion et le développement de cette activité dans les cours d’eau belges et des régions voisines ne peut pas raisonnablement se faire sans avoir préalablement défini un certain nombre de règles relatives à l’implantation et au fonctionnement des installations en tenant compte des contraintes imposées par la préservation- restauration de la qualité écologique des écosystèmes aquatiques, de la pêche et des autres loisirs aquatiques concernés. En l’absence de telles dispositions, on court le risque de réaliser, et pour longtemps, des aménagements tout à fait inappropriés dans le contexte d’un véritable développement intégré durable et dont les effets sont susceptibles, dans certains cas, de ruiner les efforts de restauration de la qualité de l’eau consécutifs à la mise en place des coûteuses infrastructures d’épuration des eaux usées domestiques et industrielles. C’est ainsi toute l’intégrité écologique des écosystèmes aquatiques, au sens de la récente Directive Cadre européenne sur l’Eau, qui pourrait être menacée au nom de la protection du climat ! Pour répondre à de telles nouvelles exigences de protection de l’environnement aquatique et de sa faune en rapport avec la production d’hydroélectricité, il existe aujourd’hui des solutions techniques de plus en plus performantes, y compris pour l’aspect crucial du problème qu’est la mortalité directe des poissons résultant du passage forcé dans les turbines. Pour les nouveaux aménagements, il est tout à fait possible d’envisager, dès la conception de l’ouvrage, la mise en œuvre de la plupart des améliorations nécessaires.

La situation est plus difficile lorsqu’il s’agit d’améliorer des ouvrages et des équipements anciens conçus, pour la plupart, à une époque où les enjeux environnementaux étaient moindres qu’aujourd’hui et la technologie moins avancée. Mais des possibilités d’amélioration existent comme l’ont démontré les récentes constructions de passes migratoires à salmonidés très performantes aux barrages hydroélectriques mosans de Lixhe, Monsin et Ivoz-Ramet.

Pour éviter de nouveaux conflits d’usage des eaux courantes liés au développement de la production d’hydroélectricité, il est indispensable et urgent de développer les recherches en hydro-écologie, visant à mieux connaître l’incidence écologique et piscicole des différents types de centrales hydroélectriques installées sur nos cours d’eau et d’évaluer, sur des sites pilotes, des dispositifs techniques et des modes de gestion des ouvrages qui permettent de minimiser les incidences environnementales dans un large éventail de situations écologiques (BELPAIRE et al., 2002).

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ANNEXE 12

Impacts des prises d’eau et turbines sur les poissons en Meuse liégeois’ (+ voir annexe, uniquement version FR) Extrait de TRIBUNE DE L'EAU N os 619-620/5-6 · SEPT/OCT - NOV/DÉC 2002 & 621/1 · JANV/FÉV 20037

Auteurs : PHILIPPART JC & SONNY D & MAEMAKERS V

Résumé Cet article présente les premiers résultats d’une étude de l’entraînement des poissons sur les prises d’eau de refroidissement de deux centrales électriques thermiques installées sur la Meuse liégeoise : la centrale nucléaire de Tihange (3 unités totalisant 2.937 MW) et la centrale TGV de Seraing (462 MW). L’étude a couvert la période octobre 2000/octobre 2001 à Tihange et la période avril 2001/avril 2002 à Seraing. Elle révèle la capture de 90.092 poissons appartenant à 38 espèces à Tihange et de 11.106 poissons appartenant à 25 espèces à Seraing. L’impact piscicole par 1000 m3 d’eau pompée est estimé à 1,8 poissons Tihange et à 0,15 poisson à Seraing. Le degré de gravité de cet impact est examiné pour différentes catégories écologiques de poissons de la Meuse et spécialement pour les grands migrateurs comme les salmonidés et l’anguille. Pour ces espèces, des mesures de protection aux prises d’eau devraient être envisagées, mais en les resituant dans le contexte général de la Meuse où de grands volumes d’eau sont aussi utilisés pour la production d’hydroélectricité. Conclusions Le canal d’amenée d’eau de refroidissement de la centrale nucléaire de Tihange se comporte hydrauliquement et écologiquement comme un bras de Meuse à courant rapide, très attractif pour certaines espèces de poissons rhéophiles (barbeau, chabot) qui tendent à s’y sédentariser et où s’engouffrent aussi une multitude de poissons en mouvement naturel de dévalaison. Le canal étant en cul-de-sac, ces poissons dévalants s’y accumulent et se font piéger sur les filtres (grilles et tambours filtrants) des prises d’eau par pompage. Vu la diversité des espèces capturées sur ces filtres et leur bonne représentativité par rapport à l’ichtyofaune mosane (PHILIPPART et al., 1988), cette infrastructure pourrait être utilisée, de la même manière que certaines échelles à poissons (PHILIPPART et al., 2002), comme un outil de surveillance continue (monitoring) de la qualité écologique de la Meuse. Une analyse détaillée de la composition des captures des poissons à Tihange et de leur origine probable indique qu’une part importante des grands poissons (générateurs de haute biomasse) récoltés arrivent de l’amont morts ou moribonds, suite à la reproduction ou au passage dans les turbines hydro-électriques. Des études complémentaires devraient permettre d’affiner les premières estimations et de mesurer la variabilité interannuelle du phénomène en rapport avec l’hydro-climatologie et les fluctuations naturelles de l’abondance des populations. Par ailleurs, le degré de gravité de la mortalité des poissons causée par les prises d’eau doit être déterminé par rapport à l’abondance absolue des populations spécifiques concernées, une information particulièrement difficile à obtenir dans un fleuve comme la Meuse. Pour certaines espèces de poissons qui effectuent des migrations de descente obligatoires dans la Meuse (anguilles adultes à l’automne et jeunes saumons et truites de mer au printemps), le niveau de mortalité engendrée par le piégeage sur les prises d’eau de Tihange apparaît néanmoins comme significatif pour les populations du bassin mosan et justifie que soient prises des mesures de répulsion à l’entrée du canal de prise d’eau en utilisant des barrières comportementales acoustiques ou lumineuses ou une combinaison des deux (LARINIER et TRAVADE, 1999; MAES et al., 2002; HADDERINGH et BRUIJS, 2002). En cette matière, des études complémentaires sont aussi nécessaires pour guider le choix des équipements les mieux adaptés aux espèces locales et aux conditions particulières du site de Tihange. A des aménagements de

7 www.cebedeau.be

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déflection et de guidage des poissons à l’entrée de la prise d’eau en Meuse, il faudrait ajouter des mesures de meilleure protection au niveau des dispositifs de filtration (dégrilleurs et tambours) et de restitution des poissons à la Meuse, l’idéal étant (chose concevable à la conception d’une centrale) d’ouvrir le canal d’amenée vers l’aval afin de supprimer l’effet cul-de-sac et de laisser en permanence aux poissons dévalants une voie d’échappement. Au niveau de la prise d’eau de la centrale TGV de Seraing, la mortalité des poissons s’élève annuellement à une centaine de kg de poissons, ce qui est tout à fait insignifiant pour l’écologie du fleuve. Plus préoccupant semble être l’impact sur les poissons du fleuve du transit de très grands volumes d’eau dans les turbines hydroélectriques qui équipent les barrages successifs de la Meuse. Le moment est aussi venu d’étudier attentivement ce problème et de mettre en œuvre les solutions appropriées.

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ANNEXE 13

‘Bilan des observations sur les populations de l’anguille dans les sous-bassins hydrographiques Meuse aval, Ourthe, Amblève et Vesdre comme bases biologiques a la prise de mesures de gestion en rapport avec le règlement anguille 2007 de l’Union européenne’ Publication date : Mar-2010 Auteur(s) Philippart, Jean-Claude, Ovidio, Michaël, Rimbaud, Gilles, Dierckx, Arnaud, Poncin, Pascal

Ce rapport a la commission provinciale de liège du fonds piscicole présente un aperçu-bilan des connaissances acquises a ce jour sur les populations de l’anguille dans la Meuse liégeoise et ses petits affluents directs (berwinne, gueule, ruisseau des awirs, mehaigne) ainsi que dans l’Ourthe, l’Amblève et la Vesdre et leurs affluents. Par sa position géographique, la province de liege abrite les milieux aquatiques strategiques d’entree et de sortie du bassin de la meuse internationale, via la Meuse néerlandaise, pour les anguilles migratrices en remontée depuis la mer pour coloniser tout le bassin et en dévalaison vers celle-ci pour leur reproduction. Par ailleurs, il se fait que les informations les plus abondantes et les plus diversifiees sur la biologie des populations de l’anguille en Wallonie ont été récoltées par les chercheurs de l’université de liège dans les cours d’eau de la province de liège et d’une région voisine correspondant a une partie de l’Ourthe luxembourgeoise. Cinq types de données sont principalement examinées dans ce dossier : i) les statistiques (nombre de poissons, longueur et poids individuels) des anguilles capturées par pèche a l’électricité en rivière peu profonde au cours de la période 1965-2009, ii) les statistiques des repeuplements en civelles et en anguillettes effectues en 1967-1980, iii) les statistiques (nombre, taille, périodicité, influence des conditions environnementales) des remontées des jeunes anguilles jaunes dans les échelles a poissons de lixhe (1982 à ce jour) et d’ampsin-neuville (1988-1996) sur la Meuse et de quelques autres ouvrages de franchissement situes sur des affluents (Amblève, mehaigne, berwinne, aisne), iv) le dénombrement et la caractérisation (taille, périodicité des captures) des anguilles sub-adultes devalantes retenues sur les filtres des prises d’eau de refroidissement des centrales electriques mosanes de tihange-cnt et de Seraing-tgv et v) la réalisation d’études par marquage et télémétrie (radiopistage) de l’utilisation de l’habitat et de la mobilité d’anguilles jaunes et argentées dans la basse Ourthe, la mehaigne et le ruisseau des awirs. Les analyses de ces données permettent de décrire des éléments majeurs de la biologie de l’anguille dans le domaine géographique concerne : la répartition géographique de l’espèce, l’abondance des populations et l’évolution dans le temps de certaines de celles-ci, la composition par tailles des populations avant, pendant et après la période de pratique de repeuplements massifs en civelles, les caractéristiques de la migration de remontée et de devalaison dans la Meuse, l’utilisation de l’habitat et la mobilite-stabilite (domaine vital) des anguilles en phase de résidence et au début de la migration d’avalaison dans des affluents du fleuve. Une attention particulière est accordée a l’importance de la restauration de la qualité des eaux de surface, du rétablissement, grâce a des échelles a poissons, de la libre circulation des anguilles en migration de remontée au niveau des obstacles physiques de tous types et de la question de leur entrainement force, très pénalisant en termes de mortalité directe et différée, dans les prises d’eau industrielles et les turbines hydroélectriques. Pour etre complet, sont aussi évoqués sur la base de données bibliographiques regionales deux autres aspects de l’écologie de l’anguille dans le bassin de la meuse : la prédation par les animaux piscivores (cormoran et silure) et la très forte contamination généralisée des poissons par des micropolluants organiques (notamment les pcbs) qui s’avèrent toxiques pour les anguilles elles-memes et les rendent impropres a la consommation humaine, ce qui a d’ailleurs conduit le service public de wallonie en 2006 a interdir aux pecheurs d’emporter les poissons peches. En conclusions et perspectives, le rapport definit, pour les cours d’eau de la province de liege, les grandes lignes des mesures (etudes, actions concretes de conservation et de restauration) necessaires pour atteindre les objectifs ambitieux du reglement anguille 2007 de l’union europeenne et du plan anguille pour la belgique de decembre 2008 (entre en vigueur en janvier 2010).

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Cette demarche s’inscrit dans le contexte de l’ensemble des dispositions prevues pour tenter de sauver ce poisson grand migrateur devenu tres menace apres avoir connu naguere une tres grande abondance dans nos regions, exactement comme le saumon atlantique.

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ANNEXE 14

“Subvention 2012-2013 relative au suivi scientifique de la réhabilitation du Saumon atlantique dans le bassin de la Meuse”8 April 2013 Auteurs: J.C. Philippart, M. Ovidio, G. Rimbaud, A. Dierckx & P. Poncin - Université de Liège P. Kestemont, B. Bernard, R. Mandiki, & A. Evrard - Université de Namur

Conclusions Il est important de rappeler l’aspect préliminaire de cette étude. Au-delà des mises au point, il en ressort qu’il existe des différences physiologiques entre les souches de smolts produits en pisciculture pour le repeuplement, et de même au sein d’une seule souche en fonction du moment de déversement. En valeurs absolues, les résultats obtenus sont toujours compris dans la gamme de ce que l’on retrouve dans la littérature consacrée mais, comme nous n’avons qu’un seul point de prélèvement pour nos groupes, il nous est difficile de pouvoir les rattacher à un stade de smoltification précis. Néanmoins, les données obtenues montrent la nécessité de caractériser le statut ainsi que la qualité physiologique des smolts tout au long de la saison de smoltification afin de mieux cerner les interactions avec l’environnement et d’en tirer des orientations pratiques en vue d’améliorer le rendement du programme de repeuplement dans le système Meuse.

8 http://orbi.ulg.ac.be/bitstream/2268/152058/1/Rapport%20final%20saumon%202012-2013.pdf

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ANNEXE 15

Efficacité des systèmes de conduction des poissons à proximité des centrales hydro-électriques existantes de Linne et d’Alphen – Cf. annexe (uniquement en version néerlandaise) pour l’étude complète. Le 19 juillet 2004 – KEMA Power Generation & Sustainables9 Auteur : M.C.M. BRUIJS

Conclusions Cette étude visait à évaluer quel système de conduction des poissons peut être considéré comme Best Available Technology (BAT) pour les centrales hydro-électriques existant sur la Meuse à Linne et à Alphen pour les salmonidés, les anguilles et les poissons migrateurs des rivières en se basant sur le principe ALARA (As Low As Reasonably Achievable). Le rapport efficacité-coûts a été calculé pour chaque système de conduction des poissons sur base des données introduites et du calcul des coûts annuels et de l’efficacité. Les systèmes de conduction des poissons ont été classés par sorte de poissons sur base de ce rapport efficacité-coûts. Le résultat en est présenté dans le tableau 34 (cf. étude complète en annexe). Voici quatre méthodes entrant en ligne de compte comme système BAT de conduction des poissons pour Alphen en Linne sur base du principe ALARA (rapport efficacité – coûts): - combinaison de lumière et de son - Migromat - grille pour retenir les gros déchets - grille grossière adaptée. Le Migromat est uniquement d’application pour l’anguille. La combinaison de lumière et de son (fluorescence ou stroboscope et système BAFF) est valable pour tous les poissons étant entendu que le système doit bien être connecté aux bypass et que la vitesse du courant affluant doit être de 0,5 m·s-1 au maximum. La grille existante (optimisée) destinée à retenir les gros déchets est également valable pour tous les poissons étant entendu que la grille grossière doit présenter un écart plus réduit entre les barreaux et doit être munie de différents types de bypass (bypass en surface, au fond et à la moitié de la profondeur de l’eau). Il faudra appliquer une gestion adaptée pour maintenir une vitesse maximale de 0,5 m.s-1 pour le courant affluant. La grille grossière adaptée a été ajoutée à la sélection parce qu’elle est considérée comme plus optimale dans son application et sur base de son efficacité que la grille grossière classique. Les exigences posées en matière de bypass et de vitesse du courant affluant sont les mêmes pour la grille grossière adaptée que pour la grille grossière classique. Le Migromat est toujours appliqué en combinaison avec un ou plusieurs des trois autres systèmes. Les systèmes lumière / son, grille grossière et grille grossière adaptée peuvent en principe être appliqués à eux seuls (en combinaison avec Migromat). L’application du système lumière / son en combinaison avec l’optimisation de la grille grossière existante (aménagement de bypass et réduction de l’écart entre les barreaux) ou la grille adaptée offre encore une meilleure protection. Les autres systèmes n’ont pas été retenus parce que leur application sur la Meuse n’est pas jugée appropriée sur base de leur applicabilité, de leur flexibilité en relation avec l’optimisation et de leur fiabilité (notamment en raison de l’ampleur et des conséquences pour l’entretien (élimination des impuretés) de ces systèmes) ainsi qu’en raison des coûts estimés. Les tableaux 35 et 36 présentent respectivement les coûts et les dégâts subsistants des systèmes de conduction des poissons sélectionnés (voir étude complète en annexe). Voici des conclusions et remarques complémentaires se rapportant aux conclusions principales susmentionnées.

9 www.kema.com

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- Les données requises pour l’application complète de la méthode présentant un bon rapport coûts-

efficacité ne sont pas entièrement disponibles. Les coûts par système seront calculés sur base d’une étude d’ingénieurs dans le cadre de laquelle le projet de chaque système sera développé pour les deux sites. Un investissement s’impose pour l’application à tous les systèmes.

- Les coûts mentionnés correspondent aux estimations faites par les fournisseurs et les bureaux d’ingénieurs.

- Une expérience pratique acquise avec les conditions spécifiques aux sites et des facteurs variables à Linne et à Alphen exerçant une influence sur la gestion et l’efficacité des systèmes de conduction des poissons fait défaut en grande partie.

- L’efficacité des systèmes de conduction des poissons ne peut qu’être estimée, n’est pas garantie et dépendra du site, de l’exécution technique, des conditions relatives aux bypass et tout autant des conditions hydrologiques existantes.

- Le jugement final sur l’efficacité des systèmes de conduction des poissons traités dans ce rapport comporte une incertitude dont il faut tenir compte. L’efficacité finale n’apparaîtra que dans la pratique.

- Tout comme l’efficacité des systèmes, les coûts estimés comportent une incertitude. Il faudra d’abord procéder à une étude préalable et à un engineering pour pouvoir dégager un projet final sur base duquel les coûts pourront être calculés.

- Une étude évaluant l’efficacité au fil des différentes saisons s’impose pour le contrôle et l’optimisation du ou des système(s) de conduction des poissons appliqué(s) en définitive.

- Certaines mesures ont été testées à une ou différentes reprises ailleurs dans le monde. La combinaison et la coordination des mesures choisies en combinaison avec les caractéristiques du fleuve et les caractéristiques des centrales hydro-électriques spécifiques au fleuve n’ont pas encore été appliquées antérieurement.

- Tous les systèmes considérés comme appropriés pour l’application à proximité des centrales hydro-électriques d’Alphen et de Linne sont innovatifs.

- En ce qui concerne la Meuse, la charge polluante variable (gros déchets flottants, feuilles, etc.) peut exercer une grande influence sur la gestion, l’entretien et l’efficacité des systèmes de conduction des poissons.

- Afin d’éviter une pollution et les conséquences de celle-ci pour l’efficacité, il faudra concevoir un système et une méthode de nettoyage au bon fonctionnement pour chaque système de conduction des poissons.

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ANNEXE 16

Effets des centrales hydro-électriques et de la pêche au cours de la dévalaison des anguilles argentées dans la Meuse : étude réalisée avec des émetteurs durant la période 2002-2006 2006 – Wageningen IMARES10

Auteurs : H.V. Winter & H.M. Jansen

Résumé Ce rapport présente les conclusions et résultats principaux d’une étude réalisée à la demande du ministère LNV en vue de connaître les effets de la pêche et des centrales hydro-électriques ainsi que les autres facteurs de mortalité durant la dévalaison des anguilles argentées au cours de la période 2002-2006. Ce rapport est basé sur quatre publications scientifiques auxquelles il a été procédé dans le cadre d’études effectuées conformément au point 5c du cahier des charges et sur un rapport de l’UE établi en coopération avec KEMA, RIZA et deux partenaires allemands (projet UE SILVEREEL).

Exposé du problème et délimitation L’avalaison de l’anguille argentée des fleuves vers la mer s’accompagne d’une mortalité supplémentaire due notamment aux centrales hydro-électriques et à la pêche. La présente étude se focalise sur la Meuse et sur la zone limitrophe du cours inférieur du fleuve.

Mortalité due aux centrales hydro-électriques et à la pêche Parmi les anguilles argentées munies d’un émetteur qui migraient de la Meuse mitoyenne vers la mer durant la période 2002-2006, 31-37% ont finalement atteint la mer. Selon les estimations, 19-25% des anguilles ont été capturées en cours de route dans le cadre de la pêche professionnelle et 1-3% dans le cadre de la pêche sportive, et 16-34% sont mortes suite au passage par les turbines des deux centrales hydro-électriques dans la partie néerlandaise de la Meuse. Subsistent alors 10-25% de disparitions pour lesquels il n’y a pas d’explication claire. C’est sans doute la somme de différents facteurs, tels que la mortalité naturelle, les effets de l’expérience, la perte du transpondeur ou un séjour sur les trajets excédant la durée de vie des piles. On peut conclure que tant les centrales hydro-électriques que la pêche causent une mortalité supplémentaire substantielle des anguilles argentées migrant à partir du bassin versant de la Meuse.

Facteurs influençant ces mortalités Le débit du fleuve s’avère être un facteur important influençant la mortalité de l’anguille argentée migrant dans la Meuse. Le débit total de la Meuse et du Rhin détermine largement la distribution du débit de la Meuse et de la migration des anguilles argentées qui s’y rapporte par les deux itinéraires migratoires dans la partie aval de la Meuse (Haringvliet versus Nieuwe Waterweg). En présence d’un débit élevé du Rhin, la plupart des anguilles passent par les écluses de Haringvliet, et la mortalité due à la pêche est alors plus élevée. En cas de faible débit du Rhin, la plupart des anguilles argentées passent par le Nieuwe Waterweg, et la mortalité due à la pêche semble moins élevée. Le débit influence par ailleurs la mortalité due aux centrales hydro-électriques de deux manières : 1) en présence d’un débit élevé, la fraction d’anguilles passant par les turbines (par rapport aux anguilles qui migrent vers l’aval en passant par le barrage ou l’échelle à poissons) est plus faible, et en présence d’un faible débit, la fraction passant par les turbines est plus grande ; 2) en présence d’un débit élevé dans une turbine, le risque de mortalité est plus faible qu’avec un faible débit. Le comportement des anguilles à l’entrée des turbines est clairement différent de celui à proximité des stations aménagées sur le fleuve.

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www.wageningenimares.wur.nl

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À proximité des turbines, on observe beaucoup plus un comportement de retour et d’hésitation, ce qui pourrait influencer la mortalité causée par les centrales hydro-électriques du fait qu’une partie de ces anguilles migre vers l’aval en empruntant des itinéraires alternatifs (barrage ou échelle à poissons).

Recommandations basées sur l’étude télémétrique relative aux anguilles argentées • Les anguilles argentées munies d’un émetteur semblent parfaitement appropriées en tant qu’ ‘instrument de mesure’ pour déterminer la mortalité relative par segment de fleuve. • Sur base des mortalités relatives par trajet, on peut effectuer des études fondées sur un scénario pour connaître l’influence des facteurs de mortalité ou des mesures sur la distribution de la population d’anguilles argentées. • L’infrastructure unique aux stations de détection aux Pays-Bas offre une excellente opportunité pour utiliser des anguilles argentées munies d’un émetteur en tant que système d’avertissement rapide pour déterminer le moment de migration des anguilles argentées. On peut constater en ligne les pics de migration des anguilles argentées grâce aux stations de détection situées en amont. • Les études réalisées avec les émetteurs au cours de la période 2002-2006 sont fort appropriées en tant que mesurage par zéro pour évaluer l’efficacité des futures mesures. Mesures de réduction de la mortalité des anguilles argentées Une réduction de l’effort de pêche semble constituer la mesure la plus appropriée pour limiter la mortalité due à la pêche étant donné qu’il s’agit de pêches visant spécifiquement les anguilles argentées et qu’il ne s’agit pas d’une ‘problématique de capture accessoire’. Pour ce faire, on peut concevoir nombre de possibilités, dont par exemple la réduction de la pêche au cours de certaines périodes, dans des zones spécifiques ou sur toute la ligne. On peut également concevoir différentes mesures pour limiter la mortalité due aux centrales hydro-électriques : • L’arrêt de la production d’énergie hydro-électrique pendant la période de migration des anguilles argentées. Comme cette migration présente nettement des pics, l’arrêt temporaire des turbines au cours des pics de migration pourrait entraîner une diminution substantielle de la mortalité. On peut utiliser des systèmes d’avertissement rapide, tels que le Migromat (Bruijs et coll., 2003) ou la télémétrie pour déterminer les moments précis de migration des anguilles argentées. • L’introduction de systèmes de conduction des poissons semble fort prometteuse compte tenu du comportement de recherche et d’hésitation constaté auprès d’une partie des anguilles à proximité immédiate de l’entrée des turbines.

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ANNEXE 17

Workshop Fish Protection at Hydropower Stations in the River Meuse, the Netherlands, 2013. Auteurs: M.C.M. Bruijs & F.T. Vriese

Main conclusion The overall conclusion is that behavioral systems are cumbersome on this scale, possibly highly species specific, with an efficiency that is not known, due to restraints that are inherent to the local situation (large depth and other dimensions, almost all discharge through the HPS, high debris load, turbid water etc.). Mechanical systems are more feasible and the expectation is that their efficiency would be high for all species present. Only very small fish would pass through the turbines, with little risk of mortality. Most important drawback are the enormous costs involved. Probably the most feasible solution for reducing fish mortality, would be installing the Pentair Fairbanks Nijhuis FFI turbine, if the final tests on smolts with the scale model show good results and testing of a full scale model in the HPS Linne proves a very low to nil rate of damage. Although costs involved are also high (in the range of 3 – 4 million per turbine) existing turbines can be phased out and there even is a possibility of governmental subsidy. The great advantage of this solution is that no other (often impractical, costly and unreliable) systems are needed to protect the fish, there is no impact on plant operation as the turbine itself is highly efficient and no discharge would be lost to bypasses. It is necessary to evaluate more in detail the total costs for mechanical barriers, Kaplan improvement and Nijhuis turbine including construction costs. Otherwise a reliable decision is not possible.

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ANNEXE 18

Fleuve de migration des poissons : étude documentaire du comportement des poissons dans les zones de transition entre eau salée et douce11 11 mars 2014 Auteurs: H.V. Winter, A.B. Griffioen & O.A. van Keeken

Résumé La fermeture de l’Afsluitdijk, une digue de 32 km de long, a des conséquences importantes sur la migration des poissons entre le Zuiderzee et les fleuves adjacents. Là où existait initialement une transition naturelle entre eau salée et eau douce, on trouve à présent une séparation brutale entre l’IJsselmeer et la mer des Wadden. Lors des marées descendantes, l’eau douce se déverse vers la mer des Wedden à travers deux canaux d’écoulement. Ainsi, les poissons migrant en amont sont confrontés, selon les moments, aux sas fermés des canaux d’écoulement, à des fenêtres de migration courtes, à des courants rapides et à une transition brutale entre eau douce et eau salée. Afin de faciliter la migration des poissons en amont vers l’IJsselmeer, il existe des projets de création d’un fleuve migratoire sur le complexe d’écoulement de Kornwerderzand. Un « fleuve » artificiel de 6 km de long qui laisse davantage de marge à l’action des marées permet d’offrir des fenêtres de migration plus longues et de réduire la vitesse des courants de l’eau. Le fleuve migratoire des poissons (FMP) se compose (dans son projet actuel présenté dans le cadre de l’étude de faisabilité) d’une partie de 2 km de long du côté de la mer des Wadden, d’un sas parcourant toute sa longueur et d’une partie de 4 km de long sur l’IJsselmeer. Les différentes parties du FMP sont gérées par des vannes qui s’ouvrent et se ferment en fonction des marées. La présente étude documentaire fournit un aperçu de l’état actuel des connaissances de la migration en avant des espèces suivantes : l’esturgeon atlantique (Acipenser sturio), le flet (Platichthys flesus), la grande alose (Alosa), l’alose feinte (Alosa fallax), l’anguille d’Europe (Anguilla anguilla), l’épinoche (Gasterosteus aculeatus), la lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis), l’éperlan (Osmerus eperlanus), la lamproie marine (Petromyzon marinus), le saumon atlantique (Salmo salar), la truite de mer (Salmo trutta) et le corégone oxyrhynque (Coregonus oxyrinchus). La révision des connaissances permet de fournir un aperçu de l’état des populations des espèces ci-dessus relativement à l’Afsluitdijk ainsi que du calendrier de la migration, du comportement migratoire et d’orientation, de la capacité de nage et des possibilités de passage. Ces connaissances sont décrites à la fois par espèce et par thème. Elles sont rassemblées au travers de documents approuvés par des pairs, de littérature grise et d’entretiens avec des praticiens locaux ainsi que des experts nationaux et internationaux. Ensuite, des recommandations concrètes portant sur le FMP sont formulées sur la base des connaissances collectées. Par ailleurs, des scénarios hypothétiques sont esquissés relativement au comportement des poissons à Kornwerderzand et au sein du FMP. Enfin, une évaluation est proposée concernant la valeur ajoutée escomptée du FMP par rapport à la situation actuelle. Cette étude documentaire se fonde en grande partie sur des rapports d’analyse locaux et régionaux, complétés par des documents scientifiques internationaux et, dans une mesure limitée, locaux. En outre, des praticiens locaux tels que les pêcheurs professionnels ont fourni de nombreuses informations locales exploitables, par exemple sur le comportement des poissons au sein de la laisse marine et l’apparition de concentrations de poissons. Par ailleurs, l’étude documentaire souligne également les lacunes qu’il existe dans les connaissances. Parmi celles qui se rapportent à la conception et à la construction du FMP, les principales sont les suivantes : - Efficacité du passage, par espèce, du complexe d’écoulement dans la situation actuelle - Comportement de recherche dans l’espace : diffère par espèce – et quelle est son échelle ? - Utilisation de fenêtres de migration de courte durée avec des circonstances franchissables par espèce - Conditions d’acclimatation des poissons entrants lors des transitions eau salée/eau douce - Pertes et risques liés à la prédation dus aux oiseaux piscivores et aux poissons prédateurs

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http://www.deafsluitdijk.nl/wp-content/uploads/2014/06/VMR-bronnenonderzoek-2014-DEF.pdf

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- Étendue des surfaces et dynamique eau salée/douce nécessaires afin de pouvoir également utiliser les zones transitoires comme habitats - Rendements de mesures de réparation particulières pour différentes populations Ces lacunes dans les connaissances, apparues dans le cadre de l’étude documentaire, ont ensuite été soumises à des experts nationaux et internationaux. Parfois, des connaissances complémentaires ont été apportées, mais la plupart du temps, le manque d’informations a été confirmé. Sur la base des informations disponibles, une évaluation a été effectuée concernant la valeur ajoutée escomptée du FMP par rapport à la situation actuelle. Pour de nombreuses espèces cibles, la réussite actuelle du passage est peu connue et, dans le cadre de la présente étude, on estime qu’elle est relativement plus élevée pour les nageurs puissants tels que le saumon, la truite de mer et la lamproie marine et que les espèces les moins bien loties sont les nageurs faibles tels que le flet et l’épinoche. Les obstacles à l’entrée de la civelle sont inconnus, mais on peut à tout le moins affirmer qu’elle affiche un retard important et peut-être un taux de réussite inférieur. Pour les espèces cibles, on estime que l’effet d’attraction du FMP (attraction-efficacité) est moyen à élevé, en fonction de la mise en œuvre et des possibilités offertes par la gestion permettant d’optimiser la suite du dispositif après la réalisation du FMP. Le fait qu’il y ait uniquement un courant d’attrait issu du FMP directement avant et après le canal d’écoulement renforce probablement l’efficacité de l’attraction. Le fait de trouver l’entrée constitue un facteur crucial. Une fois dans le FMP, nous estimons que l’efficacité du passage sera très élevée pour toutes les espèces cibles, car la franchissabilité et les conditions du courant sont, du moins pendant une partie de chaque marée, favorables pour un passage réussi des migrants à la fois actifs et passifs (emportés à l’intérieur par un courant de retour). En ce qui concerne les espèces cibles, on s’attend à une augmentation considérable des populations de nageurs faibles : le flet, l’épinoche et l’éperlan anadrome. Pour ce qui est de l’esturgeon, du saumon, de la grande alose, de l’anguille, du corégone oxyrhynque, de la lamproie de rivière, de la truite de mer et de la lamproie marine, ces entrées contribueront à un rétablissement des populations. S’agissant de l’alose feinte, dont la reproduction et la croissance nécessitent des conditions complexes, en estuaire, le FMP ne sera probablement pas suffisant. Parmi les principales recommandations et précisions relatives aux conditions essentielles et aux exigences telles que formulées dans l’étude de faisabilité, citons : - Large groupe de poissons migrateurs, à la fois des nageurs puissants et faibles. Il est pertinent de se focaliser sur l’entrée, car la sortie n’est pas entravée par les écluses de chasse ou très peu. - Fonctionnement du FMP jour et nuit et toute l’année : c’est nécessaire étant donné les différences des moments de migration selon les espèces. - Courant d’attrait et localisation de l’entrée du FMP optimaux : étant donné l’incertitude qui existe quant aux comportements de recherche et afin d’éviter de trop fortes concentrations, il est recommandé d’installer deux entrées (en tête de la jetée ouest et dans la laisse, directement à l’ouest des écluses de chasse) équipées de vannes. - Présence de courants de retour direction IJsselmeer ; uniques au FMP, facilitent l’entrée des larves de flet et d’autres faibles nageurs. - Aménagement du FMP : le plus naturel possible en ce qui concerne le substrat (sable) ; es conditions de courant devraient changer de direction parallèlement aux marées ; quelques mètres de profondeur. - Aménagement du sas du FMP passant par l’Afsluitdijk : des dimensions de 5 x 2 m semblent largement suffisantes pour toutes les espèces (y compris les esturgeons de 3 m). Les turbulences et les accélérations brutales du courant doivent être réduites au minimum. L’éclairage du sas n’est très probablement pas nécessaire. Des vannes réglables permettant de bloquer le courant pendant les marées semblent plus judicieuses qu’un blocage continu par des structures fixes ou des parois. - Surface d’eau saumâtre de 100 ha dans le FMP du côté de l’IJsselmeer ; cette exigence est difficilement réalisable compte tenu de l’état actuel des connaissances. La nécessité pour les poissons de s’acclimater à l’eau saumâtre semble importante uniquement pour l’alose et peut-être pour les individus très jeunes comme les larves de flet. Une plus grande diversité d’habitats et de gradients de salinité grâce aux défluents et aux couches constituera probablement un avantage pour une partie des poissons migrateurs et les espèces vivant dans l’estuaire. On ignore les surfaces nécessaires à cet effet.

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- Entrée du FMP du côté de l’IJsselmeer : une ouverture la plus longue possible avec une exposition à la salinité semble être la meilleure solution afin de rendre possible le transport sélectif des marées jusqu’à IJsselmeer. On peut éventuellement mettre en place une double vanne. - Retour des poissons d’eau douce rejetés sur le rivage ; cela ne semble pas évident à faciliter. Reste à connaître l’ampleur du problème. L’IJsselmeer a longtemps connu des populations piscicoles adéquates lorsque de tels rejets ont eu lieu. Il est recommandé de préciser l’étendue de ce problème au niveau des populations. - Ajustement du régime des canaux d’écoulement à l’interaction avec le FMP ; il est recommandé d’effectuer des études ciblées et de les affiner ensuite de manière empirique. Au printemps 2014, diverses études complémentaires sur le FMP à Kornwerderzand ont permis d’acquérir de nouvelles connaissances susceptibles d’être utilisées afin de préciser et de combler les lacunes mentionnées ci-dessus et de formuler des recommandations relatives à la conception, à l’installation et à la gestion du FMP.

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ANNEXE 19

« Mortalité des smolts au sein du barrage et de la centrale hydroélectrique de Linne12 » Juillet 2010 Auteurs : Jan Kemper, H.I.L.Y Spierts & H. Vis

Conclusions Au printemps 2009, on a observé, sur le plan de la mortalité, une différence considérable entre les poissons qui passent le barrage de Linne par le barrage même et ceux qui sont emportés par la centrale hydroélectrique (figure 3.1). Ainsi, la mortalité (différée) des poissons ayant traversé le barrage est, à une distance d’à peu près 30 km du barrage de Linne, d’environ 8 %. En ce qui concerne les poissons passés par la centrale hydroélectrique, le taux de mortalité se situe à environ 32 %. Le taux de mortalité exclusivement imputable au passage par la centrale hydroélectrique est estimé à 24 %. Pour l’année 2010, on ne remarque pas de différence entre les poissons ayant traversé le barrage ou la centrale. En revanche, il apparaît clairement que pour les deux années, le nombre de poissons qui ressortent de la centrale hydroélectrique se situe dans le même ordre de grandeur (figure 3.2.). Il est impossible de démontrer un facteur de mortalité lié à la taille. Mais peut-être que la gamme de tailles des poissons concernée était trop limitée.

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http://visadvies.nl/publicaties/sterfte-van-migrerende-zalm-smolts-bij-de-stuw-en-waterkrachtcentrale-linne

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ANNEXE 20

“Étude de l’effet des centrales hydroélectriques sur la migration des anguilles argentées 13” Maart 2012 Auteur: Jan Kemper

Conclusions L’étude démontre qu’il est capital de suivre les anguilles pendant des temps plus longs. Pour de nombreuses anguilles qui passent à travers une centrale hydroélectrique, les blessures subies sont internes et le décès ne survient que plus tard. Par conséquent, une évaluation directe des dégâts au moyen d’une nasse d’échantillonnage surestimerait le pourcentage d’anguilles ayant survécu au passage à travers la centrale. En revanche, si l’on se fonde sur la mortalité directe et différée après le passage du barrage, il ressort clairement que les anguilles passées par la centrale s’en tirent moins bien que celles ayant traversé le barrage. Toutefois, bien que ce soit les centrales hydroélectriques qui retiennent le plus d’attention, il apparaît que les passages à travers un barrage ne sont pas non plus exempts de dangers. Pour l’heure, on en est réduit à des conjectures quant aux causes, mais il se peut qu’il y ait un lien avec la chute sur le sol derrière le barrage. Il est donc recommandé d’accorder de l’attention à cette source de dommages. Les résultats permettant de conclure qu’à elle seule, la centrale hydroélectrique de Linne entraîne déjà une augmentation supplémentaire des dommages subis par les anguilles migratrices de plus de 10 % par rapport à celles qui empruntent l’itinéraire alternatif par le barrage. Étant donné que les poissons doivent encore passer une centrale sur la Meuse à Lith, on peut supposer que la norme de 10 % sera largement dépassée avant que les anguilles argentées n’atteignent la mer du Nord. L’étude confirme l’effet néfaste des aubages directeurs, qui permettent de régler le débit le long les turbines. La gestion du débit devrait viser à maintenir l’écoulement par turbine à un niveau élevé en n’activant les turbines suivantes que lorsque les turbines qui tournent déjà sont utilisées à pleine capacité. Ainsi, il est possible de limiter les collisions fatales avec les aubages directeurs et les aubes de turbines. Par ailleurs, il est apparu que les conditions de la mise en œuvre d’expériences de terrain ne sont pas toujours maîtrisées. Ainsi, en raison du débit irrégulier de la Meuse, les anguilles du barrage (principalement) quittent la zone de test plus rapidement que prévu, ce qui rend plus difficile la comparaison entre les deux groupes. Il est donc recommandé de mieux ajuster les peuplements futurs aux prévisions du débit de la Meuse.

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http://www.visadvies.nl/nieuws/onderzoek-naar-het-effect-van-waterkrachtcentrales-op-migrerende-schieraal

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ANNEXE 21

“Journée thématique sur les stations de pompage inoffensives pour les poissons14” September 2011

Une rencontre a eu lieu le 5 septembre 2011 dans le cadre de l’étude STOWA sur les stations de pompage inoffensives pour les poissons. Son objectif était de présenter les résultats de l’étude et les perspectives d’avenir. Les résultats de l’étude, disponibles en téléchargement à partir du site web thématique « poissons et migration », sont volumineux et ne peuvent pas encore être traduits en évaluation claire. C’est pourquoi la fondation STOWA a choisi de mettre en place un guide des stations de pompage, un cadre d’évaluation permettant aux gestionnaires des eaux de choisir une installation inoffensive pour les poissons qui respecte les contraintes (techniques) établies. Dans le cadre de cette recherche des éléments adéquats pour mettre en place un tel cadre d’évaluation, les futurs utilisateurs (techniciens et écologues) sont invités à participer à une réflexion portant sur son contenu, sa forme et son objectif.

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http://www.stowa.nl/nieuws___agenda/agenda/Themadag_visvriendelijke_gemalen 7 http://www.stowa.nl/upload/publicaties/lowres-1.pdf

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ANNEXE 22

“Dangerosité des stations de pompage : étude du caractère inoffensif de 26 installations .” 7 Mars 2012 Commission d’accompagnement A. Tomson, M. Beers, J. van Alphen, J. Lammers, H. Maandag, G.J. van Dijk, M. Thanhausser, G. Alkemade, P. Heuts, J. van IJmeren Groupe d’experts W. de Wit, M. Klinge, T. Buijse, R. Schreuders, G. Manshanden, N. Breve Rédaction (finale) Bas van der Wal, Pui Mee Chan, Bert-Jan van Weeren

Peu de gros poissons capturés, beaucoup de petits Au total, plus de 250 000 poissons ont été capturés. Malgré ce nombre important, pour de nombreuses catégories, trop peu de poissons ont été capturés pour que l’on puisse tirer des conclusions fondées portant sur tous les aspects de l’étude. Ainsi, pour la catégorie poissons >15 cm, seuls quelque 3000 poissons ont été capturés. Dans ce contexte, il a été décidé de concentrer l’analyse et les conclusions de l’étude sur un nombre limité de familles de poissons, réparties en deux catégories de taille (supérieure et inférieure à 15 cm) : les cypriniformes, les perciformes et les anguilles. Malgré le faible nombre de captures (moins de 1100 individus), l’anguille est intégrée dans les analyses en raison de la valeur écologique et économique de cette espèce. Malgré ce groupement, il n’a pas encore été possible de parvenir à une conclusion pour tous les dispositifs de refoulement et pour chaque groupe en ce qui concerne le taux de mortalité. Mesure de l’offre et du passage L’étude mesure à la fois le passage par le dispositif de refoulement et l’offre du côté afflux du dispositif. À cet égard, il convient de noter que le passage donne une idée précise du nombre total de poissons qui transitent, puisque cet échantillonnage utilise un dispositif de capture hermétiquement fermé. Cela n’a en revanche pas été le cas en ce qui concerne l’offre, si bien que le résultat fourni est incomplet. Taux de mortalité moyen et taux de mortalité particuliers Pour l’ensemble des dispositifs de refoulement, environ 11 % des poissons mesuraient moins de 15 cm et 35 % plus de 15 cm. Cependant, on a observé une variation importante du taux de mortalité entre les différents dispositifs. Pour les deux catégories de taille, les perciformes sont les poissons les moins vulnérables, suivis par les cypriniformes. En raison du faible nombre d’anguilles capturées, le taux de mortalité n’a pu être établi que pour 10 dispositifs de refoulement. Le taux de mortalité a connu des variations entre 10 et 50 % et principalement entre 10 et 25 %. Facteur de la taille et mortalité des poissons Un lien entre le facteur de la taille et la mortalité des poissons est évident, car le risque de collision avec des composants en mouvement est plus important pour les gros poissons que pour les petits. Toutefois, les résultats ne sont pas univoques pour tous les dispositifs de refoulement. Pour ce qui est des pompes à hélices (normales et compactes), des pompes à hélices ouvertes et des pompes Hidrostal conventionnelles, on constate que la mortalité des poissons est influencée par le facteur de la taille. Dans certains cas, le phénomène est extrême : la mortalité des poissons dont la taille se situe dans une fourchette de 15 à 30 cm est de quelques points pour les plus petits à pratiquement 100 % pour les plus grands. En ce qui concerne les pompes centrifuges (à hélices), on a constaté une mortalité liée à la taille sur un certain nombre de dispositifs de refoulement. Enfin, s’agissant des autres types de dispositifs, aucun lien n’a pu être établi entre la mortalité et la taille des poissons. Mortalité différée des poissons L’étude démontre que la mortalité différée des poissons est un aspect qu’il ne faut pas sous-estimer. En réalité, les taux de mortalité peuvent donc être supérieurs à ceux des dommages directs mesurés dans le cadre de cette étude. On peut supposer que les perciformes et, surtout, les cypriniformes de moins de 15 cm sont très concernés par le phénomène de la mortalité différée.

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Pour ce qui est des poissons de plus de 15 cm, le nombre d’individus capturés dans le cadre de l’étude est trop faible pour se prononcer. Lien entre le type de dispositif de refoulement et la mortalité des poissons Il est désormais évident qu’il n’est pas possible de se prononcer à l’avance quant à la nocivité d’un seul dispositif de refoulement spécifique. En effet, d’importantes différences ont été observées entre des dispositifs de capacités différentes. Néanmoins, il a été possible de démontrer que les types de dispositifs de refoulement les plus nocifs pour les poissons se trouvent dans les catégories des pompes à hélices ouvertes et fermées (compactes), comme cela avait été supposé. Une nouvelle classification a été établir sur la base du taux de mortalité. Passage des poissons et grille d’arrêt En ce qui concerne le libre passage des poissons à travers la grille d’arrêt, on peut conclure que dans le cadre de l’étude, la grille joue à peine un rôle d’obstacle. Pour les ouvertures les plus courantes, de 8 cm, les brèmes jusqu’à 55 cm ont pu aisément franchir la grille. Passage des poissons et dispositifs de refoulement individuels En ce qui concerne le passage des poissons, il est impossible de tirer une se rapportant aux dispositifs individuels. On peut supposer que la variation due à la technique d’échantillonnage a dépassé la variation de l’offre locale de poissons. Cela s’observe clairement au fait qu’aucun lien n’a pu être établi entre les prises effectuées par les filets du passage et ceux de l’offre. Néanmoins, il a été possible de déduire à la différente entre les prises des filets du passage et de ceux de l’offre que les dispositifs de refoulement constituent une barrière pour les gros poissons. Le pourcentage de gros poissons (par rapport aux petits) était le plus élevé dans les filets de l’offre : moins de gros poissons ont donc réussi à passer que ce que l’on avait prévu sur la base des prises des filets de l’offre. Toutefois, à nouveau, le nombre de prises par dispositif était trop faible pour pouvoir établir une distinction entre les dispositifs sur la base de cette différence qualitative. Fréquence de rotation des dispositifs de refoulement Un certain nombre de facteurs peuvent influencer la survie des poissons. À l’exception de la fréquence de rotation, aucun lien n’a pu être établi entre les facteurs étudiés et le taux de mortalité. Il convient donc de considérer la fréquence de rotation comme le facteur le plus déterminant. Pression et accélération dans l’échelle à poissons du dispositif de refoulement Des facteurs tels que la pression et l’accélération au sein d’un dispositif de refoulement peuvent être la cause d’une mortalité à plus long terme. Toutefois, les expériences dans le cadre desquelles cette pression et cette accélération ont été mesurées à l’aide du Sensor Fish n’ont été menées que sur certains dispositifs de refoulement afin d’éviter qu’un nombre trop important de ces instruments de mesure soient endommagés ou se perdent. Par conséquent, les effets mortels supposés de la pression et de l’accélération n’ont pas pu être analysés de manière plus approfondie. Des dispositifs de refoulement inoffensifs pour les poissons L’étude a clairement montré qu’il existe des dispositifs de refoulement véritablement inoffensifs pour les poissons qui peuvent être mobilisés dans bon nombre de situations. Pensons notamment à la pompe à faune, la pompe Hidrostal inoffensive pour les poissons et l’AmarexKRT(D) pour les situations exigeant une capacité importante (pompes de polders plus petites). Autre solution : une pompe (à hélices) axiale inoffensive pour les poissons. Cette pompe a été étudiée précédemment sur un dispositif d’essai. Lorsque des capacités plus importantes sont nécessaires, il semble que les vis d’Archimède en général ainsi que les vis sans fin à tuyau et les vis De Wit offrent des possibilités satisfaisantes en ce qui concerne la sécurité des poissons. Plus récemment, une échelle à poissons à pompe a été mise au point. Outre les dispositifs de refoulement conventionnels, un dispositif de refoulement supplémentaire est pourvu d’une possibilité de passage alternative : des lampes stroboscopiques permettent d’éloigner les poissons des dispositifs de refoulement conventionnels.

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ANNEXE 23

“Feeldtest for mortality of eel after passage through the newly developed turbine of Pentair Fairbanks Nijhuis and FishFlow Innovations.”15 Oktober 2012 Auteurs: Dr. ir. H.V. Winter, dr. S.M. Bierman & ir. A.B. Griffioen

La mortalité des poissons lors de leur passage à travers les turbines des centrales hydroélectriques est un problème à l’échelle mondiale, en particulier pour les espèces migratrices. Dans le cadre de cette étude, nous mettons au banc d’essai un nouveau type de turbine mise au point par Pentair Fairbanks Nijhuis/FishFlow Innovations en vue d’être inoffensive pour les poissons. Dans le cadre d’une expérience contrôlée, des groupes d’anguilles d’Europe Anguilla anguilla ont été exposés de manière forcée au passage par cette nouvelle turbine et les mortalités directe et différée de ces groupes ont été comparées avec des groupes de contrôle d’anguilles qui, hormis le passage par la turbine, avaient fait l’objet d’un traitement identique. Une turbine Pentair Fairbanks Nijhuis/FishFlow Innovations (diamètre de 0,8 m et trois plateaux plus ronds que ceux des turbines Kaplan conventionnelles) a été installée sur la station de pompage Leeghwater à Buitenkaag, aux Pays-Bas. Six essais ont été effectués avec deux réglages différents des aubages directeurs (partiellement et totalement ouverts) et un groupe de contrôle, chacun d’entre eux en double avec environ 79 anguilles par essai. Après l’expérience, les anguilles des essais en double ont été réparties par groupes et placées dans un grand ponton. Après 96 heures, la mortalité différée a été établie. Aucun décès direct n’a été constaté, non plus que des comportements natatoires anormaux ou des blessures graves. Pour ce qui est de l’apparition de blessures mineures, aucune différence n’a été observée entre les différents groupes. Après 96 heures, le taux de mortalité différée s’est établi à 0,9 % en moyenne pour l’ensemble des groupes et a été constaté aussi bien au sein du groupe de contrôle (n=2) que dans l’un des deux groupes traités (n=2), ce qui suggère qu’elle n’est pas liée au passage par la turbine, mais très probablement due à la capture, à la manipulation et au transport des anguilles. Ce premier test démontre que ce nouveau type de turbine constitue une technique prometteuse permettant de réduire voire d’éliminer la mortalité des poissons dans les turbines.

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http://edepot.wur.nl/237792

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ANNEXE 24

” « Inventaire des principales difficultés relatives à la migration des anguilles argentées aux Pays-Bas..”16 Juillet 2013

Auteurs: H.V. Winter, A.B. Griffioen, K.E. van de Wolfshaar

Les obstacles à la migration jouent certainement un rôle dans la diminution des stocks d’anguilles. Les écosystèmes aquatiques néerlandais comportent de nombreux ouvrages d’art, notamment des stations de pompage, des centrales hydroélectriques, des barrages et des écluses. Ceux-ci influencent à la fois les possibilités d’entrée pour la civelle provenant de la mer et les possibilités de sortie pour les anguilles argentées qui quittent l’eau douce pour rejoindre la mer. Un aperçu des principaux obstacles à la migration de l’anguille aux Pays-Bas a été élaboré en 2009. Il n’établit pas de distinction entre les problèmes d’entrée rencontrés par les civelles et les problèmes de sortie des anguilles argentées. Pour l’évaluation des demandes de dispense de l’utilisation d’engins de pêche aux anguilles pour le transfert d’anguilles pendant la période de fermeture, le ministère des Affaires économiques a besoin d’une liste actualisée reprenant les obstacles prioritaires à la migration des anguilles argentées. Pour le compte du ministère des Affaires économiques, un inventaire étayé a été élaboré dans le cadre de ce rapport. Il reprend les principaux obstacles à la migration des anguilles. Cet inventaire a été élaboré en utilisant le « modèle de l’anguille jaune » mis au point par IMARES pour l’évaluation UE du Plan de gestion des anguilles en 2012. Pour cette étude, des informations supplémentaires relatives aux surfaces aquatiques ont été ajoutées au modèle afin d’évaluer le potentiel du nombre d’anguilles sortantes par zone de gestion et dans les eaux nationales. Ensuite, sur la base des connaissances des écosystèmes aquatiques et d’informations provenant des gestionnaires des eaux, une liste reprenant les difficultés potentielles ayant trait aux ouvrages d’art (« obstacles à la migration ») qui ouvrent pour les anguilles un arrière-pays relativement plus grand a été élaborée. Pour chacun de ces obstacles, souvent un complexe d’ouvrages d’art (par exemple une centrale hydroélectrique avec un barrage, une échelle à poissons et des écluses pour la navigation ou une station de pompage avec une écluse pour la navigation), une évaluation a été effectuée concernant la quantité d’anguilles argentées potentiellement concernées par l’obstacle. Ensuite, on a évalué le risque de mortalité pendant le passage à travers les stations de pompage et les centrales hydroélectriques, les possibilités de sortie par des itinéraires alternatifs du complexe et la mesure dans laquelle l’ouvrage d’art a l’effet d’une barrière. Cette manière de procéder a permis de déterminer les pertes estimées d’anguilles argentées (en tonnes) par obstacle à la migration. La fiabilité de ces estimations dépend largement de la disponibilité des données qui les sous-tendent dans le modèle de l’anguille jaune et des connaissances relatives au comportement des anguilles au sein de complexes comprenant des ouvrages d’art. Lorsque les données manquaient, on s’est fondé sur des valeurs moyennes se rapportant à d’autres types de zones ou d’obstacles similaires. En particulier, on connaît mal les détails du comportement au sein des complexes comprenant des ouvrages d’art ainsi que de la franchissabilité des écluses de navigation. Cela signifie que les estimations des pertes d’anguilles argentées pour de nombreux obstacles doivent être utilisées tout au plus comme une indication des pertes potentielles. Les estimations des portes d’anguilles argentées ont permis d’élaborer une liste reprenant les 58 principaux obstacles aux Pays-Bas. En tête, on retrouve les deux complexes de barrages avec centrales hydroélectriques sur la Meuse, à Lith et à Linne. Le barrage et la centrale hydroélectrique d’Amerongen figurent également parmi les 12 premiers éléments de la liste. En outre, une grande partie de la liste est composée d’obstacles comprenant une station de pompage, principalement des pompes d’accumulation, qui débouchent soit directement sur la mer ou se déversent dans les eaux nationales. La liste reprend également des complexes d’écluses de navigation. Les grands complexes d’écluses de chasse tels que Den Oever, Kornwerderzand et Haringvliet ne sont pas considérés comme des obstacles pour les anguilles argentées.

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http://edepot.wur.nl/265355

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ANNEXE 25

”A telemetry study for migrating silver eel mortality estimations in the River Meuse in 2010 – 2012.” 2013 Auteurs: Griffioen, A.B., van Keeken, O.A., Winter H.V.

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ANNEXE 26

” Étude sur la migration des poissons à travers les grandes écluses : les mesures DIDSON ”17

2013 Auteurs: Griffioen, A.B.; Keeken, O.A. van; Burggraaf, D.; Puts, T.J.A.; Manshanden, G.

Les poissons migrateurs sont dépendants de l’ouverture des passages entre les masses d’eau. À de nombreux endroits, divers ouvrages d’art constituent des barrières pour différentes espèces de poissons migrateurs. Les grands complexes d’écluses du Canal d’Amsterdam au Rhin (les écluses Bernard, Irene et Beatrix) sont utilisés de manière très intensive tout au long de l’année par les navigateurs professionnels. Par conséquent, il semble qu’en ce qui concerne ces complexes d’écluses, il n’existe pas de possibilités d’optimiser le nombre de possibilités de massage pour les poissons dans le temps. Étant donné que la migration des poissons dépend des possibilités de passage lors de l’activation régulière des écluses, il est souhaitable de comprendre la mesure dans laquelle les poissons sont capables de passer par les chambres d’écluses à ce moment. Une méthode permettant d’analyser la migration des poissons dans une écluse consiste à effectuer des enregistrements à l’aide d’une caméra à sonar DIDSON. Celle-ci fonctionne grâce à des sons émis à haute fréquence et est capable d’effectuer, sous l’eau, des enregistrements de la migration des poissons sans que cela limite la navigation dans l’écluse. Pour cette étude, des mesures portant sur la migration des poissons ont été effectuées pendant deux soirs d’essai ainsi que quatre soirs normaux au cours des mois d’octobre et de novembre sur les écluses Beatrix afin d’observer dans quelle mesure les poissons passaient à travers les vannes des portes des écluses. Par soir de mesure, des enregistrements ont été effectués à l’aide de la DIDSON pendant 55 à 85 minutes lorsque la porte de l’écluse était fermée et pendant 9 à 19 minutes lorsque les vannes étaient ouvertes (les portes s’ouvrent après que l’eau arrive à niveau via les vannes). La durée séparant l’ouverture des vannes et celle de la porte variait entre 3 et 7 minutes. En raison de l’intensité de la navigation, il a parfois été impossible d’effectuer des mesures pendant toutes les périodes au cours desquelles les vannes étaient ouvertes, et ce, notamment en raison de remous provoqués par l’hélice, qui perturbaient parfois la position ou de l’image de la DIDSON, mais également parce que la caméra devait être sortie de l’eau. Au total, au cours des soirs de mesures, 29 poissons ont été aperçus. Parmi ceux-ci, il y avait quatre anguilles et cinq poissons de plus de 15 centimètres, notamment des brèmes d’environ 40 cm. Au cours de la deuxième soirée d’essai et des quatre soirées régulières, cinq poissons ont pénétré dans les vannes. En outre, des poissons se sont engagés et sont sortis de l’écluse lorsque sa porte était ouverte. Cette étude ne permet pas de déterminer à quelle échelle les poissons utilisent les vannes d’une écluse comme itinéraire de migration ni si cela est fonction de leur taille ou de leur espèce. On a observé des poissons qui sont passés à travers les vannes, mais à l’exception d’un individu de 25 cm, il s’agissait de petits poissons de 5 à 10 cm. Quatre anguilles ont été aperçues sur les images de la DIDSON, mais on n’en a observé aucune qui est passée à travers les vannes. Outre la migration par les vannes, la migration par la porte ouverte de l’écluse pourrait également constituer une possibilité de migration, puisque des poissons ont également été aperçus en train d’entrer dans l’écluse et d’en sortir lorsque sa porte était ouverte. Toutefois, les poissons étaient peu nombreux et répartis dans une diversité de mouvements, si bien qu’il est impossible de tirer des conclusions solides.

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http://edepot.wur.nl/245799

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ANNEXE 27

“Just go with the flow? Route selection and mortality during downstream migration of silver eels in relation to discharge.”18 2007 Auteurs: Jansen, H.M., H.V. Winter, M.C.M. Bruijs & H. Polman

The European eel (Anguilla anguilla) has been in steep decline for several decades. Fisheries and hydropower-induced mortality presumably play an important role during the downstream migration of silver eels, and downstream-migrating silver eels must make various navigation and route-selection decisions to reach the sea. We examined the influence of river discharge on route selection of silver eels. To quantify the impact of hydropower and fisheries on silver eel mortality, radio-telemetry experiments were performed in the River Meuse in 2002 and 2004, surgically implanting 300 silver eels with Nedap-transponders. Route selection and passage behaviour near detection stations was assessed. Silver eels were distributed over the alternative migration routes in the river in proportion to the discharge until the silver eels reached the entrance to the turbines. The eels altered their behaviour when approaching the turbines of hydropower plants and showed stationary and recurrent behaviour. We discuss the consequences of this on route selection and mortality rates caused by hydropower facilities and fisheries.

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http://www.wageningenur.nl/nl/Publicatie-details.htm?publicationId=publication-way-333538393334

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ANNEXE 28

“Effets de la station de pompage d’IJmuiden sur la sortie des anguilles argentées : intégration des études au cours de la période 2007-2011 ”19 IJmuiden, IMARES Rapport C152/11. 2011 Auteur: Winter H.V.

Conclusions Comportement de sortie des anguilles argentées dans le complexe éclusier d’IJmuiden - On constate un important comportement de retour des anguilles argentées à l’entrée de la station de pompage et à différentes distances de celle-ci. Des stimuli tels que le son, des motifs et des vitesses de courant, des structures physiques telles que les grilles d’arrêt et d’autres éléments perturbateurs inconnus jouent un rôle dans ce phénomène. - Dans la situation actuelle, les conditions qui règnent à l’intérieur de la station de pompage ont d’ores et déjà un effet largement répulsif sur les anguilles argentées : selon les estimations, elles repoussent au moins 90 % des anguilles qui approchent de l’installation. - Une répulsion importante a lieu à la station de pompage et les poissons se dirigent vers les écluses de chasse à proximité, qui contiennent un nombre relativement important d’anguilles sortantes, par rapport à leur débit. Il semble y avoir peu d’obstacles à la sortie. Par ailleurs, dans le cadre d’une situation sans canal d’écoulement, les tubes d’évacuation attirent également une partie des anguilles argentées, probablement au travers de canaux d’écoulement au-dessus du flot et d’eau salée qui s’écoule par les portes. - Sur tout le complexe d’écluses et de pompes du canal de la mer du Nord à IJmuiden, on a une offre d’anguilles argentées. - On ignore si des anguilles sortent par les écluses à sas et l’ampleur du phénomène, mais il est vraisemblable qu’il soit considérable. Lorsque l’on prend en considération toutes les observations indirectes, les possibilités de migration, les dimensions et les évacuations, les courants locaux et les gradients de salinité dans les quatre écluses à sas, il semble vraisemblable que les conditions permettant aux anguilles argentées de passer avec succès par l’une de ces écluses sont relativement bonnes. Et la situation de la plupart des autres écluses à sas des Pays-Bas est plus favorable. Toutefois, la seule façon de vérifier que cela a réellement lieu, c’est de procéder à des mesures ciblées. - Il reste encore un nombre relativement important d’anguilles argentées dans le canal de la mer du Nord. Il existe plusieurs explications possibles à cela : il y a un blocage partiel des sorties vers la mer, peut-être en raison de la stratification eau salée/douce non naturelle et du caractère stagnant du canal. Une plus grande partie des anguilles n’ont pas la motivation de poursuivre leur migration pendant la même année que dans d’autres écosystèmes aquatiques. Vu les informations disponibles, il semble moins probable que cela soit dû à une mortalité plus importante en raison de causes naturelles comme la maladie ou la prédation ou non naturelles telles que la pêche professionnelle ou sportive. Estimation de l’importance de la population d’anguilles argentées et dommages causés par la station de pompage - À IJmuiden, sur une population migrant annuellement estimée à 70 000 à 100 000 individus (60 à 85 tonnes), le pourcentage de blessures dues à l’installation se situe, selon les estimations, entre 1,5 % et 2,9 %. Sur la base des indications selon lesquelles la mortalité réelle est supérieure aux 42 % de décès observés directement, il semble qu’une mortalité en nombres absolus se situant entre 1500 et 2000 individus soit une estimation réaliste (1,3 à 1,7 tonne d’anguilles argentées). Afin de mettre la gravité de ces dommages en perspective : selon les estimations, à l’échelle nationale, il meurt chaque année 30 tonnes d’anguilles dans les stations de pompage et 280 en raison de la pêche professionnelle (avant les mesures de limitation de la pêche). Selon les estimations, aux Pays-Bas, 400 tonnes d’anguilles argentées

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http://edepot.wur.nl/200429

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parviennent à partir en mer et le canal de la mer du Nord y contribue largement. La station de pompage d’IJmuiden représente donc, à l’échelle du pays, environ 6 % de la mortalité des anguilles dans des stations de pompage. Les calculs nationaux ne tiennent pas compte de la mesure dans laquelle les stations bloquent la migration des anguilles argentées. Cela aurait pour effet de faire augmenter encore davantage la mortalité « indirecte » des anguilles argentées (la partie qui ne profite pas au stock reproducteur). Mesure visant potentiellement à réduire les dommages causes aux anguilles argentées par les installations de pompage - Selon les estimations, le fait de pomper aussi souvent que possible à la moitié de la capacité réduit de 15 à 20 % la mortalité des anguilles argentées qui se retrouvent dans les installations. En outre, cela permet de réaliser des économies d’énergie. - La lumière stroboscopique a un effet considérable et manifeste (10 fois moins d’anguilles approchent la grille d’arrêt) sur le comportement des anguilles et constitue un stimulus perturbateur supplémentaire, en plus de ceux qui dissuadent déjà les poissons d’approcher de la station de pompage. Toutefois, les données actuelles ne permettent pas de déterminer la mesure dans laquelle l’effet de répulsion a été renforcé à travers la mise en place d’une lumière stroboscopique. Quoi qu’il en soit, la répulsion n’est pas totale, puisque des anguilles ont continué à passer par l’installation. Étant donné que l’effet répulsif de la situation actuelle est déjà important, l’ajout de systèmes supplémentaires n’a qu’un impact minime. Cependant, une amélioration même « minime » du taux de mortalité continue d’être intéressante en nombres absolus d’anguilles, étant donné l’importance relative des stocks du canal de la mer du Nord à l’échelle nationale. Sur la base des réactions à la lumière stroboscopique enregistrées par la DIDSON, de l’efficacité, démontrée, de son effet répulsif, de l’ordre de 65 à 92 % (y compris avec des fréquences de 60 flashs par minute), du fait que la sortie des anguilles a eu lieu en 2010 (à l’époque, la pompe 5 était équipée d’un stroboscope la moitié du temps et la sortie est deux deux fois moins importante par rapport à d’autres années), il semble vraisemblable que la lumière stroboscopique, comme complément à l’effet répulsif, estimé à 90 % dans la situation actuelle, a permis de gagner quelques points de pourcentage supplémentaire en matière de répulsion des poissons. - Pour renforcer les possibilités de migration à travers les écluses à sas, il semble que les mesures prises au sein de la Kleine Sluis (par exemple l’ouverture en alternance des vannes du côté du canal et de la mer pendant la nuit) et de la Noordersluis (par exemple l’ouverture plus précoce des portes de l’écluse côté canal) sont prometteuses. Toutefois, en raison d’un manque d’informations quant à la sortie des anguilles argentées par les écluses à sac, on ignore la mesure de l’effet réel de ces possibilités de migration supplémentaires.

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ANNEXE 29

”Route choices, migration speeds and daily migration activity of European silver eel, Anguilla anguilla in the River Rhine, north-west Europe.” 20 Journal of Fish Biology 74: 2139–2157. 2009. Auteurs: Breukelaar, A.W., Ingendahl, D., Vriese, F.T., De Laak, G., Staas, S. & Klein Breteler, J.G.P.

Downstream migration of Anguilla anguilla silver eels was studied in the Lower Rhine, Germany, and the Rhine Delta, The Netherlands, in 2004–2006. Fish (n = 457) released near Cologne with implanted transponders were tracked by remote telemetry at 12 fixed detection locations distributed along the different possible migration routes to the North Sea. Relatively more A. anguilla migrated via the Waal than the Nederrijn, as would be expected from the ratio of river discharges at the bifurcation point at Pannerden. Downstream migration from the release site to Rhine-Xanten, close to the German–Dutch border, generally occurred in the autumn of the year of release but migration speeds tended to be low and variable and unaffected by maturation status or river discharge rates. Detection frequencies were not significantly related to discharge peaks or lunar cycles, but there was a minor detection peak 1–6 h after sunset. Between 2004 and 2009, 43% of the 457 A. Anguilla released were never detected and of the 260 detected entering the Netherlands, 83 (32%) were detected escaping to the sea, 78 (94%) via the Nieuwe Waterweg and three (4%) and two (2%) via the sluices in the Haringvlietdam and Afsluitdijk, respectively. Possible causes of non-detections are discussed and it is suggested that many A. anguilla temporarily ceased migration, but that fishing mortality could have been important during passage through the Dutch parts of the Rhine. Practical implications of the results for predicting emigration routes, timings and magnitudes and use in management initiatives to promote escapement of A. anguilla silver eels to the sea are criticallydiscussed.

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http://www.sportvisserijnederland.nl/vis_en_water/vismigratie/?page=publicaties

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ANNEXE 30

“Étude sur la répulsion et les systèmes de guidage des poissons dans 7 stations de pompage néerlandaises .” 21 Bureau Tauw 2013 Auteurs: Kroes, M.J.; Boer, M.B.E. de; Bruijs, M.C.M.; Winter, H.V.,

Resumé De par leur nombre, les stations de pompage situées sur les eaux intérieures néerlandaises constituent une barrière considérable à la migration et une part significative d’entre elles causent des blessures et des décès parmi les anguilles argentées qui sortantes et les autres poissons qui y passent. En vue d’atteindre les objectifs du Plan de gestion des anguilles néerlandais, les installations nocives pour les poissons présentent manifestement un fort potentiel. Étant donné qu’il n’est pas possible d’optimiser ces installations pour le passage des poissons à grande échelle, l’application de dispositifs de répulsion ou de guidage ou de bypass efficaces semble être une solution alternative importante. Ce projet montre que le guidage des poissons est une question de travail sur mesure, à la fois sur le plan de l’applicabilité technique qu’en ce qui concerne les coûts. Par ailleurs, l’application d’un bypass fonctionnel est cruciale pour renforcer l’efficacité des systèmes et garantir la sortie des poissons. L’ensemble des systèmes testés sont innovants dans cette application spécifique à des installations de pompage. Pour les wateringues et les fabricants des systèmes, l’étude constitue une source d’informations et de connaissances relatives à l’application d’équipements destinés à la migration et au guidage des poissons à des installations de pompage. Par ailleurs, le projet « Paling over de Dijk » peut, lui aussi, s’inspirer des connaissances acquises en matière de guidage des poissons dans le contexte d’installations de pompage. Tant que les installations ne sont pas inoffensives pour les poissons et que les bypass ne fonctionnent pas de manière optimale, une mesure provisoire telle que la capture d’anguilles à l’aide de nasse avant qu’elles n’atteignent les stations sont une bonne solution. En outre, l’efficacité des captures peut potentiellement être renforcée si elle est judicieusement associée à un système de guidage des poissons.

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http://www.wageningenur.nl/nl/Publicatie-details.htm?publicationId=publication-way-343336393736 (rapport) en www.sportvisserijnederland.nl/include/downloadFile.asp?id=4173 (artikel)

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ANNEXE 31

“Silver eel behaviour in the vicinity of pumping stations: a telemetry study in Friesland”22 Juillet 2013 Auteurs: O.A. van Keeken, H.V. Winter, A.B. Griffioen, M. de Graaf

Conclusions Location: number of eels detected at the receivers - Blockage effect of the pumping stations appears to be limited, since a total of 87% (corrected estimate) of the eels detected at a receiver passed the pumping stations. Especially when considering that of the 13 % that did not pass, some might have migrated in the following year after the study period or may have suffered mortality on the polder side, e.g. due to fisheries, predation or disease, or passage occurred unnoticed due to misdetection behind the pumping station. Because of this, the blockage effect will presumably be lower than 13%. Duration: time between detections at different receivers - The delay in front of a pumping station was for most eels minor. The majority of the eels (60%- 86% per batch) passed the pumping station within a day after arriving at a pumping station, some even within minutes after being detected at the receiver in front of the pumping station. However some eels stayed in front of the pumping stations for a prolonged period of time. - At pumping stations Miedema, Ropta and Schalsum, most eels were detected for less than a day at the receiver behind the pumping station. - At pumping station Offerhaus 66% of the eels behind the pumping station were detected for several days, with several eels detected for more than 15 days. - Factors associated with the timing of migration through pumping stations. The migration of eels through the pumping stations Miedema, Ropta and Schalsum seems to be associated with a water flow caused by high volumes of water pumped through the pumping stations, caused by periods of rainfall. - The migration through Offerhaus could not be linked directly to pump activity. - Time of day was of influence, with more eel movements and pumping station passage during nightly hours. Implications for management In this study, locations were selected where eel had no other option to reach sea than to pass the pumping station. It was found that the blockage effect at the four selected pumping stations appeared to be limited. Therefore the mortality rate in the pumping stations reflects well the overall loss of silver eel at these locations, which is the dominant situation in polders and smaller pumping stations. However, on locations where besides a pumping station, also other potential passage routes are available, such as ship locks, fish passages or discharge sluices, recurrence behaviour and delays may affect the percentage of eels that eventually migrate through a pumping station. In these cases, which occur especially at larger exit points, overall mortality rate of eels passing the location may be well lower than the mortality rate of eels passing the pumping station, as demonstrated for eel approaching a complex of pumping station and different types of sluices at IJmuiden, where mortality rate of eels passing the pumping station were > 47 %, but overall mortality of The entire location assessed at only 1.5-2.9%.

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http://edepot.wur.nl/272089