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dialogue 07 / 2011 Photo  :  Sébastien Goetschmann Ecolo, oui, mais jusquà quel point ? Nouvelles salutistes 7 - 9 Interview des commissaires Burger 9 Protéger la nature est biblique, mais il y a des limites 4 - 6 Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

Dialogue 07/2011 - Ecolo, oui, mais jusqu’à quel point ?

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Protéger la nature est biblique, mais il y a des limites

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Ecolo, oui, mais jusqu’à quel point ?

Nouvelles salutistes 7 - 9

Interview des commissaires Burger 9

Protéger la nature est biblique, mais il y a des limites 4 - 6

Mensuel pour les salutistes et amis de l ’Armée du Salut

2 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2011

Dialogue

Charte internationale de l’Armée du Salut

L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle.Son message se fonde sur la Bible.Son ministère est motivé par l’amour de Dieu.Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

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Conscience écologique

Depuis quelques années déjà, avec la multiplication des catastrophes naturelles et plus récemment le drame survenu à Fukushima, le monde semble gentiment s’éveiller à une conscience écologique gé-néralisée. Qu’en est-il du « monde » chré-tien ?

Etant jeune, j’ai fait partie des flambeaux de l’Evangile et lorsque les mots salutisme et écologie sont associés, c’est à ces quelques années passées à nouer des cordes dans la forêt et à démarrer un feu avec une seule allumette que cela me fait penser.

La vision est réduite, j’en conviens, c’est pourquoi nous avons voulu l’élargir en ten-tant de répondre à la question du rôle que, en tant que chrétiens, nous avons à jouer dans ce combat pour la survie de la pla-nète. En nous référant d’abord à quelques textes bibliques (cf page 4), puis en ap-prochant des salutistes touchés de près par la composante environnementale (cf pages 4 et 5).

Dieu nous demande de veiller à sa créa-tion et d’en prendre soin. Mais y a-t-il des limites à ne pas franchir ?

Sébastien Goetschmann

Concerne dialogue 5 :Dossier « Le combat se gagne dans la rue » Projet pilote à Zurich.

Je dirais simplement ceci :

• Quand un être humain est dépendant (alcool, drogue, …) le laisser consommer « un peu » ne l’aidera pas. Des milliers de personnes peuvent en témoigner.

Courrier des lecteurs

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Le major Fritz Schmid (ciseaux en main) et le capitaine Roland Dougoud ont inauguré les nouveaux locaux du Poste d’Aigle, en compagnie des officiers du Poste les capitaines Gabrielle (à leur droite) et Pierre-Alain Volet-Amiet (à leur gauche). L’inauguration a eu lieu les 28 et 29 mai.

Music & Gospel Arts Camp

Du 30 juillet au 6 août 2011, Ricken-bach (BL) pour les 0 – 90 ans.

Le « Music & Gospel Arts Camp » est un camp basé sur la créativité. Il s’adresse à des familles ainsi qu’a des personnes individuelles de tous les âges. Chaque jour tu as la possibilité de choisir entre une gamme diversifiée d’ateliers dans le domaine de la musique ainsi que dans d’autres formes d’expressions ar-tistiques telles que la dance, le théâtre, les arts graphiques, …

Informations et inscriptions :Micael Dikantsa, Armée du Salut Music & Gospel ArtsLaupenstrasse 5, CP 6575, 3001 BerneTéléphone 031 388 05 [email protected]

Micael Dikantsa

Annonce

• Il y a suffisamment, en Suisse, de lieux où la relation d’aide est exercée pour y di-riger ces souffrants. Il est vrai que, parfois, il est nécessaire de recourir à des soins psychiatriques. Mais dans ce foyer zuri-chois, une aide psychologique chrétienne est dispensée.

• Je crains qu’à l’Armée du Salut on né-glige de plus en plus la puissance de Jé-sus-Christ, de l’Esprit Saint et c’est regret-table.

Aimée Jouanen, Poste d’Alès, France

Passage de témoin entre les commissaires Burger et les futurs commissaires Boschung, lors de la réunion d’adieux du 19 juin à Berne.

Cette réunion était également l’occasion de souhaiter la bienvenue à la nouvelle élève officière Christine Stachl (gauche) et aux ca-dets Christoph Lässig, Yanick Termignone, Sandra et Andreas Josi.

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Adieux et bienvenue

Inauguration de nouveaux locaux à Aigle

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Lorsque vous pensez à l’Armée du Salut, les images suivantes vous viennent cer-tainement à l’esprit : le Poste de l’Armée du Salut de votre région, des salutistes qui chantent à Noël, des employés de bro-cante sympathiques, des offres pour les plus défavorisés ou encore une adresse de dernier recours. L’ Armée du Salut c’est tout cela et bien plus encore. C’est un bou-quet de fleurs multicolore, dont le vase se-rait le monde ou, dans ce cas précis, le Territoire Suisse, Autriche, Hongrie.

Forte de ses 129 ans d’existence en Suisse, l’Armée du Salut, à laquelle vous appartenez d’une manière ou d’une autre, prouve qu’elle a su garder, aujourd’hui en-core, le dynamisme et l’esprit de pionnier d’une jeune entreprise. Elle apporte un

soutien sans faille aux personnes dans le besoin et trouve des solutions lorsque des personnes sont dans des situations désespérées : elle offre aux sans abri un lit, aux familles brisées un environnement social, aux prostituées en crise un espace de discussion, aux directeurs surmenés

la possibilité de se ressourcer, aux per-sonnes âgées souffrant de la solitude une communauté pleine de vie et aux enfants en difficulté de bons amis. Elle propose des cultes et une large palette d’offres qui favorisent des relations humaines authen-tiques et se fondent sur une foi vivante.

Découvrez la grande variété d’activités d’une organisation qui vous est familière ! Vous trouverez le rapport annuel auprès de votre Armée du Salut locale. Il s’intitule : « Full colour inside ».

www. armeedusalut.ch/rapportannuel

Martin Künzi, Chef du Département marketing et communication

Full color inside - le rapport annuel 2010 est arrivé

De vous à moi

Evénement sportif

Le sport est depuis longtemps devenu une affaire commerciale. J’ai suivi avec étonne-ment le Congrès de la FIFA à Zurich. J’ai eu l’impression qu’on y traitait essentiellement

d’argent et de pouvoir. Du sport proprement dit, il n’en a guère été question. Les Jeux olympiques sont suivis par des millions de personnes. Celui qui achète des billets sur place paie une fortune. Les sponsors rè-gnent parce qu’ils amènent ce qui compte avant toute chose : l’argent. On voit certes défiler les athlètes sur le petit écran, mais les ficelles sont tirées en coulisses par ceux qui détiennent l’argent. Je suis reconnais-sant que notre Territoire organise chaque année une Rencontre famille et sport, qui soit libérée de cette hystérie liée à l’argent. Le sport est important en tant que tel et non pas parce qu’il est possible de faire du profit par son entremise.

Nous devrions organiser une manifesta-tion sportive de l’esprit. Lors de tels événe-ments, des prestations de pointe seraient réalisées dans diverses disciplines spiri-tuelles de la vie.

L’une des disciplines pourrait être « la ré-sistance ». Le dictionnaire la définit comme « la capacité à supporter des charges ou des exigences, comme par exemple la résistance physique ou de l’âme. » Dans cette catégorie, on trouverait des athlètes spirituels qui, suite à de pénibles épreuves, seraient devenus plus forts et plus positifs. De nombreuses personnes merveilleuses y figurent. Gravement malades, ils tracent leur chemin jusqu’à la guérison. Devenus chômeurs de manière inattendue, ils re-tournent à l’école pour acquérir de nou-velles compétences. Séparés et brisés par le divorce, ils se reprennent et reconstrui-sent leur vie ; ils ne perdent ni leur temps, ni leur énergie à s’apitoyer sur leur sort. La Deuxième lettre de Paul aux Corinthiens fournit un modèle classique de témoi-gnage en matière de résistance : « Nous sommes pressés de toutes parts, mais non écrasés ; inquiets, mais non désespé-rés ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non anéantis. » (2 Corin-thiens 4 : 8-9).

« L’initiative » constitue la prochaine disci-pline. Les vainqueurs sont ceux qui vivent avec enthousiasme et confiance. Ils ne se plaignent pas du mauvais état du monde, ils s’efforcent d’influencer positivement leur environnement. Ils ne se contentent pas de réagir, ils prennent l’initiative. Ils ne se contentent pas d’observer ce qui se passe

et de critiquer, ils s’engagent et sont dispo-sés à prendre des risques.

« L’encouragement » est la troisième disci-pline de cet événement sportif. Il représente une fonction de soutien. C’est le talent spiri-tuel consistant à encourager notre prochain, à ne pas abandonner. L’encouragement se trame en arrière-plan. Il s’agit d’hommes et de femmes spirituellement forts qui n’ont pas besoin de se retrouver sous les feux des projecteurs pour se réaliser, mais qui sont disposés à encourager les autres.

« La persévérance » est la dernière disci-pline de ces Jeux. C’est la capacité de tenir jusqu’au bout. Nous sommes en présence de vainqueurs lorsque nous sommes en-tourés d’aînés qui sont restés positifs et enthousiastes. Ils veulent continuer à ap-prendre et à vivre des choses nouvelles. Leur confiance en Dieu est plus forte que ja-mais, malgré les déceptions et les échecs. La résistance, l’initiative, l’encouragement et la persévérance : des qualités indispen-sables pour une vie réussie et bénie. Seriez-vous en mesure de ramener la médaille d’or des Jeux olympiques spirituels ?

Je vous souhaite un été béni.

Commissaire Kurt Burger, Chef de [email protected]

Le rapport annuel 2010 montre la richesse du travail de l’Armée du Salut.

Le rapport annuel montre la diversité de l’Armée du Salut sur notre Territoire.

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DDossier - Ecolo, oui, mais jusqu’à quel point ?

Après la crainte de manquer, conséquence des famines et guerres entraînant le risque de surexploitation et l’appauvrissement des terres, une prise de conscience s’est faite. Les recherches se sont tournées vers un plus grand respect du sol, de l’air et de l’eau favorisant la durabilité des ressources nourricières et environnementales. Le monde agricole s’est remis en question. Se former et suivre une formation conti-

nue tout au long de la vie active, mettre ses compétences profes-sionnelles au service de la nature tout en s’assurant un revenu équitable devrait être une priorité.

N’en fait-on pas trop ?Nous regrettons ce-pendant que les di-rectives de la politique agricole suisse ten-dent à favoriser les mesures écologiques

au détriment de la production agricole. Les exigences en matière de garde des animaux de rente deviennent de plus en plus difficiles voir impossibles à appliquer, tant du point de vue de l’adaptation des bâtiments que des investissements finan-ciers que cela implique. On encourage les paysans à produire moins au profit de la faune et la flore alors qu’une grande partie de l’humanité meure de faim. Il est parfois difficile d’accepter cette manière de gérer

l’environnement lorsqu’on sait le potentiel qu’il recèle.

La fonction première du paysan est de nourrir. Pour y parvenir il doit travailler la terre tout en la servant. Observer, écouter, avancer avec la nature et non pas contre elle, être en harmonie avec elle. Les re-cherches écologiques, les études récentes toujours plus fines et précises contribuent à mieux en cerner les mécanismes ainsi que les conséquences des interventions humaines ou autres. Se souvenir que la terre, le sol, est un outil de travail à res-pecter et à protéger se transmettant d’une génération à l’autre.

Notre domaine est exploité en production intégrée (PI) méthode consistant à tout mettre en œuvre pour limiter au maximum l’utilisation de produits phytosanitaires. Ce-ci requiert une surveillance constante des cultures, respecter les seuils de tolérance acceptables et n’engager les interventions qu’en cas d’attaque insupportable du point de vue économique ou cultural.

L’idéal serait de trouver l’équilibre parfait entre les problèmes que nous rencontrons concrètement et l’application de traite-ments appropriés.

Annette et Jean-Daniel Chevalley

Agriculteurs depuis de nombreuses années, nous avons vécu quantité de changements et d’adaptations de notre profession.

Témoignage : avancer avec la nature

Le domaine exploité en production intégrée de la famille Chevalley.

L’essentiel, c’est l’amour

La protection de la nature n’est pas un concept « vert », c’est un concept biblique. C’est ce que nous enseigne l’Ancien Testament à la lumière des priorités qui y sont définies.

Dieu a confié l’intendance de la Création aux hommes. Son alliance avec Noé le confirme (Genèse 9 : 1-3). Mais l’homme s’est révolté contre son statut d’intendant et s’est comporté en propriétaire. Les dé-gâts sont évidents. « Prends bien garde de ne pas abimer et anéantir le monde que j’ai créé car si tu devais le détruire, personne ne le remet-trait en état ». Cette phrase est tirée du Midrasch (Ecclésiaste Rabbah). Elle n’est qu’une déclaration parmi d’autres que l’on trouve dans la littérature rabbinique relative au thème de l’environnement, lequel repré-sente l’une des principales préoccupations du judaïsme. Le Pentateuque nous ex-horte à ne rien détruire inutilement. Aucun arbre, aucun arbuste, aucun brin d’herbe.

Le fait de ne pas gaspiller les ressources est également un précepte biblique. L’une des idées du Sabbat est d’ailleurs d’accorder une trêve non seulement à l’homme mais également à l’environnement. Cela fait déjà 2000 ans que les sols, les eaux et les airs sont des sujets de discussion.

Que nous dit Jésus à pro-pos de l’exploitation et de la préservation de la nature ? Strictement parlant, rien. Ou alors tout : Il nous appelle à nous convertir. A nous dé-tourner de nos pensées et de nos attitudes égoïstes, à

nous détourner de l’appât du gain en fa-veur d’un amour inconditionnel.

L’objectif est le salut des hommes. Lorsque nous poursuivons cet objectif dans un es-prit de coopération et d’amour, l’éthique écologique en découle automatiquement.

Gabrielle Keller

Dieu nous a confié la gestion et la culture de sa création.

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Thierry Pittet est salutiste et ingénieur en génie thermique. Il travaille pour l’Etat de Neuchâtel dans le do-maine de l’énergie. Dans le village de Fresens (NE), il construit une maison selon les exigences du standard Minergie P, certifiant une faible consommation énergétique ainsi qu’un confort accru du bâtiment.

Dossier - Ecolo, oui, mais jusqu’à quel point ?P

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Pourquoi construire une maison aux normes Minergie P ?Thierry Pittet : Travaillant dans le do-maine de l’énergie, je suis sensible à la question des ressources. On sait que l’énergie tirée des ressources fossiles est limitée, j’ai donc voulu utiliser au maximum des énergies renouvelables, sans pour au-tant les gaspiller.

L’investissement en vaut-il vraiment la peine ?T. P. : La maison étant bien isolée, les capteurs solaires sur le toit et le poêle à bois relié au chauffage au sol nous fournissent assez d’énergie. Il nous sera même possible d’utiliser de l’électricité des panneaux solaires pour faire fonc-tionner une voiture électrique. Même si l’investissement peut paraître consé-quent au départ, à moyen terme, nous

ferons également des économies financières.

Un chrétien doit-il être écolo ?T. P. : En fait, je ne pense pas être un écolo. Car en poussant le raison-nement, pour l’être réel-lement, il faudrait ha-biter en ville, où tout ce dont on a besoin (soins, magasins, loisirs, …) se trouve à proximité. Ici à Fresens, nous sommes dépendants de la voiture (nous en avons deux). Je ne revendique donc pas l’étiquette d’écolo.

Mais y a-t-il un lien entre la foi et une certaine sensibilité écologique ?T. P. : Chez les chrétiens, j’ai entendu deux dis-cours différents : « Dieu nous met tout à disposi-tion, utilisons le et quand il n’y aura plus rien, Dieu pourvoira » et « Dieu nous donne tout, mais nous en sommes les

garants. Il faut y veiller. » C’est bien sûr la deuxième proposition qui me semble être la plus juste. Je pense que Dieu nous de-mande de prendre soin de la terre, nous en sommes responsables. J’adhère tota-lement à la citation de Saint Exupéry : « La terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants ».

Les chrétiens ont-ils un rôle d’exemple à jouer au niveau de l’écologie ?T. P. : La conscience éco-logique est une responsa-bilité collective, pas uni-quement chrétienne. Per-sonnellement, je joue un rôle d’informateur sur ce sujet, je donne également des conférences. Mais le

témoignage des chrétiens doit rester cen-tré sur Christ et non sur l’écologie. En s’ap-puyant sur la Parole, on voit que Dieu nous donne des responsabilités vis-à-vis de sa création. J’espère que les chrétiens adop-tent une attitude écologique, mais le plus important reste le message de l’Evangile.

Quels dangers peuvent être liés à l’éco-logisme ?T. P. : Un des dangers serait de remplacer la foi en Dieu par l’idéologie écologiste.

Un autre serait de tomber dans un extré-misme et de penser que ce que j’arrive à faire, mon voisin y arrive forcément aussi. Nous sommes limités par le système ca-pitaliste et des impératifs économiques nous empêchent parfois d’adopter un comportement écologique. Je pense par-ticulièrement au choix dans un supermar-ché. Entre un produit local qui coûte le double d’un produit du même genre im-porté d’Espagne, il y a un choix à faire. Un choix éthique, écologique et malheureuse-ment aussi financier, qui est parfois telle-ment prépondérant que le choix n’existe plus vraiment. Il y a cependant de nom-breux petits gestes à faire au quotidien qui nous permettent de moins consommer d’énergie sans pour autant diminuer notre confort de vie. Je vous recommande le site internet www.energie-environnement.ch qui donne beaucoup de pistes dans ce sens-là !

Questions : Sébastien Goetschmann

Thierry Pittet inspecte le compteur de son chauffage au sol.

Des capteurs solaires thermiques et photovoltaïques recouvrent tout le pan sud du toit.

La planète appartient à nos enfants

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Dossier - Ecolo, oui, mais jusqu’à quel point ?

Voilà ce que je fais pour l’écologie

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Quelle place occupe le souci écologique dans la vie d’un chrétien ? Pour répondre à cette question, nous avons effectué un sondage en nous intéressant au rapport que les chrétiens peuvent avoir avec l’écologie.

Que vous inspire l’association entre salutisme et écolo-gisme ?Cela ne me dit rien du tout. Je trouve que c’est normal que tout le monde, y compris les chrétiens, trie ses

déchets, protège ce que Dieu a crée.

Tiffany Roth

Que pensez-vous de l’éco-logie ?Je p e nse que c’est une bonne chose, quand elle est pratiquée intelligemment, c’est-à-dire quand chacun essaye d’apporter sa pierre à l’édifice. Il faut que chacun se sente concerné personnellement, sans avoir l’impression d’être pris en otage d’une certaine politique à laquelle on ne comprend pas grand chose et pour laquelle on ne peut pas grand chose (protocole de Kyoto par exemple).

Je pense que je n’ai rien inventé : tri sélectif des déchets, économie d’eau, changer les ampoules, et surtout consommer local (fruits et légumes de saison, produits dans la région). Et si je dois acheter du café, des bananes ou des oranges, j’essaye de privilégier les produits Max Havelaar.

Dieu m’a demandé de gérer sa créa-tion, c’était son premier commande-ment (Gen. 1 :28). Prendre soin d’un cadeau de Dieu c’est ce que je veux.

Capitaine Muriel Donzé-Chevalley

Que pensez-vous de l’écologie ?Comme je suis plutôt quelqu’un d’écologique, je préfère acheter les légumes et fruits de Suisse. Comme certains

produits ne poussent pas en Suisse, je privilégie ceux du commerce équitable. Mais souvent nos choix sont plus gui-dés par notre budget !

Aurélie Dupuis

Que faites-vous concrè-tement d’un point de vue écologique ?Je m’ef force d’acheter des produits régio-naux et de sai-son ou d’utiliser le plus possible les transports publics. Je dispose d’un abonnement écologique pour les trans-ports publics de la communauté tari-faire de la Suisse du Nord-Ouest.

Bruno Niederhäuser,membre de Brass of Praise

Quelle est l’impor-tance d’avoir un com-portement écolo-gique dans la société actuelle ?Je crois tout d’abord que dans la société ac-tuelle l’économie est le

moteur qui conduit tout. Cela demande une grande quantité d’énergie, ce qui provoque tous ces problèmes de res-sources et de déchets ! Il y a plein de ressources en énergies non renouve-lables qui ne sont pas bien utilisées et sûrement que notre avenir serait moins alarmant si nous les gérions mieux !

A mon avis l’importance d’être « conscient écologiquement » ne si-gnifie pas seulement laisser un peu la voiture à la maison et aller au travail en train pour essayer de diminuer la pollu-tion atmosphérique ou de trier ses dé-chets régulièrement. L’enjeux est sur-tout de montrer aux autorités (même quand cela ne semble pas facile) l’im-portance de savoir gérer les ressources naturelles que la planète nous confie, afin de les impliquer pour trouver des solutions !

Jonas Rufino Neres - Stettler

L’écologie est-elle une prio-rité ?Je suis un des membres fon-dateurs du club de moto chré-t ien « Jesus Wings ». Et de la même manière que nous de-vons être un Romain pour les Romains, nous devons également être un motard pour les motards. Dans cet environne-ment culturel, la protection de l’environ-nement n’est pas prioritaire. En premier lieu, Dieu se préoccupe de l’homme et de sa relation avec Lui.

Chris Schröer, Moniteur demoto-école et homme au foyer

7«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2011

Sur une mélodie bien entraînante, un de nos vieux cantiques, disait : « Joie, joie, joie, c’est la joie qui règne dans l’Armée, alléluia ! Dans l’Armée du Salut. » Cantique démodé ? Non … moi j’aime et c’est cette joie que je ressens en ce jour ! Outre le bonheur de fêter les mamans et toutes les dames présentes, nous nous réjouissons d’encourager Christian Poyet qui signe son engagement comme soldat. Dans son témoignage émouvant, il nous relate son parcours d’ombres et de lumières

pour atteindre Jésus-Christ, la Lumière de sa vie. Nous sommes reconnaissants à Dieu pour sa vie offerte au service du Maître, et comme Christian aime à le dire : « la moisson est grande et il y a peu d’ou-vriers, pourquoi ne serait-ce pas toi ? » Question pertinente qui reste d’actualité et que je vous transmets à vous qui lisez ces lignes ! Il y a aussi diversité de dons, donc de la place pour chacun. Le Poste de Vevey est heureux de t’accueillir Chris-tian, merci pour tout ce que tu y apportes

Echos

Alcoolique sauvé par la grâce divineDimanche 8 mai, le Poste de Vevey a eu la joie de voir Christian Poyet s’enrôler comme soldat.

Christian Poyet (droite) lors de son enrôlement, en compagnie du major Jacques Tschanz.

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Le 4 juin, dans l’historique Royal Albert Hall, les huit fanfares venant d’Angleterre, des Pays-Bas, d’Allemagne, du Canada, des USA (Chicago et New York), du Ja-pon et d’Australie ont donné un concert d’une demi-heure chacun. Pendant quatre heures il y eu, non seulement, de l’excel-lente musique de brass band, mais la ma-nière dont les fanfares ont proclamé la Bonne Nouvelle durant leurs nombreuses années de service à l’Armée du Salut était également perceptible. Et ce, chacune avec ses caractéristiques culturelles sin-gulières. L’entrée du Staff Band japonais a été particulièrement émouvante. Le soir et dans une salle comble, les Staff Bands ont donné tous ensemble un concert unique, auquel plus de 5 000 au-diteurs enthousiastes ont assisté. Cet évé-nement restera gravé dans les anales de la scène de la fanfare salutiste.

La parade du dimanche 5 juin à travers l’avenue The Mall, jusqu’à Buckingham Pa-lace, est venue couronner la célébration de ce jubilé. Les huit fanfares ont joué à l’unis-son dans la cour intérieure du palais royal. Des milliers de spectateurs ont envahi les rues pour écouter les traditionnels hymnes et marches de l’Armée du Salut.

Philipp Stettler, Poste de Berne

et que Dieu te bénisse richement. Et … au suivant ! On l’espère sincèrement.

Priscille Tschanz

Un concert royal

L’International Staff Band a fêté ses 120 ans à Londres. L’occa-sion de réunir des Staff Bands du monde entier.

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En effet, les capitaines Pascal et Muriel Donzé ont officiellement reçus, comme amis du Poste d’Orbe : Grégory Donzé, Maude Flueckiger, Ida Fressinau, Jisca Gombert, Fabien et Wilma Saillen, Jimmy Sesa, Daniel et Isabelle Tanner, Chris-tophe et Floriane Waber, qui ont choisi de répondre à l’appel de Dieu qui se ré-jouit de toujours et encore les accompa-gner dans cette nouvelle étape de vie, celle de prendre l’engagement officiel de membres-adhérents de l’Armée du Salut.

Cette belle et émouvante cérémonie a montré, qu’il n’y a pas de limite d’âge pour prendre un tel engagement. Pour preuve, cette maman âgée, enrôlée en même temps que sa fille et son beau-fils ou encore ce jeune rappeur, engagé en-tièrement par ses textes qui témoignent de la présence de Dieu dans sa vie. Et

ce jeune couple italo-brésilien, fidèle au poste d’Orbe depuis plusieurs mois déjà, les deux adolescents qui n’ont pas peur de témoigner auprès de leurs camarades de la même génération et bien d’autres personnes encore qui ont voulu faire un pas de plus dans leur engagement au sein du Poste, montrant ainsi qu’il est toujours possible d’oser se démarquer et se posi-tionner. Ce culte a aussi été l’occasion de nommer Annelise Bergmann sergent-ma-jor du Poste junior ainsi que cinq nouveaux collaborateurs.

C’est le major Jacques Donzé qui a ap-porté un riche message en partageant, la parabole du vigneron et des ouvriers (en-gagés à la dernière heure). Tous les membres du poste d’Orbe en ont profité pour se rappeler leur propre enga-gement qui réjouit le cœur de Dieu, lui qui a le désir de partager son amour avec ses enfants. Cette relation contribue à l’avan-cement de son règne sur cette terre, où l’être humain a souvent de la peine à s’en-gager et à rester fidèle à sa parole et à ses choix de vie.

Au nom du Conseil de direction du poste de l’Armée du Salut d’Orbe, je remercie notre Père céleste des riches bénédic-tions qu’il accorde, chaque jour, à notre communauté.

Sylvie Fiaux

C’était la fête au poste d’Orbe …

Quel merveilleux cadeau pour un couple d’officiers qui, à quelques semaines de leur transfert dans les montagnes du Jura bernois, a pu accompagner dans leur choix onze personnes d’âges différents, mais à la sincérité commune, lors du culte du dimanche 15 mai 2011.

Onze personnes ont été enrôlées comme membres-adhérents au Poste d’Orbe.

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Echos

La sollicitude de Dieu ou lorsqu’il prend soin de nous

Du lundi 2 au mercredi 4 mai 2011, les officiers retraités se sont retrouvés à La Pelouse, à Bex.

Depuis dix ans, les Sœurs de la commu-nauté de St-Maurice nous ouvrent leurs portes. Dès l’arrivée, les retrouvailles ami-cales des 46 participants s’organisent ; Jules-Henri et Ruth Volet ont tout prévu.Cela débute par un moment festif : Yvette et Alfred Urwyler célèbrent leurs noces de diamant, soit 60 ans de mariage !

Les cultes du matin, l’un présidé par Ines Adler, l’autre par Geneviève Dorier ont donné le ton de la journée. La soirée animée par Willy-Fred Schafter avait pour thème : consécration et service.

Les études bibliques, menées avec maîtrise par Ruth Rambeaud, furent notre « plat de résistance ». Le fil conducteur était la sollicitude discrète de Dieu. (Le soin at-tentif suite à un souci). Nous avons côtoyé des personnages connus et objets parti-culiers de cette sollicitude discrète. Parmi eux, Caïn. Dieu prend le temps de lui par-ler, le stimule par des questions, mais dans sa « cavale désespérée », Caïn s’exclu de la présence de Dieu. Et pourtant, le « signe de Caïn », ne serait-il pas justement cette solli-citude ? Abraham, aimé de Dieu, mentionné comme tel dans l’épître de Jacques. Agar,

sa servante, n’a aucune existence sociale. Seule, au désert avec son fils, la sollicitude de Dieu l’y rejoindra et lui fera découvrir une source d’eau. Moïse, dont Dieu prend soin jusqu’à son dernier souffle. Il est le seul que Dieu enterra. Et bien d’autres encore.

Dieu aime tellement le monde qu’il y envoie son Fils, vers son peuple, à la recherche des gens. Jésus l’ayant regardé, l’aima. Un regard c’est peu, c’est fragile, et pourtant tout l’amour de Dieu y est contenu. Jésus, le Fils bien-aimé en qui Dieu a mis toute son affection, porte sur son ministère comme

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Accueillies par la souriante Paulette Egger, nous voilà déconnectées des préoccupations habituelles pour deux journées inhabituelles : nous avons ap-pris ou ré-appris que le rire, un simple sourire, mais aussi le fou rire, ça fait du bien. Voilà donc La Pelouse, de cou-tume si calme, résonnant sous l’éclat de nos rires. Après un après-midi plus ou moins sportif, nous prîmes un repas en commun dans le site. Samedi soir, Mariette Streiff nous a réunies dans une ambiance rétro, sans téléphone, ni télé, ni ordinateur ! Chacune a trouvé, dans le choix immense qu’elle a apporté, un chapeau pour faire plus vrai. Et puis nous avons chanté des vieux chants, raconté des histoires, bu une tasse de thé et … tricoté. Tout y était : les lampes à huile, le gramophone de grand-papa qu’il faut remonter avec une manivelle, les théières anciennes, ... Que de gaîté, pas seulement pour rire comme ça, mais parce que Dieu a mis cette faculté en nous, nous l’avons reçue de lui, il nous a créé(e)s pour son plaisir.

le sceau de Dieu. Quand l’heure fut venue, il mit un comble à son amour pour eux et pour nous. Vous êtes mes amis. Certes dé-faillants, mais amis tout de même. Il veut faire entrer ses amis dans l’intimité qu’il a avec Dieu. La lecture de la dernière prière de Jésus, la prière sacerdotale (Jean 17), sera le point culminant de notre rencontre. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi. Moi en eux, et toi en moi. Voilà l’amour dont nous sommes aimés. Que demander de plus ?

Anne Dapples

Qu’il est bon de rire ! Dimanche matin, quel émerveillement de découvrir un arbre qui avait fleuri durant la nuit, en pénétrant dans le lieu de culte. Nos petites bandes de tricot de la veille avaient été transformées en fleurs multi-colores par Mariette. Un message d’es-pérance dans une communion fraternelle bienfaisante a régénéré nos forces.

Tout au long de ces deux journées, nous avons aussi pu récolter des cartes pour nous rappeler qu’une minute de rire vaut ¾ d’heure de relaxation, qu’il brûle des calories, mais également des versets ou une pensée de Benjamin Bosson qui dit qu’ « un chrétien qui ne rit pas est un chrétien en danger ». A bout du compte, nous avons la certitude d’appartenance à un Dieu qui nous a choisies pour des œuvres bonnes, même si le quotidien est parfois dur, alors : « Venez et crions notre joie en l’honneur de l’Eternel ! Louons le Seigneur ! Acclamons notre rocher, car il est notre Sauveur ! » (Psaume 95 : 1).

Claire-Lise Zbinden

Cela fait dix ans que les officiers retraités se réunissent chaque année à Bex.

Vous avez dit « détente » ? Re-mettre du rire dans sa vie, tel était le thème de ce week-end à Bex.

L’arbre qui a fleuri durant la nuit.

9«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2011

Echos

Quel est votre livre de chevet actuel ?Alicia Burger : Pour les lectures spirituelles, il y a « Praying God’s Word » de Beth Moore. Ce livre nous apprend comment utiliser les Ecritures et les principes des Ecritures dans nos prières. Et « The Attributes of God » de AW Tozer (également surnommé prophète du XXe siècle) Volumes I et II. J’aime les ouvrages qui deviennent des études et qui offrent une dimension spirituelle. Et dans les lectures récréatives, « The Helps » de Kathryn Stockett, considéré comme l’un des plus importants romans de fiction de-puis le très célèbre « To Kill a Mocking Bird » (Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur).

Kurt Burger : « Vladimir Nabokov – Les années américaines 1940 – 1977 », de Brian Boyd et « Until the end of land » de David Grossmann.

Avez-vous des loisirs ?A. B. : Le jardinage : j’aime voir les choses grandir comme j’aime voir les gens gran-dir spirituellement. Le jardinage ressemble beaucoup au mentorat. Le piano : je ne suis pas une virtuose, mais je joue pour le plaisir. La marche : j’ai eu l’occasion d’en faire beaucoup en Suisse. La plage. Les amis : je consacre beaucoup de temps et d’énergie à construire des relations avec mes amis et ma famille. Être grand-ma-man : je vais sans aucun doute considérer cela comme un loisir lorsque je serai de re-tour à Seattle.

K. B. : Pas vraiment. J’ai été toujours telle-ment occupé au cours de mon engagement comme officier que je n’ai jamais trouvé le temps de développer un passe-temps.

Quel film vous a récemment marqué ?A. B. : Nous allons rarement au cinéma, peut-être une ou deux fois par année. Mais j’ai vu le film « Le Discours d’un roi » (The King’s Speech). C’est une histoire émou-vante mêlant persévérance, détermination et amitié. En l’analysant, j’ai trouvé intéres-sant de voir comment la volonté de Dieu s’est réalisée au cours de l’histoire (le bon roi au bon moment).

K. B. : « Le Discours d’un roi »

Interview croisée

Quelle est votre devise ?A. B. : « Connaître Dieu et le faire connaître ». Elle s’inspire du Psaume 86, versets 11 et 12 (Enseigne-moi tes voies, ô Eternel ! Je mar-cherai dans ta fidélité. Dispose mon cœur à la crainte de ton nom. Je te louerai de tout mon cœur, Seigneur, mon Dieu ! Et je glo-rifierai ton nom à perpétuité). Cela restera ma devise aussi longtemps que le Seigneur m’offre de nouvelles possibilités de le servir.

K. B. : Fais ce qu’il faut faire.

Que souhaiteriez-vous recevoir de votre conjoint pour votre anniversaire ?A. B. : Une croisière en Alaska. J’aimerais aussi voir les chutes du Niagara. Je ne veux pas davantage de bien matériels, je veux vivre des expériences magnifiques.

K. B. : Un iPad 2 – 64 GB (Ça ne fait pas de mal de rêver !)

Quelles seront désormais vos priorités ?A. B. : Ayant été loin de nos enfants ces quinze dernières années, notre famille sera la pre-mière priorité et il faudra nous ré-établir aux Etats-Unis, rendre notre maison agréable et accueillante, pour que chacun se sente libre de venir en visite. Ensuite, je souhaite participer à un groupe d’étude biblique, si possible dans la direction de celui-ci. Je veux aussi être ouverte à toute possibilité d’enseignement, au niveau du Poste, de la Division et /ou du Territoire. En-fin, je veux être flexible et faire ce dont j’ai envie, quand j’en ai envie. Je considère cette tranche de vie comme une période remplie de nou-velles opportunités. J’envisage de rester active physiquement et intellectuellement aussi long-temps que le Seigneur me le permet.

K. B. : Je n’ai pas l’intention de prendre ma retraite. En octobre, j’assumerai une nouvelle fonction au Quartier Général à Seattle. Je serai en charge de la relation entre l’Armée du Salut et les grandes entreprises comme Microsoft ou Starbuck, ainsi qu’entre l’Ar-mée du Salut et les grands donateurs.

Questions : Thomas Anliker etSébastien Goetschmann

A deux mois de leur départ, nous vous proposons de découvrir des facettes moins connues des commissaires Burger.

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Dans un pays en proie à une fièvre de mariage royal a eu lieu du 29 avril au 2 mai à Southport la conférence-Roots (racines) de l’Armée du Salut du Territoire du Royaume-Uni.

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Retour aux racines

En ce qui concerne l’événement, cela a du être une des plus petites éditions avec environ 1 000 participants, sans que cela n’affecte l’enseignement.

Le thème retenu était « La Bible décou-verte ». Comme cette année marque le 400ème anniversaire de la publication de la version King James de la Bible, c’était une bonne raison de porter un regard renou-velé sur les Ecritures ; l’histoire, le contexte, la signification, sa véracité, une occasion d’entendre ce que Dieu a dit et continue de dire à travers sa parole. L’enseigne-ment a exploré différentes façons d’ame-ner l’Evangile par le biais de la créativité. Différents orateurs de l’Armée du Salut et d’autres invités ont partagé leur expé-rience par la musique, la poésie, le théâtre, la danse, le multimédia, en contant des histoires, ... Les prestations d’Abby Guin-ness et de la compagnie de théâtre Lacey, d’Adam Plass, de Krish Kandiah, de Liz Babbs et les temps de louange dirigés par Noel Richards ont été quelques-uns des nombreux faits saillants.

En raison de la situation financière au Royaume Uni, les « Roots » seront orga-nisées à plus petite échelle et au niveau régional les deux prochaines années.

La conférence Roots 2011 a été pour les participants un voyage à travers l’Ecriture. Et beaucoup ont regagné leur maison avec l’envie de le partager dans leurs commu-nautés respectives.

Micael Dikantsa

10 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2011

Nota bene

Au 1er août 2011Les Lieutenants-colonels Thumati et Manikyam Vijayakumar, officiers du Ter-ritoire Inde Centre, actuellement Secrétaire en chef, respectivement Secrétaire territo-riale des Ministères Féminins (MF) pour le Territoire Inde Sud-est, deviendront res-ponsables territoriaux du Territoire Inde Ouest. Le lieutenant-colonel Thumati Vi-jayakumar comme Commandant territo-rial et la lieutenante-colonelle Manikyam Vijayakumar comme Présidente territoriale des MF, avec promotion au grade de colo-nel. La Générale a repoussé le service ac-tif des lieutenants-colonels Thumati et Ma-nikyam Vijayakumar jusqu’au 30 juin 2014. Ils succèderont à la commissaire P. Mary Rajakumari qui se retirera du service actif.

Les majors Gabriel et Indumati Chris-tian, officiers du Territoire Inde Ouest, actuellement Secrétaire territorial des fi-nances, respectivement Territorial Home League Secretary (Gujarat) dans ce Ter-ritoire, deviendront Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF du Territoire Inde Sud-est, avec promotion au grade de lieutenant-colonel.

Au 1er septembre 2011Les colonels Franz et Hanny Boschung, officiers du Territoire Suisse, Autriche, Hongrie, actuellement Secrétaire en chef, respectivement Secrétaire territo-riale Société & Famille de ce Territoire, en deviendront les responsables territoriaux. Le colonel Franz Boschung comme Com-mandant territorial et la colonelle Hanny Boschung comme Présidente territoriale S & F, avec promotion au grade de com-missaire, le colonel Franz Boschung dès le 1er septembre 2011 et la colonelle Han-ny Boschung dès le 2 septembre 2011. Ils succèderont aux commissaires Kurt et Ali-cia Burger qui se retireront du service actif.

Les majors Massimo et Anne-Flo-rence Tursi, officiers du Command Italie et Grèce, actuellement Secrétaire géné-ral, respectivement Secrétaire S & F de ce Command, deviendront Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale S & F du Territoire Suisse, Autriche, Hongrie, avec promotion au grade de lieutenant-colonel.

Les majors David et Elaine Cavanagh, officiers du Territoire Royaume-Uni et Ré-publique d’Irlande, actuellement officiers de Poste dans le Command Italie et Grèce,

Mutations internationales

Félicitations

90 ans29 juillet : Colonel Samuel Büchi, Alt-stetterstrasse 267, 8047 Zurich30 juillet : Major Margrit Künzi, Bern-strasse 22A, 3110 Münsingen80 ans17 juillet : Colonelle Eunice Büchi, Alt-stetterstrasse 267, 8047 Zurich75 ans6 août : Major Hans-Rudolf Loosli, Rte de la Petite-Caroline 3C, 1131 Tolochenaz10 août : Major Rosette Akermann, Seefeldstrasse 17, 6006 Lucerne70 ans16 juillet : Major Elisabeth Frei, Unter-dorfstrasse 2, 3072 Ostermundigen26 juillet : Major Roland Magnin, Glatt-wiesenstrasse 181, 8051 Zurich (en Suède jusqu’en septembre)

deviendront Secrétaire général, respecti-vement Secrétaire S & F de ce Command.

Les Lieutenants-colonels Gerrit et Eva Marseille, officiers du Territoire Pays-Bas et République Tchèque, actuellement Secrétaire en chef, respectivement Secré-taire territoriale des MF du Territoire Congo (Brazzaville), deviendront Secrétaire inter-national du Programme Ressources et Se-crétaire Mission Ressources au Quartier Général international, avec promotion au grade de commissaire, la lieutenante-co-lonelle Eva Marseille dès le 3 septembre 2011 et le lieutenant-colonel Gerrit Mar-seille dès le 4 septembre 2011. Ils succè-deront aux commissaires Robin et Shona Forsyth qui se retireront du service actif.

Les majors Daniel et Arschette Moukoko, officiers du Territoire Congo (Brazzaville), actuellement Secrétaire ter-ritorial des finances, Statisticien territorial et Assistant Projects Secretary dans le Territoire Afrique Sud, deviendront Secré-taire en chef, respectivement Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire Congo (Brazzaville) avec promotion au grade de lieutenant-colonel.

Au 1er octobre 2011 Les majors Alistair et Marieke Venter, officiers du Territoire Afrique Sud, actuel-lement responsables divisionnaires de la Division Centrale de ce Territoire, devien-dront officier commandant, respective-ment Présidente des MF pour le Com-mand Bangladesh, avec promotion au grade de lieutenant-colonel. Ils succède-ront au colonel Ethne Flintoff, qui se retirera du service actif.

Les majors Mathangi et Rachel Daniel Raju, officiers du Territoire Inde Central, actuellement Secrétaire Littérature & Droit, respectivement Coordinatrice Prière de ce Territoire, deviendront Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF pour le Terri-toire Inde Nord, avec promotion au grade de lieutenant-colonel. Ils succèderont aux lieutenants-colonels Paul et Anandiben Christian, qui se retireront du service actif.

Promotion à la Gloire du Ciel

La mère de la major Sonja Balmer-Hunziker (officière à la retraite) et du sergent Hans-jörg Hunziker, Ida Hunziker-Schoch, a été rappelée par le Seigneur le 1er juin 2011 à l’âge de 91 ans.

La brigadière Gertrud Schudel a été rappelée par le Seigneur le 17 juin 2001, dans sa 95ème année.

La mère de la major Heidi Vogel, Directrice « Le Foyer » Neuchâtel, Ruth Vogel-Mat-ter, a été rappelée à Dieu le 23 juin 2011 à 92 ans. Aux familles dans le deuil, nous souhaitons la consolation de notre Seigneur.

ErratumDans le numéro 9 / 10 d’Espoir, le com-missaire Kurt Burger a donné des ren-seignements sur son revenu qui, dans le contexte donné, pouvaient porter à confusion. Dans les faits, notre Chef ter-ritorial a 44 000 francs de salaire annuel net. Tous les officiers reçoivent le même salaire de base, qui est cependant complété par des prestations, en fonc-tion du nombre d’années de service, des conditions de vie et de la fonction.

Gabrielle Keller

Shop

Le shop sera fermé pour cause de va-cances du 11 au 23 juillet 2011. Merci de votre compréhension.

L’épouse du Général Shaw Clifton (R), la commissaire Helen Clifton, a été rappelée à Dieu le 14 juin 2011. Nous présentons nos sincères condoléances à la famille en deuil et soutenons dans la prière ceux et celles qui sont touchés par ce départ.

11«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2011

Détente

Lu pour vous

Sauve - moi de moi - même

Brian « Head » WelchEditeur : Première partieISBN : 978-2-916539-32-4

Brian « Head » Welch a été guitariste de Korn, un des groupes fondateurs de néo-métal, pendant 13 ans. Rapidement, il de-vient accro aux méthamphétamines, au-trement appelées « speed », à l’alcool et à la vie de débauche que peut mener un groupe de rock-stars.

Pourtant sa vie va basculer. Lorsqu’il di-vorce de sa femme et obtient la garde de sa fille, il sait qu’il ne peut plus continuer dans la voie de la décadence. Mais ses addictions sont fortement ancrées dans son comportement. C’est lorsqu’il entend sa fille Djanae, âgée de cinq ans, chanter la chanson de Korn : « A.D.I.D.A.S. » pour All Day I Dream About Sex (Je rêve de sexe toute la journée) que le déclic se fait.

Il se rappelle alors l’engagement pris à treize ans, quand il avait accepté Jésus dans sa vie. Son agent immobilier lui trans-met un verset : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11 : 28). Une semaine après il se convertit et dans une prière désespérée il crie à Dieu pour être délivré des drogues.

Dans un style simple et malgré quelques difficultés dans la construction du récit, cette autobiographie vous plongera dans le sombre univers de la débauche et de la drogue. Mais même au cœur des té-nèbres, la lumière divine peut resplendir.

Sébastien Goetschmann

A Yverdon, plus de 500 salutistes le ma-tin et environ 850 l’après-midi ont investi la salle de la Marive pour commémorer la montée du Christ au Ciel. Après chorale et fanfare, quatre jeunes romands présents à la « World Youth Convention » de l’Armée du Salut à Stockholm ont partagé leur mo-tivation pour l’évangélisation.

Le major Jacques Donzé a ensuite pré-senté les lignes stratégiques de l’Armée du Salut en Suisse romande.

Puis, dans son message sur le thème de l’espérance, le major Giovanni Catalanotto a rappelé que Jésus s’est élevé pour nous relever, car s’il n’est plus sur cette terre, nous y sommes pour continuer d’annoncer l’Evangile.

Congrès de l’Ascension, 2 juin 2011

Le groupe des grands danse sur du hip-hop.

Le major Giovanni Catalanotto a débuté par lire 1 Corinthiens 13 : 13. Maintenant demeurent la foi, l’espérance et l’amour.

Les tambourinaires au rythme du french cancan.

La fanfare a profité de la pause de midi pour jouer quelques morceaux sous les yeux des enfants.

Il a poursuivi par un peu de linguistique, explicant la différence entre espoir et es-pérance. Alors que l’espoir est une attente passive, l’espérance est un espoir plein d’assurance. Nous chrétiens, sommes donc remplis d’espérance, car Dieu est là pour l’assurer. Il a ajouté qu’il y avait de l’espérance pour l’avenir de l’Armée du Sa-lut, à condition de ne pas se reposer sur l’organisation, mais que chacun se mette en action, puis a terminé par encourager les chrétiens à partager concrètement cette espérance.

La journée s’est achevée par le message d’espérance transmis à travers la comédie musicale « Le Fils prodigue » jouée par les jeunes du camp de musique.

Sébastien Goetschmann

Les ingrédients du salutisme du Général Shaw Clifton utilisés pour gagner des âmes.

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12 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2011

Maintenir le dialogue

Impressum

JAB

 3001 Berne

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. www.armeedusalut.ch

Edition et rédactionQuartier Général Suisse-Autriche-HongrieLaupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 BerneTéléphone 031 388 05 [email protected] changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.

Equipe de rédactionMartin Künzi (Chef marketing et communication)Gabrielle Keller (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann (Rédacteur)Christine Volet-Sterckx (Haïti), Monique Bürki (St-Aubin), Annelise Bergmann et Pascal Donzé (Orbe).

Layout Rolf MesserliImpression Rub Graf-Lehmann SA, BerneFondateur William BoothGénérale Linda BondChef de territoire Kurt Burger

Abonnement annueldialogue CHF 46.— | 65.—*Espoir CHF 48.— | 67.—** Etranger

Dans le prochain « dialogue »

Selon sa charte, l’Armée du Salut fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Cette an-née, la Communauté de travail des Eglises chrétiennes en Suisse (CTEC), dont l’Ar-mée du Salut fait partie, fête ses 40 ans d’existence. Nous avons saisi l’occasion pour faire le point sur les organisations dans lesquelles l’Armée du Salut est re-présentée et pour essayer de comprendre quelle est sa place par rapport aux autres communautés.

Rédaction

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Où se situe l'Armée du Salut ?

Une parole pour le chemin :

« L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. »

Genèse 2 : 15

Dialoguer avec Dieu

Dieu, le grand Créateur

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1 : 1). Lorsque nous nous adressons au Dieu créateur dans la prière, souvenons-nous qu’il est au com-mencement de tout : il a créé les cieux et la terre, séparé la lumière des ténèbres, les eaux de la terre et le jour de la nuit.

Dieu a créé l’univers à partir de rien. Si l’on considère les œuvres divines de Genèse 1, nous ne pouvons que nous incliner avec respect devant le Créateur en l’adorant, car ses œuvres révèlent un Dieu puissant et sage, dont la parole fait autorité.

« Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou devant l’Eter-nel, notre créateur » (Psaume 95 : 6).

« C’est le Dieu d’éternité, l’Eternel, qui a créé les extrémités de la terre ; il ne se fa-tigue point, il ne se lasse point ; on ne peut sonder son intelligence » (Esaïe 40 : 28).

Dieu tout puissant, quand mon cœur considère, tout l’univers créé par ton amour. Le ciel d’azur, les éclairs le ton-nerre, le clair matin, ou les ombres du soir.De tout mon être, alors s’élève un chant : Dieu tout puissant, que tu es grand !

Major Heidi Knecht

Il y a eu et il y a encore toujours des mo-ments dans ma vie, dans lesquels j’ai l’im-pression que Dieu, d’une certaine manière, m’oublie. Si je me penche ensuite, avec un peu de recul, sur la traversée du désert, je vois clairement transparaître la signa-ture de Dieu. Il existe l’histoire géniale des traces de pas dans le sable : tu regardes derrière toi et ne vois qu’une seule trace de pieds, et tu demandes à Jésus pourquoi il n’était pas à tes côtés durant cette période difficile. Il te répondra : « Voici ma trace, je t’ai porté durant cette période. »

Pendant un certain temps, j’ai ressenti une force intense, je m’engageais dans de nombreux domaines, je savais que le ressourcement à la source divine et la lec-ture régulière de la Bible m’en donnaient la force. Je m’envie d’avoir eu de la force et de l’élan durant ces mois, car je me for-tifiais au contact de Dieu. Lorsque je n’ai plus consciemment pris du temps pour

Dieu, que j’ai commencé à l’oublier un peu et que j’ai voulu consacrer mes énergies à d’autres tâches du quotidien, cette force a disparue. Mais la boucle se ferme ici : Dieu ne m’a pas oublié, il m’est resté fidèle. Il est toujours disposé à me donner ce dont j’ai besoin. Je peux désormais constater que le Seigneur attend que je revienne vers lui et que je me laisse fortifier par lui.

André Bohni

Qui oublie qui ?

« Lorsqu’il n’y avait qu’une seule trace de pas, c’est que je t’ai porté. »

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