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dialogue 2 / 2013 Photo :  Yves Montoban Sans l’amour, je ne suis rien Lancement de l’action « partage et prière » 7 Nouvelles salutistes 7 - 9 Où pouvons-nous faire preuve de plus de charité ? 4 - 6 Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

dialogue 2/2013 - Sans l'amour, je ne suis rien

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Nous sommes appelés à être charitables - Lancement de l'action partage et prière.

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Sans l’amour, je ne suis rien

Lancement de l’action « partage et prière » 7

Nouvelles salutistes 7 - 9

Où pouvons-nous faire preuve de plus de charité ? 4 - 6

Mensuel pour les salutistes et amis de l ’Armée du Salut

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2 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2013

Dialogue

Charte internationale de l’Armée du Salut

L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle.Son message se fonde sur la Bible.Son ministère est motivé par l’amour de Dieu.Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

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Une petite pièce suffit-elle ?Lorsqu’on parle de charité, la première image qui me vient à l’esprit, c’est celle d’un mendiant qui demande l’aumône. Et je me demande si lui jeter une petite pièce suffit à me rendre charitable ...

En tant que chrétiens et peut-être même plus encore en tant qu’Armée du Salut, nous avons la mission de prendre soin de « la veuve et de l’orphelin ». Mais accom-plir cette mission, juste par obligation, sans réelle compassion, ne nous rend pas pour autant charitable. (cf pages 4-5).

Je crois qu’un des points fondamentaux de l’enseignement du Christ est de nous inviter à être avant de faire. A être enfants de Dieu et à vivre pleinement dans cette dimension.

« Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » (1 Corinthiens 13 : 1-4).

Sébastien Goetschmann

Annonces

Concerne : Dialogue 1. 2013, dossier sur la médisance

Vous avez très bien traité le thème prin-cipal. J’aurais cependant encore deux choses à ajouter qui, à mon point de vue, appartiennent forcément au sujet.

• Il a beaucoup été question de la critique négative mais le sujet délicat de la critique constructive faite dans un bon état d’es-prit (estime, respect et encouragement) n’a pas été abordé.

• L’Eglise primitive et également Paul men-tionnent à maintes reprises que le rappel à l’ordre dans l’amour et le respect est très important. Nous devons traiter les com-portements fautifs et les dysfonctionne-ments de manière sincère et directe. Jésus l’a toujours fait et il lui est arrivé de ne pas être tendre dans le choix de ses mots. Le don de rappeler à l’ordre n’est cependant de loin pas donné à tout le monde.

Markus Mäder

La journée sera présidée par Cyrille Court.

Rencontres : 10h + 14hAnimation musicale : Colonel Motte et un groupe de chant.Pique-nique : 12h. Les boissons chaudes sont à disposition.Lieu : Fraternité Chrétienne, Rue de la Plaine, Yverdon

Week-end pour dames actives, du samedi 27 avril dès 11h30 au dimanche 28 avril vers 15h30.

Animation : Luisa Hofer, Janique Delapierre, Claire Schaller et Paulette Egger

Chambre à 2 : 130.- (solidarité : 150.-)chambre solo : supplément de 25.-

Versement unique-ment par CCP :Armée du Salut /Div.Rom./NE20-9012-2

Délai d’inscription : 13 mars 2013

Courrier des lecteurs

Erratum

La Générale viendra en Suisse du 22 au 24 mars 2013, et non 2012, comme an-noncé par erreur dans le dernier numéro de Dialogue. Nous vous prions de bien

vouloir nous pardonner cette erreur. Les dates exactes et les rencontres liées à la visite de la Générale se trouvent en page 11 du présent numéro.

La Rédaction

Pour tous renseignements :[email protected]éléphone : 022 321 50 92

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3«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2013

Info AdS

Un bouquet de Noël varié et réussi

De vous à moi

Le don généreux et immérité de Dieu

Pour les membres de la Direction de l’Armée du Salut, l’année a commen-cé par une courte retraite de prière et de méditation de la Parole de Dieu. L’histoire de Josa-phat (2 Chroniques

17-20) et l’Epître aux Ephésiens nous ont servi de base de réflexion. Ce fut un temps durant lequel nous avons pris à nouveau conscience de notre richesse extraordi-naire en Jésus-Christ.

Le trésor divinDans les deux premiers chapitres de l’Epitre aux Ephésiens, nous lisons sou-

vent l’expression « en Christ » ou « par le moyen de Jésus Christ ». En Christ, nous avons plus que tout l’or du monde. Nous disposons de riches bénédictions et de trésors inépuisables. La victoire à la Croix est inscrite à l’actif de notre compte per-sonnel. Je vous encourage à lire l’Epître aux Ephésiens.

C’est donc vrai !Connaissez-vous la reine de Saba ? Elle est venue un jour vers Salomon. Elle vou-lait voir d’elle-même si tout ce que l’on di-sait sur les richesses de Salomon était vrai. Et elle put le constater : « C’était donc vrai ce que j’ai appris dans mon pays au sujet de ta position et de ta sagesse ! Je ne le croyais pas, avant d’être venue et d’avoir vu de mes yeux. Et voici, on ne m’en a pas

Tout d’abord, les résultats : ils étaient bien plus de mille bénévoles, répartis entre 40 localités et villes, à faire de la musique et à recueillir de l’argent pour l’Armée du Salut durant la période de Noël. Les passants ont versé 1,35 million de francs dans les marmites. Ce qui représente toutefois 70 000.- de moins que l’année précé-dente.

Ce recul, surtout dans les grandes villes, peut s’expliquer par le fait que l’on a ins-tallé moins de marmites. A cause de la grippe, de nombreux salutistes n’ont pas pu accomplir l’engagement prévu. Bern-hard Wittwer, Chef de la Division bernoise, y voit une deuxième raison : « Les prévi-sions météorologiques étaient pires que les conditions effectives. Ce fait a peut-être freiné l’afflux de population en prove-nance de la campagne. »

Une autre raison invoquée : le fait que la collecte des marmites se déroule si peu de temps avant Noël alors que la période commerciale débute déjà fin octobre.

Merci de tout cœur pour votre en-gagement lors de la collecte des marmites.

Un nouveau look Les bénévoles de la collecte des marmites ne sont pas passés ina-perçus avec la nouvelle écharpe, rouge vif et affichant le redshield. Ils étaient certains d’attirer l’atten-tion : comme chaque année, les passants ont témoigné aux chan-teurs, aux musiciens et aux sur-veillants de marmite leur estime pour le travail désintéressé accom-pli par l’Armée du Salut.

Une nouvelle chansonLe 15 décembre dernier, le groupe de l’Ar-mée du Salut a remporté la finale suisse du Concours Eurovision de la chanson. Ce sujet inhabituel a ensuite fortement marqué les discussions autour des marmites. « Voi-ci nos Eurovision-naires », lance un passa-ger montant dans le tram à Bâle, lorsqu’il croise un groupe de musiciens salutistes se rendant d’une marmite à une autre. Les médias se sont aussi abondamment fait l’écho du « miracle de Kreuzlingen ».

Chez les gens à la maisonComme communiqué précédemment, nous avions aussi envoyé aux ménages suisses un livret contenant des chants de Noël. Cet appel de fonds avait pour objec-tif de souligner les valeurs chrétiennes de l’Armée du Salut et de rappeler aux gens

la signification de Noël.

Les collectes des marmites, les courriers adressés aux donateurs ou « You and me » : toutes ces actions ont formé un bouquet de Noël varié et réussi de l’Ar-mée du Salut. Nous avons recueilli de nombreuses réactions témoignant que le cœur des gens avait ainsi été touché de différentes manières.

Vous avez été formidablesAu nom de la Direction, je vous remercie pour la joie que vous avez partagée durant la période de Noël. Un grand merci pour vos prières et pour le temps et l’énergie que vous avez consacrés à l’Armée du Salut.

Martin Künzi,Chef du Département [email protected]

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dit la moitié. Tu as plus de sagesse et de prospérité que ta renommée ne me l’a fait connaître. » (1 Rois 10 : 6-7).

Mais que représen-taient les richesses éphémères de Sa-lomon à côté des richesses éternelles de Dieu, le roi des rois (Matthieu 12 : 42) ? Nous avons parfois aussi une représen-tation étriquée des richesses de la grâce de Dieu. Dieu, dans sa bonté, nous a fait bénéficiaires de ses richesses. Acceptons ce cadeau.

Commissaires Franz et Hanny Boschung, Chefs de territoire

[email protected][email protected]

Plus de mille bénévoles à travers la Suisse ont chanté dans le froid à l’occasion de la collecte de marmites.

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4 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2013

Dossier – Sans l’amour, je ne suis rien

L’Armée du Salut agit professionnellement afin de venir en aide aux gens. Mais comment parvient-on à organiser la charité ? Table ronde avec le major Fritz Schmid, Chef du Département de l’œuvre d’évangéli-sation, et Daniel Röthlisberger, Chef du Département de l’œuvre sociale.

L’Armée du Salut fait-elle le bien ou est-elle charitable ?Daniel Röthlisberger : Cela dépend de la motivation. Pour moi, la charité est une question de motivation : je pense que l’on ne peut vivre la charité que si on l’a personnellement expérimentée. Pourquoi sommes-nous charitables ? Pourquoi fai-sons-nous le bien ? Pourquoi éprouvons-nous de la compassion ? Le faisons-nous par tradition ou peut-être même dans un but lucratif ? Si nous ne parvenons plus à répondre clairement à cette question, nous risquons de perdre cette charité.

Pourquoi accomplissons-nous alors notre travail ?D. R. : Pour servir Dieu et construire le Royaume de Dieu, bien que cela n’appa-raisse pas toujours au premier plan dans le travail quotidien. Par contre, cela doit constituer l’exigence que nous nous fixons à nous-mêmes. C’est la mission et aussi le côté cool de l’Armée du Salut. C’est ce qui me fascine à l’Armée du Salut : la mis-sion globale conciliant charité et diffusion de la foi.

Fritz Schmid : A l’Armée du Salut, il ne s’agit pas uniquement de trouver des solu-tions pratiques. Lorsqu’on évoque la cha-rité, je pense par exemple au paralytique dans la Bible : dans ce passage, ses amis ont cherché des solutions créatives (en passant par le toit) afin de le conduire à

Jésus. Cependant, il n’est pas seulement question de guérison physique, mais en-core de guérison spirituelle : « Tes péchés sont pardonnés ! » lui dit Jésus. Jésus est pour moi le modèle. Il accorde son aide et accomplit son acte de guérison sans calcul. Il a fait en sorte que la vie vaille la peine d’être vécue. Il s’agit d’une œuvre d’évangélisation : si on est à l’écoute de quelqu’un, si on est présent pour quelqu’un, si on tente de comprendre une personne, c’est pour moi une preuve de charité.

Peut-on encore parler de charité lorsque l’on engage des personnes pour faire le bien et qu’on les rémunère pour cela ?D. R. : Je pense que oui. Pour illustrer cela, dans le contexte dans lequel nous travaillons, nous ne versons p. ex. pas de salaire de pointe. Les gens qui viennent chez nous doivent s’insérer dans un sys-tème où la foi est pertinente. Cela ne se fait pas simplement avec une attitude in-différente. Il y a une réelle réflexion là der-rière. Et nous leur expliquons clairement ce que nous attendons d’eux. C’est aussi faire preuve d’humilité que de travailler pour l’Armée du Salut. Le fait de travailler chez nous ne confère pas de statut particulier vis-à-vis de l’extérieur. La charité n’a cer-tainement pas la même importance dans tous les postes. Mais, p. ex., celui qui est vendeur dans une brocante, par son tra-vail, contribue à la charité et, de ce fait, à la

mission globale de l’Armée du Salut. C’est une attitude de donneur.

F. S. : Pour moi, pour être charitable, on peut être em-ployé ou pas, cela ne fait aucune différence. En tant qu’employé, tu n’as certes pas le mandat d’aider prati-quement, mais plutôt d’être aimable, d’écouter, de faire preuve d’empathie et de montrer de l’estime pour ton prochain. Il s’agit de toucher le cœur.

Dans les Postes, on prêche la charité. Comment le monde peut-il prendre connaissance de cela ?F. S. : Je pense que la communauté du Poste doit vivre l’amour du prochain. Si-non cela ne sera pas attrayant. Si nous agissons « sainement » à l’intérieur de la communauté, cela renforcera notre action vis-à-vis de l’extérieur et nous fera rencon-trer les gens à l’extérieur du Poste. Cela doit partir de l’intérieur et se diffuser vers l’extérieur. Comme cela est énoncé dans la Bible : « C’est à cela que tous reconnaî-tront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

En pratique, à quoi cela ressemble-t-il ?F. S. : Tout d’abord, la Bible nous dit ceci « Mettez chacun au service des autres le don que vous avez reçu. » Très concrè-tement, ce sont, par exemple, les distri-butions de nourriture et les repas de midi que plusieurs Postes proposent. Ou bien les Bureaux sociaux. Mais je ne trouverais pas convenable, si le Poste ne faisait pas preuve de cohésion à l’intérieur. Cela si-gnalerait que nous ne faisons que de l’ac-tivisme. Mais les observateurs doivent re-marquer que la motivation des membres du Poste est l’amour de Dieu et qu’ils se le transmettent mutuellement. Nous devons garder les yeux ouverts : c’est la raison pour laquelle de nombreux Postes traitent actuellement en petits groupes le pro-gramme « 42 jours – vivre pour mes amis ». Le programme consiste à prier pour les amis, pour leurs besoins et à les inviter.

Dans le cadre de l’Œuvre sociale, on aide aussi les autres parce qu’on le doit, ou bien ?D. R. : Bien sûr, mais on ne peut pas pon-dérer la détresse. Elle est très diversifiée. Une femme qui est battue est dans le be-soin au même titre qu’un homme sans abri. On peut la rencontrer partout, dans un Poste comme dans un foyer pour sans-abri. Il s’agit d’affûter notre regard. Notre société nie la misère car nous recouvrons tout par des activités. C’est une parole critique envers le travail communautaire. Nous faisons beaucoup afin de mettre la misère de côté. Nous avons perdu nos « lunettes à misère » ! Ou, peut-être, sont-elles un peu embuées. Mais elle existe malgré tout.

F. S. : Certaines personnes ont aussi peur d’être exploitées. Financièrement ou tem-porellement. Voilà quelqu’un qui s’approche de nous, qui a besoin de nous, mais pour

« Notre société nie la misère ! »

Devons-nous traiter trop de paperasse pour pouvoir encore être spontanément charitables ?

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Dossier – Sans l’amour, je ne suis rien

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Le major Fritz Schmid (à gauche) et Daniel Röthlisberger : la mission de l’Armée du Salut est d’aider et d’amener les gens à rencontrer Jésus Christ.

combien de temps ? Alors certains préfèrent ne rien faire. Ou bien ils donnent quelques pièces de mon-naie. Cela va vite. Mais cela n’est qu’une partie de la charité.

L’Armée du Salut combat-elle la misère ou résout-elle des pro-blèmes ?D. R. : Fondamentalement, nous faisons les deux. Pour moi, de ce point de vue, le concept de l’Œuvre sociale n’est pas complet. Actuel-lement, nous rendons service en marge de la société. Pourtant la résolution des problèmes devrait se passer dans la société. Cela si-gnifie, par exemple, dans le Poste. Cela doit s’opérer dans la société, en commençant dans le travail parmi les enfants, puis dans tous les secteurs de la société. Nous devrions davantage nous concen-trer sur le cœur de la société, plu-tôt que de toucher les hommes en marge de celle-ci, de les « recy-cler » et de les abriter chez nous jusqu’à la fin de leurs jours. Je souhaite une Armée du Salut forte, ancrée au cœur de la société, marquant les êtres humains par son caractère charitable et exemplaire. En réalité, dans une société saine avec des Eglises saines, l’Œuvre sociale ne devrait même pas exister.

F. S. : D’un autre côté, la crédibilité des chrétiens croît avec le travail social qu’ils accomplissent. La prédication de la charité doit rentrer dans le cœur pour, ensuite, se transformer en actions concrètes.

D. R. : C’est à ce niveau que l’Armée du Salut peut encore grandir : en acquérant une assurance saine. Etre fière de la mis-sion que Dieu lui a confiée. C’est une mis-sion unique pour notre Eglise.

F. S. : De nombreuses Eglises offrent au-jourd’hui un soutien social. Certaines en offrent même trop et négligent le côté spiri-tuel. La force de l’Armée du Salut est qu’elle est bien organisée et qu’elle fonctionne en réseau sur le plan national comme interna-tional. Pourtant, nous devons veiller à ne pas nous considérer comme les meilleurs.

Cela ressemble à de l’équilibrisme : être visible sans se mettre en avant ?D. R. : La saine confiance en soi dont je parle est donnée par Dieu et elle est, de fait, juste. Elle est autorité, elle n’est pas

bluff. Si tu l’a reçue de Dieu, la confiance se produira automatiquement en toi. Cette autorité déclenchera la charité en toi. Si, toutefois, tu ne vis pas cette charité, tu per-dras ton autorité. Si nous croyons que seul le chemin avec Jésus est le bon chemin, alors nous devons le formuler encore plus clairement que maintenant. Tout spécia-lement quand des questions de valeurs rentrent en jeux. Personnellement, je dis : L’Armée du Salut, en tant qu’organisation, doit décroître et Dieu doit croître.

L’Armée du Salut est-elle devenue moins charitable ?D. R. : Nous avons beaucoup plus d’obs-tacles à surmonter pour être charitables. Car beaucoup de personnes ont leur mot à dire. L’Armée du Salut est devenue très professionnelle. Souvent, nous ne nous demandons plus d’abord : quelle est la détresse ou quels sont les besoins ? Mais plutôt : Comment vais-je financer le projet ou la solution ? Mais n’oublions pas que la charité est immédiate !

F. S. : Je ne suis pas du même avis. Jus-tement, au niveau local, nous disposons d’une grande marge de manœuvre pour emprunter de nouveaux chemins. Pour-tant, on entend parfois ceci dans le cadre d’un projet de Poste, comme la création d’un studio d’hébergement temporaire : « Il faut absolument qu’une personne de

l’Œuvre sociale participe à l’élaboration du projet. » Cela constitue peut-être plus un handicap qu’autre chose.

Notre société a-t-elle besoin de l’Armée du Salut ou a-t-elle besoin de la charité de chacun d’entre nous ?F. S. : Les deux. C’est peut-être à ce ni-veau que se situe la différence entre l’Œuvre d’évangélisation et l’Œuvre so-ciale. Ma préoccupation est d’identifier le besoin ou la détresse des individus et non pas le besoin ou la détresse de la société. Pour les grands projets sociaux, comme les foyers ou travailPLUS, nous avons be-soin de l’Œuvre sociale.

Dans quel domaine la croissance com-mune (OS-OE) fonctionne-t-elle bien ?D. R. : Par exemple, dans les brocantes. Dans celles-ci, le personnel ne dispose en principe pas du temps nécessaire pour s’occuper des clients, au sens de proposer des entretiens. Dès maintenant, nous ten-tons de susciter l’intérêt de l’Œuvre d’évan-gélisation en leur donnant la possibilité d’offir un café au sein de la brocante, leur permettant ainsi d’y vivre le rôle de Poste : discuter avec les clients, nouer le contact avec eux. Mais le plus important : la charité demeure la même. Elle ne connait pas la frontière entre les départements.

Questions : Florina German

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6 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2013

Dossier – Sans l’amour, je ne suis rien

« Va, et toi, fais de même. »Dans l’enseignement apporté par Jésus, l’amour pour son prochain tient une place primordiale. Cet amour, également nommé charité, commence par l’attention que l’on porte aux autres et ne peut être inspiré que par Dieu lui-même.

Lorsque Jésus utilisait des paraboles, c’était pour imager une réalité divine. Sur le thème de la charité, celle du bon Sa-maritain en est une excellente illustration (Luc 10 : 25-37).

Un docteur de la loi demande à Jésus comment hériter la vie éternelle. Cet homme est intelligent, il connaît la loi, il sait qu’on ne peut pas mériter la vie éternelle et qu’il faut aimer Dieu et son prochain pour devenir héritier du Père. Mais Jésus veut pousser son interlocuteur encore plus loin. Il veut lui montrer que suivre la loi est bon, mais que le faire avec l’amour divin est en-core plus important.

La loi du cœurDans la parabole, un sacrificateur et un lé-vite passent devant l’homme à demi-mort, mais ne s’arrêtent pas pour lui porter se-cours. Devant quelqu’un présentant un tel état, il n’était pas possible de savoir s’il était encore en vie ou non sans toucher au corps. Le risque de souillure était donc très grand. En effet, selon la loi, toucher

un mort rend impur. Si l’homme était réel-lement décédé, cela les aurait empêché d’accomplir leurs tâches religieuses (Lé-vitique 21 : 1-3). En s’attardant auprès du blessé, ils prenaient également le risque de se faire attaquer à leur tour. Finalement, c’est un Samaritain, méprisé par les juifs, qui porte secours à cet homme grièvement blessé. Au légalisme du sacrificateur et du lévite, auquel se rattache aussi certaine-ment le docteur de la loi, Jésus affirme la priorité de la loi de l’amour inconditionnel.

Un sentiment divin« Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit. » (Luc 10 : 33). En plus de l’action, consistant à venir en aide à ceux qui en ont besoin, il y a la compassion dont le Samari-tain est rempli. Certainement avait-il d’autres choses à faire, mais il prend le temps de prê-ter attention à cet homme dans le besoin. Et nous, prenons-nous le temps d’être attentifs à ceux qui nous entourent ?

Cet élan de charité pousse le Samaritain

à exercer son altruisme jusque dans les moindres détails. Il ne se contente pas de panser le blessé ou de l’amener dans le gîte le plus proche. Mettant sa propre vie en danger (les bandits rôdaient peut-être en-core aux alentours), il accomplit son geste en prenant soin de tout : « Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : ‹ Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. › » (Luc 10 : 34-35).

De qui suis-je le prochain ?Il est intéressant de noter qu’au lieu de ré-pondre directement à la question du docteur de la loi : « Qui est mon prochain ? », Jésus lui demande : « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? » Il renverse le rai-sonnement. Cela veut dire non seulement que tous les hommes que nous rencon-trons sont nos prochains, mais aussi qu’une personne se conduit comme le prochain de l’autre par l’exercice de la miséricorde à son égard. En lançant cette réflexion, Jésus ren-voie à la question de ce qu’il faut faire pour hériter de la vie éternelle et pousse son in-terlocuteur à se mettre en action : « Va, et toi, fais de même. » Il ne suffit pas de savoir comment hériter la vie éternelle. Il faut en-core mettre ce savoir en pratique.

Sébastien Goetschmann

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La charité commence par un élan du cœur, un sentiment qui ne peut être inspiré que par Dieu lui-même.

Visitez diaconat.armeedusalut.ch pour

échanger vos idées et vos expériences du

service envers le prochain !

Page 7: dialogue 2/2013 - Sans l'amour, je ne suis rien

7«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2013

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Durant cette période, nous soutenons nos camarades salutistes dans nos Territoires partenaires : le Nigéria, l’Inde de l’Est et le Népal, le Congo Brazzaville, l’Espagne ainsi que Singapour, la Malaisie et le Myan-mar.

Donner au lieu de grignoterL’action de solidarité a débuté en 1886 déjà. Les difficultés financières mena-çaient l’extension de la jeune Armée du Salut. C’est la raison pour laquelle William Booth, lors d’une assemblée à Londres, lança un appel au public. Il pria les per-sonnes présentes de noter sur une feuille combien elles seraient disposées à donner afin que l’Œuvre puisse poursuivre son tra-vail. Dans l’assemblée, se trouvait le major Carleton. Comme il ne disposait que de

peu d’argent, il écrivit qu’il serait prêt à re-noncer, une année durant, à son dessert. Il ferait don des 50 shillings épargnés pour contribuer à la construction de l’œuvre de l’Armée du Salut.

Cette disposition au sacrifice toucha William Booth et lui donna une idée. « Si tous les salutistes et amis renonçaient à quelque chose durant une semaine par an-née, l’argent ainsi récolté pourrait consti-tuer une aide formidable pour l’œuvre de l’Armée du Salut. »

L’idée se propagea dans tous les pays où l’Armée du Salut est présente. En 1889, la première « Semaine de renoncement » of-ficielle fut également organisée en Suisse. Depuis quelques années, en Suisse, l’ac-

tion s’appelle « partage et prière ». Elle se déroule les 40 jours précédant Pâques, comme les actions de carême des autres Eglises et organisations chrétiennes.

L’objectif est cependant fondamentale-ment le même. Personnellement, en tant que groupe ou que Poste, les participants à l’action renoncent à quelque chose pour venir en aide aux Territoires financière-ment défavorisés. Ils s’engagent pour leurs frères et sœurs en Christ. Nous joignons une caissette « partage et prière » à ce dialogue. Nous vous invitons à participer à cette action, que ce soit comme personne individuelle, famille ou groupe.

Joignez-vous à l’action !Témoignons ensemble de notre solida-rité. La collecte en faveur de « partage et prière » se déroulera le dimanche 24 mars dans votre Poste.

Vous trouverez de plus amples informa-tions sur les Territoires partenaires, les su-jets de prière, les idées et le matériel sur mission.armeedusalut.ch.

Thomas Martin, Mission & Développement

Une action ancrée dans la tradition

Du 17 février au 28 mars, se déroulera l’action « partage et prière ».

Une marche de l’Armée du Salut au Nigéria, un de nos Territoires partenaires.

Prier au lieu de chatter, pourquoi pas ? Voici quelques exemples de choses aux-quelles pouvez renoncer : aux sucreries, à Internet, aux jeux électroniques, au café, à la viande, au chewing gum, à étu-dier le cours de la bourse, à acheter des DVD ou des CD, à rouler en voiture, à re-garder la télévision, à acheter des habits, aux SMS, aux émissions sportives, au fastfood, à Facebook, à lire le journal …

The Salvation Army Year Book 2013

CHF 19.50 / plus port et emballage

Le Year Book (en anglais) contient de pré-cieuses informations sur les activités de l’Armée du Salut au niveau mondial. Outre les adresses, les statistiques et un aperçu historique, vous y trouverez également de courts articles concernant les différents domaines d’activité.Chaque institution salutiste (Postes, foyers) devrait avoir au moins un exemplaire à dis-

A commander dès maintenant !

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position. Mais le Year Book, destiné à un large public, est par conséquent aussi in-téressant pour les collaborateurs, les ca-marades et les amis.

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Page 8: dialogue 2/2013 - Sans l'amour, je ne suis rien

8 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2013

Echos

« Ils sont super sympas ces messieurs ! »

A Vienne, Noël a pris une dimension particulière pour les résidents de la Maison Erna. Des élèves sont venus fêter avec eux.

Les élèves de la classe 3C de l’Ecole se-condaire coopérative de musique de la Dietrichgasse à Vienne ont montré que

Noël représentait bien plus que des lon-gues listes de vœux. Quelques jours avant la fête, les enfants sont entrés dans l’éta-blissement social pour hommes Maison Erna de l’Armée du Salut en Autriche en tirant une grosse valise derrière eux. Dans celle-ci se trouvaient des décorations de Noël, en partie faites avec des matériaux naturels, que la classe avait déjà rassem-blées des semaines auparavant.

Cette action a été organisée par l’équipe de la Maison Erna en collaboration avec le maître de classe. Aujourd’hui, les élèves doivent cuisiner pour les résidents, man-ger et bavarder avec eux.

Un rapide état des lieux et c’est parti !Un groupe d’élèves met en place les tables et les chaises et décore la salle. D’autres s’occupent des petits pains pour l’entrée. Dans la cuisine, quelques élèves épluchent

et coupent avec assiduité : 20 oignons, 120 pommes de terre … Résultat : 80 por-tions de potée de poulet et de légumes !

Ensuite les élèves ont pu se faire une idée plus précise de l’établissement. Ils ont ren-du visite à plusieurs résidents dans leurs chambres décorées avec soin, pu parler avec eux et leur poser des questions. La franchise et la curiosité dont ont fait preuve ces enfants âgés de 13 à 14 ans ont consti-tué une véritable bouffée d’air frais pour de nombreux résidents.

Autour du babyfoot, dans le coin café, il y a eu de nombreuses conversations inté-ressantes entre les générations. « Ils sont super sympas ces messieurs ! », avons-nous pu entendre dans le tumulte des dis-cussions. Toutes les craintes initiales ont disparu. Puis les enfants ont servi le repas de fête pour tous.

Pour terminer, tout le monde a encore fait une partie de football dans le jardin. L’un des résidents leur avait offert un ballon.

Anja Ehrentraud, Communication/Marketing Armée du Salut Autriche

Le jeune Nemanja Latifovic (à gauche), apporte l’entrée aux résidents.

Le titre de la liturgie se réfère au texte bi-blique sur le Jugement dernier dans Mat-thieu 25. Les organisatrices de la Journée mondiale de prière ont choisi un thème d’actualité en France : l’attitude envers les étrangers. De nombreuses personnes en provenance de différents pays du monde vivent en France et en influencent la vie de tous les jours.

Le thème des étran-gers est aussi très présent dans la vie publique en Suisse et ponctue tous les discours politiques. Pourtant : si les chrétiens prient et écoutent la Parole de Dieu et la met-

« J’étais étranger et vous m’avez accueilli ». Ainsi s’intitule la liturgie préparée par un groupe de femmes en France pour la Journée mon-diale de la prière (JMP) du 1er mars 2013.

Journée mondiale de prière 2013 :Joignez-vous à nous !

tent en pratique, ils peuvent devenir des frères et sœurs en Christ.Le message que les participants à la céré-monie de la Journée mondiale de la prière entendront, pourrait donner une nouvelle tournure à de nombreuses discussions.

L’Armée du Salut se joint à la prièreGrâce à la collecte, nous pouvons conti-nuer à soutenir des projets de l’Armée du Salut dans des pays en développement et nous en sommes reconnaissants. L’an passé, 31 Postes ont participé à la céré-monie avec d’autres chrétiennes et chré-tiens. Nous espérons qu’il y en aura en-core davantage cette année. Rejoignez le mouvement ! Vous trouverez des infor-mations sur l’organisation de la Journée mondiale de la prière dans votre Poste local.

Pour les famillesPourquoi ne pas utiliser cette année la li-turgie pour les enfants, afin qu’ils puissent eux aussi participer ? La major Barbara Bösch, responsable de FamilyWork, a déjà fait de bonnes expériences dans le cadre du BabySong.

Plus d’informations sur la Journée mon-diale de prière avec les enfants à l’adresse suivante :familywork.armeedusalut.ch

Commissaire Hanny Boschung, Présidente territoriale S&F

Lieutenante-colonelle Anne-Florence Tursi, Secrétaire territoriale S&F

S’informer pour prier - prier pour agir. C’est la devise de la JMP.

La photo de couverture de la JMP 2013.

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Echos

Noël dans des boîtes à chaussures

Pour 2012, nous, les salutistes du Poste de Wäden-swil, avions dé-veloppé la vision d’entraîner l’en-semble du Poste sur un chemin commun et de réa-liser une grande action. C’est en décembre 2011, que le projet « Weihnachten im Schuhkarton » 2012 * a été lancé. Dieu nous avait promis dans la prière que nous pourrions acheminer entre 1 700 et 2 000 paquets en Hongrie.

Ambiance festive depuis le printempsUn groupe du Poste d’abord restreint s’était enflammé pour l’idée. Déjà, lors des mar-chés de printemps à Wädenswil et à Hor-gen, nous avions organisé un stand, en af-fichant en lettres géantes la devise de notre action « Weihnachten im Schuhkarton »

Collecte de dons réussieLors de notre marché aux puces, les pas-sants et les clients nous ont donné des échos positifs. Ils ont été nombreux à em-porter notre flyer et à promettre qu’ils tâ-cheraient de penser à notre action à Noël. Les sportifs de la course de bienfaisance, organisée lors de la Journée des familles, ont réussi à réunir plus de 89 000 francs. Après les vacances d’été, nous avons pla-nifié la logistique, les achats et un point de collecte pour les paquets. Nous avons par ailleurs décidé d’adapter l’envergure du pro-jet aux ressources que Dieu mettrait à notre disposition.

Nous avons monté des stands devant les su-permarchés. Cette action nous a procuré de bons contacts avec la population et des dis-cussions nombreuses et précieuses. Nous avons ouvert le point de collecte régulière-ment durant deux semaines. L’afflux massif de paquets n’a cependant pas eu lieu.

Avec l’aide de DieuLe Seigneur voyait non seulement les pa-

Le 30 décembre dernier, le Poste de Wädenswil fêtait son projet 2012 à l’occasion d’un culte festif. Ses salutistes ont fait des cadeaux à plus de 1 700 personnes en Hongrie. Petite rétrospective.

quets néces-saires, mais aussi notre comporte-ment, en tant que Poste, parfois em-preint de doute. Il avait l’intention d’y changer quelque chose. Du fait de notre situation et selon les indica-tions de sa Pa-role, nous avons

d’abord capitulé devant l’ampleur de la tâche à accomplir, puis nous avons fait pénitence. En tant que Poste, cela nous a changé.

La percéeC’est alors que l’afflux d’argent, de cartons et finalement de marchandises a commen-cé. Lindt & Sprüngli a par exemple fait un don en chocolat pour un montant d’environ 30 000 francs. Lorsque, le 19 décembre, les huit membres de l’équipe ont embarqué à bord de l’avion à destination de Budapest, 1 710 paquets étaient déjà arrivés en Hon-grie. Le matin même, les autorités doua-nières avaient livré la cargaison franco de taxe. Cinq jours durant, notre équipe a visité les Postes et institutions afin d’encourager et de soutenir nos amis de Hongrie. C’est fa-tigués, mais très impressionnés et changés, que les huit membres de la délégation ont débarqué le 24 décembre à Zurich.

Major Gerhard Wyss

* Ce projet n’a aucun lien avec le projet du même nom organisé par Geschenke der Hoffnung.

A l’écoute des autres

Le major Traugott Heiniger est Secrétaire au Développement spirituel au Quartier Général. Concrètement, cela veut dire qu’il offre un encadrement et des soins pastoraux.

De quoi êtes-vous réellement respon-sable ?L’Angleterre nomme cela Spiritual Life Development. J’éla-bore des straté-gies et des activités axées sur le déve-loppement spirituel

dans notre Territoire. Je collabore à des séminaires de spiritualité et participe acti-vement à l’action de prière 24-7. Je colla-bore en outre, en tant que chef de projet, à la transposition du concept social au sein des institutions sociales de Suisse aléma-nique.

Est-ce qu’un employé en détresse re-ligieuse ou spirituelle peut venir vous trouver ?En tant qu’officier de l’Armée du Salut, je conserve ma vocation de pastorat, in-dépendamment du poste que j’occupe. Concrètement parlant, ma tâche consiste à transposer le concept d’action pasto-rale de l’Armée du Salut. Pour le moment, j’éclaircis les possibilités et les besoins au niveau local et je m’enquiers des divers aspects de l’activité pastorale au sein des diverses institutions. Sur la base de ces précisions, le concept sera alors mis en place, au plus tard, à la fin de l’été 2014.

Comment sont garanties l’impartialité et la confidentialité ?Chaque activité pastorale est soumise à un impératif de confidentialité. Ceci s’applique naturellement aussi à mon activité pasto-rale. Je m’y suis tenu ces 32 dernières an-nées. On peut me faire confiance.

Comment peut-on vous atteindre le plus facilement ?Par téléphone au 031 388 06 54 ou par e-mail : [email protected]

Questions : Gabrielle KellerCrayons, jouets, chocolat et d’autres surprises se trouvaient dans les paquets pour les enfants.

Les adultes ont surtout reçu des aliments, des vê-tements, des produits d’hygiène et de papeterie.

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Les commissaires Franz et Hanny Boschung, responsables territoriaux :

14 - 17 février : Visite à Vienne26 février : Séance de Direction, Foyer Holee, Bâle

Les lts-colonels Massimo Tursi, Secré-taire en chef et Anne-Florence Tursi, Secrétaire territoriale Société & Fa-mille :

17 février : Culte au Poste de Fleurier23-26 février : Visite à Budapest

Conseils d’officiers nationaux avec la Générale Linda Bond à Berne

Vendredi 22 mars 2013 pendant la journée.

Agenda des Chefs Mutations internationales

Au 1er février 2013Les majors João Paulo et Karin Ra-mos, officiers du Command du Portugal, actuellement au Quartier Général interna-tional, deviendront Secrétaire en chef, res-pectivement Secrétaire territoriale des Mi-nistères Féminins (MF) pour le Territoire de la Suède et de la Lettonie, avec promotion au grade de lieutenant-colonel.

Au 1er avril 2013La commissaire Lynette Pearce, officière à la retraite du Territoire de l’Aus-tralie Est, est nommée Directrice du Col-lège international pour officiers (ICO) et du Centre de Développement spirituel à titre temporaire.

Le commissaire William Cochrane, of-ficier du Territoire du Royaume-Uni avec la République d’Irlande, actuellement Se-crétaire international du Chef du personnel au Quartier Général international, devien-dra en plus Secrétaire pour les Relations œcuméniques internationales.

Les colonels Lalzamlova et Nemkhan-ching, officiers du Territoire de l’Inde Est, actuellement responsables territoriaux pour le Territoire des Philippines, sont mu-tés au Quartier Général international. Le colonel Lalzamlova comme Secrétaire in-ternational pour l’Asie Sud et la colonelle Nemkhanching come Secrétaire des MF pour la Zone Asie Sud, avec promotion au grade de commissaire. Le colonel Lal-zamlova dès le 1er avril 2013 et la colonelle Nemkhanching dès le 2 avril 2013. Ils suc-cèderont aux commissaires Lalkiamlova et Lalhlimpuii qui se retireront du service actif.

Les colonels Richard et Janet Munn, officiers du Territoire des USA Est, seront

mutés dans le Territoire de l’Australie Est. Le colonel Richard Munn est actuellement Directeur du Collège international pour of-ficiers (ICO) et du Centre de Développe-ment spirituel, ainsi que Secrétaire pour les Relations œcuméniques internationales. La colonelle Janet Munn est Directrice associée du Collège international pour of-ficiers (ICO) et du Centre de Développe-ment spirituel, ainsi que Secrétaire du Dé-veloppement spirituel. Les colonels Munn deviendront Secrétaire en chef, respecti-vement Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire de l’Australie Est.

WOW 2013Consécration - Ordination -

Bienvenue

La nouvelle consécration et ordinati-on d’officiers, ainsi que l’accueil des cadets pour la session 2013-2015 aura lieu au Centre de conférence de St. Chrischona (Bettingen bei Basel) le samedi 8 juin 2013. Réservez dès maintenant la date de cet événement territorial !

Journée seniors : Jeudi 7 mars de 10h à 14h, Fraternité à Yverdon.

Week-end méditation et détente pour dames actives : du samedi 27 au di-manche 28 avril, Hôtel Bel’Espérance à Genève.

Vacances dames : du 18 au 25 juin, La Pelouse à Bex.

Vacances seniors : du 23 au 27 sep-tembre, La Pelouse à Bex.

Journée nationale féminine : Samedi 31 août à Berne (infos suivront).

Pour de plus amples informationsTéléphone : 022 321 50 92 ou courriel : [email protected]

Agenda Société & Famille 2013

Mutations nationales

Le major Willi Gubler passera du Poste de Schaffhouse à la Direction d’Essen Da-heim (repas à domicile) à Bâle, dès le 1er juillet 2013.

La major Heidi Gubler passera du Poste de Schaffhouse au Centre de formation à Bâle (collaboratrice à temps partiel) et à la Division Centre, domaine Société & Famille (collaboratrice à temps partiel), dès le 1er juillet 2013.

Les majors Gubler prendront un temps sabbatique de fin février à fin juin 2013.

Promotion à la gloire du Ciel

La mère de la major Nathalie Flückiger du Centre de formation à Bâle, Liliane Pel-laton, été rappelée par le Seigneur le 25 janvier 2013.

Nous présentons nos sincères condo-léances à la famille en deuil et souhaitons la paix que seul Dieu peut apporter.

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Félicitations

80 ans3 mars : Major Suzelle Schmidt-Bédat, Martinstrasse 1, 3600 Thoune

70 ans6 mars : Major Marie-Madeleine Ros-sel, Rue des Billodes 10, 2400 Le Locle

SudokuIl faut placer dans la grille, par ligne ho-rizontale, verticale, également dans les 9 carrés, les chiffres de 1 à 9, sans ex-ception.

Solution

Ils peuvent être mis dans n’importe quel ordre. Vous devez retrouver la totalité des chiffres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Voilà, le défi est lancé, à vous de jouer !

Règles du jeu

Nécrologie

Colonel Jacobo NüeschEnfant d’officiers de l’Armée du Salut, Ja-cobo Nüesch est né le 12 janvier 1916 en Argentine. Il a travaillé dans le domaine ban-caire depuis l’âge de 15 ans, jusqu’à son entrée à l’Ecole militaire de l’Armée du Salut à Buenos Aires. A la fin de la formation, le 2 août 1937, il est nommé assistant avec la mission de démarrer les activités salutistes dans la capitale de la province de Mendoza à 1100 km à l’ouest de Buenos Aires.

Il travaille ensuite dans différents Postes et devient officier responsable de deux Postes dans la ville de Buenos Aires en 1939. Dans la même année, il aide à commencer les ac-tivités d’un troisième Poste dans le quartier de « Mataderos ».

En 1946 il se marie avec Luz Brites, elle-même capitaine de l’Armée du Salut, avec qui il aura la joie d’avoir six enfants.

Secrétaire du colonel Maurice Cachelin du-rant quelques années, il devient responsable d’un foyer pour enfants, assumant aussi la direction du Poste de Tres Arroyos durant cinq ans. Une nouvelle affectation amène la famille Nüesch à Buenos Aires pour assu-mer la responsabilité du foyer « Esperanza ».

Après onze ans comme Secrétaire des fi-nances du Territoire, il est désigné Secrétaire en chef en 1973, puis Chef de Territoire en 1975, toujours dans le même Territoire de l’Argentine, du Paraguay et de l’Uruguay.

Arrivé à l’âge de la retraite en 1981, après 43 années de service actif pour l’Armée du Salut, il effectue une brève période d’activi-tés dans la ville de Chicago, prêtant service à la nombreuse communauté sud-améri-caine, avant de venir à Genève en novembre 1982. L’accueil enthousiaste et aimable des camarades du Poste de Genève 1 a permis à Jacobo et Luz Nüesch d’y trouver leur « foyer spirituel ».

Le colonel Jacobo Nüesch a été rappelé au-près de son Sauveur et Seigneur le jeudi 3 janvier 2013, dans sa 96ème année.

Texte du colonel Jacobo Nüesch,résumé par la Rédaction

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Annonce

Informations relatives à la visite de la Générale

22 mars 2013 : Conseils d’officiers à Berne pendant la journée.17h–18h30 : rencontre avec des repré-sentants de toutes les Eglises chré-tiennes. 19h–21h : culte public à la Cathédrale de Berne.21h30 : exposé à l’occasion de la Nuit des musées, Musée de l’Armée du Sa-lut à Berne.

23 mars 2013 : Congrès régional, Halle des Fêtes, à Payerne.

24 mars 2013 : Culte au Poste de Zu-rich Central.

Visite de la Générale

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Maintenir le dialogue

Impressum

JAB

 3001 Berne

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch

Edition et rédactionQuartier Général Suisse-Autriche-HongrieLaupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 BerneTéléphone 031 388 05 [email protected] changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.

Equipe de rédactionSergent Martin Künzi (Chef Marketing), Gabrielle Keller (Responsable Communication), Sébastien Goetschmann (Rédacteur),Major Christine Volet-Sterckx (Haïti), Monique Bürki (St-Aubin), Annelise Bergmann (Orbe) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan).

Layout Rolf MesserliImpression rubmedia, Wabern/BerneFondateur William BoothGénérale Linda BondChef de territoire Commissaire Franz Boschung

Abonnement annueldialogue CHF 46.– | 65.–*Espoir CHF 48.– | 67.–** Etranger

Dans le prochain « dialogue »

« ... on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. » (Matthieu 1 : 23). Jésus est venu sur terre pour que nous ne soyons plus jamais seuls, pour nous offrir la possibilité d’une relation per-manente avec Dieu. Remplis de sa pré-sence, nous pouvons également aller à la rencontre des personnes touchées par la solitude.

La Rédaction

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Seul, il manque quelque chose

« Jésus, ayant appelé ses disciples, dit : ‹ Je suis ému de compassion pour cette foule; ... › »

Matthieu 15 : 32

Dialoguer avec Dieu

Sonde-moi, ô Dieu

« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Eprouve-moi, et connais mes pensées ! » (Psaume 139 : 23).

David devait être un homme sincère et fidèle pour demander une telle analyse et vouloir se soumettre volontairement à un tel interrogatoire. Il veut que Dieu lui-même le sonde. Et cela jusqu’au plus profond de son être, jusqu’à ce que chaque recoin de son cœur, chaque pensée et chaque mouvement secret soit dévoilé et connu.

Sommes-nous prêts à faire nôtre la prière du psalmiste avec la même sincérité ? Alors nous pouvons dire à Dieu : sonde-moi de toutes les ma-nières possibles. Non seulement les désirs de mon cœur mais aussi mes pensées fugaces. Décèle mes motiva-tions. « Regarde si je suis sur une mau-vaise voie et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Psaume 139 : 24).

Major Heidi Knecht

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Je suis né dans une famille Rom et, quand j’avais 14 ans, mes parents ont divorcé. Mes amis sont devenus ma nouvelle famille et nous avons commencé à prendre des drogues. Chaque jour, notre objectif était de trouver de l’argent, de façon illégale bien sûr, puis de prendre du bon temps. Je pen-sais que j’allais vivre toute ma vie de cette fa-çon. Mais le 17 septembre 2006, je me suis rendu à un culte de louange et, lorsque j’en suis revenu, j’étais une autre personne ! J’ai compris que Jésus était mort pour moi per-sonnellement et cela m’a tellement remué que je me suis senti écrasé par le poids de mes péchés. Je ne pouvais rien faire d’autre que de donner ma vie à Christ. Jésus a réel-lement opéré un miracle. Il m’a libéré de ma dépendance aux drogues et m’a donné de nouveaux objectifs pour ma vie. J’ai repris les études, j’ai recommencé à travailler et je me suis fait de nouveaux amis en Christ. Ma vie a été complètement transformée.

Deux ans après ma conversion j’ai rencontré mon épouse, qui était déjà soldate à l’Armée

du Salut, et nous avons maintenant un petit garçon. Peu après notre mariage, j’ai reçu un appel pour le ministère. Nous suivons ac-tuellement une formation pour devenir offi-ciers afin de pouvoir répondre à notre appel. Nous espérons être consacrés en 2013.

Avec Dieu tout est possible ! Il peut même transformer radicalement la vie d’un misé-rable toxicomane. Je n’aurais jamais ima-giné changer mon mode de vie, mais Dieu avait d’autres plans.

Zoltán Benedek, Armée du Salut en Hongrie

Une vie transformée

Zoltán Benedek (à gauche), en compagnie du capitaine Andrew Morgan, officier régional pour la région de l’Armée du Salut de Hongrie.