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design et gestion Le métier de designer, entre création et industrie, semble difficile à définir, le design pouvant se positionner aux frontières de l’art et de l’artisanat. En effet, de nombreux designers d’aujourd’hui tendent à créer des objets uniques,porteurs d’identité ; que ce soit à travers l’humour de Matali Crasset ou le slow design d’Hella Jongerius. Néanmoins, même les designers proclamant un retour à l’objet «fait main», ne peuvent échapper à la mise en réseau de cet objet, à sa communication et sa diffusion. Lorsque Hella Jongerius crée des tentures avec des artisans Indiens, bien qu’elle s’ancre dans un projet à visée social pour la réhabilitation du savoir- faire de ces femmes, cela nécéssite une campagne de communication quei pass par la commercialistaion de ces produits dans une grande enseigne comme Ikea. Le designer se positionne en tant que maître d’un savoir-faire et d’une pensée qu’il est forcé d’intégrer à un système de production quelle que soit l’échelle de ce circuit. D’autre part,être designer textile est d’autant plus problématique que notre secteur d’activité est trés ouvert. Un designer d’espace s’inscrit dans le domaine de l’architecture, un designer produit dans le domaine de l’objet mais à quel secteur se rattache le métier de designer textile? L’avenir du textile se situe dans sa diversité d’applications, du vêtement à l’espace en passant par le produit et le graphisme. Etre designer textile c’est poser un regard neuf et sensible sur le design, aborder la méthodologie de projet par le biais du matériau. En terme de compétences, le designer textile se démarque par sa sensibilité à la matière et la couleur mais surtout sa pluridisciplinarité. En ce qui me concerne, le designer textile que je souhaite devenir se situe à la frontière du textile et de l’architecture. Entre la surface et sa qualité expressive dans l’espace. Néanmoins la difficulté de ce type de profil réside dans le fait que je ne peux me définir totalement par l’un des deux secteurs que je croise. Je ne suis ni architecte ni une technicienne textile accomplie. Je me définis par ma transversalité, ce qui peut à la fois servir et desservir. Par ailleurs, un designer d’aujourd’hui se doit de développer ses compétences linguistiques et de communication, car la capacité à se faire comprendre d’autrui est primordiale dans la création. D’autant plus qu’ il est nécessaire de s’adapter aux mouvances permanentes du design, qu’il s’agisse d’évolutions techniques ou sociales. L’ère numérique et la virtualisation du monde est un paramètre à intégrer à sa reflexion dans tout projet créatif. D’où la création d’un blog comme support de communication, qui constitue un outil indispensable pour se connecter à la fois à la réalité dans laquelle on s’intègre et ses futurs clients. En effet, en tant que designer, aux compétences créatives viennent se gréffer des compétences en matière de marketing et de comptabilité. Diriger son entreprise, comme comme exercer en tant que designer intégré à une entreprise nécéssite de pouvoir créer au sein s’un contexte économique et juridique. Le métier de designer se situe au carrefour de l’imagination, du commerce et de l’humain, c’est pourquoi il est difficile à définir. Mais ce sont les paradoxes qu’il génère qui font son intérêt. Qu’est- ce qu’un designer textile au sein dune économie de marché?

Diapo gestion

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design et gestion

Le métier de designer, entre création et industrie, semble difficile à définir, le design pouvant se positionner aux frontières de l’art et de l’artisanat. En effet, de nombreux designers d’aujourd’hui tendent à créer des objets uniques,porteurs d’identité ; que ce soit à travers l’humour de Matali Crasset ou le slow design d’Hella Jongerius.Néanmoins, même les designers proclamant un retour à l’objet «fait main», ne peuvent échapper à la mise en réseau de cet objet, à sa communication et sa diffusion.

Lorsque Hella Jongerius crée des tentures avec des artisans Indiens, bien qu’elle s’ancre dans un projet à visée social pour la réhabilitation du savoir-faire de ces femmes, cela nécéssite une campagne de communication quei pass par la commercialistaion de ces produits dans une grande enseigne comme Ikea. Le designer se positionne en tant que maître d’un savoir-faire et d’une pensée qu’il est forcé d’intégrer à un système de production quelle que soit l’échelle de ce circuit.

D’autre part,être designer textile est d’autant plus problématique que notre secteur d’activité est trés ouvert. Un designer d’espace s’inscrit dans le domaine de l’architecture, un designer produit dans le domaine de l’objet mais à quel secteur se rattache le métier de designer textile?L’avenir du textile se situe dans sa diversité d’applications, du vêtement à l’espace en passant par le produit et le graphisme. Etre designer textile c’est poser un regard neuf et sensible sur le design, aborder la méthodologie de projet par le biais du matériau.En terme de compétences, le designer textile se démarque par sa sensibilité à la matière et la couleur mais surtout sa pluridisciplinarité.

En ce qui me concerne, le designer textile que je souhaite devenir se situe à la frontière du textile et de l’architecture. Entre la surface et sa qualité expressive dans l’espace.

Néanmoins la difficulté de ce type de profil réside dans le fait que je ne peux me définir totalement par l’un des

deux secteurs que je croise. Je ne suis ni architecte ni une technicienne textile accomplie. Je me définis par ma transversalité, ce qui peut à la fois servir et desservir. Par ailleurs, un designer d’aujourd’hui se doit de développer ses compétences linguistiques et de communication, car la capacité à se faire comprendre d’autrui est primordiale dans la création. D’autant plus qu’ il est nécessaire de s’adapter aux mouvances permanentes du design, qu’il s’agisse d’évolutions techniques ou sociales. L’ère numérique et la virtualisation du monde est un paramètre à intégrer à sa reflexion dans tout projet créatif.D’où la création d’un blog comme support de communication, qui constitue un outil indispensable pour se connecter à la fois à la réalité dans laquelle on s’intègre et ses futurs clients.

En effet, en tant que designer, aux compétences créatives viennent se gréffer des compétences en matière de marketing et de comptabilité. Diriger son entreprise, comme comme exercer en tant que designer intégré à une entreprise nécéssite de pouvoir créer au sein s’un contexte économique et juridique.Le métier de designer se situe au carrefour de l’imagination, du commerce et de l’humain, c’est pourquoi il est difficile à définir. Mais ce sont les paradoxes qu’il génère qui font son intérêt.

Qu’est-ce qu’un designer textile au sein dune économie de marché?

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design et gestion

Communiquer sur la pluridsciplinarité du designer contemporain

Dans l’optique d’une démarche de designer global et complet, penser les supports de communication de sa pensée et de son savoir-faire est essentiel.La forme de communication d’un projet se doit d’être en corrélation avec le contenu, elle constitue la vitrine de l’identité du designer.

D’autre part, dans un monde où l’information ne se développe plus linéairement mais en réseau, le designer doit créer ses propres ramifications à ce réseau. Car pour participer à la dynamique du marché et de la création, on ne peut s’extraire du mouvement numérique.

C’est pourquoi, la création d’un blog pour communiquer une démarche de projet permet à la fois de structurer sa pensée et d’échanger avec les visiteurs du blog, éventuels futurs clients.

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Dans l’optique d’une simulation de création d’entreprise visant à rendre compte de la viabilité d’un projet profession-nel, je souhaite mettre en place une projet de création d’un cabinet d’architecture s’interrogeant sur l’exploitation des matières textiles dans l’espace.

En effet, l’architecture et le secteur textile peuvent s’avérer complémentaires dans une approche de design global et j’aimerai mettre en avant cette association de savoirs et de compétences dans le cadre de la création d’entreprise.

J’envisagerai ainsi de m’associer hypothétiquement avec des designers d’espace afin de répondre à des demandes diverses tant dans le secteur de l’aménagement d’intérieur que dans l’urbanisme. Les architectes mettraient à profit leurs compétences tech-niques, notamment en matière de logiciels 3D, alors que de par ma formation j’apporterai au groupe une approche de la surface, une connaissance des matériaux et un traitement de la forme par sa structure qui compléterait l’approche des architectes tout en amenant un nouveau regard.

On pourait imaginer que cette approche plus sensible de l’architecture marquerait fortement l’identité du cabinet, qui se démarquerait alors de la multitude de designers d’es-pace sur le marché.Les projets seraient ainsi marqués par une culture de la forme et du motif textile qui favoriserait le développement d’architectures qui se caractérisent par leur enveloppe.

Comme on le voit avec le Pavillon Polnais de Herzog et De Meuron ci-contre, l’identité du bâtiment dépend essentielle-ment de sa peau, comme si le volume était déterminé par la structure du motif.Par ailleurs, au delà du traitement de la surface de maté-riaux propres au bâtiment, béton , métal, bois, l’entreprise pourrait égalemnent se spécialiser en matériaux textiles adaptables à des problématiques d’aménagement d’es-pace.

Un projet de création d’entreprise entre le textile et l’architec-ture.

Herzog et De Meuron,Pavillon Polonais

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Les solutions Continuum

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//Les claustrasp29.

Je pense nottament à des matériaux à propriétés spéci-fiques comme les matériaux acoustiques qui sont consti-tués de fibres textiles.

Nous pourrions ainsi faire appel à des entreprises comme Marmonier en région Lyonnaise, Carpenter, ou encore L&L products pour l’analyse acoustique des lieux à investir et la fabri-cation du matériau, tandis que nous pourrions assurer la conception de sa mise en forme, en couleur et en espace.

On serait ainsi en capacité de répondre à des deman-des d’aménagement inté-rieur à la fois de particuliers et d’institutionnels.Dans un premier temps je pense répondre le plus souvent à des appels d’of-fres d’institutionnels ou à des concours afin de rentrer en contact avec des profession-nels et se faire connaître.

D’autre part on pourrait aussi trés bien imaginer présenter notre candidature sponta-née auprés d’institutionnels comme le Grand Lyon ou la SNCF, deux structures en at-tente de projets traitant de la redéfinition de la ville mobile.

Le bien-être au sein de la vil-le contemporaine est en effet une problématique en de-venir, ce qui va de pair avec le traitement des nuisances acoustiques urbaines.Le Grand Lyon a en effet lançé une campagne Anti-bruit relatant les principales sources de nuisances sono-res, par ailleurs la SNCF pos-sède un département entier concernant la gestion du son et se revendique en plein dé-veloppement d’une nouvelle forme de gares, plus confor-tables, plus accueillantes, plus propices à l’échange.

C’est pourquoi, il me semble adéquat de proposer des dispositifs d’espaces acous-tiques qui favorisent l’échan-ge et la communication au sein de ces open spaces anonymes.

//Les claustrasp29.

//Les claustrasp29.

design et gestion

· La dissipation visqueuse

· La conversion en énergie de déformation

· La conversion en énergie de déplacement

L’intégration dans un process de réalisation industrielle de l’ensemble de ces mécanismes, a donné naissance à une

composition matière performante et à un dispositif de correction d’ambiance acoustique très large bande et auto

Ce développement a également privilégié le faible encombrement des solutions, leur totale autonomie,

//Génèse du produitp4.

Les solutions Continuum trouvent leurs applications dans tous les espaces clos où il y a besoin d’effectuer une correction d’ambiance acoustique, non seulement sur les niveaux mais aussi sur l’équilibre spectral et la perception sonore.

C’est la plupart du temps le cas dans les situations de la vie courante, aussi bien dans le domaine des

espaces professionnels que dans celui des espaces privatifs. Ce sont des lieux de vie qui vont introduire forcément une dimension humaine importante, dans la mesure où des notions de gêne, de confort et de qualité d’écoute vont rentrer en jeu.

de celles d’un atelier ou d’un centre d’appel téléphonique. Il y a donc quantité d’environnements différents pour lesquels les aspirations subjectives des individus doivent être prises en compte pour guider architectes, designers et acousticiens et autres personnes concernées dans leurs préconisations.

Les solutions Continuum permettent de répondre au mieux à ces nouvelles exigences sans pour autant perdre les qualités premières demandées à des absorbants classiques.

//Domaines d’applicationp5.

Les solutions Continuum trouvent leurs applications dans tous les espaces clos où il y a besoin d’effectuer une correction d’ambiance acoustique, non seulement sur les niveaux mais aussi sur l’équilibre spectral et la perception sonore.

C’est la plupart du temps le cas dans les situations de la vie courante, aussi bien dans le domaine des

espaces professionnels que dans celui des espaces privatifs. Ce sont des lieux de vie qui vont introduire forcément une dimension humaine importante, dans la mesure où des notions de gêne, de confort et de qualité d’écoute vont rentrer en jeu.

d’un atelier ou d’un centre d’appels téléphoniques. Il y a donc quantité d’environnements différents pour lesquels les aspirations subjectives des individus doivent être prises en compte pour guider architectes, designers et acousticiens et autres personnes concernées dans leurs préconisations.

Les solutions Continuum permettent de répondre au mieux à ces nouvelles exigences sans pour autant perdre les qualités premières demandées à des absorbants classiques.

Marmonier,Solutions Continuum

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design et gestion

1 local à louer 500 E /mois

Materiel bureau1 ordinateur Macintosh professionnel 1099E

1 MACBOOK 949E1 imprimante A3 698E1 scanner A3 279E1 appareil photo numérique reflexe 500E 1tablette graphique 99E

Logiciels à acheter PACK ADOBE MAC 6000E SOLID WORKSARCHICADPHOTOSHOP IN DESIGNILLUSTRATORPOWER POINT`

Abonnements magasines

AMC 169E annéeEtapes 147E annéeFrame 120E annéeBeaux arts 81E année Abonnement ` 30E/MOISinternet

Livres à acheter

Budget prévisionnel pour les indispensables: 800 E

Mobilier IKEA

Bureau 330EPlanches 80E*3 + tréteaux Etagères livres 149E Etagères materiel 80E Chaises 30E*8

Materiel maquettage(à renouveler au mois)

Mousse 100ECarton 60ECarton plume 100E Planche à découper 40ERodoides 150EPlastiques fins 50E Colles 50E Mastik 22E Cutters 40E Paires ciseaux 40E Papiers divers 100E Crayons 30E Stylos 40E Feutres tria 150E

TOTAL : 13 442 E

Pour mener à terme ces pro-jets, un statut juridique est à mettre en place pour optimiser la viabilité de l’entreprise dans le temps

Un statut SARL , Société Ano-nyme à Responsabilité Limi-tée, va permettre de limiter la responsabilité des associés, le montant du capital social étant librement fixé par les associés en fonction de la taille et des besoins de l’entreprise.

Le but du cabinet étant de créer un pôle de compétences diverses il est important que chaque associé puisse s’investir dans l’entreprise à son échelle.

Enfin, le budget pour la création du bureau s’articulerait entre un espace bureau pour accueillir les clients et le travail

infographique et un espace maquettage, voir ci-contre.

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Comment en tant que designer, faire évoluer la ville-entrepri-se vers une cité de partage, de contact, de liens? Comment faire dériver le citadin du « Metro, boulot, dodo », fameux slogan des années 50 symbolisant la monotonie urbaine?Les sociologues, et plus particulièrement Jean Viard, souli-gnent la nécessité de repenser nos villes en fonction de la réorganisation contemporaine du temps urbain. En effet, le travail n’y représente plus que douze pour cent du temps d’une vie, ce qui nous amène à reconsidérer le tissu urbain comme une matière à rencontres et à loisirs.

L’espace public est avant tout un espace circulé, la diversité des déplacements qu’il induit force le croisement des dif-férents moyens de transports à différents rythmes. Tout est question de contact.Chaque flux est canalisé de manière à ne jamais ralentir la ville, néanmoins, la complexité des villes actuelles tend à mettre en tension ce flux continu jusqu’à saturation.Com-ment faire se rencontrer les différents flux de personnes, créer du lien au sein de cette apparente immatérialité?Au coeur de cette notion de contact, se situe l’interface, cette rencontre entre les individus et la ville.Les urbanistes d’aujourd’hui tentent de créer non pas des sculptures à vivre mais des infrastructures qui communi-quent avec les individus, qui induisent une dimension parti-cipative du citadin. D’où les aménagements urbains qui fa-vorisent la traversée de la, ville piétone. Changer de rythme pour changer de comportements sociaux.Des aménagements comme le Lurie Garden à Chicago ou le Jardin Japonais à Tokyo invitent l’individu à flâner, déambuler, ce ui induit une nouvelle perception du paysage urbain adouci.

D’autre part la notion de communication se traduit égale-ment en urbanisme par des interventions ponctuelles qui visent à susciter chez le passant un regard différent sur son environnement et sa trajectoire.A la manière de stimulis ces interventions réveillent le citadin endormi et l’incitent à jouer avec l’espace public dans lequel il évolue.C’est le cas du projet d’identité visuelle du quartier des

spectacles à Montréal par Ruedi Baur qui s’appuie sur la lumière comme signal d’activités des théâtres du quartier. Au sol, sur la route, sur les murs les programmes défilent et réagissent à l’in-tervention des passants.

espace public et interface, un projet in progress

RUEDI BAUR,Qaurtier des spectacles

Montreal

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Par ailleurs, la représentation même de la ville se com-plexifie en fonction de ses besoins. Aujourd’hui les dé-placements urbains sont si nombreux et variés et l’ère du numérique balayant tout sur son passage, le temps de la carte territoriale figée est révolue.

A une ville mobile doit correspondre un système de carte des flux. C’est ce sur quoi travaille Nicolas Nova, cher-cheur et consultant à LiftLab et auteur du livre Les médias géolocalisés. Spécialiste des questions de géolocalisation et d’urban computing, il dresse un panorama des enjeux techniques et sociétaux qui entourent les applications cartographiques, à partir de sa réflexion menée sur les usages et le design des applications géolocalisées.

Pour lui, on ne parle plus de carte à proprement parler mais de « chronotopes », c’est-à-dire de cartes repré-sentant l’évolution d’un phénomène spatial au cours du temps. On peut alors représenter des flux dans l’espace, ou encore certaines activités à certains moments dans des lieux précis. Cela correspond aux cartes du type « Real Time Rome » du Sensable City Lab ou du projet Ur-ban Mobs de Orange/Faber novel.

En parallèle, Nicolas Nova pose la question de la pos-sibilité de recombiner cette interface qu’est la carte, en y ajoutant d’autres sensorialités ou encore à travers la réalité augmentée. On pourrait ainsi imaginer des cartes « égocentrées », à la manière des cartes japonaises, qui partent du point de vue de la personne et non du lieu.Entre réalité physique et numérique, Nicolas Nova navi-gue dans la perception de ces flux urbains, et s’interroge surtout sur les nouveaux usages que suscite nos villes accélérées.

Quelles connexions pouvons-nous alors générer au sein de ces flux urbains auxquels on ne peut échapper?Comment se rencontrer dans cette ville «générique» qui canalise chaque flux de circulation au point d’anesthésier ses occupants?

GUY DEBORD,Psychogéograaphie de

la ville de Paris

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le son comme moyen de faire l’ex-perience de la ville autrement analyse marketing d'un produit

Lorsqu’on traite de la ville et de ses usages on se concen-tre habituellement sur la perception visuelle qu’on en a. Mais qu’en est-il de la perception sonore?Le son est un facteur prédominant dans l’expérience que l’on fait de la ville contemporaine. Le son est à la fois par-tout et nulle-part. Il participe à la neutralité ambiante, il est sans qualité, l’inexpression par excellence.

Malgré le brouhaha incéssant les citadins ne communi-quent pas, alors comment créer des lieux causants?Des espaces qui respectent le besoin de solitude du ci-tadin lambda tout en répondant à son désir de se lier aux autres. Pour sculpter le son urbain, je vais donc utiliser des maté-riaux acoustiques qui permettent de donner de la qualité au son, de la couleur.Or, dans le domaine des matériaux acoustiques esthéti-que et technicité sont encore trés largement séparés. Les designers s’intéressant à la qualité sonore des envi-ronnements qu’ils créent ont tendance à concevoir des formes qui évoquent le son mais qui sont peu performan-tes alors que les techniciens ne parviennent pas à dépas-ser l’aspect performatif de leur produits pour leur apporter une dimension esthétique.

Sur le marché de l’automobile, principal secteur d’appli-cation des matériaux acoustiques, la recherche s’oriente à 100 % sur l’efficacité acoustique des matériaux qu’ils produisent, c’est pourquoi ces entreprises se définissent d’avantage comme des laboratoires que comme fabri-cants.Chez Faurecia, le principal constructeur du groupe PSA Peugeot-Citroen, on met avant une maîtrise globale des solutions acoustiques grâce à laquelle toutes les étapes de la création sont réunies.La R&D de Faurecia développe des matériaux innovants et des solutions d’isolation phonique modulaires. Elle adopte une approche globale dans le domaine du confort acoustique, en investissant dans des outils d’analyse et de simulation parmi les plus puissants sur le marché. Elle

soumet de nouveaux concepts à ses clients et prend en charge des études acoustiques pour eux.

Chez L&L Products, un des leaders industriels dans la formulation de solutions d’étanchéité innovantes et haute performance, ils ont la capacité de produire des pièces moulées ou extrudées tridimensionnelles déstinées principa-lement à la carosserie.L&L Products est donc une société qui fabrique essentiel-lement des produits prêts à être posés, bien qu’ils s’intéres-sent à la structure chimique des matériaux qu’ils utilisent, ils se situent dans la dernière étape de production d’un matériau acoustique, de la même manière que l’entrepris Carpenter en France. Mais là encore il n’existe pas de dé-partement design lié à la mise en forme du produit et à son image.

Par ailleurs, dans l’univers de l’habitat, les designers se sont également posés la question de la gestion du son. Com-ment harmoniser notre environnement sonore tout en lui amenant une esthétique singulière?On ne peut que constater la différence significative entre l’aspect visuels des produits acoustiques dits «design» et les matériaux crées par des techniciens du son et de la matière.Bien que la fonction principale du matériau soit la même, diminuer les nuisances sonores et améliorer le confort, les

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processus de création du produit diffèrent.On a vu que dans l’industrie des transports, les matériaux acoustiques sont avant tout crées pour être performants, l’esthétique est secondaire. A l’inverse, les designers conçoivent un produit, non un matériau, c’est pourquoi ils intègrent à leur reflexion l’importance de l’image.Le panneau acoustique de Karim Rashid ci-dessus, est avant tout une représentation de l’image qu’on se fait d’un panneau acoustique. Le relief va immédiatement évoquer chez le consommateur l’idée du calfeutrage, du capitonage, ce qui va l’amener à penser que le produit est efficace acoustiquement.D’autre part, la couleur rose l’inscrit dans une esthétique singulière et chaleureuse.Karim Rashid crée ainsi un produit qui comporte des carac-téristiques acoustiques mais dont la qualité principale est l’image qu’il renvoie.

Contrairement à Karim Rashid qui utilise un matériau qui se raproche des matériaux crées dans le secteur des trans-ports, du feutre de laine, Martii Kalliala prend le contrepied de cette démarche et utilise un matériau à priori dénué de qualités acoustiques, le carton.Il va à partir de la matière carton créer un matériau poreux en mettant en forme la structure de son cube par le moyen de strates. Les minuscules stries créees par la structure de la surface vont ainsi absorber le son et conférer au carton de reélles caractéristiques acoustiques.Ainsi, ce cube destiné à écouter de la musique, est un par-fait espace d’écoute puisqu’il isole du brouhaha exterieur tout en optimisant la qualité sonore de l’intérieur du cube. Les incurvations permettent en effet d’obtenir une réverbéra-tion différnet selon où on se place dans le cube.Ici l’esthétique participe vraiment à la fonction.

Evidemment, les ingenieurs de l’industrie du transport doivent quant à eux se plier à un cahier des charges trés contraignant ce qui réduit leur marge de manoeuvre dans le choix des matériaux et leur mise en forme, néanmoins on imagine que de nouvelles solutions acoustiques pourraient

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émerger d’un croisement entre la technicité des inge-nieurs et la plasticité de designers comme Martii Kalliala.En effet, que ce soit en design comme dans les secteur technique, la fonction et la forme ne sont pas toujours équilibrés. Dans le secteur des transports, la quête de la performance se fait parfois au détriment de la lisibilité du produit, de la même manière en design l’ésthétique ne délaigue parfois à la fonction qu’un rôle accéssoire.

La société Buzzispace commercialise ainsi des objets «dits acoustiques» mais qui ne sont en réalité fabriqués en feutre uniquement pour la qualité visuelle et sensible de la matière.Le feutre comporte d’autres caractéristiques que l’ab-sorption du son et cette caractéristique ne se vérifie que lorsqu’elle est exploitée à bon escient.

MARTII KALIALA,Acoustic cube

KARIM RASHID,Panneau acoustique

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En revanche, l’utilisation du relief et du volume peut être intéressante à exploiter dans des secteurs plus techni-ques. La qualité de la surface est un élément essentiel dans la perception d’un espace.Cette synthèse entre forme et fonction est plutôt réussie dans ces deux projets qui travaillent sur l’articulation de la surface dans l’espace.

Chez les Bouroullec et leurs tuiles de feutre, le système de modules crée des interstices, des creux, des pleins, une porosité qui permet au son de circuler au travers de la paroi et de construire l’espace par le son.

Chez Anne Kyyro Quinn, c’est la structure du tissage de ses bandes qui crée des vides et optimise les quali-tés acoustiques de la matière.On peut voir ici deux beaux exemples de travaux de designers en adéquation avec des préoccupations acoustiques, ces projets restent malheureusement rares.

Or les nuisances acoustiques sont un véritable pro-blème contemporain et les possibilités techniques des entreprises spécialisées se développent de plus en plus sans trouver leur forme.C’est pourquoi le marché des dispositifs acoustiques est encore à construire dans une optique de rencontre entre l’esthétique, la technique et l’architecture.

design et gestionl ’implan-

tation des matériaux acousti-ques dans la ville, un marché en devenir

R et E Bourroullec,Tuiles feutre

Anne Kyyro Quinn,Tissage