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1 Diapo1 Diapo 2 Il s’agit ici du projet initial. Suite à l’exposé de Henri Ribot du 8 octobre, j’ ai recadré cette intervention sur 3 points 1) Fondation du Saint empire romain germanique où entrera la Provence en 1032 et y restera jusqu’en 1480 2) Arles au XIIe et au début du XIIIe siècle au cœur des conflits 3) Autres exemples Marseille et Metz villes de l’empire romain germanique PREMIERE PARTIE LA CONSTRUCTION DU SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE Diapo 3 Le traité de Verdun 843 Le traité de Verdun a été conclu entre les trois fils survivants de Louis le Pieux, les petits-fils de Charlemagne, se partagent ses territoires, l'empire carolingien, en trois royaumes

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1

Diapo1

Diapo 2

Il s’agit ici du projet initial. Suite à l’exposé de Henri

Ribot du 8 octobre, j’ ai recadré cette intervention

sur 3 points

1) Fondation du Saint empire romain germanique où entrera la Provence

en 1032 et y restera jusqu’en 1480

2) Arles au XIIe et au début du XIIIe siècle au cœur des conflits

3) Autres exemples Marseille et Metz villes de l’empire romain

germanique

PREMIERE PARTIE LA CONSTRUCTION DU SAINT EMPIRE

ROMAIN GERMANIQUE

Diapo 3

Le traité de Verdun 843

Le traité de Verdun a été conclu entre les

trois fils survivants de Louis le Pieux, les

petits-fils de Charlemagne, se partagent ses

territoires, l'empire carolingien, en trois

royaumes

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2

Diapo 4

Le traité de Prün 855

La Lotharingie disparaît rapidement. Dès la mort

de Lothaire en 855, par le traité de Prüm, elle est

partagée entre ses trois fils

Diapo 5

Le traité de Ribemont

est signé à en février 880 entre Louis III le

Jeune, roi de Germanie, et ses cousins, les frères

carolingiens, Louis III de France et Carloman II

Ils se rencontrent à Ribemont.

Les rois de France concèdent à Louis le Jeune la partie de

la Lotharingie qu'ils possèdent déjà et peuvent ainsi mener la lutte contre

les vikings.

Diapo 6

Otton 1ier empereur de l’Empire

romain germanique

La Diète était une institution du Saint-

Empire chargée de veiller sur les

affaires générales et de trouver une

solution aux différents qui pourraient

s'élever entre les États confédérés. Elle

existait déjà dans l’empire de

Charlemagne

Conrad le Jeune est élu par les grands chefs régionaux, et n'a aucune

parenté directe avec la dynastie carolingienne de Francie orientale qui

vient de s'éteindre sans héritier.

Le roi Conrad Ier comte franconien meurt sans descendance après avoir

été gravement blessé durant une campagne contre un de ses rivaux. Les

chroniques rapportent qu'il avait demandé à son lit de mort son frère

cadet, le margrave Eberhard de Franconie de remettre le sceptre royal

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3

au duc Henri de Saxe. Son fils Otton 1ier va lui succéder et continuer ses

conquêtes (ou pacifications) et sa lutte contre les rebelles.

Durant un long règne, il donne à la royauté germanique un rayonnement

et un prestige hors pair, tant par son sens de la gestion politique que par

ses victoires militaires.

Il se proclame roi d'Italie après avoir avancé avec son armée jusqu’à

Rome et vaincu le roi d’Italie Béranger II qui avait empoisonné le roi

précédent Lothaire.

Otton épouse la veuve de Lothaire la reine Adélaïde, et il se fait

couronner par le pape Jean XII empereur de l’Empire romain

germanique.

Diapo 7

Le pouvoir des évêques

Otton met en place une organisation qui

va lui permettre de consolider son empire

et le faire durer plusieurs siècles

contrairement aux carolingiens. Il se

proclame le chef de l’ église catholique

avec droit de choisir le pape. Il est le seul

responsable des terres et les biens de l’église à l’intérieur de l’empire. Il

nomme les évêques à qui il confie une crosse pour le pouvoir religieux et

un anneau pour le pouvoir temporel.

L’’évêque devient ainsi le représentant de l’empereur dans la ville où il a

été nommé et où Il a un pouvoir absolu. Il gère les biens de l’église

comme ses biens propres mais ne peut les transmettre à ses héritiers.

L’empereur peut révoquer les évêques s’il juge qu’ils n’accomplissent

pas leur tâche correctement ou sinon l ‘évêque sera remplacé à sa mort.

Il nomme généralement des personnes de son entourage en qui il

confiance.

Leur comportement d’un évêque est celui d’un prince. Par exemple à

Metz on dit le prince évêque. Ils peuvent négocier avec d’autres

seigneurs, engager des soldats pour défendre le territoire de leur ville. Ils

choisissent leurs collaborateurs. Le pouvoir épiscopal s’appuie sur les

seigneurs locaux pour des conseils ou les opérations militaires.

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Il contrôle également le clergé local, paroisses, abbayes …

La faiblesse des empereurs carolingiens étaient liés à leur manque de

revenus. L’argent était collecté par les seigneurs locaux mais il n’y avait

pas de restitution au niveau national. Ils ne pouvaient que puiser sur

leurs propres revenus. La vassalité n’oblige qu’à fournir des soldats à

certaines périodes, des cadeaux mais pas de revenus réguliers.

L’empereur veille à conserver l’intégralité des biens de l ‘église, les biens

sont en viager et sont gérés par l’évêque. Il est informé de ce qui se

passe dans son empire par les rapports qu’ils doivent lui envoyer. Les

évêques sont formés dans des universités où en plus des connaissances

religieuses ils vont acquérir des connaissances en droit canon et droit

romain.

Diapo 8 Un empire fait pour durer

En contrôlant l'Italie et la Germanie les empereurs

contrôlent l'axe commercial nord-sud de l'Europe et y

reçoivent le produit du tonlieu (taxe sur les péages et les

marchés). Ils développent d'ailleurs les marchés et les

routes dans un Occident en pleine croissance

économique. Ils peuvent aussi compter sur les mines d'argent

de Goslar ( pour les ottoniens) qui leur permettent de battre

la monnaie et de dynamiser encore plus le commerce.

La faiblesse des souverains carolingiens venait de l’émiettement des

territoires au moment de la succession. Le choix d’élire un empereur

évite ce problème. Mais il est clair que cela se fait sur les bases d’un

rapport de force. Pour l’éviter les empereurs vont faire élire leurs

successeurs durant leur règne comme roi des romains par la diète après

sa mort ils seront sacrés « empereur » par le pape après sa mort.

La diète ou Reichstag ne se réunissait pas à intervalles réguliers, et le

lieu de réunion changeait à chaque fois.

Chaque État n'avait qu'une voix et les décisions étaient prises à la

majorité absolue.

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Diapo 9 Un système qui va fonctionner

jusqu’au début du XIe siècle

962 1073

Au Moyen Âge, l’investiture est un acte par

lequel une personne met une autre en

possession d'une chose. Au Xie siècle, les souverains estiment que le fait

de confier à un évêque ou à un curé des biens matériels leur permet de

choisir l'officiant et de lui accorder les investitures spirituelles.

Mais au milieu du XIe siècle, des voix s'élèvent contre les maux dont

souffre l'Église, les premiers étant l'immoralité et l'incompétence du

clergé. Henri III, proche des Clunisiens, est sensible à la

dégénérescence morale de l'Église et favorable à la réforme monastique

préconisée par Cluny.

Henri III encourage un mouvement de réforme de l'Église, qui soutient

l’élection de papes réformateurs.

Il meurt rapidement et à sa mort son successeur, son fils roi des romains

et futur empereur Henri IV est un enfant de six ans. Sa mère va assurer

la régence. Mais la papauté va en profiter pour se détacher de l’empire.

Diapo 10 La querelle des investitures

1073-1122

Alors que la réforme monastique a été le

meilleur soutien de l'Empire, les choses

évoluent sous Henri III. À partir de Léon IX,

les souverains pontifes, inspirés par

Hildebrand un moine toscan leur éminence

grise (le futur Grégoire VII en 1073), vont faire de la lutte contre la

simonie un de leurs principaux chevaux de bataille.

La simonie consiste en l’achat, la vente de biens spirituels,

de sacrements, de postes hiérarchiques, de charges ecclésiastiques ou

de services intellectuels.

Profitant de la régence d'Agnès de Poitou, ils parviennent à ce que le

pape soit élu par le collège des cardinaux et non plus désigné par

l'empereur. Une fois cela acquis, ils comptent lutter contre l'investiture

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des évêques germaniques par l'empereur. Or on l'a vu, les évêques sont

la clef de voûte du pouvoir impérial. L'enjeu est clair : l'Occident doit-il

devenir une théocratie ? Lorsque Henri IV essaie d'imposer son candidat

à l'évêché de Milan en juin 1075, le pape Grégoire VII réagit aussitôt et

l’excommunie

Henri IV doit se rendre à Canossa pour demander pardon au pape en

1077. Il se venge en assiégeant Rome et le pape se réfugie au château

saint Ange et fait appel aux normands…

Un accord est trouvé en 1122 avec son successeur . Il est connu sous le

nom de concordat de Worms. L'empereur renonce à l'investiture par la

crosse et l'anneau. Il accepte la libre élection des évêques par

le chapitre canonial de la cathédrale (assemblée de chanoines). En cas

de conflit lors de cette désignation, il peut arbitrer en faveur du candidat

le plus digne. Il donne ensuite l'investiture temporelle sous la forme d'un

sceptre pour les biens fonciers et les fonctions régaliennes de l'évêque.

Ce dernier a l'obligation de s'acquitter des tâches que lui imposent les

terres concédées par l'église et sous tutelles de l’empereur .

DEUXIEME PARTIE ARLES AU XIIe et milieu du XIIIe dans le saint

empire romain germanique

Diapo 11

En 1032 l’empereur Conrad II le

Salique du Saint Empire romain

germanique a reçu l'héritage du roi de

Bourgogne-Provence le dernier roi de

Bourgogne Rodolphe III. Conrad II est

le père de Henri III et a pour petit fils d

Henri IV.

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Diapo 12

Les empereurs germaniques non

possessionnés en Provence ne disposent,

malgré leur titre et leur suzeraineté, d'aucun

pouvoir supplémentaire et la Provence est

dans les faits pratiquement indépendante.

Néanmoins, en dépit d'un rejet initial, des liens

étroits sont établis entre l'Empire et la ville d'Arles. Par exemple,

en 1046 l'archevêque d'Arles Raimbaud de Reillanne agit en prélat du

Saint-Empire : il participe au synode de Sutri défend les thèses

grégoriennes et la paix de Dieu et assiste à Rome, au couronnement de

l'empereur Henri III . L'archevêque devient en quelque sorte le vicaire de

l'Empereur à Arles. Les Arlésiens vont par la suite profiter de cette

situation jusqu'au milieu du xiiie siècle pour jouer l'empereur distant

contre le comte relativement trop présent.

Diapo 13

1032-1125

En 1078, le comte de Provence recherche

l'appui du pape en accusant l'archevêque

de simonie, puis en 1081, en se plaçant sous

la suzeraineté papale, renie ses liens de

vassalité avec l'Empereur Germanique. L’évêque Aicard de Marseille le

prélat arlésien nommé par l’emperur est toutefois soutenu par le peuple,

le clergé, les familles des Baux et des Porcelet et le comte de Saint-

Gilles (plus tard de Toulouse puis comte de Tripoli), Raimond IV. Ainsi,

la ville refuse la destitution en 1080 de son archevêque Aicard (de la

famille des vicomtes de Marseille) et interdit l'entrée à Gibelin de Sabran,

le nouveau prélat désigné par le pape. Raymond IV emmènera Aicard

dans la première croisade mais d’après les historiens il en est revenu et

a probablement repris sa place et Gibelin qui lui est devenu patriarche

de Jérusalem.

Finalement, ce n'est qu'après 1096 que l'Église profitant de l'absence

des dynasties locales, parties en croisade, pourra mettre de l'ordre dans

sa hiérarchie, plaçant des réformateurs non liés au pouvoir local.

On peut y voir au niveau politique, le ferment des idées d'émancipation

de la cité qui se concrétiseront cinquante ans plus tard par le consulat.

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Lutte au début du XIIe siècle des prétendants au titre de comte de

Provence et en particulier au fils de Raymond IV, Alphonse Jourdain qui

aboutit en 1125 au partage de la Provence en 3 entités distinctes ; Arles

continuant à faire partie du comté de Provence.

. Diapo 14

1130-1220

A Arles la lutte des héritiers pour le comte de

Provence gène le développement du

commerce et l’enrichissement de ses

habitants.

Un historien moderne, Jean-Pierre Poly précise :

« C’est la force et la puissance des chevaliers citadins qui donnent

naissance aux premières communes provençales, avant le milieu

du XIIe siècle ».Le rôle grandissant des Arlésiens est ainsi consacré par

l’apparition d’un consulat de caractère aristocratique avec le soutien

(opportuniste ?) de l'archevêque d'Arles, Bernard Guerin (1129-1138).

Dans le conflit opposant les maisons de Barcelone et de Toulouse les

évêques restent neutres mais sont plutôt bienveillants pour Alphonse

Jourden.

Le mot consulat met aussi en évidence la possibilité d'un héritage

institutionnel romain.

La charte du Consulat est rédigée du milieu du XIIO siècle et les statuts

ont évolué jusqu’au milieu du XIIIe

Durant le XIIe siècle ce sont d'abord les droits de justice et de

souveraineté militaire qu’ obtient le Consulat

Les autres articles traitent de l'administration de la ville, des métiers, du

crédit, de l'hygiène.

La prise en main par le consulat a été longue, en 1200, le comte détient

toujours les droits de péage, les droits sur les marchés, sur le sel, le

monopole du vermillon, les droits d'albergue et de cavalcade, la

monnaie. Le consulat n’a encore que peu de moyens financiers.

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Diapo 15

Chaque année, le premier mardi après

Pâques, les consuls au nombre de

douze sont élus : De deux à quatre par

quartier. Les consuls sont choisis par

cooptation dans le sein du Consilium

de 120 membres formés pour moitié de

milites et pour moitié de probi homines.

Mis à part les Juifs, les membres du clergé, les classes les moins

fortunées, deux groupes d'hommes comptent alors : probi homines et

milites, termes que l'on traduit par bourgeois et chevaliers urbains. Pour

être électeur il faut être arlésien et propriétaire et appartenir à une des

deux catégories sociales. Les femmes veuves exerçant une activité

commerciale ont le droit de vote.

Nul ne peut être deux fois consul en cinq ans. Le Consilium, outre les

consuls, désigne les juges et les clavaires-(secrétaires) chargés de

l'administration des finances communales. Seul un petit nombre de

familles a accès au Consulat : trente à trente-cinq familles ont vu l'un des

leurs exercer des fonctions consulaires et seulement dix à douze ont

réellement une importance politique.

Au XIIe siècle les évêques sont maîtres à bord. Suivant une vieille

tradition qui les rend recteurs des villes, les prélats affirment avec

d’autant plus d’autorité leur seigneurie que différentes factions se

disputent âprement le contrôle du consulat : l’évêque devient alors

l’arbitre de ces luttes interminables. C’est particulièrement vrai à Arles,

où des combats entre quartiers prolongent le vieil antagonisme entre les

Baux et les Porcelet : les premiers sont les seigneurs d’une partie de la

Cité, du Bourg Neuf et de Trinquetaille, tandis que les seconds étendent

leur seigneurie sur le Vieux-Bourg ; des combats s’engagent entre les

clientèles urbaines des deux puissantes familles pour contrôler le

quartier du Méjan..

Trois actes de la diplomatie arlésienne révèlent les progrès du Consulat.

En 1155, les trois seigneurs, l'archevêque, le seigneur des Baux et les

Porcelet signent un traité avec Gênes; avec la même cité, un accord est

conclu au début du XIIIO siècle, aux côtés des trois seigneurs, un

représentant du Consulat appose sa signature. En 1210, la situation est

renversée; les consuls représentent le seigneur, l'archevêque.

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La commune s'efforce de monopoliser le plus possible des ressources

financières comme par exemple le sel. En 1207 des difficultés

financières obligent Alphonse II à mettre en gage les salines qu'il tient

contre 46.000 livres prêtées par les bourgeois d'Arles .

Le commerce du vermillon (à partir d’une cochenille méditerranéenne),

passe aussi en 1207 des mains du comte dans celles des bourgeois,

C'est bien l'archevêque, qui, pour le consulat, reste la puissance la plus

redoutable. Il essaye de profiter des rivalités qui opposent les nouveaux

riches, les classes moyennes et populaires au patriciat. Les membres du

consulat ont bien compris le danger : ils sont opposés à toute

intervention de l'Eglise dans les affaires urbaines.

Diapo 16

Arles n'est véritablement ni une cité maritime,

comme Marseille, ni une ville de l'intérieur comme

Aix.

Comme l'ensemble du Comté, la région produit du blé, du vin, des olives,

nourrit des ovins; grâce au vermillon, la Crau fournit à l'industrie du

textile un rouge très apprécié.

L'élevage, favorisé par les ordres religieux, connait une grande extension

: les cossouls de la Crau servent en hiver de terrains de parcours aux

moutons transhumants; la Camargue les reçoit, elle offre aussi ses

pâturages aux chevaux et aux bovins

L'étang de Vaccarès, possession du comte, passe dans les mains de la

commune ; ses salines deviennent l'une des grandes richesses d'Arles.

Avec ses multiples usages (alimentation de l'homme et du bétail,

tannage, salaison de viandes et de poissons), le sel est par excellence

un produit commercial. II contribue à valoriser certains produits de la

terre, à en faciliter l'écoulement.

Malgré tout, un fait s'impose : le commerce arlésien n'est pas un

commerce lointain. Le trafic arlésien est un commerce local portant au

premier chef sur le sel. Tout ce qu'Arles compte de puissants s'intéresse

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11

à cette denrée . L’archevêque, le comte, les Hospitaliers de Saint-

Thomas de Trinquetaille…

Des terres sont remises en culture et dans la région de nombreuses

chapelles sont bâties pour le service paroissial des laboureurs

nouvellement installés. La cité elle-même se développe : une

charte signale la présence de maisons à l'extérieur des murs de la ville,

non loin de la porte Saint-Étienne.

Après les années de tension et de conflits, la ville s'ouvre aux

commerçants italiens à partir de la fin du xie siècle à l'époque

où Gênes et Pise deviennent des puissances en Méditerranée. Arles est

une étape des italiens qui exportent le drap flamand vers le Moyen orient

mais ils achètent peu de produits sur place.

Le port souffre d'ailleurs de conditions déplorables à tous les points de

vue. Conditions matérielles d'abord : un port mal aménagé qui oblige à

charger et décharger les marchandises sur de petits navires, les

embarcations trop importantes ne pouvant aborder les quais, l'absence

de navires attestée aussi bien par les registres du notaire marseillais

Amalric (les contrats signés avec Nice et Pise sont réalisés sur des

navires marseillais)

Le commerce méditerranéen (et européen) était surtout dans les mains

des Marseillais, des Languedociens et des Italiens.

Mais alors qu’est ce qui permet aux habitants de s’enrichir aussi vite ?

Diapo 17

Réponse : Les prêts énormes

consentis par les grandes familles

aux différents comtes et

archevêques dans la seconde moitié

du xiie siècle et au XIIIe témoignent

de cette nouvelle puissance. La

cession pure et simple ou remise en

gage de revenus en compensation

de ces prêts expliquent le rôle sans cesse croissant joué par les

chevaliers arlésiens.

Certains ont voulu voir dans les conflits qui opposent les probi homines

et les milites l'essentiel des luttes politiques arlésiennes. Certains faits

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ont pu donner une apparence de réalité à cette thèse et faire croire à

une distinction nette, voire à une opposition : conflits pour la possession

d'impôts ou de droits de péage, prise du titre de milites par des

bourgeois anoblis.

La propriété du sol est d'ailleurs la condition de la citoyenneté arlésienne

: tout étranger arrivant dans la ville et désirant l'acquérir doit dans les six

mois transformer un tiers de ses biens en possessions immobilières et

foncières. A Arles, tous les riches, milites, probi homines, bourgeois

enrichis mais n'ayant encore accédé à aucun de ces deux états,

possèdent des terres : l'extension du territoire arlésien a favorisé cette

situation

Aux XIIe et siècles de nombreuses maisons religieuses s’installent à

Arles. La position de la ville explique aussi la présence d'un très

nombreux clergé séculier et régulier :dernière étape avant les Croisades,

elle était toute désignée pour les Templiers et les Hospitaliers; position

de défense à la limite du domaine cathare, elle exigeait la présence des

ordres mendiants. L'archevêque s'est montré généreux à l'égard de ces

ordres car ils constituaient pour lui un appui contre le chapitre de la

cathédrale et rehaussaient l'éclat de sa puissance spirituelle.

Parmi tous ces ordres, l'Hôpital est installé à Saint-Thomas de

Trinquetaille; grâce à des donations, à des achats, il accroit ses

domaines. Les chevaliers de l'ordre à Saint-Thomas font sur une grande

échelle le commerce des produits agricoles mais aussi celui de l'argent.

Pendant la première moitié du XIII' siècle, ils achètent des terres, prêtent

sur gages et, à partir de 1220 environ, on voit parmi les emprunteurs et

les vendeurs des bourgeois connus autrefois comme donateurs.

Diapo 18

L’abbaye de Monmajour, réputée, reçoit de

nombreux dons et vers 1100, 112 églises et

prieurés dépendent d’elle en Provence.

Du XIe au XIVe siècles, l'abbaye entretient

avec la ville d'Arles des rapports conflictuels,

en particulier en ce qui concerne les limites de son territoire, les marais

et les droits de pêche et de chasse. Mais paradoxalement Arles, où

l'abbaye possède deux églises paroissiales, représente un marché

financier et une cité où les moines trouvent leurs fournisseurs,

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marchands et artisans. Les Arlésiens constituent également pour le

monastère un réservoir de main-d'œuvre. Au xiiie siècle, l'abbaye de

Montmajour est très riche et son abbé a le train de vie d'un grand

seigneur.

Le pèlerinage de Montmajour appelé Pardon de Montmajour crée en

1019 par l’archevêque d’Arles Pons de Marignane. Ii accorde à cette

occasion la première indulgence historiquement attestée. Pendant tout le

Moyen Âge, l'abbaye draine tous les 3 mai de nombreux fidèles de la

région, jusqu'à 150 000 pèlerins par an d'après un chroniqueur arlésien

de la fin du xive siècle. En 1426, on compte encore 12 à 15 000 pèlerins

venant par le Rhône jusqu'à Arles pour le pèlerinage de Montmajour.

Diapo 19

La Cité, Trinquetaille, le Bourg Neuf et le

Bourg. En dehors de Trinquetaille, sur l'autre

rive du Rhône, quartier rural peuplé d'artisans

et de paysans, dominé par la famille des Baux,

elle présente la dualité des cités épiscopales

de la Gaule « Bourg-Cité mais d'une manière

originale. Au centre, se dresse la Cité, ville archiépiscopale et

administrative où, autour du palais de l'archevêque, de Saint-Trophime

et des Arènes, se pressent d'innombrables établissements religieux et

églises. Au Nord et au Sud, les habitations ont largement débordé les

murs romains et deux quartiers commerçants méritent le nom de Bourg

II serait faux d'attribuer aux milites des fonctions militaires, aux probi

homines des fonctions administratives. Les périodes de paix, l'attrait des

professions non militaires, les bénéfices procurés par l'écoulement des

produits agricoles ont amené les milites à s'éloigner des occupations

purement chevaleresques. On pourrait multiplier les exemples. La plus

puissante famille arlésienne à côté de celle des Baux, la famille des

Porcelets, tire une part considérable de ses revenus du commerce du

bétail et de la laine, de celui du sel et du poisson; elle tient en fief des

pêcheries et des étangs aux Saintes-Maries et près du port du Vieux

Bourg. . Même lorsque leurs activités sont étrangères à la chevalerie, les

milites sont soucieux de maintenir leur rang d’après le, témoignage de

Gervais de Tilbury. Noble anglais Juge mage du comte de Provence

alphonse II

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14

Les chevaliers urbains arlésiens possèdent de vastes alleux (une terre

dont le possesseur ne doit pas d'hommage ou de reconnaissance à un

seigneur.)autour de la ville et tiennent de l’Église des terres très

étendues que souvent ils inféodent à leur tour à des citadins aisés, mais

de moindre envergure. On distingue les primats (les Baux,

les Marseille …) et les hommes enrichis par le commerce renaissant qui

sont dans une position d’autant plus forte qu’ils ont reçu la garde de

noyaux fortifiés. Ces forteresses en pleine ville sont édifiées sur les

restes de monuments romains. Par exemple la famille des Astiers tient la

porte décumane ouest. Sur le Forum, les restes d’un ancien temple

d’Auguste sont aussi fortifiés : c’est le Capitole. À l’intérieur du Théâtre,

un château est tenu par la famille de Carbonières. Les noms de

certaines familles de chevaliers évoquent ce rôle militaire : de Arma, de

Porta, de Turre, de Arenis

Diapo 20

Vers 1200, les comptes de Barcelone ont

triomphé dans les ultimes batailles qui les

opposent aux aristocrates : les Baux, les

Fos et les Agout-Simiane ont enterré à

jamais leurs velléités de révolte. La ville

d’Arles a aidé à ce résultat avec ces

chevaliers urbains

Le nouveau comte de Provence Alphone II adopte une nouvelle stratégie

anti-épiscopale et d'alliance avec le comte de Toulouse dans la mesure

où il craint les visées politiques de l'Église, avec la tournée du

légat Pierre de Castelnau ). Ce légat est chargé par le pape Innocent III

de combattre l’hérésie cathare dans le sud-ouest de la France et

principalement dans le Languedoc (famille Barcelone) et le comté de

Toulouse (Raymond VI de Toulouse).

Guilhem Porcelet, suivant la nouvelle politique du comte de Provence,

est ainsi le témoin dans la ville de Millau de la signature d'un pacte

d'alliance entre Pierre II d'Aragon, Alphonse II de Provence et Raymond

VI de Toulouse

À Arles, pour les grandes familles, la menace se fait plus pressante

lorsque , l'archevêque accroit son pouvoir dans la ville en s'arrogeant le

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droit de nommer les consuls. Dans ces conditions, les Baux et les

Porcelet passent en juillet 1207 à Arles un pacte avec Alphonse II de

Provence dans lequel ils décident d'unir leurs efforts contre l'archevêque

de la ville. En janvier 1208, cette attitude anti-épiscopale se traduit par le

meurtre de Pierre de Castelnau assassiné par un proche du comte de

Toulouse et des Porcelet à Saint-Gilles

À la suite de cet incident et de l'opportunité offerte par le décès du comte

de Provence, Alphonse II, le 2 février 1209 à Palerme*, le conflit va

désormais s'étendre.

Le désenchantement progressif de tout un pan des élites urbaines à

l’égard de l’épiscopat ne manque pas d’intérêt. Le consulat – qui était né

sous l’inspiration de l’enseignement dispensé dans les cathédrales et qui

avait grandi sous la protection des évêques prend ces distances avec

eux

Diapo 21

Diapo 22

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Diapo 23

En 1215, par décision du 4ème concile du

Latran, Simon de Montfort se voit attribués

les États du Comte de Toulouse. En

septembre 1217, la lutte reprend, et avec

l’aide des Aragonais, Raymond VI résiste victorieusement au siège de

Toulouse mis en place par les croisés. Le 25 juin 1218, le chef des

barons du Nord sera tué devant la ville. Dès lors, le Comte va

reconquérir la presque totalité de ses biens et fiefs, avant de mourir

subitement le 2 août 1222. Raymond VI, qui par deux fois a été

excommunié par l’Église, se verra refusé un enterrement chrétien.

Diapo 24

1220 1236

Les Porcelet et les Baux, retenant les

leçons précédentes où leur division avait

permis à l'évêque de devenir maître de la

ville, unissent leurs efforts à l'oligarchie

arlésienne pour inaugurer une politique

unitaire sous l'égide une nouvelle forme de

gouvernement. D'après l'historien Patrick Boucheron, ce mode de

gouvernement, « témoigne de l’intense politisation de la société

communale, et de ses capacités culturelles à dépasser une conflictualité

inhérente au jeu politique ».

Profitant à la fois de l'absence du nouvel archevêque Hugues

Béroard qui prolonge jusqu'au début 1219 son séjour à Rome et de la

fortune des armes qui favorise à son tour la maison de Toulouse, les

Porcelet, les Baux et les autres familles de l’oligarchie unissent leurs

efforts pour créer la République d'Arles qui entame une politique unitaire

sous l'égide du podestat. C'est lors de la réunion du 6 février 1220 qu'est

décidé pour mettre fin aux troubles domestiques de rechercher un

homme de la religion catholique dont la réputation avantageuse fît

espérer une heureuse administration.

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Le podestat est un homme extérieur aux partis et aux clans locaux que

les arlésiens désirent pour chef.

Diapo 25

1220 1236

De 1220 à 1236, la ville est dirigée par un

podestat, étranger. Ce dernier est nommé

pour un an et payé. Sa nomination est

renouvelable. II est chargé du pouvoir

exécutif et de la représentation de la cité, il

est accompagné de deux chevaliers

Quant à la justice, elle est rendue par un juge de première instance que

le Podestat amène avec lui; les procès vont ensuite en appel devant un

juge suprême, étranger lui aussi et nommé pour un an. Auprès du

Podestat, un syndic indéfiniment rééligible représente Ia commune.

Pour pacifier les villes qu’ils dirigent, les podestats transfèrent

l’agressivité de leurs habitants vers une cible extérieure ; chaque centre

urbain doit étendre son emprise sur son arrière-pays. Sous l’égide du

podestat, les cités se créent un véritable hinterland, une zone

d’influence, où la paysannerie leur est soumise ; le terme de « district »

que les chartes provençales utilisent pour désigner ce territoire –

Arles et Marseille, dont les intérêts divergent totalement, sont en

concurrence pour acquérir des terrains en Camargue permettant de

produire du sel

. Diapo 26

Le premier podestat est Isnard

d'Entrevennes de la maison d'Agoult un

provençal, par la suite 12 autres lui ont

succédé.

Ce mode de gouvernement correspond à

un nouvel équilibre des forces et apporte

des limitations aux prérogatives de

l’archevêque, sous la direction de ces gouverneurs aux pouvoirs

temporaires mais quasi dictatoriaux. La politique extérieure de la cité est

également très active, dans une Provence encore instable avec un

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pouvoir comtal mal assuré. Dans un premier temps la république d'Arles

qui mène sa propre politique étrangère avec les villes voisines et

des cités républiques italiennes, est courtisée par l'Empereur qui conclut

un accord le 22 mai 1225.

L'afflux de richesses toujours plus grandes entraine un combat pour la

meilleure répartition de celles-ci. La politique fiscale est remise en cause.

Les nouveaux riches, la bourgeoisie moyenne représentée par le syndic,

obtiennent en 1232 leur libération des impôts et des péages les plus

lourds. Les membres du patriciat acceptent, contre le paiement d'une

faible somme, la suppression des droits sur les pâturages, des droits de

péage sur le Rhône, des taxes sur la vente du vin, de l'huile, du miel.

1234, un accord, entre le Podestat et l'archevêque, favorable aux

couches moyennes de la population, prévoit le partage entre ce dernier

et la commune des droits de gabelle, des droits sur les monnaies, sur les

Juifs, des biens des hérétiques confisqués. Cette victoire de l'opposition

bourgeoise sur le Patriciat signifie que les jours du Podestat sont

comptés. L'équilibre auquel il devait d'exister, est menacé. En effet, le

Patriciat est inquiet. Pour lui, l'émancipation communale devrait prendre

une nouvelle voie.

Diapo 27

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Diapo 28

1220-1235 La république

La rupture entre Frédéric II et le

pape Grégoire IX pousse l'empereur à

intervenir dès le mois de

septembre 1234 en restituant les

droits du Comtat

Venaissin à Raymond VII de

Toulouse qui reçoit le soutien

de Barral des Baux et des villes-états Arles, Avignon et Marseille qui à

nouveau unies s'opposent une nouvelle fois au comte de Provence.

Le traité de Paris en 1229 avait réglé le problème de succession du

comté de Toulouse au profit de la couronne de France et,

temporairement, celui du Comtat-Venaissin, terre d’Empire et autre

domaine de Raymond VII, dont la papauté se réservait l’administration

depuis le concile de Latran. Ayant obtenu ce qu’elle souhaitait, la royauté

française devient plus bienveillante vis-à-vis du comte de Toulouse,

intervenant même auprès du pape pour que le marquisat de Provence lui

soit restitué, ce que refuse le pape.

Toutefois, la cour de France sous la conduite de Blanche de Castille ne

veut absolument pas un renforcement de l'Empire en Provence.

Elle se rapproche du comte de Provence à la suite des tractations

conduites par Jean Baussan à la cour de France qui débouchent sur le

projet de mariage entre Louis IX et Marguerite de Provence, la fille de

Raymond Bérenger

Ce Jean Baussan est élu évêque d’Arles en 1233, ce qui laisse à penser

que Raymond Bérenger est intervenu dans son élection

Contrairement à ses prédécesseurs, le nouveau prélat est selon

l'historien provençal Anibert un homme « léger, imprudent, jaloux des

prérogatives de son rang, sacrifiant sans pudeur les intérêts de la ville au

plaisir de se venger » et il va agir contre les intérêts de Raymond VII que

défendent les habitants d’Arles

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Diapo 29

1235-1251

Au printemps 1233 Supramond Loup est

élu podestat. C'est un homme de Frédéric II

et il essaye de reprendre les choses en

main contre les agissements de l’évêque.

Le zèle et les excès de Jean Baussan lui

valent d'ailleurs en 1235 un désaveu du pape. Celui-ci est en effet

préoccupé par le comportement des tribunaux inquisitoriaux qui dans

cette période d'agitation servent les intérêts politiques de l'épiscopat

local avec des excommunications à tour de bras.

Une autre affaire, impliquant l'archevêque, secoue la ville en ce

début 1235 :

En 1234 une convention avait été conclue à Arles entre le podestat et

l'archevêque à propos des revenus que la ville tirait des péages, en

particulier celui du sel ; en opposition aux droits de l'empereur, les deux

signataires étaient convenus de se partager ces revenus, mais

l'archevêque ne pouvait toucher sa part immédiatement il fit disparaitre

un intermédiaire gênant Guillaume de Jonquières.

« Jamais on n'a vu un prêtre aussi faux posséder un pays.... Il tua

Joncquière dans la maison obscure. ».

C'est cet incident qui amène d'après l'historien arlésien Anibert la révolte

d'Arles de 1235 et la fin du gouvernement des podestats.

Le gouvernement des podestats, commencé en 1220 dans un contexte

agité, se termine donc quinze ans plus tard.

En 1235, apparait à Arles la confrérie des bailes. Cette institution est la

nouvelle voie choisie par le Patriciat.

C'est dans ces conditions que le Patriciat, aidé de certains éléments de

l'opposition bourgeoise désirant accéder à l'aristocratie, s'est jeté dans

une lutte révolutionnaire, avant tout anticléricale : les confrères punissent

d'amende quiconque célèbre un service divin, des membres de la

confrérie prennent une épouse des mains de laïcs, un riche bourgeois

châtie de sa propre main avec un bâton un homme qui avait fait baptiser

son fils. Cette hostilité à la messe et aux deux sacrements du mariage et

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du baptême est révélatrice de l'influence de l'hérésie. Elle s'accompagne

de violence (mise sac du palais de l'archevêque), et d'un effort de

sécularisation des biens ecclésiastiques lors des deux soulèvements de

la confrérie en 1235, puis en 1247, des familles s'enrichissent de façon

inouïe aux dépens de l'Eglise.

Diapo 30

La république s'achèvera en 1251 toujours avec le

même évêque mais qui ne garde que son pouvoir

religieux.

10 podestats se seront succédé de 1220 à 1235

Pour mémoire, le podestat est élu pour une seule année, en général de

début avril à fin mars de l'année suivante. Toutefois certains mandats

sont renouvelés

En 1249 : après décès de Frédéric II et de Raymond VII de Toulouse, la

ville perd les deux principaux soutiens de l'oligarchie arlésienne

1251 :Charles d’Anjou a épousé l’héritière des comtes de Provence

Béatrice fille du Comte Raymond Béranger III. Il fait le siège de la ville ;

la ville capitule le 30 avril 1251 L'émancipation de la cité est stoppée à la

suite de la capitulation devant les troupes de Charles d'Anjou.

La république des podestats a permis de bénéficier durant quelques

années d'un climat apaisé et d'une ville unie, ce mode de gouvernement

communal a permis à la cité de devenir une puissance régionale par

l'accroissement considérable de son territoire et de ses richesses. Son

statut l'autorisait à négocier avec les plus grands. Pour l'historien Martin

Aurell, ce gouvernement constitue l'âge d'or de la République d'Arles .

TROISIEME PARTIE Deux autres exemples de ville : Marseille et

Metz

MARSEILLE

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Diapo 31

Face à des vicomtes qui ont un pouvoir

de plus en plus morcelé en raison des

partages et les bourgeois qui grâce au

port maritime ne cessent de s’enrichir,

Marseille reconquiert peu à peu, au

XIIIe siècle, ses franchises et son

indépendance, comme Arles, et rédige

ses Lois de consulat à partir de la fin du XIIe siècle,

Le pouvoir communal, composé de la bourgeoisie marchande,

revendique un poids politique et s'immiscent peu à peu dans les jeux de

pouvoir anciennement réservés à l'abbé, à l'évêque et au vicomte.

Diapo 32

Les Marseillais obtiennent le droit

d'élire des consuls dès 1178, mais le

pouvoir reste encore aux mains des

vicomtes

Les dirigeants de la ville phocéenne

s’étaient, en effet, engagés dans la

voie de la contestation du pouvoir du

clergé séculier depuis plusieurs

années : l’affaire Roncelin avait profondément déplu à la papauté ; ce

personnage, dernier descendant mâle de la famille vicomtale devenu

abbé de Saint- Victor, avait été arraché de ce monastère par la foule qui

voulait subir sa seigneurie plutôt que de tomber entre les mains du

comte. En 1209, le légat Milon mettait Marseille sous interdit et

excommuniait Roncelin qui avait entretemps contracté mariage pour

éviter l’extinction de sa maison.

Profitant de la disparition de la dynastie vicomtale, avec le départ du

dernier vicomte Roncelin en 1211, l'Universitas (nom du consulat à

Marseille) accroit sa puissance jusqu’à réunir entre ses mains la plupart

des anciens droits vicomtaux

Chose remarquable, en 1214, la ville devient son propre vicomte en

ayant racheté tous les droits souverains de la vicomté.

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Il faut attendre 1219 pour qu'une assemblée des édiles,

l’Universitas (« Université »), fasse son apparition. La commune s'affirme

véritablement à partir de l'année suivante, lorsqu'elle adopte l'institution

du podestat en s'inspirant du modèle italien. Dès 1225, un palais

communal est même construit. En 1230 Marseille choisit la suzeraineté

de Raymond VII dans sa lutte contre la maison de Barcelone.

Marseille affirme son pouvoir face aux comtes de Provence, jusqu'à jouir

d’une complète indépendance et devenir une véritable République

maritime, dotée d'une bannière et d'un sceau. En 1247, elle prête

serment envers une ligue formée avec Arles et Avignon pour garantir

l'autonomie des villes contre le comte de Provence.

Mais l'indépendance de Marseille ne dure de facto que de 1247 à 1257,

date à laquelle le nouveau comte de Provence, Charles d'Anjou, impose

des nouveaux Statuts à la ville mais il accepte que la ville garde une

certaine indépendance.

Diapo 33

Marseille comprend trois villes

différentes qui sont : la cité abbatiale,

la cité épiscopale et la cité vicomtale ;

la première soumise à la

puissante abbaye de Saint-Victor de

Marseille dont les possessions

s'étendent jusqu'en Espagne et en

Italie ; la seconde appartenant à

l'évêque, et, comme toutes les villes placées sous l'autorité

ecclésiastique, flanquée de tours, ; la troisième, enfin, sous la

dépendance des vicomtes de Marseille qui, dès le xe siècle, y ont fait des

constructions militaires importantes et l'ont entourée de remparts

solidement établis7.

Son économie est orientée essentiellement vers les activités maritimes.

Au sud, Marseille a pendant tout le XIIIe siècle des relations privilégiées

avec l’ensemble du bassin méditerranéen. Cependant, les Marseillais

ont plus de mal à se faire une place. Les Génois ayant obtenu dès 1156

qu'ils soient écartés des ports siciliens, ils ne peuvent plus accoster dans

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les ports de Messine et Syracuse, relais commerciaux indispensables

en mer Ionienne

Marseille est l'une des plus importantes places de transit des draps

provenant du royaume de France. Son port expédie également le safran,

le corail, les fruits secs; et importe surtout les

épices : poivre, cannelle, réglisse, gingembre, camphre, etc. Si la ville

est un grand centre d'import-export, son secteur artisanal est moins

développé, le seul véritablement important étant celui de la réparation et

la construction navale.

Diapo 33

7 novembre 1230 : Marseille reconnaît la

suzeraineté de Raymond VII de

Toulouse.

1245 Mort de Raymond Béranger III de

Provence

26 juillet 1252 : premiers chapitres de paix et soumission

à Charles Ier d’Anjou Charles d'Anjou, qui vient de monter sur le trône de

Provence, conquiert Marseille et des accords sont trouvés avec la ville

pour en modifier les Statuts et instaurer une « domination consentie »

des Seigneurs angevins sur Marseille.

Après une révolte

6 juin 1257 : deuxièmes chapitres de paix et achat par

Charles Ier d’Anjou de la seigneurie de la ville basse

METZ

Diapo 34

XIIème siècle, profitant des incessantes

crises entre la papauté et l'empire germanique,

de l'affaiblissement continuel du pouvoir des

évêques, les familles bourgeoises de Metz

commencent à prendre insidieusement le

contrôle des institutions, le poste d’évêque est

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trop souvent vacant (concordat 1122) ou la nomination est souvent

réfutée par l’empereur. Metz était un archevêché très important de

l’empire qui était occupé par des proches de l’empereur avec le titre

de Prince Evêque.

Dès 1180 La multiplicité de ces conflits est assez fréquente pour inciter

l’évêque Bertram 1180-1112 saxon ami de l’empereur Frédéric

Barberousse à inaugurer le début de son épiscopat en instituant de

nouvelles règles, dans une charte appelée Grand Atour de Metz dans

lequel il reconnaît formellement l’existence du Commun (bourgeois) de

Metz et il définit les pouvoirs de chaque institution.

Restaurateur du pouvoir épiscopal, Bertram fut pourtant chassé de son

siège par l’Empereur et obligé de se réfugier à Cologne avant de rentrer

à Metz à la mort de Frédéric Barberousse

En 1231, la guerre des amis, suite au décès de Gertrude de Dabo

(dernière comtesse de Metz) et du règlement de sa succession, va

précipiter les évènements et obliger l'Evêque à reconnaître

l'indépendance de la cité. Le triomphe des bourgeois sur l'Eglise est

complet. L'évêque Jean 1er d'Apremont est exilé à Vic-sur-Seille (70 km

de Metz).

Diapo 35

Metz s'organise alors sous la forme d'une

République oligarchique (pouvoirs

détenus par une petite partie de la

société) et aristocratique : les familles

bourgeoises (les paraiges) dominent

l'organisation de la République et

s'arrogent le contrôle de l'ensemble des

institutions.

La République messine se compose de trois éléments :

des magistratures - chargées des fonctions législatives, administratives

et judiciaires.

Le premier magistrat de la cité est le maître échevin. Il est assisté du

conseil des échevins.

Une assemblée aristocratique - constituée des Treize jurés.

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C'est une assemblée aristocratique qui émane des Paraiges : ce titre est

donné à 118 familles de praticiens. Seuls ceux, qui en font partie,

peuvent parvenir aux emplois et dignités de Maître-Echevin, d' Echevin

et de Treize.

Le Grand Conseil - une assemblée représentant le peuple.

Sa composition est beaucoup plus large, il représente davantage la

population messine

Les magistrats se détachent progressivement de la tutelle de l'évêque et

ne lui rendent plus compte de la manière dont ils exercent leurs

fonctions, même s'ils maintiennent l'apparence du système épiscopal en

lui prêtant serment.

Ces institutions, qui ont au départ un réel caractère démocratique,

tombent progressivement dans le giron des Paraiges qui occupent toutes

les magistratures.

Diapo 36

Dès le XIIIème siècle, des institutions sont

créés qui ne verront le jour que beaucoup

plus tardivement dans le reste de la France :

les notaires appelés les amants , les avocats

...

Metz devient alors l'un des grands centres urbains d'Europe occidentale

avec 30.000 habitants en 1300 et, après Cologne, la cité la plus riche de

l'empire :

De puissantes corporations et communautés de métiers vont venir s'y

'installer et animer des foires, Metz est le rendez-vous des marchands

lorrains, allemands, flamands et anglais.

Des banquiers vont ouvrir plus de 60 comptoirs et prêter sur gages au roi

de France, à l'empereur de l'Empire germanique.

En 1326 la guerre des 4 seigneurs (princes du Saint Empire romain

germanique) s’allient pour prendre Metz Jen 1ier de Luxembourg roi de

Bohême, l’ archevêque de Trêves, le duc de lorraine et le comte de Bar.

Pour se défendre Metz a fait appel à des mercenaires.

Toutefois, la République Messine repose sur un équilibre subtil. C'est

une ville libre d'empire qui a su affirmer sa force et son indépendance en

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s'opposant à son évêque et en gardant à distance l'empereur

germanique. Elle traite avec celui-ci de puissance à puissance mais avec

fidélité, elle lui reconnait ses droits quand il y séjourne : à aucun

moment, l'empereur n'a perdu ses droits sur l'évêché et à aucun moment

non plus l'évêque n'a officiellement perdu ses droits sur la ville.

L'indépendance de Metz ne relève que d'une pure situation de fait et

provient d'une habile modification des institutions créées par l'évêque.

Cet équilibre précaire et instable est le garant de l'indépendance de la

République Messine.

Diapo 37

Dès la moitié du XVIe siècle, la puissance

de la ville commence à s'estomper, tout en

restant une des villes les plus riches et les

plus commerçantes de l'Empire, les

épidémies et d'autres facteurs fragilisent

sa stabilité. Principalement ce sont les

combats récurrents avec les duchés

voisins (Lorraine, Bar ou Luxembourg) - comme lors de la guerre des

quatre seigneurs de 1324 - qui malgré la victoire des Messins portent

parfois un coup aux finances urbaines. Le xve siècle et ses sièges de

plus en plus nombreux - en particulier celui de 1444, par le roi

de France Charles VII et le duc de Lorraine - fragiliseront de plus en

plus l'intégrité économique de la ville à force de dettes de guerre et du

déplacement forcé des routes commerciales vers l'axe rhénan.

En 1552 Henri II de France, visant à la conquête des contrées

francophones du Saint-Empire que sont les Trois-Évêchés (à savoir les

domaines épiscopaux de Toul, Metz et Verdun, mais surtout les

trois villes libres d'Empire , la cité de Metz (tout comme Toul et Verdun)

se met de son plein gré sous la protection du roi de France. Malgré sa

richesse qui en fait encore une ville très importante pour

l'empereur Charles Quint, la République messine est extrêmement faible

économiquement et a perdu en quasi-totalité sa puissance commerçante

et ne peut plus défendre correctement son autonomie face à ses voisins,

le choix d'être mis sous protection par le roi de France s'avérait donc une

solution pour défendre l'intégrité de la cité. Cependant, Charles

Quint refusant la perte de la ville l'assiège pendant trois mois avant de se

retirer face à la défense du duc François de Guise qui exigea

l'arasement des faubourgs de la ville. Metz et les Trois-

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Évêchés deviennent alors le

premier protectorat français dont l'effet sera

la disparition progressive des institutions de

la république messine jusqu'à

l’annexion proclamée en 1648 lors

des traités de Westphalie

Diapo 38

Dans les trois exemples ce sont bien au départ les conflits entre un

nouvel ordre la bourgeoisie et l’évêque qui ont provoqué la mise en

place d’un système de gouvernement innovant mais dans des conditions

différentes.

Pour Arles ce sont les guerres incessantes entre les familles

seigneuriales qui freinaient le commerce local.

Pour Marseille l’incapacité des vicomtes de Marseille à exercer

correctement leur pouvoir et leur tendance à s’accaparer les biens de

l’église.

A Metz le conflit entre le pape et les empereurs avaient pour

conséquence une succession d’évêques absents ou ne pouvant exercer

leur pouvoir.

Arles sous le consulat et la république a été gouvernée essentiellement

par des membres des chevaliers urbains (système aristocratique)

A Marseille ce sont les bourgeois qui ont pris insidieusement et

progressivement le pouvoir.

A Metz c’est une oligarchie composée de 118 familles réparties en six

groupes qui à force de vivre en autarcie n’ a pas su évoluer et se

renouveler.

Mais ces trois villes au XIIe et XIIIe siècle en profitant de l’éloignement

de l’empereur ont su préserver leur activité commerciale et augmenter

leur richesse.

À partir de la fin du xiiie siècle, l'équilibre entre les trois ordres se rompt.

La bourgeoisie triomphe et détient une puissance économique qui,

progressivement, la rend politiquement indispensable (princes et

ecclésiastiques lui empruntent des fonds)

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D'autre part, pour les besoins du commerce puis pour assurer sa propre

ascension sociale, elle a pris en charge une partie de la culture, créant

des écoles laïques et finançant un mécénat culturel ainsi que nombre

d'œuvres sociales. La plupart des innovations techniques sont alors le

fait de laïcs, ingénieurs, architectes. La place de choix accordée à

l'Église dans la société pour son rôle culturel et social, se justifie de

moins en moins. C’est aussi le début de la guerre de cent ans et la fin de

chevalerie.

Bibliographie

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Jean-Pierre Poly La Provence et la société féodale Bordas, Paris 1976

Arles

Annibert 1742 1782 Mémoires historiques et critiques sur l'ancienne République (tomes en 4 vol.)

Patrick Boucheron, L’espace politique des podestats dans l’Italie communale, Paris, Société française d'histoire urbaine, coll. « Histoire urbaine » (no 3), 2001

Louis Stouff Arles au Moyen Age finissant PUF 2014

Marseille

PERNOUD R., éd., Les statuts municipaux de Marseille, Monaco-Paris,

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Metz

Histoire de Metz François Yves lemoigne

Les institutions dans la république de Metz Florent Roemer2007