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La référence afro-caribéenne Ne pas jeter sur la voie publique POLITIQUE 6 INVITÉ 16 SPORT 20 RENCONTRE 24 MÉDIA 26 ÉCONOMIE 18 DIASPORAS news N°30 Mai 2012 DOSSIER 4 LA FRANCE A SON NOUVEAU PRÉSIDENT FRANÇOIS HOLLANDE HOTESSE DE L’AIR LES CONFDENDENCES DE KRYSTLE VANDERHEYDE COTE D’IVOIRE BERNARD ZADI ZAOUROU : LE MAITRE EST MORT. VIVE LE MAÎTRE ! BENIN REVISION DE LA CONSTITUTION POURQUOI CERTAINS SE FONT-ILS PEUR? GUINEE BISSAU CHRONIQUE D’UN COUP D’ETAT ANNONCÉ SARA MARTINS trace son chemin, petit à petit... RASHIDI YEKINI ADIEU LE « TAUREAU DE KADUNA » GRATUIT

Diasporas News Mai 2012

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L'actualite Afro-Carraibes.

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La référence afro-caribéenne

Ne pas jeter sur la voie publique

Politique 6 invité 16 SPort 20 rencontre 24 Média 26éconoMie 18

DiasporasnewsN°30 Mai 2012

doSSier 4

La FRaNCE

a son nouveau

Président François

Hollande

HOTESSE DE L’aIR

les conFdendences

de KrYstle vanderHeYde

COTE D’IVOIRE

Bernard Zadi Zaourou :

le Maitre est Mort. vive le

MaÎtre !

BENIN revision

de la constitution

PourQuoi certains

se Font-ils Peur?

GUINEE BISSaU cHroniQue d’un couP

d’etat annoncé

SaRa MaRTINS trace son chemin, petit à petit...

RaSHIDI YEKINI

adieu le « taureau de Kaduna »

Gratuit

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La « Françafrique », voici le mot répugnant que la nouvelle génération de chefs d’Etat des deux rives, qui ne sont ni comptables de l’escla-vage ni de la colonisation, ne veut en entendre

parler dans les discours officiels. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en dépit de sa volonté de net-toyer au « karcher » la société secrète des chefs d’Etat africains, héritage des pères de l’indépendance, elle a résisté, bon an mal an.

Jean-Marie Bockel, alors Secrétaire d’Etat à la Coo-pération de Nicolas Sarkozy, qui avait été chargé de l’euthanasier, avait été, lui-même, sacrifié sur l’autel de cette même « Françafrique », comme si les es-prits des anciens veillaient sur la case sécrète. Même l’influence d’une nouvelle relation que l’on a voulue décomplexée n’a eu raison d’elle.

Avec François Hollande, nouveau bourreau de la « Françafrique », il y a de forte chance que la nébu-leuse qui côtoie étroitement l’autre société sécrète des frères lumières, soit extirpée des nouvelles rela-tions entre Paris et l’Afrique.

Des soixante engagements pris par François Hollande, la mise à mort de la « Françafrique » figure en très bonne place. « Je développerai la relation de la France avec les pays de la rive sud de la méditerra-née sur la base d’un projet économique, démocratique et culturel. Je romprai avec la Françafrique, en propo-sant une relation fondée sur l’égalité, la confiance et la solidarité » tel est le fond de sa pensée.

Comment le nouveau président français va-t-il s’y prendre quand on sait les difficultés à changer les vieilles habitudes ? Une chose est certaine, François Hollande ne veut plus de relations tumultueuses et encombrantes entre Paris et ses ex-colonies. Il a clai-rement affiché sa volonté de ne plus mêler son pays dans les affaires sales du continent. Il y a donc des raisons de croire que l’ère Hollande va sonner le glas à la corruption néocoloniale avec ses mallettes d’ar-gent en libre circulation dans la capitale française et aux nombreux coups tordus dans les palais africains. Cette époque où Paris avait droit de vie et de mort sur les dirigeants africains et également le droit de décider de qui il veut à la tête des Etats africains.

Le successeur de Nicolas Sarkozy veut également mettre fin à cette contraignante relation de domina-tion du maître sur l’élève très souvent infantilisé et présenté comme irresponsable. Autant de bonnes volontés qui laissent penser que le quinquennat de François Hollande sera placé sous le signe de l’afro-optimisme. Nous osons y croire.

Autre dossier important, même si lors de la cam-pagne présidentielle le candidat socialiste a très peu fait cas des accords de défense qui lient son pays à ses ex-colonies, il est certain qu’il est très attendu sur cette épineuse question. Son prédécesseur en avait fait toute une promesse au lendemain de son élection aujourd’hui traduite dans les faits.

Sous Nicolas Sarkozy, la nouvelle coopération mili-taire sous-entendait la fin du protectorat et le début d’un véritable partenariat militaire même si cela n’a toujours pas été vrai. Les exemples de la Côte d’Ivoire et de la Libye sont là pour en témoigner. D’ailleurs, la révision des accords de défense devrait être soumise à l’approbation du Parlement français. Le Togo, le Cameroun, le Gabon, le Sénégal, la Cen-trafrique et les Comores ont inauguré cette nouvelle coopération militaire. Des négociations sont en cours avec le Tchad et la Côte d’Ivoire.

Le deuxième chef de l’Etat socialiste de la 5ème Ré-publique va-t-il également répondre favorablement aux injonctions des opposants au néocolonialisme qui souhaitent le démantèlement des bases militaires françaises sur le sol africain ? Il y a de fortes chances que ce vœu soit exaucé d’autant plus que le nouveau président s’engage à retirer la quasi-totalité de ses militaires en Afghanistan. « Il n’y aura plus de troupes françaises dans ce pays à la fin de l’année 2012 » a-t-il promis afin de réduire les dépenses en matière de défense nationale.

Comme l’a annoncé François Hollande, lui-même, « le changement c’est maintenant », un changement qui rime avec « exemplarité » et « engagement », il y a des raisons de croire que la mort de la França-frique et ses apanages devienne une réalité sous sa présidence.

Clément Yao

EditoLa « FRaNçaFRIqUE »

pOURRa-T-ELLE RéSISTER SOUS La pRéSIDENCE DE FRaNçOIS HOLLaNDE ?

Diasporas NewsNuMéRo 30 MAI 2012

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dossierdossier

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Diasporas News N°30 Mai 2012

Nos pères de la Nation doivent être bien retournés dans leur tombe. Constatons que 50 ans seule-ment après nos indépendances,

nombre de frontières des Etats-nation africains sont ébranlées : le principe d’intangibilité des frontières hérité de la colonisation ne résiste pas à l’épreuve du temps. Cette jurisprudence prend sa source en Amérique du Sud au 19ème siècle lorsque les nouveaux Etats ont appliqué un principe du droit international appelé : uti possidetis juris (comme vous avez possédé, vous continuerez à posséder). L’objectif premier fut de réduire les querelles frontalières entre les nouveaux Etats indépendants sud-américains. Ce qui n’a pas empêché le Chili d’étendre par la force ses frontières nord avec la Bolivie et le Pérou pendant la guerre dite du Pacifique (1879 à 1884).En 1963, la toute jeune ouA, subodorant la bombe à retardement que les puissances coloniales leur ont laissé en héritage, a préféré figer les frontières is-sues de la conférence de Berlin de 1885. L’histoire retiendra que dans les coulisses, cette décision était le fruit d’une discussion âpre entre de deux camps : les progressistes (Egypte, Maroc, Mali, Guinée, Gha-na, Algérie) et les modérés (Ethiopie, Tunisie, Lybie, Libéria, Nigéria, Togo, Sierra-Leone). Tout au long de son existence et jusqu’à son acte de décès signé sur le bord du Syrte en 1999 en Lybie, l’ouA a dû consacrer énormément d’efforts pour rabibocher ou résoudre les conflits frontaliers et à l’intérieur même des frontières.

Conflit inter-étatiqueLa guerre des sables de 1963En 1956, au moment de la proclamation de son indé-pendance, le Maroc s’est senti dépouillé de plusieurs pans de son territoire et en revendiquait en retour la souveraineté. L’empire chérifien a été réduit à une portion congrue face à ses voisins algériens, maurita-niens et sahraouies, une conséquence de la colonisa-tion espagnole et française.L’Algérie et le Maroc se sont alors disputés les régions de Tindouf et de Hassi-Beïda. Considérée par la France, comme un désert inhabité avec un tracé assez

flou des frontières, cette région a eu un regain d’inté-rêt et été vite préemptée par la puissance coloniale au début des années 1950 à la suite de découvertes de gisements de pétrole. Ce litige, entre l’Algérie et le Maroc, a été le premier cas de médiation porté devant les instances de l’ouA après les échecs succes-sifs d’Habib Bourguiba, Hailé Sélassié et Nasser. un cessez-le-feu a été finalement signé en octobre 1963 entre les belligérants à Bamako sous l’égide du secré-taire général de l’ouA, l’empereur Hailé Sélassié et l’hôte des négociations, en l’occurrence Modibo Keita.En 1975, les deux voisins se sont de nouveau entre-déchirés au sud du Maroc. Il s’agit du territoire du Sahara détenu par l’Espagne, coincé entre la Mau-ritanie et le Maroc. Au moment de son retrait, l’an-cien colonisateur a promis de partager le Sahraoui entre les deux pays alors qu’avait toujours existé une population qui revendiquait leur indépendance pour créer la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) : le Front Polisario. Pris en sandwich, ce dernier avec le soutien de l’Algérie et la Lybie a contraint la Mauritanie à un cessez-le-feu en 1979. Pour le Maroc, celui-ci n’interviendra qu’en 1991 avec une occupation à 80% du Sahara occidental en sa faveur.Le Maroc a toujours reproché l’incohérence de l’ouA dans la médiation de ces deux contentieux, très désé-quilibrée à ses yeux. Raison pour laquelle le royaume chérifien ne s’est jamais réellement impliqué ni par-ticipé pleinement aux diverses instances de l’organi-sation continentale, préférant s’en remettre aux ins-tances onusiennes.

Les guerres civilesIl y a une constante dans les pays ravagés par les guerres : ils sont pour la plupart dotés de richesses mi-nières, objets de convoitises des étrangers. Autrefois, l’Afrique était formée d’une myriade de royaumes plus ou moins puissants. L’arrivée des explorateurs et la traite négrière ont transformé progressivement cette société basée sur des clans. Ce bouleversement s’est davantage renforcé lorsqu’au 19ème siècle les différents comptoirs commerciaux établis sur le conti-nent ont été nationalisés par les pays occidentaux. Et depuis, la vocation dédiée à ce continent se résume en un seul point : devenir le grand pourvoyeur de matières premières de la planète. Même la structure organisationnelle d’Etat-nation au moment de l’indé-pendance dans les années 1960 n’a pas mis fin au

pillage du continent ; tout au contraire elle n’a fait que l’amplifier. La République cohabite aujourd’hui avec une certaine forme d’ethnocentrisme ; un cocktail qui a provoqué depuis un demi-siècle des guerres civiles et quelques fois des génocides. Cette faible organisa-tion sociopolitique a permis aux anciennes puissances coloniales et même à de nouveaux prédateurs de mieux contrôler et de continuer à exploiter éhonté-ment nos richesses.

La guerre du BiafraLe Nigéria est composé de trois régions, créées ex-nihilo en 1960, qui bénéficiaient chacune d’une large autonomie. L’ethnie chrétienne Ibo, minoritaire mais riche a fait sécession. Cette velléité d’indépendance de la République du Biafra déclencha une guerre ci-vile meurtrière qui dura trois ans (1967 à 1970) avec en sous-main le soutien de part et d’autre des puis-sances étrangères. A la fin des hostilités, les hérauts estimaient que ce conflit avait fait entre 1 à 2 millions de morts.

en rdc, combien de morts depuis 1996 ?un pays de plus 60 millions d’habitants, aussi vaste que l’Europe, composé de plus d’une centaine d’eth-nies et autant de dialectes, le Zaïre trônait au milieu du continent et fut dirigé en son temps, après quelques soubresauts nationalistes, par le maréchal Mobutu Sese Seko. Cette unité nationale s’est lézardée au moment de la marche de la rébellion menée par Lau-rent Désiré Kabila avec le soutien des pays voisins tels que le Rwanda. Elle était partie des forêts de l’Est et s’est terminée à Kinshasa. Celle-ci contraignit le dicta-teur, affaibli par la maladie, à quitter le pouvoir en 1994. Laurent Désiré Kabila, le nouvel homme fort de la RDC pensait pouvoir se débarrasser à bon compte de ses alliés. Mais le Rwanda et l’ouganda semblent durablement s’incruster et vouloir leur part du gâteau dans les provinces de l’Est c’est-à-dire les richesses du sous-sol congolais. Depuis 1996, cette guerre civile permanente, entretenue par les pays voisins, ont fait au moins 5 millions de victimes.

Les déclarations d’indépen-dance Depuis les années 1960, seuls deux pays ont obtenu

La REMISE EN CaUSE DES FRONTIèRESHéritage de l’éPoque coloniale, leS frontièreS africaineS ont été tracéeS au cordeau SanS tenir coMPte deS SPécificitéS HiStoriqueS. que de conflitS entre deux PayS ou au Sein MêMe d’un etat ont jalonné leS 50 anS qui ont Suivi leS indéPendanceS. et Maintenant, avec un déveloPPeMent SocioéconoMique avorté et deS MatièreS PreMièreS SuScitant de noMbreuSeS convoitiSeS, que nouS réServe leS 50 ProcHaineS annéeS ?

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N°30 Mai 2012 Diasporas News

un bon de sortie de la part de la communauté internationale : l’Erythrée et le Sud Soudan.

Le forcing de l’erythréeA l’heure où les rumeurs sur l’état de santé du seul et unique président de la République d’Erythrée Issayas Afeworki sont devenues de plus en plus alarmantes, ce pays a pu en 1991 organiser un référendum d’autodé-termination pour avaliser son divorce avec l’Ethiopie après 40 années de cohabitation tumultueuse. Annexée par l’Italie à la veille de la 2ème Guerre Mondiale, elle est pas-sée sous tutelle britannique à la fin du conflit mondial. La tergiversation des américains et des anglais sur le statut dévolu aux pays de la corne de l’Afrique est à l’origine de l’émiettement de la Somalie mais également des tensions permanentes entre l’Ethiopie et l’Erythrée. En 1952, l’Assemblée Générale de l’oNu cautionna la création d’une fédération entre les deux pays. L’empereur Hailé Sélas-sié a quelque peu trahi l’équilibre et l’auto-nomie revendiquée de son voisin. Dès lors, l’Erythrée n’a eu de cesse de livrer des com-bats contre son frère ennemi jusqu’en 1991. Les pourparlers de washington scellent la sé-paration des deux frères ennemis car l’Ethio-pie affaiblie, reconnaît le droit de l’Erythrée à organiser un référendum. Elle accéda ainsi à l’indépendance en 1993.La partition du soudanLe Sud Soudan est devenu le 193ème pays membre de l’oNu en juillet 2011. Comme pour l’Erythrée, au début des années 1950 les britanniques ont marié la carpe et le lapin : le Nord musulman avec le Sud chrétien et ani-

miste. Khartoum a toujours voulu imposer son idéologie et l’islamisme à son frère du Sud. Les mouvements insurrectionnels qui durent depuis 30 ans sont une réaction à cette volonté hégémonique impulsée par le Nord. La communauté internationale fait payer au président omar El Béchir les exactions qu’il a cautionné au Darfour. Les occidentaux se sont précipités pour favoriser l’émergence du 193ème Etat en 2011 dans le seul but d’affaiblir omar El Béchir en voulant le priver des ressources pétrolières, localisées pour les 2/3 dans le sud Soudan. Ce dernier n’a jamais connu la paix depuis la déclaration de son indépendance de l’année dernière. Le foyer de tension se concentre actuelle-ment sur la zone pétrolière d’Heglig. Alors que les négociations d’Addis-Abeba sur la délimitation des frontières sont restées en suspens, sur le terrain on décompte au moins 500 morts en quelques semaines.

Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine ne chômera pas pour les décennies à venir. Mais la médiation doit être assortie d’une force d’interposition. Pour chaque foyer de tension, l’uA four-nit un effort considérable pour déployer son contingent : AMISoM en Somalie, MINuAD au Darfour. Les pays membres fournissent ses soldats mais le nerf de la guerre émane de l’Union Européenne ou de l’oNu ; ce qui réduit la portée et l’effi-cacité de notre organisation.

Alex ZAKA

LE SaHaRaD’une superficie d’environ 11 millions km²,

cette région traverse le continent de par en par : de la mer Rouge à l’océan Atlantique. Elle s’étend également sur

une dizaine de pays : l’Egypte, la Lybie, le Soudan, le Tchad, le Niger, la Mali, la Mauritanie, le Sahara occidental, le Maroc et l’Algérie.Sous des dehors inhospitaliers, le désert du Sahara grouille et fourmille. Des routes commerciales pour les caravaniers relient les principaux comptoirs dès le 8ème siècle. La conquête coloniale de la fin du 19ème siècle a bouleversé l’équilibre géopolitique des sultanats saha-riens qui contrôlaient le désert. La conquête coloniale a mis fin à la traite d’esclaves noirs, réservoir de main d’œuvre indispensable à la prospérité de l’économie oasienne. La disparition des centaines d’oasis a complè-tement modifié l’activité de la population ; elle a migré à la lisière du désert formant un peuple semi-nomade vivant de l’élevage pour certains et d’agriculture de subsistance.Afin de désenclaver cette vaste étendue et évacuer ses richesses, la France ambitionnait même de construire un chemin de fer qui relierait ses possessions: l’Afrique

occidentale Française (AoF) et l’Afrique Equatoriale Française (AEF). Les prospections minières de l’époque, infructueuses, ont obligé la France à remettre son projet aux calendes grecques.Au lendemain de la 2ème Guerre Mondiale, les velléités d’indépendance algérienne ont conduit la puissance coloniale à penser à la sauvegarde de la partie désertique de l’Algérie. Le regain d’intérêt s’est aussi manifesté par les progrès effectués dans les prospections du sous-sol saharien. Ainsi fut créée l’orga-nisation Commune des Régions Sahariennes (oCRS) en 1957. Elle est composée par l’Algérie, l’AoF et l’AEF ; elle a pour principal objectif de mieux arrimer ses terri-toires au sein de l’union Française.La loi-cadre de 1956 et le référendum de 1958 décide-ront de la délimitation des frontières des colonies fran-çaises d’Afrique. L’AoF est composée d’une portion de la Mauritanie, la Guinée, la Haute-volta, le Dahomey, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Soudan français. Léopold Sédar Senghor souhaitait une AoF-bis alors que Félix Houphouët-Boigny voulait « son » pays. La Fédéra-tion du Mali (Sénégal, Mali, Dahomey, Haute-volta) était vouée à l’échec et ne fit pas long feu.Au cours de ses différentes tractations, le sort réservé au

désert du Sahara et de sa population (maures, touaregs, chaamba, toubous) importait peu. Les touaregs, eux, ont été rattachés administrativement aux nouvelles capitales (Bamako, Niamey) sans avoir voix au chapitre. Ils éprou-vaient un certain ressentiment à l’idée d’être désormais dirigés par des hommes qu’ils considéraient comme leurs anciens esclaves. Le Niger a créé un ministère des Affaires Nomades et Sahariennes ; tandis que le Mali de Modibo Keita a vite fait de réprimer les premières insurrections qui revendiquaient une autonomie.un problème resté en suspens depuis maintenant 50 ans se rappelle aujourd’hui au bon souvenir de l’ancienne puissance coloniale et des pays africains qui ont refusé à l’époque de voir la réalité en face. Le commerce transsaharien reprend de plus belle comme à la belle époque des caravaniers avec les prises d’otages occidentaux et le trafic de drogue.

A.Z

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dossier

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Diasporas News N°30 Mai 2012

poLitique

« Les Français en ce 6 mai viennent de choisir le changement en me por-tant à la présidence de la

république », a-t-il lancé devant ses partisans à Tulle (centre de la France), son fief, promettant d’être le « président de tous ».« L’europe nous regarde. au moment où le résultat a été proclamé, je suis sûr que dans bien des pays européens, ça a été un soula-gement, un espoir, l’idée qu’enfin l’austérité ne pouvait plus être une fatalité », a ajouté François Hollande.Le président élu est revenu sur ce thème devant des dizaines de milliers de supporters en liesse place de la Bastille à Paris: « dans toutes les capitales, au-delà des chefs de gouvernement et des chefs d’etat, il y a des peuples qui grâce à nous espèrent, regardent vers nous et veulent en terminer avec l’austérité ».

François Hollande a indiqué que sa première visite à l’étranger serait réservée à la chance-lière allemande Angela Merkel. Son camp a annoncé qu’il s’était entretenu avec elle dès di-manche soir, de même qu’avec d’autres leaders mondiaux, dont le Premier ministre britannique David Cameron, qui l’a félicité au téléphone.Le président américain Barack obama a aussi félicité le nouveau chef d’Etat français et l’a invité à une rencontre bilatérale à la Maison Blanche avant les sommets du G8 et de l’otan prévus dans deux semaines aux Etats-unis.

- Nicolas sarkozy balayé par la crise-François Hollande avait été snobé pendant la cam-pagne par les leaders conservateurs européens, en particulier l’Allemande Angela Merkel, qui a soutenu Nicolas Sarkozy et a longtemps rejeté sa demande d’une politique de croissance éco-nomique au niveau européen.

Pour le socialiste, il faut renégocier le pacte de discipline budgétaire, destiné à juguler la crise de l’euro, et lui adjoindre un volet pour la crois-sance.« Nous devons maintenant sceller un pacte de croissance pour plus de compétitivité », a dit dès dimanche soir le chef de la diplomatie alle-mande Guido westerwelle, faisant ainsi un pas dans la direction de M. Hollande.« Nous avons clairement un objectif commun: relancer l’économie européenne pour générer une croissance durable », a abondé José Bar-roso, président de la Commission européenne.Nicolas Sarkozy est le dernier en date des diri-geants européens balayés par la crise écono-mique après ceux de la Grèce, de l’Espagne ou de l’Italie. Dans plusieurs de ces pays, les politiques d’austérité provoquent des manifes-tations de rejet, comme en témoigne la percée des partis anti-européens aux élections du di-

FRaNçOIS HOLLaNDE éLu présideNt de La FraNce, eN appeLLe à L’europefrançoiS Hollande eSt devenu le 06 /05/12 le PreMier PréSident SocialiSte en france dePuiS 17 anS lorS d’un vote-Sanction contre le Sortant nicolaS Sarkozy, qu’il a interPrété coMMe une volonté d’en finir avec l’auStérité en euroPe.

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N°30 Mai 2012 Diasporas News

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Diasporas News N°30 Mai 2012

poLitiquemanche 06/05/12 en Grèce.François Hollande, 57 ans, a été élu avec 51,67% des voix contre 48,33% au président sortant, selon des résultats officiels quasi-défini-tifs du ministère de l’Intérieur.Nicolas Sarkozy a très rapidement concédé la défaite. « La France a un nouveau président de la république, le peuple français a fait son choix (...) François Hollande est le nouveau président de la France et doit être respecté », a déclaré le chef de l’Etat conservateur.Il a indiqué qu’il se mettait en retrait de la vie politique, mais laissé planer un doute sur cette prise de distance: sera-t-elle momentanée ou définitive ? Il va « redevenir un Français parmi les Français », a-t-il dit.Mais il a immédiatement appelé à la mobilisa-tion pour les élections législatives des 10 et 17 juin, tout en précisant qu’il ne mènera pas cette campagne.La France est régie par un système présidentiel à forte composante parlementaire, dans lequel le chef de l’Etat doit disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale pour pouvoir gouverner. Dans le cas contraire, c’est le Premier ministre qui est le personnage clé de l’exécutif.

Bataille des législativesLe camp de François Hollande a appelé dès di-

manche les Français à « confirmer, amplifier » la victoire du camp socialiste lors du scrutin lé-gislatif de 10 et 17 juin, alors que la droite a mis en garde contre une concentration excessive du pouvoir.« La droite, elle, va reporter tous ses espoirs sur les élections législatives (elle) tentera de faire de ces élections un troisième tour pour corriger l’élection présidentielle », a souligné le quotidien conservateur le Figaro dans son édition de lundi 07/05/12.Si les responsables socialistes gardaient une certaine retenue, le peuple de gauche était en liesse dans les rues de France, et singulière-ment place de la Bastille, à Paris, symbole des conquêtes politiques socialistes.« on est débarrassé d’un poison en train de gangrener la société. un président nor-mal (comme se définit lui-même François Hollande), ça fait beaucoup rêver », a lancé Didier Stephant, un artiste de 70 ans, qui était descendu dans la rue comme des dizaines de milliers de personnes.« dans une France abîmée, qui aurait pu faire le choix de se barricader derrière des fron-tières fantasmatiques en ressassant son pas-sé, la victoire de François Hollande démontre que le pays aura préféré l’espoir. regardé devant et non derrière », a jugé le quotidien

de gauche Libération dans son éditorial lundi.François Hollande, qui prendra ses fonctions avant le 15 mai, restera cinq ans à la tête d’une des principales puissances mondiales, détentrice de l’arme nucléaire, membre permanent du Conseil de sécurité et moteur de l’union euro-péenne. Il est le premier président de gauche depuis François Mitterrand (1981-1995).Arrivé en tête au premier tour le 22 avril (28,6% contre 27,2% au sortant), François Hollande était depuis des mois donné favori du scrutin. « c’est un échec très lourd pour Nicolas sarkozy face à un candidat sans expérience de gouvernement », a estimé le politologue Stéphane Rozès.Issu de l’Ecole nationale d’administration (ENA), creuset de l’élite française, François Hollande a été onze ans chef du Parti socialiste, élu plu-sieurs fois député du département rural de Corrèze (centre) qu’il préside, mais n’a jamais exercé aucune fonction ministérielle.La partie ne sera pas simple pour François Hol-lande, parti en campagne en outsider total il y a un an. outre sa priorité de renégocier le traité européen, il entend retrouver l’équilibre budgétaire en 2017, taxer les plus riches, lut-ter contre le chômage en créant des emplois notamment pour les jeunes.

AFP

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cHarLes tayLor recoNNu coupaBLe de criMes coNtre L’HuMaNité

L’ancien chef d’État du Liberia Charles Taylor a été reconnu cou-pable de crimes contre l’humanité, à La Haye aux Pays-Bas.

Charles Taylor devient ainsi le premier chef d’État reconnu coupable de crimes de guerre par une cour internationale. Sa peine sera prononcée le 30 mai.Le procès de l’ex-chef d’état devant le Tri-bunal spécial pour les crimes de guerre en Sierra Leone aura duré quatre ans.Inculpé en 2003, le chef d’état du Liberia était soupçonné d’avoir secrètement diri-gé les milices rebelles de la Sierra Leone, pays voisin, pendant la guerre civile de 1991 et 2002 pour obtenir le contrôle du commerce des diamants sierra-léonais. Cette guerre a fait au moins 120 000

morts, ainsi que des milliers d’amputés et de personnes violées.Lors du procès, la Cour a entendu 94 témoins de la poursuite, en plus de recevoir 4 témoignages écrits, et elle a entendu 21 témoins de la défense. Elle a également examiné 1520 pièces à conviction et a lu plus de 50 000 pages de dépositions.Charles Taylor plaidait non coupable à toutes les accusations déposées contre lui.

LES 11 CHEFS D’ACCuSATIoN RETENuS CoNTRE CHARLES TAYLoRterrorisme contre la population et punition collective :1- Acte de terrorisme (crime de guerre et violation de la Convention de Genève)

exécutions extrajudiciaires :2- Meurtres (crime contre l’humanité)3- Atteinte à la vie, à la santé, au bien-être physique et mental, en particulier le meurtre (crime de guerre et violation de la Convention de Genève)

Violences sexuelles :4- viols à grande échelle contre des femmes et des filles (crime contre l’humanité)5- Esclavage sexuel et toute autre forme de violence sexuelle (crime contre l’humanité)6- outrages à la dignité de personnes (crime de guerre et violation de la Convention de Genève)

Violences physiques :7- Atteinte à la vie, à la santé, au bien-être physique et mental, en particulier les trai-tements cruels (crime de guerre et violation de la Convention de Genève)8- Autres actes inhumains (crime contre l’humanité)

recours à des enfants-soldats :9- Enrôlement d’enfants de moins de 15 ans dans des groupes armés, ou utilisation d’enfants pour participer activement à des hostilités (violation du droit international)

enlèvement et travaux forcés :10- Mise en esclavage (crime contre l’humanité)

pillage :11- Pillages (crime de guerre et violation de la Convention de Genève)

D-N. Source (Tribunal spécial pour les crimes de guerre en Sierra Leone )

« queL parteNariat stra-téGique pour L’aFrique, 20 aNs après rio ? »

sous ce thème quelque 100 journalistes africains se retrouvent les 4, 5 et 6 juin à Brazzaville, au congo pour une confé-

rence préparatoire du « soMMet rio + 20 » qui lui-même doit réunir fin juin les dirigeants du monde pour faire le bilan des 2 décennies écoulées depuis le fameux sommet « pLaNète terre » organisé en 1992 à rio de Janeiro. on considère communément rio 92 comme le véri-table lieu de prise de conscience internationale de la menace environnementale même si 20 ans plutôt, en 1972, la sonnette d’alarme avait déjà été donnée à stockholm. organisée par le réseau africain des Journa-listes de l’environnement (aNeJ) que dirige le Mauritanien sidi el Moctar cheiguer, la confé-rence de Brazzaville doit notamment interpeller les dirigeants du Nord « HistoriqueMeNt respoNsaBLes du récHauFFeMeNt cLi-Matique Mais qui se déroBeNt à cette respoNsaBiLité et ce qu’eLLe eNGeNdre de coNséqueNces désastreuses pour Le coNtiNeNt Noir ». L’afrique première victime du réchauffement de la planète, est res-ponsable d’à peine 3 % des gaz à effet de serre

envoyés dans l’atmosphère chaque année. a lui seul, un etat comme le texas aux usa, envoie en à peine 2 mois plus que toute l’afrique réunie.« eN L’aBseNce d’uN accord GLo-BaL coNtraiGNaNt (écHecs succes-siFs à copeNHaGue, à caNcuN et à durBaN), Les perspectiVes s’aNNoN-ceNt soMBres depuis surtout que de GraNds poLLueurs coMMe Le caNada ou L’austraLie oNt décidé de quitter Le protocoLe de Kyoto qui arriVe à soN terMe ».Voilà qui campe la problématique du réchauf-fement de la planète à un mois et demi du sommet rio + 20.La rencontre de Brazzaville que doit ouvrir le président sassou Nguesso est principalement financée par l’union européenne et le congo. Les commissaires européens respectivement au changement climatique et à l’environnement et d’importants acteurs africains de l’environne-ment sont attendus.

D-N.

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politique

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de Banjul à parisLe président Macky Sall n’a pas eu beaucoup de temps pour savourer sa victoire. En matière de politique étrangère, l’agenda du chef de l’Etat était bien garni la 1ère quinzaine du mois d’avril dernier. Il reflète surtout ses priorités et va dans le sens de son discours à la Nation du 3 avril 2012. L’accent a été mis sur la résolution du dossier « casamance ». Il s’est exprimé en ces termes : « je compte impliquer les deux pays voisins, la Gambie et la Guinée-Bissau, pour résoudre la crise dans le sud du pays… » ; une déclaration très pragmatique et contrastée par rapport à celle tonitruante de son prédé-cesseur au moment de sa prise de fonction en 2000. « Je règlerai le conflit casamançais en 100 jours » avait formulé le président Abdou-laye wade, à l’époque.

première sortie : la Gambie La rencontre, de Macky Sall et son homologue

gambien Yaya Jammeh, était marquée du sceau de la fraternité ; une visite de courtoi-sie mais surtout une volonté affirmée de Dakar d’intégrer Banjul dans le processus de rappro-chement avec le Mouvement des Forces Démo-cratiques de Casamance (MFDC).En 1816, cette langue de terre qui borde de

par et d’autre le fleuve Gambie devenait en-clave britannique. Alors que la Casamance était encore sous influence portugaise, les français ont timidement mis pied vers 1826 sur le littoral, du côté de l’estuaire en face de l’île de Dogué. A force de grignotage et d’alliance avec les royaumes de l’intérieur, la France s’est enhar-die et repoussée les portugais vers le sud et les anglais vers le nord. La configuration actuelle des frontières a été signée par les trois puis-sances coloniales en 1889. La Casamance fut ainsi rattachée au Sénégal alors que les deux régions sont séparées par la Gambie anglaise.Donc la Gambie est pour le Sénégal un voisin incontournable. Géographiquement, la continui-té du territoire passe de facto par elle ; le cas échéant, le désenclavement oblige à emprunter la voie maritime ou à faire un grand détour par voie terrestre. vers le début des années 1980, le grand dessein sénégalais de désenclaver le sud de son territoire allait enfin se concrétiser. Profitant de la faiblesse de son homologue gambien Dwanda Jawara, victime d’un coup d’Etat en juillet 1981, Abdou Diouf vola à son secours pour le remettre sur son trône.En 1982, les présidents Abdou Diouf et Dwanda Jawara, ont tenté un coup de poker : la création de la confédération Sénégambie. L’idée était de mettre en place des politiques étrangères communes et des projets de coopération. La fi-celle fut trop grosse et le divorce a été prononcé

en 1989 pour cause d’intérêts trop divergents. Coïncidence troublante : depuis la proclamation de l’indépendance du Sénégal, c’est également en 1982 que naquit le MFDC en Casamance et le début des mouvements insurrectionnels. Les casamançais ont toujours dénoncé, même à l’époque de Léopold Sédar Senghor l’emprise du nord et revendiquaient silencieusement une plus grande autonomie.Aujourd’hui, le président Macky Sall est par-faitement conscient de l’enjeu géopolitique. Il a vraiment besoin de la contribution de son voisin pour éviter que toute la région ne bascule dans l’instabilité. Car le fait que la Guinée-Bissau, qui partage sa frontière avec la Casamance, traverse également une période de transition à la suite d’un coup d’Etat, complique davantage le problème casamançais. Historiquement, les rebelles du MFDC n’ont jamais hésité à traver-ser les frontières pour se réfugier en Guinée-Bissau et se constituer une base arrière lorsque l’offensive de l’armée sénégalaise se faisait plus menaçante.

deuxième sortie : La France Autant le premier voyage diplomatique de Macky Sall semble obéir à une logique, compte tenu de la situation qui prévaut dans cette ré-gion, la visite-éclair du chef de l’Etat sénégalais en France peut en surprendre plus d’un.La France est en pleine période électorale. une

SéNéGaL Les preMiers pas de La dipLoMatie un autre défi Pour Magic Macky : Se débarraSSer deS oriPeaux et Pouvoir Se déMarquer de la diPloMatie trèS PerSonnaliSée d’une décennie d’abdoulaye WadiSMe. inStabilité régionale Sur fond de criSe éconoMique Mondiale ; telleS Sont leS contingenceS auxquelleS doit faire face la nouvelle diPloMatie SénégalaiSe.

MACKY SALL ET YAYA JAMMEH

NIKoLAS SARKoZY ET MACKY SALL

MACKY SALL

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visite de travail de 24 heures peut-elle se justi-fier, et ce d’autant plus que l’hôte du palais de l’Elysée n’a pas la faveur des instituts de son-dage. Les marabouts blancs ont toujours prédit une alternance au pouvoir en France. C’est dans l’ambiance de cette fin de campagne tapa-geuse de veille du premier tour que le président sénégalais débarqua le 18 avril.Lors de la conférence de presse commune des deux chefs d’Etat au sortir d’un entretien en tête-à-tête, ils ont loué l’amitié retrouvée entre le Sénégal et la France. Retrouvée ? Le président Nicolas Sarkozy voudrait-il effacer l’offense faite au continent africain avant de quitter le pouvoir ? Rappelons que le fameux discours sur « le drame de l’afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’his-toire… » a été prononcé à l’université Cheick Anta Diop de Dakar le 26 juillet 2007, au tout début de son mandat.La France voulait surtout marquer son affection auprès du président Macky Sall, représentant d’un peuple courageux et vaillant, symbole d’une Afrique favorable à l’alternance démo-cratique par la voie des urnes et sans violence. C’est aussi pour le pays hôte, une façon de tourner la page d’une relation tumultueuse avec son prédécesseur ; en quelque sorte un coup de pied de l’âne à l’endroit de l’ex-président Abdoulaye wade qui n’était plus en bon terme avec l’ancienne puissance coloniale. Ce dernier a ainsi taxé d’« ingérence de la France dans un pays souverain » le fait que par l’intermédiaire du ministre des Affaires Etrangères Alain Juppé n’ait pas approuvé sa candidature aux dernières élections présidentielles en février 2012 alors que le Conseil Constitutionnel sénégalais l’avait validé. une candidature de trop pour Gorgi (le vieux) qui, un an plus tôt, a fait le voyage de Benghazi, ville d’où est partie la révolution libyenne pour « dégager » le colonel Kadhafi.Côté coulisse, la forte délégation sénégalaise donne une indication sur la tonalité et l’urgence supposée de cet aller-retour rapide. outre son ministre des Affaires Etrangères Alioune Badara Cissé, le président Macky Sall a ramené dans sa suite le ministre de la Défense Augustin Tine, flanqué de son chef d’état-major le général Ab-douaye Fall. Parmi eux, figure encore le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Kane.

La signature d’un nouvel accord de défense Renforcer la coopération entre les deux pays ; tel était l’objectif affiché de cette rencontre. Se-lon le principe de la continuité de l’Etat, les actes internationaux ne seront jamais remis en cause même en cas de changement de pouvoir ; mais alors pourquoi tant de précipitation française pour la signature d’un autre accord de défense alors que le précédent date d’avril 2010.En effet, le mandat de Nicolas Sarkozy a été marqué par une volonté de dépoussiérage des

accords militaires, signés avec les anciennes colonies à l’orée de l’indépendance en 1960. Elle est inscrite dans le livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale datant de 2008 et qui juge que lesdits accords sont obsolètes et ap-partiennent au passé. Plus besoin d’avoir une pléthore d’effectifs stationnés dans les capitales africaines pour protéger vaille que vaille les chefs d’Etat qui s’accrochent au pouvoir. une réduction drastique des unités voire la ferme-ture de plusieurs bases a été programmée. Ainsi en avril 2010, le Sénégal ne comptabilise plus que quelques 300 hommes de l’armée française contre 1.200 auparavant. Concomitamment, les forces françaises ont été redéployées dans le golfe Persique et précédées de la construction d’une nouvelle base à Abou - Dhabi. La signature de ce nouvel accord de défense franco-sénégalais procède sans doute d’une réadaptation souhaitée par la France. Elle résulte de l’évolution géopolitique qui s’opère en ce moment dans la sous-région du Sahel par le double effet de la chute du Guide libyen et de la montée en puissance d’AqMI. Seules quelques unités spéciales françaises sont aujourd’hui stationnées au Burkina-Faso. Ce qui paraît insuffisant pour, à la fois, sécuriser ses mines d’uranium au Niger et intervenir pour la libération éventuelle d’otages.Nous attendons donc la publication du contenu de l’accord, comme l’a promis le président Nico-las Sarkozy.

200 milliards FcFa (305 millions €uros) d’urgence !La nouvelle équipe gouvernementale, fraîche-ment installée, semble surprise que les caisses de l’Etat soient vides. Si on rajoute les promesses électorales (compensation tarifaire au niveau de l’électricité, subventions sur les produits de première nécessité…), l’impasse de financement à très court terme tournerait autour de 200 mil-liards FCFA (305 millions €uros) selon le porte-parole du gouvernement Serigne Mbaye Thiam. Dans son discours d’investiture comme tout au long de sa campagne présidentielle, le pré-sident Macky Sall a insisté sur une diplomatie tous azimuts moins personnalisée : « désormais, la population sénégalaise regarde, s’in-fluence et échange avec nos frères africains,

européens, américains, mais aussi des pays du golfe ou d’asie ». La dure réa-lité du quotidien plombe quelque peu cette vision du candidat Macky Sall et l’oblige à se recentrer sur le realpolitik.Jusqu’à preuve du contraire, la France, ex-puissance coloniale, est et restera toujours le premier bailleur de l’Aide Publique au Développement (APD). Et cette fois en-core, elle est venue au secours du Sénégal. Non seulement, la délégation sénégalaise est rentrée au pays, lestée de 130 millions €uros de bagage à mains. Mais ordre a été aussi donné, par le président Nicolas

Sarkozy, à son ministre de l’Economie et des Fi-nances François Baroin de cornaquer son homo-logue sénégalais pour négocier avec le FMI une rallonge de crédit pour le Sénégal. De même que le ministre des Affaires Etrangères Alain Juppé et celui de la Coopération Henri de Rain-court sont priés de jouer les vRP et d’accompa-gner le nouveau gouvernement sénégalais dans les arcanes de l’union Européenne à Bruxelles, pour obtenir des fonds multilatéraux, indispen-sables à la relance d’une économie exsangue.

L’exfiltration d’ATTC’était quelques jours après le coup d’Etat mili-taire au Mali le 22 mars dernier : « monsieur Amadou Toumani Touré (ATT) pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires pour haute tra-hison et malversations financières » ; tels étaient les propos publiquement tenus par le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte militaire. Le président déchu a trouvé refuge à l’ambas-sade du Sénégal à Bamako, depuis sa fuite en catimini du palais de Koulouba. Coïncidence ou pas, le sort d’ATT a été, pour la première fois, évoqué par le président Macky Sall lors de sa déclaration juste après son retour de Paris. Il a parlé de « démarches pouvant aboutir au transfert à dakar du président malien ». En marge de cette visite de travail de Paris, il n’était pas impossible que la conversation entre les deux chefs d’Etat ait pu glisser sur le sujet et qu’il faille sauver le soldat ATT.ATT a donc atterri à Dakar le 19 avril à bord de l’avion de la présidence sénégalaise. Le Sénégal a toujours été traditionnellement une terre d’asile : le camerounais Ahmadou Ahidjo en 1984, le tchadien Hissène Habré en 1990 et toute proportion gardée ATT en 2012. Dakar serait un point de chute définitif ou provisoire pour ce dernier ?La diplomatie sénégalaise sera aussi jugée sur sa capacité à s’extraire du dossier « Habré ». Sera-t-il un jour extradé donc « lâché » par son pays hôte pour répondre de ses actes ? Si oui, ce sera certainement au cours de ce quinquen-nat du président Macky Sall.

Lamine THIAM

NICoLAS SARKoZY ET MACKY SALL

MACKY SALL

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dossier

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Diasporas News N°30 Mai 2012

poLitique

L’avant-projet de Constitution déposée par le Président de la Commission, le Professeur Maurice Ahanhanzo Glélé, prévoyait la mise en place d’un régime

de type présidentiel qui accorde de larges pou-voir au Chef de l’Etat, équilibrés par un savant système de checks and balances (Assemblée Nationale, Cour constitutionnelle, Cour suprême, Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communi-cation, Conseil Economique et Social). A l’époque, seuls deux considérations politiques alimenteront les débat : la limitation de l’âge des candidats (entre 40 et 70 ans, ce qui élimine de facto tous les anciens Présidents de la République [le Général Mathieu Kérékou, Président en exercice n’étant pas concerné par la disposition]) et la nature présidentielle ou semi-présidentielle du régime. C’est pourtant l’avant-projet de la Com-mission Glélé qui sera voté par référendum le 02 décembre 1990 à une écrasante majorité de 96,9 % des suffrages exprimés.C’est cette Constitution, toujours en vigueur et jamais modifiée, qui trouble le sommeil de cer-tains béninois depuis quelques mois. Depuis que le Président de la République, le Dr Boni Yayi, a décidé d’y apporter quelques modifications conformément à son programme de campagne lors des dernières élections présidentielles qui a vu l’écrasante majorité des béninois lui renouve-ler son mandat et ce, dès le premier tour.Il convient de faire l’état des lieux de cette Constitution, vingt-deux ans après, avant de faire l’inventaire des innovations qu’apporte le projet de révision constitutionnelle du Pré-sident Boni Yayi.

etat des LieuX de La coNstitutioN BeNiNoise du 02 deceMBre 1990Dans tout pays démocratique, la Constitution est au sommet de la hiérarchie des normes. Selon Hans Kelsen (1881 – 1973), toute norme juri-dique reçoit sa validité de sa conformité à une norme supérieure, formant ainsi un ordre hié-rarchisé. Au Bénin, personne ne conteste cette supériorité de la Constitution à toute autre

norme juridique (loi, décrets, circulaires). Au Bénin, c’est la Cour constitutionnelle (un organe politico-juridictionnel) qui est chargée de veiller à la conformité de tout acte législatif ou règle-mentaire à la Constitution. Ces décisions ne sont susceptibles d’aucun recours.- La cour constitutionnelle béninoise est un organe politique de par la nomination de ses membresSelon l’article 115 alinéa 1er de la Constitu-tion, la Cour constitutionnelle est composée de sept membres dont quatre sont nommés par le Bureau de l’Assemblée Nationale et trois par le Président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Autant dire que si le Président de la République dispose d’une majorité confortable à l’Assemblée Natio-nale, la Cour devient une Institution monocolore. Ce schéma n’est pas spécifique au Bénin en ce qui concerne le caractère politique de la Cour. En France par exemple, tous les anciens Prési-dents de la République sont membres de droit, sans limitation de durée de mandat, du Conseil constitutionnel. Pourtant, il ne viendra à l’esprit de personne de traiter le Conseil constitutionnel d’une Institution partisane. Il ne faut pas perdre de vue que c’est le Président de la République qui nomme aux plus hautes fonctions administratives.- La cour constitutionnelle béninoise est un organe juridictionnel de par ses attributionsParmi ses nombreuses attributions, on note dans l’article 117 :« La Cour constitutionnelle statue obligatoi-rement sur la constitutionnalité des lois orga-niques et des lois en général avant leur pro-mulgation. Elle est juge de la régularité et de la contestation des élections présidentielles et législatives, etc.). Par loi organique il faut comprendre une loi pla-cée en-dessous de la Constitution mais au-dessus des lois ordinaires. C’est une loi qui vient préciser ou compléter les dispositions de la Constitution. Cependant, elle est pour la Constitution ce qu’un Décret d’application est pour une loi. Contrai-rement à une idée répandue, une loi organique

est prévue par la Constitution. Les hommes poli-tiques béninois qui invitent le Président Boni Yayi à réviser la Constitution par des lois organiques se comportent comme des profanes. Ils mécon-naissent la nature de cette norme juridique.Innovation majeure, La Cour constitutionnelle peut être directement saisie par tout citoyen béninois sans « aucun filtre ».De par la moralité et la notoriété de ses membres, il ne viendra à l’esprit de personne de traiter cette Haute juridiction de partisan. En effet, ses décisions s’imposent aux plus hautes autorités de l’Etat.Ce n’est pas parce qu’il y a eu, récemment, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, quelques dérives des institutions similaires qu’il faut diaboliser les sages de la Cour constitutionnelle du Bénin. En cela, comparaison n’est pas forcément raison.

Les iNNoVatioNs qu’apporte La reVisioN coNstitu-tioNNeLLe VouLue par Le presideNt BoNi yayiLa Constitution du Bénin a bien fait les choses puisque, dans le titre xI, elle a prévu les moda-lités de sa révision. C’est ainsi que l’initiative de la révision appartient au Président de la Répu-blique et aux députés.Deux voies sont ouvertes à tout projet ou propo-sition de révision :- La voie parlementaire sans référendumIl faut alors que le projet soit voté par la majo-rité des quatre cinquièmes des députés. L’Assem-blée nationale étant composée de 83 députés, le vote favorable de 67 députés s’avère impéra-tif. Pour mémoire, le Président Boni Yayi dispose aujourd’hui d’une majorité de 63 députés au par-lement béninois. A ce jour, trois des 63 députés se sont ouvertement prononcés contre tout projet de révision.- La voie référendaireoutre le vote des trois quarts des députés et en l’absence de la majorité des quatre cin-quièmes, pour être révisée, la voie référen-

BéNIN reVisioN de La coNstitutioN BeNiNoise : pourquoi certaiNs BeNiNois se FoNt- iLs peur ?la conStitution de la réPublique du bénin, adoPtée Par référenduM du 02 déceMbre 1990, fonde le renouveau déMocratique. cette conStitution eSt une conStitution de Sortie de criSe qui fait écHo à la conférence nationale deS forceS viveS tenue à cotonou du 19 au 28 février 1990. elle fut d’abord l’œuvre d’un Pouvoir légiSlatif dérivé, le Haut conSeil de la réPublique (H.c.r.), PuiS celle d’une coM-MiSSion conStitutionnelle cHargée de la rédaction d’une conStitution nouvelle Pour le bénin. ainSi, ce Seront quinze PerSonneS (quatorze HoMMeS et une feMMe) qui ont eu la MiSSion de rédiger la conStitution du bénin. deS quinze de MeMbreS la coMMiSSion, on coMPte treize juriSteS SPécialiSéS dont un Mandaté Par l’aSSociation deS juriSteS africainS (a.j.a.).

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daire est obligatoire.Pour tous ceux qui sont pour l’immutabilité de la Constitution béninoise, qu’ils soient juristes ou non, une question de bon sens indique qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. C’est ainsi que la Constitution française de 1958 a connu 24 révi-sions constitutionnelles depuis son adoption. Seules deux des 24 ont emprunté la voie référendaire (Loi constitutionnelle du 04 juin 1960 relative à l’élection du Président de la République au suf-frage universel et Loi du 02 octobre 2000 portant réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans).Avant son élection à la présidence de la Répu-blique française en 2007, Nicolas Sarkozy avait promis de réformer la France. Ce qu’il fut par une révision constitutionnelle de grande ampleur dans la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008. Selon les spécialistes, 40% des dispositions de la Constitu-tion de 1958 ont été réécrites à cette occasion. L’une des innovations majeures de cette loi fut l’introduction en droit français de la question Prio-ritaire de Constitutionnalité. Il s’agit ni plus ni moins que de l’introduction dans l’arène judiciaire fran-çais d’un contrôle à postériori de la validité d’une loi. Le citoyen ordinaire devient ainsi le censeur du législateur. Aucun parlementaire français n’a crié à une réduction de ses prérogatives.

pourquoi certains béninois agitent alors le chif-fon rouge ?Le Président Boni Yayi a dit qu’il effectuait son dernier mandat. Tout le peuple béninois et la communauté internationale en ont été témoins. De surcroit, malgré son ampleur, la loi constitution-nelle du 23 juillet 2008 n’a pas fait basculer la France dans une sixième République. Faisons donc confiance au Président Boni Yayi.qui peut être fondamentalement contre ces cinq pro-positions de révision constitutionnelle du Dr Boni Yayi ?- création de la cour des comptesIl s’agit d’une exigence communautaire de la CEDEAo pour fiabiliser les comptes publics- constitutionnalisation de la ceNaIl s’agit de rendre pérenne cette Institution char-

gée d’organiser les élections au Bénin en la sous-traignant aux contingences politiques- constitutionnalisation des désiste-ments lors des scrutins présidentielsIl s’agit d’inscrire dans le marbre et figer définiti-vement les conditions de désistement pour éviter un vide juridique au sommet de l’Etat. En effet, par deux fois, lors des scrutins présidentiels de 1996 et 2001, le Bénin a failli vendanger sa démocratie à cause de l’égo de certains candidats à la plus haute fonction de l’Etat.- Le Médiateur de la républiqueL’exécutif voulait en faire un organe administratif régi par un Décret. Le législateur a décidé de le transfor-mer en une Institution de la République. Le Président Yayi a pris acte et a décidé de constitutionnaliser la seule Institution de la République non reconnue par la Constitution. Il s’agit d’une mise aux normes.- La Haute cour de JusticeDepuis sa création, elle n’a jugé personne. En effet, les règles de son fonctionnement se sont avérées inadaptées aux délinquants en col blanc. Si on veut lutter véritablement contre la corruption, la loi ne suffit pas à cause de la qualité de certains fossoyeurs de l’économie nationale. Les modifica-tions constitutionnelles projetées concernent, entre autres, deux aspects importants au regard du droit pénal et de la procédure pénale. Primo, il s’agit de rendre imprescriptibles les crimes économiques. Se-cundo, de rendre inéligibles les députés reconnus coupables de ces mêmes crimes. osons le dire, ces dispositions visent les députés indélicats qui vont s’abriter sous l’immunité parlementaire. Elle s’ana-lyse comme la jurisprudence dite Jacques Chirac.

coNcLusioNLe Président Boni Yayi a été élu sur son projet de société qui vise à reformer le Bénin. Nul ne saurait donc l’empêcher d’appliquer son programme, sous réserves de sa conformité à la Constitution. Tout le tohu-bohu actuel se base sur les débats en Com-mission au parlement. En plénière, il appartiendra aux membres du gouvernement de répondre à toutes les questions sur le projet de révision. Celui-ci ne doit pas être noyé par certains députés qui ont certainement des choses à se reprocher. Le Président Yayi étant au début de son second et dernier mandat, c’est le moment idoine pour toi-letter la Constitution du 02 décembre 1990 qui résulte des débuts difficiles pour notre fragile démocratie. C’est donc maintenant ou jamais !!!- Si le Président François Mitterrand n’avait pas osé, la peine de mort n’aurait pas été abolie en France. Elle est désormais inscrite dans la Constitution française.- Si le Président valéry Giscard d’Estaing n’avait pas osé, l’Interruption volontaire de la Grossesse (IvG) n’existerait pas en France.Le Président Boni Yayi doit oser pour faire aboutir son projet de réforme constitutionnelle. Non à la dictature de l’opinion manipulée.

Benoît ILLASSA

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poLitique

un putsch peut en cacher un autreLes évènements se télescopent. Encore une fois, le continent montre simultanément ses deux visages : d’abord, celui qui s’engage progressivement sur la voie de l’alternance démocratique c’est-à-dire accepter le verdict des urnes. Le monde entier a salué le Sénégal pour l’élection de son président Macky Sall. De l’autre côté, la prise du pouvoir par la force : les attentions étaient toutes portées sur la crise malienne, à la suite du coup d’Etat perpétré par le capitaine Amadou Haya Sanogo et ses hommes le 22 mars et qui a déposé le prési-dent Amadou Toumani Touré (ATT). De par son aspect géopolitique, avec un risque de désta-bilisation dans toute la région du Sahel, les ef-forts internationaux se sont focalisés sur la crise malienne. Ainsi l’appel au secours du ministre des Affaires Etrangères bissau-guinéennes Mamadou Djalo Pires n’a pas été entendu par ses pairs. Et pourtant, il est venu lui-même assis-ter à la réunion extraordinaire à Abidjan de la CEDEAo sur le sort réservé à la République malienne. Il a prêché dans le désert lorsqu’il a fait part de ses inquiétudes quant à la situation qui prévalait dans son pays.

Le 12 avril dernier, l’armée occupait les

points névralgiques de la capitale. Conco-mitamment, elle mettait au secret plusieurs responsables politiques. Parmi eux se trouvait le président intérimaire Raimundo Pereira. La résidence du premier ministre Carlos Gomes Junior alias Cadogo avait été attaquée. Sa femme a pu confirmer par la suite que son

mari avait été enlevé par des militaires. Tout ce beau monde est aujourd’hui détenu dans l’enceinte de l’état-major de l’armée.Ce énième coup d’Etat a été dirigé par le vice-chef d’état-major, le général Mamadu

Turé Kuruma derrière lequel les patrons des trois armées (air, mer, terre) se sont solidaire-ment rangés. quant à leur supérieur hiérar-chique, le chef d’état-major, il est mis hors-jeu. En effet le général Antonio Indjai fait partie des personnalités emprisonnées par les mutins. Pourtant, Mamadou Djalo Pires, le ministre des Affaires Etrangères l’accuse d’être la tête pensante de l’opération. Des propos que bon nombre d’observateurs et de journalistes confirment également en avançant qu’il serait le principal commanditaire de ce putsch.

L’agenda politiqueLa hiérarchie militaire a justifié ce coup de force et la suspension de toutes les institutions pour dénoncer un accord secret signé par son gouvernement avec l’Angola. Dans le cadre de la Mission Technique Angolaise pour la Réforme et la Sécurité et la Défense (MISSANG), 200 instructeurs angolais sont stationnés en Guinée-Bissau. Ils assurent la formation militaire et la sécurité de quelques autorités civiles. Cette présence angolaise a provoqué une certaine irritation au sein de la grande muette. Les puts-chistes souhaitent maintenant un départ rapide de ce contingent. Mais Luanda et la CEDEAo préfèrent prolonger leur mission.Mais la ficelle semble trop grosse car ce pré-texte coïncide avec l’agenda politique. La Gui-née-Bissau est en pleine période électorale. Le décès du président Malam Bacai Sanha,

à la suite d’une longue maladie, en janvier dernier devait constitutionnellement aboutir à la convocation anticipée des électeurs pour élire son successeur. Ainsi, le premier tour s’est déroulé le 18 mars. A l’issue du scrutin deux candidats se détachaient : l’inamovible pre-mier ministre sortant Carlos Gomes Junior et un vieux cheval de retour Kumba Yala Kobdé Nhanca, déjà élu président entre 2000 et 2003. Le premier caracole avec 48,97% de voix, presque la majorité absolue, et repré-sente le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC) ; tandis que le second n’obtient que 23,26% de suffrage.

En dépit des contestations de tous les candi-

dats battus, la Commission Electorale Natio-nale (CNE) avait quand même annoncé la date du second tour : pour le 29 avril. Mais Kumba Yala a dénoncé des fraudes massives et déclaré qu’il boycotterait le duel final.

Du rififi au sein de la CNELe secrétaire exécutif Antonio Sedja Man ainsi que le porte-parole orlando viegas de la CNE ont, tous les deux, déclaré que leur président Desejado Lima da Costa a outre-passé ses prérogatives. Il s’est empressé de proclamer les résultats du premier tour sans en

GUINEE-BISSaU cHroNique d’uN coup d’etat aNNoNcé tentative ratée en déceMbre dernier, cette foiS-ci c’eSt fait ! entre leS deux tourS deS électionS PréSidentielleS anticiPéeS, l’arMée et l’oPPoSition Sont arrivéeS à leur fin : Se débarraSSer du favori, le PreMier MiniStre Sortant carloS goMeS junior et Son Parti ; Prendre le Pouvoir Pour au MoinS deux anS.

CARLoS GoMES JuNIoR ALIAS CADoGo

RAIMuNDo PEREIRA

KuMBA YALA

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référer aux autres membres de ladite commis-sion. Le secrétaire exécutif allant même jusqu’à qualifier le scrutin du 18 mars de « mascarade électorale ». Et de rajouter que « il y a eu duplication des cartes électorales et dénonce également l’existence de vote double dans les neufs régions du pays… ».Les observateurs internationaux ont abondé dans le sens de la CNE et ont exprimé « leur sa-tisfaction quant à la bonne tenue du scrutin ». Alors que cinq des neufs candidats, qui ont ob-tenu le plus de voix, dénoncent les fraudes mas-sives et les irrégularités. Le recours de l’opposi-tion auprès de la CNE est restée lettre morte et elle a demandé la saisine de la Cour Suprême. L’offre de service de médiation du président de la Guinée-Conakry Alpha Condé a été poliment refusée par monsieur Kumba Yala.De plus, l’assassinat du colonel Samba Diallo, ancien directeur des renseignements militaires, et néanmoins proche de Carlos Gomes Junior, le soir du premier tour, a rajouté une tension à l’atmosphère déjà tendue. Les personnes qui avaient les moyens et un point de chute hors des frontières (Gambie, Sénégal ou la Guinée Conakry) ont déjà quitté les lieux.Ce coup d’Etat était tout sauf une surprise mais la CEDEAo et la communauté internationale préfèrent jouer les pompiers pyromanes. La Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP) avait ouvertement cautionné une élection entachée d’irrégularités pour soutenir « cado-go » Gomes Junior ; jusqu’à soupçonner les can-didats d’être complices des militaires.

La junte et la transitionLe principal objectif de l’armée était de neu-traliser le premier ministre Carlos Gomes Junior, qui serait le principal instigateur de l’accord militaire secret signé avec l’Angola. Moins d’une semaine après la suspension des institutions, les têtes pensantes de la junte sont revenues à des meilleures intentions. Elle avait d’abord multiplié les déclarations d’engage-ment, envers la communauté internationale, pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.Les militaires ont ensuite appelé la classe poli-tique et surtout les candidats malheureux à participer à un Conseil National de la Transition (CNT). Ce partage de pouvoir a été toutefois conditionné par une exigence : les portefeuilles

voilà un peuple qui a défendu bec et ongle sa souveraineté face aux étrangers. Au milieu du 19ème siècle, anglais et portugais se sont disputés la possession de l’archipel de Bijago et l’île de Bolama. Les tensions se sont exacerbées à un point tel qu’il a fallu l’arbitrage du président des Etats-unis ulysses Grant pour dépar-

tager les belligérants. Au final, l’Angleterre s’est inclinée. Et au cours de la conférence de Berlin (1884) que les tracés des frontières actuelles ont été actées : la France s’arrogeant le Sénégal et la Guinée-Conakry tandis que le Portugal colonisait la Guinée-Bissau avec une cerise sur le gâteau : la région de Cacine contre la Casamance !Le 20 ème siècle a été jalonné par de multiples insurrections contre l’occupant. Au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, les idées indépendantistes ont fait florès sur le continent. Comme chacun sait, les anglais et les français ont cédé, de gré ou de force, devant les revendications de leurs colonies. quant au Portugal, son économie dépendait pour au moins 30% de l’apport de son empire colonial. Le Parti Africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC) naquit en 1956 dans l’espoir de d’obtenir une décolonisation comme ses voisins. Ce mouvement s’est transformé à partir des années 1963 en guérilla, soutenu par l’uRSS et les pays socialistes ; ce qui lui a permis d’occuper deux-tiers du territoire au bout de cinq années de lutte. La révolution des Œillets de 1974 a provoqué le retrait des troupes portugaises dans les différentes colonies.Le PAIGC, devint alors première force politique de la Guinée-Bissau. Et la plupart des chefs d’Etat sont des offi-ciers ou des vétérans de l’ancienne lutte armée. Les successions plus ou moins violentes au sommet de l’Etat depuis 40 ans prennent leur source dans la rivalité entre des anciens compagnons de lutte. Nul doute que le poison de ce pays s’appelle Joao Bernardo vieira et surtout l’armée.Ancien commandant militaire pendant la guerre d’indépendance, il prit prétexte de la réunification de son pays avec le Cap vert en 1980 pour déposer le premier président de la République Luis Cabral alors qu’il était son chef de gouvernement. Il a régné en maître absolu pendant deux décennies en passant du marxisme-léninisme jusqu’à l’ouverture au multipartisme ; sans oublier la corruption et les trafics en tout genre vers la Casamance, la rebelle. En 1998, pour une cafouilleuse histoire de trafic d’armes qu’il a imputé au chef d’état-major le général Ansumane Mané, un autre vétéran de la guerre d’indépendance. La rivalité entre les deux hommes a fini par provoquer une guerre civile qui déboucha sur la chute et la fuite de Nino vieira, contraint à l’exil au Portugal en 2000.En 2005, à la faveur d’un coup d’Etat qui déposa Kumba Yala (déjà lui !), Nino vieira participa aux élections présidentielles et revint au pouvoir. L’arrivée des narcotrafiquants coïncidait avec son retour à la magistrature suprême. Il aurait noué des liens avec les cartels sud-américains lors de son exil forcé au Portugal. Le 12 juillet 2008, un jet en provenance du venezuela atterrissait à l’aéroport osvaldo vieira de Bissau. Il s’est garé à côté d’un hangar dans la zone militaire dudit aéroport et des soldats ont débarqué sa cargaison de 500 kg identifiée comme de la cocaïne. Nino « cocaine » vieira fut sauvagement assassiné par un groupe de militaires en mars 2009. Ce crime s’appa-rente à une expédition punitive des hommes du général Batista Tagmé Na waié, lui-même ayant péri dans son bureau par l’explosion d’une bombe la veille de la mort du chef de l’Etat.Depuis, l’histoire de la Guinée-Bissau est jalonnée par d’épisodiques rivalités entre les pouvoirs politique et mili-taire ; de règlements de compte entre les officiers pour le contrôle de la drogue.Ce petit pays de 1,5 millions d’habitants est sous l’emprise totale des narcotrafiquants. Le dernier président Malam Bacai Sanha avait affirmé en 2010 que des hommes politiques étaient impliqués dans le double assassi-nat du chef d’état-major et de son prédécesseur Nino « cocaine » vieira. Et de rajouter que son pays n’avait pas les moyens de lutter contre le trafic de drogue sans l’aide internationale. Réformer l’armée, qui est une source d’instabilité permanente, coûterait la bagatelle de 50 millions €uros.

A. Z.

DéSIRé KADRé ouéDRAoGo

JoAo BERNARDo vIEIRA

de la Défense et de l’Intérieur resteront sous contrôle de la junte.Les cinq principaux candidats s’apprêtaient à signer un accord avec la junte avant de prendre leurs distances et condamner tardi-vement le coup d’Etat. Cette volte-face coïn-cidait avec l’arrivée d’une forte délégation de la CEDEAo emmenée par son président Désiré Kadré ouédraogo. Ce mouvement de balancier de la classe politique serait-elle l’effet de la menace de sanctions bran-dies par la CEDEAo à tous ceux qui veulent participer à la CNT ? Finalement, l’appel des sirènes du pouvoir a eu raison des hommes politiques de l’opposition. Ainsi, ils ont fait d’une pierre deux coups : d’abord, se débar-rasser à moindre frais du PAIGC, principal force politique du pays ; ensuite, signer un accord de transition de deux ans avec l’ar-mée avec un chef d’Etat par intérim : Manuel Serifo Nhamadjo. Arrivé 3ème au premier tour, il aurait été désigné par la CNT, à l’insu de son plein gré c’est-à-dire sans avoir été consulté ! Et pourquoi n’a-t-il pas démissionné

ou refusé le job ? Deux semaines après le putsch la vie n’a toujours pas repris son cours normal, la junte et le CNT peinent à former un gouvernement.

La Banque Africaine de Développement (BAD) ainsi que la Banque Mondiale ont d’ores et déjà gelé les financements en-cours en faveur de la Guinée-Bissau. Les condam-nations et les sanctions ne font plus frémir les assoiffés du pouvoir sur le continent. La sus-pension des aides et des subventions interna-tionales font davantage souffrir la popula-tion que les classes dirigeantes. Si on voulait asphyxier la population, on ne s’en serait pas pris autrement ! Ce n’est pas en isolant politiquement ce pays que la communauté internationale pourrait soutenir la popula-tion. Injecter de l’argent pour réformer cette armée gangrénée par les narcotrafiquants et soutenir le développement économique ne seraient-elles pas plus efficaces ?

Alex ZAKA

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La jeune comédienne native de Faro ori-ginaire du Cap-vert, est actuellement à l’affiche de « Race » de David Mamet, une pièce coup de poing, aux côtés

de Thibault De Montalembert, d’Alex Des-cas et d’Ivan Attal, qui trouve son écho dans l’actualité : en effet, l’histoire se déroule entre les directeurs un cabinet d’avocats multiracial et un richissime homme d’affaires blanc accusé de viol sur une jeune femme noire, dans une chambre d’hôtel new-yorkaise. Prochainement elle sera le rôle princi-pal d’une série produite par la BBC one « death in paradise ». Rencontre avec une boulimique de connaissances, qui trace son chemin, petit à petit.

diasporas-News : Vous êtes à l’affiche de « Race » une pièce de théâtre écrite en 2006 qui aborde un su-jet sensible et d’actualité.

Lorsqu’on lit le synopsis de la pièce, on pense forcément à l’affaire dsK. y voyez-vous quelques similitudes ?

sara MartiNs : Le lien le plus fort, c’est comme le dit le personnage d’Henry (Alex Descas) au début de la pièce, quand il s’adresse au client, « ...aujourd’hui les préju-gés ont peu glissé… il y a quelques temps dans la même situation, pour les mêmes faits, cet homme riche et blanc aurait été dis-culpé tout de suite... » Alors que maintenant, dans la même situation et pour les mêmes faits il est plus facilement suspecté d’être coupable, parce que il y a la symbolique d’un homme/blanc/riche, avec le pouvoir qu’on imagine der-rière, et le sentiment de supériorité… Il y a des choses qui sont des postulats de départ, deve-nus des préjugés, comme mon personnage le dit « les hommes blancs ont toujours abusé des femmes noires ».

d-N : c’est vrai qu’en France, on n’ose pas trop parler du viol des hommes blancs sur les femmes noires dans l’Histoire. c’est comme si rentrer dans le vif du sujet était tabou… s.M : Ce qui est sûr, c’est que l’affaire DSK n’aurait pas eu la même valeur si ce procès c’était déroulé en France, cela n’aurait pas du tout été le même spectacle, je pense que certaines choses ne seraient pas du tout res-sorties. Dans cette histoire il a été question du fait qu’il soit juif et elle musulmane, alors qu’en fait concrètement, cette affaire, c’est simple-ment l’accusation d’un homme ayant violé une femme. Point. Et malheureusement ça arrive souvent ! Lorsque nous avons décidé de monter la pièce cela n’avait rien à voir avec l’actualité, David Mamet est un visionnaire, car finalement les faits se sont déroulés un peu de la même manière. En fin de compte, nous nous sommes dit qu’il y avait peut-être des choses dans la pièce, qui pouvaient éclairer ce dont il a été question durant ce procès.

d-N : parlez-nous de votre rôle… comment vous êtes-vous inspirée ?

s.M : Suzanne mon personnage est une jeune avocate, comme on dit « stagiaire », elle vient de passer le barreau et a rédigé son mémoire. C’est une jeune femme dont les patrons s’accordent à dire qu’elle est brillante, qui a encore de grands idéaux, et qui a choisi ce cabinet d’avocats parce que c’est un cabinet multiracial, avec un associé blanc l’autre noir. Je pense qu’elle va se laisser désabuser par rap-port au métier, elle va se rendre compte que son mentor, Jack (Ivan Attal) est peut-être un peu plus mercenaire, que grand idéaliste ! on remet beaucoup en question dans la pièce cette chose qu’est la discrimination positive… Pour m’inspirer, comme j’ai fait des études de droit je connaissais un peu le jargon… Mais je n’ai pas eu besoin d’aller chercher très loin, il y a des séries référentielles comme « Damages » et une autre qui passe actuellement dont je suis très fan qui s’appelle « The Good wife », dans toutes ces histoires on découvre comment mener une enquête.

d-N : souvent, vos rôles à la télévision se rapprochent des séries que vous regar-dez…

s.M : De fait aussi que souvent à la télévision se sont les séries policières qui cartonnent, main-tenant on arrive à être plus original que ça, à faire autre chose, mais ce n’était pas étonnant que je me retrouve femme-flic, et je suis arrivée à un moment où j’avais l’impression de servir de caution !

d-N : on parle toujours de la galère des acteurs noirs en France alors qu’omar sy vient d’obtenir le césar du meilleur acteur. que pensez-vous de son succès ?

s.M : C’est compliqué de faire ce métier, ça l’est d’autant plus lorsque ça se voit sur son visage que l’on est noir ! Je serais ingrate de

diScrète et Pudique, Sara MartinS n’aiMe PaS beaucouP Parler d’elle, Préférant élégaMMent Parler de SeS PaSSionS : la danSe et le cinéMa. autant à l’aiSe Sur leS PlancHeS que Sur leS Pla-teaux de tournageS, elle S’eSt fait reMarquer danS leS différentS rôleS qu’elle a Pu interPréter danS leS SérieS PolicièreS téléviSéeS françaiSeS. dernière en date ? « Pigalle la nuit », Série à SuccèS diffuSée Sur canal + en france, canal HorizonS en afrique.

SaRa MaRTINS trace son chemin, petit à petit...

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dire que ce n’est pas possible d’y arriver car j’ai toujours travaillé... Je crois que c’est une ques-tion de période. J’arrive à un moment où il y a plus opportunités... Nos aînés comme Alex Des-cas (avec qui je joue en ce moment) ont été nos exemples, là où je ne sais pas si j’aurais eu la force de continuer ce métier, parce qu’il aurait été trop pénible, aujourd’hui, je travaille ! La société change et effectivement, les enfants d’immigrés ont fait des études et bossent ! on en voit partout à des postes importants comme avo-cats, médecins...ou journalistes ! on peut très bien imaginer que des acteurs noirs puissent jouer ce genre de rôles. ça change aussi pour les autres ne serait-ce l’exemple d’omar Sy, ou des filles comme Aïssa Maïga etc... ça envoie des mes-sages à la jeune génération leur disant : « oui, c’est possible ! ».

d-N : on a l’impression que l’industrie du cinéma fran-çais est un peu frileuse en pensant que le public ne serait pas prêt à voir sur grand écran un premier rôle avec un/une acteur/actrice noir(e)…

s.M : Dans l’industrie du cinéma, ce qui m’est arrivé souvent quand je passais des essais, même si ils étaient concluants, très vite on disait que « si c’est une femme noire peut-être que l’histoire va raconter autre chose... » ou alors « les gens ne vont pas s’identifier ». Et je pense que cette mentalité est la première chose qui empêche les comédiens de couleur d’avoir un métier. Ma ré-plique est de leur dire que j’ai grandi en regar-dant Marilyn Monroe, je me suis identifiée à elle ! Pourquoi l’inverse ne peut-il pas être possible ? C’est aussi ce qui est arrivé à Lucien Jean Bap-tiste lors de « La première étoile ! » Avant la sortie du film les producteurs se demandaient si les gens allaient ou non s’identifier. Deux millions d’entrées plus tard à votre avis, pensez-vous qu’il n’y avait que des Antillais dans la salle ? Et quand bien même, ces deux millions d’entrées, c’est lucratif ! Donc ça vaut le coup de le faire ! Ce sont aussi des frilosités de banquiers, d’inves-tisseurs... Mais eux-mêmes changent ! Il y a aussi une jeune génération de producteurs et de réali-sateurs qui ont envie de voir évoluer les choses...

d-N : en tant que femme noire ayant grandi en France, qu’avez-vous pensé de la po-lémique autour du magazine elle concernant le papier inti-tulé « Black Fashion power » sur le look des femmes noires devenu une « arme politique » depuis l’arrivée au pouvoir du couple obama ?

s.M : Si j’avais lu l’article, je ne pense pas que j’aurais été choquée malheureusement, comme beaucoup de gens. Parce que ce sont des choses que j’ai l’habitude d’entendre. Je n’accu-serais jamais Elle d’être raciste, je ne le pense pas ! Il y a quatre/cinq ans ce genre d’article serait passé sans qu’on le remarque. Aujourd’hui, il y a une espèce de petite conscience qui fait qu’il faut faire attention à certains mots,

certaines pensées, comme on le dit dans la pièce, tout d’un coup de dire : « chaque chatte chaude est noire » ce n’est pas juste une blague, ça ré-vèle aussi des préjugés.

Maud-Ophélia BéquerelCrédit photos : Eve HAUDEVILLE

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économie

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La crise en effet étymologique-ment parlant tire son sens sur le plan médical de l’idée de douleur et d’opportunité. De même , sur le

plan psychologique elle est vue comme une opportunité à un système de pouvoir changer, d’évoluer et selon le psychologue Lugdivine BouT comme une opportunité d’apprentissage. La crise économique mondiale de 1929 a été un évènement majeur dans l’histoire du capitalisme. Elle a permis aussi à cer-tains pays industrialisés de repositionner leur économie et d’accroître leurs sociétés. Le continent Africain ayant subi toutes les atrocités et crises ces deux derniers siècles a t-il pu en tirer profit ? Comment l’Afrique se prépare t - elle aux consé-quences de La nouvelle crise qui a dé-buté depuis 2007 ? A- t-elle les moyens d’y faire face ? Se référant à la défi-nition du terme crise, avec les potentialités économiques et ressources naturelles que dispose ce continent , nous sommes tentés de nous demander si cette dernière crise n’est pas une opportunité pour l’Afrique

CRISE éCONOMIqUE MONDIaLE, est-ce une opportunité pour l’afrique ? Parler de criSe éconoMique en afrique n’eSt PaS un PHénoMène nouveau Parce qu’elle fait Partie du quotidien de l’africain. quand bien MêMe l’afrique re-gorge danS Son SouS- Sol deS ricHeSSeS iMMenSéMent variéeS, elle a toujourS Subi leS criSeS de touS genreS danS le courS de Son HiStoire.

eN BreF :

Le sort de dsK

Un juge new-yorkais a refusé mardi de classer la plainte au civil dépo-

sée contre Dominique Strauss-Kahn par la femme de chambre Nafissatou Diallo qui l’accuse d’agression sexuelle. « La de-mande de classement de la plainte par M. strauss-Kahn est rejetée », écrit dans une décision de 12 pages le juge Douglas McKeon, rejetant la thèse des avocats de DSK selon lesquels il ne pouvait faire l’ob-jet de poursuites civiles car il bénéficiait d’une immunité diplomatique en tant que directeur général du FMI.

AFP

de prendre un envol pour son développement ? En effet pour un rappel de l’histoire de la crise mondiale, la plus récente fut celle de 1929. Elle fut déclen-chée le 24 octobre 1929 aux états –unis. Ce jour là fut appelé « Jeudi noir ou black thursday ». C’est le crash boursier de wall Street qui plongera l’économie américaine et bientôt l’économie mondiale dans la tourmente. Le 24 octobre 16 mil-lions de titres seront bradés sur le marché sans trouver toutefois preneur. Des centaines de milliers d’actionnaires se trouvèrent ruinés. En moins de trois ans la plupart des banques Américaines fermèrent leurs portes.Pour s’en sortir le seul moyen des banques fut de ne plus concéder de prêts à l’étranger mais de ré-clamer ceux déjà effectués. L’Amé-rique cesse donc de faire circuler autour de la planète le dollars et la conséquence immédiate fut l’ex-pansion de la crise à l’ensemble des pays industrialisés. Aujourd’hui la crise économique que le monde vit a débuté avec la crise financière de 2007 marquée par une crise de liquidité et parfois de manque de solvabilité tant au niveau des banques que des états. on assiste donc à la raréfaction des crédits aux entreprises. Malgré cela dans certains pays comme la chine les prêts ban-caires ont fortement progressé. En 2008 la plupart des pays industrialisés rentrent en récession. La crise mondiale se confirme parce que tous les pays y compris les uSA rentrent en récession sauf l’Australie. La particularité de cette crise est qu’elle est marquée par une forte hausse du prix du pétrole et des produits agricoles. Elle s’accompagne aussi des risques d’instabili-tés politiques. Ainsi on assiste en décembre 2008 à une période de troubles qui s’est poursuivie jusqu’ en février 2009 dans plu-sieurs pays Européens dont la Grèce, l’Es-

pagne, le Portugal, l’Italie et aux Etats-unis d’Amérique. En janvier 2009 c’est le tour de l’Islande qui sera obligée d’organiser de nouvelles élections deux ans avant le terme normal. A la suite ça sera la Lituanie et la Let-tonie. Les pays Asiatiques ont été également le théâtre de plusieurs protestations. Le journal « Business weeK » dans son édi-tion de mars 2009 note que l’instabilité

politique globale s’accroît suite à la crise et crée de nouveaux challenges qui doivent être gérés. En effet les conséquences de la crise ont effectivement affecté les pays Africains avec la multiplication des troubles sociaux et des coups de forces militaires

DoMINIquE STRAuSS-KAHN ET NAFISSATou DIALLo© AFP/ARCHIvES FRANCoIS GuILLoT

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dans plusieurs pays. Néanmoins avec la mondialisation l’Afrique a encore de grandes chances de sortir hono-rablement pour se repositionner sur le mar-ché international créant de nouveaux rapports commerciaux. Il faut signaler que pendant que la crise sévit dans le monde entier la chine par contre ayant connu une croissance de 7,7 % a eu un effet positif sur nombre de pays Africains. Les pays Africains producteurs de matières premières ont vu leur croissance soutenue considérablement par la Chine. Ainsi la Chine semble renforcer son influence en Afrique créant de nouvelles perspectives à plusieurs pays pour faire face à la crise. C’est d’ailleurs une des grandes opportunités que l’Afrique puisse avoir pour émerger pen-dant que l’Europe et les Etats – unis d’Amé-rique cherchent les solutions pour y faire face . L’union Européenne ayant constaté l’avan-cée notoire de la Chine essaie par tous les moyens de consolider d’autres rapports finan-ciers avec ce pays. La chine qui reste intran-sigeante sur sa position de protectionniste de son statut de pays émergeant semble plutôt sensible aux offres des pays du tiers monde. L’Afrique semble attirer quelques investisseurs Européens et Américains conscients des res-sources économiques que regorge son sous-sol. Finalement elle devient un terrain de lutte, et une destination d’espoir pour les grandes

puissances industrielles. Ce chapitre nous rap-pelle le film « AFRIquE PARADIS » du réalisa-teur Béninois Syvestre AMouSSou, dont nous livrons un bref résumé : « Une Afrique unie, prospère et hospitalière, terre d’accueil pour des immigrants européens en quête de fortune et d’une vie meilleure. C’est le regard ambitieux que

jette le réalisateur sur le continent africain, à travers Afrique - Paradis. Racisme, xénophobie, intolérance... Il dénonce, avec humour et second degré, la dure réalité des immigrés africains en Occident, qu’ils soient clandestins ou en situation régulière. Mais dans Afrique Paradis les rôles sont inversés : c’est une Afrique prospère qui devient terre d’accueil pour une grande vague d’immigrés européens fuyant la misère dans leurs pays.Dans un futur imaginaire, l’Afrique est entrée dans une ère de grande prospérité, tandis que l’Europe a sombré dans la misère et le sous-développe-ment. Olivier, informaticien français sans travail, est prêt à tout pour en trouver. Il vit avec Pauline, institutrice elle aussi au chômage. Vu leur situation

déplorable en France ils décident de tenter leur chance en Afrique où ils immigrent clandestine-ment. L’eldorado africain à peine atteint, ils sont arrêtés par la police des frontières et incarcérés dans une résidence de transit, en attendant d’être renvoyés en France. Olivier trompe la vigilance des gardes et s’échappe sans sa fiancée. Il com-mence alors une vie de clandestin, jusqu’au jour où il récupère les papiers et endosse l’identité d’un blanc tué dans un accident de voiture. Entre-temps, Pauline accepte un poste de bonne dans une famille bourgeoise africaine…… » Le peuple Africain conscient qu’un jour justice lui sera rendu pour avoir subi toutes les atroci-tés (esclavage, travail forcé, participation for-cée aux deux guerres mondiales ) doit saisir cette opportunité de la crise pour mieux se positionner sur l’échiquier international. Mal-heureusement les richesses du sous-sol Africain semblent constituer une malédiction pour ce continent. Le pétrole, l’or, le diamant, les pro-duits agricoles etc.…sont la source de tous les conflits ethniques et politiques. Lorsque la décou-verte d’une réserve est faite dans un pays, les mois ou les années qui suivent sont toujours émaillés de guerres ou de coups d’états mili-taires. Il faut que les Africains se réveillent et prennent conscience qu’aujourd’hui le monde entier a besoin de l’Afrique, et qu’elle est de-venue incontournable en ce millenium et donc s’unir et faire preuve de solidarité et d’amour entre ses peuples. Les Africains doivent croire que c’est possible d’emprunter en fin la voie du développement en faisant aussi confiance aux nouvelles générations issues de l’hexa-gone, de la diaspora Africaine.

René KOUAME (Italie) (Référence ATRIUM)

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Dans l’histoire du sport c’est un phéno-mène quand même assez rare. Mal-heureusement il y a bientôt huit ans quand MARC vIvIEN FoE, internatio-

nal Camerounais jouant à Lyon, s’est effondré sur la pelouse mort sur le coup après un arrêt cardiaque à l’âge de vingt six (26) ans. C’était le 26 juin 2003. Le 23 octobre 2011 c’était aussi la disparition brutale du jeune champion Italien de moto MARCo SIMoNCELLI, il avait seulement 24 ans. Mort après avoir été renversé par le Champion du monde vALENTINo RoSSI et CoLIN EDouARD. Le 25 mars 2012 mourrait un autre sportif, vIGoR BovoLENTA joueur de volley bal de l’équipe de FoRLI en Italie lui aussi d’ une crise cardiaque au cours d’une rencontre qui opposait son équipe à celle de LuBE MACE-RATA il avait 37 ans. Le 17 mars 2012 c’est le joueur Congolais MuAMBA N’DAALA FABRICE milieu de jeu de l’équipe de BoLToN qui est aussi victime d’une attaque cardiaque pendant la rencontre qui opposait son équipe à celle de ToTTENHAM. Il s’en est sorti fort heureusement grâce à l’intervention rapide et soins intensifs qu’il a reçus. En fin le cas le plus récent est la brutale disparition après un arrêt cardiaque du jeune international Italien PIERMARIo MoRo-SINI à l’âge de 25 ans. Tous ces joueurs selon

les informations des médecins des équipes respectives sont bien suivis et qu’ils n’ont jamais présenté aucun signe de problème cardiaque. C’est justement là où se trouve la grande inter-rogation. Comment est -ce possible qu’un joueur qui est suivi régulièrement puisse mourir aussi facilement sur un terrain de jeu ? Comment est-il possible d’éviter ce phénomène qui commence à inquiéter plus d’un sportif surtout en milieu foot-ballistique ? Faut-il revoir le système de suivi des joueurs et sportifs en général ? A qui la faute ? Nous pensons que les différentes fédérations de sports doivent prendre des mesures assez sérieuses pour le suivi médical des sportifs. Mourir à 25 ans pour la passion du sport ce n’est pas juste. Comme le cas le plus récent de l’Italien PIERMARIo MoRoSINI. un jeune homme passionné de football qui a décidé de jouer pour faire plaisir à ses parents qu’il a perdus très tôt. Derrière le sourire toujours radieux aux lèvres de ce jeune talent du ballon rond est cachée une vie de tristesse.En effet PIERMARIo MoRoSINI aurait eu 26 ans le 05 juillet prochain, mais son cœur a ar-rêté de battre cette malheureuse soirée du 14 avril 2012 sur le terrain pendant la rencontre de série B (Championnat Italie 2ème division ) qui opposait son équipe LIvoRNo à celle

MEDECINE DU SpORT ET SUIVI DES SpORTIFS, IL Ya pROBLEME

de PESCARA. Le joueur pris d’une douleur s’effondre au sol pendant que son équipe menait 2 buts à zéro. L’arbitre fait arrêter le match et l’équipe médicale tente de le réani-mer en pratiquant un massage cardiaque en vain. Pendant le transfert à l’Hôpital le cœur du jeune footballeur a arrêté de battre. Né le 05 juillet 1986 à BERGAMo, dans le nord de l’Italie PIERMARIo MoRoSINI a perdu sa maman (CAMILLA ) en 2001 quand il avait 15 ans. En 2003 à l’âge de 17 ans il perdait aussi son père ( ALDo) et peu après son frère

qui se suicida . Malgré, une vie aussi mar-quée par ces tristes événements PIERMARIo MoRoSINI a toujours dit à ceux qui lui étaient proches, qu’il continuera de vivre « parce que dans la vie, il ne faut jamais s’arrêter » et voici l’interview qu’il accordée à GuERIN SPoRTIvo 2005 « ce sont des choses qui arrivent et te font changer la vie. et dans le même temps te mettent dans le corps une colère indescriptible. Mais ça te permet aussi de tout donner pour réaliser ce qui était ton rêve et celui de tes parents. J’aimerais

devenir un grand footballeur surtout pour eux, pour qu’ils soient heureux là où ils sont partis.pour cela je dois m’investir et me don-ner plus de motivation à jouer ». C’est sur ces paroles que le jeune footballeur laisse son équipe qui attendait beaucoup de lui et sa sœur handicapée qu’il assistait régulièrement toutes les fois qu’il retournait dans sa ville natale. A dieu champion.

RENE KOUAME (Italie)

la Pratique du SPort qui conStitue un deS facteurS du Maintien de la Santé cHez l’être HuMain eSt devenue auSSi dangereuSe que l’on Pouvait S’iMaginer. touS leS SPortifS Sont conScientS que danS leur Métier, leS accidentS coMMe frac-tureS , entorSeS, déboiteMentS ou autreS Sont cHoSeS coM-MuneS. aucun SPortif ne Pouvait PenSer qu’il Soit PoSSible de Mourir, de Perdre la vie en une fraction de Seconde en faiSant Son travail coMMe l’on conState ceS dernièreS annéeS.

PIERMARI o MoRoSINI

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N°30 Mai 2012 Diasporas News

Le Britannique de 23 ans, joueur de Bolton et grand espoir du foot anglais, se remet de façon surprenante d’un arrêt cardiaque survenu en plein match face à Tottenham le 17 mars der-nier. Considéré comme mort cliniquement mort durant 78 minutes malgré toutes les tentatives pour le réanimer, Fabrice Muamba a finalement repris connaissance et semble n’avoir jamais

été la victime d’un malaise qui aurait pu le laisser pour mort.Fabrice muamba a ainsi eu plus de chance que Antonio puerta joueur du FC seville décédé 3 jours après un malaise cardiaque sur le stade, c’était le 25/08/2007PuERTA n’était pas le premier sportif que la mort surprenait sur le terrain .En 2003, le came-

rounais Marc vivien Foé 28 ans décédait sur la pelouse du stade de Lyon. Les tunisiens aussi n’oublieront pas Balha Hédi BERKHISSA 24 ans décédé

lors d’un match amical entre l’espérance et Lyon le 04 janvier 1997. La liste est encore longue : l’attaquant hongrois du Benfica Lis-

bonne Miklos Feher, 24 ans, le 25 janvier 2005, le footballeur brésilien de Sao Caetano 30 ans le 27 octobre 2004, le milieu de terrain du club de football uniao Leiria Hugo Cunha, 28 ans le 25 juin 2005 Depuis son hospitalisation au London Chest Hospital, le milieu de terrain d’origine congolaise retrouve la forme, même s’il reste sous haute surveillance. Pour prouver que son état de santé s’améliorait au-delà des espérances des médecins, et remercier toutes les personnes qui lui ont apporté leur soutien, Fabrice Muamba a demandé à l’un de ses proches de poster une photo de lui sur son compte Twitter avec le message sui-vant : « Fab m’a demandé de poster cette photo pour vous tous et aussi remercier pour un si grand soutien.»Le jeune homme apparaît ainsi souriant sur son lit d’hôpital, l’air un peu fatigué mais heureux. Suite à son arrêt cardiaque, les messages de soutien s’étaient multipliés, aussi bien de la part des fans de Bolton avec un magnifique tifo lors du match

qui a suivi le malaise, que des joueurs de toute l’Europe, à l’image du FC Barcelone de Lionel Messi.

Des nouvelles rassurantes donc qui permettront à ses coéquipiers de jouer l’esprit libéré pour la suite de la saison

Mireille NGOSSO

L’ancien international nigérian Rashidi Yekini est décédé subitement à l’âge de 48 ans. Meilleur buteur de l’histoire des Super Eagles,

l’attaquant avait inscrit en 1994 le premier but de son pays en Coupe du monde. Nous avons appris dans la nuit le décès brutal de Rashidi Yekini. Agé de 48 ans, l’ancien international nigérian est mort subitement à Iraa, dans le centre-nord du Nigeria. Meilleur buteur des CAN Sénégal 1992 et Tunisie 1994, ce puissant attaquant vivait retiré, isolé du monde. Il y a deux décennies, il était entré dans l’histoire en inscrivant le premier but des Super Eagles en Coupe du monde, face à la Bulgarie lors de l’édition 1994, aux Etats-unis. on

se souvient de sa célébration (photo), en forme de délivrance, les filets entre les mains, comme si ce finisseur exceptionnel, toujours aimanté par le but, voulait retenir ce moment unique.

Révélé sous les couleurs de l’Africa-Sports d’Abi-djan, Yekini avait passé quatre saisons au Portugal, sous les couleurs du vitoria de Setubal, avant de rebondir sans grand succès à l’olympiakos, à Gijon, au FC Zurich, en Tunisie, en Arabe Saoudite. Rentré dans son pays en 2002 il se retrouvera d’abord à Enugu avant de raccrocher les crampons en 2005, à près de 42 ans, au Gateway FC, club de la ville d’Abeokuta. Avec 13 buts en quatre phases finales

de Coupe d’Afrique, soit un de moins que Laurent Pokou, et 43 buts en 76 sélections entre 1986 et 1999, il demeure à ce jour le joueur le plus proli-fique de l’histoire de la sélection nigériane.

(Rédaction Football365/FootSud)

FaBRICE MUaMBa : LE MIRaCULé DE BOLTON si Les MiracLes eXisteNt, FaBrice MuaMBa peut se tarGuer d’eN aVoir Vécu uN...

JuLes BocaNdé, né le 25 novembre 1958 à Ziguinchor et mort le 7 mai 2012 à Metz des suites d’une opération chirurgi-cale, était un ancien footballeur ...

rasHidi yeKiNi : adieu Le « taureau de KaduNa » !

FABRICE MuAMBA ET SoN FILS

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Pour avoir une juste idée de tout le ta-lent qu’on ne peut s’empêcher de re-connaître chez Bernard Zadi Zaourou, il faut le lire d’un bout à l’autre : Césa-

rienne, La Tignasse, Fer de Lance, La Guerre des Femmes, Césaire entre deux cultures etc. Il n’y en a pas moins dans l’ensemble que dans les détails et les caractères sont parfaitement soutenus. C’est peut être là l’écrivain et l’homme de culture qu’il nous fallait. Il n’avait plus rien à dire, plus rien à transmettre. Le langage chez lui perdait complètement sa fonction de communi-cation pour devenir expression. Et c’est à juste titre que ses mises en scène théâtrales, sa litté-rature ont fait de lui, un auteur d’une ampleur considérable.

de l’originalité d’un art : le didiga.Proche du patrimoine culturel ancestral et doublé d’une écriture empruntée à l’oralité, le Didiga, forme d’expression dramaturgique est définie par son créateur Bernard Zadi Zaourou : comme une expression artistique à deux niveaux : l’une pure-ment linguistique qui «apparaît comme la forme achevée, le degré supérieur d’un art quel qu’il soit : l’art de rendre la justice, l’art de chanter, l’art de dire des contes, l’art de maîtriser la parole en gé-néral.» et l’autre qui « admet une dimension qui a un rapport à la vision du monde, pas seulement des Bétés, mais de tous les Africains, noirs en tout cas.» Concept moderne qui a su tirer ses origines des traditions orales africaines et ivoiriennes en parti-culier, le Didiga qui s’inscrit dans le nouvel élan de la découverte d’une esthétique dramatique négro-africaine s’est vite imposé sur la scène théâtrale à travers plusieurs créations. Il atteint son apogée en 1983 avec « la Guerre des Femmes » l’une de ses pièces les plus achevées. une pièce à voca-tion initiatique qui met en scène dans un rituel, la prouesse d’un héros ou encore l’image de femmes guerrières intrépides qui relancent la question de la fragilité du pouvoir mâle. Cet extrait de La guerre des Femmes nous immerge dans l’un de ses récits les plus aboutis.

« quand tu seras seule avec l’homme avec qui tu passeras la première nuit, observe bien sa

nudité. a la lisière de sa prairie qui est à tous points semblable à la nôtre, tu découvriras un arbre sans feuillage. il porte un fruit qui renferme deux fèves. Ne t’acharne pas sur le fruit. tu tue-rais l’homme. caresse plutôt l’arbre. il grandira et grossira subitement. a vue d’œil. Ne t’effraie pas. couche-toi sur le dos. (…) Les tisons que tu portes là, sur ta poitrine, le brûleront d’un feu si doux qu’il roucoulera comme une colombe. il s’abandonnera à toi. engage alors son arbre dans ton sentier ; fais en sorte que lui-même lui imprime un rythme : haut-bas ! haut-bas ! haut-bas ! tu verras. ses yeux se révulseront et il s’oubliera dans une jouissance indicible. quand tu le verras ainsi désarmé et à ta merci, ne le tue pas mais retiens que toi seule pourras l’envoûter de la sorte, chaque fois que tu le voudras, toi. »Féministe, volontiers en quête d’ineffable, son esprit, sans rien quitter de sa rigueur, avait gardé toute sa valeur poétique. une rigueur parfois légère qu’on aurait pu croire hostile à sa littérature mais qui, pro-dige plus rare, a fait au contraire de ses œuvres, des merveilles si accomplies. Ecrire, mettre en scène ses œuvres en épurant de plus en plus, chaque fois un peu moins de mots et un peu plus de silence. Il a toujours vécu en ajoutant, sans rien retrancher à sa valeur poétique. Cet effrayant génie se nommait Bernard Zadi Zaourou.

Zacharie ACAFOU

BERNARD ZADI ZAOUROU : le maitre est mort. vive le maître !décédé à l’âge de 74 anS le Mardi 20 MarS dernier à abidjan, le tour à tour enSei-gnant, HoMMe Politique, écrivain, draMaturge et MuSicien ivoirien a laiSSé derrière lui un Héritage culturel fort iMPreSSionnant danS lequel l’écrivain et le MoraliSte ne Se Sont jaMaiS Si bien accordéS que Pour Soutenir deux cauSeS : la revaloriSation deS cultureS africaineS et la dénonciation deS PolitiqueS PoStcolonialeS

BioGrapHie :Bernard Zadi Zaourou, ( né en 1938 à Soubré en Côte d Ivoire, mort le 20 mars 2012 à Abidjan ) connu également sous le nom de Bottey Zadi Zaou-rou, est un enseignant, homme politique et écrivain ivoirien qui a occupé le poste de Ministre de la culture dans le Gouvernement de Daniel Kablan Duncan formé en 1993.Bernard Zadi Zaourou est le théoricien du Didiga, une esthétique qui se décline au plan artistique comme le récit des prouesses d`un héros chasseur nommé Djergbeugbeu et au plan philosophique comme l art de l impensable.Zadi Zaourou peut être considéré comme un auteur fé-ministe. En peignant des femmes l image de guerrières intrépides, il relance par la bouche de la gent féminine, la question de la fragilité du pouvoir mâle.

curricuLuM Vitae :De retour de Strasbourg où il obtient son doctorat d’Etat, Zadi Zaourou devient, très vite, en tant qu’ensei-

gnant à l’université d’Abidjan, une vraie star. De par son atypique vision de l’enseignement, de la contes-tation politique et de la perception des arts et de la culture africains. Au point qu’aujourd’hui, encore, l’on en est à sentir dans son œuvre comme un goût d’inachevé.

distiNctioNs et puBLicatioNs :- officier de l’ordre national - Plusieurs Publications dont :* ZADI (ZAouRouBERNARD), Césarienne, Céda, Abidjan. 1984 (1)* BoTTEY (ZADI ZAouRou), La Tignasse, Céda, 1984 (2)* BoTTEY (ZADI ZAouRou), Fer de Lance, NEI, Abi-djan Neter 2002 (3)* ZADI (ZAouRou BERNARD), Les Sofas (suivi de) L’ il, L’Harmattan, 1983 (4)* BoTTEY (ZADI ZAouRou), Il secreto Degli Dei (Le Secret des Dieux), Per* L’Italie La Rosa, Editrice 1999(5) ... etc.

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rencontre avec

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diasporas-News : pourquoi avoir choisi la pro-fession d’hôtesse de l’air ?

KrystLe VaNderHeyde : J’avais fait des études de tourisme, souvent on me pose cette même question, mais je vous dirais que chaque enfant a des rêves différents, les garçons veulent devenir pompier, policier.... Les filles choi-sissent d’être plus tard infirmière, hôtesse de l’air. Finalement mon vœu a été exaucé.

d-N : qu’est-ce qui vous séduit le plus chez Brussels airlines ?

K.V : Tout d’abord c’est la compagnie aérienne de mon pays, car je ne voulais pas quitter la Belgique pour être près de ma famille. C’est le fait que cette compagnie ait été très réactive en s’adaptant rapi-dement au phénomène de mondialisation. Le réseau Brussels Airlines s’est diversifié en même temps que son personnel. La compagnie a énormément recruté du personnel d’origines africaines, européennes ou autres. Je crois que cet engagement humain fait vrai-ment sa richesse. C’est une manière, comme une autre, de fidéliser la clientèle et de personnaliser le service. Je suis très fière d’être dans cette compagnie. J’ai choisi de travailler sur le réseau Afrique par rapport à mes origines et aux les valeurs humaines de la clien-tèle africaine que je suis heureuse de représenter. d-N : quelles sont les qua-lités nécessaires pour réussir dans ce métier ?

K.V : Il faut, je crois, avoir une grande ouverture d’esprit. Car nous sommes en contact avec des inter-locuteurs d’origines très diverses. Il faut être préve-nant, souriant et courtois. C’est un métier qui requiert aussi, en plus de la disponibilité, une grande faculté d’adaptation, car nous sommes confrontés à un envi-ronnement géographique très changeant.

d-N : etes-vous nombreuses les femmes noires à travail-ler pour la compagnie ?

K.V : : Je peux dire que la compagnie est une entreprise qui mise sur la diversité. Brussels Airlines a toujours eu cet état d’esprit. Avoir des hôtesses de nationalités différentes afin que le passager, quand il prend l’avion, retrouve ses racines est indéniablement un plus.

d-N : quel conseil donne-riez-vous à une jeune femme qui voudrait exercer cette profession ?

K.V : Avant tout apprendre quelque langues, sur-tout l’anglais, cela est devenu la langue internatio-nale car nombre de personnes qui voyagent parlent anglais. Après ça, je dirais qu’il ne faut pas avoir peur des horaires. Exemple : A l’aller, nous travaillons le jour et le retour nous prenons des vols de nuits. Pour finir, il faut toujours être sociable avoir le sourire afin que le voyageurs passent un agréable voyage. d-N : comment la compa-gnie a vécu les événements en côte d’ivoire ?

K.V : Je pense que nous avons été comme tout le monde très attristés pendant cette période qui a été horrible, les guerres détruisent les gens et tout un système économique. Nous étions tous attristés et inquiets de voir des images d’horreur dans ce beau pays, mais maintenant tout est rentré dans l’ordre.

MLLE KRYSTLE VaNDERHEYDE pROFESSION HÔTESSE DE L’aIR CHEZ BRUSSELS aIRLINES Mlle kryStle eSt âgée de vingt Six anS, née à bruxelleS, cette MétiSSe congo-belge à trouvé Sa Place au Sein de la coMPagnie aérienne bruSSelS airlineS en qualité d’Hô-teSSe de l’air qu’elle Pratique dePuiS cinq anS. aPrèS avoir décrocHé Son diPlôMe avec brio en faiSait deS étudeS de touriSMe, elle conSidère la coMPagnie belge coMMe la référence Pour l’afrique et l’euroPe. aujourd’Hui devenue HôteSSe de l’air, elle qui adore leS ligneS africaineS eSt une ProfeSSionnelle coMblée. rencontre avec une feMMe «aérienne».

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Nous sommes très heureux de reprendre nos vols sur Abidjan et de voir des passagers partir en souriant.

d-N : quelles est votre meilleur et plus mauvais souvenir ?

K.V : Cela va vous paraître surprenant, dans la même journée, j’ai eu un bon et un mauvais souvenir. Un jour, nous avons eu cinq ou six heures de retard, tout le monde était énervé, de plus tout les passagers me criaient après alors que je n’étais pour rien dans ce retard. Puis une jeune femme est venue vers moi en pleurant par rapport à l’hôtesse qui avait annoncé aux passagers que finalement ils allaient embarquer, finalement tout le monde étaient content. Ce fut vrai-ment une journée bizarre car je ne me sentais plus capable de faire mon travail et finalement tout s’est bien passé. Nous avons tous eu la force de faire notre métier avec sourire et disponibilité comme nous savons le faire pour chaque vol. Je tenais à vous préciser, que la devise de Brussels Airlines est de partir à l’heure, ce retard était exceptionnel.

d-N : par rapport à vos ori-gines et votre profession, vous êtes retournée au congo rdc, qu’elle a été votre pre-mière impression ?

K.V : La première fois que j’ai mis les pieds au Congo j’avais deux ans donc je ne me souviens pas trop. quand j’ai commencé à travailler pour la com-pagnie Belge, j’ai pu enfin visiter le pays. Ma pre-mière impression que j’ai eu (ma maman est de Kivu à l’Est de la RDC) en visitant Kinshasa, j’étais émerveil-lée, je ne peux pas l’expliquer, il faut aller dans ce pays pour y voir des choses extraordinaires. Grâce

à ma profession, j’allais une fois par semaine à Kins-hasa, maintenant j’y vais moins. Je fais d’autres dépla-cements dans des pays africains et européens afin de rencontrer des personnes de différents horizons.

d-N : quelles sont vos dis-tractions favorites ?

K.V : quand j’ai un peu de temps, je pratique et je donne des cours de danse en faisant de la salsa et du hip hop. A l’époque, j’allais une fois par semaine à Kinshasa, pour les cours de danse tout les mercredis au black & white. J’aime aussi faire la cuisine mais j’ai une préférence pour la cuisine asiatique que je prépare moi-même. J’aime boire un pot entres amis sans oublier ma famille.

d-N : avez-vous un dernier mot ?

K.V : Je dirais en quelques mots que je suis une femme comblée, car j’aime ma profession. quand je me lève le matin pour aller travailler, je suis de bonne humeur, j’ai un tempérament d’aventurière c’est pour cela que cette profession me convient, de plus, je peux me cultiver au contact d’autres cultures et ainsi goûter des spécialités culinaires.

PHOTOS ET INTERVIEW : FRANK HALIMI

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Médias - par richard JoFFo Richad Joffo

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Au départ, c’était 6 chaînes, aujourd’hui, il y en a 18, diffusées par l’ensemble des opérateurs ADSL : SFR, FREE, ALICE, oRANGE, BouYGuES, NuMé-

RICABLE, DARTYBox…11 pays sont représen-tés avec des chaînes publiques et privées : Bénin, Burkina, Came-roun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Mali, RDC, Sé-négal, Togo…

J’ai voulu proposer une fenêtre d’exposition des œuvres audiovisuelles africaines sur le marché français dans un cadre technique et juridique contrôlé, déclare le manager du Bouquet Afri-cain. Cela constitue une véritable passerelle au-diovisuelle entre l’Afrique et la France.

Ce manager c’est François THIELLET, grand pro-fessionnel de la télévision qui, après avoir dirigé MCM (la première chaîne musicale Française), puis lancé Fashion Tv et surtout, en 1996 MCM AFRICA, crée la société THEMA en 2005. « J’ai fondé il y a 7 ans une société avec la conviction qu’il fallait un lien fort entre les meilleures chaînes et les opérateurs, déclare-t-il. ce lien c’est tHeMa.aujourd’hui tHeMa est un des leaders euro-péens indépendants dans la distribution de chaînes thématiques au niveau mondial, avec plus de 60 chaînes thématiques en por-tefeuille, en s’appuyant sur dix agences en europe et des bureaux à New-york, singapour et Moscou.et demain l’objectif de tHeMa est de devenir le leader européen et un acteur extra-européen des bouquets ethniques, s’adressant aux po-pulations d’origine immigrée principalement en europe, et de dépasser le milliond’abonnés d’ici cinq ans. »

Aujourd’hui le Bouquet Africain compte 130 000 abonnés, principalement sur le réseau FREE, per-mettant ainsi aux Africains de France de regar-

der leur chaîne Tv comme au pays avec en plus des chaînes Panafricaines comme AFRICABLE Télévision ou TRACE Africa.Entouré d’une équipe soudée comme Clémentine Tughendat, Directrice de distribution pour les ter-ritoires francophones ou Marianne Bédé, Direc-trice Marketing, François Thiellet développe son activité avec d’ambitieux projets : la vente de contenus, par l’acquisition – la traduction (dou-blage en Français) et la commercialisation du catalogue « Africa Magic Library » et lancer le projet d’une chaîne de fictions « Nollywood » en France et sur les territoires francophones.

www.lebouquetafricain.com

L’HOMME qUI MONTRE LES IMaGES DE L’aFRIqUE c’est eN octoBre 2008 que La société tHeMa aN-NoNce Le LaNceMeNt du tout preMier Bouquet de cHaîNes téLéVisées sur Le MarcHé FraNçais. ceLa coMMeNce aVec Le FourNisseur d’accès à iNterNet NeuF ceGeteL, deVeNu auJourd’Hui sFr.

MaLià nos amis de l’oRTM. (Télévision Nationale de la République du Mali)à chaque coup d’état, c’est la télévision nationale qui est attaquée et occupée. Le récent coup d’état au mali n’a pas échappé à cette triste règle.Il apparaît qu’il suffirait à une poignée de soldats d’in-vestir le Palais -Présidentiel et les locaux de la télévi-sion pour s’emparer du pouvoir.Sans vouloir m’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays, c’est en tant qu’homme et en tant qu’homme de mé-dia que j’exprime ici une indignation qui n’engage que moi.que pour une fois ces colonnes puissent me donner l’oc-casion de proclamer de tout mon cœur en colère, ma solidarité avec les dirigeants et les agents de l’oRTM, la Télévision Nationale de la République du Mali.Le Mali a toujours défendu la liberté d’expression avec une conviction républicaine et démocratique.à l’heure ou l’oRTM développe ses programmes et son offre avec une 2ème chaîne, télévision citoyenne et de proximité, je ne peux que me désoler d’avoir appris que Monsieur Baly Idrissa SISSoKo, DG de l’oRTM a été séquestré plusieurs heures par les militaires le mercredi 21 mars. Sommés de rentrer chez eux, les principaux dirigeants et agents de l’oRTM devraient reprendre le travail au moment où j’écris ces lignes.Je souhaite leur exprimer ma sympathie et mon soutien afin qu’ils retrouvent la sérénité et la liberté dans le travail, précieux joyau de toutes les démocraties. Et à tous nos amis Maliens, nos plus chaleureuses prières pour la paix et l’harmonie retrouvée.

Richard JOFFOAuteur, journaliste, producteur et réalisateur télé, Richard

Joffo est le créateur de l’Académie Audiovisuelle qui forme les animateurs et concepteurs de programmes de demain. Il est

également expert en médias et en communication.

CLEMENTINE TuGENDHAT

FRANçoIS THIELLET

MARIANNE BEDE

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N°30 Mai 2012 Diasporas News

CLEMENTINE TuGENDHAT

La LETTRE DE JaCKI « eN atteNdaNt soN traiN »

Depuis près de 25 ans, le chanteur ivoirien Jack Traboulsy poursuit sa route au son de l’amour.Porte-parole des droits des Afri-

cains, et singulièrement des droits des femmes, Jack Traboulsy n’hésite pas sou-vent à élever la voix et s’engage contre les injustices et les inégalités qu’il traduit dans ses chansons. En attendant son train, Jacki vous ouvre son cœur dans cette lettre….1962 un soir de janvier, le ciel me fait grâce de ma naissance dans une nuit d’orage au cœur de la savane baoulé, sur le bord du fleuve N’Zi.

Très jeune, je signe un bail de confiance avec la musique qui me conduit quelques années plus tard à explorer une autre dimension de multiples potentialités que DIEu m’a données.Mes preuves, oui mes preuves, je les ai faites en présentant à mon Cher et tendre pays, la Côte d’Ivoire au travers d’une chanson qui jusqu’à ce jour est restée gravée dans la mé-moire collective de mes concitoyens. Cette chanson qui m’a révélé au monde en-tier, décrit mon amour incommensurable pour une femme, des mots que j’ai tirés dans le répertoire de mon cœur pour exprimer l’atta-chement et le sentiment que j’ai éprouvé pour « Marie Lou ».16 ans après les mêmes sentiments sont restés intacts, sans ride, ni déformation. En atten-dant mon train, assis sur le rebord du siège affecté au passage, je scrute l’horizon, fait de mélancolie, d’émotion, de vie et surtout de passion pour quelque chose que j’ai toujours fait. Même quand l’illusion m’empare et que le découragement me presse de tout côté, le mot qui me vient à la bouche sans cesse « c’est fermeté ».Je suis resté convaincu et c’est cette fermeté qui me donne le courage d’inviter amis, pa-rents et amoureux de ma musique dans un cadre qui a vu défiler des sommités de la musique françaises et du monde, j’ai nommé « le petit journal Montparnasse ».Le petit Jacki que je suis pour « roniser » doit lui aussi se produire dans quelques minutes et présen-ter ce soir sa dernière sortie discogra-phique intitulée « en attendant le train ».Il est 21h35, je monte sur scène galvanisé quelque temps avant dans les loges par celle qui partage aujourd’hui ma vie, accompa-gnée par les enfants, adorables qu’ils sont, voulaient eux aussi encou-rager leur père avant le spectacle.Sur scène, grande était ma surprise de voir une salle du petit journal remplie de monde qui n’attendait que moi. Cette fois ci j’étais déjà dans le train direction « le petit journal Montparnasse ».Jacki s’installe pour passer en revue les 12 titres que j’ai préparés dans le secret pour vous.De « la France ensemble », en passant par « ne pleure pas Haïti » ou « dominique dame d’afrique », chanson dans laquelle je salue

les actions louables de cette dame qui se dévoue pour la cause des enfants en Côte d’Ivoire et dans le monde. J’ai nommé Dominique ouattara, 1ére dame de Côte d’Ivoire.une chanson que j’ai écrite particulièrement pour elle, chantée ce soir-là avec mon fils pour marquer l’innocence de ces enfants d’Afrique qui n’ont que trop souffert de ces guerres, de la faim, et de toutes ces violences faites sur eux chaque jour .« Baouli » retrace l’histoire de cette reine africaine (Abla Pokou) qui par son courage a sauvé tout un peuple en offrant son fils unique en sacrifice. J’ai aussi repris ce soir-là l’une des chansons tirées des paroles de Déguille Thibault « que je t’aime » chanson reprise par Johnny Hallyday, qui vous le savez ma beau-coup inspiré. J’ai donc revisité et rebaptisé cette chan-son pour lui donner une coloration ambiance ivoirienne avec la participation des DJ bien connus.12 chansons pour marquer aussi mes 25 ans de présence scénique et artistique. Pour les nostalgiques, j’ai repris le titre « Marylou » qui a été très apprécié d’ailleurs malgré le poids du temps.Aujourd’hui à 50 ans toujours le rock dans la peau, je me sens comme un enfant prêt à vous étonner et vous séduire avec mes chansons.Je suis de retour moi Jacki pour remonter le temps et vous embarquer dans mon train.En vous souhaitant une bonne écoute et une bonne dégustation sans modération,Je vous dis : Merci et à bientôt

Jacki (Jack traboulsy) Jean- Luc Moro

culture

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culture

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Diasporas News N°30 Mai 2012

Les Américains disent qu’il y a cinquante mille façons de dire adieu. Et bien souvent nous cherchons les mots pour ne pas blesser les uns et les autres et on continue de se laisser abuser par eux alors qu’on aurait pu gagner du

temps en disant tout simplement la vérité à l’autre: Dégages ! L’hiver a été très long. Réveillez-moi lorsque le soleil revien-dra. Tout le long de ce supposé printemps qui en fait n’a été que la continuité d’un hiver glacial et pluvieux, tous les coups étaient permis et nous avons subi des petites frappes ça et là. D’une amie enrhumée qui nous fait la bise en faisant passer sa grippe pour une allergie, nous voilà clouées au lit pour qua-rante huit heures. A une autre amie qui reste avec un mec qui lui parle de soumission et refuse de prendre des engagements, disons-lui la vérité. C’est une stupide dotée d’une confusion totale. Fuyons loin des lieux clamant l’erreur fondamentale dans une amitié destructive. Nous devons être contaminées par son mauvais sens. L’amour dure trois mois et passé ce délai, nous en saurons plus qu’il ne faut. Leur can-didature. Leur cauchemar. Leur petit problème. Leurs insomnies. Leurs in-cohérences et surtout leur caractère. Nous voila piégées d’être restées trop longtemps. Nous sommes deve-nues une cinquième roue. La régleuse de problèmes. La solution avant que les choses n’aillent mieux et qu’il s’en aille. La divorcée. on la comprend mieux maintenant. Et même que la tricheuse s’en mord les doigts aujourd’hui. Elle. L’autre nom de Dieu c’est le temps et plus que jamais nous sommes dans le temps. Cette France dont nous avons tant rê-vée. La belle France qui a transformé mes frères et mes sœurs et qui chaque jour me laisse dans une solitude meurtrière. Mon âme qui se meurt à la perte de mes souvenirs d’une enfance lointaine que je me veux heureuse. Ces portes que les miens aujourd’hui me ferment au nez. Ces questions qui restent sans réponses sur la perspective des points d’interrogation accumu-lés au fil du temps. Et ce temps dont je démontre aujourd’hui de toute mon expérience à savoir, je suis encore ici dans cette aventure avec eux. Elles. Les gens que j’ai connus. avec qui j’ai grandi. qui, aujourd’hui dans la rue ne me reconnaissent plus. La France a-t-elle eu tant raison de nous ? Me voici.

Prisonnière d’une aventure qui chaque jour me mange. Je suis sans pays car mon pays est resté dans l’illusion de mes souvenirs et mes souvenirs sont avec les frères qui eux

aujourd’hui ont oublié hier. Le passé. Avant. suis-je encore dans le temps ? Temps. Dieu. Christ. Je

suis encore ici et je rêve de demain. De ma liberté. Du frère qui se souvient du sein que nous avons partagé. De la sœur qui promet de s’occuper de cet enfant qu’est celui de la famille. Et cette famille qui hier nous voyait grandir ensemble avant que l’aventure ne nous perde. De quoi sera fait de-main ? Demain… demain, lorsque je me réveillerai mes yeux seront plus clairs Je serai plus gaie. J’oublierai les larmes d’aujourd’hui

Me souvenant des peines d’hier, de loin de cette afrique qu’était la miennede ce pays que l’on pouvait clamer apparte-nance. de ces portes ouvertes aujourd’hui, je me sens petite et trop petite pour mes rêves mais il y a demain et s’il n’y avait pas demain, je ne rêverais pas car hier déjà, m’avait ensevelie demain me ressuscite et à cause de demain, je marche la tête haute pour ne pas perdre Je ris, je souris, je lis je crie j’écris à cause de

demain pour demain Je me lève, je me lave, je parle, je pense à demain car demain quand il n’y aura plus personne, j’aurai demain ce lendemain de cet autre lendemain Demain c’est mon espoir car l’autre nom de Dieu c’est le temps et C cool d’aimer Christ

FABULEUZ DIVASANDLife is what you make of it

LES MOTS POUR LE DIRE courrier PAR BRIGITTE YoDé

FuYoNS LoIN DES LIEux

CLAMANT L’ERREuR FoNDAMENTALE DANS uNE AMITIé

DESTRuCTIvE.

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***preparatioNLavez puis coupez en quatre les 2 tranches de congre. Réservez.

Retirez les têtes, lavez puis coupez en 3 ou 4 morceaux les 2 capi-taines. Réservez. Epluchez, lavez et découpez en petits dés l’oignon, les trois gousses d’ail, le poivron, la tomate fraîche préalablement épépinée. Réservez.

Réunissez dans une marmite les morceaux de poisson, l’oignon, l’ail, le poivron, la tomate fraîche, la purée de gingembre, les feuilles de laurier, le bouillon de cube émietté, le sel, le poivre, le piment rouge, le persil.

Répartissez les 25 cl d’huile au dessus, couvrez complètement d’eau, remuez un peu la

***iNGredieNts2 capitaines (ou bars)2 belles tranches de congre1/2 poivron vert1 gros oignon3 gousses d’ail1 petite tomate fraîche pas trop mûre 1 cube de bouillon culinaire3 feuilles de laurier1 cuillère à café de poivre blanc1 gros piment rouge 2 brins de persilSel, poivre 1 cuillère à café de purée de gingembre frais 25 cl d’Huile de tournesol1 ou 1,5 L d’eau

Gastronomie :

cuissoN et préparatioN 1H diFFicuLté * pour 4 persoNNes

marmite pour bien mélanger le tout avant de fermer et portez à ébullition 25 à 30 minutes à feu vif.

ouvrez et remuez de nouveau la marmite à mi cuisson pour bien mélanger les saveurs puis remettez à ébullition jusqu’à la fin de la cuisson.

Servir très chaud avec des bananes plantain.

Recette d’Afrique elle prend des noms dif-férents selon les pays : Sauce claire en Côte d’Ivoire, Pépé Soupe pour les deux Congo et au Cameroun...

Bon appétit Danielle EBENGOU

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Diasporas News N°30 Mai 2012

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BELIER : De bons moments à passer avec votre partenaire. Célibataires : prenez les devants ! Sachez-vous montrer patiente pour éviter les dissensions. La forme est excellente.

TAUREAU : Côté sentimental vous êtes un peu en retrait faites en sorte que cela ne dure pas trop longtemps. Ne négligez pas l’aide des autres pour mener à bien vos projets. Des problèmes de sommeil dus à l’anxiété, aérez-vous !

GEMEAUX : Il faut savoir parfois faire preuve d’humilité pour éviter de froisser les autres. Ce mois-ci vous positivez à fond ! Revoyez votre alimentation.

CANCER : Beaucoup d’intuition et de sagesse en perspective. Les couples seront complices et les célibataires ne seront pas à l’abri d’un coup de foudre. Sur le plan professionnel vous devrez attendre pour une réponse. La forme est bonne.

LION : Sur le plan relationnel vous avez quelques soucis de communication. Freiner un peu vos ambitions et tenez compte des avis. Faites du sport pour canaliser votre énergie.

VIERGE : Prenez du temps avec votre partenaire pour éviter la routine. La bonne humeur est là et sur le plan professionnel des opportunités se présen-tent. vous avez de l’énergie à revendre mais sachez vous ménager.

BALANCE : sur le plan sentimental c’est le bonheur mais accordez plus de temps à votre partenaire. Si vous avez des projets ne vous précipitez pas, pre-nez votre temps. Attention à équilibrer vos repas.

SCORPION : ouf ! vous respirez un peu tant professionnellement que financièrement. vous êtes à même de vous positionner et d’asseoir vos projets. Relaxez-vous pour être au mieux de votre forme.

SAGITTAIRE : Sur le plan professionnel réfrénez vos mouvements d’humeur, vous n’avez rien à y gagner. Mettez plutôt votre énergie au profit de vos projets. Essayez de vous vous détendre afin d’éviter les petits maux liés au stress.

CAPRICORNE : De bonnes perspectives professionnellement. Les échanges seront constructifs. Des opportunités vont voir le jour. Intuition aiguë ce mois-ci. Arrêter de vouloir bousculer les autres. Restez « zen ».

VERSEAU : votre entourage est déconcerté par votre attitude singulière. Les céli-bataires doivent faire une pause ! votre ambition est certes louable mais gardez néanmoins la tête sur les épaules. quelques problèmes digestifs.

POISSONS : vous nagez dans le bonheur sur tous les plans. Restez prudente sur le plan financier. une bonne nouvelle se profile à l’horizon. Des problèmes d’articulations.

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