124
E535 Volume 4 BURKINA Unité - Progrès - Justice MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE L'EAU OFFICE NATIONALE DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT PLAN STRATEGIQUE D'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU (PSAO) ASSAINISSEMENT COLLECTIF DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU ASSISTANCE TECHNIQUE A L'EPURATION INDUSTRIELLE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU DIAGNOSTIC, FAISABILITE & ASSISTANCE A LA MAITRISE D'CEUVRE VERSION DEFINITIVE Août 2001 ' ; 11'l£ !n Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

E535Volume 4

BURKINA FÂ

Unité - Progrès - Justice

MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE L'EAU

OFFICE NATIONALE DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT

DIRECTION GENERALE

DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT

PLAN STRATEGIQUE D'ASSAINISSEMENTDE LA VILLE DE OUAGADOUGOU (PSAO)

ASSAINISSEMENT COLLECTIF DE LA VILLE DEOUAGADOUGOU

ASSISTANCE TECHNIQUE A L'EPURATION INDUSTRIELLEDE LA VILLE DE OUAGADOUGOU

DIAGNOSTIC, FAISABILITE &ASSISTANCE A LA MAITRISE D'CEUVRE

VERSION DEFINITIVE

Août 2001

' ; 11'l£ !n

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Page 2: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

BURKINA FASO

Unité - Progrès - Justice

MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE L'EAU

OFFICE NATIONALE DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT

DIRECTION GENERALE

DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT

PLAN STRATEGIQUE D'ASSAINISSEMENTDE LA VILLE DE OUAGADOUGOU (PSAO)

ASSAINISSEMENT COLLECTIF DE LA VILLE DEOUAGADOUGOU

ASSISTANCE TECHNIQUE A L'EPURATION INDUSTRIELLEDE LA VILLE DE OUAGADOUGOU

DIAGNOSTIC, FAISABILITE &ASSISTANCE A LA MAITRISE D'CEUVRE

VERSION DEFINITIVE

Août 2001

Page 3: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

BURKINA FASO

Unité - Progrès - Justice

MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE L'EAU

OFFICE NATIONALE DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT

DIRECTION GENERALE

DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT

PLAN STRATEGIQUE D'ASSAINISSEMENTDE LA VILLE DE OUAGADOUGOU (PSAO)

ASSAINISSEMENT COLLECTIF DE LA VILLE DEOUAGADOUGOU

ASSISTANCE TECHNIQUE A L'EPURATION INDUSTRIELLEDE LA VILLE DE OUAGADOUGOU

DIAGNOSTIC, FAISABILITE &ASSISTANCE A LA MAITRISE D'CEUVRE

VERSION DEFINITIVE

Août 2001

Page 4: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

SOMMAIRE

1. SOMMAIRE 11.1 Introduction 11.1.1 Importance des rejets industriels 21.2 Objectifs de l'étude 31.3 Contenu de cette étape de l'étude 31.3.1 Introduction 31.3.2 Diagnostic et faisabilité 41.3.2.1 Cas de BRAKINA et de l'ABATTOIR 41.3.2.2 Cas de Tan Aliz 51.3.3 Assistance à l'Hôpital 61.3.4 Plan de contrôle des rejets industriels 61.3.5 Formation 6

2. BRASSERIE BRAKINA 12.1 Présentation de l'entreprise et de l'activité 12.2 Description des installations et du système d'évacuation des

eaux résiduaires 22.2.1 Les terrains, les bâtiments et leur destination 22.2.2 Le système d'évacuation des eaux résiduaires: 32.3 Les principaux processus polluants et la nature des différents

types de rejets. 52.3.1 Présentation - généralités 52.3.2 Fabrication de la bière 62.3.3 Fabrication des boissons gazeuses 92.3.4 Embouteillage 92.3.5 Traitement des eaux 102.3.6 Lavage des sols et stockage des hydrocarbures 102.4 Récapitulatif des principaux intrants et des rejets 102.5 Consommation d'eau 122.5.1 Consommation d'eau : caractéristiques et évolution 122.6 Les rejets : caractéristiques et évolution 142.6.1 La campagne de mesure et ses résultats 142.6.1.1 Evolution qualitative et quantitative des effluents industriels aux

cours d'une journée de production 152.6.1.2 Description des sources de forte pollution et d'événements

ponctuels 1 72.6.2 Consolidation des résultats de la compagne de mesure : critères

de dimensionnement 192.6.2.1 Les volumes rejetés 192.6.2.2 Les concentrations et les flux 20

Page 5: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

2.7 Avant-projet sommaire 22

2.7.1 Principes de réduction de la pollution préconisée 222.7.2 Description et dimensionnement des installations 242.7.2.1 Déconnexion des réseaux eaux pluviales et résiduaires. 242.7.2.2 Hydrocarbures 252.7.2.3 Traitement des eaux brutes: récupérotion et traitement des

boues de vidange, 262.7.2.4 Liqueur de Kieselguhr et levures 282.7.2.5 Eaux de rinçage du process de lavage des bouteilles 292.7.2.6 Traitement des eaux de fabrication 292.7.2.7 Equipement d'un point de contrôle des performances de la station 352.7.2.8 Superficie nécessaire. 352.7.3 Estimation des coûts 35

3. TANNERIE TANALIZ 37

3.1 Présentation de l'entreprise et de l'activité 373.2 Description des installations et du système d'évacuation des

eaux résiduaires 383.2.1 Les terrains, les bâtiments et leur destination 383.2.2 Le système d'évacuation des eaux résiduaires: 38

3.3 Les processus polluants le tannage 393.3.1 Le process de tannage: 403.3.2 Les rejets et la récupération du chrome 40

3.4 Récapitulatif des principaux intrants et des rejets 413.5 Consommation d'eau 41

3.6 Les rejets: caractéristiques et évolution 42

3.6.1 La campagne de mesure et ses résultats 42

3.6.2 Consolidation des résultats de la campagne de mesure: critèresde dimensionnement 44

3.6.2.1 Les volumes rejetés 443.6.2.2 Les concentrations 443.7 Les installations d'épuration ou de récupération existantes et en

travaux 453.7.1 Installations de récupération 453.7.2 Le pré-traitement existant 45

3.7.3 La station de traitement en travaux 453.7.3.1 Les paramètres de dimensionnement de l'offre Flamar Italia 463.7.3.2 Le process de traitement 473.7.3.3 Questions et commentaires 473.8 Améliorations techniques 503.8.1 Méthode de travail 503.8.2 Les économies ou recyclages réalisables 50

Assistonce techinique à l'épuration industrielle de ion ville de Ouogodougou Page 2Moi 2001

Page 6: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

3.8.2.1 Amélioration taux du recyclage du chrome 503.8.2.2 Recyclage des eaux 51

3.8.3 Amélioration de la station prévue et traitement tertiaire 51

4. ABATTOIR 524.1 Présentation de l'activité 52

4.1.1 Le process 52

4.1.2 La station d'épuration 53

4.1.3 Diagnostic des conditions de fonctionnement 53

4.1.4 Le réseau 534.2 Les rejets: Quantités et prévisions 544.2.1 La charge polluante 544.2.2 Les eaux pluviales 55

4.3 Critères de dimensionnement 554.3.1 L'état existant 554.3.1.1 Analyse des effluents 554.3.1.2 Mesures d'amélioration projetées 55

4.3.2 Comparaison des caractéristiques des effluents avec les normeset contraintes appliquées pour le rejet dans le réseau urbain 56

4.3.3 Recommandations 56

4.4 Amélioration de la qualité de l'effluent 56

4.4.1 Définition des améliorations nécessaires 564.4.2 Collecteur d'entrée 574.4.3 Traitement physique 574.4.3.1 Dégrillage 57

4.4.3.2 Tamisage 57

4.4.3.3 Dégraissage-dessablage 58

4.4.3.4 Bassin tampon (seulement dans le cas de l'option N B » Bouesactivées avec aération prolongée) 58

4.4.3.5 Coût du traitement physique 584.4.3.6 Commentaires sur le traitement physique 59

4.4.4 Station d'épuration - Traitement biologique - option A(Lagunage) 59

4.4.4.1 Principe de fonctionnement 59

4.4.4.2 Aménagements et équipements 604.4.4.3 Exploitation et maintenance 614.4.5 Station d'épuration - Traitement biologique - option « B » (Boues

activées - aération prolongée) 614.4.5.1 Principe 61

4.4.5.2 Aménagements et équipements 634.4.5.3 Exploitation et maintenance 64

4.4.6 Ouvrage de sortie et de raccordement au collecteur eaux uséescollectif projeté 64

Assitonce techinique ô l'épurotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Page 3Moi 2001

Page 7: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

4.4.7 Valorisation des sous-produits 64

4.4.7.1 Le sang 644.4.7.2 Matières stercoraires 65

4.4.8 Comparaison des filières de traitement proposées 654.4.9 Variante avec traitement physique seulement 66

5. HOPITAL 695.1 Problématique 695.2 Diagnostic 695.2.1 Généralités 695.2.2 Les déchets liquides 705.2.2.1 Origine 705.2.2.2 Gestion 715.2.2.3 Conclusion 725.2.3 Les déchets solides 735.2.3.1 Origine 735.2.3.2 Gestion 735.2.3.3 Conclusion 745.3 Definition des améliorations nécessaires 755.3.1 Principe 755.3.2 Aménagement et équipements 755.3.2.1 Déchets liquides 755.3.2.2 Déchets solides 76

6. CONTROLE DES REJETS INDUSTRIELS 806.1 Objectifs et nature du contrôle 806.2 L'auto-contrôle et gestion des incidents de déversement 80

6.3 Le contrôle externe 826.3.1 La teneur du contrôle 826.3.2 Les modalités de contrôle 836.3.3 Les moyens du contrôle 83

Assistonce techinique à l'épuronon industrielle de luo ville de Ouogodougou Poge 4Moi 2001

Page 8: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

LISTE DES ANNEXES

Plan B1 Brakina - installations

Plan B2: Brakina - les éléments de l'usine

Plan B3: Fabrication de la bière: process

Plan B4 Fabrication des boissons gazeuses: process

Plan B5: Embouteillage: process

Plan B6: Dispositif de traitement: positionnement des installations

Plan B7: Dispositif de traitement: schéma explicatif

Tableau B1: consommation en eau: balance annuelle selon Brakina

Tableau B2: consommation en eau de février et mars 2001

Tableau B3: consommation en eau du 26 au 28/04/2001

Tableau B4: suivi des effluents - campagne du 26 au 27/04/2001

Tableau B5: résultats des analyses - campagne du 26 au27/04/2001

Tableau B6: pré-dimensionnement du traitement biologique

Tableau B7: estimatif

Plan Tl : Tanaliz: installations

Plan T2: Station de traitement prévue - schéma de traitement

Tableau Tl: suivi des effluents - campagne du 26 au 27/04/2001

Tableau T2: résultats des analyses - campagne du 26 au27/04/2001

Tableau T3: résultats des analyses des échantillons

Plan Al: Abattoir - process et rejets

Plan A2: Schéma d'implantation de l'option "A"

Plan A3: Schéma d'implantation de l'option "B"

Plan A4: Schéma hydraulique du système de lagunage

Pion A5: Schéma sommaire du système de boues activées

Assimtonce techinique o l'épurotion industiielle de ion ville de Ouogodougou Page SMai 2001

Page 9: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Sommaire

1.1 IntroductionDans le cadre de la mise en oeuvre de Plan Stratégique de l'Assainissementde la ville de Ouagadougou (PSAO) et du projet d'Amélioration desConditions de Vie Urbaines (PACVU), le Gouvernement du Burkina Fasoenvisage l'exécution du programme d'assainissement collectif pour la ville deOuagadougou.

Une mission d'évaluation et de validation des conclusions des étudestechnico - économique et environnementale de la collecte et de l'épurationdes effluents urbaines et industriels de Ouagadougou a permis de cerner lecadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif deseaux usées, à l'horizon 2010.

Le développement de l'assainissement collectif ne concerne que la partiecentrale de la ville, les quartiers administratif et universitaire et lesprincipaux gros pollueurs (BRAKINA, TANALIZ, ABATTOIR, HOPITAL)pratiquement tous localisés dans la zone industrielle de Kossodo au nord -est de la ville.

La station d'épuration pour le traitement des eaux usées consiste en unsystème de lagunage. Ce système été dimensionné selon la chargepolluante en DBO 5 et la teneur en Coliformes Fécaux comme paramètrescritiques. Il est essentiel que les caractéristiques des effluents collectés soientadaptés afin d'assurer la démarche approprié de l'épuration. Si, pour lesrejets des quartiers urbains, administratifs et universitaires, on est assuré dela compatitbilité des eaux avec le système de traitement choisi, ce n'est pasle cas pour les effluents industriels.

En effet, les normes de rejet des industriels sont à ce jour incompatibles aubon fonctionnement d'une station d'épuration par lagunage. Du fait que lesétablissements industriels ne traitent pas leur effluent et ils n'ont pas lescompétences techniques pour gérer efficacement ce type de problématique.D'autre partie, ils ne disposent pas de connaissances précises sur le volumeet caractéristiques de leurs effluents.

Les études de validation réalisées ont permis de mettre en relief la nécessitéd'assurer le pré-traitement des eaux usées chez les industriels faute de quoila station d'épuration par lagunage ne pourrait fonctionner dans lesmeilleures conditions. En conséquence, il est impératif de mener unecampagne de sensibilisation des industriels à la dépollution, de les assistertechniquement à la mise en place des unités de pré-traitement.

Assistance techinique à l'épurotion industrielle de lon ville de Ouogodougou Poge IMai 2001

Page 10: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

1.1.1 Importance des rejets industrielsLes volumes de rejets journaliers évalués qui seront traités à la stationd'épuration sont récapitulés dans le tableau suivant:

Producteur Q moy. oauel Q moy. 2010 %(m3/1) (m3/j)

Domestique 0 0 1290 25

Hôtels, Hôpital, BCEAO 610 20 610 12

Brasserie 1800 58 2150 42

Abattoir 150 5 300 6

Tannerie 510 17 780 15

Total 3070 100 5130 100

Le tableau montre que les rejets des établissements de la zone industriellede Kossodo (Brasserie, Abattoir, Tannerie) représentent actuellement environ80% de la totalité des volumes et pour l'horizon 2010 ils représentèrent plusde 60% du volume total.

La charge polluante prévu pour le dimensionnement de la station sedistribue comme suit:

Producteur Flux actuel Flux 2010 %(kg DBO5JI) (kg DBOJj)

Domestique ô 0 750 20

Hôpital, hôtels, BCAO 160 7 160 5

Matières de vidange 100 5 100 3

Brasserie, tannerie, abattoir 1968 88 2560 72

Total 2228 100 3570 100

D'après le tableau on s'aperçoit que la charge polluante rejetée par lesindustries, représente plus de 80% du total de la charge polluante pour lesconditions actuels et 72% pour 2010. Ces voleurs prennent en compte unecharge industrielle en DBO5 maximale de 800 mg/i. Actuellement, en raisonde l'absence de traitement des rejets les concentrations son beaucoup plusélevées. Le dimensionnement de la station de traitement ayant été fait enconsidérant que les rejets industriels contiendraient 800 mg/I de DBO 5, il estindispensable pour garantir le bon fonctionnement de l'unité de s'assurerque des quantités supérieures ne seront pas rejettées.

Assistonce tecthinique à l'épumtion industrielle de lou ville de Ouogodougou Page 2Moi 2001

Page 11: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

De plus, les types de pollution spécifiques de chaque industrie (métauxlourds, toxiques, germes pathogènes) et leur concentration, risquent deperturber les processus d'épuration par logunage et produire un impactnégatif sur la qualité des eaux épurées.

L'évaluation des volumes de rejet et des flux de pollution soulignaient labesoin de maîtriser les flux et les volumes des industriels. En conséquence ila été prévu de faire une étude auprès des principaux industriels et grospollueurs, pour intégrer les évolutions de leur situation dans les évaluationsde volumes et de flux de pollution.

1.2 Objectifs de l'étudeLes principaux objectifs qui vont définir le contenu de cette étude sont:

. La nécessité de sécuriser le correct fonctionnement de la stationd'épuration collective par lagunage en mettant en place les processus etles installations du pré-traitement des effluents industriels des grospollueurs;

. La pérennisation des systèmes de pré-traitement, de leur contrôle et deleurs améliorations en fonction de l'accroissement de la production desdifférents établissements.

L'objectif général est qu'au moment de la mise en service de la stationd'épuration de Ouagadougou les systèmes de dépollution industriels et lesmodalités de leur maintenance et de leur contrôle soient opérationnels.

En conséquence, pour atteindre l'objectif général fixé, il est donc nécessaired'assister les industriels en:

• analysant leurs procès de production et la pollution à traiter, les projets destations de traitement existants;

. dimensionnant une installation d'épuration technico-économiquementoptimale (BRAKINA, Hôpital), et éventuellement les améliorations oumodifications des installations prévues (TAN ALYZ, ABATTOIR);

* produisant des dossiers de projet APD/DCE des installations proposées,

. en réalisant un appui à la maîtrise d'oeuvre lors de la passation desmarchés, puis pendant les travaux et la mise en opération des systèmesde dépollution.

1.3 Contenu de cette étape de l'étude

1.3.1 IntroductionCette étude d'assistance technique à l'épuration industrielle est composéede plusieurs parties qui sont énumérées ci dessous:

Assistoance techinique à l'épurotion industrielle de leo ville de Owogodougou Page 3Moi 2001

Page 12: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Assistance aux industriels

Pour aboutir à une définition au niveau APD/DCE des améliorations deséquipements existants ou des nouveaux équipements nécessaires, il fautobligatoirement commencer par effectuer un diagnostic approfondi desprocess de production et de traitement existants ou projetés.

En conséquence, l'étude est organisée de la manière suivante

. Diagnostic approfondi avec prise en compte des projets existants,dimensionnement, faisabilité technico-économique et chiffrage au niveauAvant-projet sommaire des installations à mettre en oeuvre, déterminationdes besoins en terme d'assistance à la Maîtrise d'Oeuvre et à la mise enopération des installations.

. Discussion des résultats du Diagnostic avec les industriels concernés,l'ONEA et l'AFD,

. APD/DCE des installations à mettre en oeuvre selon conclusions duDiagnostic,

. Assistance à la Maîtrise d'Oeuvre et à la mise en opération, selonconclusions du Diagnostic.

1.3.2 Diagnostic et faisabilitéDans cette première étape, l'étude comporte seulement les étapes deDiagnostiC / faisabilité et Assistance à la Maîtrise d'Oeuvre (cas de TanAliz).Ensuite, après discussion et choix de filière de pré-traitement, les dossiersAPD/DCE seront élaborées pour chacune des installations.

Sur la base de l'état actuel d'avancement des processus de mise en oeuvred'une solution pour la dépollution des eaux industrielles dans chacune destrois industries concernées, il est indispensable d'adapter la nature desprestations à réaliser. Pour ce faire, les trois industriels ont été divisés endeux groupes:

. Brakina et l'abattoir qui n'ont pas de projet de traitement véritablementfinalisé;

. Tan Aliz qui a un projet de traitement finalisé et dont la construction estprogrammée.

1.3.2.1 Cas de BRAKINA et de l'ABATTOIR

Ces deux industriels ne sont pas engagés dans la dépollution de leureffluent et n'ont donc pas élaboré de projet adapté à leur situation bien queau niveau de l'abattoir des études préalables et de réhabilitation aient étéréalisées.

Assistonce techinique ù l'épurotion industiielle de loo ville de Ouogodougou Poge 4Mai 2001

Page 13: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Diagnostic/Avant-projet sommaire

Pour chacun d'eux, il s'agit:

. D'une analyse de la pollution liquide produite par les process deproduction existants. Cette analyse comporte:

a) une étude de l'utilisation de l'eau dans le process industriel, desintrants et la détermination à priori des polluants résultants présentsdans les effluents,

b) une caractérisation des effluents à l'aide d'un laboratoire de contrôleléger ou au laboratoire de l'ONEA sur la base de méthodesnormalisées destinée à identifier les polluants majeurs qu'il fautéliminer.

c) une définition précise des objectifs de rejet, et donc d'épuration deseaux brutes en terme de débits, de flux et de variation de charge, eten fonction des études de la station d'épuration de la ville.

d) une analyse des process de traitement existants ou projetés et deleurs performances ainsi que la confrontation des résultats de cetteanalyse avec les objectifs d'épuration déterminés en d).

e) une définition des couples améliorations de process deproduction/performances et types des process dépollution:caractéristiques, coûts d'investissement, moyens à mettre en oeuvre etcoûts d'exploitation

f) une comparaison technique et économique des solutions faisables etune proposition de choix à l'industriel.

Notons que la réflexion comporte le devenir des sous-produits de l'épurationet de l'activité de production.

A l'issu de cette phase, après la réunion de concertation avec l'ONEA,l'industriel et l'AFD afin de mettre au point le futur projet et d'arrêter avec lesdifférentes parties l'option qui sera étudiée au niveau APD/DCE.

1.3.2.2 Cas de Tan Aliz

Cet industriel a en cours un projet de construction d'une unité de traitement,dans le cadre de l'étude on propose la réalisation d'une étude de validationet d'une mission d'Assistance à la Maîtrise d'Œuvre.

La première phase de l'étude a le but de s'assurer de la validité technique etde la viabilité économique de la solution proposée et de les compléter dansl'hypothèse où des déficiences seraient identifiées.

En parallèle, une assistance à la maîtrise d'oeuvre sera réalisée, qui sedivisera en deux étapes et consistera en:

. le contrôle des Travaux pendant la phase de réalisation des travauxrelatifs aux systèmes de dépollution.

. la mise en opération pendant la phase de mise en route des installations.

AssisTonoe lechin'que à l'épurofion industrielle de lo ville de Owugodougou Poge 5Mai 2001

Page 14: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

1.3.3 Assistonce à l'HôpitolLa configuration de l'Hôpital et la nature des rejets qui y sont produitsreprésentent un risque potentiel qu'il convient de connaître puis de maîtriser.Dans le cadre du Diagnostic, un programme d'action particulier est mis enplace pour identifier le risque lié aux rejets solides et liquides et il estproposé à un niveau d' Avant-projet sommaire les solutions technico-économique les mieux adaptées pour le traitement des eaux usées et lagestion des déchets solides.

1.3.4 Plon de contrôle des rejets industrielsCette composante consiste en la mise au point d'une organisation ducontrôle des rejets industriels compatible avec les objectifs de protection dusystème de lagunage. Une formation tant théorique que pratique a étédélivrée à cet agent, en l'intégrant à l'équipe chargée des opérations sursite.

Le plan de contrôle a l'objectif d'assurer que les rejets déversées dans leréseau municipal respectent les normes de fixées et assurer la gestion dessous-produits. Dans le cadre de cette étude il est proposé un programmeavec les modalités de contrôle adaptés au cas particulière de la ville deOuagadougou.

1.3.5 FormationIl convient de noter que pendant la phase de diagnostic, le Consultant afourni le matériel de base indispensable à la réalisation des contrôles sur leseaux usées.

L'ONEA a mis à la disposition du Consultant un laboratoire et a détaché untechnicien qui a participé activement à l'ensemble des campagnes demesures.

Assistonce techinique à l'épurorion industrielle de loo ville de Ouogodougou Page 6Moi 2001

Page 15: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

2. Brasserie Brakina

2.1 Présentation de l'entreprise et de l'activitéCf. pian «Brakina - installations » - N° B1

L'Entreprise et sa production:

Avec un terrain de près de 7 ha, environ 200 employés permanents, labrasserie Brakina, qui appartient au groupe Castel, est sans doutel'établissement le plus important de la région de Ouagadougou dont elle estle fournisseur exclusif en bière locale, et le fournisseur principal en boissonsgazeuses (Coca cola, Sprite, etc..).

C'est une entreprise bien organisée dont l'usine est bien tenue et dont lescompétences techniques sont évidentes.

Sa production actuelle et ses prévisions de production sont donnés ci-dessous:

Produit Production actuelle Produdion max. à 15 anspar an par an

Bière 410 000 hectolitres 500 000 hectolitres

Boissons gazeuses (BG) 200 000 hectolitres 300 000 hectolitres

Aux boissons s'ajoute la production d'une dizaine de tonne de glace par anque l'on suppose s'accroître sur 15 ans avec le même ratio.

Au cours de l'année, les variations mensuelles de production sont de près de40 % autour de la moyenne, soit un facteur de presque 1,8 entre leminimum et le maximum.

Les maxima de production sont enregistrés au mois de mars, les minima aumois de septembre ( exemple en 2000 : 20500 hectos de bière et 11100hectos de BG en septembre - 37 500 hectos de bière et 19100 hectos deBG en mars).

La production s'effectue sur 24 heures, tous les jours sauf le dimanche etcertains jours fériés, soit environ 300 jours par an, avec des cycles liés auxopérations de production mêmes (brassées d'une part, fermentation d'autrepart pour la bière, par exemple) et un rythme sensiblement hebdomadairedans la mesure où des opérations de nettoiement et de désinfectionpoussées sont effectuées à la fin de chaque semaine, en principe le samedi.

L'usine consomme environ 9 fois plus d'eau en volume qu'elle ne produit debière et de BG (consommation 545 000 m3 en 1999), l'excédent - liquidesde fabrication, eaux de lavage des sols et bouteilles - se trouvantactuellement rejeté à l'égout après un passage dans un petit décanteur àchicanes - volume 150 m3 environ - dont l'effet n'est pas significatif .

Assistonce techinique à l'épuration industilelle de Ion viile de Ouwgodougou Poge 1Mai 2001

Page 16: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

L'eau consommée est un mélange d'eau de surface, d'eau de barrage etd'eau de la ville qui subit un premier traitement (floculation, décantation,filtres à sable) pour l'ensemble de la fabrication, et un second traitement trèspoussé pour la fabrication des BG (normes imposées par Coca-Cola).

Le réseau d'évacuation des eaux résiduaires de l'usine est un réseau unitaire,si bien que le décanteur reçoit les eaux résiduaires et les résidus defabrication non recyclés, les eaux de lessivage des sols chargéesd'hydrocarbures et de poussières, les vidanges des boues de traitementd'eau potable, ainsi que tous les liquides déversés accidentellement commele fuel des chaudières par exemple.

L'usine ne possède pas de restaurant, et ses sanitaires sont connectés à desfosses septiques suivies de puits perdus.

Ses principales matières premières sont

le mais, le malt et le houblon pour la bière,

. des sucres et des extraits pour les boissons gazeuses (BG)

. l'eau.

Ses principaux rejets de fabrication sont:

. des eaux sodées provenant de l'embouteillage, peu chargées en matièreorganique,

. des eaux de lavages de cuves et des tuyauteries constituées d'eau sodée,de divers additifs comme des antiseptiques, de matière organique, desucre, d'alcool,

. des levures utilisées pour la fermentation, mélangées à de la bière,

. un mélange de filtre minéral (poudre de diatomée dénommée Kieselguhr)et de levures,

. des décantats sucrés.

Le résidu solide de la mouture cuite de mais et de malt récupéré aprèsfiltration (appelé dresch) est stocké puis vendu aux agriculteurs.

2.2 Description des installations et du système d'évacuation deseaux résiduairesLes installations sont répertoriées sur le plan B1 et sur le plan B2

2.2.1 Les terrains, les bâtiments et leur destinationL'usine peut être divisée en 4 parties:

. Au Nord Est, un peu plus de la moitié de la superficie de l'usine ( env. 3.5Ha) est occupée par le quai de chargement de casiers de bouteilles, unbâtiment administratif de gestion des entrée/sorties, le garage, lesbâtiments de broyage des casiers cassés et celui de la fabrication descasiers neufs, le bâtiment de fabrication de la glace et un magasinenserré par les 2 branches de la voie ferrée.

Assistonce techinique à l'épurotion indugrielle de loo ville de Oucgodougou Poge 2Moi 2001

Page 17: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Ces installations occupent environ 1/3 des 3.5 Ha, les 2/3 restants setrouvant non revêtus.

. Au Sud-Sud Ouest, entre la voie ferrée et la clôture, sur environ 0.3 Ha,se trouvent le traitement des eaux, les cuves de stockage du fuel, lesnouvelles chaudières et le décanteur des eaux résiduaires.

. Dans l'angle Ouest se trouvent implantés, sur une superficie de près de0.5 Ha, les bâtiments administratifs, l'entrée de l'usine et la voie d'accèsdes camions au quai d'embarquement. 0.2 Ha sont couverts et revêtus.

. l'établissement principal de l'usine se trouve implanté à Ouest - Sud Ouestdu périmètre sur une superficie de près de 2 Ha dont 0.15 ne sont nicouverts ni revêtus et correspondent aux terrains situés entre la clôtureOuest et l'usine.

Il comporte les éléments suivants ( de l'Ouest vers le Sud)

. la fabrication des boissons gazeuses, le traitement des eaux qui lui estspécifique et les 2 magasins de stockage des produits utilisés,

. la chaîne d'embouteillage des BG, et les 2 chaînes d'embouteillage de labière,

. la brasserie proprement dite composée de l'ensemble des équipementspermettant de produire la bière depuis le broyage du mais et du maltjusqu'à la fermentation, le filtrage et le stockage avant embouteillage,

. les magasins de stockage ainsi que les services généraux groupe froid,anciennes chaudières, récupération du C02.

2.2.2 Le système d'évacuation des eaux résiduairesLes réseaux

Il est constitué de 3 réseaux comportont 2 types de canalisations.

Le réseau extérieur au bâtiment de l'usine est constitué de fossés à cielouvert en béton (notés F et G) sans doute conçus pour évacuer les eaux depluie des surfaces autrefois non bâties ainsi que certains rejets considéréscomme non polluants.

Il se déverse directement au niveau du regard Rl d'entrée dans ledécanteur.

Le réseau interne au bâtiment de l'usine est constitué de canalisationscirculaires et enterrées, destinées à évacuer les eaux résiduaires ainsi que leseaux de pluies des toitures.

La partie desservant la brasserie et les services généraux se déverse dans lesregards R2 puis Rl pour entrer dans le décanteur.

Une communication existe avec le réseau externe à l'usine parl'intermédiaire de regards R21 ( en mauvais état - hydraulique incertaine).

La partie desservant le secteur administratif (eaux pluviales), puis le secteurBG et les 3 chaînes d'embouteillage se déverse dans le réseau externe àl'usine.

Assistonce techinique àl'épuration industielle de lIo ville de Ouagodougou Poge 3Moi 2001

Page 18: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Le réseau externe à l'usine est implanté en bordure de voirie en dehors duterrain de Brakina et rejoint directement l'égout municipal. Il peutcommuniquer avec le décanteur par l'intermédiaire du regard R3. Il semblequ'actuellement cette communication sait permanente.

Les types de rejets reçus par les réseaux:

Le réseau externe au bâtiment de l'usine:

Les fossés en béton à ciel ouvert sont notés Fl à F3, et Gl à G8 sur le plonB1; ils possèdent une section rectangulaire de 0.5 m de largeur et de 0.4 à0.6 m de profondeur avec une pente de l'ordre de 0.6 %

Fossé G:

Il évacue les eaux pluviales des plate-formes de l'usine et reçoit

* tronçon G31-G3 : les eaux de lessivage du garage (les huiles devidange sont récupérées dans un tank spécial et ne sont pasdéversées),

* tronçon G41 -G4 : les eaux de la fabrication de glace - eaux delavage, eaux de vidange de froid,..

* tronçon G5-G6 : les boues de vidange du décanteur dutraitement des eaux - estimées à 10 m3 par jour tous les jours, et100 m3 en une fois par semestre,

* point G6 : les eaux de lavage de la zone des cuves à fuel etaccidentellement du fuel pur,

* G6-G7 : eaux de lavage et éventuellement de petits volumes devidanges d'eaux traitées ou en cours de traitement,

* G7-G8 : cette partie du fossë a été transformée en canalisationet couverte par la dalle du bâtiment des nouvelles chaudières.

Elle se déverse dans le regard Rl de rejet dans le décanteur.

Fossé F:

Il évacue les eaux pluviales de la plate-forme située entre lebâtiment principale de l'usine et le fossé G.

Il est connecté sur le réseau interne au bâtiment principal de l'usineque ses écoulements doivent traverser pour aller trouver leurexutoire.

Le réseau interne de la brasserie et des services généraux

Au regard R23, il reçoit le réseau de la brasserie* les eaux pluviales de toitures,* tous les rejets de l'activité brasserie proprement dite,. les eaux de lavage des sols.

Au regard R22, il reçoit les eaux des services généraux* eaux pluviales des toitures,* eaux de lavage des sois,. vidanges de groupes froid.

Assistonce techinique à lIepuration industrielle de loo ville de Ouogodougou Page 4Mai 2001

Page 19: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Le réseau externe à l'usine:

Il reçoit au regard R5:

* regard R51, les eaux des BG: eaux de fabrication -essentiellement des eaux de lavage des équipements, et lavagedes sols,

* regard R52, les eaux des 3 lignes d'embouteillages.

Le système de traitement des eaux résiduaires:

Actuellement, le système de traitement des eaux résiduaires est très réduit etcomprend:

. le décanteur à chicane de 150 m3 : il s'agit d'un ouvrage en béton de 90m2 de superficie empli très rapidement d'un mélange de silt, de matièrefermentescibles avec des traces de présence d'hydrocarbures en grandequantités provenant sans doute des accidents de déversement de fuel.

. Le séparateur à hydrocarbures : il s'agit d'un ouvrage en béton situécontre le décanteur et recevant le fuel issu de la nouvelle chaufferie parune goulotte en béton de quelques mètres. Il est constitué de 2 fosses devolume de l'ordre du m3 séparées par un cloison siphoide. DUaprès lesobservations, l'ouvrage peut se remplir, soit qu'il ne soit vidangé querarement, soit que les incidents de chaufferie amènent des volumessupérieurs à celui de l'ouvrage. La goulotte qui l'alimente depuis lachaufferie possède une section insuffisante pour empêcher les surversesdans le décanteur à chicane.

Les 3 réseaux d'eaux résiduaires de l'usine, le séparateur et le décanteursont connectés comme indiqué sur la figure B3, avec le résultat que ledécanteur semble pouvoir être by-passé par une partie au moins des rejets.

2.3 Les principaux processus polluants et la nature des différentstypes de rejets.

2.3.1 Présentation - généralités

Dans l'usine Brakina de Ouagadougou, les principaux process polluants demanière chronique sont:

. le process de fabrication de la bière,

le process de fabrication des boissons gazeuses,

le process d'embouteillage,

. le traitement des eaux potables brutes et surtout son sous-produit, la bouede décantation.

Assistonce techinique à l'épurotion industrielle de 100 ville de Ouagcdougou Page SMoi 2001

Page 20: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Au cours du processus de fabrication de la bière et des boissons gazeuses sontréalisées de nombreuses opérations de rinçage et de nettoyage qui consomment laplupart de l'eau non exportée dans la boisson (hors embouteillage):

l les rinçages: Ils sont effectués à l'eau chaude ou à température ambianteselon le cas. Les produits de rinçage sont rejetés au réseau sauf mentioncontraire.

l les CIP (cleaning in place): il s'agit d'opérations visant à nettoyer etdésinfecter en place les équipements de fabrication en y faisant circulerde l'eau chaude additionnée de soude et de différents adjuvants selon lescas: acide phosphorique, hypochlorite de Ca, phosphate trisodique,...

De manière générale, toutes les eaux contenant de la soude sont utiliséesavec régénération pour plusieurs cycles d'utilisation, jusqu'à ce que lesanalyses de contrôle démontrent leur inefficacité. Elles sont alors rejetéesau réseau.

Pollution par les hydrocarbures:

Elle est chronique pour les eaux issus du lavage des sols de salle desmachines ou des chaudières, du garage, pour les eaux de pluies ruisselantsur les plate-formes où circulent les engins.

Elle peut être accidentellement très important lors de la rupture d'unecanalisation ou d'un réservoir de fuel ( 15 000 m3 de stockage environ).

Les process sont schématisés ci-après, la nature des intrants et des rejetsidentifiée, les opérations de nettoyages mentionnées.

Un récapitulatif des intronts et des rejets est ensuite donné.

2.3.2 Fabrication de lo bièrecf. schéma B3 .

Les matières premières utilisées pour fabriquer la bière sont le malt, la maïs,le houblon et l'eau.

1. Dans la meunerie, le mais et le malt sont moulus et transformés en farineséparément.

2. Pré-empatage: Chacun des 2 types de farine est alors mélangé à del'eau et transformée en pâte.

La cuve de mélange est rincée après chaque cycle (6 cycles par jour, 8à terme pour une production totale identique), le produit de rinçage estrejeté au réseau.

Nettoyage et désinfection en fin de semaine.

Asststonce techinique ô l'épurotion industielle de loo ville de Ouogodougou Page 6Mai 2001

Page 21: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

3. Empotage: il réalise la transformation en sucre de l'amidon

* la pâte de malt: elle est directement envoyé dans la chaudièred'empatage,

* la pâte de mais est traitée dons un cuiseur sous-pression danslequel sont ajoutés des enzymes, avant de passer dans lachaudière d'empâtage avec le malt.

Dans la chaudière d'empâtage sont ajoutés des enzymes.

Le produit de l'empâtage s'appelle la maische.

La cuve de mélange est rincée après chaque cycle (6 cycles par jour), leproduit de rinçage est rejeté au réseau.

Un nettoyage et une désinfection sont réalisés systématiquement en fin desemaine.

4. Filtration

La maische est pompée sous pression jusqu'à un filtre constitué de pièces detoile de matériau synthétique.

Le filtre retient les débris de matière végétale non transformée (cellulosenotamment) que l'on appelle dresches.

Les dresches, contenant 80% d'eau, sont récupérées sous les filtres aumoment de leur ouverture et de leur nettoyage, et pompées jusqu'à un silode stockage en attente de récupération par les agriculteurs.

Le nettoyage des filtre ou dé-dreschage, s'effectue une fois par cycle (6cycles par jour).

Un nettoyage complet ou CIP des filtres s'effectue en fin de semaine alorsque les toiles sont plongées dans un bac d'eau sodée qui est rejetée (500litres) au réseau.

5. Houblonnage

En sortie du filtre s'écoule un jus clair sucré appelé le moût.

Le moût est amené jusqu'à la chaudière à houblonner dans laquelle estajouté du houblon ; là, il est porté à ébullition.

Il est ensuite décanté dans une cuve nommée Whirlpool. Le décontat, trèssucré, s'appelle le trub.

En fin de chaque cycle, la chaudière à houblonner et le Whirlpool sontrincés, le trub est re-cyclé en tête de filtration (6 cycles par jour).

En fin de semaine, le nettoyage complet ou CIP s'effectuant, le dernier trub(1 m3) est rejeté à l'égout.

Assistonce techinique ô l'épuration industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 7Moi 2001

Page 22: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

6. Refroidissement - ajout de levures

En sortie de Whiripool, le liquide clarifié par décantation possède encoreune température de près de 100°, il doit être refroidit jusqu'à 8' pourpouvoir recevoir la levure et aller reposer ensuite dans les cuves defermentation.

Le refroidissement s'effectue en 2 étapes

. Refroidissement de 100° à 30° : il s'effectue à l'aide d'eau traitée à latempérature ambiante. En sortie du process, l'eau de refroidissement,réchauffée, est recyclé vers la bâche d'eau chaude en attente de ré-utilisation dans le circuit général d'eau chaude.

. Refroidissement de 30° à 80: il s'effectue dans une tour de refroidissementà l'aide d'eau glycolée. En sortie du process, ce produit est recyclé enattente de ré-utilisation pour refroidissement.

En sortie de refroidissement, est ajoutée la levure dans la levurerie.

La levurerie fait l'objet d'un lavage régulier des sols et des installations quientraîne une partie des levures dans le réseau.

7. Fermentation

En sortie de levurerie, le moût à 8° est amené dans une cuve dite TODrefroidie à la même température (double enveloppe et circuit derefroidissement eau+glycol) où il restera pendant les 2 semaines que durela fermentation.

Brakina possède 14 TOD de 850 hectolitres chacune.

Chaque jour sont vidées et nettoyées 3 cuves.

Au début de la vidange de chaque cuve, la levure accumulée en fond deTOD est soutirée et déversée dans un caniveau pour rejoindre le réseau:1.5 I de levure à 15% de matière sèche par hectolitre de bière, soit 3 à 4 m3

par jour.

Une fois vide, chaque cuve fait l'objet d'un rinçage (eau rejetée dans leréseau) et d'un nettoyage CIP.

8. Filtration et stockage

En sortie de TOD, le moût fermenté (2000 hectolitres par jour) passe dansun filtre où se trouve maintenu un lit de filtration minéral constitué depoudre de diatomée appelée Kieselguhr.

Les filtres sont nettoyés une fois par jour.

Le consommation en Kieselguhr est de 200 g par hectolitre à filtrer, soit 400kg par jour.

Actuellement, après nettoyage des filtres, un mélange de Kieselguhr delevure, de bière et d'eau se trouve déversé dans le réseau (4 m3 d'après lesvaleurs annoncées).

Asstsonce teohinîque à l'épuration industlielle de Ioo ville de Ouogodougou Poge 8Mai 2001

Page 23: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Une fois filtrée, la bière est stockée dans des tanks appelés TBF en attentede soutirage dans un soutireuse à partir de laquelle elle sera embouteillée.

Les TBF sont rincés après leur vidange (en principe 1 fois par jour) etnettoyés (CIP) 1 fois par semaine.

La même rythmicité est pratiquée pour la soutireuse.

2.3.3 Fabrication des boissons gazeusesCf. schéma B4.

Les boissons gazeuses sont obtenues en mélangeant de l'eau et du gazcarbonique à un sirop auquel ont été mélangé les adjuvants ou extraits quicaractérisent la boisson fabriquée.

Le sirop est obtenu par mélange d'eau et de sucre en 2 étapes

. la siroperie chaude ou le mélange eau+sucre est épaissi et dont il sort àune température de 80°C,

. la siroperie froide où le mélange avec les extraits est effectué après que lesirop chaud ait subi une filtration et un refroidissement jusqu'à unetempérature de 20°C.

Avant embouteillage, la BG passe par une soutireuse.

Un rinçage des installations s'effectue 1 fois par jour, 1 fois par semainepour la soutireuse.

L'eau de rinçage des éléments chauds est recyclée dans la siroperie froide.

Les autres eaux de rinçage sont rejetées dans le réseau.

Un nettoyage général CIP est réalisé une fois par semaine.

2.3.4 EmbouteillageCf.; Schéma B5

La bière est embouteillée sur 2 chaînes d'embouteillage.

Les BG ont leur propre chaîne d'embouteillage.

Pour les trois chaînes, les bouteilles consignées, sales passent d'abord dansune laveuse où elles subissent:

* 3 bains dans un mélange de soude, d'eau et de détergeant. En fin desemaine, les eaux du bains sont récupérées et décantées pourrécupération de la soude tant qu'elles ne sont pas trop chargées(quelques cycles). Les bains trop chargés sont rejetés au réseau.

* 1 rinçage à l'eau dont le produit légèrement sodé est rejeté au réseau.

En sortie de laveuse, elles se trouvent sur un tapis roulant sur lequel estappliqué un lubrifiant savonneux qui ruisselle directement sur le sol avantd'être rejeté dans le réseau.

Le tapis roulant les achemine vers la soutireuse où elles sont emplies debière ou de BG avant d'être dirigées vers l'encapsulage et la stérilisation quis'effectue à 60°C.

Assistance techinique à l'épuroaion intustrielle de ion ville de Ouagadougou Poge 9Moi 2001

Page 24: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Après quoi, les bouteilles sont mises en casier manuellement.

La soutireuse est rincée 1 fois par semaine (rejet au réseau) et fait aussil'objet d'un nettoyage CIP.

Le stérilisateur est vidangé dans le réseau et rincé chaque semaine.

2.3.5 Traitement des eauxLe traitement de toute l'eau brute arrivant sur le site de Brakina s'effectue parfloculation au sulfate d'alumine, décantation dans un décanteur longitudinalde 330 m3 et filtration sur sable.

Les boues de décantation sont actuellement déversées dans le réseau àraison de:

* 10 m3/jour,* une vidange de 100 m3 chaque semestre.

Lors du pompage journalier, les boues sont prélevées à l'aide d'une pompeet d'un bras déplacé dans le décanteur longitudinal par un manoeuvre.

2.3.6 Lavage des sols et stockage des hydrocorburesLes eaux de lavage ou de ruissellement sur les plate-formes ne subissentactuellemént pas de traitement particulier, si ce n'est 2 boîtes à grillespleines d'eau chargée en hydrocarbure, près du garage.

Elles empruntent donc le fossé extérieur G pour se jeter dans le décanteurpuis à l'égout.

Les hydrocarbures sont stockés près du site de traitement de l'eau brute dansdes réservoirs métalliques ceints d'un mur de quelques dizaines de cm dehaut. Dans ce mur est percé un orifice qui communique avec le le fossé G.

La capacité des réservoirs de stockage est la suivante : 2 fois 32 m3, 50 m3

et 1 0 m3.

Ils alimentent l'ancienne et la nouvelle chaufferie dans laquelle 2 réservoirstampons de quelques m3 sont implantés.

2.4 Récapitulatif des principaux intrants et des rejetsProcess opération Extrant Extrant Quantités Rejet réseau

nom nature totalesFabricationbière

Filtration maische dresches Mat. Organique 5000 T/an Récupérés, maisvégétole - 80% présence dans les rejetshumidité e lavage des

________________ __________ ____________________ ____________ instollotionsHoublonnage D écontat Mot. Org., sucre 40 m3 / 1 m3/semaineWhiripool = trub semaineSoutiroge bière Levure - 80% 1,51/hectolitre de bière,fermentée humidité oit 3 m3 par jour à 15%

de Mot. Sèche.

Assisonre techinique à l'épurotion indushielle de ioo ville de Ouogadougou Poge 10Mai 2001

Page 25: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Filtration Kieselguhr Kieselguhr (25% vol.) 200g/hecto. De bière,+ levure (25% vol.) oit 400 kg par jour +-

+bière levure + bièrerinçage et vidange cf. lavages,produits de CIP usagés . .nettoyages

Fabrication BG _

rinçage et vidange f. lavages,produits de CIP usagés . .nettoyages

Embouteillage _ _

Bains de lavage Eou+soude+désinf. Recyclage - rejet aprèsplusieurs utilisationspar mois quelques m3.

Rinçoge bouteilles de Eau+poussières+ 0,5 à 0.9 I/bouteille env.bière O (étiquettes) Fois 2 .

+produits chimique Env. 10 m3/heurede lavoge

Rinçage bouteilles de Eau+poussières+ .05 à 0.3 1/bouteilleBG MO (étiquettes) nv.

+produits chimique l m3/h env.e lovoge

tapis roulant lubrifiant avon 3 à 5 m3/moistérilisation au à 0,3 Quelques m3/j

_____________ ___________________ __________________ I/bouteilleLovoges, avages, rinçages, CIP oude 0 à 40 aDans le réseau

nettoyages par mois lorsqu'inactivé par mot.réutilisatio rganique lavée

eptacide Désinfectant acide 0,5T à 1 Dans le réseaupar mois lorsqu'inactivé par mot.

Organique lovéeHypochlorite de Ca 1 T à 2 1 Dans le réseau

par mois lorsqu'inactivé par mat.Organique lavée

privexsol Désinfectant alcalin 0.2 à 0.3 Dans le réseaum3/mois lorsqu'inactivé par mat.

Organique lavéePhosphate trisodique 75 Dans le réseau

kg/mois lorsqu'inactivé par mat.Organique lavée

N5A Additif alcalin 200 à Dans le réseau00 lorsqu'inactivé par mat.

kg/mois Organique lavéeAcide phosphorique 250 à Dans le réseau

50 lorsqu'inactivé par mat..________________ kg/mois Organique lavéeAdditifs divers Faibles

. ____________ . _________________q_ uantitéstraitement des Boues d . 10 m3/jour + 100 m

eaux décantation a or semestre____________ _______________ *sulfate d'alum ine

DiversLavages sols de hydrocarbureschaufferie, dugarageDéversement hydrocarbures normalement. jusqu'àaccidentel 100 m3 en quelqueschaudière oU heures si les citernes seciternes de fuel _brisent.

Assistonce techinique ô l'épurotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Page 11Moi 2001

Page 26: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

2.5 Consommation d'eauLes consommations d'eau et leurs variations sont étudiées ci-après.

2.5.1 Consommation d'eau: coroctéristiques et évolutionLes données relatives à la consommation d'eau ont été fournies par Brakina.

Le tableau de balance fourni par Brakina entre les différents poste de l'usineest donné dans Tab. B1.

Le tableau des consommations des postes relatifs à la fabrication est donnédans Tab.B2 pour les mois de février et mars 2001.

Ces données appellent les remarques suivantes.

Consommation: strudture

La consommation d'eau annuelle est égale à environ 8.5 fois la quantité debière et de boisson gazeuse fabriquée plus la quantité de glace.

Ainsi en 1999 pour 545 000 m3 consommés dont 20 000 m3 utilisés pour laglace, la production de bière fut-elle de 41000 m3 et celle de BG de 20000m3.

La consommation moyenne mensuelle totale s'élève donc à 45420 m3 avecune variation autour de la moyenne moins forte que celle de la production,soit 15% à 20% au lieu de 40% , d'après les informations disponibles (moisde décembre 2000: 51000 m3, mois de mars 2000: 49000 m3).

La consommation moyenne journalière totale s'élève à 1740 m3 - sur 313jours -, avec des variations de consommations pouvant être très importantes: entre le dimanche (400 à 600 m3 env.), où la production de bouteilles estarrêtée, et le lundi où elle reprend- ou lors d'incidents comme le 1 8 février2001 où après un arrêt de plusieurs jours de production, la consommationest passée de quelques m3/j à plus de 2300m 3/j.

L'étude des consommations journalières des mois de février et mars 2001montre que les quantités d'eau qui y ont été consommées journellementsont comprises entre 500 et 2300 m3/j avec une valeur moyenne sur le moisde février de 1100 m3/j et sur le mois de mars de 1300 m3/j. La faiblessedes valeurs moyennes s'explique par les perturbations de la production enfévrier et mars.

La consommation moyenne horaire sur 313 jours et 20 heures est de l'ordrede 90 m3 /heure.

En supposant une consommation de 2300 m3/j sur 20 h, la consommationmoyenne devient 115 m3/h.

C'est-à-dire que la consommation horaire peut dépasser 200 m3/hponctuellement.

Assistance techinique à l'épuration industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 12Moi 2001

Page 27: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

La balance des consommations

La balance donnée dans le Tableau B1 indique que la plupart des postes deconsommation d'eau dépendent directement de la production, même sil'importance relative de certains de ces postes semble devoir être discutée(que contient le poste brassage à 240000m3 par rapport au poste BG à30240 m3 alors que 2000 m3 de BG ont été produits pour 4100 m3 debière?).

Les données du tableau B2 montrent que les opérations de fabrication etd'embouteillage proprement dits en février et mars 2001 (mois atypiques)représentent entre 65 et 75% de la consommation totale se répartissant en1/3 pour la bière, 1/3 pour les BG et 1/3 pour l'embouteillage.

Dans la mesure où bière et BG sont toutes deux embouteillées, même si lespourcentages relatifs de ces 2 productions varient, la part de l'embouteillagedoit rester fixe, soit 25% environ de la consommation totale.

Prix de l'eau

Actuellement, le prix moyen de l'eau pour Brakina s'élèverait à environ 900FCFA par m3, près de 800 FCFA pour l'eau de barrage en tenant comptedes réactifs de traitement, de la MO et de l'amortissement des installations,environ 1045 FCFA du m3 pour l'eau de la ville 20% de l'eau des foragesprovient de Brakina.

Economies d'eau

Compte tenu du prix de l'eau, Brakina travaille toujours à diminuer laquantité d'eau requise par ses process.

De plus, actuellement, la plupart des solutions aqueuses rejetées parBrakina sont utilisées plusieurs fois à l'exception des eaux de rinçage descuves et des eaux de l'embouteillage (eaux savonneuses et eaux de rinçage).

Compte tenu des normes imposées par Coca-Cola, il n'est pas possible deréintroduire dans l'usine, avec les eaux brutes, des eaux qui n'auraient pasles mêmes qualités minimales, c'est à dire qu'en pratique aucune eau nepeut être réutilisée pour la fabrication sans un traitement poussé dont le coûtpar m3 d'eau recyclé serait supérieur à 800 FCFA par m3

En conséquence, les seules réutilisations encore possibles semblent être lelavage des sols, des vitres, des automobiles.

Pour cela, seules sont utilisables les eaux de rinçage de la fin du iavage desbouteilles, et éventuellement les eaux savonneuses de lubrification desbouteilles qui s'écoulent sur le sol. Le débit maximum récupérable seraitainsi de 10 m3/h, soit 160 m3 par jour maximum (10% de la consommationtotale environ) avec la production actuelle.

Assistonce techinique à épurotion industfrielle de ioo ville de Ouogodougou Page 13Mçoi 20Œ1

Page 28: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Evolution dans le temps

Accroissement de la consommation de bières et boissons qazeuses:

Sur une période de temps assez longue, et en considérant que les recyclagesévoqués ci-dessus seront mis en oeuvre, la consommation d'eau peut êtreconsidérée comme proportionnelle à celui de la production de boisson avecun ratio de 7.7 au lieu de 8.5 comme actuellement.

Dans ces conditions, l'évolution de la consommation serait la suivante

Consommation annuelle

Produit Production Consommation Production max. à Consommation àactuelle actuelle 15 ans 15 anspar on par on

Bière+ BG 610 000 hectos 525000m3 800000 hectos 620000 m3

Glace 20 T 20 000 m3 30 T 30000 m3

rOTAL 545 000 m3______ 650 000 m3

Les moyennes et maxima sur des durées de temps plus courtes serontsupposés subir la même variation.

Changement du rythme de production:

Brakina envisage de passer de 6 cycles de brassage par jour à 8 cycles enréduisant la durée de production sur la semaine.

Ceci signifie que les consommations actuelles hebdomadaires (et à fortiorimensuelles) seraient inchangées à production identique, mais que lesconsommations journalières des jours de semaine relatives à la productionde bière et sans doute aussi de boissons gazeuses seraient multipliées par1.3 , tout comme les consommations horaires.

2.6 Les rejets : caractéristiques et évolutionLes rejets ont été étudiés en réalisant une campagne de prélèvement et demesures sur 24 heures à l'exutoire des réseaux de Brakina, à l'aval dudécanteur existant.

Cette campagne de mesure, ses résultats et leur interprétation font l'objetdes points suivants.

2.6.1 Ln compagne de mesure et ses résultatsLa campagne a été réalisée du 26/04/2001 à 8 heures au 27/04/2001 à12 heures.

Les effluents industriels issus de la Brakina ont été collectés et rejetés dansun canal ouvert après leur passage dans le décanteur à chicane qui setrouvait saturé.

La section mouillée dans le canal ouvert a été surélevée à l'aide d'undéversoir rectangulaire en bois.

Assistonce techinique à l'épuwbfon indusorielle de ioo ville de Ouogodougou Poge 14Moi 2001

Page 29: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les prélèvements ont été effectués dans ce canal au rythme de 1prélèvement manuel par heure. Le pH a été mesuré directement sur cetéchantillon; le débit a été simultanément mesuré dans le canal (évaluationde la vitesse et de la section mouillée).

A partir de ces échantillons, ont été composés des échantillons moyens sur3 h et un échantillon moyen sur 24 h.

Au cours de la campagne de mesure, les sources de fortes pollution del'usine ont été déconnectées du réseau.

Ces sources de fortes pollution sont les suivantes

. Trub: vidange du Whirlpool

* Kieselguhr: nettoyage des filtres

. boues de traitement des eaux potables

* Levures des TOD

. vidanges sodées de nettoyage

Des prélèvements ponctuels ont été effectuées sur les 4 premières.

Sur les échantillons composés, des analyses de DCO, MES, DBO 5, N, NH4,503, S04, 02 ont été réalisées.

Les résultats sont donnés par les tableaux Tab B

. Tab. 83: Consommations d'eaux relevées pendant la campagne,

. Tab. B4 Evolution du pH et aspect des effluents,

. Tab. B5 Débits lors de la campagne de mesure

. Tab. B6: Résultats des analyses des échantillons

2.6.1.1 Evolution qualitative et quantitotive des effluents industriels oux cours d'une journéede production

Suivi des débits en sortie de production

Les débits fluctuent entre 10 et 65 m 3/h avec une moyenne de 42 m3/h.

Les débits minimaux se situent entre 1h et 4h, et les débits maximaux endébut de matinée.

La quantité d'effluents industriels journalière moyenne rejetée est de 1011m3/j, alors que la consommation d'eau (relevé compteur) est de 1750 m3/j,soit un rapport de 0.58.

Ce rapport est tout à fait raisonnable compte tenu de l'absence de rejetsponctuels et de la saison.

En effet, en ce mois de production maximale, la production journalièredevrait être de l'ordre de 250 à 300 m3 par jour de bière+BGcorrespondant à une exportation matière de l'ordre de 350 m3.

Ceci,joint à une production de glace de 90 m3 et à une consommation pourla chaufferie et le refroidissement de 70 m3 laisserait aux pertes diverses etnotamment par évaporation dans les divers process (siroperie chaude,stérilisation, etc...) un volume de près de 230 m3

Assistonce teehinique à l'épuration industrielle de loo ville de Ouogodougou Page 15Moi 2001

Page 30: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les fortes consommations en eau apparaissent le matin et en milieu dejournée ; la nuit, les consommations sont plus faibles d'environ 1/3.

Suivi qualitatif des effluents

Le tableau B4 présente une description des effluents heure après heure(couleur, pH et présence ou non de particules).

On peut remarquer que cette eau est relativement constante dans sonapparence, elle est très trouble et brunâtre. Elle contient beaucoup departicules en suspension qui décantent assez rapidement avec une valeur dematières décantables d'environ 10 à 20 ml/l. Ces matières décantables sontconstituées en grande partie de dresch.

Ces particules sont grossières et pourraient être séparées par un dégrillageà 500 pm.

Des auréoles d'hydrocarbures sont observées sur la majorité d'échantillonsprélevés.

Le pH des effluents varie entre 7 et 12. En homogénéisant l'effluent(échantillon moyen sur 24h), on obtient un pH de 10.

Cractérisation des effluents industriels

Cf. Tableau Tab. B5 pour les résultats des analyses.

Les concentrations en DCO au cours de la journée de production passent de980 mg/I à 8800 mg/l, avec une valeur de 3800 mg/I pour l'échantillonmoyen de 24 h.

Les eaux industrielles ont une concentration en 02 relativement faible de 0.6à 0,3 mg/I.

Les effluents sont relativement fortement chargés en matières en suspension,les concentrations passent de 500 à 6000 mg/l. La concentration en MESdans l'échantillon moyen est de 500 mg/l.

Les matières en suspension contenues dans cet effluent sont grossières etfacilement décantables. Elles pourraient être facilement séparées par undégrillage à 500 pm, ce qui en même temps diminuerait en partie la DCO.

La DBO de l'échantillon moyen sur 24 heures est de 1500 mg/l. Sur cetéchantillon, on a un rapport DCO/DBO 5 égal à 2,5. Cet effluent est donctrès biodégradable.

La concentration en P, est de 50 mg/I. La concentration en N, estrelativement faible elle est de 5 mg/I.

Cet effluent est typiquement caractéristique d'un effluent de brasserie. Il esttrès biodégradable. Mais il présente un déficit en N et en P par rapport à laDBO 5. En effet, pour une bonne dégradation de la matière organique, lerapport DBO5/N/P devrait être de l'ordre de 100/5/1 ; il est ici de100/3.3/0.3 .

Assistonoe techinque à l'epuilaton ndustiielle de IoO ville de Ouogodougou Poge 16Moi 2001

Page 31: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Avec une bonne homogénéisation et un dégrillage des effluents, ondiminuerait certains paramètres. Cependant, pour atteindre desabattements conséquents de DBO, et de DCO (50% par exemple), ilfaudrait traiter les eaux par un dégradation biologique anaérobie ouaérobie en veillant aux nutriments .

2.6.1.2 Description des sources de forte pollution et d'événements ponctuels

Les sources de fortes pollution sont les suivantes

. Trub: vidange de la cuve

* Kieselguhr: nettoyage des filtres

* boues de traitement des eaux potables

. Levures : vidange des levures.

. Eaux sodées de CIP du samedi.

Trub

Un prélèvement ponctuel o été effectué. L'échontillon est constitué d'une eautrès trouble brune avec un aspect sirupeux. La DCO de cet échantillon estde 3700 mg/I. La masse volumique du trub est d'environ 990 mg/I. Le trubest rejeté une fois par semaine dans le réseau pour un volume de 1 m3

d'après Brakina.

Ceci représente une quantité de pollution relativement faible par rapport àl'ensemble.

Il pourrait être cependant être réutilisé pour un apport en sucre dans unealimentation animale par exempie.

Kieselguhr

Le nettoyage des filtres de Kieselguhr provoque une arrivée massive dematières décontables très fines et de levures. L'échantillon prélevé lors dunettoyage est fortement chargé. Il est d'aspect crémeux.

1 litre l'échantillon décante très rapidement et 3 phases peuvent êtrerécupérées:

* 1 phase brune à la base contenant le Kieselguhr d'un volume de 400 ml,

* 1 phase crémeuse au milieu ayant l'aspect de levures d'un volume de300 mi,

* 1 phase mélange d'eau et de bière à la surface d'un volume de 300 ml.

La concentration en DCO de cet échantillon est très élevée (> 10 000 mg/l)et liés à la levure et à la bière.

Les résidus de filtration de Kieselguhr sont très polluants et très chargés enmatière en suspension. Il faut absolument les éliminer.

Assisonce techinique ô l'éepuronon indusitielle de loo ville de Ouogodougou Poge 17Moi 2001

Page 32: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les boues de coagulation de la station d'eau potable

Les agents s'occupant de la station de traitement des eaux potablesvidangent une fois par jour les boues de coagulation. Cette vidange a lieutous les matins entre 7h et 1 1 h. Le débit de la pompe d'extraction des bouesa été estimé à 2 m3/h.

Ces boues sont grises, elles sont constituées de petits flocs de sulfated'alumine et de chaux. La concentration en DCO de ces boues est au moinsde 2150 mg/l.

Environ 100 m3 de ces boues sont aussi extraites du décanteur 1 fois parsemestre et envoyées dans la canalisation.

Ces boues décantent encore en partie et pourraient être séchées et évacuéessèches vers une aire de stockage ou incinérées.

Neftoyage des lignes d'embouteillage et eaux sodées en général.

Les événements inventoriés lors de notre étude sont les suivants

. nettoyage des lignes d'embouteillage CIP

. vidange des installations de traitement des eaux potables.

Le volume d'eau utilisé pour le nettoyage des lignes est estimé à 12 m3. LesCIP ont lieu une fois par semaine, le samedi ou le dimanche en fonction desproductions.

Les eaux de nettoyage sont fortement basiques (pH entre 1i1,7 et 1 2,2).

Ces eaux sont relativement chargées en DCO et MES, en particulier endébut de nettoyage ( DCO de 1000 à 2900 mg/l, MES 500 à 3600 mg/l).

A la fin du nettoyage, les eaux sont moins polluées ( DCO 1000 mg/l MES500 mg/l).

Une pointe en Phosphore total est mesuré en début de nettoyage (310mg/l), ensuite la concentration en P est autour de 50 mg/I. Cette pointe peutêtre diminuée par une homogénéisation des effluents.

Les concentrations en N sont relativement faibles (< 50 mg/l).

Le caractère polluant de ces effluents peut être aggravé par le fait que saufpour les TOD où 3 cuves par jour font l'objet de CIP et de rinçage, et les TBFqui font l'objet d'un rinçage par jour, les CIP et leurs rinçages s'effectuent lemême jour, c'est à dire le samedi ; jour pour lequel les débits d'eaux sodéesdoivent pouvoir atteindre 200 m3/h.

Vidange des installations de traitement des eaux potables

Une fois par semaine, en général, le dimanche matin, le bassin decoagulation est vidangé. Cette vidange correspond à environ 30 m3 d'eaupeu chargée rejetée en 30 minutes environ.

Assistonce echinique l'épuronon industlielle de loo ville de Ouùgodougou Page 18Moi 2001

Page 33: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

BRAKINA ABATTOIR

clôture

voie ferrée

. / récupération

. / et fabrication des casiers

_ 1 f G31'l plate-forme imperméa _

G21

7-F = i | fabrication

_. .G: _ ff ( r2 Fossé G 1 brasserie I servicesl déca_teur

quai de chargement F r gené iùr- decau teur

< fabricati e m 3utà 1 r 1 cuves stockage

bâtiments vm - - feladministratifs -° -D :-r l -. t- C stockages

* Fosé aux luvalésen éto F 1 \eaux

V traitement et toursderefroidissement

- I ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~F7nouvellechauferie

voine voine ~~~~~~~~~~~décanteur_____________________________________________________________________ Ie x ista n t

entrée avec portail

PLAN B I - BRAKINA: INSTALLATIONS

Page 34: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

PLAN A5: ABATTOIRSCHEMA SOMMAIRE DU PRE-TRAITEMENT PAR BOUES ACTIVEES

effluent de Dégraisseur homogénéisationl'abaHoir dégrillage fin tamisage dessableur avecAérateur Décanteurrculaire

) -' / - r--- -=~

--1 << l. - -- --\ sortie efluents épurésproduits de 4 et produits de skimmingdégrillage

produits dedécantation

Soutirage des boues vers séchage

Epaississeur de boues

Page 35: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

ci:�HH I

m fq

Hm

t! z z1�FZI

il c,,H1�

zozrn

i

I

Page 36: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Plan T2 - Station de traitement prévue - schéma de traitement

filtres à brossesrotatives

effluents FE1 L........ ------.bruts Qjeffluent eau

produits de skimminghomogénéisation avec injecteurs d'air

i soutirage des bouesbâche de pompage . ., . -

1~~~~~~~~~~~~~~--- ---------------------'------------------ :c

catalyseur d'oxydation coagul ant et fl c ulantdes sulfures J

- , ~ ~ ~ ~ ~ -- ---- ----- - ------ -..... .. ... .... -----... ... .---- . ..--,~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~--------------------- ... ...... ............

t------------------ ------------------- --------------------------- ---. -- . - .- .-

filtrats versfiltre presse en tête de stationchaulage des boues

Page 37: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

PLAN B2 - BRAKINA - LES ELEMENTS DE L'USINE

G3 ~ G34 G5

é G2 Fossé G G4-

brasserie magasins R222

FI F2 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~G6GI cuves TOD

i. fabricaio e e imillaBG BG bière I Bière Il

R6~~~~~~~~~~~~~~~~~~T3 RSnn ch l àescesle

meunevi c -

o R522 R5âl cR52- R523 R2

R221 ~~~~~boîte à graisse

décanteur

fRF existant

R6 R5 ~~~~~~c m unl ~ 4~ silo à dresches 3

REs e

Fossé eaux pluviales en béton

Page 38: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

PLAN B6 - IRAKINA-DISPOSITIF TRAITEMENT

30mG3, 3 G4 G5 S

G2 ~~~~~~~~~~~~Fossé G

brasserie | magasins R222

bande de c culincuves TOD k à rsrver

FI ~~~~~~~~~~~~~~~F2 1sckiG6'

GI T cuves-TO boues sèches

e o . - --- -- - ande de circulation<_filtration Kiesel g -o5bâche hydratt r

O fabrication embouteillagebueG ` BG f t i ; RZ3 1 ~ JRR222 boiee t ais Bière Il b,uad an:

| z: ~~~ ~ ~ ~~~1 -nbueitg t embouteillge N n1la

BGobièrieNs omue i

11H _ _-R aérato

Fossé eux pluiass~ en LZ béton \

prjeaupuiaesetéeuroeteuxplv u G7 t satin

projet R eR52 iR523 R52deabR51 ~ R22I boite à graisse~~~ R22 dé~~~~~~~~~~~~~caffieur

vouse R23 i _ ~ P.teitat__ ~~~~~- ~~~ RP dgIltagla o ~~~~~ ~~~~NR5 R- ___

F6 R5 sil à dreschesvoirie communale

RtEI

Fossé eaux pluviales en béton

LEGENDE:projet eaux pluviales extérieur projet eaux pluviales intérieur tran e lA ati

projet eaux usées ~ ~~~~~~~~~~interruption de canalisationpeojet eaux usées ~~~~~~~~~~~~~existante

Page 39: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

PLAN B7 PRE-TRAITEMENT ET TRAITEMENT BIOLOGIQUE - SCHEMA SOMMAIRE

Boîte à graisse+Décanteur existantaménagé

effluentde G4-G8

homogénéisationdégrillage fin avec brassage

0 - W Aérateur Décanteur circulaire

effluent defabrication produits de

dégrillage - ~ sortie effluents épuréset produits de skimming

_ ___ Surpresseur

_________________________ ~~boues de Kieselguhr___,_____DJ_______ éventuellem ent

correction pH L _ = 3

évacuationr-stockage des boues

table d'égouttage et filtre bande réception des boues déshydratéescentrale de préparation et d'injection ajout de polyélectrolyte vis malaxage/gavage

chaulage

recirculationeaux de lavage eteau de filtration

Page 40: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

PLAN AI: ABATTOIRPRODUCTION DE VIANDE: PROCESS ET REJETS

Rejets liquides AnimauFILES D'ABATTAGE

H20

Valorisation e euren FUMIERE . stercocteurs San

agriculture

|CUISSEUR o i|A

Pâte ~~~~~Rejets liquides TRIPERIE - BOYAUDERIE .- H20iPâte | 4 2de sang

Valorisation pour l'alimentation Vers filière de traitement

Page 41: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

PLAN B3 FABRICATION DE LA BIERE: PROCESS ET REJETS

Houblon-___ rinçage l fois/cycle lavage CIPMaïs i Malt CHAUDIERE i +CIP fin de semaine - UVE TO et rinçage

--- I ~ ~ ~ ~ -- IHOUBLONNEt f~retat 3 cuves par jour

MEUNERIE; ébullition[.a .EL [levures décantées

broyage broyage _ -~~--~ F-&REJET_ _ _ . _J , ~~~~~~~~~~~KIESELGUHR--,--o F--RET

+H20 PE- EMPAT EUS H20 WHlRPOOL L nettoyagedécantation T Kieselguhr+levures

I fois prjurnélange mélange 4R prjuEélange Hlélangel __< _ z/,t-f,i? ',' rejet trub E l

+ I ; +CIP fin de semaine ' REJET

| .SEU REFROIDISSEMENT_« UISEUF ___LCHAUDIERE H20 1O->30___1 tEMPATAGE 2 <X------- -

-MPATAGE UVE TB rinçage.4< H20-À 8 stock 1 fois parjour

rinçage recy~~~~~~~ge H20 ~~~ 30 --.- > 80 I fois/semainerinçcaEge ricge - rc cq-agul gco_-_:

I fois/cycle J e _

1 fois/cycle -- FILRE PSSION levure----> -__ .

DEDRESCHAGE recyclage- ------_ - .1 fois / cycle H20 chaudeCIP 1 / semaine VERS

" SILO dresches recyclage - EMBOUTEILLAGEf- - dreschesrr d 80% humidité H20+glycol

récupération \> ,agriculteurs

Page 42: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

PLAN B4: FABRICATION DES BOISSONS GAZEUSES - PROCESS ET REJETS J

H20 -- ' -- - C02 recycl&. --

Sucre H20 INTERMIX rinçage I fois/cycle1H20 _ ,méange +CIP fin de semaine _

SIROPERIE CHAUD lavage C02épaississement . laag .0_à la chaleur

__T __ ,0 , C02 recyclé

FILTRATI_ON .UT1REUS, ]CUVE TO_____ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ermentTatiirecyclage | bière

H20 800X1> 200

VERSEMBOUTEILLAGE

l l ~~~~~~sirop fini!extraits SIROPERIE FROIDE

mélange

NETTOYAGE CIP GENERAL EN FIN DE SEMAINE

recyclage

Page 43: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

PLAN B5: EMBOUTEILLAGE - PROCESS ET REJETS

bouteilles consignéessales

H20+NaOH+Mixta

LAVEUSEl

3 bains recyclage cantion REJETrinçage fin de semaine

!H20

SAVONLUBRIFIANT

REJET tapist roulant

BIERESOUTIREUSi- ou

BGREJETlubrifiant

STERILISATI1Nlà 60 C I

MISE EN CASIER

Page 44: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

2.6.2 Consolidotion des résultats de la campagne de mesure critères dedimensionnement

2.6.2.1 Les volumes rejetés

Dans l'industrie des boissons gazeuses, les ratios communément adoptésdonnent 1.5 I d'eau exportée pour 1 I de bière produit et 1 I d'eau exportépour 1 I de boisson gazeuse .

L'enveloppe maximale des rejets moyens peut donc s'évaluer en soustrayantde la consommotion totale, les quantités exportées dans les boissons et laglace.

Volume iournalier:

Pour une production de 41000 m3 de bière, de 20000 m3 de BG en 1999,avec une consommation d'eau de 545 000 m3 dont 20000m3 pour la glace,le rejet annuel maximum serait donc 453 500 m3, et le rejet moyenjournalier s'élèverait à 1450 m3/j pour une concommation moyennejournalière de 1740 m3/j.

Cette valeur de 1450 m3/j ne tient compte que des exportations matières del'eau à l'exclusion de toutes autres pertes.

Le même calcul mené sur les mois de décembre 2000 (consommation51000 m3 pour 3700m 3 de bière, 1500 m3 de BG et 340 T de glace) et surle mois de mars 2000 (49000m3 de consommation, 3750 m3 de bière,19000m3 de BG et 670 T de glace) donne respectivement les valeurs derejet moyen mensuel suivantes: 1615 m3/j et 1570 m3/j .

Ces valeurs théoriques sont à comparer aux résultats de la compagne demesure ,1050 m3 pour 24 heures avec une consommation de 1500 m3/jpour une production estivale élevée, en tenant compte du fait que le jour dela campagne n'ont été rejetées aucune des sources de pollution importantesmentionnées plus haut (Kieselguhr, trub, levure, boues de vidange, etc..) etque n'ont pas été réalisées d'opération de nettoyages libérant un gros débit .

Dans ces conditions, le volume moyen journalier de rejet du mois de production leplus élevé est évalué en utilisant le volume moyen journalier de rejet théoriqueaffecté du coefficient relatif à la consommation d'eau potable, soit une valeur 1600m3.

L'analyse des consommations d'eau sur les mois de février et mars montrentque des rejets de l'ordre de 2300 m3/j ont du pouvoir être effectués.

Dans ces conditions une valeur de rejet maximal journalier vraisemblable est 2400m3lj.

Débit horaire:

Lors de la campagne de mesure, les débits maxima mesurés s'élèvent à 70m3/heure.

Des mesures ponctuelles effectuées par le passé par différents intervenantssur le débit des effluents en sortie d'usine ont donné des débits parfoisnotablement plus élevé, jusqu'à 40 I/s soit près de 150 m3/h.

Assistoncoe lehinique à i'épuwrtion indu*sielle de io ville de Ouogdougou Pvge 19Moi 2001

Page 45: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

De plus, l'étude des consommation o déterminé un débit horaire maximalraisonnable de 200 m3/h.

C'est cette voleur qui sera adoptée comme débit de rejet maximal horaire.Cependant, comme des chroniques de débits horaires sur de longuesdurées ne sont pas disponibles, il faudra tenir compte d'éventuelsdépassement de cette voleur dons le dimensionnement des systèmes detraitement.

Evolution à 15 ans:

Les volumes rejetés sont supposés croître comme la consommation, c'est àdire d'un fadeur 1.18 en 15 ans . Cf. point 2.5.1 .

Débits de dimensionnement

Situation actuelle Evolution à 15 ans

Débit journalier moyen annuel 1400 m3/j 1600 m3/j

Débit journalier moyen mensuel 1600 m3/j 1900 m3/jmaximal

Débit journalier maximal 2400 m3/j 3000 m3/jaccidentel

Débit horaire maximal 200 m3/h 240 m3/j

2.6.2.2 Les concentrations et les flux

Les concentrations sont données dans le tableau Tab. B4 pour l'effluentétudié sur 24 heures, c'est-à-dire sans rejet particulièrement polluantponctuel (trub, Kieselguhr, levure, rejet important d'eaux sodées, etc...), etpour les sources de pollutions ponctuelles importantes.

L'effet de ces sources de pollution est évolué ci-dessous en fonction de leurpoids relatif par rapport à l'effluent moyen.

Les flux en DBO5 et DCO:

Les flux journaliers rejetés lors de la campagne sont évalués à partir duTableau B4, en multipliant la concentration par le volume journalier.

En DCO, le flux s'élève à 3800 g/m3,1 050m3, soit près de 4000 kg/jour .

En DBO 5, le flux s'élève à 1500 mg/l,1050 m3, soit 1575 kg/j .De manière générale, en brasserie, les flux de DBO5 sont évalués de lamanière suivante:

* 440 g par hectolitre de bière produit dans le cas où l'usine récupère toutl'insoluble, et 810 g par hectolitre dans le cas où seules les dresches sontrécupérées.

* 270 g par hectolitre de BG .

Assiszncce techinique ô l'épurotion inusilielle de loo vle de Ouod ou PoguMoi 2001

Page 46: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Ces voleurs, ramenées aux productions moyennes annuelles donnent234400 kg de DBO, par an dans le cas d'un enlèvement des dresches et386100 kg de DB0 5 dans l'autre cas, soit une production moyennemensuelle respectivement de 19533 et 32175 kg de DBO 5 par mois.

Pour les mois de forte production par exemple mars 2000, ces valeursdeviennent 21700 kg et 35540 kg .

Ramené à la consommation d'eau, ces valeurs donnent 443 g par m3

consommé et 726 g par m3 consommé.

En utilisant ces ratios, le jour des mesures, le flux rejeté est évolué dans le1 er cas à 665 kg de DBO5, et à 1090 kg dans le second cas.

Ces valeurs sont inférieures aux valeurs trouvées pendant la campogne demesure malgré la rétention des insolubles pratiquée par BRAKINA pendantqu'elle se déroulait.

Effet des sources de pollution importantes ou ponctuelles massives:

La liaueur de Kieselauhr et la levure: de l'ordre de quelques m3 par jour enserait rejeté chaque jour avec une charge considérable (DCO > 10000 mg/let MEST idem, pH de 4,4) - le débit moyen journolier n'est pas suffisammentimportant pour modifier profondément les valeurs des indicateurs depollution de l'effluent moyen journalier.

Cependant, leur rejet entraîne ponctuellement des élévations trèsimportantes en DBO 5, DCO et MEST. Cette dernière, très facilementdécantable pollue les réseaux et le décanteur de la Brakina.

Les rejets d'eau sodées: avec une teneur en 02 nulle pour des pH mesurésde 1i1.7 à 1 2.2, un apport de Phosphore important, les eaux de nettoyagerejetées peuvent avoir un impact négatif important sur les effluents d'autantplus que certains jours, comme le samedi, elles peuvent en constituer unepartie très importante.

Le trub: avec le volume moyen de 1 m3 par semaine annoncé par Brakinadans le rejet, un DCO de 3800 mg/l, mesurée sur l'échantillon fourni, letrub ne modifie pas les caractéristiques de la pollution rejetée.

Boues d'épuration: avec une DCO supérieure à 2000, un pH de 7 et unvolume variant entre 10 m3/jour et 100 m3/jour au moment des grandesvidanges, les boues d'épuration constituent une source de pollutionponctuelle importante.

Hydrocarbures: les rejets d'hydrocarbures tels que constatés (mais nonanalysés) sont très importants, bien supérieurs aux normes de rejethabituels. De plus un rejet accidentel de plusieurs dizaines de m3 seraitcatastrophique pour la station d'épuration communale ou le milieu naturel àl'aval.

Assistone techinique à i'épuroaion industrielle de loo ville de Ouagodougou Poge 21Moi 2001

Page 47: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les concentrations retenues sont données ciddessous, en prenant en compte leséléments suivant:

. récupération de la levure et du Kieselguhr, éventuellement du trub,

. dépollution à la source des pollutions par hydrocarbures et gestion desrisques liés au stockage,

* récupération et traitement séparé des boues de traitement des eaux.

Concentrations retenues

Paramètre Concentration sur Concentrations Projet de normeéchantillon moyen min. et max. sur l

journalier journée

pH l l 4-12.5 6.4-10

02 2 mg/I 0-4.4 mg/I

DCO 3800 mg/I 950-5600 mg/I 2000 mg/l

DBO5 1500 mg/I 800-? 800 mg/I

MEST 470 mg/i +/-0 - 6800 mg/I 1000 mg/I

Nt 49 mg/l 250 mg/I

N-NH4 <5 mg/I 150 mg/I

Pt 5 mg/I 50 mg/I

S03 8.9 mg/I

SQ4 60 mg/I 600 mg/l

Température des effluents: de 10° à 500 .

2.7 Avant-projet sommaire

2.7.1 Principes de réduction de la pollution préconiséeGlobalement, il s'agit de ne déverser à l'égout que des effluents dont lescaractéristiques respectent constamment les prescriptions du projet denorme de rejet données au point 2.6.2.2 , en privilégiant autant quepossible la réutilisation des rejets et les traitements à la source.

Pour autant, comme l'a montré l'étude des rejets, réutilisation et traitement àla source ne suffiront pas à abaisser de manière suffisante lesconcentrations des effluents en sortie d'usine (cf. tableau du 2.6.2.2): lescaractéristiques des effluents et notamment leur pH sont très variables aucours d'une même journée, les concentrations en DCO et DBO 5 tropélevées de 90% soit un abattement de 1800 mg/I en DCO et de 700 mg/Ien DB0 5.

Assistonce techinîque à l'épurotion industrielle de loo ville de Ouagodougou Poge 22Moi 2001

Page 48: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Il est donc nécessaire de prévoir un système d'épuration qui comprendraune homogénéisation en pré-traitement puis un traitement secondaire quipeut être biologique compte tenu des caractéristiques des effluents.

De plus, les eaux de pluies de l'usine transitent actuellement par le réseaude collecte des eaux résiduaires et le décanteur existant pour se retrouver àl'égout: il est nécessaire de corriger cet état de fait.

Enfin, l'entraînement d'hydrocarbures en gronde quantité serait préjudiciableau système de traitement qui serait mis en place pour l'usine même, maisaussi à la station d'épuration communale : il convient donc de prévenir cetype de risques.

Par ailleurs et de manière générale, il convient de prévoir les moyens depallier les effets d'un occident de stockage de produits chimiques quiconduirait dans le réseau résiduaire une quantité massive de polluant(exemple : soude).

En conséquence, les solutions de principe suivantes sont proposées

1. Eaux pluviales: déconnexion des réseaux d'eau pluviale et d'eaurésiduaire.

2. Hydrocarbures:

. mise en place d'un déshuileur sur les eaux de lessivage des plate-formesdu garage et du quai de chargement : cet ouvrage n'est pas nécessairepour le traitement des eaux usées; il concerne les eaux pluviales et n'estmentionné ici que pour mémoire.

. amélioration de la sécurité du traitement d'hydrocarbure efficace pour lesnouvelles chaudières et les eaux de lavage de la zone des réservoirs defuel, en utilisant le décanteur à chicane existant.

. aménagement du bac de rétention des réservoirs de fuel.

3. Traitement des eaux brutes : récupération et traitement séparé desboues de vidange du décanteur.

4. Liqueur de Kieselguhr et levures : récupération, réutilisation outraitement.

5. Eaux de rinçage du process de lavage des bouteilles et depasteurisation: récupération, décantation dans l'ancien décanteur eaupotable aujourd'hui non utilisé et réutilisation pour le lavage des sols,des vitres, des automobiles,...

6. Effluents de fabrication restant : traitement comprenant un dégrillageassez fin, une homogénéisation des concentrations et une régularisationdes débits, un traitement biologique

7. Traitement de l'ensemble des boues du site - boues de traitementbiologique (6), liqueur de Kieselguhr et levures non directementrécupérées (4) - comprenant un stockage/stabilisation, unedéshydratation et un nouveau stockage en attente d'évacuation.

8. Installation d'une station de contrôle de la qualité des effluents

Assistance techinique à l'épuoion inadastrielle de loa ville de Ouogodougou Page 23Moi 2001

Page 49: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

9. Gestion des déversements accidentels de produits dangereuxutilisation du décanteur existant pour faire de la rétention et permettresoit une vidange extérieure, soit un relâchage différé dans la station detraitement des eaux résiduaires.

2.7.2 Description et dimensionnement des instollations

cf. plons B6 et B7 .

2.7.2.1 Déconnexion des réseoux eaux pluviales et résiduaires.

Globalement, il s'agit:

* d'affecter le collecteur G46-G8 aux rejets de la zone qu'il traverse,

* d'affecter le collecteur R222-R221 aux seuls eaux pluviales,

. de créer un nouveau réseau NR5-NR1 destiné à collecter les eaux usées pourlaisser le réseau R6-R3 oux eaux pluviales en le connectant sur le canal extérieuren REI,

. d'affecter le réseau interne du secteur de l'embouteillage aux seules eauxrésiduaires en recueillant les eaux de toiture directement sous le toit dans desconalisations en PVC,

* de déconnecter le réseau F du réseau interne du secteur de brasserie.

Fossé G:

Au niveau du point G34, la liaison vers G4 sera interrompue et lacanalisation R222-R221 sera exploitée en établissant une connexion G34-R221.

La canalisation R222-R221 recueille actuellement les eaux pluviales detoiture ainsi que les eaux des magasins, du traitement du C02, et desanciennes chaudières:

. les canalisation d'eaux résiduaires seront connectées au niveau du regardR231 dans le réseau interne,

I la canalisation R222-R221 sera connectée sur le collecteur R6-R3 auniveau du collecteur Rl, puis sur le canal extérieur RE1.

Fossé F:

Il sera détourné en F2 pour faire le tour du secteur des TOD par le pointNF3 vers R222 ou bien G3, à caractéristiques de section et de pente égales.

Nouveau fossé eaux résiduaires NR5-NRI : il sera implanté le long de la voieinterne de circulation et interceptera les rejets d'eaux résiduaires R51, etR23.

Il sera constitué d'une canalisation circulaire PVC assainissement dediamètre 400 mm et de pente 0.005 m/m (débit de 90 à 100 I/s soit plusde 300 m3/h)

Assistonce techinique a l'épuraion induanelle de loo vile de Ouagadougou Page 24Mai 2001

Page 50: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Il passera sous les réseaux actuels (croisement R221-R3 à examiner dans ledétail dans les APD).

Linéaire: 250 m .

Canalisations Eaux pluviales internes ou bâtiment de l'usine:

Elles seront implantées sur le trajet des descentes actuelles d'eaux pluviales.Il s'agira de canalisations PVC de diamètre moyen DN500 mm de penteminimale comprise entre 0.005 m/m 0.01 m/m qui traverseront l'enceintedu bâtiment pour se jeter dans des canalisations de branchement sur leréseau R6-R3 pour la partie embouteillage, dans le fossé NF3-R222 et dansla canalisation R222-R221 pour la partie brasserie et services généraux.

Linéaire : 52,4+10+2,25m, soit 270 m .

Justification du diamètre moyen:

Pluie centennale en 5 mn à Ouaga Aéro: 35 mm.

Débit spécifique: 0.035/5/60 m3 /s/m2 , soit 1 .1 667E-4 m3/s/m2.

Surface de toit par émissaire: 1200 m2 - débit par émissaire: 140 I/s

2.71.2 Hydrocorbures

Aménagement de bacs de rétention sous les réservoirs d'hydrocarbures:

Réservoirs de stockages extérieurs:

La capacité totale des réservoir s'élève à 124 m3 pour une superficie del'enclos de stockage de 88 m2 environ, soit une hauteur minimale de 1.41m.

Il est donc proposé de reprendre ou de réhausser le mur existant autour del'enclos jusqu'à une hauteur de 1.5 m sur tout le périmètre de l'enclos soit47ml.

Ce mur doit être étanche.

Il pourra être muni d'une ouverture avec vannette afin de décharger les eauxde nettoyage de l'enclos dans un petit séparateur à hydrocarbure avant rejetdans le fossé G4-G8.

Le fuel issu de rupture de cuves ne peut pas être vidangé dans le fossé G4-G8. Il devra être pompé et évacué ou re-stocké par ailleurs.

Dans le cadre de l'APS est chiffré la réalisation d'un mur BA de 1.5 m dehaut sur 50 m de longueur.

Réservoirs de stockage dans la chaufferie:

Il en existe actuellement 2 de capacité totale 10 m3.

Des bacs de rétention devront être construits autour de chacun d'eux commeautour des éléments suceptibles de fuir, dans l'enceinte de la chaufferie.

Décanteur-séporateur d'hydrocarbures en 63:

Il est destiné à traiter les eaux de ruissellement sur les plate-formes dugarage et du quai d'embarquement, soit une superficie de près de 12000

2m.

Assistance rechiaique ô l'épuration industnielle de ioo vile de Ouogodougou Page 25Moi 2001

Page 51: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

La capacité d'évacuation du fossé s'élève à près de 400 I/s (0.3 m2 desection, rectangulaire, béton, pente 0.6%); il correspond environ au débit depériode de retour 1 ans pour l'averse en 5 mn à 10 mn sur la superficieconcernée.

C'est le débit pour lequel est dimensionné l'ouvrage avec un niveaud'épuration dit « sommaire » (vitesse ascensionnelle de 15 mm/sec) .

L'ouvrage est un parallélépipède en béton de dimension interneslongueur*largeur*hauteur de 1i1.5 m, 4.2 m, 2.5 m .

Il est doté de 3 compartiments:

. premier compartiment de décantation : longueur 4.5 m, terminé par uncloison siphoide et une surverse,

. deuxième compartiment : longueur 6 m, terminé par une cloisonsiphoide,

. troisième compartiment sur la canalisation de sortie.

Son coût sera évalué pour une construction en béton.

Dans la mesure où l'ouvrage ne concerne pas les eaux usées, cet ouvragen'est pas intégré dans la suite du projet, et notamment dans son chiffrage.

Décanteur-séporateur d'hydrocarbures pour les eaux de la choufferie:

Si des bacs de rétention sont construits et utilisés dans l'enceinte de lachaufferie et autour des réservoirs, le séparateur existant de près de 2 m3

doit suffire à traiter les eaux chargées provenant de la chaufferie, àcondition que sa goulette d'alimentation soit corrigée.

Travaux prévus : réfaction de la goulette en tuyauterie fermée : 5 ml

Utilisation de l'ancien décanteur: sécurité

Les eaux du fossé G4-G8 ainsi que les effluents issus du séparateur àhydrocarbures de la chaufferie seront déversées dans le décanteur existantcomme aujourd'hui qui ne recevra aucun autre effluent, mais pourra servirde stockage de sécurité en étant connecté à un by-passage de la station detraitement principale des eaux résiduaires.

Le décanteur sera légèrement aménagé de la manière suivante:

. suppression des apports d'eaux résiduaires de R2,

. aménagement de l'exutoire actuel du décanteur pour que les eaux desortie soient prélevées près de la surface après écumage par un pare-écume,

. connection d'une canalisation by-pass issue de la tête de la station detraitement.

2.7.2.3 Traitement des eaux brutes: récupération et traitement des boues de vidange,

La vidange des boues de traitement des eaux brutes s'effectue au rythme de10 m3/jour (en fait débit de 2 m3/h) à l'aide d'une pompe muni d'un brasdéplacé manuellement, et avec une vidange de 100 m3 en quelques heures1 fois par semestre.

Assostonce techinique à l'épuration industrielle de ioo ville de Ouogodougou Poge 26Moi 2001

Page 52: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Plutôt que d'être déversées dans le réseau, ces boues qui ne sont pasvalorisables en agriculture, seront déshydratées séparément soit dons desbacs de séchage, soit dans un filtre bande, pour être ensuite évacuées.

C'est la solution bac de séchage, la plus économique et la plus fiable, quiest ici développée:

La déshydratation dans des bacs de séchage demande la superficiesuivante:

. hauteur d'évaporation annuelle nette à Ouaga : 16.4 cm par mois auminimum (21 cm en moyenne)

. production annuelle de boues: 3800 m3

. durée de séchage de 0.3 m de boues: 1.8 mois soit 54 jours

. nombre de séchage possibles sur 12 mois: 6.5 séchages

. volume à traiter par unité de séchage: 585 m3

. superficie nette de séchage nécessaire: 2000 m2

. temps de raclage, récupération des boues: 10%

. superficie de séchage: 2200 m2

Ces 2200 m2 sont disponibles au Nord-Est du site de l'usine ou bien sur leterrain de l'abattoir.

La vidange semestrielle devrait être étalée afin de conserver un fluxrelativement continu de boues.

Au niveau de l'avant-projet sommaire, il est envisagé:

. d'automatiser le déplacement du bras de pompage le long du décanteuren équipant le rail existant d'un moteur,

. de changer la pompe existante si nécessaire (à évaluer en APD) pourqu'elle puisse travailler avec une hauteur géométrique faible et avec 200m de tuyau dont la dernière partie sera flexible pour la distribution directedans les lits de séchage (pour 2 m3/h, une conduite de refoulement DN50-70mm, puissance <1 Kw).

. d'aménager des lits de séchages très sommaires constitués de:

* le sol en place compacté,

* des murettes de rétention de 0.6 m de haut (0.3 m + sécurité),délimitant des cellules de séchage correspondant à quelquesjours de productions (par exemple 11 cellules de 200 m2) etdimensionnées en fonction du terrain choisi et des accès.

Ces murettes peuvent être réalisées dans les matériaux les plussommaires.

Assistonce techinique à l'épurotion industrielle de iou ville de Ouagodougou Poge 27Moi 2001

Page 53: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

2.7.2.4 Liqueur de Kieselguhr et levures

Récupération et traitement du Kieselguhr:

400 kg par jour de Kieselguhr sont utilisés et correspondent à un volume de2 à 5 m3 par jour en fonction de l'eau de nettoyage utilisée.

Actuellement, ils sont déversées dons un bac situé sous les filtres puisenvoyées dans le réseau.

Une vis de relevage est présente dans le local mais semble ne pas êtreutilisée.

Le Kieselguhr n'est pas utilisable pour l'alimentation animale, mais il peutêtre valorisé par épandage .

Il est proposé de le récupérer en mettant en place:

un relevage et un acheminement jusqu'au réservoir de stockage et destabilisation des boues.

Les modalités ont à étudier plus précisément dans les phases plus détailléesdu projet.

Dans le cadre de l'APS sont chiffrés le relevage, une tuyauterie (80 m) et unréservoir de stockage transitoire de 20 m3.

Récupération et traitement de la levure:

La levure peut être réutilisée dans de nombreuses applications agro-alimentaires voire même pharmaceutiques pour autant qu'il y ait preneur, cequi, semble-til, n'est pas le cas malgré les recherches de Brakina.

Dans ces conditions, il est possible:

. soit de la récupérer en sortie des TOD pour la stocker sur une aire deséchage à partir de laquelle elle pourra être râclée.

Pour un volume de 3 m3/jour, la superficie de séchage nécessaire s'élève à660 m2 soit 10 cellules de 70 m2 , dimensionnées et conçues commeindiqué au point 2.7.2.3.

. soit de la récupérer en sortie de TOD pour l'envoyer dans le traitementdes boues de station.

. soit de la récupérer en sorite de TOD et de la faire directement prendreen charge pour réutilisation .

Il est donc proposé:

. d'implanter une cuve de réception des levures en bout de couloir desTOD, volume 20 m3,

et :

. soit une pompe de relevage et une canalisation vers le silod'homogénéisation et de stabilisation des boues.(débit: 2 m3/h, longueur de refoulement 80 m, DN 1 00mm)

Assisionce techinique à i'epurotion industielle de loo ville de Owgodougou Poge 28Moi 2001

Page 54: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

. soit une pompe de relevage et une canalisation vers le site d'épondage,de séchage et de récupérotion.(même capacité de pompage avec une longueur de 150 m dont ladernière partie sera flexible).

2.7.23 Eoux de rinSage du prooess de lavage des bouteilles

Il s'agit ici de récupérer les eaux légèrement sodées de rinçage desbouteilles pour les ré-utiliser.

Le débit disponible est d'environ 10 m3/h à récupérer dans les regards prèsdes chaînes de lavage.

Le projet prévoit l'implantation d'une bâche de pompage de volumeminimum, avec le réseau actuel en by-pass, et d'une pompe de capacité 10m3/heures, avec un tuyau de refoulement jusqu'à l'ancien décanteur d'eaupotable se trouve aujourd'hui disponible.

Pour une capacité de stockage de 150 m3, la durée de remplissage sera del'ordre de la journée.

Les eaux du décanteur seront prélevées en surface et envoyées par unsurpresseur dans 2 canalisations de distribution en PVC pression dirigéel'une dans le secteur de l'embouteillage, l'autre près du garage et de la zonede lavage des casiers, avec une capacité de 4 m3/h pour une pression de 2à 3 bar en sortie .

Ces canalisations seront munis à leur extrémités de prises pour flexible.

2.7.2.6 Troitement des eaux de fabricotion

Le traitement concerne toutes les eaux issues du réseau interne de l'usine,c'est à dire les eaux des fabrications BG et bière, les eaux d'embouteillage etde lavage des sols, les eaux de lavage des cuves et machines,.

L'étude de l'effluent, au cours de laquelle Brakina, a normalement simuléune récupération de toute la fraction insoluble de la fabrication de la bière,permet de tirer les conclusions suivantes. cf. Tableau du points 2.6.2.1 et2.6.2.2 .

Critères de dimensionnement

Compte tenu des éléments dégagés aux points 2.6.2.1 et 2.6.2.2, et aussicompte tenu du fait que Brakina compte accroître le nombre de brasséespar jour à production égale, ce qui aura pour effet d'accroître les maximajournalier; dans le cadre de l'APS seront utilisées les valeurs dedimensionnement qui correspondent aux débits de rejets théoriques pour lesconcentrations mesurées.

Les débits pris en compte sont les suivants

Au niveau des pré-traitements:

. débit moyen journalier futur = débit journalier mensuel maximum actuel= 1600 m3/j

* débit horaire = débit horaire' moyen futur = 80 m3/h

* débit instantané horaire maximal futur: 240. m3/h

Assistonce techinique ô lI'pulotion indeshielle de loo ville de Ouogodougou Poge 29Moi 2001

Page 55: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Au niveau des traitements:

* débit max. en sortie d'homogénéisation: 100 m3/h

Les concentrations prises en compte sont données dans le tableau ci-dessous:

Paramètre Concentration Concentration Concentration Rendementi nitale dési rée à abattre nécessaire

DCO 3800 mg/l 2000 mg/l 1800 mg/l 47.00%DBO5 1500 mg/l 800 mg/l 700 mg/l 47.00%pH 11 10 U1 U _ _

L'effluent est légèrement déficitaire en azote et phosphore : le rapportDBO/N/P étant égal à 100/3/0.3 .

Voribilité de l'effluent homogénéisation

Nature du traitement:

. les caractéristiques de l'effluent sont très variables ou cours de la mêmejournée : de 0 à 6800 mg/l de MEST, de 4 à 12 de pH, de 950 mg/I à5600 mg/l de DCO, débit de presque 0 à 70 m3/h avec un maximumpossible de 200 m3/h. et dépassent de très loin, pour les valeursextrêmes, les normes de rejet,

. les caractéristiques de l'effluent journalier homogénéisé sont plus prochesdes valeurs de la norme.

Une homogénéisation des effluents sur la journée au moins est doncnécessaire, elle permettra également de lisser le débit et les concentrations.

Le brassage dans ce bassin sera assuré par des aérateurs de fond ce quipermettra de maintenir un taux d'oxygène non nul afin d'éviter l'anoxie ainsiqu'une décantation non maîtrisée.

Pré-Dimensionnement :

. Volume du bassin d'homogénéisation:

Dans le cadre de l'APS, le bassin est pré-dimensionné à un peu plus d'unedemi-journée de temps de séjour, soit 1000 m3. Une régulation par lesdébits sera assurée avec modulation par les niveaux. Le débit d'effluentmaximum en sortie est fixé à 100 m3/h .

. Mélange : il sera assuré par insufflation d'air, ce qui permettra d'éviter lepassage en anoxie.

La puissance d'insufflation minimum à installer pour assurer le brassages'élève à 30 W/m3 de bassin, soit P=30,1 =30 kW.

Exemple : injecteurs type ABS, 4 injecteurs de de 200 m3/h d'air.

. superficie nécessaire : pour une bassin de 3 mètres de profondeur: 3502m.

Assistance techinique à l'épurotion industiielle de Ioo vile de Ouoqodougou Poge 30Moi 2001

Page 56: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Matières en suspension: dégrilligeMalgré la récupération dans l'usine, au moment des mesures, de toute lesfractions insolubles et notamment des dresches, une certaine fraction desmatières en suspension reste relativement grossière ; elle représente surl'effluent homogénéisé de l'ordre de 1% du volume.

Dans le cadre de l'APS, on supposera que l'abattement en pollution introduitpar l'enlèvement de ces matières est de l'ordre de 10 %.

De plus, un accident rendant impossible la récupération des fractionsinsolubles comme les dresches sur un cycle de production compromettraitgravement la qualité des effluents .

Il est donc prCévu , avant l'homogénéisation, de procéder à un dégrillage fin.

Le dégrilleur pourra être un dégrilleur à marche auto-nettoyant implantésur un canal d'amené en inox de débit passant 1 00 m3/h.

Les débits supérieurs à 100 m3/h pourront être pris en charge dans lebassin d'homogénéisation pour autant que son remplissage et sa conditionde 1 00 m3/heure en sortie le permette.

Au-delà, ils seront envoyés dans le réseau.

Les résidus de dégrillage seront envoyés dans un container de stockage parun convoyeur à vis ou tout autre système équivalent de capacité maximale1 0 m3/h.

pH: régulation

Si le pH de l'effluent journalier homogénéisé était proche de 10 pendant lacampagne de mesure, l'étude effectuée sur les eaux de lavage montre qu'ilpeut y être supérieur à 1 2.

Dan ces conditions, les jours où la proportion des eaux de lavage estimportante, le pH de l'effluent moyen sera supérieur à 1 0.

Une correction de pH est donc prévue en sortie d'homogénéisation. Le pHobjectif sera à réguler en fonction du traitement aval. Dans tous les cas defigure, il sera en dessous de 1 0.

La correction s'effectuera sur le flux au niveau de la conduite d'entrée ou desortie de l'homogénéisation et comprendra l pompe doseuse de débit max20 1/h, l cuve de réactif, l cuve de stockage, une régulation avec contrôleurde pH et sonde à compensation thermométrique.

DBOIDCO Traitement après homogénéisation

a. nature du traitement:En considérant, qu'au minimum, le pré-traitement permet d'abattre 10% dela pollution entrante, l'abattement de pollution à réaliser aprèshomogénéisation et régulation du pH est rappelé ci-après

Avant pré- Après pré- Projet de A abattretraitement traitement norme

DBO 1500 mg/l 1350 mg/I 800 mg/i 40.00%DCO 3800 mg/l 3450 mg/1 2000 mg/l 42.00%

Assisance techinique à l'épumfion induslrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 31Moi 2001

Page 57: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Pour réaliser ce type d'abattement, 2 grands types de solutions sontenvisageable:

un traitement biologique: boues activées forte charge.

Le traitement de type SBR serait une alternative intéressante dans la mesureoù en général il nécessite moins de superficie et permet de diminuer lesvolumes d'homogénéisation. Son dimensionnement est cependant trèsspécifique aux automatisations mises en oeuvre et donc à l'entreprise qui lemet en place.

C'est la boue activée qui est envisagée ci-dessous.

. un traitement physico-chimique : il s'agit d'une décantation aprèscoagulation-floculation.

Dans tous les cas, les boues produites doivent être traitées: stabilisation puisdéshydratation.

Dans le cadre de l'APS le traitement des boues est considéré identique quele traitement des eaux soit biologique ou physico-chimique.

b. Pré-dimensionnements d'un tritement biologique

Le calcul de pré-dimensionnement d'une boue activée permettant de réaliserl'abattement donné pour le débit de 100 m3/h a conduit à définir lesinstallations suivantes

Le traitement comprend un aérateur, la bâche de dégazage des effluentsun décanteur ou clarificateur , la recirculation et le soutirage des boues enexcès., ainsi qu'une unité de dosage et d'ajout de nutriments.

Le calcul prend en compte le fait que l'effluent est bien biodégradable etque l'équilibre en nutriments est assuré et le pH bien régulé, notamment parl'intermédiaire du taux d'oxydation de la matière organique qui a été priségal à 0.15 pour le rendement recherché.

La DBO 5 particulaire rejetée o été prise égale à 20 mg/l compte tenu de labonne décantabilité constaté durant la compagne de mesure.

Le traitement est à forte charge avec une alimentation échelonnée dansl'aérateur.

Le taux de recirculation est de 100% .

Dans ces conditions:

Le volume des cuves d'aération s'élève à 250 m3 pour un temps de séjour de2.5 heures avec le débit max de 100 m3/h.

Les besoins en oxyaène s'élèvent à 630 kg/j, soit 27 kg/h sur 24h.

Ceci correspond à une capacité d'oxygénation standard à mettre en oeuvrede 970 kg/j soit 40 kg/h .

Avec un insufflateur d'air à moyennes bulles , il faut ainsi fournir 40/0.6 soit67 kg/h, ce qui correspond à 0.32 kg/h/m3 d'aérateur.

Assistonce techinique ô l'épurotion industrielle de ioo ville de Ouagodougou Poge 32Moi 2001

Page 58: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Avec un insufflateur d'apport spécifique 1,2 kg 02/kWh (moyenne entredifférents types d'aérateurs), le puissance à installer s'évalue à 67/1.2 = 56kWh.

La bâche de dégazage

La vitesse maximale acceptée sur le dégazeur est 90 m/h, on doit assurer untemps de contact de 1 min.

La surface du dégazeur Sdég = (Qmax+Qr)/Vmax = (1 +1)xlO0/90 =2.3 m2

La hauteur du dégazeur est h = S/(Vmaxxtc) = 1.8 m

ce qui conduit à un volume de 4 m3.

Le volume du décanteur s'élève à 200 m3 et une hauteur minimale de 2.0m avec une vitesse acensionnelle de 1 m/h, soit une superficie de 100 m2 et,pour un décanteur circulaire, un rayon de 5.64 m, un débit par unité delame déversante de 2.8 m3/h/m (bien inférieur à 5).

c« pré-dimensionnement d'un traitement physico-chimique

Dans ce cas, après être passés dans un bassin de floculation et un bassin decoagulation, l'effluent est distribué dans un décanteur.

Coagulation-floculation:

Temps de contact à la floculation : 30 mn - volume utile : 40 m3 -profondeur utile: 2 m - volume total: 50 m3

Temps de contact coagulation : 10 mn - volume utile: 14 m3 - profondeurutile: 2 m - volume total : 17.5 m3

La floculation et la coagulation sont équipées d'un agitateur, d'une pompedoseuse et d'une cuve de réactif.

Dimensions du décanteur: décanteur circulaire raclé.

. vitesse ascensionnelle inférieure à 0.4-m/h, soit 0.35 m/h - superficie100 m3/h, 1/0.35 m/h, soit 290 m2.

Pour un décanteur circulaire, le rayon serait donc 9.6 m .

. profondeur à la circonférence: 3 m

* volume 870 m3 + tronc de cône : total env. 1000 m3.

Traitement des boues

Les mêmes traitements sont proposés pour les deux alternatives detraitement.

Le volume de boues produites par jour s'élève jusqu'à 200 m3 à 5g/l deconcentration sous les hypothèses de calcul soit environ 1000 kg de matièresèche par jour .

Dans le cas qui nous intéresse, il est proposé de les épaissir par passage surune table d'égouttage après adjonction de polyélectrolytes, puis de lesdéshydrater sur un filtre bande, et de les chauler.

Assisionce wehinique à l'épuwoion indusçielle de loo ville de Ouogodougou Poge 33Moi 2001

Page 59: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les dimensions varient en fonction des caractéristiques des produits desdifférents constructeurs.

Epaississement sur une table d'égouttage:

En sortie de clarificateur, la boue est envoyée dans le bac de floculation.

Le floculant est injecté par une pompe doseuse dans dans le bac où il est liéà la boue à traiter.

Dans certains systèmes, la floculation s'opère dans le bac pendant sonascencion jusqu'à l'entrée de la table d'égouttage.

La boue floculée est alors déversée sur un système filtrant qui se déplace encontinu à une vitesse de 2 à 1 5m/mn.

Le filtration gravitoire s'effectue sur une longueur de 3 à 5 m, puis la boueest pressée contre le système de filtre duquel elle est râclée en fin deparcours.

La siccité finale objectif est de l'ordre de 8 %.

En se basant sur un débit de table d'égouttage de 15 m3/h/mi, soit 75kg/h/ml de MS en sortie de clarificateur, pour un fonctionnement de 10heures par jour, la largeur de table doit être de l'ordre de 1.5 m

Déshydratation dans un filtre bande:

Le filtre bande déshydrate la boue épaissie entre 2 toiles filtrantes qui lacompriment progressivement, l'enroulant successivement autour de tambourperforés puis de rouleaux disposés en quinconce.

Il doit être dimensionné en fonction du débit en sortie d'épaisseur et doitposséder une largeur du même ordre de grandeur pour une siccité finale de15 % à 20 % afin que les boues en sortie soient pelletables.

Les liquides à ramener en tête de station:

Il s'agir des eaux de lavage et des filtrats.

. Les eaux de lavage:

les débits sont de l'ordre de 7 m3/h/ml pour la table d'égouttage, soit 11m3/h et de l'ordre de 5 m3/h/ml pour le filtre bande, soit 8 m3 /h et untotal de 20 m3/h .L'eau utilisée pour le lavage de la filière boue est de l'eau traitée en sortiedu clarificateur.

* Les filtrats:

Pour 1000 kg/jour de matière sèche, une teneur de 5 g/I en entrée dusystème et une teneur de 1 70 g/I en sortie, le volume de filtrat s'élève à194 m3/jour, soit 19 m3/h sur 10 heures.

Bâtiments nécessaires pour abriter l'égouttage et le filtre à bande:

superficie : env. 100 m2

Assistance techinique à l'épurotion industrielle de lou ville de Owugodougou Poge 34Moi 2001

Page 60: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Entreposage des boues avant évacuation

En sortie de filtre bonde, les boues seront déversées dons un malaxeur etchaulées avant d'être pompées dans un silo de stockage avant récupération.Elles auront alors une siccité de l'ordre de plus de 20 %.

Le silo devra pouvoir contenir plusieurs jours de production, soit, avec unvolume journalier de boue produite d'environ 6 m3, un volume 100 m3.

2.71.7 Equipement d'un point de contrôle des performances de la station

Le point de contrôle est aménagé avant le rejet des effluents dans le réseau.Il doit permettre à Brakina de connaître le fonctionnement de soninstallation, et aux services de contrôle de l'Administration de venir faire sesmesures.

Idéalement il est équipé

d'un canal Venturi ou d'une section aménagée d'eau moins 10 m de longpermettant l'implantation d'un déversoir

. d'une mesure de niveau/débit

. d'une station de prélèvement/échantillonnage automatique couplée à lamesure de débit.

2.7.2.8 Superficie néressoire.

Elle est donnée ci-dessous pour les différents éléments

Superficie nette Superficie bruteSéchage boues de 2200 m2 2500 m3

raitement d'eaupotable _Séchage levures 700 m2 800 m2 _ HomogénéisatioHomogénéisation 340 m2 400 m2

Aération 150 m2 250 m2

Décantation 100 m2 200 m2

Boues 300 m3 400 m2

otaux nets 4550 m2

Divers - 30% 1350 m2Totaux 6000 m2

La superficie de séchage semble disponible au Nord- Est de l'enclos deBrakina.

Une partie de la superficie est à chercher dans la concession de l'Abattoir delaquelle Brakina pourrait demander à acquérir une bande d'environ 30 mde largeur sur toute la longueur de la limite de séparation actuelle.

2.7.3 Estimation des coûtsLe quantitatif et le montant estimé des coûts d'équipement est récapitulé ci-après.

Il s'agit d'évaluation au niveau Avant-Proiet Sommaire, effectuées pour leshypothèses de dimensionnement, étant entendu que pour ce type

Assistone tewhinique b l'épuiotion industielle de lto ville de Ouogodougou Poge 35Moi 2001

Page 61: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

d'équipements les constructeurs peuvent proposer des prix très différentspour des performances équivolentes.

Déconnexion des réseaux pluviaux / eaux usées 27 300 000 FCFA

Amélioration de l'existant 69 350 000 FCFA

. récupération des eaux de rinçage

. évacuation des boues de Kieselguhr

* récupération et séchage levure

. traitement des boues du traitement d'eaux brutes

. mur de rétention autour des réservoirs de fuel

Station de traitement:

variante traitement biologique : 380 000 000 FCFA

variante traitement physico-chimique : 367 800 000 FCFA

L'ensemble correspond à un total de 476 000 000 FCFA

L'économie du projet, les dépenses relatives à l'ingénierie, la mise en routeet la formation pourront être précisées dans le cadre de l'APD .

Assistance techinique à l'épuration industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 36Mai 2001

Page 62: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

3. Tannerie Tanaliz

3.1 Présentation de l'entreprise et de l'activité

Cf. plan «Tanaliz - installations » - N° T I

L'Entreprise et sa production:

TANALIZ est tannerie qui produit des peaux tannées au chrome au stade« blue wet » implantée sur un terrain de 1.5 Ha dans la zone de Kossodo .

L'usine annonce une capacité de production journalière théorique est de25000 peaux.

La production moyenne journalière est en fait de 15 T pour 23 à 24 jourspar mois de travail (soit de l'ordre de 15000 peaux au mieux pour un ratiode poids compris entre 1 kg et 3 kg s'agissant de chèvres et de moutons) eten principe 11 mois de production par an.

En pratique, le mois de congé annuel n'est pas toujours chômé, si bien quela production annuelle peut varier en fonction des commandes de 3800 T à4100 T.

Le rythme de production est journalier.

Le site de l'usine comprend une cantine où les ouvriers viennent faire lapause, boire et se restaurer 3 fois par jour (une centaine).

Consommation d'eau et rejets:

Tanaliz s'approvisionne à la fois au réseau communal et à l'aide de sespropres forages.

Sa consommation n'est pas suivie de manière détaillée'; l'entreprise l'évalueau maximum à 800 m3/jour dont environ la moitié (8000 à 10000 m3 parmois) serait de l'eau du réseau municipal .

L'eau consommée ne subit aucun traitement.

Les rejets maxima ont été évalués à 700 m3/j, soit 28 m3 par T de peau, cequi est une valeur dans la fourchette basse pour l'activité (entre 25 m3/T et80m3/T dans l'activité).

Les principaux polluants de rejets de l'activité sont le Chrome utilisé pour letannage et les sulfures .

Situation par rapport à l'évacuation et l'épuration des eaux:

Initialement, après collecte par un fossé, les eaux résiduaires de l'usine setrouvaient dégrillées puis déversées dans un bassin de décantation où lessulfures devaient être traités par adjonction manuelle d'hypochlorite decalcium à la dose théorique de 3 grammes de chlore actif par litre, avant depasser dans un bassin d'aération dont le fonctionnement était impossible dufait de l'accumulation des boues.

Assistonce techinique à l'épurotion industrielle de loo ville de Ouagadougou Poge 37Mai 2001

Page 63: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

En fait, ce traitement était insuffisant et produisait un odeur incommodanttrès gravement le voisinage.

Désireuse d'améliorer son système d'épuration, TANALIZ, après avoir étébénéficiaire d'une étude de l'ONUDI a passé commande auprès d'unensemblier italien, la société FLAMAR Italia, pour la réalisation d'une stationde pré-traitement.

Cette station est en cours de construction.

Sa conception, ses conditions de mise en route, ont fait l'objet d'une analysepuis de questions adressées à Flamar Italia dont la réponse est actueliementattendue.

De plus, l'UNEDI a permis à TANALIZ de construire une unité de recyclagedu chrome (technique à l'oxyde de magnésium).

Par ailleurs,la cantine est connectée par une canalisation souterraine à l'avaldu système de traitement juste avant le rejet dans le réseau communal. Ellene possède pas de système de traitement autonome.

Ces éléments seront explicités dans les points suivants.

3.2 Description des installations et du système d'évacuation deseaux résiduairesLes installations sont répertoriées sur le plan TI

3.2.1 Les terrains, les bâtiments et leur destination

L'usine peut être divisée en 3 parties:

. La bâtiment principal qui comprend les unités de fabrication et lesbureaux, de superficie de près de 3000 m2 dont 2600 pour les unités defabrication,Le hall de production est divisé en 2 par la construction abritant les bacsde trempe (côté pelenage) et les foulons (côté tonnage).

. La zone réservée au système de traitement superficie 3400 m2 surlaquelle 2900 m2 sont disponibles pour les installations de traitement, les500 m2 restant étant occupés par la bâche couverte des eaux brutes queles fossés des eaux résiduaires contournent et contre laquelle sontimplantés des dégrilleurs.

. les voies d'accès, les bâtiments annexes de stockages, les parkings, etc..qui couvrent 4000 m2.

3.2.2 Le système d'évacuation des eaux résiduairesLes réseaux

A part la canalisation enterrée qui rejette les eaux de la cantine dans leréseau général juste avant le rejet dans le réseau municipal, et lacanalisation de récupération du chrome, les réseaux internes ou externes

àsslst¶nce technique ô I'épuMeOn ndustlielle de los vile de Owgsdoegou Poge 38Moi 2001

Page 64: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

sont des fossés en béton d'environ 0.5 m de large et de profondeur variable(quelques dizaines de cm).

Le réseau pelenage:Du côté pelenage, les rejets sont récupérés par 2 caniveaux internes delongueur totale 125 m.

Le caniveau le plus proche du mur du bâtiment reçoit les eaux chargés dematières solides de taille ossez conséquentes (résidus de chair, peau,poils,..) qui sont charriées jusqu'au caniveau extérieur (80 m) qui longe lemur du bâtiment de l'autre côté.

Là, ces matières sont récupérées, étalées pour subir un séchage puischargées pour l'évacuation.

Le réseau rinçage - tannage:

Il est situé du côté des foulons et comprend:

. un réseau de fossé de 130 m au total destiné à évacuer les eaux issues defoulons vers le système de traitement extérieur : 1 caniveau relie chaquefoulon au fossé central. Un fossé est aussi implonté le long du mur pourrecevoir les eaux d'égouttage des peaux issues des foulons.

. une canalisation destinée à amener le chrome recueilli sous chaquefoulon vers l'unité de récupération du chrome.

L'amenée à la station:

Les 2 réseaux intérieurs de fossés se prolongent à l'extérieur du bâtiment oùils se rejoignent en restant parallèles jusqu'au niveau d'un premierdégrilleur.

Il se rejoignent ensuite pour ne former qu'un seul fossé, qui entre sur le sitede traitement après être passé sur un dégrilleur à marche.

La récupération du chrome:

Le réseau de récupération du chrome part du côté « Tannage » où setrouvent les foulons pour rejoindre l'installation de récupération donslaquelle il est traité après passage dans un bas de stockage.

3.3 Les processus polluants: le tannageLes 2 processus polluant de Tanaliz sont les suivants:

l le process de tannage dans son ensemble dans lequel est inclus le lavagedes sols de la halle de production,

l la cantine.

La cantine qui est plutôt une buvette consomme très peu d'eau ; ses rejetssont très faibles et assimilable aux rejets domestiques d'une buvette qui setrouverait à l'extérieur de l'usine : ses rejets ne sont donc pas pris en compte.

Assistonce techinique à l'épuration industnielle de loo ville de Ouagadougou Page 39Moi 2001

Page 65: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

La pollution par ruissellement des eaux pluviales n'est pas non plus traitéedans le cadre de cet APS relatif aux eaux usées : le réseau d'évacuation deseaux résiduaires n'est pas unitaire .

C'est donc le process de tannage qui est étudié ci-dessous.

3.3.1 Le process de tannageLes différentes étapes sont indiquées ci-dessous:

Le trempage s'effectue dans des cuves remplies d'eau sur des duréesvariables de l'ordre de la journée. Des dégraissants et des savons peuventêtre utilisés.

L'écharnaae est opération mécanique effectuée par des écharneuses qui,sous un débit continu d'eau, raclent les peaux côté chair en leur retirant lestissus et graisses encore collés.

L'épilace-pelenage est une opération destinée à enlever les poils quiconsiste à mettre en contact les peaux avec une solution de sulfite de sodiumet de chaux. Elle est suivi d'un lavage.

Le déchaulage est la première étape de la préparation du tannage. Elleconsiste à laver abondamment les peaux à l'eau afin de re-dissoudre etneutraliser la chaux résiduelle qui pourrait interférer avec les étapesultérieures. Cette opération utilise des acides.

Le confitaae est réalisé dans les bains précédent en rajoutant des enzymesqui ont pour effet d'éliminer les traces de poil et de protéines dégradées.

Le picklage s'effectue après rinçage préalable, à l'aide de sels de sodium,d'acide formique et d'acide sulfurique. Cette étape est destinée à donner auxpeaux l'acidité nécessaire pour empêcher une précipitation ultérieure dessels de chrome sur les fibres cutanées.

Le tannage stabilise la structure collagène de la peau par addition directedans le bain précédent de sulfate de chrome. Du bicarbonate de sodium estajoutée ensuite afin de basifier le bain pour empêcher la re-dissolution duchrome à l'intérieur des fibres de la peau .

L'essoraqe est réalisé ensuite pour éliminer les excédents de réactifs. En finde cycle, les peaux sont ensuite passée dans une machine à rouleau qui enégalise la surface et comptabilise la production.

3.3.2 Les rejets et la récupération du chromeEn pratique, les cuves et foulons sont remplis avec les peaux, font l'objet del'ajout des différents produits nécessaires et sont vidées une fois lesopérations terminées.

Les rejets sont donc déversés en partie sur le sol, en partie dans descanalisations d'où ils rejoignent les caniveaux.

Les déchets les plus gros issus des premières partie du process defabrication sont récupérés manuellement puis exportés de l'usine aprèsséchage au soleil.

Assistonce techinique o l'epuration industrielle de loo ville de Ouogodougou Page 40Moi 2001

Page 66: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Le chrome est récupéré dans des gouttières placées en sortie des foulons etdont le contenu peut être dirigé à l'aide d'une vanne soit dans le caniveaucôté tannage, soit dans la canalisation de récupération du chrome.

3.4 Récapitulatif des principaux intrants et des rejetsProcess opération Extrant Extrant Rejet réseau

solide ou gazeux liquideTannerie auwet blue

Trempage Graisses, matière DBO, DCO, Récupération desécharnage organiques, MES,SELS, Nparties organiques

organique les plus importantesEpilage- H2S, poils, chau DBO,DCO,MES, Récupération despelenage et boue sulfures, N parties organiques

orgoniques, rganique, NIes plus importantesMO+chaux mmoniacal,

,____ _____ __ _ basicitéDéchaulage, NH3 DBO,DCO,MES,confitage N ammoniacolPickloge, DBO,DCO,MES, Récupération duannage els, chrome, chrome à 60%

acidité environ_Egouttage idem Tout l'égouttage

Les principaux polluants non organiques sont le Chrome et les sulfures.

3.5 Consommation d'eau

Consommation maximale:

La consommation maximale annoncée par Tanaliz est de 800 m3 par jour.

Prix de l'eau

Actuellement, le prix moyen de l'eau pour Tanaliz s'élèverait à environ 600FCFA par m3 avec 1045 FCFA du m3 pour l'eau de la ville, et 50 % de l'eaudes forages de TANALIZ.

Evolution dans le temps

La seule donnée concerne la production maximale journalière.

Economies d'eau

Actuellement, il n'existe pas de mesure de re-cyclage ou de réutilisation del'eau.

Assistonre techinique o l'épurotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 41Moi loci

Page 67: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

3.6 Les rejets : caractéristiques et évolutionLes rejets ont été étudiés en réalisant une campagne de prélèvement et demesures sur 24 heures à l'exutoire des réseaux de TANALIZ.

Cette campagne de mesure, ses résultats et leur interprétation font l'objetdes points suivants.

3.6.1 La compagne de mesure et ses résultatsDeux compagnes de prélèvement ont été réalisées sur 2 jours de productionvendredi 27/04/01 et lundi 30/4/01.

La nuit du jeudi 26 au vendredi 27 aucune eau a été rejetée, les effluentsindustriels ont commencé à couler à partir de 5h30 le vendredi matin, la findes rejets s'est effectué à 1 7h30.

Des prélèvements et des mesures de débit ont été réalisés simultanémentpendant la compagne.

Des échantillons moyens ont été composés par période et sur 24 heures.

Sur les échantillons composés, des analyses de DCO, MES, DBO5, N,NH4,SO3, S04, 02 ont été réalisées.

Les résultats sont donnés par les tableaux Tab T:

. Tab. T1: Evolution du pH et aspect des effluents,

. Tab. T2 Débits lors de la campagne de mesure

. Tab. T3: Résultats des analyses des échantillons

Suivi des débits en sortie de production

Les débits horaires sont compris entre 10 et 110 m3/h, avec une valeurmoyenne de 50 m3/h.

La quantité journalière rejetée le 27/4/01 est de 450 m3/j pour 16902peaux traitées.

Le 30/04/01, les eaux industrielles ont été rejeté de 6h30 à 1 7h. Le débitminimal est de 20 m3/h et maximal de 130 m3/h. La quantité journalièred'eau rejetée est de 620 m3.

Les débits sont très variables au cours de la journée, ils augmententrapidement du fait de la vidange des foulons.

Suivi qualitatif des effluents

Le tableau Tl présente une description des effluents heure après heure(couleur, pH et présence ou non de particules)

La couleur des effluents industriels varie aussi en fonction de la production.Lors du pelenage, les eaux sont fortement chargées en poils et sont grises.Lors de la vidange des foulons, les eaux sont bleu-vert et fortement chargéesen flocs grossiers.

Assistonce techinique d lépuration industrielle de loa vile de Ouagadougou Page 42Moi 2001

Page 68: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Le pH des effluents fluduent entre 7 et 14. Le pH de ces effluents estfortement basique. Même après homogénéisation, l'effluent reste basique(proche de 11).

Les effluents sont fortement chargés en matières décontables en particulierlors des vidanges des foulons, le volume de matières décantables peutatteindre 350 ml/l.

Toute la matinée, la quantité de motières décantables est élevée de 30 à350 ml/I. L'après-midi, ce paramètres est moins fort, il oscille entre 0,5 et70 ml/l.

Les matières décantables sont surtout des flocs à base de chrome. Ces flocssont très bien formés et décantent très rapidement. Beaucoup de poils sontaussi présents dans ces eaux.

En début de matinée, on observe en surface des eaux, de la graisseprovenant du pelenage.

En fin de journée, des mousses provenant de détergents sont observées ensurface des échantillons.

Caractérisation des effluents industriels

Cf. Tableau Tab. 83 pour les résultats des analyses .

Les concentrations en 02 des eaux sont très faibles entre 0 et 3,7 mg/l.

Les concentrations en DCO sont relativement fortes entre 3200 mg/l et 26000 mg/l.

L'échantillon composé sur 24 h a une DCO de 9050 mg/i.

Ces échantillons sont fortement chargés en MES avec des concentrationsallant de 300 à 5050 mg/l. Un dégrillage à 0,2 mm permettrait de séparerces matières solides (poils, graisses...) et diminuerait la DCO.

La DBO5 de cet effluent est faible 1500 mg/l. Compte tenu de la DCO, ceteffluent est faiblement biodégradable.

Les concentrations en P, et N, sont < 30 mg/l et égale à 45 mg/l,respectivement. Elles sont inférieures aux limites de rejet autorisées dans leprojet de décret.

Les concentrations en Crvt sont supérieures à 0,5 mg/l, elles sont comprisesentre 2 et 5 mg/I de CrO4

2 - (0,9 et 2,1 mg/l de Crvi).

Les concentrations en sulfures mesurées sont comprises entre 1 et 14 mg/I.Ces valeurs sont supérieures aux limites de rejet autorisées dans le projet dedécret (3 mg/l). Les concentrations en sulfures sont sous estimées à notreavis. Les concentrations en sulfures mesurées en 1998 par la société TanAliz sont supérieures à 100 mg/l.

Les concentrations en sulfate sont aussi relativement élevées entre 650 et>2000 mg/I alors que la limite de rejet autorisée est de 600 mg/I.

Assistonce techinique à l'épurotion industrielle de loa ville de Ouogodougou Page 43Moi 200l

Page 69: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

3.6.2 Consolidation des résultats de la compagne de mesure critères dedimensionnement

3.6.2.1 Les volumes rejetés

Volume journalier:

Pour une production de 16900 peaux, le volume rejeté a été de 410 m3 soitun ration de près de 25 i par peau traitée.

En appliquant ce ration à la production maximale théorique de 25000peaux, le rejet maximal peut être estimé à 625 m3/j.

La valeur maximale annoncée par Tanaliz est 700 m3/j. Ce chiffre est doncconfirmé bien qu'il soit un peu faible si l'on tient compte des incertitudes detous ordres.

Débit horaire:

Les débits maxima ponctuels mesurés sur les 2 jours sont:

* 87 m3/h pour un rejet total de 410 m3/j, soit un rapport de 4.7,

* 132 m3/h pour un rejet total de 612 m3/j, soit un rapport de 4.6

Pour un débit journalier de 700 m3/j, le débit maximal pourra donc êtreévalué à 155 m3/h

3.6.2.2 Les concentrations

Les concentrations retenues sont données ci-dessous, en prenant en compteles éléments suivant:

Concentrations retenues

Paramètre Concentration sur Concentrations min. Projet de normeéchantillon moyen et max. sur 1 journée

journalier

pH 11.3 8-12 6.4-1002 2.6 mg/I 0-3.7 mg/lDCO 6000 - 9050 mg/l ?-27000 mg/l 2000 mg/lDBO5 2000 mg/l _ 800 mg/IMEST 1590 mg/l +/-0 - 6800 mg/l 1000 mg/INt 44 mg/I 250 mg/IN-NH4 52 mg/l 150 mg/lPt <30 mg/l 50 mg/ls03 5 mg/IS04 940 mg/l 600 mg/lS2 5 mg/l 1.2-100 mg/I 3 mg/ICrv, CrO4 5 mg/I 2-5 mg/l 0.5 mg/l

Issistonoe iethinioue à l'épuinotiDn indusoielle de iwn ville de Ouuaodougod u Fge 44Moi 2001

Page 70: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

3.7 Les installations d'épuration ou de récupération existantes eten travaux

3.7.1 Installations de récupérationLa seule installation de récupération est celle qui est destinée à permettre lerecyclage du chrome.

Elle est implantée dans le hangar situé contre le hall de production côté« tannage » et travaille par batch de 10 m3 maximum d'effluent chromé .

Elle utilise de l'oxyde de magnésium pour précipiter le chrome. Lesurnageant est censé être débarrassé du chrome, le décantat est disposédans un bac de régénération où il subit une re-dissolution avec de l'acidesulfurique, puis stocké en attente de réutilisation .

D'après le technicien de Tanaliz chargé de son exploitation, l'efficacité duprocédé est de 80%.

Dans la mesure où le dispositif de récupération du chrome au niveau desfoulons doit avoir un efficacité de l'ordre de 60%-70%, et que lors del'égouttage, du chrome est renvoyé dans le réseau, la récupération duchrome ne doit pas excéder 45% à 50% du rejet total.

Il faut noter que le chrome ainsi récupéré ne peut pas être utilisé seul, et quepour tanner correctement, d'après les techniciens de Tanaliz, il ne peuventexcéder 30% de mélange avec le chrome « neuf ».

Ceci signifie que même dans les conditions actuelles de récupération, il y aun excédent de chrome recyclé.

Une manière d'améliorer le taux de ré-utilisation est à l'étude.

Par ailleurs doit être noté le fait que l'installation de re-cyclage est restéehors d'état de marche du simple fait d'une vanne hors d'usage qui a dû êtrecommandée auprès du fabricant de l'installation, en Inde.

3.7.2 Le pré-traitement existantSeuls les dégrilleurs existants semblent pouvoir être conservés. Dans lamesure où de toute façon Tanaliz a choisi de les changer, leursperformances ne sont pas étudiées.

3.7.3 Lo station de traitement en travauxElle est réalisée par Flamar Italia en collaboration avec un entrepreneurlocal pour le génie civil.

L'offre de Flamar italia comprend très peu de documents, ne précise pas lescaractéristiques des équipements, n'indique rien sur les dimensionnements.

Assistonce tethinique à l'épurotion indusrielle de lva ville de Ouagodougou Page 45Moi 2001

Page 71: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Sa consultation et l'étude des travaux déjà réalisés permet cependant dedégoger les points suivants:

3.7.3.1 Les paramètres de dimensionnement de l'offre Flamor Itouia

Tannage de 20 T max par jour ( max. théorique: 25 T peaux par jour)

Rejet:

Données ou Dimensionnementcaractéristiques TANAUZ FLAMAR

Production journalière:Max. théorique 25 T / jourMax. Pratique 20 T/jour 20 T/jRejets max.d'après mesure journalier: 700 m3/jour 700 m3/jd'après mesure instantané: 39 1/s-45 I/sEffluent brut: Effluent brut Effluent brutDCO 6000-9000 mg/I 4000-6000 mg/IMES 1600 mg/I 2500-3000 mg/IDBO 2000 mg/l 2000-3000sulfures 5 mg/1-100 mg/lChrome CR3+ 10 mg/lChromates CrO42- 5 mg/lSulfates 940 mg/i 70-100 mg/INH4 55 mg/l 80-100 mg/lChlorures 600-800 mg/lEffluent épuré NORME Performance

annoncée FlamarDCO 2000 mg/I 1200-2000 mg/lMES 100 mg/l 100- 150 mg/lDBO 800 mg/I 00-1200 mg/lsulfures 3 2Chrome CR3+ 2 racesSulfates 600 tracesNH4 150 80-100Chlorures 700 600-800

L'analyse de ce tableau montre que les performances utilisée pour et MESdimensionnement de la station de Flamar Italia sont faibles en DBO d'unepart, et que les critères de dimensionnement sous-estiment, par rapport auxanalyses, les teneurs en DCO de 40 %.

Assistonce techinique ô l'épuroaton indusrielle de loo ville de Ouagodowuyu Page 46Moi 2001

Page 72: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

3.7.3.2 Le process de traitement

Il comprend:

. une bâche de relevage avec 2 pompes par laquelle transitent, d'après lesinformations disponibles, l'ensemble des effluents. Le volume de cettebâche s'élève à 12.5 m3.

* un dégrillage sur filtre statique circulaire avec nettoyage à brosse,. le passage dans un bassin d'homogénéisation de volume total de près de

900 m3 et de volume utile 700 m3 (L=20.27, 1=10.3, H=4.3, garde 0.8m).

Dans ce bassin, le brassage est assuré par 4 injecteurs d'airs qui apportentaussi l'oxygène nécessaire à l'oxydation des sulfures qui utilise aussi lemanganèse comme catalyseur.

Le volume utile correspond à une journée de temps de séjour du débitsupposé maximum.

. le passage dans un coagulateur/floculateur au sulfate d'alumine et aupolyélectrolyte, volume 1i1 çm3, alimenté par les pompes doseuses desbacs de préparation de ces solutions.

la décantation dans un décanteur longitudinal raclé de 12 m de long, de6 m de largeur, de profondeur utile 3 m, soit un volume de décantation216 m3.

La vitesse ascensionnelle dans le décanteur pour un débit de 30 m3/h(700m3/j) s'élève donc à 0.42 m/s pour un temps de séjour de 7.5 heures.

. A l'extrémité du décanteur est implantée une fosse à boue sur 6 m delarge, 2 m de profondeur et 1.1 m de largeur moyenne, soit un volumede 13 m3.

Le volume de la fosse à boue est dans un rapport de 0.06 avec celui dudécanteur.

. l'eau du décanteur est évacuée par un trop plein, les boues sont pompéesjusqu'à un réservoir de conditionnement des boues de 4,4m2 par 3 m dehauteur, soit 48 m3; là les boues sont mélangées à de la chaux .

. elles sont ensuite transférées à un filtre presse.

3.7.3.3 Questions et commentoires

Le principe du traitement est bon. Le dimensionnement du bassind'homogénéisation paraît correct avec les données disponibles, celui dudécanteur aussi.

La taille de la bâche de pompage pose un problème: en effet, le débitmaximum instantané est de l'ordre de 155 m3/h pour un volume de bâchede pompage de 12.5 m3. Ce volume est trop faible pour tamponner le débitentrant. En conséquence, si la capacité de pompage n'est pas de 155m3/h,la bâche de pompage débordera avec les conséquences que l'on peutimaginer.

Assistonce techinique ô l'épuration industielle de ioa viile de Ouagodougou Poge 47Moi 2001

Page 73: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Il n'est pas possible de trancher sur ce point dans la mesure où lescaractéristiques des pompes sont inconnues tout comme celle des aérateurs,et du reste des équipements livrés.

Le rejet des résidus de recyclage de chrome est-il prévu ?

Un grand nombre de points, demandent à être élucidés pour pouvoirévaluer la station proposée.

Dans le but de le faire, les questions ci-dessous ont été envoyées à FlamarItalia par fax. La réponse est attendue.

Concernant Tanaliz qui vous o confié la réalisation d'une station de traitement de sesrejets, nous sommes en possession des documents suivants:

. votre offre 082/2000,

la liste de colisage des équipements que vous avez envoyés à Tanaliz,

les pions ITALTECNO.

Nous avons besoin d'informations complémentaires pour comprendre votre projet.

Merci de nous répondre rapidement afin que nous puissions vous demander dans lesdélais une proposition pour les éventuels systèmes d'épuration complémentaires et derecyclage .

1. De manière générale, nous avons besoin:

. de l'étude technique détaillée (dimensionnement chimique, et hydraulique -niveaux d'eaux, débits) relative à votre projet,

* des spécifications techniques de l'ensemble des matériels que vous allez installer.

2. Nous avons les questions suivantes sur la nouvelle station dépuration:

2.1 Hypothèses adoptées et données du proiet .

2. 1. 1 Les concentrations de l'effluent brut que vous indiquez sont-ellescelles de l'effluent directement sorti du process de fabrication ? Sinon àquel effluent correspondent-t'elles ?

2.1.2 S'agit-t'il de concentrations moyennes sur 24 heures ? D'autresconcentrations ?

2.1.3 Tiennent-t'elles compte du recyclage du Chrome ou pas ? Avecquelles proportions (75% du Chrome rejeté envoyé vers le recyclage parexemple ?) ? Avec des rejets issus du recyclages ?

2.1.4 Vous indiquez un débit nominal de 700 m3/j d'effluents à traiter.S'agit-t'il d'une moyenne journalière sur l'année ? Quel est le débitjournalier maximal que peut traiter la station ?

Quel est le débit instantané maxima que peuvent traiter les pompes àl'entrée de votre système ?

2.2 Description du traitement proposé.

Votre offre 082/2000 indique (point 2. de votre offre) que « l'installationprévoit la séparation en 3 parties des évacuations provenant des ateliersde processus:

* évacuations en provenance du pelain qui seront acheminées etc..

• évacuations en provenance de la fin du tannage, etc..

Assistonce techinique à l'épuration industrielle de loo ville de Ouagadougou Poge 48Moi 2001

Page 74: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

* évacuations en provenance des lavages et des évacuations de purge etde picklage etc..»

Questions:

à l'amont de la nouvelle station

a prévoyez vous d'assurer cette séparation des effluents à l'amont devotre station d'épuration ? En intervenant à l'intérieur de l'usine?

* comptez-vous réutiliser le bassin existant (actuellement utilisé pour ladé-sulfuration ?)

a prévoyez-vous que le tamis rotatif et le dégrilleur actuellement installésrestent en fonctionnement lorsque votre station sera opérationnelle ?

Homogénéisation:

* est-ce que l'effluent issu du recyclage du chrome sera injectédirectement dans le bassin d'homogénéisation ?

a y aura-t'il des mousses dans le bassin d'homogénéisation ?

Floculation:

a la floculation s'effectue-t'elle par batch ?

* à quel endroit du bassin de sédimentation est injecté le mélangeeffluent homogénéisé+floculant ?

Boues:

a votre offre prévoit de recycler en tête de station (bassind'homogénéisation ? Bâche des pompes de relevage ?) le liquideextrait des boues lors de leur déshydratation, à l'aide d'un écoulementgravitaire : où et à quelles altitudes sera-t'il positionné ? Sera-t'ilsouterrain ou en surface ? Etc...(les réservations ne sont pas prises dans les plans de génie civil à notredisposition) .

Divers:

Où et comment doivent s'effectuer le stockage des réactifs et lapréparation des solutions de catalyseur d'oxydation des sulfures, defloculant, de polyélectrolyte ?

2.3 Dimensionnement du traitement proposé

Nous n'avons aucun élément.

* débits, régulation des niveaux, modalité de floculation

• dosage des additifs et prévisionnels de consommation, régulation dansle bassin d'homogénéisation:

* catalyseur de l'oxydation des sulfures (Mn)

* taux d'oxygénation appliqué

* régulation de l'ensemble

• régulation du pH ?

a dosage des additifs et prévisionnels de consommation pour lafloculation et la sédimentation:

• prévoyez-vous des tests de floculation ?

* dosage, régulation et consommations d'Alun et de polyélectrolyte ?

Assistonce te(hinique à l'épurotion industnielle de Ion ville de Ouogodougou Poge 49Moi 2001

Page 75: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

a production de boues et mode de soutirage ?

a dosages et quantités pour le traitement des boues ? Quantités deboues traitées, qualité de ces boues et devenir de ces boues.

2.4 Caractéristiques des équipements

Nous n'avons pas d'éléments sûrs à ce sujet.

En effet, pour les équipements mentionnés dans la liste de colisage:

a nous ne trouvons pas toujours mention de leur marque ou de leurmodèle,

* ou bien nous ne les retrouvons pas avec précision et sûreté dans ladocumentation fournie avec votre offre.

Par exemple:

* pour les pompes de relevage en entrée de la station, le type 1041 deABS paraît avoir été choisi, mais le modèle n'est pas indiqué, et lavitesse de rotation dans le type non plus- les performances ne sontdonc pas connues.

Merci de nous indiquer les caractéristiques et performances des différentséléments. »

Fin des questions à Flamar Italia

3.8 Améliorations techniques

3.8.1 Méthode de travailLa méthode de travail consiste à

. à rechercher les possibilité d'économies ou de recyclage d'eau ou deproduits polluants dans le process de fabrication, en retenant celles quisont faisables,

. à confronter le dimensionnement du traitement actuel avec les nouvellesconditions ou contraintes introduites par les mesures d'eau ou derecyclage préconisées,

. à réaliser l'Avant-projet de l'ensemble.

Ces éléments sont traités ci-après.

3.8.2 Les économies ou recyclages réalisables

3.8.2.1 Amélioration toux du recyclage du chrome

Le taux de récupération du chrome peut être amélioré en positionnant sousles foulons des bacs de récupérations connectés sur les canalisations derécupération de chrome.

Ceci nécessite la construction de petites murettes faisant largement le tourdes foulons pour constituer les bacs.

Assistonce rechraique ô l'epurotion industrielle de lou nille de Ouagodougou Poge 50Mai 2001

Page 76: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Chaque bac peut être relié au réseau de fossés par une vannette qu'il suffitd'ouvrir quand le bac est empli de rejets non chromés; il est aussi relié à lacanalisation de récupération du chrome par un « trou d'évier » muni d'unegrille et obturable.

3.8.2.2 Recyclage des eaux

En tannerie, les eaux de lavage et de rinçage, relativement propres parrapport aux effluents, peuvent être réutilisées dans d'autre parties du processde fabrication.

Par exemple:

. après le confitage, neutralisation et rinçage, il est possible de recycler leseaux de rinçage au trempage,

. une partie du second rinçage après chaulage peut être réutilisée pourfabriquer un nouveau lait de chaux,

. les eaux de rinçage de chaulage peuvent aussi être recyclées pour lelavage mélangées avec d'autres eaux de rinçages, pour le trempage,

. etc...

Il serait par exemple possible d'implanter en dérivation du fossé quitransporte les eaux de beamhouse (trempage, etc..) et après un dégrillagefin, une bâche de récupération/relevage commandée par une vanne.

Lors des opérations produisant des eaux réutilisables les effluents seraientadmis dans la bâche pour être repompés vers la halle de production.

Le choix entre les différentes possibilités de recyclage, y compris le recyclagedes eaux en sortie de station d'épuration, dépendant de la connaissance dutraitement prévu, il est réservé pour l'avant projet détaillé.

3.8.3 Amélioration de la station prévue et traitement tertiairelis pourront être définis dans l'APD, lorsque les éléments de Flamar Italiaseront connus.

Assistonce Sechinique à l'épuration industrielle de loo ville de Ouagodougou P2ge 51Moi 2001

Page 77: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

4. ABATTOIR

4.1 Présentation de l'activitéL'abattoir frigorifique de Ouagadougou est situé dans la zone industrielle deKossodo, sur la route de Kaya à environ 9 km du centre ville. Il a été prévupour l'approvisionnement en viande de la population locale etéventuellement pour l'exportation vers les pays de la zone. Son activitécomprend l'abattage de bovins et grands animaux ainsi que les porcs et lespetits ruminants. La viande produite sera destinée aux boucheries.

La capacité de production de l'abattoir a été portée à 15000 t/an environgrâce à l'extension et à la modernisation de la chaîne d'abattage des ovinset des caprins. L'abattage est réalisé en deux files pour les grands animaux,dont une seule est actuellement en fonctionnement, une file pour les porcs etune chaîne mécanisée pour les ovins et les caprins.

En raison de problèmes institutionnels, l'abattoir a un volume très faibled'activité.

4.1.1 Le processLe process de préparation des produits de boucheries se déroule commesuit:

. Arrivée des animaux aux parcs d'attente, dans l'après-midi, à partir de 15heures, tous les jours du dimanche au vendredi. Seuls les porcs sontadmis le samedi matin pour être abattus avant la fin de la matinée;

. Début du travail d'abattage à partir de 23 heures jusqu'à 05 heures dumatin (en fonction volume d'abattage), pour six jours de travail (samediexcepté);

. Vente et livraison de la viande dès 06 heures du matin jusqu'à 08 heuresenviron;

* Heure de départ vers les marchés.

La quantité de carcasses produite depuis 1994 est évaluée à 7000 t/an. Cequi représente l'équivalent d'un peu moins de 50% de la capacité théoriquede l'abattoir. Cette réduction est due principalement à l'existence tolérée detrois aires d'abattage hors normes dans le périmètre de la ville.

Un projet de réhabilitation de l'abattoir est en cours. Il permettra desupprimer les aires d'abattage actuelles, d'augmenter la capacité deproduction à 19500 t/an, de bien conserver la viande, d'assurer la régularitéd'approvisionnement des consommateurs tout en maintenant une gestionéconomique saine. Ce projet comprend la mise en place de deux cuves àsang et ainsi que d'une fumière pour les matières stercoraires. Les filesd'abattages actuelles permettront après réhabilitation d'augmenter leurcapacité jusqu'à 300 bovins, 500 petits ruminants et 100 porcs par jour.

Mssisone tech2 ru00 e d I4pwon 1iussieIIe de eo ville de Ouogdougou Psg5Moi 2001

Page 78: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Le projet de réhabilitation sur financement bilatéral chrinois devraitdémarrer dans les prochains mois, l'entreprise en charge de la constructionet le fournisseur d'équipement ayant été sélectionné.

4.1.2 La station d'épurationLa station d'épuration ou de pré-traitement existante des eaux usées del'abattoir, est formée des unités suivantes:

. Un poste de tamisage rotatif (arrêté à cause d'une panne de la pompeimmergée)

. Plusieurs bassins de décantation entièrement colmatés. Ceci entraîne uneévacuation d'eaux usées non traitées vers le collecteur principal de laroute de Kaya.

. L'usine de traitement des sous-produits et du sang ne fonctionne plusdepuis 1986. L'ensemble des installations est totalement hors d'usage enraison du manque d'entretien, du manque de compétence du personnelen charge et du manque pièces de rechange.

4.1.3 Diagnostic des conditions de fonctionnementA ce jour, les conditions d'évacuation des rejets sont les suivantes:

. absence de récupération du sang,

. évacuation du contenu des panses du gros bétail à la fumière. Il s'agitd'un dépôt souvage sans contrôle des eaux de ressuyage

. évacuation du contenu des panses des petits ruminants, des estomacs etboyaux des porcins, des poils, des sabots et des eaux de lavage de toutela triperie dans les caniveaux d'eaux usées,

. déversement de l'ensemble des eaux usées dans le réseau qui rejoint lastation d'épuration, qui est en arrêt, et ensuite vers le collecteur principalde la route de Kaya.

4.1.4 Le réseauUn réseau unitaire existe actuellement qui ceinture les bâtiments et assure lacollecte et l'élimination des eaux de pluies de toiture ainsi que cellesruisselant sur les voies de circulation. Il reçoit l'ensemble des eaux uséesprovenant du process et des bâtiments administratifs. Ces eaux sontcollectées dans les réseaux intérieurs du bâtiment et se déversent àl'extrémité Ouest du bâtiment au niveau des rampes d'accès aux sallesd'abattage. Le réseau extérieur compris entre les regards Rl et R9 lesconduit jusqu'à la station de traitement. Ce réseau est à section rectangulairecouverte jusqu'au regard R7 puis devient busé jusqu'à la station detraitement.

Ce réseau est en grande partie bouché et seule fonctionne la partiecomprise entre les regards Rl et R9 située à l'interface entre le bâtiments etles parcs de stabulation et qui collecte l'ensemble des eaux uséesdomestiques et celles résultant de l'abattage.

Aussbonce techinique à l'épuration industiielle de ioo ville de Oucgodougou Poge 53Moi 2001

Page 79: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Ce réseau Rl R9 est en bon état mais demanderait à être curé et la partiebusé est à remplacer.

Le réseau pluvial extérieur (hors tronçon RI R9) est complètement bouché cequi crée des problèmes d'inondations dans les cours et les parkings. Ilconviendrait de le déboucher.

En relation avec le Consultant en charge de la Maîtrise d'Œuvre de laréhabilitation de l'abattoir, des aménagements ont été apportés aux travauxinitiaux prévus sur le réseau à construire afin de prendre en compte dès cestade les contraintes de l'épuration et de permettre un fonctionnementoptimal de celle-ci. Ainsi seront intégrés dans le cadre de ce projet lesréalisations suivantes:

. le réseau pluvial sera individualisé par déconnexion de la liaison entre lesregards Rl et R9 et il sera débouché.

. un réseau de collecte des eaux usées entre les tronçons Rl et R9 quirecueillera l'ensemble des eaux usées du process sera individualisé etreconstruit pour permettre un écoulement gravitaire jusqu'au pré-traitement.

. un pré-traitement des eaux usées de type dégrillage et tamisage serainstallé

. un dispositif de collecte et d'évacuation pour stockage des matièresstercoraires vers la fumiére sera installé.

. un système d'assainissement individuel de type fosse septique/litbactérien/tranchée drainantes/puisard sera construit pour traiter les rejetsde la zone de l'Abattoir sanitaire et du Lazaret qui reçoivent les eauxcontaminées par les bêtes malades impropres à la consommation.

4.2 Les rejets : Quantités et prévisionsLes volumes de rejets actuels et futurs ont été déterminés à l'aide de laconsommation d'eau enregistrée et à la lumière des résultats de l'étudespécifique de production et des perspectives de son accroissement ainsi quedes conditions de vente dans le cadre du plan directeur national pour laréhabilitation et la reconstruction des abattoirs.

Le rejet actuel est évalué à 150 m3/jour. Pour l'horizon 2010 il est estimé à300 m3/j, valeur qui correspond à la capacité maximale de l'abattoir aprèsréhabilitation

4.2.1 La charge polluanteEn l'absence de données statistiques basées sur des mesures in situ, lacharge polluante des effluents de l'abattoir a été évoluée sur la base desrésultats obtenus par le Cemagref en France pour des projets similaires etdes ratios mentionnés dans différents ouvrages et publications.

Assistonce techinique ô l'épurotion industiielle de loc ville de Ouogadougou Pcge 54Moi 2001

Page 80: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Ceci donne un ordre de grandeur des différents paramètres, pour lacapacité totale de la station, qui est le suivant

DBO 5 : 1390 kg/jour

DCO 2410 kg/jour

Azote: 1 10 kg/jour

MES : 715 kg/jour

Le rapport DCO / DBO5 est équivalent à 1,70 montre une biodégradabilitécorrecte de l'échantillon.

Pour plus de détail cf. Tableau 1.2.1 en annexe.

Cette estimation prend en compte la récupération du sang et la collecte desmatières stercoraires des panses par voie sèche et leur évacuation vers lafumière.

Les types de pollution ainsi mis en évidence reflètent l'activité en question etles conditions de fonctionnement de l'abattoir, à savoir:

. matière organique très concentrée due à la faible quantité d'eauconsommée,

. azote et nutriments,

. matières grasses et matières en suspension.

4.2.2 Les eaux pluvialesEn ce qui concerne les eaux pluviales, qui sont actuellement mélangées auxeaux usées produites par l'abattoir, elles seront collectées et évacuées d'unemanière séparée afin d'éviter l'augmentation des quantités d'eau à traiterau niveau de la station.

4.3 Critères de dimensionnement

4.3.1 L'état existant

4.3.1.1 Anolyse des effluentsA l'heure actuelle, la station d'épuration ne fonctionne pas. Des résultatsobtenus dans le cadre d'études précédentes montrent que les effluents à lasortie présentent les mêmes charges polluantes que ceux évacués del'abattoir. Par ailleurs, l'abattoir étant en arrêt, il n'a pas été possibled'effectuer de prélèvement et d'analyser des rejets polluants..

4.3.1.2 Mesures d'amélioration projetées

Quant au projet de la construction de nouvelles installations de pré-traitement pour assurer un abattement de la pollution dans les effluents del'abattoir, afin de pouvoir les déverser dans le réseau urbain, il doit êtreréalisé dans le contexte du projet de la réhabilitation globale de l'abattoir.Dans ces conditions, la conception des installations prendra en compte lapollution estimée pour la capacité maximale de l'établissement.

Assistonce techinique à l'épurolion indu*ielle de loo ville de Ouogodougou Poge 55Mai 200l

Page 81: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

4.3.2 Comparaison des caractéristiques des effluents ovec les normes etcontraintes appliquées pour le rejet dans le réseau urbain

Une comparaison a été établie dans le tableau suivant entre la chargepolluante limite, prévue par les normes pour le déversement des eaux uséesdes établissements industriels dans les égouts d'après le Projet de décretfixant les normes de rejets de polluants dans l'air, l'eau et le sol (Article 1 1),et la concentration de la pollution dans les rejets:

Concentration estinrée des Concentration limnte fixee par le Charge polluante àParanrente effluents de l'abattoir (mga) projet de décretLixrne (rng/) abattre (mg/l) _ l.

DCO 8033 2000 6033 75DBO5 4623 800 3823 83NTK 364 150 214 59Phosphore 73 50 23 31K 188 50 138 73MES 2383 1000 1383 58

Ceci montre qu'un traitement préliminaire des rejets est nécessaire avantleur évacuation vers la station d'épuration de la ville.

4.3.3 RecommandationsL'absence d'un pré-traitement effectif des effluents issus de l'abattoir montrela nécessité de mettre en place les installations appropriées pour réduire letoux de pollution et atteindre les limites établies par les autorités pour unraccordement au réseau collectif.

Aussi, ce type d'installation doit-il permettre la valorisation des sous-produitsde l'abattage ainsi que ceux du pré-traitement proprement dit, pour arriver àune gestion propre de toute l'activité de l'abattoir.

4.4 Amélioration de la qualité de l'effluent

4.4.1 Définition des améliorations nécessairesL'étude des caractéristiques et des concentrations de la charge polluante deseffluents de l'abattoir, indique la faisabilité d'un traitement physique pourretenir ia pollution non dissoute suivie d'un traitement biologique pourréduire la pollution restante, qui est essentiellement de type organique etbiodégradable. Ceci est confirmé par les ratios suivants applicables auxeffluents de l'abattoir (rapport DB05/DCO= 1,7 et DB05/N/P= 100/8/1).

Deux systèmes d'épuration biologique sont proposés:

a) Le lagunage anaérobie en deux étages;

b) Les boues activées avec aération prolongée.

D'autre part, il est nécessaire de réhabiliter l'ensemble du réseaud'évacuation des eaux de pluie. Il sera soit raccordé au réseau générald'évacuation des eaux pluviales de la ville, soit envoyé vers un puisardspécialement aménagé.

Assistonce techinique à l'épuration industrielle de lo ville de Ouagodougou Page 56Moi 2001

Page 82: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

4.4.2 Collecteur d'entréeLe dalot enterré en béton armé à section rectangulaire, qui reçoit les eauxusées déversées par les canalisations 0 300 mm de l'abattoir, seraréhabilité pour l'adaptation aux besoins futures, et prolongé dans sa partieaval après le regard n°9, par un canal à ciel ouvert et à sectionrectangulaire. Ce canal, qui aura la même largeur que le dalot et unehauteur de 500 mm, remplacera une buse existante jusqu'à la station. Sapente longitudinale sera de 0,01 m/m environ. Il transitera le débitmaximum estimé à 50 m3/heure.

4.4.3 Traitement physiqueCe traitement est commun aux deux option proposées.

Les principaux postes de traitement physique, à prévoir à l'entrée de lastation, sont définis, de l'amont à l'aval, comme suit:

4.4.3.1 DégrillogeIl est souhaitable de bloquer les gros éléments solides contenus dans leseaux usées évacuées par un dégrillage, avant leur passage, à l'étapesuivante : le tamisage. Le poste de dégrillage doit être situé en fin decaniveau de collecte des eaux usées de l'abattoir. Il peut être constitué parune grille à fonctionnement automatique by-passée par une grille de typemanuel à prévoir par mesure de sécurité en cas de panne ou de réparationde la grille automatique.

Les grilles sont dimerisionnées pour un dégrillage de 98 % des particules dediamètre supérieure à 6 mm et pour le débit maximum de 50 m3 /heure. Cedégrillage permet d'éviter tout problème de colmatage potentiel côté avalpar des matières ou particules solides en suspension ou en flottaison.

4.4.3.2 Tamisage

Ce poste est recommandé car il permet d'éliminer 20 à 50 % des matièressolides en suspension de petite taille, qui représentent une partie de lapollution organique.

La nouvelle génération de tamis utilisée est du type autonettoyant. Ces tamissont spécialement étudiés pour les abattoirs et sont en général trèsperformants et robustes. D'autre part, ils demandent une maintenancesimple qui pourrait être assurée par un technicien de compétence ordinaire.

Les tamis sont constitués d'un tambour filtrant semi-ouvert et d'une mailled'un millimètre. Le tamis est placé dans le canal d'évacuation des eauxusées où les particules en suspension, ou charriées, sont arrêtées par lesmailles et raclées par des brosses montées sur une vis d'Archimède. Ce typed'installation devra avoir un by-pass avec un tamisage statique commeélément de sécurité.

Dans le cas envisagé, le tamis collectera des petites parties de chair et degraisses évacuées des ateliers d'abattage, des graisses en suspension, despoils et des petits ongles n'ayant pas pu être retenus par le dégrillage.

Assistonce techinique à l'épuraoon industielle de loo ville de Oungodougou Poge 57Moi 2001

Page 83: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les déchets récupérés au niveau des grilles et des tamis seront mis à lafumière pour réutilisation ultérieure en agriculture (engrais, amendement) ouseront évacués vers la décharge.

4.4.3.3 Dégraissage-dessablage

Ceci permet d'éliminer entre 15 et 20 % des graisses et autres matières finesen suspension après le tamisage. La décantation des graisses est de 70 %pour les bovins et de 20 % pour les porcins. Par cette voie, une chargesupplémentaire de pollution organique est éliminée.

Le décanteur est du type cylindrique aéré. Il est dimensionné pour unevitesse ascensionnelle de 6 m3/m2/heure avec le débit de pointe estimé.

Les boues de décantation seront extraites par pompage d'une façonrégulière à partir du fond conique du dégraisseur-dessableur. Elles serontensuite desséchées soit dans des bacs de séchage adjacents, soit dans les litsde séchage de la station d'épuration des eaux usées de la ville. Les graissesflottantes seront extraites par raclage manuel ou mécanique.

4.4.3.4 Bassin tompon (seulement dons le ces de l'option a B » Boues octivées avec aérotionprolongée)

L'étage épuration biologique, pour le « process » boues activées, seraprécédé d'une unité de stockage et d'homogénéisation des effluents qui sertaussi de régulateur de débit. Il s'agit d'une cuve circulaire couverte maisaérée d'un volume total de 450 m3, soit l'équivalent d'une fois et demie laproduction journalière maximale.

Un tel volume en amont du traitement biologique présente les avantagessuivants:

. il permet à l'unité de traitement biologique de faire face à une surchargehydraulique ainsi qu'à la pointe de pollution correspondante, étant donnél'irrégularité de l'activité de l'abattoir et la sensibilité de ce type detraitement.

. l'homogénéisation des diverses eaux produites au niveau flux, débit,température, etc.. ce qui permet aux équipements en aval de fonctionnerde façon relativement régulière.

• en cas d'arrêt de l'unité (volontaire ou accidentel), le bassin offre unesécurité technique supplémentaire avec le stockage de plus d'une journéeet demie de production d'effluents. Ceci facilitera les interventions deréparation et de maintenance.

Ce bassin sera aéré par une turbine ou aérateur de surface d'une puissancespécifique de 15 W/m3 d'effluent stocké. Il aura un fond en pente (450) cequi permet la reprise des matières décantées et facilite le nettoyage.

Une pompe de transfert à débit constant dirigera ensuite les effluents versles bassins d'aération. Il y aura deux pompes dont une de réserve.

4.4.3.5 Coût du troitement physique

Le coût global des installations de pré-traitement est estimé à 0,4 millions deFrancs Français soit 40 millions CFA. Ce coût couvre l'ensemble dégrillage,tamisage, dessablage exception faite du bassin tampon.

Assistonce techinique d l'épuration industrielle de loo ville de Ouogadougou Page 58Mai 2001

Page 84: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

4.4.3.6 Commentaires sur le traitement physique

Le traitement physique des eaux usées venant de l'abattoir permetl'élimination d'une partie de la charge polluante de ces eaux, sans toutefoisatteindre l'objectif fixé par les normes en matière de qualité des rejets dansle réseau collectif des eaux usées de la ville de Ouagadougou.

4.4.4 Station d'épuration - Traitement biologique - option A (Lagunage)

Le système d'épuration par lagunage aura deux files de traitement enparallèle ayant chacune une capacité de traitement optimale équivalente à1 50 m3/jour. Chacune des files est formée de deux bassins anaérobies ensérie.

Un bassin de type facultatif commun aux deux files sera rajouté en aval desbassins anérobies afin d'améliorer le rendement des installations.

4.4.4.1 Principe de fonctionnement

Le principe de ce système d'épuration est la décomposition de la matièreorganique, par des micro-organismes anaérobies, en produits finaux dedioxyde de carbone et de méthane. Les caractéristiques des effluents quipourraient subir ce type de traitement peuvent se résumer par: une fortecharge organique, une température relativement élevée et une quantitésuffisante de nutriments, ce qui correspond exactement aux caractéristiquesdes effluents de l'abattoir. Les bassins d'un tel système doivent avoir uneprofondeur minimale de 2,5 m et doivent permettre la formation d'unecouche de graisse qui constitue une couverture naturelle pour retenir lachaleur, empêcher le dégagement d'odeurs et maintenir les conditionsanaérobies.

Le calcul des dimensions de ces ouvrages a été effectué d'une manière àrépondre aux critères de qualité fixés par les normes de rejet dans le réseaueaux usées de la ville. Les paramètres choisis tiennent compte des résultatsobtenus pour des installations similaires existantes ainsi que desrecommandations de plusieurs ouvrages et publications spécialisés.

Les installations ont été calculées pour la capacité maximale de productionprévue pour l'abattoir.

L'ensemble calculs et résultats est développé dans le tableau ci-après pourl'horizon 2010 en supposant:

. la récupération du sang et son envoie dans des cuves de stockage;

. l'élimination des contenus des panses par voie sèche par évacuation versla fumière;

. la séparation des eaux pluviales des eaux usées évacuées.

Pour le dimensionnement des bassins, la charge volumique totale adoptéeest voisine de 300 g de DBO5/m3/jour pour une température de 20°C (Ils'agit de la température la plus fraîche enregistrée le jour à Ouagadougou)avec un temps de séjour global de 23 jours. La profondeur de l'eau dans lesbassins sera de 5 m. dans le premier et de 4 m. dans le second.

Assislonce techinique à l'épurotion industiielle de lo ville de Owugadougou Page 59Moi 2001

Page 85: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

La présence de deux files de bassins en parallèle assurera une meilleuregestion des boues. Ces bassins pouvant être by-passés individuellementIlorsde la vidange.

Le rendement en DBO5 des bassins est de l'ordre de 60% pour le premier etde 40% pour le second.

Le troisième bassin commun aux deux files raloute un troisième étage au« process ». Il s'agit d'un étage de finition qui assurera un traitement plutôtfacultatif (ou un mélange de traitement anaérobie et aérobie). Ceci produiraun abattement supplémentaire de la pollution organique équivalent à 30%au moins.

Les valeurs des différents paramètres indicateurs du degré de pollution à lasortie de chacun des trois bassins sont présentées dans le tableau ci-dessous:

Paramètres Premier Deuxième Troisièmeétage étage étage

Nombre de bassins en parallèle 2 2 1Débit moyen (m3/j) 300 300 300Concentration en entrée DBO5 4000 1600 960(m g/,) _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Flux en entrée DBO5 (kg/j) 1200 960 288Charge volumique (g DBO5/m3/j) 307 307 291Abattement (%) 60% 40% 30%Volume utile (m3) 3907 1566 990Profondeur d'eau (m) 5 4 3Surface utile théorique (m2) 800 400 320Temps de rétention (j) 14 6 3Charge massique (t DBO5/ha/j) 12,4 10,7 5,3Flux en sortie en DB05 (kg/j) 480 288 202Concentration en sortie DBO5 (mg/l) 1600 960 672Largeur totale (m) 25 18 23Longueur totale (m) 25 18 30

4.4.4.2 Aménagements et équipements

Les installations d'épuration par lagunage comprennent les ouvrages et leséquipements suivants

* 1 ouvrage d'entrée,

* 1 premier étage de bassins anaérobies avec 2 bassins en parallèle,

* 1 deuxième étage de bassins anaérobies avec 2 bassins en parallèle,

* 1 troisième étage de finition type facultatif comprenant un seul bassin,

* 1 canalisation de rejet munie d'un seuil de mesure,

* les ouvrages de répartition, d'entrée, de by-pass et de sortie dans lesbassins.

Assisionce techinique à l'epurotion industiielle de loo ville de Ouogodougou Poge 60Mw 2001

Page 86: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

L'équipement à considérer pour le fonctionnement des installations consisteen:

. trois pompes à boues, du type portatif - submersible, pour l'évacuationdes boues des lagunes

. un ou deux camion(s) citerne(s) pour les transporter jusqu'aux lits deséchage.

4.4.4.3 Exploitotion et mointenance

L'élément le plus important dans l'exploitation d'une lagune anaérobie est lagestion des boues produites.

La production de boues dans les deux premiers étages est très importante.Elle est estimée au total à 2000 m3/an dont:

* 700 m3/an pour chacun des bassins du premier étage

* 300 m3/an pour les bassins du deuxième étage .

La fréquence d'extraction des boues à envisager doit être une fois par an aumoins, afin d'éviter le dégagement d'odeurs.

Pour le bassin du troisième étage, les quantités de boues retenues sontbeaucoup moins importantes. Une vidange est à prévoir tous les 6 à 8 ans.Pendant la vidange, le troisième étage sera by-passé et on se contentera del'utilisation des deux premiers étages seulement pour l'épuration del'effluent.

Le processus d'extraction des boues peut être réalisé de la façon suivante:après by-pass de la lagune concernée, les eaux superficielles, jusqu'auniveau des boues, seront évacuées par pompage vers le second bassin dumême étage. Les boues liquides seront ensuite pompées vers un camionciterne de collecte, qui les transportera vers les lits de séchage de boues dela station d'épuration de la ville.

4.4.5 Station d'épuration - Traitement biologique - option « B » (Boues activées- aération prolongée)

4.4.5.1 Principe

Le principe d'épuration par boues activées revient à une réduction de lapollution organique, qui sera consommée par les micro-organismes présentsdans le bassin. Ces derniers ont besoin aussi d'oxygène et de nutrimentspour se développer. En général il consiste en un réacteur biologiqueaérobie, où les micro - organismes flottent librement dans un liquide aéré.

En raison de la sensibilité de ce système d'épuration, il est nécessaire deprévoir un bassin tampon d'une capacité de 450 m3, en aval desinstallations de traitement physique pour homogénéiser la charge polluantedes eaux à traiter et permettre l'alimentation à débit constant des bassins.

Le dimensionnement des installations a été réalisé dans le souci de répondreaux critères de qualités fixés par les normes de rejet dans le réseau de laville. Les critères de base adoptés ont été tirés de données existantes pourdes stations similaires en fonctionnement ainsi que des recommandations depublications spécialisées dans ce genre de traitement.

Assistonce techinique d l'épurotion industrielle de Ioo sille de Ouogodougou Poge 61Mai 2001

Page 87: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les dimensions proposées répondent à la capacité maximale prévue del'abattoir avec la mise en place d'un projet d'aménagement qui tient comptede l'évolution de la production.

L'ensemble des calculs et des résultats est présenté dans le tableau ci-dessous pour l'horizon 2010 avec des suppositions similaires à celles qui ontété faites pour la station d'épuration par lagunage (option A):

Données de baseVolume journalier (m3) 300

Débit moyen (m3/h) 10,7

Flux en entrée DBO5 (kg/j) 1200

Concentration en entrée DBO5 (mg/l) 4000Nombre de files de bassins (N°) 2

Caractéristiques de chaque bassinVolume (m3) 1560

Largeur (m) 13

Longueur (m) 40Profondeur d'eau (m) 3

Charge volumique (kg DBO5/m3/j) 0,31

Charge massique (kg DBO5/kg MVS/ j) 0,10

Temps de séjour (j) 12

Besoin journalier en oxygène (kg/j) 1165Puissance spécifique (W/m3) 32

Temps de fonctionnement journalier (%) 69%

Clarificateur (un par file)

Charge superficielle (m3/m 2/h) 0,20Surface utile (m2) 26,9

Volume utile (m3) 54

Temps de séjour (h) 10Recirculation des boues

Concentration des boues (g MES/1) 7

Taux de recirculation (%) 159%

Débit (m3/h) 20

Caractéristiques épuratoires

Flux en sortie DB05 (kg/j) 120

Concentration en sortie DB05 (mg/l) 800

Rendement d'abattement 80%

Pour le dimensionnement des bassins d'aération prolongée, la chargevolumique adoptée est inférieure à 0,35 kg DBO5/m3/jour. La chargemassique a été gardée au-dessous de 0,1 kg DBO 5/kg MVS/jour, avec untemps de séjour global de 1 2 jours et une profondeur d'eau de 3 m environ.

Assistance techinique à l'épurotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 62Moi 2001

Page 88: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

La quantité d'oxygène nécessaire calculée pour le processus biologique dedégradation par circulation de boues activées avec aération prolongée estassurée dans chaque bassin par 5 turbines de surface de vitesse lente avecune puissance spécifique de 32 W/m3.

L'effluent traité passe ensuite par le moyen d'une surverse dans unclarificateur de 54 m3 de volume utile (diamètre: 6,1 m, hauteur: 2 m). Cetouvrage est de type cylindrique classique dimensionné pour une chargesuperficielle de 0,2 m3/m2/heure de débit moyen.

Les boues se déposent au fond du clarificateur qui est en pente à 45°. Ellessont poussées vers la partie centrale du bassin par un pont racleur etretournées dans le bassin d'aération par deux pompes de 40 m3/heurechacune, qui fonctionnement par alternance.

Les boues en excès sont envoyées vers l'épaississeur gravitaire, un ouvragede forme cylindro-conique d'une capacité de 50 m3, équipé d'un trop-pleinpour assurer le retour du liquide surnageant vers le bassin d'aération. Lesboues épaissies atteindront une concentration de 25 g/l après un séjour de1 2 heures.

Les boues ainsi concentrées seront ensuite transportées à la stationd'épuration de la ville pour être répandues sur les lits de séchage.

4.4.5.2 Aménagements et équipements

La station d'épuration par boues activées avec aération prolongée comprendles installations suivantes:

* 1 ouvrage d'entrée,

* 1 premier étage d'aération prolongée comprenant 2 bassins en parallèle,

* 1 deuxième étage de clarification comprenant 2 décanteurs ouclarificateurs en parallèle,

1 ouvrage pour épaississement des boues,

.1 canalisation de rejet vers le collecteur urbain munie d'un seuil demesure,

l les ouvrages de répartition, d'entrée, de by-pass et de sortie dans lesbassins.

L'équipement à installer pour le fonctionnement de la station consiste en:

• une turbine de surface pour le bassin tampon,

. dix turbines de surface pour les bassins d'aération (cinq turbines parbassin),

. deux pompes pour la re-circulation des boues (une de réserve),

. deux pompes pour l'évacuation des boues vers l'épaississeur (une deréserve)

. un camion ou deux camion(s) citerne(s) pour transporter les bouesjusqu'aux lits de séchage de la station d'épuration de la ville.

Assis?once techinique à l'épurotion industrielle de Ina ville de Ouagadougou Page 63Mai 2001

Page 89: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

4.4.5.3 Exploitotion et maintenance

Les opérations d'entretien courant pour de telles installations ainsi que leurfréquence sont les suivantes:

. la vidange complète et le nettoyage du bassin tampon, lorsque le volumedes dépôts devient important et qu'il est possible d'interrompre, pour 8 à1i0 heures la collecte des eaux usées.

. la vérification et le nettoyage si nécessaire des aérateurs, avec la mesurede la quantité d'oxygène dissous dans les boues activées, une fois pariour.

. le nettoyage des équipements et des canalisations des bassins et desdécanteurs, une fois par jour avec leur vidange, inspection et nettoyagecomplet une fois par an.

. l'extraction de boues excédentaires du décanteur 2 à 3 fois par semaine,pour assurer un fonctionnement correct de cette unité.

. la vérification du bon fonctionnement des appareils électromécaniques etde leurs organes de commande, une fois par jour. Opérations d'entretienselon notice du constructeur.

4.4.6 Ouvrage de sortie et de raccordement au collecteur eaux usées collectifprojeté

A la sortie des ouvrages de traitement biologiques, tant pour l'option «A »que pour l'option < B », l'effluent traité passera par un seuil de mesure dedébit. Il s'agit d'un déversoir rectangulaire muni d'une échelle limnimétriquegraduée pour des débits voriants entre 0 et 20 I/s. L'effluent traité seracollecté dans un regard, ou dans une boîte en béton en aval du seuil. Il seraensuite évacué par une canalisation 0 200 mm en PVC jusqu'au collecteurmunicipal projeté de même diamètre. La pente minimale de la canalisationà poser sera de 0,005 m/m.

4.4.7 Valorisation des sous-produitsAprès réalisation du projet de réhabilitation de l'abattoir, une partie desproduits résultants de l'activité d'abattage, avec les nouvelles conditions defonctionnement, sera séparée pour sa valorisation postérieure. Ceci couvre:

4.4.7.1 Le song

Il sera collecté sur les aires d'abattage et stocké dans deux cuvesspécialement fabriquées pour sang industriel d'une capacité de 5000 litreschacune. Ceci correspondra à un temps de rétention de deux joursd'abattage.

Le sang sera ensuite pompé vers l'installation de conditionnement.

La solution proposée pour le conditionnement et la valorisation du sang, estla cuisson pour réduire sa teneur en eau et assurer sa stabilisation sousforme pâteuse. Il pourra ensuite être utilisé pour l'alimentation des volailles.

Assistonce techinique à l'épuration industtielle de loo ville de Ouagodougou Page 64Moi 2001

Page 90: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Le cuiseur proposé est un matériel de fonctionnement en discontinu. Ladéshydratation se fera dans une cuve à double enveloppe permettant lacirculation de la vapeur. La masse est maintenue à une températurehomogène grâce à un agitateur.Une autre partie du sang (celui des porcs) va être utilisée pour la fabricationdu boudin.

4.4.7.2 Matières stercoraires

Les matières stercoraires seront évacuées par air comprimé vers la fumière.Elles seront stockées en fonction des besoins des agriculteurs qui vont lesutiliser comme amendement de sols, du fait des quantités importantes denutriments qu'elles contiennent. La fourniture et l'installation sont prévuesdans le cadre du projet de réhabilitation de l'abattoir.

4.4.8 Comparaison des filières de traitement proposéesIl est bien entendu que les deux filières proposées sont tout à fait valables.Elles aboutiront à des résultats comparables en ce qui concerne la qualité del'effluent traité. Toutefois, le coût des installations, le type d'entretien et desuivi à assurer, et l'espace nécessaire à réserver pour la construction desdifférents ouvrages diffèrent d'une manière appréciable d'une filière àl'autre. Dans ces conditions, le choix définitif de l'une ou l'autre dessolutions dépendra des conditions particulières d'utilisation des installations,des disponibilités de fonds à réserver, de main d'oeuvre qualifiée etd'espace pour la construction des différents ouvrages. Le tableau suivant,énumère les caractéristiques de chacune des deux filières. Il devro enprincipe contribuer à pencher la balance en faveur de l'une ou l'autre dessolutions.

Système d'épuration Logunoge anaérobie Boues activéesCoût d'ouvrages génie 1 350 000 FF 1 500 000 FFcivil ou 135 Millions FCFA ou 150 Millions FCFACoût d'équipement 250 000 FF 2 500 000 FFélectromécanique ou 25 Millions FCFA ou 250 Millions FCFACoût total 1 600 000 FF 4 000 000 FF

ou 160 Millions FCFA ou 400 Millions FCFACoût de fonctionnement 120 000 FF 450 000 FFet d'entretien ou 12 Millions FCFA par an ou 45 Millions FCFA par anEspace nécessaire 15 000 m2 2,000 m2

Avantages - entretien et fonctionnement - peu d'encombrement ausimples et élémentaires - pas de sol- bons rendementsproblèmes de reprise de graisses épuratoires- possibilité d'accepter desconditions de fonctionnementexceptionnelles (surchargehydraulique et/ou polluante,etc..).__ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Inconvénients - occupation d'un espace - consommation importanteimportant - risque d'odeurs sans d'énergie- entretien délicatune évacuation régulière et - boues très liquidescontrôlée des boues

Assistonce techinique à l'epurotion industielle de loo ville de Ouogodougou Poge 65Moi 2001

Page 91: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Comme nous pouvons le constater, la solution par lagunage est nettementplus avantageuse que la solution par boues activées, à condition quel'espace nécessaire soit disponible. D'autre part, pour cette solution, leniveau de la nappe phréatique doit être suffisamment profond pourpermettre de garder une partie des lagunes, soit 2 à 2,50 m environ, au-dessous du niveau du terrain naturel. Ceci évitera les ouvragesexcessivement hauts d'une part et permettra d'assurer un équilibre remblais-déblais au niveau des terrassements d'autre part. Dans le cas du projet, unetelle condition est dûment remplie du fait que le niveau normal de la nappeest de 4 m. au-dessous du niveau du terrain naturel.

4.4.9 Variante avec traitement physique seulementLes deux solutions précédentes ont montré que le coût d'un pré-traitementdes rejets de l'abattoir qui répond aux exigences du projet de décret fixantles normes pour le déversement des eaux usées dans le réseau municipalvarie entre 1 600 000 (160 Millions) et 4 000 000 FF (400 Millions FCFA)selon l'option choisie.

Dans le cas d'un traitement physique seul, la concentration de la chargepolluante dans le rejet évacué vers le réseau de la ville, ne répondra plusaux exigences de la norme. Toutefois, il serait possible de demander àl'abattoir une participation plus élevée au fonctionnement de la stationd'épuration principale. Une telle participation sera évaluée en fonction dusupplément de concentration de charge polluante déversée par l'abattoirdans le réseau urbain.

Le calcul du taux que représente cette charge polluante par rapport à lacharge totale à l'entrée de la station principale de la ville donne les résultatssuivants:

Pour un pré-traitement des rejets de l'abattoir (traitement physique +traitement biologique), la charge polluante déversée dans le réseau urbainreprésente 3% de la charge totale à traiter à la station principale.

Pour un traitement physique seul de ces rejets, la charge polluante à la sortiedes installations sera équivalente à 1 5% de la charge polluante totale auniveau de la station d'épuration principale.

Avec cette nouvelle variante, qui conserve uniquement un traitementphysique dans le périmètre de l'abattoir, les investissements nécessairespour la construction des unités de dégrillage, de tamisage, dedessablage/dégraissage et des raccordements côté abattoir et côtécollecteur municipal s'élèveront à 500 000 FF (50 Millions FCFA) seulement.

Dans ces conditions, le supplément de la charge polluante envoyé vers lastation d'épuration principale sera de 450 Kg DBO, / jour en premièrephase et 900 Kg DBO 5 / jour en deuxième phase.

Au niveau du supplément d'investissement et du coût de maintenance et defonctionnement pour la station principale, on peut considérer qu'il restenégligeable étant donné que l'accroissement du taux de la charge polluantepour cette variante reste dans les limites de 12% .

Assistonce techinique à l'épuroaron industrielle de lon ville de Ouogodougou Poge 66Moi 2001

Page 92: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

D'autres types de process de traitement spécifiques aux abattoirs existent etpeuvent être envisagés. Toutefois, leur développement sont faits par desconstructeurs qui en maitrisent le concept et les dimensionnements qui enrésultent notamment sur l'aspect régulation. Ils ne seront donc pas étudiédans le cadre de cet APS. Ces procédés donnent de bons résultats en termede performances validés par. l'expérience terrain à des prix pouvant êtrecompétitifs et doivent donc être mentionnés. A titre d'exemple, les systèmes àbiodégradation des graisses basé sur le principe de la spécialisation del'activité bactérienne permet à des prix compétitifs d'obtenir des rendementstrès intéressants.

Assistonce techinique à l'épurotion industrielle de In ville de Ouogcdougou Poge 67Moi 2001

Page 93: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Tableau 1.2.1: Estimation de la charge polluante des effluents de l'abattoir

I[ M - Carc a sses Rejis liq u ides (hors san g)I(tlées/jour) (kg/tcte) (kg/jour) (I/tête) Volume (m3/j)

bovins 300 175 525(Jo) 550 165porc ins 100- 7 0 7 00{ 3 51 . 3 5petits ruminants 5l0 1 l 5500 ) 20 0 100

65000 300

I, ISII'.RS(têtes/jour) (kg/têie) (kg/jour) Volume (I/j) D)('O (kg/j) 1)11305 (g/i) N'l'K (kg/j) 1'205 (kg/j) K 20 (k g/j)

bovins 300 17 5 525004 52501 420,0 2331 21,01 0.51 28,9porcins 100 1l 1100 75() 32,3 23 3.0 3 4.1petits ruminants 500 70 35000 3500 431,2 240 35,0 8.3 23.5

883,5 495 59,0 21,8 56,5

PUIRIN(têtes/jour) (kg/jour) Volume (I/j) DC('O (kg/j)| 1)1305 (kg/j) N'lTK (kg/j)

bovins 3001 52500 2625 1311 39,4 3,9porcins 100 110 j 0 0 18_ i _| 0,3 0,0petits rulinants 500 35000 583 29 8,8 0,9

161 48,4 4,8

GRAISSES, TRII'ES ET TISSUS(kg/jour) I)CO (kg/j) 1)l05 (k g/)| N1 K (kg/j)]

Global 65000 1365 455 46

MATI11lRl`S EN SUSPENSION(kg/jourl| M ES (k /ij)

Global 650001 715

RECAPITUl.ATIF DE LA CHARGE POLLUANTE

DCO [D(70 [(1305 NTK P205 K20 M I MES

FLUX AFO(kg/j) 2410 1387 109 22 56 715|CONCENTRATION AFO (mg/l) 8033 4623 364 73 188 2383

ssiston(e te(hinique a l'épuration indusitielle de loo ville de Ouodougou Puqe 68loi 200

Page 94: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

5. Hôpital

5.1 ProblématiqueLes eaux rejetées par un établissement hospitalier posent un problèmeparticulier lié à la spécificité de certains de ces rejets liquides. En effet, si lamajorité des eaux déversées sont

des eaux usées domestiques que l'on peut qualifier de normales, il existe dufait de la nature de l'activité des rejets qui peuvent présenter un risquepotentiel au niveau de l'eau mais également pour les boues qui en résultent.Ce risque est essentiellement infectieux et on en arrive au paradoxe où untraitement des eaux usées de type biologique qui a pour finalité de favoriserla croissance des micro-organismes devrait être en mesure de détruire ceuxqui sont indésirables. Il y a donc un compromis à trouver entre les exigencesdu traitement de l'eau et la protection de la Santé Publique.

Par ailleurs, si il est vrai que ce projet est orienté sur la maîtrise des rejetsliquides, on ne peut occulter dans le cas précis de l'Hôpital deOuagadougou en raison de la forte interrelation du vecteur contaminant, leproblème lié à la gestion des déchets solides. En effet, l'établissement desoins est un espace fragilisé où il est essentiel de limiter les risques decontamination interne et externe. Par ailleurs, il est fondamental que lacollecte interne aux établissements producteurs de déchets d'activités desoins soit réalisée selon des règles strictes car:

. des déchets potentiellement contaminés qui échapperaient aux circuits decollecte spécifique représentent un risque majeur pour les personneschargés du ramassage des ordures ménagères

. à l'inverse, un tri mal fait qui orienterait vers la filière des déchetscontaminés un flux trop important aurait pour effet de saturer deséquipements dimensionnés selon les ratios en vigueur et d'engendrer descoûts de fonctionnement excessifs

Pour chacun des aspects déchets liquides et solides, il convient doncd'identifier de façon précise ce risque puis de proposer des solutionsadaptées en terme de collecte et d'élimination. Ces deux volets de laproblématique seront donc étudié et traité en parallèle afin d'en assurer unegestion globalement sécurisée.

5.2 Diagnostic

5.2.1 GénérolitésLe Centre Hospitalier National Yalgado Ouedraogo, construit en 1960 estsitué au centre de la ville de Ouagadougou à la lisière de la Forêt Classéedite Bois de Boulogne. Il est limité au sud par la route Ouagadougou-Fada,au Nord par le Canal dit Grand Canal, à l'est par la route Ouagadougou-

Assistance techinique o l'épurotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 69Moi 2001

Page 95: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Kaya et à l'Ouest par l'Ecole Nationale de la Santé. Il occupe une superficied'environ 25 ha et un mur entoure la parcelle la séparant de l'extérieur.

Un nombre total de plus de 95 bâtiments a été comptabilisé. Parmi ceux-ci,les bâtiments des différents services hospitaliers sont séparés les uns desautres et répartis sur l'ensemble de la parcelle. Un réseau de voiepiétonnière et de route permet de se déplacer et de circuler entre lesédifices. Un plan de masse de l'hôpital est inclus en annexe du rapportd'APD produit dans le cadre de ce même projet.

La partie Ouest à proximité du Grand Canal est utilisée pour une activité demaraîchage. L'eau d'un puits situé sur le site est utilisée pour l'arrosage.

La capacité actuelle de l'hôpital est de 716 lits d'hospitalisation pour unpersonnel de l'ordre de 600 agents.

5.2.2 Les déchets liquides5.2.2.1 Origine

Dans le cadre du Diagnostic, une visite a été effectuée dans chacun desservices de l'Hôpital et les Majors de service ont été rencontrés. Cela apermis de prendre conscience de la réalité de la situation et d'identifier lesrejets à risque suivants:

les eaux usées domestiques usuelles (cuisines, toilettes, etc ...) qui neprésente aucun risque particulier à l'intérieur de l'Hôpital mais qui sontdéversés dans un canal à l'air libre à l'extérieur du site à proximité de zonede maraîchage. Par ailleurs certaines de ces eaux ne sont pas collectéespar le réseau et sont traitées par des systèmes d'assainissement individuel.

A ces rejets "classiques" viennent s'ajouter des rejets associés à des activitéshospitalières spécifiques.

. Développement des radiographies: les révélateurs et les fixateurs sontchargés de métaux lourds toxiques qui peuvent en grande quantitéperturber le fonctionnement du processus biologique puis se retrouverconcentrés dans les boues. Toutefois, leurs volumes sont faibles et uneimportante dilution se produira avant leur arrivée dans la station delagunage ce qui limitera leur impact.

. au niveau de l'ensemble des services, les rejets de produits utilisés pourles soins corporels, pour le rinçage et le nettoyage du matériel médical etchirurgical (principalement eau de javel, alcool, formol) mais qui enraison d'une forte dilution ne présente pas de danger pour la Santé. A titred'exemple, la consommation en eau de javel est de l'ordre de 500 litrespar mois alors que la consommation mensuelle en eau est estimée à5340 m3.

. les eaux de dialyse fortement concentrée en sels mais ne présentant pasde risque sanitaire.

. les rejets liés aux activités de nettoyage des locaux et de lavage du linge.Contrairement au lavage domestique, la présence de patients"contagieux" dans les hôpitaux impose l'application de règles d'hygiènestrictes pour éviter la prolifération et la diffusion de maladies

AssisTonce techinique ô l'épuration industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 70Moi 2001

Page 96: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

contagieuses. Ainsi, on introduit dons l'eau de lavage pour le linge unstérilisant, pour les sols un désinfectant qui sont de l'eau de javel. Il n'apas été identifié pour cet activité, l'utilisation de composé phénoliquecomme c'est souvent le cas. Les matières actives sont fortement diluées etde ce fait ne présente pas de risque réel.

. Les rejets dans les lavabos des liquides de ponctions, du sang et autresliquides biomédicaux, des urines et des matières fécales prélevées sur lesmalades pour analyse ou traitement. Cette pratique est courante fauted'autre alternative et constitue un risque majeur.

. A ces rejets ponctuels localisés lié à l'activité de soins, viennent s'ajouterdes rejets diffus dont les malades sont à l'origine contenant desantibiotiques, de médicaments, des bactéries et des virus pathogènes carune partie se retrouvent dans les déjections. Toutefois la survie de cesmicroorganismes dans l'eau étant très faible et l'usage des antibiotiqueset de médicaments divers restant assez limité, on peut considérer que lerisque induit est très négligeable dans la mesure où ces eaux seront traitésdans une station d'épuration de type logunage.

5.2.2.2 Gestion

Un volume d'eaux usées estimées à 178 m3/jour est collecté par un réseaud'assainissement ramifié se composant d'une conduite secondaire jouant lerôle de conduite de branchement et qui se raccorde directement au réseauprimaire et de 3 antennes tertiaires implantées dans la parcelle de l'Hôpital.Les eaux collectées sont évacuées dans le Grand Canal par 3 sorties situéessur la façade Nord de l'Etablissement et se déversent derrière le mur declôture. Il existe une station de traitement qui n'est plus en service depuis denombreuses années.

Les bâtiments non raccordés au système d'assainissement collectif sontéquipés de système d'assainissement individuel composé d'une fosseseptique, d'un plateau bactérien, de tranchées drainantes et d'un puisard.Les critères de dimensionnement de ces installations ont été contrôlés. Ilsgarantissent une élimination efficace de la pollution organique mais unrisque de contamination bactérienne des eaux souterraines n'est pascomplètement éliminé.

Des latrines à eaux vidangeables sont disséminées sur l'ensemble de la zoneà l'attention des malades et des accompagnants, aucune autre installationsanitaire individuelle de type toilette n'existant à l'intérieur des bâtiments.

L'enlèvement des boues de curage des fosses septiques et des latrines se faitpar une entreprise spécialisée. La destination finale de ces déchets solidesn'a pu être identifiée.

Dans le cadre du projet, la construction d'un réseau de collecte structurantest prévue qui collectera l'ensemble des eaux rejetées dans l'hôpital et lesconduira vers un collecteur primaire en vue de leur traitement dans la stationde lagunage municipale.

Assistonce techinique ô l'epulotion industrielle de loo eille de Ouogodougou Poge 71Moi 2001

Page 97: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Dans leurs grandes lignes définies lors de l'APD, les dispositions suivantesont été retenues:

. réhabilitation et remplacement des conduites vétustes et sousdimensionnées sur les raccordements des regards de réception des eauxusées en pied de bâtiment entre eux ou au regard de collecte privé installédans le cadre des travaux d'assainissement

. captage des fosses septiques à leur amont et raccordement sur desregards de collecte privés

. captage des aires de lavage et bacs de lessive par des regards à paniersde dégrillage

. raccordement des regards de collecte privés et des regards à paniers dedégrillage sur des regards de visite ordinaire placés sur des antennestertiaires

. contrôle de la sortie des antennes tertiaires par un regard de visitesiphoide placé dans le domaine public contre la clôture de l'hôpital justeen amont du regard de visite de raccordement sur la conduite secondaire.

Les détails figurent dans le rapport d'APD en particulier dans les Annexes4.4-3 et 4.4-7.

Ainsi on solutionnera le problème majeur lié aux rejets des fosses septiqueset des latrines, restera à résoudre le problème lié aux rejets de liquidesbiomédicaux, urines de matières fécales contaminées.

5.2.2.3 Conclusion

En conclusion, le risque lié aux rejets liquides est de deux types:

irejets domestiques : ils créent un risque permanent car les eaux collectéessont rejetées sans protection. De plus, les eaux non collectées par leréseau peuvent contaminer les eaux souterraines et génèrent des bouesqu'il convient d'éliminer.

. rejets spécifiques : ils créent un risque ponctuel lié au rejet de substancestoxiques

La construction d'un réseau d'assainissement prévue dans le cadre de l'APDen collectant les eaux usées rejetées et en faisant transiter les eaux usées versla station de traitement éliminera les rejets dans l'environnement et lesrisques qui en découle pour la Santé Publique. De plus, lors de la phase dediagnostic, l'analyse des eaux réalisée au niveau des 3 canaux se déversantdans le Grand Canal a montré que les caractéristiques de ces eaux n'étaientpas différentes de celles d'eaux domestiques usuelles (DCO variant de 600 à1500 mgO2 /l et DBO5 de 150 à 400 mgO2/l). Ces résultats confirmentdonc la faible proportion de produits toxiques et leur impact limité tant sur leplan de la traitabilité de l'eau que de la sécurité sanitaire en raison d'un fortedilution. Le risque de dysfonctionnement du traitement biologique en raisonde la présence de produit toxiques est donc lui aussi à éliminer.

Par contre, les rejets de liquides biomédicaux et d'échantillons liquidesprélevés sur les malades doit être contrôlé. Il est indispensable de définir desactions ciblés pour solutionner ce problème particulier notamment en termede stockage sélectif et de stérilisation avant le rejet dans le réseaud'assainissement.

Assistonce techinique à l'epurotion industriele de loo vilie de Ouogodougou Poge 72Mai 2001

Page 98: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

5.2.3 Les déchets solides5.2.3.1 Origine

L'hôpital Yalgado Ouedroogo est un espace où sont concentrés des sujetsmalades et des personnes saines. S'y déroulent des activités de restauration,administration, hébergement et soins. Le diagnostic effectué sur place dansles différents services a permis de mettre en évidence la présence de touttype de déchets solides.

Afin de faciliter la lisibilité du document, une classification des déchetsrencontrés est présentée ci-dessous en caractérisant leur origine.

Les activités de l'hôpital sont génératrices de déchets solides que l'on peutclasser en trois catégories (voir schéma ci-joint):

. Déchets à risques susceptibles de contenir des éléments infectieux,toxiques, radio-actifs et pouvant contenir des matériels piquants,tranchants, en verre ou en métal.

* Déchets spécifiques à l'activité hospitalière. Ce sont des déchets produitsdans les services de soins mais ne présentant de risques ce sont parexemple, les plâtres, les couches, les reliefs de repas etc... Ces déchetssont assimilables aux ordures ménagères mais sont produits à l'hôpital.

. Déchets banaux domestiques. Ce sont les déchets produits par les servicesgénéraux. Ils ne présentent aucune spécificité et sont assimilables auxordures ménagères.

Les déchets spécifiques sont assimilables aux ordures ménagères et neprésentent pas de risque dans la mesure où ils n'ont pas été en contact avecun déchet à risque. Ils vont pouvoir être éliminer comme les orduresménagères sans dispositions particulières. Par contre, les déchets à risquedoivent faire l'objet d'un traitement spécifique.

Ces déchets à risques peuvent être regroupés en quatre classes

. déchets infectieux : ce sont les déchets issues des services de maladiesinfectieuses, d'hépathologie, de pthisiologie et les unités d'isolement,d'obstrétique, de gynécologie, laboratoire debiologie/microbiologie/virologie et d'anatomo-pathologie.

. déchets anatomiques humains: provenant des services de chirurgie.

. Matériel piquant et coupant destinés à l'abandon, ce sont les seringues,les aiguilles, les cathéters.

. Produits sanguins : perfusion, prélèvement, dialyse etc.... mais égalementles objets et pansements souillés de sang.

5.2.3.2 Gestion

En fonction des services, le collecte et le tri effectués en interne sont trèsvariables. En règle générale, les déchets à risques sont stockés séparémentmais cette pratique n'est pas généralisée. Dans certains services, uneséparation des matériels piquant et coupant est réalisée. Le stockage se faitdans des récipients de nature variable (poubelle plastique, bassine, carton,sac ...) rarement fermés.

Assisionce techinique ô l'epurotion industielle de Ioo ville de Ouagodougou Poge 73Moi 2001

Page 99: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

LES DECHETS SOLIDES HOSPITALIERS

| DECHETS SOLIDES HOSPITALIERS l

DECHETS DOMESTIQUES DECHETS SPECIFIQUES HOSPITALIERS DECHETS A RISQUES

* Hotellerie ZONE TECHNIQUE NATURE ZONE TECHNIQUE NATURE* Restauration* Administration Tous services Tous déchets (sauf * bocs et anapat ................... PTièces anatomiques* Jardin d'hospitalisation déchets à risques) * Laboratoires Tissus* Autres services issus des activités de biologie (3) ................... Culture

généraux d'hospitalisation et de * Dialyse - Labos ................... Sang et dérivés* Etc... soins (4) * Unité d'isolement septique ...... Tous déchets

* Autres services .................. Tous déchetstraumatiques, infectieux etpouvant poser desproblèmes psychologiquesissus de ces services

PLAI`EAUX REPAS(RELIEFS) (2)

(2) En fonction de l'organisation de l'hôpital (sauf bien sûr les plateaux des malades contagieux isolés)(3) Sauf déchets autoclavés(4) Le verre pharmaceutique (flacons vides de produits administrés) peut être récupéré.

,issisiapice techinliquie à I'épuration iniduistielle de la ville tc Ouagadouîgou AI<ii 2!)1

Page 100: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

On notera l'existence de deux autoclaves d'une capacité de 50 litres chacundans le Service d'Analyses Biochimie, Microbiologique et Virologique quisont utilisés pour stériliser le matériel de mesure et pour désinfecter lematériel réutilisable. Ces équipements ne sont pas utilisés pour détruire lesgermes présents dons les échantillons analysés ou sur le matériel à usageunique (milieu de culture, matériel à usage unique) qui sont simplement misen sac avant enlèvement.

Ces déchets sont ensuite déposés dans des conteneurs roulantes situés àl'extérieur des bâtiments de soins. Ces mêmes poubelles sont utilisées par lesaccompagnants, les malades et le personnel pour déposer leurs déchetsdomestiques.

Une entreprise spécialisée se charge de la collecte en faisant 3 rondes parjour. Les déchets stockés dans les conteneurs sont déversés dans unebrouette puis sont transportées vers la zone de stockage située à l'intérieurde l'Hôpital.

Le lieu de stockage n'est pas individualisé n'y séparé par une clôture et rienne signale les risques liés à la nature des déchets. Mélangés avec desdéchets banals, les déchets à risque sont dispersés au soleil à même le solpour permettre le séchage qui améliorera la combustion. Ils sont ensuiteincinérés dans des fours présents sur le site.

Les incinérateurs existants sont au nombre de cinq. Ce sont des foursartisanaux en terre qui utilisent le bois comme combustible et dont lesconsommations sont élevées ce qui posent des problèmes évident en termede fonctionnement. Chaque four peut traité environ 0,5 m3 de déchets. Lesystème d'introduction et d'extraction des déchets n'est pas adapté àl'incinération de ce type de déchets et de toute évidence ces fours ne peuventpas remplir efficacement leur rôle. De plus ces fours agressentl'environnement avec l'émission de gaz et de fumées noires et nauséabondeset polluent l'atmosphère et c'est l'atmosphère de l'établissement.

Une analyse des résidus de combustion a permis de montrer la présence derésidus non incinérés confirmant la performance médiocre des fours.

Une fois incinéré, les déchets sont chargés sur un camion-benne pour êtreéliminés dans un endroit qui n'a pu être identifié.

5.2.3.3 Conclusion

L'hôpital Yalgado Ouedroogo produit tous les types de déchets rencontréshabituellement dans un établissement de soin. Parmi ceux-ci seuls lesdéchets à risques présentent un réel danger pour la santé des personnes.Toutefois, le système de collecte au niveau des Services ne permet uneséparation de ces déchets et ceux-ci ne font pas l'objet d'un traitementspécifique. Mélangés aux autres déchets, ils sont collectés en vrac, stockéspuis incinérés.

Même si dans des Services, une prise de conscience à amener la mise enplace de procédures de tri sélectif pour certains types de déchets (le matérielpiquant et coupant notamment), malheureusement ces pratiques voient leurimpact limité car en aval de la chaîne de collecte, il n'existe pas de continuitédans ce processus. Par ailleurs, le stockage se fait de façon incontrôlée etl'élimination par incinération n'est que très imparfaite en raison de la faible

Assistonce techinique ô l'épuration industrielle de loo ville de Ouogadougou Poge 74Moi 2001

Page 101: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

efficacité des fours. Tous ces facteurs créent une situation favorable à ladissémination des maladies et augmentent encore le risque potentiel pour laSanté Publique.

Les Majors des services rencontrés sur place ont parfaitement conscience duproblème mais ils ne disposent pas des moyens suffisants pour mettre enplace des procédures qui permettraient de maîtriser ce risque. Il convientdonc de les aider en leur donnant les moyens de réaliser une gestion desdéchets et ainsi maîtriser le risque pour l'Environnement et la Santé.

5.3 DEFINITION DES AMELIORATIONS NECESSAIRES

5.3.1 PrincipeSi l'on désire rejeter les eaux de l'hôpital à l'égout public, le principaltraitement à effectuer sera de rendre inoffensifs les éventuels germes àrisques qui se trouvent dans le milieu.

Les déchets solides à risques doivent être collectés et séparés des autrestypes de déchets. Ils doivent ensuite être traités, afin de détruire les germeset virus qu'ils sont susceptibles de contenir dans des installationsréglementaires, efficaces, entretenues et non polluantes.

Ainsi, que ce soit pour les déchets liquides ou les déchets solides. La finalitéest la même, rendre les déchets inoffensifs.

5.3.2 Aménagement et équipements

5.3.2.1 Déchets liquidesPour les déchets liquides, les mesures prévues dans le cadre de l'APD avec laconstruction d'un nouveau réseau de collecte vont permettre de résoudre lesproblèmes majeurs associés aux rejets des installations d'assainissementindividuels, aux rejets d'eaux usées brutes dans l'environnement sanstraitement et aux rejets solides dans l'égout.

Il reste donc à solutionner le problème lié aux rejets de liquides bio-médicaux, d'urine et de matières fécales fortement contaminées. La solutionconsisterait un tri sélectif individualisé au niveau de chaque Serviceconsistant en un conditionnement en sac puis un stockage dans un bac enplastique spécifiquement dédié à cet usage dans l'attente d'une stérilisationen autoclave. Après autoclave, les déchets pourront soit être déversés dansle réseau, soit être mélangés avec les déchets solides normaux. L'autoclavesera installé à proximité des services généraux dans un local fermé.

Assistonce techinique à l'épuration industrielle de loo ville de Quogodougou Poge 75Moi 2001

Page 102: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les investissements à réaliser sont les suivants

Item unité Prix en Total enFF FF

emballage plastique de pré-collecte à usage 3500 10 35 000 |unique l lAchat de matériel de collecte de capacité 50 20 50 1 000litresl Achat de bac roulants de stockage 3 800 2 400intermédiaire d'un volume de 200 litres 4

Achat d'un autoclave d'une capacité de 100 1 1 300 000 300 000Installation, raccordement et mise en service 10 000 10 000de l'autoclave

lTOTAL _ 348 400

5.3.2.2 Déchets solides

La filière de traitement

Comme l'a permis de le constater le diagnostic, les déchets produits sur lesite de l'hôpital posent un problème majeur en terme de Santé Publique tantsur le site même de l'Hôpital qu'à l'extérieur où les déchets sont transportéspour être éliminés.

La solution passe par la mise en place d'une filière complète de gestion desdéchets qui se décomposera en (voir schéma ci-joint):

. le tri et le conditionnement à l'intérieur de chaque Service

Ce tri consistera à séparer en deux groupes les déchets solides:

* d'un coté, les déchets à risques et

* de l'autre, les déchets spécifiques que l'on mélangera avec lesdéchets domestiques et qui suivront la filière normale detraitement, collecte-transport-élimination.

Une attention particulière sera apportée lors du tri afin de garantir uneséparation efficace des déchets traités et non traités.

Les déchets à risques seront isolés et emballés dans des récipients facilementrepérables et présentant toute les garanties d'étanchéité et de résistance.

Pour éviter toute confusion, le marquage de l'emballage de ces déchets àrisques sera différencié ( marquage spécial, couleur différentes,....) parrapport aux déchets banals collectés avec les ordures ménagères.

Le choix du mode de conditionnement doit satisfaire à plusieurs impératifs

* protéger le personnel qui manipule les récipients* chaque récipient doit être doté d'une résistance suffisante pour

pouvoir supporter le transport jusqu'à l'élimination finale. le conditionnement doit s'adapter aux exigences du mode de

transport (mobilité, capacité de stockage,...)

A5sistonce techinique à l'épurotion industielle de ioo ville de Ouogodougou Poge 76Moi 2001

Page 103: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

LtL UtlHtI b UNt UtS I IUN ULS -1-HAITEMENTSDES PRODUITS IiETÉROGENES DONT UNE PARTIE DES REGLES ET UNE PRATIQUE, INT6ÉRÉES DES SOLUTIONS DIVERSIFIÉES. SELON LES TYPES

PRÉSENTE DES RISOUES SANITAIRES RÉÉLS AUX SOINS, OUI IMPIUGUENT TOUS LES ACTEURS DE DÉCETSr. GUI PRIVILÉGIENT LEUR DESTI IUCTION

DE L'ÉTABLISSEMENIT HORS DE L'ÉTABLISSEMENT

eux types de déchets sont produitsdes niveaux de risques différents: --CONDIONNEMENTS

cn - . . |INCINÉRATION

Do -s; H i l adptes et io5als|._... dans des conditions techniques précises" quiprbtntent des risques sanitaires STOCKAGE...._ ..

TRANSPORT] ou

s'ils ne sont pas élimines stir place DESINFECTION

LUIWJ I.à DES DÉCHETS SPÉCIFIQUES les déchets Cette SEPARATION,

qui sont assimilables aux déchets spécifiques peuvent doit e tre fiabloéredomestiques: plâtres, couches... des déchets à risques

z z.~'.i4t 0Â. . L L' | TRANS R ÉLIMtNATID

e:u <"I , _ - - --

* D'AUTRES DÉCHETSproduits toxiques qui font l'objet de règles et de filières d'élimi-déchets radioactifs... nation particulières à respecter scrupuleuse-

ment.

Page 104: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les récipients devront donc

* être étanches, intronsperçables, en bon état d'utilisation,

* assurer une bonne résistance

* à usage unique et facilement incinérable

Les récipients répondant à ces critères sont

. les récipients spécifiques rigides et inviolables: boite à aiguille,boite à seringue, récipients en polyéthylène

* les sacs kraft doublés d'un film polyéthylène

* les sacs polyéthylène d'une épaisseur minimale de 80 mm.

Pour des raisons économiques, les sacs en polyéthylène seront utilisés. Pourfaciliter la manipulation, ils seront posés dans un bac étanche avant d'êtretransféré dans le récipient de collecte.

la collecte et le transport

Après avoir été conditionnés, les déchets à risques doivent être transportésjusqu'au site de traitement dans des conditions satisfaisantes pour laprotection de la Santé Publique et l'environnement. Les sacs issus duconditionnement seront placés dans des conteneurs roulants, rigides,étanches à fermetures hermétiques spécifiquement destiné à cet usage etdisposé sur un local de stockage. Les conteneurs seront nettoyés etdésinfectés immédiatement après avoir été déchargé sur le site detraitement.

Ainsi, dès leur production, les déchets à risques devront être impérativementséparés des autres déchets et collectés dans des emballages à usage uniquequi seront fermés définitivement avant leur enlèvement et placés en vracdans de grands récipients.

l'incinération

L'incinération des déchets constitue la phase importante dans la chaînecollecte-traitement élimination. Il existe de la place disponible sur la parcellequ'occupe l'Hôpital et une implantation d'un incinérateur in situ apparaîtcomme la solution la plus fiable.

La conception et le fonctionnement du four devra répondre auxspécifications techniques suivantes

* un système de post-combustion à une température supérieure à750°C,

* une régulation,* un système de chargement par sas pour la sécurité des

personnels préposés au fonctionnement,* un système de préchauffage du four (avec impossibilité

d'enfourner des déchets au préalable),* des intérieurs réfractaires de qualité supérieure,* un système d'épuration des gaz,* des composants permettant d'effectuer des réglages fiables.

AssrsTonce techinique à I'epultion industrieile de Ion ville de Ouogodougou Page 77Mu; 2001

Page 105: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

De plus, l'installateur ou le fabricant devra fournir à l'exploitant desinstructions claires et précises permettant d'optimiser le fonctionnement del'unité et d'en assurer des contrôles périodiques et la maintenance.

Plusieurs procédés de désinfection préalable des déchets d'activités de soinsont reçu ces dernières années des agréments nécessaires et offrent pour leurgamme de fonctionnement une alternative aux incinérateurs. D'un coûtd'investissement souvent supérieur, ils présentent en outre en exploitationcourante un certain nombre d'inconvénients:

* utilisation de grande quantités de réactifs désinfectants oud'injection de vapeur induisant d'importants frais defonctionnement,

* les déchets désinfectés ne peuvent être éliminer dans desdécharges classiques.

Cette alternative de traitement n'a donc pas été retenue.

l l'élimination

Les déchets traités par incinération'seront ensuite chargés dans un camion-benne comme c'est le cas actuellement puis transportés vers un site dedécharge. Le Centre d'enfouissement dont la construction a démarré cetteannée et dont mise en opération est programmée pour 2002 pourra dansun futur proche jouer ce rôle.

Dimensionnement et chiffrage des installations:

Maintenant qu'a été clairement défini la filière de traitement des déchets, ilconvient d'évaluer les volumes à traiter afin de dimensionner les différentscomposants du système.

Le ratio de déchets solides produits retenu est de 15 litres/lit actif et par joursoit pour 800 lits une quantité de 1 2 m3 de déchets à traiter par jour pourun poids de 400 kg. Sur la base de 12 heures de fonctionnement par jour,la capacité nominale du four devra être de 35 à 50 kg par heure.

Pour ce type d'installation, le coût d'exploitation est de l'ordre de 2 000FF/tonne. Par ailleurs, on pourrait envisager d'utiliser l'installation pour letraitement des déchets solides de plus petites unités (centre de soins,cliniques privées, médecins, dentistes, laboratoire universitaire, laboratoired'analyse) ce qui permettrait d'améliorer la viabilité financière del'installation.

Assistonce techinique à l'épuration mdusttielle de loo ville de Oungodougou Poge 78Moi 2001

Page 106: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Item [ unité Prix en FF Total en FF

lemballage plastique de pré-coliecte à 10000 10 100 000usage unique i i

Achat de matériel de collecte de capacité 40 50 2 00050 litres ._._t

Achat de bac roulants de stockage 20 800 16 000intermédiaire d'un volume de 200 litres

Aménagement de site de stockage des 15 3 500 52 500bacs roulants

Achat d'un incinérateur d'une capacité de 1 1 200 000 1 200 00035 à 50 kg/h

Installation, raccordement et mise en 1 50 000 50 000service de l'autoclave

Achat d'un système de lavage et 1 10 000 10 000désinfection haute pression

Construction et équipement d'un local 1 100 000 100 000technique

TOTAL 1 530 500

On a pu constater iors des rencontres avec les Majors des services de soinsde l'Hôpital, une réelle prise de conscience de la déficience du mode degestion des déchets solides tel qu'il est actuellement pratiqué. Afin derenforcer l'impact des mesures proposées et obtenir une adhésion au projet,il conviendrait d'organiser deux sessions de formation de une journéechacune destinées à deux public

l le Directeur, le Directeur Technique, les Majors et les médecins-chefs dechaque Service qui seront en charge de la mise en application desprocédures de gestion des déchets et du contrôle des installations dont lebut sera de mobiliser, de sensibiliser, d'expliquer, de bien fairecomprendre la démarche et ainsi faire passer le message et s'assurer dela mise en place effective des mesures préconisées.

l le personnel soignant et les personnes chargées du ramassage desdéchets qui assureront le tri et la collecte et dont le but sera d'expliquer lesobjectifs et de présenter de façon claire et précise les procédures àrespecter afin de s'assurer de la parfaite compréhension du travail àréaliser.

Le montant de ces deux journées de formation serait de l'ordre de 50 000FF. Cette formation nous apparaît être un gage indispensable à la réussitedu projet.

Assistonce Iechinique o l'épurotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Page 79Moi 2001

Page 107: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

6. Contrôle des rejets industriels

6.1 Objectifs et nature du contrôleLe contrôle des rejets industriels a pour but de s'assurer que les rejets desentreprises connectées au réseau municipal

* respectent les normes de rejet fixées,

. sont déversés en quantité conforme aux déclarations de l'industriel.

Il a aussi pour objectif de s'assurer de la production et du devenir des sous-produits tels que les boues de tous ordres, les refus de dégrillage, etc....

Il s'appuie sur l'auto-contrôle ou auto-surveillance que l'entreprise doiteffectuer elle-même sur ses rejets, (fréquence et modalités variables avec lataille de l'entreprise) et dont les résultats doivent être maintenus à dispositiondes contrôleurs.

Dans le texte qui suit sont évoquées les modalités d'un contrôle adapté à lasituation des entreprises, de la technologie et des institutions àOuagadougou.

6.2 L'auto-contrôle et gestion des incidents de déversementIl s'agit pour l'entreprise concernée de mesurer à une fréquence déterminéeles charges de polluants reçues et rejetées par les ouvrages d'épuration pouren mesurer l'efficacité.

Fréquence des mesures:

En fait, pour la conduite de son installation, l'entreprise a tout intérêt àcontrôler le plus fréquemment possible son rendement d'épuration sur lesparamètres relatifs à la norme.

En pratique, la fréquence minimale des mesures est réglementée . Diversesréglementations existent selon les pays sur cette fréquence.

Cette fréquence de mesure dépend de la charge reçue par la stationd'épuration et s'applique à l'ensemble des ouvrages entrée-sortie, y comprisles ouvrages de dérivation, ainsi que sur les sous-produits d'épuration, c'està dire les boues.

Dans le cas de Ouagadougou, les fréquences suivantes minimales peuveniêtre conseillées en fonction de la charge en DCO

Assistance techinique ô l'épurotion industrielle de loo nille de Ouogodougou Poge 80Moi 2001

Page 108: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Pour les rejets liquides:

Kg DCO/j 250-1200 1200-3600 3600-6000 6000-12000Débit 365 365 365 365MES 12 24 52 104DB 5 4 12 24 52DCO 12 24 52 104NTK - 6 12 24NH4F 6 12 24PT 6 12 24

En se basant sur la fréquence de mesure la plus importante, celle de laDCO, le tableau peut être résumé de la manière suivante

. pour les paramètres de pollution:

* DCO < 1 200 kg/j fréquence minimale une fois par mois,

* DCO < 3600 kg/j fréquence minimale 2 fois par mois,

* DCO < 12000 kg/j: fréquence minimale 1 fois par semaine.

. mesure des débits toute l'année

Pour les boues:

Les fréquences de prélèvement seront les mêmes que celles de la DCO .

Les paramètres déterminés seront la teneur en matière sèche, ainsi que lepoids afin d'évaluer le flux de boues en sortie de station.

L'administration pourra dans certain cas imposé l'auto-contrôle de certainesteneurs comme le Chrome,.en fonction du process de fabrication et dudevenir des boues.

Nature des mesures, site des mesures et matériel:

Pour les rejets:

La règle générale est d'effectuer les analyses sur des échantillons moyens sur24 heures asservis au débit.

Par ailleurs, il est préférable de mesurer le débit et de prélever à l'amont et àl'aval de la station de traitement.

Dans le cas de Ouagadougou, et provisoirement ; il pourra être demandéaux entreprises des mesures de débit et des prélèvements seulement à l'avalde la station.

A cet effet, les station de traitement des eaux résiduaires industrielles serontéquipées d'un poste de mesure de débit et de prélèvement d'échantillonsavant le rejet au réseau municipal.

Les mesures de débit s'effectueront en canal ouvert à l'aide d'un venturi oud'un déversoir et d'une sonde de niveau connectée à un système detraitement des données.

Assisionce te(hinique à l'epuration industrielle de loo ville de Ouwgodougou - Poge 81Moi 2001

Page 109: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les prélèvements s'effectueront avec des préleveurs couplés à la sonde deniveau et au calculateur de débit et idéalement thermostatés, compte tenude la température ambiante.

Les préleveurs multiflacons permettent d'éviter la présence d'un technicien àheure fixe.

Pour les boues:

Les échantillonnages seront ponctuels, mélangés soigneusement et réalisésmanuellement.

Réalisation des analyses:

Elles devront être réalisées par un laboratoire agréé, c'est à dire àOuagadougou, soit sous-traitée au laboratoire de l'ONEA ou de tout autreorganisme qui en monterait un, soit réalisées en interne dans l'entreprise àcondition que cette pratique soit agrée par l'autorité responsable.

Mise à disposition des résultats de l'auto-contrôle et gestion des incidents dedéversement:

Les résultats de l'auto-contrôle devront être adressé à l'autorité compétentemensuellement.

Les incidents de traitement ou de déversement (mauvais fonctionnement dela station ou by-passage du fait d'un dysfonctionnement) devront êtresignalés à l'autorité chargée du contrôle ainsi qu'à l'organisme chargé del'exploitation de la station communale.

Ce dernier organisme devra être averti sur le champ.

6.3 Le contrôle externe

6.3.1 La teneur du contrôleIl doit être réalisé par un organisme totalement indépendant de l'entreprise.

Il doit porter non seulement sur les paramètres de l'auto-contrôle, maisencore sur l'ensemble des paramètres des rejets liquides et solidessusceptibles d'avoir une effet dommageable sur l'environnement ou sur lessystèmes de traitement communaux.

En ce qui concerne les rejets solides, il conviendra de vérifier leur destinationen fonction de leur nature. Par exemple, les boues de traitement d'eaupotable ne peuvent être utilisées pour l'agriculture, alors que les bouesbiologiques traitées peuvent être épandues mais pas utilisées pourl'alimentation animale.

De manière générale, le contrôle doit être adapté à la production, autraitement et à la taille de l'entreprise concernée.

Assisionce techinique à l'épurotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 82Moi 2001

Page 110: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les éléments à contrôler pour les 3 gros pollueurs de Kossodo sont donnésdans le tableau ci-dessous:

Brakina Tanaliz AbattoirParamètres de l'auto-contrôle yc les débits Oui Oui OuiCr3,Cr6-rejet/boues OuiS2-,S03,S04-rejets, boues OuiSels dissous Oui OuiOdeurs Oui Oui OuiDevenir des boues produites et conformité ave Oui Oui Ouiutilisation

6.3.2 Les modalités de contrôleLes opérations de contrôle doivent être réalisées sans que l'entreprise en soitavertie.

Les opérateurs doivent avoir un accès libre et à toute heure au site demesure prévu pour l'auto-contrôle qu'ils pourront utiliser, ainsi qu'à tous lessites de production ou de stockage d'effluents ou de rejets solides qu'ilssoient bruts, traités partiellement ou totalement .

Ils devront aussi pouvoir enquêter sans entrave sur la destination des sous-produits sortant de l'usine.

De manière générale, les opérations de contrôle seront ponctuelles etconsisteront en mesures de débit, prises d'échantillons et mesures sur leterrain ou en laboratoire.

Elles pourront être effectuées avec un matériel rudimentaire avec possibilitépour l'industriel de demander des contrôles par le laboratoire agréé .

6.3.3 Les moyens du contrôle

Les moyens nécessaires:

Compte tenu de l'activité industrielle à Ouagadougou, et du fait qu'un postede mesure doit être prévu au niveau des rejets de chaque entreprisepolluante notable, les moyens nécessaires dans un premier temps sontréduits et ont déjà en partie été mis en place.

Ces moyens consistent en:

. personnel: l'affectation au contrôle d'un technicien de laboratoire formémuni d'un aide préleveur,

. matériel: un laboratoire photométrique de terrain, utilisable sur paillasseet un set de réactif couvrant les analyses à effectuer.

Assis:once rechinique à l'épurotion industrielle de loo ville de Ouagodougou Page 83Moi 2001,

Page 111: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Les moyens existants:Ils ont été mis à disposition dans le cadre du présent contrat.

. En ce qui concerne le personnel, I'ONEA a détaché un technicien delaboratoire expérimenté au contrôle des eaux des rejets industriels .

Ce personnel a été formé durant la campagne de mesure de la dernièresemaine d'avril 2001 à laquelle il a participé.

. En ce qui concerne les mesures de débit:

Jusqu'à la construction des postes de mesure chez chaque gros pollueur, etpour les entreprises de moindre importance, les mesures de débit pourrontêtre effectuées dans les fossés d'évacuation des eaux à surface libre quiexistent actuellement, en mesurant la vitesse et la hauteur d'eau.

. En ce qui concerne le matériel d'analyses chimiques:

La liste du matériel fourni dans le cadre de cette étude est donnée ci-dessous.

Elle comporte le matériel et les réactifs permettant de réaliser les analysesnécessaires pour des contrôles ponctuels durant une année environ, en susdes analyses réalisées lors de la compagne de mesures.

Matériel Machery Nagel

Réf. |Nom QtéMatériel Machery NagelPhotomètre et bloc Nanocolor PF1O, photomètre digital à filtres 1chouffant interférentiels+ bloc chauffant R-8 avec 4

températures de réaction : 70,100,120,148 °CDCO918133 DCO 300 20 tests 291829 DCO 1500 - 20 tests 2918911 Agent masquent pour chlorures 1DB05918822 DBO5 25-50tests 1918995 Mélange sels nutritifs DBO5 ... 20-80 tests916918 Set d'accessoires DBO5 1916919 Bouteilles à oxygène 1916920 Diffuseur 1Paramètres divers:91824 Chromates 5 191888 Sulfures 191803 Ammonium 3 191804 Ammonium 10/50 191806 Ammonium 200 191817 Azote total 22/220 191876 Phosphate total 1

Assistonce techinique à l'épurotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 84Moi 200

Page 112: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

91880 Phosphate total 15 191879 Phosphate total 50 1918978 Réactifs solides NanOx Métal pour la 1

minéralisation oxydative du phosphore total

Boues:91850 - Jeu de réactifs Boues d'épuration pour la 1

minéralisation de 10échantillons

91610 Assemblage de tous les appareils pour la 1minéralisation des bouesd'épuration

pH92110 Papier pH 0- 14 392115 PH 0-6 292120 PH 4.5-10 292125 PH 7-14 2

Verrerie91647 pipette à piston digitale réglable 0,5 à 2,5 ml 1916417 pipette à piston 2 ml 1916919 embouts pour pipette 191652 Filtres membranes CHROMAFIL 0,45 pm 1729100 seringues 1729101 seringues 191689 pissette 500 ml 2

Matériel Bioblock

Divers Nom Qté

22961 Fiole jaugée 100 ml 1

A 22882 Eprouvette graduée 10 ml 1

A 22883 Eprouvette graduée 25 ml 1

A 22888 Eprouvette graduée 1000 ml 1

A 80216 X5 flacon col large 1 L 1

A 78055 X4 Cone Imhoff Plastique 1

A 22559 Unit de filtration 1

A 31296 Filtres en fibre de verre 47 mm Les 100

A 22 145 Pompe à vide 35 ml 1

A 72942 15 m tube PVC 1

A 31939 X100 boite petri stérile 1

Assistonce techinique à l'epuration indusrielle de lac ville de Ouogodougou Poge 05Mai 200i

Page 113: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Prochoines étapes de l'étude:

A l'issue de la remise de ce rapport, de son analyse par les différentsintervenants, le Consultant procèdera à une scéance de restitution puis deréunions individuelles avec l'ONEA et chaque industriel. Le but de ces réunionsest d'arriver à finaliser la sélection de l'option choisie qui sera étudiées lors del'étape suivante.

Une fois le choix définitivement arrêté, le Consultant procèdera à lapréparation de:

L'Avant-Projet Détaillé/Dossier de Consultation des Entreprises

A l'issue du Diagnostic, il s'agira de concrétiser les décisions prises en mettar-en place les éléments destinés à permettre la réalisation des aménagem'-préconisés, en garantissant leurs performances et la pérernité dE esperformances.

Pour ce faire, seront réalisés les Avant-Projets Détaillés e: Dossiers deConsultation des Entreprises.

Les Avants-Proiets Détaillés

Leur objectif sera de préciser la définition technique des solutions envisagées,en terme:

a) d'ouvrages et d'aménagement à réaliserb) de mesures et de routines d'exploitationc) de mise en place de routines de maintenance et d'approvisionnement

en consommables et pièces détachées

Les Avants-Projets Détaillés donneront lieu à la production, par établissementconcerné:

. d'un rapport technique : objectifs et performances à atteindre par lesinstallations, contraintes de tous ordres, descriptif des installations et de leurfonctionnement, des besoins en exploitation, en maintenance et enapprovisionnement ainsi que des solutions envisageables pour les satisfaire,notes de calcul de dimensionnement, etc...

. d'un dossier de plans. d'un quantitatif et d'un devis estimatif.

Les Dossiers de Consultation des Entreprises

A l'issue des APD, une concertation avec les établissements concernés, I'ONEAet les bailleurs de fonds éventuels sera nécessoire. Il s'agira de déterminer

l le contenu d'un dossier de consultation-typeles éléments à intégrer dans la Consultation : formations, prestations à longterme (maintenance ou d'assistance techniques à la maintenance, prestationsde fournitures de consommables, de pièces détachées,...), etc....l le mode de consultation,

. etc...

Le Dossier de Consultation sera monté en tenant compte de ces éléments, enintégrant dans les prescriptions techniques particulières les éléments dedéfinition de l'APD.

Assisionce techinmque à lépucotion industrielle de loo ville de Ouogodougou Poge 66Moi 2001

Page 114: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

ANNEXES

Page 115: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Consommation en eau: balance annuelle selon Brakina TAB. B1

Répartition consommation Répartition déduitePostes de consommation Moyenne annuelle Consommation Consommation

Donnée Brakina déc 00 mars 00m3 % m3 m3

Production BG 30240 5,6% 2854 2743Laveuse bouteille BG 40800 7,5% 3822 3674Embouteillage bière 120000 22,1% 11262 10825Chaudières 10800 2,0% 1019 980Lavage sol 600 0,1% 51 49Brassage 240000 44,2% 22523 21650CIP 80000 14,7% 7491 7200Glace 19224 3,5% 1784 1714Refroidissement 1100 0,2% 102 98

Totaux 542764 100,0% 50958 48981

Assistance technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 116: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Consommations en eau de février et mars 2001 TAB B2

Date Eau géné Embouteillage Brassage brassage+eau sirop TOTAL Production | Bieresl | Eau sirop Gi Gll BG m3 m3/j BG

FEVRIER01.02.01 464 464 134 7 605 123744 20130102.02.01 229 88 15 10303.02.01 004.02.01 005.02.01 712 472 129 95 8 704 151496 31783306.02.01 772 492 191 126 10 819 252548 39769607.02.01 839 559 167 65 6 797 227720 33576408.02.01 715 154 159 48 9 370 271028 29184409.02.01 503 113 50 35 3 201 79704 11258110.02.01 61 011.02.01 34 012.02.01 531 991 198 0 30 1219 147696 23095913.02.01 481 0 197753 25690514.02.01 454 0 11412615.02.01 498 288 288 186582 14173016.02.01 501 29 29 68196 16692717.02.01 70 3 318.02.01 18 2343 696 48 84 76 3247 67968819.02.01 478 391 192 0 349 932 27182520.02.01 692 633 196 93 35 373 1330 182709 35415221.02.01 616 560 156 87 33 396 1232 161280 29490222.02.01 741 570 251 66 30 373 1290 161970 32059923.02.01 458 499 181 19 10 84 793 47799 18252024.02.01 139 14 37 0 0 0 5125.02.01 52 57 5726.02.01 622 620 222 4 29 305 1180 199728 22856027.02.01 785 594 177 136 30 324 1261 257409 34164028.02.01 680 495 144 111 28 342 1120 309440 308505

TOTAL 12145 10109 3295 933 352 2942 29776 3026802 5550057

Brakina 12184 10043 3305 1000 352 4182 31066 3892437 4870690

Assistance technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 117: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Consommation d'eau du 24/04/01 au 30/04/01 TAB. B3

Date Heure Eau géné Embouteillage Brassage sirop TOTAL

Eau sirop GI GII BG m3 m3ij26.04.01 06:00 0 0 0 0 0 0 026.04.01 10:00 169 107 30 0 17 67 283 3072604.01 14:00 342 203 37 13 13 119 524 49926.04.01 18:00 145 95 16 17 26 58 262 25126.04.01 22:00 48 48 29 il 38 78 204 11027.04.01 02:00 21 15 10 0 25 65 121 18427.04.01 06:00 33 17 0 ° 2 151 186 35227.04.01 10:00 201 159 64 0 48 62 375 27327.04.01 14:00 97 114 43 0 25 52 217 17027.04.01 18:00 161 150 40 0 25 49 275 32027.04.01 22:00 147 147 49 0 32 79 307 24728.04.01 02:00 100 72 1 0 22 86 209 9928.04.01 06:00 62 59 10 0 23 50 145 5728.04 01 10:00 125 53 10 0 33 70 238 29528.04.01 14:00 140 105 34 0 16 61 251 33528.04.01 18:00 130 76 35 0 i4 85 264 37028.04 01 22:00 104 54 75 179 26129.04.01 02:00 12 0 70 82 14529.04.01 06:00 7 0 41 48 5029.04.01 10:00 136 35 58 194 19529.04.01 14:00 33 1 25 58 30229.04.01 18:00 il 0 64 75 8429.04.01 22:00 50 0 50 100 13530.04.01 02:00 50 8 58 108 149

Total 2324 1518 408 41 359 1573 4705 5190

moyenne 581 380 102 10 90 393 1176 1298journalière

Assistance techniqtie à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 118: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Date Eau géné Embouteillage Brassage brassage+eau sirop TOTAL Production BieresEau sirop GI Gili i G m3 m31 BG

MARS _ _ _01.03.01 572 336 288 624 158150 38741802.03.01 724 404 372 776 174619 31073803.03.01 499 256 91 347 159640 20354604.03.01 339 91 9105.03.01 747 349 387 736 200018 36720606.03.01 71 63 24 8707.03.01 734 427 357 784 185112 28415908.03.01 705 361 418 779 259090 32066709.03.01 633 291 366 657 157825 17693210.03.01 462 215 34 249 157539 12023111.03.01 163 278 27812.03.01 785 247 245 47 16 394 949 177740 28784713.03.01 703 216 134 93 48 417 908 218097 34475214.03.01 574 401 88 55 26 405 975 188520 28170415.03.01 879 482 96 93 23 428 1122 362586 37996816.03.01 868 697 239 58 68 352 1414 312678 41691917.03.01 331 181 40 48 25 67 361 7848018.03.01 74 35 132 16719.03.01 624 624 179 21 19 356 1199 154007 17946820.03.01 653 617 248 115 20 274 1274 123381 14077921.03.01 766 651 237 106 30 349 1373 535654 34843022.03.01 690 593 221 108 23 382 1327 502808 33116423.03.01 764 488 138 42 18 335 1021 188214 29046024.03.01 449 404 155 40 22 10 631 109356 11078425.03.01 133 96 192 28826.03.01 580 520 205 2 30 408 1165 206791 19292427.03.01 516 519 168 23 32 398 1140 198179 22591928.03.01 651 650 193 0 49 367 1259 319828 23234929.03.01 700 649 127 74 38 226 1114 241625 8226130.03.01 37 25 0 0 0 17 4231.03.01 408 247 99 1 1 43 391 228155 0

TOTAL 16834 11135 2812 926 488 8167 40362 5598092 6016625RécapBrakina 16934 12849 4200 1429 739 8469 44620 4698583 6560813

Assistance technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 119: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Suivi des effluents - campagne du 26 au 27/04/2001TAB. B4

Date Heure pH Couleur Particules26.04.01 08:25 11,0 brun h26.04.01 09:15 11,0 brun h26.04.01 10:00 8,0 brun f + I26.04.01 11:00 7,0 blanc f + I26.04.01 12:00 11,0 brun h26.04.01 13:00 12,0 brun h26.04.01 14:00 12,0 brun h26.04.01 15:00 9,0 brun h26.04.01 16:00 8,0 brun h + d26.04.01 16:40 12,0 brun h26.04.01 16:50 12,0 brun h26.04.01 18:00 10,0 brun h26.04.01 19:00 11,0 brun h26.04.01 20:00 11,0 brun h26.04.01 21:15 12,0 brun26.04.01 22:10 9,0 brun h + d26.04.01 23:00 11,0 brun h27.04.01 00:00 10,0 brun h27.04.01 01:25 9,0 brun h27.04.01 02:20 10,0 brun h27.04.01 04:30 9,0 brun h27.04.01 05:00 8,0 brun h27.04.01 06:00 8,0 brun h27.04.01 07:00 9,0 brun h + d27.04.01 08:00 11,5 brun d27.04.01 09:00 11,5 brun f + d27.04.01 10:00 11,0 brun f + d27.04.01 11:00 12,0 brun h27.04.01 12:00 11,0 brun d

d = dreschh = hydrocarburesm = mousse pdt nettoyagef = flocsI = levures

Assistance technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 120: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Mesures de débit du 2610412001 au 2710412001 TAB. B5

Canal rectangulaire de largeur: 0,8 MCpef. Correction des vitesses: 0.9

Hauteur en Vitesse en Débit en Volume en VolumeDate Heure Temps en scm m/h m3/h m3 cumulé

26.04.01 08:25 36 18 500 65 6526.04.01 09:15 35 18 514 67 5526.04.01 10:00 35 18 514 67 5026.04.01 11:00 30 15 600 65 6626.04.01 12:00 18 10 1000 72 6926.04.01 13:00 38 15 474 51 62 6226.04.01 14:00 28 14 643 65 58 12026.04.01 15:00 43 16 419 48 57 17726.04.01 16:00 38 17 474 58 53 23026.04.01 16:40 58 16 310 36 31 26126.04.01 16:50 56 21 321 49 7 26826.04.01 18:00 40 18 450 58 63 33126.04.01 19:00 34 17 529 65 62 39326.04.01 20:00 44 17 409 50 57 45026.04.01 21:15 52 21 346 52 64 51426.04.01 22:10 56 15 321 35 40 55426.04.01 23:00 60 19 300 41 32 58627.04.01 00:00 29 10 621 45 43 62927.04.01 01:25 20 3 900 19 45 67427.04.01 02:20 25 3 720 16 16 69027.04.01 04:30 30 5 600 22 41 73127.04.01 05:00 25 5 720 26 12 74327.04.01 _ 06:00 18 4 1000 29 28 77127.04.01 07:00 38 16 474 55 42 ___ 81327.04.01 08:00 28 18 643 83 69 88227.04.01 09:00 38 16 474 55 69 95127.04.01 _ 10:00 72 18 250 32 43 99427.04.01 11:00 34 12 529 46 39 103327.04.01 12:00 19 il 947 75 61 1094

_ __ ____ | Max. horaire instantané 75Moyenne horaire sur 24 h 46

Cumul sur 24 h 1094

Asststance Technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 121: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

Résultats des analyses - campagne du 26 au 27/04/2001 TAB. B6

Nom Date Heures Description Dépôt pH 02 DCO MEST DB05 Pt Nt NH4-N S032- S04échantillon __ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ___ ___ _ __ _ _ _

_________ ________ Couleur ap. déc = mgO2/1 mg/I mg/I mg/I mg/m mg/gl-ML mg/IB007 26-27/4/01 10-13h jaunâtre 1 cm 5,75 1,5 840B011 26-27/4101 14-17 h jaunâtre 1 cm 11,4 3,1 5520 800

B015 26-27/4/01 18- 20 h eau claire Pased 11,55 3,1 1672 6780

B019 26-27/4/01 21-24 h eau foncée brun 0,5 cm 11,15 0,6 8770 7050B023 26-2714101 1 -3 h eau claire 0,25 cm 5,3 1,3 6360B027 26-27/4/01 4 -6 h eau claire 0,25 cm 9,15 0,6 974B031 26-27/4101 7 - 1 Oh jaunâtre 0,5 cm 11,4 4,4 4944 500B035 26-27/4/01 11 - 13 h eau claire 0,25 cm 11,45 3,8 1750

B036 26-27/4/01 15 h eau noire Paséd 11,72 1,4 2000 800 800

B037 26-27/4/01 22h30 eau jaunâtre 0,5 cm 11,86 4,1

Bol 26-2714101 24 h eau jaunàtre particules 10,02 3,1 3800 470 1500 49 5 < 5 8,9 60BOl 26-27/4/01 24 h eau jaunâtre séd.___

Kieselguhr 26-27/4/01 ponctuel 4 phases eau, levure+eau, 4,44 3 > 10 000levures, brun foncé

Boues EP 26-27/4/01 ponctuel 2 phases eau, boues 7,3 0,3 2150

TRUB 28.04.01 ponctuel. 5,6' 2,2 3700 45

Nettoyage14 28.04.01 ponctuel 12,15 O 2990 430 310 < 50 12016 28.04.01 ponctuel 11,7 0,1 1240 70018 28.04.01 ponctuel 11,7 0,8 1000 3600 48 < 520 28.04.01 ponctuel 112,15 O 956 460 64

Assistance technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 122: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

TANALIZ - Campagne du 2710412001 et du 3010412001Suivi des rejets TAB. TI

Date Heure pH Couleur Particules27.04.01 05:45 14,0 brun noir g + f + p27.04.01 06:15 14,0 noir 927.04.01 08:30 10,5 bleu f + p27.04.01 10:00 12,0 noir g + f + p27.04.01 11:00 11,5 gris noir g + f + p27.04.01 12:45 9,0 bleu f27.04.01 14:45 9,0 marron 927.04.01 15:45 7,0 marron m27.04.01 16:40 8,0 marron m + p27.04.01 17:10 7,0 marron m

MatièresDate Heure pH Couleur Particules décantables

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ e n m l/I

30.04.01 07:45 9 bleu 9 + f + p30.04.01 08:15 9 noir 9 + p30.04.01 08:35 10 bleu 9 + p 35030.04.01 09:05 11 noir 9 + p 6430.04.01 09:35 10 bleu 3030.04.01 10:00 11 noir p - 9830.04.01 10:35 11 noir p 12530.04.01 11:05 8 bleu f 12530.04.01 11:35 8 bleu f + m 30030.04.01 12:05 12 noir 9 8630.04.01 12:35 11 gris p 630.04.01 13:05 8 gris m + f 1730.04.01 13:35 10 noir p + m 7230.04.01 14:05 8 gris f + m +p 1130.04.01 14:35 8 marron f 3130.04.01 15:05 7 gris m 1,830.04.01 15:35 8 marron f 2,230.04.01 16:05 8 marron f 3,530.04.01 16:35 8 gris m 0,5

g = graisses en surfacef flocsp = poilsm = mousse pdt nettoyage

Assistance technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 123: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

TANALIZ - Campagne du 2710412001 et du 3010412001 débits

Largeur canal 0,46 m TAB. T2

Hauteur en Vitesse en Débit enDate_ _ Heure_ Temps en s cm m/h m3/h Volumes m3

27.04.01 05:45 26 20 692 5427.04.01 06:15 29 9 621 22 1927.04.01 08:30 24 12 750 35 6427.04.01 10:00 27 18 667 47 6227.04.01 11:00 32 15,8 225 14 3127.04.01 12:45 29 10,5 310 13 2427.04.01 14:45 17 6 1059 25 1927.04.01 15:45 11 36 818 115 7027.04.01 16:40 15 32 600 75 8727.04.01 17:10 26 44 346 60 34

TOTAL m31j 410Production 16902 peaux

Hauteur en Vitesse en Débit enDate Heure Temps en s cm. m/h m3/h Volumes m3

30.04.01 07:45 16 9 563 2030.04.01 08:15 10 9,4 900 33 1330.04.01 08:35 8 10 1125 44 1330.04.01 09:05 10 17 900 60 2630.04.01 09:35 13 9 692 24 2130.04.01 10:00 11 10,5 818 34 1230.04.01 10:35 13 9 692 24 1730.04.01 11:05 6 14 1500 82 2730.04.01 11:35 14 8 643 20 2630.04.01 12:05 8 30 1125 132 3830.04.01 12:35 8 22 1125 97 5730.04.01 13:05 9 9 1000 35 3330.04.01 13:35 8 12 1125 53 2230.04.01 14:05 11 25 818 80 3330.04.01 14:35 8 29 1125 128 5230.04.01 15:05 9 29 1000 113 6030.04.01 15:35 9 31,5 1000 123 5930.04.01 16:05 8 30 1125 132 6430.04.01 16:35 14 9 643 23 39

_ TOTAL m3tj 612

Assistance technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001

Page 124: DIRECTION GENERALE DIRECTION DE L'ASSAINISSEMENT€¦ · cadre et les axes de développement du réseau d'assainissement collectif des eaux usées, à l'horizon 2010. Le développement

TANALIZ - Campagne du 2710412001 et du 3010412001: résultat des analyses TAB. T3

Nom Date Heures pH 02 DCO MEST DBO5 Pt NH4-N CrO42- S2- S032- S04 Nt

mgO2/l mg/l mg/l mg/l mg/l mp/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/IT04 26-27/4/01 5h45-8h30 11,9 1,3 26950T08 26-27/4/01 10h- 12h45 10,7 1,3 5000T12 26-27/4/01 14h- 16h 8,4 0,9 8050T13 26-27/4/01 17h 8,55 3,7 5000T09 26-27/4/01 13h 8,45 2,2T10 26-27/4/01 14 h 8,4 1,2Tii 26-27/4101 15 h 7,65 0,4

T01 26-2714/01 24 h 11,25 2,6 9050 1590 2000 < 30 52 5 5 5 940 44

T14 30.04.01 7h45 7,5 0,5 1090 3230 3 14T15 30.04.01 8h15 11 0 5940 5050 3 1,6

T23 30.04.01 7h45 - 11 h35 8,55 0,2 3640 2460 < 30 2 4 > 2000 34

T33 30.04.01 12h - 16h 8,3 0,6 3270 1340 < 30 5 3,4 650 24T34 30.04.01 16h30 7,9 0,6 3210 270 2 1,2 1140

Assistance technique à l'épuration industrielle de la ville de Ouagadougou Mai 2001