9

Discours de la servitude volontaire - …excerpts.numilog.com/books/9782290158074.pdf · Traité sur la tolérance, Librio no 1086 Du contrat social, Librio no 1085 ... Discours de

  • Upload
    leque

  • View
    215

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Discours de la servitude volontaire

à redécouvrir en librio

Traité sur la tolérance, Librio no 1086Du contrat social, Librio no 1085Pensées, Librio no 1078Gorgias, Librio no 1075L’Utopie, Librio no 317Manifeste du parti communiste, Librio no 210Le Prince, Librio no 163Le Banquet, Librio no 76L’Art d’aimer, Librio no 11

étienne de La Boétie

Discours de la servitude

volontaireVersion modernisée par Romain Enriquez

suivi de

De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes

de Benjamin Constant

et de

Le Loup et le Chien de Jean de La Fontaine

Texte intégral

E.J.L., 2018, pour la version modernisée

du Discours de la servitude volontaire

EAN 9782290160824

Couverture : Portrait d’Étienne de La Boétie © Roger-Viollet

Sommaire

Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un ............... 9

De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes .... 43

Le Loup et le Chien ............................................................ 67

Fiches bibliographiques ..................................................... 71

75

Benjamin Constant

Benjamin Constant naît à Lausanne en 1767. Il connaît une enfance agitée : sa mère meurt juste après sa naissance et son père, à qui il dédie un roman héroïque en 1779, mène une vie aventureuse. Aussi passe-t-il de main en main, retrouvant tantôt son père, tantôt ses précepteurs, dans une série de voyages qui l’emmènent en Belgique, en Hollande, en Écosse, en Angleterre, et au cours desquels il noue de nombreuses aventures amoureuses...

On peut penser qu’il va se fixer en 1788 : il devient gentil-homme du duc de Brunswick, s’installe en Allemagne et épouse Wilhelmine von Cramm. Mais le couple se déchire rapidement et Benjamin Constant divorce en 1795, peu après avoir fait la connaissance d’un des plus grands esprits de l’époque et d’une des femmes les plus importantes de sa vie, Madame de Staël. Il la suit à Paris, se met à fréquenter les cercles intellectuels et se lance dans la politique : ce sera sa véritable passion. Après avoir publié plusieurs brochures et pamphlets, il devient tribun en 1799 à la faveur du coup d’État du 18 brumaire, mais est exclu du Tribunat par Bonaparte dès 1802. Commence alors une nouvelle période d’errance, où il accompagne Madame de Staël dans son exil en Allemagne.

Sa vie sentimentale ne cesse de démentir son nom de famille ; la liaison avec Madame de Staël est orageuse, et c’est un soula-gement quand il retrouve Charlotte de Hardenberg, qu’il avait rencontrée en Allemagne en 1793. Elle lui inspire Adolphe, « un roman qui sera mon histoire », écrit en quelques semaines en 1806, et Cécile, un roman autobiographique retrouvé après la mort de Constant et qui ne sera publié pour la première fois qu’en 1951 ! Il épouse Charlotte dans le plus grand secret à Besançon en 1808... sans l’avouer à Madame de Staël, qui ne le découvrira

que l’année suivante et avec qui il ne se résoudra jamais à rompre totalement.

De retour en France, il traduit en vers le Wallenstein de Schiller, modèle pour le drame romantique français, qu’il fait paraître en 1809. Mais il écrit surtout sur la politique et, avide d’action et déçu par la Restauration, se décide à rallier Napoléon lors des Cent-Jours, que certains verront comme une trahison. Après une brève aventure avec Juliette Récamier, la chute de Napoléon le force à repartir en exil avec Charlotte dès 1816. Il profite de son séjour à Londres pour publier enfin Adolphe. Cependant, Madame de Staël meurt en 1817. Benjamin Constant revient en France et se consacre de nouveau à la politique, plus précisément à la Chambre, où il donne une série de discours mémorables. Il mène alors une double activité, théorique et pratique, au sein de l’oppo-sition : il réplique à Chateaubriand, collabore à des journaux libé-raux et parvient à se faire élire dans la Sarthe en 1819, à Paris en 1824, à Strasbourg en 1827 et 1830.

Son importance est telle qu’on surveille ses moindres faits et gestes sous le règne de Charles X, entre 1827 et 1830. Il fait partie des 221 qui signent l’adresse du 16 mars 1830, exprimant la défiance des libéraux à l’égard du pouvoir, et au lendemain de l’abdication, il participe au couronnement du duc d’Orléans ; là encore, on lui reproche de s’être vendu. Le nouveau roi, Louis-Philippe, le nomme Président du Conseil d’État. En revanche, il est par deux fois refusé à l’Académie et n’aura pas le temps de présenter une troisième candidature avant sa mort, en décembre 1830. Son enterrement donne lieu à une marche triom-phale, celle dont il avait en vain rêvé toute sa vie.