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Besançon ARTISANAT Electro Show’K à La Rodia - La Forge des Arts FORMATION Le projet humanitaire de l’association Cyclosion CULTURE Rencontre avec Girls In Hawaii Festival Diversité - Le Brésil au Gymnase Espace culturel - Fermeture du Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon - Soirée Mighty Worm à La Rodia - Von Pariahs au Moulin de Brainans - Festival Rolling Saône - Excentricités #5 + Agenda p.4 + chroniques CD, Livres, Sorties Cinéma... #60 Culture et actualité avril Mensuel gratuit d’information 2014

Diversions besancon avril 2014

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Page 1: Diversions besancon avril 2014

Aire Urbaine

Besançon

ARTISANAT Electro Show’K à La Rodia - La Forge des Arts FORMATION Le projet humanitaire de l’association Cyclosion CULTURE Rencontre avec Girls In Hawaii Festival Diversité - Le Brésil au Gymnase Espace culturel - Fermeture du Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon - Soirée Mighty Worm à La Rodia - Von Pariahs au Moulin de Brainans - Festival Rolling Saône - Excentricités #5 + Agenda p.4 + chroniques CD, Livres, Sorties Cinéma...

#60

Culture et actualité

avril

Mensuel gratuit d’information

2014

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AGENDA - 4

ARTISANAT - 5Electro Show’K à La RodiaLa Forge des Arts

FORMATION - 7Le projet humanitaire de l’association Cyclosion

CULTURE - 8Rencontre avec Girls In HawaiiFestival DiversitéExposition Mulheres Negrasau Gymnase Espace culturelFermeture du Musée des beaux-arts et d’archéologie de BesançonSoirée anniversaire Mighty Worm

Von Pariahs au Moulin de BrainansFestival Rolling Saône à GrayRencontres Excentricités #5 à l’ISBAClotilde Moulin aux Forges de FraisansExposition Fabrique au Musée de l’Abbaye de Saint-Claude

CHRONIQUES CD - 13

CHRONIQUES LIVRES - 14

SORTIES CINÉMA - 15

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Lucie Brownie, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Simon Grangereau, Johan, Sébastien Marais, Paul SobrinBoban Stanojevic, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Dépôt légal : Avril 2014© Diversions 2014Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : Jeudi 24 avril 2014

#26

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tourisme

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BAUME-LES-DAMESCentre d’Affaires et de Rencontres21 avril à 9h : 27ème bourse des collectionneurs - Bourse

Médiathèque 2 avril à 10h30 et 15h : Contes du monde - Contes 9 avril : Atelier marionnettes - Atelier

BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...Brasserie de l’Espace3 avril à 19h : Sun’n Shade - Reprises Pop/Soul10 avril à 19h : Fiquet’s Group - Hommage à Johnny Cash en français17 avril à 19h : MDN musicaltrio : Bossa-nova et jazz

Centre d’animation des Bains DouchesDu 1er au 28 avril : Exposition Yves Ecrement, Femmes berbères - Photographie 16 avril à 18h : The Buns en concert acoustique (+ à 21h en électrique aux PDZ) - Rock’n’Roll

Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté 15, 16 et 17 avril : Le faiseur de théâtre - Théâtre17 avril à 19h : Rencontre bord plateaude l’équipe - Rencontre

La Rodia 4 avril à 20h30 : Lucky Peterson - Blues9 avril à 20h30 : Girls in Hawaï - Pop10 avril à 20h30 : Plaza Francia : Catherine Ringer avec Muller et Makaroff de Gotan Project - Chanson11 avril à 20h30 : Patrice & Noraa - Reggae18 avril à 20h30 : Deltron 3030 + DJ Food / DJ Moneyshot / DJ Sheeba - Hip hop30 avril à 20h30 : Anniv Mighty : Second Rate - Punk Rock

Micropolis Du 4 au 6 avril : Salon Bio & Co - Salon5 et 6 avril : Besançon Tattoo Show - Salon5 et 6 avril : Vente aux enchères 6 avril à 16h : Franck Michael et ses musiciens - Chanson8 avril à 20h : Le lac des cygnes - Danse11 avril à 20h30 : Laurent Gerra - Humour12 avril à 20h30 : Pierre Perret- Chanson13 avril : Brocante mensuelle - Brocante13 avril : Bourse numismatique - Bourse13 avril : Bourse Militaria - Bourse26 avril à 20h30 : Dani Lary - Magie

Petit Kursaal16 avril à 20h30 : M.Ligier et J.C. Ribano « Nos Années Nostalgie » : Brel, Brassens,Trenet, Bécaud... - Chanson

Réservation 05 55 60 28 49 ou 06 86 66 18 04 Tarif : 15€, Groupe12€, Autre 8€

26 avril à 20h30 : Arnaud Ducret - Humour

Scène Nationale de Besançon 1er et 2 avril : Peter Pan (au théâtre) - Théâtre3 avril à 20h : Les Schubertiades (au théâtre) - Musique classique7 avril à 21h : Un jour si blanc (à l’Espace) - Musique8 et 9 avril : John (à l’Espace) - Danse10 et 11 avril à 20h : Hans was heiri (au théâtre) - Inclassable15 et 16 avril : P.P.P (à l’Espace) - Inclassable 17 avril à 20h : Musiques françaises (au Grand Kursaal) - Musique classique

ExpositionsCité des Arts - Frac Franche-ComtéJusqu’au 13 avril : Exposition « Les Choses - Vol.2 » Du 15 mars au 18 mai : Exposition « Solution de Continuité » Du 12 avril au 18 mai : Orlan - L’origine de la guerre- Art contemporain

Le Gymnase-Espace culturelDu 11 mars au 13 avril : Exposition Mulheres Negras - Obscure Beauté du Brésil - Exposition

Musée des Beaux-ArtsDu 11 au 13 avril : Fermeture du Musée pour travaux - Spectacles, animations...Du 30 octobre au 20 avril : Objets mathématiques - ExpositionJusqu’au 18 mai : Exposition « L’Horlo : L’école nationale d’horlogerie de Besançon »

MORTEAUThéâtre 5 avril à 20h30 : Feydeau Dell’Arte - Théâtre8 avril à 20h : Le voyage de Mehmet - Spectacle

ORNANSMusée CourbetDu 14 décembre au 21 avril : Exposition « Hector Hanoteau (1823-1890), un paysagiste ami de Courbet » - Peinture

HAUTE-SAONEVESOUL

Théâtre Edwige Feuillère3 avril à 20h30 : La brume du soir - Théâtre5 avril à 20h30 : Moon on the groove - Musique9 avril à 18h30 : Aulodia - Musique14 et 15 avril à 20h30 : Faust et usages de Faust - Théâtre musique

JURABRAINANS

Moulin de Brainans5 avril : Kaly Live Dub + Brain Damage meets Vibronics + Teldem Comunity - Dub 12 avril : Van Pariahs + The W.A.N - Pop rock19 avril : Slow Joe & The Ginger Accident + Thomas Schoeffler Jr - Blues rock26 avril : Evelyne Gallet + Félicien - Chanson

DOLELa Commanderie9 avril à 20h30 : Salif Keita - Musiques du monde 15 avril à 20h30 : Yo Gee Ti - Danse

Musée des beaux-arts Du 15 février au 18 mai : Les arts à Dole au XIXè siècle - Peinture/Sculpture

Théâtre2 et 3 avril à 20h30 : Folie Courteline - Théâtre

DOMBLANS

Salle des fêtes17 avril à 20h30 : Le Roi sans royaume - Théâtre

LONS-LE-SAUNIERLa Maison de La vache qui ritJusqu’au 7 septembre : Exposition Constructeurs insatiables - Architecture

SAINT-CLAUDEMusée de l’AbbayeDu 14 février au 18 mai : Exposition Fabrique - Photo/peinture

John à la Scène nationale de Besançon (Espace) les 8 et 9 avril

© Elian Bachini

Folie Courteline les 2 et 3 avrilau Théâtre de Dole

© V

incent Arbelet

4Diversions L’agenda du mois

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Artisanat Défilé Electro Show’K à La RodiaC’est bien un électrochoc de créateurs qui aura lieu le 3 avril à La Rodia de Besançon, où vont se mêler défilé de vêtements, de coiffure et de maquillage, et fond sonore soigné, qu’assurera l’association musicale Le Citron Vert. Ce spectacle hybride et démonstratif est au profit d’OncoDoubs, association qui aide les personnes atteintes d’un cancer à mieux vivre au quotidien avec la maladie. Diversions a interrogé Mathilde, qui fait à la fois partie du syndicat des coiffeurs et du Citron Vert.

Pourquoi le projet est-il tourné vers cette cause-là particulièrement ?Nous sommes tous touchés, de près ou de loin, par une personne atteinte du cancer. L’an dernier, le Citron Vert a déploré le décès d’un adhérent plutôt jeune. Patch était actif dans le domaine du son et des lumières. Consacrer l’évènement à cette cause était alors important.

Plusieurs associations occupent ce créneau, qu’est-ce qui vous a portée vers le choix d’OncoDoubs ?Lorsque je cherchais un thème caritatif, quelqu’un m’a parlé de gens qui, dans son village, faisaient partie de cette structure. Je me suis renseignée sur ce qu’elle faisait en faveur du bien-être des personnes, et je l’ai contactée.

Comment t’es-tu retrouvée à la tête de l’organisation de cette soirée ?Tous les ans, l’équipe artistique d’un consortium d’artisans propose le Show des Créateurs, soirée caritative qui se déroule habituellement au Kursaal de Besançon. Là, le syndicat des coiffeurs voulait faire une

pause. Alors je me suis engouffrée dans la brèche en lançant moi-même le concept d’un spectacle, qui aura lieu à La Rodia pour la première fois. C’est l’aboutissement d’une réflexion de longue date. En effet, conjuguer artisanat et électro me trottait dans la tête depuis longtemps. J’ai fini par en parler autour de moi, à mon patron, à mes collègues de la coiffure à qui j’expliquais comment j’envisageais le plan, aux collègues du Citron Vert aussi. Tous se sont motivés à me suivre.

Tu as préféré faire appel à la SMAC plutôt qu’au Kursaal ?Inscrite dans le cadre de la Semaine de l’Artisanat, l’idée est de valoriser nos métiers face à un public, potentiellement concerné par une orientation professionnelle de ce type, qui fréquente la Rodia. Laquelle se prête, aussi, davantage à une musique comme l’électro. Pour moi, il est question de dépoussiérer l’artisanat, et de dédramatiser la musique électronique.

Le spectateur aura droit a une dose égale, de musique et de visuel ?C’est l’objectif. Tout comme la musique, les tenues vestimentaires seront mises en valeur, et les gens verront et entendront en même temps le vivier de qualité que nous avons en Franche-Comté.

Profites-tu de la pause marquée par le syndicat des coiffeurs pour faire un one shot, ou bien renouvelleras-tu l’expérience ?Pour moi ce n’est qu’un début. Frapper à des portes auxquelles je n’aurais jamais pensé, démarcher pour vendre le projet : tout cela m’amène à tenter de voir si d’autres salles seraient prêtes à accueillir ce genre de propositions. Je voudrais vraiment arriver à démontrer d’une part, que l’artisanat n’est pas caduque. Il faut bien remarquer que l’artisanat, ce travail avec les mains qui enjolivent des objets à partir d’une matière propre, par le biais du matériel, est de la création. Ensuite, je veux prouver que la musique électronique n’est pas ciblée, et qu’elle peut être écoutée par toutes les générations.

Le projet est soutenu par la Chambre des métiers. De quelle manière cette dernière s’implique-t-elle ?Les années précédentes, au Kursaal, c’est elle qui gérait intégralement les choses. Comme je suis novice en la matière, elle m’a aiguillée dans mes démarches et me conseille beaucoup. En amont, elle prend en charge la communication, en nous permettant d’être diffusés sur des supports, par exemple des magazines ou des journaux comme le vôtre !

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

Electro Show’K des créateurs, La Rodia, Besançon, 3 avril dès 19h30 - Au profit de l’association OncoDoubs - Entrée : 15 € / 10 € avec la Carte Avantages Jeunes

‘‘Inscrite dans le cadre de la Semaine de l’Artisanat, l’idée est de valoriser nos métiers face à un public, potentiellement concerné par une orientation professionnelle de ce type, qui fréquente la Rodia’’ Mathilde

5 Culture et actualité en Franche-Comté

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Artisanat La Forge des ArtsC’est au pied de la Citadelle, au 9B du faubourg Tarragnoz - direction Larnod -, que Thomas Moulon a ouvert il y a deux ans son atelier de ferronnerie, qu’il a baptisé La Forge des Arts. L’artisan d’art nous présente son activité.

Après un temps de travail en menuiserie - qui fut pour lui l’opportunité de travailler conjointement le métal et le bois pour confectionner des escaliers -, Thomas se met à son compte. Cet ancien saisonnier dans le sport a décidé de changer de voie professionnelle. C’est à l’Institut des Métiers de l’Art et de l’Artisanat d’Art (IMARA), situé à Revel non loin de Toulouse, qu’il s’est formé à son métier de ferronnier. « J’étais attiré par la création, également par les métiers manuels », nous explique Thomas. Ce dernier ne travaille cependant pas en utilisant le feu et l’enclume, mais avec un outillage plus moderne pour faire de la soudure et de la découpe principalement. En tant que ferronnier, sa tâche principale est de plier le fer à son bon vouloir. Il le transforme en le découpant, le chauffant, le soudant... Le fer, une fois transformé, est ensuite associé à divers autres matériaux, le bois, mais aussi le verre, la pierre...

S’il travaille principalement pour des particuliers, Thomas Moulon crée également des pièces pour des professionnels, dans la Boucle bisontine en premier lieu, des commerçants et des restaurateurs qui ont besoin d’un mobilier spécifique et fonctionnel, bénéficiant également d’une décoration personnalisée. La Forge des Arts

travaille bien sûr des pièces sur mesure, qu’il s’agisse de meubles divers, escaliers ou garde-corps, verrières dans des styles contemporains, design ou industriels. Pour cela, Thomas Moulon va prendre les cotes dans l’entreprise de son client, ou à son domicile lorsqu’il s’agit d’un particulier. Avant la réalisation, le client valide des croquis.

« Le style industriel est encore dans l’air du temps, surtout pour les verrières et les

escaliers, qui mélangent les bois pour les marches et l’acier pour la partie structure », souligne Thomas. « Les gens ont envie de se faire plaisir avec du sur-mesure ». La Forge des Arts travaille avec un ébéniste qui l’aide sur la partie bois.

Dans le passé, la ferronnerie était basée essentiellement sur le service. Le ferronnier réparait les outils, les roues des charettes et des carrioles, et ferrait bien sûr les sabots des chevaux. Il arrive donc à Thomas de procéder à de petites réparations. Parallèlement à son site web, Thomas bénéficie du bon emplacement de son atelier, sur un faubourg très passant. Le bouche à oreille commence également à fonctionner. « Un ami avait vu

un panneau indiquant que le lieu était en location. Moi j’étais déjà passé devant sans vraiment le voir ». L’artisan se faisant livrer des pièces de six mètres, il lui faut un espace conséquent. Avec 90 m², pour une personne seule, c’est juste mais suffisant ! Thomas attend de voir comment évoluent ses commandes pour éventuellement trouver un local plus grand. L’artisan aimerait notamment développer un espace show room pour pouvoir montrer quelques pièces qu’il possède en stock.

- Dominique Demangeot -

La Forge des Arts, 9B, faubourg Tarragnoz, Besançon - www.laforgedesarts.com

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6Culture et actualité en Franche-Comté

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Cyclosion est l’association des étudiants de l’Ecole de Commerce et Management de Besançon/Belfort et de Besançon Formation. Chaque année, ces derniers travaillent à la mise en place d’un projet destiné à récolter des fonds au bénéfice d’une œuvre humanitaire. En 2013-2014, une vingtaine d’étudiants de Besançon Formation, travaillant sur un projet qui les emmènera au Maroc, font eux-mêmes partie d’un dispositif particulier baptisé STAFE (Sport, Transfert, Accompagnement, Formation, Emploi).

Le projet STAFE vise en effet à insérer des jeunes dans des associations. Le dispositif, qui s’inscrit dans le cadre des emplois d’avenir, permet à ces jeunes de suivre une formation en alternance tout en travaillant au sein des associations. Une formation diplômante, mêlant cours magistraux et formation sur le terrain, qui autorise les jeunes à envisager plus sereinement leur départ de ces associations, une fois leurs contrats d’avenir terminés. Les contrats d’avenir sont en effet des CDD durant de 1 à 3 ans, en faveur de jeunes pas ou peu qualifiés, et qui sont financés par l’État à 75 %.

Une vingtaine de jeunes de Besançon Formation se répartissent sur Besançon et Belfort. Ces derniers suivent une formation tertiaire pour préparer un titre IV assistant polyvalent (niveau bac) ou un titre III assistant de direction (bac+2), ou préparent une bi-qualification avec une formation dans le domaine de l’animation (BMF, BE…ect) ainsi qu’une formation tertiaire Titre IV ou Titre III.

Sur le projet STAFE, trois partenaires sont engagés : 8eme Citoyen, agence de communication au service des clubs amateurs, l’ECM qui propose des filières en alternance, ainsi que le Conseil général du Doubs, l’un des 13 départements pilotes qui créent une association, Profession Sport 25, pour soutenir la gestion et la promotion des emplois d’éducateurs, d’entraineurs, d’animateurs dans les clubs sportifs.

Le projet humanitaire au MarocL’association Cyclosion a pour but cette année d’apporter à Marrakech du matériel scolaire et sportif. Les étudiants restant une semaine au Maroc, un accompagnement scolaire - écriture, lecture de la langue française - et sportif - éveil aux sports collectifs - pourra aussi être dispensé sur place par ces derniers.

Afin de financer ce voyage, les étudiants de Besançon Formation organiseront plusieurs manifestations, comme un Loto qui se déroulera le 3 mai à la salle polyvalente de Novillars.Un tournoi inter-entreprises se déroulera également à Besançon et Belfort, respectivement les 27 juin et 11 juillet de 16h à 22h. Si ces deux tournois visent à récolter des fonds, ils constitueront également une occasion pour les étudiants de rencontrer des entreprises. Ces challenges sportifs réuniront en effet plusieurs sociétés qui se seront inscrites, afin d’aider les étudiants dans leur projet humanitaire.

- Dominique Demangeot -

www.besanconformation.fr

Formation L’association Cyclosion met en place un projet humanitaire

Une partie des étudiants de Besançon Formation qui participeront au projet humanitaire de l’association Cyclosion

© Rosana Paulino

Suivez l’avancée du projet humanitaire de Cyclosion sur le

site de Perspective, le supplément économique

du journal Diversions

www.diversions-perspective.com

7 Culture et actualité en Franche-Comté

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La Rodia de Besançon accueillera le 9 avril prochain les dignes représentants belges d’une pop rock désormais reconnue de tous: Girls In Hawaii. Diversions a rencontré le groupe, qui s’est volontiers prêté au jeu de l’interview.

Le nouvel album, Everest, est sorti en septembre dernier. D’abord, comment vous vous sentez après la sortie de cet album ? Et surtout après les difficultés que vous avez traversées ?Lionel : C’est un moment pour nous super émouvant, on est très relâchés, on est très rassurés de la façon dont on est revenus avec le disque.

Il est difficile d’aborder votre dernier album sans parler de la disparition de Denis, le frère d’Antoine. Est-ce que ça a été une remise en cause du groupe, du nom du groupe ou au contraire ça a été une motivation supplémentaire de poursuivre pour lui rendre hommage ?Lionel : Le groupe a été effectivement mis en pause pendant assez longtemps, je crois que c’était un an et demi. On ne pensait plus le remonter un jour, le coup a été vraiment trop dur pour nous. Antoine a commencé à beaucoup écrire, des chansons pour lui, donc on ne savait pas s’il allait nous redemander de recréer le groupe ou s’il allait faire ça dans son coin pour lui. Puis finalement ça fait longtemps qu’on travaille ensemble, on se connaît super bien, ça aurait vraiment été un symbole morbide de ne pas remettre ce groupe en marche. Denis aurait vraiment détesté qu’on abandonne ce beau jouet, enfin pour nous c’est vraiment ça, c’est un beau cadeau ce groupe.

Vous avez joué en Chine, un peu en Angleterre également... Lionel : Oui on est allés jouer à l’étranger, vraiment très loin pour un peu se remettre sur pieds, parce qu’au début ça ressemblait un peu à un groupe de reprises des Girls, on était vraiment très loin de ce qu’on était... C’était un public sans visage entre

guillemets, parce qu’on n’a pas une histoire avec eux, en Chine c’est vraiment flagrant, donc ça aide évidemment à recommencer à zéro. Ca nous a fait vraiment du bien. On était dans des villes très chinoises et on n’a pas croisé beaucoup de blancs, même pas du tout. Ils étaient vraiment curieux de venir nous parler, d’être pris en photo avec nous, donc il y avait quand même une vraie curiosité, comme nous on l’a avec les Chinois en fait. On observe tout, on regarde tout ce qu’ils font, c’est assez chouette..

Everest est un album assez triste, de l’avis de tous...Oui c’est une des lectures qu’on a du disque. Mais on a essayé aussi de mettre beaucoup de lumière dans le disque, je crois qu’il aurait pu être vachement plus triste que ça, parce qu’on a une grande capacité à être mélancoliques. The spring, les gens l’ont vue comme une chanson triste, mais moi c’est marrant je ne la vois jamais comme ça. Je trouve qu’il y a plutôt une force tranquille dedans, et c’est ça qu’on a voulu mettre. Elle s’est faite en Islande, cette chanson.

L’apport des habillages synthétiques, les voix un peu lointaines, c’est un peu différent des précédents albums. Ça a été l’apport de votre producteur ? Lionel : On a voulu un habillage synthétique depuis le début, avant qu’on rencontre le producteur Luk Cox, parce qu’on avait besoin de cette pudeur, je trouve que les synthétiseurs offrent cette distance. Les voix n’ont jamais été mixées aussi fort, mais elles ont quand même cet aspect lointain. Et c’est en fait pour ne pas être trop dans l’émotion non plus.

Misses et Not dead sont certainement les titres les plus connus de l’album, mais est-ce qu’ils sont vos favoris ? Lionel : Pour moi Misses est un des plus beaux titres qu’on ait fait je trouve, il a une histoire particulière parce que c’est un des premiers qu’on compose ensemble avec Antoine, normalement on ne travaille quasi jamais ensemble. Il fait tout de son côté, basse, batterie, voix et mélodie, et moi pareil avec les textes. Ici, j’avais un bout de mélodie et lui est venu mettre des voix dessus. On a envoyé ça à Tchad Blake au mix et c’était devenu un morceau vraiment super. J’ai l’impression qu’on est venus à ce qu’on cherche à faire depuis très longtemps sur ce morceau.

Comment restituez-vous l’album sur scène ? Il garde ce côté synthétique des années 80 ? Lionel : Alors de l’avis des gens, parce qu’on a déjà pas mal tourné, ils sont assez surpris parce que c’est très rock, en fait il y a ce truc sage, apaisé, de très doux, mais sur scène on rentre vraiment plus dedans. On a vraiment travaillé l’instrumentation du dernier disque parce que c’était pas gagné, restituer des trucs aussi fouillés et aussi calmes en plus, pas toujours évident de capter le public avec des morceaux comme ça ! On les mélange avec des titres des autres disques. C’est assez émouvant de voir une chanson très triste du dernier et toute joyeuse et naïve du premier, il y a deux époques qui se rencontrent.

- Propos recueillis par Boban Stanojevic -

Girls In Hawaii, La Rodia, Besançon, 9 avril à 20h30 - www.larodia.com

La Rodia Girls in Hawaii

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livier Donnet

Chaque année, la MJC Centre Image, pôle régional d’éducation artistique à l’image, coordonne le festival Diversité, en partenariat avec de nombreuses structures en Franche-Comté. Ce temps fort de la fiction et du documentaire rayonne ainsi dans les quatre départements.

Comme à chaque saison, il n’y a pas de thématique particulière, si ce n’est celle de la diversité, sous toutes ses formes. Ainsi en 2014, le festival évoquera de nombreuses problématiques comme les sans-abris avec Au bord du monde, de Claus Drexel, les délocalisations d’usine (Chronique d’une cour de récré de Brahim Fritah) ou encore le racisme avec La Marche, de Nabil Ben Yadir, avec entre autres le comédien Djamel Debbouze. Plusieurs réalisateurs sont conviés, comme chaque année, à venir parler de leurs films, échanger avec le public sur des thèmes d’actualité ou historiques.

Les lieux des projections sont bien sûr des cinémas mais aussi des salles communales, MJC, FJT, médiathèques... Deux nouvelles salles ont rejoint les rangs cette année, à savoir le Ciné-Comté de Poligny et le Mont d’Or de Métabief. Un nouveau partenariat est également à noter avec la Saline royale d’Arc-et-Senans, qui proposera le 8 avril une soirée en collaboration avec le Casnav de Besançon (Centre académique pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage). Deux films nous transporteront dans la culture Rom, sujet particulièrement d’actualité ces jours-ci. Citons encore un hommage à Mandela à travers la projection de Come Back, Africa,

réalisé en 1959, le seul film à montrer, de l’intérieur, les townships sud-africains.

La soirée d’ouverture se déroulera le 2 avril à 20h15 au cinéma Le Colisée de Montbéliard. Après la projection de Tagnawittude, qui évoque les rites Gnawa du Maghreb, Amazigh Kateb, leader du groupe Gnawa Diffusion, donnera un concert sous forme de trio.

- Paul Sobrin -

Festival Diversité - Plusieurs villes en Franche-Comté, du 2 au 18 avril - Programme complet : www.centre-image.org

En Franche-Comté Festival Diversité

8Culture et actualité en Franche-Comté

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L’association Ritmo Da Capoeira et le Gymnase Espace Culturel organisent une exposition d’œuvres de la plasticienne Rosana Paulino et de la photographe Charlène Bicalho. Deux artistes qui évoquent, dans leur travail, la place de la femme noire au sein de la société brésilienne.

Pays du métissage par excellence, qui a connu l’arrivée massive d’esclaves africains durant la période coloniale, le Brésil possède une population dans laquelle le brassage ethnique est important. Des préjugés subsistent cependant en direction des brésiliens d’ascendance africaine, et notamment auprès des femmes. L’exposition met ici en lumière cette situation des brésiliennes noires et métisses, et étudie les raisons de ces discriminations.

Ces dernières souffrent en effet, en premier lieu, des effets négatifs en matière de conditions économiques et sociales, tandis que dans l’inconscient collectif, les canons européens - peau claires et cheveux lisses - sont également très présents.

Pour apporter un éclairage supplémentaire, l’exposition propose également des extraits de l’ouvrage Mulheres Negras do Brasil, évoquant l’histoire et la culture des femmes afrobrésiliennes.

Photographe, Charlene Bicalho est également chercheuse en sciences sociales. Dans son documentaire Raiz Forte, elle interroge des femmes âgées de 7 à 40 ans, qui évoquent la relation qu’elles entretiennent avec leur chevelure, symbole fort de leur africanité. Les œuvres de Rosana

Paulino s’inscrivent quant à elles dans l’histoire de son pays, dénonçant le maintien d’un certain système d’inégalités, qui transparait notamment dans les publicités, et contribue à perpétuer certains préjugés raciaux.

- Paul Sobrin -

Exposition Mulheres Negras - Obscure Beauté du Brésil, Gymnase - Espace culturel (Fort Griffon), Besançon, du 11 mars au 13 avril

Gymnase Espace Culturel Mulheres Negras

Besançon Fermeture du Musée des beaux-arts et d’archéologie... avant rénovation !Du 11 au 13 avril, le Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon vous convie à une fermeture avant rénovation... pas comme les autres. Cette fermeture sera en effet l’occasion d’un week-end festif qui nous en apprendra plus sur ce qu’est un musée en travaux, ainsi que sur le futur musée qui réouvrira ses portes à l’été 2017.

Prologue à la fête de fermetureVendredi 11 avril à 19hCentre Dramatique National

Carré de culture, Chantier des collections par la compagnie OrmoneLe spectacle s’inspire du travail des équipes du musée et des restaurateurs pendant le chantier des collections en 2012 et 2013. La danseuse-chorégraphe Aurore Gruel et la vidéaste Delphine Ziegler présenteront la restitution de leur création sous forme d’un documentaire et d’un solo.

Fête de fermeture du Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon

Visites guidées Découverte des collections Beaux-Arts et Archéologie Samedi 12 et dimanche 13 avril à 10h et 17h

Visites guidées Le musée en chantiersSamedi 12 et dimanche 13 avril à 15h

Contes & visites « à la carte », par Mapie Caburet conteuse de la compagnie A la Lueur des Contes, et Jan Vanek, guitariste et multi-instrumentiste (à partir de 6 ans).Samedi 12 et dimanche 13 avril à 11h, 14h et 16hLa compagnie A la Lueur des Contes invite le public à composer lui-même sa visite contée du musée. Dans chaque salle, il choisit une ou plusieurs œuvres, puis la forme que prendra l’interaction avec celle-ci (le conte, le commentaire du guide, la musique).

Atelier tout public (à partir de 8 ans) Imagine ton musée rénovéSamedi 12 et dimanche 13 avril de 10h à 12h30 et de 14h à 17hInscription à l’accueil du musée, ou par téléphone au 03 81 87 80 49, ou par mail [email protected]

Nocturne jusqu’à 23h le samedi 12 avril

Solo de danse par Aurore Gruel à 19h

Surprise musicale par l’ensemble Tetraktys à 21h

Déambulation de clôture par la compagnie AstragaleDimanche 13 avril 2014 à 18h

Performance conçue en relation et pour le musée des beaux-arts et d’archéologie par la chorégraphe Lulla Chourlin et la chef de chœur Frédérique Cesselin. Elle met en jeu des hommes et des femmes qui interagissent avec l’architecture très particulière du lieu par la présence des corps, de la danse et du chant. Les tableaux, les sculptures, les époques, l’espace sont source d’inspiration. Les spectateurs/visiteurs sont invités à découvrir une autre « dimension » du musée.

- Dominique Demangeot -

Fermeture du Musée des beaux-arts et d’archéologie avant rénovation, Musée des beaux-arts et d’archéologie, Place de la Révolution, Besançon, du 11 au 13 avrilwww.mbaa.besancon.fr

Assentamento numero 3

© Rosana Paulino

Les 11, 12 et 13 avril, retrouvez des reportages sur la fermeture du Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon sur le site de Macommune. info

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elphine Ziegler

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arine Hercod

9 Culture et actualité en Franche-Comté

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Moulin de Brainans Rencontre avec Von PariahsIls seront le 12 avril au Moulin de Brainans, en compagnie de The WAN qui assureront leur première partie. Quelques mois avant leur venue dans le Jura, Diversions a rencontré les Frenchies de Von Pariahs - car oui, il sont Français... -, pour une interview qui évoque leur premier album.

Théo et Sam, vous êtes les deux têtes pensantes du groupe. Comment avez-vous initié le projet Von Pariahs?Théo : Dire qu’on est les deux têtes pensantes c’est un peu fort, c’est juste que dans un groupe il y a une juste répartition des tâches, et nous on a les deux un rôle un peu charnière. Sam va écrire les paroles et moi une grosse partie de la musique. Au départ l’idée du groupe a été lancée par Guillaume et moi, puis Sam est arrivé, on se connaissait depuis l’âge de 9 ans, c’était un de mes meilleurs pote ! Je lui ai proposé, car ça lui correspondait super bien, il a un énorme charisme. Au final on se retrouve six, ça fait quatre ans et demi qu’on existe. Il y a eu Fat Pandas au début comme nom de groupe, puis c’est devenu Von Pariahs. Ça fait quatre ans qu’on tourne, deux EP, et l’album vient de sortir en septembre dernier !

Cet album est vraiment très bon mais on remarquera juste un truc : que les guitares saturées du début s’effacent petit à petit à l’écoute du disque ! On vous a déjà fait la réflexion? C’est voulu ?Théo : Non ce n’est pas spécialement voulu. C’est que l’ordre des chansons sur l’album nous paraissait être le meilleur. On a vraiment cherché à imbriquer les morceaux les uns

après les autres, une logique à nous quoi. Après c’est vrai que ça commence bien saturé, mais quant tu prends Debauchery, la piste 11, c’est quand même la plus violente et la plus saturée de l’album !

Quand vous avez écrit vos morceaux, l’idée du live était omniprésent ? Ou c’est un travail qui s’est opéré après ?Théo : En fait toutes les idées que j’ai seul de mon côté, les harmonies, les rythmiques, on les introduit en répète. C’est pareil pour les paroles de Sam, et on greffe autour. Chacun y apporte sa patte, et c’est ce travail qui donne la vraie dimension live de notre musique. On a vraiment écrit des morceaux

dans l’optique de les jouer en live, sinon ça n’a aucun sens.

Qu’est-ce qui fait qu’après quatre ans, on est programmé aux Trans puis au Printemps de Bourges ? Les contacts ? Le hasard?Théo : Non il n’y a pas de hasard, c’est une question de travail, c’est la qualité, c’est juste qu’on est un bon groupe je pense.

Vos plus beaux souvenir de ces douze derniers mois? Théo : Moi je dirais que les Eurockéennes c’était une expérience particulièrement excellente ! On a passé trois jours là-bas, on l’a vécu aussi en tant que festivaliers, il faisait

beau, la prog était géniale, on a maté My Bloody Valentine à côté de Blur, un de nos plus beaux souvenirs ! Le pédalo sur le lac ! Voilà ! Ce sont des trucs très forts ! Après sur la route je retiendrais les rencontres qu’on a faites avec les belges de BRNS notamment.JC Satan ! Plein de super rencontres avec des autres groupes.

Des collaborations peut-être ?On n’est pas trop du genre à programmer les choses. On laisse venir, on verra bien. Comme les Popopopops qui ont apporté les chœurs sur certaines des chansons de l’album, ça n’a pas été calculé d’avance ! On en a parlé comme ça autour d’une bière et hop, ils sont venus au studio le faire pour essayer, et on a gardé l’enregistrement.

- Propos recueillis par Boban Stanojevic -

Von Pariahs + The WAN, Le Moulin de Brainans, 12 avril à 20h30www.moulindebrainans.com

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Retrouvez l’interview de Von Pariahsen intégralité

en flashant ce code

L'association Mighty Worm fêtera ses onze ans lors de deux soirées, l'une à La Rodia de Besançon, l'autre au Moloco d'Audincourt. Diversions a rencontré Ben, chargé de projet de Mighty Worm.

Pour marquer cet anniversaire, vous tablez sur deux soirées distinctes. La programmation de chacune a-t-elle été établie respectivement en fonction de la salle ?Second Rate étant un groupe bisontin, nous voulions en toute logique le faire jouer à La Rodia. Un plateau s'est constitué sur cette date, avec des artistes dont l'affinité avec la tête d'affiche est avérée. Idem pour la soirée au Moloco emmenée par les Black Zombie Procession. Concernant la programmation du groupe Jack and The Bearded Fishermen, bien qu'originaires de Besançon, ils seront sur scène à Audincourt car ils ont déjà joué à La Rodia très récemment. Un bon cru 2014 n'a pas été très compliqué à rassembler. La prise de risques était plus grande il y a un an où nous avions fait venir des artistes étrangers. Du coup, cette année nous sommes revenus à des fondamentaux, c'est-à-dire le relationnel d'un groupe à l'autre, et de notre réseau.

Gérez-vous cette soirée de la même façon que les autres de l'année ?L'approche est différente par rapport à nos cafés-concerts. Le travail prend davantage de temps, sur deux ou trois mois. Les conditions ne sont pas les mêmes avec une organisation administrative plus lourde.

Toujours pas de soirée anniversaire prévue dans la salle qui a vu naître Mighty Worm, à savoir l'Atelier des Môles à Montbéliard ?Il est vrai que depuis la création du Moloco

à Audincourt, nous nous y sommes dirigés tout naturellement. Cette dernière a mis en place des conditions d'accueil excellentes pour réaliser des concerts. Si l'on en croit les préventes commandées de Paris ou d’Alsace, le public paraît plus séduit par une programmation 100 % française. Second Rate, reconnu un peu partout en France, attire des fans de plusieurs régions. Du fait que le groupe se reforme pour cinq dates hexagonales exceptionnelles, passer dans leur fief a un certain impact. La mini-tournée est l'occasion de les revoir une dernière fois. C'est le buzz créé par l'annonce officielle d'il y a quelques mois qui nous donne à penser que la soirée sera bonne !

Les groupes invités proposent la réédition de leurs albums respectifs en vinyle.Dans l'association, nous l'avons adopté. D'ailleurs le merchandising se compose

presque uniquement de vinyles. Ce support revient sur le devant de la scène de manière assez générale. Les groupes s'écartent du CD qui marche moins bien qu'à une époque. Le vinyle est un bel objet et suinte les origines de la musique. Ce retour porte une histoire, demeure à la base du rock'n'roll. Nous avons décidé de faire, lors de la soirée à Besançon, une sorte de supermarché du rock dans le hall de La Rodia. Le public se verra proposer des vinyles, mais aussi des sérigraphies dans nos mouvances musicales.

Le soir de La Rodia semble être placé sous le signe de la nostalgie : cette émotion sera le maître-mot ?Tout à fait. Lorsque Second Rate avaient arrêté au milieu des années 2000, ils avaient laissé beaucoup de fans derrière eux. Leur retour était donc très attendu. Quant à la setlist des Flying Donuts, on aura droit à

l'intégralité de ce qui fut leur premier album. L'histoire du punk-rock en est fortement imprégnée. De vieux loups viendront sans doute se rappeler une jeunesse d'il y a dix ou quinze ans en arrière. De grands mouchoirs sont à prévoir dans les poches, afin d'éponger toutes ces larmes de bonheur... La soirée sera magique !

Après ces anniversaires, quoi de neuf sous le soleil de Mighty Worm ?Un gros printemps, avec de nombreux spectacles. Les Mighty Worm Rockin DJs notamment, au salon du tatouage à Micropolis Besançon. Nous avons 25 dates jusqu'à fin juin. Nous développons amplement notre merchandising et la mise en route d'un nouveau site Internet.

En 2003, le but était d'offrir un tremplin aux musiciens. Aujourd'hui la structure se présente plutôt comme organisatrice de concerts...Au fur et à mesure, on a étoffé nos activités. On garde toutefois priorité à la scène locale. Notre volonté est de promouvoir et diffuser la culture rock au sens large, et dans tout le grand Est, voire plus loin.

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

La Rodia, Besançon, 30 avril à 20h30, avec Second Rate, Flying Donuts, Red Gloves, Billy The KillLe Moloco, Audincourt, 17 mai à 20h30, avec Black Zombie Procession, Graffen, Jack And The Bearded Fishermen, The Boring - www.mightyworm.fr

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La Rodia Soirée Anniversaire Mighty Worm

10Culture et actualité en Franche-Comté

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L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon est plus que jamais ouvert sur le monde, accueillant des étudiants venus des quatre coins de la planète. Il n’est pas rare de croiser dans ses couloirs des élèves en écoles d’art venus passer quelques jours, voire quelques semaines ou davantage à Besançon. L’ISBA travaille également depuis quelques années sur la notion de performance, et organise chaque mois d’avril ses rencontres internationales de la performance, baptisées Excentricités.

Le principe d’Excentricités, c’est avant tout s’éloigner du centre, en proposant aux artistes d’aller performer dans des lieux habituellement éloignés de l’art. Excentricités a ainsi, les années précédentes, mis en place

des performances d’artistes internationaux, dans des endroits aussi divers que le restaurant universitaire de la Bouloie ou la Rodia.

Cette année, pour fêter le cinquième anniversaire d’Excentricités, l’ISBA accueille les performeurs et le public dans ses murs. Trois banquets seront organisés en après-midis et en soirées à l’école d’art. Trois soirées qui s’inspirent du Banquet de Platon, un dialogue traitant majoritairement de l’amour, mais aussi de la beauté et de la notion de Bien. L’ISBA conserve ici sa dimension internationale puisque comme les années

précédentes, l’école invitera des artistes venus d’autres écoles. Ainsi le premier soir, c’est Démosthène Agrafiotis qui sera l’hôte de ce premier banquet. Représentant l’École des Beaux-Arts d’Athènes, il proposera des performances traitant de politique. Ce soir-là, les artistes évoqueront notamment la situation que connaît l’Europe et le monde en général depuis 2008, un marasme économique qui touche particulièrement la Grèce.

Le deuxième soir, c’est la parole poétique, le langage qui seront évoqués avec les partenaires de l’Université de Valence

en Espagne, et sa faculté des beaux-arts, représentés par Bartolomeo Ferrando.

Pour clôre cette cinquième édition d’Excentricités, l’ISBA portera la dernière soirée. En compagnie des responsables du Pôle Corps de l’Artiste, Valentine Varhaeghe et Michel Collet, le directeur de l’ISBA Laurent Devèze nous invitera à réfléchir sur les notions de performance et de désir.

- Dominique Demangeot -

Excentricités, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon, du 15 au 17 avrilwww.isbabesancon.com

Sous la halle Sauzay de Gray, le festival Rolling Saône reviendra en mai pour une huitième édition. Avant un second article le mois prochain, Diversions vous propose un premier survol de l’édition 2014 du festival basé en Haute-Saône.

Cette année encore, le festival propose trois jours de musique, pour profiter à fond de ce long week-end férié du 8 mai. Comme à son habitude, Rolling Saône a misé sur un événement familial par certains côtés, invitant notamment Emmanuel Moire le vendredi 9 mai à 18 heures.

Mais le festival Rolling Saône, c’est aussi la part belle faite au rock, avec le jeudi 8 mai à 22h30, la venue de Lofofora qui viendront asséner une fois encore en Franche-Comté, leur métal-fusion qu’ils pratiquent depuis

déjà 25 ans. Le samedi 10 mai, c’est l’ex-leader de Louise Attaque, Gaëtan Roussel, qui s’avancera sur la scène de Rolling Saône. En 2013, il publiait son deuxième album solo, Orpailleur, qui se montrait moins brut, à l’image du single Éolienne.En matière de rock, citons encore le tout récent groupe Juveniles, qui nous vient de Rennes, aperçu l’an dernier au week-end Détonation de la Rodia à Besançon. C’est tous synthés dehors que Juveniles sortait en juin 2013 leur premier opus, tendance synth pop. Le duo devrait provoquer quelques jolis remous sous la Halle Sauzay le samedi à 20h15.

Mais fidèle à sa réputation, le festival Rolling Saône devrait également satisfaire les adeptes de chanson, en conviant plusieurs

artistes, locaux et nationaux, qui sont de dignes représentants de cette discipline. Soyons chauvins et commençons par le trio Clara Yucatan, qui nous vient de Franche-Comté, et a sorti tout récemment un nouvel EP, Furie, que nous chroniquerons très prochainement dans les colonnes de Diversions. Clara Yucatan s’est notamment distingué l’automne dernier en reprenant L’amour à la plage, en version mi-alanguie, mi-pop. En matière de chanson, citons encore Soan le vendredi à 19h15, l’un des anciens lauréats de la Nouvelle Star ayant sorti récemment son troisième album Sens interdits. Une nouvelle galette dans laquelle le chanteur explore son côté sombre et romantique, invitant notamment le trop rare Rachid Taha sur un des morceaux. À venir aussi, toujours le vendredi à 20h15, Les Ogres

de Barback, dont le nouvel album, sobrement intitulé Vous m’emmerdez ! est sorti le 26 mars. Un album pour fêter leur déjà vingtième anniversaire, voulu comme le reflet de ces deux décennies de carrière vouée à la chanson française sous toutes ses formes, acoustique ou électrique, engagée ou plus légère, selon les humeurs, et conviant plusieurs compagnons de route, croisés lors des nombreuses tournées, des Têtes Raides à Lo’Jo.

Rolling Saône fait aussi une place aux cultures hip-hop en conviant notamment Psy4 De La Rime le 9 mai à 22h30, et bien sûr au reggae avec Alpha Blondy et son Solar System, qui sera présent quant à lui le premier soir, jeudi 8 mai dès 21h.

C’est l’un des deux membres de Carbon Airways, Enguérand, qui clôturera cette huitième édition du festival Rolling Saône, le samedi 10 mai à 1h30. Il revient au bercail puisque le groupe est origine de Gray.

- Manu Gilles -

Festival Rolling Saône, Gray, Halle Sauzay, du 8 au 10 mai - www.rolling-saone.com

Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon Rencontres Excentricités #5

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Moments de l’édition précédente d’Excentricités à Besançon

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11 Culture et actualité en Franche-Comté

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Saint-Claude Exposition Fabrique au Musée de l’AbbayeLe Musée de l’Abbaye – Donations Guy Bardone – René Genis accueille à partir du 14 février 2014 une nouvelle exposition intitulée Fabrique. Le musée a invité l’artiste Alain Bernardini à venir créer des œuvres à Saint-Claude, qui seront présentées en parallèle des travaux de nombreux autres artistes.

Cette nouvelle exposition Fabrique, au titre on ne peut plus limpide, s’inspire de la tradition industrielle de la ville de Saint-Claude, nichée au creux de la montagne jurassienne, une cité où se sont créés, à partir de la révolution industrielle au XIXème siècle, des ateliers familiaux, témoignant du dynamisme artisanal et industriel de la ville. À son arrivée à Saint-Claude, Valérie Pugin, directrice du musée, avait été frappée par cet important site industriel et par la nature, également très présente dans la ville.

“Alain Bernardini est un artiste autodidacte. Il est aujourd’hui un plasticien reconnu, qui enseigne les arts visuels à Paris VIII, mais il a commencé en tant que travailleur dans le BTP”, explique Valérie Pugin. Alain Bernardini possède donc une parfaite connaissance – par expérience – du monde de l’entreprise. Pour les besoins de l’exposition, il a photographié des employés sur leurs lieux de travail, mais dans des poses inhabituelles, créant ainsi un décalage, dans l’univers d’ordinaire si codifié de l’industrie. La directrice du musée se dit d’ailleurs satisfaite de la réaction positive des dirigeants d’entreprises qui ont été sollicités pour prendre part à cette expérience inhabituelle. “Il y a eu une vraie rencontre avec les

patrons et leurs employés”. Il est également à noter que les photographies ont été prises durant les heures de travail, des heures que les dirigeants ont tenu à payer à leurs employés. Valérie Pugin se félicite de ce réel engagement de leur part. Les entreprises

Plastorex, Chacom et Sicométal à Saint-Claude, Signaux Girod à Bellefontaine ainsi que les employés municipaux de la commune de Lajoux se sont impliqués dans le projet.

Parallèlement aux œuvres créées sur place, l’exposition présente d’autres photographies, ainsi que des peintures de différentes époques, afin d’interroger la représentation du monde du travail par les artistes. Le XIXème siècle, avec sa révolution industrielle, est bien sûr évoqué. Comment les artistes ont-ils traité l’univers industriel ? Impressionnisme ou réalisme, art moderne ou contemporain, l’art s’est souvent intéressé – et s’intéresse toujours – au monde du travail. Parti pris esthétique de la photographie, ou visée documentaire de la peinture, l’art évoque l’univers industriel de bien des manières, et l’exposition Fabrique nous présente aussi, en filigrane, l’évolution de ce monde, depuis les hautes cheminées des aciéries à la fin du XIXème siècle, jusqu’à l’usine Jacquemin de Saint-Claude, aujourd’hui désaffectée, en passant par la vision très personnelle de la machine par Fernand Léger.

- Dominique Demangeot -

Exposition Fabrique, Musée de l’Abbaye – Donations Guy Bardone – René Genis, Saint-Claude, du 14 février au 18 maiPlein tarif : 5,50 € - Demi-tarif : 2,70 €Horaires : de 10h à 12h et de 14h à 18hdu 1er septembre au 30 juin : ouvert du mercredi au dimanche - fermeture le lundi et le mardi3, place de l’Abbaye - 39200 Saint-Claude 03 84 38 12 60

Le deuxième album de Clotilde Moulin, Le Mâle Nécessaire, est paru en février 2013. Elle en jouera des morceaux le 17 avril prochain aux Forges de Fraisans. Nous l’avons rencontrée alors qu’elle s’apprête à donner des ateliers musicaux à la maison d’arrêt de Lons-le-Saunier.

Toi qui es plutôt tournée vers l’écriture, avec la musique vas-tu aborder les choses différemment ?C’est en effet une partie de mon travail que j’ai encore peu exploitée. À l’heure actuelle j’ai un compositeur, Maurice Boguet, qui s’occupe de beaucoup de mes chansons. Mais je m’attèle de plus en plus à cette tâche. Les ateliers musique et chant à Lons-le-Saunier vont y contribuer.

Les ateliers que tu vas proposer s’inscrivent-ils dans l’idée de donner des cours ?J’ai exprimé vouloir aider chaque participant à découvrir sa propre musicalité. C’est-à-dire savoir ce qui le fait vibrer dans la musique, frapper sur son corps pour jouer de la percussion par exemple. Ou ce qu’il veut faire traverser en chantant. S’il veut beugler ou susurrer, chanter devant du monde ou tout seul. Cela s’établit en fonction des besoins personnels. C’est très ouvert. En somme, voir ce qui l’intéresse. Le dispositif n’a pas vocation à enseigner. Il ne se veut pas didactique. Si c’était le cas, les candidats bouderaient le projet, et ça enlèverait toute idée d’épanouissement.

Les candidats sont aussi des personnes détenues. Avec ce projet, entends-tu casser les barrières entre deux univers ?Oui j’espère ! Là, on est sur un public que

je connais par procuration, parce que ma collègue Maggy Bolle intervient à la prison de Belfort, et un peu à celle de Besançon. Elle m’en parle. Je ne considère pas que ce soit un public difficile, mais particulier, car je n’ai pas encore eu affaire à lui. Je suppose qu’il est constitué de détenus de ma génération. Je pense que l’expérience sera enrichissante pour tout le monde.

Comment as-tu accueilli le projet lorsqu’il t’a été proposé ? As-tu réfléchi avant de donner une réponse favorable ?Lorsqu’on me propose des choses qui sortent de l’ordinaire, j’ai tendance à dire oui assez facilement. Là j’ai accepté par principe, et je me suis laissée ensuite le temps de réfléchir. L’appel d’une nouvelle expérience a fait que je ne suis pas revenue sur ma décision. Je pourrai m’affiner en transmettant, parce que c’est aussi ça la musique. C’est la partager avec les gens, puis se laisser surprendre par ce qu’elle devient.

Y aura-t-il un concert au bout du cycle ?Absolument, il y aura un spectacle de restitution, quelque soit le résultat. Mais mon but est que j’arrive au début des ateliers avec le moins d’idées pré-bâties possibles de ce concert. Je vais proposer aux participants un grand choix de chansons sur lesquelles on peut travailler, sans décider à l’avance de ce qu’eux voudront produire. La surprise sera donc aussi pour moi.

S’agira-t-il de morceaux composés pour l’occasion, ou de tes albums ?Ni l’un ni l’autre. D’ailleurs je pense que les participants seront principalement des hommes, donc j’irai là-bas sans doute avec un répertoire masculin. Mais j’ai envie qu’on

s’amuse sur un panel neutre. Il pourrait y avoir du Georges Brassens et du Renaud, entre autres.

Tu veux exploiter l’aspect musical, pourtant, ce sont des chanteurs essentiellement à textes que tu cites...Je comprends ce que tu veux dire (Sourire). Mais la musique ce n’est pas que du jazz : dès

que je fais une note, pour moi c’est déjà de la musique ! De plus, une structure simple ouvre une réelle voie d’émancipation. Une mélodie minimaliste permet d’aller dans plein de sens, même de revisiter. Je ne suis pas inquiète. Au contraire, sur une base accessible la construction peut être audacieuse. Au moins les participants ne seront pas rebutés. Il ne faut pas oublier que parmi eux, certains peuvent savoir jouer de la guitare, ou bien n’avoir aucun niveau musical. En ce qui me concerne, c’est un laboratoire pour mon spectacle de reprises prévu en septembre. Ca m’amène à dire que ce que l’on croit simple ne l’est pas forcément. L’exemple de Brassens en est la preuve. Musicalement c’est un « faux facile ». Aussi, je souhaite utiliser aux ateliers de Lons-le-Saunier, des morceaux éloquents qui titillent une certaine sensibilité, tel Hexagone de Renaud.

Ces ateliers musicaux sont-ils appelés à se renouveler ? Dans les faits, ce sont des ateliers parmi ceux proposés régulièrement dans l’année. A priori c’est bien rôdé et paraît-il que cela se passe bien. Paraît-il que les détenus en sont enthousiasmés ! J’espère un peu, pourquoi pas, réveiller une ou deux envies !

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

Clotilde Moulin, Les Forges de Fraisans, 17 avril à 20h30www.lesforgesdefraisans.com

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C’est comme C.D.F # 1, deux employés contemplant les montagnes, avec Christian et Fabien, Les Molunes, 2013-2014 - Photographie numérique contrecollée sur dibond - 90 x 120 cm - Production Musée de l’Abbaye

Les Forges de Fraisans Rencontre avec Clotilde Moulin

12Culture et actualité en Franche-Comté

Page 13: Diversions besancon avril 2014

13 Diversions Chroniques CD

Chroniques et interviews sur www.sensationrock.net

CHANSON RAGGA

NadamasUn Air de Famille(Trollsprod/Odeva)

Les membres de Nadamas ne perdent pas de temps pour mettre en branle leur ragga musette qui est désormais leur marque de fabrique. C’est en effet sur une partition enjouée et chaleureuse que le groupe décrit une situation pourtant pas très rose, dans J’ai pas ma place. Ce nouvel opus, le groupe l’a enregistré au Studio de Poche, non loin de Besançon. Tandis que Leila relate l’histoire d’une relation amoureuse mixte, des deux côtés de la Méditerrannée, le métissage se retrouve aussi du côté musical. Leurs chansons, les Nadamas les marient à des esthétiques variées, allant de la rythmique alanguie du reggae aux emportements des musiques klezmer. L’accordéon est bien sûr très présent, un pied en France et l’autre dans les Pays de l’Est. En parlant de mélange des genres, le titre Ragga Musette peut d’ailleurs être vu comme une manière de manifeste pour Nadamas, « un style qui fait bouger la tête et l’autre qui fait lever les verres ». Pour les amateurs de musique festive mais néanmoins engagée, le groupe présentera ce nouvel album le 5 avril à 20h30 à la salle Anne Frank de Marnay, en Franche-Comté. - Manu Gilles -

CHANSON

ChristopheIntime(Capitol/Universal)

Le piano voix en concert. Délicat exercice. L’artiste sans artifices devant son public. Une mise à nu. Ces chansons qu’il porte à bout de bras et à fleur de peau, depuis bientôt quarante ans pour certaines, Christophe a eu envie de les délivrer en toute sincérité, seul avec un piano ou une guitare. L’album live Intime, ce sont deux soirs captés devant un public de privilégiés au Studio Davout à Paris. Ici l’artiste a voulu faire un pas de plus vers son auditoire, élargir un peu - mais si peu - sa bulle. La musique de Christophe nous invite d’ailleurs, plus que toute autre, à l’intimité. On s’y sent bien. On s’y complait. Talentueux et insomniaque arpenteur de mélodies, mais aussi de silences, Christophe est un survivant noctambule de l’âge désormais canonique des chansons yéyé. Avec son air de ne pas y toucher, l’artiste bouleverse en peu de notes, le grand inquiet mêlant standards intemporels et perles peu connues comme J’l’ai pas touchée, débarrassée de ses arrangements un peu tocs - mais on lui pardonne... les années 80, tout ça... -. Encore une histoire de non relation, « l’instant fragile d’une rencontre », toujours vive et touchante chez l’artiste qui approche - le croiriez-vous ? - de sa septième

décennie. Le clavier s’est peut-être jauni mais l’émotion, comme scellée dans l’ambre, est restée intacte. La Dolce Vita, Les paradis perdus reprennent vie sous les doigts tremblants du chanteur, qui constate lui-même dans Señorita, que « rien n’est plus vraiment comme avant ». Contre toute attente, le créateur des Mots bleus reprend La non-demande en mariage de Brassens, morceau qui permet la transition entre piano et guitare. Étonnant moment de la part du créateur d’Aline qui enfile les bottes du Sétois bourru. Mais Christophe a délaissé le piano pour mieux le retrouver, et rendre un bel hommage à son ami Bashung en reprenant Alcaline. S’enchaînent Emmène-moi, titre moins connu, et Les marionnettes, autrement plus célèbre. Et puis cette version épurée de Parle-lui, issue du sompteux Aimer ce que nous sommes (2008), dépouillée de ses attributs symphoniques, pour n’en conserver que l’essence même, concentré de mélancolie pure. - Dominique Demangeot -

CHANSON POP

AlkaLa première fois(Naïve)

Ça aurait pu être pire pour une première fois. Il y a bien pire que d’avoir son premier album écrit, composé et réalisé par Benjamin Biolay. Le talentueux songwriter a

encore frappé, et l’on reconnaît bien des fois sa patte somptueuse, sur d’élégantes et acoustiques balades - Je m’en vais, mélancolique et terrible, Qui je suis, peinture pop d’amères amours -. Après Chiara, Élodie et la sœurette Coralie, Biolay, qui fait d’ailleurs une apparition sur quelques titres, collabore cette fois avec Alka Balbir, jeune comédienne qui a notamment arpenté les planches aux côtés d’Édouard Baer. Après lui avoir proposé d’ouvrir ses concerts, le chanteur a voulu faire encore un bout de chemin avec Alka. Et bien lui en a pris. Il a trouvé dans la voix de la jeune artiste une palette large, un réel talent d’interprétation, en mode fragile - ces intonations qui rappellent, en voix de tête, la glaciale Adjani -, ou en mode sensuel - le dansant Satisfaire -. Et puisqu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, Biolay a aussi assuré les parties de guitares, pianos, claviers et programmations - et même les chœurs ! - sur cette première fois. Du Biolay pur jus donc, dans les orchestrations, ce mélange de pop élégante et de mots qui font mouche, des textes racés qui traitent essentiellement, mais de bien des manières, de « ce curieux phénomène qui rend bleu, qui rend blême », d’amours vaches, d’amours trahies, de séductions avortées et d’affections vénéneuses. Des musiques faussement enjouées, des paroles dont la diction voisinne parfois avec le hip hop - La vie par les 2 bouts -, et toujours ce spleen moderne que distille, avec sensibilité, la voix d’Alka. - Dominique Demangeot -

Page 14: Diversions besancon avril 2014

Littératures 14

François Dehondt, passionné depuis son plus jeune âge par la nature (il adhère à 9 ans à une association d’ornithologie), a suivi des études de biologie et a orienté très rapidement son cursus vers la protection de l’environnement. Il est aujourd’hui directeur du Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés. Cet organisme a pour objectif la connaissance, le suivi et la conservation des espèces menacées, l’expertise auprès de différents organismes publics et la sensibilisation à la biodiversité. Il vient de coordonner un important Atlas des sauterelles, grillons et criquets de Franche-Comté (Naturalia, 2013).

Cet ouvrage s’inscrit dans un ensemble de parutions de collectes de données au niveau local.Il y a eu d’autres atlas avant celui-là. Il y en a eu un sur les plantes menacées et rares qui est sorti en 2002, et il y en a eu deux sur les insectes : un sur les cérambycidés, qui sont des coléoptères xylophages et un autre sur les odonates, c’est-à-dire les libellules et les demoiselles. Un atlas va sortir prochainement sur les papillons de jour qui couvrira la Bourgogne et la Franche-Comté.

Ce travail vient combler les connaissances lacunaires sur notre région.En arrivant en Franche-Comté, j’ai fait le constat qu’il existait des données qui dormaient dans des carnets et qui n’étaient pas valorisées. Le Muséum national d’histoire naturelle nous a envoyé les données qu’il possédait. Ils en avaient environ 400. Avec ce travail, on est arrivé à 33 500 données.

Il s’agit d’un travail d’ampleur et vous précisez dès le début que c’est une œuvre collective, qui a mobilisé, sur plusieurs années, énormément de personnes. Exactement, c’est une étape dans une démarche collective. Le gros de mon travail, outre la récolte des données, a surtout été d’animer un réseau, de sortir des pré-cartes d’année en année pour que les observateurs se rendent compte des secteurs où il y avait des lacunes ou des espèces qui étaient mal connues. Faire un atlas, c’est une vraie démarche qui fait avancer la connaissance, mais ce n’est pas une fin. C’est une étape importante, mais la connaissance continue à progresser depuis. L’idée est de faire perdurer cet élan. Il y a encore des secteurs qu’on connaît assez mal et des espèces qu’on ne connaît pas bien. Et puis les peuplements d’insectes évoluent, on se rend notamment compte que des espèces arrivent du Midi et s’installent dans notre région, se répandent et deviennent de plus en plus communes. Par ailleurs, a contrario, il y en a d’autres qui se raréfient et disparaissent. Cela a été une des grandes vertus de ce travail de mettre en évidence quelles étaient les espèces menacées.

Il y a une double démarche dans cet Atlas : d’une part, pour le spécialiste, il y a un état précis de la connaissance et, d’autre part pour le citoyen, il y a une sensibilisation à la biodiversité et ses enjeux. Quand on regarde une carte, on voit ce qui est commun ou rare, c’est déjà une information, mais comme on possède les données anciennes, on peut voir les espèces dont les aires de répartition sont en train de se réduire. A partir de cela, on peut déterminer des niveaux de menaces, ce qu’on a fait sur la base de méthodologies établies par l’Union internationale pour la conservation de la nature. On a ainsi une échelle de menace: « quasi-menacée », « vulnérable », « en danger d’extinction » ou « en danger critique d’extinction ».

Est-il possible qu’il existe encore des espèces dont on ignore l’existence ? Ce n’est pas complétement exclu puisqu’au moment où l’ouvrage était en maquettage, on a découvert une espèce qui n’y figurait pas. On a dû donc rajouter deux pages en urgence. On liste en fin d’ouvrage des espèces présentes dans les régions voisines et qui pourraient se trouver ici. Il existe par exemple un criquet présent dans le Jura suisse, que je ne désespère pas de trouver un jour.

- Propos recueillis par Martial Cavatz -

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ebel

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orinne Petitcolin

Connaître la biodiversité pour mieux l’apprécier et la défendre

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Cinéma 15

26 marsCaptain America : Le Soldat de l’HiverDe Anthony Russo Action Avec Chris Evans, Scarlett Johansson Captain America affronte son ancien ami Bucky Barnes, devenu Soldat de l’Hiver.

All about Albert (Enough Said)De Nicole Holofcener ComédieAvec Julia Louis-Dreyfus, James Gandolfini Deux divorcés, Julia et Albert, font connaissance lors d’une soirée.

Les GazellesDe Mona Achache Comédie Avec Josiane Balasko, Samuel BenchetritMarie et Eric achètent un appartement. Mais Marie rencontre un homme et quitte Eric. Aimer, boire et chanterD’Alain Resnais ComédieAvec Sabine Azéma, Hippolyte Girardot Plusieurs couples d’amis très proches découvrent que l’un d’eux est malade.

UglyDe Anurag Kashyap PolicierAvec Girish Kulkarni, Ronit RoyLes parents de Kali sont divorcés. La fillette vit à présent avec sa mère et son beau-père, responsable d’une brigade de la police de Bombay.

LaylaDe Pia Marais ThrillerAvec Rayna Campbell, August Diehl Layla, mère célibataire, devient la suspecte d’un meurtre intervenu le jour où elle intègre un nouveau poste dans un casino.

Closed CircuitDe John Crowley Thriller Avec Eric Bana, Rebecca Hall Un terroriste emprisonné à Londres est défendu par deux avocats qui furent amants dans le passé.

De toutes nos forcesDe Nils Tavernier Comédie dramatique Avec Jacques Gamblin, Alexandra LamyJulien vit dans un fauteuil roulant. Il rêve de sensations fortes et propose à son père de participer au triathlon « Ironman ».

GerontophiliaDe Bruce LaBruce ComédieAvec Pier-Gabriel Lajoie, Walter BordenUn surveillant de piscine sauve un vieil homme de la noyade. Mais il a une érection pendant son sauvetage...

Tanta AguaDe Leticia Jorge Romero Comédie dramatiqueAvec Néstor Guzzini, Malú ChouzaAlberto décide de visiter une région thermale avec ses enfants. Mais les sources chaudes sont fermées.

DodgemDe Christophe Karabache DrameAvec Vanesa Prieto, Shaker ShihaneNour, travesti libanais, accueille Vanesa, modèle espagnol qui séjourne à Beyrouth pour le travail. Une relation singulière s’installe entre eux.

AblationsDe Arnold de Parscau Drame Avec Denis Ménochet, Virginie LedoyenUn homme se réveille sans aucun souvenir de la veille dans un terrain vague avec une cicatrice dans le bas du dos. Son ancienne maîtresse chirurgienne lui apprend qu’on lui a volé un rein.

2 avrilNebraskaDe Alexander Payne DrameAvec Bruce Dern, Will ForteUn vieil homme est persuadé d’avoir gagné le gros lot à un tirage par correspondance. Il va dans le Nebraska pour recevoir son gain.

47 RoninDe Carl Rinsch ActionAvec Keanu Reeves, Rinko Kikuc47 samouraïs veulent se venger d’un seigneur de guerre. Ils font appel à Kai, un demi-sang autrefois renié.

Salaud, on t’aimeDe Claude Lelouch Comédie dramatiqueAvec Johnny Hallyday, Sandrine BonnaireUn photographe et ses quatre filles vivent une grande amitié avec un médecin sans frontières.

Apprenti Gigolo De John Turturro ComédieAvec Sofia Vergara, Woody AllenUn homme décide de monter une affaire de gigolos avec son meilleur ami.

Pelo MaloDe Mariana Rondón DrameAvec Samantha Castillo, Beto BenitesJunior, garçon de 9 ans, vit à Caracas. Sa mère le voit comme l’homme de la famille.

Le Vendeur De Sébastien Pilote DrameAvec Gilbert Sicotte, Nathalie CavezzaliMarcel Lévesque est un vendeur d’automobiles en fin de carrière. Il est le meilleur vendeur du mois depuis des années.

The Two Faces of JanuaryDe Hossein Amini ThrillerAvec Viggo Mortensen, Kirsten DunstUn couple d’américains se rend à Athènes et fait la rencontre d’un jeune guide touristique.

La Crème de la CrèmeDe Kim Chapiron DrameAvec Jonathan Cohen, Karim Ait M’HandDan, Kelliah et Louis sont étudiants dans l’une des meilleures écoles de commerce de France. Ils décident de transformer leur campus en lieu d’étude et d’expérimentation.

Clochette et la Fée Pirate De Peggy Holmes AnimationAvec Mae Whitman, Tom HiddlestonZarina veille à la sécurité de la poussière de fée. Elle décide de tout abandonner et d’en emporter une partie avec elle.

L’étrange petit chatDe Ramon Zürcher DrameAvec Jenny Schily, Anjorka StrechelSimon et Karin doivent rendre visite à leurs parents et leur petite soeur Clara à Berlin.

KidonD’Emmanuel Naccache Comédie dramatiqueAvec Lionel Abelanski, Hippolyte GirardotLa une des journaux révèle les photos d’agents du Mossad israéliens pris en flagrant délit d’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, un responsable du Hamas palestinien.

Avis de mistralDe Rose Bosch DrameAvec Jean Reno, Charlotte de TurckheimLéa, Adrien et leur petit frère Théo partent en vacances chez leur grand-père, qu’ils n’ont jamais rencontré à cause d’une histoire familiale.

9 avrilNoéDe Darren Aronofsky DrameAvec Ray Winstone, Madison DavenportLe mythe de l’arche de Noé revisité.

Rio 2De Carlos Saldanha AnimationAvec Rodrigo Santoro, Leslie MannBlu, Jewel et leurs enfants sont une famille d’oiseaux. Jewel persuade sa famille de découvrir l’Amazonie.

DivergenteDe Neil Burger AventureAvec Shailene Woodley, Miles TellerDans un monde futuriste, la société est répartie en cinq factions : Altruistes, Audacieux, Erudits, Sincères et Fraternels ainsi qu’une sixième faction : «les sans faction».

Les Yeux jaunes des crocodilesDe Cécile Telerman ComédieAvec Emmanuelle Béart, Julie DepardieuJoséphine, une historienne de 40 ans, doit faire face à des difficultés familiales. Sa soeur, Iris, est son contraire et vit aisément à Paris. Lors d’un dîner, Iris se vante d’écrire un roman.

HeliDe Amat Escalante DrameAvec Andrea Jazmin Vergara, Armando EstradaEstela, jeune fille de 12 ans, habite au Mexique avec sa famille. Elle tombe amoureuse d’un jeune policier.

Divergente le 9 avril

Clochette et la fée pirate le 2 avril

Captain America et le Soldat de l’Hiver le 26 mars

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