16
Besançon ARTISANAT Cœur d’Artisan 2014 - Journées Européennes des Métiers d’Art en Franche-Comté ENVIRONNEMENT Fabrication de jus de pommes aux Jardins de Cocagne SPORT Jura Sud met de côté ses rêves de gloire FORMATION Maëlle, étudiante en alternance au sein d’Aquarius RH CULTURE Hollysiz à La Rodia - L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté fête le Printemps - Le satellite Gaïa - Maggy Bolle - Rencontre avec la compagnie Le Nez en l’Air + Agenda, chroniques CD, Livres, Sorties Cinéma... #59 Culture et actualité mars Mensuel gratuit d’information 2014

Diversions besancon mars 2014

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: Diversions besancon mars 2014

Aire Urbaine

Besançon

ARTISANAT Cœur d’Artisan 2014 - Journées Européennes des Métiers d’Art en Franche-ComtéENVIRONNEMENT Fabrication de jus de pommes aux Jardins de Cocagne SPORT Jura Sud met de côté ses rêves de gloire FORMATION Maëlle, étudiante en alternance au sein d’Aquarius RH CULTURE Hollysiz à La Rodia - L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté fête le Printemps - Le satellite Gaïa - Maggy Bolle - Rencontre avec la compagnie Le Nez en l’Air + Agenda, chroniques CD, Livres, Sorties Cinéma...

#59

Culture et actualité

mars

Mensuel gratuit d’information

2014

Page 2: Diversions besancon mars 2014
Page 3: Diversions besancon mars 2014

AGENDA - 4

ARTISANAT - 5Cœur d’Artisan 2014Journées Européennes des Métiersd’Art en Franche-Comté

ENVIRONNEMENT - 6Fabrication de jus de pommes aux Jardins de Cocagne

FORMATION - 7Maëlle, étudiante en alternance chez Aquarius RH

SPORTS - 7 Jura Sud met de côté ses rêves de gloire CULTURE - 8Hollysiz à La RodiaL’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté fête le Printemps

Le satellite GaïaExposition « Les Choses - vol.2 » au Frac Franche-comtéMaggy Bolle au Moulin de BrainansPeugeot et le RallyeJacques Higelin à La Commanderie de DoleLe Conte d’hiver à MA Scène NationaleConstructeurs insatiables à La Maison de La vache qui ritRencontre avec la compagnie Le Nez en l’Air

CHRONIQUES CD - 13

CHRONIQUES LIVRES - 14

SORTIES CINÉMA - 15

Diversions - Edition BesançonJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 [email protected] : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Rédacteur en chef : Dominique [email protected]

Rédaction : Florian Antunes Pires, Lucie Brownie, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Mathieu Fallot, Simon Grangereau, Sébastien MaraisPaul Sobrin, Boban Stanojevic, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 [email protected]

Dépôt légal : Mars 2014© Diversions 2014Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur la Bourgogne Franche-ComtéProchaine parution : Jeudi 20 mars 2014

#26

culturessortiessociété

tourisme

Aire Urbaine

Besançonmars 2014

diversions-magazine.com

#59

Page 4: Diversions besancon mars 2014

BAUME-LES-DAMESCentre d’Affaires et de Rencontres1er mars à 20h30 : Concert Rétina par la chorale Sombevelle - Chorale8 mars à 20h30 : Microcosmos - Concert

Médiathèque 18 mars à 20h :Conférence contée - ConteDu 18 mars au 12 avril : Exposition Petit Poucet, Chaperon rouge, Cendrillon - Exposition

Mairie 26 mars à 18h30 : l’Allemagne après la chute du mur - Conférence

BESANÇONSpectacles, concerts, théâtre...

Brasserie de l’Espace13 mars à 19h : Nehlo - Chanson française 20 mars à 19h : Les Loulous Marlous - Chanson 27mars à 19h : Luna Park - Spectacle cabaret

Centre d’animation des Bains Douches19 mars à 18h : Charlotte & Magon (puis à 21 h aux PDZ) - PopDu 3 au 29 mars : Exposition Daniel Laval - Photographie

Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté Du 11 au 14 mars : Une année sans été, cycle Joël Pommerat - Théâtre25 et 26 mars : La maison de Bernarda Alba (au Théâtre) - Théâtre

La Rodia 1er mars à 20h30 : Tom et Jerry par la Terre Tremble - Ciné concert jeune public 14 mars à 20h30 : HollySiz - Pop14 mars à 23h : Agoria DJ Set - Techno15 mars à 20h30 : Three Daft Monkeys + Transat - Musiques du monde21 mars à 20h30 : Les femmes s’en mêlent : Catfish + Rocky - Blues Rock28 mars à 20h30 : Grand Corps Malade - Chanson

Micropolis 8 et 9 mars : Brocante de Printemps + Bourse aux VélosDu 14 au 16 mars : Salon Immopolis18 mars à 20h : Gad Elmaleh - Humour27 mars à 20h30 : Lynda Lemay - Chanson28 mars à 20h30 : Serge Lama - Chanson

Scène Nationale de Besançon Du 11 au 14 mars : Ibou a faim (complet) (à l’Espace) - Jeune publicDu 11 au 14 mars : Une année sans été (au Théâtre) - ThéâtreDu 12 au 14 mars : Acrobates (complet) (à l’Espace) - Cirque14 mars à 20h : «Printemps» par l’Orchestre Victor Hugo Franche Comté (au Théâtre) - Musique classique

17 mars à 19h : Maxime Springer (à l’Espace) - Musique18 et 19 mars : Salves (à l’Espace) - Danse20 mars à 20h : Castor & Pollux (au Théâtre) - Opéra25 et 26 mars : La maison de Bernarda Alba (complet) (au Théâtre) - Théâtre27 mars à 19h : Là quand même (à l’Espace) - Théâtre28 mars à 20h : Les aventures extraordinaires de Monsieur West au pays des Bolchéviks par l’Orchestre Victor Hugo Franche Comté - Ciné concert

ExpositionsCité des ArtsFrac Franche-ComtéDu 20 décembre au 13 avril : Exposition « Les Choses - Vol.1 et 2 » Du 15 mars au 18 mai : Exposition « Solution de Continuité » - Art contemporain

Le Gymnase-Espace culturelDu 11 mars au 13 avril : Exposition « Mulheres negras, obscure beauté du Brésil »

Musée du TempsDu 30 novembre au 30 mars : Exposition « L’Horlo : L’école nationale d’horlogerie de Besançon »

MORTEAUThéâtre4 mars à 20h30 : Tu tiens sur tous les fronts - Théâtre18 mars à 20h : Dans le rouge - Petites formes en famille21 mars à 20h30 : L’hiver sous la table - Théâtre

ORNANSMusée CourbetDu 14 décembre au 21 avril : Exposition « Hector Hanoteau (1823-1890), un paysagiste ami de Courbet » - Peinture

HAUTE-SAONEThéâtre Edwige Feuillère11 mars à 14h30 et 19h : Bobines Mélodies - Ciné concert15 mars à 20h30 : Pierre Richard : 3 - Théâtre22 mars à 20h30 : Médiums - Jazz23 mars à 17h : Récital Litz, piano - Musique classique25 mars à 20h30 : Hotel Paradiso - Théâtre29 mars à 20h30 : Taraf Dékalé - Musique du monde

JURABRAINANS

Moulin de Brainans1er mars à 20h30 : Nasser + Dead Hippies - Electro Rock8 mars à 20h30 : Battle Polymix + DJ Fly + Cotton Claw - Electro Hip Hop15 mars à 20h : Fatals Picards + The Rising Sun - Chanson Rock21 mars à 20h30 : Bunktilt featuring Steve Makay (The Stooges) - Jazz Power22 mars à 20h30 : La Rue Kétanou + Maggy Bolle - Chanson28 mars à 20h : Du Style au Micro + Conte et Soul - Restitution atelier écriture / contes afro urbain29 mars à 20h30 : Moulimprovisation 2 - Bœuf

DOLESalle d’animation Mesnils Pasteur 12 mars à 15h : Haïku - Théâtre d’objets

La Commanderie22 mars à 20h30 : Les ballets jazz de Montréal - Danse

Musée des beaux-arts Jusqu’au 18 mai : « Éclectique XIXe - Les beaux-arts à Dole, 1820-1880 »

ThéâtreDu 11 au 13 mars à 20h30 : Trois ruptures - Théâtre18 et 19 mars à 20h30 : Nanine - Théâtre

POLIGNYCave Théâtre13 mars à 20h30 : Léon - Théâtre

SAINT-CLAUDEMusée de l’AbbayeDu 14 février au 18 mai : Exposition « Fabrique » avec l’artiste Alain Bernardini en résidence

SALINS-LES-BAINSMusée du SelDu 14 janvier au 10 mars : Exposition « Homomobilis, là où les savoir-faire le mènent » - Sciences et techniques

Three Daft Monkeys à la Rodia

La maison de Bernarda Alba au Théâtre de Besançon

© D

R

© M

ani Muller

Lynda Lemay

© D

R

4Diversions L’agenda du mois

Page 5: Diversions besancon mars 2014

Artisanat Cœur d’Artisan 2014L’artisanat est à l’honneur dans le Doubs, à l’occasion de la manifestation Cœur d’Artisan, organisée par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs. L’occasion pour de très nombreux artisans de faire la démonstration de leurs savoir-faire, lors de neuf salons à différents endroits du département.

Week-end des 15 et 16 mars

Bavans : Fort du Mont-BartC’est la grande nouveauté de cette année. Ce haut-lieu du patrimoine vous accueillera dans le Pays de Montbéliard. Construit entre 1874 et 1877, le fort est situé à 483 mètres d’altitude, au sommet de la colline du Mont Bart.

Baume-les-Dames : Abbaye

Ornans : La Scierie de la Vallée

Pontarlier : Annexe des Annonciades dédiée aux métiers d’art (début le 14 mars après-midi)

Rougemont : Mairie / Salle de l’Houtaud

Vercel : Zone d’activités (les 14 et 15 mars)

Week-end des 22 et 23 mars

Arc-et-Senans : Scierie Leblanc au Deffois

Chevroz : Bâches Fevre («Tissu et Jardin»), et vide-ateliers de couturière («Puces des Couturières») à Devecey

Epenoy : Charpente Vaucher Frères

Les artisans et le jeune publicLa Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs inaugurait l’an dernier des ateliers menés par les artisans auprès d’enfants. Suite au succès de cette première édition, ces ateliers sont renouvelés cette année. Diversions vous propose de suivre, en vidéo sur le site www.diversions-magazine.com, quelques-uns de ces ateliers, et en particulier les réalisations des enfants, car le but ici est bien de faire participer nos chères têtes blondes !

La Journée de Rêve est également reconduite. Remplissez un bulletin de participation chez les artisans participants et placez-le dans l’urne aux couleurs de

Cœur d’Artisan. Un tirage au sort désignera trois gagnants dans les villes de Besançon, Morteau et Ornans. À la clé, un chèquier cadeaux de prestations artisanales, à choisir selon ses goûts et ses envies.

Rencontre avec Thomas Fevre, directeur de l’entreprise Bâches FevreÀ Chevroz, l’entreprise aura deux actualités : d’une part le regroupement Cœur d’Artisan, avec une vingtaine d’entreprises, et d’autre part un vide-atelier de couturière, unique en Franche-Comté. Le directeur de l’entreprise, Thomas Fevre, nous en dit plus sur ce week-end des 22 et 23 mars. « Nous avons appelé notre regroupement ‘‘Tissu et jardin’’ car

notre principale activité en ce début de printemps sera la protection solaire, axée plutôt sur le particulier. On a décidé de regrouper des entreprises qui ont à voir avec la maison en général et l’aménagement de l’extérieur en particulier, avec des artisans qui font du terrassement, de la plomberie... Il y aura aussi, notamment, un tailleur de pierre ». Chaque entreprise s’est engagée à créer une petite animation, favoriser l’interactivité à travers des démonstrations de savoir faire. « Le regroupement est maîtrisé chez Cœur d’Artisan et la Chambre des métiers », souligne Thomas Fevre. « Donc on a vu une opportunité de créer un événement, de créer plus de trafic et de communiquer plus efficacement sur notre savoir faire qui manque de notoriété ».

- Dominique Demangeot -

Cœur d’Artisan, dans le Doubs,du 10 au 23 marswww.coeur-artisan.com

© D

R

© D

iversions

Bâches Fevre à Chevroz

5 Culture et actualité en Franche-Comté

Page 6: Diversions besancon mars 2014

Parmi les différentes activités des Jardins de Cocagne, structure d’insertion par le travail basée à Chalezeule, la production de jus de pomme tient une place importante. Nous avons rencontré Henri Renaud qui nous explique le processus de fabrication des jus de pomme des Jardins de Cocagne.

Encadrant technique aux Jardins de Cocagne, Henri Renaud s’occupe plus particulièrement des fruits et de leur transformation : nectars, boissons à base de jus de pomme, récoltées aux Jardins ou chez des particuliers. Le travail de transformation s’effectue sur deux jours. Lavage, tri et broyage des pommes tout d’abord, puis fabrication du jus secondaire. Le lendemain les deux jus vont être mélangés.

« On sort avant tout un produit que nous apprécions », explique Henri Renaud. Il faut dire aussi que la variété des combinaisons est large et parfois inattendue comme le pomme-gingembre, au goût très particulier. « Il faut équilibrer le mélange pour qu’il plaise au plus grand nombre. Pour les fruits rouges c’est plus délicat car c’est plus subtil ». Si une recette a été élaborée aux Jardins de Cocagne il y a une douzaine d’années, des modifications sont apportées régulièrement.

Citons encore la pomme-aspérule, plante herbacée fleurissant dans les bois au mois de mai, avec laquelle on fait le vin de mai. « Une fois séchée, cette plante va dégager un arôme subtil de vanille », explique Henri Renaud. « Nous avons aussi le pomme fruits rouges - groseille, framboise et mûre -,

pomme cannelle, pomme épices douces également ». Est également utilisé le cassis, très bon à la santé en raison de ses vertus draînantes, le romarin... Les Jardins de Cocagne expérimentent aussi de nouveaux goûts, comme la mûre sauvage l’an dernier. « Nous sommes limités ici par la récolte, c’est pourquoi nous envisageons une plantation de mûres sauvages pour pouvoir faire ces jus pomme-mûre ».

Lorsque le mélange est effectué, il est envoyé dans un pasteurisateur en continu, chauffé pendant douze minutes à 75 degrés, sans toutefois dépasser les 90 degrés, pour éviter la caramélisation. Trois personnes sont nécessaires pour gérer respectivement la disposition des bouteilles dans le pasteurisateur, la mise en bouteilles et enfin l’encapsulage.

La production des jus de pomme se déroule sur une période de deux à trois mois, de début octobre jusqu’à fin décembre de manière générale. Pour se les procurer, on peut contacter directement les Jardins de Cocagne. Les abonnés choisissent quant à eux les nectars, jus de pomme et autres boissons à base de plante qu’ils souhaitent consommer, à raison d’un ou deux cartons tous les mois. Certains commerces distribuent aussi les boissons. « Nous travaillons également avec un autre Jardin de Cocagne vers Bletterans qui commercialise les jus sur toute la région », précise Henri Renaud.

Enfin si vous êtes définitivement réfractaires aux jus de pomme, sachez que les Jardins de Cocagne étudient régulièrement la faisabilité d’autres produits. « On applique la même technique que les industriels : on

pense à un produit, on étudie le process, et ensuite on regarde si pour nous c’est rentable de développer telle ou telle boisson ». On peut notamment compter ici sur la sagacité de certains des travailleurs employés aux Jardins de Cocagne. « Un jardinier qui est arrivé il y a une semaine m’a fait gagner la place de 1200 bouteilles dans mon stock. C’est ce que l’on fait aux Jardins. On essaie de développer des capacités chez les gens, mais aussi qu’ils fassent ressortir les qualités qu’ils avaient avant, et auxquelles ils ne croient plus ».

- Dominique Demangeot -

Les Jardins de Cocagne - 15, chemin de Charmarin à Chalezeule http://amis.cocagne25.free.fr

Environnement Fabrication de jus de pomme aux Jardins de Cocagne

© D

iversions

6Culture et actualité en Franche-Comté

Page 7: Diversions besancon mars 2014

En formation à l’ECM depuis septembre 2013, Maëlle a suivi un parcours particulier, puisqu’elle avait déjà validé un Master 1 dans le secteur du développement produit (textile/prêt-à-porter). Grâce au CNAM, elle a pu faire une validation d’études supérieures, pour pouvoir obtenir en un an, à l’ECM, la Licence et le Master 1 en Responsable de Gestion Marketing Communication. Elle est actuellement en alternance dans le cabinet de recrutement Aquarius RH.

« Nous avons une antenne sur Besançon mais nous travaillons sur toute la France », nous explique Olivier Frappier, directeur d’Aquarius RH. « Nos clients sont plutôt des industriels et nous recrutons des profils issus principalement de postes d’encadrement, que ce soient des profils issus du terrain (production, maintenance, logistique) ou tous les services supports (commerce, RH, comptabilité, etc.)». Le cabinet de recrutement a plusieurs besoins, notamment en terme d’administration. « Nous sommes l’un des premiers cabinets de Franche-Comté à être certifiés AFNOR sur nos procédures de recrutement, nous avons donc une charge administrative assez importante. J’essaie de laisser les consultants se concentrer sur l’activité de recherche et d’évaluation des candidats, et je laisse à Maëlle la gestion au quotidien de notre activité, sur la vie des candidats ou du cabinet ».

Au sein d’Aquarius RH, Maëlle est assistante administrative et chargée de développement. Sa principale mission consiste en la mise à jour des tableaux de suivi pour chaque mission de recrutement.

Elle doit notamment répondre aux candidats et les contacter pour des entretiens.

Une deuxième mission porte sur la communication web : diffusion des annonces sur internet, animation des réseaux sociaux et gestion du site web Aquarius RH. La troisième mission est davantage portée sur le commercial. Ainsi depuis janvier, l’étudiante a entamé une mission de prospection consistant à cibler des entreprises, concevoir des plaquettes et des mailings. L’objectif est de prospecter des entreprises afin de leur proposer les services du cabinet Aquarius RH. « Ce qui peut être difficile pour Maëlle, qui n’est pas issue du milieu industriel, c’est de comprendre les différents postes que nous sommes capables de travailler », ajoute Olivier Frappier. « Ce n’est pas inné de

comprendre des postes en méthode, en logistique, dans des univers industriels complètement différents, avec leurs propres codes, valeurs, vocabulaires... ». Durant son alternance, les collègues de Maëlle l’aident donc dans la compréhension du métier de recruteur. « Nous l’aidons aussi à comprendre comment nos clients fonctionnent, afin qu’elle puisse également nous aider dans la gestion de ces missions. C’est du vocabulaire, des procédures, un apprentissage aussi des différents métiers que nous sommes capables de travailler ».

- Caroline Vo Minh -

www.ecm-besancon.frwww.aquariusrh.fr

Sport Jura Sud met de côté ses rêves de gloireBattu par Sète en coupe de France, Jura Sud n’est pas encore le premier club jurassien à se hisser jusqu’en huitième de finale de la compétition. Néanmoins, son parcours reste exemplaire et il n’en est pas à son premier coup d’essai. Focus sur l’épopée 2013/2014 et présentation d’un club familial en quête de reconnaissance au niveau national.

Sète, un mauvais souvenir pour Jura SudLe 21 janvier dernier, au stade Louis-Michel de Sète et devant plus de 5000 spectateurs déchaînés, il n’y avait pas grand-chose à dire au moment du coup de sifflet final. Jura Sud, pensionnaire de CFA (4e division), a logiquement été battu par un club hiérarchiquement inférieur (CFA2). Tétanisés par l’enjeu, mais surtout dominés par un adversaire euphorique, les Jura sudistes ne sont jamais vraiment rentrés dans leur match. Il faut dire que les Sétois, en pleine confiance, sont les leaders incontestés de leur groupe en Championnat de France Amateur 2 et ont créé l’exploit de faire tomber Carquefou (national) au tour précédent. Pour Denis Trossat, trésorier de la Fédération Française de Football, ce rendez-vous est à marquer d’une pierre blanche pour le football amateur. Dommage cependant, car son club de cœur aurait pu empocher 60 000 euros. Le vainqueur du prochain tour accumulera 130 000 euros supplémentaires.

Authenticité de l’exploitLes portes de cette belle aventure se sont refermées, mais les Haut-Jurassiens peuvent vanter les mérites qu’ils ont eus pour en

arriver là. Pour preuve, dans son stade de Moirans-en-Montagne et devant près de 1500 spectateurs, le club avait réussi à déjouer tous les pronostics en éliminant l’US Créteil-Lusitanos, formation professionnelle de Ligue 2, en 32e de finale de la compétition. « On sentait avant le match qu’il pouvait se passer quelque chose » s’exclamait Edmond Perrier, président de Jura Sud. Sur son chemin semé d’embûches, Jura Sud avait auparavant éliminé Valdoie au 3e tour, puis Pont-de-Roide, Audincourt et le club strasbourgeois d’Elsau en 64e, pour finalement voir son chemin s’arrêter à Sète.

Un défi déjà relevé Ce n’est pas la première fois que Jura Sud atteint ce stade de la compétition. Le 23

janvier 1999 à Lons-le-Saunier, après s’être offert le scalp de Saint-Etienne, Jura Sud réalisait un nouveau coup explosif en éliminant le Toulouse (D1) de Laurent Battles. Cette participation historique en 16e de finale se faisait malheureusement stopper trois semaines plus tard par l’équipe de Clermont-Ferrand. La « team » alors dirigée par Diego Garzitto, voyait un engouement incommensurable se développer autour de leur petite structure, avant de finalement retomber assez vite dans les travers de l’anonymat. C’est ce qui est également arrivé en ce début d’année 2014 pour les Hauts-Jurassiens qui ont retrouvé la routine de leur « CFA », division dans laquelle ils évoluent depuis douze saisons.

A Jura Sud, il fait bon vivre Doté d’installations de qualité à Molinges, d’un statut financier stable et d’un projet de formation qui tient la route, Jura Sud dégage l’image d’une maison familiale, mais où il manque un véritable exploit pour faire parler de lui à l’échelon national. « On est passé à côté d’un truc face à Sète, on le sait, mais on ne va pas refaire l’histoire », admet Edmond Perrier. « Un 16e de finale, ce n’est quand même pas si mal. On est contents de faire parler de nous, c’est certain, mais ce n’est pas une finalité. On essaie d’abord de se tenir à notre projet ». Qui a été repensé, il y a quelques mois, pour donner un nouvel élan au club. Sous sa mandature, le président Perrier espère faire monter le club en National. Mais avant cela, il va déjà falloir maintenir un club en difficulté dans son championnat.

- Mathieu Fallot -

Plus d’info sur : www.jurasudfoot.com

Formation Maëlle, étudiante en alternance chez Aquarius RH

La lettre économique du journal Diversions

chaque mois en points de dépôt

Un site internet mis à jour quotidiennement

Des reportages vidéosur le monde de

l’entreprise et de la formation

Pour annoncer dans nos pages

et sur notre site internet,contactez notre régie

06 34 12 01 [email protected]

diversions-perpective.com

© C

aroline Vo M

inh

© Infos d

u Sport

En partenariat avec

7 Culture et actualité en Franche-Comté

Page 8: Diversions besancon mars 2014

Orchestre Victor Hugo Franche-Comté L’orchestre fête le PrintempsAprès l’Hiver en février, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté fête le Printemps qui arrivera bientôt en proposant à Debora Waldman de venir le diriger. Un printemps pour le moins international, qui nous fera en outre voyager du nord au sud du continent américain, en passant par la Sicile.

Des Vêpres siciliennes de Verdi (1813-1901), l’orchestre a retenu le ballet Printemps – Eté. Ce premier opéra français de Verdi, dont le livret sera rédigé en 1855 dans la langue de Molière, relate le massacre des Français par les Siciliens, lors de l’occupation de la Sicile par la France au XIIIème siècle. L’œuvre, dont le rideau final tombe sur les cris « vengeance, vengeance », est un opéra truffé de rebondissements.

On pourra également écouter Appalachian spring d’Aaron Copland (1900-1990), ballet là encore, que Copland compose en 1943, s’inspirant d’un poème de Hart Crane. L’œuvre évoque le périple des pionniers américains au début du XIXe siècle, faisant appel à la musique traditionnelle de l’époque, en particulier le Shaker Dance. Copland, qui a longtemps médité sur les moyens d’abolir la frontière entre musique populaire et savante, reprend ici la mélodie The Gift To Be Simple, issue d’un recueil de chants de la communauté des Shakers, une branche du protestantisme. L’action, qui se déroule au printemps, glorifie avant tout

l’esprit pionnier du peuple américain, le goût du défi, le dépassement de soi mais aussi la solidarité. On retrouve enfin dans l’œuvre des emprunts à la musique traditionnelle des Appalaches, et notamment dans le quatrième mouvement, à la forme de la Square Dance, danse foklorique dérivée du quadrille. Quelques touches de jazz se font également entendre dans cette œuvre.

L’orchestre nous invitera ensuite au Brésil. L’harmonica de Roberto Bonfiglio se fera entendre sur le Concerto pour harmonica et orchestre d’Heitor Villa-Lobos (1887-1959). L’œuvre de ce dernier, compositeur

autodidacte qui a découvert la musique dans les rues, combine influences européennes et musique traditionnelle brésilienne. Ce concerto est l’occasion d’écouter l’harmonica dans un contexte peu courant, le contexte classique. Une fois encore, la musique voyage ici du vieux continent aux Amériques... Le Brésil possède un autre point commun avec l’Amérique du Nord, à savoir cette absence de distinction entre musique populaire et savante. Des chanteuses de Bossa nova ont ainsi interprété des mélodies de Villa Lobos, où intervenait parfois une formation symphonique.

Darius Milhaud (1892-1974) sera enfin au programme, avec ses Saudades do Brazil, op. 67b. Il s‘agit d’une suite de douze danses pour piano, composées entre 1920 et 1921 après un séjour en Amérique latine. Les rythmes à deux temps de la samba et du tango sous-tendent cette œuvre. Sorocaba, Leme, Corcovado, Ipanema... Les différents noms des suites évoquent des quartiers de Rio et des villes brésiliennes... Le voyage continue.

- Marc Vincent -

Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, Printemps, Théâtre, Scène nationale de Besançon, 14 mars à 20hMA scène nationale, La Mals, Sochaux, 15 mars à 20h - www.ovhfc.fr

© The G

lint pour l’OV

HFC

La Rodia HollysizHollysiz n’est autre que le premier projet musical de la jeune comédienne Cécile Cassel, même si cette dernière fondait Hollysiz dès 2008, assurant à l’époque les premières parties de Julien Doré, du duo Brigitte ou encore Yodélice. La brune Cécile laisse la place à la platinée Hollysiz – Siz, c’est le surnom dont la chanteuse est affublée par ses proches depuis toujours – sur ce premier album qui est bien plus qu’un essai transformé.

Conditionnés comme nous le sommes, il ne nous suffit bien sûr que de quelques secondes pour que le portrait d’Hollysiz nous rappelle au pire Micky Greene, au mieux Debbie Harry, voire la Madonne de Holiday. Et nous n’aurions pas tort, car il y a des années 80 dans ce premier album, comme l’illustre en premier lieu le clip du single Come Back To Me. Il y a du Flashdance dans l’esthétique – Jennifer Beals, sors de ce corps -, mais avec les velléités électro en plus. Il y a des années 80 dans les rythmiques décharnées – The Light - de My Name Is.

Les années huit zéro mais pas que. La galette nous propose aussi quelques morceaux bien touffus où les guitares sont de sortie - Ok, avec sa galopante ligne de basse -. Hollysiz s’avère une efficace rockeuse qui écrit tous ses textes, d’autant qu’elle a la voix pour assurer dans les nombreux registres que propose My Name Is.

Et même si la rythmique de Better Than Yesterday semble avoir été piquée dans la banque sonore d’un clavier Bontempi, certains morceaux nous réjouissent cependant les oreilles comme ce tarantinesque What A Man Hides. La poussière n’est pas encore retombée que nous assaillent déjà les nappes

de clavier de Tricky Game, qui rappellera probablement plein de trucs à nos lecteurs assez âgés pour avoir relevé les manches de leurs vestes, et avoir vu Retour vers le Futur lors de sa sortie au cinéma. The Fall reste dans cette veine synthétique, mais sur un ton plus moderne, morceau planant, parsemé de sonorités électro qui pourront, par certains côtés, rappeler aussi les dentelles sonores de Depeche Mode.

Attendez-vous donc avec Hollysiz, à parcourir des montagnes russes, dans ce premier album contrasté à l’image des deux morceaux The Light et The Fall, entre l’ascension et la chute, bon résumé de ce très bon premier album.

- Dominique Demangeot -

Hollysiz, La Rodia, Besançon, 14 mars à 20h30 - www.larodia.com

© The G

lint pour l’OV

HFC

© D

imitri C

oste

8Culture et actualité en Franche-Comté

Page 9: Diversions besancon mars 2014

Le 20 décembre dernier, s’ouvrait au Frac Franche-Comté une exposition collective rassemblant plusieurs œuvres acquises entre 1988 et 2013. Depuis le 15 février, le second volet de l’exposition Les Choses est à voir à la Cité des Arts de Besançon.

C’est Marcel Duchamp qui, le premier, emploie un objet industriel pour lui donner un statut d’œuvre d‘art. En 1917, au Salon des Artistes Indépendants de New-York, Duchamp provoque un scandale en présentant un urinoir, rebaptisé pour l’occasion Fountain. Il fait ainsi entrer l’art dans l’ère du « Ready-Made », à savoir un objet usuel, préexistant, qui devient œuvre d’art en se voyant attribuer une autre fonction, et par là même une autre signification.

Les œuvres présentées à la Cité des Arts à Besançon sont dans la lignée de ce « Ready Made » inaugural de Duchamp. Les artistes ont choisi les objets présentés pour des raisons diverses comme leur charge symbolique ou leurs propriétés plastiques... Ils détournent ces objets de leur utilisation ou signification premières pour élaborer des œuvres à part entière, à l’image de Régis Perray qui, dans le premier volet de l’exposition qui s’est achevée le 3 mars, reproduisait en bronze - matière noble - des objets on ne peut plus usuels, comme une pelle et un balai. Ces ustensiles font référence à des performances passées de Régis Perray.

Lors du vernissage du 15 février dernier, pour l’ouverture du second volet de l’exposition Les Choses, le Frac Franche-Comté avait convié deux artistes qui présentaient des

restitutions de leurs résidences à Besançon. Julie Luzoir avait notamment réalisé une série de dessins dans la ville, conçus en deux exemplaires, à l’aide d’une feuille carbone. Chaque dessin était abandonné à un endroit précis de la capitale comtoise, accompagné d’un tampon indiquant que les personnes qui trouvaient ces dessins pouvaient en obtenir la signature en venant au Frac. « En faisant cela, je soumets mon travail à la participation de ceux qui trouvent mon dessin. Et donc mon dessin devient œuvre si quelqu’un le trouve et vient chercher la signature », explique Julie Luzoir. « Sans cette signature, il n’y a pas œuvre ». Le dessin est ainsi activé, d’une certaine manière, en tant qu’œuvre, tandis que la personne qui a ramené le dessin en devient le co-créateur. Lors du vernissage, Julie Luzoir a affiché les différents dessins créés, accompagnés de leur tampon et de leur fiche technique consignant le numéro du dessin, l’heure, la date et l’endroit où il a été abandonné, ainsi qu’un petit texte d’ambiance.

Avec ce travail de résidence, Julie Luzoir empruntait en quelque sorte le chemin inverse de Duchamp, en appelant à la participation du public pour que ses dessins, qu’elle a elle-même créés, deviennent véritablement des œuvres d’art.

- Paul Sobrin -

Les Choses - vol. 2, exposition collective, jusqu’au 13 avril, Cité des Arts, Besançon, avenue Gaulardwww.frac-franche-comte.fr

En décembre dernier, la Fabrikà sciences s’était transformée en base de lancement secondaire. Elle retransmettait en effet en direct la mise en orbite du satellite Gaïa depuis Kourou en Guyane. Quel rapport avec la ville de Besançon, nous direz-vous ? Deux des scientifiques participant au projet travaillent dans la capitale comtoise. Nous avons rencontré l’un d’eux, Jean-Marc Petit, directeur de recherche au CNRS. qui nous en dit plus sur le satellite Gaïa et le travail que ce dernier effectue en ce moment même au-dessus de nos têtes, à quelques 1,5 millions de kilomètres de la terre.

Ce satellite fait de l’astrométrie, c’est-à-dire qu’il va positionner les étoiles dans deux dimensions dans le ciel, mais aussi déterminer la distance de ces dernières par rapport à la Terre. Gaïa permet également de mesurer la distance à partir de la luminosité de l’objet.

Une autre mission du satellite consiste à analyser les spectres des étoiles, pour obtenir des connaissances sur leur taille ou encore leur température...

« Gaïa peut détecter tout ce qui est dans le ciel, les galaxies et les objets du système solaire sur lesquels je travaille », explique Jean-Marc Petit. « On va essayer de déterminer leur position car ils se déplacent assez rapidement. On va aussi essayer d’obtenir leur orbite, c’est-à-dire la description de leur mouvement autour du soleil ». Les objets analysés par Gaïa sont en outre rangés dans différentes catégories. « On le fait déjà, mais de façon très aléatoire puisque cela dépend

du temps qu’il fait notamment », précise Jean-Marc Petit. Avec un outil d’observation situé dans l’espace, les scientifiques ne sont plus tributaires des conditions atmosphériques sur la terre.

Au total, ce sont entre 300 et 500 000 objets qui seront détectés et analysés par le satellite, « des populations d’objets dont on sait qu’elles existent, mais qu’on ne peut pas détecter au sol », ajoute Jean-Marc Petit. Gaïa sera donc les yeux des scientifiques pendant environ cinq ans. Difficile de dire à l’heure actuelle si la mission sera prolongée, même si cela est peu probable. « Quand on a des satellites qui utilisent l’infra rouge, il faut les refroidir. Cela occasionne des problèmes, comme des fuites par exemple, car on constate une élévation de température au fil du temps, ce qui n’est pas le cas avec Gaïa ». Dans les années 90, la sonde Galiléo avait été par exemple prolongée à la fin de

sa mission normale. « Cela dépend aussi des résultats qui auront été obtenus ».

Gaïa est une mission pour l’instant européenne, effectuée par l’Agence

Spatiale Européenne (ASE). Les données recueillies sont traitées par un ensemble de 400 personnes, essentiellement européennes. Cependant lorsque les résultats seront publiés, ils le seront au niveau international. Les scientifiques du monde entier pourront ainsi travailler sur ces données.

Le début de la mission aura lieu quand le satellite aura été réceptionné, « c’est-à-dire quand il sera accepté en vol comme fonctionnant selon les normes que l’on avait prévues », expliquait Jean-Marc Petit en décembre dernier. Les premières données seront publiées 22 mois après le début de cette mission. Il y aura ensuite encore une ou deux publications partielles. En 2021, la publication finale devrait être effectuée.

- Paul Sobrin -

http://sciences-en-culture.univ-fcomte.fr

Culture Scientifique Lancement du satellite Gaïa

Un reportage sur la nocturne du 15 février dernier est visiblesur le site de Macommune. info

Retrouvez notre reportage à la Fabrikà sciences

le 19 décembre dernier

Frac Franche-Comté Exposition Les Choses - vol. 2

© D

iversions

© D

iversions

David Mach, There wasn't much room in the pool for individual expression, 1988, Collection Frac Franche-Comté © droits réservés

© D

iversions

9 Culture et actualité en Franche-Comté

Page 10: Diversions besancon mars 2014

Quelques jours avant de partir enregistrer son troisième album, Maggy Bolle a reçu Diversions dans l’une des salles de répétition du Bastion. Rencontre avec une artiste généreuse et festive qui croque la vie à pleines dents, les canines plantées dans la musique.

Tu es accompagnée en tournée par Max, guitariste strasbourgeois. Désormais, est-ce donc un projet en duo ?Disons que je me suis étendue en groupe. Mais ce n’est pas un fonctionnement en duo pour l’instant. Nous n’avons rien composé ensemble. Max pose sa guitare et de la contrebasse sur mes chansons. J’espère qu’il posera aussi un peu de chant. En revanche par la suite, peut-être que nous nous orienterons vers une formule en duo.

Le fait d’enregistrer le futur disque à Strasbourg est-il un concours de circonstances ?C’est un peu ça oui. Je cherchais quelque part où enregistrer, mais en immersion dans un autre endroit que Besançon (où je vis).

Un endroit neutre, finalement... Oui, mais comme il y aura quelques intervenants sur l’album, c’est pratique. Ils pourront tous me rejoindre et on habitera ce lieu qui a de la place.

Dans tes concerts du moment, tu distilles tes nouvelles compos. Est-ce pour les tester ou pour familiariser le public avec elles ?Ho vain Dieu non ce n’est même pas ça (Rires) ! Quand un morceau est prêt, que je le considère comme terminé, je n’arrive pas à le retenir. Il me faut le jouer de suite devant les gens. Par exemple, dès la sortie du disque Et ta grand-mère, en concert je chantais

déjà une chanson intitulée Requiem pour un gros con alors que celui-ci ne sera que sur la prochaine galette. En vérité j’égraine cet opus à venir depuis deux ans et demi !

Tu abordes désormais des choses un peu plus graves, des thèmes engagés. Tu y conserves pourtant la même façon d’écrire.Au début ce que je chantais était assez paillard, c’est dans cette catégorie qu’on me classait. Ensuite c’est devenu un peu moins cru. Maintenant j’ai épuisé mon stock de gros mots alors je pars sur autre chose. J’évoque des sujets qui me tiennent à coeur. Il y a notamment la chanson sur les Roms, ou

même celle sur le don d’organes. Cette dernière a été écrite différemment, avec plus de profondeur dans le texte comme dans la mélodie. Je vais de plus en plus sur ce terrain-là.

C’est l’association Les Poulettes basée à Raon-l’Etape (Vosges) qui t’a commandé ce morceau sur le don d’organes.Cette association fait des commandes à beaucoup d’artistes. Elle avait édité une première compilation avec une trentaine de chansons. Moi je fais partie de la deuxième compilation qui sort en mars. Le projet est beau. Il défend le don d’organes. Cela s’est

passé à la suite d’une greffe du coeur et des poumons en 2008 pour une fille de 20 ans.

Concernant la chanson sur les Roms, elle est pour le coup ironiquement joyeuse...Pour le refrain, je copie une comptine pour enfants. Tout le monde connaît cet air et quand je le chante une première fois, les gens le reprennent derrière parce que ça leur rappelle quelque chose. Il fallait en parler car c’est important, et même si j’en ris, ce n’est vraiment pas drôle. Je montre l’absurdité du « chacun son tour » dans le jeu du bouc émissaire ! Je préfère en rire sinon j’en pleurerais...

- Propos recueillis par Frédéric Dassonville -

Retrouvez Maggy Bolle en concert le 22 mars à 20h30 au Moulin de Brainans, avec La Rue Kétanou - www.maggybolle.fr

Musiques actuelles Maggy Bolle au Moulin de Brainans

Musée de l’Aventure Peugeot Peugeot et le rallyeLa Peugeot 208 Turbo 16 est le dernier modèle en date d’une déjà longue lignée de sportives dédiées au rallye. À l’occasion de la nouvelle exposition au Musée de l’Aventure Peugeot, qui revient sur l’aventure en rallye de la marque au lion, Diversions retrace pour vous les grandes dates de cette discipline.

L’exposition à Sochaux sera l’occasion d’admirer plusieurs véhicules qui ont participé à des rallyes historiques, à l’image de la 204 East African Safari de 1967, la 504 coupé V6 de 1978 ou encore les 205 T16 Evolution 1 et 2. Le public pourra découvrir 22 voitures, qui retraceront la riche histoire de Peugeot dans la compétition rallye. Photos et vidéos d’époque complèteront ce voyage. Il faut dire que l’histoire est riche, depuis la victoire de Peugeot, le 23 juillet 1894, au Paris-Rouen avec un Quadricycle à pétrole...

En 1931, la 201 remporte le Rallye de Monté Carlo. C’est à cette période que l’histoire de Peugeot dans les rallyes débute véritablement. Plusieurs véhicules vont s’imposer au fil des décennies dans les rallyes d’Afrique et d’Amérique du Sud : 203, 403, 404 et 504.

De 1952 à 1960, la 203 remporte 23 victoires de classe et se distingue notamment au Rallye Monté Carlo de 1954. La 404 remporte quant à elle de nombreuses victoires en rallyes dans les années 60.

Le département Compétition du constructeur est fondé en 1981, prenant à l’époque le nom de Peugeot Talbot Sport, suite à la fusion des deux marques deux ans plus tôt. Avec son premier directeur Jean Todt, l’équipe participera notamment aux Championnats du monde et de France des rallyes, ainsi qu’aux rallyes-raids comme le Dakar. C’est l’époque du fameux projet

M24-Rallye, nom de code de la future 205. La 205 Turbo 16 sort des ateliers en août 1983 et effectue sa première course deux mois plus tard au Trophée Jean-François Piot. Jean- Pierre Nicolas se classe second. Le premier rallye a lieu en 1984 au Tour de Corse, tandis que la première victoire survient la même année aux 1000 lacs. La 205 Turbo 16 remportera notamment deux Championnats du Monde des rallyes.Plusieurs véhicules lui succèdent, à l’image de la 206 WRC et sa belle épopée. Avec elle, les titres mondiaux pilotes seront remportés par Marcus Grönholm en 2000 et 2002. La 206 WRC, c’est 25 victoires ainsi que les titres constructeurs de 2000 à 2002.

L’aventure se poursuit avec la Peugeot 208 Turbo 16. À son volant, Sébastien Loeb

pulvérisait en juin dernier le record de la course de côte de Pikes Peak au Colorado, en 8 min 13 sec 878/1000.

- Manu Gilles -

Exposition « Peugeot et le rallye », du 24 février au 16 mars, Musée de l’Aventure Peugeot, SochauxTarifs du billet d’entrée au musée : 8,50€ pour les adultes et 4,50€ pour les enfants de 7 à 18 ans.Entrée gratuite pour les enfants de moins de 7 ans, les détenteurs du Pass du musée de l’Aventure Peugeot et les adhérents à l’Aventure Peugeot.www.museepeugeot.com

Retrouvez la Maggy Bolle en interview et en showcase

au Bastion en flashant ce code

204 East African Safari - 1967

205 T16 Evolution 2 - Monte-Carlo 1986

© The G

lint

© Peugeot Sport

© D

R

10Culture et actualité en Franche-Comté

Page 11: Diversions besancon mars 2014

La Commanderie Jacques Higelin

À Montbéliard, Shakespeare vient rendre visite au public de MA Scène Nationale, avec cette pièce peu connue, Le Conte d’hiver, intrigue tragique et comique qui ne laisse pas indifférent comme souvent avec l’illustre dramaturge. L’envie aussi, pour Patrick Pineau, de former une troupe pour jouer ce Shakespeare, convoquant ici treize comédiens qui vont nous narrer ce conte hivernal et sanglant.

Léonte, roi de Sicile, soupçonne à tort sa femme Hermione d’avoir une relation adultère avec Polixène, son ami d’enfance et roi de Bohème. Rendu fou par la jalousie, Léonte fait enfermer sa femme, qui s’enfuit grâce à un serviteur. « Pourquoi ce roi qui a tout pour être heureux se laisse-t-il submerger par une jalousie délirante ? », s’interroge Patrick Pineau. Comme dans Le Roi Lear, Shakespeare dépeint ici les rouages de la folie d’un homme, détruisant tout sur son passage, jusqu’à ses propres enfants. « Léonte, en arrachant Perdita au giron maternel pour la vouer à l’exil, est aussitôt frappé dans sa descendance », explique le metteur en scène, « et peu s’en faut qu’il ne voue sa lignée à l’extinction ».

Retraduit par Daniel Loayza, Le Conte d’hiver est une tragicomédie, par définition contrastée, charriant sentiments violents et par trop humains - jalousie, haine, passion - mais aussi instants magiques, car les dieux mettent leur grain de sel dans l’histoire... L’Oracle d’Apollon est interrogé pour déterminer si Hermione est véritablement adultère. « L’oracle d’Apollon lave Hermione de tout soupçon d’infidélité et, à l’instant

même où Léonte se permet de le mettre en doute, un messager lui apprend la mort de son fils. Coïncidence ou châtiment divin ? », demande le traducteur Daniel Loayza.

Le Conte d’hiver... est bien un conte, un conte fantastique dans lequel Hermione se voit transformée en statue de pierre, dans lequel le roi devenu tyran déchaîne des forces qu’il ne pourra contrôler... et pourtant « une histoire terriblement humaine », comme le rappelle aussi Patrick Pineau.

- Marc Vincent -

Le Conte d’hiver, Théâtre de Montbéliard, 28 mars à 20hwww.mascenenationale.com

MA Scène Nationale Le Conte d’hiver

Ondines et naïades nous accueillent en ouverture du nouvel album de Jacques Higelin, à l’occasion d’une délicate “balade au bord de l’eau”. C’est un Higelin apaisé, à l’image du très introspectif piano-voix Pour une fois, que l’on retrouve dans cet album sorti au printemps dernier. Il le présentera à la Commanderie de Dole le 19 avril prochain.

Pour évoquer le train du destin, comme il le chante lui-même sur Rendez-vous en gare d’Angoulême, Jacques Higelin n’a pas son pareil. Le chanteur s’est assagi, même si la mélodie dans un premier temps mélancolique s’ébroue soudainement pour retrouver les rythmes chaloupés et optimistes auxquels nous a habitués le chanteur. C’est Édith Fambuena, complice fidèle de Daho, qui est à la production de Beau repaire, Higelin lui ayant fait toute confiance pour mettre en valeur ces nouveaux morceaux.

Un nouvel album qui dépeint tout le contraste de la vie : “On va morfler, on va casquer, on va danser sur les poutrelles”, susurre le chanteur. Hey Man, titre gorgé de soleil composé au Sénégal, ou encore un bel hommage à Barbara lorsqu’Higelin évoque le “grain de folie” de la chanteuse sur Être là, en vie. Jacques Higelin a beaucoup parlé, la nuit au téléphone, avec la dame en noir. Pour un Duo d’anges heureux, c’est la comédienne Sandrine Bonnaire – qu’il a d’ailleurs rencontrée par hasard… dans un train ! – qui vient le rejoindre, sur cette balade délicatement surannée qui évoque le tumulte amoureux.Avec l’exaltation qui est la sienne, et qui n’a pas faibli après plus de cinquante ans de carrière, Higelin nous exhorte à ”suivre

nos rêves sans remords ni regrets” dans Délire d’alarme. L’amour, la vie, la mort. Trois thématiques sur lesquelles les artistes dissertent depuis la nuit des temps. Si l’on est loin ici de la folie des années 70 et 80, bouillonnement créateur, forcément plus rock’n’roll, Beau repaire nous offre tout de même de beaux moments.

- Dominique Demangeot -

Jacques Higelin, La Commanderie, Dole, 19 avril à 20h30 - 2 rue d’Azans

© V

alérie Archeno

© Philippe D

elacroix

11 Culture et actualité en Franche-Comté

Page 12: Diversions besancon mars 2014

Depuis le 21 février, La Maison de La vache qui rit accueille une nouvelle exposition autour des cabanes.

Cinq constructions sont présentées, conçues à l’initiative de jeunes architectes venus de France et du Portugal - ainsi qu’un collectif européen -. Dans le jardin et à l’intérieur de La Maison de La vache qui rit, l’exposition reviendra sur différentes facettes de l’habitat, ses dimensions sociale et environnementale. Notons que ces constructions sont aussi définies comme des “expérimentations spatiales”, destinées à stimuler la créativité des architectes invités. On peut donc s’attendre à des réalisations qui pourront nous surprendre, voire nous déstabiliser ! Mais l’exposition est véritablement voulue comme une expérience à part entière autour de la notion d’habitat.

L’exposition dédiée à ces « constructeurs insatiables » se composera en effet d’habitats créés à partir de contraintes bien définies : autant de défis pour les jeunes architectes sélectionnés – utilisation de matériaux inédits, rareté des moyens disponibles, réinterprétation de formes et de matériaux pour inciter à la créativité… -.

Au sein de la cabane, se développe également un autre rapport à notre environnement. Les cabanes sont ainsi l’occasion d’appréhender notre relation à l’habitat d’une autre manière, endroit privilégié des jeux d’enfants, lieu où s’aiguise l’habileté, mais aussi lieu refuge « hors » du monde des adultes.

Architectes, collectifs et designers conviés

Terrapalha/Catarino PintoThe Cloud CollectiveAndré Castro VasconcelosVéronique & Françoise MaireJosé Pedro Sousa

La Maison de La vache qui rit propose aussi un espace pédagogique construit à partir de matériaux recyclés d’anciennes expositions, soulignant là encore la préoccupation environnementale à l’œuvre dans l’élaboration des cabanes. En outre, les collectifs Exyzt (France) & Associação Ensaios e Diálogos (Portugal) ont été invités à réfléchir sur le concept de « cabane ».

À l’automne 2014, l’exposition s’achèvera mais sera suivie de nouvelles propositions artistiques autour de la cabane, sélectionnées et créées sous l’égide de Lab’Bel, le laboratoire artistique du groupe Bel. Une vision plus orientée vers l’art contemporain sera ainsi proposée au public, qu’il soit amateur d’art, d’architecture, ou simple curieux !

- Dominique Demangeot -

Exposition Les Constructeurs Insatiables – Le plaisir de la construction des petites architectures – La Maison de La vache qui rit, Lons-le-Saunier, du 21 février au 7 septembre 2014www.lamaisondelavachequirit.comUn site internet est dédié à l’exposition : www.constructeurs-expo-mvqr.fr

Vous pensiez que Le Petit Chaperon Rouge était un conte ? Eh bien non, c’est une légende urbaine ! Des étudiants de Valence l’ont en tout cas imaginé comme tel, en créant différentes variations de l’épique récit. La compagnie Le Nez en l’air présente cette création en mars à Fraisans et Morteau. Le défi est de proposer plusieurs adaptations du célèbre conte, interprété sous des angles différents.

Écrit par l’auteur Pierre Jourde, le livre intitulé Petits Chaperons dans le rouge a pris une dimension théâtrale grâce au metteur en scène Alexandre Picard. Dans la version de base, Charles Perrault n’intègre aucun chasseur ou bûcheron, il va directement à l’issue fatale. L’ouvrage d’où est tiré la pièce, lui, brode des déclinaisons en 43 versions. Alexandre Picard, qui est aussi comédien, en a extrait sept... ou plutôt six : « Il y en a deux qui se confondent dans une », explique-t-il.

Le suspens ne réside d’ailleurs pas dans la fin de l’histoire, - puisque Perrault a fait mourir tout le monde, - mais dans la mécanique du spectacle. D’une version à l’autre, la tragédie se renforce ainsi en comédie, jusqu’à en devenir une « farce moderne » comme le dit Alexandre Picard. La drôlerie s’immisce de manière exponentielle pour aller jusqu’au burlesque. D’où ce sous-titre, De la terreur à la joie. « La parodie et la caricature enflent pour que le public se demande jusqu’à quand ça va monter », explique le metteur en scène. Le premier volet est noir. Il pose l’histoire du point de vue de la mère, qui s’inquiète de ne pas voir sa fille rentrer. Lorsqu’on arrive à la dernière version, l’histoire est passée au crible d’une sitcom tournée en dérision. Les textes y

sont volontairement plus pauvres, plus réduits, « ça laisse libre cours à la propre composition de l’acteur », précise Alexandre.

Tout est fait pour aiguiser l’appétit, et que le spectateur soit en haleine. Les connaisseurs classent Le Petit Chaperon Rouge dans les contes d’avertissement. Il apparaît comme une mise en garde des dangers auprès des enfants, et comporte une morale. Il y a un important travail technique pour passer d’une ambiance à une autre, dans ce spectacle où les modes de langage diffèrent. On y trouve une forme de narration traditionnelle, mais aussi parfois des alexandrins. Tout s’enchaîne à travers une représentation ludique. Cependant la bascule est tangible grâce aux changements de lumière opérés

par Tonio Di Carlo. Le décor lui-même est évolutif. Pour que l’ensemble soit cohérent, le costume du comédien est différent à chaque version. Parfois, modifier un seul accessoire vestimentaire (rajouter une veste sur ses épaules par exemple) demeure suffisant, mais le point central est bien le travestissement. « Cela fait partie du métier, un acteur se travestit pour donner du corps à son personnage ».

L’unique acteur, Philippe Coulon, aura de quoi distraire son public avec les marionnettes qu’il doit manipuler seul. Trois versions sont en mode conteur, tandis que les trois autres puisent davantage dans l’articulation des petits personnages. Le metteur en scène, Alexandre Picard, intervient lui aussi dans le

spectacle, mais nous ne vous en dirons pas plus, pour préserver le mystère, dans ce spectacle où tout peut arriver. Alexandre Picard est d’abord comédien et surtout marionnettiste. Les marionnettes du spectacle ont d’ailleurs été conçues par ses soins, ainsi que la scénographie. « J’aime l’idée de mettre la main à la pâte sur plusieurs plans », explique Alexandre.

Le dolois a créé sa compagnie Le Nez en l’Air en 2009, réellement lancée un an plus tard. Il en est le directeur artistique. Le nom de la compagnie évoque « l’attitude poétique souvent prêtée aux artistes », souligne son fondateur. Une manière de dire aussi que les artistes sont en quelque sorte hors du temps, à l’instar du conte de Charles Perrault.

- Frédéric Dassonville -

Dans le rouge, Les Forges de Fraisans, 11 mars à 20hThéâtre de Morteau, 18 mars à 20hSite de la compagnie Le Nez en l’Airhttp://cielenezenlair.jimdo.com

Théâtre Rencontre avec la compagnie Le Nez en l’Air

Philippe Coulon est seul en scène pour interpréter Dans le rouge

Exposition Constructeurs insatiables à la Maison de La vache qui rit

© M

VQ

R

© M

VQ

R

Les cabanes sont l’occasion d’appréhender notre relation à l’habitat d’une autre manière, endroit privilégié des jeux d’enfants, lieu où s’aiguise l’habileté, mais aussi lieu refuge «hors » du monde des adultes

© Isabelle N

uninger

© Isabelle N

uninger

Shepherd Shelter de Catarina Pinto

La Réserve de Véronique et Françoise Maire

12Culture et actualité en Franche-Comté

Page 13: Diversions besancon mars 2014

13 Diversions Chroniques CD

Chroniques et interviews sur www.sensationrock.net

BLUES FOLK

Mark LaneganHas God Seen My Shadow ?(Light In The Attic)

Leader des Screaming Trees, groupe phare de Seattle au début des nineties, le chanteur ne s’est pour autant jamais contenté de ce seul band pour explorer les territoires musicaux. Mark Lanegan est hyperactif et mène parallèlement une carrière solo que cette anthologie permet de (re)découvrir. Sa voix grave est une marque de fabrique et se marie à merveille avec une multitude d’univers, depuis The Winding Sheets jusqu’au plus récent Imitations. Cette compilation se concentre sur la période qui part du premier album chez Sub Pop pour s’arrêter juste avant Blues Funeral. Ni plus ni moins qu’une trentaine de morceaux, tirés des albums ou inédits, permettant de séduire autant les fans d’hier que ceux qui voudraient le découvrir sur le tard. La musique de Mark Lanegan navigue entre le blues et le folk, se fait sombre et pesante. On passe des accents country de Carnival et Shiloh Town à une ballade noire dans la chaleur andalouse (indispensable One Way Street). Le chanteur se transforme en crooner avec Phil Hill Serenade et fait les yeux doux à PJ Harvey sur Come To Me. Loin des best of bateau, cette anthologie devient une pièce indispensable de l’oeuvre du chanteur. - Florian Antunes Pires -

CHANSON POP

CHANSON

OldelafDimanche(Roy Musique)

Olivier Delafosse alias Oldelaf propose un nouvel album dont on pourrait siffloter les mélodies. Dimanche est homogène, et le chanteur semble avoir assagi la fougue qui le bougeait dans tous les sens. Une petite folk teintée de pop avec guitare, un peu de yukulélé, et du banjo au besoin. De fines notes piquées interviennent, empreintes de la french-touch synthétique de l’année 1985 - à une époque où Etienne Daho aurait été prêt à tomber pour la France -. Oldelaf fera taire les potentielles rumeurs de ceux qui envisageraient un changement radical de sa part. À en croire Le Bruit, « ça blablate de Milan jusqu’à Paris », alors pardonnons-lui les contextes qui, au fond, ne servent qu’à placer des ritournelles légères et enfantines. Il dirige le verbe du côté absurde. Il traite les tracas existentiels qui prennent la société en défaut. L’artiste avait fait, jadis, un constat des conséquences que peuvent avoir l’excès de café. Aujourd’hui, il mesure celles de la nourriture - Je mange -. Apparemment tout est question de tuer l’ennui. C’est l’occasion de se moquer gentiment des routines liées à l’amour et au mariage - La belle histoire-. Peut-être est-ce dans le but d’éviter de passer le dimanche accoudé à la fenêtre - Un joli dimanche - ? - Frédéric Dassonville -

BLUES

Carol’s CousinNo(Musicast)

Si un jour vous croisez ce cousin de Carol, vous serez peut-être surpris par son côté bourru, sa mine renfrognée. Derrière le physique de bûcheron se cache pourtant un raconteur d’histoires sensible et attachant. D’ailleurs, Dom a travaillé comme bûcheron, et ce pendant quelques temps, aux Etats-Unis. De quoi s’imprégner de l’atmosphère des vastes contrées américaines pour l’écriture de ses chansons entre folk et blues. Le disque s’ouvre sur Barfly, un titre où se mêlent batterie, guitare, basse. C’est d’ailleurs l’un des seuls morceaux de No à comporter une partie de batterie. Comme si finalement, une guitare suffisait pour chanter ses histoires. Avec une production centrée sur la guitare et la voix, Carol’s Cousin se contente donc de ces deux armes. Les accords de guitare sont tantôt francs (My Friend qui convoque l’esprit de Johnny Cash), tantôt moins académiques (The Bird, l’excellent Saint Of The Road), Carol’s Cousin emboitant parfois le pas de Björn Berge par cette utilisation des open tunings. La voix, elle, réussit à transmettre à l’auditeur la mélancolie, parfois la tristesse, des chansons. Comme une évidence, Carol’s Cousin reprend à la fin du disque Let The Music Play de Calvin Russell. - Georges -

BLUES ROCK

CatfishMuddy Shivers(Volvox/Trollsprod/PIAS)

Après deux EP remarqués, le duo formé par Amandine et Damien revient dans les bacs avec un premier album, juste aboutissement d’une nouvelle expérience musicale qui s’avérait déjà particulièrement prometteuse il y a deux ans. Les choses commencent plus que bien avec notre duo jurassien qui porte sa musique sur un nouveau territoire. Après le blues et le rock auxquels ils nous avaient habitués, ils s’engagent ici sur une voie plus planante, Big Shivers, qui nous renvoie à la fin des années 60, l’un des titres favoris de Damien, de son propre aveu... et on le comprend ! De nouveaux morceaux qu’ils ont rôdés on the road, testés, polis sur scène, comme Much Better, particulièrement dansant, Catfish délaissant ici son blues roots pour des couleurs plus modernes, recherche aboutie du refrain efficace. Ils ont également pris davantage le temps de développer leur propos et calibrer les arrangements. Et ils ont beau n’être que deux, cela n’empêche pas Catfish de proposer des morceaux étoffés, en mode suave - Hold On - ou plus ébouriffé - Catch Me, qui nous rappelle qu’Amandine et Damien ont jadis officié au sein des très rock membres de The Washing Machine Cie. - Dominique Demangeot -

ROCK CHANSON

Les Fatals PicardsLe 7ème Ciel(Warner Music France)

L’automne dernier, les Fatals sortaient leur septième album. Davantage exposés depuis leur passage à l’Eurovision, les Fatals Picards sont désormais attendus en concerts. Paul Léger, Laurent Honel, Yves Giraud et Jean Marc Sauvagnargues manient les riffs de guitare et les bons mots comme une seconde nature, un rock parodique qui nous emmène voir les Punks au Liechtenstein, bel exemple du non-sens que le groupe cultive depuis 1998. Ce septième album débute sur un rock twist qui s’emballe et donne le ton d’une nouvelle galette où l’on ne devrait, une nouvelle fois, pas s’ennuyer une seconde. Il faut dire que cela fait un bon moment que les Fatals Picards font rimer rock et humour dans une même valse folle. Si la formation demeure encore et toujours rock, c’est une belle déclinaison de la musique à deux temps qui nous est proposée, depuis le rock des sixties du début d’album à un rock plus moderne avec De l’amour à revendre, joliment illuminé d’une section de cordes. Bel hommage également à la culture tzigane sur Manouches qui nous explique en substance que « tous les chemins mènent aux Roms »! - Manu Gilles -

CHANSON

Boulevard des AirsLes appareuses trompences(Columbia)

Boulevard des Airs le chante dès les premières mesures : il court, court, court, mais garde pourtant son souffle pour honorer un deuxième opus toujours aussi pimpant. La palette musicale, essentiellement acoustique, s’en va parfois côtoyer l’électricité, comme sur la chanson titre qui dénonce les voiles de fumée que l’on nous impose de nos jours. Pour dissiper le brouillard, Boulevard des Airs a choisi une musique conviviale et ouverte à divers horizons. Après un premier opus Paris-Buenos Aires, frappé du sceau du voyage, le Boulevard renoue avec une musique bigarrée, comme ces nappes synthétiques qui s’invitent sur Bla bla aux déhanchements jamaïcains. Les appareuses trompences, ce sont aussi les ondulations tziganes du lumineux Y Siguen Pasando, la reggae attitude sur On The Run, ou les ambiances contrastées sur l’étonnant Je reste calme, collision entre un electro metal pour le moins pêchu, et des couleurs davantage tournées vers la chanson reggae sur le couplet.Boulevard des Airs nous invite aussi à danser sur le pétillant Les ponts de mai. Raison de plus d’aller à leur rencontre sur scène… - Manu Gilles -

POP ROCK

This Year’s GirlHere Now There Are Millions(autoproduit)

La pop, Christophe et ses collègues musiciens, ça les connaît. Ils nous le prouvent dès le premier morceau de ce nouvel album qui sort ces jours-ci. Moon Of Fire nous emmène en effet droit sur la lune, voire plus haut, en orbite autour d’une planète toute entière dédiée aux guitares qui carrillonnent et aux arrangements efficaces. Plus rock, mais toujours frappé du sceau d’une indéniable efficacité mélodique, Dirty Dog s’inscrit dans la plus pure tradition pop, un domaine où excelle le groupe, qui le démontre encore brillamment sur Hey You, à ne pas confondre avec le morceau éponyme du Floyd. Ici This Year’s Girl atteint des sommets avec ses propres armes. Si la première galette, il y a deux ans, avait été composée par les frangins Christophe et François Michaud, ici l’écriture a été plus collégiale, et les quatre membres ont mis la main à la pâte durant les répétitions. - Dominique Demangeot -

COUNTRY FOLK

BeckMorning Phase(Capitol/Universal)

Ce douzième album de Beck marque un retour très attendu. Il y a ce single annonciateur, Blue Moon, une magnifique chanson qui donne à penser que Beck va reprendre les choses où il les avait laissées au moment de Sea Change en 2002. Tout cela sonne très bien, sauf que l’Américain n’a pas choisi de s’aventurer en terre electro, ni hip-hop, ni expérimentale mais plutôt de reprendre une de ses vieilles recettes. Assagi, le Loser ? Peut-être. En tout cas, Morning, le titre qui succède à l’intro orchestrale Cycle confirme. Des accords de guitare francs, quelques notes de piano, une basse ronronnante, une batterie feutrée. Si l’on a souvent l’impression d’entendre une redite de Sea Change, on passe quand même de beaux moments. Dans cette veine country-folk, Beck reste une pointure. C’est pourquoi un Unforgiven très synthétique, vocal et aérien, un Heart Is A Drum aux arpèges savoureux et à l’ambiance spatiale tirent leur épingle du jeu. Avec Morning Phase Beck ne prend pas vraiment de risque mais signe néanmoins un disque agréable, plutôt bien produit, avec quelques pépites glissées à l’intérieur. - Simon Grangereau -

Consultez le reportage sur This Year’s Girl

Page 14: Diversions besancon mars 2014

Littératures 14

ROMANNouvelles de la vieThierry AubertLes Éditions Persée

L’auteur le confesse lui-même : le narrateur de ces nouvelles, Benoît, pourrait lui ressembler étrangement. La part d’autobiographie n’est pas ici clairement identifiable si l’on ne connait pas personnellement l’auteur, mais il faut constater que ce dernier s’attache à nous rendre en détails son histoire familiale. Afin que le lecteur puisse s’y retrouver, Thierry Aubert fait même figurer en début de recueil la généalogie des deux branches de sa famille. Une histoire familiale qui remonte loin, jusqu’à la naissance des deux grands-mères avant la première guerre mondiale. Thierry Aubert nous raconte le quotidien paysan, la vie à la ferme, avant que son narrateur Benoît ne fasse son apparition sur cette terre en 1965. Aux souvenirs des moments passés auprès de ses deux grands-mères succède l’adolescence, les premiers émois amoureux, les bancs de la faculté. « Amour de classe », « Fin de nuit au poste » pour reprendre des titres de nouvelles, nous sont rendus dans une écriture qui va à l’essentiel, dénotant une réelle proximité, parfois même une réelle tendresse, de l’auteur avec ses personnages. - Paul Sobrin -

JEUNESSEKim Vinter/Florent SchmittLe livre de SavitriGrinalbert

Savitry est une petite fille. On peut la rencontrer dans l’une des histoires de Kim Vinter. Dès les premières lignes, les règles sont bousculées, et l’on va retrouver la petite fille au fil du livre, là où l’on ne l’attend pas, poursuivie par... le Père-Noël ! À côté de cette première histoire, qui n’en est pas vraiment une - quoique... -, d’autres récits nous transportent dans un pays bleu - avant que n’arrivent d’en haut les couleurs de l’arc-en-ciel -, dans un royaume où le roi et la reine perdent leur petite fille à cause d’une malédiction... Des histoires évidemment inséparables des illustrations de Florent Schmitt, qui est publié ici pour la première fois. Une première plus que réussie, tant dans les décors que ses personnages aux bonnes joues roses. Dans Le Livre de Savitry, on apprend d’où vient le ronronnement des chats, mais les histoires touchent aussi à des sujets ancrés dans notre époque, comme la solitude, les rapports entre les générations. C’est la première fois que la maison d’édition Grinalbert propose un ouvrage papier, spécialisée depuis 2008 dans la conception de livres audio. Le Livre de Savitry est cependant accompagné d’un CD où l’on peut écouter Kim Vinter lire ses propres contes. - Dominique Demangeot -

HISTOIRELionel CourtotUne histoire d’AlsaceL’AFGES, 90 ans au service des jeunesÉditions du Signe

Fondée en 1923, l’AFGES fédère les étudiants de toutes les disciplines et facultés de l’Université de Strasbourg. Après la guerre, il est nécessaire pour les étudiants et l’université de se réorganiser. La fédération étudiante veut prendre part à ce grand mouvement. Ainsi dès 1927, afin d’offrir aux étudiants des repas à prix raisonnable, l’association crée dans le bâtiment de la Gallia le premier restaurant universitaire de France, ainsi que le premier centre universitaire de médecine préventive deux ans plus tard. L’AFGES, qui veille à ce que l’étudiant dispose de conditions satisfaisantes pour étudier, appelle également de ses voeux une Caisse de Malades des étudiants, finalement promulguée par décret par le président Poincarré lui-même en 1927. L’association est aussi pionnière dans plusieurs autres domaines, comme le démontre l’ouvrage de Lionel Courtot.

La plus ancienne des associations fédératives d’étudiants en France est bien sûr au centre de cette Histoire d’Alsace, qui retrace également l’évolution de la vie étudiante

sur un siècle, et notamment l’émergence d’un syndicalisme au sortir de la seconde guerre mondiale, l’accroissement du nombre d’étudiants et les enjeux sociaux en découlant. Mais l’association doit faire face à son premier défi majeur lorsqu’à la seconde guerre mondiale, elle fuit Strasbourg lors de son annexion par les allemands, et part s’installer, avec l’Université de Strasbourg, en zone libre à Clermont-Ferrand. Tandis que le CNOUS et les CROUS sont créés en 1955, l’AFGES poursuit son développement, cherchant encore et toujours à améliorer le quotidien des étudiants. Dans les années 60, les effectifs sont en hausse et de nouveaux bâtiments universitaires sortent de terre. L’université n’échappe pas au soulèvement étudiant de 1968 qui prône l’autogestion.

Dans les années 90, le fonctionnement de l’AFGES est réformé, allant notamment vers la professionnalisation, en particulier pour la gestion du Caveau. Un commissaire aux comptes est même nommé en 1992, tandis qu’au début des années 2000, l’activité du Caveau commence à se réduire. Les années 90 voient cependant l’influence de l’AFGES se consolider, avec en 1994 le premier Campus oreille, concert de musique classique ouvert à un large public, et l’amplification des animations en tous genres, qu’elles soient culturelles ou en lien avec la santé, l’emploi, la solidarité... Dans la seconde moitié de la décennie 2000, la fédération prendra également fait et cause pour une université unique, qui deviendra effective en 2009 avec la fusion des universités Louis-Pasteur, Robert-Schuman et Marc-Bloch, désormais autonome, premier campus de France.Comme le souligne néanmoins Gérard de Turckheim, doyen de l’AFGES, dans la préface, le combat continue, notamment celui qui consiste à conserver la gestion du restaurant universitaire, que le CROUS voudrait récupérer. - Marc Vincent-

DOCUMENTS/REPORTAGEPhilippe LabroOn a tiré sur le présidentGallimard

En ce début d’année, Philippe Labro livre, de l’intérieur, sa vision de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Un livre aux accents journalistiques mais sous une plume littéraire. L’auteur a incrusté des documents d’archives et quelques photographies pour illustrer sa proposition. On a tiré sur le président, édité chez Gallimard, est un livre captivant qui porte un regard nouveau sur un sujet pourtant amplement traité depuis 50 ans.

La phrase la plus prononcée le 22 novembre 1963 aux Etats-Unis d’Amérique fut celle-ci : « The president has been shot ». On a tiré sur le président. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans tout le pays. Ce jour-là, le journaliste Philippe Labro se trouve sur la côte Est, mais il va plonger au cœur de cette histoire sanglante quelques heures après. Il est un témoin privilégié d’une tragédie qui dépasse la sphère politique. L’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. L’auteur d’On a tiré sur le président a rassemblé des souvenirs palpables, - nous l’avions interrogé à ce sujet lors de sa venue à Besançon en novembre 2013, - et plus que le point, il en a fait un récit. Pourtant lorsqu’il est allé aux Etats-Unis avec une équipe de l’émission de télévision 5 Colonnes à la Une, il n’aurait pas imaginé être aussi proche d’un pareil basculement.

Au-delà du vécu, l’ouvrage évoque le mythe, l’interroge, propose également l’analyse d’une époque. Voici de plus le portrait d’un homme trouble, président controversé et adulé. Dans son livre, Philippe Labro raconte d’abord l’immersion. Il ne tarda pas à se rendre au Texas, à Dallas où le 35ème président américain trouva la mort. C’est éloquent, la jaquette du livre n’a même pas besoin de montrer le défunt. La Limousine roulait encore. L’image reste dans l’action. Elle est floue mais les couleurs sont aussi vives que les souvenirs de l’auteur. On y voit l’épouse de feu JFK (vêtue de son légendaire tailleur rose) au moment où elle comprend ce qui est arrivé.

Dans ces pages, Labro décrit de manière surprenante et avec précision l’instant. Il n’était pas sur les lieux du crime au moment où il s’est produit, mais le ressenti et l’imprégnation des témoignages, doublée d’un bel esprit de déduction, l’ont projeté, c’est certain, dans l’oeil du cyclone. D’ailleurs Philippe Labro ne relate pas l’aspect visuel, c’est un décryptage de cette « musique », comme celle du pouvoir qui attire la malveillance. On a tiré sur le président tente d’expliquer comment cet assassinat a pu se produire. JFK et sa voiture bleu marine n’avançaient pas seuls. L’auteur rappelle que des Texans et des agents encadraient le véhicule présidentiel ce 22 novembre 1963 à Dallas.

Dans ce récit, l’impact du drame sur les personnes, à l’instar des trois détonations fatales, atteint le lecteur. À plusieurs reprises, Philippe Labro rappelle d’une façon ou d’une autre l’étendue du pays, et pose les jalons de certitudes qui résultent d’analyses pointues. Les contradictions de l’Amérique, comme celles qui régissent toujours aujourd’hui la nation, constituent en partie la clé de voûte. Et dans la mort de Kennedy résident les mystères qui ont construit son mythe. Philippe

Labro ne prétend pas les soulever, mais tente d’apporter des réponses. Il fait suivre au lecteur le détail de sa prospection.

Il relate les propos tenus, décrit là aussi les circonstances et les scènes vécues dans ses rencontres. L’expression des visages y figure. Tant qu’à faire, les rouflaquettes d’un taxi-driver référenceront l’époque ! Ils ne sont d’ailleurs pas légion à pouvoir dire qu’ils ont croisé Lee Harvey Oswald (l’assassin officiel) dans le quartier général de la police de Dallas. Combien sont ceux qui ont parlé à Jack Ruby 24 heures avant que ce dernier ne tire sur Oswald ? L’écrivain-journaliste dresse également le portrait d’une Amérique tourmentée par la fin tragique d’un président apprécié. D’un certain point de vue, le lecteur visite un décor grandiose. Le lecteur tournera les pages du livre, pris par la contagion, comme s’il était envoyé en 1963. - Frédéric Dassonville -

ROMANChérif DialloConakryEdiLiVRe

Cet ouvrage intemporel poursuit sa route, et demeure toujours prêt à trouver les yeux qui se poseront sur ses lignes. Un voyage de cent pages qui nous conduit dans une ville de Guinée que connaît bien l’auteur. Le plus souvent, les romans sont écrits autour d’un

personnage central. Ici, comme l’indique le titre, le noyau est la ville. Conakry. Une contrée où tout peut paraître définitif. Et pourtant, Chérif Diallo n’en a fait qu’une photographie, en montrant ce qu’il faut aussi en voir. Il s’agit d’un tableau, et non d’une aquarelle. Le parti a été pris de regarder le côté souillé. L’écrivain nous aide à lire entre les lignes pour éviter de tomber dans un pessimisme manichéen. S’il évoque le soleil d’Afrique, ce n’est pas forcément exotique, c’est celui qui brûle la peau des gens...

Ici se dévoile une part de réalité. Plus on avance dans le livre, moins on le trouve alarmiste. On retrouve des gens attachants parfois, d’autres que l’on aurait envie d’aider un peu, et puis ceux qui ne sont pas tout à fait détestables. S’il est vrai que Chérif Diallo utilise sa liberté de romancier pour inventer ses personnages, il rend d’une certaine façon hommage à des personnes lambdas ayant existé, côtoyées dans sa jeunesse. Il a d’ailleurs changé les noms et modifié les histoires réelles de chacun. La vie des habitants du Conakry de Chérif Diallo ne constitue pas un parangon de réussite. Cependant, elle a l’audace de contredire le fatalisme ambiant. Les aventures sont, pour qui connait cette ville, plutôt coutumières, mais c’est le caractère atypique que l’auteur a prêté à ses personnages qui emmènent ceux-ci dans leurs propres marasmes. - Frédéric Dassonville -

Page 15: Diversions besancon mars 2014

Cinéma 15

5 mars300 : la Naissance d’un EmpireDe Noam Murro ActionAvec Lena Headey, Eva Green490 avant JC, les troupes athéniennes luttent contre les attaques de l’empire Perse. Une grande bataille est en train de se préparer.

Dans l’ombre de Mary - La promesse de Walt DisneyDe John Lee Hancock BiopicAvec Ruth Wilson, Tom HanksWalt Disney doit adapter le livre préféré de ses filles «Mary Poppins» mais l’auteure, Pamela Lyndon Travers, se montre inflexible.

Vampire Academy De Mark Waters FantastiqueAvec Zoey Deutch, Lucy FryUne adolescente de 17 ans est une Dhampir, créature mi vampire, mi humaine. Elle enseigne les fonctions de gardienne à sa meilleure amie.

N’importe quiDe Raphaël Frydman ComédieAvec Rémi Gaillard, Nicole FerroniRémi Gaillard se met en scène dans des vidéos courtes et se lance des défis.

Arrête ou je continueDe Sophie Fillières Comédie dramatiqueAvec Mathieu Amalric, Emmanuelle DevosPomme et Pierre sont en couple depuis longtemps. S’installe alors une routine à laquelle Pomme souhaite échapper.

Le Chemin De Luciano Moura DrameAvec Wagner Moura, Lima DuarteTheo est un médecin heureux dans sa vie professionnelle et personnelle. Un jour, son fils Pedro disparaît. Il part alors à sa recherche.

Un Week-End à ParisDe Roger Michell Comédie dramatiqueAvec Jim Broadbent, Lindsay DuncanUn couple anglais décide de fêter leurs trente ans de mariage à Paris.

2 temps, 3 mouvementsDe Christophe Cousin DrameAvec Zacharie Chasseriaud, Aure AtikaVictor emménage avec sa mère au Québec. Il assiste au suicide d’un adolescent et tente de comprendre les raisons de cet acte.

The Best Offer De Giuseppe Tornatore ThrillerAvec Geoffrey Rush, Jim SturgessUn expert en art tombe amoureux d’une cliente atteinte d’un mal étrange.

DiplomatieDe Volker Schlöndorff HistoriqueAvec André Dussollier, Niels ArestrupDu 24 au 25 août 1944, le sort de Paris est entre les mains du Général Von Choltitz, qui a pour projet de faire sauter la capitale.

Après la nuit De Basil Da Cunha DrameAvec Pedro Ferreira, Joao VeigaSombra sort de prison et reprend sa vie de dealer dans le bidonville de Lisbonne.

12 marsMonuments MenDe George Clooney ThrillerAvec George Clooney, Cate BlanchettDurant la seconde guerre mondiale, sept hommes tentent de sauver des œuvres d’art volées par les nazis.

Un amour d’hiver De Akiva Goldsman FantastiqueAvec Colin Farrell, Jessica Brown FindlayUn voleur irlandais tombe amoureux de la propriétaire qu’il a cambriolée. Peu de temps après, cette dernière décède et Peter découvre qu’il possède un pouvoir surnaturel.

FistonDe Pascal Bourdiaux ComédieAvec Kev Adams, Franck DuboscAlex est amoureux de Sandra Valentin depuis qu’il est enfant. Il décide de demander conseil à celui qui a réussi à séduire la mère de Sandra.

Son épouseDe Michel Spinosa DrameAvec Yvan Attal, Charlotte GainsbourgUne jeune tamoule est victime de troubles du comportement depuis le jour de son mariage : le décès de son amie Catherine la hante.

Welcome To YesterdayDe Dean Israelite EpouvanteAvec Sofia Black-D’Elia, Jonny WestonPlusieurs adolescents réussissent à voyager dans le temps. Ils oublient que leurs comportements dans le passé ont des conséquences sur le présent et l’avenir.

Maintenant c’est ma vieDe Kevin Macdonald DrameAvec Saoirse Ronan, Tom HollandUne jeune adolescente new yorkaise passe l’été chez ses cousins en Angleterre. Un attentat éclate à Londres et la guerre est déclarée...

Je te survivraiDe Sylvestre Sbille ComédieAvec Jonathan Zaccaï, Ben RigaJoe vit à la campagne dans une grande maison. Il déteste sa voisine et sa façon de vivre. Un jour il décide d’installer une pompe dans son puits.

L’Étrange couleur des larmes de ton corpsDe Bruno Forzani FantastiqueAvec Sylvia Camarda, Sam LouwyckUne femme disparaît dans des conditions étranges. Son mari décide d’enquêter sur sa disparition.

Les Chiens errants De Tsai Ming-Liang DrameAvec Lee Kang-sheng, Lee Yi-ChengUne famille vit isolée de Taïpei, entre les bois et les rivières. Les enfants tentent de trouver de la nourriture dans les centre commerciaux et le père gagne sa vie en faisant l’homme sandwich.

19 mars The CanyonsDe Paul Schrader DrameAvec Lindsay Lohan, James DeenUn jeune producteur de films entretient une relation avec Tara, une actrice. Jaloux, il décide de la faire suivre et découvre qu’elle le trompe. Il décide de piéger les deux amants.

HerDe Spike Jonze Comédie dramatiqueAvec Joaquin Phoenix, Amy AdamsTheodore Twombly est un homme inconsolable suite à une rupture sentimentale. Il achète un programme informatique et fait la connaissance de Samantha en démarrant le système.

3 Days to Kill De McG ThrillerAvec Amber Heard, Kevin CostnerUn agent secret découvre qu’il est très malade. Il décide de quitter la CIA et de vivre ses derniers instants auprès de sa famille, mais les services secrets lui proposent un arrangement.

Wrong CopsDe Quentin Dupieux ComédieAvec Mark Burnham, Eric JudorDans une brigade de police californienne singulière, les policiers ont un comportement malsain et dérangé...

La Légende d’Hercule De Renny Harlin ActionAvec Kellan Lutz, Scott AdkinsHercule est le fils du plus puissant des dieux. Il aime une femme qui va épouser un autre homme.

Situation amoureuse : C’est compliquéDe Manu Payet ComédieAvec Manu Payet, Emmanuelle ChriquiBen va se marier avec Juliette. Mais il rencontre Vanessa, une jeune fille qu’il aimait au lycée.

Dark TouchDe Marina de Van ÉpouvanteAvec Missy Keating, Marcella PlunkettDans une maison isolée, les objets commencent à s’animer et à attaquer les occupants.

Le Grand CahierDe Janos Szasz DrameAvec András Gyémánt, Piroska MolnárPendant la Seconde Guerre mondiale, des jumeaux sont envoyés chez leur grand-mère sadique. Ils ont pour seul refuge un grand cahier dans lequel ils décrivent leur quotidien.

La Pièce manquanteDe Nicolas Birkenstock DrameAvec Philippe Torreton, Lola Duenas Un jour, Paula décide de quitter sa maison, son mari et ses enfants. André, son mari, dissimule le départ de son épouse à son entourage.

Les VivantsDe Barbara Albert DrameAvec Anna Fischer, Emily CoxSita travaille pour une chaîne de télévision. Lors de l’anniversaire de son grand-père, elle découvre une photographie de lui en SS...

Le vertige des possiblesDe Vivianne Perelmuter DrameAvec Christine Dory, Vincent DieutreAnne écrit des histoires pour vivre, mais un jour, elle ne parvient plus à écrire.

7 Boxes De Juan Carlos Maneglia DrameAvec Celso Franco, Víctor SosaUn jeune homme de 17 ans vit au Paraguay. Un jour, il a pour mission de livrer sept boîtes contre la moitié d’un billet de cent dollars.

Situation amoureuse : C’est compliqué le 19 mars

Monuments Men le 12 mars

Dans l’ombre de Mary le 5 mars

Page 16: Diversions besancon mars 2014