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ES CAMARADES adresseront TOUT GE OUI CONCEH.XE l'anarchie 1rèdaeunu 6t adl'J1lllls<~atlt1111 :1 U A. U R I C J U S PARIS (20°) TOUS LES - ABONNEME'NTS l'RANCE Trois Moii:; .. , ... Six Mois .. .. . , .Un an ... . . . . . ÉTRANGER Trois Mois ••; 2 , Six Mois. • • . • • • • 4 , Un An. . . . . . . . . . 8 , 1 50 8 ) 0 ) . NR: UVlÈME Ar.èNÉE - 4. 30 JEUDI 10 JUrLLET 1913 @ @ DI X CEN TI M: ES .. A 11AS LES.'J) EU X A·N s·1 Le fait va s'accomplir. France, ou que d'enthousiastes liber- tromperie. Elle rassemble sous le même La loi de trois ans va être votée. taires s'enrouent à hurler : « Deux ans, drapeau des hommes aux mœurs, cou- Les guignols parlementaires s'agitent. mais pas trois J J, peut me chaut. Je laisse turnes, langues, habitudes, idées, reli- Amour sacré de la patrie, défense na- aux gens le droit d'être' ridicules. gions plus ou moins différentes. tionale, Gambetta, Tartempion, la Mais je ne tiens pas à les imiter. Economiquement : la patrie est une France, la République, etc. Quand je lis dans un journal anar- duperie intéressée des dirigeants et d es Les mots vides de sens, les phrases chiste que la loi de deux ans est la exploiteurs pour tromper les pauvres hyperboliques, les périodes pompières < réforme la plus précieuse que nous et engager ces derniers à défen1re un et pitoyables cristallisent la sottise hu- devons à la République , , cela m'incite état de choses qui leur est préjudi- maine. à ricaner et à mordre. Cela me fait de ciable (1) ». Le sinistre Barthou et l'incandescent la peine aussi. Pauvre anarchisme, dans Quant un homme a compris cela, il Jaurès font assaut de patriotisme. quelle mentalité es-tu tombé! ne saurait se résoudre à défendre prati- L'un veut la loi de trois ans. l'autre En Allemagne aussi 9n fait deux ans. quement ce qu'il nie théoriquement; il diûcation de nouvelles forteresses. En Angleterre, on ne fait rie.i du tout, ne saurait concourir même une .heure à Et tous deux parlent de l'invasion puisque l'armée est un métier, qui a ses servir ce qu'il sait .me erreur, une du- allemande, différemment. mais avec un ouvriers et ses contremaitres salariés.' perle. un: mensonge! égal grotesque. Les anarchistes républicains français Il sera antipatriote en pensée, antimi- Matamore. Don Quichotte ou Tarta- ont-ils des frères royalistes anglais ou litariste en acte. rin ? Ne seraient-ils pas davantage Po- impérialistes alle~ands? Ce n'est pas Lui seul sera un révolté conscient. Iichinelle ou, mieux encore, Mandrin? impossible, si l'on oublie là-bas comm e J'ai démontré. il y a quelques années, Car. quelles combinaisons. louches.] ~n l'o ,ub_lie ici la raison et l'essence de qu'~n député ne _pouvait être. a~timil~- équivoques, inavouées, y a-t-il sous ces l anarc~ie. , taris~e ; que, faisant _des 101~, il avait discours incohérents, sous ces engueu- · Ce n est pas parce qu on fera trente- besom, pour les appliquer, dune force lades parlementaires? six mois au lieu de vingt-quatre que sociale qui, quelque forme qu'elle · Qui le dira? · no~s _a_ll0~s ~o~dain nous découvrir prenne, était un facteur él'opp~ession, .é:L p..t~s. qu'importe. ::int. 1 m1htanstes. u.nP. armée. Le fait va s'accomplir. La loi de trois Ce n'est pas parce que Barthou est J'ai démontré par le même raisonne- ans va être votée, promulguée, appli- une crapule tiuintessenciée que nous ment qu'un électeur ne pouvait être quée. sommes anti-étatistes. antitnilitarist~, On pourrait dire, en un : . Notre révolte n'est pas sentimentale, mot, qu'aucun au toritaire, aucun éta- temporaire, c'est une révolte constante, tiste ne peut être antimilitariste. raisonnable et profonde. Seul le négateur de l'Etat: l'anar- Que les soldats du 17refusent de chiste, peut logiquement revendiquer ce tirer sur leur parents, que ceux. du 153· titre. ne veuillent pas rester un an de plus à Qu'on libère la classe ou qu'on dé- la caserne, nous nous en réjouirons, orète le service militaire à perpétuité, il mais nous chercherons les causes qui s'e 1 moque. 1 les impjrlsent, les sentiments qui les' Il nie la patrie, il repousse le mili- agitent, avant de :les monter au pinacle tarisme, il ne veut pas conquérir, I'ar- et de cha~ter leur épopée. mée, ilveut la supprimer, et avec M. de Et alors'<nous verrons quels pauvres La Palisse, ce grand homme qu'on diables ils furent, quels regrets ils éprou- ignore, il dit : « L'armée disparaitra vërent de leurs actes, quelles lamenta- quand il n'y aura plus de soldats J J. bles loques défilèrent devant les con- Mais comment ne plus être soldat? seils de guerre. Cela je ne vous le dirai pas. Allez Nous n'induirons pas de leurs gestes donc le demander à M. Etienne; ce bou- courageux, mais circonstanciels, une gre-là n'a jamais mis de livrée. transformation sociale. MAURICIUS L'anarchiste seul est véritablement , antimilitariste, parce qu'il est seul pro- (11 L'idole Patrie, A. Lornlot. fondement antipatriote . L'anarchiste ne parle pas de libérer la classe, il se fout de la classe ; il ne dit pas ,< qu'il faut expliquer aux pa- rents qu'on veut garder leurs enfants douze mois de plus à la caserne sans motifs avouables . , ; il laisse cette b.e-1 La vie en rose sogne aux radicaux-socialistes. Lui parle de supprimer les casernes et de supprimer les armées. Et il explique comme.it y arriver. Trois ans? Deux ans? Armée nouvelle ou milice salariée? Cela n'a pas beaucoup d'intérêt. La patrie est un mensonge. «Historiquement: la patrie est instable, elle évolue et se transforme selon les hasards des guerres et -des conquêtes. Géographiquement ·: la patrie n'existe pas ; il n'y a pas de frontières naturel- les, et la terre de France est identique à celle de Prusse ou d'ailleurs. Sociolo giquement : la patrie est une En dehors du dépotoir parlementaire, que disent les hommes? Ils pérorent. Ils se grisent de mots eux aussi. Parce que quelques soldats ont pro- testé contre le maintien de fa classe, des révolutionnaires furibonds s'imagi- nent volontiers que le Grand \Soir ap- proche et ils le clament, Des cabotins · verbeux chantent la gloire du 153° ou du 329:, comme ils avaient beuglé celle du 17\ et Hervé-Guguss a des sourires de triomphe. Je suis de ceux qui aiment le mouve- ment. La révolte, même sentimentale, éphémère. et superficielle me parait infi- niment supérieure à la soumission, même censciente. Je préfère les quelques bougres qui à Toul, à Rodez ou à Reuilly ont refusé . de marcher, ou clamé leur dégoût contre le coup de force gouvernemental. quitte ensuite à pleurer lamentablement leur < < faute > en conseil de guerre, je les préfère au soldat << peinard , qui ira trois ans au bordel tricolore, comme il y va deux ans, comme il irait 7 ans, soumis et rési. L'agitation faite autour du projet de loi, les meetings. les démonstrations publiques ne sont pas non plus pour me déplaire. · A la faveur de ces mouvements on peut jeter des idées. Mais j'aime voir les choses froide- ment, à la lunette de la logique, et je refuse de m'associer à la lutte pour le maintien des deux ans. Qu'on organise des réunions avec cinq généraux, bavant de patriotisme, de républicanisme et d'amour de la CHIQUENAUDES & CROQUIGNOLES I - José Landès, du Libertaire, allant intervie- wer l'abbé Bo usquet secrétai re du Syndi cat des prêtres, ne le trouva point, mais il se souvint d'un sien ami qui avait pris la soutane et l'alla trouver. « Je trouvais mon ami chezI ui en joyeuse compagnie ..Je m'assis près d'une déli cieuse et capiteuse blonde qui se mit à l' ai se; sa sœur jolie brune en fit autant et ... je faill is oublier ma mission .» Mais il se ressaisit, alluma une cigarette et devant un verre de fine champagne commença l' interview. Puis après quelques snes vécues où l' abbé enl ace la brune Carmen « et couvre son beau corps, nu comme un œuf à la coque de bai sers fous s, José Landès se reti ra suivi de la gra- cieuse blonde « qui s'était rhabill ée i (heur eu- sement). José Landès est un gàs « qui voit la vie en rose , et ses éluc ubrations génitales et alcoo- li ques serviront fortement à l' éducation des lecteurs du Libertaire, Mais. entre nous, cet ami de Landès m'a tout l' air de tenir un claque-dents. Les anarchistes d'aujourd'hui ont de singuli ères fréq~entati ons. ,· ·s Vive l'Armée t « Je vous demande pardon, me dit mon con- cièrge, mais je vous l'avouerai sans honte, je vous avais pris, anarchistes, syndi calistes, so- cialistes, pour des malfaiteurs. Vous ne m'en voudr ez pas de cett e opini on, il n'y a pas de mal à se tromper, mais je suis quand même conf us de mon err eur. On vous avait calom- \ ni é et je le proclame hautement : Je suis avec vous, oui Monsieur, je suis depuis hi er soir, anar chiste, syndicaliste et socialiste. « Ah 1 .c'est que j' y suis allé moi au métin- gue, un métingue antimi litariste, un méti ngue où l' on devait fai re la volution et prendr e d'assaut les casernes, du moins ma femme me l'avai t affi rmé, eh bien, j'y suis allé et l'on n'a pri s d'assaut... que les pe tits verres sur le comptoir . .; Et Monsieur Corbère rit de sa pl~santerie. (( Je les ai entendu les anarchistes, les syn.- di calistes, les socialistes. Il y avait M. Bid J-- mant, eh bien, il a di t qu'il fallai t aller à Longchamp le U Jui ll et ; que I'Armée venait au Peuple et qu'il fallait crier: Vive !'Armée 1 Oui Monsieur, et puis j'ai entendu une jeune femme, elle voulait que son mari ai lle deux ans à la caserne mais trouvait que trois ans c'était exagéré. Elle avait rai son cette femme, deux c'est assez .. « Et Vallet, pas lé frère de cette-crapule qu'on a fusill é à Nogent-sur-Mar ne, non, Vallet le syndicaliste, eh bien il a di t : En défendant les deux ans, nous sauvons la France et la pu- blique. « Et di re que je· prenai s tous ces gens-là pour des bandits. Ah I les braves gens, ils criënt vive l' Armée et veulent sauver la Fran- ce, aussi je suis avec eux. Oui je suis répu- blicain, anar chi ste et socialiste ; je sui s des vôtres. , Et Monsieur Cerbère me serra la mai n avec une vigueur inaccoutumée. .. ,. Dégringolade « Anarchie, ô port euse de flamb eaux a, que devi ennent tes propagandi stes ? Monsieur Mi- guel Ahn ereyda, ancien rédacteur au Liber- taire, après avoir dégringolé à la Guerre So- ciale fait mai ntenant dans le Courriei· Euro-. péen. .Après avoir été dénicher cinq soudards pour son meeting de la sall e Wagram, voilà qu'il défend le patriotisme du prolétar iat. Oyez plutôt ce qu'on li t dans son organe: « Ne pouvant mettre en doute le patriotismê et la compétence de ces néraux, dont quel- ques-uns comptent parmi les plus éminents techniciens mili taires contemporains, on a in- criminé le public de la réunion, d'une réunion ouverte à tous 1, « Le général Percin, avec Sjl belle crânerie, a répondu à ces calomni es comme il conve- nait: · « Dans la séance du 27 Juin, M. le député « Augagneur ,a fait justice des calomni es ré- « pandues par nos adversaires, en vue de fai re « attribuer un car actère antipatriotique au « meeting de la salle Wagr am, où j'ai fait une « conférence mercredi dernier. « Jamais réunion populaire n'a eu meill eure « tenue. On n'y a proré aucun cri. On n'y a tt rien chanté du tout, ni YInternauone, ni « Vive Henri IV, ni rien de ce qu'on aurai t pu t1 entendre dans un Iieu pu.bli o où étai ent rëu-

DIX CENTIM:ES A 11AS LES.'J)EUX A·Ns·1 · ES CAMARADES adresseront TOUT GE OUI CONCEH.XE l'anarchie 1rèdaeunu 6t adl'J1lllls

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ES CAMARADES adresseront

TOUT GE OUI CONCEH.XE

l'anarchie 1rèdaeunu 6t adl'J1lllls<~atlt1111

:1 U A. U R I C J U S

PARIS (20°) TOUS LES

- ABONNEME'NTS

l'RANCE

Trois Moii:; .•.• , ... Six Mois .....• , .• Un an ....•...•.•

ÉTRANGER

Trois Mois ••••••• ; 2 , Six Mois. • • . • • • • • • 4 , Un An. . . . . . . • . . . 8 ,

1 50 8 ) 0 )

. NR:UVlÈME Ar.èNÉE - 4.30 JEUDI 10 JUrLLET 1913

@ @ DIX CENTIM:ES ..

A 11AS LES.'J)EUX A·Ns·1 Le fait va s'accomplir. France, ou que d'enthousiastes liber- tromperie. Elle rassemble sous le même La loi de trois ans va être votée. taires s'enrouent à hurler : « Deux ans, drapeau des hommes aux mœurs, cou- Les guignols parlementaires s'agitent. mais pas trois JJ, peut me chaut. Je laisse turnes, langues, habitudes, idées, reli- Amour sacré de la patrie, défense na- aux gens le droit d'être' ridicules. gions plus ou moins différentes.

tionale, Gambetta, Tartempion, la Mais je ne tiens pas à les imiter. Economiquement : la patrie est une France, la République, etc. Quand je lis dans un journal anar- duperie intéressée des dirigeants et des Les mots vides de sens, les phrases chiste que la loi de deux ans est la exploiteurs pour tromper les pauvres

hyperboliques, les périodes pompières < réforme la plus précieuse que nous et engager ces derniers à défen1re un et pitoyables cristallisent la sottise hu- devons à la République , , cela m'incite état de choses qui leur est préjudi- maine. à ricaner et à mordre. Cela me fait de ciable (1) ». Le sinistre Barthou et l'incandescent la peine aussi. Pauvre anarchisme, dans Quant un homme a compris cela, il

Jaurès font assaut de patriotisme. quelle mentalité es-tu tombé! ne saurait se résoudre à défendre prati- L'un veut la loi de trois ans. l'autre En Allemagne aussi 9n fait deux ans. quement ce qu'il nie théoriquement; il

lëdiûcation de nouvelles forteresses. En Angleterre, on ne fait rie.i du tout, ne saurait concourir même une .heure à Et tous deux parlent de l'invasion puisque l'armée est un métier, qui a ses servir ce qu'il sait .me erreur, une du­

allemande, différemment. mais avec un ouvriers et ses contremaitres salariés.' perle. un: mensonge! égal grotesque. Les anarchistes républicains français Il sera antipatriote en pensée, antimi-

Matamore. Don Quichotte ou Tarta- ont-ils des frères royalistes anglais ou litariste en acte. rin ? Ne seraient-ils pas davantage Po- impérialistes alle~ands? Ce n'est pas Lui seul sera un révolté conscient. Iichinelle ou, mieux encore, Mandrin? impossible, si l'on oublie là-bas comme J'ai démontré. il y a quelques années,

Car. quelles combinaisons. louches.] ~n l'o,ub_lie ici la raison et l'essence de qu'~n député ne _pouvait être. a~timil~­ équivoques, inavouées, y a-t-il sous ces l anarc~ie. , taris~e ; que, faisant _des 101~, il avait discours incohérents, sous ces engueu- · Ce n est pas parce qu on fera trente- besom, pour les appliquer, dune force lades parlementaires? six mois au lieu de vingt-quatre que sociale qui, quelque forme qu'elle · Qui le dira? · no~s _a_ll0~s ~o~dain nous découvrir prenne, était un facteur él'opp~ession,

.é:L p..t~s. qu'importe. ::int.1m1htanstes. u.nP. armée. Le fait va s'accomplir. La loi de trois Ce n'est pas parce que Barthou est J'ai démontré par le même raisonne-

ans va être votée, promulguée, appli- une crapule tiuintessenciée que nous ment qu'un électeur ne pouvait être quée. sommes anti-étatistes. antitnilitarist~, On pourrait dire, en un

:. Notre révolte n'est pas sentimentale, mot, qu'aucun autoritaire, aucun éta- temporaire, c'est une révolte constante, tiste ne peut être antimilitariste. raisonnable et profonde. Seul le négateur de l'Etat: l'anar-

Que les soldats du 17• refusent de chiste, peut logiquement revendiquer ce tirer sur leur parents, que ceux. du 153· titre. ne veuillent pas rester un an de plus à Qu'on libère la classe ou qu'on dé­ la caserne, nous nous en réjouirons, orète le service militaire à perpétuité, il mais nous chercherons les causes qui s'e 1 moque.

1

les impjrlsent, les sentiments qui les' Il nie la patrie, il repousse le mili­ agitent, avant de :les monter au pinacle tarisme, il ne veut pas conquérir, I'ar­ et de cha~ter leur épopée. mée, ilveut la supprimer, et avec M. de Et alors'<nous verrons quels pauvres La Palisse, ce grand homme qu'on

diables ils furent, quels regrets ils éprou- ignore, il dit : « L'armée disparaitra vërent de leurs actes, quelles lamenta- quand il n'y aura plus de soldats JJ. bles loques défilèrent devant les con- Mais comment ne plus être soldat? seils de guerre. Cela je ne vous le dirai pas. Allez Nous n'induirons pas de leurs gestes donc le demander à M. Etienne; ce bou­

courageux, mais circonstanciels, une gre-là n'a jamais mis de livrée. transformation sociale. MAURICIUS L'anarchiste seul est véritablement , •

antimilitariste, parce qu'il est seul pro- (11 L'idole Patrie, A. Lornlot. fondement antipatriote . L'anarchiste ne parle pas de libérer

la classe, il se fout de la classe ; il ne dit pas ,< qu'il faut expliquer aux pa­ rents qu'on veut garder leurs enfants douze mois de plus à la caserne sans motifs avouables ., ; il laisse cette b.e-1 La vie en rose sogne aux radicaux-socialistes. Lui parle de supprimer les casernes et de supprimer les armées. Et il explique comme.it y arriver. Trois ans? Deux ans? Armée nouvelle ou milice salariée? Cela n'a pas beaucoup d'intérêt. La patrie est un mensonge. «Historiquement: la patrie est instable,

elle évolue et se transforme selon les hasards des guerres et -des conquêtes. Géographiquement ·: la patrie n'existe

pas ; il n'y a pas de frontières naturel­ les, et la terre de France est identique à celle de Prusse ou d'ailleurs. Sociologiquement : la patrie est une

En dehors du dépotoir parlementaire, que disent les hommes? Ils pérorent. Ils se grisent de mots eux aussi. Parce que quelques soldats ont pro­

testé contre le maintien de fa classe, des révolutionnaires furibonds s'imagi­ nent volontiers que le Grand \Soir ap­ proche et ils le clament, Des cabotins

· verbeux chantent la gloire du 153° ou du 329:, comme ils avaient beuglé celle du 17\ et Hervé-Guguss a des sourires de triomphe. Je suis de ceux qui aiment le mouve­

ment. La révolte, même sentimentale, éphémère. et superficielle me parait infi­ niment supérieure à la soumission, même censciente. Je préfère les quelques bougres qui à

Toul, à Rodez ou à Reuilly ont refusé . de marcher, ou clamé leur dégoût contre le coup de force gouvernemental. quitte ensuite à pleurer lamentablement leur << faute > en conseil de guerre, je les préfère au soldat << peinard , qui ira trois ans au bordel tricolore, comme il y va deux ans, comme il irait 7 ans, soumis et rési'°né. L'agitation faite autour du projet de

loi, les meetings. les démonstrations publiques ne sont pas non plus pour me déplaire. · A la faveur de ces mouvements on peut jeter des idées.

Mais j'aime voir les choses froide­ ment, à la lunette de la logique, et je refuse de m'associer à la lutte pour le maintien des deux ans.

Qu'on organise des réunions avec cinq généraux, bavant de patriotisme, de républicanisme et d'amour de la

CHIQUENAUDES & CROQUIGNOLES

I - José Landès, du Libertaire, allant intervie­

wer l'abbé Bousquet secrétaire du Syndicat des prêtres, ne le trouva point, mais il se souvint d'un sien ami qui avait pris la soutane et l'alla trouver.

« Je trouvais mon ami chezIui en joyeuse compagnie ..• Je m'assis près d'une délicieuse et capiteuse

blonde qui se mit à l'aise; sa sœur jolie brune en fit autant et ... je faillis oublier ma mission .» Mais il se ressaisit, alluma une cigarette et

devant un verre de fine champagne commença l'interview. Puis après quelques scènes vécues où l'abbé

enlace la brune Carmen « et couvre son beau corps, nu comme un œuf à la coque de baisers fous s, José Landès se retira suivi de la gra-

cieuse blonde « qui s'était rhabillée i (heureu­ sement). José Landès est un gàs « qui voit la vie en

rose , et ses élucubrations génitales et alcoo­ liques serviront fortement à l'éducation des lecteurs du Libertaire,

Mais. entre nous, cet ami de Landès m'a tout l'air de tenir un claque-dents. Les anarchistes d'aujourd'hui ont de singulières fréq~entations.

·s Vive l'Armée t

« Je vous demande pardon, me dit mon con­ cièrge, mais je vous l'avouerai sans honte, je vous avais pris, anarchistes, syndicalistes, so­ cialistes, pour des malfaiteurs. Vous ne m'en voudrez pas de cette opinion, il n'y a pas de mal à se tromper, mais je suis quand même confus de mon erreur. On vous avait calom- \ nié et je le proclame hautement : Je suis avec vous, oui Monsieur, je suis depuis hier soir, anarchiste, syndicaliste et socialiste.

« Ah 1 .c'est que j'y suis allé moi au métin­ gue, un métingue antimilitariste, un métingue où l'on devait faire la Révolution et prendre d'assaut les casernes, du moins ma femme me l'avait affirmé, eh bien, j'y suis allé et l'on n'a pris d'assaut... que les petits verres sur le comptoir . .; Et Monsieur Corbère rit de sa pl~santerie. (( Je les ai entendu les anarchistes, les syn.­

dicalistes, les socialistes. Il y avait M. BidJ-­ mant, eh bien, il a dit qu'il fallait aller à Longchamp le U Juillet ; que I'Armée venait au Peuple et qu'il fallait crier: Vive !'Armée 1 Oui Monsieur, et puis j'ai entendu une jeune femme, elle voulait que son mari aille deux ans à la caserne mais trouvait que trois ans c'était exagéré. Elle avait raison cette femme, deux c'est assez ..

« Et Vallet, pas lé frère de cette-crapule qu'on a fusillé à Nogent-sur-Marne, non, Vallet le syndicaliste, eh bien il a dit : En défendant les deux ans, nous sauvons la France et la Répu­ blique.

« Et dire que je· prenais tous ces gens-là pour des bandits. Ah I les braves gens, ils criënt vive l'Armée et veulent sauver la Fran­ ce, aussi je suis avec eux. Oui je suis répu­ blicain, anarchiste et socialiste ; je suis des vôtres. , Et Monsieur Cerbère me serra la main avec

une vigueur inaccoutumée.

.. ,.

Dégringolade

« Anarchie, ô porteuse de flambeaux a, que deviennent tes propagandistes ? Monsieur Mi­ guel Ahnereyda, ancien rédacteur au Liber­ taire, après avoir dégringolé à la Guerre So­ ciale fait maintenant dans le Courriei· Euro-. péen. .Après avoir été dénicher cinq soudards pour son meeting de la salle Wagram, voilà qu'il défend le patriotisme du prolétariat.

Oyez plutôt ce qu'on lit dans son organe:

« Ne pouvant mettre en doute le patriotismê et la compétence de ces généraux, dont quel­ ques-uns comptent parmi les plus éminents techniciens militaires contemporains, on a in­ criminé le public de la réunion, d'une réunion ouverte à tous 1,

« Le général Percin, avec Sjl belle crânerie, a répondu à ces calomnies comme il conve­ nait: ·

« Dans la séance du 27 Juin, M. le député « Augagneur ,a fait justice des calomnies ré­ « pandues par nos adversaires, en vue de faire « attribuer un caractère antipatriotique au « meeting de la salle Wagram, où j'ai fait une « conférence mercredi dernier.

« Jamais réunion populaire n'a eu meilleure « tenue. On n'y a proféré aucun cri. On n'y a tt rien chanté du tout, ni YInternauonoâe, ni « Vive Henri IV, ni rien de ce qu'on aurait pu t1 entendre dans un Iieu pu.blio où étaient rëu-

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De tous ces phénomènes d'amour et de haine. de cette valeur respective d'un Fran­ çais, d'un Russe, d'un Autrichien, d'un Suisse, ne demandez pas la cause à un patriote; il ne s'est jamais interrogé lui même sur ces points divers; il croit; quand il litüt enfant, on lui a inculqué ces inep­ ties, elles ont grandi avec lui ; elles font partie de son « moi » ; il croit, vous dis­ je, et le croyant ne raisonne pas, ne doit pas raisonner. Il est attaché à une véritable religion,

le patriote. Cette religion a son dogme : la patrie,

ses symboles : le drapeau, les trophées ; ses ministres ; les chefs civils et militai, res ; ses temples : les casernes ; ses céré­ monies : les revues, les manœu vr=s, les parades; ses cantiques : les élucubrations de Déroulède ; ses sacrtûees : lea batail­ les, les expéditions ; ses devoirs : les 25 années de service, les camp11gnes contre l'ennemi ; sa morale : l'obéissance pas­ sive; -a juridiction : les conseils de. guer­ re ; sun enfer : Biribi, le peloton· d'exé cution ; son paradis: l'avancement, la croix d'honneur, la gloire.

LE SUFFRAGE DES FEMMES

11 Zélande, en Finlande, dans les pays scan­ dinavf:ls et dans quatre états d'Amérique.» La dtstanee prête à l'enchantement ou pour citer une formule polonaise : C( Tout est

·• bien, là où nous ne sommes pas.» Ainsi, ou pourrait supposer que ces pays son, dif­ férents aux autres, qu'ils ont une plus grande. liberté, une plus grande égalité économique et sociale, une plus belle appré­ ciation de la vie, une plus profonde com­ préhension de la. grande lutte sociale, avec toutes les questions vitales qu'elle implique pour la race humaine. Les femmes d'Australie et de Nouvelle­

Zélande peuvent voter et aider à faire les lois. Les conditions de travail sont-elles meilleures qu'en Angleterre où les suffra­ gettes entreprennent une telle lutte héroï­ que'? Y existe-t-il une plus grande frater­ nité, dea enfants plus heureux et plus libres qu'en Angletttrr,~ '? La femme n'y est­ e!le plus considérée comme simple commo­ dité sexuelle? S'est-elle émanclpée du double modèle puritain de moralité pour . hommes et femmes?

Il ne faut pas s'étonner alors qu'elle soit aussi dévote, aussi zélée, aussi prosternée devant la nouvelle idole : Je suffrage des femmes. Comme au bon vieux temps, elle endure persécutions, emprisonnement, tor­ tures et toutes sortes de condamnations avec le sourire aux lèvres.

Comme autrefois, même les plus éclat­ rées, espèrent en uu miracle de la divinité du vingtième siècle : le suffrage. Vie, bon­ heur, joie, liberté, indépendance, tout cela et davantage doit naitre du suffrage. D11,ns sa dévotion aveugle, la femme ne voit pas ce que les gens èclairéa aperçurent' il y a cinquante ans. Elle ne se rend pas compte que le suffrage est un mal, qu'il a seule­ ment aidé à asservir les gens, qu'il leur a fermé les yeux, afin qu'ils ne voient pas le subterfuge grâce auquel ou obtient leur soumission.

... Le désir de la femme pour le sut- , Tout g(!u.ver,1ement implique la nécessité, St l'on s'explique difficilement qu'une fra~e est bas~ sur le principe qu'epe deit dune reltgion. . . . telle religion puisse recruter des fervents avoir des droits égaux à ceux d? 1 homme

Longtemp~. eu F_,,a.nue, le chrtf't1an1s1~1- parmi ceux _ les prolétaires _ qui ne dans toutes les ~ffaires de ln s~c1ét!'I. PP-r­ a s1.1f?. Al ex(:ep'.100 de qu= lqu-s e~pnt.~ connaissent d'elle que les immolations, ~on.ne rie pou_rratt i:Hut~r ~e\a !.H le suffrage super1e~r11 la totallté des l_nd1v1du~ s_10~I~- 00 comprend aisément au contraire tout e,~ait un droit., He~~s. c e~t à ca?se de nait fl~vaut le dogme c~rH1e'.1, SP. , ~~1goa1t le hfo~fice qu'en peuvent retirer les gou- .11~norance d~ 1 esprit hum~m quel on peut au Deca_logue, se conter mait

0aux rttes el. ve. nants, les propriètalres, les industriels, voi11_ un droit dans ?ne rn_:iposlure .. Une

cérém?n1e~ du cult-. ,. . . les commerçants. les financiers et les pro- partie de l_a populat10~ fait. des lots, et Un Jour, le doute engendra l inditïérence, fesaionnels, l'autre partie est contrainte par la force à Féroce, la répression sévit 1

puis, .la nt,~at~on l'hostï_lité, . Tous C«='S gens qui, contrairement au ol>é_ir. N'est-ce pas là la, plus brutale trom- . Les mesu~'es d'extrême .Iligueur prises ces Aujourd hui. sans. qu on

1pmsse affi~mer cliché bien connu parlent toujours de perte '! Cependant, la tei:n':Ue pou~se de~ jo.irs ?~r~liers -: 1;1l'res

1ta.t,10M en masse et

que le nombre des infidèles 1 emport», dores la patrie sans y penser jamais, ont un clameurs vers cette cc possihillté doree » qui perquisitlons - sont la preuvre flagrante et déjà, sur o-lui des croyants. il n'est pas intérêt pnimordial ·à semer et cultiver dans a oréé tant de misères dans le monde et que les dirigeants ne songent nullement à téméraire d'avancer que le premier s'acerott les cœurs, le patriotisme ~ · • dépouillé l'homme de 'son intégrité, de sa capituler, même devant les multiples mani- chaque jour Mt n'I tardera pas à dépasaer le Intérêt économique, parce que les.guer- confiance én lui-même et en a fait u~e festations contre la loi de trois ans -, ré- second. _ , . . . . res et les expéditions cachent toutes des proie dans les _mains de politiciens sans vo_ltes dans les caaennes Qu agitation popu- La. fois est l'Pfog1ée dans quelques intel- combinaisons industrielles commerciales scrupules. · laire ,

l~genQes Qbt_uses ct.~~s •1uelq~es ( ons0~~noes et ûcancières : les traités' de paix qui Libre, le stupide citoyen de la libre Pénétrés de ce fondamental principe, tlmo~Aes E;l~e a _lui les rt>gi.oo.s d~ 11,~tPl- stipulent des ra~çons forroida~lesi et ~es Amérique '! Libre de mourir de faim, de qu'un go~vernemen.~ q?el?onqu~ ~e peut lec.l~al r lt\ drsertA le~ cnveaux. ou .:s epa- clauses commerciales favorables aux vain- rôder sur les grandes routes de ce grand exister qu autant qu il reprime severement nouit la fleur du savon- et de la refl~xioo. ~n111Hs, mettent cette vérité en évidence. pays. Il possède le suffrage universel. Grâce toute atteinte préjudioiahle à sa puissance Lttl\ libres-penseurs ~u pouvoir O ont ya" Intérêt politique, parce que la révolte à ce droit, il a tout juste réussi à forger-des a.bsolµe, Son Excellence Barthou et ses

t~r~~ à ~ol'Y)pren.trP. \JU une ~-le1g1~u.est 1 au- peut être individuelle ou collective. Lors, chaïn=s autour de ses membres. La récom- lieutenants des différents départements ont J,~\~aire ind1&pe~~a,~l? dt> 1 autorité. Rt>~a. que l'infraction à la loi est individuelle, pense qu'il reçoit consiste en lois appelées en_ bons tacticiens - et conuai~sant à mer­ bi11.t~r de~aut ~ opimon publique ce ~1eu la police et la gendarmerie suffisent ; sociales qui prohibent le droit de boycot- veille I'art de la guerre - décidé de saper !, '-IIJ 1.18 avaient tant trllinl\ aLJX gémonies. quand elle a un caractère colleotif : grève, tage, de pickting (chasse aux jaunes, aux le mou:ement par sa base.· offnr au re(lp_ect de~ foules ces p~rte-süilla- manifestation tumultueuse, insurrection, renards), tous les droits, en un mot, ex, Sur le champ de bataille en eflet, l'en­ nes que tant ils a va1ent_cou vert u opprobre, gendarmes et policiers sont dé}?orclés et cepté le droit d'être volé des fruits de son nemi ne cherche-t-il pas ~vant tout à ab(fttré' rameo.f;lf \~ pauple auy1eti .des 11,~tels p_our les soldats interviennent :. les événéments labeur .. Cependant tous ces résultats désas les chefs du ca111p adverse '? . Y Pil-r~H'.~ pt<r_ à ces c~re0JOD1P8 qu_ 1ls. ava_1ent démontrent cette réalité. ·· treux n'ont rien appris à la femme. Mai& Cette attitude en vérité ne peut donc nous ~.aut l'l~Jcul1~ées, leur parut, à lu5te titre, 1 Iniérèt moral, parce que, à une société alors, on nous assure que la femme purl- surprendre. N'est-ce donc pas le séeulairs ~';DPQSStble; - on fracture une l?is la porte autorttalre, il faut des maîtres et des es- fiera la politique. usage, que les maîtres ne permettent à <.i un ?erv~au ~o?r Y ghas.er furt1vrme1tt_ 1~ claves, et non des hommes libres: la oa- Il est inutile de dire que je ne m'oppose leurs passifs esclaves que ce qu'ils n'ont Jau~t~sme. .n~llgtt1\l,X; mais quand celui-ci serne, la discipline, la hiérarchie, l'amour pas-au suffrage des femmes pour la sotte point intérêt à empêcher r e~ a. et~ ex.,1rn1~~ h_•i.nteuRem~nt on ne réus- du galon développent merveilleusement raison qu'elles n'en sont pas dignes. Je ne ~vez-v?us so_uveB~oo~ de cett~ manifes­ ~~~ ~lu,s :\ 1 Y r(uAtegr1tr. . l'insolence et le despotisme chez ceux qui vois pas des raisons physiques, psycholo- tation qui devait avoir lieu a1,1_ bois de Bou- . C est ~loriai que, u1sen~~~lement, SA s.ubsp commandent, la soumission et la platitude giques ou morales interdisant à la' femme logne et qu'avait projetée la Ç. G. T. ces titua au Dogme, au~ mtnistres, aux ~u~u- chez ceux qui obéissent. 'de voter. comme l'homme. Mais cela ne dernières années à l'occasion du 1 °' mai 'I. lacres frappés d.e déchéance une religion Ajoutez à cela que les maitres chanteurs peut pas me convaincre que la femme rèus- Comme elle revêtait -un caractère qui eût· QpuyeU~, le patrtotisma. du patriotisme savent en jouer habilement sira là. où l'homme a échoué Si elle ne pu troubler la quiétude de «l'ordre» ....,,... et

• pour détourner •< opportunistement » les taisait pas les choses plus mal, elle 1).e ~u11tou.t celle de aes dé(en~eurs-.+ elle fl\' ... . regards de la masse des spectacles sur pourrait certainement pas les faire mieux. \O.t.~rdite pu:re,me~t et su;n,J?le,m_ent par

Le patriotisme est un produit chimique lesquels il serait dangereux - pour les Donc, c'est la doter de pouvoirs surnatu- ~nand, ~.lors président du Conseil. Il est composé de 20 grammes d'amour et de 80 di-igeauts .,-- qu'ils se fixassent trop long- reis que d'affirmer qu'elle réussirait à puri- Juste d'ajouter que les mamïestants se sou­ grammes de haine. L'ameur est limité aux temps ; concussions, soandales, abus de fier ce qui n'est paa susceptible de purifi- mirent d'ailleurs sans mot dire à ce 'lleto. habitants d'une même nation constitua,nt pouvoir, misère publique, etc. çation. Puisque le plus grand malheur de Et puis il y 1). pour _aeux, qui président poun chacun d'eux « la patrie » i la haine Pendant que nos pères étaient absorbés la. femme est d'être considérée comme, UQ ,ac~uellement aux deatinées de la Répu-, s'étend à tout ce qui se trouve au delà des dans la contemplauo.. des choses célestes, ange ou comme un diable, son véritable .ohq_ue un. autre avantage encore - Incon­ artiûcielles 'limites, tracées par la géogra- les prêtres fouillaient dans leurs poches et salut repose· sur le fait d'être considérée testable, Jugez-en: phie du moment, sous le nom de fron- les dévaltsaient ; les ministres du nouveau· comme un être humain, c'est-à-dire sujet Les prisons regorgent d'hôtes. A la ttèrea, culte vident nos gqussa.ta par l'impôt, et à toutes les folies et erreurs des hommes. Santé, le quartier politique est plein comme

U~ patriote qui ae respecte ne se, borne pour (lue nous noue en aperceviens molas, Devons-noua alors croire que deux erreurs UI;t _œu!. D~ tous. les coina de 1a. ~roviuc:e~ pas a devoir son amour aux nationaux, sa nous exhortent à J;J.e {las perdre de vue la (ercnt quelqùe chose de juste ? \'QUVOA\:\• arrivent chaque Jour de nouveaux arrêtés. haine aux autres; ses affections et ses anti trouée des Vosges. ~ nous penser que le poison inhérent à \a Dans l'inextricable impasse au fond de paties doioent également s'appUque.r au~ Sa.]ls compter ({Ue l<i, malgré les précau- politique ~era diminué. si les fen:p:µes laquelle est actuel.lernent aocul~ ce minis­ choses: de ce côté de la front1èrP, riantes tions prises, la sève de la révoltA bouillonne entrent dans l'arène?- Les plus ardentes tèr~, doat chaque,JQur Q.P, prédit l~ ,chute, ~Q..Q.t l~i, Pfa.ir~es, .t\rUlao~ le &oleil, étinee- trop ardente dans les artères et menace par suffragette8 sol!ltîep.draientdifficile·men.tune ne ~Q\là-.t-il pas vraiment pour Barthou et la,.p.t l'a~mr. étoilées le~ nuits, p.arfomées trop, les diplomates sont là pour ménager telle folie. ses ministres,, l'occasion rêvée {>Our s'éri­ le& tleuts. uoble~ les oaractàre~, élevées l'es au,r cc sur le point de s'insurger et de ren- Eo. fait lès part~sarn~ les plg,s cQnvaincus ger en Saupe'Urs de la société et se raffermir Ü\teJligenoes; tout ~St beau, boo, juste et verser leur gouvernement respectif», une du suffrage universel spnt arrivés à (iOn, SUr la plate-forme gouvernementale plus "îr~i, De l'~u~l.'e Qôté, tQUt eat faux, inique, sai?o?e inte_lligente qui pour quelque temps clure que tous les sys\èmes de pou~o~r solidement que jamais 1 . . in~c.h,~ut eUa1d ; pa5; de génie, peu de talent; anem1e ces rnsubordonnés. politi:que sont absurdes, et sont complete- Une :Po.une leçon ~1,1sin pour les synd\:­ l" tangue esh i>arb.3ire, l'iudu,strie inférieure, AiQsi : agiotages et spéculations, étouf ment inadéquats à faire face aux besoins calistes. poursi,ti vis en vertu des lois scélé­ les car~ctè.ros vila, le oiel gris, Je sol désolê. femént des !lrèves, répressiQU des insurrec- pressa.nt.& de la vfo. rates;, cela leur appren.dra à protester non Et llQte.z,, que 'J~Qs ch.a.qua <<patrie», ces tions, dévPloppPmen,t des instincts autori- Da.ns son Ü).téress.aote étu.desqr l& sufl'.~ilg~ pas seulement quand elles leur sont appli-

,absurdités se retrouvent. lei, un ,Français taires chez les uns rampant8 et lâche$ chez miiversel, la doctoresse Su.mmer, urie quées, mais à s'insurger contre leur exis­ nut deux: ~llemands. trois Anglais, qu~t.-e les autre1'1, diversions opJ?ortu.Qes, s.pol.ia- ardente propagandiste pour le' ~ufftage tence même et _à œuvrer pour leur abo? Italien,s, crnq Espagnols, ~te.; sur les tion des cun'ribuables. saign~es intelli- féminin dit ceci: « Dans le Colorado, nous litioQ., bor(ls de la l'~isa, un Aogla.i.s vaut deux gentes, telles sont les mard.1andisE>s ava'.. tro.'uvon~ que le suffrage universel sert à Cette conclusion s'impose. fra.Q.'4ais~ troia A \leman@s, quçJ.tre Esp~~ riées quf' couvre CP p,a vi:lon : le patriotiame. démontrex de la façon la plus frappante. ,l1;1i Arrestations,, perquisiHirns et poursuites gnols,. et~. ; à ~oscou, un Russe vaut deux. G , po,"'rriturti et le Gar~qtère qégr~da11.t clu d~ to~tes ~orbes, ne sont qu'un bluff gros- P.rtJBalruli'l, tro1a B.eJges, quatre PQ.rtugais, · fi. système exis\aflt. » Natux:f>llsm.ent, D' Sqm- s1er 1magmé par le gou.vern~ineQt a.otuel e.t cœtera... . = " mer parle d'un système particulier du vote, pour ni,ie.u;J\ con.solider son. édifice · bran-

Ce qu•j,l. Y a de bizarre - mais quand il m: 2 :: :: : 2 2 ; û = aw, mais cela s'applique av,eo une force ~gale à lant. s'agtt a, religion, l'ien n·ailt étrange, puis- ..-.. . . t'e.ntière l'.Qac.Qil\e du sy&\ème re.pr~aentatif. Il faudrait être naïf pour s'y· laisser que ie. mira.cle es.t non seulement admis, PIQURES D'AIGUILLES Av,eç tJ.ne telle base,, 11 est difficile de col,l). p.re.r;,.dre. . :ut.a.li:l de rigueur ..,.... c'est que, à ebaque prendre commen~ la. femme, comme facteur En tout ças. que la lo,i de trois ans soit r001aniemant de la carte, à chaque retouche politrgue, Mnéficier;üt ou forait bénéficier votée ou non, il, appartiendra aujourd'hui des frontières, àoié conespondre pour O fr, 25. Je 100, franco O fr. 30 le reste de la collecfr,itê d'une plus grao:le comme il apparteuait hier à l'anarchiste l'adepte du patriotisme un revirement dans 2 fr. , le 1000 _ 2 fr. 50 somme de bonheur. Mais J.isent nos bigot- 1individualiste de déterminer son attitude es exécrations et dans ses tendresses. Il . ' . rtes du s1,1ffrage: « Regarde-z. les pay,s et ét~t~ 1{\~v~nt l'obliga.tion de &e rQnd1·e à. la doit changer de sentiment comme de. n~t{o~ Il Y a. Cl.IlQQaI).te textes ~Uéfents et la plu ... 1où le suffrage fémiµin existe. VQyer, çe, qu.e. :ca~er~e. nalité. Jpari médita.

1la fempie a fait en ~ustralie, en N.ouve.l,le-

, nies i>,()00 personnes, et où toutes les opi­ c nwns étaient roµrésenlées. , ~i parmi mes auditeurs ,-e trouvaiont des

, antipatnotes, il faut me féliciter de leia: ovoir < con,erti.i ; car ce sont les µassages de mon t dlsconrs les plus empreints de patriotisme c qui ont été les plus applaudis.

" '\Iais peu importe anx journaux réaction­ naires ; jh; ne reYiendront pas sur ce qu'ils

, ont clit, , S'ils espèr1>nt ainsi wo foire taire, ils no me

• connais.,ent pa~. Je continuerai ma campa­ , gne patriotique et je dénoncerai publique­ « went leur mauvaise :foi.

G.énére.l Percin ,.

--- Suite (1)

l\I. Miguel AlmePeyda, anc,ien pension.naü•e de la Petite Tioquetto, après a Yoir défendu les « frères llics » s't-n va chercher maintenant le général Percin pour lui donner des brevets de patriotisme ! L11 mo,1sieu1• est complet,

CANJ)l'DE. •

• • • (à suiPre) Emma GOLDMAN . (Traduction de E. Green).

= Le bluff du prétendu

complot antirmi I itariste _ .... ,.'.1~

• 1

.J 1

Robert L ...

J

Page 3: DIX CENTIM:ES A 11AS LES.'J)EUX A·Ns·1 · ES CAMARADES adresseront TOUT GE OUI CONCEH.XE l'anarchie 1rèdaeunu 6t adl'J1lllls

Agissons ~ sciences naturelles et historiques. Mais l la différence des révolutionnaires, avant tout nous proclamons, présente­ ment, la nécessité d'une évolution cons­ ciente. individuellement parlant, pour ëtre aptes à œuvrer utilement, cons­ ciemment, pendant et après la révolu­ tion destructrice de l'Etat, symbole

Combien de fois n'ai-je pas entendu d'autorité et d'infamie. dire par dès personnes très cultivées Les anarchistes individualistes veu­ (professeurs. instituteurs, pasteurs. etc.): lent profiter de toutes les circonstances « Les anarchistes sont des illuminés, pour affirmer leur foi en un idéal plus intellectuellement parlant, ils pensent, rationnel et plus humain. ils critiquent les autres hommes ; à Ils ne songent pas seulement à s'é­ coups de scapel ils déchiquettent l'of- lever théoriquement au-dessus de la dre économique et les idées courantes, masse; ils essayent pratiquement, après mais nous constatons qu'en général, s'être proclamés adversaires irréducti­ ils n'ont quitté la foule qu'intellectuel- bles des métiers inutiles et nuisibles, lement. Leurs gestes journaliers ne se de combattre et de repousser les sup­ différencient aucunement des autres pots du désordre social actuel : gouver­ « abrutis , qui les entourent ». nants, policiers. soldats, juges, huis- Que répondre à cela? Tant que les siers, patrons, fabricants de canons et

hommes en général, et les anarchistes de fusils, constructeurs de prisons et en particulier, ne s'occuperont que de de temples à Thémis, défenseurs des critiquer> en: théorie, ce qu'ils pensent religions caduques, etc. être le mal. et ne prendront pas pour Les anarchistes individualistes se ligne de conduite, en pratique, l'idée demandent si ce n'est pas réfléter une arrêtée, mûrement réfléchie, daccom- mentalité semblable aux bourgeois que plir ce qu'ils croient être Je bien, leur de se transformer en juge ou en soldat, propagande théorique, d'une morale et de se mettre des bagues aux doigts, verbale et spéculative, aura chance de des bracelets aux bras, des colliers au ne 'recevoir que des adeptes dillettantes cou, ou des boucles aux oreilles? · ayant l'unique souci de se faire voir, Les orgies de la classe ouvrière sur de se faire admirer par des déclama- le zinc des bistrots, sont aussi blâma­ tions aussi puériles que grandiloquen- bles que celles de la bourgeoisie dans tes. , les salons de l'aristocratie capitaliste. Il serait oiseux, ce me semble, d'es- Les jeunes gens venant à nos idées,

sayer de démontrer la supériorité de la doivent rompre avec les traditions, les pratique sur la théorie pure. Celle-ci routines et les préjugés. Ce ne sera pas peut n'être qu'un verbiage, tandis que toujours facile, mais que ceux qui en celle-là démontre la vérité de nos dires sont incapables ne. nous encombrent et 'la sincérité de nos convictions. Et pas de leur poids mort. Nos milieux ce ne sont pas les légendes absurdes ont besoin d'être purifiés pour former propagées par des cabotins exploitant la p.éïade d'etres sains et normaux, l'anarchisme, et s'en couvrant comme forts, d'une énergie indomptable sous d'un manteau de moralité, qui pourront les coups de l'adversité, admirablement alors nous déprécier vis-à-vis des jeu- constitués physiologiquement, assez in­ ues gens et empêcher le recrutement de telligents pour ne pas être des suiveurs: la jeunesse saine et vigoureuse. moutons de Panurge se laissant entrai-

•"'• ner par le verbe mystificateur des fla- Si nous avons théoriquement attribué gorneurs du Peuple.

moins de valeur créatrice à la fée ma- En tenant compte évidemment de la gique du Grand Soir, ce n'est point que relativité sociale, l'individualiste agira nous sommes anti-révolutionuaires. La comme il pensera. Son armature inté­ Bévol ution, pour nous, est le succédané rieure le rendra assez fort pour ne pas indispensable de toute évolution. Affir- faire de concessions dégradantes vis-à­ mer le contraire, ce serait nier les vis du milieu. Sa trouée individuelle

1

JI

comme nous pensons L'énergie de l'esprit et du

corps est indispensable pour faire quelque chose de bon

GŒTHE.

sera aussi désintéressée qu'énergique, Il ne sera donc ni un cabotin, ni un arriviste. Il œuvrera pour son émanci- , pation personnelle, mais comme il aura A propos du 14 juillet besoin d'autrui pour édifier, pour com- .. pléter pour embellir son idéal de per- . No~s voici .à la date mémorable,. c.e~ .. '.. . . .imbéciles qm composent la majoritë

f~ct~b1hté ~u:r:1.ame, il.fondera des a~so- des salariés vont pouvoir s'en donner à ciations d égoïstes ; Il sera altruiste, cœur joie. A cette occasion, des bals nécessairement, pour la plus grande seront installés à tous les carrefours, force de l'individualisme anarchiste. les buvettes empoisonneuses seront

pleines de cris d'allégresse, de hourras Jules BLUETTE. vivelarmistes. Le peup e en liesse cha-

hutera, s'houspillera, beuglera des chansons à boire et versera toutes les larmes absinthiques de sa carcasse décharnée en comparant les temps recu lés où vivaient ses ancêtres avec ceux, si paradisiaques, où il est. libre de se saoûler, où il peut dégueuler fraternel­ lement et égalitairement.

. La faim terrible, l'atelier malsain, Hélas! les grands ~œurs nesont,P_ascompns, le patron souverain, le contremaitre Tu mourus pour nen, pauvre. Emile Henry ! tyrannique, le proprio vampire, le corn-

On se perd en p~tlosoph.1e, merçant voleur, 1 'autorité assassine et En erg?tant on s atrophie. spoliatrice, tout sera oublié et noyé

Pour tra~adler au grand cb~mbardement, dans les flots de vin et d'ahsinthe, Vers~u01s~.tourner\.Q~etarre.etcomment? Mais, après ... , les vapeurs dissipées, Faut-Il moisir dans l md1vt~ual!sme , la réalité apparaîtra frappante et saisis- : Ou se dévouer pour le syndicalisme ? sante et renaitra l'appréhension du

Vainqueur, quel sort nous ferait-il? lendeinain. La mort, la prison ou l'exil. Que le 14 juillet ne dure-t-il toujours

' avec ses orgies grotesques, sa tolérance flicarde?

Ce chiffon-fétiche remis en gaine, on , attendra avec impatience l'occasion de le déployer de nouveau. Le travail pros­ tituant succédera à la décadence intel­ lectuelle. Les jours couleront, les faits et les événements se succédant, l'esclave sera plus lâche encore avec son maitre, plus hypocrite et plus cafard avec ses camarades de bagne. Ecoute, populo, je veux essayer de te

désiller les yeux sur la véritable comé­ die dont tu es l'auteur et le spectateur. L'autorité, soucieuse de ton appui, te fait acclamer le jeune Alphonse XIII, tu exultes, tu es heureux et tu méprises ceux qui pensent à délivrer tes frères d'Espagne d'une odieuse tyrannie. Puis, ceci fait, tu ne penses plus, ta

mémoire comme ton cerveau sont de petite dimension. Tu viens d'acclamer un roi et tu vas acclamer ta république; deux mots distincts pour les imbéciles et pourtant synonymes d'exploitation et de domination. Tavoix s'éraillera à des « Vive la

république >, après s'être éraillée à des « Vive le roi >. Il te faut gueuler pour · avoir l'occasion de boire. ·

Que tu es donc peu intéressant pour les hommes de force et, par centre, comme tu es précieux aux politiciens et aux gouvernements prêts à te charger 'de leurs plus basses besognes.

Camille TI~RCIN.

ACT U AL 11 TÊ ,

LIBRES 1 Toujeur-s .. : (INÉDIT)

Air: La femme aux bijoux. à Emile Henry.

Leur révolution A l'intention De faire merveille. Pourtant on ne la sent Qu· économiquement, Syndiqués, mes amis, Vos groupes m'ont mis La puce à l'oreille ; De vous je n'attends rien Ni de bon, ni de bien.

II

Conservant Famille et Propriété Comment espérer vivre en liberté?

Gardez les lois et les gendarmes, Pour nous vaincre apprêtez vos armes.

Garnissant le ventre, étouffant le cœur, Ce n'est pas vous qui forez mon bonheur ; Laissant, sous le joug, la femme en servitude, De maîtres pervers vous avez l'attitude.

En vous voyant - sans contredit - Caltez! Caltez! dirait Soudy.

..

« C'est la bande à Bonnot, Caltez I mes boulots ! 'Le syndicalisme, Dans la lutte est l'ami; Mais, vainqueur, l'ennemi. Allez I tournez vos culs Caltez! les cocus 1 Pas de· jésuitisme, Ou craignez les pruneaux De la bande à Bonnot 1 >

Paul PAILLETTE.

(10) le petit fourré et regardait le vent bercer le destin des ;, branches. Son âme était paisible. Une brume de dentelle. de parfums enveloppait sa vie. Ses yeux étaient éclairés par la lumière des roses. Elle respirait l'encens de la beauté de ce ciel d'automne. Elle sentait dans son cœur le souffle des baisers et puis le chant harmonteux des rêves et tout ce que Ies fleurs cachent sous leur haleine' bleue. Elle entendit une voix chanter, une voix- pareille aux musiques des songes et qui disait :

ZO·ÈRiE ET N:A,B'I H ROMAN INDIVIDUALISTE INÉDIT

XIII

~ Je veux vivre, dit-il, je veux vivre; ma vie est courte, je veux vivre, je chante à la vie. - Vis, dit Zoère, oh I vis; ton âme est belle, vis. - Je veux vivre, répondit-il, mais je suis un mort ré"

volté contre la tombe. Oui, je suis un mort, le dieu du silence sentant ma révolte m'a dpnné un court séjour sur' la terre, Je suis l'être de l'au-delà· qui veut se consumer dans les jardins de la terre. Mais ma vie est courte, ma

·vie est courte] - Oh! vis, ton âme est belle, dit Zoère, oh I vis. Il tomba évanoui sur la terre. Zoère le réchauffa le

mieux qu'elle put. Après quelques secondes il dit : - Oh, que je me sens faible. . - Tu n'a pas mangé peut-être? dit Zoère. - Qu'est-ce que c'est que de manger? lui demanda-t-il.

J'ai cru qu'on vivait sur la terre, et tu tne dis qu'on mange. - On vit et on mange, répondit Zoère. - Je veux vivre, dit-il, mais j'ignore ce que c'est que

1 .

de manger. Zoère l'amena à la maison, le soigna du mieux qu'elle

put, mais de jour en jour elle le voyait, malgré ses soins, s'effacer comme un fantôme qui s'évanouit, spectre d'agonie où, seuls les yeux s'agrandissaient comme s'ils voulaient è~ntempler toute la beauté de la terre avant de ., '

la quitter.

- Mais c'est beau, dit Mitchoune, de se grouper pour combattre le fort. - Mais tu oublies encore, dit Zoère, qu'un groupement

quelconque peut jouir de son existence mais ne vit jamais. - Qu'est-ce que tu veux dire par existence et par vie'? - demanda Mitcboune. - Moi je n'y vois aucune difîé- rence. - Vivre, dit Zoère, c'est rentrer dans le feu de son âme

pour hrûler jusqu'aux dernières cendres. - Et exister, dit Mitcboune, qu'est-ce alors î - Exister, dit Zoère, c'est partager la charogne pourrie

des nécessités quotidiennes. -· Tu es drôle, Zoère, dit Mitchoup.e, et même inso­

Iente : tu ne respectes personne et tu crois avoir acquis le '~n.~, de l'univers. - Ce que je ne respecte pas, dit loère, je le méprise.

,Te n'ai pas acquis le se.ns de l'univers, comme tu dis, mais je sens que mon âme fleurit parmi les étoiles blan­ ches et que ton esprit partage le sort de ton corps qui pourrit.

Ton ame fleurit sur tes lèvres jumelles. Ton ame est une fleur blanche comme les neiges des montagnes; Ton àme est un parfum caché sous un tabernacle de fleurs. Ton ame est un lys d'une beauté pareille à ton corps, frais

[comme les marguerites sauvages. Ton âme est la brume de musc qui couronne ta vie. Oh I donne-moi cette rose queportent tes lèvres jumelles, Oh I donne-moi cette rose que portent tes lèvres jumelles.!

Elle écoutait ce chant serein, ce chant d'extase ; elle avait des larmes aux yeux ; enè pleurait. Pourquoi 'l E1Ie l'ignorait. EUe marcha vers cette voix ;. 'les feuilles qui paraissaient mortes semblaient gémir sous ses pas; elle vit sur une branche que l'automne avait impreignée de nudité un petit être juché comme ces oiseaux de mau­ vaise fortune qui percent les nuits ncires de leurs cris slnistres. , ·

C'était un peti<t être chétif, faible; mais il avait dans ses yeux la fierté des anges tombés des cieux. Tantôt il chantait, tantôt il pleurait et souvent il gardait le silence des morts qui chantent dans les fleurs fânées, Ses yeux rayonnaient d'étonnement, comme le regard que Lazare jeta ~Ùr le Christ, en déchirant son linceul. XIV

.·~ Par une aube sinistre, Zoère fut réveillée par des cris

imprégnés de tristesse, de désespoir et de désir. Elle en­ tendit la voix de Satanas crier : - Je veux vivre, je veux vivre ... Je souffre, mais

j'ignore le sens de cette souffrance physique. (A suiwe). Tewâk FAHMY.

C'était un soir d'une couleur pâle ; l'hiver ft~urissait 1 -, iηPourquoi pleures-tu, pourquoi chantes-tu? demanda pa.rmi les pois nus de feuillages. Zoère était assise dans Zem-e.

Page 4: DIX CENTIM:ES A 11AS LES.'J)EUX A·Ns·1 · ES CAMARADES adresseront TOUT GE OUI CONCEH.XE l'anarchie 1rèdaeunu 6t adl'J1lllls

SAMEDI 12 JUILLET ~;ALLE DE LA MAISON COl\IMUNE

49, Rne de Bretagne, 4Y ,.

GRANf])E SOlRE:E D'At:TltON );)'ART

au profit du jow·nal L'ACTION D'ART

I. - Conférence de HA.N RYNER, Sujet: De diverses sortes d' Action d'art.

II. - Conce1•t Instrumental (piano et violon).

III. - Récitation de poèmes de Gas­ ton Couté. Paul Fort Léon DPub~,1. Ber­ the Reynold,. S. z. Galilé11b, Bog-r DiS vignft. Banville d'Hostel. A. Colomer. Re: é Dessarnbre, 'I'ewfik Fahrny. André Dechanme. Paul Derrnée, L. Dalgara,

par: Alice De~vergers, Suzanne Nova, Berthe Reynold. Xavier Lambert, Marcel Lhenry, Louis Dalgara, Coladant, André Colomer.

LE PLAISIR DE ROMPRE Pièce en 1 acte de J. Renard

Blanche..... Suz. NOVA I Maurice... X LAMBERT

ENTRÉE: 50 centimes.

Jourr,au.x Haro 1 21, rue Rittweger, UCCLE (Belg.)

Encore une revue d'art réfractaire oà la jeu­ nesse littéraire anarchisante bataille contre les bouges patentés et décorés. Belle impression; illustrée de croquis. Dans le numéro 2, ot Un discours de Léon

Tolstoï » dans lequel le grand russe maudit la guerre au nom de l'Evangile:

« Je proposerais également de définir d'une manière claire et précise aux hommes du peu­ ple, appelés au service militaire par des mena­ ces de chatiment ou par la vénalité, la grave erreur qu'ils commettent et contre leur foi et contre la morale et coutre le bons sens, en consentant d'entrer dans l'armée ; contre leur foi parce que, entrant dans le rang des meur­ triers, ils enfreignent la loi divine qu'ils con­ fessent ; contre la morale parce que, par peur du châtiment de la part des autorités ou dans un but lucratif, ils consentent à faire ce que, dans leur for intérieur, ils réprouvent; et cou­ tre le bon sens parce que, en entrant dans l'ar­ mée ils risquent, en cas de guerre, les mêmes maux, sinon pires, que ceux qu'ils risquent par léur refus; et surtout ils agissent contre le bon sens, puisqu'ils entrent dans la même classe d'hommes qui les privent de leur liberté et les forcent d'entrer dans le rang des soldats >.

L'Action d'Art, 138, Avenue du Maine (14 ).

Tewfik Fahmy, etc.

Dans le , Mercure de France », Pierre Ger­ main avait fait le c. Procès de l'anarchisme » ; A. Girard en fit la « Défense ,. Un inconnu s'amuse, dans « l'Action d'Art>, à parler de ces choses qu'il ignore; mais tous trois se re­ trouvent pour dégueuler sur nous (comme on dit à l'académie). Ça n'a, du 'reste, aucune im­ portance ...

Le Libertaire, 15, rue d'Orsel (18·).

A propos de la loi de 3 ans, Corcoran repro­ duit, avec commentaires, une par tie de l'arti­ cle de Jules Delafosse paru dans le e Gaulois s, qui jette un jour singulier sur la mentalité na­ tionaliste. Voici ce pas~age: , Le type idéal du soldat, si je puis le dire

sans faire hurler d'horreur les socialistes et les radicaux, c'est le mercenaire ou le prétorien, c'est-à-dire un homme qui ne connaît ni les affections de la famille, ni les soucis du cito­ yen, q_ui vit pour se battre et qui se bat pour l'acquit du métier, pour le plaisir de la batail­ le, pour l'honneur, pour la gloire, pour toutes sortes de raisons étrangères aux préoccupa­ tions et aux intérêts du commun des hommes.

» Prenez dans la hiérarchie militaire de l'Empire les hommes qui nous représentent à des degrès divers, depuis le chef d'armée jus­ qu'au grenadier de la Garde, le type le plus accompli du soldat: Lannes, Lasalle, Marbot, Parquin, Coignet. Ils sont de valeur inégale, mais leur ame est la même : ce sont des préto­ riens. lis n'ont qu'un métier, [qu'une passion, qu'un culte: la guerre. Leur horizon moral est constamment obscurci par la fumée des champs de bataille Ils n'ont aucune idée de la solida­ rité humaine ou du progrès social, et l'on ne trouverait absolument rien sous leur crane qui mérite la considération d'un philosophe ou d'un bonnetier. Ils sont malfaisants et terri­ bles ; mais ils sont prestigieux aussi, attirants et superbes, de la 'mëme façon et pour la même raison qu'un lion est plus beau qu'un bœuf ou qu'un mouton ... Lé corps qui est le plus mili­ taire, le plus belliqueux et le mieux entrainé à la guerre, celui que n'égale aucun autre en va­ leur professionnelle est la Légion, qui est com­ posée de mercenaires et d'aventuriers sans état civil, sans patrie et sans nom, qui aiment la guerre pour la guerre et la font avec passion, parce qu'en réalité ils ne sont bons qu'à cela .•. »

Le numéro 2 du Sphinx Individualiste vient de paraitre. - Nous en reparlerons.

LE LISEUR.

Notre \

Ballade 1 Il 1 11 D 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 Il 1 1 1111 1111 1111 11

Trois Mots aux Amis Nous prévenons les copains que toutes

les 'communications, les trois mots et tout ce qui a rapport au journal, doit nous parvenir le LUNDI SOIR, der- nier délai. ·

NIMES. - Les copains trouveront le journal au kiosque du Théâtre et à la Dépêche, rue de la Banque.

UN COPAIN pourrait-il nous aoporter du papier d'em­ ballage, ralsio, 20 kil.~ Passer au journal.

A VENDRE: La Bête Humaine, de Zola, au profil d'un prisonnier. Ecrire an journal.

J. BLUETTE. - Avons reçu mandat et copie. N'e pourrais-tu pas écrire à J'encre noire ?

CAMARADE de province, 19 ans, dans la gêne, de­ mande un emploi quelconque. Ecrire au journal.

Verpillat demande l'adresse de Louise Dieudonné. Urgent.

MASCART. .. chansons nous manquent en ce mo­ ment; allons réasortir et envoyer,

BLURTTE. - Gibour demande si tu pourrais aller à leur ballade Insérée d'autre part. Lui écrire boule vard Orlon, Aniche (Nord),

Charles Henry. -- Avons tout ce que tu .as demandé. DEMAGNY. - Donne-nous adresse ponr ton mandat impayé.

ECKEMAN. - N'avons rien pour le moment; met­ tons trois mots.

GREEN. ·- Il nous manque la quatrième page de 'la traduclion, celle qui suit Immédiatement a ce qui parait cette semaine. Eàvoie-la au plus tôt.

LA SONDE. - Article passera uo de ces jours. Impo - sible te jeudi et le mardi; ai mes cours de l'Ecole d'orateurs. Un autre jour quand tu voudras.

J. P. K. 69. - Passe me voir quand tu ,. oudras , Très intéressant.

DANGÉ. - Patiente un peu, nous t'euverrons bientôt; avons peu vendu.

Ologue le Cymque, Robert Delon. - Puis je avoir vos adresses ? M. '

Francis M. - Lettre pour toi au journal. Blanc du Havre.

KREUTZFELD. - Reçu 6 fr. - LOKAL - Donnera adresse à Benedetto ·à Lyon. Abso· Iurnent urgent

GAUTŒR possède caravane 3 m. sur i m.90, avrc un cheval. Avantagerait camarade. Lui écrire l.O. rue Giraud, Arles \B. du-R.) ·

CAMARADE sans travail ferait n'importe quel ouvrage. René Guérin, poste restante, bureau 40, Paris.

GIRAUT, - Fini depuis 427. BERTRUME. - Adressez toutes commandos dlrecte­ menl au journal.

W. remercie le camarade qui lui a envoyé «L'Amour Infécond •.

R. GERBAL est prié de passer chez Dupults ou de lui donner son adresse.

L"HUJNTRE. - Donne ton adresse à Moupier, au journal.

PRIERE aux camarades qui nous font des commandes d'écrire lisiblement leurs nom et adresse Cela pour éviter' des erreurs ou retards.

Nous prions les copains - afin d'éviter toute difficulté avec l' adminis­ tration des postes - d' adress~r tout ce qui concerne l'anarchie à

MA.URICIUS 90, Rue des Amandiers, 90

' LE MILIEU LIBRE DE 'LA PIE

59 bis, Quai de la Pie, SAINT-MAUR

LUNDI 14 JUILLET, à 2. h. I 12

GRANDE F'ÊTE e ®D p]ein aib.~ •

avec le concours des Poètes . et Chansonniers révolutionnaires et de nombreux artistes.

CA'USERIE PAR LE DR VALENS!

En cas do mauvais temps, ln fête aura lieu à l'intérieur.

Entrée libre. Vestiaire obligat. O, 50

Où l'on se, voit, Où l'on discute --=--

ÉCOLE D'ORATEURS. - Salle Leveau, 68 avenue Parmentier ( métro 'Parmentier) Mardi 15 juillet, à 8 h. t/2: Cours de fran çais, par Colomer. Jeudi 17 juillet: Les th<·o ries anarchistes, par Mauricius.

G.ROUPE DU Vme et Xlllme. - Mercrodi 16, à 8 h. t;2 du soir, Maison des Syndiqués 117,, boul. de I'Hopital, causerie.

GROUPE LIBERTAIRE DU XVe. -· Salle · de l'Eglantine parisienne, 61, rue Blomot Mardi 15 Juillet, à 8 h. 1/2, causerie par un camarade.

GROUPE ANARCHISTE DU XVI. - Sa réunir tous les vendredis, 24, rue Wilhem

L'E MILIEU LIBRE. - 59 bis, quai de la Pie à St-Maur. Le, dimanche 13 juillet, rendez· vous habituel pour les travaux.

LIBltES ENTRETIENS.- Salle Beyersdor for, 69 rue de I'Hotel-de-Ville. - Tous les t··, 3 .. et 5·· mardis de chaque mois

GROUPE ANARCHISTE DE CLICHY. Vendredi 11 juillet, à 8 h, 1/2 du soir, 35, rue Martre : causerie. 0

BOULOGNE-BILLANCOURT. - Jeudi 17 juillet, à 9 heures. Salle de la Coopérative, 125, boulevard Strasbourg. Causerie par un. copain. ·

MARSEILLE. - Les copains se réuniront dorénavant, tous les samedis soirs, a. 8 h.1/2 à l'ancien local, Bar des Quinquonces, allée des Capucines, 63. Causerie par un copain.

ANICHE. - Les copains habitant la région d.e St-Armand, Valenciennes, Denain, Escau dain, Somain, Aniche, se mettront en relation avec Henri Vincent, 53, rue Carnot, à Somain, pour une ballade en camaraderie au .bois d'Hasnon, réunion à la gare de Wallers. La date serait le 3 aout, de 1 à 3 heures.

TOULOUSE. - Groupe d'Education sociale. Tous les samedis causerie par un copain, café Morin, Bd de Strasbourg ; 'les copains trouveront l'anarchiP. aux Kiosques, avenue Lafayette et place du Capitole.

GROUPE D'ÉTUDES SOCIALES de Lon­ dres. - Tous les Samedis, à 8 'h. 1/2, 9 Manette Street, Charing Cross, à. Londres Causerie par un copain.

Un de librairie

Nous avions convoqué les amis dimanche dernier escomptant une réduction que nous accordent les Compagnies. Le P. L. M., après des dérangements multiples, a refusé cetl~ réduction. Ce contretemps fâcheux, et le ciel pluvieux. nous ont mis dans l'obli­ gation de remettre notre ballade.

Une note envoyée à la B. S. n'ayant pas parue, les cinquante copains qui n'ayant P?, être prévenus à temps se sont déran­ ges, nous .excuseront ; nous pensons que

André Colomen commence la série intéres- sans nous ils se sont quand même divertis. santé des « Poètes réfractaires D qu'il nous Et t~us prendront note du 27 juillet, date avait donné en causerie. . efflcielle et irrévocabta, d'une grande excur­ Des articles de Dessambre, Lacaze-Duthiers, 1 sion aux environs de Paris dans un site . délicieux.

Kropotkine. - L'an(Jf'chie •••••••• - Autour d'une me •••••••••• - L'entr'atde •••••••.•••..•.•

Kropotkf,ne. - La science moaem« le cent j et l'anarchie •...••••••••• franco John Henry Mackay. - Les anar-

chistes ••••.•.••.•••..•• Mal11;to. -·La phttosophte de l'anar-

cltte •..•...•.••••...•. • ••S. Faure, - La douleur untverse&le.

Louise Michel. - La Commune .••• J, sautarel. - PhUosophte du <Uter-

mtntsm.e .•.••••• , ••••••• Max Stlmer. - L'untque et sa pro-

prtt!U ..••••....•.•••••• Léon Tolitôï.- Paroles d'un homme

libre •..•.•.•..•..•••••• B. Spencer. - L'éducatf.on morale,

l se I intellectuelle et phystque. ' A. France. - Les Dieuz ont sol/ •• S. Mac Say. - La laf.que contre

l'enfant •..••.•.•..••.•• Ostwald. - L't!nerg_te •..•..••..•..

t fiO J c.-A. Lal'S&nt. - La barbarte mo- derne ••.•...•.•••••••••

G. Le Bon. - Les optntons el ie, cro11ances •..••.••••• : ••

peu Editions de l'anarchie

E. Armand. - Illon 11otnl se vue de l'anarchf.sme mdtvtdtu>- lf.ste • . • • • . • • • • • • • • • • • • • • 05 i fiO

L' A.narchf.sme comme me et actMtt! tfldtvtdue_Ue. • • • • • • 05 i fiO

La Procrt!ation volentatre au potnt de vue tndttliàualùte • iO 1 •

- Qu'est-ce qu'un anarch'8te1 i • M·an.uel Devaldès. - Rtfle:etom sur

l'tfldMdualf.sme • • • • • • • • • • 15 i! • Eg-0. - lllt!galtsme et lt!gaHlme. • • 5 i fiO R. Lanoff. - De la rue Ordener auz

A.ubra1.s .••••••• : • . . • • • • • 05 t 60 A.. Libert.ad. - Le CuUe de la cha-

rogne • • • • • • • . • • • • • • • • • • • 05 i 50 G. Etlévant. - Un Anarchtste àetJant

les trtbunauz .••••••••••• • iO 7 • 1. Lorulot. - - La Duperie des retraUes ou-

t11i~res , • . • • • . . • • • • . . • . . • • 05 i 60 Une Rt!volutton est-elle pos-

stble? ••..••.•• ,. • • • • • . • • • 10 7 • L'lndivtdualisme (doctrine de rt!volte) . . . . • • . • . . • . . • • • • to 7 •

- io'cialtsme ou anarchie. • • • • io U • Anna Mahé. - L'Ht!rtdttt! et l't!du- .

catf.on .••••.• , . • • • • • • . • • • Hi ,iO • Madeleinil Vernet. - L' A.mour ltbre. • 05 · 8 50

Autres ëdittons A. Boyar. - Evolution de la subs-

tance • . • • • • . • • • • • • . • • • • • !O E. Mmand: Lea OUVl'fer8, lea lf1/Rdtc/JU ,,,

lel tmm'Cl'lùtel ..•.••••••• , • • 0 18 G. !llutaud. - Et'I.Ule sur le travatl. • • 10 - Qu'est-ce que la beautt!1.... • 16

E. Chapelier. - A.yons peu à'e~ fants!.................. • !O

.r. Denis. - Cours à'hypnotf.sme et d't!ducation âe la volonté. • 25

Haël. - Contre ta guerre (ptëce) , • • !O Emile Henry. - Dt!claratwns en

Cour d'asstses... • . • . • . • • • • 05 C. Harvé. - La phttosoph.fe du

lionheur . . . . • . • • . • • • • • • • • 110 Emile Bureau. - L'ascension de la

sctence • . • . . . • • • . • • • . • • • • 10 Jacob. - PoN.rquoi fat cambrfnlt. . • 05 Emilie Lamette. - L'tàucatwn ra­

u~mneUe de i'en(ance.... • 10 P. Kolney. - La (lf'mJe des tJentres. • iO

Le 100 fr;meo

A. Leg~t; - Cris àe l&atne, 11arole1 damour ......••.•..••.•

D• Le~ratn. - Contre dew: (ltauz: l'alcool, ·le tabac •••••••••

IJeVleux. - Hommes uores, 11olt­ eier«, magtstrats •••••••••

A. Llbertad. - Le travail antisocial et les mouvement, umes.

A. LoruJot. - Causeries sair la cfvt- lts atton .••••• ~ •••••••.•

Les vrats bafldUs •••••••••• Le mensonge tlecl-Oral •••••• Une eepërtence communtste. Fustlleurs et fusmts •••••• L'tdole patrte ••••••.••••••• L'tndtviduaU.sme ,marchtste

et le communwme •••••••• La vte nomade ••••••••••.•

- Le pro blême des ~ezes .••••• Mauricius. - L'apologie àu crtme. Madeleine Pelletier. - Le droit à

l'avortement •••••••••.•• Rédan. - Les criminels devant la

Justtce ••••••••••••••••• F. Stac~,elberg. - La mesure du

temps •••••••••.••• , •••••

VOLU]Y.[ES

M. Ar.tzybacheff. - Santne (roman). H.-J. Wells. - ..tnne Véronique (N>-

main) •••••••••••••••••• H. Bl}enoor. - Qu'est-ce que 141

morale? •••••••••••••• , • 1 50 ! - L'tducaUon •••••••••••••••

- L'tnàtviàu contre l'Etat .••••• G. Bolsche. - De,cendance de

l'homme •.••••••••••••• Lol1!1is Büchner. - Force et matt~re.

8 " - L'homme selon la science •• Il • Ch. Darwt,n. - L'ongtne del e,-

pëee« •••••••••••••••••• fi • - La descendance de l'homme. if • A. Dodel, - Mofse ou Darwtn? .•••

D' Fauvelle, - La ph11stco-chtmte. fi • D• Ga1't1ler-B0Isslère. - La femme 6 • (.pouT SQ:i~ner les ma.ladlss 3 • vénérlennea, sexuenee et 5 • urtnalres) .........•...•

H. Guède. - La gl!ologfè ..•••••••• Gullhermet. - Comment se font l.es

e"eurs Juàfctatres ••.•••• 5 • 1 Yves Gur;:lqu;. ~-a· ·s·c·t~~~~. ~~~~~~ 8 50 Haëckel. - Les t!ntgmes de l'unt- ·

vers • • • • • . . • . • • • • • • • • • . • ! • Les mervetlles de la me. • • • ! 50 Orl.gtne de l'homme. • • • • • • • i • Le montsme. • . . • . • . • • • • . • • 1 • Reltgton et t!volutl-0n. . • • • • • i 50

i to J.-F. Herbart. - Comment tlever 8 75 nos enfants .....•.••••••• 3 75 A. Hove laque. - La ,ltngutsttque ••

Th. Huxley. - Du stnge 4 l'homme. a 75 Issaurat. - La pédagogte .•.••.•••. o• La.Joy. - L't!volutton de la vte. a 76 J. Lamarck. - Phtlosophte sooto-

gtque •........•...••••• 3 • J. de Laaessen. - La botantque •••• 3 75 J. L&umonter. - La phystolog~ gt- a 75 nt!rale ..•••.•...••••••••

A. Lerëvre. - La philosophie ••••.• 3 7fi - L'htstotre •••..•.••..•.••••

· E. Leslgne, - L'trrettgton de la B 75 science •.•.•..•..••••.•.

Ch. Letourneau. - La btologte •••• B 75 - ia soctologte .••.••••..•.• ,

- La psychologie ethntque ..•• f !5 G. et A. de 'Mor.tLl,let. - La préhf.S- 11 75 totre •.•...•••.•••••••••

Han Ryner. - Le ctnquf~me Evan-: ! !5 gtle ......•.•••••••••••• IJ 75 - Les paraboles cyniques •••••

D• Nlca.t1. - Phtlosophte naturelle. ! !5 - Ps11chologte naturelle •••••• .,

1.-M. Pa.rgame. - L'ortgtnB àe la 1 75 vie .

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1 75 J. Nergal. - Bvolulton des mondes. F. Le Dantec. - L'tgolsme seule

.Il 75 · base de toute socltté •••• 1 - La sctence de la vte ••••••••

! 110 ; - 1'..a lutte universelle •••••••• ! 10 , - Le dttermlnf.sme biologique

! 75 I =~le~:e !~~~~~~~~1!~ .. ~~~

1 115 ' Le Dantec. - Les tnfluences ances- ! !O trales ..•.•..••••••••••• ! !O - Le chaos et l'harmonte uni-

verselle •.....•••..•••.•• ! 75 Ll&rd...COu.r<tols. - Souventrs du ·S !5 bagne •..••••.•••••••••• t 75 - A.pr~s le bagne . ! 50 JI,,

Ch. Albert. - L'amour ltbre •••••• G. Bessède. - L'tnmatton sezv.elle. J. Marest.an. - L'.t!ducatton sezuelle. Frank Sutor. - Gt!nératton con-

sctente •••••.•..•••••••• D' Llptay. - Préservation· sezuelle. - Brt!vtatre de la femme en-

ceinte ••••.••.••••.••••• Prophylazta sezualis (Bré-

viaire des époux)' . Pour ou contre 1rl althtts •••• La vte sezuelle des monstres. Brt!ytatre du fumeur ••.•••• Le Dteu-Safldwfch .•.•••••••

G. Hardy. - Moyens d'éviter la grossesse ••••.••••••••••

Miss Suzl,e. - Prt!servatton et tdu­ catton des sezes ••••.•••••

D' Nystrom. - La vte sezuelle et ses lots •..••...••••••••• o• Lafeulilie. - L'avortement ••••••

G. BMdy. - La lot de Malthus •••• Coupe du b&ssln de La remme (oo-

·lorlél l •••••••

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Il est évld,ent que nous pouvons proo111'6r &WI camarades tous fes Uvres qu'ils déstrent, lnd .. pendamment de ceux que nous annon00,118 - unlquemen.t pour facmter leur choix. , En nous réservant leurs commandes, ile eo• trlbu&ro,nt au développement de notre trav&U.

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L'imprimeur-Gérant : A, JEUNET

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