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Niamey POLITIQUES ET STRATÉGIES DE COMMUNICATION POUR LE DÉVELOPPEMENT 6 Document de politique nationale de la communication pour le développement au Niger Tome 2

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Niamey

POLITIQUES ET STRATÉGIES DE COMMUNICATIONPOUR LE DÉVELOPPEMENT

6

Document de politique nationale

de la communication pour le développement au Niger

Tome 2

POLITIQUES ET STRATÉGIES DE COMMUNICATIONPOUR LE DÉVELOPPEMENT

6

Document de politique nationale

de la communication pour le développement au Niger

Tome 2

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT – PNUD

FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE – UNICEF

NIGERMINISTÈRE DE LA COMMUNICATION

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTUREGroupe de la communication pour le développement

Service de la vulgarisation, de l’éducation et de la communicationDivision de la recherche, de la vulgarisation et de la formation

Département du développement durable

Rome, 2003

Tous droits réservés. Les informations ci-après peuvent être reproduites oudiffusées à des fins éducatives et non commerciales sans autorisationpréalable du détenteur des droits d’auteur à condition que la source desinformations soit clairement indiquée. Ces informations ne peuvent toutefoispas être reproduites pour la revente ou d’autres fins commerciales sansl’autorisation écrite du détenteur des droits d’auteur. Les demandesd’autorisation devront être adressées au Chef du Service des publications,Division de l’information, FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome,Italie ou, par courrier électronique, à [email protected]

© FAO 2003

Les appellations employées dans cette publication et laprésentation des données qui y figurent n’impliquent de la partde l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation etl’agriculture aucune prise de position quant au statut juridiquedes pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, niquant au tracé de leurs frontières ou limites.

TABLE DES MATIÈRES

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Remerciements vPréface viiListe des abréviations xi

INTRODUCTION 1

Chapitre ILE CONTEXTE 5

Chapitre IILES MISSIONS DE LA POLITIQUE NATIONALE DE COMMUNICATION POUR LE DÉVELOPPEMENT (PNCD) 7LES ATOUTS 7LES CONTRAINTES 7LES MISSIONS DE LA PNCD 8

Chapitre IIILES OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE LA PNCD 9

Chapitre IVLES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE LA PNCD 11

Chapitre VLES AXES STRATÉGIQUES DU PLAN D’ACTION À COURT, MOYEN ET LONG TERMES 13LE PLAN D’ACTION: 13• Les technologies de la communication (télécom,

NTIC, radio, TV, presse écrite) 14• La formation en communication pour le développement 15LES ACTIONS À COURT ET MOYEN TERMES: 17• Les moyens de masse et leurs contenus 18

Chapitre VILE CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE 25PLAN D’ ACTION 26

Chapitre VIIRECOMMANDATIONS 27À L’ÉTAT 27AUX OPÉRATEURS DES TÉLÉCOMMUNICATIONS 27AUX PARTENAIRES AU DÉVELOPPEMENT ET À L’ETAT 27EN FAVEUR DES ENFANTS 27

Chapitre VIIIRECOMMANDATIONS DE L’ATELIER 29À L’ÉTAT 30AUX MÉDIAS DE MASSE 31

CHAPITRE IXRECOMMANDATIONS RELATIVES AU CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL 33RECOMMANDATIONS À L’ÉTAT RELATIVES: 33• au conseil supérieur de la communication (CSC) 33• à l’ORTN 33• au CCCG 34• à l’ANP 34• à l’ONEP 34• à l’IFTIC 35• au BNDA 35PROPOSITION DE CRÉATION D’UN DISPOSITIF INSTITUTIONNEL DE MISE EN ŒUVRE DE LA PNCD – RECOMMANDATIONS RELATIVES 35• au statut juridique du dispositif institutionnel 35• à l’Organisation et au fonctionnement du dispositif institutionnel 36

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REMERCIEMENTS

Le Service de vulgarisation, de l’éducation et de la communication(SDRE) de la FAO voudrait exprimer ici ses sincères remerciementsà toutes celles et à tous ceux qui ont contribué directement ou indi-rectement à la réalisation de cet ouvrage; notre gratitude va d’abordaux communautés rurales des provinces du Niger qui, à traversleurs représentants (Hauts Commissaires, organisations non gou-vernementales et organisations paysannes) ont apporté une contri-bution appréciable lors de la tenue des rencontres régionales.

Nos remerciements vont tout particulièrement aux responsables duMinistère de la communication du Niger ainsi qu’aux consultantsnationaux qui ont mené à terme les études thématiques et sectoriellessous la supervision du coordonnateur national du projet, MonsieurDaouda Diallo, et du fonctionnaire technique du siège, Jean-PierreIlboudo. Il s’agit de Mme Mariama Keita consultante spécialiste enradiodiffusion, M. Maizoumbou Saley pour l’étude sur les outils decommunication de proximité, M. Bakabé Maman consultant spécia-liste en télévision vidéo, M. Mahamat Silé Hisseini pour l’étude sur lapresse écrite en français et langues nationales, M. Abdoulaye Bourei-ma Touré pour la formation en communication pour le développe-ment, Dr Maman Garba pour l’étude sur les moyens de communica-tion traditionnels, M. Salou Abdou pour les NTICs, M. Abdou Hassa-ne pour le cadre juridique et institutionnel de la communication, M.Boureima Magagi pour la stratégie de la communication gouverne-mentale et M. Hachimou Chinkafa pour l’étude sur les technologies dela communication (radio, télé, presse écrite, agence de presse).

Puissent-ils se reconnaître dans ces ouvrages et savoir qu’il y adans ces écrits plus du leur que du nôtre.

Enfin, qu’il me soit permis d’exprimer ici ma sincère gratitude aubureau de l’UNICEF-Niger. La contribution financière ansi quel’appui technique apportés à travers Mme Mary Roodkoloski(Représentante) et Mme Mariam Kanamoko (Chargé de la commu-nication) ont été décisifs.

Ester ZulbertiChef du Service de la vulgarisation,de l’éducation et de la communication, SDRE

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PRÉFACE

Le Niger est un pays continental de 1 267 000 km2 situé aucœur de l’Afrique de l’Ouest et constitue un trait d’union entrele Maghreb et l’Afrique subsaharienne. Sa population est esti-mée à environ 11 millions (11 000 000) d’habitants. Après lachute du prix de l’uranium, qui constituait son principal produitd’exportation, la richesse du pays repose aujourd’hui essentiel-lement sur l’agriculture et l’élevage.

Depuis de nombreuses années, le Niger connaît d’énormes diffi-cultés économiques qui handicapent son développement etl’aspiration de ses populations au mieux-être.

Aussi, pour lutter contre les affres du sous-développement, lesautorités ont entrepris de réorganiser le secteur de la communi-cation et décidé de la mise en œuvre d’une Politique nationale decommunication pour le développement. C’est ainsi que, de 2000à 2002, le Gouvernement, en partenariat avec la FAO, le Fondsdes Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Programme desNations Unies pour le Développement (PNUD), a fait établir unétat des lieux de la communication au Niger.

A cet effet, 10 études sectorielles et thématiques ont été effectuées.Des ateliers tenus dans chacune des huit régions du pays ont per-mis de recueillir la perception par les communautés de base de laproblématique de la communication pour le développement.

En janvier 2002, à l’issue d’un atelier national qui a regroupéplus de 200 participants, le Niger a jeté les bases d’une véritablePolitique nationale de communication pour le développement(PNCD).

Cette politique nationale de communication pour le développe-ment vise à instituer un système d’implication rationnelle etpérenne de tous les moyens de communication et de tous lesacteurs au processus de développement économique et social.

La PNCD prend en compte les aspirations des populations à labase, les atouts et faiblesses dans la mise en œuvre des straté-gies et du plan d’action aux niveaux régional et national.

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Au titre des atouts, une réelle prise de conscience quant aurôle et à la place de la communication dans les actions dedéveloppement s’est nettement manifestée. L’avènement de ladémocratie a favorisé un élargissement du paysage média-tique avec notamment l’émergence de radios rurales plusproches des préoccupations des populations; un cadre juri-dique de la communication a été défini à travers les nom-breuses mesures institutionnelles qui consacrent la liberté dela presse.

La Politique nationale de communication pour le développements’insère en outre parfaitement dans la stratégie de réduction dela pauvreté dont le document constitue désormais l’uniquecadre de référence et d’orientation de la politique de développe-ment économique et social du Niger.

Les contraintes sont malheureusement plus nombreuses. Ellesvont du déficit de la communication entre les différents acteursà la vétusté et l’insuffisance des infrastructures et des équipe-ments de production radio et télévision, et des télécommunica-tions.

C’est face à ces nombreuses contraintes qui constituent desdéfis à relever pour le développement du pays qu’un ateliernational a assigné des missions ambitieuses à la Politique natio-nale de communication pour le développement ainsi que desobjectifs généraux et spécifiques.

La PNCD, qui prône une approche participative, contribuera àun plus large accès des populations au débat démocratique, aurenforcement du dialogue social en vue de la réalisation des pro-grammes prioritaires de développement du Niger (lutte contre lapandémie du Sida, lutte contre le paludisme et la poliomyélite,promotion de la bonne gouvernance).

La PNCD accordera la plus grande priorité au développementrural en appuyant les actions visant à améliorer les secteurssociaux (santé – éducation – alphabétisation), la préservation del’environnement, le désenclavement des zones à fortes potentia-lités, l’accès des femmes et des jeunes aux moyens de produc-tion ainsi qu’à la promotion d’une communication institution-nelle pour appuyer le secteur.

Enfin, la PNCD se veut un document de référence unique pourles partenaires au développement du Niger (pays amis, organi-sations non gouvernementales, institutions, associations etgroupements des producteurs) dans le cadre de leurs interven-tions dans le domaine spécifique de la communication pour ledéveloppement.

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Le Gouvernement du Niger, qui vient ainsi de définir un cadreunique en matière de communication pour le développement,espère recueillir le soutien de ses partenaires en vue de lamise en œuvre de la PNCD, à travers notamment la réalisationeffective du Programme d’action élaboré à l’issue de l’ateliernational.

Pr. Sidikou Oumarou HarounaMinistre de la communication

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

ANP Agence nigérienne de presseARCN Association des radios clubs du NigerBNDA Bureau nigérien du droit d’auteurCCCG Centre de coordination de la communication gouvernementaleCESPA Centre de services de production audiovisuelleCFA-Lomé Centre d’études de la famille africaine – LoméCSC Conseil supérieur de la communicationCUN Communauté urbaine de NiameyFAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agricultureEPIC Etablissement public à caractère industriel et commercialIFTIC Institut de formation aux techniques de l’information et de la

communicationINJS Institut national de la jeunesse et des sportsIPDR Institut pratique de développement ruralIPH Indice de pauvreté humaineISSIC-Dakar Institut supérieur des sciences de l’information et de la communicationIST-SIDA Infections sexuellement transmissibles – SIDANTIC Nouvelles technologies de l’information et de la communicationONEP Office national d’édition et de presseONG Organisation non gouvernementaleONPE Office national de la presse écriteORTN Office de radiodiffusion du NigerPCLCP Programme cadre de lutte contre la pauvretéPNCD Politique nationale de communication pour le développementPNUD Programme des Nations Unies pour le développemenmtPREFICEP Programme régional de formation et IEC et plaidoyer (Abidjan)RNDH Rapport national sur le développement humainSCRP Stratégie de croissance et de lutte contre la pauvretéTIC Technologies de l’information et de la communicationUNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance

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INTRODUCTION

Le NIGER, avec une superficie de 1 267 000 km2, est un payscontinental situé au cœur de l’Afrique. Il s’étend entre les 11e et23e degrés de latitude nord et entre le méridien de Greenwich etle 16e degré de longitude est.

Le pays est limité‚ au nord par l’Algérie et la Libye, à l’est par leTchad, au sud par le Nigéria et le Bénin, à l’ouest par le BurkinaFaso et au nord-ouest par le Mali.

Du point de vue climatique, le Niger est caractérisé par un cli-mat tropical de type soudanien qui alterne entre deux saisons,une saison sèche (d’octobre à mai) et une saison pluvieuse (demai à septembre).

L’économie du Niger repose essentiellement sur l’agriculture etl’élevage. Selon le recensement général de la population de1988, la population active représentait 53 pour cent de la popu-lation potentiellement active (10 ans et plus). La population est,dans son ensemble, rurale à 85 pour cent; il en est de mêmepour la population active (87 pour cent).

La répartition de la population est très différente selon lesrégions. La majeure partie habite dans le sud du pays, le long dela frontière du Nigéria et dans le sud-ouest, faisant frontièreavec le Burkina Faso.

Le pays est réparti en huit régions. En raison de l’étendue dupays, du faible taux d’alphabétisation et de la structure linguis-tique, avec ses particularités régionales, la radiodiffusion et latélévision jouent un rôle clé au niveau de la transmissiond’informations. C’est la raison pour laquelle les autorités nigé-riennes se consacrent depuis l’indépendance du pays à la miseen place et au développement d’une infrastructure pour laradiodiffusion sonore et la télévision.

Le système de radiodiffusion au Niger est caractérisé par l’exis-tence d’un secteur public gouvernemental et d’un secteur privé‚grâce à l’ordonnance N° 93-031 du 30 mars 1993 portant sur lacommunication audiovisuelle. Cette ordonnance proclame: «La

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communication audiovisuelle est libre. Elle résulte des presta-tions du service public de communication audiovisuelle et desentreprises du secteur privé et des associations à but non lucra-tif autorisées en vertu de la présente loi».

La communication constitue un facteur stratégique pour susci-ter, appuyer et accompagner les initiatives des acteurs du déve-loppement. Au Niger, les outils de communication existants secaractérisent par leur faible implication dans la problématiquedu développement et, lorsqu’ils sont utilisés dans le cadre decette problématique, ils ne le sont pas généralement à bonescient (communication par la presse écrite en lieu et place de lacommunication audiovisuelle).

En effet, pendant de longues années, la communication a étéessentiellement au service des décideurs politiques et les pro-grammes de communication sociale, mis en œuvre par lesmoyens de communication de masse, étaient établis sans tenircompte des besoins réels des communautés et des régions.

Bien que la communication télévisuelle et radiophonique couvreprès de 85 pour cent du territoire national, l’accès total despopulations aux médias modernes n’est pas pour autant total. Ilfaut signaler que très peu d’études sur l’auditoire à envergurenationale ont été réalisées ces cinq dernières années.

Des choix technologiques (faisceaux hertziens/stations ter-riennes, radios analogiques, radios numériques) auraient per-mis de résoudre la question de la couverture nationale etd’entrer dans une ère nouvelle d’utilisation des technologiesdigitales.

D’autre part, le Niger est un des pionniers en Afrique dans lamise en place de structures d’écoute collective en créant, en1962, l’Association des radios-clubs du Niger (ARCN). Malheu-reusement, ces centres d’écoute collective ne sont pas opéra-tionnels et n’ont aucun lien avec les radios régionales. L’absen-ce de rétroaction entre ces structures et le niveau central n’estpas de nature à faciliter l’analyse des données.

S’agissant des télévisions communautaires, leur création avaitsuscité beaucoup d’espoirs. Mais les résultats escomptés n’ontpas été à la hauteur des attentes des populations. C’est lemoment de repenser la stratégie d’utilisation et de gestion, sur-tout pour la formation paysanne.

Quant à la presse privée, elle s’est développée et compte prèsd’une vingtaine de journaux privés, pour la plupart édités enfrançais, au détriment des journaux en langues nationales. Ilfaut cependant noter que les articles, les dossiers, les reportagesconsacrent très peu d’espace aux questions relatives au déve-

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loppement social. Un peu plus d’une dizaine de stations FM ontégalement vu le jour et émettent régulièrement à travers le paysmais ne sont pas intégrées dans la politique de décentralisation.

Par contre, une vingtaine de radios communautaires existent;ces radios sont dites de proximité, et la grille de leurs pro-grammes contient des émissions relatives au développement.

L’Agence nigérienne de presse (ANP), dont l’une des missionsessentielles est de collecter et de traiter l’information tant auniveau national que régional, n’a pas elle aussi les moyens de sapolitique.

Face à cette situation, il apparaît donc nécessaire de définir unepolitique nationale de communication pour le développement, etce, pour les raisons suivantes:

• il n’y a pas de véritables stratégies sectorielles de communi-cation pour le développement dans les grands secteurs éco-nomiques, sociaux et culturels. Les activités de communica-tion pour le développement sont restées des initiatives iso-lées et sans coordination entre elles, tant au niveau de cha-cun des différents secteurs du développement qu’au niveauintersectoriel. Ce manque de coordination ne permet pas debénéficier du rapport coût-efficacité, ne favorise pas le ren-forcement mutuel et ne contribue pas aux changements decomportements et d’attitudes que seules la répétition et lacontinuité favorisent;

• il n’y a pas de stratégie de communication pour le dévelop-pement au niveau national, malgré les éléments et les indi-cations contenues dans les programmes et les politiques éla-borées par le Gouvernement avec l’appui de ses partenairesau développement, visant à promouvoir un développementdurable au bénéfice des populations;

• les médias ne produisent pas, sur une base régulière, suffi-samment de programmes destinés à appuyer les initiativesde développement social, économique, culturel et commu-nautaire et n’assurent pas efficacement leur mission de ser-vice public;

• il n’y a pas de mécanisme institutionnel de coordination, deconcertation et d’échange d’informations entre les diverssecteurs impliqués dans la problématique du développe-ment;

• Il n’existe pas de formation en communication pour le déve-loppement dans la mesure où ce concept n’existe pas en tantque tel et ce, malgré l’existence d’un Institut de formationaux techniques de l’information et de la communication

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(IFTIC). Il est essentiel de dominer le concept, la méthodolo-gie, les techniques et les outils liés à cette nouvelle approcheà travers la réalisation d’actions de formation en communi-cation pour le développement.

Aujourd’hui, avec le processus de démocratisation dans lequelle pays s’est engagé depuis ces dernières années, le paysageaudiovisuel est en pleine évolution: réorganisation du secteurpublic de la communication, mise en place d’un nouveau cadrelégislatif et réglementaire, apparition de nouveaux médias surl’initiative des opérateurs privés ou associatifs, évolution destechniques et des technologies de télécommunication.

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CHAPITRE I

LE CONTEXTE

Au cours des 10 dernières années, le Niger a connu une série decrises sociopolitiques. En effet, cette période a été marquée parplusieurs évènements politiques ayant entraîné des rupturesmajeures: une Conférence nationale souveraine, quatre Répu-bliques, deux coups d’Etat, deux régimes militaires, deux rébel-lions armées au nord et à l’est du pays.

Ces crises ont entraîné une instabilité politique et institution-nelle qui n’était pas favorable à la mise en œuvre des mesuresd’assainissement et de relance économique. Elles ont eu pourconséquence une dégradation des activités de production, desfinances publiques et des ressources naturelles. Elles ont enoutre engendré des insuffisances dans la mise en œuvre desréformes structurelles et des programmes de développement. Untel environnement a contribué à amplifier la situation généralede la pauvreté aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.

Sur environ 8 299 600 nigériens à l’époque, 5 269 300 per-sonnes, soit 63 pour cent (c’est-à-dire près de deux nigérienssur trois), vivent en dessous du seuil de pauvreté et 2 824 800personnes, soit 34 pour cent (une personne sur trois), vivent endessous du seuil d’extrême pauvreté. L’intensité de la pauvretéest plus importante en milieu rural qu’en milieu urbain1.

Depuis 1993, aucune enquête de ce type n’a plus été réalisée,mais il semble que la situation se soit fortement dégradéedepuis lors. Cependant, les données sur la situation sanitaire dela mère et de l’enfant permettent d’appréhender l’état de pau-vreté extrême dans lequel vivent les populations nigériennes. Letaux de mortalité maternelle oscille entre 500 et 700/100 000naissances vivantes alors que le taux de mortalité infantile estde l’ordre de 110 à 130/1 000. La mortalité infanto-juvénile, dela naissance à l’âge de cinq ans, touche 280 enfants pour 1 000naissances vivantes (MICSII 2000)

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1 En milieu rural, 66 pour cent de personnes sont pauvres et 36 pour centextrêmement pauvres; en milieu urbain (sauf Niamey) 58 pour cent des per-sonnes sont pauvres et 31 pour cent sont extrêmement pauvres.

Les différents rapports nationaux sur le développement humain(RNDH) indiquent selon l’Indice de pauvreté humaine (IPH)2, l’étatde pauvreté dans lequel se trouve la population nigérienne; il étaitde 64,31 pour cent en 1997, 66,73 pour cent en 1998 et 62,16pour cent en 1999.

Devant cette situation, le Gouvernement nigerien s’est engagé, dèsle milieu des années 90, à faire de la stratégie de développementhumain durable et de réduction de la pauvreté un axe central de lapolitique de développement économique et social. Ainsi, en 1997,les autorités avaient-elles initié l’élaboration, puis la mise enœuvre, d’un important Programme cadre de lutte contre la pau-vreté (PCLCP) avec la participation active de l’ensemble des acteursdu développement (administration, secteur privé, société civile,partenaires au développement). Ce programme, formulé et validé àtravers un processus participatif, a reçu l’adhésion d’un nombreimportant de pays et institutions présents à la table ronde desbailleurs de fonds tenue à Genève en 1998.

L’élaboration de la Stratégie de croissance et de lutte contre lapauvreté (SCRP) a fait l’objet d’une large participation de toutesles couches de la société nigérienne. Celle-ci traduit la transpa-rence du processus initié, seul gage de l’appropriation par lespopulations de l’ensemble de la stratégie de réduction de la pau-vreté à tous les niveaux.

La SCRP se fixe des objectifs ambitieux de croissance écono-mique, de réduction de la pauvreté et de l’extrême pauvreté, del’accès des pauvres aux services sociaux de base. Elle repose surquatre axes:• une croissance économique durable et soutenue;• un développement des secteurs productifs;• un accès garanti des pauvres aux services sociaux de base;• un renforcement des capacités humaines et institution-

nelles, la promotion d’une bonne gouvernance et la décen-tralisation.

Dans ce nouveau contexte, le Gouvernement nigerien souhaitevoir le secteur de la communication s’organiser de façon pluscohérente et être mieux préparé à jouer un rôle dynamique et àaider les acteurs de la société nigérienne à avoir accès à l’infor-mation, aux connaissances et à améliorer leurs conditions devie économique et sociale. Cette politique nationale de communi-cation pour le développement s’insère parfaitement dans la straté-gie de réduction de la pauvreté dont le document constitue désor-mais l’unique cadre de référence et d’orientation de la politique dedéveloppement économique et social du Niger.

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2 L’IPH est un indicateur de mesure de la pauvreté humaine proposé par lePNUD. cf. pour compléter l’information, voir aussi le rapport sur le dévelop-pement humain du Niger, p. 4-69.

CHAPITRE II

LES MISSIONS DE LA POLITIQUE NATIONALE

DE COMMUNICATION POUR

LE DÉVELOPPEMENT (PNCD)

Jusqu’en 2001, peu d’enquêtes et d’études concernant ledomaine spécifique de la communication pour le développementont été menées. Les études thématiques et sectorielles ainsi queles concertations régionales sur le rôle et la place de la PNCDont mis en évidence très peu d’atouts et de nombreusescontraintes dans ce domaine

LES ATOUTS:

• prise de conscience du rôle et de la place de la communica-tion dans les actions de développement;

• élargissement du paysage médiatique à la faveur du proces-sus de démocratisation;

• existence d’un cadre juridique de la communication;• émergence des radios communautaires de proximité;• existence d’une stratégie de réduction de la pauvreté qui pré-

cise les priorités de développement économique et social quedevrait appuyer la communication.

LES CONTRAINTES:

• déficit en communication des différents acteurs du dévelop-pement;

• absence de coordination des différentes actions de commu-nication;

• faible circulation de l’information à tous les niveaux;• non-fonctionnalité des cellules de communication gouverne-

mentale;• mauvaise circulation de l’information entre les niveaux

national, régional, sous-régional et local;• insuffisance du personnel qualifié et formé dans le domaine

de la communication pour le développement;• obsolescence des équipements et matériels de communica-

tion;• prédominance du politique sur le social et insuffisance des

sujets liés au développement;

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• coûts trop élevés des prestations de service des médiaspublics et privés;

• ignorance des missions de service public des médias publicset privés;

• vétusté et insuffisance des infrastructures, des équipe-ments, et des télécommunications;

• cadre juridique et institutionnel contraignant;• ressources en télécommunications insuffisantes;• non-capitalisation des expériences et actions réussies dans

le domaine de la communication pour le développement;• problèmes de déontologie et d’éthique professionnels;• non-viabilité financière des entreprises de presse;• étroitesse du marché publicitaire;• précarité de la situation salariale des entreprises de presse

privée;• inaccessibilité des médias privés aux informations officielles;• rétention de l’information au niveau de l’administration;• absence de journaux dans les régions et disponibilité et

faiblesse du pouvoir d’achat;• étendue géographique et enclavement du pays;• faible taux de scolarisation et persistance de l’analpha–

bétisme.

Face à ces nombreuses contraintes qui constituent des défis àrelever pour le développement du pays, il est impérieux d’assi-gner des missions ambitieuses à la PNCD.

LES MISSIONS DE LA PNCD:

• la PNCD devra être un cadre de référence flexible et évolutifpour l’ensemble des partenaires au développement;

• la PNCD devra servir de plan d’action aux acteurs nationauxdu développement (ministères, société civile, organisationspaysannes);

• la PNCD devra favoriser une plus grande participation despopulations urbaines et rurales dans le processus du déve-loppement;

• la PNCD devra contribuer à un meilleur et plus large accèsdes populations aux médias et au débat démocratique;

• la PNCD devra contribuer à renforcer le dialogue social dansle cadre du développement et favoriser la culture de la paixet la cohésion sociale;

• la PNCD devra contribuer à asseoir un système permanentd’information et de sensibilisation sur la pauvreté;

• la PNCD devra servir à la réalisation des programmes priori-taires du développement du Niger (PNEDD, PDDE, Santé/IST-SIDA, paludisme, poliomyélite, bonne gouvernance).

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CHAPITRE III

LES OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE LA PNCD

Les objectifs généraux de la PNCD visent à:

• Appuyer le processus de lutte contre la pauvreté et la pro-motion du développement communautaire;

• promouvoir la participation des populations par le dialogueet le débat démocratique;

• appuyer le processus de décentralisation et de bonne gou-vernance;

• favoriser la libre expression des populations sur les questions de développement et sur les questions qui lesconcernent;

• rationaliser les moyens et les circuits dans le domaine de lacommunication pour le développement;

• promouvoir la solidarité nationale, le dialogue social et laculture de la paix;

• démocratiser l’accès aux grands moyens d’information parun développement harmonieux et décentralisé des infra-structures de production et de diffusion;

• promouvoir l’identité et la culture nationales à travers la pro-duction de messages audio-scripto-visuels conformes auxvaleurs et réalités socioculturelles.

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CHAPITRE IV

LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE LA PNCD

La PNCD doit contribuer à:

• mettre en place un système d’information et de sensibilisa-tion sur la pauvreté à travers l’élaboration de stratégies sec-torielles de communication multimédia dans le cadre de lamise en œuvre de la Stratégie de croissance et de réductionde la pauvreté (SCRP);

• renforcer les capacités techniques des acteurs intervenantdans le cadre de la PNCD;

• définir et mettre en place des politiques sectorielles, régio-nales et locales dans les domaines de l’éducation, de lasanté, de l’agriculture, de l’environnement et dans les autressecteurs du développement;

• promouvoir le développement rural (sécurité alimentaire,élevage, gestion de l’eau, etc.) pour: - l’amélioration des secteurs sociaux (santé, éducation,

alphabétisation);- la préservation de l’environnement (lutte contre la déser-

tification, gestion des ressources naturelles);- le désenclavement des zones à forte potentialité;- l’amélioration des conditions de vie des populations, sur-

tout en milieu rural;- la prise en charge des populations les plus démunies et

des groupes vulnérables;- l’accès des femmes et des jeunes aux moyens de produc-

tion ;- la promotion du statut de la femme, et de la parité;

• promouvoir une communication institutionnelle à tous lesniveaux (au sein des ministères, entre les ministères, entreles ministères et les usagers, entre l’administration et lesrégions);

• promouvoir la visibilité et l’image de marque du Niger àl’extérieur;

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• promouvoir le développement et l’utilisation des NTIC dansle cadre du développement;

• promouvoir le développement local et la transparence dansla gestion des affaires publiques;

• réorganiser et redynamiser les cellules de communicationgouvernementale;

• améliorer et réactualiser le cadre juridique et institutionnelrégissant les acteurs et les institutions de communication;

• valoriser les moyens traditionnels de communication et pro-mouvoir leur utilisation dans le cadre de la PNCD;

• contribuer à créer les conditions de viabilité des entreprisesde presse;

• veiller à une meilleure articulation des interventions de laradiodiffusion au Niger dans un sens de complémentarité enredéfinissant les missions et attributions des radios régio-nales, locales et communautaires;

• réhabiliter et redynamiser les activités des radios-clubs duNiger en créant une meilleure articulation entre elles et lesradios communautaires;

• élaborer un schéma directeur en vue d’un développementharmonieux et cohérent de la radiodiffusion sonore au Niger;

• encourager la production nationale et l’élaboration de conte-nus et de programmes mettant l’accent sur le développe-ment;

• améliorer l’accès des populations les plus démunies et desgroupes vulnérables à l’information et aux moyens de com-munication;

• développer et valoriser la recherche dans le domaine de lacommunication pour le développement;

• encourager la production nationale de supports et d’outils decommunication de proximité.

CHAPITRE V

LES AXES STRATÉGIQUES DU PLAN D’ACTION,

À COURT, MOYEN ET LONG TERMES

Le plan d’action de la PNCD s’étalera sur le court terme (2002-2003), le moyen terme (2004-2006) et le long terme (au-delà de2006).

Les axes stratégiques retenus sont:

• les technologies de la communication (télécom, NTIC, radio,TV, presse écrite);

• la formation en communication pour le développement;

• les moyens de communication traditionnelle/outils etespaces de communication et les outils de communicationde proximité;

• les moyens de communication de masse (presse écrite, radio,TV);

• le cadre institutionnel et juridique;

• les technologies de la communication (télécom, NTIC, radio,TV, presse écrite).

LE PLAN D’ACTION

Les besoins exprimés sont assez variés, leur satisfactionrequiert des ressources assez importantes et, dans certains cas,des décisions de type réglementaire ou politique. Leur satisfac-tion ne peut donc se faire en bloc. C’est pourquoi le plan d’actionci-après est proposé.

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Les technologies de la communication (télécom, NTIC, radio, TV, presse écrite)

Plan d’action

Actions Echéances Responsables

Assurer la desserte rurale CT, MT (2002,2003,2004) Etat; opérateurs, partenaires en téléphone

Numérisation des stations terriennes CT (2002) Opérateurs

Modernisation de la radio et TV CT, MT (2002, 2003, 2004) Etat, ORTN

Relance de la télévision CT, MT (2002, 2003, 2004) Etat, ORTN, partenairescommunautaire

Mise en place de cyberservices CT, MT (2002, 2003, 2004) ONPEpar l’ONPE

Amélioration de systèmes CT, MT (2002, 2003, 2004) Etat, partenaires, utilisateursd’information destinés à la promotion des actions de développement

Promotion de l’utilisation des CT, MT (2002, 2003, 2004) Etat, partenaires, TIC dans tous les secteurs associations, ONGd’activités

Promotion des points d’accès . CT, MT (2002, 2003, 2004) Etat, collectivités, partenaires,communautaires en milieu rural associations, ONGet en milieu urbain défavorisés

CT = Court terme (1 an); MT = Moyen terme (2-3 ans)

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La formation en communication pour le développement

Plan d’action

Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Fort taux d’analphabétisme des Intensifier les campagnes Intensification des campagnes Court terme Ministère de l’éducation de basepopulations et des agents d’alphabétisation d’alphabétisation de développement endogènes

Faible taux de scolarisation de la Intensifier la scolarisation des Intensification de la scolarisation Court terme Ministère de l’éducation de basepopulation en général, et des adultes, des jeunes et des jeunes et femmes en particulier femmes

Faible utilisation des langues Utiliser les langues nationales - Initiation des agents de Moyen terme Ministère de l’éducation de basenationales par l’administration dans l’administration l’administration en transcription

- Accélération du processus d’introduction des langues nationales au secondaire

Insuffisance de clubs d’écoute Structurer les réseaux des clubs Intensification et renforcement Court terme Ministère de la communicationd’écoute «Fada» des «Fada»

Insuffisance de structures d’édition Encourager l’édition et la Encouragement de l’édition et de Moyen terme Ministère de l’éducation de baseet de publication de supports en production de supports en production de supports en Ministère des financeslangues nationales langues nationales langues nationales

Insuffisance des agents de Renforcer les effectifs, - Accroissement des effectifs Moyen terme Ministère de la jeunesse développement endogènes perfectionner et spécialiser - Formation et perfectionnement des et de la culturespécialisés dans l’animation les agents de développement spécialistes en animation endogènes des centres d’écoute et de lecture endogènes

Insuffisance des formateurs et Mettre en place et exécuter une Mise en place et exécution de la Court terme Ministère de la communicationfaiblesse des structures de politique de formation dans le politique de formation dans le formation dans le domaine de la domaine de la communication domaine de la communication communication pour le pour le développement pour le développementdéveloppement

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Plan d’action (suite)Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Insuffisance des centres de lecture Multiplier les centres de lecture Multiplication des centres de lecture Court terme Ministère de la jeunesse publique publique et de la culture

Inopérationnalité du réseau des Réhabiliter et élargir le réseau Réhabilitation et extension du réseau Court terme Ministère de la communicationtélévisions communautaires d’écoute communautaire des télévisions communautaires

de la télévision nationale

Insuffisance de formation des Former des agents de Formation modulaire et formation Court terme Ministère de la promotion agents des ONG et associations, développement en communication continue de la femme et ministères et particulièrement des femmes pour le développement spécialisés

Insuffisance de formation des Initier des formations en gestion Initiation en gestion des contenus et Court et moyen Institutions de formationgestionnaires de programmes des contenus et des programmes des programmes termes Ministère de la communication

Méconnaissance de la déontologie Initier les agents de communication Initiation des agents de communication Court terme Ministère de la communication,et de l’éthique pour le développement à l’éthique pour le développement à l’éthique CSC et organisations

et à la déontologie et à la déontologie professionnelles

Insuffisance de la recherche en Intensifier et organiser la Recherche/action Moyen et long Ministère de la communicationmatière de communication pour recherche en matière de commu- termes Université de Niameyle développement nication pour le développement

Absence d’une politique de prise Créer des structures nationales, Mise en place des structures Court terme Ministère de la communicationen compte des problèmes de régionales et locales de prise en appropriéescommunication pour le charge des problèmes de commu-développement nication pour le développement

Faiblesse des capacités des Renforcer les capacités des Ateliers, séminaires, Court terme Ministère de la communicationdécideurs en matière de commu- décideurs en matière de commu- modules de formationnication pour le développement nication pour le développement

Insuffisance de suivi et évaluation Former les agents en suivi Séminaires, ateliers, Court terme Ministère de la communicationdes actions de communication et évaluation modules de formationpour le développement dans l’exécution des programmes et projets

Les moyens de communication traditionnelle/outils et espacede communication et les outils de communication deproximité

Les moyens de communication traditionnelle nous attachent àla culture et ils sont peu onéreux. Il convient d’envisager dessolutions pour les rendre plus performants:

LES ACTIONS À COURT ET MOYEN TERMES

• renforcer les capacités de communication de la chefferie tra-ditionnelle;

• réhabiliter les espaces et outils de communication tradition-nelle;

• impliquer les populations dans l’élaboration des plans decommunication;

• insérer les méthodes traditionnelles dans les plans de com-munication.

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Les moyens de communication de masse

Plan d’actionRadio publique

Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Mainmise du politique dans Garantir l’indépendance Définition d’un cadre juridique adéquat Court terme CSCle traitement de l’information des médias

Politisation des postes de Nommer les responsables en Nomination sur avis motivé du CSC Court terme Ministère communicationresponsabilité fonction de la compétence

et de l’intégrité

Inadaptation du contenu Adapter les programmes aux Implication de tous les acteurs dans Court terme Ministère communicationdes programmes réalités socioculturelles l’élaboration de la grille

des programmes

Manque de suivi des programmes Veiller à l’application de la grille Application de la grille des programmes Court terme Ministère communicationdes programmes

Manque d’étude d’auditoire Procéder régulièrement à Conduite régulière des études Court, moyen Ministère communicationdes études de l’auditoire de l’auditoire et long termes

Insuffisance de temps d’antenne Augmenter le temps d’antenne Renforcement des moyens techniques, Moyen et long Ministère communicationdes stations régionales des stations régionales humains et financiers termes

Insuffisance de production Produire des productions Renforcement des moyens techniques, Court, moyen Ministère communicationde qualité de qualité humains et financiers et long termes

Absence de motivation Motiver le personnel Institution des prix d’encouragement Court, moyen Ministère communicationet long termes

Prédominance des informations Traiter convenablement officielles et institutionnelles l’informationau détriment des informations de développement Sensibiliser les gouvernants Traitement professionnel Court et moyen Ministère communication

sur la nécessité de laisser les de l’information termesjournalistes traiter librement l’information

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Radios privées

Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Manque d’appui financier Aider directement et Application de textes (aide à la presse) Court et long termes CSC et ministèreindirectement les radios

Manque de personnel qualifié Former et recycler le personnel Formation et recyclage du personnel Court, moyen Ministère et partenaireset long termes

Absence de système de gestion Former les gestionnaires Formation des gestionnaires Court, moyen Ministère et partenairesà l’entreprise de presse à l’entreprise de presse et long termes

Pression extérieure Garantir l’indépendance Définition d’un cadre juridique adéquat Court terme CSCdes radios

Manque d’accès aux sources Accéder aux sources d’information Libre accès aux sources d’informations Court, moyen CSCd’information et long termes

Non application de la grille Meilleure application de la grille Respect de la grille des programmes Court, moyen CSCdes programmes des programmes et long termes

Manque de moyens de production Renforcer les moyens humains, Renforcement des moyens humains, Court, moyen CSCfinanciers et techniques techniques et financiers et long termes

Radio communautaire

Manque de formation Former le personnel technique, Formation continue du personnel Court, moyen Ministère et partenairesles animateurs et les technique, des animateurs et et long termesgestionnaires des gestionnaires

Presse extérieure Garantir l’indépendance Définition d’un cadre juridique adéquat Court terme CSCdes radios communautaires

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Presse publique

Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Prédominance de l’information Mettre l’accent sur l’information Privilégier l’information d’intérêt Court terme Ministère de la communicationofficielle et institutionnelle d’intérêt général général

Absence d’un statut particulier Elaborer un statut particulier Elaboration d’un statut particulier Court et moyen Ministère de la communicationde l’entreprise de presse de l’entreprise de presse de l’entreprise de presse termes

Insuffisance de moyens techniques Doter l’ANP de moyens Dotation de moyens techniques et Moyen terme Ministère de la communicationet financiers à l’ANP conséquents financiers conséquents à l’ANP

Diffusion limitée à la CUN Créer une messagerie Création d’une messagerie Court terme Ministère de la communication

Insuffisance dans la formation Former, recycler et spécialiser Amélioration de la formation initiale Moyen, court Ministère de la communicationles journalistes et continue et long termes CSC/finances

Insuffisance dans la formation Mettre en place un réseau Mise en place d’un réseau Moyen et long Ministère de la communicationde correspondants de l’ANP de correspondants de l’ANP termes

Absence de réseau de Mettre en application la Mise en application de la Convention Court terme Ministère de la communicationcorrespondants de l’ANP Convention de Florence de Florence

Cherté des intrants et du matériel Former aux NTIC Formation en NTIC Court, moyen Ministère de la communicationde production et long termes

Manque de formation dans Veiller au respect de la dimension Ouverture d’un espace démocratique les NTIC de services publics sur les questions de développement

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Presse privée

Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Insuffisance dans la connaissance Informer les journalistes sur les Information des journalistes sur les Court et moyen Ministère de la communicationet la maîtrise des NTIC possibilités et les opportunités possibilités et les opportunités des termes

des NTIC et les initier à leur NTIC et initiation à leur exploitationexploitation

Insuffisance dans la maîtrise Initier les journalistes à l’éthique Initiation des journalistes à l’éthique Court et moyen Ministère de la communicationde la déontologie et de l’éthique et à la déontologie et à la déontologie termes

Méconnaissance des textes Vulgariser les textes juridiques Vulgarisation des textes juridiques Court et moyen Ministère de la communicationjuridiques et réglementaires et réglementaires en vigueur et réglementaires en vigueur termesen vigueur

Presse d’opinion Accorder plus d’espace aux Elaboration d’un statut particulier Court et moyen Ministère de la communicationquestions relatives au de la presse termesdéveloppement

Cherté des intrants et matériels Mettre en application la Libération de l’aide à la presse Court terme Ministère de la communicationde production Convention de Florence Prévoir les médias dans le code

des investissements

Insuffisance de la publicité Créer une régie publicitaire Création d’une messagerie Court terme Ministère de la communication

Diffusion limitée à la CUN Créer une messagerie Création d’une messagerie Court terme Ministère de la communication

Faible accès aux sources Respecter les textes régissant Respect des textes régissant Court, moyen Ministère de la communicationofficielles d’information la presse au Niger la presse et long termes

Manque de subvention Libérer l’aide à la presse Libération de l’aide à la presse Court, moyen et CSClong termes

Absence d’un système de gestion Améliorer le système de gestion Initiation à la gestion d’une entreprise Court, moyen Ministère de la communicationrationnelle des organes de presse de presse et long termes

Manque de statut particulier Elaborer un statut particulier Court, moyen CSCet long termes

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Presse rurale

Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Manque de structure de production Doter la presse rurale de Dotation de structures modernes et Moyen et long Ministères de la communication structures modernes de production de moyens de production termes et de l’éducation de base

Absence de la presse rurale Intégrer la presse rurale dans les Intégration de la presse rurale dans les Moyen et long Ministères de la communication communautaire dans les activités activités communautaires de activités communautaires de termes et de l’éducation de basede développement développement développement

Cadre de conception et de Elargir le cadre de conception Elargissement du cadre de conception Moyen et long Ministères de la communication réalisation restreint et de réalisation et de réalisation termes et de l’éducation de base

Manque de formation aux Former les acteurs locaux aux Formation aux techniques Moyen et long Ministères de la communication techniques rédactionnelles techniques rédactionnelles rédactionnelles termes et de l’éducation de base

Ne survit pas aux projets Pérenniser l’activité en Rentabilisation du produit pour assurer Moyen et long Ministères de la communication rentabilisant le produit la pérennité de la presse rurale termes et de l’éducation de base /

partenaires

Lectorat limité Intensifier l’alphabétisation Intensification de l’alphabétisation Moyen et long Ministère de l’éducationfonctionnelle fonctionnelle termes

Inadaptation du produit aux Améliorer le produit en l’adaptant Amélioration du produit en l’adaptant besoins des populations aux préoccupations des aux préoccupations des populations

populations

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Télévisions nationale et privée

Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Obsolescence du matériel Renouvellement du matériel Renouvellement du matériel Court terme Ministère de la communication

Manque de qualification des Former, recycler et spécialiser Formation, recyclage et spécialisation Court, moyen Ministère de la communicationjournalistes et animateurs les journalistes et animateurs des journalistes et animateurs et long termes

Insuffisance de la production liée Encourager la production Réalisation de productions Court, moyen et Ministère de la communicationaux actions de développement audiovisuelle privée audiovisuelles privées long termes

Compétences limitées en matière Former des cadres pour la Formation en maintenance Court terme Ministère de la communicationde maintenance audiovisuelle maintenance audiovisuelle audiovisuelle

Inadaptation des programmes Choisir des programmes adaptés Adaptation des programmes aux Court terme Ministère de la communicationdes chaînes extérieures diffusées aux besoins et préoccupations du réalités nationalessur la TV nationale public nigérien

Démotivation du personnel Instaurer des prix pour créer Instauration des prix pour créer Court terme Ministère de la communicationl’émulation et récompenser les l’émulation et récompenser compétences les compétences

Cinéma-vidéo

Non réglementation de Réglementer l’exploitation du Réglementation de l’exploitation Court terme Ministère de la communicationl’exploitation des vidéo-clubs cinéma et de la vidéo du cinéma et de la vidéo

Manque de nouvelles productions Encourager la production Production cinématographique Court terme Ministère de la communicationcinématographiques nationales cinématographique et les initiatives

existantes dans le domaine

Absence de formation aux métiers Former des jeunes aux métiers Mise en formation des jeunes aux Court, moyen Ministère de la communicationdu cinéma du cinéma. métiers du cinéma. et long termes

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Cinéma-vidéo (suite)

Problèmes Solutions Actions Période d’exécution Structures d’exécution

Contenu des programmes Reformuler le contenu Reformuler le contenu des Court terme Ministère de la communicationinadapté des programmes, programmes et réaliser des études

Mener des études d’auditoire d’auditoire pour identifier les auprès des populations, préoccupations des populationsEncourager le traitement des thèmes de proximité

Prédominance des informations Mettre l’accent sur l’information Privilégier l’information d’intérêt Court et moyen Ministère de la communicationofficielles et institutionnelles sur d’intérêt général général termesla chaîne nationale au détriment de la communication pour le développement

Insuffisance de la production Confier la fonction de production Séparer la production de la diffusion Moyen terme Ministère de la communicationde qualité à un centre de production

audiovisuel

Temps d’émissions limité Elargir la grille des programmes Elargir la grille des programmes Moyen terme Ministère de la communication

Non fonctionnement de Réhabiliter les TV Réhabiliter les TV communautaires Court terme Ministère communication /l’ensemble du réseau communautaires CSCdes TV communautaires

CHAPITRE VI

LE CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE

Les actions doivent être menées à court et à moyen termes.• Le court terme: 1 à 5 ans• Le moyen terme: de 5 à moins de 10 ans.

On trouvera à la page suivante le plan d’action des problèmes,solutions et actions se référant au cadre institutionnel et juri-dique.

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PLAN D’ACTION

Période StructuresProblèmes Solutions Actions d’exécution d’exécution

Conseil supérieur de la Mettre en place le CSC Mise en place et Court terme Ministère de la communicationcommunication installation du CSC

Commission intersectorielle Mettre en place la commission Mise en place de la commission Court terme Etatde la communication pour le intersectorielle intersectorielledéveloppement

Absence d’un statut particulier Elaborer un statut Elaboration d’un statut particulier Court terme Ministère de la communicationdes attachés de presse des particulier des attachés des attachés de presseministères et institutions de l’Etat de presse

Absence d’une convention Elaborer une convention collective Elaboration et mise en œuvre Court et moyen Ministère de la communicationcollective des journalistes des journalistes professionnels d’une C.C. des journalistes termesprofessionnels et assimilés et assimilés professionnels et assimilés

Absence d’une société de Créer une société de production Création d’une société de production Moyen et long Ministère de la communication production audiovisuelle audiovisuelle audiovisuelle (SPA) termes et partenaires

Inexistance d’une loi sur la publicité Elaborer une loi sur la publicité Elaboration d’une loi sur la publicité Court et moyen Ministère de la communicationpar voie de presse par voie de presse termes

Absence d’un statut juridique Elaborer un statut juridique pour Elaboration d’un statut juridique Court terme Ministère de la communicationdes radios de proximité les radios de proximité des radios de proximité et CSCet communautaires et communautaires et communautaires

Absence d’un cadre de référence Créer un cadre de référence Transformation de l’IFTIC en cadre Moyen terme Ministère de la communication en matière de formation en matière de formation de référence pour la formation et partenairesen communication pour le en communication pour en communication pour développement le développement le développement

CHAPITRE VII

RECOMMANDATIONS

En vue de satisfaire les besoins des populations en matière detechnologies de la communication (télécom, NTIC, radio, TV,presse écrite), un certain nombre d’actions sont nécessaires.C’est pour voir ces actions réalisées que les recommandationssuivantes sont adressées:

À L’ÉTAT:

• Faciliter l’importation et l’acquisition des équipements infor-matiques et d’autres équipements d’accès aux technologiesde l’information et de la communication, tels que les radiosnumériques, notamment en supprimant les taxes.

AUX OPÉRATEURS DES TÉLÉCOMMUNICATIONS:

• Faciliter l’accès au téléphone, notamment par la simplifica-tion des procédures d’obtention d’une ligne et la baisse descoûts d’abonnement et des télécommunications.

• Améliorer l’offre de service en technologies de l’informationet de la communication, notamment l’internet au service dela communication pour le développement.

AUX PARTENAIRES AU DÉVELOPPEMENT ET À L’ÉTAT:

• Soutenir le développement des technologies de l’informationet de la communication, notamment par la mise en place detélécentres polyvalents dans les zones rurales et les zonesurbaines défavorisées.

• Soutenir les associations et ONG qui oeuvrent pour la pro-motion des NTIC.

EN FAVEUR DES ENFANTS:

Créer des espaces d’initiation des enfants, des jeunes et desadolescents aux NTIC.

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CHAPITRE VIII

RECOMMANDATIONS DE L’ATELIER

LA FORMATION EN COMMUNICATION POUR LEDÉVELOPPEMENT:

• considérant l’impérieuse nécessité de la formation en commu-nication pour le développement, tant pour les professionnelsde la communication que pour les agents de développement;

• considérant que tous les secteurs d’activité de la vie de lanation sont intéressés par la communication pour le déve-loppement;

• considérant la spécificité des besoins des différents secteursde développement en matière de formation en communica-tion pour le développement;

• considérant les expériences du Niger en matière de forma-tion professionnelle et continue à travers des écoles ou insti-tutions de formation;

• considérant qu’il n’existe pas au Niger d’institutions de for-mation initiale en communication pour le développement;

• considérant le nombre limité de professionnels de la com-munication pour le développement;

• considérant la nécessité d’harmoniser les schémas d’inter-vention des différents partenaires au développement;

L’ATELIER RECOMMANDE:

• que l’IFTIC serve de structure de référence dans le domainede la communication pour le développement et voit ses attri-butions redéfinies en même temps que lui soit octroyé desmoyens matériels, financiers et humains conséquents;

• de renforcer les capacités techniques et humaines des autrescentres et structures de formation (DIEPS, ISP, IPDR, INJS,CFCA, etc.) en communication pour le développement etdéfinir leur partenariat avec l’IFTIC;

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• que les centres de formation du Niger établissent un parte-nariat avec les instituts spécialisés en communication pourle développement de la sous-région (CESPA de Bamako,PREFICEP- Abidjan, ISSIC-Dakar, CFA-Lomé);

• de créer au niveau de l’Université de Niamey une filièred’enseignement et de recherche en communication pour ledéveloppement;

• que la formation en communication pour le développe-ment soit inscrite dans le cahier de charges des médias etacteurs de développement;

• d’organiser des stages de formation en suivi-évaluation auprofit des agents chargés de la communication pour le déve-loppement;

• d’introduire systématiquement la composante VIH/SIDAdans toutes les activités de développement, de former lescommunicateurs pour le développement en GED, auxméthodes participatives, en droits humains, en prévention eten gestion des conflits, et en culture de la paix;

• de mettre en place un organe multisectoriel de suivi/évalua-tion de la communication pour le développement;

• d’impliquer effectivement les populations dans les sessionsde formation en communication pour le développement;

• de mettre en place et d’exécuter à court terme une politiquede formation de formateurs en matière de communicationpour le développement;

• de mobiliser les ressources nécessaires à l’exécution desplans et programmes de formation en communication pourle développement;

• d’utiliser les moyens de communication traditionnelle/outils et espaces de communication et les outils de commu-nication de proximité;

À L’ÉTAT:

• privilégier la communication traditionnelle dans le cadrenational, régional et sous-régional d’harmonisation etd’orientation des plans de communication;

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• favoriser les rencontres dans les espaces traditionnels,notamment celles des activités féminines (baptêmes, maria-ge, etc.);

• promouvoir des actions de collecte, de conservation et de dif-fusion de la tradition orale.

AUX MÉDIAS DE MASSE:

• mettre en place une commission de réflexion sur une éven-tuelle séparation de la production et de la diffusion dans lecadre de la restructuration de l’ORTN;

• décentraliser les stations régionales en vue d’une autonomiede diffusion et de production;

• respecter l’équilibre régional dans l’implantation des radioscommunautaires;

• libérer l’aide à la presse privée afin qu’elle participe pleine-ment à la mise en œuvre de la PNCD;

• dépénaliser le délit de presse pour permettre aux journa-listes de jouer véritablement leur rôle.

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CHAPITRE IX

RECOMMANDATIONS RELATIVES

AU CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

RECOMMANDATIONS À L’ÉTAT RELATIVES

AU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA COMMUNICATION (CSC):

• la consécration du principe de collégialité dans la prise dedécision du CSC;

• l’autonomie effective des membres du CSC;

• le respect des décisions du CSC par les médias, les pouvoirspublics et les usagers de la presse;

• prendre des dispositions pour assurer au CSC des moyensadéquats en personnel, équipements techniques et docu-mentation appropriée pour mener à bien ses missions;

• que les domaines de compétences respectifs du CSC et duMinistère chargé de la communication soient clarifiés etcohérents;

• accorder plus d’attention au rôle indispensable du CSC dansla consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit;

• que le CSC soit indépendant et jouisse de l’autonomie finan-cière.

À L’OFFICE DE RADIODIFFUSION DU NIGER (ORTN)

Recommandation à l’adresse de l’autorité de tutelle:• veiller à l’application stricte des statuts de l’ORTN;

• prendre des dispositions pour rendre le statut du personnelconforme à celui des EPIC;

• renforcer les capacités de l’ORTN (stations régionales).

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Recommandation à l’ORTN:• préciser les attributions des stations régionales en clarifiant

la prise en charge de la couverture des activités préfecto-rales;

• clarifier les missions de service public et leur prise en chargeau niveau des stations régionales.

AU CENTRE DE COORDINATION DE LA COMMUNICATIONGOUVERNEMENTALE (CCCG)

Recommandations à l’adresse du Gouvernement:• assurer une stabilité des agents du centre et des cellules de

communication pour permettre d’exploiter judicieusementl’expérience capitalisée;

• assurer des moyens matériels de fonctionnement et desmoyens de motivation au personnel du centre et des cellules;

• accélérer l’adoption du statut particulier des attachés depresse;

• redynamiser les cellules de communication des ministères.

À L’AGENCE NIGÉRIENNE DE PRESSE (ANP)

Recommandation à l’adresse de l’ANP:• améliorer la qualité de ses prestations.

Recommandation au ministère de tutelle:• veiller à une application stricte du statut particulier en ce

qui concerne le personnel fonctionnaire.

Recommandation à l’adresse du gouvernement:• doter l’agence des moyens nécessaires à son fonctionne-

ment.

À L’OFFICE NATIONAL D’ÉDITION ET DE PRESSE (ONEP)

Recommandations à l’adresse du Gouvernement:• procéder au décrochage des fonctionnaires sous statuts;

• que chaque département ministériel prenne en charge leséquipes de presse et les attachés de presse qui lui sont affec-tés;

• doter l’ONEP des moyens matériels et humains conséquents;

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• élaborer le statut des journalistes nigériens en général, etceux de la presse privée en particulier;

• prendre une loi régissant le secteur de la publicité;

• élaborer le statut juridique et le cahier des charges desradios communautaires.

Recommandation à l’adresse du ministère de tutelle:• veiller à l’application stricte des statuts de l’ONEP.

À L’INSTITUT DE FORMATION AUX TECHNIQUES DEL’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (IFTIC)

Recommandations aux responsables de l’IFTIC:• mener une réflexion en vue d’introduire l’enseignement de la

communication pour le développement au programme;

• rehausser le niveau et les capacités de l’encadrement.

AU BUREAU NIGÉRIEN DU DROIT D’AUTEUR (BNDA)

Recommandations à l’adresse du ministère de tutelle:• appuyer le BNDA dans le recouvrement des droits d’auteur

et des droits voisins;

• accélérer la mise en application d’une grille de répartitiondes droits conforme au droit positif.

Recommandation à l’intention du BNDA:• se faire connaître du public.

PROPOSITION DE CRÉATION D’UN DISPOSITIFINSTITUTIONNEL DE MISE EN ŒUVRE DE LA PNCD –RECOMMANDATIONS RELATIVES:

AU STATUT JURIDIQUE DU DISPOSITIF INSTITUTIONNEL

Recommandations au pouvoir législatif et au pouvoir exécutif:• appeler le cadre institutionnel «Commission intersectoriel-

le de la communication pour le développement».

Cette commission intersectorielle doit:

• être dotée de l’autorité politique nécessaire pour mettre enrelation l’ensemble des acteurs du développement au niveaunational. Il faut une loi sur la politique nationale de commu-nication pour le développement (PNCD) et une loi sur soncadre institutionnel;

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• être dotée d’une infrastructure appropriée lui permettant deconserver son autonomie pour encadrer et coordonner lesactivités de communication des principaux secteurs de la vieéconomique, sociale et culturelle du pays;

• disposer de la personnalité morale et des ressources maté-rielles et humaines;

• être décentralisée pour prendre en compte les spécificités detoutes les collectivités territoriales.

Cette commission aura les compétences suivantes:

• assurer l’exécution de la PNCD;• coordonner les stratégies de communication;• mobiliser et gérer les ressources mises à la disposition de la

PNCD;• élaborer des projets de textes en la matière, notamment pour

une relecture ponctuelle des textes existants;• réaliser une enquête sur les ressources humaines spéciali-

sées en la matière;• mettre en place un centre de recherche d’information et de

documentation;• coordonner les programmes de formation;• amener les administrations à fournir l’information;• s’assurer que les responsables adhèrent à la fonction de

communication;• recourir à des mécanismes de prévision d’impact des activi-

tés de communication;• procéder à une évaluation systématique des stratégies et des

plans dans le cadre de la PNCD.

À L’ORGANISATION ET AU FONCTIONNEMENT DUDISPOSITIF INSTITUTIONNEL

Recommandations à l’adresse du pouvoir législatif et dupouvoir exécutif:• composition de la structure:

- un représentant de la Présidence de la République;- un représentant de l’Assemblée Nationale;- un représentant du Cabinet du Premier Ministre;- un représentant de chaque ministère;- un représentant de l’Association des chefs traditionnels;- un représentant du CSC;- un représentant des médias publics;- un représentant des médias privés;- un représentant des journalistes professionnels;- un représentant du «Collectif des associations de défense

des droits de l’homme»;- un représentant par centrale syndicale;

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• créer un secrétariat permanent;• tutelle de la structure.

Recommandation à l’adresse des autorités:• déterminer le meilleur ancrage institutionnel pour la struc-

ture de coordination, de suivi et de mise en œuvre de laPNCD.

RÉPUBLIQUE DU NIGERFraternité – Travail – ProgrèsMINISTÈRE DE LA COMMUNICATIONJanvier 2002

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