Document de Référence RENFORCEMENT DES ORGANISATIONS AGRAIRES FAMILIALES

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    Document de Reference:LES DEMANDES DES ORGANISATIONS

    AGRICOLES

    Coordinateur: SECRETARIAT EXECUTIVE DU FORUM RURAL MONDIAL.

    INDICE

    1. - Mise en contexte..................................................................................................................... 1

    2. - Les organisations agricoles et leurs demandes...................................................................... 2

    3. - Conclusions .......................................................................................................................... 12

    4. - Propositions concrtes concernant les demandes des organisations agricoles................... 135. - Rfrences bibliographiques ................................................................................................ 14

    1.- Contextualizacin

    Les organisations agricoles constituent la principale reprsentation des agriculteurs, femmes et

    hommes, et des populations rurales. Comme tout secteur social, les agriculteurs et agricultrices

    devraient tre en mesure de s'organiser librement en associations indpendantes, lgalement

    reconnues diffrents niveaux : local, national, rgional et international, la fois pour analyser

    leur situation socio-conomique et pour mettre en place une protection effective de leurs droits

    et aspirations, par le dialogue avec leurs gouvernements et les institutions internationalesspcialises.

    Compte tenu de l'abandon progressif - avec des exceptions notables - des politiques agricoles

    et du faible investissement dans le secteur de l'agriculture familiale dans de nombreux pays

    travers le monde, il est essentiel de compter sur la prsence d'organisations agricoles fortes etcapables de dnoncer ces lacunes et de proposer des politiques appropries pour le

    dveloppement durable du secteur rural, la scurit et la recherche de la souverainetalimentaire des peuples.

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    Il existe actuellement une grande varit d'organisations agricoles dotes de fins et de moyens

    extrmement divers. En agriculture, comme dans les autres sphres sociales, il existe une

    pluralit d'options et d'approches, typique des socits dmocratiques.

    Certains obstacles s'opposent au bon dveloppement d'organisations agricoles capablesd'assumer un niveau de pression politique consquent, comme, par exemple, des cadres

    lgislatifs dfavorables, la manque de libert d'association, le dsintrt politique degouvernements envers le dialogue avec la socit civile, l'exode rural, l'absence de moyens

    matriels pour consolider les associations paysannes, etc.

    Ces dernires annes, on constate une hausse du nombre d'organisations agricoles, mme si

    cette croissance a t plus quantitative que qualitative. Les problmes communs aux

    organisations paysannes sont recueillis et mis en vidence par les institutions les plus

    importantes du secteur, et des tudes durant la dernire dcennie montre que, pour l'essentiel,

    il n'a pas chang.

    Afin qu'elles puissent dployer pleinement leur influence et proposer de meilleures politiquespour le dveloppement rural, il est essentiel qu'elles soient capables de dployer des moyens

    humains et matriels suffisants pour pouvoir jouer leur rle dans le monde agricole et rural et au

    sein de la socit dans son ensemble. Tout ceci s'inscrivant dans les situations nationales,

    rgionales et internationales dans lesquelles elles doivent tablir leurs stratgies et leurs

    alliances en fonction de leur propre vision et de leurs objectifs.

    En fait, il existe une varit de documents, de recherche et de donnes sur les organisations,

    leurs forces et faiblesses, etc. Cependant, peu a t traduit en actions concrtes au cours desdcennies passes.

    2.- Les organisations et leurs demandes

    Types d'organisations agricoles

    Les organisations agricoles et de producteurs sont des organisations indpendantes et non-gouvernementales agissant dans le secteur agricole, en zones ctires et rurales. Elles

    rpondent aux besoins d'amlioration des conditions de vie de leurs membres, pour la plupart

    des agriculteurs familiaux, bergers, pcheurs artisanaux, paysans sans terre, femmes, petits

    entrepreneurs et peuples autochtones. Il existe diffrentes structures d'organisations agricoles,

    commencer par les groupes formels s'inscrivant dans un cadre juridique national, comme les

    coopratives et les syndicats, jusqu'aux groupes informels d'entraide et d'pargne (SARD 2007,

    AGRITERRA 2011).

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    En gnral, elles sont orientes soit au march et la production d'un ou plusieurs produits soit

    au dveloppement de la communaut, quand elles ne revendiquent pas les deux objectifs1 en

    mme temps (AGRITERRA 2011). Il existe des entreprises coopratives ou syndicales qui

    dfendent les droits sociaux des agriculteurs, des fdrations lorigine de rseaux, etc. Elles

    agissent au niveau local, national ou international et remplissent des fonctions trs varies,comme la pression politique, la reprsentation face aux institutions, la prestation de services

    techniques, conomiques et de formation, l'implication dans des projets de dveloppementlocal, la coordination inter-rseaux, etc. Elles sont issues soit de processus top-down

    l'initiative des gouvernements, programmes de coopration, etc., soit de la base, en fonction

    des besoins des agriculteurs (Wennink / Heemskerk 2006). Ces dernires sont les plusdurables et pertinentes, car bases sur des ralits et des besoins prcis (SARD 2007,

    AGRITERRA 2011).

    Citons, titre d'exemples concrets, entre autres, les mouvements de niveau national, rgional

    et international, comme l'Organisation Panafricaines des Agriculteurs PAFFO, les cinqfdrations qui la composent (ROPPA, PROPAC, UMAGRI, EAFF et SACAU), AFA (Sud-est

    Asiatique), CIFA (Inde) COPROFAM (MERCOSUR tendue), le mouvement mondial VaCampesina, COPA-COGECA (Europe), et l'Organisation Mondiale des Agriculteurs, de cration

    plus rcente (ActionAid/FoodFirst, Holt-Gimnez 2010, FRM/PROCISUR 2010, WF 2010).

    Au sein de certaines de ces organisations, des diffrences persistent en matire de

    reprsentation des femmes et hommes agriculteurs familiaux, de participation la prise de

    dcisions et aux activits, d'galit hommes-femmes, de qualit du contrle des

    responsabilits, de potentiel stratgique, de savoir-faire professionnels, de diversit des

    revenus et, dune manire gnrale, daction en matire de dveloppement de la communaut(AGRITERRA 2011).

    Dans l'ensemble, les organisations agricoles sinscrivent dans des contextes socio-

    conomiques divers, ce qui peut crer des difficults de comprhension mutuelle, en particulier

    entre les pays industrialiss et ceux en voie de dveloppement. Cela requiert des processus

    intenses de dialogue et de comprhension mutuelle, afin de s'orienter vers une vision communeet unir le prsent et l'avenir de l'agriculture, ainsi que les aspirations lgitimes du monde rural

    sur tous les continents.

    Travail pratique et stratgique des organisations agricoles

    Sur le plan pratique, l'organisation en groupes est souhaitable pour plusieurs raisons :

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    Dans ce document, dans un but de gnralisation, on ne distingue pas entre organisationsdagriculteurs et organisations de producteurs, sauf cas ponctuels.

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    Le travail en groupe, en augmentant le pouvoir de ngociation, rduit le risque d'tre exploit

    par les grands acheteurs, d'une part, et de fluctuation des revenus individuels, de l'autre. Sont

    rduits galement les cots d'accs aux ressources (eau, terre, etc.), de transaction, de

    transport, de stockage, de traitement, les cots technologiques et de contrle de qualit par la

    logique des conomies d'chelle (Abaru / Nyakuni / Shone, 2006, SARD 2007, FIDA, 2010a).La capacit crer des fonds communs facilite l'accs aux services financiers tels que les

    prts. Parfois, les organisations elles-mmes peuvent fournir des services financiers et gnrerainsi une certaine autonomie conomique. En outre, le fait d'tre organis favorise l'ouverture

    de canaux de marketing et de crneaux de production en plus grand nombre et, partant de

    sources diversifies de revenus (Abaru / Nyakuni / Shone 2006, IAASTD 2009, FIDA 2010a,AGRITERRA 2011).

    Il convient de souligner galement que la majorit des organisations dagriculteurs proposent

    des services dextension, de conseil, de formation et de recherche. Soutien la diffusion de

    l'information grce la technologie de rseautage et de communication (IAASTD 2009, FIDA,2010a).

    Au niveau stratgique, si l'on compare les agriculteurs et agricultrices individuels aux

    organisations, ce sont les secondes qui sont les mieux mme d'exercer une influence

    politique en participant des processus dcisionnels au niveau des gouvernements locaux et

    nationaux. Plus forte est la reprsentativit des organisations et leur niveau de dveloppement

    institutionnel et plus leur impact sera important, en partie en fonction de la rceptivit du

    gouvernement l'gard de leurs demandes (Wennink / Nederlof / Heemskerk 2007, IAASTD

    2009, FIDA 2010a, FIDA 2010b).

    En gnral, la plupart des organisations s'engagent promouvoir la cohsion des

    communauts rurales, contribuent au dveloppement rural en investissant au niveau local etfreinent l'exode rural en offrant de meilleures conditions aux agriculteurs et agricultrices et la

    communaut en gnral (sant, ducation, infrastructures, etc.) (Abaru / Nyakuni / Shone 2006,

    Wennink / Heemskerk 2006, FIDA 2010b).

    On peut constater que pour les gouvernements un bon dveloppement des organisations

    rurales et agricoles convient pour plusieurs raisons:

    Sur le plan conomique. Ces organisations gnrent une richesse relle et undveloppement rural travers les effets des conomies d'chelle, la production

    alimentaire qui est consomm localement ou vendus, donc, un dclin de la ncessit

    pour les importations de produits alimentaires est gnr, et ainsi, la scurit et

    souverainet augmente. galement, samliore lapplication des techniques de

    marketing, la cration demplois ruraux et la promotion du dveloppement du capital

    humain. La reconnaissance fait possible passer du secteur informel l'conomie

    formelle, et se gnrent des taxes et des ressources qui bnficis l'ensemble de la

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    communaut, tels que les infrastructures qui peuvent tre exploites par des projets

    conjoints entre les gouvernements et les organisations.

    Au niveau politique. Des organisations avec un bon fonctionnement reprsentant une

    grande majorit de la population rurale et peuvent exprimer leurs aspirations mieux que

    n'importe quelle autre partie. Par consquent, les organisations occupent une placeimportante dans la mdiation entre les gouvernements (nationaux, locaux) et la

    population rurale en gnral,

    et qui exige attention et laborer des propositions spcifiques. Partenaires et

    consultants peuvent tre trs valables au moment de l'laboration des politiques rurales

    et des besoins en milieu rural. Ainsi, les structures dcentralises sont crs qui offrentdes canaux de coordination et de participation pour les personnes, car elles focalisent

    des demandes et des propositions concrtes. Les organisations peuvent tre trs

    valables au moment de llaboration des politiques et la contention des ncessits

    rurales. Ainsi, elles crent des structures dcentraliss qui offrent des canaux

    darticulation et participation pour la population.

    Sur le plan social. Souvent, les organisations agricoles et rurales sont impliques dansla mise disposition de certains services (ducation, sant) qui ne sont pas pleinement

    dvelopps dans la localit. Par consquent, en travaillant avec eux, les

    gouvernements peuvent utiliser les structures dj cres et leur donner une plus

    grande porte, sans duplication des efforts, conduisant une mieux rpartition de ces

    services.

    En fin de compte, les organisations agricoles qui fonctionnent bien, non contentes de proposer

    des services techniques et pratiques au monde agricole, s'attachent galement crer unedynamique de dveloppement rural par une appropriation du pouvoir, par la promotion de la

    cohsion et par le sentiment de communaut (LEISA 2007). Elles font galement officed'intermdiaires le long de la chane de production et sont des interlocuteurs pour les

    gouvernements comme acteurs de la dcentralisation. (IAASTD 2009).

    Par exemple, dans un atelier du Costa Rica, les membres d'organisations agricoles locales ontformul les critres suivants pour un travail pertinent (Faure 2004) :

    Gnrer des revenus pour un niveau de vie dcent.

    Collaborer la vente de produits de qualit et crer une valeur ajoute.

    Stimuler l'autonomie pour rduire les risques.

    Crer des emplois ruraux.

    Renforcer le tissu social.

    Grer les ressources naturelles.

    Mettre en place des services pour la socit.

    Renforcer les processus de dveloppement local.

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    Ces critres, parmi d'autres, devraient se retrouver dans le travail des organisations et des

    politiques de soutien ces dernires.

    Forces, faiblesses, opportunits et contraintes

    Les femmes et les hommes, agriculteurs familiaux organiss sont capables d'analyser leursproblmes et leurs besoins par eux-mmes et peuvent donc proposer des solutions innovantes

    et appropries pour un dveloppement endogne, par la promotion des formes dmocratiquesd'organisation (Abaru / Nyakuni / Shone 2006, IAASTD 2009). Une approche participative et la

    recherche de formes alternatives d'agriculture impliquent les organisations agricoles dans la

    cration de concepts d'agriculture durable, par la mise en place de leurs propres services de

    recherche et d'extension agricole (LEISA 2007, IAASTD 2009).

    Dans certaines zones rurales, les organisations agricoles sont les seuls prestataires de service

    la population la plus pauvre et favorisent ainsi laccs de cette population des revenus

    (SARD 2007, FIDA 2010b). Celles dont lvolution sest base sur un processus d'auto-organisation sont gnralement solides, stables et plus solidaires que celles ayant t promues

    de l'extrieur, en dpit des nombreuses difficults et contraintes auxquelles la premire

    catgorie est souvent confronte (SARD 2007). Selon les analystes, certains groupes informelssont mme plus actifs que ceux qui jouissent de la reconnaissance officielle des institutions et

    ne ncessitent pas d'acteurs externes pour dtecter leur capacit d'organisation (Meinzen-

    Dick/Raju/Gulati 2002, Mercoiret et al. 2011).

    Toutefois, on relve galement des faiblesses, comme le manque de solidarit, la non inclusion

    des femmes, des jeunes, des paysans sans terre et sans ressources au sein des organisations

    ou des processus dcisionnels. En outre, de nombreux groupes crs de l'extrieur, ne tenantpas compte du contexte social, culturel et conomique, ne parviennent pas se prenniser

    (Abaru/Nyakuni/Shone 2006, Wennink/Nederlof/Heemskerk 2007). On observe des diffrences

    marques de reprsentativit ce qui, dans certains cas, peut mettre en question la lgitimit, la

    gouvernance et la transparence de ces groupes (Diaz et al. 2004, FIDA 2010a, FIDA 2010b).

    Parmi les atouts potentiels des organisations paysannes, citons leur pouvoir dvolution grce

    leur influence politique et damliorations au niveau local pour renforcer les moyens de

    subsistance dune foule dagriculteurs (IAASTD 2009, Rondot / Collion 2011). Malgr de

    nombreux problmes internes et externes, ces organisations reprsentent les intrts des

    agriculteurs et agricultrices pauvres mieux que tout autre acteur externe (FIDA 2010a).

    En Asie, le nombre des paysans membres d'une organisation agricole est en hausse, tandis

    qu'en Amrique latine et en Afrique, les chiffres sont plus stables. Quoi qu'il en soit, on constate

    une amlioration en termes d'interaction avec d'autres acteurs, de cration de rseaux,

    dapports sous la forme de rsultats issus de la recherche et de niveaux de dmocratie interne

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    (SARD 2007, AGRITERRA 2011). Une intgration plus importante des acteurs les plus

    vulnrables pourrait avoir un impact sur la participation et sur la reprsentativit au sein des

    organisations, apporter au dveloppement rural et la rduction de la pauvret

    (Wennink/Nederlof/Heemskerk 2007). L'apprentissage social, le capital social et l'action

    collective sont les enjeux cls afin de relever les dfis prcdents (Kruijssen/Keizer/Giuliani2007).

    En tout tat de cause, les conditions sociales, politiques et conomiques actuelles, comme la

    volatilit des prix, la libralisation des marchs agricoles, etc. tendent restreindre l'influence

    et le pouvoir d'action et bloquent le transfert d'expriences russies vers d'autres secteurs ourgions (Smith/Avila/Abdi 2004, IAASTD 2009, FRM/PROCISUR 2010, AGRITERRA 2011).

    Les organisations agricoles qui reprsentent les agriculteurs familiaux manquent encore d'un

    soutien suffisant aux plans politique, conomique et social, et aux niveaux national et

    international (Holt-Gimnez 2010).

    Demandes adresses aux gouvernements et les donneurs

    D'une part, les processus de dmocratisation et de dcentralisation ont cr de nouveauxespaces de participation (FIDA 2010a). De l'autre, les politiques internationales et la volatilit

    des prix des aliments sont des facteurs ne favorisant pas la prosprit et le dveloppement des

    agriculteurs familiaux, hommes et femmes. Le manque de ressources et l'absence de structures

    politiques nationales et internationales favorables rendent difficile une bonne organisation des

    agriculteurs et agricultrices les moins favoriss. Ainsi, les demandes des organisations

    agricoles sont, entre autres, les suivantes (SARD 2007, FIDA 2010b,

    Wennink/Nederlof/Heemskerk 2007) :

    Garantie lgislative et de facto de la libert d'association et de participation.

    Reconnaissance en tant qu'interlocuteurs reprsentant les femmes et hommes

    agriculteurs familiaux et participation active la formulation des politiques agricoles dedveloppement rural par le biais d'espaces de dialogue et de consultation, en fonction

    des cas, aux niveaux local, national ou international.

    Priorit aux demandes des agriculteurs familiaux.

    Reconnaissance des organisations de groupes dfavoriss (agriculteurs et agricultrices

    familiaux, agricultrices, peuples indignes, paysans sans terre, etc.) et implication

    spcifique de ces groupes la formulation des politiques.

    Soutien aux besoins pratiques et stratgiques (formation, travail en rseaux, recherche,

    services financiers, etc.) des organisations paysannes.

    Par consquent, une aide financire explicite aux organisations agricoles et rurales

    travers le budget national et la coopration.

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    Leur implication grce les budgets participatifs et d'autres formes de consultation et

    de participation pour la prise de dcision.

    Demandes en matire de recherche

    Les agriculteurs et agricultrices ont toujours produit un savoir abondant propos destechniques agricoles idoines, des espces adaptes, des conditions environnementales locales,

    etc. En gnral, les agriculteurs et agricultrices ne disposent pas des ressources ncessairespour mener des recherches systmatiques et rconcilier techniques modernes et mthodes

    traditionnelles (Smith/Avila/Abdi 2004). Pourtant, les recherches sur les techniques les plus

    durables et les plus productives sont indispensables un meilleur dveloppement du secteur

    agricole et du milieu rural.

    Pour ce faire, la collaboration entre les organisations agraires, les organismes qui s'occupant de

    recherche agricole et les gouvernements est absolument ncessaire. Il y une distinction entre

    les instituts de recherche et des universits qui ne travaille pas directement avec lesagriculteurs et les autres centres de recherche qui peuvent agir comme intermdiaires entre les

    agriculteurs eux-mmes et la recherche de haut niveau. Surtout dans le dialogue avec les

    centres dintermdiation, les agriculteurs et agricultrices pourront apporter leurs connaissanceset leur capacit d'exprimentation et les organismes de recherche, pour leur part, une expertise

    scientifique et technique, un accs l'information et une capacit trouver des fonds

    (Smith/Avila/Abdi 2004, SARD 2007).

    Les gouvernements jouissent d'un plus grand niveau d'autonomie et d'efficacit dans leurs

    dcisions, en capitalisant sur les connaissances acquises. Dans la situation actuelle, la plupart

    des recherches se fait par des entreprises prives qui ne sont pas ncessairement prendre encompte l'intrt national et la population rurale du pays respectif.

    Jusqu' prsent, en Afrique subsaharienne, seuls de trs rares organismes de recherche et de

    formation agricole ont pris en compte les demandes des agriculteurs de base pour leursprvisions de travaux de recherche et de mission d'enseignement (FIDA 2010a).

    En Amrique Latine, le mouvement Campesino-a-Campesino (Agriculteur Agriculteur) sest

    lanc dans la cration dun rseau d'autoformation au sein duquel les techniques innovantes et

    durables sont enseignes par les agriculteurs et agricultrices eux-mmes (Hocd et al. 2000,

    Holt-Gimnez 2010, Rosset et al. 2011). Des centres de recherche et de formation comme leCIPCA (Centres de Recherche et de Promotion des Paysans) en Bolivie, CATIE et IICA (Institut

    Interamricain pour l'Agriculture) au Costa Rica, le CEPES au Prou, RIMISP au Chili sont en

    prise directe sur les besoins des agriculteurs et agricultrices familiaux. Puis il ya les universits

    comme l'Universidad Pontificia Javeriana Bogota en Colombie afin de promouvoir la

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    recherche applique (www.cipca.org.bo, www.catie.ac.cr, www.iica.int, www.cepes.org.pe,

    www.rimisp.org, http://puj-portal.javeriana.edu.co).

    En Asie, les coles Paysannes (Farmer Field School) obtiennent d'excellents rsultats, non

    seulement en matire de rduction de l'utilisation des pesticides mais aussi au niveaustratgique de la cration d'un contrle accru sur leur propre vie de la part des participants,

    hommes et femmes (Braun et al. 2007, IAASTD 2009, FIDA 2010a).

    En Europe, on trouve divers centres de recherche agricole lcoute des besoins des

    agriculteurs et agricultrices, comme par exemple le FiBL (Suisse, Allemagne, Autriche), lInstitutAgronome Mditerranen, le CIRAD (France) etc. Au niveau universitaire il y a lUniversidad

    Politcnica de Valence (Espagne), entre autres (www.fibl.org, www.iamz.ciheam.org,

    www.upv.es, www.cirad.fr).

    Demandes en matire d'inclusion

    Au sein des organisations, plusieurs groupes sont confronts une situation d'infriorit. C'est

    le cas des femmes qui sont exclues soit directement des organisations sur la base de critres

    implicites soit des postes de direction ou des processus de prise de dcisions dans lesstructures existantes, de par leur statut de femmes pauvres. L'appropriation du pouvoir de la

    part des agricultrices et un changement au sein des structures des organisations sont

    ncessaires une volution positive sur ce point (Wennink/Nederlof/ Heemskerk 2007, FIDA

    2010a, FIDA 2010b).

    Du fait de restrictions culturelles et structurelles lies aux rles traditionnels de genre, les

    organisations constitues exclusivement de femmes sont frquemment limites au niveau localet ne peuvent tablir un haut niveau d'influence politique par manque de temps, du fait de la

    surcharge de travail des femmes et de la faible reconnaissance que suscitent leurs apports.

    Dans les organisations mixtes, les femmes n'investissent pas non plus suffisamment les postes

    de responsabilit.

    La formation en matire de mise en pratique de l'approche de genre au sein des organisations

    est, en gnral, indispensable pour garantir l'quit et un meilleur niveau de reprsentativit.

    Certaines organisations ont pris les devants pour combler cette carence. Au Rwanda2, par

    exemple, on trouve des organisations comptant 50% de femmes dans les instances de

    direction. En tout tat de cause, l'introduction de quotas ne rsout pas le problme structurel dela sous-estimation de l'apport conomique, social et culturel des agricultrices et, partant, ce sont

    les rgles du jeu elles-mmes et les strotypes discriminants qui devront tre dpasss. En

    consquence de l'pidmie de SIDA en Afrique, les femmes se chargent d'une srie de travaux

    2Pays possdant les meilleurs indices dgalit des genres (Social Watch 2007).

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    anciennement rservs aux hommes et occupent leurs postes au sein des organisations

    agricoles (Wennink/Nederlof/Heemskerk 2007, FIDA 2010b).

    Non seulement les femmes ne sont pas correctement reprsentes mais c'est le cas galement

    des agriculteurs les plus pauvres, des jeunes, des personnes handicapes, sans terres, etc. quin'adhrent en gnral pas aux organisations agricoles ou qui n'y occupent pas de postes de

    direction, du fait du cot lev de ce type d'engagement et du faible prestige social dontjouissent ces secteurs.

    Les systmes de paiement des cotisations peuvent favoriser les agriculteurs et agricultrices lesplus aiss, car ils contribuent soi-disant davantage au dveloppement de l'organisation

    (Wennink/Heemskerk 2006, SARD 2007). Toutes les organisations ne mentionnent pas dans

    leurs statuts la rduction de la pauvret ou l'inclusion sociale. Un accs plus large des

    agriculteurs, exclus pour le moment, serait susceptible d'augmenter les capacits d'innovation

    des organisations et leurs apports au dveloppement de la communaut(Wennink/Nederlof/Heemskerk 2007).

    Des organisations telles que Va Campesina au niveau international, AFA (Asie), CONTAG

    (Brsil), etc., font preuve d'une grande sensibilit sur ce point.

    Propositions visant la durabilit

    Les organisations agricoles ont t les pionnires du dveloppement dapproches pratiques,

    durables et cologiques (IAASTD 2009). Elles exprimentent les techniques agricoles les plus

    adapts et les moins prjudiciables pour l'environnement, rhabilitent des semences indignes,

    promeuvent la transmission des connaissances en matire de techniques innovantes etrespectueuses de l'environnement, prservent et amliorent les sols, conservent la qualit de

    l'eau, reboisent, etc. Elles se proccupent en outre des effets du changement climatique et ont

    formul des propositions pour la mise en place de la scurit et de la souverainet alimentaire

    (FIDA 2010a, Holt-Gimnez 2010). Dans de nombreux cas, les facteurs limitant ne sont pas denature technique mais sociale et mthodologique comme l'ont dmontr Bunch (2010) et

    Rosset et al. (2011).

    Un ample dbat est en cours, au sein des organismes internationaux et des organisations

    paysannes, propos des modles agricoles les plus durables en ce qui concerne l'utilisation

    des ressources naturelles.

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    Organisations agricoles supranationales reprsentant l'Agriculture Familiale

    En Afrique, il existe diverses fdrations rgionales paysannes comme ROPPA en Afrique de

    l'Ouest, PROPAC en Afrique centrale, SACAU au Sud de l'Afrique, EAFF en Afrique de l'Est et

    UMAGRI en Afrique du Nord. Ensemble, elles ont cr l'Organisation Panafricaine des

    Agriculteurs, la PAFFO, en cours d'implantation, pour dfendre l'Agriculture Familiale.

    Sur le continent asiatique, l'AFA (Asian Farmers Association), alliance rgionale, runit des

    fdrations d'agriculteurs et des organisations de huit pays d'Asie, reprsentant quelques 10millions de paysans et paysannes. L'association travaille la cration d'une dynamique

    rgionale forte et entreprenante en faveur de la rforme agraire, d'un dveloppement rural

    durable et de la rduction de la pauvret (http://asianfarmers.org).

    En Inde, la Confdration des Organisations d'Agriculteurs, CIFA, regroupe de nombreuses

    organisations paysannes du pays en dfense de l'Agriculture Familiale et de l'accs la terre.

    En Amrique Latine, la COPROFAM (Confdration des Organisations de ProducteursFamiliaux du MERCOSUR largi) a pour principal objectif d'influer sur la formulation et

    l'harmonisation des politiques publiques pour l'Agriculture familiale, paysanne et indigne.

    Douze organisations nationales d'Argentine, de Bolivie, du Brsil, du Chili, du Paraguay, duProu et dUruguay en sont membres et reprsentent 35 millions de travailleurs ruraux,

    agriculteurs et agricultrices familiaux, paysans et indignes. Cette confdration a jou un rle

    essentiel dans la cration de la REAF (voir plus bas) dans le MERCOSUR (FRM/PROCISUR

    2010).

    Sur le mme continent, la Coordination Latino-amricaine des Organisations Paysannes

    (CLOC), membre de Va Campesina, labore actuellement une stratgie d'Agriculture Familialeet de Souverainet Alimentaire pour octobre 2011 (ibid.).

    Les organisations europennes se sont rassembles au sein de COPA COGECA afin d'avoir

    une influence politique dans l'Union Europenne et reprsente une large palette d'agriculteurs(www.copa-cogeca.be).

    Dans le domaine de la pche artisanale, on trouve diverses organisations comme, par exemple,

    la Confdration Africaine des Professionnels de la Pche Artisanale CAOPA, World Forum of

    Fisher Peoples, et le Forum Mondial des Pcheurs et des Travailleurs de la pche

    (www.aprapam.org, http://worldforumoffisherpeoples. blogspot.com).

    Exemples de politiques en faveur des organisations agricoles reprsentant l'A.F.

    Dans le cadre du MERCOSUR largi (Argentine, Brsil, Paraguay, Uruguay, Chili et Bolivie), un

    espace de dialogue a vu le jour en 2004 entre les organisations reprsentatives de l'Agriculture

    Familiale et les gouvernements REAF (Runion Spcialise d'Agriculture Familiale). On y a

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    discut et formul des recommandations concernant les politiques et les actions favorables

    l'agriculture familiale. Plusieurs groupes de travail spcialiss sont constitus, s'occupant de

    l'accs la terre et de la rforme agraire, l'accs la commercialisation, financement, genre,

    jeunesse, etc. En outre, des expriences sont changes entre les pays membres

    (www.reafmercosul.org, FRM/PROCISUR 2010). Un autre exemple est donn par le PDRR(Programme Dialogue Rgional Rural d'Amrique Centrale) s'tant inspir du succs de

    l'exprience de la REAF (www.dialogoregionalrural.org, FRM/PROCISUR 2010).

    3.- Conclusions

    Sur la base des expriences russies, il y a une ncessit de promouvoir l'auto-organisation

    des agriculteurs et agricultrices au niveau local (dcentralisation), national et international pour

    contribuer un dveloppement rural durable et faire pression sur les gouvernements pour qu'ils

    mettent en place des politiques agricoles plus performantes.

    Dans de nombreuses zones rurales, les organisations agricoles sont les seules instances

    proposant des services la population locale. Par la cration d'une conomie d'chelle, elles

    contribuent l'amlioration des conditions conomiques de leurs membres, proposent desformations, du conseil et des services financiers, apportent une plus grande cohsion, freinent

    l'exode rural, etc. En outre, ce sont des acteurs importants pour la recherche et pour obtenir unchangement d'approche lendroit de l'agriculture durable : juste avec les personnes et

    respectueuse de l'environnement. Il s'agit de mettre profit ces atouts et ces potentialits.

    Toutefois, des appuis sont ncessaires pour renforcer les structures de service et de

    fonctionnement, surtout en ce qui concerne l'largissement de leur base sociale, ainsi que la

    promotion de l'inclusion, de l'galit et des savoir-faire professionnels.

    Confrontes des politiques agricoles non solidaires et qui entravent le dveloppement de

    l'Agriculture Familiale au niveau local, national et international, les organisations agricoles sontles mieux places pour exercer une influence politique et proposer des amliorationssubstantielles. Pour cela, elles ncessitent davantage d'espaces de reconnaissance de la part

    des pouvoirs publics, par le biais du dialogue et de l'influence dans la prise de dcisions

    publiques.

    Il existe de nombreux exemples d'organisations efficaces et innovantes ; il s'agit d'apprendre de

    leur exprience en crant des rseaux.

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    4.- Propositions concrtes concernant les demandes des organisations

    agricoles

    Pour les gouvernements:

    - Reconnaissance lgale et relle des organisations d'agriculteurs par des lois,

    programmes, libert d'association et de communication, comme interlocutrices

    privilgies des pouvoirs publics pour la formulation de politiques agricoles et rurales

    dfendant la scurit et la souverainet alimentaire de chaque pays.- Reconnaissance lgale et relle des personnes ou groupes exclus socialement,

    conomiquement et culturellement, par exemple les peuples autochtones, minoritsethniques et sa reprsentation dans les organisations.

    - Promouvoir un cadre juridique qui garantit la transparence dans le secteur.

    - Dans une telle perspective, il s'agit de mettre en place une dfinition, adaptation et

    rgulation des mcanismes de dialogue permanent entre pouvoirs publics et

    organisations indpendantes d'agriculteurs, en s'inspirant de modles tels que la

    Runion Spcialise de l'Agriculture Familiale, REAF, au sein du MERCOSUR largi.

    - Reconnaissance de la pluralit associative rurale et renoncement la cration et

    l'imposition d'organisations proches du pouvoir politique.

    - Promotion de la recherche agraire applique, au service de l'agriculture familialenationale, de sa biodiversit et de son patrimoine gntique, en troite collaborationavec les organisations paysannes du pays, les ONG rurales, etc.

    - Prestation de services publics aux organisations agricoles dans les domaines

    financiers, techniques et de la formation, en fonction des besoins qu'elles expriment.

    - Inclure un budget spcifique et participatif pour la promotion des organisations agricoles

    et rurales.

    Pour les organisations internationales, donatrices etc.

    - Reconnaissance effective des organisations d'agriculteurs, hommes et femmes, dansleur diversit, comme une part essentielle du dialogue sur les sujets agraires et ruraux

    au niveau de chaque pays et, le cas chant, au niveau rgional ou international.

    - Exiger la transparence aux organisations agricoles locales dans les programmes de

    collaboration dvelopps.

    - Promotion et soutien la convergence entre organisations paysannes de sensibilits

    diffrentes comme le Forum Paysan rig par le FIDA - sur des sujets

    particulirement importants comme laccaparement des terres agricoles, le soutien un

    dveloppement rural durable, l'galit entre les genres, etc., en visant la recherche de

    progrs et de solutions efficaces et justes.

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