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Dom André Laberge, clavecin / harpsichord 2... · 2019-02-26 · 6 Sonate en ré mineur BWV 964 Cette Sonate monumentale, qui nous est par-venue dans une copie de la main de Johann

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Dom André Laberge est organiste à l’Abbaye bénédictine de Saint-Benoît-du-Lac, au Québec. Né à Beauharnois en 1940, il a étudié le piano dès le début de ses études primaires avec les religieuses des Saints Noms de Jésus et de Marie.

Pendant ses humanités au Séminaire de Valley -fi eld, il a découvert le monde fascinant de l’or-gue. Mais ce n’est qu’une fois devenu moine àl’Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac qu’il a pu s’adon -ner à de véritables études d’orgue au près deBernard Lagacé. Ordonné prêtre en 1969, il entraau Conservatoire de musique de Montréal où il étudia l’orgue avec Bernard Lagacé, le clave-cin avec Kenneth Gilbert, l’ana lyse avec Gilles Tremblay, l’harmonie et le contre point avec Françoise Aubut.

De 1977 à 1979, il fi t un séjour de perfectionne-ment en Europe. Il étudia l’orgue à Toulouse avecXavier Darasse et le clavecin à Amsterdam avec Gustav Leonhardt. Dom Laberge est connu pourles nombreux concerts qu’il a donnés principa-lement au Canada, aux États-Unis et en Europe,et aussi sur les ondes de Radio-Canada. Il a fait plus d’une quinzaine d’enregistrements dontplu sieurs pour la maison Analekta.

De 1992 à 2006, il a exercé la fonction de maître des novices de l’abbaye. De 1994 à 2006, ila été prieur claustral de l’abbaye. Le 20 mai 2006,les moines de l’abbaye l’élisaient pour être leur Abbé, succédant à Dom Odule Sylvain (1952-1983) et à Dom Jacques Garneau (1983-2006).

Dom André Laberge, clavecin / harpsichord

Dom André Laberge is organist at the Bene-dictine Abbey of Saint-Benoît-du-Lac in Qué bec. Born at Beauharnois in 1940, he studied the piano from the beginning of his primary studieswith the sisters of the Holy Names of Jesus and Mary.

During his course of studies in the humanities atthe Seminary of Valleyfi eld, he discovered thefascinating world of the organ. But it was notuntil he became a monk at the Abbey of Saint-Benoît-du-Lac, that he was able to give himselffully to organ studies with Bernard Lagacé. Ordained priest in 1969, he entered the Conser-vatory of Music of Montreal, where he studied organ with Bernard Lagacé, harpsichord with Kenneth Gilbert, analysis with Gilles Tremblay, and harmony and counterpoint with Françoise Aubut.

He spent two years of musical improvement in Europe from 1977 to 1979. He studied organ at Toulouse with Xavier Darasse and harpsichord inAmsterdam with Gustav Leonhardt. Dom Labergeis known for numerous concerts which he has given in Canada, the United States and Europe, and also over Radio Canada. He has made somefi fteen recordings of which many were made forthe label Analekta.

At his monastery he served as Master of Novices from 1992 to 2006 and as Prior from 1994 to 2006. On the 20th of May 2006, the monks of theabbey elected him as their Abbot, in succession to Dom Odule Sylvain (1952-1983) and Dom Jacques Garneau (1983-2006).

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Le génie de Bach est intimement lié aux ins tru-ments à clavier de son temps ; sa vie durant, il ne cessera de composer pour l’orgue et le clave-cin, et les vastes ensembles qu’il leur a consa-crés constituent une part essentielle de sonœuvre. Les touchant avec une maîtrise techni-que confondante, il les considérait également, ainsi que le clavicorde, comme les instruments pédagogiques par excellence, les plus à même de familiariser tout apprenti musicien avec la conduite des voix, l’ornementation, le rythme, l’harmonie et l’accompagnement.

De plus, à son époque, la transcription était sou vent utilisée comme moyen d’apprentissagedans le domaine de l’écriture ; Bach lui-même, dans sa jeunesse, avait transcrit pour orgue et pour clavecin seuls plusieurs concertos de Vivaldi et d’autres maîtres, pour s’en approprierle style et les procédés.

Les quatre œuvres de Bach que propose cet enregistrement ont la particularité de ne pas avoir été écrites originellement pour le clavecin. En fait, les deux premières furent composées pour le luth — peut-être suite aux contacts que Bach avait établis avec Silvius Leopold Weiss, luthiste de la cour de Dresde — alors que les deux dernières étaient à l’origine desti-nées au violon seul. Ces suites constituent un magnifi que exemple de l’art de la transcription chez Bach et ses élèves, de même qu’un ajout important au répertoire du clavecin.

Suite ou Partita en do mineur BWV 997

Comme pour toutes les pièces de ce disque, on ne connaît pas de manuscrit autographe de la Suite en do mineur, pourtant son authenticité ne fait aucun doute. Avant la Seconde Guerre Mon diale, il existait cinq copies de cette suite, conservées à la Preussische Staatsbibliothek de Berlin.

La source principale est celle faite par Johann Philipp Kirnberger, un élève de Bach, portant le titre de Klavier-Sonate von Joh. Sebastian Bach. Sur une autre copie, le titre C moll Præludium, Fuge, Sarabande und Gigue für Clavier von J.S. Bach a été inscrit de la main de Carl Philipp Emanuel Bach. Écrite à Leipzig vers 1740, laversion originale a vraisemblablement été desti-née au luth. Dans les copies de Berlin, la partiesupérieure est écrite en clef d’ut soprano plutôt qu’en clef de sol normalement utilisée pour le clavier. Cette partie, écrite très haut et montantjusqu’au fa 5, serait un cas unique dans l’écriturede clavier de Bach.

D’autre part, la Bibliothèque de Leipzig conserveun manuscrit, rédigé en tablature de luth, com-portant trois mouvements de la Suite en domineur et dont la partie supérieure est trans-posée une octave plus bas que dans les copiesde Berlin. Peut-on en conclure que Bach écrivaitsa musique pour luth sur deux portées comme la musique destinée au clavier et qu’il laissait

J.S. Bach : Suites & PartitasTranscriptions pour clavecin

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aux luthistes le soin de transposer la composi-tion notée en tablature ? L’ancienne édition de la Bachgesellshaft reproduisait la version de Berlin alors que les responsables de la Neue Bach Ausgabe ont publié en 1950 une édition basée sur la version de Leipzig. L’interprète autilisé ici cette version, plus conforme au registregrave qu’on attend du luth et qui produit un sibel effet au clavecin, n’hésitant pas à faire quel-ques modifi cations lorsque cette transcriptionparaissait trop maladroite (dans la Sarabande notamment) afi n de l’adapter plus commodé-ment aux ressources du clavier.

Dans l’ensemble, l’écriture et le style sont bien ceux de J.S. Bach. Le prélude se développe dansune forme tripartite très semblable à celui du célèbre Præludium, Fuga et Allegro en mi bémol BWV 998. La fugue libre, d’une écriture plus complexe, adopte elle aussi la forme da capo. La sarabande au caractère noble rappelle de façon saisissante le chœur fi nal de la Passion selon Saint Mathieu. Enfi n, la gigue comporte undouble, c’est-à-dire une variation où les fi gures de notes sont deux fois plus rapides, ce qui amène une brillante conclusion à cette œuvre encore trop peu connue.

Suite en mi mineur BWV 996

Composée à Weimar, entre 1708 et 1717, cette Suite aurait primitivement été destinée au luth ou plus vraisemblablement au « clavecin-luth », comme en fait foi l’inscription « auf Lauten

Werck » dans une copie de la main de Johann Gottfried Walther. On sait peu de choses sur cet instrument, dont il ne subsiste aucun exemplaired’époque.

Dans son traité Musica Mechanica Organoedi, publié à Berlin en 1768, Jakob Adlung fait men -tion d’un Lautenwerk (appelé aussi Lauten-clavi cymbel ou Lautenklavier). Cet instrument hybride était une sorte de clavecin monté avecdes cordes de boyau et était censé imiter le luth.Le cousin de Bach, Johann Nikolaus, en fabriquaitet Johann Sebastian aurait possédé un instru-ment du facteur d’orgue Zacharias Hildebrandt.

Le prélude débute dans le style d’une improvi-sation et se termine par un bref fugato au carac-tère rythmique très affi rmé. Cette pièce n’est pas sans rappeler les fougueuses toccatas que Bach écrivait alors qu’il était jeune organiste à Mühlhausen vers 1707. L’allemande évoquerait plus le style de Haendel que celui du Bach des Partitas. Elle est suivie d’une émouvante sara-bande qui se prête bien à une ornementation dans le style des luthistes français. La bourrée, vive et légère, est devenue célèbre, fi gurant dans nombre d’anthologies pour la guitare oule piano. Une gigue traitée en imitations et fortement rythmée permet à l’interprète de conclure cette suite avec brio.

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Sonate en ré mineur BWV 964

Cette Sonate monumentale, qui nous est par-venue dans une copie de la main de Johann Gottfried Müthel, un des meilleurs élèves de Bach, est la transcription de la Sonate no 2 pour violon seul en la mineur BWV 1003, com-posée entre 1718 et 1723. Certains musicolo-gues en attribuent l’arrangement pour clavecin à Wilhelm Friedemann Bach, hypothèse sédui-sante que malheureusement aucun argument sérieux ne vient étayer.

Dans cette œuvre de vastes proportions, Bach emprunte à Corelli la forme archaïque de la sonata da chiesa, dans laquelle deux mouve-ments lents alternent avec deux allegros.

La Sonate débute par un adagio qui déploie une mélodie violonistique à l’ornementation raffi -née. Cet adagio sert de prélude à la fugue sui-vante, très développée et d’une certaine aus -térité. L’andante, dans le style d’une aria en deuxparties constitue un morceau de choix où une émouvante ligne mélodique se déploie sur les pulsions régulières de la basse. L’allegro fi nal, avec sa texture linéaire, est resté très proche de la version originale pour violon ; l’emploi de l’effet d’écho sur le deuxième clavier contribue cependant à lui donner un cachet unique, lors-que joué au clavecin.

Chaconne en sol mineur

La célèbre Chaconne terminant la Partita en rémineur pour violon seul BWV 1004 a été trans -crite par Pierre Gouin pour le clavecin à la demande de Dom Laberge. C’est donc la seuletranscription de cet enregistrement qui ne soit pas d’époque.

Cheval de bataille des violonistes, la Chaconne a suscité de nombreuses transcriptions pour le piano dont celle de Brahms pour la main gaucheet l’arrangement virtuose de Busoni, mais on en connaît aucun arrangement valable pour le clavecin, excepté celui de Gustav Leonhardt resté inédit. La présente transcription se veut à la fois fi dèle au texte original et en même temps écrite dans l’idiome du clavecin, un peu comme si elle avait été réalisée par un élève de Bach en son temps. Cette œuvre magistra-le, en passant au clavecin, a perdu son aspect torturé — elle est extrêmement diffi cile à jouer au violon — et la musique y a sans doute ga -gné de s’exprimer plus librement.

© Pierre Gouin et François Filiatrault

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Bach’s genius is intimately linked to the key-board instruments of his time. Throughout his life, he never stopped composing for the organ and harpsichord, and the extensive works de -voted to these instruments constitute an essen-tial part of his output. Able to play both withthe same outstanding technique, he considered them, as well as the clavichord, pedagogical ins -truments par excellence, useful for all apprenticemusicians in helping them understand part-wri ting, ornamentation, rhythm, harmony and accompaniment.

It must be remembered that in Bach’s era, tran-scriptions were often used as a tool for teach-ing composition. In his youth, Bach himself had transcribed for organ and harpsichord several concertos by Vivaldi and other masters as a means of understanding their style and struc-ture. Of the four works by Bach featured on this re cording, none were originally written for theharpsichord.

The fi rst two were composed for the lute — per-haps in response to Bach’s contact with SilviusLeopold Weiss, lutenist at the Dresden court — while the last two were composed for solo vio-lin. These suites constitute a wonderful exampleof the art of transcription as practiced by Bach and his students. They are also a major additionto the repertoire for harpsichord.

Suite (Partita) in C minor, BWV 997

As with all the pieces in this recording, no auto -graph manuscript of the C-minor Suite is known, although its authenticity has never been doubted.Prior to the Second World War, fi ve copies of the Suite were preserved in the Preussische Staatsbibliothek in Berlin. The principal source isa copy made by Johann Philipp Kirnberger, apupil of Bach, and entitled Klavier-Sonate von Joh. Sebastian Bach; another copy, made by Carl Philipp Emanuel Bach, has the title C moll Præludium, Fuge, Sarabande und Gigue für Clavier von J.S. Bach. The original version, com-posed in Leipzig around 1740, was in all prob-ability destined for the lute. In the Berlin copies,the upper part is written in a soprano C-clefrather than in the treble clef normally used for the keyboard. This upper part is placed very highand reaches f 5, which makes it unique in Bach’s keyboard output.

On the other hand, the Leipzig Library contains a manuscript in lute tablature which includes three movements of the Suite in C minor whose upper part is transposed an octave below the corresponding part in the Berlin copies. Should we perhaps conclude that Bach wrote his lute music on two staves like keyboard music and that he relied on the lutenists to transpose the works in tablature? The old Bachgesellschaft edition followed the Berlin version whereas the compilers of the Neue Bach Ausgabe published

J.S. Bach: Suites & PartitasHarpsichord Transcriptions

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in 1950 based their edition on the Leipzig ver sion. The performer here follows the latter, better suited to the lower compass of the lute and which produces a marvellous effect on the harpsichord, taking the liberty of making slight changes wherever the transcription seems a little clumsy (in particular in the Sarabande) inorder to adapt it more closely to the possibil-ities of a keyboard instrument. In general the writing and style are recognizably Bach’s.

The Prelude develops a three-part form very similar to that of the famous Præludium, Fuga and Allegro in E-fl at , BWV 998. The freely com-posed fugue, more densely written, also takes up the da capo form (A-B-A). The noble char-acter of the Sarabande bears a striking resem-blance to the fi nal chorus of the Saint Matthew Passion. Lastly, the Gigue includes a double, avariation containing motifs at double speed, bringing to a brilliant conclusion a work which deserves to be more widely known.

Suite in E minor, BWV 996

This Suite, composed in Weimar between 1708 and 1717, was probably intended for the lute or, as in even more likely, the “harpsichord-lute,”if one judges by the inscription “auf Lauten Werk”in a copy by Johann Gottfried Walther. Little is known of this instrument of which no authen-tic example has survived. Jacob Adlung, in his work Musica Mechanica Organœdi published in 1768 in Berlin, mentions a “Lautenwerk” (also

known as a “Lautenclavicymbel” or “Lauten-klaviere”); this hybrid instrument was a kind ofharpsichord strung with gut strings and intend-ed to imitate the lute. Bach’s cousin, Johann Nikolaus, made such instruments and Johann Sebastian apparently owned one made by organbuilder Zacharias Hildebrandt.

The Prelude opens in improvisatory style and ends with a brief fugato of stirring rhythmic character. One is reminded of the tumultuous toccatas written by Bach as a young organist at Mülhausen around 1707. The Allemande is more akin to music of Handel than of Bach asexemplifi ed in his Partitas. It is followed by a moving Sarabande which seems to call for ornamentation in the style of the French lut-anists. The Bour rée, light and lively, is well-known through its appearance in numerous anthologies for the guitar or the piano. The imitative Gigue with its strong rhythms gives the per former a chance to end the Suite with panache.

Sonata in D minor, BWV 964

This monumental Sonata which has come down to us through a copy made by Johann Gottfried Müthel, one of Bach’s most gifted pupils, is atranscription of Bach’s second Sonata for soloviolin in A minor, BWV 1003, composed between1718 and 1723. The tempting hypothesis putforward by several musicologists sug gesting that Wilhelm Friedemann Bach was responsible

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transcription has until now been lacking. The transcription presented here aims to be both faithful to the original text and written in a stylesuited to the harpsichord, as if written in theeighteenth century by a pupil of Bach. Transferred to the harpsichord, this masterwork sheds itstormented character — it is exceedingly diffi -cult to play on the violin — and the music thus gains a new freedom of expression.

© Pierre Gouin and François Filiatrault Translation: Benjamin Waterhouse and Patricia Abbott

for the harpsi chord arrangement is unfortunately unsupported by any serious proof. In this monu -mental work. Bach borrows from Corelli theold-fashioned form of the sonata da chiesa which alternates two slow movements with twoallegros.

The Sonata opens with an Adagio which presents a violinistic melody, discreetly embellished, as aprelude to the highly developped and admir-ably austere Fugue which follows. The Andante, in the style of a two-part aria, is an exquisite piece whose moving melodic line unfolds overa pulsating bass. The fi nal Allegro with its lineartexture does not stray too far from the original version for the violin; the echo effect obtained on the second keyboard lends a special stamp to the harpsichord version.

Chaconne in G minor

The famous Chaconne which ends the D-minor Partita for solo violin, BWV 1004, has been tran-s cribed for the harpsichord by Pierre Gouin atDom Laberge’s request, and is thus the only tran-scription of this recording which does not datefrom Bach’s time.

As one of the cornerstones of the violin reper-tory, the Chaconne has inspired numerous tran-scriptions such as the one by Brahms for theleft hand and the virtuoso arrangement by Busoni, but, except for an unpublished version by Gustav Leonhardt, an effective harpsichord

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Cantus Mariales : Chants grégoriens (édition remasterisée)

Cantus Mariales: Gregorian Chant (remastered)2010 – AN 2 9769

Pax : Chants grégoriens sur le thème de la paix (édition remasterisée)

Pax: Gregorian chant on the theme of peace (remastered)2010 – AN 2 9776

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Cet enregistrement a été réalisé à l’Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac en août 1989 / This recording was made at Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac in August 1989.

Clavecin / Harpsichord : William Dowd, 1987, d’après / after Michael Mietke, Berlin, ca 1715. La 415.

Prise de son / Sound engineer : Timothy Wilson Montage / Tape editor : François Bernard

Producteur, Directeur artistique / Executive Producer, Artistic Director : François Mario LabbéDirectrice de production / Production Director : Julie M. Fournier Assistantes de production / Production Assistants : Geneviève LangelierAccord et tempéraments / Tuning and temperaments : Pierre GouinPhotos : © Luc Lamontagne, O.S.B.Révision / Proofreading : Rédaction LYREConception et production graphiques / Graphic design & production : Pyrograf

1989 Abbaye de Saint-Benoît-du-LacSous licence exclusive avec / Under exclusive license with : Groupe Analekta Inc.

Groupe Analekta Inc. reconnaît l’aide fi nancière du gouvernement du Québec par l’entremise du Programme d’aide aux entreprises du disque et du spectacle de variétés et le Programme de crédit d’impôt pour l’enre-gistrement sonore de la SODEC. / Groupe Analekta Inc. recognizes the fi nancial assistance of the Government of Quebec through the SODEC’s Programme d’aide aux entreprises du disque et du spectacle de variétés and refundable tax credit for recording production services.

Nous reconnaissons l’appui fi nancier du gouvernement du Canada par l’entremise du Ministère du Patrimoine canadien (Fonds de la musique du Canada). / We acknowledge the fi nancial support of the Government of Canada through the Department of Canadian Heritage (Canada Music Fund).

AN 2 9767 (originalement paru sous / previously released as FL 2 3006) Analekta est une marque déposée de Groupe Analekta Inc. Tous droits réservés. Analekta is a trademark of Groupe Analekta Inc. All rights reserved. Fabriqué au Canada. Made in Canada.

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Suite en do mineur / in C Minor, BWV 997

1 Præludio 2:592 Fuga 5:063 Sarabande 4:154. Gigue 2:355. Double (de la / of the gigue) 2:42

Suite pour le Lautenwerk en mi mineur / Suite for the Lautenwerk in E Minor, BWV 996

6. Præludio 2:247. Allemande 3:178. Courante 2:289. Sarabande 4:2710. Bourrée 1:1011. Gigue 2:32

Sonate en ré mineur / Sonata in D Minor, BWV 964 (d’après la sonate pour violon seul en la mineur / after the Sonata for Solo Violin in A Minor, BWV 1003)

12. Adagio 3:2813. Fuga 6:5214. Andante 3:2815. Allegro 3:58

16. Chaconne en sol mineur / Chaconne in G Minor 12:43(d’après la chaconne de la Partita pour violon seul en ré mineur / after the Ciaccona from the Partita for Solo Violin in D Minor, BWV 1004)

Jean Sébastien Bach (1685-1750)

AN 2 9767