Domaine B2 : je prépare

B2.1 : identifier les situations d’apprentissage

propices à l’utilisation des TICE

Pourquoi proposer cette activité numérique ? J’ai décidé de proposer aux élèves, lors de mon stage filé le lundi en CM1 à Saint-Aignan (Marcq-en-Barœul), que chacun crée son propre livre numérique à partir du site Internet www.lecriveron.fr. L’objet du livre concerne leur autoportrait. Ce travail s’est effectué dans la salle informatique de l’école. La voici :

Dans les programmes et sur Eduscol, il n’est pas rare de voir des articles et des situations d’apprentissages en français qui sont propices à l’utilisation des TICE (à partir d’une recherche Internet, d’un site internet, d’un logiciel, d’une vidéo, d’une photo…). En effet, il s’agit d’outils qui permettent de capter l’attention des élèves, même les plus réticents, en leur proposant des activités qui sortent de l’ordinaire, qui sont innovantes… De plus, la séquence sur le portrait faisait partie intégrante d’un projet (autoportrait écrit, réalisation de son autoportrait en art à la manière d’Andy Warhol, affichage et présentation aux familles (d’où la motivation des élèves)…) et c’est pourquoi, j’ai pensé qu’il était indispensable d’y intégrer les TICE.

Ainsi, après deux réécritures « papiers-stylo » pour améliorer son autoportrait, l’élève a pu se saisir de la magie d’internet pour peaufiner son dernier jet d’écriture à partir du site internet www.lecriveron.fr. C’est un moyen simple et efficace d’utiliser les TICE et de les faire manipuler par les élèves. A travers cette activité numérique, l’enseignant souhaite donner aux élèves l’envie d’écrire et de lire (par exemple, le travail des autres élèves : moment de partage). Le site Internet www.lecriveron.fr permet de créer, avec une feuille A4 ou A6, pliée de façon simple, de confectionner un livre de 8 pages maximum et avec la mise en page réalisée pour l’élève. Il lui est demandé de mettre un titre à son histoire, son nom d’auteur et d’écrire son histoire avant de l’imprimer sous un format PDF. En fonction de la longueur de son autoportrait, l’élève ajuste de lui-même la taille de la police. S’il reste des feuilles blanches, il peut, après impression, réaliser des dessins sur ces dernières. Voici un aperçu du site lecriveron.fr :

Ainsi, cette activité numérique permettrait aux élèves de développer des compétences

informatiques (adapter son texte au support, respecter le format et les règles d’un bon

usage d’internet, écrire grâce à un clavier d’ordinateur, respect des espaces et de la ponctuation, naviguer sur un site internet, enregistrer un fichier en format PDF, enregistrer sur une clé USB, imprimer son travail…) mais également des compétences transversales telles

que l’autonomie, l’implication personnelle, le respect des consignes et du travail des autres… En outre, cette activité permettrait de développer chez l’élève, un usage responsable d’internet. C’est pourquoi, d’après moi, il s’agit d’une situation pédagogique pertinente pour utiliser les TICE.

B2.3 : concevoir des situations d’apprentissage et

d’évaluation mettant en œuvre des démarches de

recherche d’informations

Toujours en classe de CM1, dans la séquence de l’autoportrait, il pourrait être intéressant de proposer aux élèves une situation d’apprentissage nécessitant une recherche d’informations sur la manière d’écrire un autoportrait :

- Observer la structure. - Chercher les éléments indispensables à mettre dans un autoportrait (portrait

physique, qualités/défauts, ce que j’aime/ce que je n’aime pas…). Il faudra donc travailler avec eux, dans un premier temps, sur la notion de « mots-clés » et sur la manière d’effectuer une rechercher efficace et sécurisée sur Internet (= internet responsable). De plus, cette recherche permettra aux élèves de définir clairement l’autoportrait et sa finalité et pour cela, ils passeront par une remise en question des certitudes qu’ils avaient, concernant l’autoportrait. Mais attention, pour cette activité, il ne s’agira pas, pour l’élève, de se limiter à une recherche de mots-clés, mais plutôt d’apprendre des choses sur le domaine concerné (autoportrait). Pour cela, il faudra que l’enseignant définisse clairement les enjeux de cette recherche d’information. Ainsi, les élèves pourront procéder à un travail d’indexation des sites internet (comportant différents types de texte) que l’enseignant aura préalablement sélectionné pour eux, activité pédagogique riche de sens pour les élèves. Ils devront, par la suite, si l’enseignant leur demande, pouvoir classer des textes selon leur type grâce à cette recherche sur l’autoportrait et sur l’indexation effectuée. Sans ces recherches préalables, la rédaction de l’autoportrait serait plus complexe et pour ne pas perdre des élèves en cours de route, il faut passer par ces étapes-là. Suite à cette indexation des sites/textes, les élèves seront capables de faire la différence entre les différents types de textes (descriptif, narratif, explicatif, injonctif, argumentatif, autoportrait…). Rien de plus utile pour comprendre ce qu’est réellement un autoportrait par rapport à un autre type de texte. En comprenant cela, l’élève est alors plus apte à construire son propre autoportrait. Il s’agit donc d’un travail préalable, aux enjeux cognitifs importants qui permettront le développement intellectuel des élèves de la classe concernée.

Cependant, il ne faut pas oublier de les mettre en garde sur le manque de fiabilité des sources d’informations sur certains sites Internet. Pour cela, l’enseignant peut les accompagner et les aiguiller pendant leurs recherches sur Internet. Par exemple, l’enseignant peut aussi, au préalable, sélectionner des ressources fiables et sérieuses qu’ils pourront utiliser pour leur recherche sur l’autoportrait.

B2.4 : préparer des ressources adaptées à la

diversité des publics et des situations pédagogiques Lors de l’élaboration d’une séquence, de ses séances et des activités, il est important d’adapter le contenu en fonction des élèves auxquels elles sont destinées. En effet, je ne vais pas proposer la même activité avec la même difficulté pour un élève de CP et un élève de CM1. Même au sein d’une même classe, il faut prendre en compte l’hétérogénéité de cette dernière. En effet, la capacité cognitive peut varier d’un élève à l’autre. De plus, en fonction de la discipline et de l’âge des élèves, les capacités peuvent également varier. C’est pourquoi, l’enseignant se doit de proposer des activités (ici, numériques) différenciées pour sa séquence. Il peut différencier ses activités de différentes manières :

- Niveau. - Rythme. - Volume d’activités…

Il s’agit donc d’adapter le parcours aux capacités de chaque élève. Par exemple, pour la réalisation du livret réalisé sur le site internet www.lecriveron.fr, les élèves pourront choisir le format qu’aura ce dernier (A4 ou A6) en fonction de la longueur de leur autoportrait écrit. De plus, il faut que je réponde aux besoins d’une élève dyslexique présente au sein de la classe. En effet, j’ai adapté la présentation des consignes. De plus, tout ce que je vais pouvoir dire à l’oral, j’ai transcrit cela en version numérique que je transmettrai à l’élève dyslexique avant la séance pour qu’elle puisse suivre le cours à son rythme et sans encombre sur son ordinateur personnel. Pour la rédaction de l’autoportrait sur www.lecriveron.fr, puisque je n’ai pas trouvé de logiciel de traitement de texte adapté pour un élève dyslexique avec un outil correcteur d’orthographe, il est donc nécessaire que je passe régulièrement derrière l’enfant pour corriger ses éventuelles erreurs dans le texte. D’autres élèves sans lacunes particulières, seront capables de corriger seuls leurs erreurs puisqu’il y a un trait rouge lorsque l’élève n’a pas correctement orthographié le mot. La limite, c’est que les erreurs d’accord ne sont pas corrigées car le traitement de texte fait du « mot à mot » et ne fait donc pas de lien entre les mots d’une même phrase. Voici un exemple d’erreur :

Par exemple, ici, j’ai noté « je ssuis fatigué ». On voit que « ssuis » est souligné en rouge, il y a donc une erreur d’orthographe (une lettre en trop) à corriger. Mais voici la limite de cette autocorrection :

Rien n’est souligné et pourtant, il y a une erreur d’accord (« elle est tombé sur le sol » devrait normalement être « elle est tombée sur le sol » -> accord participe passé avec féminin et verbe être). D’où la limite. Ainsi, les élèves ayant des difficultés à s’autocorriger pourront demander de l’aide, s’aider des dictionnaires, de leur cahier de leçons… Et cela permettra également à l’enseignant de voir s’il y a des lacunes communes à plusieurs élèves pour proposer des remédiations par la suite. Dans la classe, j’ai aussi un élève déficient visuel. Ainsi, quand je distribuerai des documents, je proposerai 2 versions grâce à une bonne gestion d’un logiciel de traitement de texte :

- Pour la classe : un document avec une police de taille normale. - Pour l’élève déficient visuel : un document avec une police où j’aurais bien agrandi

la taille pour que le travail de lecture soit moins compliqué pour lui. Dernièrement, l’enseignant a varié ses traces écrites : en effet, il a à la fois pensé aux élèves visuels en leur proposant un texte écrit tapé à l’ordinateur, mais aussi aux élèves auditif en leur proposant une version audio de cette leçon (qu’il a transféré sur la clé des élèves) et enfin aux élèves kinesthésiques ou en difficulté de lecture en leur proposant une version synthétisée et schématisée de la leçon et du travail à réaliser (images, flèches, schémas…). Chacun pourra donc s’y retrouver et travailler à son rythme, avec les outils numériques qui lui convient. En outre, l’enseignant doit donc s’adapter à la classe qu’il a en face de lui. En effet, les nouvelles technologies offrent une multitude de supports pour délivrer un message, mais ce dernier ne sera compris et effectif si et seulement si l’enseignant choisit celui qui convient le

mieux à la situation pédagogique. C’est pourquoi, l’enseignant pourra, par exemple, tester son support numérique avant de le diffuser à la classe. L’enseignant a donc pris en compte, à travers les TICE, les difficultés rencontrées par certains élèves (exemple : dyslexie, difficultés en orthographe, peu d’idées pour l’autoportrait…) et les handicaps des élèves présents au sein de la classe. J’ai donc proposé plusieurs moyens de différencier mon travail afin de m’adapter à ma classe :

- Différenciation du format du livre : sur une feuille en A4 ou sur une feuille en A6. - Déclinaison d’un même document sur différents supports pour répondre aux besoins

de chaque élèves (visuel, auditif, kinesthésique… -> support visuel, support audio, images/schémas…).

- Déclinaison d’un même document pour différents publics : même texte pour tous les élèves mais augmentation de la taille de la police pour l’élève déficient visuel.

- Présence de l’enseignant/autonomie. - Approfondissement pour les élèves les plus rapides.

B2.5 : concevoir des situations ou dispositifs de

formation introduisant de la mise à distance Travailler à distance signifie que l’élève n’est pas physiquement présent au sein de la classe, avec l’enseignant. Ainsi, cette manière de travailler va lui permettre de développer son autonomie et il devra donc faire preuve d’autodidaxie. L’enseignant doit cependant prendre en compte les capacités de ses élèves pour qu’ils puissent réaliser le travail sans sa présence. L’enseignant pourra néanmoins être sollicité, mais le plus souvent de manière asynchrone. C’est pourquoi l’enseignant devra faire attention aux mots et aux tournures de phrase pour éviter toute ambiguïté qui pourrait nuire à la compréhension de l’élève sur ce qu’il faut faire. Les temps de cours étant souvent trop courts, il n’est pas rare qu’un enseignant conçoive des situations qui se font à distance de l’école. L’enseignant va alors mettre, à disposition des élèves, des outils pour les accompagner en dehors de la classe. Proposer aux élèves, par exemple, de courtes vidéos éducatives sur :

- Des points d’étude de la langue envisagés par l’enseignant : vocabulaire (utiliser des synonymes pour éviter les répétitions), grammaire (comment éviter les verbes parasites et former des phrases complexes).

- Des points concernant l’écriture de l’autoportrait (ce qu’il faut qu’il y ait dedans, la structure qu’il doit avoir…).

Pour travailler à distance de manière efficace, il y a plein de possibilités que l’enseignant peut mettre en place et proposer à ses élèves :

- Echanges asynchrones par e-mail : pour répondre aux questions des élèves sur

tout ce qui a rapport avec le travail à distance donné et pour toute difficulté rencontrée.

- ENT (espace numérique de travail) : cet espace permettra à l’enseignant de

mettre à disposition des élèves les leçons vues en classe. Par exemple, dans la séquence « autoportrait », des points de vocabulaire (vocabulaire du physique, des qualités et des défauts) et de grammaire (éviter les verbes parasites tels

qu’avoir, être et paraître… et former des phrases complexes) pourraient être mis sur la plateforme numérique, afin que l’élève y ait constamment accès partout, sous condition d’une connexion internet.

- Skype : avec ce type de réseau, l’idée est de créer des groupes de travail et se

donner des idées. - Google drive : l’objectif pourrait être d’échanger et compléter nos idées pour

l’autoportrait. Ce qui est important, c’est que l’élève trouve l’outil qui lui convient le mieux pour travailler à distance.

Domaine B3 : j’anime

B3.1 : conduire des situations d’apprentissage

diversifiées en tirant partie du potentiel des TIC Les activités numériques prévues sont en rapport avec la séquence s’apprentissage intitulée « Ecrire son autoportrait ». Récapitulons les activités numériques prévues :

- Une recherche informatique sur ce qu’est un autoportrait, sa structure… Et une indexation pour pouvoir différencier un autoportrait d’un autre type de texte (descriptif, argumentatif, injonctif…).

- La création d’un livre numérique : les élèves écrivent leur autoportrait sur le site www.lecriveron.fr. S’ils ne sont pas bavards, l’enseignant pourra leur proposer de partir sur un format A6. Si, au contraire, leur autoportrait est assez long, l’enseignant leur proposera de partir sur un format A7.

- L’enregistrement en format PDF du livret. - Impression de ce livret.

Il a fallu répartir les élèves en plusieurs groupes en salle informatique. N’ayant pas assez d’ordinateurs, toute la classe n’a pas fait le travail en même temps (SAUF pour la partie concernant la recherche informatique car ils étaient plusieurs élèves par ordinateur). Une partie des élèves étaient sur les ordinateurs, l’autre partie avait un travail en autonomie, toujours en rapport avec l’autoportrait. L’organisation fut un défi du début à la fin. Un parent d’élève est venu m’aider dans la réalisation de cette mission. La recherche informatique s’est déroulée sans encombre. J’avais donné une feuille de route pour ne pas qu’ils s’éparpillent n’importe où. Je remarque que la plupart des élèves ne sont pas novices en la matière : en effet, la plupart des élèves ont déjà eu l’occasion de s’en servir aussi bien dans un cadre privé que scolaire. Ainsi, rechercher une information à partir d’un moteur de recherche ou d’une liste de sites internet donnés préalablement ne leur a pas posé de problème particulier. Voici des photos des élèves en plein travail de recherche :

Suite à ces recherches, une mise en commun a eu lieu afin de proposer une trace écrite commune concernant l’autoportrait. Seulement après cela et plusieurs réécritures pour améliorer son écrit, je propose aux élèves de retourner en salle informatique pour écrire leur autoportrait à partir de l’ordinateur et plus précisément d’un site internet : www.lecriveron.com. Je leur explique comment fonctionne le site et à quelles étapes ils doivent m’appeler pour que je valide leur travail. Quand les élèves ont écrit leur autoportrait et qu’ils l’ont relu pour corriger des erreurs de frappes ou d’inattention, ils m’appellent pour que je valide leur travail. Lorsque tout est bon, je leur donne un papier avec les étapes à suivre et les laisse chercher par eux-mêmes (développement de l’autonomie) :

1. « Quand l’enseignant est passé pour vérifier ton travail et l’a validé, vérifie que tu aies bien mis ton nom et un titre à ton autoportrait ».

2. « Appuie sur ‘’mettre en page’’ ».

3. « Appuie sur ce bouton : Il s’agit du bouton de téléchargement ». 4. « Enregistrer le fichier en PDF sur le réseau » (normalement, ils enregistrent tout ce

qu’ils font par ordinateur sur le réseau, donc ils n’ont pas eu trop difficulté avec ce point-là).

5. « Appeler l’enseignant pour imprimer son travail ». 6. « Construis le livre » (chaque étape a été décrite par l’enseignant sur une feuille qui

a été distribuée à chaque élève). 7. « Sur les pages blanches, tu peux y ajouter des illustrations ».

Voici des exemples d’autoportraits : Portrait A4 avant impression :

Portrait A4 après impression :

Portrait A6 avant impression :

Portrait A6 après impression :

Néanmoins quelques difficultés pédagogiques peuvent être rencontrées. Voici des solutions pour y remédier :

- Afin d’éviter que certains élèves se perdent sur des sites internet trop denses, j’ai proposé une liste de sites internet à visiter et une fiche du travail attendu a été distribuée aux élèves. Ainsi, ils savent ce qui est attendu d’eux.

- Certains élèves ont plus de difficultés que d’autres dans l’utilisation d’un ordinateur et d’internet. C’est pourquoi j’ai dû personnaliser mon aidé qui était indispensable pour certains et moins pour d’autres, afin que chacun d’entre eux puisse mener à bien le travail demandé.

- Certains élèves étaient très rapides. Il a donc fallu leur proposer un travail numérique facultatif pour les occuper.

B3.2 : gérer l’alternance entre les activités utilisant les

TICE et celles qui n’y ont pas recours

Comme dit précédemment, il a fallu séparer la classe en 2 groupes : - Un groupe sur les ordinateurs. - Un groupe dans la salle adjacente sur des activités annexes.

En effet, n’ayant pas assez de poste informatique pour chaque élève, il a fallu procéder en plusieurs fois pour que chacun puisse passer à son tour à l’écriture de son autoportrait sur www.lecriveron.com. Pour pouvoir s’occuper des deux groupes en même temps, j’ai eu la chance d’avoir d’un parent d’élève disponible pour surveiller avec moi l’ensemble de la classe. De plus, une séquence ne se fait jamais entièrement à partir des TICE. Il est demandé de varier les méthodes de travail et les supports afin de garder l’élève attentif le plus longtemps possible et d’éviter de le décourager et démotiver. Pendant la première activité numérique (recherche d’informations) : Pendant qu’un groupe d’élèves faisait la première activité numérique (recherche d’informations sur l’autoportrait) sous la surveillance du parent d’élève, les autres élèves, dans la salle adjacente à la salle informatique, ont récupéré leur premier jet d’écriture et l’enseignant leur a expliqué comment ils allaient améliorer leur autoportrait. En effet, on remarque facilement les erreurs qui reviennent régulièrement dans la plupart des autoportraits, et c’est sur ces points de grammaire que l’enseignant a pu se pencher avec ce groupe :

- Travail sur une banque de mots (vocabulaire de la description physique et

morale) : l’enseignant lit les mots à haute voix et donne les définitions que les élèves notent quand ils ne connaissent pas le mot.

- Travail sur la grille de relecture et d’évaluation : l’enseignant fait lire la grille aux

élèves et leur explique que tous les points de cette dernière doivent figurer dans l’autoportrait. Ainsi, ils savent ce qu’ils ont déjà mis et ce qu’il manque et qu’ils doivent rajouter à leur autoportrait pour l’améliorer. Ils ne sont donc pas dans l’inconnu.

Ensuite, il y a eu un échange : les élèves en salle informatique sont partis en salle adjacente (où il y a l’enseignant) et les élèves qui étaient en salle adjacente sont partis en salle informatique faire le travail de recherche (où il y a le parent d’élève).

Voici ce qui leur a été distribué et qui a été travaillé entre l’enseignant et les élèves :

La grille de relecture et d’évaluation :

La présentation et l’organisation A mon avis (oui ou non) Enseignant

Mon travail est propre et bien écrit.

J’ai pris ma plus belle écriture.

J’ai découpé mon texte en paragraphes.

J’ai su corriger mes erreurs tout(e) seul(e) en utilisant les

différents outils présents dans la classe (cahier de leçons, affiches, dictionnaire…).

Le contenu de l’autoportrait J’ai fait une petite introduction pour me présenter (prénom, âge…)

J’ai décrit de manière précise mon visage (forme de visage, yeux, cheveux, bouche, oreilles, nez…).

J’ai fait une description morale (qualités et défauts).

J’ai bien séparé la description physique de la description morale.

J’ai parlé de mes passions.

Je termine mon autoportrait par une petite conclusion.

L’usage de la langue J’évite au maximum les verbes « parasites » (avoir, être, paraître…).

Les phrases sont bien construites et variées.

J’évite les répétitions : utilisation de pronoms et de synonymes

J’ai utilisé la banque de mots (pour me décrire et varier mon vocabulaire).

Pendant la deuxième activité numérique (écrire l’autoportrait et l’imprimer) : Comme dit au début du dossier, cette séquence sur l’autoportrait fait partie intégrante d’un projet. Elle ne se limite pas au français (écriture d’un autoportrait) mais touche aussi les TICE et l’art. Pendant que les élèves en salle informatique recopieront au propre leur autoportrait, les autres élèves s’occuperont de la partie « art ». A partir des photos prises le premier jour de la nouvelle année scolaire, les enfants réalisent leur autoportrait à la manière d’Andy Warhol (quand il réalise le portrait en 4 fois de Marilyn Monroe ; c’est du Pop Art). Des contraintes y sont ajoutées concernant les couleurs. Pour reproduire la tête qu’ils ont sur la photo, ils se servent d’un calque pour repasser sur les traits importants du visage. Voici comment ils doivent reproduire leur portrait :

Ensuite, on inverse les groupes. Quoi qu’il en soit, à la fin de ce travail, j’ai proposé un temps collectif pour faire un bilan, demander aux élèves comment ils ont ressenti l’écriture de l’autoportrait à partir de l’ordinateur, ce qu’ils ont aimé, ce qu’ils ont moins aimé… Il s’agit donc ici de moment où l’organisation est très importante et où il faut savoir bien gérer l’alternance entre le papier et les TICE.

B3.3 : gérer des temps et des modalités de travail

différenciées, en présentiel et/ou à distance pour

prendre en compte la diversité des élèves, des

étudiants, des stagiaires En tant que future professeur des écoles, il m’est demandé de varier les modalités de travail et de différencier mon enseignement en fonction des besoins et des difficultés de mes élèves, afin que chacun progresse à son rythme. Pendant ma séquence sur l’autoportrait, j’ai tenté de m’appuyer sur les outils numériques à ma disposition pour à la fois varier les modalités de travail mais aussi pour différencier mon enseignement et prendre en compte la diversité de mes élèves. Chaque élève est unique et chaque classe est hétérogène. Il n’est donc pas possible de proposer un enseignement unique et similaire pour tous les élèves. C’est pourquoi la variation des supports est importante (papier, audio, visuel, schémas, carte heuristique…) . Il s’agit donc de varier les supports/outils et les procédures d’enseignement et d’apprentissage pour arriver malgré tout à un même objectif. Ainsi, pendant ma séquence, j’ai tenté de jouer sur plusieurs paramètres pour la différencier et m’adapter aux besoins des élèves :

- Premièrement, j’ai tenté d’anticiper en amont les difficultés que certains élèves

pourraient rencontrer (déficient visuel -> difficulté à lire sur un ordinateur, peu habitué à se servir d’un ordinateur, difficulté à écrire à partir d’un clavier, difficulté à s’approprier l’utilisation d’un site internet et plus particulièrement celui-ci : www.lecriveron.fr...) et comment je pourrais y remédier.

- Différencier les tâches : pour les élèves ayant des problèmes d’orthographe, je leur

ai bien fait comprendre que le plus important était de se donner l’envie d’écrire et ne pas se mettre de barrière quant à la taille de l’écrit ou de l’orthographe.

- Différencier les contenus : par exemple, certains élèves ont pu partir sur un format

A4 (pour les « grands parleurs »), alors que d’autres ont préféré partir sur un format A6 qui est plus petit (pour les « petits parleurs »). Ainsi, il n’y avait pas réellement de contrainte quant à la taille du texte, l’important étant de prendre plaisir à écrire et de s’approprier le site internet www.lecriveron.com.

- Varier les modalités de travail : concernant les activités numériques, j’ai également

varié les modalités de travail puisque la recherche sur l’autoportrait et l’indexation se sont faites en groupes de 2 ou 3 élèves, tandis que la rédaction de l’autoportrait sur www.lecriveron.com s’est faite de manière individuelle.

- Présence de l’enseignant plus ou moins importante en fonction des difficultés des

élèves. Certains élèves étaient très rapides. Il a donc fallu leur proposer un travail numérique facultatif pour les occuper. Je leur ai donc proposé de faire du tutorat auprès de leurs camarades de classe pour les aider dans la rédaction de leur autoportrait en cas de besoin (tout en leur expliquant qu’il ne s’agit pas de leur donner la réponse). Pour ceux qui n’étaient pas intéressés, je leur ai proposé de finir leur autoportrait en art et pour ceux qui l’avaient déjà fini, je leur ai proposé un exercice d’étude de la langue sur learning apps (qui est une application du web 2.0 qui propose de nombreux modules et jeux interactifs directement reliés au contenu des leçons) et en rapport avec les points de grammaires vu pendant cette séquence sur l'autoportrait. Voici le lien de plusieurs jeux donnés aux élèves : http://LearningApps.org/455163, http://LearningApps.org/602568, et certains jeux interactifs en lien avec le vocabulaire du portrait : http://LearningApps.org/2040932, http://LearningApps.org/2041111. Cette différenciation a permis à certains élèves de développer leur autonomie et à d’autres d’avoir l’enseignant présent pour les épauler dans certaines activités. Enfin, malgré les activités numériques, une séquence ne peut pas uniquement être construire de cette manière. Il faut prévoir des moments plus calmes pour favoriser l’attention de chacun, notamment sur des points d’étude de la langue (grammaire, vocabulaire, consignes…) pour cette séquence.

B3.4 : utiliser les TICE pour accompagner, tutorer des

élèves, des étudiants, des stagiaires dans la

réalisation de leurs travaux, leurs projets, leurs

recherches Pour cette séquence sur l’autoportrait, j’ai voulu utiliser les TICE pour certaines activités car les TICE sont un outil permettant à l’enseignant de susciter et la curiosité et l’intérêt chez les élèves, mais également pour les aider dans leur apprentissage. De plus, au sein de cette école, les enseignants tentent de mettre à l’avant les nouvelles technologies dont ils disposent. C’est pourquoi, il m’est paru intéressant de pouvoir les utiliser dans ma séquence.

Cependant, j’ai remarqué un manque de moyens/outils informatiques pour une aussi grande école (plus de 20 classes) et il a fallu « faire avec » ces points négatifs afin de les rendre tout de même effectifs.

Création d’un Padlet Premièrement, j’ai décidé de créer un Padlet pour aider les élèves en y mettant des liens et des fichiers importants. Voici le lien : http://padlet.com/mariebruffaert/n5pigspuuuhp. J’y ai répertorié tout ce qui me semblait important pour le bon déroulement de la séquence et surtout des activités numériques :

- Mon adresse mail : pour que les élèves dans le besoin puisse me contacter de chez eux s’ils rencontrent une difficulté de tout ordre.

- La fiche de vocabulaire pour la rédaction de leur autoportrait : cela permet aux élèves de l’avoir n’importe où et pas seulement à l’école, sous réserve d’une connexion internet.

- La grille de relecture et d’évaluation : comme pour la fiche de vocabulaire, cela leur permet de l’avoir n’importe où, sous réserve d’une connexion internet.

- Le lien pour écrire sur son autoportrait. - Les liens pour les jeux numériques sur learning apps.

Voici le Padlet :

Ce Padlet peut aussi bien être utile lors des séances en salle informatique à l’école ou lorsque l’élève est chez lui. Ce lien a permis de développer leur autonomie : avant de poser leur question, ils se sont référés au Padlet pour y chercher une réponse. Seulement après cette recherche, s’ils n’avaient toujours pas la réponse à leur question, ils la posaient à l’enseignant. Ainsi, à travers ce Padlet, j’ai accompagné les élèves dans leurs recherches et dans leur travail (à l’école ou à la maison).

Un élève de la classe m’a dit qu’il n’avait pas internet chez lui. J’ai donc proposé de lui mettre les fichiers (que j’avais mis sur le Padlet) sur une clé USB (chaque élève a une clé USB dans sa trousse). Il s’agit donc d’un outil numérique :

- Simple et facile d’action. - Permettant d’y insérer plusieurs types de fichiers : PDF, images, vidéos, liens… Ainsi, cet outil est une mine d’or pour les enseignants, car il s’agit d’un mur virtuel au

service des projets pédagogiques.

Communication par mail Comme dit précédemment, j’ai mis dans mon Padlet mon adresse e-mail pour les élèves qui souhaiteraient travailler chez eux sur l’autoportrait et qui auraient des questions à me poser. Ainsi, même à distance, ils peuvent me poser leurs questions et je peux les aider (de manière asynchrone). Cela permet de transmettre des informations et/ou des documents (devoirs, documentation…) rapidement aux élèves en besoin. A ma grande surprise, cette communication par mail en a intéressé plus d’un. Ce fut un échange réussi. Voici deux conversations par mail avec des élèves :

Aide directe en salle informatique J’ai également répondu ponctuellement aux demandes diverses des élèves en salle informatique :

- Comment on écrit un mot. - Comment aller sur tel site Internet. - Comment enregistrer un fichier. - Valider une étape de travail…

J’ai souvent aidé les élèves au niveau de la ponctuation : en effet, la plupart du temps, ils ont oublié les majuscules, faisaient des espaces où il ne doit pas y en avoir (exemple : un espace entre un mot et un point, un espace entre un mot et une virgule…)… Voici la ponctuation d’un élève avant la correction :

Voici la ponctuation de ce même élève après la correction :

B3.5 : anticiper et savoir réagir face à un incident

technique Avant de commencer ma séquence sur l’autoportrait face aux élèves, je me suis rappelé qu’il n’était pas rare de faire face à des incidents techniques avec le matériel informatique. Le professeur doit être capable d’y faire face. C’est pourquoi j’ai tenté d’anticiper ces éventuelles pannes en réfléchissant à des « plans B ». Ainsi, j’ai veillé à décliner mes cours sur différents supports pour anticiper différents types d’incidents techniques (exemple : panne d’ordinateur). Parfois, lorsque l’anticipation n’est pas possible, l’enseignant doit prévoir une activité « de secours ». Ainsi, cela permet au professeur d’entamer ses séquences d’enseignement plus sereinement. Exemple : tous les ordinateurs n’ont pas internet -> l’enseignant va vérifier si le boîtier qui réunit les câbles réseau est sous tension et que le câble « uplink » n’est pas débranché. Si le branchement est bien effectué, la difficulté se corse. C’est pourquoi, lors d’une situation de ce genre, il est important d’avoir prévu une activité annexe. Lors de la rédaction finale de l’autoportrait sur www.lecriveron.fr, j’ai rencontré plusieurs incidents techniques :

- Un ordinateur qui ne voulait plus démarrer. - Une panne d’internet. - Un blocage sur l’ordinateur d’un élève. - Une panne d’imprimante.

Un ordinateur qui ne voulait plus démarrer J’ai donc vérifié les branchements et j’ai remarqué que la connexion au secteur n’était pas effectuée. Il m’a donc suffit de rebrancher ce qu’il fallait et l’ordinateur a démarré.

Une panne d’internet La « panne » ne concernait qu’un seul poste. J’ai donc vérifié la connexion ethernet et elle était bien effectuée. De ce fait, puisque j’avais prévu un ordinateur de secours, j’ai proposé à l’élève de changer de poste, qui celui-ci disposait bien d’une connexion internet efficiente (vérification par l’enseignant).

Un blocage sur l’ordinateur d’un élève Au lieu d’éteindre directement l’ordinateur et de le rallumer, j’ai proposé à l’élève de taper en même temps sur les touches suivantes : Ctrl – Alt –Sup pour pouvoir accéder au gestionnaire des tâches, afin de « supprimer » le processus défaillant en cliquant sur « fin de tâche ». Tout s’est remis en ordre après la manipulation.

Une panne d’imprimante

Pour terminer, une panne d’imprimante a eu lieu lors des impressions. J’ai donc décidé d’enregistrer tous les travaux (les autoportraits) PDF des élèves sur mon disque dur externe et également demandé aux élèves de sortir leurs clés USB pour enregistrer ce même fichier sur leur clé USB. L’impression des autoportraits a donc eu lieu le cours suivant, lorsque l’imprimante a été dépannée.

B4.1 : identifier les compétences des référentiels TIC

(B2i) mises en œuvre dans une situation de formation Mon activité numérique principale fut celle de l’écrit de l’autoportrait sur le site Internet www.lecriveron.fr. A travers cette activité, les élèves ont pu développer des compétences présentes dans le référentiel du B2i. Les compétences font partie du domaine 3 « créer, produire, traiter, exploiter des données » et plus précisément, les compétences qui ont été développées sont les suivantes : Dans l’item « produire un document numérique, texte, image, son » :

L’élève sait produire et modifier un texte. Il est capable de produire un document personnel en exploitant le résultat

de ses recherches. Il connaît et respecte les règles de typographie (accentuation des

majuscules, signes de ponctuation, espacements…). Dans l’item « utiliser l’outil informatique pour présenter un travail » :

L’élève sait imprimer un document, mais ne le fait que si nécessaire ; il sait adapter la qualité et la taille de l’impression à son besoin.

De plus, pour accéder au site Internet, l’élève a dû allumer, s’identifier et aller Internet pour noter le site www.lecriveron.fr, puis enregistrer leur travail et l’imprimer. Ainsi, il a donc également développé des compétences qui font partie du domaine 1 « s’approprier un environnement informatique de travail » :

L’élève sait se connecter au réseau de l’école ; il sait protéger ses moyens d’authentification (identifiant et mot de passe).

Il sait enregistrer ses documents dans son espace personnel ou partagé en fonction des usages.

Pour cette partie, l’élève a aussi développé des compétences qui font partie du domaine 4 « s’informer, se documenter » :

L’élève sait saisir l’adresse URL d’un site web et naviguer dans celui-ci. De plus, pour la première activité (activité de recherche sur l’autoportrait), l’élève a aussi développé des compétences faisant partie du domaine 2 « adopter une attitude responsable » :

L’élève connaît et respecte les droits et devoirs indiqués dans la charte d’usage des TIC de son école.