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magazine Domino No 5 // Juillet 2012 A six mois de la fin de la première étape des travaux Chantier Dans les coulisses du bloc Immersion dans le bassin thérapeutique Dossier spécial chirurgie Physiothérapie

Domino N°5

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Magazine des travaux de la clinique Bois-Cerf

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DominoNo 5 // Juillet 2012

A six mois de la fin de la première étape des travaux

Chantier

Dans les coulissesdu bloc

Immersion dansle bassin thérapeutique

Dossier spécial chirurgie

Physiothérapie

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Edito

Dominosommaire

ImpressumUne publication pour le compte de la Clinique Bois-CerfResponsable du projet HirslandenPatricia Wiesner-DumontRédaction et réalisationInédit PublicationsDesignunigraf.comTirage25 000 exemplairesImpressionCourvoisier-Attinger SA/Bienne

Juillet 2012Information spécifique lors des travaux de la Clinique Bois-Cerf

3 ÉDITO 5 NEWS Coup d’œil sur l’actualité DOSSIER SPÉCIAL CHIRURGIE6-7 LA CHIRURGIE VERSION TêTES BLONDES La chirurgie pédiatrique, une discipline à part 8-9 INSTRUMENTISTE, UNE FONCTION ESSENTIELLE Interview de Béatrice Meylan, infirmière instrumentiste 11 LE BALLET DES RÉSERVATIONS Un dispositif complexe 12-13 18 MOIS DE CHANTIER En images, un avant-après des travaux 15 LE PROJET DOMINO EN CONSTANTE ÉVOLUTION Interview de l’architecte du projet, Didier Caron

16-17 PLONGÉE DANS LE BASSIN THÉRAPEUTIQUE L’eau adoucit la rééducation 18-19 MIEUX VOIR EN MOINS DE 3 HEURES Dans les coulisses d’une opération de la cataracte

21 LES MÉTIERS DE BOIS-CERF Les douceurs de la pâtisserie

22 COMMENT çA MARCHE? Le flux laminaire

MétamorphoseAutrefois en lente et silencieuse mutation, notre monde opère désormais à ciel ouvert des changements décisifs pour l’avenir. Celui de la santé ne fait pas exception à ce mouvement de métamorphoses enclenché depuis plusieurs années.

Oser proposer des solutions innovantes, croire que cette période difficile est riche d’opportunités, ne pas se laisser influencer et croire en sa mission? Nous en faisons le pari! Nous sommes prêts à entamer notre mue, à abandonner nos «reliquats» au profit de l’innovation. Découvrez en pages 12-13 l’une de nos transformations.

Ne dit-on pas que les mues sont nécessaires à la croissance donc à toute métamorphose?

Patricia Wiesner-Dumont

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News

Défi relevéChaque année depuis 6 ans, le Défi Carlo Crisci

invite des personnalités romandes à s’affron-

ter dans une joute gastronomique de haut

niveau. Pierre Keller l’a emportée trois fois,

jusqu’à ce qu’il soit

destitué l’an dernier par

Jean-Charles Simon.

Le 29 mai dernier,

dé contracté, les yeux

pétillants et le verbe

dansant, le co-animateur

d’Aqua concert sur la

Première se tenait prêt à

défendre son titre. Face à lui, frêle, nerveuse

et néanmoins déterminée à gagner, on

retrouve la soprano Brigitte Hool. Cette toute

jeune maman est la première femme à

participer au Défi depuis sa création. Un duel

de contrastes s’annonce: un homme, une

femme; un amateur de viande, une végéta-

rienne. Dans l’assiette, côté yang, un carré

d’agneau flanqué de légumes cubiques, côté

yin, un cercle de lentilles rouges tourbillon-

nant avec des pommes de terre «touchant

le ciel», de l’aveu de certains. Cette première

participation féminine aura été de bon augure

pour Brigitte Holl puisqu’elle a emporté le

suffrage des jurés.

Les «fish pédicures»pourraient causer des infectionsLe Centre américain pour le contrôle et

la prévention des maladies (CDC) vient

de publier une étude qui devrait décourager

les adeptes de la «fish pédicure». Le Cefas,

centre britannique de recherche et de conseil

aquatique, s’est penché sur les Garra rufa, ces petits poissons

mangeurs de peaux mortes, originaires d’Indonésie, auxquels

les salons ont recours pour leurs soins des pieds. Résultat, ces

derniers seraient porteurs d’une dangereuse bactérie, susceptible

de causer de graves infections et des maladies. Jusqu’à aujourd’hui,

seuls quelques cas de patients infectés de cette façon ont été

dénombrés. Mais l’organisme britannique invite néanmoins

à la plus grande prudence. Depuis 2009, cette pratique a déjà été

interdite dans 14 Etats américains.

Des vidéos sur l’iPad Sur la version iPad du magazine «Domino» disponible sur l’App Store,retrouvez nos vidéos exclusives du trimestre: plongez dans les vapeurs du bassin thérapeutiqueet découvrez le quotidien d’une instrumentiste au bloc opératoire.Les vidéos Domino aussi sur YouTube: www.youtube.com/user/IneditPublications

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Naissance de Hirslandenbaby.chLes cliniques Hirslanden lancent un nouveau

site à l’intention des futurs et/ou jeunes parents.

Hirslandenbaby.ch offre des informations sur

le désir d’enfant, la grossesse et les premiers mois

de la vie de bébé. Un index classé de A à Z permet

de trouver rapidement l’information recherchée,

et même les papas y trouveront une rubrique qui

leur est consacrée. Le site propose également un

calculateur d’ovulation et un hit-parade des prénoms.

Solar Impulse au MarocIl y a cent ans, aucun avion n’avait encore relié l’Europe à l’Afrique. Aux commandes des premiers avions commerciaux entre

la France et l’Afrique du Nord, les légendaires pilotes de la Compagnie Générale Aéropostale, dont Antoine de Saint-Exupéry

et Jean Mermoz, ont inauguré en 1919 une ligne de vols commerciaux entre les deux continents. A l’instar de ces pionniers,

Bertrand Piccard et André Borschberg ont rallié début juin le Maroc à bord de leur avion solaire. Après une première étape vers

Madrid effectuée par André Borschberg, c’est Bertrand Piccard qui a pris les commandes jusqu’à Rabat à 8500 m au-dessus

du détroit de Gibraltar. Une prouesse non seulement en termes de distance et d’itinéraire, mais aussi un acte symbolique

puisque le Royaume du Maroc abritera la plus grande centrale solaire du monde d’ici à 2020. Conseiller médical du projet

Solar Impulse, Hirslanden accompagne l’équipe de son expertise médicale depuis les débuts. www.solarimpulse.com

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6 Domino Magazine // Juillet 2012

La chirurgie pédiatrique est traditionnellement l’une des spécialités de la Clinique Bois-Cerf. De l’accueil des enfants à la prise en charge des parents en passant par la salle de réveil, le personnel soignant accorde une attention toute particulière à ces petits patients. L’exemple avec Loïc, 5 ans. Par Laetitia Wider

Des cheveux couleur de blé, une tête de chérubin abritant de grands yeux curieux, Loïc tient son doudou dans les mains en observant Michaela l’infirmière qui s’apprête à le peser. Pour le petit garçon de 5 ans, c’est un grand jour. «Il

se réjouit, il comptait les jours, il n’en a pas dor-mi de la nuit. A tel point que j’ai fini par trouver cela étrange, et j’ai appelé le médecin pour savoir

Dossier chirurgie

si c’était normal», raconte sa maman assise au pied du lit. Aujourd’hui, Loïc doit subir une cor-rection de coudure de la verge. Une malformation sans gravité, mais inconfortable pour le petit gar-çon. Une intervention en ambulatoire qui fait suite à une première opération plus complexe réalisée alors que Loïc avait à peine 9 mois.

Une fois les examens de routine effectués, et pendant que sa maman répond aux questions de l’infirmière, Loïc reçoit une boîte de crayons

têtes blondesLa chirurgie version

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de couleur, et des chablons à colorier. Le petit garçon est arrivé à 10 h à la clinique mais il ne descendra pas au bloc avant 12 h 30. Dans l’in-tervalle, il faut l’occuper. Une demi-heure avant l’intervention, il reçoit une dose de somnifère par voie orale. Le liquide rose interloque le bam-bin, même s’il ne croit qu’à moitié aux pro-messes de saveurs fraise de sa maman. «C’était un peu amer», lâche-t-il avec un grand sourire. Trente minutes plus tard, c’est un garçon déten-du qui arrive au bloc accueilli par l’équipe de la chirurgie. Sa mère lui adresse un dernier petit signe de la main auquel le petit répond avec un large sourire, toujours agrippé à son doudou. Il ne le lâchera qu’une fois anesthésié.

«L’anesthésie est très différente chez l’enfant, affirme le Dr Christophe Gapany, chirurgien pédiatre. Nous effectuons une anesthésie com-binée, c’est-à-dire générale et régionale. Cela permet une meilleure antalgie pendant l’inter-vention, et on injecte ainsi moins d’anesthé-siant. En revanche, l’anesthésie régionale est plus délicate car elle est réalisée sur un enfant endormi, et il y a donc une perte d’informations pour l’anesthésiste.» L’intervention est désor-mais prête à démarrer. Le Dr Gapany porte des loupes grossissant trois fois. Les rapports sont évidemment plus petits, les tissus plus fragiles. Les instruments sont donc adaptés à chaque tranche d’âge. Pour les sutures, les fils parfois tellement fins peinent à être repérés à l’œil nu. Dans le bloc opératoire, la température am-biante affiche quelques degrés de plus que lors de l’opération d’un adulte. «Elle est adaptée à la température corporelle de l’enfant. C’est capital de la maintenir durant toute l’intervention», an-nonce le chirurgien.

Quarante-cinq minutes plus tard, les dernières sutures sont ficelées. Tout s’est bien passé. L’anesthésiste se penche sur le bambin: «Ça va Loïc? C’est terminé! On va t’enlever le tube.» Le petit homme reprend vaguement conscience avant de se rendormir. Il peut regagner la salle de réveil rejoint par sa maman, légèrement fé-brile mais vite rassurée. En salle de réveil, les infirmières sont aux petits soins. On gonfle un gant de caoutchouc auquel on dessine deux yeux et un sourire, pour accueillir l’enfant à son réveil. Mission accomplie, Loïc retrouve un sou-rire encore un peu timide. Quelques heures plus tard, il va bien et peut regagner le chemin de la maison. Le lendemain, le Dr Gapany appellera pour s’enquérir de l’état de son petit patient.

Une discipline à partQu’est-ce qui différencie la chirurgie pédiatrique des autres disciplines chirurgicales? Dr Gapany: Le chirurgien pédiatre est un généra-liste qui traite des pathologies variées, cela peut aller des problèmes urologiques à de la chirur-gie réparatrice en passant par les pathologies digestives ou thoraciques». Et les patients vont des nouveau-nés jusqu’aux adolescents de 17 ou 18 ans. Il faut prendre en compte leur organisme en croissance. Les enfants ne sont pas des adultes miniatures et méritent donc des spécialistes formés à leurs particularités. Nous travaillons naturellement avec différents spécialistes pour englober tous les aspects d’une pathologie.

Comment se passent les relations avec les petits patients? Un enfant est tributaire de ses parents pour se faire soigner. En consultation, c’est un dialogue à trois. Le parent, le chirurgien et l’enfant. Il faut prendre le temps d’accéder à son monde, de lui expliquer avec des mots simples. On ne peut pas tricher avec lui, il le détecte immédiatement.

Est-ce qu’on est plus impliqué émotionnellement quand il s’agit d’enfants?Pas nécessairement, mais par contre en tant que père, je projette beaucoup. C’est un atout car je suis dans l’empathie avec les parents. Ils se sentent compris dans leurs inquiétudes. Mais c’est aussi une profession emplie de petits bonheurs quotidiens: des dessins, des câlins, des mots gentils, des jeux voire des franches rigolades.

têtes blondesDe l’anesthésieau réveil, la priseen charge des enfants diffère de celledes adultes.

La chirurgie version

«J’opère en fin de semaine, et j’ai pris l’habitude d’appeler les parents juste avant ou pendant le week-end. C’est un moment un peu difficile à passer pour eux, et cela les rassure.»

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8 Domino Magazine // Juillet 2012

L’infirmière instrumentiste tient un rôle central dans la salle d’opération. Attentive à tout, réactive et gardienne de la stérilité du périmètre opératoire, Béatrice Meylan livre à «Domino» les secrets de cette profession qu’elle aime tant. Rencontre. Par Laetitia Wider

instrumentsLa gardienne des

Comment êtes-vous arrivée au bloc opératoire?Le côté technique m’a toujours plu, déjà quand je faisais mes études d’infirmière cet aspect m’intéressait. Je me suis donc spécialisée grâce à une formation de deux ans effectuée en cours d’emploi.

Quelles sont les qualités essentielles d’une infirmière instrumentiste?Il faut avoir de la flexibilité pour s’adapter à tout type de situation. Savoir anticiper aussi. Si le chirurgien a une demande impromptue, l’instrumentiste doit avoir prévu le matériel à proximité de la salle, pour éviter de perdre du temps à rechercher des instruments spécifiques. Avoir du caractère tout en sachant garder son calme est également essentiel. En première ligne face aux chirurgiens, nos relations peuvent être intenses et les reproches pas toujours agréables à entendre. S’ils s’avèrent souvent justifiés, ce n’est pas toujours le cas. Cela fait partie du métier, on le sait dès le départ. Il existe des milliers d’instruments différents, une bonne mémoire constitue une bonne base, et il faut l’entraîner, en prenant des notes. Il n’y a jamais d’opéra-tion banale ou de petites interventions, alors avant chaque opération il vaut mieux les consulter pour être sûr de ne rien oublier. Chaque chirurgien a ses habitudes, ses préférences, pour une même opération les

Elle appartient à cette catégorie de personnes dont les yeux pétillent de sourire. Le port du masque y est peut-être pour quelque chose. Le regard comme source de communica-tion devient sans doute capable de transmettre toutes sortes

d’émotions. Ce jour-là, la bonne humeur règne d’ailleurs au bloc, les plaisanteries fusent. Béatrice Meylan, pourtant, reste concentrée. Elle surfe d’instruments en compresses avec une aisance déconcertante. Il faut dire qu’elle exerce le métier d’instrumentiste à la Clinique Bois-Cerf depuis dix-huit ans.

Il existe des milliers d’instruments différents. Une bonne mémoire constitue l’une des qualités essentielles de l’infirmière instrumentiste.

Dossier chirurgie

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demandes en matériel varient. Enfin les techniques évoluent, à nous d’entretenir nos connaissances avec des mises à jour fréquentes. C’est un métier où l’on ne sait jamais tout, une remise en question perma-nente permet de progresser.

C’est un travail d’équipe aussi. Absolument, l’équipe est formée du chirur-gien, de l’anesthésiste, de l’aide de salle ainsi que de l’instrumentiste, il s’agit d’une équipe interdépendante. Le tout fonctionne sur une relation de confiance. Par un geste inapproprié, la confiance peut se rompre entre le chirurgien et l’instrumentiste désé-quilibrant ainsi l’intervention. L’instrumentiste est aussi la gardienne de la stérilité. On est toujours à l’affût d’un geste mal placé, d’un membre de l’équipe qui toucherait un objet non stérile. Il faut toujours être en éveil.

Est-ce qu’on s’habitue vraiment à être toujours au contact du sang?Très jeune, j’ai voulu être infirmière, ma plus grande peur alors était de ne pas pouvoir le faire à cause des odeurs d’hôpital et du sang. Mais une fois dans l’ambiance, sur le terrain,

«Avoirdu caractère

tout en sachant garder son calme

est essentiel.»

La réussite d’une intervention repose sur un travail d’équipe et une relation de confiance entre l’instrumentiste et le chirurgien.

vous oubliez facilement tout ça, c’est juste professionnel. Il n’y a pas de sentiment quand cela saigne. On n’oublie jamais qu’il s’agit d’un être humain sur la table d’opéra-tion, mais il est derrière les champs et vous vous concentrez sur votre travail technique. Une fois l’inter-vention terminée, vous pouvez repenser à ce que vous avez vu, et là, l’émotion parfois peut surgir.

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Retrouvez Béatrice Meylan au bloc en vidéo sur l’application iPad «Domino» se trouvant sur l’App Store. Les vidéos de la Clinique Bois-Cerf sont également disponibles sur YouTube: www.youtube.com/user/IneditPublications

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Domino Magazine // Juillet 2012 11

Le système de réservation des salles d’opération est un dispositif complexe.Médecins, infirmières et secrétaires doivent collaborer étroitement pour éviterles couacs. Explications avec Marzena Ochrymowicz, cheffe de l’administrationdes patients. Par Katia Gregori

Le ballet

des réservations

Dossier chirurgie

Nous sommes les fourmis au cœur de la clinique!» Voilà comment Marzena Ochry-mowicz, cheffe de l’administration des patients, dé-

crit le travail de son équipe. A trois, elles gèrent non seulement les dossiers des pa-tients, les convocations et les consulta-tions, mais aussi le système de réservation des salles d’opération qui représente une grosse part de leur cahier des charges. «Nous devons prendre en compte de nom-breux paramètres, le planning du chirur-gien, la disponibilité des lits et des plages opératoires ou encore le timing opératoire pour le patient.» Il reste ensuite encore à organiser la consultation pré-anesthésique et gérer l’installation du patient en Clinique, en fonction de la classe dans laquelle il est assuré. Alors en cas de changement, évi-demment, tout se complique. Voilà pourquoi on utilise encore le fax, préféré aux e-mails pour les communications importantes. «Il faut aviser tout le monde mais nous ne prenons pas le risque d’envoyer un courrier électronique qui pourrait se perdre ou être effacé par erreur. Tous les changements importants sur la plani-fication du bloc sont adressés directement aux services concernés.»

Collaboration intensifiée Dès l’automne 2012, le service administratif va encore accentuer sa collaboration avec le bloc opératoire. Les se-crétaires vont ainsi passer quelques jours dans les salles d’opération pour se familiariser avec le matériel et les procédures. «Elles auront ainsi une vision plus globale du processus lorsqu’elles préparent les interventions, ex-plique la cheffe de l’administration. En fonc-

tion des plateaux d’instruments disponibles, du temps de stérilisation, elles pourront mieux gérer les rotations selon le type d’intervention.» Avec la nouvelle tarification forfaitaire, entrée en vigueur cette année, des changements de fond vont également être introduits pour le der-nier trimestre de 2012. «Une meilleure rationa-lisation des coûts passe par une unification du matériel utilisé en chirurgie, poursuit Marzena Ochrymowicz. L’achat de matériel va être cen-tralisé vers quelques fournisseurs de notre choix. Les patients du privé bénéficieront tou-jours du choix de leur implant et seront priori-taires pour la planification de leur intervention, sauf urgence, évidemment.» Et dans l’ombre de l’administration, les fourmis continueront immuablement leur tâche pour coordonner le ballet synchronisé des patients de leur chambre à la salle d’opération.

«Nous devons prendreen compte de nombreux paramètres, le planning du chirurgien, la dis po ni bilité des lits et des plages opératoires ou encore le timing opératoire pour le patient», explique Marzena Ochrymowicz.

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Voilà plus d’un an et demi que le projet Domino a démarré. L’hiver dernier, le nouveau centre de radiologie ouvrait ses portes aux patients. Situé dans un ancien bunker de la protection civile, il a nécessité de nombreux aménagements: agrandissement de l’épaisseur des murs, abaissement de la dalle d’origine. L’an dernier, la Garden Party de la Clinique se déroulait d’ailleurs dans ces sous-sols en pleine mutations. Retour en images sur ces 18 mois de chantier, dans un «avant/après» qui témoigne de l’ampleur des travaux accomplis. Par Katia Gregori

Poste de commande du scanner

Avant / après Retour sur 18 moisProjet Domino

Radiologie

de travaux

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Vestiaire

Couloir

Poste de commande de l’IRM

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Plus d’un an après le début du projet Domino, où en sont les travaux? Les travaux ont débuté en novembre 2010. Aujourd’hui les deux tiers du chantier sont finalisés. La nouvelle radiologie a pu ouvrir début janvier. La

radio thérapie accueillera son scanner mi-août et son accélérateur linéaire médical à haute énergie début septembre. Le démarrage de l’exploitation de ce service est planifié pour début 2013. Fin juin, nous terminons la dalle de l’extension de la physiothérapie. Nous pourrons alors attaquer son étanchéité et son isolation, suivi du second œuvre qui débutera en août. Les travaux d’aménagement du jardin commenceront vers la fin de l’été. Le projet Domino s’achèvera fin 2012.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées sur le chantier?Malgré la rigueur typiquement helvétique, nous avons découvert que certains murs dans l’abri de la protection civile n’étaient pas forcément droits ou verticaux. Des adaptations ont été nécessaires. Après un automne très sec, quand la pluie s’est à nouveau invitée à la fête, l’eau de la nappe phréatique située au-dessous du chantier s’est infiltrée par certains points faibles comme des jonctions de bétonnage ou des passages de tubes électriques. Pour faire face à cette situation, des travaux d’injection et la supression de certains passages ont été réalisés.

Travaux

Les grands froids de l’hiver dernier ont-ils bouleversé le chantier?A cette époque, tous les travaux avaient lieu à l’intérieur. Et ces grands froids n’ont pas eu d’impact sur le chantier. Par contre des moyens d’assèchement ont dû être mis en œuvre pour réduire l’humidité contenue dans les murs en béton, neufs ou existants.

Quels sont les prochains défis? Le projet Domino connaît un développement rapide et le chantier a dû s’adapter plusieurs fois. Un des plus grands défis pour nous est d’intégrer ces modifications ou compléments tout en conservant le planning initial. Ajouter une salle, par exemple, implique d’optimiser au mieux l’espace déjà restreint. Et toutes les évolutions ont des conséquences assez fortes en termes de coordination avec nos différents partenaires techniques.

Vous êtes spécialisé dans l’adaptation et l’agrandissement d’établissements hospi taliers. Quelles sont les particularités de ce genre de projet? Il s’agit de bâtiments en exploitation, et c’est là le plus grand challenge. Il faut gérer les liaisons techniques, les problèmes de bruit, de poussière et d’accès, l’isolation du secteur en travaux. C’est aussi un domaine qui exige la coordination d’installations techniques spécifiques. Enfin, il y a trois types d’interlocuteurs à contenter: la direction et ses objectifs, le personnel soignant et ses impératifs de travail, enfin les patients et leur confort.

Le plus gros du projet Domino est désormaisderrière. A six mois de la fin des travaux, biland’étape avec l’architecte du projet, Didier Caronde l’Atelier Gamme Architecture à Lausanne.Par Laetitia Wider

évolue constamment»

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Domino«Le projet

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Ivan Haralambof sourit désormais de son accident «un peu idiot». Equipé, skis sur le dos et chaussures adéquates aux pieds, il s’apprêtait à profiter des dernières neiges de mars. C’était sans compter cette plaque de glace qui l’en-traîna dans une mémorable glissade amortie par son épaule. Le diagnostic

est sans appel, luxation de l’épaule. Une bles-sure douloureuse. Le temps que les tissus tou-chés se régénèrent, son épaule est immobili-sée. Au bout de cinq semaines vient le temps de la rééducation. «Après cette longue période d’immobilité complète, les débuts en physio-thérapie ont été un peu pénibles», explique l’homme qui affiche désormais un mois et demi de rééducation. Pour rendre son traitement plus supportable, ce dernier a débuté dans l’eau chaude. Le

Après un accident ou une intervention, la physiothérapie peutêtre douloureuse. Pour faciliter la rééducation, certains mouvementssont effectués dans l’eau, dans un bassin thérapeutique transparent. Reportage en eaux chaudes. Par Katia Gregori

centre Actif+ de la Clinique Bois-Cerf est équipé d’une piscine à 28 °C et d’un bassin thérapeutique à 35 °C. «Selon le traitement, on choisit l’une ou l’autre des températures, précise Allyocha Delaunay, physiothérapeute à la Clinique Bois-Cerf. La chaleur permet de détendre les tensions muscu-laires des patients fraîchement opérés ou acci-dentés, avec de fortes douleurs. La mobilisation est facilitée, les mouvements se font plus doux.»

Renforcement musculaire plus aisé Dans le cas de son patient à l’épaule luxée, les dégâts cartilagineux et tendineux accompagnés d’une déchirure partielle ont causé des douleurs et des tensions fortes. Le physiothérapeute, immergé à ses côtés dans le bassin, l’aide à réaliser les mouvements qu’il n’arrive pas encore à faire tout seul. Dans la seconde partie du traitement en

Physiothérapie

Plongée dans

Le physiothérapeute, immergé avec son patient dans le bassin, l’aide à réaliser les mouvements qu’il n’arrive pas encoreà faire tout seul.

le bassin thérapeutique

16 Domino Magazine // Juillet 2012

Découvrez le bassin thérapeutique en vidéo sur l’application iPad

«Domino» se trouvant sur l’App Store. Les vidéos de la Clinique Bois-Cerf sont égale-ment disponibles sur YouTube:www.youtube.com/user/IneditPublications

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bassin, le patient effectue lui-même des mouve-ments en vue de renforcer sa musculature. Gants palmés, frites flottantes, les exercices ludiques s’enchaînent. «Avec la force d’Archimède, son bras pèse moins lourd et les mouvements sont plus aisés, affirme Allyocha Delaunay. Plus il va faire de progrès en bassin, plus vite on va se diriger vers un traitement à sec.» Le bassin entièrement transparent offre également une visualisation globale du patient même lorsque le physiothérapeute se trouve hors de l’eau. Il peut ainsi vérifier les mouvements, et les corriger pour éviter les compensations. Ivan Haralambof constate ses progrès, et avoue ne pas toujours bien se rendre compte des

Plongée dans

Allyocha Delaunay, physiothérapeute à la Clinique Bois-Cerf, préconise une rééducation dans l’eau en début de traitement pour limiter les douleurs.

Shooting starLa piscine et le bassin thérapeutique de la Clinique Bois-Cerf ont servi de décor à un shooting photo très estival pour le magazine «Encore!». Le bassin s’est ainsi vu coloniser par une nuée de photographes et assistants en combinaisons néoprènes, équipés de bouteilles de plongée. Sous les feux de la rampe, une jolie sirène portant les derniers modèles de maillot de bain. Pour l’occasion, la salle de gymnastique s’était même transformée en vestiaire.

efforts fournis. «Dans l’eau tout semble facile. Mais quelques heures après la séance, on sent bien que nos muscles ont tra-vaillé. C’est trompeur!» Son traitement aquatique prend fin dans quelques jours. Il existe très peu de contre-indications à un trai-tement en bassin. Evidemment, ceux qui ont peur de l’eau vont avoir tendance à se crisper plutôt qu’à se détendre. On le déconseille éga-lement aux personnes qui font de l’hypotension en milieu aquatique chaud.

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Baisse progressive de la vue, sensation de brouillard devant les yeux, éblouissement à la lumière vive, trouble de la vision des couleurs. Les signes de la cataracte apparaissent souvent avec l’âge, même si elle peut survenir dès l’âge de

40 ans, voire même être observée chez des nour-rissons. Le responsable, c’est le cristallin qui s’opacifie progressivement au fil des ans. Seul le recours à la chirurgie permet alors de retrouver une vision correcte. A la Clinique de jour de Bois-

Ophtalmologie

Intégré à la Clinique de Jour, le centre d’ophtalmologie propose quotidiennement des opérations de la cataracte sous anesthésie locale. Visite du bloc opératoire entièrement dédié à ce type d’intervention. Par Laetitia Wider

en moins de trois heuresMieux voir

Cerf, le centre d’ophtalmologie accueille les patients atteints de cataracte. Ces derniers récu-pèrent leur acuité visuelle grâce à une interven-tion d’une vingtaine de minutes.

Sous anesthésie locale Tout commence dans une salle à l’écart du bloc. Ici les pupilles des patients sont dilatées pour les préparer à l’opé-ration. Ils passent ensuite dans une pièce joux-tant le bloc opératoire. «C’est ici qu’on procède à l’anesthésie locale, explique Nadine Lunel, la coordinatrice du bloc ophtalmique. Le patient est placé sous électrode, puis installé le plus

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Deux types d’anesthésies80% des patients sont opérés sous anesthésie topique, à l’aide de gouttes placées sur l’œil. Cette technique nécessite une certaine collabo-ration du patient puisque durant l’intervention il doit, à certains moments, fixer trois petits points lumineux sans bouger son œil. Un sédatif peut être injecté par voie veineuse pour relaxer les personnes un peu nerveuses.

La seconde option, plus invasive, est réservée aux cas opératoires les plus difficiles et aux patients qui ont de la difficulté à garder leur œil immobile pendant l’intervention, ou qui sont particulièrement nerveux. Il s’agit d’une anes-thésie par injection rétrobulbaire. L’œil est alors complètement insensibilisé, il ne bouge plus et ne voit plus. Pour une question de confort, le patient est anesthésié complètement durant 2 à 3 minutes, le temps d’effectuer l’injection der-rière le globe oculaire. Contrairement à l’anes-thésie topique, elle comporte par contre cer-tains risques. «Chaque fois qu’elle est possible, je préfère donc l’anesthésie topique, le but étant d’opérer avec le plus de sécurité possible», affirme le Dr Piguet.

confortablement possible pour éviter qu’il ne bouge durant l’intervention. On le place égale-ment sous oxygène, car son visage sera recou-vert d’un champ stérile durant l’opération.» Une voie veineuse est systématiquement posée pour pouvoir réagir rapidement en cas de problème en cours d’intervention. Il existe deux types d’anesthésies, topique ou par injection rétrobul-baire (voir encadré).

Des ultrasons pour éliminer le cristallin En 15 minutes, le patient est prêt à gagner la salle d’opération. L’intervention se fait sous micros-cope. Elle consiste à enlever le cristallin opacifié pour le remplacer par une lentille artificielle. «J’effectue une incision principale de 2,85 mm et deux points d’entrée, je commence par injec-ter un liquide visqueux qui permet de maintenir le volume de l’œil, explique le Dr Bertrand Piguet. Puis une aiguille permet d’inciser la cap-sule antérieure du cristallin afin d’accéder au noyau.» Une petite sonde qui produit des ultra-sons y est alors introduite. En quelques minutes, les ultrasons émulsifient, désagrègent et aspirent le cristallin. Il ne reste plus qu’à glisser un implant souple par l’incision principale. L’œil est étanche dès la fin de l’intervention.

Les suites opératoires sont courtes et indo-lores. Le patient rentre chez lui moins de deux heures après sa sortie du bloc. Il lui est possible de reprendre une activité quasi normale dès le lendemain de l’intervention. Quelques précau-tions d’usage s’imposent évidemment. Mieux vaut éviter les chocs sur les yeux et les efforts violents. «La récupération de la vision est très

La chirurgie ophtalmique nécessite l’utilisation d’instruments spécifiques, précis et extrêmement petits. Les incisions ne dépassent pas 3 mm.

rapide, indique le Dr Piguet. Mais l’intervention peut modifier légèrement l’astigmatisme. Il faut donc attendre un mois pour obtenir une acuité visuelle stable et refaire de nouvelles lunettes.»©

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On ne choisit pas d’être malade. Mais sa clinique oui.Hirslanden Lausanne: Deux cliniques pluridisciplinaires de soins aigus, la Clinique Bois-Cerf et la Clinique Cecil, re groupent plus de 27 centres de compétences et instituts, aux spécialités médicales de pointe telles que la cardiologie, la chirurgie, la gynécologie obstétrique, l’urologie, la médecine du sport, l’orthopédie, l’ORL, l’oncologie et la chirurgie du dos.

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Domino Magazine // Juillet 2012 21Domino Magazine // Juillet 2012 21

Une clinique, des patients, des métiers. «Domino»vous propose de découvrir les professions méconnuesde la Clinique Bois-Cerf. Pour ce deuxième volet,rencontre entre les effluves de beurre et de caramelavec Laetitia Moiroux, pâtissière. Par Laetitia Wider

Les métiers de la Clinique Bois-Cerf

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IIot de féminité flottant dans un océan de testostérone, Laetitia Moiroux porte la toque haute dans les cuisines des cliniques de Cecil et Bois-Cerf. Seule femme et seule pâtissière de la brigade, c’est à elle qu’in-combe la confection des desserts, colla-tions et autres douceurs pour becs à bon-bons. Personne ne le niera pourtant, la

jeune cheffe n’a pas un caractère trempé dans le sucre. «Quand on ne l’entend pas râler, on s’in-quiète», la taquine un de ses collègues, Breton. Affirmée, déterminée, et à l’épreuve des raille-ries de ses alter ego masculins, la cheffe pâtis-sière peut se targuer d’un parcours peu banal mais quasi prédestiné.

Venue des étoilés Dans la famille Moiroux, le papa est cuisinier tout comme les sept oncles et tantes de Laetitia, cela ne s’invente pas! L’étudiante française se détourne pourtant des fourneaux et leur préfère les bancs de la fac de psychologie de Montpellier. Mais la destinée familiale la rattrape vite et elle bifurque vers l’Ecole hôtelière qu’elle finira en un an. Précise et rigoureuse, c’est presque naturellement qu’elle choisit la pâtisserie où ces qualités sont essentielles. En 2000, elle débarque à Lau-sanne, pose ses valises au Lausanne Palace où elle restera deux ans. Elle fait ensuite un pas-sage au Pont de Brent, dans les cuisines du chef étoilé Gérard Rabaey. Mais c’est un autre chef étoilé de la région, Carlo Crisci, qui lui offrira l’opportunité de devenir cheffe pâtissière de sa brigade. Des années de travail riches et intenses mais peu compatibles avec l’arrivée d’un enfant: «Je ne pouvais pas continuer à ce rythme après la naissance de mon fils. Monsieur Crisci qui était consultant des Cliniques Bois-Cerf et Cecil m’a alors proposé d’intégrer leur cuisine.»

La crème des pâtissières

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Elle devient ainsi, en 2006, la première pâtis-sière des deux cliniques. Les débuts ne sont pas aisés. «La pâtisserie n’existait pas, j’ai créé une carte, et tout repris à zéro. J’ai également ajusté mon style de cuisine, alors très gastronomique, vers des desserts plus traditionnels mieux adap-tés à l’univers des cliniques.» Six ans plus tard, Laetitia a trouvé ses marques, elle s’active à la confection de quatre desserts simultanés – tarte à la myrtille, entremets au chocolat, crème vanille et salade aux deux melons – dans le petit espace à l’écart qui lui est réservé. «Je l’appelle mon bunker. J’y suis bien, c’est mon domaine», dit-elle, amusée.Pas le temps de traîner pour autant, tous les matins, elle arrive à huit heures et entame un marathon caramélisé. A chaque repas, pour les patients, deux choix de dessert, entre les deux, des collations: ce jour-là, ce sont des petites brioches aux pépites de chocolat. Tout est fait maison. «Parfois les gens ignorent encore qu’une pâtissière œuvre dans l’ombre des cuisines. Ils sont surpris quand on leur dit que tout est réa-lisé ici.» La carte change toutes les deux semaines, et il faut bien entendu tenir compte des régimes spéciaux de chaque patient. Aujourd’hui, la cheffe rêve de transmettre son savoir-faire. A chaque Noël, elle organise un ate-lier goût avec la garderie des cliniques. «Avec les enfants, c’est merveilleux, ils sont avides de découverte», constate-t-elle. D’ailleurs son fils de 6 ans met déjà la main à la pâte. La relève est presque assurée!

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Comment ça marche?

Le flux laminaireDans une salle d’opération, surtout lors d’interventions orthopédiques comme la pose de prothèses, la préventionde la contamination du site opératoire et des instrumentspar voie aérienne joue un rôle très important. Le flux laminaire purifie l’air de toutes particules et bactéries, pour garantirune asepsie parfaite dans le périmètre proche de la table d’opération. Il contribue également à maintenir la salle d’opération en surpression. Par Katia Gregori

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Filtres à air Sur ce modèle, on compte 16 filtres

absolus ainsi que des préfiltres.Bactéries et particules ne passent

pas leur rempart. L’air qui sortdes ventilateurs est ainsi parfaitement

purifié.

FluxLe flux d’air est renouvelé

257 fois par heure dans le noyaucentral. Dans le reste de la salled’opération, le renouvellements’effectue seulement 68 foispar heure. La vitesse du fluxest de 0,21 m par seconde.

PériphérieIl s’agit de la zone de travail

de l’anesthésiste danslaquelle on place aussi tousles appareils non stériles.

Noyau centralLe noyau central est

réservé à la plaie opératoireet aux instruments stériles,

ainsi qu’aux chirurgienset aux instrumentistes

en tenue stérile.

ToilePermet à l’air d’êtrediffusé de manière

laminaire, c’est-à-direunidirectionnelle.

HotteHotte de dernière génération,sa forme octogonale facilite le renouvellement de l’air.

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Le flux laminaire

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