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IIledecine et lIIaladies Jnfect icusc s 12 Speci,l - 1971-72 - 557-564 Donnees cpiderniologiqucs recentes concernant Toxoplosma gonclii. * M. PESTRE-ALEXANDRE·· & lA. NICOLAS·· Le toxoplasme restait, jusqu'a ces derniers mois, un protozoaire qu'aucun critere morphologique et biologique ne permettait d'inclure dans un ordre, une famille perticuliere. /I (Hait - Incerte sedis » avec des affinites cependant pour les eporozoeires . . Les seules formes evoiutives connues etaient une forme vegetative intra ou extra-cellulaire, mais qui ne pouvait evoluer que sur un milieu de culture vivant et une forme kystique de resistance. Cette lacune avait une incidence epidemiologique. Beste trente ans durant, depuis sa decouverte en 1908 par Nicolle et Manceaux de I'lnstitut Pasteur de Tunis, un parasite presque exclusivement animal, son inclusion en pathologie humaine n'a pas contri- bue a eclairer son cycle biologique nature]. Extremernent repandu dans Ie reqne animal, infes- tant spontanernent ou expertmentalement tous les horneothermes, il n'etait pas possible, [usqu'a ces derniers mois, de comprendre parfaitement l'eplde- miologie de la toxoplasmose qui affectait aussi bien les carnivores que les herbivores et les oiseaux. Pour mieux souligner !'importance des recants travaux des auteurs anglais et danois d'une part (Hutchison, Dunachie, Siim, Work) (10), des auteurs americains d'autre part (Frenkel, Dubey, Miller) (3) (4) (5), nous envisagerons, dans un premier temps, l'hlstolre de la biologie du toxoplasme avant 1969 et, dans un deuxierne temps, cette histoire eclairee par les notions nouvelles. II aura fallu plus de soixante ans pour que soit resolu ce problema irritant, alors que lors de sa decouverte deja Nicolle et Manceaux conslderalent Ie toxoplasme comme une coccidie probable. CONNAISSANCES ACQUISES SUR LA BIOLOGIE DU TOXOPLASME DE SA DECOUVERTE PAR NICOLLE ET MANCEAUX EN 1908 A PARTIR D'UN RONGEUR SAUVAGE Ctenodactylus gondii JUSQU'A L'ANNEE DERNIERE Toutes les especes isolees a partir d'animaux domestiques ou sauvages se sont revelees etre iden- • Communication presentee a la Reunion des Microbio- logistes Medlcaux de l'Ouest de la France, Nantes, 18-6-1971. '*. Centre Hospitalier Universitaire, 87 - Limoges. t.ques du point de vue morphologique et immuno- logique. A - MORPHOLOGIE DES D1FFERENTES FORMES EVOLUTIVES CONNUES: a) Formes vegetatives ou trophozoites - Au microscope ordinaire, entre lame et lamelle dans une suspension d'asclte de souris infestee, i1s se presentent intra ou extra-cellulaire avec une forme arquee et une extrernlte plus arrondle. lis mesurent de3a6 :J. de long; ils sont unlforrnement refrin- gents au microscope ordinaire. - Au contraste de phase, Ie cytoplasme est gris sombre, hornoqene : la membrane est marquee par un trait noir, renforcee aux deux extrernltes : Ie noyau se detache en clair, optiquement vide, iI occupe les deux tiers du parasite, plut6t sltue a l'extrernlte arrondie (photo 1). PHOTO 1 557

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IIledecine et lIIaladies Jnfecticuscs 12 Speci,l - 1971-72 - 557-564

Donnees cpiderniologiqucs recentes concernantToxoplosma gonclii. *

M. PESTRE-ALEXANDRE·· & lA. NICOLAS··

Le toxoplasme restait, jusqu'a ces derniers mois, un protozoaire qu'aucuncritere morphologique et biologique ne permettait d'inclure dans un ordre, unefamille perticuliere. /I (Hait - Incerte sedis » avec des affinites cependant pourles eporozoeires ..

Les seules formes evoiutives connues etaient une forme vegetative intra ouextra-cellulaire, mais qui ne pouvait evoluer que sur un milieu de culture vivantet une forme kystique de resistance.

Cette lacune avait une incidence epidemiologique.

Beste trente ans durant, depuis sa decouverteen 1908 par Nicolle et Manceaux de I'lnstitut Pasteurde Tunis, un parasite presque exclusivement animal,son inclusion en pathologie humaine n'a pas contri­bue a eclairer son cycle biologique nature].

Extremernent repandu dans Ie reqne animal, infes­tant spontanernent ou expertmentalement tous leshorneothermes, il n'etait pas possible, [usqu'a cesderniers mois, de comprendre parfaitement l'eplde­miologie de la toxoplasmose qui affectait aussi bienles carnivores que les herbivores et les oiseaux.

Pour mieux souligner !'importance des recantstravaux des auteurs anglais et danois d'une part(Hutchison, Dunachie, Siim, Work) (10), des auteursamerica ins d'autre part (Frenkel, Dubey, Miller) (3)(4) (5), nous envisagerons, dans un premier temps,l'hlstolre de la biologie du toxoplasme avant 1969et, dans un deuxierne temps, cette histoire eclaireepar les notions nouvelles.

II aura fallu plus de soixante ans pour que soitresolu ce problema irritant, alors que lors de sadecouverte deja Nicolle et Manceaux conslderalentIe toxoplasme comme une coccidie probable.

CONNAISSANCES ACQUISES SUR LA BIOLOGIEDU TOXOPLASME DE SA DECOUVERTEPAR NICOLLE ET MANCEAUX EN 1908A PARTIR D'UN RONGEUR SAUVAGE

Ctenodactylus gondiiJUSQU'A L'ANNEE DERNIERE

Toutes les especes isolees a partir d'animauxdomestiques ou sauvages se sont revelees etre iden-

• Communication presentee a la Reunion des Microbio­logistes Medlcaux de l'Ouest de la France, Nantes,18-6-1971.

'*. Centre Hospitalier Universitaire, 87 - Limoges.

t.ques du point de vue morphologique et immuno­logique.

A - MORPHOLOGIE DES D1FFERENTES FORMESEVOLUTIVES CONNUES:

a) Formes vegetatives ou trophozoites

- Au microscope ordinaire, entre lame et lamelledans une suspension d'asclte de souris infestee, i1sse presentent intra ou extra-cellulaire avec une formearquee et une extrernlte plus arrondle. lis mesurentde 3 a 6 :J. de long; ils sont unlforrnement refrin­gents au microscope ordinaire.

- Au contraste de phase, Ie cytoplasme estgris sombre, hornoqene : la membrane est marqueepar un trait noir, renforcee aux deux extrernltes : Ienoyau se detache en clair, optiquement vide, iI occupeles deux tiers du parasite, plut6t sltue a l'extrernltearrondie (photo 1).

PHOTO 1

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Fig. 3. - Toxoplasma gondii: vue schernatlque de deuxaspects de la region apicale des endodyocytes.

a) L'anncau (A) est sltue a I() base du conoide (C) lut-rnerneloge dans un mucron net, et traverse par les pedoncules

(fleche) des rhoptries (Rh).

b) L'anneau (A) est sltue au sommet du conoide (C) qui estenfonce dans Ie cytoplasme de la cellule.

A 1, A 2: anneaux surmontant Ie conotde : Fs: fibres sous­pellicula!res; S: sarconernes. X 25000 (14).

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sous-pelliculaires tubulaires qui parcourent en spirestoute la longueur de la cellule jouant un role dansles mouvements de torsion et de flexion (fig. 3).

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Si I'examen se prolonge Ie toxoplasme se lyse,Ie cytoplasme devient granuleux et noiratre.

Les toxoplasmes intra-cellulaires sont plus prn­formes, plus ovales ou plus arrondis, plus petits;leur nombre est variable dans les cellules; i1s sontpairs, accoles par la face la plus plane; ils refoulentet deferment Ie noyau de la cellule hate.

Au May Grunwald Giemsa, i1s se presentent sousleur forme et leur aspect habituel ; Ie cytoplasme estbleu, Ie noyau rouge a grains de chromatine en reseaulache,

Au P.A.S. on met en evidence des granules deqlycoqene.

Le bleu de methylene, colorant vital trnpreqneIe parasite s'Il est intact, ne Ie colore pas s'Il est lyse.

- Au microscope etectrontoue : ceUe etuderevele des affinites certaines avec les sporozoa ires.En effet Ie trophozoite reunlt dans son cytoplasmetous les organites retrouves chez d'autres coccidiesauthentiques (fig. 2) (14) (13).

Fig. 2 (schema emprunte a I'article de Senaud). - Inter­pretation schernatlque des ultrastructures de I'endodyocytede Toxoplasma gondii. Noter les nombreuses rhoptries (Rh)et I'appareil de Golgi (Go) situe dans une cupule (fleches)

du noyau (N).

A: anneau d'ou partent 22 fibres sous-pelliculaires; A 1et A 2: anneaux surmontant Ie conoide; C: conoide; E:reticulum endoplasmique; Fs: fibres sous-pelliculaires;G: globules Iipidiques; GI: plage de paraqlycoqene :M: mitochondrie; Mn: membrane nucleatre : Mp: micro­pyle; n: nucleole : P: pedoncule de rhoptrle : Pa: parol,

La membrane cellula ire simple doublee d'un epi­plasme s'invagine en une ou deux cupules (micro­pyle) qui se prolongent par des canaux intracyto­plasmiques qui seraient en liaison avec Ie reticulumendoplasmique.

Le complexe apical est constitue d'un conoideheteroqene (Iigne sombre alternant avec ligne claireorientee a I'oblique), surrnonte de deux anneaux etentoure d'un autre anneau d'ou partent 22 fibrilles

Les rhoptries (toxonernes-orqanelles) convergentvers Ie conoide et se groupent pour aboutir ainsidirectement a l'extrernlte merne de la cellule; leurnombre est variable (8 environ).

Les sarconernes tres dlfferents des rhoptries sepresentent comme les elements dissernines dans Iequart ante rieur de la cellule; i1s sont tres osmio­philes, cylindriques, dissemlnes autour de la basedu conoide.

Des granules, dlspersees dans Ie cytoplasme secolorent a la fois par des colorants des proteinas(bleu de bromophenol mercurique) ou des lip ides(sulfate de bleu de Nil); i1s sont donc constltuespar des lipides complexes assocles a des protelnes,Dans Ie tiers moyen, existent melees aux granulesdes plages hornoqenes neUement P.A.S. positivesforrnees par de I'amylopectine.

Les mitochondries sont en forme de petits ba­tonnets.

Le reticulum endoplasmique, forme de saculeset vestcules entourees de grains de Palade, accoleessouvent a la base des rhoptries, enveloppe les mito­chondries, les grains lipidiques, Ie noyau que coiffeI'appareil de Golgi.

L'appareiJ de Golgi est constltue d'un seul dic­tyosome de 1,5 p. sltue dans une cupule du noyauauquel il est intimement accole.

Le noyau est tres heteroqene : c'est un amaslrrequller de chromatine; il presents un gros caryo­some; il a un aspect vacuolaire; iI est central,ovoide, et occupe presque toute la largeur de lacellule; son dlarnetre est de 2 a 4 p ; sa membranenucleaire est nette, constltuee de 2 feuillets; lignessombres osmiophiles sensiblement paralleles qui

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s'acartent parfois et forment des dilatations; Ie feu illetexterne est parseme de petits gra ins de Palade ; lamembrane nuclealre s'evaqlne par son feu illet externedonnant ainsi naissance a des saccules ergastroplas­miques qui sont liberees dans Ie cytoplasme. Les2 feuillets se rapprochent de temps en temps etforment des pores de 450 A de dlarnetre circons­crit par une structure annulaire en roue dentee : ilssont tres nombreux.

Dans la cellule au repos, Ie nucleole per lpherlqueest de grande taille, et lrrequl ler.

Les trophozoites peuvent parasiter toutes lescellules surtout celles du tissu reticulo-endothelial etdeterrnlnent des lesions necrotlques et inflammatoires.

b) Les kystes (photos nOS 4-5)

Ce sont des formations arrondies ou ovalairesselon les tissus parasites dont la taille est extreme­ment variable d'une dizaine de J.I. a plusieurs cen­taines de J.I. . lis sont formes d'une paroi a l'interleurde laquelle s'entassent des toxoplasmes plus lan­ceoles, plus charges en qlycoqene que les tropho­zoites.

II est actuellement certa in que cette membranekystique est d'origine parasitaire. Ce kyste evoluedans une vacuole de la cellule hote, difficile adisc erner dans les kystes de grande taille. Le mate­riel constitutif de la parol kystique serait elaborepar des secretions parasita ires qui precipltent dansI'a ire vacuolaire apres avoir reagi avec des substancesprovenant de la cellule hote , com me semble Ie confir­mer la denslte des mitochondries et du reticulumendoplasmique de la cellule hote autour du kyste.

La substance fondamentale de la paroi estamorphe ou granulaire, her lssee de vesicules et deprolongements. Les anticorps antitoxoplasmiquesreaqissent avec la seule membrane kystique commeiI est aise de Ie mettre en ev idence au microscopeelectronique si ces anticorps sont marques a laferritine, ou en immunofluorescence s'Ils sont couplesa un corps fluorescent. lrnperrneables aux medica­ments et aux anticorps, ils sont parfaitement tolerespar les tissus qu'ils parasitent et ne deterrnlnentaucune reaction inflammatoire.

B • B10LOGIE

Forme vegetative.

1. Mobilite : les toxoplasmes n'ont pas d'appare iJlocomoteur differencie (pas de pseudopodes, pasde cil s, ni de f1agelles), rnals ils se deplacent avecdes mouvements lents: mouvements ondulatoires dela parai de l'arriere vers I'avant, mouvements de I'ex­trern ite effilee par circumduction, mouvements demasse autour de son extrernlte arrondie. lis peuventpenetrer dans les cellules ou en sortir activement.

PHOTO 4

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Fig . 6. - Interpretation des phenomenes de scisslparltemultiple de Toxoplasma gond ii (14).

a : cellule ini li ale pourvue ou non d'un complexe apical;b, c : invag inations de la membrane cellula ire et divi sion dunoyau (N); d: isolement de plusieurs cellules pourvues

d'un comple xe apical. X 5 600.

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2. Multiplication: les toxoplasmes se multiplienta I'mteneur d'une cellule vivante. On observe rare­ment une division par ec.sstpante simple ou multiple(fig. 6), veritable schizogonie comparable a celie quel'on observe chez les plasmodium, mais surtout unedivision par endodyogenese (fig. 7):

- la cellule devient globuleuse;

- la region du conoide n'est pas modlflee :

- les tnclustons se rareftent :

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Fig. 7. - Interpretation des phenomenes d'endcdyoqenesedes cellules de Toxoplasma gondil: a) Toxoplasme typique;b) Formation des centrocenea (fleches}: C, d, e, f) Divisiondu noyau (N) et formation des complexes apicaux (C);

g, h, I) Mise en liberta des endodyocytes-fils.R: res'du nuclealre. X 4000 (14).

- Ie chondriome se morcelle:

- la membrane nuclealre s'estompe;

- Ie noyau prend la forme d'un U dont les deuxbranches progressent vers la region moyenne.

Un organite se differencie pres du noyau formede bandes foncees et clatres homologues du centro­cene habituellement representees dans les divisionsdes sporozoaires. Les deux branches du noyau sontettirees par les deux faisceaux qui s'eloiqnent : au­dessus des centrocenes s'elaborent les conoides. Lescellules filles s'individualisent. Les sarconernee, lesrhoptries apparaissent, Ie noyau se rompt en 3; lesdeux branches se separent dans les deux cellulesfilles et abandonnent un residu nuclearre dans Iecytoplasme de la cellule mere.

Les centrocones disparaissent, Ia membranenucleatre se reforme.

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La disposition des cellules filles a l'interteur dela cellule mere est variable. Les cellules filles ontmeme orientation que la cellule mere Oll sont tetebache. Ceci tient a leur mobthte. Elles se ubsrent parrupture de la membrane de la cellule initiale.

3. Determination de te formation des kystes:

C'est encore un problerne.

Premiere hypothese: certains pensent qu'ila pour­raient se former sous I'influence des reactions immu­rutalras de l'hote, mats on obtient des kystes enculture de tlssu avec certaines souches. D'autrepart des souris paraslteea scurntses a un traitementtrnmunodepresseur, presentent des kystes cerebraux.

Deuxieme hypothese: d'autres pensent que laformation des kystes serait liee a la division lentede certains trophozoltes a I'interieur d'une cellule.La rupture de la cellule hote sous I'influence d'unparasitisme intense serait Ie fait de trophozo'ites quise multiplient rapidement, ternotqnant d'une activitephysiologique differente qu'Il reste a determiner.

C - RESISTANCE OE CES OEUX FORMES EVOLUTIVES:

Elle est tres differente.

Les formes vegetatives sont extremement fragileset ne resistent ni a la dessication, ni a l'ebulltttonmsme de courte duree :

- a 370 elles sont tuees en 4 jours ;- a 500 en 15';

- 0 600 en 10'.

Les antiseptiques habituels meme dilues (formol,alcool, phenol), les tuent rapidement. Le sue gastriqueles detrult en 10'. Les trophozoites ne se trans­mettent donc pas par voie digestive. lis peuventcependant survivre pendant 2 a 3 semaines dans del'asctte ou du serum a + 40 de meme que dans descarcasses d'antmaux,

Les kyates par contre supportent sans dommagedes temperatures de 45o, de meme que la digestionchlorhydropepsique; leur vltaltte est de 2 a 3 motsdans les carcasses d'arumaux a + 40,

lis representatent jusqu'en 1969 la seule formede transmission possible par ingestion, ce qui nepermettait pas d'expliquer I'immense reservoir devirus herbivores,

CONSERVATION

Elle s'effectue sur milieu vivant:

1. Animaux sensibles: souris, cobaye, rat.Les souris et les cobayes lnccules avec unesouche virulente font une maladie aigue quientraine leur mort en 4 a 6 jours; les rats fontune maladie chronique.

2, Sur ceufs embryonnes de 9 a 13 jours par inocu­lation dans Ie jaune, ce qui provoque des lesionsnecrouques de la chorio-allantoide et des zones

d'infiltration granulomateuse du mesoderms quientrainent la mort de I'embryon en 5 a 6 jours.

3. Sur culture de tissu : les cellules les plus diversespeuvent etre ut lllseas : Ie milieu nutritif do it etrerenouvele toutes les 48 heures; la virulence desdlfferentes souches est tres variable.

TRANSMISSION

A la lurniere de ces faits biologiques, l'epldernio­logie de la toxoplasmose se presenta lt de la manleresu ivante : qu'iI s'agisse des animaux ou de I'homme,la toxoplasmose est tres largement repandue dansIe monde.

Des statistiques humaines basees sur les examensseroloqlques chez des adultes ont revele :

- 67 % de sujets positifs aux U,S.A. ;

- 70 a 80 % en France:

- et, d'une rnanlere generale, 40 a 60 % en Europe.

MODE DE TRANSMISSION.

1. Des formes vegetalives

a) Transmission directe : les formes veqetatlvespeuvent contaminer des excoriations cutanees oumuqueuses comme en ternoiqnent les infections delaboratoire, la contamination par la salive, Ie lait:elles jouent un role modeste dans la contaqiosite dela maladie. Un fait avait deja attire I'attention denombreux auteurs dont Jacobs (12) sur la presencede lesions intesti nales decrltes chez Ie chien et Ierenard, laissant supposer la possibtl lte de l'elirnina­tion fecale d'une forme de res istance.

b) Transmission indirecte: par piqGre d'un arthro­pode hernatophaqe : la lonqevlte des formes vegeta­tives chez les tiques, moustiques, les rnelophaqes,punaises, peut etre de 24 heures a plusieurs jours ;elle pouvait laisser supposer un mode de transmissionvalable ; en fait iI n'a jamais e16 possible de prouvercette transmission par des voies biologiques natu­relies (regurgitation saliva ire ou souillure par lesexcrements).

2. Des kystes

Par contre les kystes representant sans doute laforme la plus frequents de transmiss ion: loges dansles masses musculaires, i1s sont ingeres soit avecde la viande crue, soit avec de la viande saignante.

Les resultats experlrnentaux ont permis :

a) d'une part de constater la frequence d'infestationdes viandes de boucherie (72 % de moutonscontanlrnes, 4 '% de bceuf, 9 % de chevaux et28 % de porc) (2);

b) d'autre part de reproduire apres digestion chlo­rydropepsique de vlande real isee in vitro, unemaladie alque ou chronique par inoculation a lasouris.

Une observation de Desmonts et Couvreur (2),a permis de confirmer ces faits experimentaux chezI'homme : des enfants d'une creche parisienne sera­logiquement negatifs a leur entree, nourris avec dela viande crue, ont presents des conversions sere­logiques dans une proportion bien plus grande quecelie observee chez des enfants ncn-selectlonnesdu rnerne age.

Le carnivorisme ne pouvait cependant pas a luiseul satisfaire les epldernloloq lstes. Malgre de tresnombreuses publications , deatinees a eclalrer lespoints obscurs de l'epldemloloqte de la toxoplasmose,aucun fait nouveau n'avalt pu faire evoluer Ie pro­blerne, lorsqu'en 1965 Hutchison (7) a ouvert la voiedes experiences qui, d'une rnanlere decisive, ont faitdu toxoplasme une coccidie avec toutes les conse­quences llees a cet etat,

L'hypothese de Hutchison, au depart, etalt demettre en evidence des formes fecales reslstantesd'ellmlnatlcn du toxoplasme en dehors des tropho­zones et des kystes trop fragiles pour assurer cerole .

II a pense que les oeufs de nematodes pouvaientetre des agents vicariants. II a, dans un premiertemps, contarnlne des souris blanches avec unesouche kystoqene, la souche Beverley; les cerveauxde ces animaux etalent lnfestes de kystes; ils ontete donnas a manger a des chats contarnlnes expe­r imentalement, auparavant, avec des ceufs deToxocara cati; deux semaines apres les selles deschats ont ete recueillies et enrichies par une techniquesimple de f1ottation au sulfate de zinc. Les parasitespreleves en surface ant ete mis en suspension dansde I'eau ordinaire et abandonnes a la temperatureambiante.

Au bout de trois rnols, la suspension a ete repriseet adrnlnlstree par sonde cesophagienne et par voiesous-cutanee a des souris. Elles ant ete toutesinfestees.

Des souris nourries avec des ceufs de Toxocaracati provenant de chat non-lnfeste par des broyatsde cerveaux de souris presentant des kystes detoxoplasme n'ont jamais ete contarnlnes.

Les selles provenant de chat lnfeste ont gardeleur pouvoir infectant pendant plus d'un an.

REMARQUES IMPORTANTES

FAITES PAR HUTCHISON

a) Les seuls elements vivants qui subsistaientdans la suspension des selles, hormis les bacterles,etalent des ceufs de Toxocara cati et des oocystesd'/sospora.

b) II etalt dernontre qu'une forme de toxoplasmeIecale pouvait etre lsolee a partir des selles enrichiespar des techniques conventionnelles. II resta it a

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dernontrer ou se trouvait cette forme fecale et sielle etait Iorcement Iiee aux ceuis d'helminthes. Desexperiences ulterieures allaient permettre de preciserIe mode d'ellmlnat lon et de transmission chez Ie chat.

Hutchison et coil. (9) (10) , Jacobs (11), Dubey,Frenkel, Miller (3) (4) (5), Sheffield et Melton (15)ont tres rapidement emis des doutes sur I'importancedes ceufs de nematodes dans l'elirnlnation des formesfecales de toxoplasme. Des selles de chat qui avaientete contarnlnees par des kystes de toxoplasme,exemptes d'ceufs de Toxocara catr , s'averalent infes­tantes . Des ceufs extirpes de l'uterus d'une femellede Toxocara provenant d'un chat lnfeste par destoxoplasmes ne transmettaient pas la toxoplasmosea 1a souris alors que les selles de ce merne chat latransmettait.

Work et Hutchison ont ldentifte la forme infestantede toxoplasme a un nouveau kyste presentant unemasse centrale granulaire qui se divise en 2 corpsspheriques, apres incubation.

En fait, ce kyste ressemble a un oocyste d'!sosporade 9 a 12!J- avec 2 sporocystes contenant a maturation4 sporozoites chacun, II resta it a dernontrer l'exls­tence dans les cellules epitheliales intestinales defo rme schizogonique, de gamontes femelle et male.

Hutchison et ses collaborateurs ont effectue, enconcurrence avec l'equlpe de Frenkel , un travailexperimental qu i a mis a jour toutes les formesevolutlves de cette authentique coccidie qu'estdevenu Ie toxoplasme.

Hutchison et ses collaborateurs ont travallle surdeux chats germ-free, exempts d'infestation par descoccid ies , seroloqlquernent negatifs pour la toxo­plasmose. Apres I'ingestion de cerveau de souriscontenant des kystes de toxoplasme de la soucheBeverley, un chat est sacrtfie Ie 5e jour, un autreIe 6e jour. Les selles sont examinees : l'intestin deces chats est preleve, separe en 8 portions, fixe,coupe, colore a l'hernatoxyline ferrique de Heidenham.

Premiere constatation: il existe de nombreuxoocystes non sporules dans les selles.

L'infectiostte des selles lavees est testee sursouris par ingest ion ou inoculation sous-cutanee :celles-ci meurent de toxoplasmose ou font une infec­t ion chronique.

RESULTATS

l.'excretion des oocystes se sltue entre Ie 2e etIe 23e jou r qui ont suivi Ie repas infestant. Les delaisd'apparition des formes fecales infestantes sont pluslongs si les chats sont nourris avec des trophozoitesou des oocystes au lieu de kystes.

L'excretion des toxoplasmes se poursuit pendant1 a 2 semaines. Une reinfection par ingestion dekyste ne produit pas d'excretion fecale dans les1 a 5 mois suivant la premiere infestation.

MORPHOLOGIE DES OOCYSTES

L'oocyste non sporule est spherlque : iI mesureenviron 9 a 11 p.. sa paroi est incolore, Iisse. L'oocystesporule parait avoir 2 membranes; il n'existe pasde masse reslduaire.

Chaque oocyste contient 2 sporocystes ellip­soidaux; Ie reaidiurn du sporocyste consiste so it engranules compactes sttuees a une extrernlte dusporocyste ou en quelques granules eparpillees ;quelquefois ces 2 types de resldlurn sont observesdans un rnerne oocyste.

II existe 4 sporozoites dans chaque sporocyste,allonqes, incurves, de 5 a 7 u, qui ont au microscopeelectronlque la rnerne structure que les formes veg e­tatives de toxoplasme ; apres rupture artificie lle d'unoocyste rnur, ces sporozoites preleves se multiplientdans une culture de cellules (culture de premiere

CARNIVO RISME4

transptacentaire

CHAT

OOCYSTE

2 SPOROBLASTES 4 SPOROZOITES

HI ~ HI1HOMEOTHERMES 1transptacentatre

CARNIVORISME

Deuxierne constatation: ils observent une formesch izogonique mature forrnee de plus de 6 rnerozoltes,des formes gamogoniques male et feme lie.

Depuis les caracteres morphoJog iques et biolo­giques de ces differentes formes evolutives ant eteprecisees en particulier par les travaux effectuesdans Ie service de Frenkel.

Le protocole experimental est schematiquementconcu de la rnanlere suivante: des chats adultes,Isoles, indemnes de cocc id iose, sont lnfestes paringestion de souris atteintes de toxoplasmosechronique.

Les feces des chats sont ensuite recueillis jour­nellement, mis en suspension dans de l'eau puiscentrlfuqees. Le sediment est repris dans une solutionde saccharose puis centrifug e ; Ie surnageant aspireen surface est repris dans de l'eau, centrifuge; Ieculot de centrifugation est alors conserve dans deI'eau ord inaire add lt lonnee d'ac ide sulfurique a 1 %ou de b.chrornate de potassium a 2.5 %.

562

explantation de rein de singe incubee 31 jours a 37 oC

en milieu de Melnick) et se comportent com me destrophozoites; inocules a des souris, ils deterrnlnentla toxoplasmose. lis ont merne affinite immunologiqueque les trophozoites, bien mise en evidence par latechnique d'immunofluorescence. Les sporozoitesd'/sospora Felis (35 a 45 p.), Isospora rivolta (15 a23 u) inocules dans les memes conditions n'ont produitaucune culture.

Les oocystes sont infestants apres un sejour al'exterieur de 24 a 36 heures, s'lls sont dans unmilieu aere. Leur maturation est plus lente en milieumal aere. Certains agents bactericides n'ont aucuneaction sur l'lnfectuosite des oocystes: ainsi unesolution d'acide sulfurique de 1 a 5 %, une solutionde bichromate de potassium a 2,5 %, d'alcool a 20 %,une solution de phenol a 1 %, d'acide chlorhydriquea 1 % n'affectent pas leur vitallte. Dans les memesconditions, ces solutions tuent les kystes. La resis­tance des oocystes rend leur manipulation tres deli­cate. Par contre, une solution de forrnol de 0,3 %a 1 % tue les oocystes, de merne que I'ammoniaque.lis sont sensibles a la dessication; la terre humide,aeree permet une longue survie des oocystes (plusde 100 jours); les vers de terre contribueraient aleur transport a la surface du sol. Une temperaturede 550 les tue. lis sont resistants a la digestionchlorhydropepsique. La sporulation n'est pas affecteepar I'acide sulfurique a 1 ou 2 % ou une solution debichromate a 2,5 %; la temperature optimum pourla sporulation se situe autour de 250C; a + 40C Iedeveloppernent est steppe.

Des essais de reproduction du cycle chez lesanimaux autres que Ie chat ont encore toujoursechoue : des kystes de toxoplasme ont ete donnesau pore, au pigeon, au chien, au lapin. a I'opossum,au poulet, a la souris, au rat, au hamster. au cobaye.Aucun de ces animaux n'a ernls de formes fecales.lis ont tous ete lnfestes, comme en ternolqne l'appa­rition des anticorps specfftques et la mise en evidencedu toxoplasme sous sa forme trophozoite ou kys­tique dans leur organisme.

De tous ces faits experlrnentaux on peut deduireIe cycle naturel du toxoplasme chez Ie chat, seulanimal qui jusqu'alors s'est trouve apte a assurer Iedeveloppernent complet de cette coccidie (fig. 8). IIse contamine sans doute en inqerant un animal infestepar des trophozoites ou des kystes de toxoplasme.Le reservoir de virus est vaste puisque nous I'avonsdeja slqnale tous les animaux horneotherrnes sontsensibles a I'infestation par Ie toxoplasme.

Le carnivorisme des animaux au niveau des hoteslntermedialres contribue a entretenir la vaste repar­tition du reservoir de virus de merne que I'infestationtransplacentaire. Le chat ernet des oocystes dans Iemilieu exterieur. Ces oocystes infestent les hotesIntermedlalres chez lesquels seules sont mises enevidence les trophozoites, les kystes, c'est-a-dire lesformes de multiplication asexuees.

La voie d'infestation de I'homme est essentielle­ment digestive soit par ingestion de kystes a partirde viande d'animaux crue ou peu cuite, soit paringestion d'oocystes de toxoplasme, ernls sur Ie solpar les chats lnfestes.

COMMMENT DES LORS CLASSER

LE TOXOPLASME

Dubey, Miller et Frenkel pensent que Ie toxo­plasme dolt etre inclu dans Ie sous-ordre Elmerlldea,famille des Toxoplasrnldes, genre Toxoplasma. Eneffet, si l'on ne conslderalt que Ie mode evolutif deI'oocyste, il paraitrait logique de I'assimiler au genreIsospara. En fait, Ie toxoplasme s'en differencle :

1. Par son vaste parasitisme tissulaire qui n'existepas chez les Isospora, tout au moins dans Iecadre de nos connaissances actuelles;

2. Par I'existence des tres nombreux hotes lnterrne­diaires possibles.

Cerecteristiques du genre Toxoplasma: Coccidiespresentant une schizogonie et une gamogonie dansles cellules epltheliales intestinales du chat. Lesoocystes a 2 sporocytes contiennent 4 sporozoiteschacun, qui se forment dans Ie milieu exterieur, Lestrophozoites se multiplient par endodyoqenle a l'in­terieur d'une cellule. lis peuvent donner lieu a laformation de kystes renfermant de nombreux mero­zoites et sltues essentiellement dans les muscles etIe cerveau.

Seules les formes asexuees trophozoites et kys­tiques sont observees chez la plupart des mammi­'eres et des oiseaux, hotes lnterrnedialres.

L'oocyste de toxoplasme peut-i1 etre asslmlle aune Isospora deja connue? II existe en fait plusieursespeces de coccidies parasites du chat et du chien:

- Isospora bigemina;

- Isospora rivolta;

- Isospora Felis.

Ces trois espsces sont particuileres au chien,Isospora bigemina. au au chat, Isospora rivolte etceii.

II faudrait preclser Ie cycle encore peu connud'/sospora cali pour eventuellement I'assimiler autoxoplasme.

II semble logique de penser qu'Il existe dans lanature d'autres coccidies que Ie toxoplasme specl­fique du chat, adaptees a d'autres especes animales,pour rendre compte de I'immense reservoir de virusen particulier herbivores.

PROPHYLAXIE

Les seules indications prophylactiques valables[usqu'alors pour I'homme et plus partlcullerernent lafemme enceinte, etalent de ne pas manger de viandecrue ou peu cuite. A I'heure actuelle Ie chat, sourcede contamination du sol par les oocystes, devientun animal redoutable. II faut donc veiller non pas ace qu'il ne se contamine pas, ce qui parait difficile,mais au moins a essayer de detrulre dans la caisseou iI ernet ses matleres fecales, les eventuellesoocystes par de I'ammoniaque par exemple au unnettoyage a I'eau bouillante.

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RESUME Le toxoplasme etait considere jusqu'en 1969 comme un protozoaire prochedes sporozoaires. On lui connaissait deux formes evolutlves : Ie trophozoite etIe kyste. La fragilite de ces parasites dans Ie milieu exterieur ne pouvait expliquerI'immense reservoir de virus carnivores, herbivores, ou oiseaux.

En 1969-70, a ete decrit Ie cycle naturel du toxoplasme chez Ie chat, quipermet de conaiderer ce protozoa ire comme une coccidie authentique avec uncycle de reproduction asexue et sexue au niveau de l'eplthellurn intestinal; resforme trophozoites et kystiques se trouvent dans n'lmporte que I tissu deI'organisme du chat. Seuls ces deux stades evolutifs existent chez les hcteslnterrnedlalres.

II parait possible que d'autres hotes definitifs que Ie chat assurent dans lanature la dissemination du parasite sous une forme oocyste.

SUMMARY The toxoplasma was considered as a protozoon near to sporozoa till 7969.Two of its evolutive forms were known: trophoblast and cyst. The frailty of theseparasites in the environment could not account for the huge virus-reservoir amongcarnivorous and herbivorous animals, or birds.

In 7969-70, the life-cycle of toxoplasma in the cat was described, which permitsto identify this protozoon as a real Coccidium with a schizogenic and sporogenicreproductive cycle in the intestinal epithelium; the trophozoit and cystic formscan be found in any tissue of the eat's system. These two evolutive stages onlyexist in intermediate hosts.

Besides the cat, it seems possible that other final hosts maintain the trans­mission of the parasite in nature in an oocyst form.

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