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Sommaire 3R 2012 : une 19è édition orientée vers les préoccupations actuelles du monde de l’élevage ............................................................................................................... 3 Satellites 3R 2012 : focus sur la génétique, le pâturage hivernal et la conduite du troupeau ............................................................................................................... 4 Résumés des interventions ..................................................................................... 5

Concilier environnement et production ................................................................................................ 5 Génétique .......................................................................................................................................... 10 Environnement .................................................................................................................................. 13 Sécurité des aliments ........................................................................................................................ 14 Santé ................................................................................................................................................. 16 Alimentation ....................................................................................................................................... 18 Systèmes d’élevage .......................................................................................................................... 20 Economie ........................................................................................................................................... 23 Ecosystèmes microbiens des produits .............................................................................................. 25 Qualité de la viande, évolution des pratiques et conditions d’abattage ........................................... 26 Reproduction ..................................................................................................................................... 27 Innovation, simplification : les transformations des systèmes d’élevage .......................................... 30

Les 3R, le rendez-vous incontournable de la recherche en élevage de ruminants ................................................................................................................ 33  

Crédits photos : Institut de l’Elevage

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3R 2012 : une 19è édition orientée vers les préoccupations

actuelles du monde de l’élevage Les journées 3R 2012 - Rencontres autour des Recherches sur les Ruminants – auront lieu les 5 et 6 décembre prochain, à Paris, au Centre des Congrès de la Villette. Organisé par l’INRA et l’Institut de l’Elevage, ce Congrès International francophone, vise à communiquer les résultats des derniers travaux de recherche entrepris dans les différents secteurs de l’élevage des ruminants. Chaque année, l’INRA et l’Institut de l’Elevage sélectionnent des thèmes de communication autour des travaux actuels des chercheurs, ainsi que des besoins et attentes des techniciens et des éleveurs : alimentation, économie, environnement, équipement et logement, génétique, qualité des produits, reproduction, santé, systèmes d’élevage… Cette édition 2012 mettra particulièrement l’accent sur des sujets d’actualité :

• Concilier environnement et production • Ecosystèmes microbiens des produits • Qualité des viandes, évolution des pratiques et

conditions d’abattage • Innovation, simplification : les transformations des

systèmes d’élevage Les communications de cette édition 2012 seront présentées par des experts de l’INRA et de l’Institut de l’Elevage, ainsi qu’un grand nombre de spécialistes internationaux :

• AgroParisTech • Sngtv • Anses • Unceia • Arvalis Institut du Végétal • Unebio • Inserm • Université catholique de Louvain • Chambres d’Agriculture • Université de Lorraine – Ensaia • Cirad • Université de Caen • Convis • VetAgro Sup

Chaque année, les journées 3R sont parrainées par une grande région agricole française ainsi que par des entreprises soutenant la recherche sur l’élevage des ruminants et la diffusion de ces connaissances au plus grand nombre. Cette année, la région Languedoc-Roussillon et ses produits seront à l’honneur lors du dîner de gala du mercredi 5 décembre.

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Satellites 3R 2012 : focus sur la génétique, le pâturage

hivernal et la conduite du troupeau En marge des journées 3R 2012 (Rencontres autour des Recherches sur les Ruminants), deux satellites présentent les résultats des programmes GENESYS, le 5 décembre, et SALINOV, le 6 décembre. Ces 2 CASDAR arrivés à échéance portaient respectivement sur l’étude conjointe de la génétique et de la conduite du troupeau en bovin lait, ainsi que sur l’étude et le développement de pratiques pour un élevage allaitant durable. Satellite GENESYS (GÉNÉtique, conduite et SYStèmes d’élevage de vaches laitières) – 5 décembre 2012 GENESYS est un programme CASDAR conduit par l’Institut de l’Élevage, l’INRA et France Conseil Élevage pour étudier les influences de la génétique, de la conduite du troupeau et de leurs interactions sur la production laitière. Les travaux ont été menés dans l’objectif d’apporter aux éleveurs de nouvelles connaissances et de nouveaux conseils pour adapter leur outil de production en améliorant sa flexibilité et sa robustesse. Le satellite GENESYS du 5 décembre 2012 proposera un témoignage et cinq présentations qui donneront les résultats obtenus au cours des trois ans du programme :

• Une nouvelle approche du conseil en élevage grâce aux évaluations génétiques : nouveaux outils de pilotage de la conduite du troupeau proposés en élevages, effets Troupeaux - Jour de Contrôle (TJC) liés à la conduite et en partie à l’alimentation…

• Les interactions Génotype x Milieu : conservation du classement des reproducteurs dans des milieux différents, plus forte réactivité des Holstein par rapport aux Normandes face à des stratégies alimentaires contrastées…

• Le croisement laitier en France : de plus en plus d’éleveurs choisissent d’élever des femelles croisées.

Satellite SALINOV (Systèmes Allaitants et Innovations) - 6 décembre 2012

Le programme CASDAR SALINOV, porté par l’UMT SAFE et co-piloté par l’Institut de l’Élevage et l’INRA, portait sur l’innovation dans la conduite hivernale en plein air des troupeaux allaitants : extension des périodes de pâturage en lien avec l’utilisation de parcs stabilisés d’hivernage, évaluation de différentes pratiques de pâturage sur les performances animales et le bien-être, impact sur la prairie et détermination de la valeur alimentaire de l’herbe. Lors du satellite 3R du 6 décembre, les premiers enseignements du programme seront exposés en matière de performances animales, bien-être, logement économe, impact environnemental, production fourragère…

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Résumés des interventions Résumés des interventions

Mercredi 5 décembre 2012

Concilier environnement et production Systèmes d’élevage et biodiversité : des antagonismes aux synergies Un nouvel enjeu pour les systèmes d’élevage herbagers est de réconcilier la production avec la gestion des ressources naturelles. La gestion de la biodiversité est une composante clé de cette réconciliation. Cet enjeu nous invite à analyser la biodiversité dans une double perspective : en tant que produit issu du fonctionnement des systèmes d’élevage ; et en tant que ressource pour les systèmes d’élevage. En nous appuyant sur différentes études en élevage herbager et pastoral, nous montrons qu’il est possible de sortir d’une relation a priori antagoniste et de construire des synergies entre la dynamique de la biodiversité et les systèmes d’élevage. Cinq enseignements se dégagent de la synthèse : (i) La fragmentation des études liant élevage / biodiversité dans une logique d’impact limite notre capacité à identifier des pratiques favorables à la biodiversité; ii) aux différents niveaux d’organisation (parcelle, ferme, paysage), il existe des leviers d’action spécifiques pour réconcilier élevage / biodiversité ; (iii) pour appréhender les synergies entre élevage et biodiversité, il est nécessaire de reformuler à la fois les critères de performances et les modes de catégorisation de la diversité biologique; (iv) envisager la biodiversité comme une ressource invite à analyser les nouvelles propriétés (e.g. stabilité, résilience) que la biodiversité peut apporter dans le fonctionnement des systèmes eux-mêmes ; (v) faire de la biodiversité une ressource pour le système d’élevage peut susciter des tensions entre conservation et valorisation et implique une dimension collective dans la définition des leviers d’action. Finalement, nous concluons que des avancées scientifiques et des innovations de terrain sont nécessaires pour accompagner les systèmes d’élevage vers une transition écologique dont les termes restent largement à définir.

TICHIT M. (1), MAGDA D. (2), DURANT D. (3), LAUVIE A. (4), LECRIVAIN E. (5), MARTEL G. (6), ROCHE B. (6), DE SAINTE MARIE C. (1), SABATIER R. (1), TEILLARD F. (1)

INRA – SAD UMR 1048 SADAPT, 16 rue Claude Bernard, 75005 Paris INRA – SAD UMR 1248 AGIR, centre inra, 31320 Castanet Tolosan

INRA – SAD UE 57 Saint Laurent de la Prée, route Bois Maché, 17450 Fouras INRA – SAD UR 0045 LRDE, Quartier Grossetti, 20250 Corte

INRA – SAD UR Ecodéveloppement, Domaine Saint-Paul, Site Agroparc, 84914 Avignon INRA – SAD UMR 980 SAD Paysage, route de Saint Brieuc, 35042, Rennes

Un pâturage tournant alternatif conciliant performances animales et préservation des insectes prairiaux Les prairies permanentes pâturées offrent des habitats favorables aux insectes, tels les bourdons et les papillons, en net déclin dans toute l’Europe. Dans l’objectif de préserver les insectes prairiaux tout en maintenant la charge animale, et donc le niveau de production à l’hectare, un pâturage tournant alternatif a été testé. Il consiste à exclure temporairement une des sous-parcelles de la rotation au pic de floraison pour offrir aux insectes des ressources abondantes et une structure du couvert favorable. Ce mode de pâturage tournant a été comparé à un pâturage continu au même chargement : i) en pâturage bovin à un chargement fort (1,2 UGB ha-1) en 2005-6 et à un chargement modéré (0,85 UGB ha-1) en 2007-8; ii) en pâturage ovin à un chargement instantané fort (1,4 et 1,9 UGB ha-1) dans deux types de prairies, une estive et une prairie plus fertile en 2009-10. En pâturage bovin, le pâturage tournant alternatif conduit au fort chargement a permis d’augmenter l’intensité de floraison des parcelles (p < 0,01) et de doubler la richesse spécifique (p < 0,001) et l’abondance des papillons (p < 0,01). Elle s’est également traduite par une réduction de 19% du nombre de journées de pâturage lors d’une année où la pousse d’herbe était limitante au printemps. Le bénéfice pour les papillons a été moindre au chargement modéré (abondance accrue de 35% ; p

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< 0,10), mais ce chargement a toujours permis une bonne croissance des génisses. En pâturage ovin, ce mode de rotation a favorisé la richesse spécifique (p < 0,05) et l’abondance des bourdons (p < 0,05 en année 1 ; année x traitement : p < 0,10), mais il a été sans effet sur les carabes. Dans les deux prairies, son bénéfice pour les papillons a été de faible amplitude et limité aux sous-parcelles exclues du pâturage (p < 0,10). La croissance des brebis n'a jamais été affectée. L’exclusion temporaire d’une partie des parcelles d’une rotation au moment du pic de floraison apparaît ainsi comme une conduite pouvant favoriser les insectes prairiaux. La mise en place d’une telle conduite devra être ajustée lorsque la pousse de l’herbe devient limitante. Ses bénéfices pourraient être moindres en pâturage ovin qu’en pâturage bovin.

SCOHIER A. (1), FARRUGGIA A. (1), LANORE L. (1), DUMONT B. (1) INRA, Unité Mixte de Recherches sur les Herbivores, Theix, 63122 Saint-Genès-Champanelle

DIAM, un diagnostic innovant déclinant les équilibres, production, environnement et qualité des fromages au sein des systèmes fourragers des zones AOP du Massif central DIAM est un outil de diagnostic innovant et prospectif des systèmes fourragers laitiers issu d’une co-construction entre le Développement, la Recherche et les filières fromagères AOP du Massif central. Il permet de réaliser un diagnostic multicritères qui porte sur l’autonomie fourragère, la cohérence du système fourrager et sur les services rendus par les surfaces herbagères de l’exploitation : services fourragers, environnementaux et ceux liés à la qualité nutritionnelle et sensorielle des fromages. Sa mise en œuvre nécessite pour le conseiller agricole de typer préalablement chaque parcelle du système fourrager à l’aide de la typologie multifonctionnelle des prairies des territoires AOP du Massif central et de recueillir des données sur le fonctionnement de l’exploitation. Cet article détaille les fondements de la construction et la structure de l’outil. Les sorties obtenues dans trois exploitations laitières présentant des équilibres production, environnement et qualité des fromages très contrastés, sont développés. Enfin, les limites de l’outil et les perspectives d’utilisation sont discutées. 

FARRUGGIA A. (1), LACOUR C. (2), ZAPATA J. (3), PIQUET M. (4), BAUMONT B. (3), CARRERE P. (4), HULIN S. (5)  

INRA, UMRH1213 Herbivores, F-63122 Saint-Genès-Champanelle Chambre d’Agriculture du Puy-de-Dôme, 11 Allée P. De Fermat, F-63171 Aubière, France

Etablissement Départemental de l’Elevage du Puy-de-Dôme, 11 Allée P. De Fermat, F-63171 Aubière, France INRA, UR874 Ecosystème Prairial, Site de Crouël, 5 chemin de Beaulieu F-63039 Clermont-Ferrand

Pôle fromager Massif central, 20 Côte de Reyne, F-15000 Aurillac Etudier les controverses : approche méthodologique et application à la question de la consommation de viande rouge et des gaz à effet de serre. Depuis une vingtaine d’années, suite à la crise de l’ESB, le consommateur porte un intérêt croissant aux conditions de production des aliments et aux pratiques agricoles mises en œuvre. Les débats autour des effets environnementaux, sanitaires et sociaux de l’agriculture et de l’élevage sont de plus en plus fréquents et impactent l’orientation des activités de recherche et de développement. L’analyse de ces débats par la sociologie des controverses vise à en comprendre les enjeux sous-jacents et permet une prise en compte symétrique des différents acteurs, en les considérant chacun comme légitime à porter un point de vue. A partir des méthodes disponibles, cette communication structure l’analyse d’une controverse autour de 8 dimensions : l’objet de la controverse, sa polarité, son extension, son intensité, sa durée, les lieux où elle s’exprime, les mondes sociaux dans lesquels elle est active, et ses modalités de règlement. Ces dimensions sont abordées à l’aide d’entretiens auprès d’acteurs engagés dans les débats, d’une analyse bibliographique et d’une recherche dans différentes sources d’information du web. Des outils informatiques de traitement textuel et de cartographie des réseaux sont mobilisés pour traiter ces informations denses et hétérogènes. A l’aune de cette méthodologie, cette communication propose les résultats d’une première analyse de la controverse sur la remise en question de la consommation de viande rouge du fait de l’impact des systèmes d’élevage sur le changement climatique.

DOCKÈS AC. (1), GUINOT C (2), KLING-EVEILLARD F. (1), FOURDIN S.(1), BARBIER M. (3) Institut de l’Elevage 149 rue de Bercy 75595 Paris Cedex 12

CIV (Centre d’Information des Viandes), 207 rue de Bercy, 75587 Paris Cedex 12 INRA, UR1326 Sciences en Société, F-77420 Champs-sur-Marne

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Performances environnementales et économiques des systèmes bovins allaitants La viabilité économique des exploitations est un objectif prioritaire pour les éleveurs qui doivent désormais prendre en compte les aspects sociaux et environnementaux. Initié par l’Institut de l’Elevage et s’appuyant sur un échantillon de 63 fermes issues des Réseaux d’Elevage, le projet Durabeef avait pour vocation d’identifier les pratiques qui permettent de concilier économie et environnement. La notion de durabilité a été approchée grâce à 7 indicateurs définissant la performance économique et les impacts environnementaux. Appliquée aux systèmes de type naisseur et naisseur-engraisseur de jeunes bovins, une classification a conduit à l’identification de groupes de fermes efficientes sur chacun des axes. L’agrégation des résultats selon une méthode de notation a permis d’extraire les élevages les plus performants. Malgré les différences inhérentes aux types de systèmes, ces élevages présentent des caractéristiques communes. Ainsi, les résultats économiques peuvent être favorisés par la dimension des structures, la diversité des produits ou encore par une bonne maîtrise des charges. Sur le plan environnemental, le maintien d’éléments agro-écologiques et le stockage du carbone jouent des rôles majeurs. Concilier économie et environnement reste toutefois possible.

MARHIN L. (1), MOREAU S. (1), MADELINE L. (2), PALAZON R. (1) Institut de l’élevage, Agrapole 23 rue Jean Baldassini 69364 Lyon Cedex 7

Institut de l’élevage, 6 rue des Roquemonts 14053 Caen Cedex 4 Analyse environnementale multicritères et voies d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) des systèmes d’exploitation bovins lait Une analyse environnementale multicritères (AEMC), selon une méthodologie d’Analyse de Cycle de Vie (ACV) a été réalisée sur près de 200 exploitations bovins lait représentatives des exploitations du territoire national. Des critères d’impacts (le changement climatique, l’acidification, l’eutrophisation, la consommation d’énergie fossile, l’occupation des sols) ont été calculés ainsi que des critères favorables à l’environnement tels que le stockage de carbone dans les sols et le potentiel de biodiversité. Une analyse typologique environnementale basée sur cinq de ces critères (changement climatique, stockage carbone, acidification, consommation d’énergie, eutrophisation) aboutis à l’agrégation des exploitations en six classes. Trois classes regroupent des exploitations intensives de plaine nettement discriminées entre elles par leurs performances environnementales et par l’efficience d’utilisation de leurs intrants. La classe la plus performante économiquement obtient aussi les meilleures performances environnementales sur 4 des 5 critères étudiés. Les empreintes nettes pour ces trois classes varient de 0,93 à 1,30 kg eq. CO2/l de lait produit. Les trois autres classes regroupent des exploitations plus herbagères et majoritairement localisées en montagne. Ces exploitations moins productives que les autres se différencient nettement entre elles sur le lait par vache en lien avec le choix de l’unité d’expression des critères (litre de lait). Le stockage du carbone dans les sols y est très important en raison de la forte part de prairies permanentes ce qui permet une bonne compensation des émissions brutes de GES (de 27 à 58%). Les émissions nettes de GES y varient de 0,64 à 0,89 kg eq. CO2/l de lait. Pour aller plus loin, une quinzaine de simulations avec mise en place de leviers d’actions ont été réalisées sur des systèmes laitiers types de plaine afin d’évaluer leurs effets sur les résultats économiques et environnementaux. Les leviers d’actions s’articulent en 2 niveaux : avec optimisation technique du système en place (gestion des intrants, conduite de troupeau) ou avec des modifications plus poussées du fonctionnement des ateliers (évolutions du système fourrager, conversion à l’agriculture biologique, etc.). Globalement, les pistes d’optimisation s’avèrent intéressantes aussi bien au niveau environnemental qu’économique même si leurs impacts sur la réduction des GES sont très souvent limités (<5%). Les autres pistes testées peuvent être également intéressantes notamment celles visant à améliorer l’autonomie alimentaire de l’atelier via l’herbe pâturée et récoltée. Toutefois, les scénarios modifiant le poids des différentes productions : lait, viande, cultures sont délicats à évaluer à une échelle micro-économique.

BEGUIN E. (1), LORINQUER E. (2), PAVIE J.(3), FERRAND M. (4), Réseau d’Elevage Bovin lait de Normandie (5)

Institut de l’Elevage (Idèle), département Actions Régionales, 19 bis rue Alexandre Dumas, 80096 Amiens cedex 3, France Idèle, département Techniques d’Elevage et Qualité des produits, Monvoisin – BP 85225, 35652 Le Rheu, France

Idèle, département Actions Régionales, 6 rue des Roquemonts, 14053 Caen Cedex Idèle, Service biométrie, 149 rue de Bercy, 75595 Paris Cedex 12, France

Chambre d’Agriculture de Normandie : V. SIMONIN (CA50), T. JEULIN (CA61), C. GARNIER (CA27 et 76), L. FOS, P. FERRE (CA14)

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Variabilité des émissions de GES pour des systèmes d'élevages bovins de la Région transfrontalière Lorraine-Luxembourg-Wallonie Dans le cadre du projet OPTENERGES, financé par le programme INTERREG IVA-Grande Région, les émissions de GES de 250 exploitations d’élevage bovin, représentatives des principaux modes de fonctionnement rencontrés dans les 3 régions ont été estimées. L’objectif principal de l’étude était, d’une part, d’évaluer l’impact des élevages sur les émissions de GES et, d’autre part, d’analyser la variabilité des résultats afin d’identifier les itinéraires techniques à promouvoir. Les résultats présentés ici (184 fermes) concernent les exploitations conventionnelles ayant des ateliers en commun: lait, viande bovine et culture. L’étude met en évidence une forte variabilité au sein des différents systèmes concernant leur contribution au changement climatique. Ceci s’observe aussi bien pour les émissions exprimées à la surface que celles ramenées au produit. L’analyse montre que les émissions exprimées à la surface ou au produit sont complémentaires.

LIOY R.(1), RABIER F.(4), ECHEVARRIA L.(2), CAILLAUD D.(2), REDING R.(1), PAUL C.(3), STILMANT D.(4)

CONVIS société coopérative- Zone artisanale et commerciale 4, 9004 Ettelbruck, Luxembourg Institut de l’Elevage- 9, rue de la Vologne, 54520 Laxou, France

SPIGVA-Lux- 1, rue du Carmel, B-6900 Marloie, Belgique Centre Wallon de Recherches agronomiques – 146, chaussée de Namur, 5030 Gembloux, Belgique

Économies d’échelle et économies de gamme en production laitière. Analyse technico-économique et environnementale des exploitations de polyculture-élevage françaises. L’analyse statistique des coûts de production du lait met en évidence l’existence d’économies d’échelle en production laitière mais aussi d’économies de gamme dans les exploitations de polyculture-élevage laitier essentiellement dues à un meilleur emploi du facteur travail. Une analyse comparative multicritère environnementale conclut à un impact plutôt plus fort (émissions nettes de GES, eutrophisation, consommation d’énergie fossile) des ateliers laitiers des exploitations de polyculture-élevage du fait de leur caractère généralement intensif et moins herbager. L’analyse des résultats de quelques fermes de référence des Réseaux d’élevage de l’Est de la France permet de montrer que des alternatives à la trajectoire dominante existent et peuvent être profitables aux agriculteurs qui les suivent et à l’environnement. Différents stades, de plus en plus économes puis autonomes, parfois recherchés successivement par une même exploitation, sont identifiés.

PERROT CHRISTOPHE (1), CAILLAUD DOMINIQUE (2), CHAMBAUT HELENE (3) Institut de l’élevage (1) département Economie, 149 Rue de Bercy, 75012 Paris, (2) département Actions Régionales 9, Rue de la Vologne 54520 Laxou, (3) département Techniques d’Elevage & Qualité 9 Rue André Brouard 49000 Angers Evaluations et comparaisons des performances environnementales, économiques et sociales des systèmes bovins biologiques et conventionnels dans le cadre du projet CedABio L'objectif central de « CedABio » était d'évaluer les bénéfices environnementaux et socio-économiques pressentis dans les systèmes d'élevages bovins adoptant le mode de production biologique. Au delà de certains avantages évidents, il s'agissait de mesurer et d'objectiver les apports réels d'un passage à l'agriculture biologique pour les élevages en production de lait et de viande. Pour conduire cette évaluation, des indicateurs robustes, techniquement accessibles et communicables ont été sélectionnés, testés, puis évalués dans 144 élevages bovins lait et viande situés dans des contextes suffisamment variés pour prendre en compte la diversité territoriale. La moitié des élevages est en mode biologique. Leurs résultats sont comparés à l'autre moitié produisant en mode conventionnel, dans les mêmes zones, et dont les structures d'exploitation sont proches. Les résultats et observations réalisées ainsi dans le cadre de fermes commerciales sont complétés par des mesures plus fines sur deux fermes expérimentales en production biologique à la station de l'INRA de Mirecourt en production de lait (88) et à Thorigné d'Anjou en viande bovine (49). Les champs d'observations et d'études ont porté sur les 3 axes de la durabilité : environnemental, économique et social. L'axe environnemental comprend l'analyse des bilans des minéraux, consommations d'énergie, biodiversité, mesure d'émissions de gaz à effet de serre, analyse des consommations de produits sanitaires d'élevage et phytosanitaires ainsi que la gestion des déchets. L'axe social aborde les thèmes du ressenti au travail de l'éleveur et une approche du bien-être animal. Enfin, l'axe économique traite des coûts de production et d'indicateurs de performances des exploitations. Si certains champs d'études confirment les résultats de travaux antérieurs et les pressentis du bénéfice d'un passage en agriculture biologique, tous ne témoignent pas du même

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degré d'intérêt d'une conversion à l'agriculture biologique. Certains éléments de contexte : localisation, qualité de l'environnement périphérique aux exploitations...mais aussi les niveaux de maîtrise observés sur certains champs en exploitations conventionnelles réduisent parfois l'intérêt attendu d'une conversion à l'agriculture biologique.

PAVIE J. (1), CHAMBAUT H. (2), MOUSSEL E. (1), LEROYER J. (3), SIMONIN V. (4) Institut de l’Elevage, 6 rue des Roquemonts 14053 CAEN Cedex 4

Institut de l’Elevage, 9 rue André Brouard, BP 70510, 49105 ANGERS Cedex 02 ITAB, 9 rue André Brouard, B.P. 70510, 49105 ANGERS CEDEX 02

Chambre d’agriculture de la Manche, 1 avenue de Paris, 50000 SAINT LÔ Les flux d’azote en élevage de ruminants Agriculture et agroalimentaire Canada, Québec, Canada, (15) INRA, UMR 1213 UMRH F-63122 Saint Génès. L’élevage transforme l’azote des végétaux en produits animaux et en rejette une partie sous forme de déjections, qui peuvent être utilisées comme engrais. Toutefois le développement des productions animales a conduit dans certains territoires à une concentration des apports et rejets d’azote, et une pollution des eaux, du sol et de l’atmosphère. Cette problématique est traitée depuis une vingtaine d’années par les politiques européennes. Que sait-on aujourd’hui de la dynamique des flux d’azote issus des élevages? Quelles sont les pistes et les échelles pertinentes d’action pour réduire les émissions et leurs impacts sur l’environnement tout en préservant la compétitivité des productions animales ? Ces questions ont motivé de la part des ministères en charge de l’Agriculture et de l’Ecologie, au printemps 2010, une demande d’expertise scientifique collective auprès de l’INRA pour disposer d’un bilan des connaissances sur les différents flux d’azote associés aux activités d’élevage. Nous relatons ici les éléments majeurs concernant l’élevage des ruminants.

PEYRAUD J.-L. (1), CELLIER P. (2), DONNARS C. (3), AARTS F. (4), BELINE F. (5), BOCKSTALLER C. (6), BOURBLANC M. (7), DELABY L. (1), DOURMAD J.-Y. (1), DUPRAZ P. (8),

DURAND P. (9), FAVERDIN P. (1), FIORELLI J.-L. (10), GAIGNE C. (8), KUIKMAN P. (11), LANGLAIS L. (12), LE GOFFE L. (8), MORVAN T. (9), NICOURT C. (13), PARNAUDEAU V. (9),

RECHAUCHERE O. (3), ROCHETTE P. (14), VERTES F. (9), VEYSSET P. (15)  INRA, UMR 1348 Pegase, F-35590 St Gilles, (2) INRA, UMR 1091 EGC, F-78850 Thiverval-Grignon, (3) INRA, DEPE, F-

75007 Paris, (4) PRI-WUR, NL-6708PB, Wageningen (5) IRSTEA, unité gestion environnementale et traitement des déchets, F 35042 Rennes (6) INRA, UR 1132, LAE, F 68021 Colmar (7) Cirad, Afrique du Sud, (8) INRA, UMR1302 Smart, F-35000 Rennes, (9)INRA, UMR 1069 SAS, F-35042 Rennes (10) INRA, UR 0055 Aster, F- 88500 Mirecourt, (11) Alterra-WUR, NL-6708PB Wageningen, (12) Université de Rennes 1, laboratoire CNRS 6262 IODE, F-35000 Rennes, (13) INRA, unité 1323

RITME, F-94200 Ivry, (14)

Co-construire et évaluer des scénarios d’évolution des systèmes de production agricole sous contraintes environnementales : application à un bassin-versant côtier affecté par des « marées vertes ». Dans certaines baies écologiquement fragiles, le contrôle de la prolifération d’algues vertes passe par une réduction drastique des flux de nitrate dans les rivières. Les activités agricoles générant l’essentiel de ces flux, cette réduction implique souvent une profonde évolution des systèmes de production, pouvant aller jusqu’à leur re-conception. Il est donc nécessaire d’intégrer simultanément le niveau de l’exploitation agricole, siège du pilotage de la production agricole, et le niveau du territoire, où sont analysés les impacts de ces activités et où des solutions collectives peuvent être envisagées. Tester des solutions innovantes pour contrôler la pollution azotée exige des outils de modélisation intégrant le fonctionnement des systèmes de production agricole en interaction avec leur environnement biophysique. Cette communication présente la démarche et les outils mobilisés pour élaborer et tester des scénarios en utilisant le modèle CASIMOD’N qui permet d’assurer la cohérence, à l’échelle de l’exploitation, des scénarios de changements de systèmes de productions à l’échelle du bassin versant.

MOREAU P.(1), VERTES* F.(1), DELABY L.(2), DURAND P.(1), GASCUEL-ODOUX C.(1), RUIZ L.(1)

INRA, UMR1069 Sol Agro et hydrosystème Spatialisation, F-35000 Rennes, France, * correspondance INRA, TGU PEGASE, F-35590 St-Gilles, France

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Modéliser le cheptel national français pour évaluer l’influence de choix techniques sur ses émissions de GES Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à l’élevage bovin, il existe plusieurs leviers d’action, dont l’intensification de la production animale par tête. A ce jour, l’efficacité de ces leviers n’a pas été analysée au niveau national, en considérant l’équilibre relatif entre les cheptels laitier et allaitant. Nous avons développé un modèle du cheptel bovin national qui simule les productions de lait et de viande et les émissions directes de GES en fonction des choix techniques liés aux races, à leur productivité et aux trajectoires de finition. Le modèle combine un module de simulation du fonctionnement du cheptel national et un module de simulation de sa démographie. Il prédit les effectifs de bovins dans chaque race sous contraintes de composition du cheptel national et de réalisation des objectifs de production sur la base des références françaises de 2010 pour le lait, les abattages et les exportations. Des scénarios d’intensification animale contrastés ont été simulés. Les résultats (en % de la référence 2010) montrent que l’augmentation de la productivité laitière de la race Prim’Holstein de 7500 à 11500 kg/vache/an permet une réduction des GES émis de 2,03%. Si cette augmentation est associée à une baisse de la productivité numérique (nombre de veaux par vache présente), la réduction des GES n’est plus que de 0,56%. Un cheptel laitier national composé uniquement de vaches de race Normande conduit à une légère augmentation des GES (0,99%). Cependant, si les veaux de race Normande, qui sont mieux conformés, sont finis en jeunes bovins plutôt qu’en veaux de boucherie, ce scénario conduit alors à une réduction de 4,01% des GES. Pour le cheptel allaitant, l’intensification via une augmentation des poids de carcasse et un raccourcissement des cycles de finition permet une légère réduction des GES de - 1,42%. Si ce scénario est associé à une forte mortalité des jeunes, il conduit alors à l’inverse à une augmentation des GES de 1,85%. Ces résultats montrent l’intérêt d’une approche globale pour apprécier les effets de choix techniques, comme l’intensification, sur les émissions et mieux évaluer les compromis entre production et environnement.

PUILLET L. (1,2), AGABRIEL J. (3), PEYRAUD J.L. (2), FAVERDIN P. (2) INRA UMR MoSAR, 16 rue C. Bernard, 75231 Paris cedex 05 INRA UMR PEGASE, Domaine de la Prise, 35590 Saint Gilles

INRA UMRH, Theix, 63122 Saint-Genès-Champanelle Génétique Estimation de paramètres génétiques et recherche de QTL affectant la composition du lait en acides gras dans trois races bovines laitières françaises. Cette étude présente les principaux résultats d’estimation de paramètres génétiques et de détection de QTL obtenus dans le cadre du projet PhenoFinlait sur les caractères de composition en acides gras (AG) du lait dans les trois races bovines Holstein, Montbéliarde et Normande. Les paramètres génétiques sont estimés à partir de 101 858 contrôles élémentaires de 21 947 vaches en première lactation. Chaque contrôle est caractérisé par son profil en AG, estimé par spectrométrie moyen infra rouge. Les paramètres génétiques dépendent beaucoup du mode d’expression des caractères : acides gras exprimés en proportion du lait ou de la matière grasse. Exprimés en teneur dans le lait, les AG saturés (SAT) présentent une héritabilité plus élevée que les insaturés (INSAT) mais l’écart est plus faible quand ils sont exprimés en pourcentage d’AG totaux. Les mesures d’AG sont fortement corrélées entre stades de lactation, à l’exception du premier mois qui apparait comme un caractère assez différent. Les corrélations génétiques sont positives entre SAT, positives entre INSAT. Entre SAT et INSAT, le signe des corrélations diffère selon le mode d’expression. Les SAT sont très fortement corrélés au taux butyreux du lait. 7500 vaches ont été génotypées avec la puce SNP Bovine 50k Beadchip et 500 autres ont été imputées depuis un génotypage sur la puce SNP bovine 7k, permettant une recherche de QTL par LDLA (analyse combinant liaison intra famille et déséquilibre de liaison). Au total, sur 31 caractères, 544 QTL ont été détectés dans l’ensemble des trois races, soit environ 9 par caractère et par race. Les QTL les plus importants ont été trouvés sur les chromosomes 14 (gène DGAT1), 26 (gène SCD), 13, 16, 17, 19 et 27. Les QTL les plus significatifs sont observés sur le chromosome 5 dans les 3 races, une région non décrite jusqu’à présent. On observe une forte colocalisation de QTL entre caractères, en particulier entre acides gras du même type, reflétant leur origine métabolique commune. Une fraction notable, au moins un

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tiers, de ces QTL semble partagée entre races. Ces résultats favorables ouvrent la voie à la prise en compte du profil en AG en sélection mais aussi à la recherche des mutations responsables de ces variations.

GOVIGNON-GION A. (1), FRITZ S. (2), LARROQUE H. (3), CHANTRY-DARMON C. (4), LAHALLE F. (5,6), BROCHARD M. (5), BOICHARD D. (1)

INRA UMR 1313 GABI, 78 352 Jouy en Josas, UNCEIA 149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12,

INRA UR631 SAGA, B.P. 52627, 31326 Castanet Tolosan cedex, LABOGENA 78 352 Jouy en Josas,

Institut de l’Elevage, 149 rue de Bercy, 75 595 Paris cedex 12, CNIEL, 42 rue de Chateaudun, 75009 Paris.

Détection de QTL de caractères originaux dans une population bovine croisée Holstein x Normande Un protocole de détection de QTL en croisement entre les races Prim'Holstein et Normande a été mené à l'Unité Expérimentale INRA du Pin-au-Haras. Ce programme a pour objectif de détecter et cartographier des QTL responsables de la variabilité intra et entre races. 866 femelles F2 ont été suivies jusqu’en première lactation, ainsi que 324 femelles « F3 » issues d'un père F1 et d'une mère F2. Les phénotypes mesurés concernent les caractères classiquement mesurés en ferme, mais surtout un grand nombre de caractères originaux. Les résultats présentés concernent l'aptitude fromagère des laits individuels, la précocité sexuelle, la reprise de cyclicité post-partum, et la coloration de la robe. Tous les individus F0 à F3 sont génotypés sur la puce bovine 50k d'Illumina. Les détections ont été faites par analyse de liaison et déséquilibre de liaison. L'âge à la puberté est en moyenne de 307 jours (± 51) et son héritabilité est estimée à 0,37. Des QTL sont détectés sur 13 chromosomes (1, 2, 3, 5, 8, 11, 12, 13, 14, 21, 25, 27 et 29), les plus forts étant sur les chromosomes 29 (pic à 26 Mb) et 13 (61 Mb). Le délai de reprise de cyclicité est en moyenne de 31 jours (± 12) et son héritabilité est estimée à 0,17. 14 QTL sont détectés sur 9 chromosomes (1, 3, 5, 8, 11, 17, 21, 26 et 27) avec les plus forts sur les chromosomes 21 (26 Mb) et 26 (33 Mb). Seuls 2 QTL sont communs aux deux caractères, sur le chromosome 21, reflétant leur faible corrélation génétique (0,24). L’aptitude fromagère dépend très fortement du génotype au locus des caséines, ainsi que de la beta-lactoglobuline et de DGAT1. Après prise en compte de ces locus, 5 à 8 QTL sont détectés pour les différents caractères analysés (temps de prise, fermeté du gel, rendement, gras sur sec). Ils sont en général différents entre caractères et ont des effets plus réduits. Concernant le patron de coloration, MC1R est responsable de la couleur, ASIP de la bringeure, MITF de la tête blanche, du pourcentage de blanc, de la couleur des onglons, KIT du pourcentage de blanc et du type de panachure. Une nouvelle région sur le chromosome 8 est mise en évidence et affecte le pourcentage de blanc et le type de panachure.

LEFEBVRE R. (1), LARROQUE H. (1), BARBEY S. (2), GALLARD Y. (2), COLLEAU J.J. (1), CHANTRY-DARMON C. (3), DELACROIX-BUCHET A. (4), LAINE A.L. (5), BOICHARD D. (1)

INRA UMR1313 GABI, Domaine de Vilvert, 78350 Jouy en Josas, France INRA UE326 Domaine Expérimental du Pin, 61310 Exmes, France

LABOGENA, Domaine de Vilvert, 78350 Jouy en Josas, France INRA UMR1319 MICALIS, Domaine de Vilvert, 78350 Jouy en Josas, France

INRA UMR85 PRC, Laboratoire de Dosages Hormonaux, 37380 Nouzilly, France Identification de QTL pour la réactivité comportementale chez les ovins allaitants : une nouvelle piste pour faciliter la conduite des troupeaux. L’évolution des systèmes d’élevage ovin allaitant conduit à une plus grande autonomie des animaux. Le comportement de l’animal devient alors un levier d’action pour faciliter l’adaptation des animaux et faciliter leur conduite. Nos travaux antérieurs sur ovins ont permis d’étudier la variabilité génétique de la réactivité sociale et à l’homme et montrent que ces caractères comportementaux sont moyennement à fortement héritables (h2=0,2 à 0,5). La poursuite de l’étude du déterminisme génétique de ces caractères comportementaux impliquait la recherche de locus à effet quantitatif (QTL). Un protocole de recherche de QTL basé sur un dispositif animal de 9 familles de pères et impliquant 931 agneaux génotypés avec la puce ovine 60kSNP a été conduit sur des ovins de race Romane. Des agneaux sevrés étaient soumis individuellement à des tests comportementaux basés sur la présence ou le retrait de congénères et/ou le contact avec l’homme pour évaluer leur réactivité

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sociale et à l’homme. Par la suite, la détection de QTL en lien avec la réactivité comportementale des agneaux était basée sur deux méthodes complémentaires d’analyse mises en œuvre avec le logiciel QTLMap : l’analyse de liaison multi-marqueurs et l’analyse d’association. Parmi les résultats, deux QTL très significatifs (seuil génomique 0.1%) associés à une réactivité active à l’isolement social ont été identifiés sur les chromosomes 16 et 19 (vocalisations hautes et locomotion respectivement). D’autres QTL associés à cette réactivité active ont été localisés sur les chromosomes 2, 3, 5, 6, 8, 10, 12, 13, 17, 20, 21, 23, 24, 25 et 26 aux seuils chromosomiques 1 ou 5%. Deux QTL très significatifs (seuil génomique 0.1%) associés à une réactivité passive à l’isolement social (vocalisations basses) ont été identifiés sur les chromosomes 12 et 21. D’autres QTL associés à cette réactivité passive (vocalisation basse ou vigilance) ont été localisés sur le chromosome 26 au seuil chromosomique 0.1% et sur les chromosomes 3, 5, 7, 12, 13, 17, 20, 21, 22, 23 et 25 au seuil chromosomique 5%. Enfin, six QTL associés à la réactivité à l’homme ont été mis en évidence sur les chromosomes 23 au seuil génomique 5%, et sur les chromosomes 2, 4, 12, 16 et 18 au seuil chromosomique 5%. Ces premiers QTL identifiés chez les ovins pour des caractères comportementaux contribuent à améliorer la connaissance du déterminisme génétique des caractères comportementaux chez les ovins. Ils permettent également d’envisager de renforcer l’adaptation des ovins à leur milieu d’élevage à partir de la prise en compte de caractères comportementaux sous réserve de leur intégration dans les objectifs de sélection.  

HAZARD D. (1), FOULQUIE D. (2), DELVAL E. (3), FRANÇOIS D. (1), BOUIX J. (1), SALLE G. (1), MORENO C. (1), BOISSY A. (3)

INRA UR631 SAGA, 31326 Castanet-Tolosan, France INRA UE321 La Fage, Saint-Jean et Saint-Paul, 12250 Roquefort-sur-soulzon, France

INRA UMR1213 Herbivores, 63122 Saint-Gènes Champanelle, France   La sélection génomique des ovins laitiers en France : stratégies, premiers résultats des évaluations génomiques et perspectives Les programmes de sélection ovins laitiers français évaluent sur descendance environ 700 béliers par an, avec de fortes variations selon les races. Le stockage de sang des béliers d’IA à Labogena depuis le milieu des années 90 et la disponibilité de la puce «OvineSNP50®» d’Illumina depuis 2009 rendent envisageable la sélection génomique pour les races ovines laitières françaises. Les acteurs de la profession se sont organisés dans cette perspective, dans le cadre du Comité National Brebis Laitières, en partenariat avec l’INRA et l’Institut de l’Elevage, regroupés au sein de l’UMT génétique des petits ruminants. En race Lacaune, l’objectif des projets SheepSNPQTL et Roquefort’in est de disposer d’une population de référence d’environ 3000 béliers, et de tester la sélection génomique sur 2 cohortes de testage. Pour les races ovines laitières des Pyrénées, où les populations raciales de référence sont, à l’exception de la Manech Tête Rousse (MTR), de taille plus réduite, le projet Genomia vise à tester une sélection génomique multiraciale associant les races Manech (France) et Latxa (Espagne), grâce au génotypage de 3100 béliers d’IA en 2011 dont près de 2000 pour les populations françaises. L’état d’avancement des 2 programmes est présenté et resitué dans une stratégie globale de sélection génomique. L’évaluation génomique a été réalisée selon la méthodologie GBLUP, pour l’ensemble des phénotypes disponibles. Nous présentons les résultats de précision des évaluations génomiques réalisées, en races Lacaune et MTR, sur la base d’une population d’apprentissage respectivement de 1933 et 1002 béliers génotypés et une population de validation, respectivement de 682 et 293 jeunes béliers. Dans tous les cas, l’évaluation génomique est plus précise que l’évaluation polygénique, les gains relatifs de précision variant de 10 à 41% selon la race et le caractère considérés. Parallèlement à ces travaux, les maîtres d’œuvre des schémas de sélection s’interrogent sur les évolutions techniques que supposerait la mise en place de schémas de sélection génomiques, mais aussi sur les conséquences organisationnelles et contractuelles induites.

ASTRUC J.M. (1), BALOCHE G. (2), LARROQUE H. (2), BELTRAN DE HEREDIA I. (3), LABATUT J. (4), LAGRIFFOUL G. (1,5), MORENO C. (2), ROBERT-GRANIE C. (2), BOSCHER M.Y. (6),

CHANTRY-DARMON C. (6), AGUERRE X. (7), BOULENC P. (8), FREGEAT G. (9), GIRAL-VIALA B. (8), GUIBERT P. (10), PANIS P. (10), SOULAS C. (7), BARILLET F. (2), LEGARRA A. (2)

Institut de l’Elevage, 31321 Castanet-Tolosan Cedex, France INRA, UR631-SAGA, BP 52627, 31326 Castanet-Tolosan Cedex, France

Neiker, Arkaute, 01080 Vitoria-Gasteiz, Espagne INRA, UMR AGIR, BP 52627, 31326 Castanet-Tolosan Cedex, France

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CNBL, 31321 Castanet-Tolosan Cedex, France Labogéna, Domaine de Vilvert, 78352 Jouy-en-Josas, France

CDEO, Quartier Ahetzia, 64130 Ordiarp, France Ovitest, Les Balquières, route d’Espalion, 12850 Onet-le-Château, France

OS Upra Lacaune, Carrefour de l’Agriculture, 12026 Rodez cedex 9, France Confédération Générale de Roquefort, BP348, 12103 Millau, France

Ouverture Pelvienne : des paramètres génétiques aux index de sélection en station L’ouverture pelvienne (OP) est un caractère mesuré sur les mâles testés en station de contrôle individuel (CI) et sur les femelles en station de contrôle sur descendance (CD) en race Blonde d’Aquitaine depuis plusieurs années. A partir des 3 485 mesures d’OP de primipares, filles de taureaux d’insémination animale (IA) contrôlés en station de CD à Casteljaloux et de conditions de naissance (CN) de leurs veaux, il a pu être montré que l’OP est génétiquement corrélée favorablement aux CN (-0,16 ± 0,06). Parallèlement, une corrélation génétique positive de +0,57 (± 0,06) a été estimée entre les valeurs mesurées sur 3 284 jeunes taureaux en station de contrôle individuel et celles mesurées sur leurs filles en station de CD. Il est ainsi envisageable de mettre en place une sélection des taureaux sur leur propre ouverture pelvienne, dont l’héritabilité est de h²=0,44 (± 0,06), en vue d’améliorer génétiquement l'aptitude au vêlage de leurs filles. L’évaluation génétique des taureaux du CI de la race Blonde d’Aquitaine a été réalisée. En 2011, lors de la révision des indices de synthèses des stations de la race Blonde d’Aquitaine, le poids économique accordé à l’amélioration des conditions de naissance par la voie femelle a été de 6.01€/σG soit 4.6% de l’objectif de la station CI. En conséquence, eu égard à la corrélation génétique estimée entre CN et OP, l’index OPci a été intégré à l’index de synthèse IMOCRci (Indice Morphologie Croissance des taureaux en CI). Le différentiel de sélection entre les taureaux candidats et les taureaux qui seraient sélectionnés uniquement sur cet IMOCRci (avec une pression de sélection de 50%) est de 2 points pour l’ouverture pelvienne standardisé selon 1 écart type en 10 points, ce qui se situe à 50% de la réponse observée sur les deux caractères prépondérants que sont la croissance et le développement musculaire. L’importance de l’ouverture pelvienne sur le choix des prochains taureaux de race Blonde d’Aquitaine destinés à l’IA est donc assez forte. L’originalité de cet article est de s’appuyer sur cette étude pour présenter l’ensemble de la démarche pour l’intégration d’un nouveau caractère dans un programme de sélection raciale, de l’analyse génétique à l’intégration dans les choix de sélection des animaux.

GUERRIER J. (1), FOUILLOUX M.N. (1,5), BRUNET J.L. (2), DELPEUCH A. (3), HAVY A. (4), VENOT E. (5), RENAND G. (5)

Institut de l'Elevage, 149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12, France Institut de l'Elevage, BP 42118, 31321 Castanet-Tolosan Cedex, France

Institut de l'Elevage, Boulevard des Arcades, 87060 Limoges Cedex 2, France Institut de l'Elevage, 26 rue du 139ième RI, BP 239, 15002 Aurillac Cedex, France

INRA, UMR1313 Génétique Animale et Biologie Intégrative, 78352 Jouy-en-Josas, France Environnement Efficacité énergétique et émissions de GES de systèmes d’élevage bovin viande en Amazonie L’élevage au Brésil, 1er exportateur mondial de viande, serait responsable de plus de 75% des déforestations et 19% des émissions nationales de gaz à effet de serre (GES). L’objectif de notre étude est de mettre au point une première méthode de calcul d’efficacité énergétique et d’émissions de GES des systèmes d’élevage amazoniens, en se basant sur la méthode Planète. Une révision de l’ensemble des coefficients énergétiques et des facteurs d’émission de GES ainsi que l’ajout de certaines rubriques ont permis d’élaborer un logiciel de calcul adapté au contexte régional. Six systèmes d’élevage bovin allaitants ont été étudiés lors d’enquêtes directes : un naisseur, trois engraisseurs et deux naisseurs-engraisseurs avec des troupeaux compris entre 650 et 3700 têtes, des charges instantanées variables, liées à des gestions de pâturage et des pratiques alimentaires très diversifiées. Les consommations d’énergie sont en moyenne de 9 724 MJ/t poids vif/an (min=4 019 MJ/t, max=15 243 MJ/t). Les principaux postes, responsables de 56% à 93% des consommations d’énergie, sont les achats d’aliments, la fertilisation des pâturages et l’achat de carburant (et d’animaux pour les engraisseurs). Ces systèmes d’élevage basés sur des ressources herbagères abondantes, utilisant peu d’intrants et d’infrastructures sont peu consommateurs d’énergie, comparés aux autres systèmes dans le monde. Les différences d’efficacité énergétique

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sont liées à l’efficacité productive végétale et animale et non au degré d’intensité d’utilisation des intrants. Les émissions de GES sont importantes, en moyenne de 19,8 t eq CO2/ t poids vif/ an (min= 11,2 t eq CO2/t, max= 40,5 t eq CO2/t). La déforestation avec un amortissement linéaire sur 20 ans représente de zéro jusqu’à 75% des émissions totales. Nous avons aussi montré l’intérêt environnemental de systèmes productifs intégrant agriculture et élevage. Ces résultats à l’échelle des exploitations participent de la prise de conscience individuelle des éleveurs et renforcent les engagements locaux pour la « déforestation zéro ». La comparaison avec d’autres systèmes d’élevage dans le monde souligne l’intérêt d’une production animale maitrisée, en matière de déforestation et d’intensification, sous les tropiques humides. Plus largement cette étude montre la validité de cette méthode et devrait permettre de généraliser ces bilans. CLERC A.S. (1), BONAUDO T. (1), NAHUM B. (2), DIAS DE CASTRO R. (2), POCCARD-CHAPUIS

R. (3) AgroParisTech, UMR 1048 SAD-APT, 16 rue Claude Bernard, F-75231 Paris, France

Embrapa Amazônia Oriental, Tv Enéas Pinheiro s/n, Belém, Pa, CEP 66095-100 7, Brésil CIRAD, UMR 0868 SELMET, Embrapa Amazônia Oriental, Tv Enéas Pinheiro s/n, Belém, Pa, CEP 66095-100 7, Brésil

Dynamique du carbone dans les sols de prairies issues de la déforestation de la forêt amazonienne : étude d’une chronoséquence en Guyane française La déforestation pour la mise en place de prairies constitue une perturbation majeure et brutale en zone tropicale avec des enjeux importants sur les impacts et services environnementaux liés aux écosystèmes herbagers. C’est le cas en Guyane française et plus généralement en Amazonie où le développement de l’élevage doit se raisonner dans le cadre de la protection du patrimoine forestier et des mesures actuelles d'atténuation de GES (gaz à effet de serre). L’étude analyse la dynamique temporelle du carbone (C) dans les sols d’une chronoséquence composée de 25 prairies âgées de 6 mois à 41 ans issues de la déforestation et de 6 sites de forêt témoins sur des sols ferralitiques en Guyane. L’analyse isotopique du C (δ13C) a été utilisée pour déterminer l’origine du C des sols des prairies (issu de la forêt ou des graminées de la prairie). Une vingtaine d’année après leur mise en place, les prairies stockent autant de C que les sols forestiers d’origine (de 72 à 148 t C/ha, 100 t en moyenne), valeurs dépassés par certaines prairies de plus de 30 ans avec des valeurs maximales comprises entre 140 et 203 t C/ha. Les mesures isotopiques montrent que le C forestier est progressivement remplacé par le C issu des prairies au cours du temps. La caractérisation du C par son degré de dégradation dans le sol montre que le C est essentiellement stocké sous forme récalcitrante.

BLANFORT V. (1), PONCHANT L. (1), DEZECACHE C. (1), STAHL C. (1), FREYCON V. (2), PICON-COCHARD C. (3), HUGUENIN J. (4), BLANC L. (5), FONTAINE S. (3)

CIRAD UMR SELMET/ECOFOG, BP 701, 97387 Kourou Cedex, Guyane française CIRAD UR BSEF, TA C-105 / D Campus international de Baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 5, France

INRA UREP, Site de Crouël 234 avenue du Brezet, 63100 Clermont-Ferrand, France CIRAD UMR SELMET, Campus international de Baillarguet - TA C-18, 34398 Montpellier Cedex 5, France

CIRAD UR BSEF/ EMBRAPA Amazonia Oriental Caixa Postal, 48 - Belem, Para - Brésil Sécurité des aliments Exposition des ruminants aux Polluants Organiques Persistants et voies de décontamination D’origine anthropique, les polluants organiques persistants (POP) sont disséminés dans l’environnement. Ces composés hydrophobes, caractérisés par une forte persistance dans l'environnement, peuvent être bio-accumulés dans les tissus adipeux des animaux d’élevage. L'Union Européenne a défini des teneurs maximales pour les dibenzo-p-dioxines, les dibenzofuranes polychlorés (PCDD/F) et les polychlorobiphényles « dioxin like » et « non dioxin like » (PCB DL et PCB NDL) dans les aliments d'origine animale (règlements UE n°1881/2006, 1259/2011). Lorsque les ruminants sont accidentellement exposés à du fourrage et/ou des sols contaminés, il a été constaté que leurs produits sont rapidement impropres pour la consommation humaine. Cette contamination est multifactorielle : elle dépend de facteurs environnementaux, de facteurs liés au système d'élevage (type d’animal, fourrages et sols potentiellement contaminés, état et statut physiologique, niveau de production du troupeau) et des caractéristiques des contaminants. A titre

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d’exemple, à l’équilibre les taux de transfert de fourrages contaminés vers le lait varient entre 5 à 90% selon les composés PCB, et de 1 à 40% pour les PCDD/F. Les différences de niveau de transfert sont liées à l'hydrophobicité des polluants ainsi qu’à leur sensibilité métabolique. Le sol peut lui aussi être un réceptacle de la pollution. Suivant la durée et l’intensité de l’émission polluante, il peut jouer le rôle de réservoir, Il est donc important d’appréhender la quantité de sol ingérée par les ruminants ainsi que la biodisponibilité des contaminants présents dans cette matrice. En effet, les caractéristiques du sol telles que le taux de carbone organique et les concentrations d'argile sont souvent considérées comme pouvant réduire la disponibilité des POP. Les études les plus récentes indiquent que le sol est réellement une matrice à risque en termes de transfert de polluants vers la chaîne alimentaire via deux facteurs : une ingestion parfois importante (jusque 10% de la ration) et une disponibilité significative des polluants. Les gestions de crises liées aux contaminations accidentelles en POP sont complexes : ainsi, à titre d’exemple, la gestion des élevages contaminés par les PCB dans le département de la Loire en 2008-2010 (France) a coûté plus de 3 millions d'euros et près de 2.000 bovins ont dû être euthanasiés. La question de recherche qui en découle est la suivante : les ruminants contaminés accidentellement par des POP et impropres à la consommation, peuvent-ils être décontaminés et utilisés à nouveau pour leur but initial. Les études les plus récentes montrent que le processus de décontamination est envisageable : il dépend à la fois du niveau initial de la contamination et de l'état physiologique des animaux.

RYCHEN G., JURJANZ S., FOURNIER A., TOUSSAINT H., FEIDT C. Université de Lorraine, INRA – UR AFPA, 2 av de la forêt de Haye, 54505 Vandoeuvre cedex

Prévalence des Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) O157:H7, O26:H11, O103:H2, O145:H28 et O111:H8 dans le troupeau bovin en France Cette communication présente les résultats de l’évaluation de la prévalence en France, pour chacune des catégories de bovins entrant dans la fabrication de la viande hachée, des « 5 EHEC typiques majeurs ». Ce sont les souches d’E. coli possédant les gènes stx et eae, et appartenant à un des cinq sérotypes suivants : O157:H7, O26:H11 ; O103:H2, O111:H8 et O145:H28. Plus précisément, chaque sérotype est spécifiquement associé à un variant particulier du gène eae. Les fèces de 1 318 bovins, (291 jeunes bovins de race laitière (JBL), 296 jeunes bovins de race à viande (JBV), 337 vaches laitières (VL) et 394 vaches à viande (VV)), ont été prélevées dans 6 abattoirs différents, d’octobre 2010 à juin 2011. Les criblages PCR en temps réel ont montré que 17,8% des prélèvements étaient positifs pour les associations de gènes recherchées (stx, marqueur de sérogroupe et variant eae associé). Au final, 96 souches d’E. coli appartenant à un des 5 sérotypes majeurs ont été isolées : 33 potentiellement EHEC (pEHEC) (souches stx-positives, potentiellement EHEC, car ayant toutes les caractéristiques génétiques d’un EHEC typique majeur) et 63 E. coli attachants et effaçants (AEEC : souches stx-négatives, mais ayant les autres caractéristiques d’un EHEC typique majeur). Parmi les 33 pEHEC isolés, 18 étaient des pEHEC O157:H7, 8 pEHEC O103:H2, 3 pEHEC O26:H11, 2 pEHEC O145:H28 et 2 pEHEC O111:H8. La prévalence des souches pEHEC (tous sérogroupes confondus) était de 4,5% chez les JBL, 2,4% chez les JBV, 1,8% chez les VL et 1,0% chez les VV. La prévalence de bovins porteurs de souches pEHEC était significativement (p<0,05) plus élevée chez les JBL. En conclusion, la démarche expérimentale utilisée dans cette étude a permis de tester un nombre important de fèces de bovins et d’obtenir une estimation fiable de la prévalence des « 5 EHEC typiques majeurs » dans le cheptel bovin français. Cette prévalence reste faible et le sérotype O157:H7 a été le plus fréquemment isolé.

BIBBAL D. (1), AUVRAY F. (2), KEROUREDAN M. (1), PEYTAVIN C. (2), FERRE F. (3), CARTIER P. (4), OSWALD E. (5), GAY E. (6), LOUKIADIS E. (3) et BRUGERE H. (1)

Inserm UMR1043, Inra USC 1360, INP-ENVT, 23 chemin des Capelles, 31076 Toulouse. Anses, Laboratoire de Maisons-Alfort, 23 avenue du général de Gaulle, 94706 Maisons-Alfort.

Université de Lyon, VetAgro Sup, LMAP, LNR, 1 avenue Bourgelat, 69280 Marcy-l’Etoile. Institut de l’élevage, Route d’Epinay, 14310 Villers Bocage.

Inserm UMR1043, Inra USC 1360, CHU de Toulouse-Purpan, BP 3028, 31024 Toulouse. Anses, Laboratoire de Lyon, 31 avenue Tony Garnier, 69364 Lyon.

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Santé Un virus émergent dans le nord et l’ouest de l’Europe : le virus Schmallenberg L’introduction inattendue, en 2006, du sérotype 8 du virus de la fièvre catarrhale ovine (BTV-8) dans le Nord de l’Europe a constitué un événement majeur en santé animale. L’histoire semble se répéter aujourd’hui avec l’émergence d’une nouvelle arbovirose provoquée par le virus Schmallenberg qui touche également les ruminants. Dans le cadre d’investigations concernant des cas de diarrhées fébriles apparus en Allemagne chez des bovins au cours de l’été 2011, l’Institut Friedrich-Loëffler (FLI) a identifié, en novembre 2011, un nouveau virus nommé Schmallenberg virus (SBV), du nom de la ville dont provenait le prélèvement à l’origine de son identification. Deux formes cliniques distinctes ont été rapportées : d’une part des syndromes fébriles à l’automne sur des bovins adultes, et d’autre part, des malformations fœtales chez des agneaux, des chevreaux et des veaux à partir de décembre 2011. Cette communication décrit les conditions de la mise en évidence de ce virus en France, ses caractéristiques, les mesures de surveillance mises en œuvre (notamment le réseau des laboratoires), les méthodes de diagnostic disponibles ainsi que les questions que pose son identification.

ZIENTARA S. (1), LANGUILLE J. (2), PELZER S. (3), SAILLEAU C. (1), VIAROUGE C. (1), DESPRAT A. (1), BREARD E. (1), DOMINGUEZ M. (4), VITOUR D. (1)

ANSES, UMR 1161 ANSES/INRA/ENVA, laboratoire de santé animale, Maisons-Alfort, France Direction générale de l’Alimentation, Paris, France

Laboratoire Vétérinaire et Alimentaire Départemental de Meurthe et Moselle, Malzeville, France ANSES, Direction scientifique des laboratoires, Plateforme de surveillance épidémiologique en santé animale, Maisons-Alfort

Utilisation des données de fertilité pour évaluer l'impact de la circulation d'un agent pathogène exotique en dehors des foyers détectés – Application à l’épizootie du sérotype 8 du virus de la fièvre catarrhale ovine en France Pendant l’épizootie causée par le sérotype 8 du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO) en 2007 en France, une proportion importante de troupeaux bovins infectés n’a pas été déclarée via le système de surveillance. L’objectif de cette étude est d’évaluer l'impact de la circulation d'un agent pathogène exotique en dehors des foyers détectés en prenant pour application l’épizootie de FCO en 2007 en France. Les baisses de fertilité ont été quantifiées chez les vaches appartenant aux troupeaux bovins non déclarés et situés dans la zone d’exposition, et comparées aux baisses de fertilité des vaches appartenant aux troupeaux bovins déclarés foyers après suspicion clinique en 2007. L’amplitude et la durée de la baisse de fertilité de vaches des troupeaux non déclarés situés en zone d’exposition suggèrent que certains de ces troupeaux ont été infectés par le virus en 2007. Ce résultat indique que les pertes de production dans les troupeaux infectés non déclarés pourraient contribuer pour une part importante aux conséquences économiques de la maladie. Plus généralement, les données de fertilité peuvent être utilisées pour mettre en évidence la circulation non déclarée d'un agent pathogène exotique.

NUSINOVICI S. (1,2,3), MONESTIEZ P. (4), SEEGERS H. (1,2,3), BEAUDEAU F. (1,2,3), FOURICHON C. (1,2,3)

Oniris, UMR1300 Biologie, Epidémiologie et Analyse de Risque, La Chantrerie, BP 40706, 44307 Nantes, France

INRA, UMR1300, 44307 Nantes, France LUNAM, Université de Nantes, Angers, Le Mans, France

INRA, UR546, Biostatistiques et Processus Spatiaux, Avignon, France Identification de modalités de désinfection collective et de pratiques d’élevage pour une maitrise efficace de la dermatite digitée en troupeaux bovins laitiers L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact relatif de pratiques d’élevage et de traitement sur l’incidence et sur la guérison de la dermatite digitée (DD) en conditions d’élevage. Une étude d’intervention a été conduite dans 52 exploitations bovines laitières affectées de manière endémique par la DD. Les exploitations ont été réparties de manière quasi-aléatoire dans 4 protocoles de traitement, incluant 2 fréquences et 2 moyens d’application collective d’une solution désinfectante. Les exploitations étaient ensuite suivies toutes les 4 semaines pendant 6 mois. L’effet de ces traitements et de potentiels facteurs de risques sur la survenue et sur la guérison de lésions de DD a

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été analysé par analyse de survie à l’aide de modèles de Cox à effet aléatoire incluant des variables dépendantes du temps. Une bonne propreté des membres et une désinfection collective des pieds appliquée pendant 2 jours tous les 15 jours ont permis de limiter l’incidence et d’améliorer la guérison des lésions. La guérison était améliorée lors d’application de traitement topique antibiotique et l’incidence était limitée par une prévalence initiale faible. Ces résultats confortent la nécessité d’une intervention multifactorielle pour maitriser la DD en troupeaux bovins laitiers.

RELUN A. (1, 2, 3), BAREILLE N. (1, 2), LEHEBEL A. (1, 2), GUATTEO R. (1, 2) LUNAM Université, Oniris, Université de Nantes, UMR Biologie, Epidémiologie et Analyse de Risque en Santé Animale, 44307

Nantes INRA, UMR1300 BioEpAR, 44307 Nantes

Institut de l’Elevage, 149 rue de Bercy, 75595 Paris

Prise en compte de la lutte contre l'antibiorésistance chez l'animal et chez l'homme dans le référentiel 2012 de traitement des mammites des vaches laitières La lutte contre l'antibiorésistance, priorité de santé publique, vient maintenant au premier plan des enjeux de sécurité du traitement des mammites. Il s'agit de préserver l'efficacité des antibiotiques, particulièrement de ceux dits critiques qui apparaissent difficilement remplaçables en médecine humaine. Un plan national a fixé les objectifs : réduction de 25% en 5 ans de l'exposition des animaux d'élevage aux antibiotiques et promotion des pratiques de traitement qui limitent les risques d'antibiorésistance. Dix ans après le premier référentiel de traitement des mammites proposé dans le cadre de l'action GTV Partenaire, le nouveau référentiel élaboré en 2012 par la S.N.G.T.V. prend en compte ces exigences. Après des développements sur l'évaluation de la thérapeutique disponible, puis sur les moyens de dépistage et de diagnostics utilisables dans les élevages, ce référentiel propose une méthodologie pour la prescription de plans de traitement à l'échelle du troupeau adaptés à la situation épidémiologique des élevages et satisfaisant aux nouvelles exigences de sécurité. Ces plans de traitement et les arbres décisionnels correspondants se démarquent des précédents sur les aspects suivants :

• pas d'amélioration durable de la situation du troupeau sans prévention ; • pas de traitements antibiotiques inutiles ou anti-économiques ; • moins de traitements antibiotiques par voie générale ; • moins de traitements antibiotiques à large spectre ; • moins de recours aux antibiotiques critiques ; • plus de recours à l'obturation de trayons au tarissement ; • pas de lait contenant des antibiotiques donné aux veaux ou à d'autres animaux.

LE PAGE P. (1), SERIEYS F. (2), FAROULT B. (1), BOSQUET G. (1), LABBE J. F. (1) Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires, 5 rue Moufle, 75011 Paris

Filière Blanche, 12 quai Duguay Trouin, 35000 Rennes Facteurs de risque individuels et environnementaux de la mortalité des agneaux : analyse des données des stations expérimentales du département de génétique animale de l’INRA Cette étude avait pour objectif d’investiguer les principaux facteurs de risque individuels et environnementaux de la mortalité des agneaux avant 60 jours, en fonction de différentes classes d’âge à la mort. L’analyse a porté sur 44200 agneaux nés entre 2004 et 2010 dans les stations du département de génétique animale de l’INRA et du domaine SupAgro du Merle. La mortalité globale avant 60 jours était très variable entre les élevages et les années et nettement dominée par la mortalité dans les premières 48 heures de vie. Cette étude apporte un éclairage nouveau sur l’effet des différents facteurs de risque sur la viabilité des agneaux par classe d’âge. Les effets majeurs de la taille de portée, du poids de naissance et de l’âge des brebis sur la survie des agneaux avant sevrage sont retrouvés. Nos résultats suggèrent par ailleurs que la gestion du poids des brebis pendant la gestation, la surveillance des mises-bas et la maitrise du risque infectieux sont des composantes essentielles de la maitrise de la mortalité précoce des agneaux.

CORBIERE F. (1), CHOVAUX E. (1), FRANCOIS D. (2), WEISBECKER J.L. (3), BOUVIER F. (4)., AUTRAN P. (5), BOUQUET P.M. (6), GAUTIER J.M. (1)

UMT SPR, 23 chemin des Capelles, 31076 Toulouse Cedex INRA, UR 631 SAGA, Chemin de Borde Rouge, Auzeville, 31326 Castanet Tolosan Cedex

INRA, UE 65 Domaine de Langlade, Pompertuzat, 31450 Montgiscard

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INRA, UE 332 Domaine de Bourges - La Sapinière, 18390 Osmoy INRA, UE 321 Domaine de La Fage, Saint Jean et Saint Paul, 12250 Roquefort sur Soulzon

Montpellier Supagro – Domaine du Merle, route d’Arles, 13300 Salon de Provence Alimentation Meta-analyse des caractéristiques des pâturages tropicaux en vue d’une meilleure valorisation par les ruminants En vue d’identifier les caractéristiques des prairies stimulant le plus la préhension du fourrage sur pied et une bonne alimentation au pâturage, une base de données a été constituée (n = 252) à partir de mesures issues de 7 essais différents. Cette base comporte des valeurs individuelles de l'ingestion de la matière organique (MOI, kg MO/jour), de la digestibilité de la MO (DMO), des quantités ingérées digérées (MODI) et du gain de croît (GMQ g/jour), combinées à des mesures des caractéristiques des prairies : biomasse, hauteur, longueurs des tiges et feuilles et leurs proportions, teneurs en matières azotées et fibres. Au cours de ces essais des modalités de conduites simples ont été testés en inter ou intra-expérience, tels les stades de repousse, les niveaux de fertilisation, ou les surfaces pâturées combinées à d’autres facteurs comme la saison, la période expérimentale ou l’individu. Cette base a été étudiée à divers niveaux, en inter et intra-essais, en intra traitements et intra-période ; et à chacun de ces niveaux nous avons analysé (i) les caractéristiques prairiales via des ACP ii) les sources de variation des axes, (iii) les corrélations entre MOI, DMO et MODI avec les différents axes et le lien avec le GMQ. Les résultats ont été très stables aux différents niveaux d'analyse. La variabilité des 1ers axes des diverses ACP (de 46-36% de la variance) a surtout été due à des caractéristiques physiques, les longueurs de tige ou longueurs étirées des plants et la biomasse. Les 2nds axes (environ 19,5%) ont plutôt traduit des caractéristiques plus qualitatives et chimiques, les fractions de débris et la teneur en fibres d’un côté et la fraction de feuilles et la teneur en azote, de l’autre côté. MOI et MODI ont été principalement corrélés au 1ers axes (P <0,001), tandis que DMO a été surtout liée aux 2nds axes (P <0,001). MOI n’a pas été corrélée à DMO mais davantage à MODI, indicateur majeur du GMQ (GMQ (g/j)= -26,7 + 0,618 MODI, ETR = 1,91, P <0,001). Le stade de repousse a été une modalité simple et efficace pour améliorer la MODI, ainsi que la fertilisation minérale, plus coûteuse, mais qui peut être remplacée par la fertilisation organique. La gestion des surfaces proposées peut également constituer un levier efficace, mais les caractéristiques du fourrage proposé doivent être prises en compte.

BOVAL B. (1), COPPRY O. (2), FLEURY J. (2), SAUVANT D. (3) INRA – URZ, Domaine de Duclos, 97170 Petit-Bourg, Guadeloupe

INRA – UE-PTEA, Domaine de Duclos, 97170 Petit-Bourg, Guadeloupe INRA – UMR MoSAR-AgroParisTech, 16, rue Claude-Bernard, 75231 Paris Cedex 05

Evaluation de la consommation en eau en élevage bovins laitiers et mise au point d’un référentiel simplifié de l’abreuvement des vaches, génisses et veaux après sevrage A partir du suivi de 11 élevages, cette étude avait pour objectif de mesurer la consommation en eau des bovins laitiers (hors cultures et irrigation) et d’établir un référentiel sur l’abreuvement (RA). La consommation annuelle qui a pu être évaluée complètement dans six élevages, s’élève à 6,85 litres d’eau par litre de lait produit et varie de 5,12 à 9,56. L’abreuvement des animaux et les opérations de nettoyage du bloc traite représentent respectivement 75,8 % (61,4 à 81,6 %) et 18,5 % (13,1 à 24,8 %) de la consommation. Les fuites s’élèvent à 4,8 % de la consommation en moyenne (0 à 11,3 % selon les élevages). Le RA des vaches en production a été établi avec 40 situations typologiques définies par le type de ration pendant une période, ainsi que par la température maximale extérieure et le niveau de production laitière moyens pendant cette période. Pour les rations à base d’ensilage de maïs et de foin, les valeurs du référentiel ont été confrontées à celles prédites par une équation de la littérature. Malgré une corrélation élevée (R2 = 0,84), les valeurs prédites sont plus faibles pour les basses consommations et plus élevées pour les fortes consommations. Pour les autres animaux (vaches taries, génisses, veaux), le RA comprend 29 situations typologiques selon la catégorie animale, le type de ration et la moyenne des températures maximales extérieures. Ces résultats

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permettront d’estimer les besoins spécifiques à chaque élevage et de les confronter aux relevés d’un compteur d’eau pour évaluer les marges de progrès (pratiques économes, fuites…).

MENARD J.L. (1), LEPESME M. (1), BRUNSCHWIG P. (1), COUTANT S. (2), FULBERT L. (3), HUNEAU T. (4), LIBEAU J. (2), LOWAGIE S. (5), MAGNIERE J.P. (6), NICOUD M. (7), PIROUX D.

(8), BOUDON A. (9), Institut de l'Elevage, 9 rue André Brouard, BP 70510, 49105 Angers Cedex 02

Chambre d’agriculture du Maine et Loire, 14 avenue Joxé, 49006 Angers Cedex 01 Groupement de Défense Sanitaire de la Mayenne, BP 86113, 53061 Laval Cedex 9

Chambre d’agriculture de Loire Atlantique, Ferme expérimentale de Derval, La Touche, 44590 Derval Chambre d'agriculture, BP 36135, 53061 Laval Cedex 9

Lycée agricole la Côte Saint André, 57 avenue du général de gaulle, 38260 La Côte-Saint-André Groupement de Défense Sanitaire de l’Isère, BP 2314, 38033 Grenoble Cedex 2

Groupement de Défense Sanitaire de l’Ain, Les Soudanières, 01250 Ceyzeriat INRA-Agrocampus Ouest, UMR1348 PEGASE, Domaine de la Prise, 35590 Saint-Gilles

Construction et validation d’un modèle de prédiction des besoins en eau des vaches laitières incluant l’effet de la température ambiante L’objectif de cette étude a été de proposer, et de confronter à des données observées, un modèle de prédiction des besoins en eau d’abreuvement des vaches laitières en fonction de leur niveau de production, de leur ration et de la température ambiante. Deux expérimentations ont montré que lorsque la température ambiante augmente, l’eau perdue par évaporation pour la thermorégulation est entièrement compensée par une augmentation des quantités d’eau bue, lorsque ces deux flux sont rapportés à la matière sèche ingérée. Ce résultat a permis de bâtir un modèle de prédiction de l’eau bue en sommant une équation de prédiction de l’eau bue développée à la thermoneutralité et une équation destinée à simuler les pertes de chaleur latente lorsque la température augmente au-delà de la thermoneutralité. Ce modèle est capable de prendre en compte des variables explicatives liées à la ration, à l’individu et à la température ambiante. Sur les 3 jeux de données utilisés pour évaluer ce modèle, les erreurs moyennes de prédiction de l’eau bue ont été comprises entre 15,2 et 25,0% de la moyenne du flux observé.

BOUDON A. (1, 2), KHELIL-ARFA H. (1, 2), THOMAS-MOREL M. (2), BANVILLE M. (2), PHAM T.H.V. (2), MENARD J.L. (3), BRUNSCHWIG P. (3), HUNEAU T. (4), COUTANT S. (5), LAMY J.M.

(5), FAVERDIN P. (1, 2) INRA, UMR 1348 PEGASE, 35590 Saint-Gilles, France

Agrocampus Ouest, UMR 1348 PEGASE, 35000 Rennes, France Institut de l’Elevage, 9 rue André Brouard, 49000 Angers, France

Chambre d’Agriculture de Loire Atlantique, Ferme expérimentale de Derval, La Touche, 44590 Derval, France Chambre d’Agriculture du Maine et Loire, 14 avenue Joxé, 49006 Angers Cedex 01

Modèle intégratif du tube digestif intégrant les interactions digestives, les flux de nutriments d’intérêt et compatible avec les systèmes UF et PDI Les systèmes d’unités d’alimentation énergétique et protéique actuels ne permettent pas de prédire les réponses multiples des ruminants aux variations de composition des régimes et aux pratiques alimentaires.  La plupart de ces réponses sont largement prédéterminées dans le tube digestif, particulièrement dans le rumen. Ces dernières années, de nombreux résultats ont été publiés sur la digestion des ruminants. Des bases de données ont ainsi pu être créées et leur interprétation par méta-analyses a permis de disposer de nombreux modèles empiriques des réponses digestives à l’alimentation. L’enjeu est de valoriser toutes ces relations en un ensemble cohérent qui puisse être connecté aux systèmes d’unités d’alimentation rénovés. Dans ce but, un modèle mécaniste à compartiments du tube digestif a été construit en intégrant, d’une part, les équations de base des systèmes UF et PDI rénovés et, d’autre part, de nombreuses autres équations relatives aux réponses digestives aux régimes, en particulier les flux de nutriments absorbables et de gaz, qui sous-tendent largement les réponses multiples des animaux. Certaines de ces relations sont privilégiées et constituent les charpentes du modèle, utilisées pour calibrer les paramètres du modèle mécaniste. Ce travail a en particulier permis de quantifier les effets des principaux facteurs d’interactions digestives (niveau d’ingestion de MS, proportion de concentré et balance protéique du rumen), et de proposer des prévisions plus précises de la MO fermentée dans le rumen, de la synthèse microbienne et des rejets de CH4 et d’azote. Ces rénovations amènent à revoir le calcul de la valeur des aliments au sein d’une ration (qui ne sont plus fixées mais varient en fonction de la composition

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de la ration et du niveau d’ingestion). Ce modèle est développé sur des relations relatives aux bovins, et son application aux petits ruminants est en cours pour garantir sa généricité.

SAUVANT D. (1), NOZIERE P. (2) INRA-AgroParistech, UMR MoSAR, 16 rue C. Bernard, 75231 Paris Cedex 05

INRA Theix, UR Herbivores, 63122 St Genès Champanelle

Jeudi 6 décembre 2012 Systèmes d’élevage   Des prairies à flore variée pour l’autonomie des élevages de ruminants Les prairies à flore variée sont composées de plusieurs graminées et plusieurs légumineuses, apportant des fonctions complémentaires à la prairie. Cinq essais agronomiques, des observations sur la valeur nutritive des fourrages récoltés et trois essais sur l’ingestibilité des foins ont été suivis sur la ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou (49) conduite en agriculture biologique. Ces prairies constituent un levier essentiel dans la recherche d’autonomie alimentaire des élevages de ruminants : productivité supérieure à celle de l’association RGA-trèfle blanc y compris sur sols profonds, rusticité face aux sécheresses estivales lorsqu’elles sont composées à cet effet, souplesse dans les rythmes d’utilisation, valeur nutritive satisfaisante des fourrages produits, ingestibilité élevée des foins. La principale limite concerne les deuxièmes cycles pâturés avec des repousses partiellement épiées, une valeur énergétique plus faible, et des risques de refus. Les espèces semées restent présentes lorsque la composition est réalisée de façon cohérente en fonction du milieu et du mode d’utilisation. Dactyle et trèfle violet sont cependant très agressifs et difficiles à conduire en flore variée. Les sécheresses de très longue durée de la période 2009-2011 amènent à envisager de nouvelles adaptations.

COUTARD J.P. (1), PIERRE P. (2) Chambre d’Agriculture - Ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou - la garenne de la cheminée - 49220 Thorigné d’Anjou

Chambre d’Agriculture - CRATEAS - route d’Aviré - 49500 Segré Les défis de l’herbe et du conseil « Prairies » vus par les éleveurs et leurs conseillers Le rôle clé de la prairie pour un élevage durable est aujourd’hui largement reconnu. Pourtant, les surfaces en prairies continuent de régresser et peu de nouveaux éleveurs font le choix d’un système fourrager basé sur l’herbe et le pâturage. Cette communication, construite à partir de nombreux entretiens collectifs et individuels d’éleveurs et de techniciens poursuit un double objectif : faire le point sur la perception de la prairie, les freins, les motivations et les attentes des éleveurs, notamment en matière d’accompagnement technique, et décrire la situation actuelle du conseil Prairies en termes d’outils proposés, de conditions d’exercice du métier et de ressenti de la part des conseillers. Nos résultats montrent de nombreux freins à tous niveaux et militent pour un renouvellement des messages et une meilleure organisation des moyens pour donner à l’herbe la place qu’elle mérite. Quelques pistes pour un accompagnement plus efficace des éleveurs sont également développées notamment au travers des travaux en cours conduits dans les projets CASDAR PRAICOS et PRAIFACE.

FRAPPAT B. (1), KERIVEL A. (2), LUSSON J.M. (3), MOREAU J.C. (4) Institut de l’Elevage 149 rue de Bercy -75 595 Paris cedex 12

CIVAM AD 53, 14, rue Jean-Baptiste Lafosse, 53 000 Laval Réseau Agriculture Durable, CS 37725, 17 rue du bas Village, 35577 Cesson-Sévigné Cedex

Institut de l’Elevage, BP 42118, 31321 Castanet Tolosan cedex

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Dynamilk : un modèle à l’échelle de l’exploitation bovine laitière herbagère pour explorer l’adéquation entre les dynamiques des productions d’herbe et de lait Améliorer l’autonomie alimentaire et fourragère permet d’améliorer la compétitivité des systèmes laitiers herbagers et leur capacité à résister à des changements ou aléas climatiques. Une meilleure adéquation entre les dynamiques de besoins des animaux et d’offre herbagère permettrait à ces systèmes d’atteindre un meilleur degré d’autonomie. Pour explorer des stratégies de conduite contrastées et comprendre les compromis qu’il est possible d’atteindre entre production, autonomie fourragère et utilisation des prairies, Dynamilk, un modèle de simulation déterministe à l’échelle de l’exploitation a été construit. Deux systèmes contrastés par leur dynamique annuelle de production ont été comparés sur leurs performances de production : GA (vêlages groupés en automne-hiver) et GP (vêlages en hiver-printemps). Pour chaque système, l’impact de la diminution des apports de concentrés, de l’augmentation du chargement et la réponse du système sur une série climatique longue comportant plusieurs aléas ont été simulés selon un plan d’expérience informatique. Les résultats montrent que : i) bien qu’ayant des niveaux de performances proches à faible chargement, le système GP est moins sensible aux aléas climatiques que GA ; ii) les performances des systèmes répondent positivement à une intensification de la production par hectare du fait d’une sous - utilisation de l’herbe à faible chargement ; iii) les effets de la réduction des apports de concentrés sont amortis par une meilleure valorisation de l’herbe.

JACQUOT A.L. (1, 2), BAUMONT R. (2, 1), DELABY L. (3), POMIÈS D. (2, 1), LAMADON A. (2, 1), BRUNSCHWIG G. (1, 2)

Clermont Université, VetAgro Sup, UMR Herbivores, BP 10448, F-63000, Clermont-Ferrand, France INRA, UMR1213 Herbivores, F-63122 Saint-Genès-Champanelle, France

INRA, UMR1348 INRA-AgroCampus PEGASE, Domaine de la Prise, 35590 Saint-Gilles, France La définition de plans d’amélioration pour améliorer les performances environnementales des élevages laitiers Face à la volatilité des prix, aux évolutions de la Politique agricole commune et aux exigences sociales et sociétales, les agriculteurs se doivent d’être proactifs. Dans ce contexte, les partenaires du projet dairyman, financé dans le cadre du projet interreg iv-b nwe rassemblant des partenaires hollandais, français, allemands, anglais, irlandais, belges et luxembourgeois, ont défini et mis en place des plans d’amélioration dans les 126 fermes que comptent leurs réseaux de fermes pilotes. Ces plans individuels ont été écrits en étroite collaboration avec chaque agriculteur afin de dresser le portrait de leur exploitation (sur base de données descriptives, environnementales et économiques) et de cadrer au mieux leurs objectifs d’amélioration. La présente contribution caractérise les voies d’amélioration (actions) choisies par les agriculteurs en fonction de leurs impacts sur la gestion du système agricole. Les éléments de gestion ont été classés et codés selon 6 grandes catégories : (A) l’alimentation, (B) le troupeau, (C) le pâturage, (D) les cultures, (E) la fertilisation, et (F) l’environnement. Un poids (pondération de 0,25, 0,5 ou 1) a également été attribué aux actions en fonction de leur capacité à améliorer les performances environnementales de l’exploitation. A l'issue de l'analyse des actions choisies par les agriculteurs, nous constatons que, en ce qui concerne l’amélioration de leurs performances environnementales, les agriculteurs se différencient essentiellement par la mise en place d’actions ayant un impact direct sur l’environnement (planter les haies, mettre des zones enherbées, etc.) ou un impact plus indirect résultant de l’amélioration technique du système de gestion (autonomie alimentaire, gestion des engrais de ferme,...). Notre approche, donnant une valeur de fonction environnementale aux actions permet d’illustrer, vis-à-vis des agriculteurs, des consommateurs et des décideurs politiques qu’il est possible d’atteindre des objectifs environnementaux de directs mais aussi indirects. GRIGNARD A. (1), BAILEY J. (2), BIJTTEBIER J. (3), BOONEN J. (4), CASTELLAN E. (5), TIRARD

S. (6), LORINQUER E. (7), JILG T. (8), DE HAAN M. (9), MIHAILESCU E. (10), STILMANT D. (1), HENNART S. (1)

Département Agriculture et Milieu naturel ; Unité Systèmes agraires, Territoire et Technologies de l’information ; Centre wallon de Recherches agronomiques – CRA-W ; Rue du Serpont 100, B-6800 Libramont, Belgique, Tél : 0032(0)61231010, mail :

[email protected] Agri-Food and Biosciences Institute (AFBI) ; 18A Newforge Lane Belfast, BT9 5PX, Irlande du Nord

Landbouw en Maatschappij; Instituut voor Landbouw en Visserijonderzoek ; Burg. Van Gansberghelaan 115 bus 2, 9820 Merelbeke, Belgique

(4) Lycée Technique Agricole ; 72, avenue Salentiny L-9080 Ettelbruck; Luxembourg Chambre Régionale d’Agriculture de région du Nord - pas de calais ; 2, route départementale 939 62 690 Aubigny en Artois,

France

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Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne ; Technopôle Atalante-Champeaux CS 74 223 35042 Rennes, France Institut de l’Elevage, BP 85225, 35652 Le Rheu Cedex, France

Agricultural Center for cattle production, grassland management, dairy management, willdlife and fisheries Baden-Wuerttemberg Grassland Divison; Atzenberger Weg 99 88326 Aulendorf, Allemagne

Wageningen UR Livestock Research; Postbus 65 8200 AB Lelystad, Pays-Bas (10) Livestock Systems Research Department ; Teagasc Animal and Grassland Research and Innovation Centre; Moorepark;

Fermoy; County Cork Irlande Intérêt de la mixité d'espèces pour accroître la flexibilité des élevages : l’exemple des élevages bovin lait + ovin viande en Auvergne. Les aléas climatiques et la volatilité des prix que subissent régulièrement les éleveurs amènent les chercheurs à s'interroger sur les configurations des systèmes d’élevage permettant de réduire leur sensibilité aux perturbations de l’environnement. Les systèmes d’élevage mixtes, combinant plusieurs espèces, constituent une piste de recherche car nous faisons l’hypothèse que l’augmentation de la diversité des ressources biologiques animales gérées par les éleveurs accroît la flexibilité des élevages et peut ainsi réduire leur sensibilité aux aléas. La gestion par l'éleveur des concurrences et complémentarités existant entre deux troupeaux d'espèces différentes, apparaît donc comme particulièrement intéressante à analyser. Des enquêtes ont été réalisées auprès de 18 exploitations agricoles mixtes bovins lait et ovins du Massif Central. Elles ont servi de base à la construction d’une typologie de fonctionnement, qui rend compte des interactions entre diversité animale (espèces et lots) et diversité des ressources disponibles sur lesquelles l’éleveur peut agir et qui sont la base de la flexibilité de son système. Quatre logiques de fonctionnement des systèmes ont été formalisées. Ces logiques diffèrent selon la répartition des deux troupeaux dans le parcellaire durant la saison de pâturage et le niveau d’intensification des surfaces en lien avec le niveau de productivité des animaux, et correspondent chacune à un registre spécifique d’adaptation aux aléas. Ces résultats viennent enrichir la modélisation conceptuelle des systèmes mixtes pour mieux comprendre les déterminants de leur flexibilité.

COURNUT S. (1), BERTRAND J. (2), CONRARD A. (2), INGRAND S. (2) VetAgroSup, UMR 1273 Métafort, F63170 Lempdes

Inra, UMR 1273 Métafort, F63122 Saint-Genès Champanelle Bien - être animal en élevage laitier : Problèmes majeurs rencontrés et relation avec certaines caractéristiques des fermes Notre étude visait à (i) identifier les aspects dégradés et/ou variables du bien-être des vaches laitières en fermes commerciales et (ii) pour chaque variable du bien-être, les caractéristiques des fermes associées à une dégradation du bien-être. Les observations ont été conduites à l’aide du protocole Welfare Quality® dans 131 exploitations laitières échantillonnées selon leur localisation, la taille et la race du troupeau, le logement, le système de traite. Des scores ont été calculés pour chaque ferme, exprimant le degré de conformité à 11 critères de bien-être (absence de faim, de soif, de maladies, comportement normal…). Des modèles linéaires multivariés ont été utilisés pour évaluer l'association entre les caractéristiques des fermes et les scores. Pour sept critères, les scores étaient dégradés (< 50 sur une échelle de 0 à 100): « Absence de faim prolongée », « Etat émotionnel positif », « Bonne relation homme-animal », « Expression du comportement social », « Confort de couchage », « Absence de maladies" et « Absence de douleurs liées aux pratiques d’élevage ». Les scores variaient selon les caractéristiques des fermes, excepté pour le critère « Bonne relation homme-animal ». L’étude a permis de mieux connaitre les risques de dégradation du bien-être auxquels sont exposées les vaches laitières et ouvre la voie vers des plans d’action ciblés.

de BOYER des ROCHES A. (1, 2), MOUNIER L. (1, 2), COIGNARD M. (3), BAREILLE N (3), GUATTEO R (3), VEISSIER I (2,1).

Université de Lyon, VetAgro Sup, UMR 1213 Herbivores, F-69280 Marcy l’Étoile, France INRA, UMR1213 Herbivores, F-63122 Saint-Genès-Champanelle, France

ONIRIS-INRA, UMR 1300 BioEpAr, BP 40706, F-44307 Nantes, France

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Le « Baron Bio », une voie supplémentaire à la production de veaux et de bœufs en élevages allaitants biologiques ? Dans les élevages allaitants biologiques, les mâles sont majoritairement vendus en broutards dans la filière conventionnelle, sans plus-value. Les productions de veaux et de bœufs bio restent des voies de valorisation limitées. Le désintérêt des éleveurs pour le bœuf et plus largement pour l’engraissement des mâles, a conduit de manière innovante, différents partenaires techniques et économiques à évaluer ensemble l’intérêt d’une expérimentation de jeunes bovins, appelés « Barons Bio ». L’objectif est l’engraissement en production Biologique de jeunes mâles, non castrés, de races à viande (12-16 mois), légers (280-330 kg carcasse). L’expérimentation conduite de 2008 à 2011 visait ainsi à établir des références technico-économiques sur cette production et à caractériser la qualité des carcasses et des viandes produites. Les conduites d’élevage des Barons Bio apparaissent particulièrement adaptées aux veaux nés à l’automne et permettent de répondre aux besoins du marché à cette période. La rentabilité de cette production passe par la maîtrise du coût alimentaire, l’utilisation de fourrages de qualité riches en protéines, et une complémentation équilibrée en céréales et en protéagineux. La qualité des carcasses de Barons Bio est relativement homogène sur la couleur et l’état d’engraissement. En revanche, la variabilité des poids de carcasse laisse supposer des pistes d’amélioration de la conduite dans la perspective d’un développement de cette filière. Les caractéristiques des viandes de Barons, maigres, claires, et de tendreté intermédiaire entre de celle d’une viande de bœuf et de vache bio, présentent un intérêt chez certains types de consommateurs.

BELLIOT A. (1), DE PREAUMONT A. (1), PAVIE J. (2), BASTIEN D. (3), COUTARD J.P. (4), DEGLORIE J.F. (5), LONGY H. (6)

UNEBIO – 23 rue Nicolas Appert, 61000 Alençon Institut de l’Elevage, – Département Actions Régionales, 6 rue des Roquemonts 14053 CAEN Cedex 4

Institut de l’Elevage – Département Techniques d’Elevage et Qualité des produits, BP 85225, 35652 Le Rheu Cedex Chambre d’Agriculture - Ferme Expérimentale de Thorigné d’Anjou – La garenne de la cheminée, 49220 Thorigné d’Anjou

Eleveurs Bio de France – 40 rue de Malte, 75011 Paris Ferme Expérimentale de Tulle-Naves – 19460 Naves

Perspective des éleveurs laitiers bretons à l’horizon 2015. Résultats d’une enquête postale. Une enquête postale a été conduite à l’automne 2010 auprès d’un échantillon de 6 878 exploitations laitières bretonnes. Le taux de réponse de 15 % a permis de traiter 834 questionnaires. L’objectif était de mieux connaître la situation des exploitations et surtout leur stratégie et objectifs pour les 5 années à venir. Face au contexte économique (le niveau de revenu est considéré comme pas satisfaisant pour 76 % d’entre elles), les solutions privilégiées se partagent entre un accroissement de la dimension économique de l’exploitation (39 %) et la réduction des charges (34 %). Plus de 10 % des éleveurs citent l’arrêt de la production ou de l’activité agricole comme une solution. Cependant la réduction des charges est le premier objectif exprimé par les éleveurs pour les 12 prochains mois, ainsi que pour les 5 prochaines années. Même si ce n’est pas un objectif prioritaire, la production de lait devrait augmenter dans 53 % des exploitations. 74 % des éleveurs pensent qu’une augmentation durable des possibilités de livraison de lait est intéressante. Ils sont 67 % à penser qu’ils pourraient livrer plus de lait facilement. La place en bâtiment ainsi que le travail sont les principaux facteurs limitants identifiés.

ESPINASSE R. (1), ABGRALL N. (1), FOLLET D. (1), LE GUENIC M. (1), LE LAN B. (1), SEURET J.M. (1)

Chambres d’agriculture de Bretagne, Pôle Herbivores, BP 10540, 22195 Plérin Cedex  

Economie La volatilité du prix des engrais minéraux et les exploitations d’herbivores Cette communication porte sur la dépendance aux engrais des exploitations françaises et européennes orientées vers les productions d’herbivores. Dans un premier temps, les principaux facteurs explicatifs de la forte volatilité du prix des engrais sont présentés, tout en insistant sur la position d’importateur net de l’Union européenne (UE) pour les matières premières mobilisées dans

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ce secteur (gaz naturel, minerais de phosphate et potasse). L’analyse des données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA) sur la période 2000-2010, met en évidence l’évolution des charges en engrais (par hectare et au prorata de la valeur de la production) pour différentes catégories d’exploitations et bassins de production. Il en ressort que, contrairement aux exploitations de grandes cultures, les exploitations d’élevage d’herbivores ont adopté des stratégies visant à limiter l’impact de la hausse récente du prix des engrais par une moindre utilisation d’engrais minéraux (grâce notamment à une meilleure valorisation des engrais organiques). Si les engrais minéraux représentent une faible part du coût de production total des exploitations d’herbivores, notamment pour les plus intensives d’entre elles, la hausse des prix justifie néanmoins une réflexion approfondie sur les techniques agricoles à adopter et sur le degré de spécialisation à privilégier, tant au niveau des exploitations que des territoires.

LECUYER B. (1), CHATELLIER V. (1), DANIEL K. (2) INRA, Département SAE2, UR 1134 (LERECO), rue de la Géraudière, BP 71627, F-44316 Nantes cedex 03

PRES L’UNAM - ESA (Ecole Supérieure d’agriculture), LARESS, 55 rue Rabelais, 49007 Angers Où va le bœuf ? Quel produit pour quel circuit ? Caractérisation et quantification des couples « produits-marchés » pour la viande bovine Derrière le terme « viande bovine » se cache une large diversité en termes de type de bovin, type de morceau et type de présentation. A travers une étude bibliographique, le traitement de différentes bases de données et une série d’entretiens avec des opérateurs et experts de la filière bovine, nous avons pu caractériser et quantifier les circuits empruntés par les différentes composantes de l’offre française et décrire les logiques et évolutions en œuvre au sein de ces circuits. Quatre grands débouchés s’offrent à la viande produite en France et issue de l’importation. L’exportation concerne principalement des taurillons de race à viande et joue un rôle dans la valorisation du cheptel allaitant et l’équilibre qualitatif offre/demande. Sur le marché français, le principal débouché est la GMS qui tend à standardiser la demande et faire pression sur les prix. La RHF constitue un autre débouché majeur qui a beaucoup progressé mais s’approvisionne toujours essentiellement en viande de vache laitière en grande partie importée. La boucherie-charcuterie, le débouché le plus valorisant pour le cheptel allaitant, peine à maintenir ses parts de marché. Globalement, la demande se porte vers des produits de plus en plus élaborés et la commercialisation se fait en puzzle de plus en plus complexe.

RICHARD M. (1), MONNIOT C. (1), CHAMPION F. (1), CHAUMET J-M. (1) GEB - Institut de l’élevage, 149 Rue de Bercy, 75012 Paris

Prévision de l’offre de bovins mâles : un modèle pour estimer la production à court terme La production française de bovins mâles doit faire face à de fortes fluctuations de volume causées principalement par la volatilité des prix de la viande, des intrants et des céréales. Dans ce contexte, cette communication décrit l’élaboration d’un modèle économique permettant d’obtenir, à un horizon de trois mois, une estimation du nombre potentiel de mâles prêts à sortir des exploitations. Une méthode de type Logit multinomial a été utilisée pour déterminer le destin le plus probable d’un animal (abattu, exporté, mort, en vie) en fonction de son âge à un moment donné, de son type racial et du type de production de l’exploitation dans laquelle il se trouve. Pour le calibrer les données de la BDNI et de la base Normabev ont été mobilisées. Le calibrage du modèle est réalisé à partir des données observées en 2009. Les indices de qualité de l’ajustement sont satisfaisants. Appliqué à l’année 2010, les prévisions fournis par ce modèle sont cohérentes aux observations. Toutefois le niveau d’erreur du modèle (5,4 % pour les jeunes bovins et 8,2 % pour les broutards) est trop élevé pour pouvoir l’utiliser et faire de la prédiction de routine et fournir des indicateurs suffisamment précis aux acteurs de la filière bovins viande.

LELYON B. Institut de l’élevage – 149 rue de Bercy – 75595 Paris Cedex 12 – France

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Ecosystèmes microbiens des produits Ecosystèmes des laits et des fromages au lait cru – enjeux pour leur maîtrise L’objectif est de présenter les enjeux de la maîtrise des communautés microbiennes dans les écosystèmes des laits et des fromages au lait cru (fermiers et laitiers). Leur maîtrise, entre risques et bénéfices, vise à maintenir les spécificités organoleptiques des fromages au lait cru associées à la diversité microbienne mais aussi à garantir leur sécurité sanitaire. Dans un nouveau concept d’accompagnement des producteurs de lait, elle implique de piloter les flux microbiens des environnements de ferme au lait en s’appuyant sur la connaissance de la structure des communautés microbiennes des laits (>200 espèces), des pratiques d’élevage et de traite pouvant les moduler, de leur origine (animal-alimentation, trayons, litières…- ). Tout au long de la fabrication et de l’affinage, l’enjeu est de maîtriser la dynamique et les activités des populations microbiennes à cœur et en surface de fromages régies par de multiples interactions qui restent à explorer. L’ensemencement microbien exogène et les conditions environnementales de fabrication et d’affinage en sont les principaux leviers d’action.

MONTEL M.C. (1), BOUTON Y. (2), PARGUEL P. (3) URF INRA 545 F-15000 Aurillac

Comité Interprofessionnel du Gruyère de Comté, Unité R&D, F-39800 Poligny Institut de l’Elevage SIM F-25000 Besançon

Importance relative des réservoirs de microflores et des pratiques associées sur l’aptitude acidifiante du lait de chèvre En technologie lactique fermière, technologie très répandue en élevages caprins, de manière traditionnelle, le lactosérum (« petit lait ») de la fabrication de la veille est utilisé pour ensemencer le lait cru du jour (repiquage), permettant ainsi l’acidification par l’action des bactéries lactiques. La maîtrise de cette étape d’acidification est complexe et multifactorielle, dépendant notamment de la qualité du lactosérum utilisé, qui est elle même liée à la qualité microbiologique et à l’aptitude acidifiante du lait mis en fabrication. En suivant 20 exploitations caprines à 2 reprises, l’objectif était alors d’évaluer l’importance relative des réservoirs de flores microbiennes (air salle de traite, trayons, machine à traire) participant à l’ensemencement, l’aptitude acidifiante des laits de chèvre et d’étudier l’impact des pratiques d’élevage associées. Grâce à une méthode d’analyse des données innovante, nous avons confirmé le rôle prépondérant de la machine à traire dans l’aptitude acidifiante du lait de traite. Les pratiques les plus influentes par rapport à l’aptitude acidifiante du réservoir machine à traire sont liées à la conception de la salle de traite et à la conception, l’entretien et dans une moindre mesure le nettoyage de la machine à traire.

LAITHIER C. (1), TORMO H. (2), BONNES A. (1), DOUTART E. (3), MORGE S. (4) Institut de l’Elevage, Agrapole, 23 rue Jean Baldassini, 69364 Lyon cedex 07

Université de Toulouse, Ecole d’Ingénieurs de Purpan, 75 voie du TOEC, BP 57611, 31076 Toulouse cedex 3 Institut de l’Elevage, 149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12

PEP Caprins Rhône Alpes, Le Pradel, 07170 Mirabel Etude des effets barrière de communautés microbiennes modèles à activité anti-Listeria en microcosme fromager Nous avons cherché à comprendre comment des micro-organismes interagissent dans un écosystème fromager pour exprimer une activité anti-Listeria. Les objectifs étaient (1) de déterminer si la complexité des communautés microbiennes est nécessaire à l’expression de l’activité, (2) d’étudier le rôle des souches dans cette fonctionnalité et (3) d’identifier des marqueurs moléculaires de la fonctionnalité inhibitrice. Partant d'un consortium fromager inhibiteur, 89 isolats microbiens ont été utilisés pour construire des communautés microbiennes de complexité variable, dont les potentialités inhibitrices envers Listeria monocytogenes WSLC 1685 ont été déterminées. L’effet inhibiteur était du à des équilibres favorables et non à la complexité. Pour deux communautés, la croissance des souches a été suivie. L’omission une à une de chaque souche affectait peu l’activité anti-Listeria. Les profils métaboliques (analysés par GC-MS) et métaprotéomiques (électrophorèse 2D-MALDI TOF/TOF) d'une communauté modèle ont été déterminés en présence/absence de L. monocytogenes. L’expression, par la communauté, de protéines de stress et de diverses enzymes

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augmentait de manière significative en présence de L. monocytogenes. Une augmentation de la production de certains métabolites (notamment alcools et acide acétique) était associée, pouvant contribuer à un effet inhibiteur multi-barrières.

IMRAN M. (1), VERNOUX J.-P. (1), LEDAUPHIN J. (2), BERNAY B. (3), DESMASURES N. (1) Unité de Recherche Aliments Bioprocédés Toxicologie Environnements (UR ABTE) EA 4651, Université de Caen Basse-

Normandie, Esplanade de la paix, 14032 Caen cedex, France Unité de Recherche Aliments Bioprocédés Toxicologie Environnements (UR ABTE) EA 4651, Université de Caen Basse-

Normandie, Bd du Maréchal Juin, 14032 Caen cedex, France Plateforme Proteogen, Université de Caen Basse-Normandie, Esplanade de la paix, 14032 Caen cedex, France

 

Qualité de la viande, évolution des pratiques et conditions d’abattage   Production et qualité de viandes hachées ovines La filière ovine souhaite relancer la consommation de viande ovine, notamment en diversifiant son offre de produits carnés. Dans ce contexte, le haché (viande ou préparations de viande) est un produit très intéressant par son positionnement en termes de praticité, rapidité de préparation et son coût modéré. A la demande d’Interbev ovin, l’Institut de l’Elevage a testé la faisabilité technique et l’acceptabilité par des consommateurs d’un tel produit. Une recette de viande hachée et trois recettes de préparations de viandes hachées ont été testées et évaluées sur les critères suivants : la fabrication des produits sous forme de steak hachés et leur qualité physique, le respect des critères chimiques réglementaires (teneurs en lipides et rapport collagène/protéines), l’acceptabilité organoleptique des steaks hachés, ainsi que leur acceptabilité visuelle au cours de leur vieillissement. Les résultats font ressortir qu’il faudra être vigilant sur leur teneur en matières grasses, la limite de 20% apparaissant comme un maximum. Un facteur reste à améliorer : la courte durée de vie des produits (inférieure à 5 jours).

EVRAT GEORGEL C. Institut de l’Elevage, service Qualité des viandes, 149 rue de Bercy, 75595 PARIS Cedex 12, FRANCE

  BEEFBOX, un simulateur dynamique des performances de croissance et d’abattage de jeunes bovins selon le régime d’engraissement Afin d’assurer la rentabilité de leurs ateliers d’engraissement, les éleveurs ont besoin de connaitre l’impact d’une ration, via son apport en énergie métabolisable, sur les performances des jeunes bovins (JB) et sur les caractéristiques des carcasses produites. Le projet BEEFBOX se base sur l’intégration des données et des connaissances issues des expérimentations et de l’expertise acquise par 3 instituts pour concevoir un outil de conseil aux éleveurs. La construction du simulateur a nécessité la mise en place d’une base de données des essais de production de JB, puis l’ajustement d’un modèle d’ingestion et son couplage à un modèle mécaniste de croissance grâce à la variable énergie métabolisable de la ration. L’outil simule à partir d’une ration et d’un lot d’animaux, l’évolution quotidienne du poids vif, de la composition corporelle et du poids de carcasse froide (PCF). Pour la race charolaise (n=138 lots), le simulateur fournit des prédictions de bonne qualité, par exemple celles du PCF avec une erreur moyenne de prédiction (RMSE) de 3,2 kg et de 12,6 kg pour le poids vif d’abattage. Pour cette race, l’erreur moyenne sur la prédiction de la durée d’engraissement est de 4,9 j sur les 250 j et celle du bilan de l’ingestion totale de 156 kg sur les 2274 kg observés, ce qui apparaît satisfaisant. Le poids de viande nette commercialisable (VNC) peut être calculé en multipliant le poids estimé des muscles totaux par un facteur 1,04 dans une gamme entre 330 kg et 450 kg de poids carcasse. Les poids de filet, rond de gîte, macreuse et tende de tranche sont établis par relation linéaire avec la VNC.

FERARD A. (1), BASTIEN D. (4), CABON G. (1), MICOL D. (2,3) AGABRIEL J. (2,3) et GARCIA-LAUNAY F. (2,3)

ARVALIS - Institut du végétal, Station Expérimentale de la Jaillière, F-44370 La Chapelle Saint-Sauveur INRA, UMR1213 Herbivores, Theix, F-63122 Saint-Genès-Champanelle.

Clermont Université, VetAgro Sup, UMR Herbivores, BP 10448, F-63000, Clermont-Ferrand, France IDELE - Monvoisin – BP 85225 – F-35652 Le Rheu Cedex

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Origines des mouvements présentés par les bovins après l’étourdissement et pendant la saignée En France, les bovins sont généralement étourdis avant d’être saignés. L’absence de certains signes physiques post-étourdissement permet de confirmer l’état d’inconscience. Après l’étourdissement, on observe fréquemment des mouvements des pattes et/ou du cou. La présente étude a examiné leurs liens potentiels avec la profondeur de l’inconscience. Les résultats montrent qu’après l’étourdissement, chez des bovins présentant l’ensemble des signes classiques d’inconscience, les mouvements musculaires, notamment les pédalages, peuvent continuer jusqu’à 3 minutes après le début de la saignée. La section de la moelle épinière chez une partie de ces animaux n’a pas influencé le niveau des mouvements. Ces résultats suggèrent que chez des bovins inconscients après l’étourdissement, les mouvements sont générés dans le tronc cérébral et/ou la moelle épinière. En réaction à la section de la peau et des vaisseaux, certains animaux ont présenté davantage de mouvements. Il s’agit probablement d’une réponse arc-réflexe à la stimulation nociceptive liée à la section, qui passe par la moelle épinière. Chez les animaux qui étaient inconscients depuis plus longtemps, cette réponse réflexe était plus prononcée, probablement parce que l’influence inhibitrice du cerveau était plus faible chez ces animaux. En conclusion, sur le rail d’abattage, les mouvements chez des bovins inconscients après l’étourdissement s’apparentent à des réflexes.

TERLOUW E.M.C. (1), BOURGUET C. (2), DEISS V. (1) UMRH 1213, INRA de Theix, 63122 St-Genès Champanelle

Bureau ETRE, Le Colombier - 63210 Saint Pierre Roche L’abattage fermier en Corse : tensions entre normes réglementaires et légitimation d’une pratique socialement acceptée En Corse, agneaux et cabris de lait ont occupé une place importante dans les traditions alimentaires locales. Pourtant, leur statut actuel d’objet patrimonial témoigne d’un double mouvement, de déprise et de réappropriation de ces produits. Ainsi se dessine une transition dans laquelle le « produit oublié » devient peu à peu un « produit de reconquête ». La certification de ces produits représente l’une des stratégies mobilisées dans cette transition. Elle implique un ensemble de changements sociotechniques venant redéfinir le rapport à la qualification du produit. L’abattage est au cœur de ces enjeux, la certification impliquant l’adhésion à un ensemble de normes réglementaires contradictoires avec les pratiques actuelles d’abattage fermier. Il s’agit d’interroger l’impact de la certification du produit sur la construction de la qualité, dans ses dimensions technique et marchande. Nous tentons de voir comment les dispositifs de certification permettent aux acteurs de se projeter sur leur environnement, et d’apprécier la diversité des formes d’appropriation et de résistance qu’ils suscitent.

LACOMBE N. (1), DELFOSSE C. (2), BOUTONNET J.-P. (3), F. CASABIANCA (4) INRA, LRDE, Quartier Grossetti, 20 250, Corte, France

Université Lyon 2, Laboratoire d’études rurales, avenue Berthelot, 69 363 Lyon, cedex 07, France INRA, UMR SELMET, Campus Baillarguet, 34 398 Montpellier cedex 5, France

INRA, LRDE, Quartier Grossetti, 20 250, Corte, France   Reproduction Analyse de la maturation ovocytaire et de l’expression génique dans les cellules du cumulus chez des vaches laitières portant les haplotypes Fertil+ et Fertil- d’un QTL de fertilité situé sur le chromosome 3. Notre précédente étude menée sur les génisses Fertil+ et Fertil- génotypées pour un QTL de fertilité femelle situé sur le chromosome 3 (QTL-Fert-F-BTA3) avait mis en évidence une différence de maturation ovocytaire in vivo ainsi qu'une différence de qualité embryonnaire in vitro entre ces deux haplotypes. Les cellules du cumulus (CC) qui entourent l'ovocyte jouent un rôle important dans l'acquisition de l'aptitude d'un gamète femelle à être fécondé et à soutenir le développement embryonnaire précoce en supportant le métabolisme ovocytaire. Ici, nous avons analysé les complexes ovocyte-cumulus (COC) immatures et matures de huit vaches Fertil+ et huit Fertil- en 3ème

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lactation collectés par Ovum Pick Up. Un arrêt précoce ou un retard de la maturation méiotique des ovocytes a été observé chez les Fertil- après maturation in vivo et in vitro comparés aux Fertil+. Nous n'avons observé aucune différence d'expression entre les deux haplotypes concernant 3 gènes du QTL-Fert-F-BTA3 dans les CC des ovocytes maturés in vivo. En revanche, des différences significatives d'expression de gènes des prostaglandines (PGE) synthases PTGS2 et PTGES1 ont été montrées entre les CC entourant les ovocytes maturés in vivo des vaches Fertil+ et Fertil-. Un gène du QTL, PEX19, ainsi qu’un gène lié à la qualité ovocytaire, HAS2 de même que PTGES1 sont moins exprimés dans les CC des Fertil- après maturation in vitro (MIV). Ces données suggèrent que les différences dans la régulation de synthèse des prostaglandines dans les follicules pré-ovulatoires altèrent la maturation ovocytaire et donc la fertilité entre ces deux haplotypes, et ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre les mécanismes moléculaires menant aux échecs précoces de la gestation chez les vaches Fertil-.

BRISARD D. (1), DESMARCHAIS A. (1), TOUZE JL (1), COYRAL-CASTEL S. (1, 2), NUTTINCK F. (3), DUPONT J. (1), UZBEKOVA S. (1)

INRA, UMR 85 Physiologie de la Reproduction et des Comportements, F-37380 Nouzilly, France Institut de l'élevage, Département GIPSIE, 149 rue de Bercy 75595, Paris CEDEX 12, France

ENVA UMR 1198 Biologie de la Reproduction et Développement, Jouy en Josas, France Evolution des comportements dans les 12 heures précédant la mise bas et prédiction des vêlages dystociques chez des vaches Prim’Holstein Afin de préciser l’évolution des comportements à l’approche du vêlage et d’identifier des associations comportementales prédictives de vêlages dystociques, une étude éthologique a été menée sur 20 vaches parturientes de race Prim Holstein suivies par vidéosurveillance continue durant les 12 heures précédant l’expulsion complète du veau. Au total, 7 vêlages ont été classés comme « normaux » et 13 comme « dystociques ». Des changements comportementaux significatifs ont été observés à partir de la 6ème heure précédant le vêlage : une diminution du temps passé debout à partir de 2 heures avant vêlage, une augmentation du temps passé à piétiner, des signes d’inconfort, du nombre de contractions musculaires abdominales et du temps passé avec la queue levée. L’étude des associations comportementales a montré que les vêlages dystociques pouvaient être prédits par plus de 6 séquences de queue levée d’une durée minimale de 4 minutes sur les 12 heures précédant le vêlage, avec une sensibilité de 77 %, une spécificité de 100 % et des valeurs prédictives positive et négative respectivement de 100 % et 70 %. Les résultats de cette étude nécessitent d’être confirmés sur des effectifs plus importants mais laissent entrevoir des perspectives intéressantes pour la détection spécifique des vêlages nécessitant une intervention humaine, qui n’est permise, à ce jour, par aucun dispositif.

GATIEN J. (1), LE BROC M. (2), PHILIPOT JM. (2), SALVETTI P. (1) UNCEIA R&D, 13 rue Jouët, 94704 Maisons-Alfort cedex, France

CREAVIA, 69 rue de la Motte Brûlon, 35702 Rennes cedex, France Intérêt du dosage de la progestérone dans le lait lors des premiers contrôles laitiers pour prédire la cyclicité des vaches laitières après vêlage L’augmentation des anomalies de cyclicité a été observée chez la vache laitière dans différents systèmes laitiers, principalement en race Holstein. Le dosage de la progestérone en routine dans le lait est amené à se développer et pourrait permettre l’identification des animaux qui présentent un retard de reprise, une interruption de cyclicité ou une phase lutéale prolongée (PLP). L’objectif de cette étude est d’évaluer la prédictibilité du type de profil de cyclicité à partir de données zootechniques et du dosage de la progestérone lors des deux ou trois premiers contrôles laitiers. Les profils de cyclicité associés à 380 lactations de vaches Holstein et Normande conduites dans deux stratégies d’alimentation contrastées ont été utilisés. Des contrôles laitiers espacés de 4-5 ou 5-6 semaines ont été simulés, les performances zootechniques recalculées et la concentration en progestérone estimée. Des indicateurs de cyclicité basés sur la proportion ou la séquence de points positifs (PAL ou SAL) ont été calculés. Des régressions logistiques incluant ces indicateurs et les caractéristiques zootechniques ont été établies pour prédire les différentes anomalies. Les retards de reprise de cyclicité peuvent être détectés avec une sensibilité de 92 % et une spécificité de 76 % dans un modèle incluant la SAL sur les deux premiers contrôles, la note d’état corporel au vêlage et la parité. Les PLP sont plus difficilement caractérisables, avec une sensibilité de 73 % et une

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spécificité de 75 % pour un modèle incluant la PAL sur 100 jours, l’intervalle vêlage - premier contrôle, le rapport taux protéique sur taux butyreux minimal et la race. A la fréquence des contrôles laitiers, quel que soit l’indicateur utilisé, la prédiction à l’échelle de l’individu reste difficile mais peut s’affiner par des variables zootechniques.

CUTULLIC E. (1,2,3), DELABY L. (1,2), GALLARD Y. (4), DISENHAUS C. (1,2) INRA, UMR 1348 PEGASE, 35590 St-Gilles, France

Agrocampus-Ouest, UMR 1348 PEGASE, 35000 Rennes, France Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires, 3052 Zollikofen, Suisse

INRA, UE326 Domaine expérimental du Pin-au-Haras, 61310 Exmes, France Influence de la durée d’un traitement progestatif sur la dynamique de croissance des follicules préovulatoires induits par effet mâle chez la brebis Ile de France en anœstrus saisonnier Dans le but d’évaluer l’effet de la durée du traitement progestatif (12 jours versus 2 jours) sur la dynamique de croissance des follicules préovulatoires induits par effet mâle, une expérience a été conduite sur 41 brebis anovulatoires de race Ile de France soumises à un effet mâle durant l’anœstrus saisonnier. Ces brebis ont été réparties en trois groupes homogènes : Groupe témoin : aucun traitement préalable (n=20). Groupe traité par des dispositifs vaginaux (CIDR-2) pendant 2 jours : traitement de courte durée (n=11). Groupe traité par des dispositifs vaginaux (CIDR-12) pendant 12 jours : traitement de longue durée (n=10). Le retrait des CIDR est réalisé 24h avant l’introduction des béliers (J0). L’effet mâle a été réalisé avec 9 béliers sexuellement actifs. La détection de l’œstrus est faite deux fois par jour. La durée du cycle induit a été déterminée par un suivi journalier de la progestérone plasmatique. Les paramètres de croissance des follicules préovulatoires induits par le mâle ont été analysés par échographie transrectale. Les résultats montrent que le traitement progestatif appliqué n’a aucune influence sur le pourcentage de brebis qui ovulent (98%). Comme attendu, toutes les brebis prétraitées avec CIDR qui ovulent développent des cycles de durée normale, avec 100% des brebis CIDR-12 qui viennent en chaleur à la première ovulation induite et seulement 20% des brebis CIDR-2. Les brebis témoins quant à elles, présentent majoritairement des cycles courts (80%) et n’expriment pas d’œstrus. La durée de croissance des follicules préovulatoires est plus importante (P=0,003) chez les brebis traitées pendant 12 jours (4,4 ± 0,3 jours) par rapport aux brebis traitées pendant 2 jours (3,2 ± 0,3 jours) et les brebis témoins (2,9 ± 0,2 jours). De la même façon, la durée de vie est prolongée (P=0,01) chez le groupe traité pendant 12 jours (5,7 ± 0,3 jours) par rapport aux groupe traité 2 jours (5,1 ± 0,4) et le groupe témoin (4,3 ± 0,3 jours). Ces résultats sont associés à une ovulation qui a lieu plus tardivement (P=0,08) chez les brebis traitées 12 jours (3,2 ± 0,7 jours) par rapport aux brebis traitées 2 jours (2,4 ± 0,3 jours) et brebis témoins (2,6 ± 0,2 jours). Cependant, les autres paramètres analysés ne différent pas entre groupes. Ces résultats suggèrent que la durée du traitement progestatif préalable à l’effet mâle affecte la qualité des follicules préovulatoires induits et permet une meilleure maturation folliculaire.

ADIB A. (1,2,3,4), FRERET S. (1,2,3,4), CHESNEAU D. (1,2,3,4), TOUZE J.L. (1,2,3,4), CHEMINEAU P. (1,2,3,4), PELLICER M.T. (1,2,3,4)

INRA, UMR85 Physiologie de la Reproduction et des Comportements, F-37380 Nouzilly, France CNRS, UMR 7247, F-37380 Nouzilly, France

Université François Rabelais de Tours, F-37041 Tours, France IFCE, F637380 Nouzilly, France

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Innovation, simplification : les transformations des systèmes d’élevage   Simplifications de l’affouragement pour les troupeaux allaitants : évaluation des pratiques et de leurs conséquences zootechniques1 Les simplifications des pratiques d’alimentation et d’affouragement telles que les modifications des modes et de rythmes de distribution des aliments, peuvent influer sur les performances zootechniques des ruminants. La distribution de l’alimentation hivernale par remorque mélangeuse qui broie partiellement les brins longs conduit à des niveaux d’ingestion d’autant plus accrues que les fourrages utilisés sont grossiers. La distribution séparée d’aliments concentrés de différentes natures à des agneaux à l’engrais ne modifie que peu les quantités et les proportions moyennes ingérées en comparaison à un mélange, et n’affecte pas les croissances. Mais la distribution à des bovins d’ensilage une fois tous les deux jours ou trois fois par semaine, et l’alternance de la distribution des composants de la ration sur la semaine, sont des pratiques qui conduisent à une moindre utilisation nutritive des aliments de la ration. La gestion de la composition des groupes qui reçoivent cette alimentation simplifiée peut renforcer ou atténuer ces effets. L’utilisation de ces techniques est possible mais limitée à des animaux modérément productifs. Ils peuvent mobiliser la plasticité du comportement d’ingestion, des processus digestifs et métaboliques pour s’adapter à des rythmes de distribution d’alimentation très variés sans modifier les lois de réponses aux apports alimentaires. Cette capacité d’adaptation est une caractéristique forte des ruminants sur lequel l’éleveur peut s’appuyer pour aménager son travail selon ses contraintes personnelles. La modification des pratiques se raisonne donc toujours au regard des capacités d’adaptation des animaux, lesquelles doivent être mieux quantifiées par les travaux de recherches à venir.

AGABRIEL J. (1,2), FARRIE J.P. (4), POTTIER E. (4,5), NOTE P. (3)  INRA, UMR1213 Herbivores, F‐63122 Saint‐Genès‐Champanelle, France 

Clermont Université, VetAgro Sup, UMR Herbivores, BP 10448, F‐63000, Clermont‐Ferrand, France INRA, UE1296 Monts d’Auvergne, F‐63210 Orcival, France 

Institut de l’Elevage, 63170 Aubière  CIIRPO Le Mourier, 87 St Priest Ligoure  

Les innovations en élevages bovins et ovins allaitants : analyse de résultats d’entretiens auprès d’éleveurs et de réponses d’experts à un questionnaire Le projet Casdar Salinov porte sur les innovations en élevage allaitant et combine des enquêtes en fermes privées et des expérimentations en domaines. La présente proposition porte sur le premier point et rend compte des innovations réalisées par les éleveurs eux-mêmes. Deux dispositifs ont été mobilisés pour cela. Le premier concerne des enquêtes auprès de 25 éleveurs ovins et 24 éleveurs bovins en Auvergne. Le second dispositif concerne 226 questionnaires envoyés à des experts de l'élevage dans les régions herbagères du centre de la France. Nous avons constitué une base de données de 150 changements innovants chez les éleveurs enquêtés (64 en bovins, 86 en ovins). Ces changements constituent des nouveautés pour l'élevage considéré et par rapport aux pratiques locales au moment où ils ont été mis en place. Ils concernent en premier lieu l'alimentation en bovins (20 %) et les équipements en ovins (22 %), puis la reproduction et les bâtiments à égalité entre les deux espèces. Le pâturage représente 22 % des changements innovants en ovins (vs 2 seulement en bovins). Les avis diffèrent aussi entre éleveurs de bovins et d'ovins sur l'intérêt perçu des innovations : travail plus facile (67 vs 32 %), revenus plus élevés (63 vs 12 %), meilleure organisation du travail (33 vs 8 %), aspects sociaux (17 vs 0 %). Les innovations attendues dans l'avenir concernent le troupeau (75 et 100 % des éleveurs bovins et ovins), le travail et l'énergie (58 % des éleveurs bovins), la communication (50 % bovins, 20 % ovins), les cultures (29 et 56 %), les équipements et bâtiments (25 et 12 %). Les innovations identifiées par les experts sont plus globales, et par ordre décroissant, concernent la taille et la structure des élevages (11 %), la conduite de la

                                                            1 Texte proposé et discuté dans le cadre de l’UMT PASF 63122 Saint-Genès-Champanelle.

 

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reproduction (10 %), les choix génétiques (9 %), le système global (8 %), la gamme et les pratiques de commercialisation (8 %), la conduite du système fourrager (6 %). Les résultats sont discutés par espèce mais aussi selon le métier et la zone concernée, pour les experts. Ils constituent des pistes pour la recherche (expérimentations, conception de systèmes innovants), mais aussi pour le conseil, notamment sur les modalités d'intégration des changements dans un système existant. Le facteur humain s'avère prépondérant dans le processus d'innovation, mais aussi dans les objectifs recherchés.

INGRAND S. (1) (a), DEVUN J. (2) (a), PAILLEUX J.Y. (1) (a), CHAUVET A. (1), DUJOUR E. (2) Inra, UMR 1273 Métafort, F63122 Saint-Genès Champanelle

Institut de l'Elevage, 9 allée Pierre de Fermat, F63170 Aubière UMT PASF Inra, F63122 Saint-Genès Champanelle

Evaluation de la détection automatisée des chaleurs par différents appareils chez la vache laitière. La détection automatisée des chaleurs en élevage bovin laitier a fait l’objet d’avancées technologiques importantes mais peu d’études ont porté sur l’évaluation simultanée des performances de différents outils. Notre étude porte sur (1) l’évaluation de la qualité de détection des chaleurs par un podomètre (P) Afitag® et de deux détecteurs d’activité : Heatime-Ruminact® (HT) et HeatPhone® (HP) et (2) l’analyse des facteurs pouvant influencer la qualité de détection de ces 3 appareils. L’essai a été mené sur 63 vaches Prim’Holstein équipées simultanément des 3 appareils depuis leurs vêlages. Un suivi de la cyclicité a été effectué de J7 à J90 post-partum grâce à des dosages bi-hebdomadaires de progestérone du lait. La reprise de cyclicité a eu lieu, en moyenne, 27,7 ± 9,8 jours après le vêlage ; 3 vaches (4,8 %) n’ont jamais été cycliques. Au total, 214 périodes potentielles d’œstrus ont été identifiées permettant de caractériser 153 cycles ovariens, 60,3% des profils de cyclicités ont été qualifiés de normaux. En supprimant les périodes de dysfonctionnement des appareils, les sensibilités (SE) et valeurs prédictives positives (VPP) ont été respectivement de 71 % et 71 % pour P, de 62 % et 84 % pour HT et de 61 % et 67 % pour HP. Des simulations réalisées a posteriori sur les données collectées, avec un nouvel algorithme HP, ont permis d’atteindre une SE de 62 % et une VPP de 87 %. Les deux outils HT et HP présentent avec ces derniers résultats des performances équivalentes. Pour tous les appareils, les performances ont été médiocres pour la première ovulation post-partum (p<0,05). Pour P et HT, la SE a été faible pour les vaches de rang de lactation 3 ou plus (p=0,03 et p=0,02). Ces outils automatisés sont donc assez efficaces à partir de 50 jours post-partum, ils peuvent être complétés par des observations directes de l’éleveur sur des animaux ciblés pour une utilisation optimale.

CHANVALLON A. (1), GATIEN J. (2), LAMY J.M. (3), PHILIPOT J.M. (4), GIRARDOT J., DAVIERE J.B. (5), RIBAUD D. (6), SALVETTI P. (2)

Institut de l’Elevage, Oniris, BP40706, 44307 Nantes, France UNCEIA R&D, 13 rue Jouët, 94704 Maisons-Alfort cedex, France

Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire, 14 avenue Jean Boxé, 49006 Angers cedex 01, France CREAVIA, 69 rue de la Motte Brûlon, 35702 Rennes cedex 7, France

CLASEL, 141 Boulevard des Loges, 53942 Saint Berthevin cedex, France Institut de l’Elevage, 149 rue de Bercy, 75595, Paris cedex 12, France

L’innovation par simplification expliquée par le principe de moindre quantité d’action de Maupertuis : cas de l’intégration agriculture-élevage en Afrique soudano-sahélienne Les paysans d’Afrique subsaharienne confrontés aux changements globaux et à la rareté des facteurs de production innovent. Quel principe guide l’innovation dans un tel contexte ? L’objectif de cette communication est de montrer que le principe de moindre action, énoncé par Maupertuis au 18ème siècle, permet d’expliquer le processus d’innovation par simplification privilégié par les paysans. Pour argumenter cette démonstration, nous nous sommes appuyés sur l’adoption du modèle d’intégration agriculture élevage proposé par les agronomes dès les années 1950 pour les paysans de l’Afrique soudano-sahélienne. A l’origine, ce modèle qui visait l’intensification de la production s’appuyait sur 3 piliers intégrés, la traction animale, la production de fumure organique et la production fourragère. Les paysans ont simplifié les techniques de culture et de transport attelé, les modes de production de fumure organique et les systèmes fourragers en valorisant au mieux les ressources locales disponibles (savoirs faire locaux, main d’œuvre, espèces animales, biomasses végétales, déjections animales, parcours naturels…). L’innovation par simplification, semble bien être

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guidée par le principe de moindre quantité d’action. La simplification est à la fois technique (moindre action à réaliser…) et économique (moindre investissements à prévoir…). Mais, ce processus d’innovation ne prend pas suffisamment en compte les conséquences environnementales du changement. Nous recommandons donc le développement de modèles de fonctionnement de l’exploitation permettant d’évaluer l’efficacité, l’efficience et l’effectivité des innovations.

VALL E. (1), BLANCHARD M. (2), DIALLO M.A. (3), LECOMTE P. (4) CIRAD, UMR SELMET, Bobo-Dioulasso BP 454, Burkina Faso

et (4) CIRAD, UMR SELMET, Campus International de Baillarguet, Montpellier, 34398, France CIRDES, URPAN, BP 454 Bobo-Dioulasso BP 454, Burkina Faso

Contact presse : Hélène Dorchies - Institut de l’Elevage - Tél. : 06 27 47 43 52 - [email protected]

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Les 3R, le rendez-vous incontournable de la

recherche en élevage de ruminants         Organisés chaque année, depuis 1994, par l’Inra et l’Institut de l’élevage, les 3R se déroulent traditionnellement sur deux jours, le mercredi et le jeudi de la première semaine complète de décembre. Leur objectif est de diffuser rapidement les résultats des derniers travaux de recherche entrepris dans les différents secteurs de l’élevage des ruminants et sur leurs produits. Ces résultats des recherches sont présentés par les ingénieurs et les chercheurs de groupes de recherche - organismes ou firmes - français et étrangers francophones. Le programme des 3R est conçu par le comité d’organisation à partir de propositions faites par les équipes de recherches et de développement. Pour l’appel à communication, le comité d’organisation sélectionne, chaque année, des thèmes d’actualité qui s’ajoutent aux thèmes généraux : alimentation, économie, environnement, équipement et logement, génétique, qualité des produits, reproduction, santé, systèmes d’élevage, etc. L’événement, soutenu par plus d’une vingtaine de partenaires économiques, fait intervenir une soixantaine d’experts francophones chaque année, a permis de diffuser depuis sa création 2500 textes de 4000 auteurs et co-auteurs et accueille près de 900 participants (industriels, chercheurs, agents du développement… ) provenant de 15 pays différents :