Martel Laëtitia MAR54

Dossier de

marqueterie

Mosaïque et

Filet

2009/2010

Sommaire:

¬1Définition de la mosaïque ¬2Définition d’un filet simple et composé:

Les filets simples Les filets composés

¬3Historique de la mosaïque et du filet: La Tarsia geometrica La Tarsia a toppo

¬4Les styles dans lequel les filets et les mosaïques ont été à la mode: La mosaïque Les filets

¬5Le débit des placages: Le débit de placages tranchés Le débit de placages sciés

¬6Les étapes de l’élaboration d’une mosaïque: Préparation et débit Procédé manuelle

Coupe mécanique: I Coupe des mosaïques à la scie circulaire

II Coupe de jeux de fond à la scie de marqueteur Montage Marqueterie mosaïque

¬7Mode d’obtention des filets simple et composés: Les filets simples Les filets composés

¬8La pose des filets: Les coins grecs

Les filets dans les courbes: I Les filets simples II Les filets composés

III Les filets d’ivoire, de nacre et d’os IV Les filets de métal

¬9Les supports des placages ¬10Quelques marqueteurs qui ont utilisé de la mosaïque

ou des filets: Oëben La croix Riesener

¬11Sources de recherche

¬1Définition de la mosaïque: La mosaïque de bois est la création de motifs géométriques ou figuratifs, obtenus par l'assemblage de pièces découpées, de couleur contrastées et montées sur un panneau. On l’appelle aussi jeux de fond. Le jeu de fond est à la limite entre le placage d'ébéniste et la marqueterie, cela demande un montage précis, qui prend du temps. Et une parfaite précision, à moins que cela fût une intention contraire annoncés par l'artisan. La surface finale obtenue sera lisse, sans aucune aspérité d'arrête, ni coin

relevé. En varient la direction du veinage, on obtient des tonalités variées. Le veinage souligne l'effet décoratif recherché, qui donne un effet tout autre que les placages unis, on peut aussi utiliser du bois de différentes essences et couleurs, pour obtenir des jeux de fond polychromes. Les placages utilisés doivent souvent provenir d'un même paquet de feuilles (pile, calepin, "flitch"), respectant l'ordre du tranchage initial de la bille de bois, afin d'obtenir un veinage raccorder lors du montage des pièces. On utilise des feuilles délimitées par des lignes droites et pouvant être débité et fabriquer, avec des outils d'ébéniste. Or mis pour les courbes, ou l'utilisation de la scie de marqueteur est utilisé. Les combinaisons géométriques sont presque infinies. Les mosaïques les plus courantes sont les carrés placés en damier ou diagonal, les losanges en bois de fil opposé. Les plus exceptionnelles sont les mosaïques de cubes et l'imitation de la vannerie. La plupart des mosaïques sont faite en placage tranché, parce qu'il est plus économique. Mosaïque à la reine

¬2Définition d’un filet simple et composé:

Les filets sont des bandes très minces de placage, longues et déliés. Ils sont réalisés en bois naturels ou teintés. Certains filets contiennent des matériaux autres que le bois: de la nacre, des matières plastique, du métal, etc. Les filets servent à encadrer ou souligner un motif, mettre en valeur une réalisation marquetée, décorer les bordures, à souligner le passage d'un compartiment à l'autre, quelque fois dans des mosaïques complexes ils séparent chaque élément l'un de l'autre, etc. On peut les fabriquer soi-même, même si les commerces en offre un assez grand choix. Ils peuvent être fabriqués par débit de sciage ou de tranchage mais attention, la qualité est très différente pour une différence de prix beaucoup moins marquée que pour les placages. Les filets sont vendus dans le commerce en botte et tirés de bois sélectionnés. Les plus courants s'achètent sous formes de "baquettes" d'1 mètre de long, et de 9/10mm d'épaisseur. Les plus complexes ce vende à l’unité. La variation de teinte et de taille n'étant pus rares, il vaut mieux acheter du premier coup tout ce dont l’on a besoin.

Il y a deux sorte de filet, les simples et les

composés: Les filets simples sont des bandes de placage en fil de 1mm d’épaisseur, qui sont sciées ou raboté à 5, 10, 15, 20, 30, 40 ou 50/10e de millimètre de largeur. De fil clair ou sombre servent à créer des espaces ou à souligner des changements de fil sur de panneaux plaqués. Les essences les plus courantes sont: le buis, l’amarante, l’ébène, le sycomore, le corail. Il y a aussi le charme, le sycomore et le poirier teintés en noir, vert, rouge... L'ébène et le buis en étaient les bois de base mais l'ébène est aujourd'hui remplacée par divers bois teintés en noir. Les filets composés sont constitués de petites sections de placage de couleurs différentes, disposées le plus souvent en travers fil. Ils sont vendu prêts coller, bordés d'un filet clair ou sombre, avec une épaisseur d'environ 1mm. Ces filets peuvent être de style ancien ou moderne suivant le dessin ou les coloris utilisés pour sa composition.

¬3Historique de la mosaïque et du filet:

C'est vers le XIV siècle que la Tarsia geométrica (le frisage ou mosaïque) fût créé. Elles semblent atteindre sont apogée au XV eme siècle, en Italie. Elles correspondent aux réflexions sur la représentation géométrique de l’espace et sur la perspective, que développent alors Brunelleschi, Uccello, Alberti et Piero della Francesca (se sont des architectes). Les autres grands centres culturels italiens ont aussi leurs marqueteurs: Venise (Fra Giovanni da Verona), Vicence (Pier Antonio dell’ Abate) et surtout Urbin. La mosaïque apparait dans le style louis XV avec le fond losange à fleurettes, le fond a dessin géométrique puis dans le style louis XVI avec les fond quadrillé à fleurettes, damier, cube, compartiment a étoile.

C’est vert 1720 que le frisage et la pointe de diamant apparu, Vers 1740, on apprécie les grands triangles isocèles. Vers 1755 Jean-François Oeben va développer ces décors géométriques, carrées, rosaces, échiquiers, carrées sur la pointe, losanges, cubes avec ou sans fond, combinaison en étoiles… sont des frisages découpé géométriquement, «mettre photo de la machine pr découpé page 176 ». La Tarsia a toppo (les filets) ou marqueterie en bloc fût créer au XVIe siècle, cette technique étaient manuelle. Depuis le XIXe siècle le débit du placage et le calibrage des éléments composant le bloc se sont mécanisés.

Filet d’ivoire

¬4Les styles dans lequel les filets et les mosaïques ont été à la mode:

La mosaïque apparait vers le style Louis XIII. Elle est réputée le plus, dans la période Louis XV -Transition -Louis XVI. -Les meubles de Oëben sont reconnaissables par les mosaïques en cubes,

mais il fut beaucoup imité. -Leleu fessait des jeux de fond marquetés en entrelacs, qui sont plus

difficile à réaliser, donc il y a eu moins d’imitation.

-Riesener, lui pratiquait le carré à pointe et le losange, qu’il faisait de différentes façons: avec ou sans fleurette, avec des arrondis, des angles

rentrés, en nacre, avec des effets de relief. La mosaïque apparait un peu aussi dans les styles Directoire et Empire. Dans le style « moustache », des années 1955-1965, ce style contemporain a beaucoup utilisé les jeux de fond à chevrons, triangles, losanges, et damiers.

Les filets simples sont présents sur les meubles de style Louis XV. Les encadrements des parties marquetées ou frisage sur fond bois de rose ou de bois de violette, ont souvent des filets de buis de 7 à 10/10e de

millimètre de largeur. Les filets d’amarante de 1 à 2mm de largeur, sont employés dans le style Charles X, et incrustés dans de l’érable moucheté ou du citronnier. Dans le style moustache, on utilise toutes sortes d’essences pour les filets. Peut être le nom de ce style désigne-t-il l’effet produit par l’apport de ces filets. -Les filets de métal, sont le plus utiliser à l’époque de Boulle ou de Napoléon III. Dans la période de André-Charles Boulle, les filets de laiton, de cuivre ou d’étain, encadraient les motifs de marqueterie. Pendant l’époque de Napoléon III, les marqueteurs et ébénistes ont beaucoup employé les filets de laiton, pour décorer les panneaux plaqués en ébène ou en poirier noirci. De nos jours, des ouvrages contemporains sont décorés avec des filets de métal. -Les filets composés, les plus connus sont de styles Transition et Louis XVI. Avec du bois de rose en travers, bordés de noir et de buis, le vert teinté bordé de buis et l’amarante bordée de buis. Les fabricants créent également des filets nouveaux pour chaque époque.

¬5Le débit des placages:

Ils existent deux principaux débits pour obtenir des feuilles de placages. Le débit des placages sciés et le débit des placages tranchés ou déroulés. Le tranchage ou déroulage nécessite d'abord l’étuvage des billes de bois. L’épaisseur de ces placages varie entre 5/10ème et 9/10ème de millimètre. Ce mode de débit nécessite donc l’étuvage des billes de bois, appelé aussi « bouillotage ». L’étuvage consiste à tremper la bille de bois dans un bain d’eau bouillante, afin de la faire ramollir. Ca assouplit le bois et facilite ainsi son tranchage en feuilles minces (opération inutile pour les placages sciés). L’étuvage peut fragiliser légèrement le bois, il s’en retrouve un peu « lavé » de ses tanins et sa teinte naturelle peut devenir un peu plus sensible à la lumière. D’autre part, les bois tranchés peuvent parfois présenter des zones d’arrachement de fibres, il s’agit en fait de microfractures, car le couteau à trancher ou dérouler, agit plus comme un coin que comme un outil tranchant. Ces zones d’arrachement disparaissent généralement au raclage et au ponçage final. Le sciage n’implique pas d’étuvage mais il est plus laborieux que pour les placages tranchés ou déroulés. Du coup sont prix est très supérieur aux placages tranchés. Le débit des placages sciés est réservé aux bois précieux, aux placages utilisés en ébénisterie de « haut de gamme », ainsi que en restauration. On l’utilise dans ces domaines parce qu'il permet d’obtenir l’aspect exact du bois massif. L'épaisseur varie entre 12/10ème et 50/10ème de millimètre.

Quelle que soit les débits utilisaient les placages et les filets sont des matériaux fragiles, sensibles à la lumière et à l'humidité, donc il faut

veiller à toujours les stocker dans un endroit sec et sombre.

¬6Les étapes de l’élaboration d’une mosaïque: Préparation et débit (à faire pour n'importe quelles réalisations). 1) Serré à chaud les paquets de 8épaisseurs, sélectionné des longueurs de 30 à 50 cm. Superposé les veines et dresser les chants 2) Placer les bouts des paquets en escalier, de façon que chaque feuilles dépasse de 5mm environ. Encoller ces parties découvertes à la colle forte ou vinylique, et remettre immédiatement les paquets dans la position du débit, puis les placer sous presse. Procédé manuel: -pour le tracé droit on peut utiliser un ciseau à bois, un trusquin à lame, une scie à placage avec une règle, et des boîtes à coupe perfectionnées qui calibre les pièces de placage. -pour une coupe manuelle des jeux de fonds rectiligne on utilisera les mêmes outils que pour le tracé droit mais l'utilisation des boîtes à coupe servant à scier les angles et à calibrer est préférable. Pour les pointe de diamant, il faut repérer les feuilles pour rendre les raccords de veinage possible, d’ou l'utilité d'un débit sur paquet, même si par la suite, il faudra couper les feuilles une à une. Coupe mécanique I) Coupe des mosaïques à la scie circulaire Il faut une lame évidée assez fine avec un affûtage biseauté, ces lames ne peuvent servir qu’à cette fin. On peut utiliser une lame de carbure, conçue pour déligner du mélaminé sans éclats, elles sont moins couteuse et plus facile d'entretien 1) Dresser un chant des paquets parallèle au sens du bois, avec le chariot. L'angle du chant est différents selon les figures à réaliser, les chevron sont a 45°, 30° pour la partie supérieur des cube sans fond 2) Régler le guide de la scie circulaire à la mesure des éléments de la mosaïque et débiter des bandes dans le paquet. 3) Il faut préparer le chariot. Fixer un contre-placage sur toute la surface, à l’aide de pointes ou de la colle. En fessant tourner la lame de scie on obtient une lumière nette, ce qui permet de régler avec précision la cale de bois servent à donner l’angle à 45°, pour les cubes à 60°, et de placer une butée à la dimension de la mosaïque. 4) Sélectionner les bandes débitées précédemment au guide, puis en prenant appuis sur la cale et la butée, découper. Placer les petits paquets de mosaïque dans une tablette de manière à reconstituer les bandes. Les paquets de triangles destinés à former des pointes de diamant sont numérotés à la craie blanche. Cet établissement assurera la régularité des coloris et des veines dans l’assemblage.

II) Coupe de jeux de fond à la scie de marqueteur: Selon le dessin, ou les essences employées, on procède soit avec la technique de la Tarsia a incastro, soit la technique élément par élément. Les écailles de poissons, peuvent être faite avec la technique par superposition, en inversent le sens du fils de la seconde feuille de placage. Soit avec la technique élément par élément en découpent les placages dans le même sens du fil. Les losanges sont la plupart du temps coupés à la scie circulaire. Quand ils doivent être garnis d’une fleurette, on les place par paquets de 8 à 12. Pour les évider on utilise la scie sauteuse ou au chevalet. Pour fixer le paquet de losanges, placer deux pointes à placage dans le centre de la fleurette. Montage: 1) Après avoir déterminé les éléments nécessaires à la confection de la mosaïque et d’un panneau, tracer sur une cale tendue les dimensions et les axes essentiels. 2) En partant du centre, placer la mosaïque en respectant les axes. Contrôler en permanence la progression. Quand la mosaïque est terminée, placer la sous presse.

Marqueterie mosaïque André LE STER, réalise à partir de ses propres aquarelles, des tableaux de marqueterie mosaïque. En remplacent les touches de couleurs par des petits carrés de placage, de différentes essences de bois, ce qui donne un effet pointilliste. Il utilise des outils courants comme un cutter, une règle, de la colle cellulosique... Les petits carrés de placage donne la possibilité de réaliser des formats plus grands et sans collage sous presse; une découpe moins bruyante, avec comme outil principal, un cutter; une recherche de luminosité et de profondeur proche de l'aquarelle, avec des effets de peinture, au détriment peut- être d'un ajustement parfait. I) Les phases de la réalisation d'une marqueterie mosaïque: 1) Faire l'aquarelle ou la peinture, qui serviront de base. 2) Réalisation d'un dessin monochrome (d'une seul couleur), pour l'étude des zones claires et foncées. 3) Reproduction du dessin sur une feuille quadrillé de 1 x 1cm. 4) Découpage des feuilles de placage, en petits carrées de 0.5mm. 5) Recherche de la couleur, et collage au fur et à mesure de l'avancement du travail. 6) Ponçage et vernissage.

¬7Mode d’obtention des filets simple et composés: Les filets simples sont des simples filets d'une même essence, donc il n'y a pas de procédé précis. On déligne une feuille de placage avec une scie circulaire, ou manuellement à la scie à placage... Les filets composés sont fabriqués suivant la technique de la marqueterie à bloc ou Tarsia à toppo. Les procédés de marqueterie à bloc sont nombreux et complexes. Ils varient suivent la composition et l’importance du débit. Jusqu’au XVIIIe siècle la fabrication des filets étaient manuelle et parfois la répétition géométrique présentait quelques irrégularités. Depuis le début du XIXe siècle les procédés se sont mécanisés, et de nos jours les baguettes composant le bloc, sont préparées au centième de millimètre. 1) Tout d’abord on débite des feuilles d’essences diverses à la scie circulaire ou à ruban, et éventuellement on régularise les épaisseurs à la raboteuse. 2) On colle les feuilles en superposition, ou l'une contre l’autre, on peut aussi alterner, de manière à former un bloc. Soit à la colle forte, soit à la colle vinylique. 3) Après le collage, ce deuxième bloc est débité sur chant, à la scie circulaire, par épaisseur de 1 mm, ce qui produit des filets composés.

¬8La pose des filets:

Les techniques pour posé un filet son différente et varie avec le filet a posé.

Les coins grecs: Selon les ébénistes ou marqueteurs, les techniques sont différentes. Les ébénistes entaillent les coins grecs au ciseau ou au trusquin à la lame, dans les angles d’un panneau déjà plaqué. Or les marqueteurs et friseurs utilisent un procédé mécanique. 1) Dressé les côtés du panneau de placage, tracer les grecques au trusquin en fonction du filet composé choisi. 2) Découper les angles au chevalet ou à la scie sauteuse. S’il est possible de replier le panneau en deux ou en quatre, pour entailler simultanément. 3) Débiter l’encadrement. Calibrer tous les placages composant cette frise. 4) Préparer un chariot à grecques sur lequel on place 7 ou 8 tasseaux à 45° par rapport à la lumière (passage de la scie). Chacune de ces cales limitées par une butée, crée un logement servant à calibrer les composants du coin grec. Tous ces emplacements sont numérotés. Deux sont réservés à la coupe des filets non limités en longueur; l’un à 45°, l’autre à 90°. 5) Les filets doivent être préparés pour obtenir des coupes franches à la scie circulaire. Ils sont superposés par 4 (ou8) et enroulés avec du papier gommé. Maintenus, ils forment une baguette suffisamment rigide pour être coupé. 6) Il faut une lame évidée à l’affûtage, biseauté, puis placer le chariot sur la scie circulaire. Couper d’abord une extrémité du paquet des filets sur la cale à 45° ou à 90°. La deuxième coupe des filets s’effectue dans l’un des logements numérotés, correspondant à l’un des éléments du coin grec. 7) Détacher le papier gommé sans le mouiller, et placer dans une tablette tous les filets dans l’ordre d’incrustation. 8) Incruster au papier gommé, ou à la colle forte sur un papier kraft, ce principe est mieux pour l’assemblage des coins à grecques multiples. Pour l’exécution des coins grecs à la main, le principe du chariot peut être repris pour confectionner une boîte à coupe.

Les filets dans les courbes. Il y a différente façon selon les filets, filet simple, filet de métal, filet

d'ivoire de nacre et d'os, filet composés. I) Les filets simples: 1) Pour incruster des filets simples dans une courbe à petit rayon, il est nécessaire de les former d'abord, en les enroulant sur un rondin de métal, chauffé à environ 100°, après l’avoir trempés dans de l’eau. Il faut veiller à ce que la température du rondin ne soit pas excessive à 100°.Il faut retirer le filet que lorsqu’il est sec. 2) Ainsi préparé il épouse facilement la forme du découpage. Dans les courbes accentuées les filets simples de plus de 2mm de large se plient difficilement, on les composent alors avec plusieurs filets de faible section et de même couleur. 3) Pour un marqueteur disposant d’un chevalet ou d’une scie sauteuse, il est facile de découper un filet en courbe. Le placage doit être encollé. Si la courbe est assez accentuée le découpage est plus délicat. En effet le fil du bois n’est parallèle que sur une partie du tracé. Quand on raccorde des filets bout à bout, il faut d’abord les choisir de même couleur, le raccord se fait avec des coupes en sifflet très accentuées, ce qui rend le joint peu visible surtout sur les petites largeurs. II) Les filets composés: 1) Intérieur des filets en fil longitudinal: -le filet est composé par plusieurs bandes de 1mm de large, que l’on doit décoller les unes des autres à l’aide d’un ciseau, pour leur faire épouser la courbe. Pour ce travail, il est préférable de les composer soi-même avec des filets simples de 1mm plutôt que d’en séparer les éléments qui peuvent subir certaines détériorations. -Dans les courbes très fermées, le marqueteur peut découper la partie intérieur du filet s’y il a le placage assorti. 2) Intérieur des filets en fil perpendiculaire à la longueur: -Avec un ciseau, détacher le ou les filets extérieurs de la courbe. Hachurer délicatement l’intérieur au fur et à mesure de sa mise en place, et replacer les filets détachés. -Les filets que l’on a séparés sont quelquefois abîmés, surtout dans certaines essences fragiles, comme le charme. Il est préférable de replacer à l’extérieur de la courbe des filets simples de mêmes sections et de même coloris. -les bandes ayant été coupées, on les assemble entre deux bandes de placage bien droites. Une est fixée avec des pointes sur l’établi, l’autre sert à serer le filet composé que l’on colle avec du papier gommé. Quand l’ouvrage nécessite plusieurs filets, on les compose en les collants les uns à côté des autres par plaque (à la colle forte ou au papier gommé).

-Pour les courbes et les entrelacs, la partie intérieure des filets est découpée à la scie de marqueteur. La composition définitive avec les filets simples qui bordent, se fait à l’incrustation du motif. Toutes les techniques nécessitent l’emploi de filets de commerce, qui ont

été fabriqués suivant le procédé de la marqueterie à bloc. III) Les filets d’ivoire, de nacre et d’os: 1) Il faut préparer le placage d’ivoire et d’os en le plaçant dans un paquet. Les plaquettes de nacre sont collées sur un contre-placage. Après le débit à la scie circulaire, il faut plonger les filets de nacre dans de l’eau chaude, pour décoller le contreplacage et le papier. Ils sont ensuite débités à la scie circulaire équipée d’un guide. 2) Les filets en courbe sont découpés à la scie sauteuse ou au chevalet. Quelques ouvrages anciens, on des courbes qui sont composées par une multitude de fragments qui ont été taillés au ciseau ou à la lime. IV) Les filets de métal: 1) Les filets de métal sont plus difficiles à travailler que les filets en placage. Ils doivent être soigneusement préparés. S’ils ne sont pas bien adaptés, par un effet de ressort ils se décollent du bâti. 2) Le motif peut nécessiter des filets en courbes, mais le bâti peut être aussi galbé. Il faut donc former les filets de métal dans un ou plusieurs sens à la fois. Pour ceux qui sont droits on les coupes simplement à la longueur en faisant des coupes d’onglets. Certaines courbes accentuées sont découpées à la scie sauteuse ou au chevalet. 3) Pour l’incrustation des filets de métal, comme avec les files en bois, on peut les monter soit dans des panneaux de placages avant de les plaquer, soit creuser leurs emplacements quand les placages ont été collés sur le bâti, ensuite les incruster. 4) Les filets sont collés à la colle à chaud. S’ils ont plus d’1 millimètre de large, il faut passer le rabot à dents sur le contre-parement.

¬9 Les supports des placages: De nos jours, on plaque sur divers dérivés de bois assurant une bonne stabilité sur toute la surface des panneaux. Ces supports peuvent être alésés, voir leurs chants plaqués ou même rester brutes, s'ils sont destinés à s'emboitée dans un cadre. Il arrive cependant que l'on soit obligé de plaquer sur du bois massif. On utilise alors de la colle forte (os, nerf,...), de la colle vinylique, de la colle polyuréthane ou les colles néoprènes.

¬10Quelques marqueteurs qui ont utilisé de la mosaïque ou des filets:

Riesener, Oëben, La croix sont des ébénistes qui ont fait de la mosaïque

ou jeux de fond. Jean- François Oëben, Johann Franz Oëben, est un ébéniste né à Aix-la-Chapelle le 9 octobre 1721 mais il a vécu principalement à Paris, où il est mort le 21 janvier 1763. Il a travaillé dans l'ancien atelier d'André-Charles Boulle avant d'obtenir un nouvel atelier aux Gobelins en 1754. On ne connaît rien sur sa vie avant le contrat d'apprentissage chez le fils Boulle (1751), et sauf son mariage, en 1749, avec Françoise Marguerite Vandercruse, sœur de l'ébéniste Roger Vandercruse (RVLC). Brillant ébéniste, il a reçu en 1761 le prestigieux titre d'ébéniste du Roy, grâce auquel il a obtenu un atelier à l'Arsenal. Du fait de son logement dans des enceintes royales, il était dispensé des règles de la corporation de menuisiers ébénistes. Il était réputé pour ses petits meubles à mécanisme et ses marqueteries d'une grande finesse. Son œuvre la plus célèbre est le bureau du Roi Louis XV, commandé en 1760. Il est mort bien avant d'avoir achevé le meuble. Sa succession donna lieu à une lutte entre ses principaux élèves, Jean-François Leleu et Jean-Henri Riesener. Riesener l'emporta et termina le bureau en 1769. Qui est désormais conservé au château de Versailles. Riesener n'ayant obtenu sa maîtrise qu'en 1768, les meubles produits entre 1763 et 1768 portent l'estampille de JF Oëben, mais ne sont plus de lui. Les cubes de Oëben et un type de mosaïque de thème classique, que l’on retrouve dans l’ornementation de nombreux meubles, ou petits objets Louis XV et Louis XVI. Si elle paraît simple à réaliser au premier coup d’œil, c'est que son montage est réussi sans décalages…ce qui n'est pas toujours aussi facile qu’on voudrait le croire.

La Croix dit Roger VANDERCRUSE (1728-1799).Est un Ebéniste dont l'une des sœurs épousa successivement Jean-François Oëben puis le célèbre Riesener. Roger Lacroix, dont l'estampille se composait des lettres RVLC, créa des meubles d'excellente qualité, marquetés de fleurs ou de motifs géométriques. Un de ses décors les plus remarquables, consistait en filets bleu vif disposés en losanges, entre lesquels des fleurettes de même couleur se détachent sur un fond bleu pâle.

RIESENER Jean-Henri (1734-1806). C'est le plus grand ébéniste de tous les temps, aux yeux des spécialistes. Né en Allemagne, il collabora avec Oëben, avant d'être reçu maître en 1768. Fournisseur de la Cour, ébéniste de la Reine (1776), il créa de nombreux modèles plus somptueux les uns que les autres, décorés de bronzes, de plaques de porcelaine, de panneaux de laque, ou de marqueteries aux compositions riches et équilibrées. L'ensemble de ses œuvres est réalisé dans des matériaux de haute qualité. Riesener a beaucoup employé des jeux de fond en losanges, mais les tracés étaient variés, tels ceux appliqués sur la commode destinée aux petits appartements du Roi à Versailles, qui est exposée au Musée Condé à Chantilly.

¬11Sources de recherche:

Les sites brottenfus.free.fr

Le site de André LE STER Pierre Chamberland

normes_et_standardsbois.pdf decoration-move.com

Les livres Le bouvet

La marqueterie par Pierre Ramond Encyclopédie des éditions atlas de 1981

Etude des styles et du mobilier Couleur bois

Les cours de Mr Vandenabeele HM diffusion

Dictionnaire français Larousse