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DOSSIER DE MONUMENT Clés : Période : Du 29/09 au 1/10 1918 Lieu : Séchault 08250 Belligérants : Allemands Américains et Français Latitude : 49.26449745 Longitude : 4.7347421 Titre : Monument du 369th Infantry US de la 161 e D.I. Localisation :Ouest de Séchault Croisement de la D6 et la D982

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DOSSIER DE MONUMENT

Clés :

Période : Du 29/09 au 1/10

1918

Lieu : Séchault 08250

Belligérants : Allemands

Américains et Français

Latitude : 49.26449745

Longitude : 4.7347421

Titre : Monument du 369th

Infantry US de la 161e D.I.

Localisation :Ouest de Séchault

Croisement de la D6 et la D982

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Wikipedia

La 93e division d'infanterie américaine fut activée pour la première fois en 1917 lors de la Première

Guerre mondiale. Elle était une division d'arrière et composée uniquement de noirs (Colored) et formée

des :

185e brigade d'infanterie qui comprenait le 369e régiment d'infanterie, les guerriers d'enfer de Harlem

(The Harlem Hellfighters ) qui étaient avant le 15e régiment de Garde nationale de New York; le 370e

régiment d'infanterie, les Diables noirs (The black devils) qui étaient le 8e régiment d'infanterie de la

Garde nationale d'Illinois et qui fut décoré de la fourragère.

186e brigade d'infanterie qui comprenait le 371e régiment d'infanterie et le 372e régiment d'infanterie.

La division fut activée en décembre 1917 pour être envoyée combattre en France mais ne le fit jamais

comme division entière, malgré les remarques de son commandant Roy Hoffman elle fut répartie dans des

brigades françaises. Elle était armée de l'équipement français mais conservait son uniforme américain.

Son nom dérivait donc du port du casque Adrian.

L'A.E.F refusait de voir des Noirs combattre au côté des Blancs et ce alors que John Black Jack Pershing

avait été officier au 10e de cavalerie qui était une partie des Buffalo soldiers, il soutenait la valeurs des

unités noires mais ne put jamais imposer politiquement son point de vue.

Son incorporation en tant qu'unité combattante n'allait pas de soi pour la doctrine américaine, elle était

prévue pour des travaux d'arrière et il fallut la mobilisation de personnalités comme William Du Bois et

Asa Philip Randolph pour la mener en première ligne. Les accords franco-américains prévoyaient le

transport à travers l'océan, l'équipement avec le 75, plus performant, la mitrailleuse Chauchat, le casque,

les avions, le tout produit par la France, ce qui permettait une rationalisation de l'approvisionnement. En

échange le commandement français demanda à ce que les unités s'intègrent aux unités existantes, les

pertes enregistrées seraient ainsi compensées, de plus le commandement français n'avait aucune réticence

à faire combattre les troupes noires.

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Organisation en octobre 1918

369e régiment d'infanterie : IVe Armée 161e

division d'infanterie (France)

371e régiment d'infanterie : IVe Armée 157e

division d'infanterie (France)

372e régiment d'infanterie : IVe Armée 157e

division d'infanterie (France)

Le 369e R.I. U.S., combat dans la 161

e D.I. de la 4

e Armée Française et non pas dans la 1

re Armée

Américaine !!!

La 161e D.I., se compose à partir de juillet 1918 du 163

e R.I., du 363

e R.I. et du 369

e R.I.U.S.

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Le général Nathaniel James préside l’Association des vétérans du 369e régiment.

L’histoire de ce régiment est exceptionnelle…

GÉNÉRAL NATHANIEL JAMES. Sans la France, il n’aurait sans doute jamais existé.

Votre pays avait besoin de troupes et le président Wilson ne voulait pas en envoyer. Alors ils ont décidé

d’entraîner les Noirs, puis de les faire partir rapidement, car des soldats afro-américains armés

représentaient un danger. Pour la première fois dans l’histoire, un pan entier de l’armée américaine est

passé sous commandement étranger. Cela n’est plus jamais arrivé !

Comment s’est faite la transition ?

La France, avec ses colonies, était habituée aux troupes de couleur, et plusieurs Américains venaient de

Louisiane et parlaient français. Tout s’est fait très facilement. D’autant plus que les Noirs américains ont

tout de suite constaté qu’au sein de l’armée française, ils étaient traités comme des égaux. On les a

accueillis à bras ouverts. Beaucoup, à la fin de la guerre, ne voulaient plus partir.

Qu’est-ce que cette guerre a changé pour les Noirs américains ?

Sur le fond, très peu de chose. Les soldats du 369e ont eu droit à une grande parade à New York, le long

de la Ve avenue, mais ensuite la vie a repris son court, la ségrégation a continué. Les héros de guerre

comme Henry Johnson sont morts dans la pauvreté. Mais de la campagne française, les vétérans noirs ont

ramené deux choses : la preuve qu’ils étaient capables de se battre avec courage et l’expérience d’un

monde sans discrimination où les hommes pouvaient être égaux. Et ils ne l’ont pas oublié.

Ces soldats du 369e R.I. US portent fièrement leur « Croix de Guerre » décernée par les Français

Page 6: DOSSIER DE MONUMENT - Free

Wikipédia

Le 369e régiment d'infanterie, dont les soldats étaient surnommés les « Harlem Hellfighters », auparavant

appelé 15e régiment de la Garde nationale de New York, est une unité militaire américaine connue

comme le régiment le plus connus de Noirs pendant la Première Guerre mondiale. Un surnom alternatif

était « The Black Rattlers » (les « Serpents à sonnette noirs ») suite à leur insigne.

Ces soldats noirs étaient moins bien entraînés, habillés et nourris que leurs homologues blancs. La vision

d'une Europe sans ségrégation joua un rôle sur la volonté d'engager une réflexion sur les droits civiques

des Afro-Américains.

Le 26 décembre 1917, lorsque l’« USS Pocahontas » pénètre dans la rade de Brest avec le régiment de

Harlem, un orchestre joue sur le pont. Le premier lieutenant James Reese Europe, au nom prédestiné, a

pris l’uniforme avec ses 99 musiciens du Clé Club, l’un des premiers orchestres noirs à avoir joué, en

1912, au prestigieux Carnegie Hall.

Alors que le 369e reste cantonné les premiers mois à des tâches subalternes, le band est envoyé à travers

le pays pour une série de concerts. Pendant 37 jours, Europe et ses musiciens — Noble Sissle au violon,

Herb Flemming au trombone — font résonner pour la première fois sur le Vieux Continent les accents du

ragtime et enflamment littéralement les scènes de villages. Memphis Blues de W.C. Handy, ragtimes de

John Philipp Sousa… La fanfare du régiment rencontre un formidable succès. Des tranchées, Jim Europe

rapportera « On Patrol in No Man’s Land », enregistré un mois après son retour, en mars 1919.

Débarqués à Brest le 26 décembre 1917, les membres du 15e

régiment de la garde nationale de New York, composé --

sauf les officiers -- exclusivement de Noirs, avaient été

promis à l'armée française. Les Etats-Unis (entrés en guerre

en avril 1917) rechignant à envoyer leurs troupes,

Washington avait trouvé ce compromis au prix d'une entorse

inédite à ses traditions : victimes d'une ségrégation féroce,

les soldats noirs étaient exclusivement cantonnés à des

tâches subalternes. Incapables de se battre, jugeait-on.

Impossible donc de les employer sous commandement

américain. Les Marines Américains basés en Bretagne

accueillent d'ailleurs les renforts noirs avec violence, les

refusent dans leurs baraquements et les battent

régulièrement. Indignés, les Français insistent pour que le

régiment passe sous leur commandement. Le 17 mars 1918,

le 15e de New York, rebaptisé 369e régiment d'infanterie

américain, débarque à Givry-en-Argonne (Marne).

Henry Johnson et Needham Roberts sont équipés des fusils,

musettes et casques des poilus français... Qui accueillent

avec chaleur les quelque 2 000 Noirs du régiment.

Article du parisien du 09/03/2014

L’armée américaine jugeant les Noirs « incapables de combattre », le régiment des Harlem Hellfighters

s’est battu au côté de l’armée française. Héroïques, tous les soldats ont reçu la croix de guerre et certains

la Légion d’honneur.

Nous sommes le 14 mai 1918, il est 2 heures du matin. Une lune presque pleine éclaire d'un jour lugubre

la terre bourbeuse du bois d'Hauzy, dans la vallée de l'Aisne, à moins d'un kilomètre des lignes

allemandes. Le sergent Henry Johnson monte la garde avec un camarade à l'avant des tranchées françaises

et agrippe nerveusement son fusil, un mousqueton Berthier.

Page 7: DOSSIER DE MONUMENT - Free

« Tu as entendu ça ? » demande-t-il à Needham Roberts. «

Je crois que ce sont des rats. » Ce cliquetis, des rats ?

Johnson comprend : « Ils ont coupé les fils barbelés. Cours

prévenir le premier lieutenant ! » Mais il est trop tard. Alors

qu'il saisit son fusil, une grenade explose et les projette au

sol. Roberts est blessé.

Aveuglé par le sang, Johnson tire deux, trois fois. Les

Allemands sont là, il sent leur souffle. Alors, il retourne son

fusil et il frappe, hurlant, avec la crosse. Quand la crosse se

brise, il saisit son couteau Bolo, une machette à lame d'acier,

frappe encore et le lance, droit dans le ventre de l'Allemand.

« Tue ! » Il rampe, les grenades pleuvent... c'est lui qui les

lance. « Le nègre va vous crever ! » hurle-t-il.

Quand les renforts arrivent, ils trouvent deux soldats

évanouis et quatre cadavres d'ennemis. L'enquête établira

que, ce soir-là, Henry Johnson a fait fuir, à lui seul, une

trentaine d'Allemands. Un diable, issu d'un régiment de «

guerriers de l'enfer », diront leurs ennemis : les Hellfighters.

Le même monument existe à New-York ……

Page 8: DOSSIER DE MONUMENT - Free

Ignorant les recommandations des officiers américains qui les

somment de « ne pas gâter les nègres » en « mangeant avec eux

ou en leur serrant la main », le commandement français

s'émerveille rapidement des compétences de ces soldats avides

de combattre. De Massiges à Minancourt, de Château-Thierry

au bois Belleau, le 369e RIUS -- dont l'insigne était un

serpent à sonnette -- passe 191 jours au front, plus

qu'aucun autre régiment américain. Après l'offensive victorieuse

de Maisons-en-Champagne, l'ensemble des soldats reçoit la

croix de guerre, 171 d'entre eux la Légion d'honneur ! Et le 18

novembre 1918, une semaine après l'Armistice, Johnson et

Roberts marchent en tête de la première unité alliée à atteindre

le Rhin.

Ce régiment, l'un des plus décorés, sera pourtant exclu du triomphe... à la demande des Américains

blancs, qui refuseront de défiler avec eux, le 14 juillet 1919, sur les Champs-Elysée. Une stèle unique leur

rend hommage, à Séchault, dans les Ardennes. A eux, et aux 584 soldats noirs américains de la 93e

division, à laquelle ils appartenaient, qui ont perdu la vie dans les tranchées. Pour leur liberté, et la nôtre.

Cet extrait des mémoires de Noble

Sissle relate l'arrivée à Brest du

régiment exclusivement composé de

noirs américains, que les Français

surnommèrent bientôt les « Harlem

Hellfighters » . Notons à ce propos qu'ils

furent totalement intégrés à l'armée

française car la mixité entre noirs et

blancs était à l'époque prohibée au sein

de l'armée américaine.

Après avoir combattu pendant près de

six mois, ils reçurent l'ordre à partir

d'août 1918 de divertir les soldats dans

les camps et les hôpitaux :

« Chaque fois que nous nous arrêtions

pour croiser un train de troupes ou de

blessés, nous descendions toujours et

nous jouions volontiers, quand la

situation le permettait, pour nos amis

alliés, et nos efforts étaient récompensés

par tant de cris de joie et de sourires que

nous commencions à croire que notre

mission en France était celle de distraire

ceux qui avaient supporté l'horreur de la

bataille » (Noble Sissle, Memoirs of Jim

Europe, extrait)

Après avoir bénéficié en 1918 du "paternalisme intéressé" de l'état-major français, les soldats du 369e

d'Infanterie retrouvèrent dès leur retour à Brest du 11 au 31 janvier 1919, la discrimination raciale

pratiquée par les autorités américaines.

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Cet extrait de la biographie de James Reese Europe nous décrit leur confrontation au racisme, cet ennemi

que certains soldats noirs américains estimaient "pire que les Allemands". Passée cette pénible attente à

Brest ils purent enfin revenir aux Etats-Unis à bord du Stockholm. Le 17 février, plus d'un million de

New - Yorkais les accueillirent triomphalement lors d'un défilé des troupes noires sur la 5ème avenue.

S'en suivit une série d'enregistrements du "Hell Fighters Band" pour la marque Pathé, qui témoignent

d'une liberté musicale réelle pour l'époque : syncopes et autres techniques jazzistiques naissantes

abondent au sein de cette formation vouée à la musique militaire mais surtout inspirée par le blues et le

ragtime orchestral. Fort de son expérience, J.Europe souhaitait que les musiciens noirs cultivent leur

différence :

« Je suis revenu de France plus fermement convaincu que jamais que les noirs devraient écrire de la

musique noire. Nous avons notre propre perception raciale, et si nous essayons de copier les blancs nous

ferons de mauvaises copies.... Nous avons conquis la France en faisant une musique qui était la nôtre et

non une pâle imitation des autres, et si nous devons nous développer en Amérique nous devons nous

développer dans cet esprit. » (James Reese Europe, A Negro explains Jazz, extrait)

La carrière de J. Europe s'acheva cependant prématurément, car il mourut à Boston le 9 mai 1919 à l'âge

de 39 ans, assassiné par un de ses musiciens.

Wikipédia

James Reese Europe, né le 22 février 1880

à Mobile, Alabama et mort assassiné le 9

mai 1919, était un musicien, arrangeur,

compositeur et bandleader américain

spécialiste du ragtime et de musique

populaire américaine.

Europe composa son plus célèbre rag;

"Castle House Rag", en 1914. Il a été le

chef de file de la scène musicale Afro-

Américaine de New York dans les années

1910. Il sera à l'origine du "Clef Club",

notable pour un concert au Carnegie Hall

en 1912.

Militaire, il participera à la Première

Guerre mondiale dans le 369e régiment

d'infanterie, les Harlem Hellfighters et son

orchestre participera à l'introduction du

ragtime en Europe.

Il est mort poignardé en 1919 dans une

dispute avec l'un des membres de son

groupe. Il est enterré au cimetière national

d'Arlington

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