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1 DOSSIER DE PRESSE

DOSSIER DE PRESSE 1 - 14-18kilianstollen.eu de terre et d... · 2015-12-11 · du 10e bataillon du service archéologique Ville d'Arras9 au 13 avril 1917. La mise en scène est évidente

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DOSSIER DE PRESSE

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EXPOSITION « DE TERRE ET D’ACIER, ARCHEOLOGIE DE LA GRANDE GUERRE » DU 9 AVRIL AU 23 AOUT 2015, CASINO D’ARRAS Plus de 300 objets de fouilles meurtris par la guerre et conservés par la terre, issus des champs de bataille de l’ensemble de la ligne de front de la mer du Nord à l’Alsace.

SOMMAIRE I - ARRAS, TERRE DE MEMOIRE II – ARRAS, BERCEAU DE L’ARCHEOLOGIE DE LA GRANDE GUERRE III – LE COMITE SCIENTIFIQUE IV- L’ARCHEOLOGIE, CHAINON MANQUANT DE LA GRANDE GUERRE V- THEMATIQUES DE L’EXPOSITION Parcours

Partie 1 : La guerre Partie 2 : La vie quotidienne des combattants Partie 3 : La mort quotidienne des combattants Partie 4 : Une archéologie en première ligne Le Casino Scénographie

VI – LES LIEUX DE MEMOIRE D’ARRAS – PROLONGEZ LA VISITE

VII - AUTOUR DE L’EXPOSITION VIII – PHOTOS LIBRES DE DROIT IX – INFORMATIONS PRATIQUES X – PARTENAIRES DE L’EXPOSITION

DOSSIER DE PRESSE

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I- ARRAS, TERRE DE MEMOIRE

Dès le début de la Première Guerre mondiale, la ligne de front se stabilise dans l’Artois, s’étirant de la crête de Vimy à Bapaume en passant par Arras, véritable saillant sur cette zone de conflit. Sur ce secteur charnière entre les champs de bataille de la Flandre et de la Somme, l’Artois a été défendu par les Français jusqu’en février 1916 puis par les nations du Commonwealth.

Arras fut le théâtre d’une offensive sans précédent. A partir de novembre 1916, les Britanniques préparent l’attaque du printemps 1917. Les hauts commandements français et britanniques décident de prendre les Allemands par surprise et planifient la Bataille d’Arras déclenchée le 9 avril 1917. La position stratégique d’Arras entrainera la destruction quasi-totale de la ville : chute du beffroi en octobre 1914, incendie de l’abbaye Saint-Vaast en juillet 1915, Arras ville martyre, est rasée à plus de 80 %. Aujourd’hui, Arras est reconnue comme l’un des hauts-lieux de mémoire et des commémorations liées au Centenaire de la Grande Guerre. La Carrière Wellington, le cimetière militaire britannique du faubourg d’Amiens, le mémorial canadien de Vimy, la nécropole française de Notre-Dame de Lorette, le cimetière allemand de la Maison Blanche ou le musée Letaille de Bullecourt… des dizaines de sites de toutes nationalités évoquent un passé chargé de mémoire et d’émotion. En 2014, la Carrière Wellington, site et mémorial de la Bataille d’Arras a accueilli 76 000 visiteurs.

II - ARRAS, BERCEAU DE L’ARCHEOLOGIE DE LA GRANDE GUERRE Ce sont les travaux pionniers d’Yves Desfossés et d’Alain Jacques lors de la construction du TGV Nord, de l’autoroute A29 entre Amiens et Saint-Quentin ou de la « ZAC Actiparc » près d’Arras qui ont mis en lumière l’intérêt de l’étude archéologique approfondie de ces traces d’un passé récent. Depuis 20 ans, les archéologues du Nord et de l’Est de la France ont engagé une réflexion sur la nécessité de prendre en compte les vestiges de la Grande Guerre, omniprésents sur des chantiers d’archéologie préventive. Au terme d’expériences très diverses certaines problématiques de recherche émergent dans cette discipline aujourd’hui reconnue par la communauté scientifique. Mais cette dernière, ainsi que le grand public, manifeste de plus en plus d’intérêt pour l’archéologie du passé récent. Après avoir passé de nombreuses années à démontrer le bien-fondé de cette démarche et au moment où elle commence à trouver un réel écho auprès de nombreuses personnes, il est apparu nécessaire de faire un premier bilan sur les problématiques archéologiques directement liées aux vestiges de la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, le travail mené par le service archéologique depuis plus de 20 ans est reconnu comme étant une référence en matière de fouilles et de publications sur le passé récent. La ville d’Arras a donc toute légitimité à accueillir l’exposition « De terre et d’acier, archéologie de la Grande Guerre ».

Cimetière militaire britannique du Faubourg d’Amiens

© P.Brunet

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III LE COMITE SCIENTIFIQUE Pour la première fois, archéologues, conservateurs et historiens présentent au grand public le fruit de vingt années de recherches archéologiques. Le comité scientifique de l’exposition est piloté par :

- Alain Jacques, directeur du service Archéologique de la Ville d’Arras

- Yves Desfossés, conservateur de la Région Champagne-Ardenne

- Michaël Landolt, archéologue au Pôle d’Archéologique Interdépartemental Rhénan (PAIR)

- Yves Le Maner, chargé des commémorations au Conseil Régional Nord-Pas de Calais - Jean-Pierre Verney, historien spécialiste de la Grande Guerre

L’itinérance * : Présente au Casino d’Arras du 9 avril au 23 août, l’exposition « De terre et d’acier, archéologie de la Grande Guerre » voyagera sur l’ensemble de la ligne de front :

- Le palais du Tau à Reims (printemps 2016)

- Le musée 14-18 de Meaux

- Le musée de Soisson (printemps 2017)

- En Alsace (printemps 2018)

*sous réserve de modifications éventuelles

IV - L’ARCHEOLOGIE, CHAINON MANQUANT DE LA MEMOIRE Que peut bien ajouter l’archéologie au nombre incalculable de documents écrits, iconographiques, photographiques et cinématographiques, témoignages directs, qui forment le récit déjà bien étayé de la Grande Guerre ? La question s’est réellement posée au début des années 90, au moment où la généralisation de l’archéologie préventive ouvre de “nouveaux champs d’investigation”, en milieu rural, à la faveur de chantiers de grande envergure (autoroutes, TGV…). Dans le Nord et l’Est de la France, les archéologues se trouvent régulièrement confrontés à

l’irruption de vestiges de la Première Guerre mondiale, parmi lesquels d’innombrables munitions et sépultures venant “bousculer” leur approche de l’Histoire. Ils vont

s’interroger pendant près d’une décennie sur le sens et la mesure qu’ils doivent donner à leurs découvertes… La réponse est toute entière dans cette exposition : il faut se confronter à l’aspérité des éclats d’obus, voir de ses propres yeux les casques troués de part en part, prendre la dimension des balles de mitrailleuse, s’interroger devant l’étrange contenu d’une boîte à souvenirs, deviner un regard derrière un masque à gaz, douter devant l’utilité d’un sabre ou d’une cuirasse, entrevoir un sursaut d’humanité dans la dignité d’une sépulture… pour comprendre ce que fut la vie quotidienne dans cet univers de mort. L’archéologie est une science de la vie et de la mort et ses témoignages ont ceci d’incomparable : ils apportent un contact sans filtre avec le réel et gravent dans notre mémoire des souvenirs “brûlants”.

Fonds documentaire Alain Jacques © P.Brunet

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Quel rôle pour les archéologues ? Dans les paysages où les traces des combats avaient été soigneusement effacées par les remises en culture de l’immédiat après-guerre et une industrialisation galopante, cette confrontation inattendue avec les vestiges d’une époque qui n’entrait pas alors dans leur champ d’investigation habituel et qu’ils connaissaient mal posait problème et interrogeait les archéologues. En effet ils n’étaient pas à même d’évaluer l’importance et l’intérêt des éléments mis au jour, particulièrement nombreux et qui

semblaient perturber les éventuelles occupations antérieures présentes au même endroit. Autre problème récurrent et peu engageant, la présence de nombreuses

munitions encore actives entravait la bonne marche des opérations archéologiques. Enfin la découverte, malheureusement régulière, de corps de soldats disparus lors de combats soulevait d’autres préoccupations, d’ordre souvent plus personnel. Au premier abord, cette nouvelle catégorie de vestiges apparaissait donc plus « encombrante » qu’intéressante. Par ailleurs, l’étude de cette période, si proche de nous et pour laquelle une énorme documentation existe déjà, nécessitait-elle vraiment l’intervention des archéologues ? Que doit – on fouiller ? Le métier d’archéologue suppose d’être doté d’une irrépressible curiosité quels que soient les vestiges mis au jour. Au début des années 1990, quelques archéologues, confrontés à la découverte répétée des vestiges de la Première Guerre mondiale et pour qui le débat sur l’intérêt d’une archéologie de la Grande Guerre ne pouvait être clos aussi rapidement et sans recherches plus approfondies, se sont donc penchés sur ces traces d’abord considérées comme encombrantes. Ces premières investigations ont permis de donner corps à leurs interrogations, puis de fixer les grandes lignes de la recherche dans ce domaine de l’archéologie très particulier et totalement nouveau. Une décennie d’interventions ponctuelles et opportunistes sur des chantiers relevant le plus souvent de périodes plus anciennes a cependant été nécessaire pour identifier deux grands axes de recherche. A l’image de ce qui se pratique pour les époques et les populations plus anciennes, l’étude de la vie quotidienne, mais aussi celle de la mort quotidienne des combattants sont aujourd’hui privilégiées car porteuses d’informations précieuses et novatrices pour notre compréhension du conflit. A n’en pas douter, d’autres pistes de recherche émergeront à l’occasion de nouvelles investigations, toujours plus nombreuses depuis le début du XXIe siècle. Une dimension mémorielle assumée ? D’une prise de conscience lors de grands travaux dans les années 1990 à la définition de problématiques scientifiques, l’archéologie de la Grande Guerre a peu à peu acquis ses lettres de noblesse et une légitimité certaine. Ces dix dernières années, les recherches sur ce thème se sont multipliées sur l’ensemble des régions où passe la ligne de front. Les commémorations du Centenaire donnent à cette discipline un éclairage bienvenu. Les archéologues se devaient d’apporter une attention aux traces désormais effacées et fugaces du passage en enfer des soldats de la Première Guerre mondiale, ne serait-ce que par respect pour leur sacrifice consenti. La dimension mémorielle est pleinement assumée par les archéologues. Pourtant leur confrontation directe avec notre mémoire collective et individuelle peut poser question, notamment lorsqu’il s’agit de la découverte de corps de soldat. Plus habitué au débat scientifique entre spécialistes de périodes beaucoup plus anciennes, l’archéologue trouve ici un champ de recherche où il doit se confronter aux très abondantes sources des archives, à l’analyse du conflit qu’en font les autres disciplines des sciences humaines et surtout l’immense majorité de nos contemporains, pour lesquels la Grande Guerre est un élément majeur d’une histoire familiale et sociétale.

Fonds documentaire Alain Jacques © P.Brunet

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V-PARCOURS DE L’EXPOSITION

Les données issues de la recherche archéologique confrontées aux nombreuses sources écrites, photographiques… disponibles nous offrent une vision très pertinente et parfois originale du quotidien du combattant et plus largement des enjeux de ce premier conflit mondial. Cette exposition se doit d’aborder diverses problématiques sur l’ensemble du front occidental, en intégrant la totalité des belligérants.

INTRODUCTION

service archéologique Ville d'Arras

PARTIE 1: LA GUERRE

1) Les armes du passé Dès la fin de l’année 1914, la pénurie en matériel et en équipement est sensible. Il faudra plus d’un an à l’industrie pour répondre aux exigences d’une guerre moderne. Pendant ce laps de temps, les belligérants ont recours à des expédients et à du matériel de circonstance. C’est ainsi que les recherches archéologiques ont exhumé du champ de bataille des objets que l’on pourrait penser tout droit sortis des guerres du Moyen Âge : masses d’arme, armes blanches, cuirasses ou encore bombardes en bois, catapultes, arbalètes au tir courbe adapté à la guerre dans les tranchées. Ces objets sont connus à travers de rares témoignages ou photos d’époque. Il s’agit de matériels non repris dans les manuels militaires et documentations officielles. La redécouverte de ces armes issues de la fouille autorise aujourd’hui une étude plus précise de leur mode de fabrication et de leur utilisation au cours du conflit. 2) La tranchée La puissance de feu de l’adversaire contraint les soldats, dès l’automne 1914, à trouver refuge au sein du champ de bataille avec le creusement de trous d’hommes rapidement reliés entre eux pour former la première ébauche d’un système de tranchées et faire entrer ce conflit dans une nouvelle ère, celle de la guerre de position. Ce lacis de boyaux infranchissable ne cesse de se développer et

Fouilles archéologiques ZAC Actiparc près d’Arras © Service archéologique Arras

Les Grimsby Chums Lors d’une fouille menée sur le corps d’un combattant, la charge émotionnelle ressentie est sans commune mesure. Il s’agit ici d’un acte unique, mené sur une personne dont on connaît les causes du décès, l’âge, et parfois même le nom. Le 21 mai 2001 ZAC d’ACTIPARC près d’Arras, des archéologues ont découvert une grande fosse de 15mètres de long dans laquelle avaient été placés les restes de 20 soldats britanniques. 19 corps avaient été déposés sur le dos, mains jointes sur le ventre, les bras repliés de façon à ce que tous les corps soient reliés « coude contre coude ». Plusieurs badges d’épaule portant la mention « Lincoln » ont été retrouvés sur les corps et ont permis de déterminer qu’ils appartenaient à des soldats du 10e bataillon du Linconshire Regiment, unité engagée sur ce secteur du 9 au 13 avril 1917. La mise en scène est évidente et prend tout son sens lorsque l’on sait que le surnom que s’était donné les hommes de ce régiment était les Grimsby Chums, soit littéralement « les potes de Grimsby ». Cette sépulture atypique constitue un témoignage particulièrement fort sur la camaraderie qui unissait ces hommes.

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Fonds documentaire Alain Jacques © P.Brunet

de se fortifier, engendrant une situation inédite en temps de guerre : la création d’une zone sans homme à l’origine d’un néologisme, le no man’s land. Dans ce monde invisible depuis la tranchée ennemie où la moindre curiosité peut coûter la vie, des millions d’hommes vivent et souffrent. La tranchée, système d’attaque et de défense archaïque, devient alors le symbole de cette guerre moderne. Le réseau de tranchées, long de 800 km, large de plusieurs de kilomètres, demeuré stable pendant quatre ans, a laissé une empreinte indélébile dans le sol et demeure pour les archéologues un terrain d’investigation privilégié.

3) La guerre moderne La Grande Guerre est un formidable accélérateur d’innovations technologiques : développement de l’aviation et de la guerre navale et sous-marine, accroissement exponentiel de l’artillerie lourde, mise au point des armes chimiques. Certaines de ces innovations surprenantes ou inadaptées comme le « Dragon de la Somme », n’iront pas au-delà de quelques expérimentations. D’autres, notamment celles qui peuvent permettre de s’extraire de la guerre des tranchées et de renouer avec la guerre de mouvement, connaîtront un développement exceptionnel, comme les chars de combat. En août 1918, grâce à la force mécanique et à l’action combinée de 510 chars et de 1 425 avions, les troupes alliées remportent la victoire face aux Allemands en Picardie. La Grande Guerre est aussi une guerre industrielle, celle de la standardisation et de la production en masse des armes et munitions. En 1918, la France produit 260 000 obus et 6 millions de cartouches par jour.

Le Gaz

Les conventions de la Haye de 1889 et 1907 ont anticipé la dangerosité de certains gaz et condamnent leurs usages en cas de guerre. Malgré cette interdiction, le gaz devient une nouvelle arme pendant la Grande Guerre, une arme terrifiante qui provoque des blessures inconnues jusqu’alors. Le 22 avril 1915 dans la région d’Ypres, l’armée allemande répand pour la première fois un nuage de chlore. Le gaz était, à cette époque, contenu dans des bombonnes et le vent jouait un rôle essentiel pour la propagation de ces charges toxiques vers les lignes ennemies. Pour s’affranchir de cette contrainte météorologique, le capitaine anglais Livens a mis au point un tube propulseur capable de projeter des contenants métalliques remplis de gaz dans les tranchées adverses. L’emploi de cette nouvelle arme a pour corollaire l’utilisation de masques à gaz qui donne un nouveau visage à la guerre.

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Bouteilles britanniques en verre Fonds documentaire Alain Jacques © P.Brunet

PARTIE 2 : LA VIE QUOTIDIENNE DES COMBATTANTS La guerre de position et les cantonnements sont à l’origine d’une concentration importante de déchets. La consommation normale de millions d’hommes pendant quatre ans a entrainé la création d’importants volumes de détritus. Ces derniers, récupérés lorsqu’ils peuvent être revalorisés dans l’industrie de guerre, sont souvent enterrés sur place dans des dépotoirs. L’existence d’un processus de sélection et de récupération des déchets dans un but économique est attestée principalement côté allemand. L’étude du mobilier retrouvé dans les dépotoirs apporte de nombreuses informations sur la vie quotidienne du combattant (alimentation, hygiène, santé, jeux, croyances, superstitions...). Les fouilles méthodiques de dépotoirs seront à développer sur l’ensemble des champs de bataille dans les années à venir, afin de pouvoir mener des études quantitatives, chronologiques, comparatives à l’échelle globale du front et des différents belligérants. Les quelques fouilles menées jusqu’à aujourd’hui ne permettent en effet pas encore d’approches historiques de ce type.

L’alimentation

Entre 1914 et 1919, ce sont plus de vingt millions de soldats qui sont passés sur le front de l’ouest. Pendant ces années, il a fallu assurer une distribution régulière de vivres. Ce défi logistique a notamment été relevé par les Britanniques, qui ont réussi à faire transiter par les ports français trois millions deux-cent quarante mille tonnes de marchandises pour nourrir quotidiennement cinq millions trois cent soixante mille hommes. Les recherches menées sur les lieux où ont séjourné les soldats révèlent toujours une quantité importante de matériel, qui vient compléter utilement les documents d’archives sur cet aspect de la vie quotidienne des différents belligérants. Ces données nous ont permis de lancer des études sur les pratiques alimentaires, de reconnaître les différents circuits d’approvisionnement du local à l’international. Elles nous renseignent également sur l’adoption de régimes alimentaires différents, en fonction des nationalités, des religions, voire des origines régionales des régiments. Il faut produire 80 tonnes de matériel par an et par combattant. Les produits consommés pendant la Grande Guerre sont toujours consommés aujourd’hui (par exemple Perrier et Schweppes)

Boîtes de conserve

Fonds documentaire Alain Jacques © P.Brunet

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Fonds documentaires Alain Jacques © DR

PARTIE 3 : MORT QUOTIDIENNE DES COMBATTANTS

« Non, votre martyre n'est pas fini, mes camarades, et le fer vous blessera encore quand la bêche du paysan fouillera votre tombe. » Roland Dorgelès, Artois, 1915.

Nombre des soldats tués lors de ce conflit n’ont pas de sépulture connue. Chaque année, plus d’une dizaine de corps de combattants sont ainsi retrouvés par les archéologues. Alors même que la Grande Guerre est le premier conflit où l’on essaiera de donner une sépulture individuelle et d’identifier les défunts, l’importance des pertes rendront ces efforts dérisoires. Confrontés à la « gestion » de cette effroyable boucherie, les belligérants seront dépassés par les événements et l’imprécision des statistiques des morts, disparus, blessés en est le reflet le plus flagrant, un siècle plus tard. Les tentatives pour affiner les chiffres font état de 700 000 corps disséminés sur les lignes du front ouest sur un total de 3 500 000 tués.

PARTIE 4 : UNE ARCHEOLOGIE EN PREMIERE LIGNE

Un chantier archéologique hors normes : les carrières d’Arras

Dans le cas d’Arras, c’est au cours d’un programme de recherche sur les carrières d’extraction de pierres exploitées pendant le Moyen Age que l’attention s’est portée sur les nombreux témoignages laissés par le passage de soldats britanniques entre 1916 et 1918. L’étude d’archives réalisée conjointement au travail de terrain a révélé que ces lieux avaient fait l’objet d’un aménagement dans la perspective de l’offensive du printemps de 1917. Sans satisfaire pleinement aux règles sanitaires en usage dans l’armée anglaise, les carrières d’Arras offraient toutefois une grande sécurité et un relatif confort aux hommes avant leur montée en ligne, malgré la proximité du front. Ces travaux souterrains sont les plus importants réalisés par les troupes britanniques dans ce domaine. A la veille de la bataille d’Arras, les carrières pouvaient héberger plus de vingt-quatre mille hommes, soit l’équivalent de la population civile d’Arras avant la Première Guerre mondiale.

Exemple de sépulture collective

La sépulture collective contenait 12 corps de soldats allemands, disposés dans un trou d’obus. Ici, il s’agissait d’inhumations habillées, les armes et les ceintures de cuir ayant toutefois été prélevées avant l’ensevelissement. Seuls deux soldats étaient encore munis de leurs casques ; or ceux-ci ont révélé des fêlures au niveau de la coque et n’étaient donc pas réutilisables. La présence d’œillets en aluminium dans la fosse indique que certains corps étaient enveloppés dans des toiles de tente. Les hommes étaient dépourvus d’effets personnels, à l’exception d’une pipe, d’un stylo à plume et d’une fiole à encre. Deux demi-plaques d’identité retrouvées dans la fosse ont permis d’identifier l’unité à laquelle appartenaient ces combattants, à savoir le 152e Régiment d’infanterie, relevant de la 48e division qui a subi de nombreuses pertes au cours de la grande offensive de mars 1918.

Soldats allemands inhumés dans un trou d’obus, Gavrelle – Pas-de-Calais © Service archéologique Arras

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Cérémonie de ré inhumation de l'ensemble des corps exhumés, le 20 juillet 2010 dans le nouveau cimetière militaire de

Fromelles. © DR

1) Le camp allemand du Borrieswalde dans les Ardennes : un chantier pionnier

Il s’agit d’une des premières fouilles programmées concernant le passé récent en France. Ces recherches ont permis d’étudier l’organisation spatiale d’un camp en fonction en Argonne de 1916 à 1918, et d’en reconnaitre les différentes composantes : cuisines, mess, antenne médicale, douches, latrines… De ces différentes structures sont issues un abandon matériel liés au fonctionnement du camp. Tous les camps situés dans les plaines de Flandres, d’Artois et Picardie ont maintenant disparu, ce qui renforce l’intérêt des camps mis au jour dans les forêts d’Argonne.

2) La galerie Allemande du Kilianstollen à Carspach dans le Haut-Rhin : une fouille préventive exceptionnelle

Cette intervention a mis au jour une galerie souterraine de 125 m de long, 1.10 m de large pour 1.70 m de haut. Le 18 mars 1918 vers 13h30, après avoir essuyé les tirs de l’artillerie française, la partie sud de la galerie s’effondre sur environ 60m ensevelissant 21 soldats allemands. Lors de l’opération, de nombreux objets ont été retrouvés sur ou à proximité des corps. Ils se rapportent par exemple au tabac, à l’alimentation, à l’hygiène, la religion, le jeu, la nourriture et l’écriture. Au-delà de l’archéologie d’une catastrophe, la fouille du Kilianstollen est un véritable laboratoire expérimental où l’archéologue pourra vérifier ses méthodes et mener de nombreuses observations taphonomiques utiles à la compréhension du passé.

3) Le bois du Faisan à Fromelles dans le Nord : un projet d’envergure

En 2009, sur demande de la Commonwealth War Graves Commission (CWGC), au nom des gouvernements australien et britannique, huit fosses d'inhumations ont été fouillées par Oxford Archaeology. Les corps exhumés sont ceux de soldats qui ont péri lors de la Bataille de Fromelles qui s'inscrit dans les premières offensives de la Bataille de la Somme, en juillet 1916. Après étude et prélèvements individuels pour identification, les soldats ont été ré inhumés de façon individuelle, avec les honneurs militaires, à partir des mois de janvier et février 2010, dans le cimetière de Fromelles spécialement aménagé à cet effet. À ce jour, 144 soldats sont identifiés (tous sont Australiens). Pour les 106 autres soldats, 75 servaient dans l'armée australienne et 2 dans l'armée britannique.

Vue aérienne de la galerie allemande du Kilianstollen, Carspach, Haut-Rhin © Jürgen Ehret

Sol et four de l’étuve en cours de fouille, cantonnement allemand du Borrieswalde, Apremont, Ardennes © Photo Yves Desfossés, DRAC-SRA Champagne-Ardenne

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Enfin, 35 corps restent à ce jour « Known unto God ».

LE CASINO D’ARRAS : UNE SALLE FLAMBANT NEUVE

Du projet de Casino, à la salle de spectacle

Construit dans les années 1920 à l’initiative d’une riche famille de propriétaires de casinos de la région, le Casino d’Arras devait à l’origine devenir une salle de spectacle, une salle de music-hall mais également, comme son nom l’indique, un casino. L’autorisation d’ouvrir le casino n’ayant jamais été obtenue, dans les années 1950, celui-ci devint une salle de cinéma, pouvant accueillir jusqu’à 1300 personnes. Après la fermeture du cinéma en 1977, le lieu devint propriété de la Ville d’Arras : sa vocation était alors pluridisciplinaire, accueillant aussi bien des orchestres de musique classique ou d'harmonie, des concerts de variété à vocation grand public, des pièces de théâtre, des spectacles d'humour et de danse, que des conférences. Une restructuration globale

Pour améliorer le confort, la sécurité et l’accessibilité de la salle, des travaux d’envergure (près de 12 millions d’euros) sont lancés en avril 2013, comprenant :

Le remplacement de la toiture ;

La reconfiguration et le renforcement acoustique de la salle de spectacle ;

L’aménagement de la salle du sous-sol jamais exploitée jusqu’ici ;

L’amélioration des accès pour les personnes à mobilité réduite ;

La création de nouveaux accès techniques facilitant la logistique ;

Le réaménagement de l’entrée principale ;

Le développement des aménagements techniques et des installations scéniques pour une qualité professionnelle.

Le Casino d’Arras, un équipement culturel à vocation nationale

La rénovation du Casino s’inscrit dans un projet culturel basé sur des mises à disposition pour des projets d’association ambitieux et qualitatifs, des locations pour des producteurs proposant des artistes de renommée ainsi qu’une programmation éclectique et riche. Son niveau d’équipements permettra non seulement une grande polyvalence dans son exploitation mais répondra également à une attente considérable des productions, permettant d’envisager une programmation qualitative et attractive. Avec sa « Grand’Scène » de 930 places assises, sa « Cave » pouvant accueillir jusqu’à 850 personnes debout et son « Club » pour se rafraîchir dans une ambiance art déco, le Casino d’Arras proposera concerts, spectacles, événements divers… dans toutes les configurations possibles. Rendez-vous pour son inauguration : le 3 novembre 2015 avec Christophe Willem et prochainement Thomas N’Gijol

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SCENOGRAPHIE DE L’EXPOSITION Cette exposition inédite marque également la réouverture partielle du Casino d’Arras après une importante campagne de restauration. L’exposition « De terre et d’acier, archéologie de la Grande Guerre » présentera des objets issus des fouilles, une iconographie d’époque abondante, des restitutions ainsi que des films. L’objectif est de donner la parole à l’objet et de mettre en évidence les apports de l’archéologie et sa contribution à une meilleure connaissance de la Grande Guerre. La scénographie est réalisée par Frédéric Beauclair, également muséographe de l’exposition « le château de Versailles en 100 chefs-d’œuvre ». La scénographie évoque le profil des tranchées avec un tracé en forme de labyrinthe qui crée une ambiance contrainte et angoissante.

VI LES LIEUX DE MEMOIRE D’ARRAS / PROLONGEZ VOTRE VISITE ! La Première Guerre mondiale éclate en août 1914. Dès le mois d’octobre, la ligne de front se stabilise sur le territoire du Pays d’Artois. Elle s’étire du nord au sud : de la crête de Vimy à Bapaume en passant par Arras, véritable saillant sur cette zone de conflit. Aujourd’hui encore, de nombreux monuments, cimetières, mémoriaux, stèles commémoratives et paysages témoignent des combats qui se sont succédés pendant 4 ans : les premières batailles de l’Artois en mai et septembre 1915, la Bataille de la Somme en juillet 1916, la Bataille d’Arras en avril-mai 1917, la rupture de la ligne Quéant-Drocourt en août 1918... Sur ce secteur charnière entre les champs de bataille de la Flandre et de la Somme, l’Artois a été défendu par les Français jusqu’en février 1916 puis par les nations du Commonwealth parmi lesquelles on peut citer : les Néo-Zélandais, les Britanniques, les Canadiens, les Terre-Neuviens, les Sud-Africains et les Australiens. LE CIMETIERE MILITAIRE BRITANNIQUE DU FAUBOURG D’AMIENS et le mémorial d’Arras compte 2 652 tombes. Ses alignements de stèles illustrent le déroulement des grandes offensives menées pour la défense d’Arras par les Alliés. Sur les murs du mémorial sont gravés les noms des 35 942 soldats disparus au cours des batailles d’Arras. Une place privilégiée est accordée au seul monument dédié au Royal Flying Corps, ancêtre de la RAF. Au sommet de l’obélisque se trouve un globe terrestre dont l’inclinaison correspond à celle de la terre au matin de l’armistice, le 11 novembre 1918. LA CARRIÈRE WELLINGTON Mémorial de la Bataille d’Arras la Carrière Wellington, un lieu chargé de mémoire et d’émotion. À partir de novembre 1916, les Britanniques préparent l’offensive du printemps 1917. Leur idée de génie : faire relier par les tunneliers néo-zélandais les carrières d’extraction de craie de la ville, pour créer un véritable réseau de casernes souterraines, capables d’accueillir jusqu’à 24 000 soldats. Après une descente à 20 mètres de profondeur par un ascenseur vitré, la visite audio-guidée et encadrée par un guide-accompagnateur plonge le visiteur dans l’intimité du site. Lieu stratégique et lieu de vie, la carrière baptisée Wellington par les sapeurs néo-zélandais préserve le souvenir de ces milliers de soldats cantonnés sous terre à quelques mètres de la ligne de front, avant de s’élancer sur le champ de bataille, le 9 avril 1917 à 5h30 du matin, pour attaquer par surprise les positions allemandes. La remontée à la surface dans les pas des soldats vous amènera à vivre le choc de la bataille, à travers la projection d’un film.

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LA NECROPOLE NATIONALE DE NOTRE-DAME-DE-LORETTE 40 051 soldats reposent aujourd’hui au sommet de la colline où se dressait autrefois la chapelle de Notre-Dame-de-Lorette. 3 000 gardes d’honneur assurent à tour de rôle une présence dans la crypte de la tour lanterne et la basilique érigées au milieu des 19 000 tombes individuelles et des 7 ossuaires. L’anneau de la mémoire : le plus grand mémorial gravé au monde reprend sur près de 300 mètres, les noms des 580 000 soldats, infirmières, travailleurs auxiliaires, de toute nationalité, tombés en Flandres et en Artois pendant la Première Guerre mondiale. LE PARC COMMEMORATIF NATIONAL DU CANADE ET DE LA CRÊTE DE VIMY Le Parc commémoratif du Canada est encore parsemé de trous d’obus et de mines et couvert d’une forêt de conifères. La prise de la crête de Vimy par les Canadiens en avril 1917 est l’un des épisodes majeurs de la Bataille d’Arras. Deux tranchées ennemies et un souterrain canadien se visitent à proximité du centre d’interprétation. L’imposant monument, dressé face à la plaine, rend hommage aux 66 000 soldats canadiens morts en France durant le conflit et porte les noms des 11 285 hommes dont les corps n’ont pas été retrouvés. LE MUSEE JEAN ET DENISE LETAILLE Armes, étuis à cigarette, rasoirs, gamelles, casques…. Tous ces objets retrouvés sur le champ de bataille et rassemblés par Jean et Denise Letaille, couple d’agriculteurs, racontent l’histoire des soldats australiens qui ont combattu en avril et mai 1917 dans le secteur de Bullecourt. Un musée où les objets ont la parole ! LE SITE DE BULLECOURT Le monument aux Britanniques et Australiens de Bullecourt présente une réplique en bronze du célèbre chapeau porté par les Australiens et un morceau de chenille d’un tank Mark 4 qui a participé à la reprise de Bullecourt en avril et mai 1917. Le Mémorial du Digger, statue de bronze érigée en 1993, est l’œuvre du sculpteur australien Peter Corlett qui lui a donné le visage de son père, combattant à Bullecourt.

VII - AUTOUR DE L’EXPOSITION Visites guidées pour le public individuel Suivez le guide ! Les 1er et 3ème samedis de chaque mois à 15h des visites guidées en compagnie d’un guide conférencier. Tarif : 5€ / personne + le droit d’entrée à l’exposition

Visites en groupe * En famille, entre amis, avec votre association… Bénéficiez de conditions de visite sur mesure et de tarifs préférentiels en groupe pour la visite de l’exposition : Droit d’entrée : 4 € / pers. au delà de 10 pers. payantes Visite guidée : 5 € / pers. + droit d’entrée (25 pers. maxi par groupe) Supplément dimanche et jours fériés : 2 € / pers. *Sur réservation auprès du service groupe de l’Office de tourisme et dans le respect des conditions générales de vente.

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Public scolaire Visites guidées et ateliers pédagogiques La malle à histoire Public : cycle 3 Visite-atelier - Durée : 2h La visite de l’exposition se poursuit par un atelier au cours duquel les enfants découvrent une malle renfermant des souvenirs et objets de la Grande Guerre. Chaque objet devient un support pour raconter l’histoire des soldats, leur quotidien dans les tranchées. Ces récits, illustrés par des témoignages écrits, lettres ou romans de la Grande Guerre, livrent un regard humain et sensible et donnent la parole à ceux qui ont vécu la guerre. Mon artisanat Public : cycle 3 Visite-atelier de pratique artistique- Durée : 2h Après la visite de l’exposition, les enfants s’essayent à la technique du métal repoussé à la manière des soldats de la Grande Guerre. Confrontés à de longues périodes d’attente et de calme relatif dans les tranchées, ils ont souvent combattu la monotonie en fabriquant avec le métal récupéré de petits objets utiles dans leur vie quotidienne, ou bien à usage de souvenir. Chaque enfant réalisera sa plaque souvenir de son passage à Arras. La petite épicerie des tranchées Public : cycle 3 Visite-atelier - Durée : 2h La visite propose une approche sensible de la Grande Guerre en évoquant la vie quotidienne dans les tranchées. En atelier, les enfants découvrent une petite épicerie avec bouteilles d’eau et de soda, boîtes de conserve, gamelles… Ces divers objets permettent d’aborder une histoire culturelle de ce conflit mondial par le biais de l’alimentation sur le front, un thème universel et vital : Comment s’organise le ravitaillement des poilus ? Que mange un tunnelier anglais ? Que boit un fantassin allemand ? Autant d’interrogations qui permettent d’entrer dans le quotidien des soldats de la Grande Guerre et de trouver écho dans notre vie de consommateurs actuels à travers des produits alimentaires consommés il y a 100 ans et toujours en vogue aujourd’hui. L’archéologie de la Grande Guerre Public : cycle 3 et collège Visite-atelier - Durée : 2h Après la visite de l’exposition, les enfants s’initient aux techniques de post-fouille. A partir de relevés, de plans, de photos et d’objets issus des fouilles, les apprentis archéologues apprennent à identifier des objets, à les décrire, les analyser, les interpréter, les dessiner. Toutes les étapes nécessaires à la réalisation de la fiche inventaire avec laquelle nos futurs archéologues repartiront ! Tout un monde dans une bouteille ! Public : collège Visite-atelier - Durée : 2h Après la visite de l’exposition, les élèves retracent, en se basant sur les méthodes de l’archéologue et à l’aide de document, l’histoire insoupçonnable d’une bouteille de verre de la Grande Guerre. Mais que peut bien nous apprendre une bouteille sur la Première Guerre mondiale ? A priori pas grand-chose. Mais, lorsque les archéologues la font parler c’est tout un monde en guerre qui se dévoile. En effet, la bouteille est un objet témoin qui permet d’évoquer la guerre totale : l’industrialisation, la mondialisation, l’approvisionnement, la mise en place du blocus, les pratiques alimentaires, les cultures culinaires, les innovations techniques… Tout un concentré d’Histoire et d’histoires contenu dans une petite bouteille ! Une archéo-anthropologie du conflit Public : lycée Visite-atelier - Durée : 2h Après la visite de l’exposition, les élèves appréhendent, en se basant sur les résultats de fouilles archéologiques et sur des documents d’époque, un autre aspect de l’expérience combattante : celle de la mort de masse. Les élèves découvrent de quelle façon, lors des fouilles, l’archéologue s’associe

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à l’anthropologue pour comprendre les gestes funéraires des différents temps du conflit et saisir les réactions et les actions des hommes confrontés à la mort massive dont les aspects, par pudeur ou parce que le geste est devenu par trop banal, sont souvent tus par les textes. Ces ateliers ont été conçus par le service pédagogique de la Carrière Wellington, avec l'aide de Mme Delphine Dufour ([email protected]) et Mr Pierre-Antoine Vignolle (pierre [email protected]), professeurs relais DAAC à la Carrière Wellington. Tarif 2015* pour les groupes scolaires Droit d’entrée: 2.50€/enfant Forfait visite guidée : 40€/ classe + le droit d’entrée Ecoles élémentaires, collèges et lycées : une gratuité adulte est accordée pour 10 enfants. Le forfait visite guidée comprend la visite de l’exposition et un atelier accompagnés par un animateur/trice. Droit d’entrée pour les accompagnateurs supplémentaires : 4€ *Tarifs valables du mardi au samedi Les visites sont encadrées par les animatrices et animateurs de l’Office de Tourisme et de la Carrière Wellington.

Les ateliers des vacances 2015 / Vacances de printemps / La malle à histoire Pendant les vacances de Printemps, découvre les objets et les récits de la Grande Guerre. L’après-midi commence par la visite de l’exposition « De terre et d’acier, archéologie de la Grande Guerre » présentée au Casino d’Arras. Gamelles, casques, badges, munitions… les objets retrouvés lors de fouilles archéologiques te dévoilent la vie quotidienne des soldats. Puis à partir d’une malle à souvenirs, tu découvres les mémoires de quelques combattants de la Grande Guerre. Chaque objet a son histoire à raconter et conserve le souvenir d’un soldat. Ateliers pour les enfants âgés de 8 à 12 ans Les mercredis 29 avril et 6 mai, à 14h30 R-V au Casino d’Arras, entrée petite rue Saint-Géry Tarif : 4,70 € Réservation à l’accueil de l’Office de Tourisme d’Arras. Places disponibles en ligne sur le site

www.explorearras.com, espace billetterie.

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VIII – PHOTOS LIBRES DE DROIT Les visuels de l’exposition sont accessibles sur simple demande par courriel à [email protected] avec le numéro du visuel correspondant. L’utilisation des visuels a été négociée par l’Office de tourisme d’Arras, ils peuvent être utilisés avant, pendant et jusqu’à la fin de l’exposition, et uniquement dans le cadre de la promotion de l’exposition. Merci de mentionner le crédit photographique : fond documentaire Alain Jacques © P.Brunet et de nous envoyer une copie de l’article à l’adresse [email protected]

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IX- INFORMATIONS PRATIQUES Casino d’Arras 3, rue Emile Legrelle, Arras Entrée petite rue Saint-Gery Tarifs individuels : Tarif plein : 5 € ; tarif réduit : 4 € Horaires : Du mardi au dimanche, de 11h à 18h Fermeture le lundi

X- PARTENAIRES Avec le soutien de :

- La Ville d’Arras

- Le Conseil Général Pas-de-Calais

- La Mission Centenaire

Contact presse Office de Tourisme d’Arras Anne Fauquembergue : [email protected] Tél: 03 21 51 26 95 www.explorearras.com