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CHANGER DE REGARD SUR LA SCIENCE AU FÉMININ DOSSIER DE PRESSE-10 OCTOBRE 2011 LES FEMMES LA SCIENCE POUR & PALMARÈS 2011 DES BOURSIÈRES FRANÇAISES LES BOURSES L’ORÉAL FRANCE - UNESCO - ACADÉMIE DES SCIENCES ONT 5 ANS. FOCUS SUR LES 40 ANCIENNES BOURSIÈRES 80261-L'Oréal-Dossier de Presse-40 pages_V12.indd 1 80261-L'Oréal-Dossier de Presse-40 pages_V12.indd 1 08/09/11 19:13 08/09/11 19:13

Dossier de presse 2011

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Bourses L'Oréal France – UNESCO Pour les Femmes et la Science

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CHANGERDE REGARD

SURLA SCIENCEAU FÉMININ

D O S S I E R D E P R E S S E - 1 0 O C T O B R E 2 0 1 1

LES FEMMESLA SCIENCE

POUR

&

PALMARÈS 2011 DES BOURSIÈRES FRANÇAISES

LES BOURSES L’ORÉAL FRANCE - UNESCO - ACADÉMIE DES SCIENCES ONT 5 ANS. FOCUS SUR LES 40 ANCIENNES BOURSIÈRES

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Depuis treize ans déjà, L’Oréal et ses partenaires travaillent à travers le monde à promouvoir et célébrer la cause des femmes dans le domaine scientifi que. En France, cet engagement se concrétise depuis cinq ans par un encouragement particulier à dix jeunes femmes d’exception, tant pour la qualité de leurs recherches que pour ce qu’elles incarnent. Cette mobilisation de longue date, autant en France que dans le monde, est l’expression d’une conviction forte, partagée par l’ensemble des collaborateurs L’Oréal : « le monde a besoin de la science et la science a besoin des femmes ».

Pour cette 5e édition, L’Oréal France met à l’honneur dix jeunes femmes, doctorantes en science du vivant ou de la matière, pour la qualité de leurs recherches qui permettront, nous l’espérons, des avancées fondamentales dans la compréhension des enjeux de notre société (lutte contre le cancer, le HIV…) mais encore agir pour certaines populations ou pour l’environnement. Outre leurs parcours uniques, nous saluons également

leur persévérance dans un milieu où il n’est pas toujours facile de se démarquer. Seuls 28 % des chercheurs en France sont des femmes. Si l’utilité des sciences n’est plus à prouver aujourd’hui, il faut plus que jamais encourager les femmes suivant des carrières scientifi ques de haut niveau dans leurs travaux et leurs ambitions tant leur approche spécifi que, reconnue maintenant, permet de nourrir la science.

Cette année encore, les dossiers de candidature ont été très nombreux, plus de quatre cents. Cet engagement de L’Oréal en

faveur de ces femmes remarquables ne pourrait toutefois pas se faire sans la mobilisation et la conviction de nos partenaires, qui soutiennent cette cause depuis le début. C’est pourquoi nous tenons une nouvelle fois à remercier chaleureusement la Commission française pour l’Unesco qui, depuis cinq ans, soutient notre action et apporte une aide majeure dans la sélection des dossiers de candidature. Je remercie également l’Académie des sciences pour le rôle indispensable qu’elle joue dans la Présidence du Jury, et tout particulièrement son Président, Alain Carpentier, pour son soutien à cette initiative.

L’Oréal France est plus que reconnaissant envers ses partenaires qui réussissent, depuis cinq ans maintenant, à sélectionner

des doctorantes incarnant la réussite et la détermination des nouvelles générations de femmes scientifi ques. Nous souhaitons que ces jeunes boursières, et plus largement la communauté des cinquante chercheuses qui s’est constituée au fi l des promotions, fassent naître par leur exemple des envies de recherches et contribuent à lever les freins que certaines vocations peuvent rencontrer.

L’Oréal France ne salue pas uniquement une science de la parité ici, mais rend également hommage à une communauté de femmes scientifi ques passionnées et incarnant la science d’aujourd’hui et de demain.

HERVÉ NAVELLOU,DIRECTEUR GÉNÉRAL

DE L’ORÉAL GRAND PUBLIC FRANCE

“SEULS 28 % DES CHERCHEURS

EN FRANCE SONT DES FEMMES.”

ÉditorialÉDITO de Hervé Navellou P. 03

ENTRETIEN avec le Président du jury P. 04

VOCATIONS des Bourses P. 05

Boursières 2011 Andrea Bachrata P. 08-09

Amélie Béduer P. 10-11

Cécile Bétry P. 12-13

Lucie Brisson P. 14-15

Faustine Dubar P. 16-17

Désirée El Azzi P. 18-19

Aïcha Gharbi Ayachi P. 20-21

Nina F. Gnädig P. 22-23

Claire Lefort P. 24-25

Myriam Paire P. 26-27

2007 – 2010 : QUATRE GÉNÉRATIONS DE BOURSIÈRES AUX PARCOURS EXCEPTIONNELS

Boursières 2007 P. 30-31

Boursières 2008 P. 32-33

Boursières 2009 P. 34-35

Boursières 2010 P. 36-37

LES FILIÈRES SCIENTIFIQUES font-elles rêver les jeunes Françaises ? P. 38

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Quelle est la raison de l’implication de l’Académie des sciences dans les Bourses L’Oréal France - Unesco - Académie des sciences « Pour les Femmes et la Science » ? Pourquoi avoir accepté cet engagement ?

Depuis longtemps, l’Académie des sciences est soucieuse de donner aux femmes de science la place et la reconnaissance qu’elles méritent. Elle le fait de multiples façons : postes à responsabilités, présidences de commissions, hommages tel celui rendu récemment à Marie Curie. C’est dans cet esprit d’attention particulière que s’inscrit notre collaboration aux bourses françaises de L’Oréal en faveur des femmes de science aux côtés de la Commission française pour l’Unesco. Chaque année, le Président de l’Académie des sciences préside le jury d’attribution de ces bourses, qui offrent aux bénéfi ciaires les ressources nécessaires à la poursuite de leurs travaux de thèse. L’Académie des sciences reçoit en cette circonstance, de la part de L’Oréal France, une aide technique précieuse que je salue.

Comment qualifi eriez-vous les dossiers des boursières de la 5e édition des Bourses L’Oréal France - Unesco - Académie des sciences « Pour les Femmes et la Science » ?

Cette année, nous avons souhaité que cette 5e édition soit ouverte aux sciences du vivant et aux sciences de la matière pour que toutes les jeunes femmes scientifi ques puissent postuler à ces bourses en dernière année de thèse. Cette initiative s’est traduite par un nombre plus important de candidatures cette année, avec 423 dossiers reçus. En tant que Président du jury, j’ai été frappé par la très grande qualité de ces dossiers et la grande diversité des sujets de recherche, en accord avec les enjeux actuels de notre société.

Quels sont les critères de sélection des dix boursières ? Qu’est-ce qui a motivé vos choix ?

Les travaux récompensés ont, dans un premier temps, été jugés sur l’excellence et l’originalité des recherches, la qualité des exposés, les publications, la pertinence des travaux. Nous avons tenu compte également de l’environnement où se sont déroulées ces recherches, les grands laboratoires n’étant pas nécessairement privilégiés. Ce sont en fait l’effort personnel et l’originalité des parcours qui ont été le plus souvent récompensés, ainsi que le projet d’utilisation de la bourse. Enfi n, il nous a semblé important que chaque boursière puisse incarner l’exemple de la femme scientifi que pour susciter des vocations.

Au-delà de la qualité des recherches, qu’est-ce qui vous a le plus séduit chez ces jeunes chercheuses ?

Ce sont des femmes dans l’ère du temps, curieuses du monde et de la société. Elles cherchent à comprendre et à aider, souhaitant apporter des solutions au monde qui nous entoure. Je suis également très impressionné par leur volonté et leur force de caractère. Ce sont déjà des femmes de conviction qui apportent à la science des qualités spécifi ques qui ne sont pas seulement liées à leur jeune âge.

Que pouvez-vous souhaiter à ces femmes scientifi ques pour l’avenir ?

Au vu de leurs dossiers et de leurs parcours, j’ai une totale confi ance en leur avenir. Je leur souhaite de brillantes recherches marquées par de nombreuses découvertes. Je leur souhaite aussi de réussir à concilier épanouissements professionnel, familial et personnel. Je souhaite enfi n qu’aucun domaine scientifi que ne leur reste fermé. Des efforts doivent être faits dans les secteurs où elles sont encore sous-représentées. Pour dire franchement ce que je pense, l’Académie est très fi ère de participer à cette grande œuvre de promotion de la femme de science en partenariat avec l’Unesco, et fera tout pour qu’elle se développe encore.

Les Bourses L’Oréal France - Commission française pour l’Unesco - Académie des sciences « Pour les Femmes et la Science » ont encouragé, depuis leur création, cinquante jeunes femmes scientifi ques pour la qualité et le potentiel de leurs recherches. En mettant en lumière le caractère exceptionnel des travaux de ces jeunes femmes, les bourses permettent aussi de contribuer activement à la promotion de jeunes femmes brillantes dans un secteur où elles sont encore sous-représentées.

Si l’utilité de la science n’est plus à prouver, il est indispensable aujourd’hui de permettre aux jeunes femmes suivant des fi lières scientifi ques de persévérer dans leurs travaux et projets de recherche. En leur offrant une forte visibilité, L’Oréal France désire les féliciter pour ce qu’elles font et susciter l’intérêt des plus jeunes.

Car des freins demeurent. L’Oréal France, avec TNS Sofres, a réalisé cette année un sondage* afi n d’identifi er les obstacles qui font que les jeunes fi lles s’orientent peu dans les fi lières scientifi ques. L’objectif ici étant de mieux comprendre les préjugés pour mieux lutter contre. En effet, bien que les sciences bénéfi cient d’une bonne image auprès d’elles, les jeunes fi lles expliquent les freins : la perception qu’il faudrait de meilleurs résultats scolaires dans les matières scientifi ques, que les études sont complexes, qu’il est diffi cile pour une femme de réussir dans la science, qu’elles ont une idée fl oue de la réalité des carrières scientifi ques et une mauvaise connaissance des métiers scientifi ques.

Pour continuer à lever ces freins, L’Oréal France veut montrer aux jeunes fi lles qui hésitent à s’orienter dans les sciences que si les nouvelles générations de femmes excellent dans ce milieu, elles le peuvent aussi. C’est pourquoi, chaque année, pendant la fête de la science, nous invitons plus d’une centaine de lycéennes à la cérémonie de remise des bourses et nous leur permettons d’échanger, autour de « speed-meetings » avec des femmes scientifi ques, sur leurs parcours et leurs métiers.

Depuis cinq ans, ces Bourses distinguent non seulement dix doctorantes, mais elles saluent également la promesse d’une génération de femmes scientifi ques jeunes et dynamiques. En contribuant à l’accession des femmes à des postes à responsabilités et en faisant mieux connaître les expertises des jeunes femmes scientifi ques au grand public, elles permettent de reconnaître et faire connaître.

Les freins sont réelsBien que les fi lles soient quasiment autant que les garçons en baccalauréat scientifi que (46,4 %**), avec en général de meilleures notes, elles ne sont plus que 30,5 % dans les écoles préparatoires scientifi ques, 27 % des titulaires d’un diplôme d’ingénieur, 34 % des masters recherche et 38 % diplômées docteurs ès sciences**. D’autre part, les femmes représentent en France 32 % (1/3) des chercheurs du public, 10 % (1/5) des chercheurs du secteur privé***. Enfi n, minoritaires dans les hautes fonctions scientifi ques, elles ne représentent que 22 % des directeurs de recherche et 16 % des professeurs en sciences.

*Voir résumé de l’étude page 38.**Source : « Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur », Rapport du MESR, mars 2010.***Source : Unesco.

L’Oréal France s’engage à ce que les mots « femmes » et « science » soient synonymes de réponse aux enjeux de demain.

Questions à Alain Carpentier, Président de l’Académie des sciences et Président du Jury

GENEVIÈVE DUPONT,DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION

L’ORÉAL GRAND PUBLIC FRANCE

Entretien avec le Président du Jury Changer de regard sur la science au féminin

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PALMARÈS 2011 DES BOURSIÈRES FRANÇAISES

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ANDREA BACHRATADOMAINE SCIENTIFIQUE Génie nucléaire

THÈME DE RECHERCHE Étude de renoyage d’un cœur de réacteur fortement dégradé

UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Institut National Polytechnique de Toulouse, au Laboratoire d’études et de simulation d’accidents majeurs de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

Lorsque Andrea, jeune femme de 24 ans d’origine slovaque, est venue en France pour effectuer sa thèse sur la sûreté nucléaire, elle n’imaginait pas que ses travaux trouveraient un tel écho dans l’actualité. Au terme d’une formation universitaire pointue en génie nucléaire, Andrea fait le choix de la continuité, en plaçant la progression de la sécurité des centrales et réacteurs au cœur de ses travaux de recherche. Pour la jeune chercheuse, cette question passe alors par l’étude d’un type d’accident nucléaire réputé à part dans la typologie des risques : les accidents pris dans la confi guration extrême où il y a fusion du réacteur. S’il est qualifi é de « hautement improbable » par les scientifi ques, ce type d’accident, le plus élevé dans l’échelle de gravité en matière nucléaire, a un « impact dramatique sur l’environnement et la santé publique », rappelle Andrea.

Parmi les scénarios possibles pour arrêter la progression de tels accidents, Andrea concentre ses travaux sur la modélisation de l’injection d’eau dans le réacteur endommagé. Si le système d’injection d’eau dans une centrale nucléaire est loin de constituer un objet d’étude récent pour la plupart des accidents, les opérateurs actuels manquent de directives claires sur les actions à faire en cas d’accident grave.

Situant ses travaux en amont de la phase de proposition des actions à suivre, la jeune chercheuse consacre son énergie à établir et vérifi er par voie expérimentale les lois physiques régissant le fonctionnement d’un réacteur endommagé, dans l’hypothèse d’un refroidissement du réacteur par voie d’eau. Si l’« on connaît aujourd’hui les moyens d’action disponibles pour stopper les accidents nucléaires », la jeune chercheuse insiste sur la nécessité de « bien comprendre au préalable le phénomène physique, en particulier tout ce qui peut conduire à l’endommagement du réacteur à très haute température ». Pédagogique, la chercheuse résume l’étendue de ses travaux à deux scénarios possibles : injectée à très haut débit, l’eau assure avec effi cacité ses fonctions de refroidissement du réacteur, mais comporte un risque élevé d’explosion ; à l’opposé, l’injection d’eau à faible débit, parce qu’elle accroît le temps d’intervention nécessaire, peut échouer à refroidir le réacteur. Établir l’équilibre entre ces deux hypothèses au sein d’un modèle fi nal destiné à l’industrie nucléaire, voilà l’objectif qu’Andrea s’est fi xé au travers de ses travaux.

On connaît aujourd’hui les moyens d’action pour stopper les accidents nucléaires, mais il

faut au préalable bien comprendre le phénomène physique.”

Pour Andrea, la science n’est pas un choix fait au hasard d’un parcours académique brillant, mais un rêve arrêté très jeune. À 18 ans déjà, alors que sa mère s’y opposait par crainte que sa fi lle ne perde sa féminité, la jeune femme, soutenue par son père, a fait le choix d’un parcours scientifi que. A posteriori, la jeune femme explique ce choix à la lumière de son envie d’être « l’exemple d’un parcours réunissant les sciences et les femmes », soutenue par son père, lui-même scientifi que. C’est pleine de fi erté qu’Andrea a donc vécu l’obtention de la Bourse L’Oréal France - Unesco, symbole, aux yeux de la jeune femme, de l’alliance retrouvée entre les femmes et la science.

Pleinement consciente du climat anxiogène véhiculé par la technologie nucléaire dans l’opinion publique, Andrea défend la vision élargie d’une science dans laquelle la communication viendrait compléter les activités de recherche. Car, si « le travail de recherche est essentiel, il convient également de communiquer sur la recherche », résume la chercheuse dans une formule directe.

Après sa thèse, Andrea projette de rester en France pour approfondir ses recherches dans le domaine du nucléaire dans le cadre d’un post-doctorat au sein du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA). À terme, Andrea se dit très ouverte : entre réorienter ses travaux de recherche en thermohydraulique ou poursuivre dans le domaine du nucléaire appliqué au sein d’une grande entreprise.

RÊVE DE SCIENCES,RÊVE DE FEMME.

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8 PALMARÈS 2011 / ANDRÉA BACHRATA

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Ma motivation au quotidien me vient de l’idée que

quelqu’un pourra dans les années à venir bénéficier

d’avancées thérapeutiques issues de mes travaux.”

AMÉLIE BÉDUER DOMAINE SCIENTIFIQUE Nanophysique

THÈME DE RECHERCHE Ingénierie tissulaire

UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Laboratoire d’architecture et d’analyse des systèmes (LAAS) - CNRS, université Toulouse III - Paul Sabatier

Chaque année, en France, entre 10 000 et 15 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), à l’origine de nombreuses lésions dans les tissus du cerveau. Or, pour les patients atteints de défi cits lourds à la suite de l’accident, le processus naturel de récupération des facultés, grâce notamment à la plasticité cérébrale, se révèle souvent insuffi sant. Confrontée

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

à cette situation, la médecine ne dispose à l’heure actuelle d’aucune stratégie thérapeutique effi cace. C’est à la résolution de ce problème majeur de santé publique qu’Amélie, 25 ans, a décidé de consacrer sa thèse. Constatant l’échec des voies thérapeutiques classiques, la jeune chercheuse a misé sur l’innovation pour permettre la régénération locale des tissus lésés après un AVC : l’association inédite de la physique, de la biologie et des neurosciences. La jeune chercheuse travaille à mettre au point une bioprothèse cérébrale reposant sur l’implantation de nouveaux neurones dans la zone du cerveau détruite, grâce à l’utilisation d’éléments de micro- et de nanotechnologies. Afi n de pouvoir saisir l’ampleur des potentialités offertes par l’étude de l’interaction entre des éléments artifi ciels et la matière vivante, cette ingénieur physicienne de formation a élargi son horizon scientifi que initial à la biologie, au travail in vivo et à l’approche cellulaire. Aujourd’hui, si l’on parvient à réorganiser un réseau de neurones sur un matériau biocompatible, la recherche n’en est pour autant qu’à un stade de développement. La mise en application dans le futur de cette technique constituerait une véritable révolution thérapeutique pour les milliers de patients victimes de lésions cérébrales.

Plongée dans un projet associant physique et médecine, recherche fondamentale et recherche appliquée, Amélie voit dans son travail « un bon moyen de continuer à apprendre au quotidien ». Désireuse que la recherche soit également « un moyen d’améliorer la vie et la santé des personnes », la jeune chercheuse rêve de voir un patient se faire greffer « sa » prothèse cérébrale.

Pour autant, Amélie sait que la passion de la recherche n’est pas toujours innée et que bien souvent « ce n’est pas l’homme qui prend la recherche, mais la recherche qui prend l’homme ». Stimulée au quotidien par le fait de manipuler, sentir, toucherles choses, Amélie place l’expérience au cœur de sa vocation pour la recherche.

Se réjouissant de voir que « la relève est là », Amélie consacre d’ores et déjà beaucoup de son temps à la transmission et la vulgarisation des sciences. Auprès de jeunes lycéens, la jeune femme anime un projet pédagogique dynamique d’éveil aux sciences et à la démarche de recherche. Pour elle, la solution pour parvenir à susciter l’intérêt pour les sciences réside dans une approche pratique et concrète, en sollicitant et en préservant la fraîcheur d’esprit et la capacité d’étonnement des jeunes.

RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

PALMARÈS 2011 / AMÉLIE BÉDUER 11

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Aujourd’hui, il faut compter 2 à 3 semaines avant qu’un antidépresseur ne produise ses effets. Cette période est à risque élevé de suicide.”

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RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

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Chez Cécile, la science est une histoire de passion, un bref aperçu à son parcours suffi t à s’en convaincre : après deux années de classe préparatoire scientifi que, la jeune femme intègre l’École Normale Supérieure (ENS) de Lyon en master biosciences puis rejoint en parallèle un cursus de médecine, pour ne pas se « cantonner à la recherche fondamentale », selon ses mots.

Celle pour qui le rêve de chercheur est « avant tout un rêve de découverte » souhaite participer, à travers ses travaux, à l’essor de la psychiatrie en tant que science et à l’amélioration du diagnostic de la dépression. Attachée à son double parcours sciences et médecine, la jeune femme a pour projet de concilier au quotidien travail en milieu hospitalier et activités de recherche. Cécile voit dans l’exercice du métier de médecin un bon moyen de partager avec le grand public la connaissance scientifi que, à une période où « les chercheurs souffrent du manque de reconnaissance de leur travail par la société ».

En attendant, Cécile mène de front sa thèse de doctorat et la préparation de l’internat pour devenir psychiatre. Deux échéances majeures avec lesquellesla jeune femme a rendez-vous en 2012.

Cécile, normalienne de 25 ans, partage son temps entre ses travaux de recherche et ses études de médecine. Le point commun entre ces deux activités ? Le combat de la jeune femme contre la dépression, cette « maladie taboue et mal comprise », dont l’Organisation mondiale de la santé prévoit qu’elle deviendra dans les années à venir, avec une personne sur six atteinte au cours de sa vie, la maladie neuropsychiatrique la plus fréquente. Travailler sur la dépression signifi e donc pour la jeune femme s’attaquer à un « problème majeur de santé publique », dont elle précise qu’il ne vaut pas uniquement pour les pays développés.

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

Sur le plan scientifi que, Cécile a choisi son sujet de recherche après avoir constaté l’insuffi sance des traitements actuels de la dépression. Parce qu’il n’y a pas de molécules à effet immédiat, une personne déprimée doit en effet attendre aujourd’hui entre 2 et 3 semaines pour voir les médicaments prescrits produire leur effet. Une situation diffi cile, d’autant plus qu’un tiers des patients déprimés ne répondent à aucun traitement antidépresseur. Cette « impuissance de la médecine », selon le jugement de la jeune chercheuse, fait du début du traitement une période au cours de laquelle « la souffrance du patient est très grande et le risque de suicide, élevé ».

Poussée par cette nécessité d’élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques, c’est au raccourcissement des délais d’action des antidépresseurs que Cécile a choisi de consacrer ses efforts et son travail en neurosciences. Son champ de recherche se concentre aujourd’hui sur une molécule en phase d’essai clinique dont les effets spécifi ques sur les neurones permettraient de faire passer le délai d’action des antidépresseurs de 2-3 semaines à 2-3 jours. Alliant recherche en médecine et recherche fondamentale, les travaux de Cécile devraient ouvrir la voie à des applications cliniques à court terme.

CÉCILE BÉTRY DOMAINE SCIENTIFIQUE Neurosciences

THÈME DE RECHERCHE Le raccourcissement du délai d’action des anti-dépresseurs

UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Université Claude - Bernard - Lyon 1

PALMMARÈS 2011 / CÉCILE BÉTRY 12

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LUCIE BRISSON

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

PALMARÈS 2011 / LUCIE BRISSON

DOMAINE SCIENTIFIQUE Physiologie

THÈME DE RECHERCHE Cancérologie

UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Université de Tours - Laboratoire Inserm Nutrition, croissance et cancer

Travailler sur les mécanismes de formation des métastases, c’est faire

avancer la connaissance sur le cancer du sein.”

“RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

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Pleine de modestie, Lucie voit dans ses travaux actuels de recherche une manière d’apporter « sa petite pierre à l’édifi ce de la connaissance du fonctionnement du cancer du sein ». Travailler sur un sujet de recherche élevé au rang de cause de société n’effraie pas la jeune femme, mais lui donne au contraire « l’envie de poursuivre ». Au-delà du rêve de découvertes commun à tous les chercheurs, faire des sciences signifi e avant tout pour la jeune femme se poser des questions pour comprendre le monde qui nous entoure et « avancer pas à pas pour trouver des nouvelles pistes ».

Le rêve de Lucie semble en réalité moins scientifi que qu’épistémologique. Elle rêve de partager avec le grand public la vision d’une recherche fondamentale « utile pour la prise en charge du patient » et « porteuse de solutions ».Lucie projette de partir effectuer un post-doctorat à l’étranger pour approfondir ses connaissances et découvrir d’autres domaines de recherche.

À long terme, Lucie voit dans la fonction d’enseignant-chercheur le moyen idéal de réunir autour d’une même passion pour les sciences activités de recherche et transmission des connaissances.

Lucie, âgée de 24 ans et originaire de Tours, voit dans la recherche fondamentale une ressource inépuisable de progrès en cancérologie. Pour faire reculer le cancer, la jeune femme s’est fi xé comme objectif de faire progresser la connaissance des mécanismes cellulaires et moléculaires à l’origine du développement des métastases, première cause de décès par cancer. Cancer le plus mortel auprès de la population féminine mondiale, et grande cause de société, le cancer du sein s’est rapidement imposé à Lucie comme un terrain de recherche à privilégier.Précisément, ses travaux, appliqués au cas particulier du cancer du sein, ont pour objet d’étude l’invasivité des cellules cancéreuses. Derrière le vocable scientifi que se cache une réalité aux conséquences dramatiques pour les patients : la capacité des cellules cancéreuses à s’échapper de la tumeur pour envahir de nouveaux tissus. C’est dans ce contexte que Lucie tente de mettre en évidence le rôle des canaux ioniques et leur relation avec la régulation du pH cellulaire dans l’agressivité des cellules cancéreuses. Nouveau champ de recherche en cancérologie, cette voie pour mieux comprendre le mécanisme de formation des métastases pourrait déboucher sur la découverte de nouveaux marqueurs pronostics et de nouvelles cibles thérapeutiques. Selon Lucie, « sans recherche fondamentale, il ne peut y avoir ni traitement adapté, ni réponse clinique particulière ».

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L’objectif de mon travail est de mettre sur le marché une

nouvelle molécule antipaludique pour les régions du monde les plus touchées par la maladie.”

FAUSTINE DUBAR DOMAINE SCIENTIFIQUE Chimie médicinale

THÈME DE RECHERCHE Chimie antipaludique

UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Université Lille 1

RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

“Si elle a fait de la chimie antipaludique l’objet de sa thèse, Faustine précise qu’elle a « la passion de la recherche avant tout ». Pour la jeune femme, la science est une formidable aventure humaine, au cours de laquelle « on cherche ensemble quelque chose de nouveau ».

Petite fi lle, elle voulait devenir primatologue puis, jeune étudiante, elle a souhaité se lancer dans la recherche sur les anticancéreux. C’est de la rencontre avec son actuel directeur de thèse qu’est né chez Faustine son désir de s’engager dans la lutte contre le paludisme et d’en faire une passion, avec un goût pour la dimension pratique de la recherche.

Loin des parcours scientifi ques standardisés, Faustine a en effet préféré un bac technique au bac général, puis un Institut universitaire de technologie (IUT) avant d’entrer à l’université pour poursuivre ses études scientifi ques.

Pour l’avenir, Faustine rêve de conduire une équipe dédiée à la découverte d’une nouvelle molécule antipaludique. Consciente qu’il n’existe pas de « solution miracle », la jeune chercheuse à l’optimisme contagieux montre la voie à suivre dans la lutte contre le parasite : « Ne jamais s’arrêter de chercher, parce qu’il y a toujours quelque chose à trouver. »

En attendant, déterminée à élargir ses horizons de recherche, Faustine prévoit de partir après sa thèse en Australie pour rejoindre l’équipe du Professeur Leann Tilley et continuer de développer ses connaissances sur le paludisme. En ligne de mire, notamment, le rayonnement synchrotron, nouvelle technique d’analyse biophysique expérimentée au cours de sa thèse, dont la chercheuse entrevoit les multiples possibilités qu’offrirait son développement.

À seulement 25 ans, Faustine, jeune chercheuse d’origine lilloise, a fait de la recherche contre le paludisme son terrain d’action. À l’origine de près d’un million de décès par an, le paludisme est aujourd’hui un chantier prioritaire de santé publique mondiale. Or, face à ce qui constitue un véritable fl éau en Afrique, les stratégies thérapeutiques se heurtent au développement permanent, par le parasite, de nouvelles résistances aux médicaments. Reprenant à son compte l’appel de l’Organisation mondiale de la santé à s’engager dans une « course contre

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

la montre contre le parasite », Faustine a choisi de mettre son amour de la chimie médicinale au service de la mise au point de nouvelles molécules antipaludiques dans l’espoir de devancer de nouvelles résistances. Convaincue de l’intérêt d’une recherche scientifi que décloisonnée, dans laquelle la complémentarité des disciplines est un atout, c’est donc à l’interface entre biologie et chimie que la jeune chercheuse a choisi de mener ses travaux.

Faustine consacre une première partie de ses recherches à établir une meilleure compréhension de la Ferroquine, un nouveau candidat médicament antipaludique, aujourd’hui en phase d’essai clinique. Cette recherche fondamentale, destinée à des applications concrètes, porte sur l’étude du mécanisme d’action complexe de la molécule au niveau moléculaire, pour permettre la mise au point de nouveaux composés antipaludiques.L’autre partie de son temps est consacrée à des travaux de recherche appliquée. Elle conçoit et synthétise des nouvelles molécules antipaludiques qui serviront demain à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques.

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DÉSIRÉE EL AZZI

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

DOMAINE SCIENTIFIQUE Hydrologie, Hydrochimie, Sol, Environnement

THÈME DE RECHERCHE Interaction carbone-matière en suspension, polluants organiques-inorganiques dansles hydrosystèmes UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Université Paul Sabatier, Toulouse /Ecolab, laboratoire écologie fonctionnelle et environnement, UMR 5245

Venue en France pour intégrer l’École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse, c’est en tant qu’ingénieur que Désirée, jeune libanaise de 26 ans, commence à étudier les problématiques de qualité de l’environnement et de gestion des ressources. Au terme de son parcours, elle choisit de pousser son intérêt scientifi que pour les écosystèmes et leur préservation, du côté de la recherche cette fois-ci, en étudiant spécifi quement la pollution des cours d’eau, sous l’effet notamment de l’utilisation intensive des pesticides dans l’agriculture. Caractéristique de la démarche adoptée pour sa thèse, Désirée fonde exclusivement ses travaux sur des analyses réalisées à partir d’échantillons prélevés pendant les épisodes de crue. En spécialiste de son domaine, la jeune femme insiste : seules les crues permettent une observation optimale du transit des matériaux et des polluants dans les bassins versants.À court terme, le recours à cette méthode d’analyse de l’eau permet d’avancer dans la modélisation du processus de transit des polluants au niveau des bassins versants. À long terme, Désirée souhaite que ses travaux débouchent sur une meilleure gestion de la qualité de l’eau par les populations des zones rurales, au premier rang desquelles elle place les agriculteurs. Consciente des réticences des agriculteurs à abandonner les pesticides par peur de baisse de leurs rendements, la jeune femme encourage une approche terrain et pédagogique afi n de les sensibiliser à l’intérêt pour la société d’une utilisation raisonnée de ces produits. Impossible cependant de comprendre le choix et la portée des travaux de la jeune chercheuse sur la pollution aquatique sans évoquer son autre engagement : celui en faveur de son pays natal, le Liban. Inquiète du faible nombre de scientifi ques libanais sensibilisés et formés à la protection de l’environnement, la jeune chercheuse s’est fi xé pour objectif d’ouvrir, depuis la France, la voie à une fi lière scientifi que de gestion de l’eau et des ressources aquatiques au Liban. Forte de ses doubles compétences en ingénierie et en recherche, Désirée met son talent et son énergie au service de son double « combat de lutte pour l’environnement et pour la méditerranée ».

Pour moi, lutter contre la pollution des eaux,

c’est s’engager pour l’environnement et pour

mon pays, le Liban.”

“Le bassin méditerranéen et l’environnement constituent chez Désirée les deux faces d’une même passion, reliées entre elles par son amour pour les sciences et la faculté qu’elles offrent de « se poser des questions de la vie quotidienne », selon ses propres mots. Après sa thèse, cette jeune femme pleine de vie et de projets souhaite mettre en place, au Liban, un plan d’analyse de gestion de l’eau des rivières, convaincue que « pour être bien dans sa peau, il faut d’abord être bien dans son espace ». Impressionnée par la capacité propre à son pays et à ses habitants à se relever après les confl its, Désirée voit dans ses activités de recherche le moyen de « protéger son pays en protégeant son environnement ». Consciente des réticences à venir que suscitera son projet environnemental dans un pays rongé par les problèmes politiques et les confl its, elle se prépare d’ores et déjà, en nouant des contacts au Liban et en montant des opérations de fi nancement. Désirée, ou l’exemple parfait de la joie et l’enthousiasme de ceux qui ont trouvé, au-delà de leur sujet de recherche, un projet de vie.

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Faire de la recherche fondamentale, c’est apporter

sa petite pierre à l’édifice et faire reculer les limites

de la connaissance.”

AÏCHA GHARBI AYACHI DOMAINE SCIENTIFIQUE Biologie – santé

THÈME DE RECHERCHE Contrôle du cycle cellulaire et Cancer

UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Université Montpellier II / Centre de Recherche de Biochimie Macromoléculaire (CRBM), CNRS Montpellier

Aïcha, tunisienne de 27 ans, travaille à établir une meilleure compréhension du phénomène de mitose, phase essentielle du cycle des cellules. Avec l’interphase, la mitose constitue une phase essentielle de la croissance cellulaire, au cours de laquelle les cellules se divisent en deux cellules fi lles identiques, porteuses du

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

même patrimoine génétique. C’est dans le cas d’une dérégulation dans ces étapes mitotiques qu’apparaît le risque d’évolution des cellules normales en cellules cancéreuses, à l’origine de tumeurs.

Partant des mécanismes généraux d’action de la division cellulaire, Aïcha concentre ses travaux sur l’étude de la protéine Greatwall, dont le nom - « Grande muraille » - refl ète son rôle essentiel dans le contrôle de la division cellulaire. Dès sa première année de thèse, Aïcha a pu établir le rôle indispensable de la protéine dans la régulation du cycle des cellules, en identifi ant un nouveau substrat de Greatwall. Pour la jeune chercheuse, ces résultats pourraient déboucher sur l’ouverture de nouvelles perspectives thérapeutiques grâce au développement de molécules et permettre à terme la mise au point de nouvelles cibles thérapeutiques dans la lutte contre le cancer.

RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

“Après l’obtention de son baccalauréat au lycée français de La Marsa, en Tunisie, Aïcha a commencé des études de médecine à Montpellier, parce qu’elle voulait « guérir les maladies ». C’est seulement arrivée en master de biologie qu’elle développe une vraie passion pour la recherche, « un virus qu’on attrape et dont on n’a pas envie de guérir », selon ses propres mots. Aujourd’hui, bien qu’Aïcha souhaite toujours que son travail donne lieu à des avancées thérapeutiques, elle est persuadée que son terrain d’action scientifi que reste la recherche fondamentale. Motivée au quotidien par sa soif de connaissance et son envie de repousser sans cesse les limites des travaux existants, elle est une parfaite défi nition de la femme scientifi que d’aujourd’hui.

Aïcha ne veut pas s’arrêter à sa thèse et projette à court terme de partir en post-doctorat à l’étranger. Elle n’exclut pas pour autant changer de thématique pour, dit-elle, « élargir sa vision de la recherche ». Pour l’avenir, la jeune femme a une autre envie : celle de partager sa passion et transmettre sa connaissance, par exemple en assurant des cours de façon ponctuelle en plus de son travail de recherche, dans le cadre d’un poste au CNRS.

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NINA F. GNÄDIG

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

DOMAINE SCIENTIFIQUE Virologie

THÈME DE RECHERCHE Corrélation entre la diversité génétique des virus à ARN et l’évolution virale, la pathogénicité et l’atténuation de souches vaccinales UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Populations virales et pathogenèse (PVP), Institut Pasteur

Nina, jeune allemande de 26 ans, venue à Paris il y a trois ans pour y effectuer son master et sa thèse, travaille à l’Institut Pasteur sur les virus à ARN. Regroupant des virus pathogènes aussi divers que le VIH, la grippe ou l’hépatite C, le problème majeur imposé par ces virus est leur capacité à évoluer de façon plus rapide que leur hôte. Tous les virus à ARN présentent des taux de mutation extrêmement élevés, équivalant à une mutation par génome par cycle de réplication. Cette fréquence de mutation, lors de la réplication dans une cellule hôte, donne lieu à une population virale immense et très diverse, permettant au virus d’échapper au système immunitaire ou aux traitements antiviraux.

Face à cette forte capacité de mutation des virus à ARN, le travail de Nina consiste à élaborer une nouvelle stratégie antivirale destinée à perturber le taux naturel de mutation du virus pendant la réplication. Moins diverse, la population virale s’adaptera beaucoup moins bien à de nouvelles conditions dans l’organisme hôte et pourra donc être éliminée par son système immunitaire. L’enjeu thérapeutique est de taille : trouver une façon de maîtriser la capacité évolutive des virus à ARN constituerait une nouvelle approche antivirale susceptible d’être adaptée à tous types de virus.

Aujourd’hui, le laboratoire de Nina a mis au point une technique pour changer ce taux de fréquence de mutation du génome. La jeune chercheuse concentre donc ses travaux à mieux caractériser cette nouvelle approche antivirale, en mettant en avant la corrélation entre la diversité de la population virale et sa capacité à être virulente et pathogène. Ces travaux de recherche sur l’enzyme de réplication des virus à ARN et leur fréquence de mutation constituent une nouvelle stratégie pour l’atténuation rationnelle de vaccins composés de virus vivants.

RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

L’étude des taux de mutation des virus ARN

peut permettre de les atténuer afin d’améliorer

les vaccins vivants et traitements actuels.”

“Interrogée sur sa passion pour la science, la jeune femme voit dans la multiplicité des facettes qu’offrent les activités de recherche une source d’épanouissement au quotidien, citant « travail d’expérimentation à la paillasse, émulation intellectuelle dans les parutions et discussion critique avec les autres membres de l’équipe ».

Sur son choix de la virologie comme domaine de recherche, Nina répond que « l’étude de l’interaction entre l’homme et l’agent pathogène est pour moi une vraie passion ». Ses travaux sur l’évolution virale et la manière de briser les cycles d’infection du virus lui permettent de concilier recherche fondamentale et véritable application concrète à travers l’amélioration des traitements thérapeutiques. Très confi ante pour l’avenir, la jeune chercheuse se dit sûre de pouvoir produire de meilleurs vaccins, pour un plus grand nombre de virus, et plus rapidement grâce aux nouvelles technologies.

Passionnée de photographie, Nina est également attirée par la transmission et la communication scientifi que, dans lesquelles elle voit une occasion de réunir ses deux passions, l’image et la science. À terme, la jeune femme souhaite avoir son propre laboratoire pour pouvoir transmettre à son tour ses connaissances scientifi ques. Mener une équipe lui permettrait de pousser des femmes à s’engager dans la voie de la recherche et à en parler.

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L’objectif de mes travaux est de rendre possible demain

le diagnostic précoce du cancer du poumon en élaborant

aujourd’hui un nouvel appareild’imagerie biomédicale.”

CLAIRE LEFORT DOMAINE SCIENTIFIQUE Physique

THÈME DE RECHERCHE Instrumentation optique pour la biologie et la médecine

UNIVERSITÉ/LABORATOIRE Laboratoire XLIM UMR CNRS n° 6172, Université de Limoges

À 24 ans, Claire consacre sa thèse à la mise au point d’un nouvel appareillage d’imagerie médicale destiné à permettre un diagnostic précoce du cancer ainsi que d’autres pathologies du poumon. S’il n’est pas le plus répandu, le cancer du poumon entraîne un taux de mortalité parmi les plus élevés (98 % dans les cinq ans suivant le diagnostic). En cause ? Une détection tardive par le milieu médical de la pathologie, rendant ineffi cace le recours à des techniques chirurgicales ou chimiques pour espérer une guérison.

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

Au service de cette problématique médicale, les travaux de Claire réunissent de façon inédite optique et électronique au profi t de l’élaboration d’un nouvel instrument d’imagerie. Ce système, aujourd’hui en cours d’élaboration, se base sur l’imagerie du collagène et de l’élastine, deux protéines présentes en très grande quantité dans le poumon. Leur particularité est de considérablement changer d’organisation spatiale entre un tissu sain et un tissu malade. C’est à la résolution de la problématique du collagène, protéine non fl uorescente nécessitant le recours des techniques plus complexes pour l’imagerie, que Claire occupe une grande partie de sa thèse. Destinée à terme à être commercialisée auprès des médecins hospitaliers praticiens, cette technique révolutionnaire d’imagerie simultanée in vivo in situ du collagène et de l’élastine permettra le diagnostic précoce de pathologies graves, telles que le cancer du poumon et la fi brose.

RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

“Passionnée par les sciences, Claire a toujours eu pour rêve de faire de la recherche scientifi que son métier. À côté du goût de la jeune femme pour les expériences de laboratoire, la thèse de Claire, à l’interface entre physique et biologie, refl ète également sa passion pour une approche pluridisciplinaire de la recherche. Loin des parcours linéaires, la jeune chercheuse a toujours souhaité, depuis sa première année de sciences physiques à l’Université de Limoges, enrichir et diversifi er sa culture scientifi que. En parallèle de son Master 1 en procédés matériaux céramiques, Claire a ainsi préparé et obtenu son Capes en sciences physiques, convaincue que « l’enseignement et la transmission font partie intégrante du travail de recherche ». Elle a ensuite enseigné cette discipline à des collégiens en même temps qu’elle préparait son Master 2 d’électronique et d’optique. Claire continue d’enseigner, en parallèle de sa thèse, à des étudiants de l’IUT du Limousin en Mesures Physiques.

Portée par la recherche, Claire l’est tout autant de ses projets en faveur de la diffusion de la culture scientifi que. Pour donner envie aux élèves d’apprendre les sciences, la jeune chercheuse privilégie l’approche expérimentale à la transmission d’un savoir théorique. C’est tout le sens de son engagement dans « Scientibus », bus itinérant aménagé en laboratoire d’expérimentation scientifi que ambulant qui visite les établissements scolaires. Forte de sa culture scientifi que pluridisciplinaire et de sa passion pour l’enseignement, Claire envisage aujourd’hui son avenir comme enseignant-chercheur.

PALMARÈS 2011 / CLAIRE LEFORT 24

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MYRIAM PAIRE

SES RECHERCHES, UNE AVANCÉE POUR LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ.

DOMAINE SCIENTIFIQUE Énergie photovoltaïque

THÈME DE RECHERCHE Les microcellules solaires en couches minces sous concentration lumineuse

UNIVERSITÉ/LABORATOIRE L’Institut de recherche et développement de l’énergie photovoltaïque (IRDEP)

À 25 ans, diplômée à la fois de l’École Polytechnique et d’un Master de recherche en partenariat avec l’Université Pierre et Marie Curie, Myriam fait partie de cette nouvelle génération de scientifi ques au double profi l ingénieur/chercheur. Pour celle qui dit aimer autant la science que ses applications, le choix de travailler sur l’énergie photovoltaïque lui offre précisément cette « chance d’avoir un sujet de thèse mêlant sciences et sujet de société ».

Passionnée pendant ses études par le fonctionnement des cellules en couches minces, Myriam a trouvé dans l’étude des microcellules solaires un terrain idéal de recherche associant science des matériaux et développement des nouvelles énergies. En s’intéressant à la miniaturisation des cellules photovoltaïques, Myriam a fait le choix d’un objet d’étude résolument innovant axé sur la mise au point de microcellules solaires sous concentration lumineuse. Par des calculs, la mise au point et le test de prototypes, la jeune chercheuse a réussi à démontrer que ces cellules photovoltaïques, dites miniatures, présentaient des caractéristiques de performance supérieures aux cellules solaires de taille classique : résistances électriques réduites, capacités de refroidissement accrues et, grâce à l’utilisation d’une lumière intense obtenue à l’aide de systèmes à effet « loupe », des besoins en matériaux réduits ainsi que de meilleurs rendements. Autant de spécifi cités scientifi ques synonymes, d’un point de vue technologique et industriel, d’une effi cacité accrue du photovoltaïque à produire de l’électricité. Les premiers résultats de ses travaux sont prometteurs : Myriam travaille aujourd’hui sur des démonstrateurs, en attendant de pouvoir proposer demain une application accessible à tous de ces cellules solaires miniatures.

RÊVE DE SCIENCES, RÊVE DE FEMME.

“Ma chance avec le photovoltaïque, c’est de pouvoir

mêler dans une expérience unique sciences et sujet de

société, recherche universitaire et compétences d’ingénieur.”

Myriam dit espérer le jour où elle verra les toits des maisons des particuliers recouverts de cellules photovoltaïques miniatures. Une reconnaissance par la preuve de l’utilité de sa thèse, pour celle qui conçoit avant tout le chercheur comme un « créatif ». En attendant, travailler sur le photovoltaïque correspond à son envie d’apporter son point de vue de chercheur au débat de société sur les nouvelles formes d’énergies renouvelables. Outre le travail en laboratoire, Myriam considère également la communication sur les travaux de recherche comme partie intégrante du métier de chercheur. Elle voit dans le travail de thèse une occasion de « répondre à des questions techniques très précises, mais aussi faire avancer la science en elle-même et auprès du public ». En référence à son expérience dans l’organisation d’un atelier dédié au photovoltaïque lors de la Fête de la science en 2010, la jeune femme résume, dans un clin d’œil à l’émission télévisée éponyme de vulgarisation, vouloir « faire comprendre que la science, c’est pas sorcier ! ».

À l’avenir, Myriam souhaite se consacrer à des activités porteuses de projets à forte vocation industrielle dans un poste d’ingénieur de recherche en entreprise ou en participant à la création d’une start-up dans le domaine des microcellules solaires. Elle souhaite également travailler à l’international, en particulier collaborer avec l’Allemagne, réputée pour le dynamisme et l’excellence de sa recherche sur les énergies renouvelables et le photovoltaïque.

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Une communauté de femmes engagées pour la science

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“Chercheuse émérite depuis 2007 au Oxford Nanopore Technologies”

GAËLLE ANDREATTA, Boursière 2007

Les nanoparticules ne mesurent pas plus d’un milliardième de mètre et pourtant elles sont pleines de ressources pour la recherche en électronique, en physique, en chimie, en biologie ou en médecine. Depuis 2007, Gaëlle met à profi t son savoir dans ce domaine en tant que chercheur chez Oxford Nanopore Technologies, entreprise privée de biotechnologies. Le travail de Gaëlle consiste à développer des technologies de détection et d’analyse de molécules uniques, utilisables notamment pour le séquençage d’ADN ou l’analyse de protéines.

“À la double casquette de docteur en microbiologie-immunologie et maître de conférences”MARJOLAINE VAREILLE, Boursière 2007

Marjolaine multiplie les expériences : docteur en microbiologie-immunologie à l’École doctorale des Sciences de la Vie et de la Santé à Berne, en Suisse, Marjolaine travaille également dans le service de médecine pédiatrique, au sein du département des maladies respiratoires au Children’s Hospital de Berne. En plus de cette double fonction, Marjolaine est aussi maître de conférences en immunologie.

“Œuvre au développement d’un programme de remédiation des troubles cognitifs en Suisse”

MARIE-LAURE GRILLON, Boursière 2007

Après avoir passé deux ans en tant qu’ATER (attachée temporaire d’enseignement et de recherche) dans une université française, Marie-Laure travaille aujourd’hui au Centre Hospitalo-Universitaire Vaudois (CHUV) à Lausanne, en Suisse. Elle participe au développement d’un programme de remédiation des troubles cognitifs chez les patients présentant une schizophrénie ou un trouble apparenté.

“Prometteuse ingénieur géologue chez Antea Group”CÉCILE CLÉMENT, Boursière 2007

Cécile est actuellement en poste à Nancy, au sein du bureau d’études Antea Group, en tant qu’ingénieur géologue. Elle intervient dans des missions d’ingénierie géotechniques pour des projets éoliens, des digues, des barrages ainsi que des confortements de terrains. Cette jeune femme, mariée en 2009, poursuit comme rêve de toujours de pouvoir concilier vie professionnelle et vie de famille.

“En post-doctorat en écotoxicologie à Caen”

CAROLE DI POI, Boursière 2007

Après deux ans passés en Alaska puis au Canada, Carole est de retour en France pour son post-doctorat, à l’Université de Caen, dans le Groupe Mémoire et Plasticité comportementale. Son domaine d’étude est l’écotoxicologie et ses recherches portent sur la pollution par les rejets pharmaceutiques sur les organismes marins côtiers, en particulier la seiche. Carole travaille essentiellement sur les antidépresseurs et leurs effets sur les comportements de survie et le développement du système nerveux de la seiche. Dans un avenir proche, Carole souhaiterait obtenir un poste permanent de chercheur dans une université française. En novembre prochain, Carole donnera naissance à son premier enfant.

“Ingénieur chercheur enthousiaste en aéroacoustique à l’ONERA”

ESTELLE PIOT, Boursière 2007

Après avoir soutenu sa thèse en 2008, pour laquelle elle a reçu le Prix de la meilleure thèse par la Fondation EADS, Estelle est aujourd’hui ingénieur chercheur, à Toulouse, en aéroacoutisque pour l’ONERA (l’Offi ce national d’études et de recherches aérospatiales). Elle étudie les matériaux qui sont placés au sein des moteurs d’avion dans l’objectif d’atténuer le bruit qu’ils émettent. Estelle a également donné naissance à un petit garçon à l’automne 2010.

“Travaille comme Open Innovation Manager chez L’Oréal”

MICHELA ZUCCOLO, Boursière 2007

Après sa soutenance de thèse dont les travaux consistaient, par l’étude des cellules, à améliorer la compréhension des maux du corps humain, Michela a rejoint en septembre 2010 le Groupe L’Oréal au sein de la Direction des Sciences du Vivant. En tant qu’Open Innovation Manager, elle se charge de coordonner les activités de recherche relatives aux outils et aux méthodes d’open innovation (transfert de technologies, aux collaborations avec des sociétés et laboratoires de recherche, méthodes de créativité et brainstorming). Michela s’occupe également de piloter un certain nombre de collaborations scientifi ques avec des instituts de recherche à l’étranger.

Focus sur les 40 anciennes Boursières

“Enseignant-chercheur passionnée à l’Université de Dijon”

ANGÉLIQUE BESSON-BARD, Boursière 2007

Angélique partage son temps entre l’enseignement à l’université, à l’UFR Sciences de la Vie Gabriel de Dijon, et la recherche dans l’unité Plante-Microbe-Environnement. Ses études portent sur la réaction de défense des plantes et visent à mettre en place de nouveaux procédés d’ingénierie écologique. L’objectif est d’assurer une meilleure qualité de l’agroenvironnement, en favorisant l’exploitation des systèmes naturels de défense dans une production végétale à faibles intrants.

“Étudie les propriétés de transport optique, en post-doctorat à ParisTech”VALENTINA KRACHMALNICOFF, Boursière 2007

Valentina est chercheur en post-doctorat depuis janvier 2010 à l’ESPCI (École Supérieure de Physique et de Chimie) ParisTech. Ses recherches portent sur l’étude des propriétés de transport optique dans un ensemble désordonné de nanoparticules, où la lumière peut être localisée à l’échelle du milliardième de mètre. Entre autres applications, ces détections de lumières peuvent prévenir certaines maladies, car le signal qu’elles émettent peut permettre de détecter une tumeur, par exemple. À la fi n de son post-doctorat, elle espère décrocher un poste de chercheur au CNRS. L’année 2010 fut également très riche en publications : trois en une seule année. En septembre 2011, Valentina sera de nouveau maman d’une petite fi lle.

“En post-doctorat en chimie analytique des arômes en Suisse”

KATHARINA BREME, Boursière 2007

La recherche dans le domaine agricole, nutritionnel et environnemental est un investissement pour l’avenir. Partant de cette conviction, Katharina s’est orientée vers la chimie analytique des arômes et a souhaité poursuivre ses travaux de post-doctorat chez Agroscope Liebefeld-Posieux, une station de recherche qui veille à la qualité et à la compétitivité de l’agriculture suisse. Responsable du laboratoire « Analyse des arômes » depuis le mois d’octobre 2010, Katharina étudie les compositions chimiques volatiles et odorantes de produits laitiers, carnés et du miel par des moyens analytiques et sensoriels afi n d’expliquer leur odeur globale mais aussi certaines odeurs cibles (une mauvaise odeur par exemple).

LES BOURSES L’ORÉAL FRANCE - UNESCO - ACADÉMIE DES SCIENCES ONT 5 ANS

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“Impliquée dans son poste à l’INRS, elle conseille les entreprises dans leur lutte des risques biologiques”MYRIAM BOUSLAMA, Boursière 2008

Pendant son doctorat en neurosciences, Myriam a étudié le phénomène d’apnée chez les nouveau-nés, souvent à l’origine de troubles d’apprentissage ou de troubles moteurs. Depuis février 2010, Myriam travaille à l’INRS, l’Institut National de Recherche et de Sécurité, organisme qui conduit des programmes d’étude et recherche pour améliorer la santé et la sécurité de l’homme au travail. Au sein du département Étude, Veille et Assistance documentaire, Myriam conseille salariés et chefs d’entreprise sur les bonnes pratiques à adopter pour se prémunir des risques biologiques qui peuvent intervenir sur le lieu de travail. Pour la suite, elle aimerait travailler dans un laboratoire pharmaceutique.

“Doctorante en 2009, elle a mis en avant le rôle de l’hippocampe pour lutter contre les défaillances cognitives”KINGA IGLOI, Boursière 2008

Kinga a terminé son doctorat en 2009, visant à identifi er les aires cérébrales impliquées lorsque l’homme fait appel à sa mémoire spatiale, selon deux stratégies de navigation, « de carte » ou « de route », pour se rendre d’un point A à un point B. Kinga a notamment contribué à mettre en évidence le rôle de l’hippocampe pour participer à l’élaboration de solutions médicales et de thérapeutiques comportementales pour lutter contre les défaillances cognitives.

“Valorise la science en communicant au plus grand nombre”

HANNAH HOPE, Boursière 2008

Hannah travaille pour la British Society for Immunology. À mi-chemin entre la recherche et la communication, son travail consiste entre autres à valoriser la science auprès du grand public : soit sous forme d’articles dans la presse ou l’organisation d’événements, soit encore via la mise en place d’ateliers scolaires sur de nombreux sujets scientifi ques. Grâce à ses projets, Hannah souhaite faire tomber les barrières encore existantes entre le grand public et la science, mais aussi promouvoir plus généralement la curiosité intellectuelle et les interactions sociales pour en faire profi ter la société.

“Vient de débuter son post-doctorat sur la réplication de l’ADN et le cancer à Zurich”ARMELLE CORPET, Boursière 2008

En septembre 2010, après quatre années de travaux de recherche et deux enfants, Armelle a soutenu sa thèse, portant sur l’étude de l’organisation de l’ADN dans le noyau des cellules. Ses recherches sur la compréhension et la maîtrise de la division cellulaire doivent permettre de prévenir un développement cancéreux. En septembre 2011, Armelle débutera un post-doctorat à Zurich, où elle travaillera sur le thème de la réplication de l’ADN et le cancer. Entretemps, les succès n’ont pas manqué. En effet, Armelle a reçu un Prix international décerné par DSM (entreprise multinationale néerlandaise spécialisée dans les sciences de la vie), elle a vu son article central de thèse publié et a accouché d’un petit Thomas au mois d’avril 2011.

“En post-doctorat à Harvard, elle étudie l’étiologie du mélanome cutané et de l’endométriose”

MARINA KVASKOFF, Boursière 2008

Depuis l’obtention de sa bourse, Marina a parcouru le monde pendant près de deux ans entre les laboratoires australiens, français et américains. Elle a fi nalement choisi de s’installer aux États-Unis pour effecteur un post-doctorat de deux ans à l’Université de Harvard, à Boston, au sein du laboratoire Channing Laboratory. Actuellement, Marina travaille sur l’étiologie du mélanome cutané et de l’endométriose, et sur la relation entre ces deux maladies.

“En post-doctorat en technique de modélisation moléculaire au Portugal”CÁTIA TEIXEIRA, Boursière 2008

Un à trois millions de personnes meurent du paludisme chaque année. Effi cacement endigué pendant des années, le paludisme est en pleine expansion depuis les années 1990, car le parasite développe des résistances aux médicaments classiques de synthèse. Le défi pour la recherche est d’identifi er les mécanismes responsables de ces résistances et de découvrir de nouveaux produits permettant de les surmonter. Cátia, en post-doctorat à l’Université d’Aveiro au Portugal, a souhaité s’investir dans cette grande cause. Son projet de recherche a pour principal objectif l’utilisation de techniques de modélisation moléculaire, développées au long de sa thèse, pour la recherche de nouvelles molécules antipaludiques.

“Poursuit sa passion de la terre crue en tant qu’ingénieur au laboratoire CRATerre”LAETITIA FONTAINE, Boursière 2008

Les propriétés physico-chimiques de la terre, véritable « béton naturel », sont inestimables pour la construction. Et pourtant, la construction en terre crue est une technique encore trop peu connue par les pays occidentaux alors qu’elle est utilisée par la moitié des habitants de la planète. Le sujet de thèse de Laetitia avait comme objectif de réhabiliter ce matériau naturel et énergétiquement avantageux. Actuellement, ses recherches visent à permettre d’envisager des solutions innovantes pour les constructions d’aujourd’hui. Laetitia a publié un bel ouvrage scientifi que sur le sujet, Bâtir en terre. Elle a également fait part de ses travaux à travers une exposition, « Ma terre première », présentée à la Cité des sciences et de l’industrie. Laetitia poursuit aujourd’hui ses études de la terre crue en tant qu’ingénieur au laboratoire CRATerre à Grenoble. En 2011, elle est devenue maman pour la deuxième fois.

“Business developper chez Cellectis depuis 2011”JULIA BERRETA, Boursière 2008

Pendant son doctorat en biologie moléculaire, Julia s’est intéressée aux ARN, des molécules qui servent d’intermédiaire à l’ADN pour permettre la synthèse de protéines. Après un stage chez Cellectis, elle y a été embauchée en octobre 2010 en tant que chargée de relations scientifi ques externes (évaluation de la faisabilité et du marché potentiel de nouveaux projets thérapeutiques). Depuis le mois de juin 2011, elle a changé de poste pour devenir business developper. Pionnier de l’ingénierie des génomes, Cellectis conçoit et commercialise des outils innovants, les méganucléases, permettant d’intervenir de façon maîtrisée sur l’ADN, au service de trois objectifs : comprendre, produire et soigner. Ces méganucléases ont des applications dans les domaines de la recherche, de la bioproduction, de l’agriculture biotechnologique et dans le domaine thérapeutique.

“A récemment été engagée chez GnuBIO comme consultante en biotechnologie”PASCALINE MARY, Boursière 2008

Pendant son doctorat à Paris, puis son post-doctorat à Harvard en Microfl uidique, Pascaline a étudié les biofi lms, une communauté de microbes qui adhère sur une surface comme une canalisation ou une prothèse humaine. Pour lutter contre ces micro-organismes, Pascaline a mis au point un protocole qui permet l’étude en grand nombre et en simultané de l’expression des cellules individuelles. En 2011, Pascaline a été recrutée comme consultante chez GnuBIO, une start-up en biotechnologie localisée à Cambridge (Massachusetts, États-Unis).

“Un post-doctorat prometteur chez AstraZeneca”AURÉLIE BORNOT, Boursière 2008

Les travaux d’Aurélie trouvent une application concrète dans la conception de nouveaux médicaments, car ils cherchent à prédire la forme que vont prendre les protéines, essentiellement dans la vie des cellules. Très logiquement, elle a souhaité réaliser un post-doctorat chez AstraZeneca, l’un des premiers laboratoires pharmaceutiques au monde. Désormais engagée en tant que scientifi que en bio-informatique, Aurélie fait de la recherche appliquée et participe activement à la découverte de nouveaux médicaments.

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“En dernière année de post-doctorat en Allemagne”

LAURE BURHY, Boursière 2009

Laure cherche à percer le mystère du fonctionnement du cerveau grâce aux neurosciences computationnelles, domaine de recherche au carrefour des neurosciences, des mathématiques, des sciences cognitives et de l’informatique. Les résultats des travaux de Laure, présentés dans sa thèse, pourraient fournir des avancées dans l’étude des neurones et impacter les traitements actuels de maladies neurodégénératives. Depuis novembre 2010, Laure est en post-doctorat de deux ans à la Ruhr - Universität Bochum, en Allemagne, où elle est employée comme assistante de recherche. Son travail se focalise désormais sur la compréhension des phénomènes impliqués dans la formation/ récupération de la mémoire.

“A monté un colloque franco-roumain sur la chimie médicinale”

ALINA GHINET, Boursière 2009

Alina a obtenu sa thèse en 2009. Elle cherchait à mettre en avant l’effi cacité de la chimiothérapie anticancéreuse qui est améliorée en administrant aux patients plusieurs médicaments. En attaquant les tumeurs de différentes manières, mais avec une unique molécule, Alina travaillait sur le renforcement de l’effi cacité de la thérapie tout en limitant au maximum les effets secondaires et ainsi alléger les souffrances des patients. Suite à son doctorat, Alina a créé et organisé le premier colloque franco-roumain de chimie médicinale en Roumanie, les 7 et 8 octobre 2010.

“À la recherche d’un poste de chercheur”

CORALINE FORTIER, Boursière 2009

Les recherches de Coraline sur les fi bres optiques visent à la conservation de l’information sur de très longues distances (jusqu’à 1 000 km en terrestre et jusqu’à 6 000 km en transocéanique). Le développement de fonctions optiques pour les transmissions à très haut débit devrait permettre de diffuser en simultané 2,5 millions d’appels téléphoniques ou 34 000 chaînes de télévision. Coraline a passé sa dernière année de thèse dans un laboratoire américain à Metz et a soutenu au mois de janvier 2011. Ses trois années de thèse furent très fructueuses puisque Coraline a eu la chance d’obtenir neuf publications. Entretemps, elle est devenue maman d’une petite fi lle. Coraline est actuellement à la recherche d’un travail de chercheur soit dans le public, soit dans le privé.“Vient de rendre une thèse

remarquable et prépare son post-doctorat”

ANNE-RUXANDRA CARVUNIS, Boursière 2009

Cette boursière de 2009 a été notée « exceptionnel » à sa thèse sur les interactions aux principes évolutifs des systèmes biologiques, en janvier 2011. Anne-Ruxandra vit depuis à Boston, où elle fi nalise ses projets de thèse avant de commencer son post-doctorat : publication d’articles sur ses recherches dans des magazines scientifi ques de renom ainsi qu’une des prises de parole lors d’un colloque réputé de Long Island.

“Vient de commencer un post-doctorat en géométrie algébrique en Allemagne”

MATHILDE HERBLOT, Boursière 2009

Après avoir passé quatre mois aux États-Unis pour sa thèse et de retour en France, dans l’équipe de géométrie algébrique de l’IRMAR à l’Université de Rennes en tant qu’ATER (attachée temporaire d’enseignement et de recherche), Mathilde commencera en septembre un post-doctorat à Francfort, en Allemagne, toujours dans le domaine des chiffres et des équations.

“Au Japon, pour finir son post-doctorat en électronique du spin”

AURÉLIE SPIESSER, Boursière 2009

Aurélie poursuit ses recherches de thèse en électronique de spin, dans le cadre d’un post-doctorat à Tsukuba au Japon, au AIST (National Institute of Advanced Industrial Science and Technology). Ce centre de recherche (équivalent du CNRS) a pour principal objectif le développement d’une nouvelle génération de mémoires non volatiles en exploitant la propriété quantique de l’électron (le spin de l’électron). Le point fort de ces nouveaux composants électroniques réside dans une consommation énergétique fortement réduite ; ils s’inscrivent ainsi dans une logique de développement durable. Par la suite, Aurélie souhaiterait obtenir un poste au CNRS.

“En post-doctorat sur les whiskers de zinc à Rouen”

AURIANE ÉTIENNE, Boursière 2009

Auriane est actuellement en stage post-doctoral à l’Université de Rouen, où elle travaille sur l’étude de la formation des whiskers de zinc, fi ns fi laments qui poussent de façon aléatoire sur les tôles zinguées qui constituent les composants électroniques des boîtiers de commandes dans les secteurs industriels (automobile, aérospatial, énergie) et qui peuvent engendrer des courts-circuits ou des défaillances. En septembre 2011, Auriane intègre un nouveau stage post-doctoral à l’INSA de Lyon en collaboration avec Arcellor-Mittal, où elle développera ses connaissances en microscopie électronique. Elle espère obtenir un poste d’enseignant-chercheur ou de chercheur dans le domaine des matériaux du nucléaire et de l’énergie, domaine dans lequel elle a fait sa thèse.

“Travaille pour une société de cartographie, en Mauritanie”

HOUDA MINT BABAH, Boursière 2009

Houda étudie le phénomène de déplacement des dunes, sur la base de l’exemple de la Mauritanie, dont la surface saharienne est recouverte aux trois quarts par des dunes. La compréhension des mécanismes d’avalanche et d’érosion est vitale dans cette région, car ils peuvent dévaster des zones habitées ou bloquer des axes de communication importants. Après l’obtention de son diplôme de doctorat avec mention très honorable en mai 2010, Houda a été embauchée dans une société privée de cartographie en Mauritanie. Actuellement, elle prépare un article prometteur sur la stratigraphie de dune. En novembre 2011, elle fêtera le premier anniversaire de sa fi lle.

“Transmet sa passion en tant que maître de conférences à l’ENSEA”ELENA-VERONICA BELMEGA, Boursière 2009

Les travaux de thèse d’Elena-Veronica ont porté sur l’optimisation de la gestion énergétique par la théorie des jeux et ambitionnent de diminuer le rayonnement émis par les réseaux sans fi l subi par l’homme. Elle a poursuivi ses recherches en post-doctorat aux États-Unis à l’Université de Princeton (New Jersey), où elle a élargi le cadre de son objet d’étude aux réseaux de distribution d’électricité intelligents (smart grids). Parallèlement, elle a travaillé avec deux équipes de recherche, en France et en Grèce, dans le cadre de collaborations fructueuses qui ont mené à plusieurs publications. Depuis septembre 2011, Elena-Veronica est maître de conférences à l’ENSEA (École Nationale Supérieure de l’Électronique et de ses Applications) de Cergy.

“En post-doctorat outre- Manche pour y étudier le réchauffement climatique”

NATHAËLLE BOUTTES, Boursière 2009

Nathaëlle souhaite apporter ses connaissances en science physique aux grands décideurs publics pour les aider à comprendre et anticiper le réchauffement climatique. Pendant ses recherches de thèse, Nathaëlle s’est intéressée au climat passé, par l’étude et la modélisation du cycle carbone sur les deux derniers millions d’années. Aujourd’hui, Nathaëlle étudie le climat présent et futur dans le cadre d’un post-doctorat en Angleterre à l’Université de Reading. Plus précisément, elle s’intéresse aux changements de niveau des mers dans l’objectif de rendre plus fi able l’évaluation des variations futures du niveau marin local.

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“Elle soutiendra ses travaux à l’automne 2011”ÉMILIE CAMPMAS, Boursière 2010

Cette passionnée d’archéologie a déjà participé à plusieurs fouilles en France (l’Abri Pataud en Dordogne, grotte du Noisetier dans les Hautes-Pyrénées) et au Maroc (El Harhoura, El Mnasra). Guidée par la volonté de comprendre ce qui a existé par le passé, Émilie cherche, dans son travail de thèse, à caractériser l’ancienneté des « comportements modernes » par la compréhension des comportements humains, et en particulier par l’analyse des liens qui ont pu exister entre les hommes et les animaux du passé. Elle soutiendra ses travaux à l’automne 2011.

“Débutera bientôt un post-doctorat dans le domaine des neurosciences à Londres”

SARAH JOLLY, Boursière 2010

Sarah cherche à comprendre quels mécanismes pourraient aider les neurones à se défendre lorsqu’ils sont en manque d’oxygène, car ces derniers peuvent mourir lorsque le cerveau n’est pas assez oxygéné. Ses recherches ouvrent ainsi des perspectives dans la recherche thérapeutique visant à traiter les pathologies cérébrales à l’origine de lésions irréversibles. En mai 2009, Sarah a gagné le Prix de la meilleure présentation orale à la Réunion du Club de Neuroprotection à Bordeaux. Après sa soutenance, elle s’envolera pour Londres pour réaliser un post-doctorat en neurosciences, où elle tâchera de « décrypter les mécanismes permettant de protéger les neurones lors de situations pathologiques ».

“Souhaite compléter son cursus en réalisant un Master en Management”

AGNÈS DOREAU-BASTID, Boursière 2010

Agnès, 30 ans, achève actuellement sa troisième année de thèse en immuno-cancérologie au laboratoire Inserm U851 à Lyon. Ses recherches, entamées en 2008, portent sur le lupus, une maladie auto-immune qui conduit le système immunitaire à produire des auto-anticorps qui attaquent nos propres organes avec des effets délétères. Ses résultats devraient ouvrir une nouvelle voie thérapeutique potentielle pour traiter les pathologies auto-immunes mais aussi certains types de cancers. Après sa thèse, Agnès souhaiterait rejoindre une entreprise de biotechnologies pour continuer à faire évoluer ses travaux de recherche. Pour cela, Agnès envisage de réaliser un Master en Management. Ses projets de vie de femme ne sont pas en reste puisqu’en 2011, Agnès s’est mariée et est devenue la maman d’une petite fi lle.

“Finalise sa thèse de biologie à Toulouse”CÉCILE COURILLEAU, Boursière 2010

Cécile termine actuellement sa thèse de biologie à l’Université Paul Sabatier, à Toulouse. Elle y effectue ses recherches sur les cellules du corps humain qui subissent de nombreux dommages à l’ADN, dommages causés par notre environnement, comme les irradiations solaires. Ces altérations, si elles ne sont pas réparées, peuvent aboutir à un cancer. Les travaux de Cécile consistent à étudier le complexe de modifi cation de ces cellules pour envisager par la suite de nouvelles cibles thérapeutiques anticancéreuses.

“Finalise sa thèse sur la caractérisation et la modélisation de la rupture des tissus hépatiques”ALINE BRUNON, Boursière 2010

Aline est actuellement en cours de rédaction de sa thèse sur la biomécanique des chocs. Elle y met en lumière les répercussions des accidents de la route sur les tissus et les organes du corps humain pour comprendre les répercussions en cas de choc. Elle espère que ses recherches pourront mener à des propositions, comme par exemple la modifi cation des habitacles des véhicules, afi n de prévenir l’apparition de certaines blessures. Grâce à sa bourse, Aline a trouvé un post-doctorat à Munich, où elle approfondira ses recherches en biomécanique.

“Finalise actuellement sa thèse en neuroscience”

MARIE NÉANT-FERY, Boursière 2010

À tout juste 24 ans, cette chercheuse en neurosciences a orienté sa thèse vers l’étude d’une protéine (la CaMKII) impliquée dans la capacité d’un système à répondre à un environnement changeant dans le bulbe olfactif, partie du cerveau qui contrôle la réception des messages sensoriels olfactifs et qui envoie les messages dans les autres zones du cerveau. Ses recherches portent sur la création de nouveaux neurones à l’âge adulte qui, à terme, peuvent avoir une conséquence positive sur des maladies neurodégénératives. Après sa soutenance, Marie souhaite intégrer un Master en Communication/Médiation des sciences.

“S’envolera fin 2011 vers Boston pour effectuer son post-doctorat dans l’un des meilleurs laboratoires au monde spécialisé dans l’étude du VIH”LUCIE BARBLU, Boursière 2010

Après un Master 1 de Biologie moléculaire et cellulaire et d’un Master 2 de Cancérologie, Lucie a souhaité orienter ses recherches de thèse vers l’étude du virus du Sida, et plus particulièrement sur les HIV Controllers, patients qui parviennent à contrôler la maladie sans traitement rétroviral. En comparant les profi ls immunitaires entre les patients HIV Controllers et les patients qui développent la maladie, Lucie espère mettre en place de nouvelles stratégies thérapeutiques pour lutter contre le développement mortel de cette maladie. Elle espère soutenir ses travaux à la fi n de l’année 2011, et s’envolera ensuite vers Boston, pour effectuer son post-doctorat dans l’un des meilleurs laboratoires au monde spécialisé dans l’étude du VIH.

“Sera en post-doctorat à Berkeley dès décembre 2011”SARAH CUBAYNES, Boursière 2010

Le travail de thèse de Sarah consiste à développer de nouveaux outils méthodologiques pour répondre à la question essentielle de la viabilité des espèces. Sarah a ainsi pu évaluer le statut de la population de loups dans les Alpes et quantifi er l’impact des changements climatiques chez des espèces d’oiseaux marins du Pacifi que. Après sa soutenance, prévue en décembre 2011, elle effectuera un post-doctorat au laboratoire de Berkeley à San Francisco.

“Présentera très bientôt sa thèse sur les sportifs de haut niveau et leur consommation maximale d’oxygène”

HÉLÈNE PETOT, Boursière 2010

Cette jeune scientifi que et joueuse de volley-ball effectue ses recherches sur la pratique d’un exercice physique lors d’un effort venant mobiliser une consommation maximale d’oxygène. L’application de ses études est double. Dans une approche sportive, les recherches d’Hélène visent une optimisation de l’entraînement sportif mais aussi la lutte contre le dopage. Dans une approche plus médicale, Hélène espère contribuer au traitement des pathologies cardiaques et respiratoires. Elle présentera les résultats de ses travaux à la rentrée 2011.

“Termine sa thèse avant de partir en post-doctorat sur les Omega-3 au Canada”

CARINE NGUEMENI, Boursière 2010

Depuis 2008, Carine mène des travaux sur l’effet d’un régime alimentaire riche en Omega-3 sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et leurs conséquences neuronales et vasculaires à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire de Sophia-Antipolis. Les premiers résultats ont montré que les injections d’acide alphalinolénique (acide gras du groupe Omega-3) triplent les chances de survivre à un AVC en post-traitement. Elle présentera son travail à la fi n de l’année 2011 et espère attirer l’attention des médias sur les résultats de ses études. En janvier 2012, Carine embarquera pour le Canada afi n de continuer ses recherches en post-doctorat.

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Y a-t-il de nouvelles pistes à explorer pour favoriser l’accès des jeunes fi lles aux carrières scientifi ques ? Partagées entre passion et raison, les 15/25 ans dévoilent les arcanes de leurs choix d’orientation dans une étude TNS Sofres-L’Oréal France Femmes et Sciences. Elles imaginent des pistes pour libérer l’accès aux sciences. Tout un programme pour 2012 !

La science fait-elle rêver la génération Y en 2011 ?

Près de 9 jeunes femmes sur 10 font confi ance à la science. Elles souhaitent même jouer un plus grand rôle au sein de la communauté scientifi que. Si elles pensent que les femmes sont mal représentées dans les métiers scientifi ques (65 %), elles trouvent que cela évolue dans le bon sens (60 %). Elles estiment que c’est un atout ou une chance d’être une femme dans le monde scientifi que (71 %), que les femmes apportent une vision différente à la science versus les hommes (69 %). Les jeunes fi lles de 15 à 25 ans considèrent que la science est utile à la vie quotidienne (93 %). C’est une source de progrès techniques (54 %), utile à la compréhension du monde (52 %), à l’amélioration de la vie humaine (52 %) qui permet de repousser les limites de la connaissance (46 %). Un domaine dans lequel elles ont confi ance (88 %). Mais ce domaine reste, pour elles, complexe et diffi cile d’accès (73 %). Il leur permet diffi cilement de concilier vie professionnelle et vie privée, même si cela reste possible (81 %).

Passion ou transmission familiale : moteurs d’une carrière scientifi que ?

Parmi les raisons majeures à embrasser les fi lières scientifi ques, émergent en priorité chez les « pro-scientifi ques » leur intérêt personnel et leur passion. Pour 82 % des jeunes fi lles de la fi lière scientifi que, la science est un domaine qui les fait rêver.Pour 65 % des jeunes fi lles de la fi lière scientifi que, c’est leur goût prononcé pour les sciences qui les a fait venir à cette fi lière, corollaire de bons résultats scolaires dans la matière (66 %). Ce goût provient sans doute grandement de l’infl uence des parents : 62 % des fi lles de la fi lière scientifi que ont des parents dont la profession est dans le domaine scientifi que. Elles sont ensuite attirées par la réputation de la fi lière (42 %), la stimulation intellectuelle qu’elle procure (40 %), la facilitation de l’intégration professionnelle (30 %) ou l’attrait de la rémunération (27 %).

Alors, comment susciter des vocations scientifi ques ? Les jeunes Françaises, scientifi ques ou non, qui considèrent que les femmes sont mal représentées dans les sciences, proposent de nouvelles pistes. Elles placent le partage d’expériences au centre de nouvelles vocations.

Leur programme pour 2012 :

• L’organisation de visites de femmes scientifi ques dans les collèges et lycées (50 %), • L’organisation de visites

des lycéennes dans les laboratoires (39 %), • Davantage d’informations sur les métiers lors de l’orientation

(49 %), • Une plus forte sensibilisation des lycéennes aux carrières scientifi ques (47 %), • Une meilleure

conciliation vie professionnelle et vie privée (49 %).

Pour les non scientifi ques, une meilleure connaissance des métiers scientifi ques (33 %) et plus d’informations au moment de l’orientation (32 %) ainsi que l’obtention de meilleurs résultats scolaires (48 %) restent des leviers majeurs.

http://www.tns-sofres.com/points-de-vue/

À propos de la Fondation d’entreprise L’OréalCréée en 2007, la Fondation d’entreprise L’Oréal s’engage au quotidien pour contribuer à rendre le monde plus beau. S’appuyant sur les valeurs et les métiers de L’Oréal, la Fondation a pour vocation de renforcer et de pérenniser l’engagement citoyen du Groupe. Deuxième Fondation d’entreprise en France avec un budget pluriannuel de 40 millions d’euros, la Fondation L’Oréal s’engage dans trois domaines : promouvoir la recherche scientifique et la place des femmes dans la science, aider les personnes fragilisées par l’altération de leur apparence à retrouver l’estime de soi et à se réinsérer socialement, et favoriser l’accès à l’éducation.

À propos de l’UNESCODepuis sa création en 1945, l’UNESCO a poursuivi la mission de promouvoir la science au service du développement durable et de la paix. Elle met l’accent sur les politiques et le renforcement des capacités dans le domaine des sciences, de la technologie et de l’innovation, l’enseignement des sciences, la gestion durable de l’eau douce et des ressources océaniques et terrestres, la protection de la biodiversité, enfi n sur les changements climatiques. L’Organisation s’est aussi consacrée à l’élimination de toute forme de discrimination et à la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, notamment dans la recherche scientifi que.

Les Bourses L’Oréal France - UNESCO - Académie des Sciences

reçoivent le haut patronage du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Les filières scientifiques font-elles rêver les jeunes Françaises ?Une étude TNS Sofres/L’Oréal France Femmes et Sciences « Comment la science est-elle perçue aujourd’hui ?» révèle leurs motivations.

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Imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement.

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Contact presse :Directrice de la communication L’Oréal Grand Public France : Geneviève Dupont - [email protected]

Sites Internet pour les Femmes et la Science en France : www.femmescience.fr

www.facebook.com/PourLesFemmesEtLaScience.France

www.youtube.com/user/femmesciencefrance

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