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DOSSIER DE PRESSE

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Synopsis

Sur les rives du Mékong, là où accéder à l’instruction est un combat quotidien, 6 enfants d’âges différents rêvent d’un

avenir meilleur. Comme un puzzle, les parcours de Prin, Myu Lat Awng,

Phout, Pagna, Thookolo et Juliet s’enchainent, se répondent et s’assemblent pour raconter une formidable

aventure : GRANDIR !

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Grandir, c’est d’abord une histoire de rencontres. Une association, Enfants du Mékong, qui agit depuis 1958 pour l’éducation des enfants pauvres. Un producteur engagé, Aloest.

Une réalisatrice, Jill Coulon, amoureuse d’Asie et d’histoires humaines fortes. Un couple de musiciens connus dans le monde

entier, Yaël Naim et David Donatien.

Tant de talents associés autour d’une œuvre artistique magnifique dans le but de sensibiliser le plus grand nombre à la cause de ces

enfants et à la chance qu’est l’éducation.

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Crédits du filmun film de Jill Coulon

produit par François-Hugues de Vaumas, Xavier de Lauzanneimage & réalisation : Jill Coulon

assistant réalisateur : Antoine Bessonmontage : Daniel Darmon

mixage : Eric Reyétalonnage : Jean-Maxime Besset

musique : Yaël Naïm et David Donatiensous-titrage : Raphaële Sambardier

graphisme : Dare Pixel

Production exécutive : Aloest filmsProduction déléguée : Enfants du Mékong

Toutes les projections sur www.grandir-lefilm.com

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Entretien avec la realisatrice

Jill Coulon

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Peux-tu nous raconter la genèse de ce projet ?Lorsqu’Aloest m’a proposé de réfléchir au projet, ça m’a tout de suite beaucoup intéressée. Je me suis plongée dans l’univers d’Enfants du Mékong que je ne connaissais pas du tout, j’ai tout lu, j’ai regardé toutes les vidéos qui avaient déjà été faites. Très vite je me suis rendu compte que ce qui me touchait le plus, c’était quand les enfants racontaient eux-mêmes leurs histoires. J’ai eu envie de leur donner la parole et de me mettre à leur hauteur. Enfants du Mékong a choisi de me suivre sur cette idée. J’ai été très touchée par cette marque de confiance et tout de suite très excitée par l’aventure.

Pourquoi avoir eu envie de faire ce film ? Les raisons sont nombreuses et complémentaires ! D’abord, pour poursuivre mon travail sur l’Asie (sur les 10 films que j’avais faits avant celui-ci, j’en avais fait 9 en Asie !). Ensuite, pour donner du sens à mon travail, et faire un film « utile » après avoir travaillé pendant plusieurs années pour

la télévision à me demander si je ne devrais pas faire autre chose de ma vie !

Aussi, pour l’expérience extraordinaire de rencontrer ces enfants et ces gens qui les accompagnent.

Enfin, pour faire partager le quotidien de ces enfants au plus grand nombre, et surtout, pour que d’autres enfants puissent à leur tour avoir la chance d’être aidés !

Pourquoi avoir choisi ce titre ?Grandir, évidemment, c’était l’idée de choisir des enfants d’âges différents que l’on verrait évoluer au fil du film, tel un seul personnage, mais c’était aussi et surtout l’idée qu’en aidant ces enfants à aller à l’école, Enfants du Mékong et ses parrains les aident surtout à se connaître, à s’affirmer, à mûrir, à s’élever... bref, à grandir ! Derrière ce titre, je voulais montrer que cette action n’était pas réduite au simple fait de donner accès à l’éducation mais que l’aide du parrainage agit sur la vie entière de l’enfant.

Réalisatrice professionnelle passionnée d’Asie, Jill Coulon a mis son talent au service des 6 protagonistes du film GRANDIR pour trans-mettre leur histoire en France. Patiemment, elle s’est fondue dans

les décors et a tenté de comprendre de l’intérieur les rouages d’Enfants du Mékong pour rapporter un film fidèle à la réalité de

ces enfants.

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Qu’est-ce qui différencie ce film documentaire ? Pourquoi est-il nécessaire selon toi ? Certes, ces enfants sont pauvres et vivent des vies très difficiles, mais ce n’est pas cet aspect-là de leur vie que leurs mots racontent ! Au contraire, leurs mots d’enfants racontent la résilience et l’espoir d’un avenir meilleur. Et même si ces enfants-là vivent en Asie, à l’autre bout de notre monde, ils véhiculent un message universel, qui est la force et le pouvoir de l’éducation. Si ce film peut aider des enfants en France à se rendre compte de la chance qu’ils ont de pouvoir simplement aller à l’école, s’il peut convaincre des adultes de s’intéresser à la situation de tous ces enfants en Asie, j’aurai réussi mon défi je crois !

Ce film est à la fois un voyage, la découverte d’autres cultures et la rencontre avec ces 6 petits bouts de femmes et d’hommes. Il a vocation à nous faire relativiser nos propres vies et surtout à changer notre regard sur l’autre. La prochaine fois qu’ils voyageront dans les temples d’Angkor ou sur les rives du Mékong, les gens qui auront vu le film regarderont peut être autrement les enfants qui mendient auprès des touristes. Ils penseront

peut-être qu’ils ont besoin d’aide pour pouvoir rejoindre les bancs de l’école et se bâtir un avenir…

Que veux-tu dire à ceux qui veulent changer les choses ?Je ne peux que pousser les gens qui veulent changer les choses à continuer leur action ! Dans notre société actuelle, nous avons souvent l’impression que nous sommes pris dans un tourbillon sur lequel nous n’avons aucune prise. Pourtant, nous pouvons tous agir à notre niveau ! En allant sur place, j’ai vu que chaque action, même toute petite, peut avoir un impact. Et parfois un impact très grand. J’ai réalisé cela quand les enfants que nous avons rencontrés nous racontaient, des étoiles plein les yeux, le lien si fort qui les unit à leurs parrains lointains, des gens qu’ils n’ont parfois jamais rencontrés mais qui leur apportent un soutien matériel mais surtout un soutien moral. J’ai trouvé ça extraordinaire. Je me plais parfois à imaginer une carte du monde sur laquelle seraient tissés tous ces liens qui unissent les parrains d’Enfants du Mékong et leurs filleuls d’Asie du Sud-Est, ça serait beau…

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Biographie de Jill Coulon

Passionnée de photographie et de voyages, Jill Coulon fait ses armes en assistant le réalisateur Thomas Balmès sur son film « Bébés ». En 2008, elle part seule à Tokyo, avec une caméra, en immersion dans une écurie de sumo. Ce sera son premier film, coproduit par la NHK (Japon) : « Une vie normale. Chronique d’un jeune sumo ». Le film gagne de nombreux prix dans des festivals internationaux avant de sortir en salles sous le titre « Tu seras sumo » (Aloest Distribution). Il a été accueilli par une critique élogieuse. S’ensuivent de nombreux projets documentaires pour la télévision : « Les Nouveaux Explorateurs » pour Canal +, « Voyage en Occident » pour Planète + et « Au fil du monde », 5 documentaires co-réalisés avec Isabelle Dupuy Chavanat pour Arte.Tous les films de Jill sont des histoires humaines fortes, toujours sur le même continent, l’Asie, que la réalisatrice affectionne tant.

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La musique du film

yael naim et david donatien

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Généreux et engagés, les musiciens Yaël Naïm et David Donatien ont décidé de s’engager pour soutenir GRANDIR et ont composé la musique du film. Sensibles à la cause des enfants et de l’éducation,

ils nous confient leurs convictions.

Pourquoi avoir choisi de vous impliquer dans le projet du film GRANDIR et d’en créer la musique ?Yaël Naïm : Il y a deux choses qui nous ont plu lorsque nous avons reçu la demande. Nous avons d’abord aimé ce que nous avons vu du travail de l’association Enfants du Mékong, puis le film de Jill Coulon. L’association d’une œuvre profondément artistique et d’une cause qui nous est chère nous a paru être une bonne idée que nous voulions encourager.

David Donatien : D’une manière générale, il y a énormément de causes qui méritent d’être défendues. Avec Yaël, nous avons la chance de pratiquer un art que nous aimons et qui peut être utile. Lorsque nous trouvons des associations efficaces avec des causes intéressantes, nous n’hésitons pas à nous impliquer. Dans le cas d’Enfants du Mékong, nous avons été très sensibles à l’efficacité de leur action : l’engagement sur le terrain change concrètement des vies entières. S’engager pour l’enfance, c’est préparer le monde de demain.

C’est-à-dire ?DD : On voit bien qu’il y a aujourd’hui des valeurs d’humanité, d’empathie ou simplement d’aide de son prochain, qui n’existent plus. Dire qu’aider l’enfance c’est prendre soin de demain, c’est une évidence pour moi. Si tout est souffrance, si on ne se focalise que sur les urgences des réfugiés ou des famines pour les enfants qui en ont besoin, cela ne suffit pas. Il faut aussi leur permettre d’accéder à toutes les valeurs qui permettent à un homme ou une femme de se construire. Pour qu’un pays puisse se reconstruire, il faut que l’enfant se reconstruise.

Est-ce que vous avez été sensibles à une histoire en particulier dans le film GRANDIR ?YN : J’ai été touchée pour des raisons différentes par chacune des histoires. J’ai un petit faible pour Prin, au Vietnam. On ne peut pas rester insensible aux difficultés qu’elle rencontre à seulement 6 ans. Elle est tellement jeune.

DD : Pour ma part, j’ai particulièrement

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été touché par Phout, la jeune Hmong sourde et muette. Elle est dans une situation déjà très compliquée à laquelle viennent s’ajouter les difficultés liées à son handicap et pourtant elle dégage quelque chose de très positif. Elle a une grande douceur dans le visage. Je trouve émouvant de répandre autant d’énergie positive.

Avez-vous découvert autrement votre musique en l’associant ainsi aux témoignages du film ?YN : Jill [Coulon, la réalisatrice de GRANDIR, ndlr] a utilisé des musiques que j’ai composées sur 10 ans. Chaque morceau correspond à des moments de ma vie ; ils sont chargés d’une émotion particulière et sont au service du récit de ces vies d’enfants. C’est amusant parce que ça correspond parfaitement

à l’histoire du film : le récit de 6 vies mis en avant à travers 10 ans de vie et de musique. C’est très cohérent.

DD : Ce qui est incroyable avec la musique, c’est qu’elle engendre des émotions. Mais en transformant le cadre dans lequel une composition est utilisée, on en transforme aussi parfois les émotions et le sens. C’est très beau lorsque cela arrive. Ce qui se dégage finalement de notre musique composée sur plus de 10 ans, comme le disait Yaël, et telle qu’elle est utilisée dans ce film, c’est une sensibilité particulière. Notre musique fait appel au sentiment et propose aussi parfois une réflexion sur la vie. Elle ressemble à qui nous sommes. Alors la voir soutenir le récit de ces merveilleux enfants, c’est forcément touchant pour nous. Ça en renforce l’humanité.

Yaël Naim et David Donatien ont rencontré un vaste succès international avec des chansons telles que «New Soul», «Too long», «Come Home», «Go to the river» ou une nouvelle version du «Toxic» de Britney Spears. Yael Naim a remporté trois Victoires de la Musique dans les catégories album musiques du monde de l’année en 2008 et artiste interprète féminine de l’année en 2011 et 2016. La force claire de sa voix est à elle seule une musique. Ses chansons voyagent au fil des langues et des pays, d’Israël à Paris. Piano classique, pop paternelle, prédilection pour le jazz et le folk, autant d’empreintes lumineuses et légères qui vibrent dans ces ballades limpides, et dans la sobre esthétique des arrangements de David Donatien.

Biographie de Yael Naim et David Donatien

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Enfants du Mekong

Guillaume mariau

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A l’occasion des 60 ans de sa fondation, l’association Enfants du Mékong a choisi de laisser la parole à 6 enfants. Dans le film GRANDIR, ce sont eux qui nous racontent leurs vies et

leurs rêves. Guillaume Mariau, directeur de la communication d’Enfants du Mékong, revient sur les intentions du film.

Pourquoi réaliser un film à l’occasion des 60 ans d’Enfants du Mékong ? Une grande majorité de nos parrains ne peuvent pas prendre l’avion pour aller rendre visite à leur filleul en Asie du Sud-Est. Un film, c’est un moyen extraordinaire de voyager tout en restant dans son canapé. On peut ainsi se projeter, découvrir et comprendre le quotidien de nos filleuls. La magie des images permet aussi une vraie rencontre et nous donne accès aux émotions des jeunes que nous aidons.

Bien entendu, 6 enfants ne peuvent pas être représentatifs de toute notre action mais nous avons voulu à travers 6 situations, 6 âges de la vie, 6 pays différents, offrir une diversité de témoignages qui donne un aperçu de l’extraordinaire richesse du parrainage. Il fallait aussi que ce film montre sans équivoque les immenses vulnérabilités des enfants en Asie du Sud-Est.

Mais alors, est-ce un film sur Enfants du Mékong ou sur les enfants ?C’est un film à hauteur d’enfants et nous avons fait le choix de laisser toute

la place aux enfants. C’est un parti pris audacieux car les jeunes que nous rencontrons sont souvent timides. Nous voulions cependant qu’ils puissent parler dans ce film de manière directe, dans leur langue maternelle, à la première personne. Pour la première fois, ce n’est pas l’association qui parle des enfants qu’elle accompagne mais ce sont les enfants qui nous racontent comment, grâce à l’aide d’Enfants du Mékong, ils peuvent aller à l’école, réaliser leur rêve et se projeter à nouveau dans l’avenir malgré leur vie difficile.

Est-ce qu’il n’y a pas un risque de simplification dans un film réalisé à hauteur d’enfants ? Je ne crois pas qu’un témoignage d’enfant soit une simplification de la réalité. Les enfants disent souvent des vérités simples. Ils portent un regard sur le monde qui leur est propre. C’est aussi cela la richesse de l’enfance. Encore une fois, ce film n’est pas à proprement parler un film sur Enfants du Mékong mais un film qui raconte la vie de 6 jeunes. En découvrant ces vies, nous croyons que les spectateurs seront tentés de mieux comprendre les problèmes qu’ils rencontrent, les pays

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dans lesquels ils vivent et comment, à leur échelle, ils peuvent les aider. Et c’est dans ce sens et uniquement ainsi, que le film parle du parrainage.

C’est un film engagé ?C’est un film engagé pour l’éducation. Un film pour montrer à quel point l’école peut changer des vies. L’une des phrases fortes de ce film est prononcée par Juliet, jeune femme philippine qui a vécu toute sa vie dans un bidonville de Cebu et qui nous dit : « Grandir, c’est transformer ses souffrances en victoires. »

Ce n’est pas quelque chose qu’on peut faire seul quand notre quotidien est fait de travaux harassants dans les champs dès l’âge de 6 ans, qu’il faut marcher de longues heures pour aller à l’école, qu’on a perdu ses deux parents à l’âge de 12 ans et qu’il faut s’occuper des petits frères et sœurs, que notre maison a été détruite par une guerre qui oppose l’armée aux milices ethniques ou encore qu’on est porteur d’un handicap interprété par nos voisins comme une malédiction cosmique. L’école peut réellement changer des vies mais encore faut-il y avoir accès. C’est là le message du film, le rêve de ces enfants devenu réalité grâce à un parrain ou une marraine.

Par conséquent, c’est aussi un formidable outil pédagogique pour les

écoliers français. Ces enfants que nous rencontrons à travers le film GRANDIR aiment leur école. Ils ont conscience que c’est une chance de pouvoir y aller. Que c’est l’école qui leur permettra de se construire et de s’en sortir. C’est un formidable message d’espérance et une grande motivation pour tous les écoliers.

Un film, c’est une sacrée aventure mais c’est aussi un budget. Comment avez-vous financé GRANDIR ? Dès le départ, nous avons voulu que la production de ce film ne se fasse pas au dépend de notre action sur le terrain. Nous avons donc décidé de financer GRANDIR de manière indépendante en organisant une collecte de fonds sur internet.

Nous avons présenté les jeunes que nous voulions aller filmer et notre projet d’un film documentaire sur l’éducation et des centaines de particuliers se sont associés à notre projet et l’ont rendu concrètement possible grâce à leurs dons.

Des entreprises et fondations ont également choisi de soutenir ce film. Plus de 60% du budget total du film a déjà été financé et nous avons la certitude qu’avec la vente des DVD, ce film s’autofinancera entièrement.

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Enfants du Mekong

Depuis 60 ans (1958 – 2018), Enfants du Mékong soutient et aide l’enfance dans 7 pays d’Asie du Sud-Est : Vietnam, Thaïlande, Laos, Philippines, Cambodge, Birmanie et Chine.Notre mission est d’aider et de permettre à ces enfants oubliés (du fait souvent d’une extrême pauvreté, d’un handicap, d’une maladie) de s’instruire, de se former professionnellement et de se construire un avenir pour devenir des modèles de responsabilité et de liberté pour leur pays de demain. En 2018, ce sont près de 22 000 enfants parrainés et 60 000 enfants soutenus qui peuvent ainsi accéder à l’éducation. L’association soutient la construction d’une centaine de projets de développement par an (écoles, puits...) et gère 10 centres et 78 foyers. Elle envoie aussi 60 volontaires de solidarité internationale, les Bambous, sur le terrain pour des missions d’une durée minimum d’un an.www.enfantsdumekong.com

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portraits

Prin Myu Lat Awng

PhoutPagna

Thookolo Juliet

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Prin6 ans, Vietnam

Prin a 6 ans. Elle est née dans l’eth-nie Jaraï qui peuple les hauts-plateaux du centre du Vietnam. Chez elle, on ne parle pas le vietnamien mais le Jaraï. Pour pouvoir aller à l’école, sa maman a décidé de l’envoyer apprendre la langue du pays dans un pensionnat à plusieurs heures de marche de chez elle. Il n’y a qu’ainsi que Prin pourra ensuite suivre une scolarité normale et continuer à étudier après le primaire. Mais vivre loin de sa famille n’est pas toujours facile. Dans son village, Prin a un pe-tit frère qu’elle ne voit pas souvent et des grands-parents qu’elle aime beau-coup. Quand elle rentre chez elle, dans sa petite maison faite de planches, de

tôles et de terre battue, Prin retrouve sa maman Siu Hoan. Ensemble, elles gardent quelques vaches maigres dans les rizières asséchées. Au milieu de ce paysage aride, les cabrioles de Prin et de son petit frère égaillent le regard de leur mère. Siu Hoan a perdu son mari quand Prin avait 2 ans. Sans argent, ils ont été incapables de soigner son cancer du foie. Sans ressources – ni terre, ni rizière – Siu Hoan s’est mise au service des fermes du coin : « Nous n’avons pas de terre, nous devons tra-vailler pour manger. Voilà ce que j’ai dû expliquer à ma fille. Tout ce que nous possédons, ce sont des aides que nous avons reçues. » Siu Hoan n’a pas atten-

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du que Prin soit en âge de comprendre pour lui parler de ses difficultés et l’im-pliquer. Mais, malgré la très grande pauvreté de sa famille, Prin est une en-fant joyeuse qui aime l’école, le rose et porter son pantalon en jean. Entourée de ses amis, elle dessine et apprend à écrire. Son rêve serait de revenir chez elle pour y être professeur. Elle pourrait ainsi apprendre aux Jaraï le vietnamien

et les aider à s’instruire. Elle voudrait tant que tous aient la même chance qu’elle d’aller à l’école mais sans avoir à quitter leur famille. « Prin ne peut pas rester avec moi, je ne peux rien lui ap-prendre, je n’ai été à l’école que 2 ans. Je ne sais rien » se justifie Hoan pour expliquer son choix d’envoyer Prin étu-dier loin. Peut-être Prin pourra-t-elle un jour aider sa maman à apprendre à lire ?

Le peuple Jaraï est un groupe ethnique habitant les Hauts-Plateaux du centre du Viêt Nam. Ils sont environ 400 000 et détiennent leur propre culture, leur propre croyance et leur propre langue. Il est quasiment impossible pour cette ethnie de poursuivre des études tant le coût de la scolarité et du matériel scolaire est élevé. De plus, les cours dans les écoles publiques ne sont dispensés qu’en vietnamien, or la plupart des enfants ne maîtrisent que le Jaraï. Les Jaraï sont réputés pour leur sensibilité musicale qui se traduit par un large panel de danses et de chants traditionnels. Ils privilégient les instruments tels que le gong, le xylophone en bambou ou encore la cithare. La présence d’Enfants du Mékong dans cette région est donc plus que nécessaire et représente un vrai défi : les responsables locaux doivent sans cesse rappeler l’importance de la scolarisation et se battent au quoti-dien pour pousser les enfants à continuer leurs études malgré les immenses diffi-cultés que cela représente.

Les Jarai

« Les instruits nous méprisent ! Je veux que ma fille aille à l’école et qu’elle

puisse apprendre le vietnamien aux Jaraï. » Siu Hoan

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Myu lat awng10 ans, Birmanie

A l’âge de 4 ans, Myu Lat Awng a quit-té sa maison pour ne jamais y revenir. Son village, Kawapang, a été détruit par des armes lourdes lors d’une ba-taille qui opposait l’armée birmane et la milice kachin. Sa famille s’est d’abord cachée dans la jungle. Son petit frère n’avait que 2 mois. Puis Myu Lat Awng et les siens se sont abrités chez des pa-rents à 16 kilomètres de là, avant fi-nalement de trouver refuge le 19 mai 2018 au camp de déplacés internes de Palana à côté de la ville de Myitkyi-na (« Mitchina »). Cinq ans d’errance avant d’enfin retrouver une maison à eux même s’ils doivent partager le ter-rain avec 880 autres déplacés internes.

«Je n’ai aucun souvenir de mon village alors je le dessine ». Souvent Myu Lat Awng se réfugie dans le dessin. Dans la petite cabane aménagée pour sa fa-mille, il dessine à même le plancher de bambou. Au-dessus des rares posses-sions de la famille (quelques couver-tures, une moustiquaire, une bâche en plastique de l’UNESCO), une médaille trône fièrement. Myu Lat Awng a reçu le premier prix de dessin d’un concours organisé dans le camp la semaine der-nière. A côté, sont affichés les portraits d’écoliers de la famille. Myu Lat Awng y est encadré ainsi que ses deux frères. Même à l’école, Myu Lat Awng ne se dé-partit pas de son calme et de son sé-

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rieux. Un air grave est sans cesse sus-pendu à ses sourcils froncés. Parfois, une larme discrète coule sur son beau visage recouvert de Tanaka. Dans le brouhaha des écoliers qui récitent leur leçon, Myu Lat Awng est un peu perdu. En Birmanie, l’apprentissage repose sur le par-cœur et Myu Lat Awng a pris du retard. Le soir, à la lumière d’une lampe torche distribuée par la Croix Rouge, sa maman lui rappelle : « Applique-toi

sinon personne ne s’intéressera à toi ! » Et Myu Lat Awng s’applique. Il pour-rait être en colère. Il pourrait rêver de vengeance comme tant de ses amis qui veulent devenir soldat. Mais plutôt que de penser à tout cela, Myu Lat Awng préfère jouer dans les allées du camp avec ses nouveaux amis : « Ici je me sens bien car j’ai plein d’amis » sourit-il enfin.

Alors que le gouvernement birman, en 2011, s’engageait fièrement dans un processus de démocratisation et abandonnait définitivement au passé les années de dictature militaire, les combats ont repris dans le nord du pays entre la toute puissante Tatmadaw (l’armée nationale birmane) et les milices Kachin regroupant les ethnies principales de l’Etat du même nom. Riches d’une culture et d’une identité très forte à l’origine d’une profonde unité dans la région, les ethnies Kachin revendiquent l’autonomie qui était prévue pour les Etats ethniques birmans lors des accords de Panglong de 1947 négociés par le général Ang San, le père d’Aung San Suu Kyi. À l’origine de la reprise du conflit, les protestations contre le projet de barrage hydroélectrique de Myitsone qui prévoyait d’inonder une vallée toute entière au profit du gouvernement chinois. Depuis, la Tatmadaw multiplie les tirs d’obus sur les villages contrôlés par la KIA (l’armée indépendante Kachin), les combats sporadiques dans les montagnes et les exactions sur les populations locales. En mai 2018, UNOCHA a compté 140 camps de déplacés internes (IDP) avec au total 97 661 IDPs comme la famille de Myu Lat Awng dans des zones de l’état Kachin contrôlées et non contrôlées par le gouvernement. Mais le nombre de camp et d’IDPs a encore augmenté du fait des bombardements d’avril et mai 2018. Les autorités locales gèrent difficilement ces flux de population, et c’est sans parler des civils piégés dans la jungle entre deux feux, qui ne peuvent rejoindre les camps et qui ne disposent d’aucune aide humanitaire.

La guerre kachin

« Une maison c’est un lieu où tout le monde peut se reposer. C’est important. »

Myu Lat Awng

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PHout14 ans, Laos

Dans une pièce défraichie, deux jeunes filles se tiennent allongées sur des divans la tête au-dessus d’un seau. Deux autres les mains pleines d’une écume blanche leur massent le cuir chevelu dans un silence religieux. Au mur, une grande glace dans laquelle se reflète un vieux casque séchoir des années 1980. L’atelier se termine puis les jeunes filles échangent leurs rôles : les filles aux cheveux propres lavent les cheveux des autres. Parmi elles, Phout, 14 ans, s’applique. Dans ce salon de coiffure improvisé, pas un bavardage. Toutes les élèves sont sourdes et muettes mais cela ne les empêche pas d’avoir des rêves plein la tête.

Phout vient d’un village Hmong à plusieurs heures de route de la première ville. Mais depuis plus de 4 ans, elle vit à Luang Prabang, l’ancienne capitale royale du Royaume du million d’éléphants : le Laos. Elle ne rentre chez elle que lors des grandes vacances. Souriante et espiègle, Phout s’exprime par des gestes rapides. Elle maitrise depuis longtemps le langage des signes lao. Elle explique : « Avant, dans mon village, je ne pouvais pas aller à l’école et je devais rester à la maison ou bien aller chercher des champignons dans la forêt. Les gens du village se moquaient de moi. Ils disaient que je m’étais réincarnée ainsi parce que je

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me saoulais tout le temps dans ma précédente vie. » Loin de se laisser abattre, Phout a décidé de se battre pour faire taire les mauvaises langues. Grâce à sa maman enseignante, convaincue que l’école est nécessaire, et son papa qui n’a pas hésité à traverser tout le nord du pays pour trouver une école à sa fille, Phout aujourd’hui resplendit.

Elle parle par signe et ne s’arrête plus : « J’aime être belle et me maquiller. Mais j’aime aussi rendre les gens beaux. Plus tard, j’ouvrirai un salon de beauté dans mon village. » Et le karma alors ? Phout n’a plus peur et elle nous confie même avec un sourire : « Le karma ? C’est des bêtises ! »

Il n’existe au Laos que deux écoles qui accueillent les sourds-muets et leur en-seigne la langue des signes. Une à Vientiane qui dépend aujourd’hui du gouver-nement et une autre à Luang Prabang, dans le nord du pays, qui est née à l’initia-tive d’une communauté de religieuses. Au Laos, le handicap est très souvent vécu comme une malédiction ou une honte par les familles. Dans ce pays à majorité bouddhiste, on explique les naissances par le karma et la réincarnation. La vie présente n’est que la conséquence de notre comportement dans une vie précédente. Cette interprétation pousse souvent les familles à cacher leurs enfants porteurs d’un handicap. La peine est double dans les familles trop pauvres pour assumer les charges que représentent un enfant qui nécessite des soins et une attention particulière. Il y a encore beaucoup à faire dans les pays d’Asie du Sud-Est pour créer des lieux d’accueil pour ces enfants et sensibiliser les familles à l’importance de les envoyer à l’école eux-aussi.

Le karma

« Je veux rendre les gens beaux. Je suis heureuse de Grandir. »

Phout

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Pagna17 ans, Cambodge

La lumière de l’ampoule se reflète sur la peinture jaune des murs de la chambre. Dans la nuit d’encre de la campagne Cambodgienne, près de Samrong, seule cette fenêtre est éclairée. Il est 4 heures et demi et Pagna a déjà commencé sa gymnastique du matin. Dans un coin, une barre de métal et deux énormes poids de béton font office d’équipement. A côté, les plus jeunes dorment encore dans le dortoir. Mais plus pour longtemps. A 6 heures, les cours de soutien du centre scolaire d’Enfants du Mékong commencent et la plupart des élèves sont déjà en salle de classe. « Au début, j’avais un peu peur de vivre ainsi avec autant d’autres

enfants comme une immense famille » confie Pagna. Fils de paysan, Pagna a intégré le centre de Samrong après que ses parents aient décidé d’aller travailler en Thaïlande pour gagner plus d’argent. La maison familiale faite de bois et de paille n’a pas résisté à un orage trop fort et n’était plus habitable. Mû par une volonté de fer, Pagna a transcendé tous les obstacles qui étaient sur son chemin, bien décidé à se faire une place au soleil pour lui mais aussi pour sa famille et pourquoi pas son pays. Chaque jour est un marathon pour décrocher les meilleures notes possibles, prétendre aux meilleures études, accéder à une meilleure situation et un

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jour avoir un métier, une femme et une voiture. Mais pas question de laisser les autres sur le chemin tandis que Pagna concrétise son marathon. Chaque fin de semaine, quand les autres écoliers se reposent, Pagna part à vélo dans le village voisin du centre pour donner des cours de soutien aux collégiens.

« C’est un village pauvre et les familles n’ont pas de quoi se payer des cours supplémentaires alors nous venons pour les aider gratuitement. Si nous ne le faisons pas, ces enfants resteraient enfermés dans leur pauvreté, comme leurs enfants après eux et leurs petits-enfants. »

Depuis de nombreuses années et même si la situation est en passe de s’améliorer, l’école au Cambodge est le lieu d’un chantage et d’un racket. Sous-payés, les professeurs ont pris l’habitude de n’enseigner aux élèves qu’une partie du programme scolaire. Les élèves doivent s’inscrire à des cours supplémentaires pour apprendre la seconde partie du programme. Ces cours sont payants et la plupart des enfants issus des familles de riziculteurs à la campagne n’ont pas les moyens de les payer. Ils sont donc incapables de réussir aux examens. De ce fait, il existe une très grande inégalité des chances aux examens que le parrainage peut combler. Avec un parrainage, un enfant peut payer ses cours supplémentaires. Les centres et foyers comme celui dans lequel vit Pagna, encouragent également leurs étudiants à donner gratuitement ces cours supplémentaires dans les villages qui en ont besoin. C’est aussi une manière pour les jeunes parrainés par Enfants du Mékong de rendre ce qu’ils ont reçu et de s’engager pour améliorer les choses dans leur pays.

Le chantage au savoir

« Si personne n’aidait ces enfants pauvres, ils resteront pauvres ainsi que leurs enfants

et leurs petits-enfants. Je veux les aider. » Pagna

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Thookolo21 ans, Thaïlande

Vêtue de son uniforme, Thookolo traverse tout Bangkok pour se rendre trois fois par semaine à son université. Après avoir pris successivement deux bus, un songthaew (sorte de taxi collectif) et un bateau pour traverser la Chao Prayat, la voilà qui remonte une rue pieds nus, ses souliers vernis à la main. Elle esquisse une grimace en les rechaussant à proximité de l’université, presque deux heures après avoir quitté son appartement. « Lorsque je me suis promenée dans Bangkok pour la première fois, je n’en croyais pas mes yeux. Toutes ces couleurs, cette agitation… » Thookolo est Karen. Elle est née dans les montagnes du nord de la Thaïlande

dans un peuple nomade originaire de la Birmanie. Des années durant, Thookolo a vécu uniquement en mangeant ce qu’elle et les siens parvenaient à chasser, pêcher ou cultiver. Sa maison n’avait ni eau courante, ni électricité. Quand un jour s’est présentée l’opportunité d’aller faire ses études à la capitale en travaillant pour une chaine de restauration locale, Thookolo n’a pas hésité. A commencé alors un voyage qui l’a menée beaucoup plus loin qu’elle n’imaginait. Pourtant, elle pense souvent à rentrer chez elle.Quand elle sera diplômée, elle voudrait s’installer à nouveau dans son village et enseigner le thaï aux enfants. Mais pour l’heure, Thookolo vit au rythme de Bangkok, partagée entre son travail

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dans une boutique de bretzel dans l’un des immenses centres commerciaux de la ville, son université et son petit ami Atit. La vie n’est pas simple pour elle. Sans papier officiel, Thookolo doit régulièrement retourner chez elle, à plus d’une journée de bus de Bangkok, pour obtenir l’autorisation de continuer à travailler à la capitale. A l’université, les autres jeunes se moquent de son accent. Mais tout cela n’entame pas la

joie et la détermination de Thookolo. Elle se projette même déjà dans l’avenir. Elle rêve de mariage, de fonder une famille. Encore faudra-t-il qu’Atit accepte de la suivre pour rentrer dans son village. Alors seulement Thookolo le demandera en mariage. Oui parce que chez les Karen, ce sont les femmes qui font leur demande aux hommes. Parfois les plus modernes ne sont pas ceux qu’on croit !

Les Karen sont un peuple nomade des montagnes, ayant migré de Mongolie et de Chine, vers la Birmanie et la Thaïlande, il y a des milliers d’années. Ils seraient entre 6 et 8 millions répartis entre la Birmanie et la Thaïlande. 300 000 Karens seraient aujourd’hui citoyens thaïlandais mais beaucoup de ressortissants Karen n’ont pas de carte d’identité comme Thookolo. Les Karen forment la plus importante ethnie minoritaire de Thaïlande. Ils de-meurent dans de petits villages de montagne souvent isolés dans le Nord-Ouest de la Thaïlande. La plupart des villages vivent en quasi autarcie et sont peu acces-sibles durant la saison des pluies de juin à octobre. L’absence de réseaux routiers, d’électricité et la corruption sont les freins principaux au développement de ces villages. La quasi-totalité des habitants vit en dessous du seuil de pauvreté thaï-landais et les différences de richesse sont encore peu marquées. Pour ces raisons, beaucoup de jeunes quittent leur village pour aller en ville, soit pour y poursuivre leur scolarité, soit le plus souvent pour y travailler. Cet exode ru-ral lorsqu’il n’est pas accompagné représente un risque pour les familles. De nom-breux jeunes sont piégés à cette occasion par la drogue, la corruption ou la prosti-tution. Le parrainage est un moyen d’accompagner ces jeunes et de les préserver des ten-tations de l’argent facile et des réseaux. Après quelques années, ces jeunes re-viennent souvent vivre dans leur communauté d’origine pour y fonder leur famille, lassés des conditions précaires de la vie en ville, et attachés à leurs traditions ethniques.

Les karen

« On ne peut pas décider où l’on naît mais on peut décider d’être une bonne personne ! »

Thookolo

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Juliet34 ans, Philippines

À Inayawan, sur l’île de Cebu aux Philippines, les ordures forment des montagnes que les enfants escaladent pour jouer. La décharge à ciel ouvert fait vivre des centaines de familles de chiffonniers. Juliet, 34 ans, a toujours vécu dans ce quartier et ne le quitterait pour rien au monde. C’est là qu’elle a mené le combat de sa vie, qu’elle a enduré toutes les souffrances pour arriver à la vie qu’elle mène aujourd’hui, entourée des siens. Juliet a perdu ses deux parents très jeune. D’abord à 4 ans, sa maman puis son papa à 12 ans. Soudain responsable de ses frères et sœurs, elle a commencé à faire des ménages et de la lessive

pour nourrir leurs ventres affamés. Mais pas question pour autant d’abandonner l’école. Juliet s’est battue très tôt, consciente que seule l’instruction lui apporterait les moyens de s’en sortir, de dépasser les difficultés de sa vie d’alors. Quand une amie de classe, Maria-Bélen, lui raconte un jour qu’elle est parrainée par une association pour aller à l’école, Juliet n’hésite pas. Elle se précipite et supplie le jeune volontaire français d’Enfants du Mékong de lui permettre d’intégrer le programme naissant d’Inayawan. Il ne faudra que quelques semaines pour trouver une marraine à Juliet. A partir de ce jour, l’étau se desserre. Plus besoin de choisir

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sans cesse entre l’impératif de gagner de l’argent pour nourrir ses frères et sœurs et ses études. La vie n’est pas beaucoup plus facile mais Juliet se sent soutenue quand autrefois, ses oncles et tantes avaient plutôt tendance à l’inciter à quitter l’école pour travailler. «Grandir, c’est dépasser ses souffrances pour les transformer en victoires ! » confie Juliet. Sa victoire, c’est sa famille. A 34 ans, Juliet est l’heureuse maman de 4 merveilleux enfants qui peuvent tous aller à l’école. Avec son mari, elle a même pu acheter sa propre maison qu’ils aménagent au fur et à mesure. Elle vit encore aujourd’hui à quelques mètres de la maison qui fut autrefois celle de ses parents, entourée des familles de ses frères et sœurs. C’est

la principale raison pour laquelle elle ne veut pas quitter le bidonville où elle a grandi. Mais la grande famille de Juliet est beaucoup plus vaste : aujourd’hui maitresse de CP à l’école d’Inayawan, elle a une centaine d’élèves dont elle s’occupe avec dévouement. « Être maîtresse, c’est avoir les responsabilités d’une mère. Ce n’est pas seulement apprendre à lire, à écrire et à compter aux enfants mais c’est leur apprendre comment grandir. » « Être parrainée a changé ma vie » confie volontiers Juliet une larme à l’œil. Aujourd’hui, c’est Juliet, dans son quartier d’Inayawan, qui change des vies.

Aux Philippines, 54% de la population a moins de 25 ans. Dans l’école publique où enseigne Juliet, les élèves de Grade 4, l’équivalent du CP, sont plus de 750. Pour faire face, l’école est organisée en rotation horaire. Certains élèves n’ont classe que le matin et d’autres que l’après-midi. Le reste de la journée, les enfants sont livrés à eux-mêmes et beaucoup en profitent pour aller jouer parfois dans les déchets. Un programme d’Enfants du Mékong a spécialement été créé pour éviter que les chiffonniers ne doivent emmener leurs enfants sur la décharge faute de moyen de garde. Ce sont les Batang Mekong : des garderies gratuites où les enfants sont gardés et parfois même nourris.

L’ incroyable jouvence des Philippines

« Grandir, c’est transformer ses souffrances en victoires. »

Juliet

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pour aller plus loinDans le monde, des milliers d’enfants sont discriminés, victimes des

guerres ou trop pauvres pour aller à l’école.

« Environ 67 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire n’étaient toujours pas

scolarisés, dont 53 % étaient des filles. La grande majorité de ces enfants privés de leurs droits vivent en Afrique subsaharienne et en

Asie du Sud. Dans ces pays, aller à l’école est un défi. » UNICEF 2008

67 millions c’est très exactement la population de la France en 2017. Un pays entier d’enfants privés des savoirs élémentaires qui pourraient

leur permettre d’améliorer leurs conditions. En Asie du Sud-Est où réside une grande majorité de ces enfants,

6 populations dont sont issus les héros du film GRANDIR sont particulièrement vulnérables. Prin, Myu Lat Awng, Phout, Pagna,

Thookolo et Juliet sont leurs ambassadeurs.

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Les minorites ethniques

Comme Prin (Jaraï des Hauts-Plateaux du centre du Vietnam), Myu Lat Awng (Jingpo de l’État Kachin en Birmanie), Phout (Hmong du Laos) ou Thookolo (Karen de Thaïlande), de nombreux filleuls d’Enfants du Mékong sont issus des minorités ethniques de l’Asie du Sud-Est. Souvent discriminées, voire non reconnues par le groupe ethnique majoritaire du pays pour des raisons historiques, politiques ou à cause de barrières culturelles ou linguistiques, ces familles ne peuvent parfois même pas posséder de terre dans leur propre pays. Sans carte d’identité, les Karen ne peuvent se déplacer en Thaïlande sans autorisation officielle. Au Vietnam, les enfants Jaraï ne peuvent pas aller à l’école à cause de la barrière de la langue. Engagé depuis des décennies aux côtés de ces populations, Enfants du Mékong tente de trouver des solutions locales pour améliorer leurs conditions de vie et permettre aux enfants motivés d’aller à l’école et d’accéder à un emploi pour casser le cycle de la misère.

• En Birmanie, sur 100 groupes ethniques, seulement 22 sont officiellement reconnus. Le gouvernement est actuellement en situation de conflit armé avec 3 groupes ethniques.

• Au Laos, sur 240 groupes ethniques, seulement 49 sont reconnus par le gouvernement.

• En Thaïlande, 30% des personnes issues des minorités ethniques n’ont pas encore la nationalité thaï.

• Le Vietnam reconnait officiellement 54 groupes ethniques qui représentent 14% de la population.

Partout dans le monde, les maladies et le handicap sont sources de profondes inégalités en fonction de l’accès aux soins que votre situation permet. De nombreuses personnes sur le terrain ont rapidement alerté Enfants du Mékong sur les ravages du Sida parmi les populations les plus pauvres et les plus vulnérables. Dans les années 90, Enfants du Mékong a commencé à soutenir des centres d’accueil et de soin pour ces familles et ces enfants. Aujourd’hui, l’enjeu est de permettre à ces enfants malades ou discriminés à cause d’un handicap mal vécu ou mal compris dans leur village et leur famille, de pouvoir aller à l’école et de trouver un emploi pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles.

• Au Népal, où 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, le handicap est considéré comme un fléau social.

• Dans le monde, 37 millions de personnes sont malades du Sida. Seulement 53% d’entre eux ont accès à la trithérapie.

• En Birmanie, les problèmes de contamination du Sida sont intimement liés aux addictions à la drogue. Un drogué sur 4 est contaminé. Le Sida fait 8 000 morts par an. Dans l’Etat Kachin, les enfants se droguent parfois dès l’âge de 12 ans.

Le handicap et les maladie chroniques

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Les refugies et les migrants

C’est un sujet brûlant d’actualité qui touche le monde entier. En Asie du Sud-Est, les grandes crises politiques et les conflits ont engendré de nombreux flux de population qui venaient trouver refuge en Thaïlande notamment. C’est là-bas, dans ces camps de réfugiés que le parrainage s’est structuré pour la première fois. C’est également dans cette adversité que les liens d’amitié entre Enfants du Mékong et les peuples de l’Asie du Sud-Est continental se sont tissés. Une amitié à l’épreuve du feu. Depuis, Enfants du Mékong continue son action pour permettre aux enfants exilés d’accéder à l’école et aux familles de rentrer chez elles quand la situation le permet. De nombreux camps ont fermé depuis 1975 et la crise des boat-people, mais d’autres voient le jour notamment en Birmanie.

• Dans le monde, 68,5 millions de personnes sont déplacées de chez elles. Parmi elles, 40 millions sont des déplacés internes, 24,5 millions sont des réfugiés.

• En Birmanie, 3 crises majeures dans le pays (chez les Karen, les Kachin et les Rohingya) ont entrainé des conflits et la création de camps de déplacés internes dans le pays et de camps de réfugiés en Thaïlande.

• En Thaïlande, les camps ont 30 ans et continuent de se remplir alors que l’aide diminue selon le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations unies. À titre d’exemple, la Commission européenne a donné 1,3 millions d’euros en 2016 contre 2,1 millions en 2015. Pour autant, les besoins dans la zone ne vont pas en diminuant, au contraire : -100 000 personnes vivent dans 9 camps à la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande; -Un 10ème camp va ouvrir dans le nord du pays pour accueillir des Shans.

Comme Pagna au Cambodge, de nombreux enfants en Asie du Sud-Est naissent dans un milieu rural dont les conditions sont extrêmement précaires. Les enfants sont appelés à travailler très tôt dans les champs. C’est souvent le seul moyen qu’ont les parents d’assurer leur subsistance. Epuisés par les travaux des champs, les jeunes enfants n’ont souvent pas la concentration nécessaire pour suivre les cours quand ils ont la possibilité d’aller à l’école et décrochent rapidement. L’endettement de ces familles ne leur permet pas non plus de prendre en charge les frais d’une scolarité dans le secondaire. C’est pourquoi le parrainage, en plus de prendre en charge ces frais propose aux familles un dédommagement (souvent distribué sous forme de sacs de riz) pour déculpabiliser les enfants qui étudient. Cela permet de garantir leur motivation pour les études.

• Le salaire moyen d’un agriculteur en Thaïlande est de 150€ par mois soit 100 euros de moins que le salaire moyen national (250€ par mois hors Bangkok).

Fils et filles de paysans

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Bidonville et enfance en danger

L’exode rural et les migrations entrainent dans le monde entier une concentration de population autour des villes. De cette croissance désordonnée et souvent rapide naissent des bidonvilles qui se développent en périphérie. S’y concentrent misère et violence. Aux Philippines, où vit Juliet, des gangs y font leur loi. Dans ces zones de non-droit, les enfants sont victimes d’abus, drogués et souvent recrutés par ces mêmes gangs pour à leur tour devenir les bourreaux d’autres innocents. Dans tous ses pays d’action, Enfants du Mékong tente de proposer à ces jeunes une autre alternative grâce à l’instruction et un programme ambitieux de formation intégrale et d’accompagnement à l’emploi.

• En 2025, la moitié de la population mondiale (8 milliards) habitera dans des villes. Le nombre d’habitants des bidonvilles va doubler et atteindra les 1,5 milliards. Les 2/3 de la population mondiale seront en Asie.

• Au Vietnam, 4 000 cas de violences ont été recensés en 2017 dans des bidonvilles dont 100 homicides d’enfants, 1 000 abus sexuels. D’après l’ONG Worldvision Vietnam, 74% des enfants de 2 à 14 ans vivant dans le nord du pays évoquent des violences de la part de leurs proches.

En Asie du Sud-Est comme dans le reste du monde, l’instruction des filles est une priorité. Souvent victimes de discrimination et plus vulnérables, les femmes sont statistiquement beaucoup moins

instruites que les hommes. Pourtant en Thaïlande, en Birmanie, au Laos, au Vietnam ou encore au Cambodge, de nombreuses ethnies ont connu des organisations matriarcales.

Encore aujourd’hui, la femme est un pivot important dans les familles. Une femme instruite se battra toujours davantage pour que ses enfants accèdent à l’instruction. Leur permettre d’accéder au savoir et à un emploi est un levier puissant de développement de ces pays. C’est pourquoi au

Cambodge par exemple, 62% des enfants soutenus sont des filles qui viennent pour les 2/3 d’entre elles des 3 provinces les plus pauvres du nord du pays. Quand l’environnement familial le justifie,

les filles sont admises prioritairement dans les foyers.

Les jeunes filles

• Les filles ne représentent que 30% des enfants scolarisés dans le monde. Sur 900 millions d’analphabètes, les 2/3 sont des femmes.

• Au Cambodge, 30% des femmes ne savent ni lire ni écrire contre 15% d’hommes. Plus de 65% des femmes vivant en zone rurale travaillent la terre sans être rémunérées. 40% des femmes accèdent difficilement aux soins médicaux.

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