46
Lettres De Châteaux Marie-Stéphane Malbec 12, rue d’Enghien - 33000 Bordeaux [email protected] Tél : +33 (0)5 56 44 63 50 Dossier de presse Millésime

Dossier de presse - millésime 2012

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: Dossier de presse -  millésime 2012

Lettres De ChâteauxMarie-Stéphane Malbec

12, rue d’Enghien - 33000 Bordeaux

[email protected]

Tél : +33 (0)5 56 44 63 50

Dossier de presseMillésime

Page 2: Dossier de presse -  millésime 2012

S o m m a i r e

Le millésime 2012 à Bordeaux Irritant, tardif, complexe, original, technique...Château Talbot, Grand Cru Classé en 1855, Saint-Julien Château de Lamarque, Haut-Médoc Château Paveil de Luze, Cru Bourgeois, Margaux Château Marquis de Terme, Grand Cru Classé en 1855, Margaux Château Belle-Vue, Château de Gironville, Crus Bourgeois, Haut-Médoc et Château Bolaire, Bordeaux Supérieur, Haut-Médoc Château Cantemerle, Grand Cru Classé en 1855, Haut-Médoc Château Sénéjac, Cru Bourgeois, Haut-Médoc Château de Rouillac, Pessac-Léognan Château Carbonnieux, Grand Cru Classé, Graves Château de Pressac, Saint-Emilion Grand Cru Classé Château Soutard, Saint-Emilion Grand Cru Classé Château Grand Corbin, Saint-Emilion Grand Cru ClasséChâteau Canon Pécresse, Canon Fronsac

Le millésime 2012 à SauternesVendanges délicates, récolte minimale, sélection drastique : il y aura indubitablement de très beaux vins !Château Guiraud, Grand Cru Classé en 1855, Sauternes

Le millésime 2012 en Côtes de GascogneDomaine d’Arton, Côtes de Gascogne

Le millésime 2012 en Languedoc-RoussillonVignobles Lorgeril, Languedoc-Roussillon

Le millésime 2012 en ProvenceChâteau Lauzade, Côtes de Provence

Le millésime 2012 à BandolDomaine de La Bégude

Le millésime 2012 en Bourgogne« Millésime 2012, rare et précieux en Bourgogne » Maison Louis Jadot, Bourgogne

Le millésime 2012 en ChampagneChampagne Philipponnat

Le millésime 2012 au LibanChâteau Marsyas

2

358

1114

171920222426272829

3032

35

36

39

41

4243

44

46

Page 3: Dossier de presse -  millésime 2012

Le millésime 2012 à BoRdeauxIrritant, tardif, complexe, original, technique…

Pour avoir cumulé pas mal de handicaps d’abord, puis quelques bonnes surprises

ensuite, le millésime 2012 à Bordeaux échappe aux classifications hâtives, et veut

que l’on s’y penche avec attention et perspicacité.

Si l’on doit écouter tout le monde, on se perd en conjectures sémantiques, chacun

ajoutant son couplet : c’est un millésime exaspérant (pour le vigneron), hétérogène

(pour le consommateur), très réussi (pour les blancs secs), une année jalouse (pour

les liquoreux), etc…. Tenons-nous en à ce commentaire clair et net des œnologues

de la chambre d’agriculture de la Gironde : « 2012 est assurément un bon millésime ».

C’est dit.

Bon millésime ne veut pas dire grand, et si globalement, Bordeaux a fait mieux que

2011, on n’est pas pour autant à des niveaux comparables à 2009 et 2010. La

nature n’est pas aussi généreuse tous les ans, et la météo de 2012, à part un beau

et salutaire mois d’août, a mis les nerfs du viticulteur à rude épreuve. Beaucoup de

pluies et un juillet frisquet ont entrainé une maturation tardive, mais pas forcément

un défaut de maturité.

Les meilleures réussites sont à chercher du côté des vins blancs secs, parfaitement

équilibrés, fruités et aromatiques, avec cette vivacité qui apporte la fraîcheur. Même

chose pour les rosés, qui échappent à la lourdeur des années chaudes, et qui vont

accompagner avec grâce et tonicité un été qui s’annonce ensoleillé.

Les blancs liquoreux n’ont pas obtenu cette heureuse homogénéité. Ce fut dans le

Sauternais un millésime « éprouvant mais inespéré », avec des rendements faibles,

et des qualités variables, où l’on ne doit pas sous-estimer d’incontestables succès.

Pour les rouges, les vertus de l’assemblage merlot-cabernet, et l’apport de certains

cépages comme malbec, petit verdot ou cabernet franc, permettent au bon vigneron

...3

Page 4: Dossier de presse -  millésime 2012

de gommer ce que coulure, oïdium, millerandage, mildiou, botrytis et humidité, ont

laissé de fâcheux dans les grappes. Personne ne saurait nier, de bonne foi, que 2012

est aussi un millésime technique, où il a fallu autant de vigilance dans les vignes,

attaquées de champignons, de maladies et de parasites, que de soins attentifs au

chai.

Sur ce point, les apports de l’œnologie et de la technique, fruits de l’école bordelaise

depuis les avancées déterminantes de la fin du siècle dernier, montrent leur redoutable

efficacité. 2012 est donc bien le millésime du bon vigneron, celui où l’homme a pris

le dessus et a compensé par son travail incessant et son savoir-faire, toutes les

difficultés d’une année compliquée, exigeante et capricieuse.

C’est pour toutes ces raisons que 2012 est « assurément un bon millésime » et que

les bons terroirs vont amener dans les caves des amateurs des bouteilles formidables,

des vins sincères, typés et harmonieux, fidèle reflet du classicisme bordelais.

4

Page 5: Dossier de presse -  millésime 2012

Christian Hostein, Chef de culture du Château talbot,Grand Cru Classé en 1855, Saint-Julien

Voici la fin de l’année et l’heure des bilans. La tension est retombée. Le vignoble

retrouve le rythme laborieux et routinier du début d’hiver. Le vin nouveau commence à

être logé dans les bois neufs et nous voyons se dessiner ce que sera ce millésime.

On peut se demander d’où sortent ces quelques cuves extraordinaires de cabernet

sauvignon car de prime abord, le climat de l’année n’était pas avec nous.

A un hiver plutôt sec et froid (hiver le plus froid depuis 30 ans), un printemps frais et

pluvieux a succédé. Il a entrainé une floraison capricieuse et une nouaison imparfaite.

Le résultat : l’apparence d’une petite récolte, semblable à 2002, merlots confidentiels,

cabernets sauvignons très « aérés ».

Le début de l’été continue à être peu conciliant avec nos espoirs et il faut attendre

août pour voir enfin s’installer un temps sec et chaud, jusqu’à un début de canicule

qui a échaudé quelques raisins les plus exposés aux rayons de l’après-midi, souvent

en bout de rang.

Septembre s’annonce plutôt bien, nous vendangeons nos sauvignons blancs les

12 et 13 puis les sémillons le 17, à point, avec une belle fraîcheur et des arômes

exotiques mêlés de pêche blanche et de poire.

Jusque-là, tout allait bien et finalement le cumul des températures s’apparentait à

2010. Peut-être cela allait-il le faire ?

Mais la deuxième partie du mois de septembre se gâte et de nombreuses

précipitations sont enregistrées et pas que dans les pluviomètres ! Les grains

gonflent, l’eau est aux racines. Le botrytis cinerea, notre ennemi juré, peu présent

jusqu’alors, va exploser littéralement début octobre. Le parti de ramasser les

merlots du 1er au 3 octobre fut un bon pari. Pas de sur-maturité mais une belle

concentration et l’équilibre sucre-acidité donne des lots de grands merlots vifs et

expressifs, équilibrés.

...5

Page 6: Dossier de presse -  millésime 2012

Nous allons ensuite prendre la décision d’arrêter les vendanges 6 jours ! On ne

dort plus et on vit dans une sorte de sauna ; humidité de l’air proche de 100 % et

température de 18°C même la nuit.

Les cèpes sortent dans toutes les garennes proches de nos vignobles et c’est à la

faux que certains les ramassent ! Mauvais présage !

Mais la reprise des vendanges est là et les petits verdots, si sensibles, nous donnent

de l’inquiétude, nous les vendangeons en une journée, dare-dare !

Les cabernets sauvignons enchaînent, on fait la part du feu sur les zones les moins

nobles et on rentre le plateau au summum de maturité pour ce millésime. Les peaux

se fragilisent mais le potentiel phénolique est intact et ils vont donner des cuvées

certes limitées mais d’une complexité et d’un classicisme bordelais parfaits.

L’eau, si elle est néfaste en excès, a ici, sur le cœur du plateau dans les plus grands

terroirs, l’effet d’un polissoir sur une pièce d’orfèvrerie. Tout est sans aspérité, dans

la netteté et dans la courbe, dans la sensualité ! La perfection n’est pas loin pour

ces vieilles vignes au feuillage sénescent. Elles nous livrent leurs fruits comme

un testament, témoin du travail de tous, dans un climat médocain affirmé ! Nous

finissons les vendanges le 16 octobre, exsangues et lessivés.

A ce jour, les fermentations malolactiques se terminent, Noël verra les vins tranquilles

logés dans nos barriques neuves. On parle des assemblages en janvier, ce mystère,

alchimie de nos palais et de nos sensibilités. Ils interviendront pour construire ce

millésime si difficile à faire venir sous le climat que j’ai décrit mais où la race devrait

parler.

Pluviométrie :

Janvier : 43 mm - Février : 3 mm (de neige) - Mars : 25 mm - Avril : 188 mm

Mai : 39 mm - Juin : 71 mm - Juillet : 42 mm - Août : 12 mm

Septembre : 60 mm - Octobre : 128 mm - Novembre : 84 mm

...6

Page 7: Dossier de presse -  millésime 2012

1ères fleurs de merlot noir et cabernet sauvignon le 29 mai.

Mi-floraison : le 4 juin.

début des effeuillages : le 25 juin.

Vendanges : Sauvignon blanc les 12 et 13 septembre

Sémillon le 17 septembre

Essai réception récolte en géo box le 27 et 28 septembre

Grande troupe merlot noir, 1er, 2 et 3 octobre

Petit verdot : le 9 octobre

Cabernet sauvignon : du 10 au 16 octobre

Décembre 2012

7

Page 8: Dossier de presse -  millésime 2012

Marie-Hélène et Pierre-Gilles Gromand d’evry, Co-propriétaires de Château de lamarque,Haut-Médoc

...

J’avais qualifié de « millésime de viticulteur » les trois derniers millésimes (2009,

2010, 2011). Etant rappelé la maxime du professeur Peynaud que c’est « avec de

bons raisins que l’on fait de bon vin » ; le viticulteur n’avait pu préparer la qualité de

sa vendange que grâce à de bons choix d’interventions culturales, dans la partie de

cache-cache avec la météo annuelle. Le soleil des vendanges avait fini le reste …

pour en faire des millésimes exceptionnels ou de très grande classe.

Le millésime 2012 fut évidemment soumis à la surveillance et à l’intelligence du

viticulteur, tout au long de l’année, pour arriver « à mener au bout », comme l’on dit

au jeu du Tarot, des raisins sains, à maturité et d’abondance contrôlée.

Mais les conditions climatiques de la période des vendanges 2012 furent très

compliquées, entre pluviométrie et température. Nous étions loin des conditions des

trois derniers millésimes qui viennent d’être rappelées.

C’est cette période (les vendanges) qui va caractériser le millésime 2012.

L’ambiance « pseudo-tropicale » depuis la fin août, avec quelques cessions chaudes

et sèches (Dieu merci), nous permettait d’attendre « sur un fil » le 1er octobre 2012,

pour commencer les vendanges et les terminer le 19 octobre 2013.

Dès lors, je dirais que le vigneron allait coiffer son chapeau de vinificateur pour mener

les opérations. Il fallait attendre pour chaque cépage (et selon les parcelles) le bon

équilibre (Ph, degré théorique, acidité …) et l’exacte limite de l’état sanitaire. Prendre

le risque maximum, soit, mais il fallait avoir les moyens d’intervention à la vigne

comme à la réception de la vendange.

Nous avons eu cette année une vendange mixte : mécanique et manuelle. Avec

une machine à vendanger de dernière génération (mais sans égrappage embarqué

pour ne pas triturer la vendange) nous avons ramassé les premiers merlots, puis

les autres merlots manuellement. Nous avons vendangé, mécaniquement, tous les

cabernets sauvignons, puis manuellement, nos quelques cabernets francs et tous

les petits verdots.

8

Page 9: Dossier de presse -  millésime 2012

...

S’il fallait une « force de frappe » rapide et qualitative, pour vendanger en limite,

équilibre / état sanitaire, fallait-il encore, avoir les moyens d’un tri complémentaire et

indispensable à la réception des raisins au cuvier.

Jusqu’au millésime 2011, notre tri draconien se faisait sur une table vibrante de 5

mètres, après égrappage, par une équipe de huit personnes (expérimentées par

de nombreuses années de pratique) ; venait, après, le foulage avant l’arrivée dans

les cuves. Mais cette méthode au résultat excellent était lente et faisait prendre des

risques quant à la vitesse de la vendange.

Depuis plusieurs années, nous nous sommes intéressés aux diverses formes de

tri de la vendange, dans le seul but de toujours améliorer le travail mais aussi la

rapidité.

Au printemps dernier, notre choix s’est arrêté sur la machine de tri optique,

Defranceschi « X-TRI », présente chez certains de nos très fameux confrères (La

Lagune, Léoville Las Cases etc…)

Cette machine combine à la fois une très haute qualité de tri (puisque les caméras

vont jusqu’à analyser le taux de chlorophylle, selon les désidératas) et la rapidité.

Bien nous en a pris, eu égard aux circonstances de la vendange 2012. Nous avons

pu, en effet, vendanger, nous arrêter, reprendre, très exactement au rythme que

nous souhaitions. L’idée, comme nous l’avons déjà dit était d’attendre « les limites »

et d’intervenir en « blitz » selon nos parcelles et nos cépages.

Il faut ajouter, bien que ce ne soit pas prévu, que nous avons placé une table vibrante

supplémentaire, en sortie de la « XTRI », avant le foulage, pour un dernier contrôle et

tri manuel de deux personnes ! (La ceinture et les bretelles !).

Vinification relativement facile (les fermentations alcooliques et malolactiques

normales) ; le pressurage : un essorage et deux pressées.

Notre rendement est de 37 Hl/ha.

9

Page 10: Dossier de presse -  millésime 2012

Les caractéristiques du millésime 2012 : degré de l’ordre de 13,3° ; un IPT moyen

de 72, une acidité de 3,4. En somme : bon équilibre.

L’assemblage de ce millésime, avec l’aide des oenologues Jacques et Eric Boissenot,

correspond à une ventilation 80% « Grand Vin » (Château de Lamarque) et 20%

« second vin » (D de Lamarque).

Dans le millésime 2012, les cépages du Château de Lamarque sont : 45% cabernet

sauvignon, 43% merlot, 12% petit verdot. On retrouvera les cabernets francs avec

les « plantes » merlots dans le D de Lamarque.

La mise en barriques du millésime 2012 s’est étalée de la mi-novembre 2012 à la

fin janvier 2013 (100% en barriques : 5 tonneliers français, chauffe moyenne : 45%

neuf, 40% un vin, 15% deux vins).

En l’état, au 1er février 2013, le millésime 2012 du Château de Lamarque présente

une robe rouge-grenat, éminemment dense et foncée, brillante et nette ; le nez est

encore discret et se marque par un léger boisé (prise de barrique) avec des arômes

de fruits noirs (myrtille, cassis). En bouche, bon équilibre et bonne structure ; grande

densité aux tanins fins, fruits bien présents, belle persistance.

Ce millésime rend compte des efforts de la propriété durant toute l’année 2012, à la

vigne et des bonnes options de la vendange .

Un millésime classique aux allures d’un 2006 .

Février 2013

10

Page 11: Dossier de presse -  millésime 2012

Frédéric de Luze,Propriétaire du Château Paveil de luze, Cru Bourgeois, Margaux

Après un début d’hiver plutôt doux, le mois de février enregistre une quinzaine de

jours de froid, record pour la région.

Le printemps pluvieux engendre malheureusement une forte coulure induisant des

petits rendements et une grande hétérogénéité en particulier sur les merlots.

L’été s’installe enfin à la mi-juillet, nous décidons de lancer les effeuillages côté soleil

levant ainsi que les premiers éclaircissages afin d’éliminer les quelques paquets au

sein des grappes.

Il s’ensuit un mois d’août chaud et sec mais pas caniculaire laissant enfin envisager

un beau millésime.

Malgré cette amélioration climatique, on voit à cette période une véraison hétérogène

nécessitant un deuxième passage de vendanges en vert afin de se donner toutes les

chances d’emmener ce millésime à parfaite maturité.

Cette hétérogénéité nous confirme que les vendanges seront tardives avec le risque

d’une arrière-saison capricieuse, nous comprenons dès à présent, cette année encore

plus que les précédentes, l’importance d’une belle présentation de la récolte.

Les fameuses pluies d’équinoxe tant craintes ne dérogent pas à la règle, avec un

changement de temps dès la mi-septembre et ce jusqu’à la fin des vendanges.

La succession d’averses et d’éclaircies, accompagnée de températures douces met

les nerfs à rudes épreuves, mais il faut tenir car la maturité avance doucement.

Malgré cette climatologie et la présence du botrytis, les efforts au vignoble payent car

nous comprenons qu’il faille attendre encore quelques semaines lors de la première

visite de Stéphane Derenoncourt et Simon Blanchard le 20 Septembre.

...11

Page 12: Dossier de presse -  millésime 2012

Les quinze jours suivants sont stressants, les vendanges se précipitent dans le

Bordelais mais nous prenons le risque de ne pas compromettre les efforts de toute

une année, et lors de la dégustation des raisins au vignoble le 4 octobre, nous

décidons d’attaquer les vendanges le lundi suivant.

Les merlots du Pont Rouge sont les premiers à être vendangés 19 jours plus tard

que l’année dernière, ils sont encourageants dès les premières cuves, en laissant

présager un millésime de bel équilibre.

Deux jours après, nous attaquons les merlots du Paveil, les conditions sont difficiles

et on arrive tant bien que mal à passer entre les averses, mais là aussi les cuves

justes rentrées laissent échapper de jolis arômes prometteurs de fruits rouges.

A partir du 11 octobre, viennent les cabernets, d’abord le franc puis le sauvignon, le

temps ne s’est guère calmé, mais nous continuons et l’évolution de la maturité des

cabernets nous permet d’envisager sereinement la fin des vendanges.

Au final, les vendanges d’une bonne maturité se sont déroulées du 8 au 16 octobre

dans un temps record pour la propriété.

Au vu des dégustations des baies de raisins, leur bonne maturité et leur joli potentiel

nous encourage à faire des extractions douces lors de remontages espacés afin de

respecter au mieux la vendange.

Les macérations post fermentaires se font à haute température afin d’obtenir un joli

gras et des tanins enrobés.

A l‘écoulage, les vins sont très aromatiques, à la structure douce et élégante.

...12

Page 13: Dossier de presse -  millésime 2012

Dégustation d’écoulage :

• merlot Paveil

Nez de fruits rouges, framboise, groseille, avec des notes fumées typiques des

sols graveleux. La bouche est suave, ronde, à la fois crémeuse et dense. La finale

possède de jolis tanins soyeux.

• cabernet sauvignon Paveil

Nez de cassis, de framboise et de rose. L’attaque est franche, suivi d’un milieu de

bouche aux tanins fins mais serrés. Belle finale aromatique et persistante.

Février 2013

13

Page 14: Dossier de presse -  millésime 2012

Ludovic david,directeur technique du Châteaux marquis de terme,Grand Cru Classé en 1855, Margaux

« Millésime 2012 », les premières impressions

Un Millésime de vigneron, un printemps pluvieux, une sécheresse estivale, un mois

d’octobre chaud et humide !

La pluie s’arrête enfin !!!! Nous venons de terminer les vendanges et le soleil revient

sur Bordeaux ! Les vignes sont encore magnifiques, à peine marquées par la rougeur

de l’automne.

Quel curieux millésime où la maturité n’en finit pas de s’étirer et impose une

succession d’arbitrages pour commencer à vendanger !

Comme dans toutes les belles histoires, tout avait bien commencé en ce début

d’année 2012. Un hiver frais avec des pluies, un printemps pluvieux et doux qui

a permis l’installation d’une magnifique surface foliaire que nous n’avions pas

observée depuis 5 ans. Une alternance de soleil et de pluie a favorisé une pousse

homogène et vigoureuse de la vigne. Les premières difficultés sont apparues avec la

floraison qui, compte tenu de l’alternance des pluies et la chaleur du printemps, n’a

pas été homogène. La pression des maladies (mildiou et oïdium) ont mis le savoir-

faire du vigneron à rude épreuve pour garantir une tenue parfaite de l’ensemble du

vignoble.

Les pluies ont vu le développement des herbes des champs dans les rangs de vigne

telles que l’Armoise, le Pourpier, le Mouron des oiseaux, le ray-grass, révélateur

d’une vitalité retrouvée depuis l’arrêt de l’utilisation des produits herbicides au profit

du travail du sol dans les rangs et sous les cavaillons.

La suppression de l’utilisation systématique des insecticides et notre choix de

limiter les traitements ont vu les quantités de typhlodromes (prédateurs naturels des

insectes ravageurs de la vigne) augmenter et la faune reprendre ses droits. Notre

...14

Page 15: Dossier de presse -  millésime 2012

politique d’engagement dans le respect de l’environnement et l’approche « bio »

dans ce qu’elle a de bon, que nous mettons en œuvre depuis 3 ans, nous conforte

dans une viticulture toujours plus respectueuse de son milieu. Elle est aujourd’hui

davantage révélatrice de notre grand terroir et du bio-équilibre que nous rétablissons

année après année.

Un été sec de juillet à début septembre (moins de 5 mm d’eau) a ralenti la maturité

des baies. Un bel ensoleillement et des chaleurs en septembre ont confirmé le

potentiel du millésime.

Les pluies de fin septembre ont lancé la pression des vendanges. Pourtant le

vignoble, bien préparé par des effeuillages maitrisés, a très bien tenu, observant sur

plusieurs parcelles une reprise de maturité par secteur, tant la vigne était en attente

d’eau. Les préparatifs des vendanges se sont poursuivis, nos regards fixés sur les

prévisions météo des différents sites du web. A partir du 24 septembre et jusqu’au

27 septembre, nous avons assisté à une dégradation radicale des conditions

météorologiques avec un phénomène rare pour Bordeaux, une semaine tropicale

où les 90 % d’humidité côtoyaient les 25/28 °C la journée, mettant en place les

éléments favorables au développement de notre traditionnel ennemi bordelais : le

botrytis cinerea. Notre attente de la maturité des raisins s’est transformée alors

en des visites systématiques de chaque parcelle pour capter de manière réfléchie

le potentiel du millésime et ne pas céder à la psychose du développement de ce

champignon !

Au final ! Une très belle maturité des merlots. Vendangés les 9,10 et 11 octobre, nous

avons pu ramasser aux dates prévues depuis plus d’1 mois compte tenu des retards

de véraison accumulés. De très beaux petits verdots vendangés le 12 octobre avec

un joli fruité et beaucoup de puissance.

...15

Page 16: Dossier de presse -  millésime 2012

Le bémol est venu du cabernet sauvignon. Vendangé, à mon goût, 10 jours trop

tôt, nous ne pouvions attendre davantage ! La météo n’annonçant que pluies,

vent, perturbations et fraîcheur, ce que nous avons pu constater physiquement le

week-end qui a suivi ; confirmant s’il en est besoin que les dates de vendanges ne

pouvaient être autres.

Quel résultat, quelle qualité ? C’est la question que nous nous posons toujours à la

même période, les vinifications étant en cours !

Oui, il faut travailler au chai avec rigueur et isoler les lots. Il faut sélectionner les vins,

travailler les cuves avec attention, ne rien systématiser dans notre approche de la

vinification pour aller chercher dans chaque marc le potentiel à exploiter. C’est notre

rigueur de travail œnologique et de connaissance de notre terroir qui nous conduit.

Les premières cuves terminées en fermentation alcoolique confirment nos attentes,

des très beaux merlots et des cabernets un peu nerveux révèlent au fur et à mesure

que la macération avance, beaucoup de finesse et d’élégance.

Dans ce millésime rien ne coule de source, c’est le travail qui paye et le choix

permanent au vignoble et au chai. On parle dans l’histoire de millésime de vigneron,

et « 2012 » est un bon exemple, les choix humains sont au premier plan, éléments

déterminants de la qualité !

Le potentiel est là. L’élevage sera important pour affiner et marier tous ces éléments

bruts entre eux, mais d’ores et déjà ce nouveau millésime confortera le style élégant

et charmeur des grands vins du Château Marquis de Terme.

Novembre 2012

16

Page 17: Dossier de presse -  millésime 2012

Jean-Michel Marle, directeur d’exploitation,du Château belle-vue, Cru Bourgeois, Haut-Médoc,du Château de Gironville, Cru Bourgeois, Haut-Médoc, et du Château bolaire, Bordeaux Supérieur

Le cycle de la vigne en 2012

Conditions marquées au départ par un gel d’hiver fort et assez long, après une

période douce ; la pousse s’est faite par à-coups : débourrement rapide et homogène

jusqu’au 1er levage, puis à-coups de pousse sous une forte pression sanitaire (plus

forte et durable qu’en 2007), exemple : arrêt momentané de pousse et de végétation

fin juin. Les conditions de floraison ont été moyennes, d’où une fécondation limitée,

impactant les rendements. Les merlots et petits verdots ont été défavorisés, les

cabernets ont bien compensé. Les grappes étaient en nombre mais plus petites que

de coutume.

Les points forts et délicats

• Hétérogénéité dans la maturation. La météo pluvieuse en moyenne a imposé

des travaux en vert importants (effeuillage, toilettage).

• Heureusement les conditions favorables de septembre ont permis d’attendre

sereinement la vendange. Au bilan une année pour cépage tardif, avec de très beaux

cabernets malgré une forte pression sanitaire (botrytis).

Les dates et le déroulement des vendanges

13 jours consécutifs, du 5 au 17 octobre 2012,

Vendanges « d’une seule traite », sous des conditions météorologiques très variables

au quotidien, humidité puis soleil.

Les caractéristiques de cette année

Vendanges très condensées dans le temps, avec un besoin de tri important. On a

immédiatement noté une belle libération de couleur, le risque de dilution lié aux pluies

étant compensé par des saignées importantes. Ces conditions ont permis des vins

concentrés, sur la fraîcheur.

La spécificité du 2012

Vins assez ouverts, avec un joli fruit et une bonne structure tannique, marqués par

une intensité de couleur.

...17

Page 18: Dossier de presse -  millésime 2012

a quelle autre millésimé le 2012 vous fait-il penser ?

Entre 2008 et 2009, un « 2008 Plus » en quelque sorte.

« Une campagne viticole très technique, assortie de vendanges et de vinifications

intenses, qui a demandé une maîtrise importante de tous les paramètres à la vigne

comme au chai »,

Maximilien Delemotte, Régisseur.

« Un millésime de toutes les surprises, d’une intensité incroyable, heureusement nos

efforts ont payé en finale »,

Vincent Bache-Gabrielsen, Directeur Technique.

« Une fois de plus, la nature et les conditions d’environnement ont dicté leur loi

souveraine, les équipes ont chaque jour adapté leur démarche technique et ont su

optimiser nos cépages »,

Jean-Michel Marle, Directeur d’exploitation.

Janvier 2013

18

Page 19: Dossier de presse -  millésime 2012

Philippe dambrine, directeur du Château Cantemerle, Grand Cru Classé en 1855, Haut-Médoc

Le cycle végétatif et les différents stades phénoliques de la vigne :

L’éclosion des bourgeons s’est produite par un temps doux et sec à la croisée des

mois de mars et avril. Le climat s’est ensuite inversé avec l’arrivée d’une vague de

froid humide qui a perturbé et ralenti la pousse des rameaux jusqu’au début du

mois de mai. La floraison en juin et le début de la véraison en juillet ont connu des

températures un peu basses qui ont impacté le volume de production. Le retard

pris par la vigne à ce stade laissait entrevoir une récolte tardive, mais le temps sec

et ensoleillé qui a suivi aux mois d’août et septembre a offert une belle session de

rattrapage au millésime.

Les vendanges :

Les vendanges se sont déroulées du 1er au 16 octobre après quelques ondées fin

septembre. Les merlots ont été ramassés avec le soleil mais la pluie est revenue à

dater du 7 octobre conduisant à une accélération de la cueillette.

Les clés du succès en 2012 :

Globalement, il s’agit d’une année un peu compliquée, que l’on appellera peut-être

un « Millésime de viticulteur ». La lutte contre les maladies saisonnières de la vigne

aura ainsi été déterminante pour amener un raisin parfaitement sain au cuvier. Le

choix des dates de vendanges et la capacité d’agir au niveau du rythme de travail

(récolte, tri post-égrappage et gestion des apports au cuvier) auront également été

des conditions nécessaires pour réussir au mieux en 2012.

Le style du vin :

Des premières dégustations ressort une sensation d’équilibre et d’harmonie. La

couleur est soutenue et les arômes primaires s’expriment avec intensité. Le vin

circule en bouche sans creux ni aspérité. La puissance inhabituelle des derniers

millésimes cèdera probablement la place à la finesse mais le plaisir de déguster

sera certainement au rendez-vous dans quelques années comme c’est le cas

actuellement avec les millésimes 2001 et 2004.

Janvier 2013

19

Page 20: Dossier de presse -  millésime 2012

damien Hostein,directeur Technique du Château sénéjaC, Cru bourgeois, Haut-Médoc

Entre deux averses, c’est ce qui résume bien l’année qui vient de s’écouler ; nous

sommes dans le chai, en train d’assembler les différents lots qui vont donner

naissance au millésime 2012 de Sénéjac.

Ce dernier, le premier en ces lieux pour moi, fut difficile à mettre au monde. En effet

l’année a été marquée par une succession d’épisodes pluvieux durant les différents

stades clés du cycle végétatif de la vigne.

• Avril : 153 mm

• Mai : 50 mm

• Juin : 85 mm

Cela a notamment entraîné la coulure des merlots, mais surtout une grande

hétérogénéité des grappes lors de la floraison, et de ce fait nous trouvions des baies

à des stades différents sur une même parcelle, voire sur un même pied lors des

analyses de contrôle de maturité avant les vendanges.

C’est d’ailleurs en grande partie grâce à la précision du choix des dates de ramassage

des parcelles et à leur respect dans la mise en pratique, que nous pouvons dire

aujourd’hui que Sénéjac 2012 sera un bon millésime et ravira, je le souhaite, les

dégustateurs lors de la présentation en primeur dans quelques mois.

Quelques dates :

• 28 septembre, nous ramassons les jeunes merlots ;

• 2, 3 et 5 octobre les merlots du plateau ;

• le 4 on cueille les cabernets francs. Il fallait viser juste !

• Nous reprendrons le 8 octobre par les plantes de cabernet sauvignon pour

finir les vendanges le 15 dans les vieux cabernets situés sur le plateau de

Sénéjac, qui ont résisté à la pluviométrie pléthorique.

20...

Page 21: Dossier de presse -  millésime 2012

L’année 2012 se termine dans le vignoble en reprenant les travaux d’hiver sous

la pluie, en attendant des jours plus secs dès janvier afin de faire revenir le sourire

sur les visages des vignerons et vigneronnes, désormais prêts pour une nouvelle

aventure dont le titre est déjà connu : le 2013…

Décembre 2012

21

Page 22: Dossier de presse -  millésime 2012

Jean-Christophe Barron,directeur Technique du Château de rouillaC, Pessac-Léognan

Millésime 2012 : ange ou démon ?

Certains millésimes restent dans notre mémoire comme des symboles de sérénité.

Ils inspirent plus la méditation philosophique, la promenade à pied ou à cheval que

le combat de boxe. 2012 s’apparente plutôt au concours de saut d’obstacles avec

tous ses ingrédients : concentration, difficulté, chrono, agilité, prestance.

Tout d’abord, après avoir résisté à la rudesse de l’hiver 2012, la vigne se réveille grâce

à un mois de mars chaud et sec. Début avril, une gelée de printemps vient reprendre

quelques bourgeons et avec eux, une partie de la récolte. Nous évitons ce piège

tendu par la météo grâce aux éoliennes de lutte antigel d’une part, à la mobilisation

de toute l’équipe d’autre part. Le reste du mois d’avril est très humide gorgeant

les sols d’eau. Le chaud mois de mai permet un développement très rapide de la

vigne qui adore ces conditions (sols humides, temps chaud). Malheureusement, le

mildiou, champignon bien connu des viticulteurs, aime lui aussi ces conditions, il

veut sa part de récolte. Son développement est explosif. C’est une des principales

difficultés à laquelle nous avons eu affaire dans l’année. Notre vigilance nous permet

d’éviter cet écueil en employant des méthodes douces pour la nature qui nous ont

permis d’obtenir la certification « Agriculture Responsable de son Environnement en

Aquitaine (AREA) ».

La chaleur de juin permet à la floraison de se dérouler dans de bonnes conditions.

Les premiers jours de juillet sont frais. Nous pensons alors que nous allons avoir un

été médiocre. Cette idée est très rapidement oubliée à partir de la dernière décade

de juillet où le beau temps arrive. Cette météo exceptionnelle (pas la moindre goutte

de pluie pendant 2 mois), permet une bonne maturité des grappes, en blanc comme

en rouge.

La première pluie arrive fin septembre, elle est providentielle car permet de finaliser

une maturité languissante par manque d’eau. Le deuxième épisode pluvieux arrive à

...22

Page 23: Dossier de presse -  millésime 2012

partir du 12 octobre, il sera conséquent.

Ainsi, grâce au terroir précoce du Château de Rouillac, les vendangeurs motivés et

spécialement formés à leur tâche ont récolté les blancs du 12 au 19 septembre et les

rouges du 1er au 11 octobre dans de très bonnes conditions de maturité.

A condition d’avoir su franchir tous les obstacles, 2012 est une année généreuse.

C’est également un qualificatif que nous donnons à nos vins après les assemblages.

2012 nous fait penser à un autre millésime. Nous l’évoquons à chacune de nos

dégustations tant cette comparaison est flagrante, mais il serait prétentieux de notre

part de le citer dans ces lignes.

Janvier 2013

23

Page 24: Dossier de presse -  millésime 2012

eric Perrin, Propriétaire du Château Carbonnieux, Grand Cru Classé, Graves

2012, une année marquée par les caprices météorologiques. Le printemps pluvieux

et froid a rendu le travail du sol et les traitements de la vigne très délicats. La pression

des maladies fongiques a nécessité une vigilance de tous les instants et une grande

technicité dans le choix des matières actives.

La vigne a débourré aux dates habituelles mais sa croissance fut ralentie par des

températures en dessous des normales saisonnières jusqu’au mois de juin. Ce n’est

qu’après la floraison que le cycle végétatif a rattrapé son retard, les équipes de

travaux en vert ont été renforcées pour pouvoir freiner cette liane qu’est la vigne et

ainsi rééquilibrer le flux de sève vers les grappes.

Les premières véraisons apparurent début août et laissaient envisager des vendanges

plutôt tardives. C’était sans compter sur une météo qui a fâcheuse tendance à se

dérégler, ou plutôt pour cette année, l’heureuse tendance à remettre les choses dans

l’ordre. En effet, la pluviométrie fut quasi inexistante de mi-juillet à mi-septembre ce

qui a favorisé les phénomènes de maturation et de concentration des raisins et nous

a amené à lancer les vendanges le 4 septembre, date tout à fait normale pour la

propriété. Les blancs ont été ramassés en 15 jours et les rouges en 14 jours avec en

moyenne une soixantaine de vendangeurs jusqu’au 17 octobre.

2012 est un millésime capricieux avec une météo inhabituelle mais une nature

généreuse qui nous a offert des raisins riches, typés, racés. Ceux-ci nous ont permis

de constituer un grand nombre de lots de belle qualité pour obtenir des vins dignes

d’un grand cru classé comme Carbonnieux.

Il faut dire que nous avons équipé notre cuvier d’un nouvel égrappoir, dont le travail

précis et respectueux du raisin nous a permis d’obtenir des baies d’une intégrité

sans précédent.

« C’est une grande satisfaction pour un vigneron de voir tous les efforts apportés à

...24

Page 25: Dossier de presse -  millésime 2012

la vigne tout au long de l’année, récompensés par la vision des superbes baies qui

entrent en cuve », dit Philibert Perrin.

En blanc, les sauvignons ont cette fraîcheur et cette pureté que l’on retrouve

uniquement dans les grands terroirs argilo calcaire. Les sémillons sont particulièrement

exquis avec leur note d’abricot et leur volume en bouche incroyable.

En rouge, les merlots nous ont surpris et se sont dévoilés au cours des remontages

avec une très belle robe profonde et intense ; les cabernets quant à eux sont fruités

et pleins de caractère. Ils demanderont un élevage un peu plus long que d’habitude,

mais cette force sera garante d’une grande longévité en bouteille.

Ce qui a marqué aussi ce millésime c’est l’arrivée de notre nouveau chef de culture,

Monsieur Magniez qui avait travaillé précédemment sur les domaines de la famille

Rothschild. Grâce à ses compétences et son efficacité, Frédéric Magniez a très

rapidement pris le vignoble en main et conduit les derniers travaux d’été et les

vendanges de main de maître. Les vendanges se sont déroulées pratiquement

entièrement en dehors des épisodes pluvieux et grâce à l’augmentation des effectifs

et de la cadence, les raisins ont pu arriver au cuvier à l’optimum de leur qualité.

2012 sera proche de 2011 pour les 2 couleurs, avec cependant un peu plus de

volume en bouche pour le blanc.

Décembre 2012

25

Page 26: Dossier de presse -  millésime 2012

Jean-François Quenin, Propriétaire du Château de PressaC,Saint-emilion Grand Cru Classé

Le millésime 2012 a été marqué par un printemps humide et frais, qui a entrainé un

décalage de pousse et de phénologie entre les pieds et même entre les bourgeons

d’un même pied. Il a également entrainé un retard dans la floraison qui s’est étalée

dans le temps. Pour couronner le tout, la pression « mildiou » a été très forte...

Bref…, au début de l’été, le moral n’était pas au beau fixe !...

Puis, la situation s’est inversée ; les mois d’août (et notamment la seconde quinzaine)

et septembre ont été chauds et secs, avec des amplitudes thermiques importantes,

gage de richesse aromatique.

Dans la vigne, il a fallu beaucoup travailler ; contre le mildiou tout d’abord : il a fallu

être très vigilant sur la protection. Pour l’homogénéisation des raisins d’autre part :

nous avons embauché une importante troupe pour effectuer des vendanges en vert ;

les grappes et morceaux de grappe en retard de maturité ont été méticuleusement

éliminés. Toutes les grappes (sur 200 km de rangs de vignes au total) ont été

inspectées. C’était le prix à payer pour corriger la floraison languissante et obtenir

une maturité homogène.

Les vendanges ont été tardives : le 4 octobre pour les « Pressac » (malbec), et à partir

du 9 pour les merlots puis les cabernets francs. Les pluies de mi-octobre nous ont

forcés à accélérer pour finir les cabernets sauvignons le 22 après un week-end très

arrosé. Finalement, des vendanges tardives et rapides (nous avons dû embaucher

75 vendangeurs, soit la moitié de plus que les années précédentes).

Le résultat est enthousiasmant ; les merlots sont fins et enrobés, aromatiques sans

aucune rusticité ; le travail (acharné) de l’été est récompensé, même si les rendements

sont particulièrement bas.

Novembre 2012

26

Page 27: Dossier de presse -  millésime 2012

Véronique Corporandy,Responsable Technique du Château soutard,Saint-emilion Grand Cru

Château Soutard

Le rapprochement des terroirs de Cadet Piola et Soutard nous a permis de vendanger

4 cépages, merlot, malbec, cabernet franc et cabernet sauvignon afin d’élaborer

notre 1er millésime du Grand Soutard.

Une fois de plus, le terroir calcaire de Soutard nous a démontré son excellence ; la

vigne s’est montrée généreuse. Volume et qualité nous ont encore séduits.

La pertinence du choix cultural en biodynamie s’est avérée très constructive, puisque

nous avons pu porter les merlots et les malbecs à leur parfaite maturité.

L’expérience de l’équipe et son organisation opérationnelle nous ont permis de

commencer les vendanges le 3 octobre et de terminer le 13, pour l’ensemble des

propriétés de l’AG2R La Mondiale.

Soutard 2011 : 23 ha, Soutard 2012 : 30 ha

Château Larmande

Les grands succès rencontrés jusqu’à ce jour nous ont conduits à persévérer dans

notre stratégie de sélection parcellaire ; l’abandon des parcelles situées sur les

terroirs qui nous paraissaient peu favorable à l’excellence (2 ha) aura une incidence

qualitative très positive.

Le rapprochement d’un pourcentage plus important en cabernet franc nous

permettra d’apporter fraîcheur et élégance, qualités très recherchées par notre

clientèle traditionnelle.

Larmande 2011 : 22 ha, Larmande 2012 : 20 ha

Février 2013

27

Page 28: Dossier de presse -  millésime 2012

Charles CruseRégisseur du Château Grand Corbin, Saint-emilion Grand Cru Classé

L’année 2012 a été caractérisée par la forte pression des maladies de la vigne

(mildiou, oïdium, botrytis…) et donc par la lutte intensive contre ces maladies. La

totalité de nos traitements prévus a été réalisée.

Cette année assez pluvieuse s’est heureusement bien terminée avec un mois de

septembre ensoleillé qui a bien fait mûrir les raisins.

Les vendanges se sont déroulées du 4 au 18 octobre dans des conditions relativement

bonnes, certaines journées étant entrecoupées d’averses.

Ces vendanges ont débuté par les merlots, que nous avons dû arrêter pour ramasser

les cabernets qui commençaient à être touchés par le botrytis. Enfin, nous avons

terminé par les merlots, cette année beaucoup moins sensibles au botrytis.

Ce millésime 2012 est également marqué par la fusion des Châteaux Haut-Corbin

et Grand Corbin. Le nouveau Château Grand Corbin représente désormais 28,5 ha

de vignes d’un seul tenant composés de 70% de merlot, 25% de cabernet franc et

5% de cabernet sauvignon.

Ce millésime 2012 donne des vins fins et élégants. Grand Corbin 2012, premier

millésime de la fusion confirme notre choix : il allie la puissance de Haut-Corbin et

de ses cabernets et l’élégance de Grand Corbin avec ses merlots bien mûrs et très

aromatiques.

Février 2013

28

Page 29: Dossier de presse -  millésime 2012

Jean-Francis PécressePropriétaire du Château Canon PéCresse,Canon Fronsac

2012, millésime darwinien

Au château Canon Pécresse, l’année 2012 a été celle d’une intense sélection

naturelle. Marqué, du tout début à l’extrême fin, par un profil climatique en dents

de scie, alternant de grandes périodes d’humidité et de fraîcheur puis de longs

cycles de chaleur et de sécheresse, ce millésime a été éprouvant pour la vigne

comme pour le vigneron. Soumise à rude épreuve - même si la maladie, qui guettait

à chaque tournant climatique, l’a épargnée -, la plante a été sans cesse contrainte

de s’adapter à un environnement en changement perpétuel. L’atteste la modestie

quasi historique des volumes récoltés en 2012 : 25 hl par hectare ! Ce tout petit

rendement est l’heureux résultat d’un processus darwinien. «Les espèces qui

survivent ne sont pas les espèces les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le

mieux aux changements», disait Charles Darwin. Les baies les plus fragiles ont été

naturellement éliminées et, à l’arrivée, ne sont restées que les plus résistantes, mais

les meilleures aussi, des raisins remarquablement constitués. Ayant capté pour eux

seuls l’énergie de la vigne, s’améliorant au fil du temps, ces raisins se sont révélés

étonnamment concentrés, donnant à ce millésime une substance inattendue.

Mars 2013

29

Page 30: Dossier de presse -  millésime 2012

2012 à SauTeRneSVendanges délicates, récolte minimale, sélection drastique : il y aura indubitablement de très beaux vins !

Comment juger le millésime 2012 à Sauternes et à Barsac ? La réponse ne saurait

être collective. A Sauternes et à Barsac, un millésime est toujours vécu comme

une aventure. Le soleil, le vent, les brouillards qui déclenchent la pourriture noble

apparaissent comme une alliance du hasard et du bon vouloir du ciel. Par chance,

depuis une dizaine d’années, une longue série de grands et de très grands millésimes

a marqué l’histoire du vignoble liquoreux. Du jamais vu à Bordeaux !

2012 laissera le souvenir d’une année compliquée qui mit souvent les nerfs des

viticulteurs de cette région exigeante à rude épreuve. Un début de printemps

chaud et sec, une fin de printemps pluvieuse... Deux mois d’été sans une goutte

de pluie, un botrytis qui a du mal à s’installer, des orages très localisés... Devant

un développement de la pourriture noble paresseux, les vendanges ont exigé une

patience extrême. Elles ne démarreront souvent qu’au mois d’octobre, et seront

entrecoupées de périodes pluvieuses. Par chance, un retour inespéré du soleil

marquera les derniers jours de la récolte des raisins.

Chaque propriété, presque chaque parcelle a vécu différemment les aléas d’une

météo indocile et de vendanges délicates. Chaque château a eu sa fenêtre de tir

pour rentrer les raisins. La mosaïque du vignoble a joué son rôle, les domaines ont

su réagir, ils n’ont jamais renoncé, mettant tout en œuvre pour passer entre les

gouttes, trier comme on sait le faire à Sauternes des baies ramassées une à une, et

ce n’est pas une image. Le résultat pour certains est au-delà de leurs espérances

compte tenu des conditions, et les belles surprises ne sont pas isolées.

Chaque propriétaire porte la responsabilité de l’image de ces grands crus et veille

cette année plus que jamais à ce qu’ils conservent la qualité inégalée qu’ils ont

su développer au fil des ans. La sélection au vignoble sera complétée par des

assemblages très sélectifs, et rares sont les viticulteurs qui ne produiront pas de

grand vin.

...30

Page 31: Dossier de presse -  millésime 2012

Le millésime 2012 propose des liquoreux qui présentent une remarquable pureté

aromatique. Les vins ne jouent pas sur la puissance, ils s’affirment par leur finesse,

leur délicatesse, leur délié et une fraîcheur qui augurent de beaux équilibres

futurs, dans un style plus aérien que ces dernières années. Et qui devrait ravir les

consommateurs…

31

Page 32: Dossier de presse -  millésime 2012

xavier Planty,directeur du Château Guiraud, Grand Cru Classé en 1855, Sauternes

Carnet de vendanges 2012

Lundi 10 septembre : début des vendanges pour le vin blanc sec. 100 vendangeurs

arrivent au Château Guiraud et s’équipent de paniers et de sécateurs. A 12h30,

toute l’équipe se retrouve dans la cour d’exploitation pour partager le repas de midi

et repartir plein d’énergie. Les vendanges du G de Château Guiraud dureront deux

semaines, la dernière presse est prévue pour le lundi 24 septembre.

Mercredi 19 septembre : inquiets ! C’est la période nous direz-vous, mais vraiment

le botrytis ne veut pas sortir et se mettre au boulot. Trop de sécheresse qui passerille

certaines grappes et trop de froid la nuit ; nous n’avons eu que deux nuits tièdes et

un peu de brouillard le matin pour enclencher le phénomène ; du jamais vu depuis

1985.

La nuit de mardi à mercredi pourtant réunissait les conditions idéales. Le thermomètre,

fixé au-dessus des 10°C, attesta d’une accalmie dans une suite de nuits trop fraîches

pour cette parfaite alchimie. Une pluie fine avait aussi préparé les rangs, que le soleil

est venu assécher généreusement avec l’appui du vent.

La nuit du botrytis semblait arrivée !

Jeudi 20 septembre : le réveil est frais, trop frais. Le thermomètre à nouveau semble

nous jouer des tours, mettant en péril les effets d’une nuit bienfaitrice. Le champignon

cendré exige une parfaite trinité entre les éléments, eau, vent et soleil. 2012 nous

rappelle que c’est cet équilibre si précieux qui fait l’exceptionnalité de nos vins d’or.

Attendons donc, et en attendant nous vendangeons des sémillons magnifiques pour

de grands vins blancs secs.

Vendredi 21 septembre : la nuit de l’espoir ! Le thermomètre a fait preuve de clémence

en restant au-dessus des 15°C. S’ensuivit une petite pluie matinale laissant place à

un beau soleil l’après-midi… Bientôt les premiers coups de ciseaux pour le Sauternes ?

A suivre !

...32

Page 33: Dossier de presse -  millésime 2012

Dimanche 23 septembre : deux nuits de suite à 15°C, avec un peu de pluie et du

brouillard hier matin mais pas aujourd’hui dimanche… C’est compliqué il semble que

le raisin change ; va arriver le trou noir, c’est-à-dire le moment où l’on ne peut plus

faire de sec et pas encore de grands Sauternes. J’espère qu’il va être court !

Mardi 25 septembre : dernière matinée de vendanges pour les secs. Au total, 9

jours et demi de vendanges pour le G de Château Guiraud 2012. Dans le chai, les

barriques gazouillent gentiment, quelle douce musique !

Lundi 1er octobre : pleine lune hier soir. Il fait frais, on a rallumé le feu dans la cheminée

du château cette nuit pour notre 2ème Fête de la Lune. Heureusement la météo prévoit

un redoux, les sécateurs sont prêts, l’ami Botrytis pointe le bout de son nez. Encore

quelques jours et on y va !

Jeudi 4 octobre : retour dans les rangs de vignes pour le Sauternes cette fois ! Un

premier passage pour « nettoyer » la vigne. Les maternelles de Sauternes nous

donnent un petit coup de mains dans la matinée !

Mardi 9 octobre : on continue cette première phase de nettoyage et enfin les tout

premiers lots de Sauternes rentrent dans le chai. C’est délicat cette année : nous

n’étions pas sûrs de vendanger hier soir encore. Les vendangeurs ont dû appeler ce

matin à 7h30 pour savoir s’ils viendraient ou non.

Vendredi 12 octobre : un temps souvent couvert le matin, du brouillard mais quelques

éclaircies entre deux averses nous accompagnent depuis trois jours. La pluie nous

arrête aujourd’hui.

Jeudi 25 octobre : reprise après 12 jours de pluie non-stop !

...33

Page 34: Dossier de presse -  millésime 2012

Lundi 29 à mercredi 31 octobre : trois jours qui sauvent la récolte…

Jeudi 1er novembre : fin de vendanges aujourd’hui 1er novembre à 10h. Nous nous

sommes faits sortir des vignes par un grand abat d’eau sous un ciel tout noir ! C’est

donc fini... Seuls ces trois jours nous ont permis de rentrer des lots dignes de Château

Guiraud. Nous verrons après vinification si les promesses du raisin sont tenues !

« Nous avons vendangé des raisins botrytisés et concentrés uniquement trois jours,

les 29, 30 et 31 octobre. Avant et après il n’y a rien de très bon, même si cela est

correct ; en trente ans, je n’ai vécu cela qu’en 92, 93 et 94. Heureusement ces trois

belles et rares journées de la fin octobre vont nous permettre de faire un peu de

premier cru. L’honneur est sauf ! »

Xavier Planty

La maîtrise de vigneron pour ce trentième millésime signé Planty a parlé.

Février 2013

34

Page 35: Dossier de presse -  millésime 2012

Patrick de Montal,Propriétaire du domaine d’arton,CôTeS de GaSCoGne

Cette année fut l’année des contrastes climatiques :

• Episode hivernal allant jusqu’à -18°C et 20 cm de neige ;

• Episode printanier pluvieux ;

• Episode estival aride (moins de 20 mm de pluie en 2 mois)

Résumé du cycle de la vigne

Débourrement précoce avec ralentissement dû à un printemps pluvieux et frais et à

un orage de grêle touchant la propriété de plein fouet (50% de pertes de récolte avec

des parcelles étant touchées à plus de 70%).

Floraison très étalée et faite dans de mauvaises conditions (fraîcheur et pluie étalant

la floraison sur 1 mois).

Après la pluie le beau temps voire le grand beau temps et même la sècheresse

estivale (moins de 20mm de pluie pendant près de 2 mois).

La véraison des raisins commença aux alentours du 8 août. Cependant, sur une

même grappe la véraison débuta pour certains grains avec presque 2 semaines de

décalage.

Les vendanges

Les vendanges débutèrent le 10 septembre pour le sauvignon et se terminèrent le

29 octobre avec la récolte de nos petits mansengs destinés à l’élaboration de notre

récolte tardive (Victoire)

Généralités

Les points forts furent certainement les vendanges qui se déroulèrent sous des

...35

Page 36: Dossier de presse -  millésime 2012

conditions climatiques idéales (fraîcheur et beau temps).

Les points faibles : de grands écarts de maturité, un faible rendement dû à la grêle

et un blocage de végétation dû à la sècheresse.

Malgré de multiples points faibles, le millésime 2012 se caractérise par des vins

fruités et souples.

Année difficile, tant pour maintenir un état sanitaire de la vigne devant une forte

pression des maladies (printemps pluvieux) que pour réussir à déterminer une date

optimale de récolte. La dégustation des baies aura été un des facteurs déterminants

pour décider, in fine, des dates de vendange.

Janvier 2013

36

Page 37: Dossier de presse -  millésime 2012

Miren de Lorgeril,Propriétaire des viGnobles lorGeril,LanGuedoC RouSSILLon

Résumé du cycle de la vigne en 2012

Une pluviométrie normale a reconstitué les réserves des sols et a permis aux vignes

de s’épanouir tout au long du cycle de végétation. Les années plus humides sont de

belles années sous nos cieux ensoleillés ! La vigne s’est donc bien développée avec

une végétation bien équilibrée jusqu’à fin août, même si les grappes étaient petites,

(peu de grains), ce qui a conduit à une récolte faible.

L’été a été beau sans canicule et avec les 3 beaux orages « habituels », puis une

forte pluie fin septembre qui a rafraîchi le temps. Les cieux clairs ont fait baisser

la température de nuit, ce qui a conduit à une maturation lente malgré les après-

midi chauds. Ces écarts de températures entre nuits et jours sont propices à une

maturation lente et donc au développement des arômes. Nos zones d’altitude se

révèlent plus précieuses encore. Le temps a été ensuite exceptionnellement beau

pendant les vendanges.

Notre équipe a été bien préparée et motivée par Bernard DURAND, notre nouveau

Directeur technique qui nous a rejoint cet hiver, après avoir dirigé la production Sud

de François LURTON pendant 17 ans.

Nous avons vendangé pendant plus de 6 semaines, du 10 septembre (pour renforcer

la vivacité des chardonnays et des rosés) jusqu’au 25 octobre pour les derniers

cabernets et le 3 novembre pour la vendange tardive de chardonnay, et nous avons

beaucoup plus vendangé de nuit pour conserver la fraîcheur.

Points forts et points délicats

Il fallait être spécialement vigilant sur l’état sanitaire cet été, la pression d’oïdium

étant très forte. Un raté de traitement sur quelques rangées de chardonnay nous a

donné une idée de ce qu’auraient pu être les dégâts. Bien sûr, nous poursuivons nos

travaux en agriculture raisonnée et la traçabilité pour protéger l’état sanitaire, tout en

utilisant le moins de produits possible et en travaillant les sols.

...37

Page 38: Dossier de presse -  millésime 2012

Les cépages tardifs (mourvèdres en zones méditerranéennes, grenaches et cabernets

en Cabardès) ont eu besoin de temps pour mûrir compte tenu de la fraîcheur de la

fin de saison ; mais le bon état sanitaire a permis d’attendre qu’ils finissent de mûrir

lentement et complètement en offrant une belle fraîcheur. Ceci explique la longueur

des vendanges

Quelles ont été les caractéristiques de cette année ?

Le millésime 2012 présente un très joli fruit, de la fraîcheur et un bel équilibre, grâce

à deux caractéristiques fortes de l’année :

• Le temps frais a permis une maturation spécialement lente, qui, renforcée par

des vendanges de nuit et bien soutenue par une macération à froid, a épanoui la

fraîcheur et le fruit des vins.

• Le bon état sanitaire a permis d’adapter les vendanges - étalées sur 6

semaines - au rythme de maturation de chaque terroir et chaque famille de cépage,

ce qui donne un très bel équilibre à ce millésime 2012.

Les raisins bien mûrs ont livré spécialement facilement leurs couleurs, arômes et

tanins.

Les fermentations ont été régulières, sans accélération, ni écarts trop forts de

température.

Les vins sont donc encore davantage que l’année dernière « sur le fruit », croquants

et gourmands, frais et élégants, structurés avec des tanins bien fondus.

Nous pensons avoir continué à progresser notamment à Ciffre, en Roussillon et à la

Livinière, les vins exprimant une belle intensité de fruit par cette extraction douce.

• Nous ferons un Grand vin en ‘Latour de France’ Roussillon villages, qui nous

semble remarquable de finesse

• Une surprise est probable par un Grand vin en blanc dont nous vous

reparlerons…

Janvier 2013

38

Page 39: Dossier de presse -  millésime 2012

nicolas Perolini, directeur d’exploitation du Château lauzade,CôTeS de PRoVenCe

Ce millésime 2012 au vignoble nous aura fait passer des nuits blanches : le froid

hivernal, la grêle et la sécheresse. En effet nous avons connu un hiver extrêmement

rude, avec des températures ressenties proches de -15°C ! Les traces les plus

visibles se sont constatées avec certains bourgeons brûlés et donc un manque de

production.

Au printemps la grêle a frappé le département du Var et le couloir n’est passé

qu’à quelques kilomètres de la propriété. Pour vous faire partager la violence du

phénomène, certains de nos voisins ont tout simplement perdu la récolte ainsi que

celle de l’année prochaine.

Puis, de mai à août, nous avons enregistré très peu de pluie. Fort heureusement les

ressources souterraines étaient bien fournies et la vigne, grâce aux soins apportés au

vignoble, a réussi à trouver la force d’aller puiser cette eau et nous donner de beaux

raisins à maturité. La pluie est arrivée en même temps que le mois de septembre, ce

qui nous a fait gagner en volume !

Le mois d’août en chai a été marqué par les travaux de rénovation de notre chai

béton et de l’installation de notre système de thermorégulation. Les travaux ont

fini quelques jours avant le début des vendanges, je vous laisse imaginer la tension

environnante...

La combinaison de raisins sains et équilibrés et cette avancée au chai, à permis de

dégager du temps non négligeable pour suivre de très près nos différentes cuvées

et ce dans une ambiance décontractée mais sérieuse.

Les vendanges ont débuté fin août quelques jours pour s’arrêter le temps de laisser la

plante absorber la pluie, et enfin reprendre sans discontinuité jusqu’à la mi octobre.

A l’heure d’aujourd’hui les assemblages des rosés et des blancs sont validés et

...39

Page 40: Dossier de presse -  millésime 2012

laissent présager de grands moments de plaisir !!

Nous sommes actuellement en train de finaliser la seconde partie des futurs

investissements du chai qui vont permettre de faire un bond considérable dans la

manière d’apprivoiser au plus près ce terroir magnifique et unique.

Janvier 2013

40

Page 41: Dossier de presse -  millésime 2012

Guillaume et Soledad Tari, Propriétaires du domaine de la béGude BandoL

Après un hiver très froid et surtout neigeux au mois de janvier, notre terre a fait de

belles réserves d’eau pour résister à un été très sec : 3 mois sans la moindre pluie…

Pas l’habituelle pluie de mi-juillet et de mi-août, il a fallu attendre fin août pour le

premier orage. Une pluie fine et salvatrice pour notre plus grand bonheur, car nous

craignions un blocage de maturité.

Il nous fallait maintenant attendre et les bonnes conditions météo l’on permis, en

toute sérénité. Nous avons commencé à vendanger le 24 septembre et fini comme

d’habitude les derniers de l’appellation, le 10 octobre. Compte tenu de la grande

diversité de terroirs et d’expositions des parcelles à la Bégude (17 hectares disséminés

au sein de 500 hectares de garrigue en 24 parcelles) nos vendanges sont longues

afin de choisir le moment optimal pour chaque lieu. Le rendement de 22 hectolitres /

hectares dû à la minéralité des lieux et à l’exposition au mistral sur le point culminant

de l’appellation Bandol.

Très bel état sanitaire des raisins ce qui nous a permis de patienter. Les vinifications

pour le rosé ont été longues comme chaque année et se sont achevées en décembre.

Le rouge a fini sa fermentation malolactique en janvier. Fait exceptionnel, nous aurons

un peu de blanc cette année issu de la parcelle préférée des sangliers, un terroir

frais, dans un vallon protégé de la chaleur parfois écrasante de la Provence, environ

1000 bouteilles… Ce millésime semble être caractérisé par un bel équilibre, solaire,

concentré mais doté toujours de cette fraîcheur caractéristique du domaine et de

son altitude, notamment due à l’amplitude thermique entre le jour et la nuit. Une belle

promesse pour l’avenir.

Février 2013

41

Page 42: Dossier de presse -  millésime 2012

12 novembre 2012

Du jamais vu ! Voilà ce que les professionnels bourguignons disent de la météo

de l’année. Face aux caprices du temps, ils ont redoublé d’efforts pour obtenir le

meilleur de leurs vignes. Les premières dégustations rassurent. Du nord au sud de

la Bourgogne, la filière est unanime : la qualité des vins en cours d’élaboration est

excellente, inespérée au vu des conditions climatiques. Seule ombre au tableau, les

quantités récoltées sont en baisse par rapport à la moyenne, autour de 20 % selon

les estimations.

Hiver doux, mars printanier, fraîcheur et gel au printemps, mai estival, juin rafraîchi

et pluvieux, été instable, canicule, grêle, orages… un programme météo chargé,

qui n’a pas épargné les vignes. Le froid et l’humidité du printemps ont engendré

coulure (non transformation de certaines fleurs en fruit), millerandage (fécondation

incomplète de la fleur qui donne de petites baies) et une forte pression du mildiou

et de l’oïdium. Les brèves mais fortes chaleurs de l’été ont provoqué échaudage et

grillure des baies.

Ces phénomènes, survenus avant la période de maturation, ont entraîné une baisse

significative de récolte, sans impacter la qualité des raisins. Au contraire, des grappes

aérées aux petites baies garantissent concentration et intensité.

Ayant dû composer avec les éléments et se battre au jour le jour, les hommes,

comme le matériel, ressortent usés, mais vainqueurs, de cette campagne. A l’heure

des vendanges, sous le soleil, c’est une matière première saine, exempte de maladie

et de pourriture, qui a rejoint les cuveries.

Rare, le millésime 2012 des vins de Bourgogne n’en sera que plus précieux !

Millésime 2012Rare et précieux en BouRGoGne

42

Page 43: Dossier de presse -  millésime 2012

Jacques Lardière,maison louis jadot,Bourgogne

Millésime né d’une saison chahutée, pleine de contraste de vie au rythme peu

commun.

Chaque année le vigneron assure le suivi régulier de ses ceps ; en 2012 il a dû s’arc-

bouter, et ne rien « lâcher » pour combattre et vaincre les maladies cryptogamiques

… et sauver la récolte.

Mais à travail laborieux, la nature - dans une grâce mille fois appréciée - nous

a préservé de la pourriture, et les raisins rentrés aux chais étaient d’une qualité

étonnante … rendant aux visages des hommes, une clarté nouvelle, dégageant les

rides qui s’incrustaient jusqu’alors aux visages inquiets !

On parle de ce qui est sauvé … car tous les aléas – avec la grêle en plus – ont divisé

par deux la récolte.

La réponse optimiste est dans la qualité des vins.

Les rouges sont une belle réussite.

Les blancs semblent prendre un chemin d’élégance, sans lourdeur, et ce style devrait

plaire à tous.

Décembre 2012

43

Page 44: Dossier de presse -  millésime 2012

Premières impressions

Chez Philipponnat les vendanges viennent de s’achever (lundi 24 septembre). Elles

avaient commencé le 13, s’étaient interrompues le 15 pour reprendre le 18 afin de

rechercher la maturité idéale.

Les gelées d’hiver, de printemps, le froid subi juste après la floraison et la coulure qui

s’en est suivie ont eu raison des espoirs d’une belle récolte en quantité.

L’humidité de juillet nous a donné beaucoup de travail, surtout pour le désherbage

des sols (entièrement mécanique désormais : au tracteur équipé d’ « interceps », au

cheval de trait et même à la sarclette manuelle dans les pentes ardues du Clos des

Goisses).

Le mildiou a encore fait sécher quelques grappes, mais le feuillage a été protégé et

est resté bien vert, assurant une bonne photosynthèse. Le rendement n’atteint que

6 à 7000 kilos/hectare (30 à 35 hl/ha en cuvée, seule fraction du pressurage utilisée

chez Philipponnat).

En revanche, la qualité est au rendez-vous, particulièrement dans les pinots noirs, où

la grande richesse en sucre (de 11°5 à plus de 12°), plus haute qu’en 1976, 2000 ou

2003, est associée à une acidité très satisfaisante, et plus agréable qu’en 1996. La

proportion élevée d’acide malique permettra de conserver une belle fraîcheur, sans

excès.

Cela est à mettre au crédit d’un mois d’août exceptionnellement sec et à 3 semaines

de septembre également sèches, aux nuits froides.

Le dicton est vérifié : août fait le moût.

Charles Philipponnat,Président directeur Général du ChamPaGne PhiliPPonnat et du Clos des Goisses,CHaMPaGne

...44

Page 45: Dossier de presse -  millésime 2012

Originalité du millésime, le Clos des Goisses est un peu moins mûr qu’Ay (base de

la cuvée 1522), car le rendement y est un peu meilleur, ce terroir très chaud ayant

fleuri avant la vague de froid de juin. Les moûts sont clairs, peu ou pas oxydatifs, et

présentent déjà une belle qualité aromatique. Les meilleurs fermentent déjà en fûts

de bois. Cela promet de la pureté et de la longévité.

Tout sera à confirmer dans quelques semaines à la dégustation des vins clairs, mais

d’ores et déjà, ce que nous voyons se situe entre 2002 et 1959, grands millésimes

s’il en fut en Champagne.

Septembre 2012

45

Page 46: Dossier de presse -  millésime 2012

2012 : l’automne fut très pluvieux suivi par un hiver froid et très neigeux. Les

précipitions qui furent abondantes et supérieures à la moyenne se sont arrêtées très

tôt au début avril.

S’en est suivi un printemps chaud et sec ainsi qu’un été assez chaud avec une fin

juin assez caniculaire. Les rendements ont été diminués pour permettre une maturité

des peaux correctes et éviter la déshydratation des baies.

Les vendanges ont commencées la troisième semaine d’août et se sont terminées

1 mois plus tard.

Février 2013

Karim et Sandro Saadé,Propriétaires du Chateau marsyas,LIBan

46