Avant-propos

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Des jambes aux épaules se nourrit des histoires récoltées autour de la robe.Le projet à la croisée de la danse et du son se décline en deux volets : une installation plastique en amont d’un spectacle pluridisciplinaire. Le spectacle, composé de tableaux visuels et sonores, explore l’imaginaire collectif de la robe.

Delphine Sekulak

En collectionnant, au fil des années, des robes de différentes époques, je me suis mise à faire des installations plastiques dans l’espace public. Robes suspendues, robes lumineuses, robes métalliques... Le projet de mettre en scène ces installations, en résonance avec des paroles d’habitants et d’artistes, des corps, des mots et des sons, m’apparaît aujourd’hui comme une évidence. Bribes d’histoires entendues à la volée par les spectateurs de mes installations plastiques, ces robes avaient besoin de se mettre en mouvement…L’idée étant de faire vivre les robes porteuses d’histoires, et à travers celles-ci, de mettre en lumière les facettes de la vie.

Des jambes aux épaules

Des jambes aux épaules est un spectacle proposant la découverte de tableaux au travers de robes.

Le personnage change selon les robes portées et évoque des passages vécus. Autant de robes que de souvenirs, racontant la construction de l’identité personnelle.

Des jambes aux épaules est une réflexion sur les moments de transition de vie, qui permettent de retrouver l’énergie, la détermination, d’y croire à nouveau.

Au travers de ses épreuves, ses émotions, le personnage féminin finit par mettre en ordre les robes importantes qui ont contribué à enrichir sa personnalité et à s’accepter simplement.

À l’origine, un temps partagé entre artistes et habitants a permis de recueillir des histoires vécues et d’explorer ensemble l’imaginaire et les symboliques autour de la robe comme prétexte à l’expression de soi. Ce spectacle s’inscrit dans un processus participatif, associant un groupe de personnes à certaines étapes de création. Le travail au plateau qui s’en est suivi s’est nourri de ces expériences. S’est ainsi créée une performance artistique, inspirée des histoires intimes et bribes de vies collectées à travers une succession de tableaux.

Création par la rencontre...

Mise en scène de la robe

…vers une rencontre pluridisciplinaire

La multitude des robes présentées sur l’espace scénique sont autant de rétrospections. Raconteuses d’histoires, elles évoquent, grâce aux matières et couleurs, des souvenirs, des sentiments passés auxquels chacun peut s’identifier.

Les robes, éléments scénographiques essentiels, sont le fil conducteur de la dramaturgie. Installées sur des chevalets automatisés, elles délimitent l’espace scénique circulaire, s’animent et s’illuminent au fil de l’histoire.

La scénographie, le corps de la danseuse et l’expérimentation sonore du musicien se retrouvent liés par le mouvement. Ils se répercutent et s’amplifient mutuellement, ils dialoguent ensemble afin de suggérer une histoire.Ces univers esthétiques sont ainsi explorés pour parvenir à une explosion de textures, couleurs, sons et lumières.

Création chorégraphique

La chorégraphie met en jeu le corps et les robes traduisant les situations rencontrées par le mouvement, l’émotion par le geste.

Les robes sont manipulées, jetées, rejetées, roulées, portées, tournées, transportées, seules ou ensemble, avec rage ou douceur. Le corps est roulé, manipulé, jeté, rejeté, porté, transporté, transformé par l’objet, par les robes.La chorégraphie s’inscrit dans un va et vient entre le corps et les robes, en dialogue constant, direct et vivant avec la musique, les sons et le partenaire-musicien. Ainsi sont mis à jour des bribes d’histoires, des fragments réels ou imaginaires, des souvenirs ou des désirs.

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Nathalie Baldo

Création sonore

Le langage corporel fait écho à la création sonore produite en simultané durant la représentation. Le musicien vient rythmer la chorégraphie et créer la rencontre avec la danseuse.La collection de sons fait l’objet d’un traitement électro-acoustique à l’aide de micros contacts et de machines à boucles. Cette technique permet une écriture en partition ouverte. D’un véritable instrumentarium d’objets liés au textile, émerge un chœur inouï de musique bruitiste et de textures sonores.

Toujours à l’affût des objets de récupération, j’ai entrepris une collection d’anciens fers à repasser en fonte qui sonnent ensemble tel un gamelan balinais inattendu. Les fermetures éclairs de différentes longueurs, les rubans, les bandes velcro, les aiguilles, le fil sont autant d’éléments qui ont constitué mon premier instrumentarium, qui entrent en résonnance avec la scénographie métallique et les robes animées…

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David Bausseron

Une proposition multiforme

En journée

Une scénographie narrativeL’installation scénographique accueille le public autour des histoires de robes. Dans cet espace et aux alentours, des robes suspendues sont installées. Elles sont accompagnées de photographies réalisées pendant la récolte d’histoires et de textes produits en ateliers.

Un lieu de convivialitéLe public est invité à y déambuler librement, à écouter une bande son de bruitages et de bribes de conversations enregistrées lors des ateliers. Un mélange de sons et de mots qui parlent de robes, qui chuchotent des histoires.Le public se prépare peu à peu à plonger dans le spectacle Des jambes aux épaules.

En soirée

Un spectacle-performance pluridisciplinaire Quand arrive l’heure du spectacle, des bancs sont installés autour du cercle. L’installation laisse place au spectacle.L’amas de robes inonde alors l’espace scénique. 365 robes et autant d’histoires à se raconter…

Durée du spectacle : 35 minutesJauge public : 120 personnes assisesLieu : extérieur ou intérieur, sol plat et lisse (sans gravier)Equipe de tournée : 4 personnes

Surface dégagée idéale au sol avec le public et la régie : 15 m x 15 mTemps de montage : 2 x 4 heures, démontage : 3 heures

Fiche technique sur demande

Direction artistique et scénographie : Delphine SekulakDanse et écriture chorégraphique : Nathalie BaldoPerformance et création sonore : David BausseronAide à la mise en scène : Christophe MoyerConstruction, lumière et régie : Christophe CarpreauRégie son : Guillaume DefontaineConstruction des machineries : Jean Marc Delannoy & Antoine RousseauCollecte d’histoire et mise en voix : Martin GrangerRegard extérieur en danse: Cyril Viallon et Pascaline Verrier Production : Métalu A Chahuter

Ateliers

Actions possibles auprès des publicsCe projet artistique peut s’intégrer dans des actions de médiation auprès de différents publics. Elles sont à imaginer avec la structure d’accueil en lien avec les compétences des artistes : ateliers d’expression corporelle, d’enregistrements sonores, de constructions scénographiques, d’écriture… axés naturellement autour de la robe.

Fiches descriptives des ateliers sur demande.

En pratique

Distribution

L’équipe artistique

Métalu A Chahuter

Métalu A Chahuter 4, rue Jules Ferry - 59120 Loos

Tél : 03 20 07 23 23infos@metaluachahuter.com www.metaluachahuter.com

Métalu A Chahuter regroupe une douzaine d’équipes artistiques ayant décidé de s’unir pour la gestion de leurs projets. Le collectif rassemble au sein d’un lieu de fabrique des artistes et techniciens spécialisés dans la création expérimentale et les arts de la rue. Les artistes partagent une même équipe administrative et la gestion repose sur des principes de mutualisation. Chaque projet est solidaire des autres et participe au fonctionnement de la structure.

Métalu A Chahuter est soutenu par la DRAC Nord-Pas-de-Calais, la Région Nord Pas-de-Calais, la Ville de Lille, le Département du Nord, le Département du Pas-de-Calais.

Delphine Sekulak Direction artistique et scénographieSérigraphe, décoratrice, illustratrice, elle réalise la scénographie de plusieurs spectacles. Plasticienne, au sein du collectif Organum, d’Eolie Songe, du Grand Indoulou puis de Métalu A Chahuter... elle intervient avec le Phun. Elle se spécialise dans la conception de décors des Arts de la Rue et co-fonde le collectif de décoration in situ Hirsute. L’équipe s’imprègne des lieux pour concevoir un univers unique en privilégiant la récupération, le détournement d’objets et la sérigraphie. Elle signe notamment l’installation habitée Sous-bois, puis le spectacle Des jambes aux épaules.

Nathalie BaldoDanseuse-chorégrapheNathalie aime les objets et la confrontation du corps à des éléments extérieurs (la musique en live, les paysages, les voyages). Elle est la directrice artistique de la Cie La Pluie qui Tombe. Depuis 1999, la compagnie trace sa route autour de la rencontre danse, musique et objets... Une danse d’objets qui laissera la part belle à la musique et l’improvisation.

David Bausseron Musicien performeurPerformeur, manipulateur d’objets, guitariste, il affiche un goût particulier pour le noise, le concert spectaculaire, la mise en scène de lui-même, non sans un certain décalage. Il fait partie du Collectif Muzzix. Il mène des ateliers d’objets sonores et de musique improvisée auprès du jeune public.

Christophe MoyerAide à la mise en scèneAuteur, metteur en scène, comédien. Il est le directeur artistique de La Cie Sens Ascensionnels. Son théâtre est une incitation, par le plaisir du jeu, à nous poser des questions sur nos rapports aux autres, à notre planète et aux générations futures.

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