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DRAAF Auvergne - Filière ovine - 1 - DRAAF AUVERGNE Dossier filière ovine Les principales caractéristiques technico-économiques de la filière en Auvergne Ce dossier a pour objectif de présenter les informations disponibles concernant la filière « ovins» dans la région Auvergne. Il permet de situer les exploitations auvergnates en termes de structures d’exploitations, de volumes de production, de résultats comptables. Il fait aussi le point sur la place de la région Auvergne par rapport à la production nationale. Les données proviennent des différentes sources de la statistique agricole : statistique annuelle, données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA), du recensement agricole, de sources administratives (FranceAgriMer) mais également d’autres partenaires (Chambres d'agriculture…). Une note méthodologique, en fin de document, décrit de façon détaillée les différentes sources utilisées. Il fait aussi le point sur la place de la région Auvergne par rapport à la production nationale. Ce dossier est mis à jour chaque année, en fonction de la disponibilité des différentes sources d’informations. Mise à jour janvier 2015

Dossier filière ovine - Agriculture · 2015. 12. 2. · L’élevage ovin auvergnat a perdu 36 % de ses exploitations entre 2000 et 2010 contre plus de 40 % au niveau national. En

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  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 1 -

    DRAAF AUVERGNE

    Dossier filière ovine

    Les principales caractéristiques technico-économiques de la filière en Auvergne

    Ce dossier a pour objectif de présenter les informations disponibles concernant la filière « ovins» dans la région Auvergne. Il permet de situer les exploitations auvergnates en termes de structures d’exploitations, de volumes de production, de résultats comptables. Il fait aussi le point sur la place de la région Auvergne par rapport à la production nationale.

    Les données proviennent des différentes sources de la statistique agricole : statistique annuelle, données du Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA), du recensement agricole, de sources administratives (FranceAgriMer) mais également d’autres partenaires (Chambres d'agriculture…). Une note méthodologique, en fin de document, décrit de façon détaillée les différentes sources utilisées.

    Il fait aussi le point sur la place de la région Auvergne par rapport à la production nationale. Ce dossier est mis à jour chaque année, en fonction de la disponibilité des différentes sources d’informations.

    Mise à jour janvier 2015

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 2 -

    Introduction : Quelque 3 900 fermes auvergnates détenaient des ovins en 2010. Le troupeau régional comptait 389 000 brebis ce qui le classe au cinquième rang national, loin derrière Midi-Pyrénées, mais juste devant le Limousin. Les ovins ne sont plus présents que dans 16 % des exploitations auvergnates contre 20 % en 2000. L’Allier est le premier département producteur d'ovins dans la région. En Auvergne, la spécialisation ovine dégage un Résultat Courant Avant Impôts (RCAI)inférieur au résultat agricole moyen et le revenu par unité de travail place cette Otex (orientation technico-économique) en dernière position. La production de viande ovine est en recul, elle dépasse tout juste les 9 000 tonnes. L’activité des abattoirs de la région concerne seulement 17 % de la production ovine des élevages. 1 Les exploitations ovines 1.1 La répartition géographique 1.2.1 - Répartition départementale 1.2.2 - Répartition par type de zone 1.2.3 - Répartition selon l’âge de l’exploitant 1.2.4 - Répartition selon le statut juridique de l’exploitation 1.2 Les brebis 1.2.1 - Principales races ovines présentes en Auvergne 1.2.1 - Evolution des effectifs de brebis 2 La production de viande ovine 2.1 Structure des exploitations 2.2 Production de viande ovine 2.3 Evolution des prix- cotations des agneaux 2 3.1 - Evolution du cours de l’agneau de boucherie au marché de Saugues 2.3.2 - Evolution de la cotation régionale de l’agneau 2.4 Résultats économiques des exploitations ovines 2.4.1 - Comparaison interrégionale 2.4.2 - Comparaison entre systèmes de production en Auvergne 2.4.3 – Subventions 2.5– L’organisation de la production et l’abattage 2.5.1 - Les organisations de producteurs 2.5.2 - Les abattoirs auvergnats ayant abattu des ovins

    3 La production de lait de brebis 3.1 La production de lait de brebis 3.2 La fabrication industrielle de fromages de brebis

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 3 -

    1 - Les exploitations ovines Au recensement agricole de 2010, l’Auvergne comptabilisait 3 900 exploitations ayant des ovins, dont seulement 1 400 spécialisées dans la production ovine. Cette filière concerne 16 % de l’ensemble des exploitations agricoles auvergnates et représente 7 % des exploitations ovines françaises ayant des ovins. L’élevage ovin auvergnat a perdu 36 % de ses exploitations entre 2000 et 2010 contre plus de 40 % au niveau national. En 2010, 37 % des exploitations auvergnates ayant des ovins sont spécialisées en production ovine contre 41 % au niveau national. Ces exploitations spécialisées détiennent toutefois 50 % du cheptel de brebis mères en auvergnat. Ce ratio grimpe à 64 % en France métropolitaine. Souvent l’activité ovine vient en complément d’une autre production : bovins viande (18 %) ou polyculture-polyélevage (10 %), pour ne citer que les principales. 1.1 - Répartition géographique

    L'Auvergne compte 2 100 exploitations détenant moins de 50 brebis mères, seuil qui ouvre droit au paiement de l'aide ovine.

    sylvie.vassonTexte tapé à la machineSommaire

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 4 -

    1.2.1 - Répartition départementale Aujourd'hui, le troupeau ovin régional tend à se stabiliser avec des différences selon les départements : l’Allier reste le principal département pour la production ovine avec 36 % des exploitations régionales ayant des ovins.

    Données RA 2010

    Nombre d'exploitations Nombre d'exploitations ayant des ovins Nombre d'exploitations

    spécialisées en production ovine

    Effectifs Pourcentage Effectifs Pourcentage Allier 5 523 1 403 36% 534 38%Cantal 5 660 610 16% 185 13%Haute-Loire 5 114 837 22% 331 23%Puy-de-Dôme 7 377 1 017 26% 374 26%Auvergne 23 674 3 867 100% 1 424 100%France métropolitaine 489 977 55 376 100% 22 770 100%

    Source : Agreste - Recensement agricole 2010 1.2.2 - Répartition par type de zone Les exploitations ovines spécialisées se situent majoritairement en montagne (61 %). Avec une surface moyenne équivalentes à celles des autres zones, elles détiennent plus de 60 % du cheptel ovin régional. Type de zone Nombre

    exploitations SAU moyenne (ha) Nombre moyen

    brebis/exploitation Part du cheptel

    régional détenu (%) Zone non défavorisée 58 13 57 2 Zone Défavorisée simple et piémont

    502 29 135 35

    Zone Défavorisée montagne

    864 28 141 63

    Toutes zones 1 424 27 136 100 Source : Agreste - Recensement agricole 2010

    1.2.3 - Répartition selon l’âge de l’exploitant Les surfaces moyennes exploitées et la taille moyenne du troupeau sont plus élevées chez les jeunes exploitants que chez les plus âgés. . Les exploitants âgés de plus de 60 ans représentent un tiers des éleveurs spécialisés mais avec un effectif moyen de 40 brebis (moins de 10 % du cheptel régional). Classe d’âge (1) Nombre

    exploitations SAU moyenne (ha) Nombre moyen

    brebis/exploitation Part du cheptel régional

    détenu (%) Moins de 40 ans 205 43 221 23 40 à moins de 60 ans 763 34 170 67 60 ans et plus 456 9 40 9 Tout âge 1 424 27 136 100

    (1) Dans le cas des formes sociétaires, l’âge pris en compte est celui du chef d’exploitation désigné le jour de l’enquête. Source : Agreste - Recensement agricole 2010

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 5 -

    1.2.4 - Répartition selon le statut juridique de l’exploitation Les formes sociétaires ne concernent que 6 % des éleveurs spécialisés, mais correspondent aux exploitations les plus importantes du point de vue de la surface et du cheptel. Forme juridique Nombre

    exploitations SAU moyenne (ha) Nombre moyen

    brebis/exploitation Part du cheptel régional

    détenu (%) Exploitation individuelle 1 345 23 112 78 GAEC 31 133 725 12 EARL 29 91 502 7 Autres formes sociétaires 19 66 273 3 Toutes formes juridiques 1 424 27 136 100

    Source : Agreste - Recensement agricole 2010

    1.2 - Les brebis En nombre de brebis nourrices, le cheptel auvergnat représente moins de 10 % de l’effectif hexagonal, en recul constant depuis 10 ans (moins 29 % contre moins 20 % au niveau national). Le troupeau de brebis laitières reste marginal avec 7 600 têtes soit le septième rang national, bien loin derrière Midi-Pyrénées et ses 700 000 têtes. 1.2.1 - Principales races ovines présentes en Auvergne Deux bassins de production se distinguent : le nord de la région, qui est destiné à la production d’agneaux d’herbe, et le sud, le bassin rustique, qui regroupe les départements du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme hors Combrailles orienté vers l’agneau de bergerie Depuis le recensement de 2000, aucune enquête exhaustive ne nous permet d'actualiser ces données. Races Bassin de localisation Part du cheptel Blanc du Massif Central Départements du sud Auvergne 36 % Texel Allier 11 % Ile de France Allier- Combrailles 9 % Charollais Allier- Combrailles 6 % Rava Puy-de Dôme 5 %

    Source : Agreste - RA 2000

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 6 -

    1.2.1 - Evolution des effectifs de brebis

    1 2 1 1 - Répartition géographique

    Répartition départementale du cheptel de brebis en 2013

    36%

    8%32%

    24%

    AllierCantalHaute-LoirePuy-de-Dôme

    Répartition départementale du cheptel de brebis en 2000

    42%

    8%

    28%

    22%

    AllierCantalHaute-LoirePuy-de-Dôme

    Source : Agreste - Statistique Agricole Annuelle 1.2.1 2 - Evolution des effectifs de brebis mères

    Entre 2000 et 2013, le rythme annuel d’évolution est de – 3,2 % en Auvergne et – 2,1 % en France. La baisse s’accélère à partir de 2007 avec un recul annuel de 3,7 % au niveau régional, pour atteindre 4,3 % dans le département de l’Allier. En près de vingt ans, ce département a perdu la moitié de son cheptel de brebis. La baisse annuelle du troupeau est moins marquée dans les autres départements mais s’accélère à partir de 2010, année de réforme de la prime ovine. En effet, les éleveurs qui détiennent moins de 50 brebis mères sont exclus de l’octroi de cette aide, ce qui, combiné à l’obligation de l’identification électronique, va contribuer à l’arrêt d’activité de ces troupeaux de taille modeste.

    Evolution des effectifs de brebis mères de 1995 à 2013

    20 000

    70 000

    120 000

    170 000

    220 000

    270 000

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

    AllierCantalHaute-LoirePuy-de-Dôme

    Source : Agreste - Statistique Agricole Annuelle

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 7 -

    2 – La production de viande ovine 2.1 - Structure des exploitations

    2.2 - La production de viande ovine

    La production totale ovine a baissé de près de 26 % en tonnage entre 1990 et 2013, au rythme moyen annuel de 1,3 %. La production d’agneaux, qui représente 78 % de l’ensemble, a baissé plus fortement que les autres catégories ovines, malgré un gain de productivité. En 2013, l’Auvergne représente encore 8 % du total de la production nationale.

    Evolution de la production ovine (en tonnes équivalent carcasse)

    0

    2 000

    4 000

    6 000

    8 000

    10 000

    12 000

    14 000

    1990 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013

    agneaux moutons et ovins de réformeSource : Agreste - Statistique

    agricole annuelle

    sylvie.vassonTexte tapé à la machineSommaire

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 8 -

    2.3 - Evolution des prix - Cotations des agneaux 2 3.1 - Evolution du cours de l’agneau de boucherie au marché de Saugues (Haute-Loire) En 2013, le prix moyen annuel de l’agneau s’est élevé à 3,11 €/kg vif au marché de Saugues, enregistrant une hausse de 4 % par rapport à l’année précédente. Le poids moyen des agneaux vendus était de 31 kg. Sur une longue période, le prix et le poids moyen suivent une progression constante pour un volume d’agneaux commercialisé qui s’est réduit de moitié. . .

    Année Volume (têtes) Poids moyen (kg) Prix (€/kg)2003 53 607 28,4 2,53 2004 47 994 31,0 2,48 2005 47 249 31,0 2,52 2006 46 011 31,1 2,54 2007 40 782 30,8 2,43 2008 34 346 30,6 2,70 2009 29 043 31,0 2,75 2010 30 419 31,6 2,73 2011 30 356 32,2 2,91 2012 29 055 32,2 2,99 2013 26 636 32,7 3,11

    Source : marché de Saugues

    Le Marché de Saugues depuis 10 ans

    010 00020 00030 00040 00050 00060 000

    2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 20130,000,501,001,502,002,503,003,50

    volume (têtes)prix (kg vif)

    De façon habituelle, les cours sont plus bas en hiver et au printemps, et plus élevés en été et en automne

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 9 -

    Variation mensuelle du prix sur 3 ans

    2,20

    2,40

    2,60

    2,80

    3,00

    3,20

    3,40

    3,60

    janv fev mars avril mai juin juil aout sep oct nov dec

    2011 2012 2013

    Source : marché de Saugues

    2.3.2 - Evolution de la cotation régionale de l’agneau Depuis janvier 2013, les cotations des agneaux ont été révisées : Les bassins de production du sud-est (Marché d’Avignon) et du sud-ouest (marché de Toulouse) forment désormais la zone Sud. Elle sert de référence pour la cotation des agneaux de bergerie représentative de la production localisée dans la partie sud de l’Auvergne et la majorité du département du Puy-de-Dôme. La production d’agneaux d’herbe localisée dans le département de l’Allier et dans la région des Combrailles du Puy-de Dôme était habituellement référencée avec les cours du marché de Limoges. La réforme a rattaché cette cotation à la zone Nord en compagnie des bassins de l’ouest. Evolution du prix moyen annuel

    En 2012 et 2013, le recul des importations issues de Nouvelle-Zélande et du Royaume Uni ont tiré les prix vers le haut malgré un net repli de la consommation de viande ovine en France. Cette situation favorable s’est poursuivie jusqu’aux fêtes pascales du printemps 2014 avec des cours proches de 7 €/kg de carcasse en agneau d’herbe, légèrement inférieurs en agneaux de bergerie. Néanmoins la tendance s’inverse en juin avec un brusque repli des cours.

    €/kg vif

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 10 -

    Cotation régionale de l'agneau couvert R - 16-19 kg

    5,60

    5,80

    6,00

    6,20

    6,40

    6,60

    6,80

    7,00

    janv. fév. mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.

    2013 zone sud2014 zone sud2013 zone nord2014 zone nord

    €/kg

    Source : FranceAgriMer

    2.4 - Les résultats économiques des exploitations ovines Au travers du RICA, les résultats économiques de la ferme auvergnate spécialisée ovins, caprins et autres herbivores peuvent ainsi être comparés à d’autres régions, ou aux autres systèmes de production présents en Auvergne. La région choisie pour cette comparaison, le Limousin, est très comparable à l’Auvergne, en termes de système de production (production ovine tournée vers la viande, peu de troupeaux caprins) et est de plus limitrophe. Trois autres régions sont très importantes dans l’orientation considérée mais ont des systèmes très différents : un élevage caprin important en Poitou-Charentes, une forte production de lait de brebis en Aquitaine et surtout en Midi-Pyrénées. Ces trois régions n’ont donc pas été retenues pour la comparaison. 2.4.1 - Comparaison interrégionale En 2012, le Résultat Courant Avant Impôts (RCAI) des exploitations auvergnates spécialisées en production ovine atteint 13 500 €. Ce résultat positionne la région à la moitié du Limousin (26 500 €) et du niveau national (26 800 €). Cette tendance est identique à celle de 2011 et globalement à celle de la décennie passée. L’Auvergne se caractérise par :

    Un poids important des prairies permanentes dans les surfaces fourragères. Cette situation est totalement différente de nos voisins du limousin, bien que la SFP soit quasiment identique

    Le nombre de travailleurs par exploitation reste en moyenne plus élevé en France où le recours à la main-d’œuvre salariée est plus répandu

    Les troupeaux ovins sont légèrement plus importants mais avec une spécialisation ovine comparable à celle du Limousin. Le niveau national englobe une proportion plus importante de troupeaux laitiers ovins moins conséquents et de troupeaux caprin

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 11 -

    Caractéristiques structurelles générales (Source : Agreste – RICA 2012)

    Auvergne Limousin France SAU moyenne (ha) 85,3 89,5 85,4 SFP (ha) 78,8 79,5 53,3 STH (ha) 55,8 34,9 21,3 STH / SFP % 71 % 44 % 40 % UTA Totales 1,56 1,44 1,63 dont UTA Non Salarié 1,48 1,32 1,47 UGB totaux 108,3 111,6 81,6 dont UGB ovins 96,56 98,5 59,9 Nombre brebis viande (têtes) 410 384 189 Chargement : UGB herbivores par ha de SFP 1,36 1,40 1,53

    Les élevages ovins auvergnats dégagent une production moyenne de l’exercice inférieure à celle du Limousin et à la moyenne française, équivalent à la campagne précédente. La forte présence du virus de Schmallenberg a fortement pénalisé la prolificité des brebis, avec comme conséquence, une diminution des ventes d’animaux de plus de 9 % par rapport à 2011.

    En 2012, la valeur ajoutée produite en Auvergne est négative en raison de charges élevées. La part des consommations intermédiaires ou des charges d’approvisionnement dans la production de l’exercice avoisine les 95 % en Auvergne contre 82 % en Limousin. La part importante de la prairie permanente dans les assolements limite l’autonomie alimentaire des exploitations auvergnates.

    Evolution du RCAI depuis 2000 en système ovin dominant

    0

    5 000

    10 000

    15 000

    20 000

    25 000

    30 000

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

    Auvergne

    Limousin

    France

    Source : Agreste RICA

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 12 -

    Résultats économiques 2012

    En € Auvergne Limousin France Nombre d'exploitations dans l'échantillon 26 24 384 Production de l'exercice 66 400 72 300 93 500 dont produit brut autres herbivores 46 600 50 600 26 800 dont Produit brut atelier ovin 46 600 50 400 26 000 dont agneaux 44 300 48 000 23 900 Subventions d'exploitation 43 900 44 400 38 200 dont primes ovines 9 800 9 700 6 900 Consommations intermédiaires 62 700 59 400 70 100 Charges d'approvisionnement 42 000 36 400 42 900 dont aliments pour ovins 18 300 14 300 11 100 dont produits vétérinaires pour ovins 3 000 3 000 1 700 dont charges pour cultures fourragères 6 400 8 700 8 600 Valeur Ajoutée hors fermage - 400 9 400 19 400 Excédent brut exploitation EBE 35 700 45 900 49 300 Dotation aux amortissements 19 400 17 000 20 000 Charges financières 3 000 2 600 2 800 Résultat courant avant impôt RCAI 13 500 26 500 26 800

    Source : Agreste – RICA 2012 Les charges en alimentation par UGB sont supérieures de près de 50 € à celles du Limousin. L’Excédent Brut d’Exploitation se situe à un niveau inférieur de presque 100 €/ha de SAU par rapport à nos voisins, malgré des subventions similaires. Le RCAI en Auvergne se retrouve ainsi pénalisé en raison :

    d’une dotation aux amortissements plutôt élevée, de charges financières plus importantes correspondant à un niveau plus élevé de dettes à court terme

    (30 % de l’endettement total).

    Quelques ratios

    Auvergne Limousin France Consommations intermédiaires / production de l’exercice

    94 % 82 % 75 %

    Charges approvisionnement /production de l’exercice

    63 % 50 % 46 %

    Charges aliment ovins / produit brut autres herbivores

    39 % 28 % 41 %

    Charges cultures fourragères € / ha SFP

    81 109 161

    Subvention moyenne d'exploitation € /ha SAU

    514 496 447

    Subvention d'exploitation /production exercice

    66 % 61 % 41 %

    Dotation aux amortissements €/ ha SAU

    227 190 234

    EBE Moyen € par ha de SAU 419 513 577 EBE Moyen € par UGB ovines 370 466 823 RCAI Moyen € par ha de SAU 158 296 314 RCAI Moyen € par UTANS 9 122 20 075 18 231

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 13 -

    Le bilan décrit la situation patrimoniale de l’exploitation à la clôture de l’exercice. L’actif du bilan traduit les moyens possédés par l’exploitation et mis en œuvre pour exercer son activité. Comparativement au Limousin, les exploitations ovines d’Auvergne ont un actif immobilisé et un capital d’exploitation inférieurs. Les actifs immobilisés sont les biens nécessaires au processus productif, tels que les terres, les bâtiments, les matériels ou les animaux reproducteurs. Le passif décrit les ressources mobilisées par l’exploitation pour financer les moyens mis en œuvre. L’endettement, qui représente la contribution des partenaires extérieurs, est plus élevé en Auvergne, notamment les dettes à court terme. Les capitaux propres constituent la contribution du chef d’exploitation lui-même. La situation financière est d’autant plus saine que les immobilisations sont couvertes par les capitaux propres. Ce n’est pas le cas pour l’Auvergne, ni le Limousin, ni même pour la moyenne des exploitations françaises de cette orientation. Dans l’exploitation auvergnate, les capitaux propres couvrent seulement 76 % des immobilisations, contre 87 % dans le Limousin et plus de 90 % pour la moyenne nationale

    Eléments du bilan

    Auvergne Limousin France Actif immobilisé 187 200 218 700 191 700 dont capital d'exploitation 159 800 161 900 161 700Actif circulant 58 400 58 700 80 800Capitaux propres 141 400 190 800 174 000Endettement moyen par exploitation 106 700 86 800 99 000dont endettement à long et moyen terme

    76 200 65 400 71 700

    dont endettement à court terme 30 500 21 400 27 300Taux d'endettement % 43 % 31 % 36 %

    Source : Agreste – RICA 2012 .

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 14 -

    2.4.2 - Comparaison entre systèmes de production en Auvergne

    Comparaison 2011-2012 du RCAI par exploitation et par OTEX en Auvergne

    Source : Agreste - RICA 2011 et 2012

    Moyennes par exploitation selon les systèmes de production en 2012

    OTEX Grandes cultures

    Bovins Lait

    Bovins Viande

    Bovins Mixtes

    Autres herbivores

    Toutes Exploit.

    Auvergne

    Toutes Exploit. France

    Nombre d'exploitations observées 46 94 110 45 26 360 7 317représentées 1 170 4 161 4 921 1 523 677 14 081 304 585Superficie Agricole Utilisée (ha) 109,9 72,5 101,3 101,9 85,3 93,8 85,7UGB (1) herbivores/ha SFP (2) 0,65 1,04 1,15 1,11 1,36 1,12 1,35Brebis mères (têtes) - - - - 409,6 - - Nombre d'UTA total 1,52 1,50 1,31 1,63 1,56 1,49 2,05 dont UTA (3) non salariée 1,23 1,41 1,28 1,51 1,48 1,38 1,44Production de l'exercice (nette achats animaux) 172 500 106 100 77 000 111 700 66 400 106 800 207 800Charges d'approvisionnement 60 300 47 500 37 100 53 000 41 900 47 500 76 000Subventions d'exploitation 32 900 31 800 45 300 49 700 43 900 40 300 31 100Excédent Brut d'Exploitation (EBE) 84 500 50 700 49 400 64 100 35 700 57 100 85 200Dotation aux amortissements 26 300 26 200 21 200 27 500 19 400 24 900 29 700Résultat Courant Avant Impôts (RCAI) 58 200 22 100 25 600 33 600 13 500 29 500 51 300(1) UGB : Unité Gros Bétail ; 1 vache laitière = 1 UGB, 1 ovin = 0,15 UGB (2) SFP : Surface Fourragère Principale en ha (3) UTA : Unité de Travail Annuel ; 1 UTA équivaut au travail d'une personne à temps plein pendant 1 an '-' : résultat non significatif ou sans objet

    Source : Agreste - RICA 2012 Comparée aux autres systèmes de production auvergnats en 2012, l’orientation « autres herbivores » (ovins, caprins, équins) se caractérise par :

    une superficie agricole utilisée (SAU) comparable à la moyenne régionale ; un taux de chargement par ha de SFP plus élevé que dans les autres exploitations d’élevage ; un nombre de travailleurs par exploitation plus élevé qu’en élevage bovin viande; une production de l’exercice faible, comparable à celle des éleveurs de bovins viande mais avec des

    charges d’approvisionnement plus élevées. Il en résulte un excédent brut d’exploitation faible ;

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 15 -

    une dotation aux amortissements faible, en particulier pour les amortissements en matériels ; un RCAI nettement inférieur à la moyenne régionale et aux exploitations de grandes cultures ou d’élevage

    de bovins viande.

    Comparaison du rapport RCAI Auvergne et RCAI France pour l'ensemble des exploitations

    et pour l'OTEX ovins-caprins

    20%

    40%

    60%

    80%

    100%

    2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

    Toutes OTEX Ovins caprins

    Source : Agreste - RICA

    N.B. : L'orientation ovine-caprine inclut des élevage caprins uniquement au niveau national. 2.4.3 – Subventions L’année 2010 devient une année charnière pour la filière ovine car elle correspond à la première campagne de mise en place du « bilan de santé » de la politique agricole commune, qui se traduit par la redistribution de certaines aides en faveur du secteur ovin. La prime à la brebis (PAB) d’un montant de 10,50 €/ brebis), est intégrée aux droits à paiement unique (DPU) selon les références historiques de chaque exploitation. Une nouvelle aide dite couplée (Aide Ovine) est mise en place avec obligation de détenir un cheptel minimum de 50 brebis pour un montant d’aide unitaire fixé à 21 €. Une majoration de 3 € est octroyée pour les éleveurs adhérant à une organisation de producteurs commerciale reconnue ou pour ceux engagés dans une démarche de contractualisation. Aussi, entre 2009 et 2010, le montant moyen des subventions attribuées aux éleveurs ovins auvergnats a progressé de 35 %, du fait de la revalorisation de l’aide ovine de près de 70 % (source RICA). Les modalités d’application de la nouvelle réforme de la politique agricole commune pour le secteur ovin, prévues en 2015, laissent présager une nouvelle revalorisation de cette aide ovine. En effet, le montant maximum par brebis pourrait atteindre 29 € pour les éleveurs engagés dans des filières de qualité (AOP, IGP, Label Rouge, CCP, agriculture biologique) ou pour ceux ayant une productivité numérique supérieure à 0,8 agneau vendu par brebis.

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 16 -

    Poids des subventions dans le RCAI par OTEX

    61%

    158%

    142%

    84%

    107%

    52%

    132%

    169%

    311%

    128%

    141%

    57%

    ENSEMBLE

    Bovins viande

    Ovins-caprins

    Bovins lait

    Bovins mixtes

    Grandes cultures

    AuvergneFrance

    100 %

    Source : Agreste - RICA 2012

    200 %

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    2.5– L’organisation de la production et l’abattage 2.5.1 - Les organisations de producteurs Il existe en Auvergne 4 organisations de producteurs (OP). Elles apportent les services suivants à leurs adhérents :

    une mise en commun des volumes de production et des services (collecte, appui technique…) un engagement d’une partie de la production sous signe officiel de qualité un encadrement technique spécialisé (conduite de troupeau, conseil en investissements, fourniture de

    moyens de production comme les animaux reproducteurs…) un approvisionnement des éleveurs en agrofournitures et en animaux reproducteurs de qualité

    - COPAGNO (Coopérative des Producteurs Ovins d'Auvergne à Saint Beauzire 43100) : depuis 2013, elle a absorbé la section ovine de SOCAVIAC et est rattachée au groupe FEDER . Ses 314 adhérents sont répartis dans les 4 départements auvergnats. - APIV (Association des Producteurs Indépendants de Viande) au Puy-en-Velay (43000) s’est spécialisée en élevage ovin avec 133 éleveurs majoritairement localisés en Haute-Loire. - GAPAC = Groupement de producteurs d'Agneaux de Plein Air du Centre à Deux-Chaises (03240) rassemble 122 éleveurs dans l’Allier. - SICABA (Société d'Intérêt Collectif Agricole de Bourbon l'Archambault)à Bourbon l'Archambault (03160) regroupe 56 éleveurs ovins uniquement dans l’Allier. D’autres OP interviennent sur le territoire régional mais ont leur siège hors Auvergne : - CIALYN (Coopérative Interdépartementale des éleveurs de l’Aube, du Loiret, de l’Yonne et de la Nièvre), basée à Migennes dans l’Yonne, intègre les éleveurs de la coopérative Ovimont dans le Puy-de-Dôme et de la coopérative Ovicoop dans l’Allier). En Auvergne, CIALYN regroupe 200 éleveurs ovins. - CEMAC COBEVIAL, basée à Laguiole (12), rassemble 57 éleveurs auvergnats majoritairement implantés dans le Cantal. - UNICOR, basée à Rodez, accueille 11 éleveurs auvergnats. - OBL (l'Union de coopératives Ovins Berry Limousin) compte 23 éleveurs auvergnats essentiellement localisés dans l’Allier et peu dans le Puy-de-Dôme. En 2013, la filière organisée regroupait 913 élevages soit une centaine d’éleveurs de moins qu’en 2010 mais en légère progression depuis deux ans. Elle regroupe 214 000 brebis soit un recul de près de 15 % des effectifs depuis 2010. Dans un contexte de baisse de la production régionale d’agneaux (- 3 % par rapport à 2012%), le nombre d’agneaux commercialisés par les adhérents d’OP s’élève à 208 500 soit, une progression de 2 % par rapport à 2012.

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 18 -

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 19 -

    En Auvergne, 52 % des adhérents sont, en 2013, engagés dans une démarche de qualité (1) soit l’équivalent de 41 % de la production d’agneaux commercialisée par les OP. La production des organisations de producteurs dans une démarche de qualité est globalement stable depuis 3 ans.

    Les démarches de qualité en Auvergne Volumes

    commercialisés en 2013

    OP d’Auvergne engagées

    Principales sociétés distributrices et marchés

    CCP EQC 26 007 Cialyn, Copagno Grandes et Moyennes Surfaces. Label Rouge Pays d’Oc 18 816 Copagno,

    Unicor Bigard, Arcadie.

    Label Rouge tendr’Agneau 11 000 Cialyn, Copagno Bigard, Arcadie. Label Rouge Agneau du Bourbonnais

    10 346 Sicaba, Gapac, Cialyn, Copagno

    SICABA pour la boucherie traditionnelle (36 %) et restauration hors domicile (28 %) …

    Label Rouge Agneau Laiton 10 209 Apiv Etablissement Greffeuille à Rignac (12) Label Rouge Agneau du cœur de France

    1 820 Gapac Bigard Agneau biologique 4 981 Sicaba, Cialyn,

    Copagno SICABA pour la boucherie traditionnelle (36 %) et restauration hors domicile (28%)

    IGP Baronet Agneau du Limousin 3 000 OBL SOMAFER à Bessines sur Gartempe (87) Ensemble 86 179 Nombre d’adhérents engagés SIQO

    473

    Source : Chambre Régionale d'Agriculture (1) Parmi les démarches de qualité, on distingue les signes officiels de qualité (production biologique, labels, IGP,…) et les CCP (Certification de Conformité Produit). En dehors de ces démarches de qualité, existent des marques purement commerciales qui ne sont pas répertoriées ici (Grillonnets, Volcagno…. 2.5.2 - Les abattoirs auvergnats ayant abattu des ovins En 2013, 11 abattoirs localisés dans les quatre départements auvergnats ont abattu des ovins. L’Allier domine l’activité d’abattage d’ovins avec un peu moins de la moitié des tonnages abattus. Vient ensuite la Haute-Loire qui en assure 37 %. En 10 ans, l'abattage d’ovins a diminué d'un tiers en passant de 2 100 tonnes en 2003 à un peu plus de 1 500 tonnes en 2013. On observe une stabilisation depuis 2005. En poids, les agneaux représentent 98 % des abattages ovins en Auvergne. Les établissements auvergnats ne réalisent que 17 % des abattages des animaux produits localement. L’essentiel de la production est dirigé vers l’abattoir de Migennes dans l’Yonne (SICAVYL), l’abattoir de Castres dans le Tarn (Sté BIGARD) ou l’abattoir de Gramat dans le Lot (Sté ARCADIE).

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 20 -

    L’abattoir auvergnat ayant de loin la plus grosse activité ovine est celui de la SICABA, à Bourbon l’Archambault. Cet abattoir multi-espèces à dominante bovine, est très impliqué dans la filière bovine allaitante charolaise et les filières qualité Label Rouge et production biologique. Le tonnage total réalisé est légèrement inférieur à 3 000 tonnes pour l’année 2013 et 18 % de son activité est orientée vers les ovins (541 tonnes). Viennent ensuite :

    l’abattoir de la communauté d’agglomération de Polignac à dominante bovine et porcine, a une activité annuelle d’abattage ovin qui avoisine 275 tonnes soit 7 % du volume total d’animaux abattus ;

    la SOVIAB, abattoir de la communauté d’Agglomération de Vichy, dont l’exploitation est confiée à une société privée, dépasse les 160 tonnes en ovin par an et elle est dominée par l’abattage porcin (73 % du volume abattu) ;

    8 autres établissements abattent des ovins et représentent 35 % du volume total d’ovins abattus dans la région (550 tonnes).

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 21 -

    3 – la production de lait de brebis 3.1 - La production de lait de brebis Le cheptel de brebis laitières est estimé à 8 300 unités en Auvergne en 2013, en progression constante et significative depuis 2000. Les trois quarts de la production locale sont tournés vers la livraison de lait à l’industrie laitière. Evolution des livraisons de lait de brebis par les producteurs auvergnats

    Evolution des livraisons de lait de brebis par les producteurs auvergnats

    0

    200

    400

    600

    800

    1 000

    1 200

    1 400

    1 600

    1 800

    2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 20130

    5

    10

    15

    20

    25

    volume de lait livré (litres) Nombre de producteurs Nombre d'établissements collecteurs

    Source : Enquête Annuelle Laitière 2001 à 2013

    Les deux départements producteurs sont la Haute-Loire, qui représente plus de 70 % de la production de la région puis le Puy-de-Dôme. La production est insignifiante dans l’Allier et nulle dans le Cantal. Le nombre de producteurs semble se stabiliser depuis 2009. L’Auvergne représente 0,5 % des livraisons françaises de lait de brebis. Elle est la 5ème région derrière Midi-Pyrénées (66 % de la collecte française), l’Aquitaine (28 %), le Languedoc-Roussillon (8 %) et la Corse (2,5 %).

    3.2 - La fabrication industrielle de fromage au lait de brebis La fabrication industrielle de fromages de brebis en Auvergne est de l’ordre de 200 tonnes par an, ce qui représente moins de 1 % des fromages pur brebis fabriqués en France. Elle est la 7ème région de fabrication après Midi-Pyrénées qui produit 67 % des volumes nationaux pour cette catégorie, l’Aquitaine (25 %) et la Corse (3%).

    sylvie.vassonTexte tapé à la machineSommaire

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 22 -

    Evolution de la fabrication de fromage de brebis (1) en Auvergne

    Depuis 2007, la fabrication de fromage de brebis par l’industrie s’est effondrée de près de 70 %, même si l’on note une légère reprise depuis

    2012

    Evolution de la fabrication de fromage de brebis (1) en Auvergne

    0

    200

    400

    600

    800

    1000

    1200

    1400

    2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013012345678910

    Quantités fabriquées (tonnes) Nombre d'établissements de fabrication

    Source : Enquête Annuelle Laitière 2001 à 2013

    (1): Fromages à base de lait de brebis pour au moins 50 % . Les établissements fromagers en 2013 (par ordre d’importance décroissante) A elles trois, LFO, la Sté Laqueuille et Jussac produisent 90 % des fromages de brebis de la région

    Raison sociale commune fabrications Les Fromageries Occitanes St Mamet La Salvetat (15) Fromage pur brebis en saumure Société laitière de Laqueuille St Julien Puy Lavèze (63) Fromage au lait de brebis > 50% Fromagerie de Jussac Retournac (43) Fromage pur brebis à pâte molle et fromage

    au lait de brebis > 50% L’Artisanale de Ris Ris (63) Fromage au lait de brebis > 50% Fromagers de Lozère Creuzier le Vieux (03) Fromage au lait de brebis > 50% et fromage

    frais Laiterie Garmy Orléat (63) Fromage au lait de brebis > 50% Ecole Nationale Industrie Laitière Aurillac (15) Fromage au lait de brebis > 50%

    Source : Enquête Annuelle Laitière 2013

    A elles trois, LFO, la Sté Laqueuille et Jussac, produisent 90 % des fromages de brebis de la région.

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  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 24 -

    Note méthodologique Cette note méthodologique décrit les sources à l’origine des données présentées dans le dossier. Statistique Agricole Annuelle (SAA) Les données issues de la SAA sont relatives aux statistiques d’utilisation des terres et de production agricole : superficies, rendements, productions récoltées dans le domaine végétal, effectifs, poids ou productions moyennes et totaux pour les productions animales (viande, oeufs, lait, volailles). Chaque année, les Services Régionaux d’Information Statistique et Economique (SRISE) établissent la Statistique Agricole Annuelle (SAA) : un état statistique se rapportant à la campagne agricole écoulée et donnant notamment : l’utilisation du territoire départemental ; la répartition des terres arables ; les superficies, les rendements, les productions récoltées pour la partie végétale ; les effectifs du cheptel, de la basse-cour et du clapier ; la production laitière et la production avicole. La SAA est une opération de synthèse utilisant l’ensemble des informations disponibles sur un sujet donné. Ces informations se basent sur des résultats d’enquêtes, des évaluations d’experts, des données chiffrées fournies par des organismes techniques professionnels. Les résultats de la SAA conduisent à des données cohérentes dans le temps et dans l’espace permettant, notamment, les comparaisons inter-annuelles et/ou inter-régionales. Recensement agricole Les recensements agricoles fournissent des résultats détaillés sur la structure des exploitations agricoles. Les derniers recensements ont eu lieu en 1979, 1988, 2000 et 2010. Ces enquêtes répondent à trois objectifs : connaître la structure des exploitations et mesurer son évolution ; connaître l’évolution des productions agricoles ; suivre la population agricole. Toutes les exploitations agricoles identifiées lors du dernier recensement agricole sont concernées par l’enquête. Les exploitations sont présentées selon 3 ensembles : les petites exploitations, dont la production brute standard (PBS) est inférieure à 25 000 € ; les moyennes exploitations, dont la PBS est comprise entre 25 000 et moins de 100 000 € ; et les grandes exploitations dont la PBS est supérieure à 100 000 €. La Production Brute Standard (PBS) est calculée selon des coefficients permettant de valoriser les surfaces agricoles et les cheptels. 41 Enquête RICA Mis en œuvre en France depuis 1968, le RICA est une enquête réalisée dans les Etats Membres de l’Union Européenne selon des principes et des règles communs. Les données de base sont recueillies à partir d’une fiche d’enquête comprenant la comptabilité agricole de l’exploitation et d’autres données technico-économiques. Cette enquête, réalisée par sondage stratifié par région et par OTEX, permet d’analyser le fonctionnement micro-économique des exploitations agricoles et de suivre particulièrement l’évolution des charges, des résultats et des capitaux engagés dans ces exploitations. En France métropolitaine, le RICA couvre le champ des exploitations dont le produit brut standard est supérieur à 25 000 € (moyennes et grandes exploitations), soit 308 145 exploitations en 2011. Les coefficients de PBS représentent la valeur de la production potentielle par hectare ou par tête d’animal, valeur régionalisée lorsque cette régionalisation a un sens.

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 25 -

    Voici les définitions des critères calculés dans le RICA et illustrés dans le document: Actif circulant : stocks et en-cours + valeurs réalisables + valeurs disponibles Actif immobilisé : Immobilisations incorporelles (frais d’établissement, TVA non récupérable…) + immobilisations corporelles (foncier, plantations, bois, capital d’exploitation…) + immobilisations financières (participation à des organismes professionnels agricoles…) Capital d’exploitation : partie de l’actif immobilisé comprenant les bâtiments (installations spécialisées et constructions), le matériel, l’outillage et les animaux reproducteurs. Capitaux propres : situation nette (capital individuel initial, variations de capital initial, écarts de réévaluation) + subventions d’investissement (sommes perçues en vue d’acquérir ou de créer des immobilisations. Exemple : la dotation aux jeunes agriculteurs DJA) Charges d’approvisionnement : engrais et amendements + semences et plants + produits phytosanitaires + aliments du bétail + produits vétérinaires + combustibles, carburants et lubrifiants + fournitures et emballages. Consommations intermédiaires : charges d’approvisionnement, travaux par tiers, eau, gaz, électricité, petit matériel et autres fournitures, loyers du matériel et des animaux, entretien des bâtiments et du matériel, honoraires, transports et déplacements, frais divers de gestion. Dotation aux amortissements : constatation comptable d’un amoindrissement irréversible de valeur d’un élément d’actif immobilisé, résultant de l’usage du temps, d’un changement technique ou de toute autre cause. Le RICA retient la règle du calcul linéaire des amortissements. EBE (Excédent Brut d’exploitation) : valeur ajoutée produite (production de l’exercice nette des achats d’animaux – consommations intermédiaires – loyers et fermages – primes d’assurance – rabais et ristournes) + remboursement forfaitaire de TVA + subventions d’exploitation + indemnités d’assurance - impôts et taxes - charges de personnel L’EBE ne tient pas compte des amortissements, des charges et produits financiers. Engendré par la seule activité courante, il est l’indicateur clé pour mesurer l’efficacité économique liée au fonctionnement de l’exploitation. Endettement : ensemble des dettes financières (emprunts) et non financières (avances et acomptes reçus des clients, dettes d’exploitation –fournisseurs, dettes sociales, TVA-, produits constatés d’avance) Production de l’exercice (nette des achats d’animaux) : somme des produits bruts élémentaires (animaux, produits animaux, végétaux et des travaux à façon, des pensions d’animaux, des locations, de l’agritourisme et des autres produits d’activités annexes. Produit brut animaux : somme des ventes, variations de stocks, autoconsommation d’animaux, diminuée des achats d’animaux. RCAI (Résultat Courant Avant impôts) : EBE + transferts de charges + autres produits de gestion courante - dotations aux amortissements – autres charges de gestion courante + résultat financier Dans le RICA, le RCAI est calculé avant déduction des cotisations sociales de l’exploitant. Le RCAI est la différence des produits, y compris les productions immobilisées et stockées, et des charges courantes, qui comprennent les charges calculées comme les amortissements. Il exprime une forme de revenu familial.

  • DRAAF Auvergne - Filière ovine - 26 -

    SFP (Superficie fourragère principale) : cultures fourragères et prairies STH (Superficie toujours en herbe) : prairies permanentes Subventions d’exploitation : sommes accordées par l’Etat, certaines collectivités publiques…, pour compenser l’insuffisance de certains produits normaux ou faire face à certaines charges normales de l’exercice. Elles comprennent l’ensemble des aides nationales et communautaires : aides aux productions animales, aides aux productions végétales, aides directes pour compenser un handicap géographique (ICHN), aides directes pour compenser un accident climatique, aides agroenvironnementales, autres aides de l’Etat à l’exclusion des subventions d’investissement telles que la DJA. Taux d’endettement : Dettes totales/ passif total UTA (Unité Travail Année) : travail agricole effectué par une personne employée à plein temps pendant une année. Une UTA = 1600 heures. UGB (Unités Gros bétail) : unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes. Par définition, 1 vache laitière = 1 UGB. Les équivalences entre animaux sont basées sur leurs besoins alimentaires. Valeur Ajoutée hors fermage : production de l’exercice – consommations intermédiaires – primes d’assurances – rabais et ristournes Pour en savoir plus : Site Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr Site DRAAF Auvergne : www.draaf.auvergne.agriculture.gouv.fr Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Site de Marmilhat 16 B rue Aimé Rudel BP 45 63 370 LEMPDES Courriel : [email protected]

    Sommaire1. Les exploitations ovines1.1 La répartition géographique1.2 Les brebis

    2. La production de viande ovine2.1 Structure des exploitations2.2 Production de viande ovine2.3 Evolution des prix-cotations des agneaux2.4 Résultats économiques des exploitations2.5 L'organisation de la production et l'abattage

    3. La production de lait de brebis3.2 La fabrication industrielle de fromages de brebis3.1 La production de lait de brebisNote méthodologiqueDéfinitions