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GRAND STADE toute la vérité propriétés usurpées médias abusés fiasco annoncé LYON le 2 Mai 2012

Dossier Financier OL Land

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l’OL Groupe porte en lui-même tous les fragilités du modèle économique qui caractérise le « foot-business ». Il s’y ajoute des faiblesses qui lui sont propres.

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Lyon, date…..

GRAND STADE

toute la vérité

propriétés usurpéesmédias abusésfiasco annoncé

LYON le 2 Mai 2012

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1Risques financiers

l’OL Groupe porte en lui-même tous les fragilités du modèle économique qui caractérise le « foot-business ». (voir Annexe A) Il s’y ajoute des faiblesses qui lui sont propres.

Sur un total d’installations prévues sur le site de Décines de 531 M€, l’OL, pour la seule partie sportive, doit faire face à un investissement de 381 M€.Ce chiffre annoncé le 26 juillet 2011 corrige vers le haut une annonce de 260 et 305 M€ faite en Janvier 2007.

Le financement d’une telle dépense apparaît problématique à la lumière de sa situation financière actuelle et des projections qui peuvent être faites :

- une trésorerie nette : passée de + 95 M€ au 30/06/2007 à - 5 M€ au 30/06/2011

- une exploitation déficitaire : - 63,4 M€ au cumul des 2 derniers exercices - 4,6 M€ sur le dernier semestre connu

- un chiffre d’affaires qui marque le pas : les partenariats et les produits de cession en forte hausse n’arrivent pas à sauver un exercice qui marque le pas fortement.

- une billetterie qui pèse moins de 12% et des produits de la marque en baisse

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- La volatilité des résultatsIls sont dépendants des résultats sportifs qui font l’image et la notoriété du club et qui en retour attirent les sponsors, les droits télé, les partenaires apportant une partie importante +

Les résultats sportifs entretiennent aussi l’engagement des supporters et le degré de leur fréquentation des rencontres. Ils sont un élément important pour la santé morale de l’équipe d’autant plus qu’il manque à Lyon cet « affectio societatis » qui permet à certains clubs de survivre à de longues périodes de vaches maigres, ainsi par ex. St Etienne ou Marseille.

Mais les bons résultats sportifs ne suffisent pas : au cours de la saison 2009/2010, le groupe OL a réalisé une perte de 35 M€, de loin la plus élevée des clubs français, malgré de bons résultats sportifs (qualification du club pour les demi-finales de la coupe d’Europe et 2ème au championnat de France)

- des projections pessimistes Les fonds propres bien qu’amputés par les pertes mentionnées ci-dessus restent au niveau honorable d’environ 100 M€, comme se plait toujours à le répéter la direction du groupe. Cependant, comme le notent les analystes financiers, « l’ensemble des indicateurs se dégrade et cette détérioration structurelle de la « situation financière ampute d’autant la capacité d’endettement du groupe ».

« Ainsi, la capacité à générer de la richesse entraîne une diminution sensible de la « capacité de remboursement du groupe en tant que tel et explique probablement les « éventualités d’entrée de nouveaux partenaires ».

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2Risques commerciaux

Ils sont étroitement corrélés aux très mauvais choix du lieu d’implantation.Les dossiers d’enquêtes publiques diligentées pour la révision du Plan Local d’Urbanisme de la Communauté Urbaine de Lyon nécessaire à la réalisation du projet sur la commune de Décines l’identifient comme une tare fondamentale du dossier :

- les conclusions du rapport de la 2ème enquête du 19/04/2010 formulent sur ce sujet une condamnation sans appel. (cf. annexe C),

- celles de la 3ème et dernière enquête sont exprimées moins sévèrement mais émettent de très sérieuses réserves (cf. annexe C).

Quels en sont les éléments qui caractérisent cette implantation :- extrême périphérie de l’agglomération : 90% de la population de l’aire métropolitaine de

Lyon sont à l’ouest du méridien passant par Décines,- le site choisi n’est valablement desservi au plan routier que par la proximité de la rocade Est

de Lyon, 2x2 voies, d’ores et déjà saturée,- aucune desserte TC préexistantes, entraînant des rafistolages de ligne de tramway. Malgré le

montant exorbitant des investissements (annexe D) qu’ils nécessitent, ils restent très insuffisants par rapport aux besoins (cf. annexe E : une comparaison avec le stade de Munich dont la jauge et l’éloignement du centre sont quasi identiques au cas lyonnais).

Quelles en sont les conséquences sur la viabilité du projet :- la fréquentation du stade et son taux de remplissage risquent de s’en ressentir très

fortement. Malgré une situation et une desserte bien meilleures, la fréquentation du stade actuel de Gerland n’est en moyenne que de 32000 spectateurs pour une capacité de 41000 places. Un taux identique à Décines signifierait une fréquentation moyenne de 45000 spectateurs. Treize mille supporters de plus seront-ils prêts à entreprendre le parcours du combattant que sera d’aller à Décines et surtout de pouvoir en revenir. La billetterie n’est certes pas l’élément principal des recettes ; néanmoins un stade notoirement sous occupé ne servirait pas son image ni celle de l’équipe qui y joue.

- Les établissements commerciaux (40000m²) envisagés pour augmenter l’attractivité du site :►2 hôtels étaient prévus pour un total de 300 chambres : pas de candidats n’ont pour le

moment pas confirmé d’engagement. Quels seraient-ils ? Quelle clientèle y viendra en dehors d’une trentaine de manifestations annuelles ?

►centre commercial : la périphérie Est de l’agglomération est déjà largement pourvue, Beynost, Pont de Chéruy, Saint-Priest ; plus près du centre la dernière création, le Carré de Soie, pourtant desservie par tram et métro a de la peine à décoller. Le potentiel de clientèle sur place étant faible, quelle chance aurait-on de siphonner celle des centres répertoriés ci-dessus ?

En outre il est aujourd’hui prouvé que l’âge des grandes surfaces commerciales éloignées semble révolu, au profit du e-commerce (cf. Les Echos 14/02/2012), et que leur chiffre d’affaire est en diminution (Cf. Etude de la revue Linéaires de 03/2012).

►restaurants, même les meilleurs pourraient-ils vivre aussi loin du centre en dehors des manifestations et rivaliser avec les nombreux et prestigieux établissements du centre-ville?

►bureaux : quels occupants éventuels ?Où sont les études de marché sérieuses relatives à la fréquentation possible, (amateurs de foot, comme chalands ordinaires), susceptibles de rassurer les investisseurs ? Les chiffres communiqués sur les origines des potentiels spectateurs n’ont cessé de fluctuer en fonction de l’avancement du dossier et du positionnement géographique de ce projet.

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3Risques juridiques

Le rapport de la 2ème enquête publique mentionné au chapitre précédent posait déjà la question d’abus de biens sociaux.Citons mot pour mot les phrases reprises de leurs conclusions à propos des investissements assumés par la collectivité :

- Le financement exclusivement à destination du stade, au détriment de la population locale pose un problème de fond.

- Le montant de 180 millions € annoncé est sensiblement sous évalué et des dépenses omises (ex ; assainissement, coûts d’entretien induits de ces investissements),

- Tout cela au profit d’un projet privé relève au minimum de la cour des comptes, voire de l’abus de biens sociaux.

Le rapport de la 3ème enquête se montre à ce sujet plus pudique sans exclure le soupçon :S’agissant des plus-values potentielles, on aurait pu éliminer cette présomption en concluant des baux emphytéotiques au lieu de cessions en pleine propriété. A défaut il est sans doute possible de prévoir dans les actes de vente la clause de retour à meilleure fortune ( ?)

Ces soupçons semblent bien se confirmer si l’on en croit les révélations faites par le magazine Lyon Capitale qui écrit dans son N° 709 de mars 2012 :

« D’après nos informations, le Grand Lyon et l’Olympique lyonnais ont conclu dès 2007 un accord tacite concernant le prix de vente des terrains du futur OL Land. Un pacte secret réitéré en 2008 et qui a permis au club de football de Jean Michel Aulas de réaliser une colossale plus-value. Les terrains achetés 40 euros le m² seront valorisés dans quelques mois à plus de 300 euros le m².

De nombreuses irrégularités de fond et de forme dans les dossiers relatifs à ce projet constitués tout au long de son élaboration sont sujet à toute une série de recours dont la liste est donnée ci-dessous :- DUP relative au prolongement de la ligne de tramway T2,- DIG (déclaration d’intérêt général de l’ensemble du projet),- Vente de 33 ha de terrains du Grand Lyon,- Achat de rames de tram par le SYTRAL (syndicat des transports de l’agglomération

lyonnaise) non mentionné,- Aménagement de la ligne de tramway T3,- Vente de terrain par la municipalité de Décines,- Distorsion de concurrence en violation du droit européen,

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ANNEXE A

L e m odèle économique du " foot-business"

Contexte :À une époque où la notion de marché s’est largement imposée à la société occidentale et où les revenus nationaux sont plus tirés des activités de services, il apparaît judicieux de s’interroger sur leur impact et de leur évolution dans l’analyse des activités sportives et de loisirs sportifs. Dans quel écosystème se situe le projet OL Land et son grand stade ?

Cette montée en puissance des activités tertiaires est concomitante et consécutive des politiques de désindustrialisation de notre territoire corrélativement aux orientations européennes et mondiales de libéralisation et d’ouverture des marchés.Comme tout secteur d’activité, le sport et notamment le football a beaucoup évolué au cours des ans ; particulièrement ces 20 dernières années.

Alors que les recettes aux guichets représentaient encore l'élément essentiel du budget des clubs jusqu'aux années 1990, l’intrusion de la publicité et de la télévision dans le sport ont totalement bouleversé la structure des budgets des clubs de football. Les droits payés par la télévision, avec la publicité, représentent aujourd’hui entre un tiers et deux tiers des budgets des clubs et constituent le poste le plus important de leurs recettes, alors qu’ils ne représentaient que 1% des recettes des clubs français en 1980.

La libéralisation des contrats des joueurs conseillés par des agents, qui jouent désormais avec les lois de l'offre et la demande, tire les salaires et le coût des transferts vers le haut. Le mouvement s'est amplifié avec l'adoption de l'arrêt Bosman du 15 décembre 1995 qui a aboli "les frontières footballistiques" dans la Communauté Européenne. Avant cet arrêt, le nombre des joueurs étrangers évoluant en club était fixé par les ligues et les fédérations, entre zéro et trois selon les pays et les époques. Début 2008, on comptait 351 joueurs étrangers en Premier League (Royaume Uni), 213 en Ligue 1 (France) et 191 en Liga (Espagne).

Les transferts ont toujours existé dans le football mais leur prix a considérablement augmenté ces dernières années. En 2009 le transfert de Cristiano Ronaldo de Manchester United vers le Real Madrid a coûté 94M€ au Real.Les enjeux financiers sont tels, que les structures associatives des clubs ont été adaptées et transformées en Société Anonyme Sportive Professionnelle. Elles favorisent ainsi leur introduction en bourse, pour drainer l’argent nécessaire au financement de projets de grands stades dont les clubs veulent être propriétaires pour diversifier leurs activités et sources de revenus. Le modèle le plus abouti nous vient d’Angleterre et s’est répandu au niveau européen et mondial. Mais le risque majeur, réside dans la création d’une «bulle » financière spéculative dont on ne sait quand elle va exploser.

Et le projet OL Land dans tout cela :Le projet OL Land est né du désir et de la volonté du Président de l’OL d’égaler les premiers clubs européens. Il décida d’introduire son groupe en bourse en 2003 afin d’y puiser les ressources financières nécessaires pour jouer « dans la cour des grands » et concurrencer les premiers clubs européens. Mais son projet fut retoqué par la l’AMF (l’Autorité des Marchés Financiers) qui lui imposa de diversifier ses activités en exigeant que 20% au moins des recettes du groupe ne soient pas directement liées au football, donc à des résultats sportifs trop aléatoires. Il ne concrétisera son entrée en bourse qu’en janvier 2007.

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Le projet OL Land est donc né d’une contrainte et du besoin de sécurisation des marchés financiers.

Or, en 2003, le marché du « foot-business » est en pleine croissance. « L’industrie » du football mise alors sur les revenus des publicités et des retransmissions télévisuelles au point que la zone EMEA (Europe, Moyen Orient et Afrique) 2eme marché au niveau mondial représente 21,3 Milliards d’Euros, et a connu depuis 2001 une croissance annuelle de 6,1%.Le modèle anglo-saxon s’impose et provoque, depuis l’arrêté Bosman et la libre circulation des joueurs, une inflation des montants des transferts de joueurs et de leur niveau de salaires creusant ainsi un déficit chronique sans précédent dans la plupart des clubs (Cf. Annexe B).Bientôt 9 ans se sont écoulés depuis la première tentative d’entrée en bourse de l’OL. Neuf années qui ont vu le contexte économique, financier et footballistique européen et mondial se transformer complètement, au point de rendre caduc ce projet. Pourquoi ?

Si les premiers clubs du classement européen sont également ceux qui affichent les plus gros budgets, ils portent en eux le handicap du déficit et de la dette colossale du football professionnel. Ce sont en effet ceux qui contribuent le plus au développement de la bulle financière en participant de la surenchère sur les montants des transferts et des salaires pour s’attirer les meilleurs joueurs et donner à voir un « spectacle ». Si les clubs aux plus gros chiffres d’affaires, tels le Real Madrid (ESP) 401,4M€, FC Barcelone (ESP) 365,9M€, ou encore Manchester United (ENG) 327,0M€, Bayern Munich (GER) 289,5M€ connaissent toujours une croissance, ils totalisent aussi les plus grosses dettes.

La dette : (Cf. graphiques annexe B)Les clubs européens ont au total un endettement cumulé de 15 Milliards d’euros (dont un tiers rien que pour l’Espagne) ; la moitié d’entre eux affichent pour le dernier exercice un déficit d’exploitation totale de 1,2 milliard d’Euros en 2009 et 1,8 milliard d’Euros en 2010! Le football européen joue avec des chiffres si vertigineux que les théories du krach généralisé, sur le modèle de la crise des subprimes, se multiplient. Une étude de 2010 du cabinet AT Kearney explique que "les championnats espagnol, anglais et italien seraient en faillite en moins de deux ans s’ils fonctionnaient comme des entreprises normales" et que "les ligues les plus saines financièrement, Allemagne et France, n’étaient pas immunisées contre le risque"."On est au bout du système. On attend juste la grande faillite, type Lehman Brothers, qui va provoquer un mécanisme de panique spéculative. Et ce sera un grand club forcément"

Dans ce contexte, l’OL Groupe par « prudence » attirait l’attention des futurs investisseurs lors de son entrée en bourse par cette mise en garde (toujours d’actualité) : « Le groupe a réduit au cours des dernières années sa dépendance vis-à-vis des résultats sportifs du Club… Néanmoins, le succès économique du Groupe demeure lié au succès du Club. Bien que le Club ait réussi à maintenir sur les dernières années un excellent niveau de résultats sportifs, le Groupe n’est pas en mesure de garantir, pour les années à venir, la constance des performances sportives, aléatoires par nature et dépendantes de nombreux facteurs sur lesquels il ne peut avoir qu’une maîtrise limitée, comme par exemple : Des contre-performances répétées, une non qualification en UEFA… pourraient avoir un effet significatif défavorable sur les principales sources de revenus du Groupe, et plus généralement sur sa stratégie, son activité … ». Aujourd’hui l’OL est 6ème de la ligue 1.Ces évolutions du contexte et les moindres performances sportives du Club se font sentir depuis

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ANNEXE B

Evolution des revenus (hors transferts) des clubs de premières divisions européennes, (Montants en millions d'euros)

Pertes nettes des clubs de premières divisions européennes, en M€ et en % du chiffre d'affaires

Evolution des frais de personnel et frais de transfert nets, en milliards d'euros

9.032M€ 10.036M€ 11.393M€ 11.995M€ 12.788M€

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ANNEXE C

Extraits mot pour mot repris dans Les conclusions du rapport d’enquête du 19 avril 2010 (consultable sur le site Communauté Urbaine de Lyon, PLU révision N°1-2009)

- L’absence de transport lourd et la saturation de la rocade Est, conduisent à un repli sur des solutions très compliquées et d’une fragilité extrême mettant en péril le fonctionnement futur du scénario d’acheminement des spectateurs, et conduisant à des risques de dysfonctionnement à répétition.

- Les parcs relais déportés, un aveu d’échec de la capacité d’accueil et d’acheminement sur le site Ils ne seraient pertinents que s’ils rabattaient sur des transports lourds mais non sur des navettes bus ; ils conduiront à emprunter la Rocade Est et les voies secondaires des communes riveraines, ils ne sont pas une garantie contre le stationnement sauvage.

- Le stationnement sauvage conséquence de la mauvaise qualité de la desserte est totalement ignoré dans le dossier. Il conduira également à des nuisances sonores inévitables dues aux supporters.

- Les infrastructures d’accès sont sans aucune utilité pour les habitants des communes concernées et même auront un impact négatif sur leur cadre de vie. Pourtant leur temps d’utilisation sera de 8jours/an en heures cumulées

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Annexe D

Dépenses publiques engendrées par le projet O.L. LAND(approche n°11 du 27 février 2012 de Jean Murard)

Elles figurent à la page suivante, dans leur version n°11, et ont été établies à partir des engagements pris le 13 octobre 2008 lors de la signature du protocole des partenaires du projet OL Land (Etat, représenté par le Préfet, Président du Grand Lyon, Président du Conseil Général, Président du Sytral, Maire de Décines). Leur total dépasse 400 millions

I - La principale différence entre nos chiffrages (plus de 400 millions) et les chiffrages officiels (de 120 à 190 millions avancés selon les époques) tient au fait que ces derniers n’ont pas pris en compte la plupart des investissements Sytral, lesquels sont les plus importants.

Rappelons la chronologie des faits concernant le Sytral :

1.En signant, le 13 octobre 2008, le protocole des partenaires du projet OL Land, le Président du Sytral a pris les engagements suivants auprès de l’OL, sans avoir reçu délégation de pouvoir de son Comité Syndical,

“La réalisation des aménagements de la ligne T3 nécessaire à l’optimisation de la ligne : - débranchement de la ligne et aménagement d’une gare à Décines- aménagement des services- modification des stations Part Dieu/La Soie/ZI Meyzieu

Le prolongement du tramway T2 à Eurexpo et la mise à l’étude de sa prolongation future jusqu’au site du Montout et de son bouclage avec la ligne T3.

La mise en oeuvre des modalités d’exploitation pour assurer la desserte en transports en commun en relation avec l’Olympique Lyonnais (fourniture, maintenance et exploitations des navettes bus)

La mise en oeuvre d’une billetterie combinée avec l’OL”

2. Deux semaines après, le 30 octobre 2008, le Sytral a voté son “plan de mandat 2008-2014” avec plusieurs investissements liés en partie ou en totalité aux dessertes du Grand Stade de Décines :

- prolongement de T2 à Eurexpo - desserte du grand stade par T3 - allongement des rames de tram 3.Trois mois plus tard, le 29 janvier 2009, le SYTRAL votait toute une série de délibérations relatives à la

programmation d'opérations liées au Grand Stade :- délibération 9.007 concernant l'extension de la ligne de tram T2 à Eurexpo : l'estimation annoncée était de 60

millions, 42 millions pour l’infrastructure et 18 millions pour l'acquisition de 6 rames de tram (le chiffre de 42 millions a été ré estimé à 61,1 millions lors de l’enquête publique close le 25 juillet 2010, dans laquelle les 6 rames de tram ont été “oubliées”)

- délibération 9.008 concernant la construction d'un 3ème centre de maintenance tram, pour pallier à la quasi saturation des centres de Saint-Priest et de Meyzieu : 16 millions (estimation pour 35 rames de 32 mètres)

- délibération 9.009 concernant “l'exploitation commune Léa/Leslys” (terminologie occultant la question “grand stade”) : 8 millions (chiffre ré estimé à 20 millions lors de l’enquête publique close le 6 mai 2011) - délibération 9.012 concernant l'extension de la ligne de tram T3 pour la desserte du Grand Stade : 20 millions (chiffre ré estimé à 34 millions lors l’enquête publique close le 18 juillet 2011)

II -Le tableau de la page suivante fait apparaître dans une première colonne les 524 millions de dépenses identifiées à partir du protocole des partenaires d’OL Land, et dans une deuxième colonne les 423 millions de dépenses qui doivent selon nous être imputées au projet de l’OL. proprement dit.

Ces chiffrages sont un minimum. N’ont en effet pas été intégrées : * Certaines dépenses comme la viabilisation eau, électricité, gaz, télécom etc…… et la billettique spéciale

prévue pour les matches (engagement du Sytral) * La dévalorisation du stade de Gerland engendrée par sa sous-utilisation en cas de départ de l’OL, qui se

chiffrerait par dizaines de millions* Les moins-values sur les promesse de vente de terrains au groupe OL à 40 euros le m2 par le Grand Lyon

(33 hectares) et par la commune de Décines (5 hectares). A titre d’exemple, une moins value de 60 euros le m2 (100-40) représenterait environ 23 millions, une moins-value de 160 euros le m2 (200-40) 61 millions

Remarque sur les rames de tram : Compte tenu d’une durée d’acheminement des spectateurs en 2 heures, les rames des navettes stade devraient être auparavant transférées vers les différents terminus prévus sur la ligne T3 (Part Dieu, La Soie, Meyzieu) ? Ces transferts se faisant en heure de pointe, ils nécessiteraient l’achat de rames supplémentaires qui ont été intégrées au tableau. N’ont pas été intégrées en revanche les dizaines de navettes bus qui transporteraient au stade les automobilistes ayant stationné sur les parkings décentrés d’ Eurexpo (5000 places à 7 km du stade) et Meyzieu Les Panettes (4000 places à 6 km du stade).

dizaines de navettes bus qui transporteraient au stade les automobilistes ayant stationné sur les parkings décentrés d’ Eurexpo (5000 places à 7 km du stade) et Meyzieu Les Panettes (4000 places à 6 km du stade).

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Annexe D (suite)

DÉPENSES PUBLIQUES PRÉVISIBLES POUR LE PROJET O.L. LAND(Approche J.Murard N°11 du 27 février 2012)

(en millions d’euros)1. Transports en commun (maîtrise d’ouvrage Sytral) tout stade

11. Tram T2 bis de Bron à Eurexpo-Ouest (3,8 km) 60 millions votés le 29 janvier 2009 par le Sytral, dont 18 millions de matériel

roulant (6 rames), puis 61,1 millions, hors matériel roulant, mentionnés à l’enquête publique :estim mini JM 80 millions, y compris matériel roulant 80 40

Eurexpo est déjà desservi, les jours où c’est nécessaire, par des navettes directes à partir deLa Soie, où convergent le metro A, le tram T3 et Rhonexpress. Un transport lourd ne se justifierait pour Eurexpo que 15 à 20 jours par an. En revanche, les 1,5 premiers kilometres de voies à créer seraient utiles à Bron, soit sur environ 40 % de la longueur (affectation retenue pour le stade : 50 % de 80)

12. Tram T2ter d’Eurexpo-Ouest à Gare T3 Décines-Montout (env. 8 km)Un premier tronçon de plus de 2 km jusqu’au Rond Point Cassin a été voté par

le Sytral le 10 juillet 2010 pour un montant de 27,5 millions, hors materiel roulantBien qu’un km de tram en centre ville puisse dépasser 30 millions, y compris materiel roulant et

centre de maintenance, les 8 km séparant l’entrée d’Eurexpo du site du Montout, dans des secteurs très peu denses, pourraient ne représenter qu’environ 15 millions au km, matériel roulant compris,soit 15 x 8 = 120 120 120

13. Débranchement T3 jusqu’au site du Montout retenu pour le stade:20 millions votés par le Sytral le 29 janvier 2009, portés à 34 millions selon délib 25 nov 2010 34 34

14. Constructions ou aménagements de voies pour T3 à La Part Dieu, à La Soieet à Meyzieu Z.I., pour le stockage et la circulation de rames de tram supplémentaires les soirs dematch : 8 millions votés par le Sytral le 29 janvier 2009, portés à l’enquête publique à 20 millions 20 20

15. 10 rames de tram de 43 m sur T3 (estim à partir enquête publique juillet 2011) pour accéder au stade de Décines avec les navettes qui seraient mises en placeles soirs de match à partir de La Part Dieu, de La Soie et de Meyzieu (estimation sur la base du marché Alstom du 31/3/2011, de 59 millions pour 19 rames) soit 59/19 x 10 = 31 59 31

16. Construction d’un 3ème centre de maintenance de tram : 16 millions votés le 29 janvier 2009 par le Sytral pour 35 rames de 32 mètres, alors que le besoin supplémentaire pour les soirs de match serait d’env 12 rames de 43 m pour T3 et 12 rames de 32m pour T2 (jusqu’à Décines) soit au total l’équivalent de 27 rames de 32m 16 12

17. Billetique Sytral pour navettes bus et tram, qui seraient utilisées les soirs de match ? ?18. Créations de gares bus pour les navettes “Grand Stade” (10 quais près des

parkings Eurexpo, 6 quais aux Panettes, 16 quais entre la rue Marceau et le stade) ? ? Sous-total transports en commun 329+ 257+

2. Dépenses hors transports en commun :21. Accès routiers Sud du Stade : estim. délibér Gd Lyon 17/12/09 de 73 millions et

de 51 millions à l’enquête publique (hors maitrise d’ouvrage et TVA) portés avec Md’O et TVA à 57 57 22. Accès routiers Nord du Stade : estim. délibér Gd Lyon 17/12/09 de 29 millions et

de 24 millions à l’enquête publique (hors maitrise d’ouvrage et TVA) portés avec Md’O et TVA à 26 26 23. 4000 places du parking à construire aux Panettes à Meyzieu Z.I. dont 500 places pour le Sytral comme parc relais : estim. délibér Gd Lyon 17/12/09 de 28 millions et de 28 millions à l’enquête publique (hors maitrise d’ouvrage et TVA) portés avec Md’O et TVA à 30 26

24. Infrastructures eau potable et assainissement (délib Gd Lyon 21 nov 2011) 15 15 25. Viabilisation des terrains (eau, gaz, électricité, télécom etc.) ? ? 26. Construction par l’Etat d’un échangeur (6bis ?) sur la rocade Est, entre

le stade et l’échangeur n°7, ( 23,5 selon données enquête publique, hors maitrise d’ouvrage etTVA) portés avec Md’O et TVA à 25 millions, dont un quart pris encharge par l’OL 25 19

27. Contournement de Pusignan et Est de Meyzieu (engagements Conseil Général) 18 9 28. Aménagements des giratoires situés sur la RD 302 entre le parking de

Meyzieu- Les Panettes et l’échangeur N°7 de la rocade Est ( Engagements Conseil Général) 4 ? 4 ?29. Boulevard Urbain Est Section Nord ( Engagements Conseil Général/Gd Lyon) 20 ? 10 ?

3. Autres dépenses non listées ci-dessus ?? ??___ ___

Total : (1) 524+ 423+

(1) Non compris moins-values sur promesse de vente à l’OL de 38 ha de terrains à 40 € le m2 et non compris la dévalorisation du stade de Gerland, consécutive à sa sous-utilisation

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Annexe E

Comparaison du projet de Décines avec l’Allianz Arena de Munich

L’Allianz Arena de Munich (toujours donnée par l’OL Groupe comme le modèle à suivre) a une jauge du même ordre de grandeur que le projet de Décines (66 000 places, contre 60000 pour Décines) Elle est sensiblement autant excentrée que l’est Décines : à 11 km du Marienplatz, l’équivalent de Bellecour à Lyon ( 12 km à vol d’oiseau du Montout).La similitude s’arrête là. L’Arena a été implantée au carrefour de deux axes autoroutiers majeurs : la grande radiale Berlin-Munich A9 qui pénètre jusqu’à la deuxième couronne de l’hyper-centre de la ville et la grande rocade A99 qui ceinture l’agglomération au Nord portée de 2 fois 3 voies à 2 fois 5 voies aux abords du stade ! 11 000 places de parking ont été aménagées sur le site dont un « Parkhaus » de 9800 places. De plus 350 places ont été prévues pour les bus.Mais c’est surtout la préexistence d’une ligne de métro (U-Bahn) qui assure à l’Arena une desserte en transport en commun absolument "kolossale". Jugeons en plutôt : depuis le Marienplatz, dont la station a été agrandie, le temps de parcours annoncé est de 16 minutes par des rames en unités triples d’une capacité d’environ 1000 voyageurs. La ligne U6 qui dessert le stade est en correspondance sur son parcours avec les cinq autres lignes du métro de Munich, soit au total un réseau de 103 km et 100 stations ! A Marienplatz elle est en correspondance avec 7 lignes du RER local, le S-Bahn et leurs 370 km de lignes ! Deux des quatre voies à quai de la gare de Fröttmaning desservant le stade sont utilisées en direction du centre ville avec des rames de 1000 places, cadencées toutes les 2,5 minutes. C’est donc près de la moitié des spectateurs qui peut être évacuée en un peu plus d’une heure. Fröttmaning dispose en outre de ressources d’infrastructure impressionnantes : des longueurs de quais permettant la mise en station de deux rames sur chacune des voies et la présence, directement en amont d’un faisceau d’une dizaine de voies de garage permettant un stockage très important de rames.Peut-on imaginer cela à Lyon ?. Sauf les quelques privilégiés qui peuvent se garer sur le parking du stade, la grande majorité des 80% des spectateurs venus par un périphérique et une voirie saturés devront rejoindre leur véhicule sur des parkings à 5km au moins du stade.En effet, l’alternative transport en commun de Décines n’est pas crédible. T3 prolongé jusqu’au stade offre une capacité du 1/10ème de celle qui existe à Munich ! Sans parler de possibilités de correspondance réduites et malcommodes ; en particulier celles proposées au terminus Part-Dieu Sud (espace Million), des rames T3/stade à 8 minutes de la Gare Part Dieu, et à 15 minutes de la totalité des correspondances situées du côté Vivier Merle.En résumé, des conditions qui ont totalement échappé aux promoteurs d'un projet, dont la réalisation constituerait une faute urbanistique d'une ampleur inégalée dans l’agglomération lyonnaise.