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Pastorale de la famille ma g Dossier LA FIDELITE DANS LE COUPLE UN FEU QUI S'ENTRETIENT ! UN DOUBLE POSTER FORMAT A3 P.23 RESSOURCES POUR LA FAMILLE EN EGLISE P.34 01 11 NUMERO 2

Dossier LA FIDELITE DANS LE COUPLE - en Suisse …preparation-au-mariage.pastorale-familiale.ch/.../2015/05/UBOi9eax.pdf · sport, de foi et de réflexion pour la famille. Pascal

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Pastorale de la famillemagDossier

LA FIDELITEDANS LE COUPLEUN FEU QUI S'ENTRETIENT !

UN DoUblE poSTER FoRmaT a3 p.23

RESSoURCES poUR la FamIllE EN EGlISE p.34

01–11

NUME

RO 2

mag - janvier 2011 - page 2

OLYMPIADESDES FAMILLES ( 6e édition )

4 septembre 2011Stade Pierre de Coubertin, Vidy-Lausanne

www.cath-vd.ch

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OLYMPIADESDES FAMILLES ( 6e édition )

4 septembre 2011Stade Pierre de Coubertin, Vidy-Lausanne

www.cath-vd.ch

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Editorial

L'agenda

DOSSIER: la fidelité

La fidélité, divine folie

Apprendre les langages de l'amour

La communication en couple

14 clés pour vivre en couple un amour durable

Un équilibre à inventer ? Etre soi-même, conjoint et parent

Respecter nos différences

Paul Dewandre, one man show et spécialiste du couple

La fidélité côté science

La sexualité dans le couple, recette pour un amour durable

Tordre le cou à la routine… !

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Les 7 commandements anti-routine

La crise dans un couple un processus normal

10 règles pour communiquer même en cas de conflit

Peut-on se remettre d'une infidélité extra-conjugale ?

La joie du pardon, c'est humain !

LES RESSOURCES POUR LA FAMILLE EN EGLISE

La pastorale de la famille

Les mouvements de préparation au mariage

Le couple, la vie à deux ça se nourrit

La famille quand 1+1 = 3, 4, 5, 6...

Quand la crise advient

Bilan express ! Faites le point sur votre couple en 45 minutes !

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La fidélité dans le coupleLa fidélité, loin d’être un carcan qui rime avec immobilité, est un feu qu’il s’agit d’alimenter. Elle sera alors signe d’espérance et de bonheur durable. Ce dossier a l'ambition d'approfondir cette facette de la vie à deux. Bonne lecture.

sommaire Le mariage est et rest-era le voyage de décou-verte le plus important que l'homme puisse entreprendre.

Kierkegaard

mag - janvier 2011 - page 4

PUBLICATIONPastorale de la famille

de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud Pascal Bregnard

ch des Mouettes, CP 600 1001 Lausanne

[email protected]

EDITORIALJacques Aenishaenslin

Pascal BregnardFrançoise et Walter Coninckx

David La FramboiseFrançoise MerloFrançois Rouiller

REDACTIONCorine et Olivier Mottier

Luc WilhelmLaurent Busset

Claude Ducarroz

CREDITBénédicte Sambo

Fotolia.fr

CORRECTIONJackeline Polla

Pierre-André Werlen

Mag est publié par la pastorale de la famille dans le canton de Vaud.

Il a vocation d'être à la fois une ressource et un lieu d'information.

Mag est un magazine semestriel.

© 2011 by mag tous droits réservés.

magPastorale de la famille

L'aventure de La fidéLité...

La vraie aventure de vie, le défi clair et haut n'est pas de fuir l'engagement mais de l'oser. Après avoir regardé en face la nature de l'amour humain avec ses abîmes, ses creux et ses jubilations, l’aventure est de décider

de le vivre à deux jusqu’au bout dans la fidélité. Cette odyssée ne se vit pas sans effort ni difficulté.

Le secret ? Communiquer et communiquer encore sans se lasser : créer un lien d’intimité avec l’autre, parler de soi, de ses sentiments, de ses blessures.

La priorité ? Consacrer du temps à son couple, trouver des terrains d’en-tente, nourrir des projets communs.

Une certitude ? Pour durer, le couple doit accepter le conflit et ne pas avoir peur de l’affronter. Les couples solides savent qu’ils peuvent, en confiance, se parler de ce qui ne va pas sans remettre leurs liens en question. Pour sur-monter une crise grave, ils peuvent se faire aider. Selon les cas, par un conseil conjugal, une thérapie de couple, ou un accompagnement spirituel.

Pas de doute, vivre à deux c’est une aventure ! Mais quelle belle aventure !

Pascal Bregnard

page 5 - janvier 2011 - mag

a g e n d a 2 0 11 Les évements du couple

et de la famille en Eglisepréparation au mariage

couple famille

29 janvierCRêT-béRaRDaTElIER poUR CoUplES

« En couple qu’avons-nous à nous dire ? »

Luc Wilhelm www.lucwilhelm.ch

4-6 févrierbEx3 joURS poUR CoUplES

"Par un long chemin vers toi" au Foyer de Charité Dents-du-Midi à Bex. Prise en charge des enfants.

Foyer de Charité 024 463 22 22 [email protected]

9, 16, 23 févrierEChallENSpRépaRaTIoN aU maRIaGE

Soirée CPM pour prendre le temps de la vie à deux.

www.preparation-au-mariage.ch

11-13 févrierFRIboURGWEEk-END poUR CoUplE

WE Vivre et aimer sur la communica-tion.

Isabelle Monnet 027 203 65 65 [email protected]

10-13 févrierboUvERETWE mIEUx vIvRE a DEUx

Session pour cou-ples en difficulté avec des conseillers conjugaux du CLER.

Pascal Bregnard 079 213 09 46

11-13 févrierbExWEEk-END poUR FIaNCéS

WE Amour et Engagement sur la communication.

Isabelle Monnet 027 203 65 65 [email protected]

26 févrierFRIboURGRéCollECTIoN poUR CoUplE

Un temps pour couple à Notre D. de la Route avec X. Maugère sur " PC, TV, jeux vidéo : amis ou ennemis de la famille ?"

Notre Dame de la Route 026 409 75 00 www.ndroute.ch

25 mars 9-10 avrilbRoyEpRépaRaTIoN aU maRIaGE

Soirée/WE pour

prendre le temps de la vie à deux.

www.preparation-au-mariage.ch

25-27 marsFRIboURGWEEk-END pRépaRaTIoN aU maRIaGE

Préparation au ma-riage, avec Bruno Fuglistaller sj, Susanne et Xavier Maugère.

Notre Dame de la Route 026 409 75 00 www.ndroute.ch

26 -27 marsboUvERETWEEk-END FamIllE

Avec la fraternité Eucharistein sur le thème: la famille évangélisée et évangélisatrice.

Fraternité Eucharistein 024 485 38 02 www.eucharistein.org

29 mars, 5-12 avrillaUSaNNEpRépaRaTIoN aU maRIaGE

Soirée CPM pour prendre le temps de la vie à deux.

www.preparation-au-mariage.ch

1-3 avrilbEx3 joURS poUR CoUplES

"Quand l'amour prend un visage" au Foyer de Charité Dents-du-Midi à Bex. Accompagne-ment spirituel pour les enfants.

Foyer de Charité 024 463 22 22

16, 30 mars 16 avrilRIvIERapRépaRaTIoN aU maRIaGE

Soirée CPM pour prendre le temps de la vie à deux.

www.preparation-au-mariage.ch

11-24 avrilboUvERETmoNTEE vERS pâQUES EN FamIllE

Vivre la semaine sainte en famille.

Pascal Bregnard 079 213 09 46 www.cath-vd.ch

3, 10, 17 mai ou 7, 14, 21 juinlaUSaNNEpRépaRaTIoN aU maRIaGE

Prendre le temps de la vie à deux.

www.preparation-au-mariage.ch

14-15 maiFRIboURGRéCollECTIoN poUR CoUplE

Un temps pour couple à Notre Dame de la Route sur " Conflits, pou-voir, susceptibilité et communication".

N.Dame de la Route 026 409 75 00

14- 15 maiboUvERETWEEk-END FamIllE

Avec la fraternité Eucharistein sur le thème: Le corps, accord et désac-cords !

Fraternité Eucharistein 024 485 38 02 www.eucharistein.org

27-29 maiFRIboURGWEEk-END pRépaRaTIoN aU maRIaGE

Prendre le temps de la vie à deux.

Notre Dame de la Route 026 409 75 00 www.ndroute.ch

17-19 juinRomoNT - pENSIERpélERINaGE DES pèRES DE FamIllE

2 jours sur le

thème: transmettre la foi en famille.

Pascal Bregnard 079 213 09 46 pelerinagedesperes.ch

16-22 juilletFRIboURGvaCaNCES SpIRITUEllES poUR FamIllE

Vacances en famille avec le Père Luc Ruedin sj.

N.Dame de la Route 026 409 75 00 www.ndroute.ch

18-24 juillet 25-31 juillet 8-14 aoûtSImploNvaCaNCES ChRéTIENNES EN FamIllE

Célébration, caté-chèse, loisirs. Pro-gramme montagne spécial ados.

Hospice du Simplon 079 979 13 22 www.gsbernard.net

4 septembrelaUSaNNEolympIaDES DES FamIllES

Une journée de sport, de foi et de réflexion pour la famille.

Pascal Bregnard 079 213 09 46 www.cath-vd.ch

1er semeste

mag - janvier 2011 - page 6

LE DOSSIER

La fidélité dans le couple une feu qui s'entretient

page 7 - janvier 2011 - mag

La fidélité, divine folie

Apprendre les langages de l'amour

La communication en couple

14 clés pour vivre en couple un amour durable

Un équilibre à inventer ?

Respecter nos différences

Paul Dewandre, one man show et spécialiste du couple

La fidélité côté science

La sexualité dans le couple, recette pour un amour durable

Tordre le cou à la routine… ! raviver la flamme…

Les 7 commandements anti-routine

La crise dans un couple un processus normal

10 règles pour communiquer même en cas de conflit

Peut-on se remettre d'une infidélité extra-conjugale ?

La joie du pardon, c'est humain !

Bilan express ! Faites le point sur votre couple en 45 minutes !

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Si le mariage chrétien est sacré, et placé sous le signe de la fidélité, c’est qu’il est parabole et reflet d’un autre mystère : celui de l’Alliance de Dieu pour l’humanité. Bribes spirituelles pour quelques rayons d’une autre lumière sur la fidélité conjugale.

F idé l i t é , c e t t e d i v i n e f o l i e !

Dossier

Je la regardais dans ce pull qui épousait ses formes. « Epou-ser »... ? Elle était superbe. Le serait-elle toujours après les marques du temps ? Serait-elle moins belle avec le petit ventre qui reste parfois comme l’empreinte de la vie donnée à chaque gros-sesse, et quelques rides de sourire, et quelques sillons d’épreuves ? Mon imagination la retrou-vait trente ans plus tard, dans ce même pull qui épouserait tou-jours ce corps et lui donnerait l’al-lure d’une autre beauté, non moins profonde. Parabole de ce que sont les épousailles, lorsqu’elles peu-vent se vivre dans la fidélité : sans perdre ni sa couleur ni sa texture, prendre les contours, les formes et la dimension de l’autre. L’ « épouser »...

C’est le pari de la fidélité : notre relation va s’étirer, se condenser, changer de forme. Demain je serai autre, toi aussi, notre relation aussi, sans que cela n’en change la teneur profonde. Un pari fou : je fais pro-messe à celui ou celle que tu es aujourd’hui d’être fidèle à l’autre que tu seras demain ! Je te fais crédit de mon amour pour l’avenir que j’ignore ! Quel qu’il soit, nous faisons alliance.

Logique divine Telle est la dynamique dans laquel-le Dieu lui-même engage l’huma-nité ! La création ne jaillit pas du cœur de Dieu comme un tableau fini : elle se joue sur l’amour, elle se joue sur la liberté, et néces-site donc pour son accomplisse-ment d’être vécue dans la logique de l’alliance, collaboration entre l’humanité et son Dieu. Toute la Bible retrace le sens et l’histoire de cette Alliance et de cette Fidélité : ainsi, le peuple hébreu comprend peu à peu son Dieu comme celui qui a besoin de l’homme pour réa-

liser son œuvre de création. Dès le départ, Dieu place Adam et Eve dans le jardin pour le cultiver : le paradis lui-même doit donner son fruit par la collaboration de l’hu-main ! Pari de Dieu sur l’homme. Don d’avance misé sur la confian-ce : crédit ! Puis ce sera le crédit fait à Noé, Abraham, Moïse, puis, puis... jusqu’à ce Dieu en Croix dont le cœur ouvert laissera couler l’amour sur les siècles jusqu’à nous, nous faisant d’avance crédit de résurrection... Alliance toujours redonnée au pari de l’avenir.

Mais Dieu ne dit ja-mais l’Al-liance sans l’accompa-gner d’une promesse : celle d’un don qui la portera à son accom-plissement. Une descendance pour Abraham. L’Esprit Saint pour la communauté.

Le don de l’autreCe pari de la fidélité n’est donc pas nu. Et ne tient pas à nos seules forces ! Les gens de Babel se dirent « bâtissons-nous une tour, faisons-nous un nom ! » (Gn 11,3-4). Mais Dieu n’est pas d’accord, il disperse les humains et reprend l’histoire en mains : il appelle Abraham, lui redit sa promesse et ajoute, en écho à Babel : « JE magni-fierai ton nom » (Gn 12,2). Autrement dit : mon alliance, tu pourras la réaliser, et ce ne sera

pas par tes forces, mais parce que c’est moi qui t’en donnerai les moyens.

Ainsi se jouent aus-si nos alliances et nos fidélités : nous ne serons pas fidèles

parce que chacun SE donnera les moyens. Nous serons fidèles parce que chacun pourra donner à l’autre les moyens de sa fidélité, et recevoir les siens de l’autre.

Dieu ne dit jamais l’Alliance sans l’accompagner d’une promesse .

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Vers l’inconnu de nos devenirsQuelle libération ! D’abord, la fidélité se reçoit de l’autre, nous sommes solidaires dans cette res-ponsabilité, que je ne peux porter sans toi ! Ensuite, je me sens ap-pelé à une profonde démaîtrise : si je peux vraiment dire à l’autre « j’ai besoin de toi pour que tu m’ac-complisses », l’autre qui évolue et change ne va cesser de me gran-dir dans mon ailleurs, et me sur-prendre... alors mes attentes, mes projets d’avenir, risquent bien de m’être volés dans l’inattendu. Ainsi en est-il du peuple de l’Al-liance, qui découvre au fil de l’his-toire un Dieu qu’il croyait juge et vengeur, et qui se révèle en Evangile dans le visage dé-concertant d’un Amour pauvre et offert.

Toute fidélité qui nourrit une Al-liance ne peut se vivre que dans cette découverte mutuelle, dans ce mouvement relationnel où chacun, sans se perdre soi-même, reçoit de l’autre en devenir son propre avenir. Subtil équilibre entre ce que je suis et ce à quoi l’autre me fait advenir.

Subtile composition, plutôt. Tant il est vrai qu’il n’y a là rien de stati-

que. Mais une dynamique, vivante, violente parfois. Comme la violen-ce d’un Dieu qui refuse à son peu-ple l’infidélité et la compromis-sion avec les idoles. Indignation d’un Dieu qui ne peut supporter ce qui nous avilit et nous empê-che d’accéder à notre propre hau-teur... Espérer l’autre sans relâche, refuser de se contenter de moins que ce que l’amour nous a fait voir en lui, et se laisser soi-même dévoiler par l’autre la part de gran-deur que sans sa fi-délité je n’aurai plus cherchée... Accueillir l’autre qui change et l’accompagner dans cette évolution, tout en ne quittant pas des yeux sa grandeur intime. En retour, se laisser espérer...

Le risque et le pari de toute foiFidélité se conjugue donc à tous les temps de mon histoire. Jamais de la même façon. Parce que jamais du même, ni de moi, ni de l’autre, ni de la vie. Fidélité prend couleurs de nos orages, de nos printemps. Fidélité, un mot trempé au feu, qu’il ne suffit pas de chantonner la bouche en cœur. Car il brûle, blesse et guérit. Un mot qui, loin

d’être une « assurance tranquil-lité », dit le pari insensé qui me déplace vers ma part inconnue, au risque de la perte, au risque par-fois de l’échec. C’est pourquoi dans « fidélité », il y a « foi » (fides). Et toute foi est une folie, car ir-raisonnable pour une part. Mais toute foi pourtant est aussi la condition de l’espérance, pari du devenir, donc de la vie. Foi en l’autre, en moi, en nous. En Dieu enfin. Car dans « fidélité », « foi

» creuse le puits qui découvre une autre Fidé-lité, dynamique de Vie, Alliance derrière toutes les nôtres : celle

de Dieu avec l’humanité, celle de Dieu partout où l’amour prend corps et tourbillonne, celle de Dieu à l’intime de chacun, là où la Parole a gravé mon être toujours en de-venir sur le roc de la Fidélité éternelle : « je t’ai gravé sur la paume de ma main, dit Dieu. Une mère peut-elle abandonner le fruit de ses entrailles ? Si cela même était possible, quoi qu’il arrive, sache que moi, jamais je ne t’abandonnerai ! » (cf. Is 49, 15-16)

François Rouiller

accepter d’être pris dans l’alliance qui unit Dieu et l’humanité.

mag - janvier 2011 - page 10

Gary Chapman, Les langages de l'amour, Farel, 1997.

Comment faites-vous compren-dre à vos proches que vous les aimez ? Une approche origi-nale à découvrir sans tarder. Ecrit par un conseiller conjugal renommé.

Si nous voulons communiquer efficacement avec des personnes d'autres cultures, nous devons apprendre leur langue. Il en va de même dans le domaine de l'amour.

a p p r e n d r e l e s l a n g a g e s d e l ' a m o u r Le s d i f f é ren te s man i è re s de d i r e " j e t ' a ime "

« Aimer à perdre la raison », di-sait Jean Ferrat. Et en effet, quoi de plus merveilleux que de tom-ber amoureux. Connaître cet état qui nous plonge dans un océan d’émotions où l’être le plus ano-din se transforme en héros ma-gnifique. C’est lui, c’est elle, plus rien ne compte autour, nous sommes éblouis, émus, béats, en transe…. C’est le coup de foudre, la révélation, le tsu-nami des sentiments. Tellement intense que cet amour nais-sant va précipiter la plupart d’entre nous vers le mariage mais aussi certaines déconvenues lorsque la marée des sentiments romanti-ques va commencer de se retirer. Soudain, tout n’est plus parfait, l’autre nous apparaît tel qu’il est et nous découvre tel que nous som-mes. C’est la chute, la déception, la désillusion, pour certains la sé-paration…

L’amour n’était-il alors que transitoire ? Non, bien sûr que non ! Pourtant, le début de tout amour qui s’ins-crit dans la durée passe forcément par la reconnaissance de l’autre et de soi-même dans son besoin le plus profond qui est celui d’être aimé authentiquement par autrui. Un passage délicat que Gary Chapman, pionnier de la consul-

tation conjugale aux Etats-Unis, propose de traverser grâce au « bon langage » de l’amour qu’il a identifié comme la meilleure façon d’aimer.

Le langage principalPour lui, le malaise au sein du couple, vient souvent de la méconnaissance que l’on a du langage utilisé par l’autre. Il part du principe que chacun de nous a une catégorie de prédilection qu’il appelle « le langage princi-

pal ». C’est celui que nous com-prenons le mieux, souvent issu de notre enfance et celui par lequel nous nous sentons aimés et recon-nus. Si d’aventure, quelqu’un que nous aimons, parle un autre lan-gage, il se peut que nous ne nous sentions pas aimés de lui (d’elle) ou que nous n’arrivions pas à ce qu’il (elle) se sente aimé(ée) de nous malgré tous les sentiments que nous lui portons, faute d’uti-liser le « bon langage ». On peut très vite savoir quel est le langage de quelqu’un en l’observant tout simplement. Si quelqu’un valo-rise toujours les autres par les « mots », (paroles valorisantes), c’est sans aucun doute son langa-ge. Si, par hasard, une femme dit à son mari, à son retour de voyage, « tu ne m’a rien rapporté », (cadeaux), et bien, c’est sans doute son langage. Ces plaintes souvent nous irritent, alors que nous devrions les consi-dérer comme des informations précieuses du fonctionnement de l’autre et de son langage pré-férentiel. Utiliser le langage de l’autre afin de rendre une rela-

En Savoir pluS

Dossier

Utiliser le langage de l’autre afin de rendre une relation durable...

page 11 - janvier 2011 - mag

a p p r e n d r e l e s l a n g a g e s d e l ' a m o u r Le s d i f f é ren te s man i è re s de d i r e " j e t ' a ime "

tion durable est donc la meilleure façon de remplir son réservoir affectif et de faire en sorte qu’il se sente aimé(ée) et reconnu(e) d’une façon authentique.

Les 5 langages de l’amourMais quels sont ces différents langages que met en avant Gary Chapman ?

Les paroles valorisantes : ce peut-être des compliments, des mots d’appréciation, des en-couragements, des paroles aima-bles ou humbles. Utiliser des mots pour mettre l’autre en valeur, par exemple : « Cette robe te va à ra-vir » ou « J’aime ton intelligence ».

Les cadeaux : offrir des cadeaux signifie que lui ou elle a pensé à moi. Plus que le présent en lui-même, le petit souvenir ramené d’un voyage ou le bouquet de fleurs offert en dehors d’une fête ou d’un anniversaire sont des attentions particulièrement aimantes qu’il faut encourager.

Le toucher physique : de la ca-resse furtive aux massages, se tenir par la main, s’étreindre tendre-ment, le rapprochement physique des corps est un langage d’amour extrêmement puissant et dans ce domaine, personne ne devrait être avare de ces petits gestes, essentiels dans la vie de tous les jours.

Les moments de qualité : cela veut dire, savoir donner votre at-tention complète à l’autre. Non pas de l’écouter en regardant la TV (car ce sera celle-ci qui cap-tera votre attention, malgré vous) mais, s’asseoir sans TV, être en-semble, entièrement disponibles l’un pour l’autre dans un dialogue de qualité. « On se regarde et on se parle vraiment ».

Les services rendus : cela peut être des petits services rendus au quo-tidien ou des choses plus impor-tantes, le principal objectif étant de simplifier la vie de l’autre. Quand un homme passe l’aspira-

teur et l’annonce à sa femme avec fierté, le torse bombé et un grand sourire aux lèvres, et bien, oui, Ma-dame, c’est une preuve d’amour !

Voici donc le merveilleux défi à re-lever que de choisir de rejoindre le langage de l’autre. De là naîtra une relation aussi riche en émotions et en nuances que lors des premiers émois avec, en prime, l'avantage de se sentir « partie prenante » et « responsable » de la durée de vie de cet amour que nous avons choi-si, tout de même, et que l’on espère « éternel ».

Pascal Bregnard

Dossier

1 Dans ce que votre conjoint fait ou omet de faire, qu'est-ce qui vous blesse le plus ? L'inverse correspond vraisemblablement au langage sentimental le plus expressif pour vous.

2 Qu'avez-vous le plus souvent réclamé à votre conjoint ? C'est probablement ce qui vous donne le mieux le sentiment d'être aimé.

3 Comment exprimez-vous généralement votre amour à votre conjoint ? Ce moyen est celui qui, en retour, vous donne le sentiment d'être aimé.

Trois questions à vous poserPour vous aider à découvrir le langage d'amour qui vous est naturellement le plus familier, interrogez-vous :

Si 2 langues vous semblent aussi familières l'une que l'autre : vous êtes en quelque sorte bilingue ! Le conjoint a le bonheur de pouvoir choisir l'un des 2 moyens d'expression pour vous dire qu'il vous aime.

A chacun sa manière de dire je t'aime.

mag - janvier 2011 - page 12

Interview

la communication en couple Le socle de la relation à deux

La communication dans le couple est-elle facile ?FrédéricNon, loin de là, elle est sou-vent entravée par des obstacles de nature multiple. Nous avons la chance d’avoir réfléchi et pra-tiqué la communication dans le cadre de « Vivre et Aimer » qui est un des services de la Pasto-rale Familiale.

Comment créer une bonne communication ?FrédéricNous pensons qu’il est diffi-cile de communiquer avec l’autre si l’on n’est pas en contact avec soi-même. Il est nécessaire de bien se connaître et de s’accep-ter soi-même. Après avoir ana-lysé nos limites, nos peurs et nos besoins pour mieux entrer en re-lation avec l’autre, il s’agit d’être à son écoute.

FabienneLorsque nous nous révélons à no-tre conjoint ou aux autres, nous mettons en avant, certains traits

de notre personnalité qui nous arrangent : ceux qui nous ser-vent à séduire, à nous faire aimer, à faire connaître notre valeur. Cela nous sécurise. Nous présenter ainsi peut nous enfermer, cacher la ri-chesse de notre personnalité, nous empêcher de vivre pleinement et de communiquer. Il faut être soi-même et se révéler dans ses limi-tes, ses faiblesses et ses qualités propres.

FrédéricPar exemple, si l’on donne de soi l’ima-ge d’une personne serviable et disponible, cela peut rassurer et donner de la valeur pour soi-même et pour son entourage. Alors on accepte des tâches, des fonctions qui peuvent alté-rer la qualité de la vie de couple, en « l’étouffant » peu à peu.

FabienneL’on ne se connaît pas soi-même d’un jour à l’autre ni une fois pour toutes. C’est un long chemin et nous avons du temps; nous avons

toute la vie pour cela d’autant plus que nous changeons et évo-luons.

Tout ceci s’inscrit-il dans une histoire ?FrédéricCeci s’inscrit dans l’optique de la construction et de la du-

rée du couple. Toute relation de couple passe par différentes phases qui in-fluent sur notre c o m m u n i c a -tion. Aux pre-

miers temps de notre amour, nous vivons la romance. C’est une étape primordiale. C’est là que nous po-sons les fondations de notre rela-tion de couple.

FabienneDurant cette période, dite de fusion, nous avons l’impres-sion de ne former qu’un, d’avoir les mêmes goûts, d’être d’ac-cord pratiquement sur tout. C’est comme si nous étions sur un petit nuage.

Rencontre avec Fabienne et Frédéric qui ont 14 ans de mariage. Ils ont deux filles de 13 ans et de 11 ans.

Il est difficile de communiquer avec l’autre si l’on n’est pas en contact avec soi-même.

On ne se connaît pas soi-même d’un jour à l’autre ni une fois pour toutes.

page 13 - janvier 2011 - mag

Interview

la communication en couple Le socle de la relation à deux

Avant l’arrivée des enfants, nous partions parfois faire du cyclotou-risme à deux : quel bonheur d’être ensemble ! Tout était organisé à merveille par ses soins, je me laissais guider par lui sans me po-ser de question. Tout roulait entre nous, nous nous aimions et le reste n’avait pas d’importance …

FrédéricPuis s’ensuit une phase de dé-sillusion. La réalité reprend ses droits et nous prenons conscience que nous sommes deux personnes distinctes, souvent très différentes. Je me rends compte que je peux vivre des choses sans elle, que je peux avoir un avis dif-férent du sien, des envies autres que les siennes. Il faudra lui en faire part en sachant que notre couple n'en est pas pour autant menacé. Nous évitons d’entrer en relation avec notre conjoint afin de fuir les conflits et les re-proches.

FabiennePar exemple, j’ai vite réalisé que certains des goûts vesti-mentaires de Frédéric ne corres-pondaient pas aux miens. Je ne lui disais rien, de peur d’entrer en conflit avec lui.

FrédéricPuis vient la troisième phase : la construction de la relation. Nous construisons notre relation, en nous appuyant sur notre vo-lonté de nous aimer pour être fi-dèles à l’engagement pris en nous mariant devant Dieu. En ef-fet, aimer n’est pas uniquement une affaire de sentiments ou d’attirance : aimer c’est un choix qui dépend de nous. Cette troi-sième phase va durer toute notre vie. La communication va nous

aider à rendre notre amour tou-jours plus vrai et plus fort. Nous cherchons notre épanouissement propre, mais sans jamais oublier qu’elle m'aime et que je l'aime.

Quels sont les différents modes de communication dans le couple ?FabienneIl y en a quatre : le partage des idées, le partage des senti-ments, la communication non-verbale et la sexualité, tous bons. Le moyen le plus spontané, pour nous rendre présents l’un à l’autre est la communication au ni-veau des idées. Dans un couple, il est difficile d’être tout le temps d’accord sur tout. Mieux vaut alors l’exprimer et le dire.

FrédéricNous avons beaucoup plus de mal à parler spontanément de nous-mêmes, de ce que nous ressen-tons. Pourtant, le partage de nos sentiments est une clé importante pour notre communication. Il est donc nécessaire de partager aussi ce que nous ressentons. Par exem-ple, lorsque revenant de deux jours de voyage et me réjouissant de partager nos expériences des deux jours je la vois derrière son ordinateur, me prêtant peu d’at-tention, j’ai ressenti de la décep-tion et de la tristesse. Je me suis renfermé comme une huitre. Lui communiquer à ce moment mon sentiment de frustration aurait évité de passer une soirée peu chaleureuse. Les sentiments ne sont ni bons ni mauvais mais ils peuvent influencer notre com-portement et donc interférer dans notre relation.

FabienneIl y a une autre façon de com-

muniquer : C’est tout ce qui n’est pas exprimé avec des mots, mais avec notre corps : l’importance des gestes de tendresse, la chaleur d’un regard, l’expression de son visage, la connivence d’un sourire, sa main sur mon bras, la douceur d’une caresse... c’est la commu-nication non-verbale. Nous né-gligeons parfois de l’utiliser, par routine, par habitude, par pudeur, par peur de l’autre. Nous devons décoder tous les signaux que nos corps s’envoient l’un à l’autre. Nous sommes tous « émetteurs » de ces signaux, consciemment ou non.

Ainsi, si je garde le silence, c’est peut-être que j’hésite à lui dire quelque chose, ou bien que j’ai peur de sa réaction. Quand je fuis son regard, c’est peut-être parce que je suis gênée, ou émue ...

- Quand je cherche sa main, c’est ma façon de lui dire “ Donne-moi le courage d’aller jusqu’au bout ”.

- Quand je l’embrasse, c’est sou-vent ma façon de lui dire “ Merci pour ton accueil, merci pour ton écoute ”.

FrédéricEnfin, notre relation sexuelle est également un moyen privilégié de communiquer. Pour vivre cette relation de façon enrichissante et épanouissante, nous avons be-soin de nous dire ce que nous vi-vons dans ce domaine. La sexua-lité est un domaine où nous vivons des joies, mais aussi la solitude, des souffrances, des blessures qui peuvent s’accumuler au fil des années.

Propos recueillis parJacques Aenishänslin

Communiquer en couple, une nécessité qui prend du temps.

Dossier

mag - janvier 2011 - page 14

14 clés pour vivre en couple un amour durable

Dossier

1 S'accepter différents et imparfaits : ™ Respecter nos personnalités. ™ L'un d'entre nous n'est-il pas trop exigeant ?

2 Communiquer sur ce que l'on ressent :

™ Faire des efforts pour parler de soi. ™ Prendre le temps d'écouter l'autre.

3 Trouver la juste distance avec les belles familles.

4 Parler de la sexualité :

™ Se dire ce que l'on ressent. ™ Chercher ensemble une plus grande communion.

5 Avoir des lieux ressources « à l’extérieur »

™ D’autres couples avec qui partager en vérité. ™ Temps à deux (ex. sorties en amoureux). ™ Lieux où nourrir sa foi en couple (ex. retraite en monastère).

6 Se donner de la tendresse :

™ Nos gestes ? ™ Nos paroles ? ™ Notre volonté de faire plaisir ?

7 Vivre le pardon

8 Parler des sujets de fond qui nous nourrissent :

™ Au fait, rappelle-moi les tiens ! ™ Voici les miens.

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14 clés pour vivre en couple un amour durable

9 Rester dans le don et ne pas s'installer dans le dû :

™ Etre attentif aux signes de routine.

10 Prendre du temps pour le couple en appliquant la règle des 3 C:

™ Chaque jour prendre 15 minutes pour discuter avec son conjoint. ™ Chaque semaine organiser une soirée à 2 sans natel, ni téléphone ou ordinateur. ™ Chaque année partir en lune de miel, pas besoin d'aller loin.

11 Avoir un projet commun :

™ Le travailler ensemble. ™ L'écrire.

12 Parler de la spiritualité :

™ développer une spiritualité de couple

13 Nous redire « OUI » devant Dieu régulièrement

14 Tenir les enfants à la juste place pour notre couple

Dossier

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Se mettre en couple et fonder une famille, c'est accepter d'assumer plusieurs rôles. Rester soi, être en couple et parent à la fois, un challenge à vivre.

Un équilibre à inventer ? Etre soi-même, conjoint et parent

Dossier

Ce titre que l’on me deman-de de développer me ramène à mon parcours : bientôt 30 ans comme époux et père depuis 25 ans… Cela peut vous rame-ner à votre expérience, qu’elle soit fruit de votre quotidien, en couple ou comme parent, ou qu’el-le soit l’expression de ques-tions d’avenir… Quoi qu’il en soit, n’avons-vous jamais rêvé de tout concilier : époux, pa-rents, vie à deux, vie personnel-le, professionnelle, spirituelle ? Pourtant, une vie équilibrée, quelle gageure !

Un rêveAu point de se demander si ce rêve n’est pas inaccessible…

Au fond être époux consiste à épouser son conjoint au quo-tidien…. Cela demande temps et disponibilité… Être père ou mère suppose d’enfanter l’en-fant de jour en jour et réclame les même qualités. Que se soit face à la vie de famille, le tra-vail, les loisirs, qu’il est difficile de cerner l’évolution de ses pro-pres besoins, mais aussi d’en-tendre ceux des autres avec leur nuances et leurs changements au fil du temps !

Allier ses différents rôlesPosons alors plutôt la question

différemment : comment al-lier l’époux et le père, l’épouse et la mère ?

La question met alors l’accent sur l’unité, la mise en commun de deux pôles complémentaires et centraux pour la personne, deux facettes de son identité. Qu’est-ce que cette nouvelle perspective peut-elle apporter à notre recher-che d’harmonie ?

L’importance des différents as-pects de notre personnalité ne sont pas identiques. Certains voient leur métier d’époux ou de parents comme l’essentiel de leur enga-gement, d’autres le conçoivent comme une facette d’un ensemble plus large : être homme, être fem-me, apporter un plus d’humanité, réaliser et entreprendre … Nous sommes donc uniques et origi-naux, là comme ailleurs…

Trouver sa propre allianceIl est nécessaire que chacun trouve sa propre alliance entre ces différentes facettes, afin qu’il respecte cet alliage spécifique. Il n’y a pas de recette ni mode d’emploi qui peut nous éviter un questionnement à la fois simple et difficile : qui suis-je ? Quel père ou quelle mère ai-je à être pour que je sois heureux(se), fécond(e) et engagé(e), percevant le sens de ma vie ?

Etre attentif à l'unitéIl y a à être attentif à ce sentiment d’unité qui indique qu’aujourd’hui je réalise cette alliance, mais aussi à ce sentiment de non-sens ou de stagnation, de manque d’allant qui indiquent souvent qu’un déséquilibre me freine.

Développer une conscience de ses besoinsIl y a, au fond, surtout à dévelop-per une conscience de ses besoins, une reconnaissance de ces der-niers, un non-jugement face à soi. Il faut ainsi chercher sa réponse, réponse qui est toujours celle du moment, qui est toujours par-tielle, incomplète… Dur travail !

Echanger et partagerL’échange, le partage alors devient nécessaire. Avec le re-gard de l’autre, il est possible de trouver, de renouveler sa ma-nière de regarder, de comprendre son conjoint, comme ses enfants. Je visitais un jour ma grand-mère dans son EMS lorsque l’infir-mière me présente un couple entrant dans le séjour la main dans la main. Lui, 98 ans. Elle, 101 ans. A eux deux, 80 ans de mariage ! Ils se tiennent debout, côte à côte, et il émane d’eux

une sereine pré-sence. Ils échangent un regard compli-ce. J’y lis le bonheur et la fierté, mais surtout le rayonnement de leur union. Leur unité don-ne corps à leur couple. Ce cadeau reçu en cet instant, je vous le trans-mets à mon tour. Que leur unité continue à porter du fruit !

Luc Wilhelmcoach de couples

www.lucwilhelm.ch

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Un équilibre à inventer ? Etre soi-même, conjoint et parent

Témoignage Respecter nos différencesA observer les couples, il y a comme trois « sphères » d’identité : person-nelle, en couple et en famille. Comment sont-elles interconnectées, ou dis-tinctes, comment les vivre pour se donner le maximum de chances ? Témoignage d’Oliver et Corine.

Ces trois sphères vous paraissent-elles pertinentes ?Nous sommes mariés depuis douze ans et nous avons trois filles de 5, 8 et 10 ans. Après ces nom-breuses années passées ensem-ble, nous sommes aujourd’hui convaincus de l’importance de respecter et de faire vivre nos différentes identités, celles de maman ou de papa, d’épou-se ou d’époux et de femme ou d’homme.

Est-il important pour vous de respecter ces trois sphères ?Nous avons appris, parfois au détriment de l’équilibre de

notre couple, l ’ importance de se respec-ter dans ces trois sphè-res. N’être qu’une ma-

man a mis en péril notre vie de couple et ne permettait plus à la maman d’être femme ou épouse. N’être qu’un homme

qui vit sa vie a provoqué beaucoup de souffrances dans le couple.

Quels moyens concrets vous donnez-vous ?Aujourd’hui par exemple, nous nous accordons des petits voyages, sans les enfants. Le sport aussi nous aide à trouver des temps d’amitié. D’autres fois encore, nous nous accordons des moments privilégiés, en famille.

Quelles sont les principales difficultés à tenir cet équi-libre ?Nous avons un rythme de vie soutenu. Notre agenda est rempli et nous risquons à tout instant de tomber dans la routine « métro - boulot - enfants - dodo ». S’octroyer du temps personnel, en famille ou en couple passe parfois à la trappe au nom du quotidien, qui nous mène par le bout du nez. Une autre diffi-culté réside dans les besoins vécus différemment par l’un ou l’autre du couple. Il arrive que l’un veuille des temps de famille alors

que l’autre est en attente d’espace personnel.

Les enfants sont-ils parties prenantes ?Oh oui. C’est devenu vital pour nous et ils font partie de cette démarche. Pour exemple, nous allons chaque année à l’Hospice du Simplon une fois en couple pour faire de la peau de phoque et quelques week-ends plus tard en famille. Nos enfants sa-vent aujourd’hui qu’il existe des temps réservés à papa et ma-man et des moments en famille.

Et la foi se vit-elle aussi sur ces trois plans ?C’est peut-être l’une des dimen-sions qui fait les frais de notre vie d’aujourd’hui. Chaque mem-bre de la famille vit une démar-che de foi personnelle. Un peu solitaire certes, car à des niveaux différents, chacun avance cepen-dant avec sa foi, ses espérances et ses doutes.

Corine et Olivier Mottier

Nous sommes aujourd’hui convaincus de l’importance de respecter et de faire vivre nos différentes identités.

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Dossier

Depuis de nombreuses années vous rencontrez des couples à tra-vers vos ateliers de communica-tion et vos spectacles. Vous avez probablement déjà été confronté aux questions qu’ils se posent. Faisons un tour d'horizon !

Quelles sont les principales différences entre hommes et femmes ?On ne se sent pas aimés pour les mêmes raisons. De maniè-re générale, une femme se sent avant tout aimée de son parte-naire quand celui-ci lui apporte des preuves quotidiennes qu’elle est la relation la plus importante dans sa vie. Il peut le faire de mille manières différentes : la prendre dans ses bras, lui téléphoner juste pour lui dire qu’il aime, l’écouter avec empathie quand elle parle de ses problèmes.

Pour un homme, c’est diffé-rent. Lui, il ressent de l’amour de sa partenaire avant tout quand elle est admirative de tout ce qu’il fait et quand il sait qu’elle lui fait confiance dans sa manière de gé-rer et de régler les problèmes.

Si on n’a pas compris cette diffé-rence, on risque de faire l’erreur de donner ce qu’on aimerait bien recevoir ce qui peut devenir assez vite frustrant pour les deux par-tenaires qui pensent chacun faire des efforts non reconnus par l’autre, sans avoir de retours d’autre.

Oui, mais la vie de couple ne devient-elle pas trop monotone, quand les deux partenaires connaissent très bien le fonctionnement l’un de l’autre ?Pas du tout. Quand l’amour de chacun des partenaires est nourri par l’autre, il y a beau-

coup moins de frustrations de part et d’autre. Sûr de l’amour de son partenaire, chacun peut mettre son énergie sur plein d’autres projets plutôt que d’être miné par le doute ou la peur de ne plus être aimé. Les deux partenaires sont plus joyeux, plus

complices. Les enfants se sentent plus en sécurité. N’est-il pas plus agréable de jouer au tennis quand on est bons tous les deux ? Il y a des échanges, du jeu. On ne passe pas son temps à ramasser les bal-les sur le court. Il en va de même dans un couple. Quand on joue bien sa vie de couple, on a beau-coup plus de plaisir.

D’après vous, quels sont les pièges que le couple doit essayer d’éviter ?Je pense qu’un des pièges les plus destructeurs est de penser que l’autre peut résoudre nos pro-blèmes personnels ou nos bles-sures. Un partenaire peut aider, il peut soutenir une démarche, mais il ne pourra jamais le faire à notre place. Lui demander cela, même de manière déguisée, est souvent fatal dans un couple.

Si une recette pour durer devait exister, quelle serait-elle ?Pour être bien avec les autres, je suis convaincu qu’il faut d’abord être bien avec soi-même. Ensuite, il me semble important d’avoir des projets communs, mais aussi

chacun des projets personnels. Pour moi un couple qui fonc-tionne bien crée de la synergie. On accomplit plus ensemble que la somme des apports de cha-cun.

propos recueilli par Walter Coninckx

Date de naissance1961.

Côté persoMarié et père de quatre enfants.

Signe particulierAvant d'être auteur et acteur, Paul Dewan-dre est un véritable spécialiste des rela-tions hommes-femmes. Il est connu pour l'adaptation dans un one man show du livre « Les hommes viennent de mars, les femmes de venus ».

ParcoursPaul Dewandre com-mence sa vie profession-nelle en 1986 en créant une compagnie aérienne à Liège. Mais en 1991, la crise du Golfe a des ré-percussions importantes dans le transport aérien. Il décide alors de tra-vailler autrement. Pas-sionné par les relations humaines, il devient écrivain, one man show et conférencier.

Aujourd’hui encore de nombreux couples se demandent comment faire pour que leur mariage dure jusqu’à ce que la mort les sépare. S’engager pour la vie est-ce possible ? Ne s’agit-il pas d’une utopie ? Rencontre avec Paul Dewandre.

18 mai 2011 à Lausanne (Beaulieu)

www.marsvenus.fr

paul Dewandre, one man show et spécialiste du couple

Bio

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sOn ne se sent pas aimés pour les mêmes raisons.

Il faut d’abord être bien avec soi-même.

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D e r e t o u r

e n S u i s s e

R o m a n d e

18 mai 2011 à Lausanne (Beaulieu)

www.marsvenus.fr

paul Dewandre, one man show et spécialiste du couple

Eclairage

La fidélité côté scienceLa vie de couple n'est pas un long fleuve tranquille. Aux périodes passionnelles succèdent parfois des crises graves. La tentation de conclure qu'on n'a pas fait le bon choix est grande, alors qu'en réalité c'est notre biologie qui commande.

Vous croyez à l'amour éternel ? La réalité biologique est plus ter-re-à-terre. La durée de l'amour est fixée par un pré-programme cérébral mis en place pour fa-voriser la survie de l'espèce. Le comportement amoureux serait destiné à créer un climat favorable, pour que les parents restent autour de l'enfant vulné-rable, c'est-à-dire de 2 à 3 ans. Durant cette phase, le cortex préfrontal réagit différemment, nous rendant aveugle aux défauts de l'un ou de l'autre, solidement amarré au miracle de la rencon-tre, en état d'émerveillement. C’est ce que nous appelons le coup de foudre.

Et après...Une fois cette phase terminée,

les récepteurs sont désensibili-sés... et nos yeux grand ouverts. On peut alors pousser de grands cris en découvrant ce qui jusqu'ici nous avait échappé, comme si l'autre avait changé, alors que nous subissons juste un chan-gement d'activité neuronale. C’est notre regard qui change.

L'hormone de la fidélitéUne des hormones mise en œuvre dans ce processus est l’ocytocine que l’on nomme familièrement « hormone de la fidélité ». L’ex-périmentation animale a mon-tré qu’elle favorise la confiance et la fidélité.

Faut-il se résigner ? Heureuse-ment que non. Dans le processus complexe du sentiment amou-

reux, il est possible de doper le couple en ocytocine pour le faire repasser en mode "bon-heur". Par exemple, évoquer des souvenirs heureux va stimuler à nouveau les zones de plaisirs liées à une mémoire positive, et s'ac-compagner d'une libération d'ocytocines. Ou bien « un cou-ple qui a des rapports sexuels emprunts de tendresse, de res-pect mutuel et satisfaisants pour les deux partenaires augmen-tent le taux de cette hormone dans le cerveau, ce qui favorise la confiance mutuelle et l’atta-chement entre conjoints » affirme le sexologue et théologien Olivier Florent.

Pascal Bregnard

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Dossier

Contrairement aux croyances populaires, Hollywood et le cinéma n’ont pas inventé la sexualité ! Pour sa part, la Bible en parle dès les premières pages !

la sexua l i t é dan s l e coup le , r e c e t t e p o u r u n a m o u r d u r a b l e ?

Elixir de beauté et de jeunesse éternelle, remède incontourna-ble contre les douleurs multiples, starter magique de la circulation sanguine et tonifiant musculaire, le sexe pratiqué régulièrement et dans de bonnes conditions est un gage de santé et de longé-vité. Contrairement à la croyance populaire qui veut que ce soient Hollywood et le cinéma qui aient inventé la sexualité, c’est à la Bi-ble que nous devons ces plus bel-les pages ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sujet est du reste l’un des premiers abor-dés par Dieu ! Oui, Dieu a créé un homme et une femme sexués, et ce n’est pas un hasard, mais bien pour qu’ils s’unissent et de-viennent une seule chair.

La sexualité dans la BibleLe Livre de la Genèse raconte les origines de l’homme et de sa relation avec Dieu, celui-ci a voulu que la sexualité soit ap-

préciée par l’homme et la femme. Au sixième jour de la création du monde, « Dieu les créa hom-me et femme, il les bénit et leur dit: soyez féconds et multipliez-vous. » Puis, une fois qu’il eut achevé son œuvre, « il considéra tout ce qu’il avait créé et trouva cela très bon », (Gn 2,27-31). Et pour le cas où Adam et Eve n’auraient pas bien compris le message, Dieu rajoute : « l’homme s’attachera à sa femme et ils deviendront une seul chair », (Gn 2, 24). On ne peut pas être plus clair… !

Une erreur serait de croire que la sexualité biblique est uni-quement tournée vers une fonc-tion reproductive. Avouons que c’est mal connaître le texte. Par exemple, on voit dans d'autres pas-sages que c'est aussi pour procurer du plaisir à l'homme et à la femme : « Jouis de la femme de ta jeunesse, biche amoureuse et gracieuse gazelle. Que ses seins te comblent en tout temps. Eni-

vre-toi toujours de son amour.» (Pr 5, 18-19). Ou bien « Qu'il me baise des baisers de sa bouche, car ses caresses sont meilleures que du vin... que sa main gau-che (de mon bien-aimé) soit sous ma tête et que sa droite m'embras-se (ou m'enlace, me caresse)... » (Ct 1, 2).

En réalité plus que la performance physique, la sexualité dans la Bi-ble a pour finalité la rencontre et l’humanisation. C’est d’ailleurs au moment où Adam et Eve se découvrent qu’ils accèdent au lan-gage de l’émerveillement et du relationnel et non plus seulement au langage de la nomination.

La relation sexuelle entre épouxSi l’amour conjugal exprime toute sa grandeur et sa noblesse dans l’exemple sans égal de l’amour du Christ pour son Eglise (Eph 5), c’est cet amour qui va défi-

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la sexua l i t é dan s l e coup le , r e c e t t e p o u r u n a m o u r d u r a b l e ?

nir l’épanouissement du mariage dans toutes ses composantes, donc aussi celles de la sexualité du couple. Un amour heureux est un amour qui se donne, sans retenue, sans contrainte, sans honte et sans calcul. A ce titre, l’union des corps au sein du couple est le reflet parfait de l’union des âmes et le chemin le plus abouti, dans notre existence, de la connaissance de l’autre. Il faut souligner que l’expres-sion en usage aujourd’hui « faire l’amour » n’est pas employée dans la Bible, celle-ci utilisant le verbe « connaître » pour dé-crire les relations sexuelles. Ainsi, « Adam connut sa femme, Eve… » (Gn 1, 4). Quelle puissance der-rière le verbe qui inclut la véritable dimension de l’amour ! Un amour fait d’abandon à l’autre, de tout ce que l’on est, de sa force ou de sa fragilité, de son passé ou de son présent, de ses pensées ou de ses actes, dans la confiance réciproque et la certitude abso-lue d’un accueil inconditionnel. Un amour qui pourrait se défi-nir ainsi : « je t’aime, non seule-ment pour ce que tu es, mais pour ce que je suis lorsque nous som-mes ensemble. »

Mais pour arriver à cette connais-sance, il faut du temps…

… se donner le temps de la rencontre Si le sexe est sublimé par l’amour et nous donne un certain avant-goût du sommet de l’existence, de la béatitude à laquelle nous aspirons dès lors que nous som-mes des êtres désirants, pour autant, dans la réalité, les choses ne se passent pas toujours aussi idéalement. Gary Chapman, pasteur américain et spécialiste du couple, assure même que « peu de couples sont satisfaits sur le plan sexuel la première an-née. De même qu’ils avancent en-semble au niveau intellectuel, émo-tionnel et spirituel, ils ont besoin

de progresser s e x u e l l e -ment. »

Une relation sexuelle peut-être rapide, mais l’amour n é c e s s i t e du temps. Prévoyante, la loi judaïque d e m a n d a i t que l’homme n o u v e l l e -ment ma-rié s’accorde du temps pour son couple et qu’il soit exempté de service militaire pendant une année afin de faire « la joie de la femme qu’il a épou-sée » (Dt 24, 5).

Une unité à trouverEn ce sens, le même Gary Chap-man reprend « l'homme ne devient vraiment lui-même que quand le corps et l'âme se trouvent dans une profonde unité ». C’est dire le parcours que chacun doit s’ef-forcer de faire pour atteindre, simultanément, le plaisir mu-tuel et la communion des cœurs. La sexualité dans le mariage de-vrait être une expérience volup-tueuse pour les deux époux mais la compatibilité sexuelle n’est pas une chose que l’on atteint une fois pour toutes. L’arrivée des enfants, la vie professionnelle, les chan-gements de domicile, les stress en tout genre, la fatigue, la ma-ladie ou d’autres choses peuvent perturber l’intimité du couple et rejaillir sur leur sexualité. De même, l’absence de dialogue, certains tabous culturels ou reli-gieux, les inhibitions, les bloca-ges, autant de choses dont il faut prendre le temps de discuter dans le respect, la confiance et la ten-dresse partagés.

De plus, il ne faut pas oublier que les hommes et les femmes réagissent de façon différente

dans l’expression sexuelle de leur désir : rapidité, fréquence, in-tensité, lenteur, sources de plai-sir, sources de vexation, autant de questions qui méritent qu’on s’y arrête. C’est pourquoi, se ré-server une soirée pour en discuter ou lire ensemble sur ces sujets, se-ront autant de moments à inventer pour faire le point sur sa sexualité et celle de son (sa) partenaire.

Allumer le feu… !Et pour allumer le feu… Rien de mieux que l’imagination car la sexualité dans le mariage n’est pas appelée à être un acte ennuyeux ou routinier, bien au contraire… ! Au fil du temps, avec la complicité, le dialogue, la compréhension et la connais-sance mutuelle des corps, les atouts seront nombreux pour faire de ce moment d’intimité un moment privilégié. Un moment où chaque amoureux doit trouver son chemin pour aller à la rencon-tre de l’autre car la sexualité est un don de Dieu et de l’expression de son amour pour nous et le plai-sir qui en découle, un hommage à lui rendre : « Faire l’amour sert Dieu. Faire l’amour c’est faire ad-venir « l’être entre » : Dieu. On ne fait l’amour qu’en Lui, avec Lui et par Lui. (Ou bien ce n’est pas faire l’amour) » (Alina Reyes).

Pascal Bregnard

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Dossier

Monotonie, silences, vie parallèle ou ennui à deux, la routine guette tous les couples et arrive souvent sans prévenir. Pour éviter qu’elle ne devienne une fatalité ou pire, synonyme de séparation, quelques actions menées à temps devraient permettre de raviver la flamme.

Tord re l e cou à l a r ou t i ne… ! r a v i v e r l a f l a m m e …

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui pensent que la routine est un « épouvantail », « la plaie du couple », « l’impasse » qui mène à la séparation… Obligatoire-ment, inévitablement, irrémé-diablement… Mais le « spon-tané » en ligne continue est une vaste illusion. Que serait, en effet, une vie conjugale sans aucune habitude, sans aucun repère, sans aucune routine ? Ingérable… « Imaginons d’avoir à chercher le dentifrice tous les soirs ou réin-venter chaque matin l’organisa-tion des enfants en partance pour l’école !... » Pas besoin de faire un schéma, la vie serait un enfer, voir impossible !

Pour Patricia Delahaiela, psy-chologue, la routine est inévita-ble. « Elle est même souhaitable. C'est ce qui donne un confort de vie, de relation à deux. Les couples heureux ont plus de routine en commun que les autres (près du double). » En fin de compte, les rituels sont aussi source de sécurité, de com-plicité et de stabilité. Pourquoi s’en priver ?

Les signes d’usureOui, mais, entre les rituels indis-pensables à l’équilibre de nos vies et la mauvaise routine qui prend tout son sens dans l’incommunica-tion, les rancœurs et la désillusion, il y a des signes qui ne trompent pas.

Au début d’une union, les deux conjoints vivent toujours presque parfaitement leur amour, chaque partenaire cherchant constam-ment à attirer l’autre et à lui plaire avec son lot de belles initiatives et d’attentions réciproques et puis, un jour, c’est la déconvenue… Mais qu’on s’entende ! La routine du couple n’est pas une histoire de bonnes habitudes prises à deux et consenties mais la désagréa-ble impression, un beau matin, que rien n’est plus comme avant. Certains signes ne trompent pas : lassitude, silences pesants, agressivité, intolérance, stress permanent, agenda surbooké, évi-tement du dialogue, chacun passe ses soirées dans son coin… On perd les petites délicatesses du quo-tidien comme, « attendre l’autre pour commencer son repas », « lui rendre tel ou tel service », « lui poser des questions sur sa journée »… A cela, on préfère confier ses soucis à quelqu’un d’extérieur au lieu de les parta-ger avec son conjoint dans un soutien mutuel. A ce stade-là, le danger est grand, si rien ne se fait, le couple aura moins de chance de survivre. Il n’y a pas de miracle ! Une relation conjugale s’entretient ou elle meure !

Raviver la flamme…Vous aimez votre conjoint, n’en doutez pas, même si l’heure est aux questions et que vous ne savez plus très bien où vous en

êtes… Avec un peu de patience, vous allez retrouver les premiers émois de votre relation et ravi-ver la flamme des débuts. Pour cela, première règle : il est impé-ratif de « ne pas accuser l’autre » de cet éloignement en espérant qu’il change, ni de vouloir à tout prix « avoir raison » sur tel ou tel point. Cela ne ferait qu’envenimer les choses et ce n’est pas le but. Par contre, créer la surprise par une invitation, changer sa coupe de cheveux, préparer un repas exceptionnel, acheter une tenue coquine, dire un petit mot qui vient du cœur, ramener un bouquet à la maison, voilà des petites attentions simples qui peuvent mettre un peu de variation dans le train-train quo-tidien. Ces moments de rupture, même s’ils sont douloureux à tra-verser, stimulent notre réservoir « émotionnel » et nous obligent à réinventer notre vie amoureuse. Ils seront d’autant plus précieux que les crises de cet ordre ne man-queront pas d’arriver, que ce soit après 2 ans, 10 ans ou beaucoup plus, de vie conjugale.

Prenez le temps d’être à deux, remplissez votre bibliothèque de souvenirs heureux et n’arrê-tez pas d’allumer ou d’alimenter le feu ! Tous ces éléments seront autant de carburant pour passer le moment plus difficile !

Pascal Bregnard Un week-end à 2 pour briser la routine.

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Dossier

Il y a toutes sortes de crises dans le couple : celles liées à un man-que de communication et de dia-logue, celles dues à l'évolution des partenaires, celles causées par des événements exté-rieurs, celles provoquées par des conflits de valeurs ou de pouvoir; et il y a enfin toutes les étapes que le couple doit franchir au long de son existence, ce qui né-cessite un continuel réajustement l'un à l'autre. Qu'est-ce que tout cela peut bien avoir en commun ?

Je vous propose de regarder le couple sous l'angle de sa rela-tion: on peut dire en effet qu'un

couple se définit par une cer-taine qualité de lien, c'est-à-dire par une manière d'être ensemble, de partager, d'échanger, de se po-sitionner l'un par rapport à l'autre, qui est unique et spécifique à cha-que couple. Je dirai qu'il y a crise de couple, lorsque cette qualité de lien est altérée de façon insup-portable pour l'un des partenaires, ou pour les deux.

Qu'est-ce qui peut altérer le lien de couple ? Ici il faut distinguer différentes modalités – qui ne sont d'ailleurs aucunement exclusives les unes des autres, plusieurs étant souvent cumulées pour aboutir

à une véritable crise :

Le lien n'est pas suffisamment entretenu, il est dévitalisé

Une relation de couple, ça s'en-tretient: ça se nourrit de temps, d'attention, d'affection, de sexe, de paroles, de surprises, de connivence, bref: de toutes sortes d'échanges multiples et variés. Le gros problème de beaucoup de jeunes couples actuels, c'est que lorsqu'ils deviennent parents, ils sont pris dans un maelstrom d'urgences et de nécessités aux-quelles ils doivent faire face – avec souvent beaucoup de vaillance

la c r i s e dan s un coup le un p r o ce s s u s n o rma l

Dans la vie à deux, il ne s'agit pas de savoir si nous aurons ou pas des disputes mais comment nous allons les vivre.

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Dossier

- mais qui les accaparent telle-ment, que le temps passé en cou-ple et pour le couple est réduit à l'extrême. Résultat: ils risquent rapidement de ne plus se sentir reliés l'un à l'autre.

Le lien est déséquilibré, voire à sens unique

Il y a quelque chose de trop iné-gal dans les échanges. L'un des conjoints a le sentiment de don-ner beaucoup plus qu'il ne reçoit, ou qu'il est beaucoup plus investi dans la relation que son parte-naire.

Le lien est concurrencé, il n'est plus prioritaire pour l'un des membres du couple

Cela signifie que l'un des mem-bres du couple a une liaison en dehors de son couple, qui sem-ble prioritaire. N'allez pas croire qu'il s'agisse forcément d'une his-toire d'infidélité amoureuse: bien souvent c'est le travail qui prend cette place ("mon mari est ma-

rié à son travail"), ou la famille d'origine ("elle passe des heures au téléphone avec sa mère"), ou les copains d'enfance, ou la boisson (ou autre dérivatif), ou encore l'or-dinateur; si l'un de ces éléments prend trop de place, la relation de couple est menacée.

Le lien est blessé – avec pour conséquence une perte de confiance

Il est blessé par un manque d'at-tention, une insulte, une violence, une décision unilatérale: pour quelque chose d'important, je n'ai pas tenu compte de mon conjoint, je ne l'ai plus considéré comme un partenaire égal à moi, ou pire : je l'ai traité comme un objet, je lui ai imposé ma volonté.

Le lien est contesté, dans sa for-me ou dans son fond, par un des partenaires

C'est quelque chose que nous re-trouvons souvent dans les séances en conseil conjugal: quelque chose

dans l'organisation du couple ne convient plus à l'un des deux. Cela peut concerner des aspects très pratiques - la répartition des tâches par exemple – comme des choses beaucoup plus pro-fondes, qui touchent à comment les partenaires se traitent mu-tuellement: J'ai accepté pendant longtemps un certain nombre de choses de ta part, mais main-tenant je ne veux plus les accepter. Ou bien: Jusqu'à présent je t'ai laissé décider (pour tel ou tel aspect de la vie commune), mais maintenant je veux avoir mon mot à dire. Il s'agit en effet bien souvent de rapports de pou-voir, où l'un des partenaires s'est laissé imposer certaines choses par son conjoint, et qu'il ne sup-porte plus à un moment donné.

Le contexte a changé, la situa-tion dans lequel vit le couple s'est modifiée, ce qui ébranle la relation

Un événement vient perturber l'équilibre du couple. Il peut s'agir de la naissance d'un enfant, d'un déménagement, d'un chan-gement de situation profession-nelle, de la perte d'un emploi : cela nécessite une réaménagement de la relation.

Un des partenaires a changé – dans son comportement, son attitude, ses valeurs – ce qui déséquilibre également le cou-ple

Il a changé dans son attitude, dans son comportement, dans ses va-leurs, dans ses choix de vie. Cela peut avoir pour conséquence, soit qu'il ne supporte plus la relation de couple telle qu'elle s'est instal-lée et organisée, soit qu'il devient lui-même insupportable pour son propre conjoint.

A ce stade-là de mon explication, il me faut modifier, ou plutôt com-pléter mon postulat de départ: car s'il est en effet vrai qu'il y a crise de couple quand la qualité du lien est altérée de manière insuppor-table pour l'un des partenaires, ou pour les deux; il est aussi vrai, pour les deux dernières modalités que j'ai évoquées - changement de contexte et évolution du par-tenaire - qu'il peut y avoir crise

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lorsque l'évolution du contexte ou des partenaires nécessite un remaniement de la relation. Autre-ment dit: il y a crise parce que le lien reste figé alors qu'il doit se modifier.

En chinois, l'idéogramme qui exprime la notion de crise signifie: « nécessité de changement ». Voilà une manière intéressante de considérer la crise : non pas comme une catastrophe, mais comme un nou-veau chapitre dans une histoire, une nouvelle étape d'un parcours.

A des jeunes couples qui viennent pour la première fois en consultation conjugale, j'exprime parfois cette « nécessité de changement » de la manière suivante : « Autrefois, lorsque vous vous êtes rencontrés, vous avez été attirés l'un par l'autre, et vous avez trou-vé, vous avez inventé une manière d'être ensemble qui vous a beaucoup plu ! C'est ainsi que vous avez constitué votre Couple no 1 – et qui correspondait très bien aux personnes que vous étiez à l'époque ».

« Aujourd'hui, le temps a passé: votre situation à changé (vous êtes devenus parents, vous avez dé-ménagé, changé de travail, etc) et vous-mêmes avez changé: cela explique pourquoi vous êtes en crise ; ce qui vous satisfaisait autrefois ne vous convient plus aujourd'hui: c'est comme si vous portiez des habits devenus trop étroits, étriqués. Le Couple no 1 est devenu périmé: il a dépassé sa date-limite de vali-dité. Si vous êtes d'accord, nous allons essayer de voir s'il vous est possible de vous trouver un nouveau cos-tume, et de passer au Couple no 2, c'est-à-dire: trou-ver une nouvelle manière d'être en relation, une autre manière d'être ensemble, qui soit en accord avec qui vous êtes aujourd'hui ».

Laurent BussetThérapeute de couple et de famille

à l'association Couple et Famille à Genève.www.coupleetfamille.ch

1 Parler en « je » au lieu du « tu ».

2 Apprendre à s’ouvrir à l’autre de manière à établir des échanges où chacun dévoile ses sentiments et ses émotions.

3 Poser des questions ouvertes.

4 Eviter de hurler et être dans le respect mutuel.

5 Eviter de dire « jamais » et « toujours ».

6 Se mettre à la place de l’autre et essayer de comprendre son point de vue.

7 Choisir le bon moment : avant de commencer à parler, il faut vérifier si l’autre est disponible.

8 N’avoir pas peur de dire clairement ce qu’on aime ou pas.

9 Ne pas anticiper la réponse de son compagnon avant même qu’il l’ait formulée.

10 Parler clairement pour éviter les malentendus. Reformuler ce que l’on a compris.

pratique10 règles pour communiquer même en cas de conflit

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Quels sont les causes de l’infidélité ?Il y a différentes manières de manifester une infidélité dans le couple. Il ne s’agit pas seule-ment d’adultère comme on pour-rait l’entendre d’un premier abord. Il peut s’agir aussi d’un surinves-tissement dans le travail, sur In-ternet, dans un loisir personnel, une passion qui délaisse la vie du couple. Passée une certaine limite il se déclenche comme un signal d’alarme qu’il s’agit de compren-dre. Cela peut être lié à un dé-sinvestissement de la relation, à un besoin de compenser une frustration dans la vie du cou-ple, parfois à un besoin d’espace personnel dans une vie conjugale devenue étouffante.

Mais qu'est-ce qui fait qu'un jour, après des années de fidélité, on finit par craquer ?

La perte du sentiment amoureux est un autre élément. Celui-ci est variable à l’exemple de la météo. Ce qui ne veut pas dire qu'on n'aime plus son conjoint. Mais au bout de quelques temps de vie commune, la passion du début se transforme et comme dans une danse, il faut sans cesse retrouver un équilibre. Un autre lien se crée, il faut le construire et l’entretenir. C’est tout-à-fait dans l’ordre des choses. L’humain est ainsi fait, qu’il évolue constamment, donc la relation du couple aussi.

Quand trompe-t-on ?Tout couple passe par des mo-ments de crise. Ceux-ci peuvent correspondre à une étape de vie : la naissance ou le départ des en-fants, la retraite… mais aussi des événements de la vie : la maladie ou le décès d’un membre de la fa-

mille, le chômage, un déménage-ment, une rencontre au travail… Divers événements peuvent ainsi ébranler la confiance en soi et en l’autre ou instiller un doute quant quant à sa capacité de séduire, de plaire… Une circonstance im-prévue ou recherchée peut deve-nir l’occasion d’un écart, parfois pour se rassurer soi-même, parfois pour exprimer une quête de nou-veauté…

L’infidélité est-elle toujours synonyme de séparation conjugale ?On pense souvent que c'est la mort du couple. Il est vrai qu’une infidélité dans le couple exprime une crise de la relation qui se tra-duit par une rupture de confiance qui peut aller jusqu’à la sépa-ration, voire le divorce. Mais ce n’est pas une fatalité. Ce peut être aussi l’occasion de faire un bilan de sa relation, de s’in-terroger sur les attentes du couple et de chercher un nouvel équilibre. Les attentes et les besoins de chaque partenaire, comme ceux du couple se modifient dans le cou-rant de la vie. Il s’agit de pouvoir les exprimer pour redéfinir ce que l’on souhaite vivre de façon plus satisfaisante.

Comment faire pour arriver à passer le cap ?Il est important de pouvoir en parler à son conjoint. Dans ce sens-là, le dialogue est essen-tiel pour découvrir comment on en est arrivé là et chercher à fran-chir un nouveau cap. Aimer veut aussi dire accepter que chacun dans le couple puisse évoluer et changer au fil du temps.

Et concrètement ?Certains couples pourront s’en sortir tout seul. D’autres fe-ront appel à leur entourage. Mais

parfois le recours à un service de consultation conjugale peut être très précieux. Une tierce personne, extérieure au couple et formée pour cela pourra aider le couple à remettre la commu-nication au centre de la relation en permettant à chacun d’exprimer son point de vue et à s’ouvrir à l’écoute de l’autre. En permet-tant au couple de déterminer et de choisir quelle sera la sortie de la crise. Dans tous les cas, c’est le cou-ple qui choisira de rester ensemble ou pas. Le conseiller conjugal est là pour initier un processus qui devrait faciliter la décision. C’est un passeur de parole pour faire baisser la pression et s’interroger sur son pro-jet de couple, sur les valeurs qui fondent sa vie à deux.

Comment pardonner quand on se sent trahi(e) ?Le pardon, ce n'est pas de faire comme s'il ne s’était rien passé. C'est prendre conscience de sa douleur, dire à l'autre cette souffrance. Le pardon n'est pas sim-plement « tourner la page et passer à autre chose ». C’est aussi un processus qui prend du temps. Cer-taines blessures mettent du temps à se cicatriser. Il faut aussi parfois du temps pour en arriver à pardonner.

Dans la réalité, il est pri-mordial mais difficile de retrouver la confiance après une infidélité, car il y a quel-que chose de cassé. Pour dépasser cela, il s'avère donc essentiel de considérer cette épreuve comme une occa-sion, une chance d'analy-ser les problèmes du couple et de revisiter la relation. Cela prend du temps et cha-que conjoint doit accepter

Dossier

pe u t - o n s e r e m e t t r e d ' u n e i n f i d é l i t é e x t r a - c o n j u g a l e ? Interview de Jean-Yves Savoy, consei l ler conjugal

Interview de Jean-Yves Savoy. Retraité depuis deux ans, il a été conseiller conjugal au Centre social protestant-Vaud pendant de nombreuses années.

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que tout ne se fera pas d’un coup de baguette magique.

Une prévention de l’infidélité est-elle possible ?Un couple doit régulièrement se demander comment il prend du temps pour lui. Se ména-ge-t-il des temps de discussion à deux uniquement ? Se retrou-ve-t-il dans l’intimité ? Prend-il le temps de se ressourcer? Prend- t-il du plaisir à passer des moments

à deux à partager un loisir com-mun ? A reprendre souffle en-semble ? A se donner les moyens comme parents, de veiller à rester un couple ?

Je pense aussi qu’un couple seul est un couple en danger. Un élé-ment de prévention est de se rencontrer régulièrement avec d’autres couples. Avoir un réseau de couples avec qui il est possible de partager ses préoccupa-tions. Cela permet de relativiser ses propres problèmes et d’appro-

fondir les difficultés et les richesses de la vie à deux. Le couple peut s’épanouir, évoluer et grandir dans la durée. Cela relève de l’aventure au sens noble du terme : le désir de faire route ensemble sur un chemin sur lequel tout n’est de loin pas prévisible, ce qui suppose la capacité de s’adapter et de s’ajuster constamment l’un à l’autre comme aux circons-tances de la vie.

Propos reccueilli parPascal Bregnard

Dossier

pe u t - o n s e r e m e t t r e d ' u n e i n f i d é l i t é e x t r a - c o n j u g a l e ? Interview de Jean-Yves Savoy, consei l ler conjugal

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« Je ne suis qu’un homme, moi aussi. » Cette petite phrase de Pierre au centurion Corneille qui se prosternait à ses pieds m’aide souvent à être plus in-dulgent à l’égard des autres… et de moi-même aussi ! Oui, nous ne sommes tous que des humains, et par conséquent il nous arrive de faire du mal, plus ou moins consciemment. Inévitablement se pose alors la question : que vais-je faire du mal que j’ai com-mis ? et du mal qu’on m’a fait ? Il est là, devant moi, marqué dans ma sensibilité, imprimé dans ma conscience, à vive chair, com-me une blessure subie ou provo-quée.

Cette lésion est sans doute d’autant plus saignante ou infectée qu’elle est le fait de quelqu’un qu’on aime

et qui nous aime. Les amoureux s’aiment plus fort que les autres, et peuvent aussi se blesser plus profondément. Il y a les petites égratignures quotidiennes, inévi-tables dans toutes les cohabitations humaines. Il y a, plus douloureux, ces bleus au cœur, qui proviennent des manques de respect, des colères injustes, de ces oublis qu’on nom-me parfois « impardonnables ». Et puis, il peut y avoir ces coups de poignard que sont les infidé-lités ou les mensonges, capables de remettre en question une rela-tion qu’on avait rêvée stable parce que sincère et exclusive.

Et la même question revient toujours, que je sois le fauteur ou la victime : qu’est-ce que je fais de cela ? Est-ce que je puis en faire quelque chose de positif,

alors que tout me semble néga-tif ? Est-ce que nous pouvons, ensemble, en tirer un supplément de vie et d’amour, alors que tout paraît menacer, voire contre-dire, notre projet de bonheur en commun ? En termes chrétiens, est-ce qu’il y a, cachée au creux de la souffrance légitime et de l’échec apparent, une source de résurrection qui puisse faire refleurir, ne serait-ce qu’un brin en forme d’espérance, le désert de notre relation ?

Oui, nous dit le Seigneur Jé-sus. On appelle cela le pardon. Demandé, donné, reçu et même célébré.

Le mot et la choseLe par-don, ce très beau mot

Dossier

l a j o i e d u p a r d o n C ' e s t h u m a i n !

Quelle est l'arme secrète des couples heureux et qui dure malgré les cri-ses et les tensions ? A chacun sa recette mais un des ingrédients princi-pal est sans aucun doute le pardon reçu et donné.

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qui peut aussi devenir un bon moment. Un don « par-dessus », surajouté et donc gratuit. Un ca-deau qui redonne vie, un présent tout pascal. Mais à certaines conditions quand même.

Le pardon suppose une vérité par-tagée, celle qui s’exprime et s’écou-te jusqu’au bout d’elle-même. Pour le fauteur, c’est reconnaître le mal commis, avouer humble-ment mais sans se sentir humilié, avec ce premier bonheur qu’est une certaine libération. « J’ai reconnu, je me sens mieux, c’est moins pe-sant ». Nous avons tous éprouvé ce sentiment qui nous aide à mieux respirer dans notre conscience. Mais l’aveu n’est jamais à sens unique. La brûlure du lésé doit aussi pouvoir se dire, avec toutes les nuances du ressenti forcément subjectif et peut-être exagéré dans ses interprétations. Qu’importe ! Il faut que cette bile délétère puisse sortir. Là aussi, c’est une libération. Et un premier baume de tendresse lorsque l’aveu comme la souffrance trouvent chez l’autre un cœur qui écoute, qui compatit et peut-être finit par comprendre à défaut d’excuser déjà. Le pardon est réalisé lorsque deux douleurs avouées finissent par s’embrasser pour devenir des douceurs par-tagées. Il y a dans cette nouvelle alliance une étonnante puissance de recommencement, de renou-veau, de résurrection. Peut-être la mémoire va-t-elle demeurer comme une cicatrice vigilante qui mettra du temps à s’effacer. Nous ne maîtrisons pas complè-tement nos souvenirs, et nos sen-timents peuvent parfois relever la tête en forme de ressentiments. C’est humain, c’est normal. Mais l’essentiel aura été accompli : le

pardon a fleuri en miséricorde, un mot magnifique qui recou-vre une réalité encore plus belle. Oui, un cœur qui absorbe une misère au point de la digérer sous le feu d’un amour plus fort que l’offense, une charité capable de redonner vie à ce qui sem-blait mort, une opération de type pascal.

Comme Jésus, avec JésusPâques ! Nous y voilà. Le par-don n’est possible en profondeur et durable en réalité que s’il vient puiser sa sève au pied de la croix du Ressuscité.

Jésus était l’innocent parfait. Il avait tout à pardonner et rien à se faire pardonner, ce à quoi personne parmi nous ne peut prétendre. Même les plus saints sont aussi parfois des coupables. Ou l’ont été. Donc…

Jésus a voulu aussi faire la vérité quand il dit à ses bourreaux : « Si j’ai mal parlé, dis-moi où est le mal. Mais si j’ai bien parlé, pour-quoi me frappes-tu ? » (Jn18,23). Mais surtout, à ceux qui recon-naissaient leurs fautes comme à ceux qui ne savaient pas tout le mal qu’ils avaient fait – ça ar-rive aussi dans les couples -, Jésus a prié le Père de leur pardonner, au point de dire au larron repen-tant : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » La grande icône du pardon qui redonne vie est présentée par l’apôtre Jean après la mort de Jésus, quand le sang et l’eau ont coulé de son côté transpercé par le coup de lan-ce. Là, c’était vraiment la miséri-corde, le cœur de Jésus ouvert sur nos misères, pour les brûler tou-

tes dans le brasier de son amour vainqueur. Et deux jours après, il était ressuscité et pouvait dire à ces pauvres pécheurs d’apôtres contrits : « La paix soit avec vous ! Les péchés seront remis à qui vous les remettrez ». (Jn 20, 19 et 23).

Je ne puis m’empêcher d’évoquer l’une des plus belles joies du mi-nistère du prêtre, à savoir le sacre-ment de la réconciliation célébré en couple. Après les épreuves des éraflures, voire des entailles faites à l’amour conjugal, il est si beau, fût-ce dans les larmes, de se re-trouver ainsi à trois pour faire le point, pour accoucher de la vé-rité - ce mal causé ce mal subi - et finalement de tout déposer au pied de la croix pour repartir ensemble en fils et fille de la ré-surrection, dans la force du par-don reçu ensemble. Car ce sa-crement n’est pas seulement celui qui efface un passé triste ou décevant. Il confère la grâce de la conversion et le fortifiant de la guérison.

Alors, en toute vérité et humilité, dans la conscience de leurs fragili-tés humaines, mais appuyés sur les énergies du sacrement de mariage ranimé, les époux peuvent à nou-veau s’embrasser. Après l’amour et avant de s’endormir, ils peu-vent re-prier ensemble cette prière que le Seigneur nous a ensei-gnée : « Notre Père, pardonne-nous comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et délivre-nous du Mal. »

Le bonheur retrouvé !

Claude Ducarroz

l a j o i e d u p a r d o n C ' e s t h u m a i n !

mag - janvier 2011 - page 34

RESSOURCES EN EGLISE

Les mouvements pour la famille

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La pastorale de la famille

Les mouvements de préparation au mariage

Le couple, la vie à deux ça se nourrit ?

La famille quand 1+1 = 3, 4, 5, 6...

Quand la crise advient ?

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La pastorale du couple et de la famille

Vous allez vous marier….•Vous allez devenir parents….•Vous traversez une crise… •Vous souhaitez approfondir votre relation de •couple…

Qu’est-ce qu’une famille ? Autrefois, le jeu des sept familles suffisait à la réponse : le père, la mère, le fils, la fille, le grand-père, la grand-mère. Mais les car-tes se sont brouillées. Le fils ne vit plus nécessaire-ment avec son père et la grand-mère divorce à 70 ans. Un signe étonnant des incertitudes actuelles est l’ab-sence de consensus sur une définition de la famille. Faut-il un ou deux parents ? Des enfants ou pas ? Un mariage ou non ?

Une aventureEt pourtant, le couple et la famille sont des aventu-res extraordinaires. L'Eglise le croit et le proclame ! C'est pourquoi, il existe de nombreux mouvements actifs sur le canton de Vaud qui ont à cœur le mariage, le couple et la famille. Ils proposent des week-ends, des rencontres de couples en équipe régulière, des moments pour faire le point et s’enrichir mutuel-lement, des espaces pour gérer un temps de crise.

A votre service !Avoir une famille, ce n’est pas de tout repos et c’est souvent un vrai défi. Amour conjugal, amour fami-lial, vivre la famille est un art qui s’apprend et se construit. Apprendre à aimer l’autre dans sa différence, ac-cueillir des enfants et les porter à s’épanouir, traver-

ser les joies et les crises de l’existence en leur donnant un sens, autant de moments que l’Eglise se propose d’accompagner à travers la pastorale familiale.

Nous avons besoin les uns des autres…A travers des pistes éclairées par l’Evangile, la pasto-rale familiale se propose d’être :

Un lieu de réflexion et de propositions d’aide à la •familleUn espace de parole et d’espérance •Le lien pour soutenir et faire connaître les •mouvements familiaux au sein de l’EgliseUn soutien pour le couple et la famille dans •sa vocation à aimer, à travers des parcours de formation Des événements à créer, des échanges et des •rencontres à explorer.

Vous avez envie de connaître les différentes possibi-lités de faire grandir votre couple ou votre famille. Vous traversez un moment de crise et vous souhaitez être aiguillés vers des personnes compétentes. Vous souhaitez en savoir plus sur le service de la pastorale familiale.

ContactPascal Bregnard079 213 09 [email protected]

la pa s to ra l e du coup le e t de l a f am i l l e

La pastorale du couple et de la famille de l'Eglise catholique dans le canton de Vaud est un service ouvert à tous qui ambitionne d'être un lieu pour soutenir, coordonner et soutenir selon l'Evangile.

Le temps est trop lent pour ceux qui attendent, trop rapide pour ceux qui ont peur, trop long pour les affligés, trop court pour ceux qui se réjouissent, mais pour ceux qui s’aiment, le temps c’est l’éternité.’

Henry Van Dyke

la pa s to ra l e du coup le e t de l a f am i l l e

mag - janvier 2011 - page 38

L'Eglise croit que l'amour peut durer toute une vie, un CDI - un contrat à durée indéterminée - comme diraient nos voisins français. Pour ce vivre, nombreux sont les mouvements qui s'engagent dans la préparation au mariage. Le temps investi est autant d'atout pour l'avenir à deux.

la p répa ra t i on au mar i a ge l 'Egl ise s 'engage pour les couples

La préparation au mariage

Il existe d'autres lieux de pré-paration au mariage en Suisse Romande:

La communauté du Verbe de VieSession de préparation pour fiancés dans une commu-nauté nouvelle d’inspiration dominicaine.

Informations: Maison Saint Dominique1783 PensierTél +41 26 684 26 [email protected]

Notre Dame de la routeSession de préparation au maria-ge dans ce centre de spiritualité ignatienne :16-18 avril 201028-30 mai 2010.

Informations: ch. des Eaux-Vives 17 1752 Villars-s/ Glâne Tel +41 26 409 75 [email protected]

En SuiSSE romandE

les CpmLes Centres de Préparation au Mariage (CPM) sont un service d'Église en vue d'accompagner les futurs mariés vers la célébration religieuse du mariage et la constitution d'une famille selon l'esprit de l'Évangile de Jésus-Christ. Ils s'inscrivent donc dans la complexité et les défis de la vie ecclésiale et de sa mission dans le monde.

Les thèmes traités par les CPM concernent la vie de couple, la vie sexuelle, la création de la famille. La façon chrétienne de vivre ces sujets demeure un des défis les plus délicats des communautés chrétiennes d'aujourd'hui.

L'action des CPM s'inscrit dans la nouvelle évangéli-sation appliquée plus spécialement aux futurs mariés et aux nouvelles familles.

Sur le site www.preparation-au-mariage.ch retrou-vez plus d'information sur ce qui est proposé, po-sez vos questions ou inscrivez-vous à un parcours au mariage.

www.preparation-au-mariage.ch

amour et EngagementLe mouvement Vivre et Aimer propose pour les jeunes qui veulent réfléchir à leur engagement dans la vie à deux, au sacrement de mariage le week-end AMOUR ET ENGAGEMENT. Ce dernier invite à prendre un temps pour faire le point sur son amour vers un engagement dans la durée. Il est enraciné dans l’Evangile, mais il est ouvert à tous, dans le respect des convictions et des idées de chacun : les témoi-gnages présentés font essentiellement référence à l’expérience de vie des animateurs. La personnalité et l’intimité des couples sont respectées. La démar-che du week-end privilégie le dialogue et la rencontre en couple.

Prochains week-ends AMOUR ET ENGAGEMENT

du 20 au 22 novembre 2009 à Genève•du 05 au 07 février 2010 à Villars-sur-Glâne•

Pour s’inscrire : [email protected]: [email protected]

www.vivre-et-aimer.org

page 39 - janvier 2011 - mag

Prendre du temps pour son couple, c'est lui donner un maximum de chance de durer dans le long terme. Plusieurs mouvements ont l'ambition de le permettre.

le coup le , l a v i e à deux ça se nourrit

les Equipes Notre Dame (END)Mouvement de spiritualité conjugale, les END rayonnent depuis 60 ans dans le monde entier, en particulier auprès des jeunes foyers. Elles sont présentes dans 70 pays, comptent 10311 équipes. Le Mouvement travaille sans relâche à l'épanouissement du couple et de la famille

...une vie d'équipe locale Les END sont organisées en groupe, constitué de 4 à 5 couples chrétiens accompagnés d'un prêtre, qui se réunissent une fois par mois. Sous le regard de Dieu, les membres de l'équipe prient, partagent un repas, échangent sur un thème religieux et leur vie de couple.

Une orientation de vie Pour être soutenu et concret, un cheminement spirituel implique et entraîne au fil des jours certaines démarches ou actions. Les END en ont retenu six pour appuyer et approfondir la démarche de foi : l'écoute de la Parole de Dieu, la prière personnelle, la prière conjugale et si possible familiale, un temps de vrai dialogue conjugal, une règle de vie, une retraite annuelle.

En savoir plus et contactwww.equipes-notre-dame.com

mag - janvier 2011 - page 40

Le couple

vivre et aimerDans notre société difficile le couple peut-il durer ? Le mouvement Vivre et Aimer répond OUI. Il pro-pose aux couples des moyens concrets pour construi-re jour après jour une relation durable.Au cours du week-end VIVRE ET AIMER, les couples participants expérimentent le moyen de communiquer profondément pour aimer dans le quotidien de la vie, bâtir une relation solide et ain-si répondre à l’appel du CHRIST à « aimer comme il nous a aimé ». Le week-end s’adresse à des couples engagés dans le mariage. Pour ceux qui le désirent il y a possibilité d’approfondir la communication dans le couple par un parcours en soirée et dans d’autres rencontres.

Prochains week-ends VIVRE ET AIMER24 au 26 septembre 2010 à Montana19 au 21 novembre 2010 à Delémont

Pour s’inscrire : [email protected] : communication.suisseromande@vivre-et-aimer.orgwww.vivre-et-aimer.org

aFICh association des Foyers Interconfessionnels de SuisseDepuis une quarantaine d’années existe en France et en Suisse romande un mouvement œcuménique nommé, comme sa Revue, « Foyers Mixtes ». Si des progrès considérables ont été faits par les Egli-ses dans le domaine de la pastorale des foyers mix-tes – partage des tâches dans le déroulement de la célébration du mariage et allégement des exigences catholiques quant au baptême des enfants – tout n’est pas pour autant résolu. En effet, quelques couples, bien que minoritaires par-mi les foyers sociologiquement mixtes, désirent faire de leur mixité confessionnelle un chemin familial au quotidien. Pour eux, appelés aujourd’hui « familles inter-confessionnelles », existent dès la fin des années 60, un week-end romand tous les deux ans.

En 2004 est créée l’Association des Familles Inter-confessionnelles de Suisse (AFI-CH), qui intensi-fie, en Suisse, le réseau si bien soutenu par le Centre Saint-Irénée de Lyon.

Contactwww.afich.ch

le coup le , l a v i e à deux (suite)

Fondacio coupleLes fraternités de couples réunissent 3 ou 4 couples une fois par mois à des dates convenues par le groupe. Elles s’adressent aux couples, mariés ou non, qui dé-sirent prendre du temps pour leur couple et qui sont ouverts à une prise de conscience personnelle et à un cheminement spirituel. Elles proposent d’éclairer à plusieurs des questions de la vie quotidienne et rela-tionnelle, tout en respectant le rythme et les convic-tions de chacun. Chaque participant peut y apporter ce qu’il vit et être écouté. La soirée permet un vérita-ble temps de partage et de dialogue en couple.

ContactFumeaux Agnès et Grégoire, 1962 Pont de la Morge 027/346.05.27 ou 079/6613767 [email protected]

Toute existence tire sa valeur de la qualité de l'amour : "Dis-moi quel est ton amour et je te dirai qui tu es".

Jean-Paul II

mouvement chrétien des retraités la vie montante

La famille est une chance pour l'Eglise et la société... Une réalité manifique à soutenir dans la vie quotidienne.

la f am i l l e quand 1 +1 = 3, 4, 5, 6...

paSaj pastorale d'animation jeunesse

Pour les jeunes de 15 à 25 ans… une période de la vie passionnante, mais aussi parfois difficile pour les jeunes eux-mêmes, et pour leurs familles.

Que faire ce soir, ce week-end, cet été ? Questions banales qui en cachent bien d’autres, plus profondes : Où rencontrer d’autres jeunes ? Comment compren-dre ma vie ? Quelle planète à construire ? Et, en fait, qu’est-ce que l’amitié et comment m’engager, dans quoi ? Comment vivre ensemble, comment partager mes pas-sions, comment m’en sortir aujourd’hui… et dans tout cela, au fond, quel Dieu… ?

Toujours dans le plus grand respectJeune de la rue, apprenti en école p r o f e s s i o n n e l l e , étudiant au gym-nase, membre d’un groupe, d’un chœur

de jeunes ou d’une association, croyant ou sceptique, heureux ou passant par une période difficile de leur vie : à tous ces jeunes, nos professionnels offrent la possibilité de rencontres et d’activités, déclinées de multiples manières. Et toujours dans le plus grand respect de chacune et de chacun. Nous les écoutons, les accompagnons dans leurs situations concrètes et leurs questions profondes. Avec eux, nous cher-chons à valoriser ce qu’ils sont dans et pour l’Eglise et notre société.

Contact:29 bd de Grancy, 1006 Lausanne 021 612 61 30, [email protected] www.pasaj.ch

Des laïcs, femmes et hommes, ayant atteint l'âge de la retrai-te professionnelle et désireux de vivre en équipe leur enga-gement de baptisés. Constitués en groupes, ces laïcs cherchent à éclairer et consolider le sens de leur vie à la lumière de l'Evangile, afin de garder la foi, l'espérance et l'amour dans les événements de leur vie.

Il propose un thème annuel, des réunions mensuelles d'échan-ges et de partage, des récollec-tions, des rencontres récréatives et des sorties.

ContactRené MegevandAv. des 4-Marronniers 20, 1400 Yverdon-les-Bains024 425 23 75 [email protected] www.mcr-viemontante.ch

Le couple

Parce que le couple veillit ensemble...

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La famille

la prière des mèresLa Prière des Mères s'adresse et soutient toutes cel-les qui ont un coeur de mère et qui désirent prier ensemble pour leurs enfants, petits-enfants et tous les enfants du monde. Il existe plus de 25 groupes dans le canton de Vaud.La spiritualité propre à la Prière des Mères est basée sur la certitude que Dieu nous aime et sur la confiance totale en Lui et en Son action dans nos vies ; cette confiance demande un abandon à 100 % : ce que vous ne pou-vez pas changer, toutes les souffrances et les angoisses que vous éprouvez en face de vos enfants, donnez-les au Seigneur, croyez en Sa Parole : « demandez et vous recevrez » et Il agira, à Sa façon et en Son temps.

Le premier fruit de la Prière des Mères est une grâce de paix : quand on fait vraiment confiance au Sei-gneur, qu'on dépose en Lui nos fardeaux, Il nous don-ne sa paix parce qu'on sait avec certitude qu'Il agira : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11, 28).

Contact pour la Suisse :1, Chemin de Mourlaz1232 [email protected]

mouvement Familles nouvelles les FocolariDepuis 60 ans, la spiritualité de l’unité du Mou-vement des Focolari s’est révélée particulièrement adaptée pour les couples et les familles : la mise en pratique au quotidien du Commandement nouveau de l’amour réciproque permet aux parents comme aux enfants de grandir dans leur vie commune aussi bien que dans leur relation avec Dieu, d’affronter les défis de toutes sortes avec courage et sérénité. La famille s’ouvre alors vers les autres et irradie cha-leur et lumière, contribuant à un monde plus fra-ternel et plus uni à travers le parrainage d’enfants en situation de pauvreté, l’accompagnement des jeu-nes songeant au mariage, ou encore des personnes vivant la séparation ou le deuil.Le Mouvement est largement œcuménique et ne re-quiert que la disponibilité à vivre concrètement selon le Commandement nouveau.Des rencontres locales régulières réunissent des cou-ples en petits groupes. Dans un climat de respect et de confiance, l’approfondissement de la spiritualité de l’unité s’accompagne de l’échange sur les faits vé-cus par les uns et les autres à la lumière de l’évan-gile.Des rencontres d’approfondissement nationales et internationales sont proposées qui permettent de découvrir les horizons les plus vastes de la famille dans le monde.Les enfants peuvent participer à des activités, dif-férenciées selon les âges, mettant à leur portée le même style de vie.

Contact :Claudine et Pascal PittetCh. de la Condémine 121034 Boussenswww.focolari.ch

l a f am i l l e quand 1+1=3+4 . . . (suite)

le service catholique de catéchèse vaudLe SCCV est un service proche des personnes ayant la volonté de cheminer en catéchèse avec l’Église de Jésus-Christ. La spécificité du SCCV est d’ac-compagner toutes personnes dans le canton quelque soit l’âge, le niveau social et la situation familiale. L’accompagnement et la formation offerts aux ca-téchistes bénévoles, aux parents, aux familles, aux adolescents et aux enfants permettent de vivre l’expé-rience communautaire dans une dimension d’Église chrétienne locale ou universelle.Les responsables en pastorale caté-chétique sont formés en Eglise. Ils sont formés à l’écoute et à la péda-gogie pastorale. Ils offrent et organi-sent des lieux d’activités au plus près des attentes et des besoins de la fa-mille d’aujourd’hui. Certains d’entre eux se spécialisent dans la pastorale de la catéchèse en famille. Une conviction : la catéchèse donne la pa-role aux catéchistes bénévoles et aux familles, ainsi elle est une précieuse antenne des réalités familiales.

Contact:Département 0-15 ansCh. des Mouettes 4, CP 600, 1001 Lausanne021/[email protected]

Le bonheur est à votre foyer, ne le cherchez pas dans le jardin des étrangers.

Douglas Jerrold

Etre à l'écoute et vivre une expérience communautaire

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la pastorale spécialiséeLa pastorale spécialisée est une formation et un ac-compagnement spécialisés pour les personnes ayant un handicap. Le message de la Bonne Nouvelle reste l’objectif, mais les voies de transmission sont diverses et le temps consacré est tout autre. Les formateurs de la pastorale spécialisée ont la conviction que toutes les personnes ayant un handicap vivent l’expérience de l’Amour de Dieu.

L'handicap n'est pas une maladieIl ne s’agit pas de thérapie, ni de guérison physique, l’handicap n’est pas une maladie. Il s’agit de pro-clamer la Parole de Dieu à des sourds et malenten-dants, d’annoncer aux handicapés moteurs qu’ils sont des femmes et des hommes debout ou de révéler à des trisomiques que Dieu est Amour.Les formateurs accompagnent et forment une ou des personnes de tous les âges et de tous les niveaux so-ciaux. Ils sont au service et à l’écoute des familles proches. Ils accompagnent les familles qui souhaitent vivre un chemin de foi aux côtés de l’enfant, du jeune ou de l’adulte ayant un handicap.

Contact :Jean-Pierre GulloCh. des Mouettes 4, CP 600, 1001 Lausanne021/613.23.33www.cath-vd.ch

le maDEp-aCELe Mouvement Apostolique Des Enfant et Préa-dolescent - Action Catholique des Enfants, permet aux enfants et aux jeunes de vivre dans la réalité de leur vie et de prendre conscience de la situation du monde qui les entoure. En équipe, mais aussi avec les autres enfants, ils s’engagent à « changer quelque chose » au nom de Jésus Christ. Dans le Mouvement, les ac-teurs premiers sont les enfants car ils n’ont pas besoin d’être des adultes pour agir dans leur vie. Les responsales du MADEP-ACE proposent, dans l’esprit du Mouvement, des temps forts canto-naux et romands ainsi que des rencontres régulières en petits groupes régionaux pour les enfants et les adolescents. Cette année le Mouvement fête les 20 ans de la Convention relative aux droits de l’Enfant au niveau Suisse et International. Les enfants et les adolescents sont impliqués soit dans la préparation et l’organisation, soit dans les activités de ces temps. Ainsi, le mouvement propose divers lieux de forma-tions, d’échanges et de réflexions sur divers sujets de la vie chrétienne. Les responsables salariées du MADEP sont formées en Église. Elles forment des accompa-gnateurs bénévoles qui cheminent avec des enfants et des adolescents.Le live motif du MADEP est la place de l’Enfant dans l’Eglise et dans le monde comme un participant actif et chrétien.

ContactAnne-Marie Froidevaux, [email protected]

lafamily.chLaFamily.ch, un réseau de sites locaux dédié à la vie en famille avec enfants.Véritable guide, mis à jour

quotidiennement, il est l’instru-ment idéal pour se retrouver dans l’ensemble des informations dispo-nibles ciblées famille, que ce soit

dans le domaine des loisirs, dans celui de l’école ou de la santé.

autrES rESSourcES

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Caritas vaud Consultation conjugale Donnons-nous une chance !

La consultation conjugale de Caritas Vaud est un ser-vice ouvert à tous les couples, mariés ou non, qui sont à la recherche d'une relation plus satisfaisante dans leur couple et/ou dans leur famille.Elle propose aux couples en difficulté des entretiens confidentiels dans un cadre neutre et bienveillant. C'est un espace de parole qui permet aux couples de réfléchir à leur situation, soit dans le but de pour-suivre et améliorer leur vie commune, soit pour envisager une séparation ou un divorce qui prenne en considération la famille.La consultation conjugale est confidentielle, profes-sionnelle et financièrement accessible. La Plateforme regroupe les services du Centre Social Protestant et de Profa. Ce qui permet d'avoir des lieux de consul-tation conjugale sur tout le territoire vaudois.D'autres services de Caritas sont possibles : soutien social, cours de français, soutien à l'insertion pro-fessionnelle, accompagnement des personnes en fin de vie....

pastorale Sectes et nouvelles croyancesLe goût pour l'ésotérisme, l'occulte, l'étrange… se développe. Des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants en sont marqués plus ou moins forte-ment. Des groupes sectaires surfent sur cette vague de croyances hétéroclites. Pour vous aider à vous situer, face au développe-ment, à la présence et à l'action des sectes… et pour toute information, formation, aide ou accompagne-ment que vous pourriez désirer, le service cantonal de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud « sectes et nouvelles croyances » est à votre disposition per-sonnelle ou communautaire. Son domaine de com-pétence est diversifié :

Accompagner les proches recrutés par un groupe •sectaire.Se renseigner sur différents mouvements •et communautés religieuses et philosophiques pouvant susciter des inquiétudes.Proposer des formations interactives sur le thème •des sectes.

Ce service travaille, dans une perspective chrétienne, avec une ouverture envers d’autres croyances et un respect de la liberté et convictions des personnes.Il garantit la discrétion et la confi-dentialité dans le respect du cadre légal. L’accompagnement et l’in-formation se font dans la gratuité. En principe, pour « les animations – formations » une contribution aux frais est demandée.

Pour en savoir plus :Département Solidarités Pastorale sectes et nouvelles croyances Av. 14 avril 34, 1020 RenensTél. 021 671 22 59 Email : [email protected]

La crise en famille

La crise est un processus normal dans le couple ou la famille. Elle peut être l'occasion de grandir mais elle est aussi un risque dont les conséquences peuvent être douloureuses. L'Eglise propose son aide.

Quand l a c r i s e adv i en t un processus normal

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Solidarité Eglises migrationSolidarité Eglises Migration Vaud est un service œcuménique de l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud et de l'Eglise catholique romaine dans le canton de Vaud.Le service est composé de différents services régio-naux s'occupant de migrants dans le cadre des Egli-ses, des aumôniers du CEP-Vallorbe (centre d'enre-gistrement et de procédure) et des médiateurs Eglises Réfugiés.

Nos objectifs

Accompagner et soutenir des personnes issues •de la migration (sans papiers, non entrée en matière, déboutés de l'asile, requérants d'asile, admis provisoires, réfugiés statutaires ou toute autre personne en lien avec la migration)Accompagner et soutenir les bénévoles travaillant •dans le cadre Solidarité Eglises MigrationInformer toute personne, bénévole, groupe, •paroisse, région/décanat des Eglises, association, sur la vraie condition des migrants en SuisseCollaborer avec les associations du réseau •"migration"Négocier et médier en cas de conflits•Former toute personne, bénévole, groupe, •paroisse, région/décanat des Eglises, association, qui en fait la demande, en lien avec le ministère des médiateurs Eglises RéfugiésCoordonner les projets Solidarité Eglises •Migration Vaud

ContactLe Point d'AppuiRue Dr César-Roux 81005 Lausanne021 312 49 00www.eglisemigrationvd.com

mobbing ou chômageSur la paroisse de Renens un lieu d’écoute, un espace d’accueil avec une personne de confiance, est ouvert pour une aide concrète et efficace ; le travail occupe une grande place dans la vie humaine. A qui s’adres-ser alors que des conflits vous atteignent, que faire si le mobbing risque de vous faire chavirer ?Pour le monde du travail et du chômage la PMT VD vous propose un temps d’écoute et de partage spiri-tuel.Vous désirez : reprendre confiance en vous, retrouver l’espérance ou redécouvrir vos ressources.Vous avez des difficultés dans votre travail, nous vous soutenons : pour faire face aux pressions et pour réa-gir face au mobbing.Vous vivez des moments difficiles suite à la perte d’un emploi, nous vous offrons : un accompagnement pour faire le deuil de la perte d’un travail et un sou-tien dans vos démarches pour retrouver un nouvel emploi.

Où et quand ?Mardi de 15h à 17h ou sur-rendez-vousCure Catholique Av. de l’Eglise Catholique 2b1020 Renens

Contact :Christiane GerberTél. 021 634 01 [email protected]

mag - janvier 2011 - page 46

Espérance et vieVous venez de perdre celui ou celle qui partageait votre vie, vous souhaitez accompagner un veuf ou une veuve de votre entourage, vous accompagnez des familles en deuil, nous espérons répondre à vos attentes :Espérance et Vie est un mouvement de passage. Il aide à affronter les premiers temps du veuvage pour permettre à chacun de continuer à vivre. Il est aussi un mouvement pascal pour permettre à chacun de passer de la mort à la vie. Espérance et vie est animé et géré par des veuves et des veufs aux côtés de ceux et celles qui vivent et traversent l’expérience cruelle du deuil.

Contact VaudAbbé Richard Arnoldch. de Chantemerle 71350 Orbe024 441 51 48

quand l a c r i s e adv i en t ( s u i t e )

pastorale des familles endeuilléesLa mort fait partie de la vie ! Comment les familles endeuillées sont-elles accompagnées lors de la perte d’un être cher ? En plus du service des pompes funèbres et des prê-tres ou des diacres, certaines paroisses du canton sont en train de mettre sur pied des équipes de laïcs pour la pastorale du deuil, bénévoles qui reçoivent une formation. Non seulement ils collaboreront pour préparer et animer les funérailles, mais ils propose-ront également une présence et une écoute au travers des différentes étapes du deuil.Dans les EMS, les hôpitaux et les foyers pour per-sonnes handicapées, ce sont souvent des aumôniers laïcs qui prennent en charge accompagnement des familles et célébration.

ContactVotre paroisse de domicile

La crise en famille

As'tramela Fondation As’trame aide enfants, parents et famille à rebondir, et prévenir les complications entraînées par les ruptures de liens.

Informations: As'tram Vaud, Clos de Bulle 7, 1004 Lausanne021 648 56 56, [email protected]

autrES rESSourcES

pastorale de la santéUn temps de maladie, un arrêt suite à un accident constituent souvent une traversée difficile de notre vie et nous amènent à nous poser nombre de ques-tions… Ce processus touche à la fois le patient mais aussi les proches.La Pastorale de la Santé est présente dans les hôpitaux mais aussi dans les EMS. Elle offre une simple écou-te, un entretien personnalisé, un accompagnement dans une recherche spirituelle et/ou religieuse ou des célébrations de rites: prières, sacrements, fêtes...Laïques ou ecclésiastiques, hommes ou femmes, les aumôniers ont reçu une formation spécifique dans le domaine de l’accompagnement spirituel. Ils inter-viennent dans le respect des besoins et désirs de cha-cun, avec une stricte confidentialité et dans un esprit œcuménique.Leur objectif principal est d’aider les patients et leur famille à puiser dans leurs ressources spirituelles les forces nécessaires pour traverser la crise provoquée par la maladie ou l’accident ; et ceci quelles que soient les convictions religieuses de chacun-e, croyants ou athées, pratiquants ou non.

Assistance spirituelle et psychologique d’urgenceDepuis 2009, les Eglises réformée et catholique ont mis en œuvre une assistance spirituelle et psy-chologique d’urgence dans le canton de Vaud. Ce soutien d’urgence aux victimes d’événements tragiques est organisé en partenariat avec la gendar-merie cantonale. Il peut être mobilisé 24h/24h dans un délai de 30 à 45 minutes.

ContactLa liste actualisée des aumôniers présents dans les hôpitaux et les EMS vaudois se trouve sur le site www.cath-vd.ch.

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Service d'accompagnementL'Eglise catholique offre un service professionnel et gratuit d'accompagnement de la personne.

Qu’est-ce que l’accompagnement ?Une qualité de présence, une écoute; où respect, bienveillance et absence de jugement sont indispen-sables. Une présence paisible, lucide et active destinée à briser la solitude et à redonner à la personne le sens de sa propre dignité.

Quand faut-il se faire accompagner ?Quand le doute et l’inquiétude vous envahissent…Quand la peur et le désarroi vous submergent…Quand le cœur est trop lourd…

Quand les questions…

Que faire ? Que vais-je devenir ? Comment m’en sortir ?

… sont sans réponse.

« Il est temps de réagir »

Le département des adultes de l’Eglise catholique du canton de Vaud propose un service d’accompa-gnement, ouvert à tous…

Son objectif :

Accompagner la personne dans son besoin •d’accomplissement.Mettre en lumière les différents obstacles •qui s’opposent à son développement.Trouver des solutions avec elle dans le respect •de sa liberté de pensée.Orienter vers un mieux-être.•Offrir une présence ouverte à la lumière •de la foi en Jésus-Christ.

Renseignements au 021 613 23 63.

La crise en famille

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Prenez chacun 15 minutes pour répondre seul aux 10 questions ci-dessous et 30 minutes pour partager vos réponses ?

Quels moments forts de notre histoire commune retenons-nous ?

Existe-t-il un décalage entre l’idée que nous nous faisons du couple et sa réalité vécue ?

Savons-nous encore parler d’amour ?

Sommes-nous satisfait de notre manière de communiquer ? Le temps et la manière ...

L’humour et le jeu ont-ils leur place dans le couple ?

Accordons-nous du temps à l’autre ?

Avons-nous toujours envie de nous surprendre mutuellement ?

Quelle place accordons-nous à la sexualité dans notre vie commune ? Comment cette place a-t-elle évolué ? Comment voulons-nous qu’elle évolue ?

Quels sont nos projets d'ici 1, 5 et 10 ans ?

Quel place la spiritualité et Dieu ont-ils dans notre couple ? Un manque ? Un risque de surchauffe ? Une chance ?

Côté "enfants" sommes-nous satisfaits ? Le nombre ? Le style d'éducation ? Notre présence ?

Imaginons 3 bons plans pour s'aimer d'avantage d'ici 3 mois ?

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