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20 juin 2015 > 4 janvier 2016 exposition d’art contemporain © The welcoming hands, Louise Bourgeois, collection particulière, Louise Bourgeois Studio, New York. Courtesy Galerie Karsten Greve Köln, Paris, St Moritz. · conception graphique : Perluette renseignements : 33 (0) 4 74 22 83 83 brou.monuments-nationaux.fr DOSSIER PéDAGOGIQUE Contact : Virginie VARREL [email protected] - LD : 04 74 42 46 72

DOSSIER péDagOgIquE · création artistique, cherche à retenir la vie, au travers de la mémoire, du souvenir, ou encore à renverser la dimension mortifère inhérente à toute

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20 juin 2015 > 4 janvier 2016exposition d’art contemporain

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Sommaire1. Présentation p. 1

2. Une histoire, des parcours... p. 3

3. Une exposition accessible p. 4

4. Des œuvres réalisées spécialement pour l’exposition p. 4

6. Zoom sur six œuvres de l’exposition Ghyslain BERTHOLON, General Motoeurs, white version & black version p. 5 Louise BOURGEOIS, The welcoming hands p. 6 Régis FIGAROL, De beaux lendemains p. 7 Myriam MECHITA, The wedding’s bracelet ou les chaines infinies p. 8 Marie- Hélène RICHARD, L’Échappée belle p. 9 Joël PAUBEL, A l’ombre d’Eros et de Psyché & Richard SERRA, Marguerite et Philibert p. 10 7. Quelques pistes pédagogiques ... ... pour les primaires / début collège 1- Parcours «Le cœur» p. 12 2- Parcours «La famille» p. 14 3- Parcours «Les matières» p. 16

... pour le collège et lycée 1- Parcours «Histoire de l’Art» p. 18 2- Parcours «Portrait/Autoportrait» p. 20 3- Parcours «La guerre» p. 21 8. Écouter et toucher, une autre découverte de l’exposition p. 22

9. Les ateliers des médiateurs p. 22 - A cœur ouvert p. 23 - Revu et corrigé p. 27

10. Recommandations p. 28

11. Le Service aux publics du monastère royal de Brou p. 29

12. Informations pratiques p. 30

13. Le monastère royal de Brou p. 31

14. La Ville de Bourg-en-Bresse p. 32

15. Le Centre des monuments nationaux p. 32

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1. Présentation

À L’OMBRE D’ÉROSL’amour, la mort, la vie !

Du 20 juin 2015 au 4 janvier 2016

L’exposition A l’ombre d’Eros – l’amour, la mort, la vie ! s’enracine dans l’histoire du monastère royal de Brou, monument funéraire, mais aussi preuve d’amour au-delà de la mort.

À partir de cette double articulation, le projet d’exposition se donne pour objectif d’évoquer, au travers d’oeuvres d’artistes contemporains de tous médiums et de tous horizons les questions universelles de l’amour et de la mort, que la pensée moderne aura identifiées comme deux mouvements nécessaires, oppo-sés mais complémentaires, de l’existence humaine.

Au-delà de l’amour, en son sens le plus prosaïque, le combat d’Eros, fondamentalement puissance vitale, puissance de création, se poursuit inlassablement contre les forces de la déliquescence, de la destruction et la mort, ombre et revers.

S’inscrivant pleinement dans cette thématique traversant toute l’histoire de l’art, les artistes présentés dans l’exposition revisitent à la lumière de notre modernité ces territoires essentiels.

L’exposition À l’ombre d’Eros ambitionne d’explorer un large spectre de la création artistique contempo-raine mais aussi des expressions et questionnements fondamentaux de l’existence humaine.

Aussi, le terme d’ « Eros » sera pris en son sens le plus large, c’est-à-dire, non seulement comme « amour » au sens « sentimental », voire « érotique », du terme mais également et surtout comme puissance fondatrice, créatrice et vitale, comme force de cohésion, et de « vivre ensemble », au travers de la famille, de l’amitié, de la relation à l’autre en son sens le plus large. On envisagera alors la puissance d’Eros – comme sens et horizon vital de l’existence – dans une lutte contre les forces mortifères : la vieillesse, la destruction, la guerre, la mort, dont les différents aspects sont évoqués dans l’exposition.

Dans cette lutte intestine universelle sont abordés les moyens par lesquels l’homme, et notamment par la création artistique, cherche à retenir la vie, au travers de la mémoire, du souvenir, ou encore à renverser la dimension mortifère inhérente à toute existence en donnant une valeur à la vie à l’aune de son horizon essentiel, au travers, par exemple, de la « vanité ».

L’exposition est co-produite par la Ville de Bourg-en-Bresse et le Centre des monuments nationaux avec l’aide de l’État et du Conseil départemental de l’Ain. Elle a obtenu le label Résonance de la biennale d’art contemporain de Lyon 2015.

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2. Une histoire, des parcours...

Les visiteurs sont invités à parcourir l’exposition comme un récit initiatique, parmi plus de 70 œuvres de 50 artistes contemporains.Les œuvres sont réparties sur l’ensemble du monument : choeur, oratoire supérieur et jubé de l’Eglise, salles capitulaires, dépense, réfectoire, les trois cloîtres, le couloir du dortoir des moines, la cellule du prieur et la cellule Alhoste (box vidéo).

Entrée de l'église : 1 œuvre en « introduction »: Fountain of love (Ghyslain Bertholon)Chœur de l'église : 3 œuvres mises en exergue : 1ère partie de l'œuvre À l'ombre d'Eros et de Psyché ( Joël Paubel), Meute de loups (Lionel Sabatté), Gisant (Tarik Essalhi)

Première grande partie de l'exposition : un parcours « initiatique » de l'amour essentiel à la résurrectionPremière salle capitulaire =}Passage du verger =} Deuxième Salle capitulaire/accueil =} Dépense =} Réfec-toire =} 3e cloître

Avec des œuvres de: Marina Abramovic, Ghada Amer, Thierry Arensma, Lola B Deswarte, Gilles Barbier, Ghyslain Bertholon, Louise Bourgeois, Dinos & Jake Chapman, Arnaud Cohen, John Coplans, Nathalie Déposé, Jessy Deshais, Laurent Esquerré, Dimitri Fagbohoun, Régis Figarol, Nan Goldin, Susanna Hesselberg, Damien Hirst, Sandra Krasker, Estelle Lagarde, Christophe Lambert, Julie Legrand, Myriam Mechita, Jan Van Oost, Joël Paubel, Laurent Pernot, Piet.So, Marie- Hélène Richard, Mathilde Roussel, Lionel Sabatté, Michaela Spiegel, Mai Tabakian, Alex Van Gelder, Kamel Yahiaoui

Deuxième grande partie de l'exposition : désir d'amour, désir de mort : de l'amour « liber-tin » à la guerre, deux divertissementsSecond cloître (hors installation Joel Paubel/Richard Serra) =} couloir des moines =} cellule du prieur = } salle des faïences/ Vue sur le 3e cloître (envolée de roses) depuis l'étage + cellule Alhoste : box vidéo

Avec des œuvres de : Marina Abramovic, Gregory Abou, Pilar Albarracin, Raed Bawayah, Ghyslain Bertholon, Arnaud Cohen, mounir fatmi, Régis Figarol, Naji Kamouche, Sylvie Kaptur-Gintz, Majida Khattari, Piet.sO, Marie- Hélène Richard, Stéphane Thidet, Yveline Tropéa, Zevs, Brigitte ZiegerL'œuvre Terra, de Werner Reiterer, installée sous le magnolia du premier cloître, figure comme « conclusion écologique » au propos de l'exposition.

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2. Une histoire, des parcours...

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Ces numéros indiquent l’emplacement des 6 œuvres présentées ci-après

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3. Une exposition accessible

Toutes les formes de l'art contemporain sont ici représentées : peinture, sculpture, installation, photogra-phie, vidéo, performance, art textile, art environnemental.

Les oeuvres sont essentiellement figuratives, pour une approche directe, émotionnelle et sensible.

Destinée à un public divers, amateur d'art contemporain ou découvrant ces formes nouvelles de l'art, l'exposition, de niveau international, présente un choix rigoureux d'œuvres de qualité : certaines sont importantes dans l'histoire de l'art contemporain (telle Rest Energy de Marina Abramovic), d’autres rares ou exceptionnelles (un dessin de Damien Hirst ou Welcoming hands de Louise Bourgeois..)

La sélection des artistes se veut plurielle et équilibrée, tant sur le plan plastique, que sur le plan de l'origine des artistes, venant du monde entier : France, Bénin, Suède, Serbie, Egypte, Maroc, Autriche, Etats-Unis, Vietnam, Palestine, Tunisie, Israël, Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne, Algérie...

4. Quand le monastère royal de Brou inspire les artistes : des œuvres réalisées spécialement pour l'exposition.

Pour À l'ombre d'Eros, ont été réalisées des œuvres « in situ », imaginées spécialement pour le monument :

À l'ombre d'Eros et de Psyché : une œuvre de Joël Paubel, en deux parties, dans le chœur de l'église et dans le second cloître, près des sculptures de Richard Serra.

L'échappée belle : une œuvre environnementale, composée de près de 800 roses en matériau de récupéra-tion, s'échappant depuis la pierre tombale présente dans le troisième cloître.œuvre réalisée avec le concours du Conseil départemental de l'Ain

Rose à l'enfant : une œuvre de Julie Legrand, subtile installation de fils colorés sur des sarcophages de mi-roir, rappelant les gisants, dans le réfectoireœuvre réalisée avec le concours du Conseil départemental de l'Ain

D'autres œuvres sont réalisées par les artistes pour l'exposition : Vierge noire à l'enfant, de Dimitri Fagbo-houn, Le gâteau nuptial, de Michaela Spiegel, L'amour blessé, de Sylvie Kaptur-Gintz...

Julie LEGRANDRose à l’enfant, 2015© Monastère royal de Brou, Ville de Bourg-en-Bresse, cliché Denis Vidalie

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6. Zoom sur six œuvres de l'exposition

Ghyslain BERTHOLON

General Motœurs, white version – sculpture, résine laquée – 100 x 60 x 50 cm – 2012 General Motœurs, black version – sculpture, résine laquée – 100 x 60 x 50 cm – 2012 Courtesy l'artiste et School Gallery/Olivier Castaing, Paris

Repère sur plan p.3

Dans la première salle de l'exposition sont présentés General motœurs blanc, et noir, deux cœurs surdimensionnés, luisants comme de mécaniques neuves. Ces deux représentations organiques du cœur, siège réel autant que symboliques de l'Eros, sont comprises à la fois comme puissance vitale et comme organe hautement symbo-lique de l'amour.

Noir et blanc, tout un symbole, l'un tourné vers l'autre comme, dit-on, le visage du gisant de Marguerite vers celui de Philibert pour l'éternité. Deux cœurs qu'on imagine ardents, bien que figés dans leur matériau, qui augurent de tout ce que l'homme peut alors créer, point de départ de la vie, et de l'amour.

Biographie :En 1999 Ghyslain Bertholon intègre, à l’invitation de l’urbaniste Jean-Pierre Charbonneau, l’Atelier de Conception, rassemblement d’une quinzaine d’artistes, architectes et designers pour des actions dites de proximité, dans l’espace public. Jusqu’en 2004, il multiplie les collaborations artistiques et réalise dans le même temps plusieurs commandes publiques pour des installations pérennes dans l’espace public.A partir de 2005, il écrit sa propre Poézie (mise en place du programme artistique Diachromes Synchromes et Poézies) et multiplie les expositions et résidences en France et à l’étranger.

Le travail de Ghyslain Bertholon se structure depuis 2005 autour de deux pôles distincts et complémen-taires. Le premier l’entraîne dans une analyse des flux d’images et d’informations (programme de re-cherches donnant naissance aux Diachromes et aux Syn chromes) tandis que le second regroupe, sous le nom de Poézies, l’ensemble de ses réflexions et de son approche sensible sur ce qui constitue notre environ-nement social et culturel.

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Louise BOURGEOIS

The welcoming hands - Sculpture bronze patiné argent poli - Ed 2/3 - 17, 7 x 88,9 x 43,1 cm- 1996 Courtesy Galerie Karsten Greve, Köln, Paris, St Moritz - Inv. BOUR- 10429

Repère sur plan p.3

Si la maternité, la féminité, le corps, le couple, la sexualité, l’enfance sont les thèmes uni-versels, et obsessionnels, au-tour desquels gravite l'œuvre de Bourgeois, ceux de la peur de l’abandon, de la séparation, de la crainte de ne plus être aimé, qui lui sont intimement liés, sont encore plus cruciaux. « Le travail artistique agit comme une réparation, une restaura-tion au sens propre comme figuré », écrit à ce sujet Marie-Laure Bernadac*. The Welcoming hands, ce sont ces mains que rien ne viendra plus dénouer dans l'éternité du bronze, une sculpture d'une infinie douceur, montrant des mains jointes, que l'on peut imaginer celle d'un enfant dans celles d'un de ses parents, mains tenues, mains tendues, mains affectueuses et protectrices...ici, l'Eros peut être entendu au sens du lien fon-damental à Autrui, de ce qui ouvre à l'Autre et l'accueille, comme Emmanuel Lévinas le dirait du visage.

"Les mains de bienvenue : ce sont des mains amicales. Vous voyez ces mains ouvertes, cet entrelace ment de formes et cette prise ferme. Les mains sont vulnérables et accueillantes. C'est le désir de toucher et d'être touché, de bercer et de caresser. Elles expriment la manière dont un adulte tient la main d'un enfant, avec un sentiment de protection et d'affection. Les mains sont généreuses, elles révèlent "nous aimons, quoi qu'il arrive". Chacun a son importance, chacun a un rôle, chacun est bienvenu." Louise Bourgeois à propos de cette oeuvre, dont un ensemble est présenté au Jardin des Tuileries, à Paris, près du Jeu de Paume.

Biographie :Louise Bourgeois, née à Paris en 1911, disparaît à l'âge de 99 ans à New-York, où elle s'était installée en 1938 après avoir épousé l'historien d'art américain Robert Goldwater. Elle se consacre à la sculpture à partir de 1949, mais son œuvre protéiforme (peinture, sculpture, dessin, installation...) traverse toute la seconde moitié du 20e siècle et le début du 21ème sans jamais souscrire à aucun des mouvements artistiques qu'elle aura cotoyés.Depuis ses premiers dessins, peintures et gravures, son œuvre se centre sur les thèmes de la sexualité, du couple, de la famille, de la maternité et de la domesticité. L'artiste est surtout connue pour ses sculptures, qu'elles soient intimes ou monumentales, dans lesquelles elle emploie diverses matières comme le bois, le bronze, le latex, le marbre et le tissu. Son œuvre entièrement autobiographique, se réfère de manière récur-rente à une enfance douloureuse marquée par un père infidèle et une mère affectueuse. Fondée sur la mé-moire, l’émotion, la réactivation des souvenirs d’enfance, elle obéit à une logique subjective, usant de tous les matériaux et de toutes les formes. Le langage personnel de Louise Bourgeois rejoint les pratiques les plus contemporaines, et exerce son influence sur de nombreux artistes. Pour Louise Bourgeois, L'art est au ser-vice de l’inconscient de l’artiste qui met en forme ses peurs et ses affects les plus anciens et les plus refoulés. L’art devient, dans cette perspective, une abréaction cathartique. Louise Bourgeois répètera souvent que « L'art est une garantie de santé mentale ».En 1982, à l'âge de 71 ans, elle devient la première femme à être honorée d'une rétrospective au MoMA, à New York. En 2008, le Centre Pompidou lui consacre une grande rétrospective.* D'après Marie-Laure Bernadac in Louise Bourgeois, cat. exp., M.-L. Bernadac et J. Storsve (dir.), Paris, Centre Pompidou, 2008.

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Régis Figarol

De beaux lendemains Projection de 100 photographies – 2010-2015

Repère sur plan p.3

Dans un diaporama infini, De beaux lendemains est un projet photographique au long cours mené pour Régis Figarol depuis plusieurs années. Après avoir travaillé sur la représentation du paysage en peinture,  du por-trait en vidéo ou en photographie, Régis Figarol avait commencé en 2008 une réflexion sur le visage. C'est en 2010 qu’il commence ainsi la série De beaux lende-mains, «work in progress», dont une partie est présen-tée ici, et à laquelle il se consacre presque exclusive-ment depuis.Cette démarche lui a été inspirée par August Sander, photographe allemand qui a produit un ensemble de portraits photographiques intitulé « Hommes du XXe siècle », livrant une typologie des allemands de la Ré-publique de Weimar à travers leurs catégories socio-professionnelles et leurs conditions sociales.

Dans un processus particulier de prise de vue, à la recherche de l'appréhension d'une vérité du sujet, u-delà ou en-deçà des poses et des conventions sociales, il donne à voir, de manière frontale et sans filtre des centaines de visages, hommes, femmes, enfants, de tous âges, de toutes origines, sans distinction autre que celle que l'artiste aura fait dans la rencontre qu'il aura menée en amont avec son modèle.Il s'agit de pénétrer au cœur de cette « apparition » que constitue l’existence de l’autre comme corps, et de dire quelque chose de la « vérité » de l’autre, du mystère de l’altérité, et du visage cette « surface la plus passionnante de la terre », pour reprendre l’expression du philosophe allemand Lichtenberg. Dans la nudité vulnérable par essence du visage ainsi montré, chaque portrait xonduit à un face-à-face irréductible, un voyage toujours à la fois ordinaire et unique, qui cherche à saisir, au-delà d’une mythologie de l’authenticité et par-delà la constatation de la facticité, la présence.

Pour De beaux lendemains, la question ontologique de l’existence, au travers de la présence du visage, en-gage d’emblée l’œuvre dans l’expérience de la temporalité. Les clichés sont ainsi précédés, ou sont le résul-tat, d’une expérimentation du temps dans sa durée. En outre, le processus de « suspension » provisoire du temps de l’action qui préside au cliché, pour le mo-dèle comme pour le photographe, constitue la prise de risque nécessaire à l’apparition d’un visage dans ce qu’il a d’essentiel, sa nudité et sa vulnérabilité fondamentales, pour reprendre les termes chers à Emmanuel Lévinas quant à l'épiphanie que constitue l'apparition du visage de l'autre – ce visage qui dit : tu ne peux tuer - une porte d’entrée possible à une éthique de l’intimité.

Biographie :Né en 1967, Régis Figarol a fait des études d'agronomie avant de rentrer à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1992. Il y pratique le dessin, la peinture, la photographie. Dans ses recherches, il utilise la vidéo comme la photographie, dans des projets à la lisière de l'art, de la sociologie et de la philoso-phie.

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Myriam MECHITA

The wedding's bracelet ou les chaînes infinies Résine, bracelet bronze, topaze, turquoises, agate. Dimensiosn variables – 2013 – Courtesy l'artiste et Galerie Eva Hober, Paris

Repère sur plan p.3

Dans le cabinet de vanités (au rez-de-chaus-sée, 2e cloître), le crâne translucide de Myriam Mechita s'impose comme un cri silencieux, étalant ses chaînes et pierres comme les restes d'une Méduse baroque. Une vanité, un monstre, un talisman peut-être, l'identification de la puissance du féminin à l'attrait maléfique de la destruction : ce crâne couronné d'un bracelet de mariage serti de tourmalines d'où s'échappe une débauche d'ornements précieux, topazes, agathes et turquoises célébre les noces funèbres de l'amour et de la mort. Le bracelet, explique l'artiste, une fois passé au poignet de la mariée, ne peut plus jamais s'en ôter, c'est «le bracelet d'une reine dont le serment sera fatal», désormais figée éternellement au milieu de ses vaniteuses parures.

Rare et puissante est donc cette vanité féminine, au regard de la représentation habituelle de la vanité, dont la dimension baroque renforce le caractère dramaturgique. Ici sont palpables, dans leurs contradictions, le désir et la dévotion, l'amour mortifère jusque dans la soumission, l'effroi et la fascination, le monstrueux et le sublime.

Myriam Mechita, née en 1974, est une artiste française vivant et travaillant entre Berlin et Paris. Son œuvre se construit sur ces ambiguités, dans lesquelles l’amour, le féminin, en même temps que l’absence et le mort, y compris de la manière la plus violente se trouvent questionnés « en petites scénographies qui sont autant de théâtres de cruauté », pour reprendre l'expression d'Antonin Artaud*. Dans ses installations, les ani-maux sont amputés mais de leurs cous jaillissent des rivières de perles comme de sang, les saints martyrs décapités sont brodés des paillettes multicolores, les femmes sont au paroxysme du désir ou de la mort(absolut agony, 2010, revisitant l'extase de sainte-Thérèse du Bernin), dans une esthétique baroque, réin-ventant et transcendant plastiquement ces sujets classiques de l'histoire de l'art, qu'il s'agisse, comme le note encore Evelyne Toussaint*, des « représentations de Persée tenant la tête de Méduse, du festin d'Hé-rode et de la décollation de saint Jean-Baptiste, de David et Goliath, de Judith et Holopherne, ou du mar-tyre de saint Euloge (…), de Saturne dévorant son fils peinte par Goya », ou encore, des Martyres de saint Cosme et Damien par Fra Angelico.La chute, le morcellement et la dislocation, la disparition, l'absence, liés au féminin et au désir – qui est, pour Myriam Mechita, « au centre de tout, du regard, de l’amour, de l’angoisse de la mort » – s’entremê-lent dans cette « figure-valise de l’intime: corps, hantise, répétition, solitude, souffrance, énigme»* dans des oppositions irrésolues.

« La vie, la mort, la souffrance, le plaisir sont des notions ambivalentes qui se heurtent dans mon travail, comme dans le quotidien. […] mes réalisations sont toujours contradictoires. Il y a des perles et des paillettes certes, mais il y a aussi des dessins réalisés à la perceuse et d'autres créations très brutes. Ce qui m'intéresse, c'est la tension entre l'apparence des choses et ce qui est caché au premier regard. J'oscille en permanence entre la sophistication et la radicalité. J'essaye de comprendre comment rassembler ces extrêmes »**. Myriam Mechita.

* d'après Evelyne Toussaint dans Une Mélancolie exubérante, mai 2011.** Entretien avec Erika Bretton, novembre 2010.

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Marie-Hélène RICHARD

L'Échappée belle Installation in situ - Techniques mixtes. Dimensions variables – 2015 – œuvre réalisée avec le concours du Conseil départemental de l'AinCliché © Danis Vidalie

Repère sur plan p.3

Dans l'espace minéral du troisième cloître, à l'atmosphère sereine, Marie-Hélène Richard a imaginé cette sublime envolée de roses, prenant leur élan depuis cette stèle ancienne déposée là à l'issue de fouilles au siècle dernier. Le lourd couvercle de pierre se soulève à peine, laissant s'échapper un tourbillon de fleurs colorées.

Inspirée à la fois par l'essence funéraire du lieu et par la nature minérale du cloître, Marie-Hélène Richard a aussi voulu établir un lien avec l'oeuvre d'Ulrich Rückriem, réalisée par l'artiste allemand en 1989 : érigées contre le mur du fond, quatre stèles de pierre de dolomite, évoquant le souvenir des prieurs de Brou enter-rés dans l'église, mais aussi avec, dans le second cloître, les deux stèles de Richard Serra. L'idée de pierre tombale, de stèle, apparaît donc comme le point de départ architectural, le point d'articulation entre l'his-toire du monument et l'art contemporain, mettant l'accent sur un volume aux dimensions humaines. «Les fleurs et les stèles», explique l'artiste, «sont intimement liés, et le geste de déposer des fleurs, par amour, est universel» et d’ajouter :

«J’oppose la pierre et son poids aux roses qui sont ici comme des bulles vives de couleur. Elles surgissent concentrées, contournent le puits pour s’expanser au centre de la cour et finissent par se diluer dans le volume clos, comme si elles cherchaient à en atteindre la surface. Le cloître, ceint par de hauts bâtiments, aspire le regard et les roses vers le haut, vers le ciel. Au cours du temps de l'exposition, au moment de la floraison, le seul élément végétal du cloître, le rosier grimpant courant autour du puits, viendra créer un jeu visuel entre nature réelle et artificielle. Car si cette Échappée belle est une œuvre in situ éphémère, les fleurs qui la composent sont artifi cielles, faites pour durer dans le temps, comme la mort et comme le souvenir.»

Biographie :Artiste environnementale, Marie-Hélène Richard travaille de manière contextuelle, intervenant dans les paysages naturels ou urbains en France et en Europe depuis une vingtaine d’années. Dialoguer avec le lieu est essentiel pour cette architecte à l’imaginaire poétique, dans une simplicité des formes et des matériaux utilisés, et donne à voir des oeuvres toujours légères, jouant de l'espace et du temps, dans l'apensanteur et la dimension souvent éphémère de ses installations. Née en 1966, elle vit à Pornichet, en Loire-Atlantique, et travaille en France et à l'étranger.

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Joël PAUBELA l'ombre d'Eros et de Psyché, 2014-2015. Quatre miroirs de 200x 200 cm, sur châs-sis de bois mobile, 220 x 200 x 100 cm chaque, et 4 éléments lapidaires provenant de l'église en contrepoids

Richard SERRAMarguerite et Philibert, 1985.Sculptures en acier Corten, 140 x 140 x 14 cm et 123, 8 x 123,8 x 34 cmN° Inv. FNAC 10474 (1 et 2)

Repère sur plan p.3

L'idée de l'installation À l’ombre d’Éros et de Psyché, faisant appel aux miroirs, s'enracine loin dans les souvenirs de l'artiste. Il raconte :

«En sixième, j’étais élève interne au Lycée Lalande. Nous avions droit de sortie accompagnée le jeudi après-midi. Un surveillant bien inspiré nous emmenait assez régulièrement au monastère royal de Brou. Impressionnés par la monumentalité de l’église, des tombeaux et des gisants des deux Marguerite et de Philibert, nous suivions avec intérêt notre conférencier. Visiblement familier du lieu, le pion forçait le respect et plus encore le jour où il sortit un miroir de sa poche. Les pleureuses sculptées dans la partie basse du mausolée de Marguerite de Bourbon ont de longs capuchons qui empêchent de voir les visages. Le surveillant déplaça son miroir sous chacun des capuchons, le reflet tourné dans notre direction. Nous vîmes alors, dans ce carré magique, les visages baignés de larmes presque transparentes. »

Pour Brou, et pour suciter un nouveau regard sur les tombeaux de Marguerite d'Autriche et Philibert II de Savoie mais aussi les œuvres que leur a consacrées le sculpteur américain Richard Serra en 1985*, Joël Paubel a imaginé un double dispositif : dans l'église, deux miroirs psychés dupliquent à l’infini les mauso-lées royaux. Leur mobilité permet plusieurs angles de réflexion. Dans le second cloître, deux autres miroirs, sur lesquels ont été imprimées les photographies des gisants, sont installés devant les sculptures Philibert et Marguerite de Richard Serra. Les deux blocs d'acier qui occupent les angles sud-est et sud-ouest du cloître se reflètent dans les miroirs. L’hommage à Philibert dans l’image de Marguerite et l’hommage à Marguerite dans l’image de Philibert. Les miroirs mobiles peuvent se déplacer dans la galerie du cloître jusqu’à ce que les images de Philibert et Marguerite se (re)joignent. Le corps pris entre les deux images, l’infini laisse le champ libre à la médi(t)ation.

Biographie :Joël Paubel se définit comme « médiateur ». Responsable d’un master médiation culturelle et d’un ensei-gnement de culture design à l'ÉSPÉ de Versailles, il est membre du groupe de recherche ECARTS (Ecole, culture(s), arts : patrimonialisation, médiation et autres transmissions) de l’université de Cergy. Joël Paubel fait partie d’un groupe de plasticiens enseignants chercheurs qui travaillent essentiellement dans les lieux patrimoniaux. Les objets et les environnements créés tentent de poser la question du lien avec le passé, l’ambition étant de réanimer l’art du passé avec l’art contemporain.

* Philibert et Marguerite sont deux sculptures réalisées par Richard Serra en 1985, par le biais d'une commande publique. L'oeuvre est composée de deux blocs d'acier de forme parallélépipédique dons les proportions ont été déterminées d'après la hauteur des arcades du cloître et sur la base de l'ancienne unité de mesure dite "pied de Savoie" qui préside à la construction de l'ensemble du bâtiment. Né en 1939 à San Francisco, Richard Serra est un artiste unanimement salué à travers le monde. Sacarrière a révolutionné l’histoire de l’art et témoigne du talent d’un créateur hors norme. De-puis quarante ans, Richard Serra, fasciné par la matière, et en particulier par l’acier, produit une œuvre qui modifie en profondeur l’idée classique de sculpture. « J’utilise l’acier pour organiser l’espace », dit-il.

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Quelques pistes...

La visite de l'ensemble de l'exposition s’étend environ sur deux heures. Mais il est possible de thématiser le parcours autour d'un sujet étudié, d'une histoire que l'enseignant construit, d'une reprise plastique, en atelier ou en cours, après la visite de l'exposition.

L’équipe du Service aux Publics du monastère royal de Brou vous propose les parcours thématiques suivants :

... pour les primaires / début collège

1- Parcours «Le cœur»En lien avec les programmes scolaires.

Cycle 2 :

- Français : Exprimer un point de vue personnel, ses sentiments, ses opinions - Culture humaniste : Distinguer certaines grandes catégories de la création artistique (musique, danse, théâtre, cinéma, dessin, peinture, sculpture)

- Arts plastiques et visuels : L’expression des émotions : - exprimer plastiquement ses émotions dans une production - dessiner pour raconter, témoigner d’un événement ou pour prévoir un projet - utiliser divers outils pour représenter

La narration, le témoignage : - décrire et comparer, au moyen d’un vocabulaire spécifique, des démarches d’artistes - exprimer ses émotions et sa sensibilité en confrontant sa perception à celle des autres - comparer des oeuvres d’art de nature et d’époques différentes pour en repérer les éléments constitutifs (couleurs, formes, matières, supports...)

- Questionner le monde : Se situer dans l’espace et le temps : Constater l’irréversibilité du temps qui passe

Cycle 3 :

- Culture humaniste : - Distinguer les grandes catégories de la création artistiques, - Reconnaitre et décrire des œuvres visuelles ou musicales préalablement étudiées ; savoir les situer dans le temps et dans l’espace, identifier le domaine artistique dont elles relèvent, en détailler certaines éléments constitutifs en utilisant quelques termes d’un vocabulaire spécifique. - Exprimer ses émotions et préférences face à une oeuvre d’art, en utilisant ses connaissances.

- Pourquoi le cœur est-il le symbole de l’amour ? - Le cœur dessiné et le cœur réel et par extension : l’histoire d’amour.

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œuvres repères de l’exposition :

Le cœurFountain of love (ci-contre) et General Moteurs p. 5Ghyslain Bertholon

Garçon au cœurRaed Bawayah

Naissance de l’amourRest Energy Marina Abramovic (le mythe de Cupidon)

À l’ombre d’Éros et de PsychéJoël Paubel& Richard Serra

Pour l’éternité

Le couple

Still man / still woman, Gilles Barbier (évocation du premier homme et de la première femme)

Casablanca circles, Mounir Fatmi

Dirk and Phyllis, Susanna Hesselberg

Les mariés (rose), Ghada Amerp. 13

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2- Parcours «La famille»

En lien avec les programmes scolaires :

Cycle 2 :

- Langue vivante : Se présenter Présenter quelqu'un Raconter une histoire

- Arts plastiques et visuels : L'expression des émotions : - exprimer plastiquement ses émotions dans une production - dessiner pour raconter, témoigner d'un événement ou pour prévoir un projet - utiliser divers outils pour représenter

La narration, le témoignage : - décrire et comparer, au moyen d'un vocabulaire spécifique, des démarches d'artistes ; - exprimer ses émotions et sa sensibilité en confrontant sa perception à celle des autres - comparer des oeuvres d'art de nature et d'époques différentes pour en repérer les éléments constitutifs (couleurs, formes, matières, supports...)

- Questionner le monde : Se situer dans l'espace et le temps Constater l'irréversibilité du temps qui passe

Collège :

- Français (5e) : Thème « Vivre en société et participer à la société » : le groupe (famille, amis, réseaux) entre épanouisse-ment et enfermement

- Français (4e)) : Thème « Se chercher, se construire » : dire l'amour

- Français (3e)) : Thème « Se chercher, se construire » : se raconter, se représenter

- Arts plastiques (cycle 4) Thème « Représentation, réalité, fiction » : - la ressemblance, le rapport au réel - dispositif de représentation et narration

Thème « Oeuvre, espace, auteur, spectateur » - la relation du corps à la production artistique - l'oeuvre dans l'espace

L'amour, c'est aussi l'amour filial, parents, enfants, grands-parents, dans lequel se développent la mémoire et le souvenir

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Maman

Ventre Gelede Fon et Vierge noire à l'enfant, Dimitri Fagbohoun

The good mother, Louise Bourgeois Les mariés (rose), Ghada Amer

Les enfants

The welcoming hands, Louise Bourgeois

Mues, Mathilde Roussel (grandir)

Les grands-parents

Mon père est un peuple Kamel Yahiaoui

Maison de famille, Nathalie DéposéArmed Forces, Alex Van Gelder

(les mains de la grand-mère)

œuvres repères de l’exposition :

Nikki Spinning, Nan Goldin

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3- Parcours «Les matières»

Il s'agit de montrer la manière dont les artistes utilisent des matières différentes et originales dans leurs approches plastiques

Des vêtements : robe et gantsMon père est un peuple, Kamel Yahiaoui

Des perles L'au-delà c'est sensas, Lola B Deswarte

Du vinylAux âmes, etc. Mai Tabakian

Du tissu de bandageL'amour blessé, Sylvie Kaptur-Gintz

Et même une balançoire !L'escarpolette, Piet.so

œuvres repères de l’exposition :

De la poussièreMeute de loups, Lionel Sabatté

Le plastique pour façonner l'hyperréalismeStill man, still woman, Gilles Barbier

Saint Suaire, Christophe Lambert

Des sacs en plastiqueL'Échappée belle, M.-H. Richard

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Résine lisse et brillanteGeneral Motoeurs, Ghyslain Bertholon

Du givre Nature morte, Laurent Pernot

Des osHypocrisie, Jessy Deshais

Des pelures d'ailAllium sativum amen,

Piet.sO

Du fil, des miroirsRose à l'enfant, Julie Legrand

Des miroirs aussi A l'ombre d'Eros et de Psyche, Joël Paubel

Des onglesRéparations métissées, Lionel Sabatté

Vierge noire à l'enfant Dimitri Fagbohoun

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... pour le collège et lycée

1- Parcours «Histoire de l'art» (initiation à l’Histoire de l'Art pour les 3e – Art plastique pour les lycéens)

En lien avec les programmes scolaires :

Cycle 2 :

- Langue vivante : Se présenter Présenter quelqu'un Raconter une histoire

- Arts plastiques et visuels : L'expression des émotions : - exprimer plastiquement ses émotions dans une production - dessiner pour raconter, témoigner d'un événement ou pour prévoir un projet - utiliser divers outils pour représenter

- La narration, le témoignage : Décrire et comparer, au moyen d'un vocabulaire spécifique, des démarches d'artistes Exprimer ses émotions et sa sensibilité en confrontant sa perception à celle des autres Comparer des oeuvres d'art de nature et d'époques différentes pour en repérer les éléments constitutifs (couleurs, formes, matières, supports...)

- Questionner le monde Se situer dans l'espace et le temps : constater l'irréversibilité du temps qui passe

Collège :

- Français (5ème) : Thème « Vivre en société et participer à la société » : le groupe (famille, amis, réseaux) entre épanouissement et enfermement

- Français (4ème) : Thème « Se chercher, se construire » : dire l'amour

- Français (3ème) : Thème « Se chercher, se construire » : se raconter, se représenter

- Arts plastiques (cycle 4) Thème « Représentation, réalité, fiction » : - la ressemblance, le rapport au réel - dispositif de représentation et narration

Thème « Oeuvre, espace, auteur, spectateur » - la relation du corps à la production artistique - l'oeuvre dans l'espace

Inspirations, réappropriations, hommages, correspondances... de l'histoire de l'art à l'art contemporain

p. 18

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Thème du gisantGisant, Tarik Essalhi

Art primitifMasque de ventre Gelede Fonet Vierge noire à l'enfant, Dimitri Fagbohoun

Thème d'Adam et EveStill man (et Still woman), Gilles Barbier

La nature morteNature morte, Laurent Pernot

Thème de la vanité Les œuvres du cabinet des vani-tés, et Les Réparations métissées,Lionel Sabatté

L'orientalismeDésir, Majida Khattari

La peinture galante 18e / Fragonard L'Escarpolette, Piet.sO

Thème de l'Enfer, jugement dernier (peintures flamandes, peintures italiennes) The wheel on the bus go round...,Dinos & Jake Chapman

Thèmes mythologiquesEros et Danae, ZEVS

œuvres repères de l’exposition :

Judith et Holopherne,Yveline Tropéa

p. 19

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2- Parcours «Portrait/Autoportrait»

En lien avec les programmes scolaires :

Cycle 2 :

- Langues vivantes : S'exprimer oralement en continu : - utiliser des expressions et des phrases simples pour se décrire, - décrire son lieu d'habitation et les gens que l'on connaît.

Pour parler de la vie et de la mort, de nombreux artistes ont recours au portrait et/ou à l'autoportrait

Les mariés (rose),

Ghada Amer

Nikki spinning,

Nan Goldin

De beaux lendemains,

Régis Figarol

29 juillet, Estelle Lagarde

(autoportait)

Armed forces, Alex van Gelder (une forme différente du portrait)

Hands spread on knees,John Coplans (autoportait)

Concession à perpétuité,

Thierry Arensma

L'ecclesiaste 12.08,Thierry Arensma

(autoportrait)

Mues, M. Roussel (autoportrait)

Garçon avec le cœur, Raed Bawayah(faux autoportrait)

A l'ombre d'Eros et de Psyche, Joël Paubel (portrait et miroir)

œuvres repères de l’exposition :

p. 20

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3- Parcours de la guerre

En lien avec les programmes scolaires :

Collège :- Histoire (4ème) : Thème 3. D'un siècle à l'autre: la transformation du monde

- Histoire (3ème) : Thème 1. De Versailles à Nuremberg

- Français (3ème): L'image comme engagement – la fonction argumentative de l'image.

Lycée : - Histoire (1ère) : la guerre au 20e siècle

Les enseignants et professeurs d'histoire peuvent être intéressés par les œuvres relatives à la guerre et à l'his-toire, par la représentation de la guerre dans l'art contemporain.

Historia #5, Dimitri Fagbohoun (2nde guerre mondiale)

Garçon avec le cœur, Raed Bawayah (Palestine)

L'amour blessé, Sylvie Kaptur-Gintz (1ère guerre mondiale)

The family VIII, Marina Abramovic(les enfants face à la guerre)

Violently Happy,Ghyslain Bertholon

Flower Power,Brigitte Zieger

Accessoirement primaire, Naji Kamouche

The wheels on the bus..., Jake & Dinos Chapman

Évocation de grands conflits historiques

Évocation, représentation de la guerre

œuvres repères de l’exposition :

p. 21

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8. Écouter et toucher, une autre découverte de l’exposition

Découvrir en touchant : la mallette tactile

Danslecadred'unevisitespécifiqueavecunmédiateur,unemallettetactile,constituéed'objets,de«mini-œuvres»réaliséesparlesartistes,permetd'appréhenderdemanièredirectelesmatières,detoucher,demanipuler.

Lesmédiateursrévèlentlessecretsdecréationdesartistesde:LionelSabatté,LaurentPernot,JessyDeshais,JulieLegrand,MaiTabakian,Marie-HélèneRichard,SylvieKaptur-Gintz,KamelYahiaoui.

Le parcours sonore

Unparcourssonore,composédeneufprésentationsdesœuvresparlesartistes,estaccessibleparQRcodesurlescartels.Cespistessontcomplétéesparl’interviewdesartistesetducommissairedel'expositionetaccessiblesdanslecatalogue.

Aveclesvoixde:GhyslainBertholon,NathalieDéposé,DimitriFagbohoun,JulieLegrand,JoëlPaubel,Piet.sO,Marie-HélèneRichard,LionelSabatté,KamelYahiaoui.

Les cartels détaillés et le catalogue

Lesœuvresexposéessontaccompagnéesd'uncarteldétaillé,expliquantlecontextedel'oeuvreetl’approcheartistique.Pourallerplusloinlecataloguedel’expositionproposeunenoticedétailléedechaqueœuvre.Ilestdisponibleàlalibrairiedumonastère.Prixdevente16€.

Un espace de documentation

Aucœurdel'exposition,unespacededétenteetdedocumentationpermetdeconsulterdesouvragessurlesartistesprésentésdansl'expositionainsiquelecataloguedel'exposition.

Unesélectiond’ouvragesjeunesseestproposéeauxplusjeunespours’approprierlesthèmesdel’exposi-tion,listedisponiblesurdemande.

9. Les ateliers des médiateurs : une découverte accompagnée

LesmédiateursduServiceauxPublicsproposentdesatelierspédagogiquespourdécouvrirl’exposition: -À cœur ouvert/Cycles1,2et3 - Revu et corrigé/Collègeetlycée

l’amour, la mort, la vie !

A l’ombre d’erosl’am

our, la mort, la vie !

L’exposition « À l’ombre d’Éros – l’amour, la mort, la vie !» s’enracine dans l’histoire du Monastère royal de Brou, monument funéraire, mais aussi preuve d’amour au‑delà de la mort. Le combat d’Éros, amour mais aussi puissance vitale, puissance de création, se poursuit inlassablement contre les forces de la déliquescence, de la destruction et la mort, ombre et revers.S’inscrivant pleinement dans cette thématique traversant toute l’histoire de l’art, cinquante artistes, renommés ou émergents revisitent à la lumière de notre modernité ces territoires essentiels, soit à travers des œuvres existantes, soit par des créations in situ, dans un dialogue étroit avec l’architecture et les collections d’art du monastère.

Catalogue écrit par Marie Deparis‑Yafil, commissaire scientifique de l’exposition.

www.silvanaeditoriale.it

l’amour, la mort, la vie !

Marina abraMoviC

GreGory abou

Pilar albarraCín

Ghada aMer

Thierry arensMa

lola b. deswarTe

Gilles barbier

raed bawayah

Ghyslain berTholon

louise bourGeois

dinos & Jake ChaPMan

arnaud Cohen

John CoPlans

naThalie déPosé

Jessy deshais

laurenT esquerré

Tarik essalhi

diMiTri FaGbohoun

Mounir FaTMi

réGis FiGarol

nan Goldin

susanna hesselberG

naJi kaMouChe

sylvie kaPTur-GinTz

MaJida khaTTari

sandra krasker

esTelle laGarde

ChrisToPhe laMberT

Julie leGrand

MyriaM MeChiTa

Jan van oosT

Joël Paubel

laurenT PernoT

PieT.so & PeTer keene

Marie-hélène riChard

MaThilde roussel

werner reiTerer

MaThilde roussel

lionel sabaTTé

riChard serra

MiChaela sPieGel

Mai Tabakian

sTéPhane ThideT

yveline TroPéa

alex van Gelder

kaMel yahiaoui

zevs

briGiTTe zieGer

A l’ombre d’eros

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A l’ombre d’eros

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OUTILS ET MATERIEL

OBJECTIFS

A coeur ouvertV i s i te

Découverte de l’expositiontemporaire

CYCLES 1 ET 2

• Apprendre à observer une oeuvre• Développer son imaginaire• Exprimer ses émotions

• Cycle1:acquérir une première sensibilisation artistique• Observer, s’exprimer, questionner• Cycle2:découvrir et explorer des oeuvres contemporaines• Exprimer ses émotions et ses préférences face à une œuvre d’art, en utilisant ses connaissances• Utiliser un vocabulaire spécifique

• Indices tactiles dans des boîtes• Questionnaires

• Les enfants sont divisés en quatre groupes. A l’aide d’une feuille de route, ils doivent ouvrir successivement plusieurs boites contenant des indices tactiles. Chaque ouverture de boite entraine la recherche de l’œuvre proprement dite et une série de questions très simples s’y rapportant.

• Visite de l’exposition en reprenant les indices tactiles.• La séance est clôturée par la lecture commune d’une histoire d’amour (Danaé, Adam et Eve,

Marguerite d’Autriche et Philibert le Beau...). • ATTENTION:ilfautimpérativement4accompagnateurspourlebondéroulementdelavisite

Pour aller plus loin... pistes de travail en classeAncrageauprogramme• Cycle1• Identifier, nommer, décrire le contenu d’une œuvre d’art• Enrichir son vocabulaire• Ecouter l’autre• Cycle2• Découvrir différents scripteurs ou matériaux à des fins expressives• Comprendre les intentions et les choix d’un artiste par rapport à son projet de création

Conception service des publics

Cycles 1 et 2

1

1h30

Médiateur histoire de l’art

Recherche, indices tactiles, histoires d’amour

Mots-clés

Intervenant(s)

Duréedelaséance

Nombredeséances

Publicconcerné

Thématique

© S

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ublic

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RB

ANCRAGE AU PROGRAMME

DEROULEMENT

S’INITIER A L’HISTOIRE DES ARTSA l’ombre d’Eros

A coeur ouvert

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OUTILS ET MATERIEL

OBJECTIFS

A coeur ouvert A t el i

er

L’amour, le coeur physique et symbolique

CYCLE 1

• S’exprimer par le modelage• Réaliser des formes géométriques par des assemblages de mosaïques

• Découvrir et expérimenter des moyens et procédés techniques• Réaliser une production basée sur le motif• Comprendre et utiliser un vocabulaire spécifique

• Argile• Tesselles mates et brillantes.

• Chaque élève va réaliser un coeur en argile sous sa forme physique. Puis, il devra l’ornementer en insérant des mosaïques de couleur afin de créer un décor gai et coloré. Ce travail s’inscrit dans le travail psychédélique des sculptures de Mai Tabakian.

Pour aller plus loin... pistes de travail en classeFaire découvrir aux élèves les différents scripteurs mis à sa disposition (feutre, crayon de papier, de couleur, craies grasses ou/et sèches, pinceaux et peinture, pinceaux et encres...) 1-nommer les scripteurs proposés afin que les élèves puissent les identifier et distribuer des feuilles contenant autant de cases que de scripteurs.2-les élèves devront dessiner un coeur dans chacune des parties en utilisant un scripteur différent à chaque fois3-oraliser sur les facilités, difficultés, avantages, inconvénients des divers scripteurs ainsi que sur les effets constatés.

Conception service des publics

Cycle 1

1

1h30

Médiateur plasticien

modelage, formes géométriques, coeur

Mots-clés

Intervenant(s)

Durée de la séance

Nombre de séances

Public concerné

Thématique

© S

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RB

ANCRAGE AU PROGRAMME

DEROULEMENT

S’INITIER A L’HISTOIRE DES ARTSA l’ombre d’Eros

A coeur ouvert

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OUTILS ET MATERIEL

OBJECTIFS

A coeur ouvertV i s i te

Découverte de l’exposition temporaire

CYCLE 3

• Favoriser la rencontre avec une oeuvre et apprendre à l’observer.• Développer son imaginaire

• Prendre conscience des spécificités de chacun.• Contribuer à créer un lien particulier entre dimension sensible et dimension rationnelle.

• Journaux intimes sous forme d’un blog.

• Les élèves sont divisés en quatre groupes. Chaque groupe se voit remettre le blog d’un enfant. Une fois séparés aux quatre coins de l’exposition, un élève de chaque groupe va lire à haute voix le résumé de la première journée du blog. L’auteur du blog racontera son ou ses histoires d’amour au fil des pages avec ses joies mais aussi ses peines, la séparation, la séduction et tout ce qui fait l’Amour.

• Chaque page correspond à la recherche d’une œuvre ; ainsi, les élèves procèdent à la lecture à tour de rôle et tentent d’identifier les œuvres qui se cachent entre les lignes.

ATTENTION : la présence de 2 accompagnateurs minimum, en plus du professeur est vivement souhaitée

Pour aller plus loin... pistes de travail en classe• Ecrire une définition des techniques étudiées• Faire des liens entre ses productions et des oeuvres d’artistes.• Comprendre les intentions et les choix d’un artiste par rapport à son projet de création

et aux effets recherchés.• Découvrir, expérimenter des moyens et procédés techniques.

Conception service des publics

Cycle 3

1

1h30

Médiateur histoire de l’art

Art contemporain. Médiums. Amour

Mots-clés

Intervenant(s)

Durée de la séance

Nombre de séances

Public concerné

Thématique

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ANCRAGE AU PROGRAMME

DEROULEMENT

S’INITIER A L’HISTOIRE DES ARTSA l’ombre d’Eros

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OUTILS ET MATERIEL

OBJECTIFS

A coeur ouvert A t el i

er

Amour, Amitié, Mémoire, Famille

CYCLES 2 et 3

• Utiliser à la fois les représentations physique et symbolique des choses• Donner l’illusion du volume dans un dessin en deux dimensions grâce aux ombres• Exprimer son ressenti personnel par des formes et des couleurs

• S’approprier les gestes du dessin• Se sensibiliser à la composition plastique• S’exprimer par le dessin

• Crayons à papier• Feuilles Canson• Encres et sanguines

• Chaque élève représente un coeur physique de manière réaliste grâce à des documents en faisant ressortir ses volumes, ses veines dans le détail.

• Puis, il va imaginer trois vaisseaux sanguins qui vont en partir et décrire des chemins de vie, une cartographie évoquant la mémoire, l’amour, l’amitié ou la famille selon ses choix. Ses thèmes seront illustrés par des objets, des personnes ou des lieux.

Chacun aura ainsi réalisé un autoportrait symbolique.

Pour aller plus loin... pistes de travail en classePasser de la séance au musée en 2D à une séance de réalisation en 3D. Proposer aux élèves une série de matériaux variés permettant la réalisation d’un coeur en volume (terre, carton, papier, pâte à modeler mais aussi legos etc...)

1-Nommer les matériaux ou objets proposés afin que les élèves puissent les identifier2-Les élèves dervont ensuite réaliser un coeur en volume3-Les élèves répondent à un questionnaire permettant de mettre à jour leur travail.

Conception service des publics

Cycles 2 et 3

1

1h30

Médiateur plasticien

modelage, formes géométriques, coeur

Mots-clés

Intervenant(s)

Durée de la séance

Nombre de séances

Public concerné

Thématique

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ANCRAGE AU PROGRAMME

DEROULEMENT

S’INITIER A L’HISTOIRE DES ARTSA l’ombre d’Eros

A coeur ouvert

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OUTILS ET MATERIEL

OBJECTIFS

Revu et corrigé par...V i s i te

Découverte de l’exposition temporaire

Collège, Lycée

• Apprendre à observer une oeuvre.• Faire des correspondances entre l’histoire de l’art et les oeuvres actuelles.

• Thématique : « Arts, ruptures, continuités », L’œuvre d’art et la tradition.• S’interroger sur la notion de filiation, sur l’importance des modèles et sur l’éclatement des codes de la représentation au 20e siècle. Ainsi, comment les artistes du 20e siècle se nourrissent t-ils des créations qui les ont précédés ? En s’inscrivant dans la continuité ou en cherchant la rupture ? • Quelles influences revendiquent-ils ?

• Fiches plastifiées avec une reproduction des oeuvres d’art classiques.• Descriptions des oeuvres

• Afin de s’approprier l’espace et de découvrir l’exposition temporaire par eux-mêmes, les élèves seront séparés en groupes. Soit à l’aide d’un visuel d’une oeuvre d’art «classique» de l’histoire de l’art ou soit à l’aide d’une description, les élèves devront retrouver la correspondace actuelle.

• Une fois les oeuvres retrouvées, les élèves devront essayer de décrypter l’interprétation de l’artiste contemporain.

• Tous ensemble, visite de l’exposition en reprenant les explications sur les oeuvres vues auparavant.

Pour aller plus loin... pistes de travail en classeRéaliser par groupes de deux une série de fiches-enquête à l’aide d’une série de reproductions issues des diffé-rentes périodes de l’histoire de l’art.1-Les élèves doivent analyser ce qu’ils voient et partir à la recherche d’indices2-Puis, ils devront créer ensuite une fiche enquête en s’appuyant sur leurs observations 3-Les fiches seront redistribuées et, alors que les reproductions seront toutes affichées en classe, chaque groupe devra trouver l’oeuvre correspondant à sa fiche. 4-Mise en communUne séance préliminaire d’initiation à la lecture d’image et à l’analyse d’oeuvre pourra être envisagée.La fiche enquête peut être différente d’un groupe à l’autre. Le profeseur décidera s’il laisse toute liberté aux élèves (pour le lycée par exemple) ou s’il guide la réalisation de la fiche de manière plus cadrée (6e notamment).

Conception service des publics

Collège-Lycée

1

1h30

Médiateur histoire de l’art

Art contemporain. Médiums. Amour. Mort. Histoire de l’art.

Mots-clés

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DEROULEMENT

S’INITIER A L’HISTOIRE DES ARTSA l’ombre d’Eros

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10. Recommandations

Deux œuvres de l'exposition sont accompagnées d'un cartel « avertissement» à la sensibilité des plus jeunes : The wheel on the bus go round... de Jake & Dinos Chapman, œuvre présentée dans la Dépense / Cabinet des Vanités au rez-de-chaussé et Quelque chose est possible de mounir fatmi, œuvre vidéo installée dans le box vidéo. à l’étage au musée.

Nous conseillons aux enseignants désireux de faire la visite de l'exposition avec leurs classes, sans mé-diateurs, de s'y préparer en venant voir l'exposition en amont, afin de répérer les oeuvres et les parcours possibles.

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CONSIGNES DE VISITE

Il est rappelé que les groupes scolaires sont placés sous l’entière responsabilité de leurs accompagnateurs pendant toute la durée de leur visite dans le monument.

Les responsables et accompagnateurs de groupes sont tenus de faire respecter, pour la conservation du patrimoine et le confort de tous les visiteurs, les consignes suivantes :

• ne pas toucher aux œuvres ni au décor

• ne pas s’appuyer sur les vitrines, les socles et ni aucun autre élément de présentation

• ne pas se livrer à des courses, bousculades, glissades ou escalades

• ne pas fumer, manger ou boire en dehors des lieux spécialement aménagés à cet effet

• ne pas jeter à terre des papiers ou détritus, notamment du chewing-gum

• ne pas gêner les autres visiteurs par toute manifestation bruyante

Merci de votre compréhension et bonne visite.

Le Service aux publics

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11. Le Service aux publics du monastère royal de Brou

L’equipe du monastère royal de Brou

Pierre-Gilles Girault, administrateur.Magali Briat-Philippe, conservateur, responsable du service des patrimoines.Aurélie Letainturier, responsable du service aux publics.Nicolas Bouilleux, attaché de communication, relations presse et mécénat.

Secrétariat et administration : Françoise Aujoulat, Sylvie Chapuis, Martine Clermidy.

Services des patrimoines : Michèle Duflot, documentation ; Romuald Tanzilli, régie des œuvres ; Matthieu Lotoi, responsable de l’équipe technique ; Céline Alvez, Patrick Bernard, Eliot Daudan, Gilles Duquet, Morad Jalout.

Service des publics : Mathilde Carton, Arnaud Crémet, Carole Dinée, Serge Dompnier, Aurore Feyeux, Carole Geoffroy, France-Line Guillot, Carole Gourrat, Christian Longin, Jérôme Pontarollo, Christophe Poux, Hager Saïdi, Edwige Thillet, Virginie Varrel, Céline Vaucher, Mireille Vulin.

Billetterie, boutique : Delphine Auzeau, Alexandra Delatour, Françoise Franon, Diana Ghéno-Deturck, Virginie Trescol, Francine Veuiller-Bourgeois.

Le Service aux publics accueille et accompagne, grâce à un ensemble d’animations vivantes et interactives, les publics dans leur découverte du monument, du musée et de ses collections. Ces animations se déclinent en général en deux séances de 1h30 chacune. La réservation est obligatoire, par téléphone, par courriel ou courrier, au minimum quinze jours avant la date prévue.

Aurélie LETAINTURIER, responsable [email protected] / 04 74 22 83 83

Virginie VARREL, assistante et chargée de ré[email protected] / / 04 74 22 83 83

MédiateursArnaud Crémet, Carole Gourrat, Jérôme Pontarollo, Edwige Thillet.

Professeurs relaisBrigitte Duet-Depralon et Laurence Granit-Gay.

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12. Informations pratiques

Monastère royal de Brou, 63 boulevard de Brou, 01000 BOURG-EN-BRESSETel : 04 74 22 83 83Fax : 04 74 24 76 [email protected] / www.cheminsdelaculture.fr

À l’ombre d’Éros, l’amour, la mort, la vie !Exposition du 20 juin 2015 au 4 janvier 2016

Horaires

Jusqu’au 30 septembre : 9h-18hDu 1er octobre au 31 mars : 9h-12h et 14h-17h

Tarifs

• 2.6 € par élève la 1ere séance•1.9 € par élève la 2e séance• GRATUIT pour les écoles du primaire de Bourg-en-Bresse

•1.8 € par élève - enseignement spécifique

• Visite en autonomie, forfait de 30 €

Accès Par l’autorouteSortie Bourg-en-Bresse n° 7. A39 depuis Dijon (157 km) et Besançon (177 km), A40 depuis Mâcon (35 km) ou Genève (110 km),A42 depuis Lyon (70 km)

Par le trainTGV direct Paris/Bourg-en-Bresse, direction Genève et Annecy (2h depuis Paris, 1h30 depuis Genève.) Thalys : 4h de Bruxelles et 2h de Roissy. À 1h de Lyon.

Par le busDepuis la gare SNCF de Bourg-en-Bresse : lignes 1, 2, 3 ou 8. Arrêt Place Carriat. Puis, ligne 5. Arrêt église de Brou.

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13. Le monastère royal de BrouFille de l’empereur Maximilien de Habsbourg et petite-fille du dernier grand duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, Marguerite d’Autriche est veuve à 24 ans de Philibert le Beau (1480-1504), duc de Savoie. Elle décide alors de bâtir aux portes de Bourg-en-Bresse le monastère royal de Brou pour abriter trois somp-tueux tombeaux (ceux de Philibert le Beau et de sa mère, et le sien propre). Nommée en 1506 régente des Pays-Bas pour le compte de son père puis de son neveu l’empereur Charles Quint, elle suit depuis la Bel-gique ce chantier exceptionnel, rapidement mené (1505-1532), où elle envoie les meilleurs maîtres d’œuvre et artistes de toute l’Europe. Le monastère royal de Brou est constitué de bâtiments monastiques, qui s’arti-culent autour d’une église et de trois cloîtres.

L’église est un chef d’œuvre du gothique flamboyant, unique en France (par son style bruxellois). Elle s’imposera à vous par sa remarquable toiture de tuiles vernissées « à la bourguignone ». À l’intérieur, vous serrez frappés par la magnificence de son décor très bien conservé. Outre la beauté des sculptures, des vitraux, des stalles, du jubé - l’un des rares conservés en France, vous admirerez, disposés dans le chœur, les tombeaux monumentaux de Marguerite d’Autriche, de Philibert le Beau et de sa mère Marguerite de Bourbon. Les fastes du gothique flamboyant s’épanouissent à profusion dans cette dentelle de pierre. Ce ne sont que cannelures, niches, pinacles, arcatures, archivoltes festonnées, feuilles de choux frisés... formant un exceptionnel ensemble artistique à l’aube de la Renaissance.

Les bâtiments monastiques ont été édifiés pour loger les moines augustins chargés de prier pour les princes enterrés dans l’église. Vous admirerez l’ampleur et la beauté des trois cloîtres à galeries basses et hautes, les vastes salles capitulaires, le réfectoire et les anciennes cuisines voûtés d’ogives. À l’étage votre visite se pour-suivra dans les spacieuses cellules abritant aujourd’hui un musée de Beaux-Arts et d’arts décoratifs.Le monastère royal de Brou s’investit auprès des publics afin de les sensibiliser à l’art, l’archéologie et l’architecture, grâce à des visites, ateliers et stages. Il propose des expositions temporaires d’art ancien ou contemporain et chaque été une programmation de spectacles vivants, dans le cadre du festival À la folie... pas du tout.

Le Centre des monuments nationaux et la Ville de Bourg-en-Bresse gèrent, conservent, promeuvent et font vivre le monastère royal de Brou.

8 BONNES RAISONS D’ALLER AU MONASTèRE ROYAL DE BROU !ҩ Un chef d’œuvre du gothique flamboyant parfaitement conservéҩ Le partage d’une histoire d’amour éternelleҩ La dentelle de pierre des fastueux tombeauxҩ Une éblouissante toiture de tuiles vernisséesҩ L’ampleur et l’originalité des trois cloîtres à galeries hautes et bassesҩ Un musée de beaux-arts aux collections riches et variées du Moyen-Âge à nos joursҩ Un monument au cœur de l’Europe à l’aube de la Renaissanceҩ Le premier Monument Préféré des Français

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14. La Ville de Bourg-en-Bresse

La Ville de Bourg-en-Bresse intervient dans le domaine de la culture au titre de la clause générale de compé-tence des collectivités territoriales, qui leur permet d’initier des politiques culturelles dès lors qu’il en va de l’intérêt de leurs territoires.Jean-François DEBAT est maire de la Ville de Bourg-en-Bresse. Guillaume LACROIX est maire-adjoint en charge de la culture.Au cœur du projet de l’équipe municipale figurait, dès 2008, le choix de réaffirmer que le service public de la culture constitue un vecteur essentiel de cohésion sociale entre les habitants du territoire, un vecteur per-mettant de concourir au dynamisme économique, de fonder l’attractivité durable du territoire, de favoriser l’épanouissement des individus par un accès effectif à la culture prise dans sa diversité de formes, de disci-plines et de pratiques.Le dispositif « Les chemins de la culture » constitue aujourd’hui la concrétisation de cette ambition. Il re-nouvelle concrètement les modalités d’accès à la culture, et permet de faire de la Ville de Bourg-en-Bresse, à l’échelle régionale, un haut lieu de culture pour tous.Pour mettre en œuvre ses missions de service public culturel et sa politique publique de la culture, la Ville de Bourg-en-Bresse dispose de services en régie directe réunis au sein de la direction des affaires culturelles : il s’agit du réseau de lecture publique (constitué de 3 bibliothèques/médiathèques), du Monastère royal de Brou, du service actions culturelles/H2M espace d’art contemporain, des archives municipales.En outre, la Ville de Bourg-en-Bresse détermine et co-finance, à plus forte part, les missions de service pu-blic déléguées à l’EPCC Théâtre de Bourg-en-Bresse ainsi qu’à la Scène de musiques actuelles « La Tanne-rie ». Enfin, elle soutient et coopère avec plus de 70 associations et opérateurs culturels locaux, entreprises, et acteurs des politiques éducatives et sociales notamment.Au final la Ville de Bourg-en-Bresse intervient, directement ou indirectement, en matière de création, de diffusion, de production, d’éducation culturelle et artistique, de médiation culturelle et artistique, d’action culturelle, dans les domaines du patrimoine, des arts visuels, du spectacle vivant et du livre.

15. Le Centre des Monuments Nationaux

Sites archéologiques de Glanum et de Carnac, abbayes de Montmajour et du Mont-Saint-Michel, châteaux d’If et d’Azay-le-Rideau, domaine national de Saint-Cloud, Arc de triomphe ou encore villa Savoye, consti-tuent quelques-uns des 96 monuments nationaux, propriétés de l’Etat confiés au Centre des monuments nationaux.Premier opérateur public français culturel et touristique avec plus de 9 millions de visiteurs par an, le Centre des monuments nationaux conserve et ouvre à la visite des monuments d’exception, leurs parcs et jardins. Ils illustrent, par leur diversité, la richesse du patrimoine français.S’appuyant sur une politique tarifaire adaptée, le CMN facilite la découverte du patrimoine monumental pour tous les publics. Son fonctionnement repose à plus de 75 % sur ses ressources propres issues notam-ment de la fréquentation, des locations d’espaces ou encore du mécénat. Fondé sur un système de péréqua-tion, le Centre des monuments nationaux est un acteur de solidarité patrimoniale. Les monuments bénéfi-ciaires permettent la réalisation d’actions culturelles et scientifiques sur l’ensemble du réseau.

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16. Vos notes

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DOSSIER PEDAGOGIQUE

Contact : Virginie VARREL

[email protected]

LD : 04 74 42 46 64