dossier SALON DE L’AERONAUTIQUE ET DE … · le magazine des clients et des partenaires de safran SALON DE L’AERONAUTIQUE ET DE L’ESPACE PARIS LE bOURgET ... 30 Sagem à la

p. 8 futur : nfc, la révolution sans contact / p. 25 marchés : l'essor de l'inde, au cŒur de la statégie de safran

juin 2013 – # 14le magazine des clients et des partenaires de safran

SALON DE L’ AERONAUTIQUE ET DE L’ ESPACE PARIS LE bOURgET

dossier

Innovation et excellence

marchésSommaire

02 _ Juin 2013 _ safran Magazine safran Magazine _ Juin 2013 _ 03

marchésEdito

safran sera au rendez-vous du 50e salon du Bourget, lieu de rencontre incontournable des industriels de l’aéronautique et de l’espace et moment précieux pour le Groupe.Le Bourget, c’est en effet une formidable vitrine de nos produits. Cette année encore, nous en avons beaucoup à présenter, au premier rang desquels notre checkpoint du futur, Jack, qui favorisera

la fluidité des contrôles dans les aéroports, et de nombreuses innovations qui équiperont les aéronefs de demain. C’est aussi le cas du système électrique de roulage au sol, baptisé egts1, que nous développons en partenariat avec Honeywell : au Bourget, en première mondiale, les spectateurs pourront voir un avion

équipé d’un nouveau système lui permettant de se déplacer au sol de manière autonome, en utilisant non pas ses réacteurs, mais des moteurs électriques installés au niveau des

roues, avec à la clé un gain de carburant et d’émissions de CO2 approchant 5 % sur les vols de courte distance. Le Bourget, c’est aussi une occasion privilégiée de mieux faire connaître le Groupe et la richesse de ses métiers. À travers nos produits, rassemblés sur notre stand de la Rotonde du hall 2A, grâce aux forums et aux opérations de job dating que nous réalisons en marge du salon, mais aussi avec les sept ateliers Safran présents sur l’Avion des métiers qu’organise le Gifas, nous avons l’opportunité de faire découvrir l’excellence de nos technologies, la force de notre culture et la variété des parcours professionnels que nous offrons. Quel meilleur moyen pour le Groupe de rencontrer les futurs talents qui le rejoindront ? Innovation, audace, conquête : au Bourget 2013, plus que jamais, Safran sera l’un des grands acteurs de l’aéronautique et de l’espace.

1. electric green taxiing system

Bourget 2013 Innovation, audace et conquête

25 Marchés

Retrouvez aussi l’actualité de safran sur • www.safran-group.com • www.facebook.com/Groupesafran• twitter.com/safran

Jean-Paul Hertemanprésident-directeur général de safran

En bref p. 04

Futur p. 08NFC : la révolution sans contact

Dossier p. 10Salon de l’Aéronautique et de l’Espace Paris Le BourgetInnovation et excellence.

portfolio p. 18Câblage, un travail d’orfèvreAu Mexique, Safran fabrique le câblage de nombreux avions.

Marchés p. 2222 Inde : “the place to be”25 L’essor de l’Inde, au cœur de la

stratégie de Safran29 Sofradir : un nouveau leader

mondial pour l’infrarouge30 Sagem à la conquête des mers

Décryptage p. 3232 Safran et ses fournisseurs montent

en cadence34 Des emplois formidables

L’interview p. 36Safran, partenaire privilégié de TextronRencontre avec Scott Donnelly, président-directeur général de Textron.

« Le Bourget est une formidable vitrine de nos produits. »

Depuis plus de soixante ans, Safran développe ses activités industrielles et commerciales en Inde dans ses trois métiers : aéronautique et espace, défense et sécurité.

l’essor de l’inde, au cŒur de la stratégie de safran

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Magazine externe de Safran - 2, bd du Général-Martial-Valin, 75724 Paris -

France - [email protected] - Directeur de la publication : Pascale Dubois - Directeur éditorial : Marie-Laure Dufour - Rédacteurs en chef : Alexia Attali, Céline Groult - Rédacteur en chef délégué : Martin Bellet - Rédaction : D. Baudier, M. Bellet, B. Dietz, E. Dumoulin, F. Lert, P. Michaud - Traduction : Don Siegel, ID Communications - Réalisation : - Impression : sur papier PEFC, par l’Imprimerie Vincent, labellisée imprim’vert - ISSN 1960-7164 - Les articles et illustrations publiés dans ce magazine ne peuvent être reproduits sans autorisation écrite préalable. En couverture : © Eric Drouin / Snecma / Safran

wSécurité

marchésEn bref

04 _ Juin 2013 _ Safran Magazine Safran Magazine _ Juin 2013 _ 05

Arrano : le dernier-né de turbomeca

turbomeca (Safran) a dévoilé au salon Heli-Expo en mars 2013 son tout dernier

turbomoteur, l’Arrano. D’une puissance de 1 100 chevaux, ce nouveau moteur destiné aux hélicoptères de quatre à six tonnes offre une consommation en carburant réduite de 10 à 15 % par rapport

au best seller mondial de la catégorie, l’Arriel de Turbomeca, ce qui lui apporte une meilleure performance (autonomie, charge utile) et une empreinte environnementale plus faible. Déjà choisi par Eurocopter pour son hélicoptère de nouvelle génération X4, l’Arrano passera au banc d’essais en 2014.

Morpho facilite les voyages d’interpol

P our les agents d’Interpol, l’organisation de coopération policière

internationale, il est capital de pouvoir se déplacer avec un minimum de contraintes entre les différents pays membres. L’agence a donc décidé de se doter d’un document de voyage qui permettra à ses agents d’effectuer des déplacements internationaux dans le cadre de leurs missions officielles, sans avoir besoin de visa. Partenaire d’Interpol depuis plus d’une décennie, Morpho (Safran) a été

choisi en novembre 2012 pour fournir le système de gestion sécurisée d’identité et de production de ce document. Ce dernier intégrera notamment un portrait du détenteur en trois dimensions gravé au laser, ainsi que ses empreintes, stockées sur une puce sécurisée. Grâce à son expertise, Morpho est en mesure de fournir des documents présentant des niveaux de qualité, de fiabilité et de sécurité inégalés répondant aux exigences élevées d’Interpol.

Safran est partenaire de l’association La recherche de l’Oiseau blanc, qui s’efforce de retrouver l’avion mythique à bord duquel les deux pilotes français charles Nungesser et François coli ont tenté la traversée de l’Atlantique Nord en 1927, avant de s’abîmer au large de Saint-Pierre-et-Miquelon. En mai 2013, lors de la dernière campagne de recherches, Jean-Paul Herteman, président directeur-général de Safran, accompagné de journalistes français et nord-américains, a déposé une gerbe de fleurs devant le phare de Galantry, situé à proximité de l’endroit supposé de l’amerrissage de l’avion. La Garde côtière américaine, qui a œuvré en 1927 pour tenter de sauver les pilotes, était présente lors de la cérémonie.

À la recherche de l’Oiseau Blanc

Le Premier ministre visite Morpho à Hambourg

wSécurité

wProPuLSioN

Safran est le premier employeur en France à avoir signé, le 28 mars dernier, un accord européen portant sur l’insertion des jeunes. Le Groupe s’est notamment engagé à recruter des jeunes diplômés, à renforcer son offre d’apprentissage et de stages, et à accroître le nombre d’étudiants chercheurs parmi ses effectifs. Safran accueille près de 5 000 alternants et stagiaires chaque année. il poursuit un plan de recrutement ambitieux de 7 000 embauches dans le monde en 2013, dont 4 500 en Europe.

sOutenir l’emplOi des jeunes en eurOpe

Safran investit dans ses nouveaux programmes

La montée en charge des grands programmes aéronautiques dans

lesquels Safran est engagé nécessite un outil industriel adapté et performant. L’extension des capacités de production du site de Messier-Bugatti-Dowty (Safran) à Bidos s’inscrit dans cette logique. Cette usine, spécialisée dans la production d’atterrisseurs, va bénéficier d’un investissement de 35 millions d’euros, financé

en partenariat avec les pouvoirs publics, qui permettra la construction d’un bâtiment de 6 500 m² dédié à l’usinage des composants en titane de grande dimension. Ces pièces sont destinées aux nouveaux programmes long-courriers d’Airbus et de Boeing. Le projet comprend également l’introduction de nouvelles technologies de traitement de surface plus écologiques.

wProductioN

À l’occasion d’une visite officielle en Allemagne, le Premier ministre français

Jean-Marc Ayrault a visité, le 22 février dernier à Hambourg, le centre de R&D de Morpho (Safran) dédié à la technologie de diffraction des rayons X, utilisée pour la détection d’explosifs. Accompagné de Jean-Paul Herteman, président-directeur général de Safran, et de Jean-Paul Jainsky, président-directeur

général de Morpho, le Premier ministre a assisté à une démonstration du système XDi permettant de contrôler les liquides contenus dans les bagages à main sans que les voyageurs n’aient à ouvrir leur sac. Ce système innovant devrait être déployé à partir de 2015 pour répondre aux exigences futures de la réglementation internationale en matière de sécurité aérienne.

Maquette de l’oiseau blanc

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chris Plumb,directeur général de safran Power

« Face à la nécessité d’accroître les économies de carburant et d’abaisser les coûts de cycle de vie, l’avion “plus électrique” constitue un secteur de croissance clé pour l’industrie aéronautique. Safran Power a déjà joué un rôle de pionnier en introduisant des produits de pointe, et notamment la génération électrique à fréquence variable. Cette dernière, soutenue par des investissements constants dans la R&D au cours de la dernière décennie, a permis le développement d’un système de démarrage électrique des moteurs, dont les essais en vol sont prévus cette année. Nous sommes donc parfaitement bien placés pour collaborer avec d’autres entités de Safran. En mutualisant nos forces, nous serons en effet capables de développer des systèmes, produits et solutions de classe mondiale pour l’avion “plus électrique”. »

Après avoir débuté sa carrière au sein de l’entreprise Dowty Rotol, qui fait aujourd’hui partie de Messier-Bugatti-Dowty (Safran), Chris Plumb a exercé des fonctions d’encadrement et de direction chez Goodrich, TRW Aeronautical Systems, Lucas, GEC, Ultra et Dowty. À la tête de Goodrich Electrical Power Systems, il a soutenu l’innovation technologique et la mise en place d’une démarche d’amélioration continue dans les usines. Chris Plumb a été nommé en mars 2013 directeur général de Safran Power UK et Safran Power USA suite au rachat de GEPS par Safran à l’américain United Technologies Corporation.

marchésEn bref

06 _ Juin 2013 _ Safran Magazine Safran Magazine _ Juin 2013 _ 07

Décideurs

un campus fédérateur pour Safran corporate university

P arce que l’enrichissement des compétences de ses collaborateurs et le

développement d’une culture commune sont essentiels à la préparation de l’avenir, Safran a acquis un domaine à Massy-Palaiseau (région parisienne) pour accueillir son université

d’entreprise, Safran Corporate University. Pouvant recevoir jusqu’à 600 personnes, ce campus concrétise l’effort de formation mutualisée du Groupe. Safran

Corporate University compte également deux autres implantations : à Dallas pour la zone Amérique et à Pékin pour la Chine.

wForMAtioN

Plus de femmes dans l’industrie !

Le 21 mars dernier, Sagem (Safran) a accueilli sur son site

d’Eragny (région pari-sienne) 40 lycéennes venues découvrir les métiers d’ingénieur et de

technicien. Une opération menée dans le cadre de la Semaine de l’industrie, en partenariat avec l’association Elles bougent, dont l’objectif est de promouvoir les professions

techniques auprès des femmes et de convaincre ces dernières de s’intéresser à des métiers souvent considérés – à tort – comme masculins. Cette journée s’inscrit

dans la continuité de l’engagement du Groupe auprès de l’association, dont Jean-Luc Bérard, directeur central Groupe des Ressources humaines, est devenu le président d’honneur cette année. Convaincu que la force d’un grand groupe industriel repose avant tout sur le talent des femmes et des hommes qui contribuent chaque jour à son succès, Safran emploie 25 % de femmes, alors qu’elles ne représentent que 17 % des effectifs des écoles d’ingénieurs dans ses métiers.

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Pour la deuxième année consécutive, Snecma (Safran) figure dans le classement du « top 100 Global innovators » 2012 publié par l’agence internationale thomson reuters. ce concours, qui récompense les 100 entreprises les plus innovantes au monde, s’appuie principalement sur le nombre de brevets déposés dans l’année et leur importance. En 2012, Safran a été classé à la troisième place des déposants de brevets en France, avec 556 demandes publiées. Le Groupe dispose actuellement d’un portefeuille de près de 24 000 titres.

safran tOujOurs au tOp de l’innOvatiOn une nacelle qui a de l’avenir

La cérémonie des Safran Innovation Awards a récompensé le 22 avril

dernier les meilleures innovations proposées par les sociétés du Groupe. Vainqueur du Grand Prix : le démonstrateur d’inverseur de poussée PANACHE (Pylon and Nacelle Advanced Configuration for High Efficiency) développé par Nexcelle, société commune d’Aircelle (Safran) et de Middle River Aircraft Systems (GE Aviation). Ce démonstrateur a permis de valider un concept innovant d’inverseur de poussée monobloc destiné à remplacer les inverseurs en deux parties actuellement en service. Plus léger grâce à une structure continue en composite, le nouvel

inverseur améliorera la performance de l’ensemble propulsif et contribuera à réduire la consommation de carburant. Il sera doté d’un système de commande électrique du type ETRAS, développé par Aircelle et Hispano-Suiza pour les nacelles de l’Airbus A380.

wiNNovAtioN

salariés sur tous les continents.

consultez le rapport annuel safran 201262 500

de chiffre d’affaires en 2012.

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Àl’exception de l’Asie, où la techno-logie dite « sans contact » est déjà très répandue, peu d’utilisateurs de téléphones mobiles savent ce que signifie le sigle NFC. « C’est l’acro-

nyme anglais de Near Field Communication1, qui désigne une technologie de communication sans fil à courte distance, explique Cyril Caillaud, responsable de l’offre NFC chez Morpho. Un équipement NFC – par exemple un mobile NFC équipé d’une carte SIM NFC – permet d’échan-ger des données par radiofréquence avec un lec-teur situé entre 0 et 10 cm de distance. » Pour Morpho, la technologie sans contact est déjà une réalité. Depuis 2012, la société livre des cartes SIM NFC à KT, le deuxième opérateur de réseaux mobiles en Corée du Sud.

Des usages MultiplesUn mobile NFC équipé d’une carte SIM NFC permet d’effectuer des transactions simplement en apposant ce dernier sur un lecteur compa-tible (terminal de paiement, contrôle d’accès aux transports, etc.). Outre ses fonctionnalités habituelles, un mobile ainsi équipé prend des allures de portefeuille électronique. Il intègre de multiples services : paiement, transport, badge d’accès, carte de fidélité, etc. Il peut aussi fonc-tionner comme un lecteur capable de décrypter le contenu d’étiquettes dans des magasins ou dans des sites touristiques par exemple.

la sécurité, clé Du succès Si les mobiles NFC sont déjà répandus au Japon et en Corée du Sud, plusieurs initia-tives ont été lancées à travers le monde pour

favoriser leur développement qui nécessite une coopération entre les opérateurs de télé-phonie mobile et les fournisseurs de services, comme les banques, les sociétés de transport ou les grandes enseignes commerciales. Il existe toutefois une condition pour que cette technologie soit adoptée sans réserve par les consommateurs : la sécurité. « C’est une pré-occupation grandissante des utilisateurs et des opérateurs compte tenu du développement du nombre de transactions sur mobile », souligne

Utiliser son téléphone mobile pour régler un achat, accéder aux moyens de transport ou entrer dans son immeuble : c’est maintenant possible grâce à la nouvelle génération de cartes SIM sans contact développée par Morpho (Safran).

NFC : la révolutioN  saNs CoNtaCt

cartes simYves Portalier, directeur de l’activité Télécoms chez Morpho. Acteur majeur du marché de la carte SIM et des documents électroniques sécurisés, Morpho a relevé le défi. « La carte SIM est déjà l’élément le plus sécurisé d’un mobile, poursuit Yves Portalier. Nous avons été plus loin en concevant une carte SIM NFC ouverte, capable d’accueillir de nouveaux ser-vices tout en maintenant un très haut niveau de sécurité. Par ailleurs, Morpho est à même d’offrir une solution complète de gestion à distance de la carte SIM NFC et des applications spécifiques à chaque service : droits bancaires, coupons de réduction par exemple, sans avoir à changer de carte SIM. »

Décollage iMMinentAprès un temps de maturation, le sans contact semble aujourd’hui prêt à être diffusé rapi-dement. Selon certaines études, le nombre de téléphones mobiles NFC commercialisés dans le monde devrait atteindre 552 millions à l’horizon 2016, soit 28 % du volume total des ventes de téléphones mobiles et 54 % des smartphones. Morpho entend bien jouer un rôle majeur dans ce marché en plein essor.

1. Communication en champs proches.

20 millions

de mobiles nFc devraient être commercialisés dans le monde d’ici 2016

552 millions

de sud-coréens sont équipés d’un mobile nFc, soit 40 % de la population

condition sine qua non pour que cette technologie soit adoptée par les consommateurs : la sécurité.

un autre enjeu : accompagner la montée en puissance de l’internet mobileLe monde du mobile est en pleine effervescence avec l’arrivée de la 4G Lte (Long term evolution). cette nouvelle technologie va permettre d’augmenter considérablement les débits, estompant les frontières entre l’internet mobile et l’internet classique. D’ici la fin 2013, 234 réseaux Lte devraient éclore dans 83 pays à travers le monde, tandis que le nombre d’abonnés Lte sera multiplié par deux. afin de gérer cette montée en puissance et de permettre sa cohabitation avec les réseaux actuels (2G, 3G, cDma1), morpho a développé une nouvelle génération de cartes sim baptisées « simply Lte ». elles ont été conçues pour permettre aux opérateurs d’offrir des fonctionnalités de communication multimédia évoluées et d’optimiser la gestion du trafic entre les réseaux cellulaires et les réseaux WiFi. ces nouveaux services que les opérateurs proposeront bientôt à leurs clients leur permettront de monétiser l’investissement important consenti pour développer ces nouveaux réseaux en se positionnant ainsi au cœur de la chaîne de valeur.

1. code Division multiple access. il s’agit d’une norme alternative au Gsm, essentiellement utilisée aux états-Unis, en asie et en afrique.

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Dossier


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marchésDossier

le défi éconoMique et environneMentalComment limiter la consommation de carburant des aéronefs ? Cette problématique, dont les impli-cations sont à la fois écologiques et économiques, mobilise les acteurs de l’aéronautique depuis plu-sieurs décennies. Deux pistes majeures ont émergé de leur réflexion : la réduction du poids des avions et l’amélioration des performances des moteurs. Pour relever le défi, Safran mise sur l’utilisation de nouveaux matériaux tels que les matériaux com-posites, plus légers que les pièces à base de titane, nickel ou acier ; le Groupe y consacre d’importants efforts de recherche. « Le moteur LEAP, présenté sur notre stand au salon du Bourget, bénéficiera de nos dernières avan-cées dans ce domaine, souligne Claude Quillien, directeur Matériaux et procédés chez Safran. Ses aubes fan et son carter seront fabriqués en com-posites tissés 3D RTM [cf. encadré], une technolo-gie que nous développons actuellement avec notre partenaire américain Albany International. » Les matériaux composites sont également utilisés dans les nacelles et dans certaines pièces fabri-quées par le Groupe. « Ces matériaux permettent de faire d’importants gains en durée de vie et en maintenance, précise Claude Quillien. Nos clients exigent des pièces avec une fiabilité toujours plus grande et un coût d’opérabilité plus faible. » Autant de paramètres que les équipes de recherche du Groupe doivent prendre en compte.Conscient de l’enjeu, Safran s’est donné les moyens de ses ambitions : outre un nouveau centre de recherche dédié aux matériaux com-posites, opérationnel fin 2013, deux sites de pro-duction sont en cours de construction, l’un aux États-Unis (Rochester, New Hampshire) et l’autre en France (Commercy, Meuse). Autre technolo-gie d’avenir : les alliages métalliques, capables de résister à de très hautes températures. Les aubes

INNOVaTION

inventer le ciel de demainSafran présente au salon du Bourget trois programmes de recherche structurants pour l’avenir du Groupe : les nouveaux matériaux introduits dans les aéronefs, le green taxiing électrique et le check-point aéroportuaire du futur.

pour sa 50e édition, le Salon interna-tional de l’aéronautique et de l’espace de Paris Le Bourget devrait une fois encore attirer un large public. Les organisateurs attendent plus de

150 000 visiteurs lors des journées profession-nelles et 200 000 pendant les journées grand public. Pour les exposants, le salon du Bourget est avant tout une formidable vitrine médiatique. Quelque 3 000 journalistes couvrent cet événe-ment, qui rassemble tous les acteurs économiques, politiques, institutionnels et technologiques de la filière aéronautique et spatiale mondiale. Safran compte bien saisir cette occasion pour annon-cer de nouveaux contrats. La précédente édition avait ainsi consacré le succès du moteur LEAP, pour lequel Safran et son partenaire GE avaient enregistré 910 commandes.

Devenu incontournable pour les acteurs mondiaux de l’aéronautique et de l’espace, le salon du Bourget est l’occasion pour Safran de présenter l’ensemble de ses activités et ses dernières innovations technologiques.

éVéNEmENT

Safran au rendez-vouS !

Le Groupe mettra également l’accent sur ses dernières innovations, qu’elles soient déjà com-mercialisées ou en phase de recherche et déve-loppement (cf. p. 13 à 15). Pour cet exercice, tous les outils de communica-tion sont évidemment mobilisés. « Outre notre stand, sur lequel sera présentée une large gamme de produits de très haute technologie, nous nous appuierons également sur un site Internet1 déve-loppé spécialement pour l’événement, explique Pascale Dubois, directeur de l’Information et de la Communication de Safran. Les articles, photos et vidéos qui y seront publiés quotidienne-ment permettront de suivre l’actualité de Safran lors du salon. » ■

1. http://lebourget.safran-group.com

une formidable vitrine pour le recrutementPour safran, le salon du Bourget est aussi l’occasion de faire découvrir ses métiers et de recruter de nouveaux talents. Outre un espace dédié au recrutement sur son stand, deux journées de « job dating » sont prévues. Plus d’une centaine de candidats présélectionnés participeront à des entretiens de recrutement. À l’issue de leur rendez-vous, ils pourront découvrir le stand et rencontrer des ambassadeurs safran. Le Groupe participera également aux événements prévus par les organisateurs du salon pour faciliter le recrutement dans le secteur : le Forum air & Espace ouvert aux jeunes diplômés et étudiants, mais aussi l’avion des métiers, constitué de multiples stands positionnés pour former un avion, qui permettra au public de découvrir les métiers clés de l’aéronautique et de l’espace.

19091re édition de l’Exposition internationale de la locomotion aérienne, à Paris.

1969Le concorde et le Boeing 747 Jumbo-Jet sont les stars du salon.

2005Première présentation au public de l’airbus a380.

Matériaux compositesLes matériaux composites sont composés d’une ossature de fibres ou de particules protégée par une matrice à base de résine, de céramique ou de métal. Leurs propriétés (résistance mécanique, tenue aux hautes températures…) diffèrent selon la nature et la disposition géométrique de leurs composants. Trois grandes familles peuvent être distinguées. les cmo (composites à matrice organique). Ils ne peuvent résister à des températures supérieures à 250 °c et sont donc utilisés sur les parties « froides » des moteurs : les aubes de soufflante et le carter. sur le moteur LEaP, ces pièces seront fabriquées en tissage 3D rTm, opération consistant à injecter de la résine liquide dans un moule. Les cmO sont aussi utilisés pour la fabrication des nacelles des moteurs. les cmc (composites à matrice céramique). Ils appartiennent à la famille des matériaux thermostructuraux, très résistants aux hautes températures. Ils sont destinés aux parties chaudes des moteurs (aubes de turbine basse pression, tuyère…). les cmm (composites à matrice métallique). Dotés d’une exceptionnelle rigidité et résistance mécanique, ils apportent un gain de masse significatif.

w Plus d’infosl’interview de Yann richard, chef de programme « échappement cMc » chez Herakles : www.safran-group.com / espace Médias

de turbine basse pression du LEAP utiliseront des alliages à base d’aluminure de titane, offrant un gain en masse important grâce à leur plus faible densité.

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Morpho. Nous avons tout d’abord constaté une réelle frustration des passagers en raison des temps d’attente aux points de filtrage. En cause : les nom-breuses opérations de manutention des bagages à main imposées par une législation très restric-tive, notamment en ce qui concerne les liquides et les gels. Pour les aéroports, ces opérations sont coûteuses et nuisent à leur image. Dans le même temps, nous avons réalisé d’importants progrès en matière de détection d’explosifs, d’identification biométrique à distance, ainsi que dans la gestion sécurisée des informations sensibles. À ce stade de convergence entre le besoin et les technologies, l’idée de créer un check-point aéroportuaire intégré s’est imposée d’elle-même. »

Présenté en démonstration sur le stand Safran au salon du Bourget, le check-point aéroportuaire intégré est un premier pas vers une véritable évolution en termes d’efficacité du transport aérien et du confort du passager. L’utilisateur est désormais au cœur des préoccupations, l’objectif étant de lui proposer une expérience de trans-port confortable, la moins intrusive possible, tout en améliorant encore sa sécurité. Les coûts supportés par l’aéroport et inhérents au contrôle des passagers sont également réduits. ■

1. Il s’agit d’un petit turbomoteur intégré aux avions et utilisé pour fournir l’énergie électrique nécessaire aux systèmes de bord lorsque les moteurs sont à l’arrêt.

marchésDossier

une révolution sur le tarMacD’autres leviers existent pour limiter la consom-mation de carburant. Safran travaille ainsi depuis 2011 sur l’electric green taxiing system (egts), ou « taxiage électrique », en partena-riat avec Honeywell. Cette solution innovante consiste à intégrer un moteur électrique au niveau du train d’atterrissage d’un appareil afin que le roulage au sol avant le décollage et après l’atterrissage se fasse uniquement grâce à un groupe auxiliaire de puissance (Auxiliary Power Unit, ou APU1) sans l’aide des moteurs de

l’avion ni d’un véhicule de traction. À la clé : un gain de 140 kg de carburant pour une utilisation moyenne de 25 minutes de taxiage. Dans cette configuration, cela représente un total de 4 % de réduction de carburant pour une compagnie aérienne, ainsi qu’une réduction de 50 à 75 % des émissions de gaz à effet de serre.« Nous avançons vite et bien, note Olivier Savin, directeur du programme egts. Conformément à notre planning, nous avons avancé sur l’étude de faisabilité du système pour convaincre les avion-neurs et les compagnies aériennes. Nous avons effectué les premiers essais sur nos démonstra-teurs, puis des essais de roulage sur l’avion Safran en avril dernier à Toulouse. » Le Groupe a en effet acquis fin 2011 un A320 destiné à tester le système en conditions réelles. « L’egts impacte de nombreux éléments de l’avion, du cockpit à la roue, en passant par l’électronique de puissance, l’avionique et le câblage, rappelle Olivier Savin. Notre principal défi consiste à réussir l’intégration de cette technologie en apportant le minimum de modifications à l’appareil afin de garantir le très haut niveau de fiabilité qui fait le succès des avions monocouloirs. »

optiMiser le contrôle des passagersL’innovation « made in Safran » ne se limite pas au ciel et au tarmac. Grâce à son savoir-faire dans les domaines de la biométrie et de la détec-tion d’explosifs, Morpho (Safran) développe actuellement un projet de check-point aéropor-tuaire intégré. Son but : simplifier et fluidifier les différentes étapes de contrôle avant d’embar-quer dans un avion. « Plusieurs raisons nous ont poussés à proposer un tel système, explique Chris-tine Riveau, directeur adjoint New-ventures à la direction du Développement stratégique de

l’electric green taxiing system (à côté de la roue de gauche sur cette image) permet de faire rouler l’appareil sans utiliser les réacteurs.

vers l’avion plus électriquesafran est aujourd’hui à la pointe de l’innovation en matière d’avion plus électrique. ses solutions équipent déjà les nouvelles générations d’avions. c’est le cas de l’actionneur électrique ETras (Electrical Thrust reverser actuation system), qui permet l’ouverture et la fermeture des inverseurs de poussée de l’airbus a380 : une première mondiale ! messier-Bugatti-Dowty (safran) a pour sa part été retenu fin 2012 pour équiper de freins électriques les 32 Boeing 787 Dreamliner de la compagnie sud-américaine LaN airlines. Dans la même logique, sagem (safran) a testé en 2011 sur un airbus a320 un actionneur électromécanique (Ema) d’aileron. L’avionneur brésilien Embraer lui a également confié, en 2012, la fourniture du système de contrôle du stabilisateur horizontal de son

nouvel avion de transport militaire Kc-390. Le Groupe avait déjà été sélectionné l’année précédente pour fournir les systèmes de distribution électrique primaire et secondaire, le système de génération électrique de secours et l’intégration complète du système électrique, ainsi que les freins et les atterrisseurs de l’avion brésilien. Les équipements électriques permettront à terme de remplacer tout ou partie de l’activation hydraulique des commandes de vol par un système électrique doté de la fiabilité requise. Pour développer ces innovations, le Groupe s’appuie sur un centre d’excellence – safran Power – et sur le banc d’essais modulaire copper Bird conçu pour le développement, l’optimisation et les essais des réseaux électriques pour les avions et leurs ensembles propulsifs.

check-point aéroportuaire intégré Jack : trois dates clés2012Ouverture à Osny (région parisienne) d’un laboratoire permettant de réaliser des développements et d’accueillir des prospects afin de recueillir leurs remarques et suggestions d’amélioration. L’IaTa1, l’acI2, la DGac3 ou encore une délégation néerlandaise composée de la compagnie aérienne KLm, de l’aéroport d’amsterdam-schiphol et du NcTB4, ont fait partie des premiers visiteurs.

2013Intégration de nouvelles technologies (système d’identification à la volée « Finger on the Fly », détection d’explosifs par diffraction des rayons X…) sur un démonstrateur plus complet.

2016mise sur le marché du check-point aéroportuaire intégré.

1. International air Transport association2. airports council International 3. Direction générale de l’aviation civile 4. coordination nationale anti-terroriste

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1. leaP moteur de nouvelle génération commercialisé par cFm International, il équipera notamment l’airbus a320neo, le Boeing 737 maX et le comac c919 à l’horizon 2016. Intégrant des technologies de pointe, comme les matériaux tissés en composite 3D, il permettra de réduire la consommation de carburant de 15 %, les émissions de NOx de 50 %, ainsi que les nuisances sonores (détails p. 13).

11. electric green taxiing system système permettant un roulage au sol des avions plus économique et plus écologique en évitant l’utilisation des moteurs principaux (détails p. 14).

7. armement air-sol modulaire (aaSm) L’aasm est une famille d’armements guidés air-sol intelligents de nouvelle génération. Le guidage, très précis, peut être effectué par GPs, centrale inertielle, laser et/ou infrarouge.

3. Silvercrest Destiné aux avions d’affaires à large cabine et à long rayon d’action, ce nouveau moteur intégralement développé par safran offrira des performances inégalées en termes de coûts, de fiabilité et de maintenabilité. Il permettra de réduire de 15 % la consommation de carburant et les émissions de cO2. son entrée en service est prévue en 2017 sur le citation longitude de cessna.

4. tP400conçu par le consortium européen Europrop International (EPI), dont safran fait partie, ce moteur équipe l’a400m, l’avion militaire européen d’airbus military. Turbopropulseur le plus puissant jamais développé en Europe (11 000 ch), il présente la particularité unique d’être certifié sur la base de standards civils et militaires.

9. Générateur électrique de l’airbus a380 Installé sur le boîtier d’accessoires du moteur, il fournit à l’avion la puissance électrique en courant alternatif et en fréquence variable, apportant ainsi une meilleure fiabilité et maintenabilité.

12. nouveaux matériaux L’usage des matériaux composites et des alliages métalliques permet à safran de réduire le poids des pièces et d’améliorer leur résistance (détails p. 13).

8. Harnais électrique safran assure les études de définition, la production et le support à l’installation de harnais et meubles électriques, notamment pour les programmes airbus et Boeing.

2. vincimoteur cryotechnique qui propulsera l’étage supérieur d’ariane 5 me (midlife Evolution) et d’ariane 6. D’une poussée de 18 tonnes, il comportera de nombreuses avancées technologiques le rendant particulièrement fiable, performant et économique. Le Vinci sera également capable de ré-allumages multiples permettant d’optimiser la mise en orbite des satellites.

10. check-point aéroportuaire intégréce système unique intègre l’ensemble des étapes de contrôle du passager. Il permet de réconcilier facilitation, coûts et sûreté autour de la mise en œuvre de solutions biométriques et de détection (détails p. 14).

5. arranoOffrant une consommation de carburant réduite de 10 à 15 % et une maintenance optimisée, ce nouveau moteur équipera dans un premier temps l’hélicoptère de dernière génération X4 d’Eurocopter.

6. frein électrique du Boeing 787 dreamliner conçu pour réduire la masse tout en conservant d’excellentes capacités thermiques, ce frein offre également une maintenance simplifiée ainsi qu’une plus longue durée de vie.

rendez-vous sur le stand safranHall 2a, stand n°232

retrouvez-nous sur http://lebourget.safran-group.com

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Au Mexique, Safran fabrique le câblage de nombreux appareils destinés aux principaux avionneurs.

Câblage, un travail d’orfèvre

Un site UniqUe aU mondeinstallé à Chihuahua, labinal (safran) a été l’un des pionniers de l’industrie aéronautique au Mexique. d’une superficie de 2800 m², son site principal a déjà été étendu à deux reprises depuis sa création en 2001. C’est aujourd’hui le plus grand atelier au monde dédié au câblage pour l’industrie aéronautique.

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learjet 75Fourniture du câblage des bizjets de Bombardier depuis 1997, notamment les harnais de câblage du fuselage du Learjet 75.

avions de combatDans le domaine militaire, Labinal équipe de nombreux avions de combat comme par exemple le F-22 (Boeing) ou le F-16 (Lockheed martin).

airbus a380Des technologies de câblage en aluminium et des processus de tissage complexes sont

nécessaires pour assurer la production des systèmes d’interconnexion électrique du câblage des ailes et du fuselage de l’airbus a380.

boeing 787 dreamliner600 personnes ont été formées spécifiquement aux opérations d’assemblage des harnais du programme Boeing 787 Dreamliner.

Phenom 100Les harnais de câblage du Phenom 100, fabriqués dans la nouvelle usine n° 4, sont destinés aux deux sites d’assemblage d’Embraer.

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labinal de MexiCo

Implanté au mexique dès les années 1990, Labinal (safran) est aujourd’hui le premier employeur du pays dans le domaine de l’industrie aéronautique. son site industriel de chihuahua, composé de quatre usines, accueille 3200 personnes qui conçoivent et assemblent le câblage destiné aux appareils des principaux avionneurs civils et militaires : airbus, Boeing, Bombardier, Dassault, Embraer, Eclipse, Beechcraft, Lockheed martin, spirit aerosystems, singapore Technologies et sikorsky. Il héberge aussi 250 ingénieurs de safran Engineering services, filiale de Labinal.en 2012, plus de 300 000 harnais électriques ont été envoyés vers plus de 20 destinations différentes dans le monde. Cela représente 48 000 kilomètres de câbles : plus que la circonférence de la terre !

labinal Chihuaha récompensé aux safran innovation awards 2013Les équipes de Labinal à chihuahua ont été récompensées pour leur créativité lors de la cérémonie des safran Innovation awards 2013. Elles se sont en effet inspirées du monde du jardinage pour créer un outil facile d’utilisation destiné à couper les chutes de lacets servant à attacher les câbles. cet outil, appelé « bague à lame », renforce l’efficacité du travail en réduisant de 5 à 3 le nombre de mouvements nécessaires pour la coupe de ces chutes. Il diminue aussi le risque de coupures aux mains.

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Inde :  « the place to be »

cONJONcTUrE

Avec une croissance annuelle de 6 à 8 % durant la dernière décennie, l’Inde est aujourd’hui un marché hautement stratégique. Entre transition et modernité, panorama d’un pays en pleine évolution.

A vec 1,3 milliard d’habitants – deuxième pays le plus peuplé au monde, après la Chine – et un PIB au 11e rang mondial, l’Inde est un marché incontournable.

Son développement économique longtemps soutenu par les activités de services est désor-mais plus diversifié. L’Inde est aujourd’hui un grand pays manufacturier au marché intérieur en plein essor, tiré par l’émergence progressive d’une classe moyenne. Elle dispose d’une impor-tante population active, plus des trois quarts des Indiens étant en âge de travailler. Fort de ces atouts, le pays capte une grande partie des flux mondiaux d’investissements.

PersPectives d’Avenir« Trois défis principaux se profilent à moyen terme, analyse Stéphane Lauret, président de Safran India Pvt. Ltd, l’entité de représentation de Safran en Inde : la sécurité énergétique – le pays possède très peu de ressources naturelles –, l’indé-pendance alimentaire d’une population toujours plus nombreuse et la lutte contre le terrorisme et le cyberterrorisme. »

1,3milliard d’habitants

3,3millions de km²

11epuissance économique mondiale

© Jagadeesh NV / epa / corbis


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A vec 2 100 collaborateurs répartis dans neuf sociétés et coentreprises, l’Inde est le pays d’Asie où Safran est le plus présent. « Comme dans les autres pays où nous avons une base

industrielle importante, nous avons mis en place une direction des Services partagés pour donner une véri-table cohérence à notre action sur ce territoire. Nous réalisons en effet de plus en plus d’opérations com-merciales communes à toutes les sociétés présentes en Inde, explique Stéphane Lauret, président de Safran India Pvt. Ltd. Nous disposons désormais de toutes les cartes pour faire progresser notre activité au cours de la prochaine décennie. »

l’essor de l’Inde, au cŒur de la stratégIe de safran

sTraTéGIE

Depuis plus de soixante ans, Safran développe ses activités industrielles et commerciales en Inde dans ses trois métiers : aéronautique et espace, défense, sécurité. Grâce à ses implantations locales et à son expertise technologique, le Groupe progresse constamment sur ce marché à la fois dynamique et exigeant.

Ces mutations s’inscrivent dans un contexte d’ouverture du marché intérieur indien, jusqu’ici très protégé, qui devrait offrir de nou-velles opportunités de croissance aux entre-prises du monde entier. De nombreux secteurs attirent ainsi les investisseurs étrangers : les services, la banque, l’automobile, l’industrie pharmaceutique, la microfinance, la distri-bution de l’électricité, la défense, le trans-port ferroviaire, l’éducation, la gestion des déchets… Dans certains domaines comme les infrastructures, cette tendance est très avancée : les ports, les aéroports et l’énergie sont déjà ouverts aux capitaux étrangers et le secteur devrait continuer à se développer pendant encore plusieurs décennies. Pour réussir dans le pays, les investisseurs doivent nouer des relations industrielles avec des partenaires locaux. L’Inde joue en effet la carte des coentreprises avec des sociétés étrangères, principalement dans les domaines aéronautique et militaire. Enfin, le pays a également entrepris de réorga-niser son système d’aides sociales via un ambitieux programme de recensement basé sur l’identité biométrique baptisé Aadhaar (voir p. 28).Autant de secteurs porteurs dans lesquels Safran est déjà présent. ■

new delhisafran India Pvt. Ltd.sagem morpho security Pvt. Ltd.sagem services India Pvt. Ltd.smart chip Ltd.syscom corp. Ltd.

HyderabadcFm Training center

Bangaloresafran Engineering services Indiasnecma haL aerospace Pvt. Ltd.Turbomeca India Engines Pvt. Ltd.

safran était présent lors du salon Aero india qui s’est tenu à Bangalore du 6 au 10 février 2013.

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Airbus A319 aux couleurs de la compagnie aérienne indian.


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client en Inde, ajoute Satish Kirtikar, directeur de Turbomeca India Engines Pvt. Ltd. Il nous a déjà commandé plusieurs centaines de moteurs TM 333 destinés aux hélicoptères Dhruv conçus localement, et nous développons actuellement avec les autorités indiennes un nouveau moteur plus puissant, appelé Shakti, afin de mieux répondre aux besoins de vol en très haute altitude pour cet appareil. » Autre contrat majeur à venir avec HAL : la moto-risation du Light Combat Helicopter (LCH) et du Light Utility Helicopter (LUH), actuellement en cours de négociation. Par ailleurs, Turbomeca vient de créer un centre d’assistance qui offre des

Une flotte civile en Pleine exPAnsionIl faut dire que le potentiel est important. Dans le domaine aéronautique, les constructeurs estiment qu’à l’horizon 2030 la flotte indienne d’avions moyen-courriers aura doublé, tandis que celle des gros-porteurs sera multipliée par sept. Le Groupe est bien positionné pour répondre à cette demande croissante : plus de 400 moteurs CFM56 produits par CFM1 équipent déjà des avions indiens. En inaugurant en mars 2010 un centre de formation CFM à proximité de l’aéro-port d’Hyderabad, Safran a également démontré que son engagement dans ce pays s’inscrit dans la durée. Doté d’une capacité annuelle de formation de 500 personnes, ce centre accueille des techni-ciens et ingénieurs venus se former à la mainte-nance des CFM56 et des moteurs d’hélicoptères Arriel produits par Turbomeca (Safran), qui équipent notamment les 27 hélicoptères AS365 Dauphin de Pawan Hans Helicopters Limited, premier opérateur civil du pays. « Au-delà des

moteurs, rappelle enfin Stéphane Lauret, Safran détient également 90 % du marché de la fourniture des roues et freins carbone. »Ces succès ont conduit le Groupe à implanter des unités de production et de services au plus près de ses clients et à nouer de solides partenariats locaux. Ainsi, depuis 2005, Snecma HAL Aerospace Pvt. Ltd. – coentreprise à parts égales entre Snecma et Hindustan Aeronautics Ltd. (HAL), le prin-cipal hélicoptériste et avionneur public indien – fabrique à Bangalore des composants high-tech pour le programme CFM56 et pour Turbomeca. C’est également dans cette mégalopole que Safran Engineering Services India (Safran) emploie plus de 550 ingénieurs qui se consacrent à l’ingénierie et aux services (voir l’interview en page 27).

Un secteUr MilitAire PorteUrLe dynamisme de Safran dans le marché aéro-nautique civil se vérifie aussi dans le domaine militaire. Le Groupe a équipé de ses moteurs et systèmes plus de 700 avions et hélicoptères des forces armées indiennes depuis les années 1950. Aujourd’hui, les 51 Mirage 2000 du pays sont motorisés par Snecma tandis que les 120 Jaguar et 123 Hawk le sont par des moteurs Turbomeca-Rolls-Royce. « HAL est notre principal partenaire et

Pourquoi avoir choisi de travailler avec safran ?haL est l’une des premières entreprises aéronautiques civiles et militaires d’asie et safran l’un des leaders mondiaux des équipements et systèmes dans ce secteur. Il était donc naturel, complémentaire et mutuellement profitable de faire

équipe et de développer ensemble des produits à la pointe de la technologie. cette association, qui date des années 1960, a connu une croissance multiforme.

Quelles sont les perspectives d’avenir entre HAl et safran ?La prochaine étape de notre partenariat devrait concerner le projet mmrca1. Il

s’agit notamment de définir une méthodologie de collaboration avec snecma pour le moteur m88-2 du rafale et avec sagem pour l’avionique et les équipements de navigation de l’appareil. À plus long terme, haL envisage également un partenariat avec safran sur les systèmes de navigation et de commandes de vol de ses futures plates-formes, ainsi que de nombreux projets de codéveloppement et de coproduction dans le domaine aérospatial.

1. medium multi-role combat aircraft. Il s’agit d’un projet lancé par l’Indian air Force pour l’acquisition de 126 avions de combat multirôles.

Président-directeur général, hindustan aeronautics Limited (haL)

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« Un partenariat mutuellement profitable »

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collaborateurs répartis dans 9 sociétés et coentreprises

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moteurs cfM56 vendus

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avions ou hélicoptères de combat motorisés par safran

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snecma et HAl travaillent ensemble à la fabrication de composants destinés aux moteurs d’avions et d’hélicoptères.

cette version de l’hélicoptère dhruv de HAl est motorisée par deux turbines Ardiden 1H1 de turbomeca. elles permettent à cet appareil de voler plus efficacement à haute altitude.

Plus de

en quoi consiste votre offre de services ?Nous proposons une offre complète de services et d’ingénierie civile : aérostructures, systèmes électriques et mécaniques, avionique, logiciels embarqués, publications techniques... Nous mettons nos ingénieurs et leur savoir-faire au service des sociétés du Groupe, mais également des clients du sous-continent. Notre vaste domaine d’expertise nous permet de livrer à nos clients locaux et internationaux des

solutions performantes et compétitives.

Quelle est votre stratégie de développement ?Nous évoluons sur des marchés en forte croissance. afin d’anticiper les attentes de nos clients, nous mettons l’accent sur l’excellence de nos prestations et le talent de nos équipes. Nous avons ainsi créé au sein de l’entreprise un centre de développement des compétences et des savoirs ; et nous initions également des partenariats avec les universités.

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« nous mettons l’accent sur l’excellence »

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services de proximité et un support client hau-tement performants. « Ce nouvel établissement a pour principal objectif de renforcer l’interface avec HAL et les opérateurs indiens afin de leur offrir davantage de réactivité », précise Satish Kirtikar.Enfin, le GIE Rafale est entré en négociation exclusive avec le gouvernement indien pour l’achat de 126 avions de combat Rafale, équi-pés notamment du moteur M88 de Snecma, du système d’atterrissage de Messier-Bugatti-Dowty (Safran), et de la centrale de navigation inertielle de Sagem (Safran). Ce contrat s’accompagne-rait d’un transfert de production sans précédent

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La société détenue à parts égales par Safran et Thales dispose désormais de tous les atouts pour accroître son leadership sur le marché de l’infrarouge.

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DéTEcTION INFrarOUGEpuisque 108 des 126 avions Rafale seraient inté-grés en Inde sous la responsabilité de HAL.

des Besoins croissAnts en défense Safran est également présent dans le secteur de la défense avec trois familles de produits : la naviga-tion inertielle, les systèmes optroniques et les com-mandes de vol. Fruits d’un partenariat historique avec HAL, les centrales de navigation Sigma 95N équipent la quasi-totalité de la flotte de l’armée de l’air indienne. Trois cents nouveaux exemplaires doivent être livrés au cours des six prochaines années pour les avions de combat Sukhoi 30, Hawk, Jaguar et HAL Light Combat Aircraft. La centrale Sigma 95N a en outre été choisie pour équiper les premiers prototypes de drones MALE développés par l’Inde. « Les besoins de modernisation des équipements exis-tants et la vaste campagne d’acquisition de nouveaux matériels lancée par les forces armées indiennes nous offrent une excellente opportunité de consolider nos positions », analyse Frédéric Giraud, représentant de Sagem en Inde. Cela comprend par exemple la fourniture de systèmes de pointage de haute précision pour les pièces d’artillerie, ou encore de dispositifs de surveillance panoramique et de jumelles thermiques pour l’Indian Navy. « Le mar-ché se caractérise par une concurrence nationale et internationale forte et par une nouvelle exigence : les matériels étrangers doivent être entretenus et réparés sur place », souligne encore Frédéric Giraud. D’où la récente création de Sagem Services India Pvt. Ltd., implantée à New Delhi, qui assurera des mis-sions de maintenance et de support aux clients.

sécUrité : Un MArcHé de tAille Via Morpho, Safran a remporté plusieurs contrats majeurs dans le domaine de la sécurité, et notam-ment de la biométrie. Le plus emblématique d’entre eux est le programme Aadhaar, qui vise à attribuer un numéro unique d’identification à chaque résident indien. Lancé par le gouverne-

ment en 2009, ce sera à terme le plus grand projet d’identification et de création de base de données biométriques au monde. « Safran est le seul indus-triel présent sur les trois volets de cet immense projet : la base de données, la fourniture de capteurs biomé-triques et l’enrôlement de la population », souligne Joachim Murat, directeur exécutif de Morpho en Inde.Autre atout de Safran dans le pays : le Groupe y possède la plus importante usine de cartes à puce d’Asie du Sud. Employant plus de 1 000 salariés, elle produit un million de cartes par jour, dont 70 % destinées à l’exportation en direction des pays voisins, ainsi que de l’Afrique et du Moyen-Orient. La gamme des produits est large et dédiée à de multiples applications : santé, banque, téléphonie. Les champs d’intervention de Morpho ne s’ar-rêtent pas là : modernisation des systèmes d’iden-tification pour les forces de police, équipements de sécurité pour les aéroports, protection des sys-tèmes bancaires… En pleine expansion, la société répond à de nombreux appels d’offres et investit de nouveaux territoires. ■

1. CFM International est une société commune 50-50 entre Snecma (Safran) et GE, qui produit et commercialise les moteurs CFM56 et LEAP.

tranche de circuit de photodétecteur (insb) d’un module de détection infrarouge.

300 millions d’indiens ont déjà été recensés dans le cadre du projet Aadhaar, qui concernera à terme plus d’1 milliard de citoyens.

l es détecteurs infrarouge sont au cœur des systèmes optroniques (caméras ther-miques, autodirecteurs de missiles, sys-tèmes de surveillance…). Ces derniers donnent aux États qui les maîtrisent

des avantages militaires décisifs en permettant l’observation, l’identification et la poursuite de cibles, ainsi que le guidage d’armements, de jour comme de nuit, dans des applications terrestres, aéroportées, navales et spatiales. D’où la décision de Safran et Thales de renforcer la filière française de détection infrarouge en transférant à leur filiale commune Sofradir leurs activités de développe-ment et de fabrication dans ce domaine. Cette opération, effective au 1er janvier 2013, fait suite à la création en juillet 2012 d’Optrolead, coentre-prise également détenue à parts égales par les deux groupes et dédiée aux nouveaux programmes optroniques de défense.

des tecHnologies coMPléMentAiresSofradir est un expert reconnu depuis plus de vingt-cinq ans dans l’infrarouge refroidi de haute

performance, spécialisé dans la technologie dite « MCT » (tellurure de mercure-cadmium). L’InSb (antimoniure d’indium), technologie com-plémentaire développée par Sagem pour certaines de ses applications, permet à Sofradir d’étendre sa gamme de produits et de couvrir désormais plus largement le marché. « Sagem est un équipemen-tier d’aéronautique et de défense, rappelle Hervé Bouaziz, directeur de la stratégie de Sagem. Nous n’avions pas vocation à pousser plus loin le dévelop-pement de la technologie InSb. Sofradir constitue le meilleur écosystème pour en tirer tout le potentiel et fournir au marché des modules de détection com-pétitifs. » Ces apports font entrer Sofradir dans le club très fermé des fabricants de détecteurs maîtri-sant toutes les technologies infrarouge refroidi et non refroidi. « Cela va lui permettre de conso-lider sa position de leader européen et lui ouvrir la voie à un leadership mondial dans le marché de l’imagerie, estime Philippe Petitcolin, président-directeur général de Sagem. Ce renforcement des compétences devrait également permettre la création d’emplois hautement qualifiés en France. » ■

répartition de la participation entre safran et thales

salariés en france et aux états-Unis

de chiffre d’affaires en 2012

50/50

600

155 M€

state Bank of india : pionnière dans l’utilisation de la biométrie pour les droits d’accès de ses salariéssafran a récemment finalisé un accord historique avec la state Bank of India. s’inspirant du projet gouvernemental aadhaar, cette banque publique a décidé de confier à morpho la

sécurisation, via des capteurs biométriques, de l’accès à tout son système bancaire central, qui gère l’ensemble de ses comptes clients, de ses opérations de bourse, etc. Les 265 000

salariés des 21 000 agences de la banque devront désormais utiliser leurs empreintes digitales pour accéder à cette base de données. Officiellement signé lors de la visite d’état

du président de la république française, François hollande, en février dernier, ce contrat ouvre à safran des opportunités fortes de valoriser son expérience auprès de futurs clients.

de cartes à puce fabriquées chaque jour

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Un outil industriel high-techsagem s’est récemment doté d’un nouveau bâtiment appelé coriolis, dédié à la production des centrales inertielles et des senseurs de haute technologie (Grh et gyrolasers). modulable, cet outil industriel de classe mondiale pourra s’adapter à l’évolution de la demande et à la montée en puissance du Grh. Il couvre une surface de 19 000 m², dont 6 000 de salles blanches où s’effectue l’assemblage complexe des gyroscopes. Il a bénéficié d’un investissement de 60 millions d’euros de la part de safran.

B lueNaute : c’est le nom de la nou-velle centrale inertielle proposée par Sagem (Safran) au monde maritime civil. Principalement destinée aux applications de marine marchande et

offshore, elle fournit aux navires un cap précis, y compris aux latitudes les plus extrêmes, et permet le positionnement dynamique grâce à la compen-sation des perturbations induites par la houle et les courants marins. Cette centrale repose sur une technologie de pointe, le gyro scope résonnant hémisphérique (GRH). « Nous étions historique-ment positionnés sur des applications militaires de très haute performance avec la famille de centrales inertielles Sigma, rappelle Fabrice Delhaye, direc-teur du département commercial Navigation de Sagem. Après avoir fait de Sigma 40 la centrale navale la plus vendue au monde, nous avons sou-haité nous diversifier vers les marchés civils pour ouvrir de nouveaux relais de croissance. »

des PerforMAnces excePtionnellesUne stratégie d’autant plus pertinente qu’elle répond aux attentes des armateurs et des opéra-teurs, à la recherche d’un produit ultra-fiable et d’une parfaite disponibilité opérationnelle. En effet, contrairement aux gyrocompas mécaniques ou à fibre optique actuellement employés, Blue-Naute ne nécessite aucune opération de main-tenance et présente une fiabilité extrême qui évite aux armateurs l’immobilisation coûteuse de leurs navires. « À prix équivalent, BlueNaute offre une performance et une fiabilité supérieures à celles des dispositifs actuels, résume Fabrice Delhaye. Notre solution peut ainsi fonctionner plus de 100 000 heures avant qu’une panne n’apparaisse, ce qui permet de couvrir la vie opérationnelle d’un bâtiment. Dans le cas de l’offshore par exemple, les besoins en matière de précision de positionnement en mer et de fiabilité des données sont très élevés. Nous avons enregistré nos premières ventes dans ce secteur, ce qui n’est pas le fruit du hasard ! »

Un défi tecHnologiQUeSystème haut de gamme, la centrale BlueNaute a été développée en moins de deux ans par des

équipes très motivées. « Nous étions confrontés à un véritable défi : concevoir un produit de haute technologie ultra-fiable et économiquement très compétitif, explique Nicolas Burgaud, directeur Marketing & Business Development de la divi-sion Avionique. Nous avons dû faire quelques paris techniques qui se sont avérés payants, notamment au niveau des senseurs. En effet, le GRH, initialement développé pour certaines applications spatiales bien spécifiques, a vu son design optimisé afin d’abaisser son coût unitaire. Sagem peut s’enorgueillir d’être aujourd’hui la seule société à rendre une telle technologie plus accessible. » Prochaine étape : le lancement de produits destinés aux applications terrestres – comme l’orientation d’antennes satellites mobiles (véhicules Satcom) ou la géodésie – et aux applications aéronautiques, domaines dans lesquels les qualités intrinsèques du nouveau GRH de Sagem répondent parfai-tement aux exigences des intégrateurs et des clients finaux. L’objectif final : faire des produits à GRH des best-sellers mondiaux sur terre, sur mer et dans les airs ! ■

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Acteur historique de la navigation, Sagem (Safran) s’est forgé une solide réputation dans le secteur de la défense. Avec la centrale BlueNaute, la société ambitionne de se faire un nom dans le monde de la navigation maritime.

sagem à la conquête des mersNaVIGaTION INErTIELLE

• BlueNaute peut fonctionner plus de 100 000 heures  sans incident.

• avec un poids  de 5 kg, BlueNaute est quatre fois plus compacte que les centrales inertielles à gyrolasers sigma développées par sagem pour les applications militaires.

la nouvelle centrale de navigation inertielle Bluenaute est notamment destinée aux applications offshore.

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marchésDécryptage

safran affiche un carnet de commandes record : près de 10 000 moteurs1, dont plus de 4 000 moteurs LEAP. « Il faut à présent transformer ce succès com-mercial en réussite industrielle, sou-

ligne Xavier Dessemond, directeur des Achats de Safran. C’est pourquoi nous nous engageons aux côtés de nos fournisseurs pour les associer à notre croissance. »

Prévoir l’avenir enseMbleCette mobilisation concerne les programmes de série, dont les cadences de production augmentent, mais aussi les nouveaux programmes, qui néces-sitent d’importants investissements en développe-ment et en industrialisation. À cet égard, l’effort demandé aux fournisseurs de Snecma (Safran) est représentatif. Alors que les moteurs CFM56 connaissent un pic historique (plus de 1 400 livraisons en 2012), la production devra totale-ment basculer d’ici trois ans vers le LEAP, avec des cadences toujours plus soutenues. Conscient de ce défi, Snecma a lancé en novembre 2012 le projet LS2R (LEAP Supplier Rate Readiness). « L’objectif est d’accompagner l’entrée en production du LEAP, d’identifier les éventuelles difficultés chez nos fournisseurs et de trouver ensemble des solutions, indique Frédéric Michel, pilote du projet. Suivant les années, 30 à 50 personnes seront mobilisées dans le cadre de ce dispositif. »Même approche chez Aircelle (Safran) : « Nous avons choisi d’envoyer des équipes de conseillers chez nos sous-traitants pour les aider à mettre en place des plans d’amélioration nécessaires à la sécurisation de notre supply chain et à la gestion de l’augmentation des

Avec un carnet de commandes représentant près de quatre ans de production, Safran doit relever un véritable défi industriel. Pour faire face à cette montée en puissance, le Groupe mobilise ses fournisseurs.

aérONaUTIQUE

cadences », souligne Adrian Banks, responsable du Supplier Development. Messier-Bugatti-Dowty (Safran) a de son côté réalisé un minutieux tra-vail d’identification de ses fournisseurs requérant un accompagnement. « Toute la difficulté est de se projeter à deux ou trois ans, d’anticiper et d’exécu-ter avec les fournisseurs les actions nécessaires pour faire face à la demande future », explique Stéphane Nogatchewsky, directeur du développement industriel.

Un soUtien cibléCes démarches s’inscrivent dans une vision à long terme. « Nous avons des exigences élevées en termes de qualité, de compétitivité et de performance opérationnelle, reconnaît Xavier Dessemond. Il

Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense, et Jean-Paul Herteman, président-directeur général de safran, ont signé le 14 janvier 2013 une convention afin de favoriser le développement des PMe sous-traitantes du Groupe.

créé en 1947, le Piston Français est spécialisé dans la sous-traitance en mécanique de précision pour l’aéronautique.

Quelle est votre relation avec safran ? Nous sommes un fournisseur très ancien de safran et plus particulièrement de snecma, pour qui nous réalisons des opérations d’usinage de pièces depuis les années 1960. Nous avons noué au fil du temps des relations étroites qui nous permettent à présent d’aller plus loin en travaillant sur le développement de nouvelles pièces.

comment se répercute la montée en charge des programmes de safran sur votre société ?Nous avons connu une augmentation de 25 % de notre activité en 2012 et cette

croissance va se poursuivre en 2013. Pour relever ce défi, nous achetons des machines, nous embauchons et nous augmentons la surface de nos ateliers, notamment à savigny-le-Temple, en Île-de-France, où nous allons disposer d’un nouveau site de 9000 m².

Quel appui safran vous apporte-t-il ? Nous sommes en contact permanent et échangeons régulièrement sur notre montée en puissance. Nos interlocuteurs sont ainsi parfaitement informés de nos besoins, par exemple en termes de fonds de roulement. safran nous a introduits auprès d’acE management, gestionnaire du fonds d’investissement aerofund, auprès duquel nous avons obtenu une enveloppe permettant de nous aider à financer notre développement.

Président-directeur général, groupe LPF

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« safran est parfaitement informé de nos besoins »

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c’est le nombre de fournisseurs potentiels concernés par le programme leaP

c’est le budget total prévisionnel du fonds d’investissement aerofund iii. safran y participe à hauteur de 30 M€

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150 à 180

300 M€

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faut que nos fournisseurs puissent y répondre dans la durée. Nous devons donc trouver un équilibre entre nos attentes et leurs moyens. » C’est particulière-ment vrai pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent un tiers des sous-traitants de Safran. « Elles nous apportent souplesse et réac-tivité, poursuit Xavier Dessemond, mais elles sont aussi plus fragiles. C’est pourquoi nous nous obligeons à respecter des “ bonnes pratiques ” en termes de visi-bilité de notre plan de charge et de respect des délais de paiement. » Safran accompagne aussi certains fournisseurs à fort potentiel de croissance, notam-ment en soutenant leur candidature pour l’obten-tion de financements auprès de fonds d’investis-sement comme Aerofund III, lancé début 2013 et auquel le Groupe participe à hauteur de 30 mil-lions d’euros. Par ailleurs, en janvier 2013, le minis-tère de la Défense français a signé une convention avec Safran pour favoriser la croissance des PME sous-traitantes du Groupe dans ce secteur. Enfin, Safran, en la personne de son président, a soutenu l’initiative du Gifas, qui a adopté en 2012 une résolution portant sur le soutien au finan-cement de la filière aéronautique française et préconisant l’allongement à six mois glissants de la période des commandes fermes.Au fil de ces actions, c’est une relation de confiance qui se construit entre Safran et ses fournisseurs. Un partenariat gagnant-gagnant pour l’avenir. ■

1. Commandes fermes et intentions d’achat enregistrées par CFM International.

transformation à chaud (matriçage) d’une pièce de train d’atterrissage dans un atelier d’aubert & Duval.

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marchésDécryptage

en 2013, safran prévoit de recruter 7 000 nouveaux collaborateurs. c’est un nombre impressionnant !Effectivement. Il s’explique d’abord par une charge de travail croissante, puisque nos carnets de commandes représentent envi-ron quatre années de production. Mais nous devons aussi poursuivre le développement de nos nouveaux programmes, ce qui nécessite de conserver en permanence un niveau de compé-tences technologiques conforme à l’état de l’art. Sans oublier les nombreux départs en retraite qu’il nous faut compenser.

Quels profils recherchez-vous ?Safran est un groupe qui réunit des activités variées à haute intensité technologique. Nous recherchons donc des ingénieurs de pointe dans leur domaine et d’excellents opérateurs. Certains profils sont rares, notamment en France. C’est le cas par exemple des ingénieurs matériaux et procédés, industrialisation, sûreté de fonctionnement et navigabilité. C’est aussi le cas de certains ouvriers hautement quali-fiés, tels que les chaudronniers, les soudeurs ou encore les mécaniciens aéronautiques. L’excel-lence technologique nécessite de recourir aux meilleurs talents !

comment relever ce défi ?Quand la ressource est rare, il faut être plus attractif que les autres, et donc mieux faire connaître les nombreux atouts de Safran : une bonne santé financière et des perspectives de croissance, une culture d’innovation extrême-ment stimulante, la possibilité de construire des parcours riches et variés au sein du Groupe,

des emplois formidablesrEcrUTEmENT

ainsi qu’une contribution sociétale forte et un modèle social performant.Cela passe par les actions de communication que nous menons dans la presse, sur les réseaux sociaux et sur notre site Internet Safran Talent. Nous entretenons également des relations pri-vilégiées avec les écoles d’ingénieurs et les uni-versités grâce à notre réseau d’ambassadeurs et aux partenariats noués avec des établissements cibles. L’alternance et les stages contribuent aussi à la notoriété du Groupe : nous avons ainsi accueilli l’année dernière près de 2 000 alternants et 2 000 stagiaires dans nos sociétés en France. Cette politique porte ses fruits, puisque plus de 7 500 personnes ont rejoint Safran en 2012, afin de participer à notre formidable aventure technologique et humaine. ■

c’est nombre de salariés embauchés par safran en 2012. 7 000 nouveaux recrutements sont prévus en 2013

7 500

Des programmes clés pour l’avenir du GroupePlusieurs programmes en cours mobilisent tout particulièrement les équipes de safran : • la motorisation des avions, avec le moteur leaP, qui équipera l’airbus a320neo, le Boeing 737 maX et le c919 de comac, le silvercrest dédié aux avions d’affaires, et le tP400 destiné à l’avion de transport militaire européen a400m. • la navigation inertielle, une technologie aux multiples applications de navigation aéronautique, spatiale, terrestre et maritime.• Le futur checkpoint aéroportuaire intégré, dans lequel safran a réuni son savoir-faire en matière de biométrie, de gestion de l’identité et de détection d’explosifs. L’objectif : fluidifier la circulation au sein des aéroports. • l’avion plus électrique pour lequel safran est un acteur majeur : freinage, roulage au sol, commandes de vol et actionneurs, électronique de puissance, câblage…

inGénieUr arcHitecte sYstèMesPour qu’un programme puisse être mené à son terme avec succès, il faut qu’un « chef d’orchestre » en anime le déroulement. C’est la mission des ingénieurs architectes systèmes. Dès les phases amont du programme, ils réalisent la définition opérationnelle des systèmes et des équipements. Ces étapes consistent à concevoir l’architecture de systèmes complexes faisant intervenir des techniques ou technologies différentes. Il faut alors spécifier les composants du système, identifier les meilleurs partenaires pour le produire, puis démontrer la conformité du résultat final avec les exigences du client. Un travail à effectuer en bonne intelligence avec les équipes commerciales.Ce profil est ouvert aux ingénieurs généralistes avec des connaissances pluridisciplinaires : mécanique, électronique, logiciel, mécatronique, hydraulique, optronique, etc.

c’est le nombre de cv reçus chaque mois en moyenne en 2012

15 500 Plus de

ProJeteUrLa 3D ne se limite pas au cinéma ! À l’aide de logiciels de conception assistée, les projeteurs transforment le dessin industriel en pièces modélisées en trois dimensions. Ils y intègrent ainsi les calculs effectués par les ingénieurs et assemblent virtuellement ces éléments pour réaliser des modules complets. Ce poste requiert la maîtrise des techniques du dessin, une réelle capacité de visualisation des éléments dans l’espace – pour vérifier l’accessibilité des pièces au montage et à la maintenance –, ainsi que de bonnes notions des règles d’assemblage pour permettre la vérification des mécanismes et des serrages. Il est ouvert aux diplômés de BTS/DUT en mécanique ou en conception des produits industriels.

tecHnicien en contrôles non DestrUctiFsLes nouveaux matériaux sont un enjeu technologique d’avenir (voir article p. 13). Le technicien contrôle la qualité attendue des structures métalliques à tous les stades de la fabrication ou après leur mise en service, en utilisant différents procédés comme la radiographie, la magnétoscopie, etc. Il met son expertise au service des chefs de projets, des bureaux d’études et des experts matériaux. Ce métier est ouvert aux techniciens en mesure physique ou en métallurgie (DUT Mesures physiques, DUT Sciences et génie des matériaux, licence Analyse des matériaux).

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Safran a annoncé l’embauche de plusieurs milliers de collaborateurs en 2013. Jeunes diplômés, ingénieurs confirmés, techniciens… le Groupe a besoin de tous les talents pour accompagner la montée en puissance de ses programmes et relever les défis technologiques et sociétaux de demain. Les explications de Dominique-Jean Chertier, directeur général délégué, Secrétaire général de Safran.©

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marchésL’interview


safran Magazine : Quel regard por-tez-vous sur la situation économique actuelle des États-Unis ?Scott Donnelly : Le contexte n’est évidem-ment pas considéré comme encourageant par la communauté des dirigeants d’entreprise américains. Les États-Unis sont confrontés à plusieurs défis économiques majeurs, dont certains revêtent une dimension politique. Les difficultés rencontrées par notre économie au cours des dernières années se sont traduites par un taux d’endettement considérable. Cela représente un lourd handicap pour l’avenir du pays. Or le plan de coupes budgétaires, baptisé « séquestre », ne semble malheureusement pas de nature à régler ce problème. Les dépenses doivent évidemment être réduites, mais cela devrait se faire dans le cadre d’un processus beaucoup plus puissant et organisé que ce que prévoit ce dispositif légal.

Quels marchés vous semblent les plus stratégiques aujourd’hui ?S. D. : Nous concentrons l’essentiel de nos efforts de développement commercial sur l’Amérique du Sud et l’Asie, ainsi que sur cer-tains pays du Moyen-Orient et d’Europe de l’Est : c’est là que la dynamique économique

est en marche et que l’essentiel des richesses mondiales se crée.En raison de la configuration géographique de leurs territoires et de la nature des activi-tés qui portent leur croissance, beaucoup de ces pays dits émergents doivent développer leurs réseaux de transport. Nous constatons par exemple que nous vendons de plus en plus d’hélicoptères Bell aux entreprises qui assurent l’exploration et l’extraction des res-sources pétrolifères, notamment pour leurs transports d’urgence et de secours. Cette

« Il nous faut continuer à faire la différence en termes d’innovation. »

Depuis 2009, Scott Donnelly préside aux destinées de Textron, l’un des principaux groupes industriels nord-américains, dont les deux plus importantes filiales sont Cessna, premier constructeur mondial de l’aviation générale et d’affaires, et Bell, l’un des grands hélicoptéristes mondiaux. Dans un contexte budgétaire et fiscal difficile, il reste confiant dans les capacités de son groupe à croître, notamment sur de nouveaux marchés. Il sait pouvoir s’appuyer sur Safran, avec qui Textron entretient des relations privilégiées. Un partenariat basé sur l’innovation et l’excellence technologique.

Safran, partenaire privilégié de textron

rencontre avec scott Donnelly, président-directeur général de Textron

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Diplômé de l’université du Colorado

Nommé président-directeur général de GE Aviation

Rejoint GE comme directeur de l’ingénierie électronique de la division Ocean systems

Devient vice-président exécutif et directeur général de Textron

Nommé président-directeur général de Textron

1984 20051989 2008 2009TextronTextron est un groupe fondé en 1923, spécialisé dans la défense et l’aéronautique. ses principales sociétés sont Bell helicopter, cessna et Textron systems. Le chiffre d’affaires du groupe s’élevait à 12,2 milliards de dollars en 2012. Textron emploie près de 33 000 salariés dans le monde.

en termes de coûts et de performance nous est apportée par notre chaîne de fournisseurs et de partenaires. C’est typiquement le cas de Safran : ce groupe a développé beaucoup de technologies pouvant bénéficier à nos diffé-rentes lignes de produits en cours de déve-loppement. Le choix du moteur Silvercrest pour notre futur avion d’affaires Citation Longitude en est une excellente illustration. Que ce soit en termes de consommation, de fiabilité ou de durabilité, ce moteur présente des atouts technologiques qui comptent pour une part importante dans le vif intérêt porté par nos clients à notre appareil. On pourrait évoquer aussi les motorisations fournies par Safran pour nos avions à hélices, sans parler des projets qui ne sont pas encore annoncés…

Dans quelle mesure Textron est-il inté-ressé par des « offres globales » ?S. D. : Pour chacun des composants tech-nologiques clés que nous envisageons de sélectionner pour nos nouveaux produits, nous encourageons nos fournisseurs à propo-ser tout ce qui peut leur sembler de nature à apporter le maximum de valeur ajoutée aux projets. Lorsqu’un partenaire comme Safran s’appuie sur sa capacité à intégrer différentes technologies pour nous proposer une solution à forte valeur ajoutée, nous sommes évidem-ment preneurs !

évolution est tout à fait en phase avec notre portefeuille d’activités.Mais nous ne devons pas pour autant délais-ser les marchés des États-Unis et d’Europe occidentale, qui représentent encore de très importants débouchés et sur lesquels il nous faudra continuer à faire la différence en termes d’innovation.Au final, dans les pays émergents comme pour les marchés traditionnels, nous devons non seulement vendre nos produits, mais également apporter le haut niveau de service attendu par nos clients. C’est là notre prin-cipal défi.


marchésL’interview

En quoi Cessna est-il un client majeur pour snecma ? cessna est un client à la fois nouveau et très important pour nous. Tout d’abord, il est positionné sur l’aviation d’affaires et l’aviation générale qui, bien que n’étant pas nos marchés historiques, sont au cœur de nos objectifs de croissance, que ce soit pour les jets d’affaires ou à travers notre filiale sma pour les moteurs d’avions de tourisme. accéder au marché de la motorisation des avions d’affaires moyen-haut de gamme est depuis longtemps un des éléments de la stratégie de snecma. Il est évident que, pour un « nouvel entrant » comme nous, voir notre moteur silvercrest sélectionné par un acteur reconnu et renommé comme cessna est un excellent point de départ. Il nous appartient maintenant de faire du silvercrest un atout majeur pour le citation Longitude et de contribuer ainsi à son succès.Il en est de même pour sma, dont le moteur sr305 a été choisi

pour motoriser le Turbo skylane JT-a. En attribuant à sma son premier contrat de série significatif, cessna devient un précurseur de la motorisation diesel dans le domaine de l’aviation générale et ouvre les portes de ce marché à notre filiale.

Quelles sont les relations de snecma et de safran avec le groupe Textron ?même si cessna est un nouveau client, nous sommes dans un monde connu. Nous avons en face de nous un avionneur très professionnel, avec lequel nous nous comprenons, ce qui est très important pour réussir ensemble. Bien au-delà des simples relations de travail ou contractuelles, la qualité des relations personnelles est un élément majeur du succès : que l’on soit fournisseur ou client, il faut être avant tout des partenaires. c’est le cas avec Textron, dont nous connaissons et apprécions depuis longtemps les dirigeants, puisque scott Donnelly a fait une brillante carrière

chez GE (notre partenaire dans cFm International) où il occupait le poste de président de GE aviation, tout comme scott Ernest, le président de cessna, qui est également un ancien dirigeant de GE aviation.

Quels sont, selon vous, les bénéfices de ce partenariat ?ce sont des bénéfices mutuels. cessna est un partenaire absolument essentiel pour nous, puisque dans l’aviation d’affaires comme dans l’aviation générale, il nous donne l’opportunité de démontrer nos capacités de motoriste sur de nouveaux marchés. De notre côté, nous apportons des produits nouveaux sur ces marchés. Le silvercrest sera de loin le turboréacteur le plus moderne et le plus performant qu’un avion d’affaires puisse intégrer. Nous pensons que ce moteur constituera un atout considérable pour les appareils qui en seront motorisés, en termes de performances, de rayon d’action et de disponibilité, grâce à ses qualités en matière de consommation, d’émissions ou de maintenance. De même, dans le domaine de l’aviation générale, le sr305 apporte des gains de consommation et de coût d’utilisation très importants qui contribueront au succès du Turbo skylane JT-a.

Président-directeur général de snecma (safran)

« Cessna est un partenaire essentiel »

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La Chine est en croissance rapide, en particulier dans le secteur aéronautique. Comment votre groupe se positionne-t-il à cet égard ?S. D. : Dans le marché totalement mondialisé de l’aéronautique, la croissance chinoise repré-sente d’énormes opportunités pour un groupe comme le nôtre : non seulement ce pays crée de la richesse, mais les besoins en moyens de transport s’y développent très rapidement. Les avions d’affaires et les hélicoptères n’y sont pas aussi nombreux qu’ils pourraient l’être dans un pays aussi vaste et économiquement dynamique. C’est pourquoi nous investissons beaucoup, aux côtés de partenaires et dans le cadre de coentreprises, pour pouvoir accé-der à ces marchés et servir les clients chinois dans les meilleures conditions possible. Car si l’économie de ce pays est très porteuse, elle est aussi extrêmement concurrentielle.

Textron et safran collaborent étroite-ment depuis plusieurs années. Comment décririez-vous les liens qui unissent les deux groupes ?S. D. : Dans nos industries, les relations entre les constructeurs et leurs fournisseurs revêtent toujours une dimension particuliè-rement importante. Ainsi, une part signifi-cative des innovations technologiques et des solutions qui nous permettent de progresser

Le moteur silvercrest a été retenu en 2012 par Cessna pour équiper le Citation Longitude, le dernier né de sa famille de bizjets.

Capable de décoller comme un hélicoptère et de voler comme un avion, le convertible Bell-Boeing V-22 Osprey est équipé de trains d’atterrissage Messier-Bugatti-Dowty (safran) et câblé par Labinal (safran).

Le moteur diesel à piston sR305 de sMA (safran) équipe le Turbo skylane JT-A de Cessna.

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La technologie multibiométrique conçue et développée par les ingénieurs de Safran, combine empreintes digitales et reconnaissance de l’iris. Dans le cadre du programme indien d’identification, elle permet l’attribution d’un numéro unique doublement sécurisé.safran-talent.com

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Safran recrute des ingénieurspour vivre des missions clés

Les ingénieurs de Safran ont déjà permis à 300 millions d’Indiens d’avoir un numéro d’identité uniqueGrâce à la technologie multibiométrique de dernière génération conçue par les ingénieurs de Safran, Anju – comme déjà 300 millions d’Indiens – s’est vu attribuer un numéro d’identité unique, lui facilitant l’accès aux prestations sociales. Une innovation qui va bien au-delà d’une simple avancée technologique.

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dossier SALON DE L’AERONAUTIQUE ET DE … · le magazine des clients et des partenaires de safran SALON DE L’AERONAUTIQUE ET DE L’ESPACE PARIS LE bOURgET ... 30 Sagem à la