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Chasse et forêt
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SOMMAIRE
Forêt française et chasse : une longue histoire, des fonctions multiples p 3-4
Les chasseurs : participants actifs de l’équilibre sylvo-cynégétique ! p 5-6
Espèces remarquables forestières p 7-8
Actions et acteurs sur des territoires de chasse forestier : domaine public et domaine privé p 9-10
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En France, la forêt couvre 15,7 millions d’hectares, soit 28,6% du territoire. La France est le 3ème pays européen pour la surface forestière après la Suède et la Finlande. La surface a doublé depuis 1827.
La forêt française se porte bien : elle s’étend et s’enrichit depuis plus de 150 ans. Les surfaces boisées ont augmenté de 1,7 millions d’ha dans les 20 dernières années, dont 1,4 million en forêt privée, grâce notamment aux accrus sur friches et aux boisements de terres agricoles. Cette progression a marqué un coup d’arrêt en 2008, quand l’artificialisation des sols est devenue le mouvement de conversion prépondérant des terres agricoles abandonnées.
Le saviez-vous ? 3/4 de la forêt française appartient à des propriétaires privés ! La surface de la forêt privée couvre plus de 10 millions d’hectares soit près de 20% du territoire national.
Espèces remarquables forestières p 7-8
La forêt est un milieu naturel emblématique associé à de nombreuses scènes de chasse que l’on retrouve dans les œuvres d’histoire de l’art, notamment du Moyen-Age et dans l’art cynégétique.Milieu naturel mystérieux, effrayant pour les uns, attirant pour les autres la forêt ne laisse pas indifférent. Nous avons une relation affective avec nos « bois » et les animaux chassés.
La forêt française est le milieu privilégié de la chasse au grand gibier qui est une pratique historique très ancrée dans le patrimoine cynégétique, historique et/ou culturel. Des images de notre histoire de France sont associées à la chasse en forêt ; c’est le cas des chasses royales et présidentielles dans les domaines de Chambord et Rambouillet.
Forêt française et chasse : une longue histoire, des fonctions multiples
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Cependant la forêt d’aujourd’hui est un carrefour d’activités multiples où se côtoient de nombreux enjeux et acteurs. Poumon vert ,pour les uns, en manque de nature, c’est le cas des forêts péri-urbaines de plaine (Forêt de Fontainebleau); pour les autres c’est aussi un revenu économique issu de la filière bois et de la production sylvicole par exemple pour les forêts de montagne (Forêt Jurassienne). Des intérêts nombreux et parfois contradictoires dans l’harmonisation de la gestion de cet espace multifonctionnel se superposent pour dessiner non pas « une » forêt française mais « des » forêts différentes, variées et convoitées par de nombreux acteurs du territoire.
La forêt méditerranéenne (Par exemple celle de l’arrière-pays Varois) est notamment au cœur de problématiques portant sur la sécurité (gestion des incendies) mais aussi en lien avec des efforts consentis par les hommes pour restaurer la biodiversité, favoriser un tourisme respectueux de l’environnement. (Dernière lettre d’information de l’Observatoire Régional de la Forêt Méditerranéenne).
Les conditions de chasse en forêt s’améliorent grâce aux efforts réalisés par la communauté cynégétique, les services des fédérations de chasse et une concertation active mise en œuvre avec les acteurs du monde forestier. Un cadre cohérent, s’appuyant sur des outils de mesures, de gestion fiables permet un dialogue de plus en plus serein autour des enjeux liés à la forêt et aux décisions politiques, économiques qui s’y appliquent.
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De quoi parle-t-on ?
En France : La loi précise « Le développement durable des forêts implique un équilibre sylvo-cynégétique harmonieux permettant la régénération des peuplements forestiers dans des conditions économiques satisfaisantes pour le propriétaire. Cet équilibre est atteint notamment par l’application du plan de chasse défini aux articles L. 425-1 à L. 425-4 du code de l’environnement, complété le cas échéant par le recours aux dispositions des articles L. 427-4 à L. 427-7 dudit code » (Art. L. 1er de la Loi d’orientation sur la forêt 2001). ». De même, les Orientations Régionales Forestières comme les Orientations Régionales de Gestion de la Faune Sauvage et de ses Habitats rappellent la portée du suivi de la faune sauvage afin de prévenir des risques de pression excessive sur la forêt dont l’enjeu économique est important dans de nombreuses régions. Les Schémas Départementaux de Gestion Cynégétique prennent aussi en compte cette notion d’équilibre sylvo-cynégétique acceptable par tous.
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Ce concept d’équilibre sylvo-cynégétique est dans toutes les bouches et est malheureusement dans certains territoires un vœu pieu, par manque de moyens et/ou de volonté. Enseigné dans les formations environnementales, banalisé auprès des techniciens, qu’en est il aujourd’hui dans son application?
C’est d’actualité puisque le bulletin produit par « La forêt privée française » porte notre attention sur les impacts des cervidés dans son numéro de ce mois de mai 2013. Ce dossier très complet brosse l’ensemble des thématiques qui convergent autour de la collaboration chasseurs, sylviculteurs et acteurs du milieu sylvicole.
Il présente notamment un tableau récapitulatif des avantages et des inconvénients des indicateurs de l’équilibre sylvo-cynégétique, des points de vue des acteurs, rappelle au-devant de la scène des actions positives qui contribuent au renforcement des liens entre les chasseurs et les acteurs du monde rural et forestier.
Les chasseurs : participants actifs de l’équilibre sylvo-cynégétique !
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Nous présentons une action de la FRC Franche comté qui est un exemple de ce qui peut être entrepris pour améliorer la définition des objectifs à atteindre dans le cadre d’une réelle volonté de mise en œuvre d’un équilibre sylvo-cynégétique.
Cette étude : dans le cadre du Contrat de développement de la Forêt Comtoise-Action Equilibre Faune Flore Chevreuil- a été menée en 2008 par un groupe de travail réunissant, l’Office National des Forêts, le Centre Régional de la Propriété Forestière, la Fédération Régionale des Chasseurs de Franche Comté, les Fédérations Départementales des Chasseurs et l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a été lancée à la demande du Service Régional de la Forêt. Le champ de l’étude se limite à deux espèces inscrites au plan de chasse : le chevreuil et le cerf. L’accent est largement mis sur le chevreuil, espèce la plus répandue dans la région et pour laquelle les moyens de suivi sont les plus élaborés. Le projet se traduit à travers l’actuel Contrat de développement de la forêt comtoise dont l’action 12 est dédiée aux équilibres faune flore. Quant au suivi du cerf, il est pris en compte, pour le volet « colonisation naturelle dans le Haut-Jura » dans le projet INTERREG Cerf.
Cette méthodologie concertée a permis d’aider à l’élaboration des attributions de plans de chasse par la mise à disposition de données objectives et acceptées par tous. Les informations récoltées permettent un suivi des plans de chasse et plus généralement de la gestion du grand gibier afin d’avoir une gestion effective et rationnelle du grand gibier au sein de son habitat par les chasseurs ou leurs représentants, les acteurs et les gestionnaires des espaces forestiers et les associations de protection de la nature.
En savoir plus sur cette étude
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Espèces remarquables forestières
On ne peut pas évoquer ces espèces sans commencer par la Bécasse des bois (Scolopax rusticola), cet oiseau emblématique, vers lequel beaucoup de regards se sont tournés ces vingt dernières années. Associée à l’automne tardif, à une partie de chasse forestière magique, toute une mythologie s’est développée autour de la Bécasse : « chirurgienne », fantôme des bois, ambiance unique de la croule, travail du chien...
Cet oiseau bénéficie d’un suivi formalisé à l’aide d’un réseau coordonné par l’ONCFS auquel participe de nombreuses FDC, les clubs de bécassiers ou des adhérents locaux.
Sur le plan règlementaire, c’est l’instauration du PMA (Prélèvement maximum autorisé) à l’échelle nationale qui a dominé l’automne-hiver dernier. Cette première saison aura permis de détecter les ajustements nécessaires (matériels et réglementaires) à sa bonne application. Les données engrangées dans les carnets de prélèvement sont en cours de saisie et nous devrions disposer des résultats prochainement.
Le cerf élaphe (Cervus elaphus) est sans aucun doute l’âme de la forêt par excellence. Associé à Saint Hubert, patron des chasseurs, cet animal est certainement le mammifère le plus en lien avec le milieu forestier. Les données sur le cerf élaphe sont recueillies par le réseau de correspondants « cervidés-sanglier » de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) et des Fédérations départementales de chasse et le Réseau « Ongulés sauvages » dans chaque département.
Les effectifs sont estimés par un nombre maximum et un minimum systématiquement vérifiés par un contrôle de cohérence entre les évolutions de populations et les résultats des tableaux de chasse. Les estimations présentées dans les comptes rendus annuels correspondent aux moyennes de ces deux nombres.L’inventaire des effectifs de cerfs élaphe a permis de suivre l’évolution de la population de cette espèce depuis sa mise en place en 1985.
Cet inventaire a par la suite été actualisé en 1987, 1990, 1994, 2000, 2005 et 2010. Parallèlement, l’enquête annuelle des « tableaux de chasse départementaux » permet de suivre l’évolution des prélèvements cynégétiques depuis 1973.
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En constante augmentation depuis 30 ans cela se traduit par des évolutions inégales selon les zones géographiques :
• d’une part, un très fort accroissement des populations dans les départements montagneux : en moyenne, les effectifs ont été multipliés par 11 en vingt cinq ans dans les départements alpins et par 9 dans les départements pyrénéens ;• d’autre part, une progression inférieure à la moyenne nationale pour les départements dépassant déjà 1 000 têtes en 1985 (sauf le Loir-et-Cher).Entre 2005 et 2010, l’extension du cerf s’est principalement effectuée dans les zones où il était déjà present.
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Le lynx (Lynx lynx) : s’il y a une espèce forestière discrète, ce pourrait être cet animal de la famille des félidés. Rarement vu ou entendu par les chasseurs, cette espèce est pourtant mieux connue aujourd’hui grâce au travail de fond conduit par l’équipe de l’ONCFS du Réseau Lynx (Dernier bulletin du réseau).
L’aire de présence régulière de l’espèce semble globalement toujours s’étendre, signe d’un statut de conservation qui se conforte au cours du temps, même si quelques bémols devraient peut-être être considérés, notamment sur le massif vosgien. En effet, la structuration démographique de la population de lynx en France en tant qu’entité est très probablement fonction pour partie des continuités forestières entre massifs de présence.
À ce titre, le massif vosgien est le plus isolé des trois concernés. À l’avenir, prendre en compte et préserver des continuités existantes pourrait s’avérer pertinent pour garantir des possibilités d’échanges d’individus en dispersion entre Jura et Alpes d’une part, et Jura et Vosges d’autre part.
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On ne peut pas évoquer la forêt sans parler des chasses en forêt domaniale ou dans les sociétés privées. Ces territoires qui constituent une superficie parfois importante d’une commune sont soumis à des règlementations et des dispositions commerciales spécifiques.
Les forêts domaniales font partie du domaine privé de l’Etat, qui y dispose du droit de chasse. La détention de ce droit lui a été transférée lorsque l’Etat lui a remis en dotation les forêts domaniales. « Il a, sur ces forêts et terrains, tous pouvoirs techniques et financiers d’administration, notamment en matière d’exploitation des droits de chasse et de pêche. » (Article R.121-2 du Code forestier).
La diversité des forêts domaniales sur le territoire, leur vaste étendue, la variété des gibiers et les divers modes d’exploitation du droit de chasse proposés, suscitent de la part des chasseurs une demande forte. Cette demande sociale est prise en compte dans le cadre de la gestion multifonctionnelle de la forêt domaniale. C’est le cas de la Forêt de Lente dans le Vercors où la chasse accompagnée permet à de nombreux pratiquants la recherche d’un trophée de cerf digne de ce nom.
L’ONF accueille ainsi sur la France entière, chaque année, 100.000 chasseurs (sur 1,3 millions de permis au total). En métropole, 1,75 millions d’ha de forêts domaniales sont concernés par la chasse, soit 11% de la forêt française métropolitaine et 4% du territoire chassé (plaines et bois).
Différents modes de chasse peuvent y être pratiqués : la chasse à tir - dont la chasse à l’arc - de façon individuelle (chasse à l’approche ou à l’affût) ou collective (battue ou poussée) ; la chasse à courre (en particulier sur les grands massifs domaniaux) ; la vènerie sous terre ou occasionnellement la chasse au vol. (Les Catalogues de la chasse de l’ONF).
La forêt domaniale est également un lieu où, par respect du gibier et éthique cynégétique, la recherche du gibier blessé est favorisée le plus possible et mise en oeuvre par des conducteurs agréés de chiens de sang, chiens qui ont été particulièrement dressés à suivre la piste des animaux blessés.
Actions et acteurs sur des territoires de chasse forestier : domaine public et domaine privé
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Autre territoire lié au loisir cynégétique et à son environnement économique : La Sologne est emblématique de territoires de chasses privées en forêt de plaine et du potentiel touristique que cela représente.
Une enquête SOFRES, réalisée à la demande de l’association Actéon avec l’appui de l’Agence Française d’Ingénierie Touristique (sous tutelle du Ministère en charge du tourisme), sur les loisirs lies à la faune sauvage montre qu’il existe au niveau national un gisement pour les produits de tourisme cynégétique. Selon l’analyse conduite dans les cahiers de l’AFIT « Tourisme chasse et faune sauvage », le marché potentiel, plutôt réduit quant au nombre de personnes (66 000) semble néanmoins important face à l’offre actuelle. La cible comprend des chasseurs adeptes du tourisme de chasse à l’étranger, des titulaires de permis sans territoire où chasser, des pratiquants en chasses fermées, et des non-chasseurs susceptibles de pratiquer ce loisir, dont les « accompagnants et les amoureux de la faune sauvage ». Cette clientèle est à la recherche de produits de qualité en matière de prestations, d’accueil et d’organisation qui existent déjà partiellement en Sologne.
En outre, une enquête réalisée en 1994 par la Fédération Interdépartementale des Chasseurs de Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val de Marne auprès d’un échantillon de 819 candidats à l’examen théorique du permis de chasser mettait l’accent sur les attentes futures des chasseurs parisiens.
Une question portait notamment sur les territoires sur lesquels ils souhaiteraient chasser la saison à venir. L’ensemble des réponses a placé la région Centre à la tête des régions françaises, elle rassemblait plus d’un quart des intentions émises par les chasseurs. Ces dernières années les FDC de la Région Centre ont particulièrement travaillé sur l’accessibilité aux territoires de chasse pour les jeunes chasseurs.
Au cours des années ayant suivi sa création, l’AJC45 (Association des Jeunes Chasseurs du Loiret) a mené de nombreuses actions visant à faire connaître le monde cynégétique au plus grand nombre et à favoriser l’accès à la pratique de la chasse. L’AJC45 s’adresse à tout chasseur ayant moins de 15 ans de validation du permis de chasser.Différentes actions ont été mises en place suite à la valorisation de l’enquête réalisée par la commission Jeunes en 2004, qui mettait en lumière les attentes des nouveaux chasseurs.
En voici deux exemples :
- Mise en place de journées «Chasse «offertes aux jeunes par les territoires (plus de 300 journées offertes)- Présence lors d’évènements grand public (Décathlon, Fête de l’Automne au Cirant, Seichebrières, Rambouillet, Chambord, la Sange chaque année).
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