Upload
dinhque
View
212
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Douleur et alimentation
Yoram Shir, MD
Centre Alan Edwards de recherche sur la douleur
Centre universitaire de santé McGill
Montréal
Dr. Shir n’a aucune affiliation avec un
fabriquant de produit commercial ni un
fournisseur de services commerciaux abordés
lors de cette présentation.
Divulgation de renseignements
Épigénétique de la douleur chronique
La douleur chronique pourrait être associée à :
Exposition antérieure à des stimuli douloureux1
Multiple conditions socio-économiques2
Stress de l’enfance3
Température4
Alimentation
Le modèle LPNS – allodynie tactile S
euil
de s
evra
ge
T
e
m
Droite
Gauche
Temps postopératoire (jours)
Atténuation environnementale de
l’hypernociception LPNS
La modification des 12 variables n’a pas
révélé la source de l’antinociception
Cependant, les rats ont bénéficié d’un
régime alimentaire «israélien» et on a noté
une inversion inexpliquée de
l’hyponociception5
Origine alimentaire vs. hyperalgie à
la chaleur
0
4
8
12
16
20
Régime alimentaire
américain Régime
alimentaire
israélien
Tem
ps
de
rép
on
se à
la
ch
ale
ur
(sec
)
*
Stimuli de chaleur nuisible
* p<0.0001
Alimentation et santé publique
Bénéfique dans les cas de maladies graves :
Cancer6
Maladie cardiovasculaire7
Dépression8
Diabète9
Calcul rénal10
Maladie rétinienne11
Maladies rhumatismales12
Composition de la nourriture
commerciale pour les rats
Ingrédients
(%)
Régime
américain
(RMH-1000)
Régime
israélien (AMBAR)
Protéines 16 21
Gras 6 3,5
Glucides 67,5 67
Fibres 4,5 3
Cendre 8 5,5
Protéine de
soja / Total en
protéines
> 85 % < 6 %
Pouvons-nous faire confiance à
l’alimentation commerciale pour
rongeurs?
Le contenu de l’alimentation commerciale du rat
est normalisée, mais la source des ingrédients
nutritionnels ne l’est pas.
La supervision conventionnelle de
l’environnement des études comportementales
des rongeurs ne comprend pas le régime
alimentaire.
Les résultats provenant de laboratoires différents
devraient être judicieusement comparés.
Alimentation vs. nociception à la
chaleur provoquée par LPNS
0
4
8
12
16
SOYP 520 510 RMH AMB CAS BC
Tem
ps
de r
épo
nse
à la
ch
ale
ur
(sec)
P=0.001
{ Une alimentation pour une vie sans douleur : un programme
révolutionnaire de 21 jours pour perdre du poids, stopper la
douleur, mieux dormir et vivre pleinement }
Comment se libérer de la douleur
sciatique?13
Le lait à l’ail… est préparé avec de la pulpe d’ail
et du lait cru de bufflonne. Les proportions sont
de 4 gousses d’ail pour 110 ml de lait.
La muscade…devrait être moulue
grossièrement et chauffée dans l’huile de
sésame.… Cette huile peut être bénéfique
lorsqu’elle est appliquée à titre d’analgésique
sur les régions douloureuses.
Que nous apprennent nos patients?
AN, une femme de 61 ans d’origine indienne qui
souffre d’une névralgie post-herpétique, connaît
une augmentation de la douleur lorsqu’elle mange
du cari.
SD, une femme de 54 ans, qui est affligée de
kystes bilatéraux douloureux, connaît des
problèmes avec le café
NM, une femme de 40 ans souffrant de douleurs
neuropathiques post-traumatiques, est soulagée
grâce à un régime enrichi de protéines de soja.
Possibles voies analgésiques induites
par l’alimentation
Indirectement, en changeant la
pharmacocinétique / pharmacodynamique
des médications analgésiques
Directement, en modifiant la nociception
Le rôle analgésique des
macronutriments
Graisse alimentaire :
Un régime alimentaire à forte teneur lipidique et
faible en glucides réduit la douleur aiguë14
Le rôle analgésique des acides gras polyinsaturés
est appuyé par des principes valides de la
biochimie, la physiologie et la médecine factuelle15-17
Source de gras vs. nociception à
la chaleur
0
10
20
30
maïs soja tournesol canola chanvre
Dif
fére
nce
des
résu
ltats
(se
c)
P = 0.005
Mécanismes des analgésiques gras
Modification de la neurotransmission CA18
Diminution des marqueurs inflammatoires19
Modulation des récepteurs TRPV120
À titre d’espèce détritivore réactive à l’oxygène21
Amélioration du captage de glucose musculo-
squelettique et baisse de la résistance à l’insuline22
Macronutriments analgésiques
Glucides :
Analgésie sucrée chez les rats adultes et
nouveaux-nés23
Réduit la douleur aiguë chez les nouveaux-nés
qui subissent des stimuli douloureux24
Pourrait diminuer la douleur inflammatoire25
Mécanisme de glucides
analgésiques
Modulation du système endogène opioïde 26
Anti-inflammatoire27,28
Activation dopaminergique des centres de
plaisirs hédoniques du noyau accumbens29
Macronutriments analgésiques
Protéines et acides aminés :
Les régimes alimentaires à forte teneur en taurine
réduisent la nociception chez les rats dans le
modèle de douleur illusionnelle30
La protéine de soja réduit la nociception dans les
modèles de LPNS et du cancer des os, de même
que chez les humains souffrant d’ostéoarthrite33
La lactoferrine réduit la douleur inflammatoire chez
les rongeurs et les humains34
Aliments communs et analgésie
Cerises acides – douleur inflammatoire35
Protéine de soja – douleur arthritique33
Griffe du diable – douleur musculo-
squelettique36
Gingembre – ostéoarthrite & arthrite
rhumatoïde37
Curcuma – maladie inflammatoire
chronique de l’intestin38
Aliments communs et analgésie
Boswellia - rhumatisme et douleur
menstruelle39
Laiteron – remède traditionnel contre la
douleur généralisée40
Grande camomille - migraines chroniques41
Ananas (bromelaïne) – arthrose du genou42
Huile d’onagre – arthrite rhumatoïde43
Acide alpha lipoïque
Composé d’organo-sulfure essentiel à 4
complexes d’enzymes mitochondriales
On en retrouve dans la plupart des aliments,
particulièrement dans les organes internes, les
épinards et le brocoli
Propriétés analgésiques éprouvées :
Polyneuropathie diabétique douloureuse44
Signe de régurgitation acide45
Migraine46
Acide alpha-lipoïque vs.
gabapentine pour la neuropathie
diabétique douloureuse47
443 patients DM ont pris de l’acide lipoïque durant une période de 5 ans
Ont cessé la thérapie ou se sont tournés vers la gabapentine
Groupe non-traité : 73 % ont développé de la douleur dans les 2 semaines
Groupe gabapentine :
Effets secondaires : 45 %
Analgésie sous-optimale : 55 %
Ajouté en quantités variables dans la plupart des
alimentations pour rongeurs
Contient des ingrédients avec de multiples effets
biologiques bénéfiques
Pourquoi du soja?
?
=
Hyponociception à la chaleur
induite par la protéine de soja
0
4
8
12
16
20
Régime
commercial
carencé en soja
Régime
commercial
enrichi de soja
Régime
artificiel à base de
soja
Tem
ps
de
rép
on
se à
la c
hale
ur
(sec
)
* * p<0.0001
Hypernociception à la chaleur
induite par une déplétion de soja
0
4
8
12
16
20
24
Régime artificiel
à base de soja
Régime
commercial
carencé en soja
Régime
artificiel
sans soja
Pain blanc et
concombres
Tem
ps
de
rép
on
se à
la c
hale
ur
(sec
)
*
* p<0.0001
Hyponociception de protéine de
soja
Indépendance de site, de méthodes d’essai,
de souche, de fournisseur alimentaire,
d’apport calorique et de prise de poids31
Principalement en supplément préventif et
non après la lésion nerveuse48
Partiellement dépendant aux
phytoestrogènes49
Pourrait être concilié par l’inhibition cytokine50
Synergisme analgésique entre la protéine de
soja et le gras51
0
15
30
SOJA soja
CASÉINE
soja CASÉINE
maïs
ALBUMINE
maïs SOJA
maïs CASÉINE
canola ALBUMINE
canola SOJA canola
ALBUMINE
soja
P < 0.0001
Dif
fére
nce
des
résu
ltats
(se
c)
L’effet combiné de la graisse
alimentaire et de la protéine51
Questions à propos du soja :
Le soja amplifie-t-il le pouvoir mental ou la
démence?
Le soja fait-il rétrécir le pénis?
Les garçons devraient-ils boire du soja ou
deviendront-ils homosexuels?
Le soja a-t-il un effet sur les menstruations?
Est-ce vrai que le tofu peut causer l’Alzheimer?
Je veux vraiment utiliser du soja, mais je ne sais
pas comment gérer la perte de cheveux qui y est
associée?
Et enfin :
«Le soja est un élément de féminisation et
entraîne habituellement un rétrécissement du
pénis, de la confusion sexuelle et
l’homosexualité. C’est pourquoi une grande
partie de la médecine (et non le socio-
spirituel) associe l’augmentation courante de
l’homosexualité à l’accroissement des
formules utilisant le soja et d’autres dérivés
de soja*,52 »
*James Rutz, président de Megashift Ministries et président-fondateur
de Open Church Ministries
Études cliniques
Étude pilote – patients aux prises avec des
douleurs neuropathiques53
Régime à haute teneur de soja pendant 6
semaines
50 % des protéines et du gras quotidiens sont
convertis en sources de soja
52 % connaissent une diminution de la région affectée par une allodynie dynamique (p<0.09)
Aucun changement important dans la douleur
L’effet de la protéine de soja sur :
Douleur post-thoracotomie
Douleur post-mastectomie
Douleur neuropathique chronique faciale
(névralgie du visage)
Douleur neuropathique post-traumatique
20 g de protéine de soja / jour – aucun
bénéfice pour la fibromyalgie54
40 g de protéine de soja / jour – bénéfique
pour l’arthrose du genou33
Recherche sur l’analgésie alimentaire
- Obstacles
La dominance de la médecine occidentale et le
manque de respect envers Complementary and
Alternative Medicine (CAM) Médecine alternative et complémentaire
Complexe
Peu attrayante pour les investissements de
recherche
Il existe une dichotomie malsaine entre les
croyances du public dans la médecine alternative et
complémentaire et les communautés scientiques et
médicales traditionnelles
Il existe suffisamment de preuves cliniques et
scientifiques pour soutenir une exploration plus
rigoureuse de ces horizons
La recherche dans le domaine ne doit pas
nécessairement commencer en laboratoire – faites
confiance à votre jugement clinique et prenez le
temps d’écouter vos patients.
Sommaire
Références 1. Fitzgerald M. Nat Rev Neurosci. July 2005;6:507-20
2. Bergman-S, et al. J Rheumatol. June 2001;28:1369-77
3. Von Korff M, et al. Pain. May 2009;143:76-83
4. McAlindon T, et al. Am J Med. May 2007;120:429-34
5. Shir Y, et al. Neurosci Lett. January 1998;240:73-6
6. Yeb CC, et al. World J Gastroenterol. March 2005;11:1473-80
7. Parikh P, et al. J Am Coll Cardiol. May 2005;45:1379-87
8. Logan AC. Altern Med Rev. November 2003;8:410-25
9. Eriksson KF & Lindgärde F. Diabetologia. September 1998;41:1010-6
10. Siener R, et al. J Urol. May 2005;173:1601-5
11. Schmidt-Erfurth U. Dev Ophthalmol. 2005;38:120-47
12. Geusens P, et al. Arthritis Rheum. June 1994;37:824-9
13. http://www.online-vitamins-guide.com/dietary-cure/sciatica.htm
14. Zmarzty SA, et al. Physiol Behav. July 1997;62:185-91
15. Puri BK. Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids. April 2004;70:399-401
16. Maroon JC & Bost JW. Surg Neurol. April 2006;65:326-31
17. Cleland LG, et al. J Rheumatol. October 1988
18. Chalon S. Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids. October 2006;75:259-69
19. Martin YB, et al. Mol Pain. February 2009;5:8
20. Matta JA, et al. J Physiol. January 2007;578:397-411
21. Shay KP, et al. Biochim Biophys Acta. October 2009;1790:1149-60
22. Jacob S, et al. Diabetes. August 1996;45:1024-9
23. Ren K, et al. Proc Natl Acad Sci USA. February 1997;94:1471-5
24. Gradin M &Schollin J. Pediatrics. April 2005;115:1004-7
25. Ajani UA, et al. J Nutr. May 2004;134:1181-5
26. Kanarek R, et al. Brain Res. November 2001;920:97-105
27. Nilsson AC, et al. J Nutr. April 2008;138:732-9
28. King DE, et al Am J Cardiol. December 2003;92:1335-9
29. Hajnal A, et al. Am J Physiol Regul Integr Comp Physiol. January 2004;2861:R31-7
30. Belfer I, et al. Neuroreport. September 1998;19:3103-7
31. Shir Y, et al. Anesth Analg. April 2001;92:102-34
32. Zhao C, et al. J Pain. March 2004;5:104-10
33. Arjmandi BH, et al. Phytomedicine. November 2004;11:567-75
34. Togawa J, et al. J Gastroenterol Hepatol. December 2002;17:1291-8
35. Wang H, et al. J Nat Prod. February 1999;62:294-6
36. Grant L, et al. Phytother Res. March 2007;21:199-209
37. Srivastava KC, et al. Med Hypotheses. December 1992;39:342-8
38. Hanai H, et al. Clin Gastroenterol Hepatol. December 2006;4:1502-6
39. Vishal AA, et al. Int J Med Sci. 2011;8:615-22
40. Vilela FC, et al. J Ethnopharmacol. February 2010;127:737-41
41. Cady RK et al. Headache. July-August 2011;51:1078-86
42. Brien S, et al. QJM. December 2006;99:841-50
43. Belch JJ, et al. Am J Clin Nutr. January 2000;71(suppl 1):352S-6S
44. McIlduff CE & Rutkove SB. Ther Clin Risk Manag. September 2011;7:377-85
45. Femiano F, et al. Int J Oral Maxillofac Surg. December 2002;31:625-8
46. Magis D, et al. Headache. January 2007;47:52-7
47. Ruessmann HJ, et al. J Diabetes Complications. May-June 2009;23:174-7
48. Shir Y, et al. Anesthesiology. November 2001;95:1238-44
49. Shir Y, et al. Anesth analg. February 2002;94:421-6
50. Soleimannejd E, et al. Pain Res Manag. 2008;147:13
51. Perez J, et al. Pain. October 2004;111:297-305
52. http://www.wnd.com/2006/12/39253/
53. Shir Y & Perez J. Pain Res Manag. May 2005;10:31
54. Wahner-Roedler Dl, et al. Evid Based Complement Alternat Med. June
2011;23:350697