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DOSSIER DE PRESSE
Comit national de lutte contre la fraude
Mardi 23 juin 2015
#CNLF2015
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
3
Sommaire
Edito des ministres 5
PARTIE 1 Le dispositif national de lutte contre la fraude 7
1. La Dlgation nationale la lutte contre la fraude 7
2. Le Comit national de lutte contre la fraude et le Plan national de lutte contre la fraude 7
3. Les CODAF 8
PARTIE 2 Les rsultats de la lutte contre la fraude en 2014 9
1. Rsultats de la lutte contre la fraude fiscale 9
2. Rsultats de la lutte contre la fraude sociale 9
PARTIE 3 Lutter contre la fraude fiscale 11
1. Renforcer la lutte contre la fraude la TVA 11
2. Une plus grande transparence sur les schmas illgaux afin de prvenir les redressements 12
PARTIE 4 Lutter contre la fraude sociale 16
1. La fraude sociale de mieux en mieux dtecte 16
2. Lutter contre la fraude aux cotisations 16
3. Lutter contre la fraude aux prestations 19
PARTIE 5 Lutter contre la fraude documentaire 20
PARTIE 6 Lutter contre le financement du terrorisme 21
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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Editorial des ministres
Ldition 2015 du Comit national de lutte contre la fraude revt une solennit particulire.
Intervenant la suite des attentats qui ont frapp la France en janvier, ce CNLF est en effet
loccasion de dvelopper et de mettre profit les synergies qui peuvent exister entre lutte
contre la fraude aux finances publiques dune part, et lutte contre le blanchiment et le
financement du terrorisme dautre part. Pour la premire fois, un Plan de lutte contre le
financement du terrorisme sera donc approuv en plus du Plan national de lutte contre la fraude
pour les douze prochains mois.
La mobilisation du gouvernement est par ailleurs plus forte que jamais pour lutter contre la
fraude en tant quoutil de concurrence dloyale. Dans le sillage de la Commission nationale de
lutte contre le travail illgal de fvrier et de la confrence gouvernementale consacre aux TPE
et PME le 9 juin 2015, ce CNLF est loccasion de raffirmer le caractre prioritaire de la lutte
contre le travail illgal, et en particulier de la lutte contre la fraude au dtachement.
La lutte contre la fraude, quelle soit fiscale ou sociale, est enfin un levier pour le redressement
des finances publiques. En assurant laction efficace et coordonne de lensemble des services
de lutte contre la fraude, le CNLF concourt cette anne encore garantir justice et galit
devant les charges publiques lheure o des efforts sont demands de chacun.
Michel Sapin,
prsident du CNLF,
ministre des Finances
et des Comptes publics
Jean Yves Le Drian,
ministre de la Dfense
Franois Rebsamen,
ministre du Travail, de lEmploi,
de la Formation professionnelle
et du Dialogue social
Stphane Le Foll,
ministre de lAgriculture
de lAgroalimentaire et de la Fort
Christiane Taubira,
garde des Sceaux,
ministre de la Justice
Marisol Touraine,
ministre des affaires sociales, de la sant
et des droits des femmes
Bernard Cazeneuve
ministre de lintrieur
Christian Eckert,
secrtaire dtat charg du Budget
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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PARTIE 1
Le dispositif national de lutte contre la fraude
1. La Dlgation nationale la lutte contre la fraude
Cre par dcret du 18 avril 2008 et place auprs du ministre du budget et des comptes
publics, la Dlgation nationale la lutte contre la fraude a pour mission le pilotage de la
coordination des administrations et des organismes publics en charge, chacun dans son
domaine, de la lutte contre la fraude aux finances publiques.
Lobjectif de la DNLF est de professionnaliser les dmarches dchanges entre organismes,
dassurer labsence de dperdition dinformations entre entits, de mettre en vidence les
mesures prendre pour combler les lacunes juridiques ou les failles oprationnelles des
dispositifs antifraudes.
Pour exercer ces missions, le plus souvent caractre transversal, la DNLF, structure
resserre dimpulsion et de coordination, est constitue dune douzaine de cadres de haut
niveau au profil antifraude diversifi. Elle pilote les Comits oprationnels dpartementaux de
lutte contre la fraude (CODAF). Ces missions sont ralises en partenariat notamment avec les
administrations des ministres chargs du budget, du travail, de la scurit sociale, de la sant,
de la justice, de l'intrieur, mais aussi des caisses de scurit social et de Ple emploi.
2. Le Comit national de lutte contre la fraude et le Plan national de lutte contre la fraude
La DNLF a notamment pour rle de prparer le Comit national de lutte contre la fraude, qui
runit tous les ans lensemble des acteurs de la lutte contre la fraude. En labsence du Premier
ministre, ce comit est prsid par le ministre des Finances.
Le CNLF adopte chaque anne un Plan national de lutte contre la fraude, qui trace la feuille de
route interministrielle de lutte contre la fraude pour les douze mois suivants, aux niveaux
international, national et local. Le Plan national de lutte contre la fraude (PNLF) 2015 sarticule
autour de 6 grands axes stratgiques :
- lutter contre la fraude au dtachement,
- lutter contre la fraude la TVA,
- connatre et valuer la fraude aux finances publiques,
- dvelopper les outils de prvention et de dtection de la fraude,
- mieux recouvrer et sanctionner et concilier mesures de simplification administrative et
lutte contre la fraude.
2015 est une anne particulire, puisquen plus du PNLF, le Comit adoptera un plan national
de lutte contre le financement du terrorisme (voir en partie 6), visant exploiter au maximum les
synergies possibles entre lutte contre la fraude, contre le blanchiment et contre le financement
du terrorisme.
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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3. Les CODAF
Les comits oprationnels dpartementaux anti-fraude sont pilots par la DNLF et
prsids conjointement par les prfets et les procureurs de la Rpublique. Ces CODAF
favorisent :
- les oprations concertes en matire de travail illgal, de lutte contre la fraude sociale,
fiscale ou douanire ;
- les signalements entre partenaires
Les CODAF ont men en 2014 plus de 6800 actions de lutte contre les fraudes aux finances
publiques. Ils ont concentr leurs actions principalement sur les fraudes importantes.
Exemple dactions de coordination au niveau central
Une sensibilisation accrue des juridictions la fraude aux finances publiques
- Lorganisation de rencontres dans les Cours dappel entre les responsables du contrle
fiscal et les magistrats en charge de la lutte contre la dlinquance fiscale : ces rencontres
auront pour objet de renforcer la coordination de laction des services fiscaux et de lautorit
judiciaire afin damliorer le traitement de la fraude fiscale notamment dans ses formes les
plus complexes, dans le prolongement de la circulaire commune justice/Bercy du 22 mai
2014.
- La diffusion dune circulaire sur les fraudes aux prestations sociales : la Direction des
affaires criminelles et des grces produira prochainement une circulaire visant sensibiliser
les juridictions aux fraudes aux prestations sociales et mieux articuler les actions des
organismes de protection sociale et des parquets en matire de fraude aux prestations
sociales.
Exemple dopration conjointe au niveau local
Fraude aux droits d'accise en bande organise et blanchiment
Au terme d'une enqute minutieuse, les enquteurs de la section de recherches de Lille ont
mis en vidence un vaste rseau de fraudes aux accises et de blanchiment dans le milieu
des entrepositaires agrs de produits alcooliss. La fraude est estime prs de
100 millions d'euros depuis 2010.
Le 11 mars 2014, 15 individus ont t interpells avec le concours du GIGN, du peloton
d'intervention interrgional de la gendarmerie (PI2G) d'Orange et de plus d'une centaine de
gendarmes des rgions de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais et de Provence-Alpes-Cte
d'Azur, ainsi que de 36 officiers des douanes judiciaires. 15 vhicules de luxe d'une valeur
de 1.150.000 et 40.000 en numraire ont t saisis au titre des avoirs criminels, ainsi
que deux armes de poing.
Le 13 mars, 12 de ces individus ont t prsents devant le magistrat instructeur et mis en
examen ; neuf ont t crous et trois placs sous contrle judiciaire.
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PARTIE 2
Les rsultats de la lutte contre la fraude en 2014
1. Rsultats de la lutte contre la fraude fiscale
Au total, les oprations de contrle fiscal sur place et sur pices ont permis de rectifier
15,3 milliards deuros de droits et dappliquer prs de 4 milliards deuros de pnalits,
soit un total de 19,3 milliards deuros1.
Ce rsultat est suprieur celui de 2013 (18 milliards deuros) et des annes antrieures,
illustrant la dtermination de la DGFiP et de lensemble des services de contrle lutter contre
la fraude.
Le montant des encaissements a galement progress, passant plus de 10,4 milliards
deuros en 2014 contre 10,1 milliards deuros en 2013.
Enfin, 1069 plaintes pour fraude fiscale ont t dposes en 2014 contre 1 018 en 2013.
ZOOM SUR LA DOUANE La douane a redress 356,9 millions deuros de droits et taxes en
2014, soit une hausse de 10,5 % par rapport 2013. Elle a
intercept 422 tonnes de tabac de contrebande (3me
plus gros
chiffre jamais ralis sur un an).
2. Rsultats de la lutte contre la fraude sociale
Le montant de la fraude redresse connat danne en anne une croissance soutenue,
traduction des efforts accomplis pour renforcer les moyens mis disposition des organismes
pour dtecter les comportements dviants.
La fraude redresse par les organismes de scurit sociale au cours de lanne 2014
atteint 852,6 millions deuros, soit une progression trs sensible de 34 % par rapport
lanne 2013. Ce montant dtaill dans le tableau ci-aprs - se dcompose en :
- Fraudes aux cotisations / lutte contre le travail illgal : 427,63 millions deuros
(+ 38,5 % par rapport 2013) ;
- Fraudes aux prestations : 424,96 millions deuros (+ 29,9 % par rapport 2013).
1 Incluant les recettes du STDR
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Fraudes redresses en montants par les organismes de scurit sociale
Montants exprims en millions deuros
2010 2011 2012 2013 2014
CNAMTS 156,3 120 149 167,1 196
CNAF 90,1 101,5 119 141,4 210
CNAV 10,1 14,4 8,3 8,2 7,72
ACOSS 185,5 219,6 260 290,7 401,2
dont :
Rgime gnral 181,4 211,5 255,2 283,23 392,6
TI 4,1 8,1 4,8 7,46 8,6
MSA (total) 9,3 16,6 18,2 19,5 22,77
dont :
Maladie 1,97 3,14 2,76 3,49 3,88
Famille 1,03 2,1 2,44 2,02 2,34
Retraite 0,79 1,79 1,76 0,96 0,62
Cotisations/ travail illgal 5,56 9,6 11,24 13,06 15,93
RSI (total) 6,3 7,4 7,8 9,2 14,9
dont :
Maladie 5,9 6,11 4,2 4,04 3,5
Retraite 0,4 1,23 3,2 0,13 0,9
Cotisations/ travail illgal ND ND ND 5,3 10,5
TOTAL (Evolution / exercice prcdent)
457,6 (+19%)
479,5 (+5%)
562,3 (+17%)
636,1 (+13%)/
852,6 (+34%)
ND : donnes non disponibles
Source : organismes de scurit sociale
ZOOM SUR POLE EMPLOI Danne en anne, le montant de la fraude redresse par Ple emploi
progresse, rsultat dune performance croissante de loutillage de
dtection notamment.
La fraude redresse par Ple emploi au cours de lanne 2014 atteint
79,7 millions deuros*, soit une progression de 36 % par rapport
lanne 2013.
Fraudes redresses* en montants par Ple emploi
Montants exprims en millions deuros
2010 2011 2012 2013 2014
21,7 32,58 39,26 58,67 79,7
(+135%) (+50%) (+20%) (+49%) (+36%)
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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PARTIE 3
Lutter contre la fraude fiscale
1. Renforcer la lutte contre la fraude la TVA
Lutter contre les fraudes lies la vente distance
Le caractre dmatrialis du commerce en ligne, qui favorise notamment lanonymat, facilite
certaines fraudes et les rend plus complexe dceler et combattre. La loi de finances
rectificative du 29 dcembre 2014 permettra ladministration fiscale dexercer en 2015 son
droit de communication auprs de tiers sans tre tenue de dsigner nommment les personnes
ou entreprises concernes.
Lutter contre les socits phmres du btiment et des travaux publics
Depuis dbut 2015, les entreprises nouvelles du secteur du btiment, marqu par un grand
nombre de socits disparaissant pour chapper au paiement de la TVA, doivent tablir une
dclaration de TVA mensuelle ou trimestrielle, et non plus annuelle. Cette mesure permettra de
limiter ce phnomne par une plus grande ractivit du contrle.
Lutter contre la fraude la TVA dans le secteur des vhicules doccasion
Ds le 1er
juillet 2015, entrera en vigueur un dispositif de lutte contre lutilisation abusive du
rgime europen de TVA sur la marge dans la vente de vhicules, en subordonnant
lapplication de ce rgime la preuve de lapplication initiale de la TVA par le fournisseur
tranger du vhicule.
Lutter contre les logiciels frauduleux qui permettent dluder le paiement la
TVA
Certains commerants dissimulent une partie de leurs recettes encaisses en espces laide
de logiciels frauduleux permettant deffacer des recettes de la comptabilit et de reconstituer les
tickets de caisse. Des oprations de contrle ont t menes en 2014 et se poursuivront en
2015.
La lutte sera renforce dans ce domaine, par le renforcement de larsenal de sanctions
applicables aux dtenteurs et utilisateurs dun systme de caisse frauduleux.
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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2. Une plus grande transparence sur les schmas illgaux afin de prvenir les redressements
Dans une dmarche de transparence et de scurit juridique en cas de contrle fiscal,
Michel SAPIN et Christian ECKERT ont annonc en avril 2015 des mesures permettant
damliorer les relations entre les entreprises et ladministration fiscale. Ils ont
notamment prsent une carte des pratiques et montages abusifs. Les entreprises doivent
pouvoir identifier lavance, pour une meilleure prvisibilit fiscale, des pratiques ou montages
que ladministration regarde comme abusifs ou frauduleux et qui ont dj fait lobjet de
redressements. 17 montages ont ainsi t publis sur le site internet de la DGFIP. Ces
publications permettent aux entreprises ou aux particuliers de connatre lavance les
risques auxquels ils sexposent en cas de recours ces schmas et, sils sont mis en
uvre, les inciter y mettre fin.
De nouveaux schmas abusifs sont publis aujourdhui, en voici un exemple.
Souscription d'un contrat d'assurance-vie et d'un emprunt in fine afin de
rapatrier, en franchise d'impts, des avoirs trangers non dclars
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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Principe
Les contribuables dont le domicile fiscal se situe en France sont tenus de dclarer les comptes
ouverts, utiliss ou clos dans des tablissements financiers situs hors de France, de dclarer
l'impt sur le revenu (IR) les revenus gnrs par les avoirs figurant sur ces comptes et de les
inclure dans l'assiette de l'impt de solidarit sur la fortune (ISF).
Schma mis en uvre
Un contribuable domicili fiscalement en France dtient des avoirs l'tranger. Ces avoirs n'ont
pas t dclars l'IR, ni l'ISF. Ce contribuable souscrit auprs d'un organisme tabli hors de
France un contrat d'assurance-vie et un emprunt in fine. Le remboursement du prt est
notamment garanti par les avoirs occultes.
La somme prte dans le cadre du prt in fine est place sur le contrat d'assurance-vie. Le
souscripteur peut alors disposer des sommes investies en sollicitant le rachat total ou partiel du
contrat. Au terme du prt in fine, le remboursement du capital emprunt est effectu par le
transfert au prteur des avoirs trangers non dclars.
En dfinitive, ce montage permet au contribuable de disposer en France de sommes
quivalentes celles des avoirs non dclars tout en bnficiant du rgime fiscal de
l'assurance-vie.
Les rehaussements
Dans le cadre de contrles fiscaux, l'administration soumet l'impt sur le revenu les produits
gnrs par les avoirs non dclars et soumet les avoirs non dclars l'ISF. Ces
rehaussements peuvent tre assortis de pnalits pour manquement dlibr ou manuvres
frauduleuses.
Par ailleurs, l'infraction relative l'obligation de dclarer les comptes ouverts, utiliss ou clos
hors de France est sanctionne par une amende forfaitaire pouvant atteindre 10 000 ou par
une amende proportionnelle.
L'amende proportionnelle est applicable lorsque le solde du compte au 31 dcembre de l'anne
au titre de laquelle la dclaration devait tre dpose est suprieur 50 000 . Elle est gale
5 % du solde crditeur du compte au 31 dcembre.
Les personnes qui ont ralis de telles oprations peuvent prendre contact avec l'administration
fiscale pour mettre en conformit leur situation.
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FOCUS SUR
Le STDR
Cr en juin 2013, le Service de traitement des dclarations rectificatives
accueille les demandes de rgularisations des avoirs non dclars, dtenus
ltranger. Depuis sa cration, le STDR a dj reu plus de 40 000
demandes de contribuables.
Un rendement budgtaire lev :
- Le STDR a permis en 2014 de rcolter plus de 1,9 Md deuros de recettes
fiscales supplmentaires
- Du 1er
janvier au 1er
juin 2015, le STDR a dj recouvr plus de 1,6 Md
deuros, pour un objectif de rendement de 2,7 Mds sur lensemble de lanne.
Une nouvelle organisation en 2015 :
Depuis le 1er juin 2015, 7 ples interrgionaux ont t installs pour
renforcer les quipes du Service de Traitement des Dclarations
Rectificatives (STDR) : 3 ples localiss en le-de-France Paris, Saint-
Germain-en-Laye et Vanves et 4 autres ples localiss en province
Lyon, Marseille, Bordeaux et Strasbourg.
Ces ples traitent les dossiers portant sur un montant davoirs infrieur
600 000 , dtenus directement par une seule personne physique. Lorsque les
dossiers comportent une dclaration de succession ou de donation rectificative, les
ples ne sont comptents que si cette dclaration ne concerne que le demandeur
lui-mme. De mme, restent traits par cette cellule les dossiers des membres
dune mme famille.
Cette nouvelle organisation concerne les dossiers dposs depuis le 1er juin 2015
ainsi que les dossiers dj reus mais non encore traits cette date. Le STDR se
charge dadresser au ple interrgional comptent les dossiers qui relvent
dsormais de sa comptence et informe le contribuable de ce transfert.
Les ples dconcentrs instruisent les dossiers exactement de la mme
faon que le STDR Paris. Les modalits de paiement des droits et pnalits dus
ne sont pas modifies par cette nouvelle organisation.
Cette nouvelle organisation dconcentre est destine acclrer les dlais de
traitement des demandes de rgularisation, tout en garantissant un
traitement homogne de ces demandes dans le strict respect des conditions
prvues par les circulaires des 21 juin et 12 dcembre 2013. Quel que soit son lieu
de traitement, chaque dossier de rgularisation sera trait avec le mme
professionnalisme, la mme confidentialit et la mme qualit de dialogue.
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FOCUS SUR
Amliorer la dtection de la fraude grce aux techniques de data mining
La DGFiP a mis en place en septembre 2013 une mission charge du
dveloppement du datamining. Cette mission est encore en phase exprimentale
dans un cadre fix par la CNIL.
Ses premiers travaux ont port sur la fraude au remboursement de crdit de TVA
par des petites entreprises. S'il n'est pas repr rapidement, ce type de fraude qui
porte au dbut sur des petits montants peut vite s'tendre et reprsenter des cots
levs pour le Trsor. Une liste de 1 000 entreprises potentiellement frauduleuses
a t adresse aux services de contrle dbut 2015. Plus de la moiti de ces
entreprises prsentent effectivement des anomalies qui n'avaient pas t
initialement repres par les services. Elles font l'objet de contrles dont certains
ont dj permis d'arrter des schmas frauduleux. Les rsultats dfinitifs seront
connus et analyss au second semestre de 2015. Sur cette base, la mission
pourra tendre ses travaux tous les types de fraude aprs lobtention de laccord
de la CNIL.
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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PARTIE 4
Lutter contre la fraude sociale
1. La fraude sociale de mieux en mieux dtecte
La dynamique impulse depuis plusieurs annes au sein des organismes de scurit sociale
pour prvenir, dtecter et sanctionner la fraude a permis d'obtenir des rsultats particulirement
levs en 2014 (+34%, cf. les rsultats en partie 1). Ces rsultats trs positifs constituent un
retour sur le fort investissement de ce rseau au courant des annes coules. A relever, parmi
les travaux conduits :
- une mobilisation des quipes pour amliorer le ciblage des contrles, via les techniques
dites de "data mining ;
- un recours de plus en plus systmatique au droit de communication avec les
tablissements financiers, les oprateurs de tlphonie mobile et les fournisseurs
d'nergie pour analyser les dossiers prsentant des anomalies conduisant souponner
un comportement frauduleux ;
- une intensification des changes et croisements de donnes avec les organismes
partenaires, et une forte implication dans les CODAF au plan local.
2. Lutter contre la fraude aux cotisations
Lutter contre le travail illgal : la fraude au dtachement
La fraude au dtachement de salaris est un enjeu majeur pour assurer une juste concurrence
entre les entreprises et garantir les droits des salaris dtachs. Plusieurs mesures nationales
ont t adoptes dans le cadre de la loi du 10 juillet 2014, dite loi Savary . Le Premier
ministre a galement annonc le 9 juin des mesures complmentaires pour amliorer
lefficacit du dispositif et assurer un meilleur respect des rgles du dtachement, notamment :
La meilleure information des salaris et des entreprises, essentielle dans ces
domaines o les droits et obligations ne sont pas toujours bien connus :
- Une plaquette salaris dtachs : quels sont vos droits traduite en 8 langues sera
diffuse sur les lieux de dtachement pour assurer la bonne information des salaris.
- Linformation des entreprises trangres dtachantes sera renforce sur les situations o
le dtachement nest pas possible (entreprise exerant une activit habituelle, stable et
continue en France ou nexerant aucune activit hors simple gestion dans son Etat
dorigine).
- Les composantes du salaire minimum d au salari dtach seront prcises dans la loi,
pour y faire figurer expressment tous les accessoires de salaire prvus par les
conventions collectives.
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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Le renforcement des contrles :
- Une base de donnes nationale des dclarations de dtachement sera constitue et
permettra un meilleur ciblage des contrles.
- Les 500 plus gros chantiers du BTP seront rgulirement suivis par les services de
contrle, en lien avec lautorit judiciaire.
- Une disposition lgislative sera propose pour tendre les procdures de contrle (et les
sanctions) applicables, en matire de travail illgal,aux infractions relatives la traite des
tres humains, afin de faciliter le contrle et la rpression des infractions relevant des
conditions de travail et dhbergement indigne.
Le renforcement des sanctions administratives :
- Lorsque les documents utiles au contrle de la rgularit du dtachement, exigibles en
langue franaise, ne sont pas prsents par lemployeur linspection du travail, une
amende administrative allant jusqu 2 000 euros par salari dtach pourra tre
applique (avec un plafond global 500 000 euros).
- Une dcision administrative de suspension de lactivit pourra tre prise pour faire cesser
les atteintes aux droits des salaris, en particulier en matire de rmunration, de dure
du travail et de conditions dhbergement. Cette suspension pourra galement tre
applique lorsque lentreprise ne transmet pas lautorit de contrle les documents qui
lui sont demands, ou transmet des documents manifestement errons.
Une vraie responsabilisation des donneurs dordres, pour quils ne puissent plus
laisser faire des situations de dtachement illgal dont ils auraient t informs :
Lorsque lemployeur de salaris dtachs en France ne se conforme pas son obligation de
dclaration pralable de dtachement, le donneur dordre sera rendu responsable de la
transmission de la dclaration de dtachement linspection du travail.
Lorsque lemployeur de salaris dtachs en France ne se conforme pas lobligation de
rmunrer ses salaris au salaire minimum le donneur dordre sera tenu solidairement
responsable, avec lemployeur des salaris dtachs, du paiement des rmunrations.
En 2013, au vu des dclarations reues par les services de linspection du travail,
210 000 salaris dtachs taient dnombrs contre 100 000 en 2009. Cette augmentation
correspond une meilleure connaissance de la rglementation par les entreprises trangres
mais a contrario, laisse prsager de lampleur de la sous-dclaration. Selon la Cour des
comptes, la fraude au dtachement correspond un manque gagner de 380 M.
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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Exemple Fraude au dtachement par une entreprise de travail temporaire
Conu pour donner de la flexibilit aux entreprises, le travail temporaire est un
remarquable outil de gestion qui prsente cependant des risques de dviance
frauduleuse. En effet, un nombre croissant d'entreprises de droit tranger exerce cette
activit en dehors de tout cadre lgal, quand ce ne sont pas des filiales d'entreprises
franaises exclusivement conues pour servir en toute illgalit de "rservoir de main
d'uvre bas cot" dans de nombreux secteurs conomiques.
Illustration : schma de fraude en lien avec une entreprise de travail temporaire.
L'Office central de lutte contre le travail illgal (OCLTI) a mis en vidence un systme
frauduleux complexe, bas sur trois socits roumaines, dont l'activit consistait
dtacher illgalement, par l'entremise d'un intermdiaire agissant depuis la France,
plusieurs centaines de salaris dans de nombreux dpartements franais. Les
travailleurs taient non seulement soumis des cadences horaires excessives, mais
percevaient galement des rmunrations infrieures aux minima sociaux. Il a ainsi t
mis fin un trafic qui avait gnr 23 millions d'euros de chiffre d'affaires et plus de
7 millions d'euros de prjudice social. Les deux responsables de cette fraude massive
ont t dfrs puis mis en examen. Prs de 1 millions d'euros d'avoirs criminels sous
forme de biens immobiliers ont t saisis en 2014 en France et en Roumanie dans le
cadre de ce dossier.
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3. Lutter contre la fraude aux prestations
Les comptes de collectage
A loccasion dinvestigations menes dans le cadre du dispositif anti-blanchiment de capitaux et
lutte contre le financement du terrorisme, Tracfin a dcel lexistence de circuits de blanchiment
ayant pour support des comptes de collectage de prestations attribues des personnes
physiques rsidant ltranger. Il sagit notamment dune fraude aux prestations vieillesse en
plein dveloppement, au prjudice de la caisse nationale dassurance vieillesse.
2.
Exemples de fraude aux prestations sociales
Fraude la CPAM par trois socits d'ambulance
(SR gendarmerie ROUEN GIR Haute-Normandie).
En 2013, les Caisses Primaires d'Assurance Maladie (CPAM) de l'Eure et de la Seine-
Maritime, puis le Rgime Social des Indpendants (RSI), ainsi que la Mutualit Sociale
Agricole (MSA), dposent plainte auprs du procureur de la Rpublique. Ils dnoncent
des faits d'escroqueries commis par trois socits d'ambulances et leur grante. Ces
socits ont une activit de transport sanitaire et de taxi et leur grante tablit des
fausses factures dans le but d'obtenir le versement de prestations indues. Outre
l'infraction d'escroquerie, des faux et usages de faux en criture, des abus de biens
sociaux et du travail dissimul sont relevs. Sur une priode de trois ans, le prjudice est
estim 3,9 millions d'euros, essentiellement pour la CPAM.
Blocage dintrusions sur des espaces personnels de demandeurs demploi (2014)
Au printemps 2014, les services de Ple emploi avaient dtect des cas dallocataires
nayant pas peru leur virement. Linfection de lordinateur personnel de certains
demandeurs demploi par des chevaux de Troie avait en effet permis des tiers
dusurper laccs lespace confidentiel de ces allocataires pour y modifier les
coordonnes bancaires et dtourner ainsi les allocations vers dautres comptes
bancaires. Mme si les cas observs ont t peu nombreux grce la ractivit des
services de Ple emploi et des tablissements bancaires partenaires, plusieurs mesures,
tantt conservatoires, tantt prennes, ont t prises pour scuriser les espaces
personnels et rduire leur exposition des modifications dinformations (par exemple la
mise en uvre dun clavier virtuel ou le renforcement des codes confidentiels et des
validations pour les modifications de donnes sensibles).
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FOCUS SUR
La fraude dans le secteur des transports
Dans le secteur de transport public particulier de personnes (VTC, transport de
personne moto), des oprations de contrle cibles seront programmes sur la
rglementation spcifique ce secteur, issue de la loi du 1er
octobre 2014, largies au
travail illgal et au respect des rglementations fiscales et sociales, en particulier dans
les grandes agglomrations (notamment Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Strasbourg,
Nantes, Marseille, Toulouse, Nice).
Des instructions de fermet vont tre adresses au parquet par la chancellerie, afin
que toutes les dispositions prvues par la loi soient mises en uvre, y compris en
termes de saisie des vhicules des particuliers se prtant cette activit illgale. Les
procdures engages seront par ailleurs transmises systmatiquement aux URSSAF
et aux services fiscaux pour mise en uvre des redressements ventuels.
PARTIE 5
Lutter contre la fraude documentaire
Lorsque les fraudes aux finances publiques ne reposent pas sur la prsentation de faux
documents didentit, elles reposent souvent sur la prsentation de titres obtenus
frauduleusement ou de titres vols leur vritable titulaire.
Pour lutter contre ces modes opratoires, le ministre de lintrieur sest engag dans un plan
de protection de lidentit qui vise scuriser la chaine de lidentit, tant en amont de la
dlivrance des titres quen aval de celle-ci.
Pour lutter efficacement contre les tentatives dobtention frauduleuses de titres didentit et de
voyage (plus de 1000 cas dtects en 2014), le ministre de lintrieur a convaincu les
principaux fournisseurs dnergie et de tlphonie (EDF, GDF et Bouygues Telecom)
scuriser par code barre 2D les justificatifs de domicile quils ditent. Le ministre de lintrieur
uvre galement de concert avec le ministre de la justice pour inciter les communes
tltransmettre aux prfectures leurs donnes dtat civil dans le cadre du projet COMEDEC.
Fin 2015, prs de 17 % des passeports seront ainsi dlivrs sur la base dun tat civil scuris.
En matire de lutte contre la rutilisation frauduleuse de titres perdus ou vols, le ministre de
lintrieur a enfin dcid de transposer ds 2016 en France le dispositif belge de contrle de
validit des titres, connu sous le nom de Checkdoc. Ds quil sera dploy auprs des
organismes sociaux et fiscaux, ce nouvel outil permettra en un clic de vrifier que le titre
prsent dans le cadre dune demande de prestation existe bien et quil na pas t invalid
pour perte, vol ou fraude.
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Exemple - Dmantlement d'un rseau criminel spcialis dans les faux documents Paris
En aot 2013, la Section de Recherches de la gendarmerie de Paris ouvre une enqute
prliminaire sur un trafic de faux documents o le faussaire serait la tte d'une quipe
de rabatteurs chargs des commandes et des remises de faux documents. Les
investigations complmentaires et les multiples surveillances confirment la ralisation par
le suspect de faux documents administratifs de trs bonne qualit. Ceux-ci seraient
utiliss notamment pour la commission d'escroqueries et de fraudes sociales. En
novembre 2014, les enquteurs interpellent le principal mis en cause en possession de
24 documents contrefaits. Dans le mme temps, ses deux complices sont interpells. Du
matriel de faussaire, des documents originaux vierges (carte de sjours, permis vierges,
passeport d'urgence vierge, etc...), 60.000 en espces et 2 armes sont saisis lors des
diffrentes perquisitions.
L'identification parmi les fausses identits d'une cinquantaine utilise pour l'obtention de
prestations sociales a donn lieu la transmission de procdures incidentes dix
parquets concerns.
PARTIE 6
Lutter contre le financement du terrorisme
Suite aux vnements tragiques du mois de janvier, et dans le prolongement des premires
annonces faites par Michel Sapin le 18 mars 2015, le gouvernement a souhait poursuivre la
forte mobilisation et limplication des services de Bercy afin de renforcer la coopration avec les
services du ministre de lIntrieur et une plus grande efficacit dans la dtection et le
traitement des mouvements financiers suspects susceptibles dtre en lien avec des entreprises
terroristes.
Cest pourquoi, pour la premire anne a t labor un Plan national de lutte contre le
financement du terrorisme.
Ce plan vise tout dabord mieux identifier et traiter les signaux dalerte concernant les
questions de financements du terrorisme tant lchelle europenne, nationale que
locale.
En renforant la transparence et la traabilit des mouvements financiers :
Dans le cadre de la transposition de la 4me
directive anti-blanchiment, des mesures seront
mises en place visant faire reculer lanonymat dans lusage des cartes bancaires
prpayes. Ces cartes favorisent dventuels mouvements de liquidits pour lheure encore
difficilement identifiables. Il sagira dabaisser les seuils pour lesquels une prise didentit sera
ncessaire pour lacquisition et le rechargement de telles cartes (abaissement 250 euros pour
lacquisition et le rechargement des cartes ; 100 euros pour les remboursements en espce
COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRAUDE - 23 JUIN 2015
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effectus via de telles cartes). Il sagira aussi de doter les services de police et de douane de
moyens efficaces de contrle de ces cartes.
Le plafond de paiement en espce sera port de 3000 1000 euros pour les personnes
physiques et morales rsidentes en France ou agissant titre professionnel. Pour les
transactions ralises par les non-rsidents une mesure permettant dassurer la traabilit des
paiements en espce au-dessus de 10000 euros sera galement propose.
Sera galement impose une prise didentit pour toute opration de change manuel
suprieure 1000 euros. Il est en effet aujourdhui encore possible dchanger des devises
sans prsentation de pice didentit jusqu 8000 euros. Un dcret fixera au 1er
janvier 2016 un
seuil de 1000 euros au-del duquel la prise didentit sera obligatoire.
Par ailleurs, une politique douverture raisonne daccs rciproques des fichiers
dintrt commun, grs par le ministre des Finances et de lintrieur, sera engage. Elle
portera dune part sur le fichier FICOBA et sur le fichier FICOVIE (mis en place en 2016), et
dautre part sur le fichier TAJ et sur le fichier des personnes recherches.
Les obligations dclaratives en douane pour les transferts physiques de capitaux seront
tendues aux transferts de capitaux effectus par fret (obligation de dclaration de tout
transfert de 10000 euros et plus).
La mise en vidence de linfraction de blanchiment douanier prvue larticle 415 du code
des douanes sera facilite par lintroduction, linstar du dlit de blanchiment de droit
commun prvu au code pnal, dun renversement de la charge de la preuve par lintroduction
dune prsomption de blanchiment.
LImport Control System qui vise scuriser les flux de marchandises au moment de
leur entre sur le territoire douanier de lUnion europenne sera renforc afin de mieux
dtecter les marchandises risque.
En favorisant une plus grande coopration internationale :
Par la promotion auprs dun plus grand nombre de pays des standards et bonnes
pratiques en matire de lutte contre le financement du terrorisme. Cela passe par le
dveloppement des mesures de gel (destines bloquer lusage des sommes) demandes
par des pays tiers mais aussi susceptibles dtre mises en uvre au sein de lunion
europenne.
Par le renforcement des outils et organismes internationaux ddis la lutte contre le
financement du terrorisme et notamment au sein du GAFI.
En renforant la vigilance des professionnels dans la vigilance indispensable en
matire didentification des personnes ralisant des transactions
inhabituellement leves :
Seront ainsi signals TRACFIN les dpts et retraits despces suprieurs
10 000 euros (cumuls sur 1 mois). Un dcret en conseil dEtat a t sign cet effet. Par
ailleurs, un guide pdagogique labor par les services de Bercy et de lIntrieur sera
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galement mis disposition des associations afin dalerter leurs gestionnaires contre les
risques de dtournement des fins terroristes.
En mettant en place de nouveaux outils permettant de bloquer efficacement les
fonds susceptibles de servir directement ou indirectement le financement du
terrorisme :
A linstar de ce qui se fait pour les avoirs, les ministres chargs de lEconomie et de lIntrieur
pourront dcider de geler pour une dure de 6 mois ventuellement renouvelable les biens
immobiliers et mobiliers appartenant des personnes (physiques ou morales) qui
commettent ou tentent de commettre des actes de terrorisme ou y incitent, les facilitent ou y
participent. Par ailleurs, seront tudies les possibilits dtendre aux collectivits
territoriales et aux organismes de protection sociale les obligations de geler.
Des mesures rglementaires seront prises pour permettre de mieux dtecter et empcher le
versement dallocations ou de prestations sociales des personnes qui nen sont pas
les titulaires.
En sensibilisant les acteurs locaux sur la ncessaire remonte dinformations
pouvant constituer des signaux faibles en matire de financement du
terrorisme :
Les Comits oprationnels dpartementaux anti-fraude seront par ailleurs sensibiliss la
ncessit de sassurer de la remonte dinformations concernant les renseignements
concernant le financement du terrorisme susceptibles dtre recueillis lors des contrles
organiss localement.
Contacts presse
Cabinet de Michel SAPIN
01 53 18 41 13
@Min_Finances
Cabinet de Christian Eckert
01 53 18 45 04
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