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- DOSSIER PÉDAGOGIQUE CONCERTS CLASSIQUES PAR L ’ORCHESTRE DE L ’OPÉRA DE M ASSY 15/02/2013 et 12/04/2013 DOMINIQUE ROUITS expliquant la différence entre un alto et un violon

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

CONCERTS CLASSIQUES

PAR L’ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE MASSY

15/02/2013 et 12/04/2013

DOMINIQUE ROUITS expliquant la différence entre un alto et un violon

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TARIFS :

ÉTABLISSEMENTS DUVAL D’YERRES5 euros

ÉTABLISSEMENTS EXTÉRIEURS7,50 euros

CONCERTS CLASSIQUESÀ PARTIR DE 6 ANS

MADAME GENTILLE ET LE PETIT QUATUOR À CORDESVENDREDI 14 FÉVRIER 2013 À 14H ET 15H15

DURÉE 55 MINUTES

Texte et mise en scène Éric herbetteRécitante Paule Onteniente

Par l’Orchestre de l’Opéra de Massy

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LES CONTES DE MA MÈRE L’OYEVENDREDI 12 AVRIL 2013 À 14H ET 15H15

DURÉE 50 MINUTES

Musique de Maurice RavelTexte et mise en scène Éric Herbette

Récitant Wahid LamamraPar l’Orchestre de l’Opéra de Massy

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SOMMAIRE

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LA PRODUCTIONÉric HerbetteL’Orchestre de l’Opéra de Massy

MADAME GENTILLE ET LE PETIT QUATUOR À CORDESL’histoireLa musiqueL’orchestration :le quatuor à cordes de l’Orchestre de MassyLa récitante : Paule Onteniente

LES CONTES DE MA MÈRE L’OYEL’histoireLes personnages typiques des Contes de PerraultLa musique de Maurice RavelL’orchestrationLe récitant : Wahid Lamamra

EN SAVOIR PLUS SUR L’ORCHESTRE SYMPHONIQUEQu’est-ce qu’un orchestre symphonique ?Les instruments de l’orchestreLe métier de chef d’orchestre

L’ACTION CULTURELLE

CONTACTS

ÉRIC HERBETTE auteur et metteur en scène

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LA PRODUCTION

Éric Herbette est un auteur touche-à-touche aux multiples talents. Il a écrit plusieurs livrets d'opéra dont la musique a été composée parFrançois Bou et jouée par l'Ensemble 2E2M, à l'Opéra de Tours, deRennes, à la Péniche Opéra mais aussi d'autres textes sur des partitionsde Grieg, Saint-Saëns et Ravel pour l'Opéra de Massy et le Théâtre Mon-tansier. Auteur d'une quinzaine de pièces de théâtre, boursier de la fon-dation Beaumarchais pour le théâtre et le lyrique, il a aussi écrit pour laradio et le cinéma : Un moment de bonheur, sélection officielle du Fes-tival de Venise. Il est également l’auteur d’un court-métrage : L'annoncefaite aux mariolles.

Éric Herbette a co-signé plusieurs adaptations de grands textes qui ont été enregistréssur CD par Jean Rochefort, (Coup de cœur de l'Académie Charles Cros), Jean-Pierre Cas-sel, Barbara Schultz, Elie Semoun, Pierre Richard, Jacques Gambelin et Charles Aznavour.

L’Orchestre de Massy a été créé en 1989 par Dominique Rouits,son directeur musical, avec le soutien de la ville de Massy et del’Etat. Il s'investit dans trois répertoires particuliers : le lyrique,le symphonique et la musique de chambre, avec beaucoup

d’exigence et d’intérêt pour le renouvellement et le partage.

L’orchestre se produit aussi bien sur scène qu’en fosse, notamment à l’Opéra de Massy oùil est en résidence. Les musiciens se déplacent également pour aller à la rencontre deceux qui ne fréquentent pas les salles de concert et invitent chacun à venir assister à unerépétition ou à participer à un atelier.

L'Orchestre de Massy se veut aussi tremplin, carrefour de rencontre pour les jeunes artistes : instrumentistes (avec l'orchestre-école), chanteurs, chefs d'orchestre, solistes,compositeurs... Il collabore ainsi régulièrement avec le Conservatoire National Supérieurde Musique de Paris et l'Ecole Normale de Musique de Paris.

Enfin, proche du monde choral, son travail auprès des choristes allie la complicité à une vé-ritable exigence artistique. Ses actions sur le plan vocal ainsi que sa spécificité lyriquesont amenées à se développer à l'avenir et à faire de l'Orchestre de Massy une formationincontournable dans le domaine de la voix.

L’ORCHESTRE DE MASSY

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C'est Yehudi Menuhin qui encourage Dominique Rouits, chef d'orchestre et ma-thématicien, à se consacrer définitivement à sa carrière musicale. En 1977, ilobtient, premier nommé, la licence de direction d'orchestre de l'Ecole Normalede Musique de Paris dans la classe de Pierre Dervaux.

Plus rien désormais ne le détournera de sa vocation, celle de chef d'orchestre.Il dirige pendant vingt ans l'Orchestre de Chambre Français, une longue pé-riode pendant laquelle se forge son expérience : aux côtés de Marc Soustrot àl'Orchestre des Pays de la Loire, de Jean-Claude Casadesus à l'Orchestre Phil-harmonique de Lille, de Pierre Boulez à l'Ensemble Intercontemporain. Puis, ilest tour à tour directeur de l'Atelier lyrique du Maine et chef de l'orchestre d'An-

tenne 2 pour « kiosque à musique ».

Dominique Rouits est également très concerné par l'enseignement. De 1986 à 1992, il est chargédu cycle de perfectionnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. De 1988à 1998, il enseigne la direction d'orchestre au Festival Bartok en Hongrie où il collabore avec Kur-tag, Eötvös et Ligeti. Dominique Rouits enseigne à l'Ecole Normale de Musique de Paris où il suc-céda à Pierre Dervaux en 1981. Sa classe de direction d'orchestre reçoit de nombreux élèvesétrangers séduits par ce professeur porteur de la grande tradition française de direction d'or-chestre.

Il mène également une carrière internationale. Sa baguette le conduit en Bulgarie, Hongrie, An-gleterre, Allemagne, Italie, Mexique, Egypte, Canada, Corée, Russie... où il aime interpréter son ré-pertoire de prédilection : Beethoven, Tchaïkovski, mais aussi et surtout la musique française avecBerlioz, Debussy, Ravel, Roussel, Fauré, Gounod...

Violoncelliste de formation, Constantin Rouits suit d’abord un cursus scienti-fique sanctionné par un diplôme d’ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieurdes Arts et Métiers, tout en poursuivant des études musicales d’écriture, or-chestration et direction d’orchestre. Il entre à l’Ecole Normale de Musique deParis où il obtient le diplôme supérieur de direction d’orchestre.

En 2007 il intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris oùil étudie l'analyse dans la classe d’Alain Louvier, l'Ecriture dans la classe de Fa-bien Waksman et la direction d'orchestre avec Claire Levachet puis PhilippeFerro. Il passe avec succès le Diplôme d'Etat de direction d'orchestre en mai2009.

Parallèlement à ses études musicales poussées, Constantin Rouits dirige plusieurs ensembles :l’Orchestre de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon en 2007 et l’Orchestre Symphonique de Lviv(Ukraine), l'Orchestre de Massy, l'orchestre des Lauréats du CNSMDP. De février 2008 à février2011, il prend la direction de l’Orchestre Symphonique Musiques en Seine et de la troupe d'opérette« Les Palétuviens ». Par ailleurs, Constantin Rouits enseigne au conservatoire de Levallois-Perretet encadre des stages d'orchestre en partenariat avec l'Union des Conservatoires de l'Essonne.

LE CHEF D’ORCHESTRE : Dominique et Constantin Rouits

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MME GENTILLE ET LE PETIT QUATUOR À CORDES

L’HISTOIRE

« Madame Gentille et le quatuor à cordes » est une création originale pour enfants, baséesur un texte d’Éric Herbette et parsemée d’extraits musicaux. Au fil de l’histoire, le quatuorse révèle, les instruments se dévoilent. La musique, miroir de leur âme, se fait rassurante,apaisante, triste, joyeuse…

Un quatuor à cordes s’échappe de l’orchestre et, poursuivi par les régisseurs, se réfugiechez Burletta Gentille qui aime la musique. C’est avec ravissement qu’elle les écoute et lesaccueille. Mais rêvant de liberté et de voyages, ils s’échappent de ce nid douillet et vontde désillusions en joies !

En écho aux aventures du quatuor, les musiciens interprètent des œuvres phare du ré-pertoire de quatuor et reprennent des œuvres connues de tous, de Vivaldi à Scott Joplin!

Une occasion pour les enfants de parcourir l’histoire de la musique en quelques épisodeset découvrir les timbres et spécificités des instruments qui composent le quatuor : violon,alto et violoncelle.

LA MUSIQUE

Au programme :

E. Grieg : « Le matin » (Peer Gynt)J. Brahms : BerceuseA. Vivaldi : Extraits des « Quatre Saisons »B. Bartok : Extraits des « Danses Roumaines » J. Massenet : Méditation de Thaïs H. Purcell : Air du froid (The King Arthur)D. Schostakovitch : Waltz de la « Jazz Suite » F. Schubert : Extraits du quatuor « La jeune fille et la mort »S. Joplin : The Entertainer W.A. Mozart : Rondo de la « Petite musique de nuit »

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Quelques mots sur les compositeurs :

EDVARD HAGERUP GRIEG (1843-1907),figure éminente de la composi-tion musicale en Norvège auXIXe siècle. Il est célèbre pour samusique de scène Peer Gynt(1874-1875), d'après le dramepoétique d'Henrik Ibsen.

JOHANNES BRAHMS (1833-1897),compositeur allemand qui futl’un des plus grands maîtres de lamusique du XIXe siècle. Ces œu-vres laissent apparaître unestructure reposant sur la tradi-tion classique viennoise.

ANTONIO VIVALDI (1678-1741), com-positeur et violoniste italien quiécrivit plus de quatre cent cin-quante concertos, dont les célè-bres Quatre Saisons.

BÉLA BARTOK (1881-1945), pianisteet compositeur hongrois. Sacréation traduit avant tout un ef-fort d'assimilation et de syn-thèse du folklore musical de sonpays.

JULES MASSENET (1842-1912), com-positeur français, auteur denombreux opéras alliant simpli-cité et virtuosité, qui se distin-guent par une solideconstruction dramatique.

HENRY PURCELL (1659-1695), com-positeur baroque anglais, auteurde l'opéra Didon et Énée. Il asso-cie aux formes traditionnelles dela musique anglaise divers élé-ments de la musique baroquefrançaise et italienne.

DMITRI DMITRIEVITCH CHOSTAKOVITCH

(1906-1975), le plus grand com-positeur russe du milieu duXXe siècle. Son style se distingueparticulièrement par la vitalitédu rythme et la richesse mélo-dique.

FRANZ SCHUBERT (1797-1828), com-positeur autrichien, le premierchez qui le lied occupa uneplace centrale. Pour ses quelquesix cents lieder, il eut recours àune multitude de poètes.

SCOTT JOPLIN (1868-1917), compo-siteur et pianiste américain, l'undes plus importants du styleragtime, précurseur du jazz. Samusique réapparaît grâce àl'utilisation cinématographiquede plusieurs de ses rags.

WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791), compositeur autrichien quia porté le style classique vien-nois à son plus haut niveau. Il estconsidéré comme un des plusgrands génies musicaux de tousles temps.

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Ce quatuor à cordes est composé de :Guillaume Plays et Stéphane Rullière aux violons, Ghislaine Rouits à l’alto, Raphaèle Semezis au violoncelle.

Subventionné par la ville de Massy, le Conseil Général del’Essonne et la DRAC Ile-de-France, l’Orchestre de l’Opérade Massy aborde tous les répertoires et donne une cin-quantaine de concerts par an à l’Opéra de Massy, sonlieu de résidence, en Essonne et à Paris. Il collabore avecles chœurs amateurs de la région, les associations lo-cales, les municipalités et il invite de jeunes artistes à seproduire à ses côtés. Dominique Rouits, fondateur de l’or-chestre en 1989, dirige depuis lors cette formation multi-ple.Né du désir de faire découvrir au public la musique dechambre, le quatuor à cordes de l’Orchestre de l’Opérade Massy complète la programmation symphonique et

lyrique de l’orchestre afin de transmettre l’immense richesse du patrimoine musical occi-dental. Cette formation entend partager auprès du plus grand nombre le plaisir de la mu-sique. Le répertoire du quatuor comprend des grands classiques – Schubert, Mozart,Brahms – mais propose également des œuvres moins connues – Boccherini, Wolf – et destranscriptions de comédies musicales et de musiques actuelles.

LE QUATUOR À CORDES

Paule Onteniente est comédienne. Après une formation classique auConservatoire et à l’Université de Montpellier, Paule Onteniente suit pen-dant un an le travail du Théâtre du Soleil sur lequel elle écrit un mémoire.Elle entre ensuite à l’école Jacques Lecoq où elle approfondit l’écriture,le mime, les grands genres théâtraux. Elle participe à la création de laCompagnie du Pain d’Orge, Théâtre de Champigny avec laquelle ellecontinue de collaborer : La Palissade, La Légende de Saint Julien l’Hos-pitalier, Pierrot et Colombine... En parallèle elle étudie le chant et inter-prète plusieurs spectacles dans des cabarets et l’opéra La Fleur(musique de François Bou, livret d’Éric Herbette) avec l’ensemble 2E2M.

En Alsace, elle crée avec le Théâtre des Vilains La Savetière prodigieuse de Lorca, Lacruche cassée de Kleist, Gouverneurs de la rosée de Jacques Roumain, dans des mises enscène de Marly Barnabé. Depuis cinq ans elle joue au Théâtre Darius Milhaud les adapta-tions d’Éric Herbette : Jacques le Fataliste, Textes en Souffrance, Les Pensées de Pascalainsi que la pièce de Frédéric Duff Barbé La Véritable Histoire de Jean-Baptiste Poquelin; autant de spectacles mis en scène par Vincent Auvet.

LA RÉCITANTE : PAULE ONTENIENTE

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L’HISTOIRE

Un après-midi, un enfant répondit à un homme qui voulait savoir ce qu’il ferait quand il se-rait grand : « Je veux être un ogre heureux ! »Le soir, au moment de s’endormir, il sentit une lente transformation faire de lui ce qu’il dé-sirait depuis longtemps : un ogre heureux. Alors commença pour l’enfant un voyage qui lemènera à rencontrer d’étranges personnages, mais aussi Sarah, une petite fille de son âge.

Les contes évoqués dans ce récit et qui ont inspiré Maurice Ravel sont : « La belle au boisdormant », « Petit Poucet », « Laideronnette, impératrice des pagodes » et « La Belle et labête ». Ces contes sont des œuvres de Charles Perrault.

LES PERSONNAGES TYPIQUES DES CONTES

L’OgreL'Ogre et l'Ogresse sont des personnages néfastes des contes. Ces êtres tout-puissantsn'ont qu'un seul objectif : dévorer le héros. Par leur faim insatiable, ils symbolisent la pul-sion orale destructrice et brutale. L'Ogre représente également la figure du père qu'il fautdépasser et abattre pour devenir un adulte.À la différence du loup, qui mange le Petit Chaperon rouge, les ogres de Perrault sont tousbernés et aucun ne parvient à manger le héros : l'Ogre du Petit Poucet (ci-contre) dévoreses propres filles par méprise, l'Ogresse de La Belle au Bois dormant est dupée par sonmaître d'hôtel et mange du gibier au lieu de sa bru et de ses petits-enfants, quant à l'Ogredu Chat botté, il se change en souris et se fait lui-même manger par le rusé félin.

La vieille féeLa vieille fée, marraine hostile à l'enfant, incarne la mère abusive et se confond parfoisavec le personnage de la marâtre qui détourne l'affection du père. Elle s'oppose au héroset souhaite sa perte : symbole de régression, elle entrave son développement ou souhaitetout simplement sa mort, comme dans La Belle au bois dormant.

La Princesse, Le PrinceLa princesse n'est pas encore initiée à l'amour. Elle doit passer par le stade de la puberté.La Belle au bois dormant saigne en se piquant sur un fuseau, comme saigne l'adolescentelors de ses premières règles, mais doit observer une période de latence, symbolisée parle sommeil de cent ans, avant d'être sexuellement mature. De plus, la jeune femme ne tentejamais de se rebeller contre son destin, elle attend patiemment que quelqu'un (en règle gé-nérale la fée marraine) lui dicte ce qu'elle doit, ou ne doit pas faire. Le prince surmonte lesobstacles qui le séparent de la princesse puis finit par l'épouser. Ce dernier, enfermé dansle stéréotype du jeune homme vaillant et romanesque, semble plus être la récompense dela princesse qu'un personnage à part entière.

LES CONTES DE MA MÈRE L’OYE

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La fée marraineLa fée marraine est le mentor du héros, figure maternelle protectrice qui assiste l'enfant.Personnage auxiliaire, elle soutient le héros dans sa quête. Elle l'aide à réaliser ses souhaitsgrâce à ses dons ou en lui donnant un objet aux pouvoirs surnaturels, comme une ba-guette aux pouvoirs magiques, qui lui permettra de vaincre les personnages néfastes.

Le loupLe Loup est omniprésent dans les contes de fées occidentaux. Sa quasi-disparition n'a enrien anéanti sa force symbolique car, animal de la forêt, il incarne nos peurs nocturnes.Une certaine critique lui accorde volontiers l'image du père séducteur et du désir sexuelinavoué, par exemple dans Le Petit Chaperon Roug. Mais, dans ce dernier conte, le loup etla forêt peuvent aussi représenter plus banalement les dangers que l'enfant doit affron-ter seul (mais muni des sages recommandations de sa mère) lorsqu'il quitte la sécurité deson foyer. Ces dangers peuvent effectivement prendre la forme d'un prédateur sexuel.Dans Le Petit Chaperon Rouge, il peut être caractérisé comme un homme : par exemple,il marche sur ses deux pattes arrière, comme on le voit sur les illustrations de GustaveDoré. Dans les traditions populaires africaines, le Crocodile a la même fonction que le Loup.Dans les contes asiatiques, c'est le Tigre qui est la figure animale la plus commune. Moinsrusé que le Loup, il reste celui qu'il faut vaincre pour pouvoir acquérir la sagesse.

Le loup

La vieille fée

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Maurice Ravel (1875-1937) est un compositeur français, célébré pour la perfection de sescompositions et pour la virtuosité de ses orchestrations.

Né à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), Maurice Ravel fit ses études (1899-1905) au Conser-vatoire de Paris dans la classe de composition de Gabriel Fauré. Après avoir obtenu le se-cond prix de Rome en 1901, il subit deux échecs consécutifs et fut finalement éliminé duconcours en 1905 ayant atteint la limite d’âge.

À cette époque, Ravel avait déjà écrit un certain nombre d’œuvres (Habanera pour deuxpianos en 1895, l’ouverture de Shéhérazade en 1898, Pavane pour une infante défunte pourpiano en 1899, Jeux d’eau pour piano en 1901, Quatuor en fa en 1902, les mélodies de Shé-hérazade en 1903) qui en firent une personnalité musicale marquante du début du siècle,avec le compositeur Claude Debussy. Souvent comparé à celui-ci, principalement en rai-son de la similitude de leurs univers harmoniques, Ravel fut cependant plus attiré par lesstructures musicales abstraites.

Grâce à ses couleurs orchestrales vivantes et transparentes, il devint l’un des maîtres mo-dernes de l’orchestration. L’adaptation qu’il fit en 1922 des Tableaux d’une exposition (1874)de Moussorgski est restée une référence dans la compréhension des timbres et des équi-libres instrumentaux. Mais l’œuvre qui le consacra, dans ce domaine est le Boléro (1928).

Considéré d’abord par Ravel comme un simple exercice, le Boléro est composé d’un seulthème, répété du début à la fin, sans autre modification qu’une variation de timbres, uncrescendo et, in extremis, une modulation (changement de tonalité).

Ravel ne se fixa pas sur un style d’écriture. Il fut inspiré par le classicisme dans la Pavanepour une infante défunte, le Quatuor à cordes (1903), la Sonatine (1905) ou les Valses no-bles et sentimentales (1911).

Il rejoignit l’école impressionniste avec les pièces pour piano Jeux d’eau (1901) et Miroirs(1905), Gaspard de la nuit (1908), la suite pour le ballet Daphnis et Chloé (1912), comman-dée par l’imprésario des Ballets russes Serge de Diaghilev, et la Sonate pour violon et vio-loncelle à la mémoire de Debussy (1920-1922).

Ravel sacrifia au pastiche dans Habanera (1895), dans l’opéra l’Heure espagnole (1911) etdans la Rhapsodie espagnole (1908). De sa rencontre avec George Gershwin, il tira une So-nate pour violon et piano (1924), dont le second mouvement reproduit certaines formulesdu blues. Après avoir achevé son Concerto en sol pour piano (créé par Marguerite Longen 1932), il composa pour le pianiste viennois Paul Wittgenstein (1887-1961), qui avait perdula main droite au cours de la Première Guerre mondiale, un Concerto pour la main gauche(créé en 1932).

Le philosophe Vladimir Jankélévitch insiste sur la rapidité avec laquelle Ravel assimila lesdifférents genres musicaux. Qu’il s’inspirât de l’univers des contes, dans Shéhérazade(1898) et Ma mère l’Oye (1910), qu’il reprît des mélodies anciennes, dans le Tombeau deCouperin (1917), qu’il relevât, comme il le fit régulièrement dans les années 1920, desphrases musicales improvisées par des musiciens de jazz dans les cabarets, Ravel par-vient chaque fois à y apposer la marque de son style et à donner à l’auditeur le sentimentde la perfection. Souffrant d’une maladie cérébrale à partir de 1933, Maurice Ravel meurtle 28 décembre 1937.

LE COMPOSITEUR : Maurice Ravel

Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel

Maurice Ravel a composé une œuvre intitu-lée Ma mère l'Oye, suite pour piano à quatremains, orchestrée par la suite et transfor-mée en ballet.

LA SUITE POUR PIANO

C'est à l'intention des enfants de ses amisIda et Cipa Godebski, Jean et Mimie, queRavel écrivit cette suite pour piano à quatremains. Ma mère l'Oye témoigne du goût dumusicien, resté célibataire et sans descen-dance, pour une thématique « enfantine »que l'on retrouva également plus tard dansL'Enfant et les Sortilèges. La version pourpiano était conçue pour être exécutée parde jeunes mains et sa création publique, le20 avril 1910, fut l'œuvre de deux enfantsâgés respectivement de six et dix ans. Ellefut publiée en 1910 avec le sous-titre CinqPièces enfantines et comporte cinq mouve-ments :

I - Pavane de la Belle au bois dormant (Lent)

II - Petit Poucet (Très modéré)

III - Laideronnette, Impératrice des Pagodes (Mouvement de marche)IV - Les entretiens de la Belle et de la Bête (Mouvement de Valse très modéré)

L’ŒUVRE SYMPHONIQUE

Partir d'une composition pour piano à qua-tre mains pour créer une œuvre pour or-chestre symphonique, Ravel l'avait déjàexpérimenté quatre ans plus tôt pour saRapsodie espagnole et c’est tout naturelle-ment qu’il réalisa en 1911 Ma mère l’Oye,cinq pièces enfantines, suite pour orchestre,partition dédiée au concert symphonique,suivant exactement les formes et la succes-sion de la version pour piano.Contrairement à son Daphnis et Chloé de lamême période employant des effectifs ins-trumentaux et vocaux impressionnants,Ravel utilise un orchestre symphonique ré-duit : les pupitres de bois et de cors sont pardeux, il n'y a ni trompette, ni trombone, nituba ; cette « intimité » orchestrale, presque

« chambriste », favorise les parties solis-tiques et les mélanges de timbres subtils,elle confine à une atmosphère particulièreet envoûtante de contes et d'enfance se re-trouvant dans Le Carnaval des animaux deCamille Saint-Saëns ou Pierre et le Loup deSergueï Prokofiev.

LE BALLET

À la demande du mécène Jacques Rouchépour son Théâtre des Arts, vint ensuite latransformation de cette œuvre en ballet : Mamère l’Oye, ballet en un acte, cinq tableauxet une apothéose. Ravel y a joute un prélude,un tableau (Danse du rouet et scène) et qua-tre interludes ; il modifie également l'ordredes mouvements pour en parfaire la pro-gression dramatique. Cette nouvelle adap-tation, dont l'atmosphère fantastique seprête idéalement à la thématique de l'en-semble, compte parmi les meilleures réus-sites de Ravel dans le genrechorégraphique. Sa création eut lieu le 21janvier 1912 sur une chorégraphie de JeanneHugard, des décors de Jacques Drésa etdes costumes de Léon Leyritz.

Prélude (Très lent).

Tableau I : Danse du rouet et Scène (Allegro)

Tableau II : Pavane de la Belle au bois dormant(Lent - Allegro - Mouvement de Valse modéré)Interlude

Tableau III : Les Entretiens de la Belle et de la Bête(Mouvement de Valse modéré)

Interlude

Tableau IV : Petit Poucet (Très modéré)

Interlude

Tableau V : Laideronnette, Impératrice des Pagodes (Mouvement de marche - Allegro - Très modéré)

Interlude

Apothéose : Le Jardin féerique (Lent et grave)

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Sous la direction de Constantin Rouits :2 violons

altovioloncellecontrebasse

flûtehautboisclarinettebassoncor

percussions

L’ORCHESTRATION

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Wahid LAMAMRA est comédien. Il est un passeur de nuit. On ne l’entendpas marcher et pourtant il arrive. Il pourrait être aussi une girafe intelli-gente et lettrée que la découverte d’un coucou lumineux amuserait… Brefun grand gars à la voix de basse… Acteur et chanteur il participe à lacréation de pièces du répertoire classique et contemporain. Son élé-gance naturelle, son écoute attentive l’ont amené à travailler sous la di-rection de Richard Foreman, Jérôme Savary, Jacques Lassalle, RobertCantarella, Philippe Minyana, J.-L. Martinoty, Mehdi Charef, Jean-Luc Pa-liès, François Joxe, Marie-Noël Rio, Stéphane Braunschweig, Matthew Jo-celyn, Hans Peter CLoos … et au cinéma dans les réalisations de Sally

Potter The man who cried, d’Hervé Pernot Robespierre, de Francis Huster On a volé Char-lie Spencer…. Mais là ne sont pas les seuls talents de cet homme généreux plein de fan-taisie. Parallèlement à ses activités scéniques où il déploie une heureuse présence, il estponctuellement chargé de la direction artistique de diverses manifestations culturelles.

Metteur en scène, notamment au Théâtre de la Colombe à Amiens, il y réalisera plusieursspectacles musicaux dont l’adaptation des Jeux de l’amour et du hasard de Marivaux, deLa beauté du diable de René Clair d’après la légende de Faust. Le trio vocal à capella lesMouettes lui confiera sa direction artistique et sa mise en scène et plus récemment encore,il met en scène l’opéra Cache-cache composé par Julien Joubert sur un livret d’Éric Her-bette. Wahid Lamamra mérite la rencontre, le détour comme on pourrait le dire d’un monumentou d’un rêve…

LE RÉCITANT : WAHID LAMAMRA

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QU’EST-CE QU’UN ORCHESTRE SYMPHONIQUE ?

L’orchestre est un ensemble d'instruments de musique caractéristique notamment de lamusique occidentale, ayant pour noyau un groupe d'instruments à cordes de la famille duviolon, augmenté d'instruments à vent (bois et cuivres) et de percussions.

L'orchestre peut également désigner d'autres ensembles musicaux comme par exemplel'orchestre de balalaïka, l'orchestre de jazz, ou le gamelan (orchestre indonésien composéd'une majorité de percussions). Le mot « orchestre » désignait à l'origine la partie desthéâtres grecs antiques située entre la scène et l'auditoire qui fut utilisée par les danseurset instrumentistes. Dans les théâtres modernes, la partie de l'auditorium réservée aux mu-siciens est appelée fosse d'orchestre.

La disposition de l'orchestre est déterminée par le chef d'orchestre qui dirige les musicienspendant les répétitions et durant le concert. Les premiers et seconds violons sont géné-ralement placés à gauche du chef d'orchestre, tandis que les altos, violoncelles et contre-basses se trouvent à sa droite (une variante courante consiste à placer les premiers etseconds violons face à face, de chaque côté du chef d'orchestre). Les bois et les cuivresfont face au chef d'orchestre, mais derrière les cordes, tandis que les instruments à per-cussion sont placés au fond.

Pour la petite histoire...

Au temps de Louis XIV, le Roi Soleil, on commence à parler d’orchestre.Lully, le compositeur officiel de la cour, utilise surtout les cordes auxquelles il a joute parfois des instruments jusqu’alors réservés à la musiquemilitaire : hautbois, bassons, trompettes, timbales etles flûtes traversières.Le clavecin, le luth ou l’orgue jouent également avec les musiciens. Onappelait cet ensemble d’environ trente musiciens un orchestre baroque.

Mozart (1756-1791) ou Beethoven (1770-827) enrichissent l’orchestre ba-roque par l’apport des clarinettes et des trombones. Le clavecin, le luth oul’orgue disparaissent de l’orchestre. L’ensemble compte désormais de 40à 60 musiciens, c’est l’orchestre classique.

Au XIXe siècle, du temps de Berlioz (1803-1869) et de Wagner (1813-1883),les compositeurs s’expriment avec des moyens beaucoup plus impor-tants. On multiplie le nombre de cordes, de bois, de cuivres, on invite laharpe, le piano et d’autres percussions. C’est la naissance de l’orchestreromantique qui comprend plus de 80 musiciens.

Depuis le XXe siècle, l’orchestre moderne n’a pas beaucoup évolué parrapport à l’orchestre romantique : le principal changement concerne lafamille des percussions, qui s’est considérablement agrandie et s’est ou-verte à des sonorités empruntées au monde entier.

L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE

Le cor anglaisC'est un hautbois, mais il est en fa, à la quinte juste inférieure (alto dela famille). Son pavillon est piriforme (en forme de poire) et son ancheest reliée au corps du haut par un tube conique et courbe appelé « bocal ». Il est déjà présent dans des œuvres de Niccolò Jommelli dès1741, Joseph Haydn l'emploie dans ses divertimenti en 1746, et Gluckl'intègre dans l'orchestre d'Alceste en 1767.

Le bassonLe basson est de la famille du hautbois. La sonorité du basson est mor-dante dans le grave et étouffée dans l’aigu. Le dulcian est l’ancêtre dubasson qui permet un jeu plus aisé. Au XIXe siècle, le basson allemandse différencie du basson français, si bien qu’il faut un grand travail pourpasser de l’un à l’autre. Le basson allemand est le plus joué.

Le hautboisLe hautbois d’orchestre actuel est d’origine française. Il tient sa fac-ture moderne d’un perfectionnement du début du XXe siècle. Employédavantage dans l’orchestre à l’époque romantique, il revient actuelle-ment comme instrument soliste. Le hautboïste donne le « LA » à l’or-chestre lorsqu’il s’accorde.

La clarinetteSon nom vient du latin « clarus » qui signifie clair. Elle a été inventée en Alle-magne à la fin du XVIIe siècle partir d’un instrument préexistant : le chalumeaudont-on a augmenté l’étendue. Elle est modifiée au XIXe siècle, pour atteindre le perfectionnementque nous lui connaissons aujourd’hui. Il en existe une multitude detypes, plus ou moins graves. Il s’agit de l’instrument à vent possédant la plus grande étendue : 45 notes.

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LES INSTRUMENTS À VENT

LES INSTRUMENTS DE L’ORCHESTRE

1. Les bois

La flûte traversièreDans la première moitié du XIXe siècle, Théobald Boehm développe etaméliore considérablement la flûte qui est un instrument très ancien.Elle n’a pas évolué depuis. Il positionna tous les trous nécessaires à leuremplacement idéal pour jouer dans toutes les tonalités. Il ne teint pascompte de la "jouabilité" : il y a bien plus de trous que le joueur ne pos-sède de doigts. Ils sont, de plus, placés parfois hors de portée. Ensuite, il mit au point le mécanisme qui permet de boucher et déboucher les trous.

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2. Les cuivres

Le tromboneL’origine du trombone est très ancienne. Il descend de la saquebouteutilisée au Moyen Age. Son succès connaît des hauts et des bas. Il dis-paraît et revient plusieurs fois au goût du jour. C’est au XVIIIe sièclequ’il revient définitivement. Sa coulisse est apparue au IXe siècle, cetteoriginalité donne des possibilités uniques qui attireront de nombreuxcompositeurs.

Le cor Aux XVIe et XVIIe siècle, le cor, ou trompe de chasse, est limité commele clairon qui peuple nos fanfares. Il a été plusieurs fois amélioré, en yajoutant des pistons, pour pouvoir figurer dans l’orchestre. Il devient «cor d’harmonie » avant de devenir « cor chromatique » et enfin « dou-ble cor » en acquérant de nouvelles sonorités au milieu du XIXe siècle.

La trompetteLa trompette est un très ancien instrument de musique. Fabriquée enos, en bois, encornes ou utilisant des coquillages, elle servait à com-muniquer, donner l'alarme ou effrayer des ennemis, des animaux dan-gereux. Dans son évolution, elle garde un côté guerrier et militaire. Lescérémonies romaines sont ponctuées de sonneries à la trompette. Lescasernes aujourd'hui sont encore rythmées par le clairon. Les chas-seurs sonnent le cor lors des battues. La trompette reste longtempsun instrument limité avant l’invention du piston qui lui donne son allure actuelle.

Le tubaLe tuba a une histoire complexe. « tuba » signifie « trompette » en latinet n’a pas toujours désigné l’instrument que nous connaissons au-jourd’hui. C’est au XIXe siècle qu’Adolphe Sax et l’invention des pistonslui donnent la forme que nous pouvons voir dans les orchestres sym-phoniques.

LES CORDES1. Les cordes frottées

L’alto

Il est plus grand que le violon sans que sa taille soit clairement définie : ellepeut varier de 10 centimètres. En fait, la forme de l'alto n'est pas la formeidéale qu'il devrait avoir. Pour sa tonalité, il devrait être plus gros, plus grand.Mais il doit garder une taille jouable ; peu épais pour pouvoir se loger surl'épaule de l'altiste, ne pas avoir un manche trop grand... Bref, l'alto est uncompromis. Seul son timbre est clairement reconnaissable, très chaud dansles graves. Il a longtemps été le parent pauvre des orchestres. Quelquesœuvres pour alto ont été écrites par des compositeurs romantiques tel Carl Ditters von Dittersdorf.

Le violoncelleLes premiers violoncelles apparaissent au milieu du XVIe siècle. Il viennentconcurrencer fortement l’instrument roi de l’époque : la viole. Le rejet a ététrès fort en France et il devient populaire par l’Allemagne où J.S. Bach luiconsacre ses très célèbres Suites pour violoncelle seul. Longtemps contenuà des rôles d’accompagnement, c’est avec les orchestres symphoniques mo-dernes qu’il s’installe définitivement.

La contrebasseLa contrebasse est le plus grand (entre 1,60m et 2m) et le plus gravedes instruments à cordes frottées. Elle est apparue plus tardivementque les violons, altos et violoncelles. Les partitions d’orchestre pourcontrebasse se contentent souvent de doubler les violoncelles à l’oc-tave inférieure. Mais la richesse de son jeu a incité les compositeurs àlui consacrer plus de place. Les jazzmen l’affectionnent particulière-ment et ont inventé de nombreux modes de jeux avec ou sans archet,voire même avec l’archet à l’envers, côté bois.

Le violonIl se situe au terme de l’évolution des cordes à archet. Ses ancêtres da-tent du IXe siècle au moins auxquels furent a joutées petit à petit descaisses de résonance. Au XVIIIe siècle, il remplace les violes de gambedans la musique de chambre comme dans les orchestres symphoniques.Pour tous les luthiers, le modèle de référence est celui du célèbre Anto-nio Stradivari (1644-1737).

Violon et alto.Comparaison de taille

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2. Les cordes pincées

La harpeLa harpe fait partie des instruments les plus vieux qui existent : sa pre-mière forme remonte à l’époque égyptienne (vers 2000-3000 av. J.C.).Elle a été très prisée au Moyen Age. C’est en 1697 qu’un allemand in-vente un mécanisme à pédales qui lui redonne du succès.

Le clavecinLe clavecin peut être muni de un, deux ou trois claviers. Il apparaît audébut du XVIe siècle, dérivé du psaltérion. Tout d’abord simple rem-plaçant du luth comme instrument d’accompagnement du chant, ilprend une importance croissante jusqu’au XVIIIe siècle. Puis il est aban-donné pour le pianoforte avant de réapparaître au XXe siècle avec lagrande claveciniste Wanda Landowska.

Le pianoLe piano que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une trèslongue évolution. L’antique tympanon fût le premier des instruments àcordes frappées. Mais c’est le clavicorde qui est le précurseur de notrepiano. Toutefois, entre le clavicorde et le piano, tous deux à cordes frap-pées, deux siècles s’écoulent où le clavecin, à cordes pincées, fait sonapparition. Il faut attendre la seconde moitié du XVIIIe siècle pour quela technique des cordes frappées satisfasse enfin les compositeurs.

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LES PERCUSSIONS

Les timbalesElles sont constitués d'un fût en cuivre couvert d'une peau. Leur principalecaractéristique est la possibilité de les accorder afin d'obtenir des hau-teurs précises. À l'aide d'une pédale ou de clefs, la tension de la peau peutêtre augmentée ou diminuée, influençant le son produit. Chaque timbaleest d'un diamètre différent afin d'obtenir un plus large registre : le timba-lier peut ainsi changer de note rapidement en jouant d'une timbale à l'autre, et préparer les futures notes en réglant les pédales.

La caisse claireLe timbre de la caisse claire est une sorte de petit rideau de fer fixé sousla caisse claire et qui est en contact avec la peau inférieure. C'est lui quidonne un son aigre et puissant. Il peut être désactivé à volonté via le dé-clencheur, qui l'éloigne de la peau. Le son de la caisse claire rappelle alors clairement le tambour militaire, assez simple et sourd.

La grosse caisse Elle est composée d'un fût cylindrique, de deux peaux (de frappe et de ré-sonance) et de son accastillage. Elle se joue à la main (avec une maillocheappelée cigogne) et au pied, avec une pédale, depuis 1882, grâce à RogerLudwig.

Le triangleLa famille des percussions se répartie en deux catégories. Les membra-nophones et les idiophones. Les membranophones sont construits autourd'une membrane ou de cordes qui vibrent au-dessus d'une caisse de ré-sonance lorsqu'on les frappe. Le son est amplifié par cette caisse. On peutciter les tambours (membrane), les cymbalums (cordes). Les idiophonessont les instruments dont le corps est lui-même l'élément sonore. Citons les castagnettes, les carillons ou le triangle.

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Le chef d’orchestre est apparu au courant du XIXe siècle lorsque les formations de musi-ciens ont commencé à prendre de l’ampleur. Auparavant, lorsqu’un directeur d’orchestreétait nécessaire, un musicien se chargeait de cette fonction. Hans Von Bülow est considérécomme le premier musicien chef d’orchestre. Pianiste de formation et compositeur, il alongtemps accompagné Wagner.

Sa main droite tient la baguette etbat la mesure. Elle peut égalementdonner quelques départs aux ins-trumentistes.

Son regard transmet les indica-tions nécessaires au musicienchargé d’un solo ou qui doitfaire ressortir l’intensité de sonjeu, il rassure et aide à laconcentration, il donne l’assu-rance nécessaire aux attaquesou commande un passage plusexpressif.

Sa main gauche indique lesphrasés, conduit les grandesvariations de nuances et si-gnale leurs entrées aux diffé-rents musiciens, celles-cipouvant également être don-nées au moyen d’un signe detête. On peut dire que la maingauche a un rôle d’adjectif, elleindique le « comment ».

Sa partition s’appelle unconducteur. Elle est posé sur un pupitre.

LE MÉTIER DE CHEF D’ORCHESTRE

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L’ACTION CULTURELLE

Pour cette nouvelle saison, le service action culturelle de la Société desThéâtres du Val d’Yerres invite tous les publics à la rencontre du spectaclevivant. L’ouverture de la salle de spectacle du CEC de Yerres marque unenouvelle étape dans l’offre culturelle du Val d’Yerres.

Pour répondre à une demande toujours plus croissante de la communautééducative, la programmation à destination du jeune public s’organise éga-

lement sur le temps scolaire avec des spectacles de qualité. Avec ces représentations spé-cifiques, je souhaite renforcer nos liens avec le monde enseignant en lui donnant le choixparmi une programmation variée en danse, théâtre et musique classique.

Pour permettre aux jeunes de fréquenter différemment les salles du Val d’Yerres, il leurest proposé plusieurs types d’activités ludiques et artistiques afin qu’ils puissent y dé-couvrir des aspects méconnus du spectacle tels que les spécificités de la régie techniqueou encore les métiers administratifs.

Enseignants, n’hésitez pas à solliciter nos équipes et bénéficier d’une visite guidée, un ate-lier maquillage de scène ou plan de feux afin d’enrichir votre travail pédagogique.Venez aussi nous rejoindre en famille, je vous promets des spectacles divertissants et cul-turels, adaptés aux tranches d’âges des enfants à un tarif exceptionnel.

Belle saison culturelle à tous.

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titulaire du pass.RENSEIGNEMENTS : 01 69 02 34 36

CONTACTS :

SOCIÉTÉ DES THÉÂTRES DU VAL D’YERRESSERVICE ACTION CULTURELLE

BP 150 - 91330 Yerreswww.theatres-yerres.fr

MARJORIE PIQUETTE [responsable] - 01 69 53 62 16 [email protected]

LAURA HOLODYZSYN [assistante] - 01 69 02 34 36 [email protected]

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