Dp Voyages en Solitaire s 2 Du 21 Avr Au 16 Mai

7/21/2019 Dp Voyages en Solitaire s 2 Du 21 Avr Au 16 Mai

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CONTACT PRESSE : Sylvia DURANTON – THEATRE DE LENCHE - 4, place de Lenche. 13002 Marseille

[email protected] – 04 91 91 52 22

Du 21 avril au 16 mai 2015

VOYAGES

EN SOLI-

TAIRE(S)#2

7 spectacles seuls en scène

Théâtre de Lenche ● Friche duPanier ● Mini-Théâtre

Voici la 2ème édition de ce temps fort consacré aux monologues. Contre vents et maréesnous persistons dans l’affirmation de cette forme comme objet théâtral important etnécessaire.Nous vous proposons de faire l’expérience de ces moments où l’acteur seul sur leplateau, porte un texte "de tout son cœur et de toute son âme" dans un rapport unique

avec le spectateur. Ce rapport si singulier de l’acteur seul non pas face au public maisavec lui.

Embarquez !

mailto:[email protected]




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21 au 23 avril 2015 I Théâtre de Lenche Mardi et jeudi à 20h30 I mercredi à 19h

Les précieuxridiculesFarce musicale d’après Molière

Pictur music (Marseille)

Composition, interprétation : Anne Gastine Adaptation et Mise en scène : André Lévêque

Textes des chansons : Philippe Gastine Création lumière et scénographie : Jean-Luc Martinez Costumes : Virginie Breger Partenaires : La Cité de la Musique de Marseille, Le Conseil Général des Bouches du Rhône, LaSPEDIDAM, Le SNES, Le CNV, La SACEM

FARCE MUSICALES POUR PIANISTE EN DELIRE !

Anne Gastine, seule en scène, avec son piano, joue les 5 personnages principaux de la piècede Molière.Tour de force d’imitatrice, de clown, de musicienne, de chanteuse, Anne Gastineaccompagnée de son piano interprète les cinq personnages principaux de la pièce de Molière.Marionnettes expressives, sous les doigts habiles et inspirés d’Anne Gastine, les touches dupiano incarnent les milles intentions et fulgurance de la caricature.

Après trois spectacles en solo avec son piano elle « s’attaque » à un classique de la farce,mais à sa façon ! Elle a dans sa besace toutes les armes pour faire rire aux larmes : pirouettespianistiques, mimiques et grimaces ravageuses, voix à la flexibilité infinie pour imiter tous lestimbrés du monde entier, rires communicatifs et laxatifs, et surtout, elle possède une armesecrète : une grande sensibilité, qui lui permet d’emporter son public dans une poésiefacétieuse remplie d’émotion !

DES PRECIEUSES AUX PRECIEUX : UNE FABLE MODERNE

A l’époque, les "Précieuses" recherchaient raffinement et distinction, émancipation de lafemme, droit à l’amour et à la liberté.Les Précieuses étaient "féministes" : elles militaient dans les salons et les cercles pour plusde délicatesse dans un monde dominé par les valeurs guerrières et machistes de l’époque !Dans cette pièce, Molière se moque de la caricature "pédante et précieuse" qu’ont montrécertaines "pecques" de province, qui sont, ainsi, tombées dans le ridicule.Dans son adaptation des Précieuses ridicules, Anne Gastine souhaite renverser les rôles : Etsi les "pecques" étaient les mecs ?

Et si les hommes étaient moqués par les femmes ?





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Par cette inversion des sexes, Anne Gastine créé une farce moderne.Face à un père moraliste et intégriste, courtisées par des amants pédants et prétentieux, deux jeunes filles libres se vengent en jouant une farce pour leur apprendre à vivre.Il suffit de mettre les mots des "précieuses" Cathos et Magdelon dans la bouche des amantsDu Croisy et La Grange, de transformer les valets Mascarille et Jodelet en une soubretteMarotte (précieuse à l’excès) … et le tour est joué !La farce peut commencer.

LA MUSIQUE

Dans ses compositions, Anne Gastine emprunte tous les styles de musique : enfantine,enjouée, grandiloquente, détournée, drôle, ringarde …. Ridicule. Elle traduit tous les états quitraversent l’artiste.Ce sont les notes et les rythmes du piano qui donnent à Anne Gastine la dynamique pour jouertous les personnages de la farce.La musique annonce les personnages, les caractérise, les fait vivre et disparaître.Marionnettes expressives, sous les doigts habiles et inspirés d'Anne Gastine, les touches du

piano incarnent les mille intentions et fulgurances de la caricature.

L’ARTISTE

Anne Gastine, formée par Ivan Jullien, Roger Menillo, compose et arrange des œuvres musicales (musiques de scène, chansons…) pour des compagnies de Théatre (l’Atelierdu Possible, Jubilo Label bleu, l’Egrégore, Eclats de scène…), des compagnies dedanse (Itinerrances), des chorales (Les Décibelles…), des ateliers de chanson (Théatre etChansons…). Musicienne et Comédienne, Anne Gastine accompagne au piano des toursde chant, des spectacles de théâtre, des ateliers… Elle interprète en solo, depuis 10 ans, 3 spectacles musicaux créés par Pictur Music : "Drôlede Dame", "L’Accompagn’actrice" et "Griffes";Elle intervient en entreprise dans des stages "Musique et Communication".Elle est membre de la SACEM, de l’ADAMI, de la SACD.

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Avec le Théâtre de Lenche, Pictur music et Anne Gastine entretiennent une longue histoire.En effet les trois one woman piano show y ont été accueillis : Drôle de dame (1999),L'Accompagnac'trice (2002) et Griffes (2009).Protest Songes du Collectif musical Gastine (projet d'Anne et Philippe Gastine) a ouvert lasaison du théâtre en octobre 2011.

Anne Gastine a participé à deux créations de L'Egrégore dans le cadre de sa résidencepermanente au Lenche : Regarde la neige qui tombe (Cabaret Tchekhov en 2007) et Il n'a été

heureux qu'une fois : sous un parapluie (Cabaret Tchekhov en 2009).





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23 au 25 avril 2015 I Mini-théâtre Jeudi à 19h I vendredi et samedi à 20h30

Derniers fragmentsd’un long voyage

Cie Melankholia (Avignon)

Texte : Christiane Singer Direction et mise en scène : Céline Marrou Adaptation : Céline Marrou et Marjorie Ambrosio Création lumières : Pascal Burgat

Regard extérieur : Marjorie Ambrosio Interprétation : Jézabel d’Alexis

Un jeune médecin annonce à Christiane Singer que la maladie ne lui laisse que six mois àvivre. Entière et lumineuse Christiane Singer va alors écrire ses "derniers fragments", le carnetde bord de ce dernier voyage. Tout sauf une agonie, c'est un témoignage porté à uneincandescence rare. Une invitation à l'amour, une ode à la vie. Christiane Singer nous offre enpartage le feu qui l'anime, sa formidable capacité à épouser tous les mouvements del'existence, sa soif inextinguible de l'Autre et du mystère indicible de toute vie.

L'AUTEUR

Christiane Singer, née en 1943 à Marseille et morte en 2007 à Vienne.Romancière et essayiste de langue française ; lectrice à l’université de Bâle puis chargée decours à l'université de Fribourg ; elle a suivi les enseignements de karlfried Graf Dürckeim(disciple de C.G Jung). Elle vivait en Autriche non loin de Vienne, à Rastenberg, dans unchâteau médiéval auquel elle rendra hommage dans un de ses livres.Elle est l'auteur d'une œuvre incandescente riche d'une vingtaine de romans et d'essais.Couronnée de plusieurs prix littéraires, cette voyageuse passionnée éprise de mots et delittérature place la spiritualité et le sacré au cœur de son travail d'écrivain. Nourrie par unepensée libre, humaniste, sans trace de dogmatisme, Christiane Singer, grâce à un soufflepoétique et à une écriture d'une grande sensualité, lance au travers de toute son œuvre unhymne à la vie, un hymne à l'amour, avec une intensité et une exigence rare.

La rencontre de Christiane Singer au travers de Derniers fragments d'un long voyage a pris laforme d'une telle évidence que le désir est devenu brûlant d'accompagner cet auteur authéâtre. De faire acte d'une première mise en scène avec elle. De faire acte et corps avec elle.

Pour le mystère qu'elle représente, pour sa force lumineuse et cette incroyable vitalité dontelle fait preuve au cœur de la plus difficile des épreuves. Pour le magnétisme vibrant et lerayonnement intense que délivre Derniers fragments, ce journal qui nous concerne tous.Christiane Singer pose sans tergiverser la question centrale de la mort au cœur de nos vies,de la Vie et en fait l'objet dans son journal dans la plus grande des transparences : de l'urgence

qu'il y a à vivre maintenant et à s'engager sur ce chemin.





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L'ADAPTATION

"Le chemin du corps", c'est le fil que nous avons suivi pour faire une adaptation du journal deChristiane Singer. Faire ainsi ressortir le "Je" pour l'emmener dans l'espace théâtral et lerendre partageable sous la forme d'un monologue traversé par des instants de rêverie, dedouleurs, de poésie, de joie et de questionnements intenses. La forme écrite, son côtéfragmenté fait ressentir avec une grande sensibilité l'épreuve du corps et la coulée du temps.Jours et nuits s'égrènent, courent, couvrent une temporalité donnée. Entre urgence etabandon. De la montée en maladie jusqu'à la plus grande des transparences, entre verticalitéet horizontalité. Être à l'écoute le plus possible de la musicalité et du souffle de ChristianeSinger, pour que la caresse qu'offre ce témoignage entre au théâtre, le lieu de toutes lesmétamorphoses pour un texte de la métamorphose.

L'IMPACT DU TEXTE

Derniers fragments d'un long voyage émane d'une pensée agissante. Ce texte crée pendant

et bien après sa lecture des brèches intérieures d'où filtre la lumière. Il livre passage à la vieet nous invite à enlacer amoureusement l'existence. Il s'agit ici d'aller à l'essentiel dans lagrâce, en état de grâce. De laisser à nos êtres profonds la possibilité de se déployer pour allerà la rencontre des Autres. Ce texte a une telle corporalité, une telle incarnation, qu'il apaise,réconforte. Il nourrit notre soif, nous délivre de tous les carcans, de toutes les peurs et de tousles mouvements de repli auxquels la société consumériste nous condamne.Ouvrir et s'ouvrir à tout ce qui se présente. Etre dans une ferveur émerveillée. Se rendre libre.ETRE. C'est la trace que laisse Derniers fragments et qui brûle au cœur de ce que nous avonsde plus précieux : la VIE.

Il est urgent d'entrer en amour et de rendre à ce mot puissance et virginité.Il est urgent de réinventer notre relation à la vie.Urgent de vivre.

NOTE DE MISE EN SCENE

Mise en expérimentation de la transparence du texte dans l'espace théâtral. Le dispositif està l'épure. Aller au dépouillement, à la nudité, au silence, à la matière écrite. Une comédienne,des murs nus et des traverses de lumière. Toute la recherche se fait à partir de la corporalitédu texte. Mise en résonance avec la lumière, la densité de l'obscurité

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Au Théâtre de Lenche la comédienne Jézabel D'Alexis a déjà interprété le texte de SergeValletti Just Hamlet dans une mise en scène de Jean-Marc Fillet en mai 2006 (productiondéléguée du Théâtre de Lenche).





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28 au 30 avril 2015 I Friche du Panier Mardi et jeudi à 20h30 I mercredi à 19h

T’es qui toi ?T’es d’où ?Cie Un mot… Une voix (Ollioules)

Texte et collaboration artistique : Gilles Desnots (Éditions Les cahiers de l’Égaré). Voix : Vittoria Faccili et Maryse Courbet Musique : Philippe Festou Lumière : Michel Neyton

Son : Olivier Duluc Interprétation : Abdel Bouchama Ce spectacle a reçu le soutien du Conseil Général du Var et de la Région PACA

LE SPECTACLE

Qui suis-je ? Où vais-je, et par quel chemin ?

Migrant aux mille chemins de vie possibles.Migrant figure de la liberté et que l’on envie parfois lorsque mille ans d’histoires familiales,culturelles et territoriales vous donnent l’impression d’être prisonnier de votre identité. Migrantmigrateur dont on ne voit pas que ses ailes ont été cousues au reste du corps.Chaque homme est constamment là et ailleurs, et son obsession à s'enraciner partoutn'est- elle pas simplement la peur de n'être de nulle part parce que de partout à la fois ?

Ce spectacle parle d'eux.Si vous les trouvez sur la plage, ils regardent la mer qu'ils interrogent inlassablement. A laterrasse d'un café, ils ont la mine silencieuse de ceux qui portent un destin sans témoin.

Tékitoi Tédou, fils d’immigré, se heurte à la question lancinante des identités plurielles qui fontle quotidien de son vécu. Il entre alors dans un grand voyage intérieur où se télescopentsouvenirs d’enfance, mythologies, scènes de vie, rencontres avec la mer Méditerranée maisaussi des êtres dont il comprend peu à peu qu’ils sont tous comme lui, des "Nomades

intérieurs" dont la mémoire plonge dans des images, des odeurs, des histoires, des racines,composées et recomposées sans cesse à partir de rivages multiples.

NOTE DE MISE EN SCENE

Pour le sédentaire dont les racines et l’existence personnelle sédimentent au même endroit,quartier, ville, vallée, région ou pays, le migrant apparaît d’abord avec la figure du nomade.Venir de …, c’est bien évidemment appartenir à un ailleurs qui sonne déjà comme un appelau retour, ou à s’en aller plus loin encore.





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On souhaiterait ici souligner que le migrant est d’abord et surtout un "nomade intérieur". Ilcherche à s’installer, s’installe et le voilà qui se met à buter sans cesse et pour toujours sur unailleurs qui n’est pas plus palpable qu’un rêve, jusqu’au moment où il n’est plus rêve du tout,mais mystère, celui de l’absence et du manque, un désir de je ne sais quoi, désir inassouviqui lance des crampes au ventre, fait battre un peu trop vite le cœur, vous plonge dans desabîmes de mélancolie, dont on ressort amoureux d’une identité d’emprunt provisoire jusqu’àce que la prochaine crise vous ramène à l’errance de l’âme dont vous étiez persuadé qu’elleappartenait au passé.

Ah, ce passé qui pèse et dont on ne parvient pas à saisir toute la consistance, tant elle estcomposite et matière à modeler mille existences. Migrant aux mille chemins de vie possibles,migrant figure de la liberté et que l’on envie parfois lorsque mille ans d’histoire familiale,culturelle et territoriale vous donnent l’impression d’être prisonnier de votre identité.

Le spectacle désire, en toute simplicité scruter ce qui est masqué. Il ne cherche pas à justifierla révolte ou l'enfermement de tel migrant non plus que la peur de tel natif d'un pays d'accueil.Les migrants qui ne migrent plus, les migrants d'un seul voyage installés là depuis toujours,

depuis la naissance, ils sont millions, ils ne sont même pas des migrant d’ailleurs, et quand ilssaignent, c'est de l'intérieur. Nos migrants qui ne migrent plus portent ainsi les questions del'humaine condition : qui suis-je, ou vais-je et par quel chemin ? Chaque homme estconstamment là et ailleurs, et son obsession à s'enraciner de partout n'est-elle pas simplementla peur de n'être de nulle part parce que de partout à la fois ?

Il est le témoin de l'inanité des conflits de civilisation et c'est pourquoi sa parole n'est pasentendue. Solitaire dans un monde de solitude, il passe et l'on voudrait qu'un jour il rencontreen l'humanité le peuple des migrants qu'il cherche.

Et si, en fin de compte, notre temps était plus qu'on ne le croit un temps de migrants ?

LA COMPAGNIE UN MOT… UNE VOIX

La compagnie a été créée en 2003 et a débuté ses créations par deux pièces de théâtre endirection du troisième âge.Proposer aux publics des textes à partir de l’intime qui abordent les questionnements dumonde contemporain, notamment dans les rapports entre l’individu et le collectif. C’estpourquoi les deux premières pièces de théâtre proposées par « Un Mot…Une Voix… » sontde Laurence Huet, un auteur de théâtre et de fiction radiophonique, portant un regard parfoisonirique sur certaines de nos réalités quotidiennes.Le projet de la compagnie, est de faire découvrir par la voix d’auteurs, des univers spécifiques jouant à la fois sur l’étrange et le banal, le réalisme et le symbolisme. Provoquer pour chaquespectacle une rencontre singulière entre un auteur et un metteur en scène (à chaque foisdifférent).





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5 au 7 mai 2015 I Théâtre de Lenche Mardi et jeudi à 20h30 I mercredi à 19h

La peau dureCie Fraction (Avignon)

Texte : Raymond Guerin Adaptation et mise en scène : Jean-FrançoisMatignon ● Interprétation : Sophie Vaude

La Compagnie est conventionnée par la DRAC PACA etsubventionnée par la Région PACA, le Conseil Général duVaucluse et la Ville d’Avignon

Trois sœurs : Clara, Jacquotte et Louison Coustu. Clara, la bonne, qui s’épanouit dans lecocon que lui offrent Madame et Monsieur, ses patrons ; Jacquotte, femme tuberculeuse etbattue, affaiblie par ses grossesses successives ; Louison, la rebelle au cœur d’artichaut. L’auteur les imagine au mitan du vingtième siècle, au lendemain de la Seconde GuerreMondiale. Leurs vies nous sont révélées, ordinaires et uniques.Raymond Guérin donne voix à trois femmes qui d’ordinaire n’ont pas la parole. Les sœursCoustu, "trois sœurs victimes de la pauvreté et de l’égoïsme des mâles", appartiennent àcelles qui, d’ordinaire, prennent des coups et se taisent. Ici, elles parlent. Leurs voix composentun chant d’amour et de compassion.

Les hommes et les femmes, l’avortement, les gens de maison, les prisons de femmes, le STO,le marché noir, la tuberculose… Ces thèmes s’entremêlent et structurent le récit. Mais, il y a surtout la langue unique de Guérin avec sa syntaxe minutieuse et attentive auxémotions intimes des trois sœurs.La peau dure est un chant d’amour qui nous bouleverse.

UNE COMEDIENNE

Le spectacle est une partition pour une comédienne qui incarnera successivementClara, Jacquotte et Louison Coustu. Trois vies théâtrales endossées par Sophie Vaudepour éprouver sensiblement dans un même corps l’existence provisoire de trois corpsdistincts nés, dans la fiction du roman, d’un autre corps, celui de leur mère, morteprématurément.Jean-François Matignon - Mai 2004

FEMMES ECRITES

Rares sont les textes qui écrivent la parole des femmes sans l’escamoter. Dans La Peaudure, trois sœurs témoignent de leur condition, dans une langue affranchie qui mêle lesregistres en toute poésie, langue propre aux femmes où le grossier voisine le fleur-bleu.(…) À travers elles, Jean-François Matignon met en scène nos zones d’ombre, à la foisces années 50 méconnues, les conflits de classe et le machisme.

Il retrouve de ses précédentes mises en scène le désarroi des oubliés (Woyzeck ouLalla de Gabily), ou encore il rouvre le théâtre de la sexualité féminine (Les Bonnes,





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Quartett ). Travaillant sur Raymond Guérin (1905-1955) depuis 1997 (La tête vide, La joiedu cœur ), il choisit un auteur mis à l’ombre, « un idéaliste que tout blessait » et qui «se jeta, lui, l’autodidacte, dans l’élaboration d’une œuvre » gigantesque avant de mourird’épuisement.

Éclairer l’ombre reste paradoxal. Le metteur en scène choisit des clairs obscurs (d’unebougie, d’un plafonnier) maëterlinckiens qui floutent le corps mais enluminent la face. (…). La dépossession permet à Sophie Vaude d’atteindre dans l’interprétation, l’innommé dela féminité. Qu’elle s’asseye, s’agenouille, marche, s’immobilise, se cambre, se travestisse,se prenne la tête dans les mains, se la cache entre les coudes, se lisse les cheveux ou lesnoue en chignon, qu’elle essuie la fatigue de son visage ou se passe du rouge, elle porte lesmains sur son corps, elle se touche, prend soin d’elle (Clara en extase dans unebaignoire) ; elle différencie un corpus féminin qui annonce à l’horizon - aussi éloigné serait-il- un sens en commun axé sur une mondialité du destin du corps et l’Autre, doncl’obsolescence du phallocentrisme (…). Jean-François Matignon représente lesbalbutiements d’une conscience encore à écrire.Mari-Mai Corbel, Revue Mouvement, juin 2004

LA COMPAGNIE

"Le Plateau, cet espace d’où notre parole s’adresse au monde”, dit Jean François Matignon. Le plateau, le monde. Le monde, le plateau.Le plateau de théâtre, Jean François Matignon y pense depuis toujours. Au lycée de LaRochelle, déjà le théâtre était là. Puis, ce fut le plateau observé de près, réfléchi auprès deplusieurs aînés, Didier Georges Gabily notamment.Ensuite, après un détour par la philosophie et le cinéma, dès 1988, c'est le théâtre pratiqué etmis en scène avec la compagnie Fraction qu’il crée avec la comédienne Maryline Sins.

Mais qu'est le plateau hors du monde, surtout si l’on n’accepte pas ce monde tel qu’il est ?Aussi tout en gardant sa liberté et l’art en tête, Jean-François Matignon va-t-il le peser cemonde, le penser dans des lieux et des moments d’extrême tremblement, et penser le théâtreà cette aune : Kurdistan en guerre en 1996, en 1994 dans Sarajevo assiégée, ou encore durantl’été 1995, avec le frémissement de la Déclaration d’Avignon après Srebrenica...Il s’agit donc là d’être dans un aller-retour permanent entre l’infiniment grand et l’infinimentpetit. (…) Il s’agit de donner la parole à ces Maudits silencieux, terrifiés, pitoyables, et de nous l’adresserà nous spectateurs, à qui Matignon souhaite tout sauf d’être mollement et égoïstement assisdans notre confort devant le spectacle désastreux du monde. (…) C'est un théâtre terriblement impressionné et impressionnant. Il est de l’ordre de la révélation,de l’incrustation, même.

Au départ de ce travail, il y a souvent une écriture très forte - à plusieurs reprises desadaptations de textes non théâtraux - une recherche plastique poussée toujours plus loin -lumières et ombres en jeu, objets lourds d’émotions, projections d’images, peinture. Et des comédiens que l’on retrouve d’une création à l’autre. Car ils sont le nerf de la guerrepour ce metteur en scène qui a toujours privilégié le travail de création à l’installation dans unlieu dévolu à la programmation. Force et fragilité revendiquées dans le nom même de Fraction:à la fois unité d’intervention, petite part active d’une opération et brisure.

Implantée à Avignon depuis 1994, la compagnie Fraction y déploie son activité et rayonne àpartir d’elle.

Danièle Carra





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7 au 9 mai I Friche du PanierJeudi à 19h I vendredi et samedi à 20h30

FatmaLe bruit des autresCréation -Cie Caractère(s) (Paris)

Texte : M’hamed Benguettaf Mise en scène : Cécile Le Meignen et Mikaëlle Fratissier Scénographie : Anaïs Blanchard Création lumière : Aline Tiranowicz Création sonore : Anne-Chloé JusseauInterprétation : Mikaëlle Fratissier

Visuel réalisé par l’artiste graffeur : Zest

Avec le soutien de la Cie L'Air libre et du Théâtre de Lenche

Le si lence ça vous fai t grandir m uet et puis quand on se tai t c'est d'autres qui parlent

à votre p lac e.

LA PIECE

Fatma est le portrait décapant, bouleversant et tragi-comique d'une femme de ménagealgérienne dont le monologue est comme un cri lucide, un appel, une confession qui

contiendrait toutes les aspirations et les désespoirs de l'Algérie, trente ans après sonindépendance.

Fatma est l’histoire d’une femme… Une fois par mois c’est son tour de lessive, elle étend sonlinge sur le toit terrasse de son immeuble. Cet endroit est pour elle le lieu de tous les possibles :son espace de liberté.Ce jour-là on fête dans la ville l’indépendance du pays. Elle observe les festivités de loin etpose un regard naïf et plein d’humour sur sa vie de femme seule et de petite condition,indépendante et libre malgré tout.Elle se questionne sur la condition de la femme, la politique, la démocratie, le silence du peupleet sur son pays : l’Algérie. Au fil des mots, elle ose, se positionne, grandit. Ses mots se font le miroir de l’Algérie qui,

après cent trente-deux ans de présence coloniale, n’est plus désormais « ni la fille ni la femmede personne ».Mais un pays qui «est ».

NOTE D'INTENTION

Petite fille et fille de Pied-noir, mon grand-père était instituteur en Algérie, il a participé à laguerre, il était pour l'indépendance du pays. Je ne suis jamais allée en Algérie mais ce pays,sa culture, son peuple, j'en ai entendu parler avec amour. Un lien fort et encore sensible unitces deux cultures, ces deux peuples. Voilà ce qui me touche en premier lieu dans la parole decette femme.





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La forme du monologue m’a toujours passionnée. Le monologue est un acte théâtralvertigineux pour un comédien. C’est un tête-à-tête multiple avec chacun des spectateurs,un exercice d'intimité pour l'artiste qui le plonge dans une certaine solitude. Dans le monologueil est question de revenir à l'essence du théâtre, la parole.Une personne existe au regard d’autres au travers de son seul corps, ses silences et ses mots.Il y a l'avant et l'après et cela se voit sur le corps; le pas encore et le déjà passé et au milieule présent si cher au comédien.Le premier son formant le premier mot et l’acte de raconter comme forme dynamiqueet première.Qu'en est-il pour le personnage de Fatma ?Il y a pour Fatma une nécessité de dire.

Parole fleuve pour ce personnage qui ne trouve que sa terrasse pour effacer sa propre solitudeet s'affirmer dans le tumulte de la société. Cette prise de parole est un acte de liberté.Quand arrive son tour de lessive, elle s'empare de cette terrasse tel un espace où absolumentpersonne ne peut la ramener à sa condition et la cloîtrer dans le silence de la soumission.Un espace où se tenir debout, courir, danser, rire devient possible.

La parole devient alors action qui renforce, construit et libère l'être.Fatma, c'est avant tout l'histoire d'une femme libre, qui ne dépend de personne.Fatma c'est l'histoire d'une femme de ménage, célibataire et sans enfant, qui s'assumefinancièrement.Fatma n'a plus de larmes mais elle a gardé la colère au creux du ventre.Et c'est cela sa fierté. Une femme sans mari qui connaît son rang, et se fait un honneur de secourber chaque jour pour nettoyer son pays. (…)

M'Hamed Benguettaf témoigne également dans ce texte de la complexité politique de sonpays.Comme Fatma, le peuple algérien n'a plus de maître, pas de parents ni de mari, iln'est "la femme de personne, la fille de personne".

L’Algérie, elle-même est un pays qui "est".La petite Fatma en est le témoin, elle ne comprend pas grand-chose à tout ça etpourtant d’étonnements en étonnements, de personnages en personnages, elle tisseavec humour, émotion et naïveté son histoire et devient miroir des femmes et de leurs paroleset miroir de la Grande Histoire.Mikaëlle Fratissier et Cécile Le Meignen

L'AUTEUR

Figure marquante du théâtre algérien M’hamed Benguettaf (né en 1939) a passé une grandepartie de sa carrière au Théâtre National Algérien comme comédien avant de fonder avec zianiCherif Ayad en 1989 le Théâtre de la Citadelle, première troupe indépendante du pays.Reconnu comme auteur dramatique sur le plan national et international il écrit en langue arabeet en langue française. Il été directeur du TNA jusqu’à son décès le 5 janvier 2014.

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Au Théâtre de Lenche Mikaëlle Fratrissier a joué dans "L'Annonce faire à Marie" et"L'Echange" de Paul Claudel, deux créations récentes de la Cie L'Egrégore.

De 2006 à 2013, le Théâtre de Lenche a étroitement collaboré avec le TNA en partie grâce ausoutien et l'amitié de son directeur M'Hamed Benguettaf. Ivan Romeuf a mis en scène

plusieurs pièces de l'auteur algérien au Théâtre de Lenche et en Algérie.





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12 au 14 mai I Mini-Théâtre Mardi et jeudi à 20h30 I mercredi à 19h

Ç’t’a ton tourLaura Cadieux

Québec en scène (Paris)

Texte : Michel Tremblay Costume : Sylvie Blondeau Régie générale : Fabien Torrez Mise en scène : Christian Bordeleau

Interprétation : Cécile Magnet

LA PIECE

Un récit truculent et savoureux dans lequel Laura Cadieux nous raconte une journéeordinaire, depuis son entrée dans le métro de Montréal jusqu’à la salle d’attente du cabinet deson gynécologue. Entre petits problèmes domestiques, rencontre avec les copines chez lemédecin et aléas du trajet, rien ne lui est épargné.Outre ses problèmes de mari, d’enfant, et surtout de poids, lequel est cible de moqueriesincessantes, elle nous livre, dans une langue imagée, une galerie de portraits savoureux dansun monologue hilarant et profondément humain.

Adapté d’un récit de Michel Tremblay, dramaturge et romancier emblématique du Québec, cemonologue truculent, tendre et émouvant, est porté brillamment par la comédienne CécileMagnet, qui, seule en scène, nous fait découvrir une galerie de personnages désopilants ettouchants à la fois.

L'AUTEUR

Né en 1942, il écrit depuis toujours. Près de soixante-dix œuvres jalonnent son univers,sans oublier les textes de chansons et les adaptations de pièces étrangères.Les Belles soeurs, créée à Montréal en 1968, a été traduite dans 35 langues. Au Québec, elle

provoqua une révolution dans l’écriture dramatique. Une trentaine de pièces ont suivi, dontbeaucoup ont aussi fait le tour du monde.Touche-à-tout, Michel Tremblay a aussi écrit comédies musicales et scénarios de films etde téléfilms, une série télé, deux opéras et nombre de romans à succès réparties enplusieurs cycles, dont Les Chroniques du Plateau Mont-Royal et La Diaspora des Desrosiers.Immense auteur, Michel Tremblay est l’objet de thèses universitaires, dont Le Mondede Michel Tremblay & Entre les mains de Michel Tremblay , devenus livres et films à succès.Il tient une chronique sur l’opéra dans la revue Jeu depuis 1982.Il a reçu les Prix du Gouverneur Général du Canada, du Lieutenant-Gouverneur de l’Ontario ;a été fait Chevalier des Arts et des Lettres de France, Commandeur de l’Ordre Nationaldu Québec et Grand Montréalais.En France, son œuvre est édité chez Acte sud.





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LA COMEDIENNE

Après une formation au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris,Cécile Magnet travaille au théâtre sous la direction de François Timmerman, RobertHossein, Jacques Seiler, Patrice Kerbrat, Bernard Murat, Jean Négroni, Yves Pignot,Jacques Echantillon, Dany Hiller, Jean-Luc Moreau.A la télévision et au cinéma, avec les réalisateurs Pierre Badel, Gilles Katz, AlainVermus, Coline Serreau, Bertrand Arthuys, Jean-Michel Carré, Frédéric Andréi, CharlotteSilveira.Elle a monté et interprété Vertige Vertical un spectacle sur le poète argentin Roberto Juarroz,avec de la musique électro acoustique de Nicolas Judéléwicz. Et "Quatre saisons pour descloches", un spectacle de poésie contemporaine et classique avec le guitariste Mickaël Noël.

EXTRAIT DE PRESSE

L’humour et le comique du texte de Michel Tremblay sont admirablement exploités par Cécile

Magnet, qui campe avec dynamisme et enthousiasme le personnage de Laura Cadieux.La langue de Michel Tremblay, imagée et fleurie d’expressions québécoises, créedélicieusement l’illusion d’avoir traversé l’Atlantique en franchissant la porte du théâtre.L’adaptation de Christian Bordeleau, ses choix scénographiques, et surtout l’interprétation deCécile Magnet ne manquent jamais de justesse et d’énergie.Tous les éléments sont réunis pour que les spectateurs passent une agréable soirée etdécouvrent en même temps l’un des plus grands auteurs du Québec.Laurent Coudol - Froggy’s Delight -1er octobre 2013

LE METTEUR EN SCENE

Après ses études de Sciences Sociales, Christian Bordeleau fait le Conservatoire Nationald'Art Dramatique à Montréal. Il vit en France depuis 1984. Il a adapté et mis en scène Cesoir, au Coconut Inn (en tournée) & C’t’à ton tour, Laura Cadieux d’après l’œuvre de MichelTremblay et Oui, Patron de Jean Barbier (2013), La Salle à manger d’Albert Gurney(2012), Brèves de couples (2011 ), À toi pour toujours, ta Marie-Lou de Michel Tremblay(2011 – toujours en tournée), En Circuit Fermé de Michel Tremblay (2010), MinuitChrétien de Tilly (2008), Jeffrey de Paul Rudnick (2007), Torch Song Trilogy de HarveyFierstein (2005 - 2006), La Duchesse de Langeais de Michel Tremblay Les GrandesChaleurs de M-M Bouchard, Sexe, Paillettes & Ruban Rouge de Paul Rudnick, LaDéprime, Duo pour voix seules, Le Banc…

Il a mis en scène Tante Olga de Michel Heim (2010), 7e Ciel de Caryl Churchill (2009), Unange passe de J-M Magnoni (2009), Je veux voir Mioussov , Théâtre sans animaux , JeanGenet - détenu administratif … Son adaptation de Les Anciennes odeurs de Michel Tremblay, éditée à l’Avant-Scène, crééeà Avignon et jouée à Paris, en tournée et à la Radio Suisse Romane, a reçu le Piaf 1989 /meilleur spectacle dramatique (225 représentations). Reprise en 1999, elle reçut leBaladin des Petites Scènes de Paris - Meilleure pièce de création (125 représentations).En 2007, nouvelle production sous le titre Parfums d’intimité créée à Avignon, jouée àParis, tournées France et Suisse… (285 représentations).





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14 au 16 mai 2015 I Théâtre de Lenche Jeudi à 19h I vendredi et samedi à 20h30

Une viebouleverséeLa Manufacture – Cie Jean-Claude Fall(Montpellier)

D'après le journal d'Etty Hillesum, traduction française de Philippe Noble, parue auxÉditions du Seuil et PointsCollaboration artistique à la mise en scène : Jean-Claude Fall Collaboration à la scénographie : Gérard Didier Chorégraphie : Mitia Fedotenko

Vidéo : Laurent Rojol Son : Serge Monségu Costumes : Nathalie Prats Interprétation : Roxane Borgna Les photographies présentes dans la création vidéo sont l’œuvre de Marie Rameau

Production La Manufacture Cie Jean-Claude Fall, avec le soutien du Théâtre des 13 VentsLa Manufacture Cie Jean-Claude Fall et conventionnée par la DRAC Languedoc-Roussillon

Une proposition sur le sens de l’existence individuelle et collective dans le monde

contemporain.

Etty Hillesum a 27 ans lorsqu’ elle commence la rédaction de son journal. Elle veut devenir écrivain.Elle est juive.En 1941.Une Vie Bouleversée, Journal d’Etty Hillesum est le témoignage de l’accomplissement d’unêtre humain, depuis ses enthousiasmes juvéniles jusqu’à l’épanouissement d’une âme forteet stable, capable de demander d’elle-même à partir aux camps pour être auprès des siens.Ce journal est aussi une suite d’exercices de philosophie pratique pour apprendre à vivre libre.

J’ai envie de porter cette parole au théâtre parce qu’Etty Hillesum a une expérience de plusque la nôtre. Parce que l’extrême proximité qu’elle a pratiquée avec la souffrance et la mort,donne un éclairage à la vie. Dans le sentiment d’universalité qu’Etty porte en elle, les temps,les êtres se confondent, c’est pourquoi ce texte résonnera aujourd’hui et toujours.Cette parole n’est pas sombre et dépressive au contraire, en sondant l’ère intérieure des êtresc’est l’énergie, la lumière et la joie qui jaillit. C’est l’inverse des récits déjà connus. Si cette parole est née dans ce temps-là, c’est une parole de tous les temps. Je veux dire ses mots. Partager l’expérience du verbe comme une expérience physique.Roxanne Borgna





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L'ESPRIT DU SPECTACLE : DU THEATRE PERFORMANCE

Nous ne voulons pas du spectacle de la Shoah et de la guerre.Comme dit Etty Hillesum : "Une fois c'est Hitler, une fois c'est Ivan le terrible, une fois c'est lafamine ..."

Sans pour cela faire abstraction du contexte.Il faut pouvoir remplacer l'oppresseur par le capitalisme, ou la maladie, ou la maladie ducapitalisme !Etty a une sensualité débordante et un côté performeuse dans sa façon d'aborder la vie, ellese pose des défis.La forme se déploiera entre le concert de rock et la performance.L'idée est d'être seule en scène et d'agir sur tout. Le corps est autant le réceptacle du motque la toile de projection de l'image.Le spectacle sera pris dans un son et images-lumières-vidéo travaillé sur un programmeFinal Cut. Un doigt appuie sur la touche play et un compte à rebours de 60 minutescommence.

L'univers graphique du spectacle sera inspiré de la peinture de Marc Rothko. ll mêlera laphoto, les captations en direct (photo et vidéo), la vidéo, un travail graphique sur le lettrage.Le spectacle s'apparentera aussi bien à la performance qu'au théâtre. J'aime l'idée deperformance au théâtre parce que c'est du théâtre avec une prise de risque extrême. Il yaura de nombreux échanges à travers la photo et la vidéo en complicité avec le public.Une vie bouleversée, Journal d'Etty Hillesum, est un projet au-delà d'un spectacle, c'est del'art actif, dans le sens où c'est le partage d'une expérience (celle d'Etty) qui nous donne desclefs pour mieux vivre.Roxanne Borgna

L'AUTEUR

L'itinéraire d'Esther "Etty" Hillesum est celui d'une femme sensuelle et moderne qui, en selaissant transformer par l'amour des hommes et les événements du monde, est devenue unêtre éminemment libre. Le feu intérieur de cette jeune femme juive hollandaise, qui seproposait d'"aider Dieu" au sein de l'enfer des camps, a quelque chose à nous dire de la libertéet de la bonté qui habitent ceux qui consentent à dire "oui" à la vie, quelle qu'elle soit, à dire"oui" malgré tout.Elle œuvra pendant plus d'un an dans le camp de détention de Westerbork comme assistantesociale volontaire auprès des réfugiés juifs (elle s'y sent plus "utile" qu'ailleurs). Déportéeanonyme avec ses parents et l'un de ses frères, elle est embarquée le 7 septembre 1943 dansun convoi de 987 personnes et meurt à Auschwitz à l'âge de 29 ans le 30 novembre 1943. Ellelaisse derrière elle onze petits cahiers à spirale, confiés à une amie, et des centaines de lettres,qui sont devenus, quarante après sa mort, son inoubliable et unique ouvrage posthume: Unevie bouleversée.

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Le Théâtre de Lenche a déjà eu le plaisir d'accueillir Roxanne Borgna avec un autre trèsbeau solo : Belle du seigneur d'après Albert Cohen en mars 2013 (coproduction LaManufacture / Didascalies and Co).La Manufacture a été accueillie avec Hôtel Palestine de Falk Richter en avril 2012.





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RENSEIGNENEMENTS PRATIQUES

Renseignements et réservations :

| 04 91 91 52 22| www.theatredelenche.info

Lieux de représentation:

| Théâtre de Lenche - 4, place de Lenche – 13002 Marseille| Friche du Panier et Mini-théâtre – 96, rue de l'Evêché – 13002 Marseille

Horaires :

I Mardi, vendredi et samedi à 20h30I Mercredi à 19h| Attention ! Les jeudis un spectacle est joué à 19h et un second à 20h30 (sauf le 30avril où seul le spectacle "T'es qui toi ? T'es d'où ?" sera joué.

Tarifs :

| Un seul tarif : 8 € | Bénéficiaires des minimas sociaux : 2 €

| Pour un voyage en "classe éco", pensez au carnet à plusieurs et à la cartespectateur !Carnet à plusieurs : 36 € (6 places à partager valables sur la saison, usage limité à 3places par soir)Carte spectateur : 18 € (carte individuelle et nominative donnant accès à 3 sur lasaison)

Accès Théâtre de Lenche :

| Métro Vieux-Port (ligne 1) ou Joliette (ligne 2)

| Bus 49| Tramway T 2 arrêt Sadi Carnot| Parking payant Jules Verne

Accès Friche du Panier et mini-théâtre :

| Métro Joliette (ligne 2)| Bus 49| Tramway T 2 arrêt République-Dames

| Parking payant République


http://www.theatredelenche.info/

http://www.theatredelenche.info/




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l i l h @ d f 04 91 91 52 22

AUTOUR DU TEMPS FORT

Concours photo Voyage en solitaire(s)

A travers une photo exprimez ce qu’évoque pour vous Voyage en solitaire(s). Une sélection de 20 photos sera réalisée par un jury composé de professionnels. Lesphotos feront l’objet d’un tirage papier au format 21x29,7 cm et seront exposées àl’Annexe du théâtre pendant la période de la manifestation.Des places pour assister aux représentations seront données à chaque participant.

Les photos doivent être envoyées avant le 12 avril au format Jpg haute définition(minimum 300 dpi) par mail à l’adresse [email protected] (en précisant dans l’objet « Concours photo »).



Documents

Dp Voyages en Solitaire s 2 Du 21 Avr Au 16 Mai