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Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 1 Drainage des routes, variantes de conception et entretien Le présent document est le septième de la série des règles de l’art en matière de conception, d’entretien et de gestion des routes et trottoirs municipaux. Pour connaître les titres des autres règles de l’art de cette série ou d’autres séries, prière de visiter www.infraguide.ca. 7 DRAINAGE DES ROUTES, VARIANTES DE CONCEPTION ET ENTRETIEN Chaussées et trottoirs Guide national pour des infrastructures municipales durables

Drainage des routes, variantes de conception et entretien

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Page 1: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 1

Drainage des routes,variantes de conception et entretien

Le présent document est le septième de la série desrègles de l’art en matière de conception, d’entretienet de gestion des routes et trottoirs municipaux.Pour connaître les titres des autres règles de l’artde cette série ou d’autres séries, prière de visiterwww.infraguide.ca.

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Guide national pour des infrastructures

municipales durables

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2 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Version no 1.0

Date de publication : Novembre 2003

© 2003 Fédération canadienne des municipalités et le Conseil national de recherches du Canada

Le contenu de la présente publication est diffusé de bonne foi et constitue une ligne

directrice générale portant uniquement sur les sujets abordés ici. L’éditeur, les auteur(e)s et

les organisations dont ceux-ci relèvent ne font aucune représentation et n’avancent aucune

garantie, explicite ou implicite, quant à l’exhaustivité ou à l’exactitude du contenu de cet

ouvrage. Cette information est fournie à la condition que les personnes qui la consultent

tirent leurs propres conclusions sur la mesure dans laquelle elle convient à leurs fins; de

plus, il est entendu que l’information ci-présentée ne peut aucunement remplacer les

conseils ou services techniques ou professionnels d’un(e) spécialiste dans le domaine.

En aucune circonstance l’éditeur et les auteur(e)s, ainsi que les organisations dont ils

relèvent, ne sauraient être tenus responsables de dommages de quelque sorte résultant

de l’utilisation ou de l’application du contenu de la présente publication.

Page 3: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Introduction

InfraGuide –

Innovations et règles

de l’art

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 3

Pourquoi le Canada a besoin d’InfraGuide

Les municipalités canadiennes dépensent de 12 à

15 milliards de dollars chaque année dans le domaine

des infrastructures, mais cela semble ne jamais

suffire. Les infrastructures actuelles sont vieillissantes

et la demande pour un plus grand nombre de routes

de meilleure qualité, et pour de meilleurs réseaux

d’eau et d’égout continue

d’augmenter, en réaction à

la fois aux normes plus

rigoureuses en matière

de sécurité, de santé et

de protection de

l’environnement, et à la croissance de la population.

La solution consiste à modifier la façon dont nous

planifions, concevons et gérons les infrastructures.

Ce n’est qu’en agissant ainsi que les municipalités

pourront satisfaire les nouvelles demandes dans un

cadre responsable sur le plan fiscal et durable sur

le plan de l’environnement, tout en préservant la

qualité de vie.

C’est ce que le Guide national pour des infrastructures

municipales durables : Innovations et règles de l’art

(InfraGuide) cherche à accomplir.

En 2001, par l’entremise du programme Infrastructures

Canada (IC) et du Conseil national de recherches

Canada (CNRC), le gouvernement fédéral a uni ses

efforts à ceux de la Fédération canadienne des

municipalités (FCM) pour créer le Guide national pour

des infrastructures municipales durables (InfraGuide).

InfraGuide est à la fois un nouveau réseau national

de personnes et une collection de plus en plus

importante de règles de l’art publiées à l’intention des

décideurs et du personnel technique œuvrant dans

les secteurs public et privé. En s’appuyant sur

l’expérience et la recherche canadiennes, les rapports

font état des règles de l’art qui contribuent à la prise

de décisions et de mesures assurant la durabilité des

infrastructures municipales dans six domaines clés :

1) la voirie municipale, 2) l’eau potable, 3) les eaux

pluviales et les eaux usées, 4) la prise de décisions

et la planification des investissements, 5) les protocoles

environnementaux et 6) le transport en commun.

On peut se procurer une version électronique en ligne

ou un exemplaire sur papier des règles de l’art.

Un réseau d’excellence de connaissances

La création d’InfraGuide est rendue possible grâce

à une somme de 12, 5 millions de dollars

d’Infrastructures Canada,

des contributions de

produits et de services de

diverses parties prenantes

de l’industrie, de ressources

techniques, de l’effort

commun des praticiens municipaux, de chercheurs et

d’autres experts, et d’une foule de bénévoles du pays

tout entier. En regroupant et en combinant les

meilleures expériences et les meilleures

connaissances des Canadiens, InfraGuide aide les

municipalités à obtenir le rendement maximal de

chaque dollar investi dans les infrastructures — tout

en étant attentives aux répercussions sociales et

environnementales de leurs décisions.

Des comités techniques et des groupes de travail

formés de bénévoles — avec l’aide de sociétés

d’experts-conseils et d’autres parties prenantes — sont

chargés des travaux de recherche et de la publication

des règles de l’art. Il s’agit d’un système de partage

des connaissances, de la responsabilité et des

avantages. Nous vous incitons à faire partie du réseau

d’excellence d’InfraGuide. Que vous soyez un

exploitant de station municipale, un planificateur

ou un conseiller municipal, votre contribution est

essentielle à la qualité de nos travaux.

Joignez-vous à nous

Communiquez avec InfraGuide sans frais, au numéro

1 866 330-3350, ou visitez notre site Web, à l’adresse

www.infraguide.ca, pour trouver de plus amples

renseignements. Nous attendons avec impatience

le plaisir de travailler avec vous.

INTRODUCTION

InfraGuide – Innovations et règles de l’art

Page 4: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

4 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Les grands thèmes des règles de l’art d’InfraGuide

L’eau potable La règle de l’art en matière d’eau potable proposedivers moyens d’améliorer les capacités desmunicipalités ou des services publics de gérer ladistribution d’eau potable de façon à assurer lasanté et la sécurité publique de manière durabletout en offrant le meilleur rapport qualité-prix. Des questions telles que la reddition de comptedans le domaine de l’eau, la réduction des pertes en eau et la consommation d’eau, la détériorationet l’inspection des réseaux de distribution, laplanification du renouveau, les technologies deremise en état des réseaux d’eau potable et laqualité de l’eau dans les réseaux de distribution y sont abordées.

Le transport en communL’urbanisation impose des contraintes sur desinfrastructures vieillissantes en voie dedégradation et suscite des préoccupations face àla détérioration de la qualité de l’air et de l’eau.Les réseaux de transport en commun contribuentà réduire les embouteillages et à améliorer lasécurité routière. La règle de l’art en matière dutransport en commun fait ressortir la nécessitéd’améliorer l’offre, d’influencer la demande et deprocéder à des améliorations opérationnellesayant des incidences minimales surl’environnement, tout en répondant aux besoinssociaux et commerciaux.

Chaussées et trottoirs La gestion rentable des chaussées municipales passe par une judicieuse prise de décision et unentretien préventif. Un seul dollar engagé pour une réfection, en temps opportun, permettrad’économiser 5 $ en coûts de reconstruction, et un dollar consacré à une judicieuse préventionpermettra d’épargner 5 $ en frais de réfection. La règle de l’art en matière de routes et trottoirsmunicipaux porte sur deux volets prioritaires : la planification préliminaire et la prise de décisionvisant à recenser et gérer les chaussées en tant que composantes du système d’infrastructures, etune approche de prévention pour retarder la détérioration des chaussées existantes. Les pratiquesexemplaires qui y sont exposées assureront par exemple que le traitement choisi, au bonmoment, convient à telle ou telle chaussée, et favoriseront l’application efficace des traitementstels que l’atténuation des frayées et le calfeutrage des fissures. Au nombre des sujets traités,mentionnons l’entretien préventif, en temps opportun, des voies municipales; la construction etla remise en état des boîtiers des installations, et l’amélioration progressive des techniques deréparation des chaussées en asphalte et en béton.

La prise de décisions et la planificationdes investissements Les représentants élus et les échelons supérieurs del’administration municipale ont besoin d’un cadrequi leur permet de faire connaître la valeur de laplanification et de l’entretien des infrastructurestout en trouvant un équilibre entre les facteurssociaux, environnementaux et économiques. La règle de l’art en matière de prise de décision etde planification des investissements convertit desnotions complexes et techniques en principes nontechniques et recommandations pour la prise dedécision, et facilite l’obtention d’un financementsoutenu adéquat pendant le cycle de vie del’infrastructure. Elle aborde, entres autres, lesprotocoles servant à cerner les coûts-avantagesassociés aux niveaux de service désirés, les analysescomparatives stratégiques et les indicateurs oupoints de référence dans le domaine de la politiqued’investissement et des décisions stratégiques.

Les protocoles environnementauxLes protocoles environnementaux se concentrent sur le rapport qu’exercent entre eux les systèmesnaturels et leurs effets sur la qualité de viehumaine, en ce qui a trait à la livraison desinfrastructures municipales. Les systèmes etéléments environnementaux comprennent la terre(y compris la flore), l’eau, l’air (dont le bruit et lalumière) et les sols. Parmi la gamme de questionsabordées, mentionnons : la façon d’intégrer lesconsidérations environnementales dansl’établissement des niveaux de service désirés pourles infrastructures municipales et la définition desconditions environnementales locales, des défis quise posent et des perspectives offertes au niveau desinfrastructures municipales.

Eaux pluviales et eaux usées Le vieillissement des infrastructures souterraines, l’appauvrissement des ressources financières, leslois plus rigoureuses visant les effluents, la sensibilisation accrue de la population aux incidencesenvironnementales associées aux eaux usées et aux eaux pluviales contaminées sont tous des défisauxquels les municipalités sont confrontées. La règle de l’art en matière des eaux pluviales et deseaux usées traite des infrastructures linéaires enfouies, du traitement en aval et des questions liées à la gestion. Elle aborde, entre autres, les moyens de : contrôler et réduire l’écoulement etl’infiltration; obtenir des ensembles de données pertinentes et uniformes; inspecter les systèmes de collecte et en évaluer l’état et la performance, en plus de traiter de l’optimisation de l’usine de traitement et de la gestion des biosolides.

Page 5: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Remerciements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

1.2 Portée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

1.2.1 Questions liées au drainage . . . . . . .11

1.2.2 Cycle de planification, de conception et de mise en œuvre . . .12

1.3 Santé et sécurité générales . . . . . . . . . . . . .13

1.4 Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

2. Justification et contexte général . . . . . . 17

2.1 Préoccupations générales relatives au drainage de l’emprise . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

2.2 L’approche PCM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18

2.3 Gestion de l’écoulement des eaux pluviales et contrôles connexes . . . . . . . . .19

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

3.1 Cadre des règles de l’art . . . . . . . . . . . . . . . .21

3.2 Éléments de drainage et règles de l’art . . .21

3.2.1 Plan de drainage global . . . . . . . . . . .21

3.2.2 Choix des critères de drainage . . . .23

3.2.3 Réseaux de drainage fermés . . . . . .24

3.2.4 Réseaux de drainage ouverts . . . . . .28

3.2.5 Drainage du revêtement/Drainage de l’emprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31

3.2.6 Conception de la structure de la chaussée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

4. Cas d’utilisation et limitations . . . . . . . . . . .35

4.1 Approches stratégiques permettant une mise en œuvre efficace . . . . . . .35

4.2 Principaux cas d’utilisation et limitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36

Annexe A : Traitement de la sécurité et problèmes connexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Annexe B : Contrôle du volume des eaux pluviales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Annexe C : Contrôle de la qualité des eaux pluviales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Annexe D : Illustrations types de bordure . . . 45

Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

TABLEAUXTableau 2–1 : Objectifs de gestion des eaux pluviales et considérations en matière de conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19

Tableau 3–1 : Considérations en matière dedrainage menant à des règles de l’art . . . . . . . .22

Tableau 3–2 : Critères de drainage et leur rapport avec la conception des routes . . . . . . .23

Tableau 4–1 : Cas d’utilisation et limitations guides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37

FIGURES Figure 1–1 : Occupations durant les étapes de la planification, de la conception et de la mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15

Figure 2–1 : Règles de l’art relatives au drainage des routes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18

Table des matières

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 5

TABLE DES MATIÈRES

Page 6: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

6 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 7: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Nous reconnaissons le dévouement des personnes qui

ont donné de leur temps et partagé leur expertise

dans l’intérêt du Guide national pour desinfrastructures municipales durables (InfraGuide), et

nous leur en sommes très reconnaissants.

La présente règle de l’art a été créée par des

intervenants de municipalités canadiennes et des

spécialistes du Canada tout entier. Elle est fondée sur

des renseignements tirés de l’étude des pratiques

municipales et d’une analyse documentaire

approfondie. Les membres du comité technique des

chaussées et trottoirs d‘InfraGuide, dont on trouvera

les noms ci-après, ont fourni des conseils et une

certaine orientation. Ils ont été aidés par les employés

de la Direction du guide et par ceux de Totten Sims

Hubicki Associates (TSH).

Mike Sheflin, ing.Ancien APA de la municipalité régionale d’Ottawa-Carleton (Ontario)

Brian AndersonOntario Good Roads Association, Chatham (Ontario)

Vince Aurilio, ing.Ontario Hot Mix Producers Association,Mississauga (Ontario)

Don Brynildsen, ing.Ville de Vancouver (Colombie-Britannique)

Al Cepas, ing.Ville d’Edmonton (Alberta)

Brian E. Crist, ing. Ville de Whitehorse (Yukon)

Michel Dion, ing., M.Sc.Axor Experts-Conseils, Montréal (Québec)

Bill Larkin, ing.Ville de Winnipeg (Manitoba)

Cluny Matchim, T.A.I.Ville de Gander (Terre-Neuve-et-Labrador)

Tim J. Smith, ing., M.Sc.Eng.Association canadienne du ciment, Ottawa (Ontario)

Sylvain Boudreau, ing., M.Ing.Conseiller technique, CNRC

De plus, le Comité aimerait remercier les personnes

qui suivent pour leur participation aux groupes de

travail et aux révisions par les pairs.

Tim Haynes, E.A.IV.Ville de Regina (Saskatchewan)

Bob Lorimer, ing.Lorimer & Associates, Whitehorse (Yukon)

Susan Siopis, ing.La municipalité de Durham (Ontario)

Remerciements

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 7

REMERCIEMENTS

Page 8: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Cette règle de l’art n’aurait pu voir le jour sans le

leadership et les conseils du comité directeur du

projet et du comité directeur technique du Guidenational pour des infrastructures municipales durables(InfraGuide) dont les membres sont comme suit :

Comité directeur du projet :

Mike Badham, présidentConseiller, Régina (Saskatchewan)

Stuart BriesePortage la Prairie (Manitoba)

Bill CrowtherVille de Toronto (Ontario)

Jim D’OrazioGreater Toronto Sewer and Watermain Contractors Association (Ontario)

Derm FlynnMaire, Appleton (Terre-Neuve-et-Labrador)

David GeneralCambridge Bay (Nunavut)

Ralph HaasUniversité de Waterloo (Ontario)

Barb HarrisWhitehorse (Yukon)

Robert HiltonBureau de l’infrastructure, Ottawa (Ontario)

Joan LougheedConseillère, Burlington (Ontario)Liaison avec les intervenants

René MorencyRégie des installations olympiques,Montréal (Québec)

Saeed MirzaUniversité McGill, Montréal (Québec)

Lee NaussConseiller, Lunenburg (Nouvelle-Écosse)

Ric RobertshawRégion d’Halton (Ontario)

Dave RudbergVille de Vancouver (Colombie-Britannique)

Van SimonsonVille de Saskatoon (Saskatchewan)

Basile StewartMaire, Summerside (Île-du-Prince-Édouard)

Serge ThériaultEnvironnement et Gouvernements locaux(Nouveau-Brunswick)

Alec WatersAlberta Transportation, Edmonton (Alberta)

Wally WellsDillon Consulting Ltd., Toronto (Ontario)

Comité technique directeur :

Don BrynildsenVille de Vancouver (Colombie-Britannique)

Al CepasVille d’Edmonton (Alberta)

Andrew CowanVille de Winnipeg (Manitoba)

Tim DennisVille de Toronto (Ontario)

Kulvinder Dhillon,Province de la Nouvelle-ÉcosseHalifax (Nouvelle-Écosse)

Wayne GreenVille de Toronto (Ontario)

John HodgsonVille d’Edmonton (Alberta)

Bob LorimerLorimer & Associates, Whitehorse (Yukon)

Betty Matthews-MaloneHaldimand County (Ontario)

Umendra MitalVille de Surrey (Colombie-Britannique)

Anne-Marie ParentConseillère, Ville de Montréal (Québec)

Piero SalvoWSA Trenchless Consultants Inc., Ottawa (Ontario)

Mike SheflinAncien APA de la municipalité régionale d’Ottawa-Carleton (Ontario)

Konrad SiuVille d’Edmonton (Alberta)

Carl YatesHalifax Regional Water Commission (Nouvelle-Écosse)

Membre fondateur :

Association canadienne des travaux publics(ACTP)

Remerciements

8 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 9: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

La présente règle de l’art décrit les principalescaractéristiques du drainage des routes, duchoix des variantes de conception, et del’entretien des réseaux routiers. Elle a pour but d’aider les municipalités à gérer tous leséléments du drainage des routes, c.-à-d. laplanification, la conception, la construction, la gestion de l’actif ainsi que l’entretien et laréhabilitation, tout en tenant compte desfacteurs locaux d’ordre économique,environnemental ou social.

La présente règle de l’art traite des facteurspris en compte au moment de l’élaboration duréseau de drainage d’une route, aussi bienrurale qu’urbaine, en suivant un certainnombre d’étapes de planification, deconception et de mise en œuvre. Les règles de l’art relatives à la conception technique des routes et du drainage des routes fontappel à trois ressources fondamentales et essentielles, notamment :

■ Des connaissances et des compétencestechniques solides;

■ Les manuels de référence ou les lignesdirectrices techniques appropriés; et

■ La prise en charge d’outils d’analyse etd’évaluation.

Un drainage des routes bien conçu peut faireréaliser d’importantes économies dans lesdomaines de l’entretien et de la réhabilitation.Les méthodes de conception de routes dont lamise en œuvre est moins coûteuse ontordinairement tendance à être de moins bonnequalité et manquent de durabilité; lesréhabilitations ou les remplacements sontalors plus fréquents. Quand on réduit lesdépenses en immobilisations, on doit

s’attendre à devoir consacrer des sommesplus importantes à l’entretien que lorsqu’onconstruit un réseau routier plus durable et demeilleure qualité. Pour obtenir le meilleurrapport qualité-prix, il faut absolumentconcevoir le drainage de la route selon laméthode du coût complet sur le cycle de vie,qui prend en compte les coûts de conception,de construction, d’exploitation, d’entretien, deréhabilitation et de reconstruction de la route,et permet de choisir une solution équilibrée.

Les règles de l’art présentées dans le présentdocument traitent des six étapes nécessairesde la planification, de la conception et de lamise en œuvre de variantes de conception de routes. Il s’agit de la planification, de laconception, de la construction, del’exploitation et de l’entretien, du contrôle dela qualité, de la surveillance et de l’évaluation,et de la réhabilitation. Il faut tenir compte d’uncertain nombre de questions ou de points cléspendant l’exécution des diverses étapes. Ce sont :

■ Le plan de drainage global (c.-à-d. lanécessité de mettre en place des réseauxmajeurs ou mineurs, la nécessité de gérerles eaux pluviales);

■ Le choix des critères de drainage;

■ Le besoin d’un réseau de drainage fermé;

■ Le besoin d’un réseau de drainage ouvert;

■ Le drainage du revêtement/drainage del’emprise; et

■ La conception de la structure de lachaussée.

Résumé

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 9

RÉSUMÉ

Page 10: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Les règles de l’art présentées dans le présentguide proposent des valeurs types ougénériques pour chacune des questions clésénumérées plus haut, valeurs qui peuventservir à concevoir des chaussées dont ledrainage est efficace.

Le drainage des routes est un sous-ensembled’un grand ensemble de systèmes visant àgérer les eaux pluviales et il est unecomposante obligatoire de la conception et de l’exploitation de chaque route. Une bonneconception et un bon entretien sont essentielsau fonctionnement sécuritaire de la route et à la réduction des incidences nuisibles surl’environnement naturel ou social adjacent, en amont ou en aval de la route. À ce titre, les règles de l’art incluses dans le présentguide sont limitées en ce qui a trait :

■ À la géologie et à la topographie;

■ Au milieu urbain ou rural;

■ À la quantité et à la qualité de l’eau;

■ À la classification de la route;

■ À la taille de la municipalité;

■ Aux variations climatiques et saisonnières;

■ Aux organismes de réglementation ou deplanification;

■ Aux possibilités techniques;

■ À la gestion de l’actif; et

■ À l’exploitation et à l’entretien.

Veuillez vous reporter à la section 4 pourconnaître les limitations des règles de l’artincluses dans le présent guide.

Résumé

10 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 11: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 11

1.1 Introduction

Le présent document donne un aperçu desrègles de l’art relatives au drainage des routesainsi qu’au choix de variantes de conceptionet à l’entretien des réseaux routiers. Undrainage des routes bien conçu peut faireréaliser d’importantes économies dans ledomaine de l’entretien et de la réhabilitation.Le présent document fait partie du Guidenational pour des infrastructures municipalesdurables (InfraGuide). Le Guide aide lesmunicipalités à gérer tous les volets desprojets d’infrastructures municipales,notamment la planification, la conception, la construction, la gestion de l’actif ainsi que l’entretien et la réhabilitation, tout entenant compte des facteurs locaux d’ordreéconomique, environnemental ou social.

Le présent guide de règles de l’art repose sur l’analyse de la documentation pertinenteexistante, de même que sur un sondagedétaillé mené auprès de 11 municipalitéssituées dans différentes régions géo-graphiques du Canada tout entier. Lequestionnaire de sondage comportait en 35 questions se rapportant aux diverséléments clés du drainage des routes et aux étapes connexes de planification, deconception et de mise en œuvre (PCM).

1.2 Portée

Le réseau de drainage d’une route a pourprincipale fonction d’éloigner les eauxpluviales de façon efficace et efficiente de lasurface de la route et de la structure de lachaussée, tout en réduisant au minimum les accumulations d’eau stagnante sur lerevêtement. Cela permet aux véhicules et aux piétons de circuler en toute sécurité etcontribue à procurer au revêtement une duréede vie théorique rentable et à réduire les coûtsdu cycle de vie. Le présent document traitedes considérations prises en compte au

moment de l’élaboration du réseau dedrainage d’une route et des facteurs menant à une approche des étapes de la PCM fondéesur des règles de l’art.

La portée des considérations sur les règles de l’art dans le domaine de la conception dudrainage des routes se limite à l’évacuation de l’eau du revêtement et de la fondationgranulaire, et à l’évacuation de l’eau (c.-à-d.les eaux pluviales et la fonte des neiges) del’emprise de la route. Fait à remarquer, ledrainage provenant de sources externessituées à l’extérieur de ces limites a denombreuses répercussions sur le drainagedes routes, dont certaines sont traitées ici. Le présent guide se limite toutefois surtout à la portée mentionnée plus haut. La conceptionet l’entretien des égouts pluviaux sont traitéesdans le cadre de l’ensemble SWW de règlesde l’art relatives aux eaux pluviales et auxeaux usées, et n’entrent pas dans la portéedes règles de l’art relatives à la voiriemunicipale (MR).

1.2.1 Questions liées au drainage

Aux fins de l’élaboration de la présente règlede l’art, il est question d’une série d’importantspoints ou questions de drainage qui sontordinairement pris en compte et influencent lafaçon d’aborder la planification, la conception,la construction et l’entretien des chaussées.Ce sont :

■ L’élaboration du plan de drainage global(article 3.2.1);

■ Le choix des critères de drainage à utiliser(article 3.2.2);

■ L’utilisation de réseaux de drainage fermés(article 3.2.3);

■ L’utilisation de réseaux de drainage ouverts(article 3.2.4);

■ Le drainage du revêtement et le drainage de l’emprise de la route (article 3.2.5); et

■ La conception de la structure de lachaussée (article 3.2.6).

1. Généralités

1.1 Introduction

1.2 Portée

1. Généralités

Le réseau dedrainage d’uneroute a pourprincipale fonctiond’éloigner les eauxpluviales de façonefficace etefficiente de la surface de laroute et de lastructure de lachaussée, tout en réduisant auminimum lesaccumulationsd’eau stagnantesur le revêtement.

Page 12: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

1.2.2 Cycle de planification, de conception et de mise en œuvre

Le présent guide traite des diverses questionsliées au drainage des routes dans le contextedes étapes qu’il y a lieu de suivre dans lecadre d’une approche de la conception et dela mise en œuvre des chaussées fondée surdes règles de l’art. Les étapes sont illustréesdans la figure 1–1 et incluent la planification,la conception, la construction, l’exploitation etl’entretien (E et E), le contrôle de la qualité, lasurveillance et l’évaluation, et la réhabilitation.

Dans le présent guide, ces étapes sontappelées « étapes PCM », les phases deconstruction, d’E et E, de surveillance et deréhabilitation étant incluses dans les étapesde mise en œuvre.

Le présent document contient des pratiquesen matière de drainage des routes qui peuventservir dans les zones tant rurales qu’urbainesde municipalités de diverses tailles. Il doit êtreutilisé conjointement avec les Classeurs duCERIU, qui visent à éduquer les professionnelsdu domaine des infrastructures urbaines et àmieux les sensibiliser aux diverses facettesdes plus récentes technologies d’auscultationet de réhabilitation utilisées dans les règles del’art relatives aux infrastructures souterraines,qui contiennent des renseignementssupplémentaires; il s’agit notamment desrègles suivantes :

■ Réparation ou remplacement des ouvragesd’accès aux services publics;

■ Inspection et auscultation des ouvragesd’accès aux services publics; et

■ Contrôle à la source et sur le terrain deseaux pluviales.

À l’aide des renseignements dont traite leprésent guide, on aborde un certain nombrede principes qui forment la base d’uneapproche fondée sur des règles de l’art. Lesprincipes sont les suivants :

■ S’assurer de prévoir un drainage quirespecte les niveaux de base de servicedes routes. Concevoir la géométrie demanière à faciliter le drainage.

■ Reconnaître le réseau de drainage double(drainage majeur et drainage mineur) dansla conception. S’assurer qu’il existe desniveaux d’adduction relatifs aux différentesclasses de route ainsi qu’une protectioncontre les inondations et une protection desbiens dans le cas des réseaux importants.Préserver la sécurité en cas de situationd’urgence.

■ Considérer les coûts du cycle de vie commefondement du choix de la conception.Considérer les coûts de construction, dedurée de vie ainsi que d’exploitation etd’entretien des variantes de réseau devoirie ou de drainage.

■ Prévoir la gestion des eaux pluviales (GEP)dans la conception. Reconnaître lesrépercussions du drainage des routes et lespossibilités de GEP dans les emprises.

■ Reconnaître les possibilités offertes par leremplacement ou la réhabilitation. S’assurerqu’il est possible d’améliorer les niveaux deservice et les normes de conception.

■ Utiliser les techniques (modèles)hydrographiques dans la conception.

■ Assurer la sécurité des routes dans lamesure où elle se rapporte à l’efficacité du drainage.

■ Tenir compte des préoccupationsécologiques.

■ Tenir compte du cycle de vie complet desroutes, de la construction initiale à laplanification et à la conception de lareconstruction, en passant par les étapesde la préservation de la chaussée.

■ Examiner la façon dont les règles de l’artont évolué dans le cadre des progrèsréalisés dans le domaine de la conceptiondes routes.

■ Intégrer les évaluations de la structure etdu comportement des infrastructures dedrainage dans les programmes deréhabilitation de chaussées.

12 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

1. Généralités

1.2 Portée

Page 13: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 13

1.3 Santé et sécurité générales

La conception et l’emplacement des ouvragesde drainage doivent recevoir autantd’attention du point de vue de la sécurité queles autres aménagements de la chaussée, telsque la géométrie, l’éclairage, la signalisationet les garde-fous, puisque la conception d’uneroute a comme principal objectif d’offrir unenvironnement plus sécuritaire à tous lesutilisateurs de l’emprise. Les réseaux dedrainage de routes doivent à tout prix êtreconçus de manière à minimiser les risquesd’accident et les conditions de roulementdésagréables pour tous les voyageurs (y compris les cyclistes), minimiser lespossibilités que l’eau de la fonte des neigesgèle, minimiser la formation d’étangs dans lesfossés et éliminer les dangers de noyade, etminimiser tout éclaboussage des piétons quicirculent dans l’emprise.

Les éléments du réseau de drainage doiventaméliorer la sécurité de la route sans sacrifierleur fonction principale, qui consiste àévacuer les eaux pluviales du revêtement.Les principales préoccupations en matièrede sécurité liées au réseau de drainage sontl’emplacement et l’état des ouvrages. Leréseau doit être situé, modifié ou, chaque foisque cela s’avère nécessaire, protégé de façonà présenter le moins de danger possible.L’emplacement des ouvrages souterrainsd’adduction des eaux pluviales est traité plusen détail dans les règles de l’art intituléesRéparation ou remplacement des ouvragesd’accès aux services et Inspection etauscultation des ouvrages d’accès auxservices. L’annexe A contient le résumé destraitements de sécurité et des questionsgénériques à prendre en compte dans le cadre du drainage des routes.

1.4 Glossaire

Accotement — Zone à l’intérieur de l’emprisede la route, qui ne fait pas partie de lasurface de roulement. Elle est habituellementséparée de la surface de roulement par unebarrière physique et on y trouve unaménagement paysagé.

Averse importante — Averse théorique dontl’intervalle de récurrence moyen est choisi envue de satisfaire aux exigences relatives à laprotection contre les inondations et à lasécurité. La conception du drainage peutvarier selon les lignes directrices del’organisme local.

Averse mineure — Averse théorique dontl’intervalle de récurrence moyen est choisi envue de satisfaire aux exigences relatives à lacommodité et à la sécurité des piétons et desvéhicules. La conception du drainage peutvarier selon les lignes directrices del’organisme local.

Bassin versant — Zone de terre dans laquellele ruissellement peut s’écouler jusqu’à uncertain point (p. ex. un ouvrage d’admissionou de décharge) du réseau de drainage.

Contrôle réparti du ruissellement (CRR) —Réseau capable de contrôler de façon variableles débits de pointe à divers niveaux de façonà respecter des critères précis de débit ou deconception.

Cours d’eau — Rivière, crique ou ruisseaudans lequel l’eau coule en permanence ou defaçon intermittente dans un canal naturel ouartificiel.

Cycle de vie — Prise en compte de toutesles phases de la conception d’une chaussée(c.-à-d. la planification, la conception, laconstruction, l’exploitation et l’entretien, lecontrôle de la qualité, la surveillance etl’évaluation, et la réhabilitation ou leremplacement).

Drainage — Moyen naturel ou artificielservant à intercepter et à éliminerl’écoulement de surface ou l’écoulementhypodermique (habituellement par gravité).

1. Généralités

1.3 Santé et sécurité

générales

1.4 Glossaire

Page 14: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

14 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Drain en sous-sol — Conduite perforée defaible diamètre placée dans une tranchée etrecouverte d’un remblai granulaire, en bordured’une chaussée, pour faciliter le drainagesouterrain.

Eau d’aval — Niveau d’eau en amont, qui,quand il est assez élevé, peut influencer lacapacité ou le niveau de l’eau dans unréseau d’adduction.

Eau souterraine — Eau située sous lasurface du sol et ordinairement sous lanappe phréatique.

Environnement — Conditions dans lesquellesun organisme vit et survit, ou conditions danslaquelle un objet ou un organisme réside. Cesconditions peuvent se décrire comme lesaspects d’un environnement « physique », « social », ou « économique », selon le pointde vue de l’observateur.

Érosion — 1) Usure de la surface du sol parl’écoulement de l’eau, le vent, la glace oud’autres agents géologiques, notamment lesprocédés tels que la reptation gravitationnelle.2) Détachement et déplacement du sol ou defragments de roc par l’eau, le vent, la glace oula gravité (c.-à-d. érosion accélérée,géologique, en ravins, naturelle, en rigoles, ennappe, par éclaboussures ou par chocs, etc.).

Exutoire — Endroit où l’eau est rejetée dansun cours d’eau, une rivière, un lac, des eauxsujettes aux marées ou un drain artificiel.

Gestion des eaux pluviales (GEP) — Pratiquesde drainage mises en œuvre pour protéger lescours d’eau naturels et les eaux réceptricesdes incidences urbaines. Parmi les contrôlesutilisés, on retrouve le contrôle des débits depointe destiné à prévenir les inondations, lecontrôle des débits et des volumes de pointedans le but d’atténuer l’érosion, et lescontrôles de la qualité de l’eau.

Infiltration — Mouvement de l’eau ralenti surla surface ou à travers un sol ou un réseau dedrainage.

Méthode du coût complet sur le cycle de vie —Prise en compte des coûts liés à chaqueélément du cycle de vie de la route.

Méthode rationnelle — Méthode deconception servant à calculer les débits depointe à partir du coefficient d’écoulement,du bassin hydrographique et de l’intensitépluviale. La méthode convient aux bassinshydrographiques de faible superficie (c.-à-d. < 65 ha).

Réseau de drainage — Réseau de puisards,de canalisations, de voies d’écoulement desurface, de canaux ouverts, de ponceaux et debassins de retenue utilisé pour acheminer leruissellement jusqu’aux eaux réceptrices.

Réseau de drainage fermé — Réseau danslequel les éléments d’adduction des eauxpluviales (c.-à-d. les canalisations) sont situéssous la profondeur de gel et protégés del’atmosphère terrestre.

Réseau de drainage majeur — Réseau dedrainage qui inclut des fossés, des canaux etdes égouts conçus pour le débit centenaire oule débit d’orage réglementaire, selon celui desdeux critères qui est adopté.

Réseau de drainage mineur — Réseau dedrainage qui inclut les bordures et lescaniveaux, les canaux en bordure de route, lespuisards, le drainage souterrain, les puits dejonction ou les regards de visite, et lesexutoires visant à contenir et à acheminerl’écoulement d’une averse mineure.

Réseau de drainage ouvert — Réseau danslequel les éléments d’adduction des eaux depluie (c.-à-d. les fossés) se trouvent hors sol etsont exposés à l’atmosphère terrestre.

1. Généralités

1.4 Glossaire

Page 15: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Rigole de drainage — Canal peu profond,souvent gazonné, qui sert à transporter leseaux pluviales, parfois comme solution derechange au réseau de bordures et decaniveaux, ou comme traitement préalable àd’autres mesures. Les rigoles de drainage sontgénéralement caractérisées par un rapportélevé entre la largeur au sommet et laprofondeur, et une pente faible.

Ruissellement — Partie de l’eau qui tombe surun bassin versant, qui s’écoule en tant quedébit de surface depuis le bassin versantjusque au-delà d’un point déterminé.

Superficie étanche — Superficie d’un bassinversant de drainage, qui est imperméable àtoute infiltration d’eau souterraine.

Voie d’écoulement de surface — Canalévacuateur à l’air libre, terre-plein central,étendue asphaltée ou autre voie d’écoulementqui évacue les débits qui excèdentordinairement la capacité du réseau dedrainage mineur.

Glossaire fondé sur (AASHTO, 1991; MTO, 1989).

1. Généralités

1.4 Glossaire

FFiigguurree 11––11

Préoccupations incluses

dans les étapes de la

planification, de la

conception et de la mise

en œuvre.

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 15

Figure 1–1 : Préoccupations incluses dans les étapes de la planification, de la conception et de la mise en œuvre.

Page 16: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

16 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 17: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

2.1 Préoccupations générales concernant le drainage de l’emprise

Au cours des années passées, on considéraitgénéralement que les principaux objectifs dela conception du drainage des routesconsistaient à trouver les meilleurs moyensd’éliminer le plus rapidement possible l’eau dela surface de roulement pour qu’il soit possiblede circuler sur la chaussée en toute sécurité.Cela était dû au fait que la principale fonctionde la conception d’une route consistait àpermettre l’acheminement des véhicules entoute sécurité et, dans bon nombre de cas,des piétons et des cyclistes circulant enbordure de la route. Au fil du temps, on areconnu que, à cause d’un certain nombre depréoccupations concernant le drainage, lesobjectifs risquaient de se faire concurrence oude se chevaucher. Parmi ces préoccupations,on retrouvait ordinairement ce qui suit :

■ De quelle façon le drainage de la routes’inscrit-il dans la planification générale dudrainage de la région?

■ Le drainage de la route perturbera-t-il lesrégimes d’écoulement des eaux d’unemanière qui modifie la desserte généraledans la région ou crée des inondations danscertaines régions en amont ou en aval?

■ Le réseau de drainage de la route aura-t-ilune incidence sur les terrains adjacentesou l’environnement en modifiant la quantité(régime d’écoulement, débits de pointe,choix du moment, volume) ou la qualité del’eau (p. ex. pollution, envasement,dégradation d’habitats, eutrophisation,toxicité ou épuisement d’oxygène)?

■ Quel est le moyen le plus efficient dedrainer l’emprise de la route durant unévénement majeur (inondation) ou mineur?

■ De quelle façon assurera-t-on l’évacuationde l’eau durant les travaux tout enprotégeant l’environnement?

■ Quels sont les besoins en matièred’exploitation, d’entretien et desurveillance?

■ Quelle est la durée de vie théorique? Quand faudra-t-il réhabiliter ou reconstruirela route?

■ Quel drainage (drainage souterrain) faut-ilprévoir pour protéger l’infrastructure de laroute?

La pratique qui consistait à prévoir uniquementl’élimination rapide de l’eau de la chausséeentraînait souvent des immobilisationscoûteuses ou, quand on sacrifiait le niveau deservice, une performance médiocre du réseau.Le recours à la gestion des eaux pluviales(réseaux d’écoulement majeurs et mineurs) estapparu au cours des années 1960 et 1970, et apermis d’assurer une desserte rentable et desatisfaire de nombreux autres objectifs. Lafigure 2–1 illustre les ouvrages de drainage del’emprise d’une route, leur mode d’interactionavec l’environnement avoisinant et le rôle qu’ilsjouent dans l’évacuation des eaux du bassinhydrologique tout entier.

2. Justification et contexte général

2.1 Préoccupations

générales

concernant le

drainage de

l’emprise

2. Justification et contexte général

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 17

Au fil du temps, on a reconnu que,à cause d’uncertain nombre de préoccupationsconcernant ledrainage, lesobjectifs risquaientde se faireconcurrence ou de sechevaucher.

Page 18: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

18 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

2.2 L’approche PCM

La façon de traiter le drainage de l’emprised’une route a évolué et respecte maintenant lespréoccupations et les exigences que celles-ciimposent au réseau de drainage. Ces exigencesenglobent les étapes PCM d’un réseau dedrainage, de l’étape de la planification à cellede l’entretien et de la réhabilitationinclusivement. Le présent document traite desrègles de l’art relatives à chacune des sixétapes PCM (voir la figure 1–1).

Les six étapes PCM s’appliquent aussi bien àla construction d’une nouvelle route qu’à laréhabilitation d’une route existante. Auxétapes du contrôle de la qualité, de lasurveillance et de l’évaluation, le concepteurou l’évaluateur doit décider s’il est possible deréhabiliter la route pour qu’elle fonctionnecorrectement. Si la réhabilitation n’est pasacceptable, la route devra être reconstruite et le cycle des étapes PCM recommencera.

Il arrive souvent que les limites physiques del’emprise soient une contrainte dominante del’élaboration du réseau de drainage de laroute. Dans certains cas, le réseau dedrainage de l’emprise peut recevoir les eauxd’un réseau externe ou partager desinstallations avec celui-ci. Cela n’est toutefois

pas fréquent, puisque le réseau externe doitalors appartenir à l’administration routière ourelever de sa compétence. Bien que la normeconsiste alors à intégrer les deux réseaux, onpeut, dans le cas où ceux-ci relèvent decompétences distinctes, chercher à procéderà l’intégration lorsque la mesure s’avèrerentable. Les répercussions possibles sur lesréseaux de drainage, les terres oul’environnement à l’extérieur de l’emprise de la route sont une source de problèmes ou depréoccupations. C’est la raison pour laquelle il se peut que les contraintes physiques del’emprise de la route limitent les possibilités derèglement des problèmes ou des besoins dedrainage à l’extérieur de l’emprise.

Les questions relatives au drainage externe ou les besoins externes à l’emprise de la routesont des facteurs primaires qui ont influencéde façon importante la conception du drainageces dernières années. Les préoccupationsrelatives aux répercussions possibles desinondations et de l’érosion ou auxrépercussions sur l’environnement(ordinairement la qualité de l’eau) ont obligéles municipalités à prévoir l’adduction et àgérer et à contrôler les eaux pluviales demanière à atténuer ces répercussions.

2. Justification et contexte général

2.1 Préoccupations

générales

concernant le

drainage de

l’emprise

Figure 2–1

Règle de l’art relative au

drainage des routes

2.2 L’approche PCM

Figure 2–1 : Règle de l’art relative au drainage des routes.

Aux étapes ducontrôle de laqualité, de la

surveillance et de l’évaluation,

le concepteur ou l’évaluateur

doit décider s’il est possible

de réhabiliter la route pour

qu’elle fonctionnecorrectement.

Page 19: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 19

La nécessité de pratiquer la GEP dans le cadredu drainage de l’emprise des routes est traitéplus en détail dans la règle de l’art SWW7(Contrôles à la source et sur le terrain dessystèmes de drainage municipaux). Lesconcepts sont toutefois traités ici, dans lecontexte de la façon dont ils coïncident avecles considérations relatives à la conception dudrainage. Dans le cas du drainage des routes,on considère ordinairement que la GEPconsiste à contrôler la quantité ou la qualitéde l’eau, ou les deux à la fois.

2.3 Gestion de l’écoulement des eaux pluviales et contrôles connexes

Par gestion des eaux pluviales, on entend lecontrôle des eaux pluviales visant à satisfaireles objectifs à la fois localement et en aval, ence qui a trait à la qualité et à la quantité. Onpeut prendre en compte divers objectifs, donton trouvera la description dans le tableau 2–1.

2. Justification et contexte général

2.2 L’approche PCM

2.3 Gestion de

l’écoulement des

eaux pluviales et

contrôles connexes

Tableau 2–1

Objectifs de gestion des

eaux pluviales et

considérations relatives à

la conceptionTableau 2–1 : Objectifs de gestion des eaux pluviales et considérations relatives à la conception.

Objectif Considérations relatives à

la conceptionApplication au drainage des routes

Empêcher le réseaud’égout d’inonder lessous-sols et dedéborder.

Réduire le volume et le débit de pointe duruissellement.

Contrôles à l’admission limitant le débit; prévision de formationde flaques d’eau dans les rues, stockage dans le réseaud’adduction.

Protéger contre lesinondations en avalet l’érosion descours d’eau

Réduire le débit depointe du ruissellement

Stockage dans le réseau d’adduction.

Protéger les eaux desurface contre lesdéversements et lessédiments

Capter les sédiments et l’huile

Puisards avec fosse servant au captage des sédiments;utilisation de fosses GOSS; séparateurs d’huile et de sablesutilisés comme ouvrage d’entrée ou dans le réseaud’adduction. Balayage des rues et nettoyage des puisards.Retenue dans un bassin de GEP.

Protéger la qualitéde l’eau

Capter les polluants Utilisation d’un système de filtration dans l’emprise (dans lecadre de la réhabilitation ou de la reconstruction de la route);séparateurs d’huile et de sables utilisés comme ouvraged’admission ou dans le réseau d’adduction. Pratiques géréesd’épandage de sel et de sable sur les routes. Utilisation debassins de retenu ou de marécage.

Préserverl’hydrologie naturelle

Prévoir l’infiltration Pavés; système d’exfiltration « à tuyaux qui fuient » dansl’emprise (dans le cadre de la réhabilitation ou de lareconstruction de la route); fossés classiques en bordure desroutes; fossés améliorés en bordure des routes; puisards àinfiltration. Éviter le raccordement direct des égouts de toit àl’égout pluvial.

Page 20: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

La conception des routes et des autoroutesdoit absolument prendre en compte lesexigences relatives à la GEP. Le réseau routieret le réseau de drainage pluvial ou réseaud’adduction sont des éléments intermédiairesdu réseau général de drainage urbain. Ledrainage des lots se retrouve dans le réseaud’adduction, qui est habituellement construitdans l’emprise de la route sous forme soit decanalisations souterraines (égouts pluviaux),soit de fossés ouverts. Habituellement, quandelles sont requises, les installations de GEPsituées en aval sont construites à l’extérieurde l’emprise de la route.

On incorpore ordinairement la GEP à uneconception dans le but d’atténuer lesrépercussions de l’aménagement (y comprisdes chaussées) ou de tenir compte descontraintes qui se trouvent en aval. On peutcatégoriser les besoins de GEP et les critèresrésultants de la façon suivante :

■ Contrôle de la quantité destiné à protégercontre les inondations et l’érosion, et àmaintenir l’infiltration de l’eau souterraine; et

■ Contrôle de la qualité destiné à protéger lescours d’eau et les milieux aquatiques, et laqualité de l’eau souterraine.

On trouvera à l’annexe C de plus amplesdétails sur les répercussions types des eauxpluviales, le besoin de contrôles et l’approchetype à utiliser.

Les contrôles à la source et sur le terrain deseaux pluviales font l’objet d’une règle de l’artdistincte (SWW7, Contrôles à source et sur leterrain des systèmes de drainage municipaux).Le document inclut la description des contrôlesà la source qui ont lieu sur la route, tels que lebalayage des rues et le nettoyage des puisards.Ces mesures sont également décrites dans leStorm Water Pollution Prevention Handbook(manuel de prévention de la pollution des eauxpluviales) (TRCA, 2001).

On peut se procurer d’autres documents quidécrivent de façon très détaillée les contrôleseffectués en aval, tels que les bassins de GEP(MTO, 1995 à 1997).

2. Justification et contexte général

2.3 Gestion de

l’écoulement des

eaux pluviales et

contrôles connexes

20 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 21: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 21

3.1 Cadre des règles de l’art

Les règles de l’art relatives aux réseaux de drainage d’emprises de route ont étéélaborées à partir des préoccupationsconcernant le drainage des routes et del’objectif qui consistait à mettre en place des réseaux de drainage qui seraient plusefficients et plus efficaces, et permettraientd’éliminer ces préoccupations.

Un certain nombre de points contenus danschacune des questions de drainage décritesici mènent à l’élaboration de règles de l’art.Les questions sont liées aux étapes PCMtraitées plus haut et elles sont résumées dansle tableau 3–1. Les sections qui suivent traitentdes règles de l’art qui sont issues de chacundes éléments et des questionscorrespondantes.

3.2 Éléments de drainage et règles de l’art

3.2.1 Plan général de drainage

L’élaboration d’un plan général de drainage dela chaussée et des aires de drainage externesexige qu’on tienne soigneusement compte descritères qui influenceront le drainage, descritères locaux existants (capacité et GEP) etd’une approche qui satisfera aux exigences àcourt et à long terme de la chaussée. Si le choixde l’approche à utiliser ne découle pas d’uneétude sérieuse de la situation, on fera face àd’importants problèmes. Par exemple, l’omissiond’envisager l’adduction de l’eau en cas degrosse pluie pourra avoir de sérieusesrépercussions sur la sécurité routière etentraîner l’inondation de propriétés privéesdurant un événement violent.

L’élaboration du plan général de drainage a habituellement lieu durant la phase deplanification du réseau de drainage (voir letableau 3–1); il est toutefois également possiblede préparer le plan durant les phases deconception, de construction et de surveillance.

À l’étape de la planification, il est impératif quele plan général de drainage fasse en sorte quetoutes les aires de drainage externes soientprises en compte. Il faut alors prendre enconsidération les conditions tant actuelles quefutures d’utilisation des sols.

La planification du réseau de drainage doitprévoir les débits à la fois mineurs (c.-à-d. ceuxà l’intérieur du réseau de drainage) et majeurs(c.-à-d. les crues maximales).

Dans les conditions d’averse importante, lescritères peuvent déterminer soit la profondeuradmissible maximale d’une inondation en surface,soit à tout le moins les possibilités d’inondation.

L’administration routière doit collaborer avec les autorités responsables du drainage à ladéfinition des critères à utiliser, tant pour lacapacité que pour la GEP, afin d’atténuer lesrépercussions externes.

À l’étape de la conception, il est impératifd’élaborer une approche qui fera en sorte que les critères de drainage seront respectés,aussi bien dans le cas de la capacité que dans celui de la GEP.

Durant la phase de construction, on doit définirles critères qui permettront à la fois de prévoirdu drainage provisoire et de protégerl’environnement, et les incorporer dans lesdocuments de construction de manière àgarantir la mise en œuvre de contrôlesadéquats. Le drainage provisoire peut consisterdans des canaux temporaires, des réseaux decanalisations ou du pompage. Parmi lescontrôles de l’environnement, on retrouveordinairement la lutte contre l’envasement, demême que des barrières autour de la végétationou des autres caractéristiques del’environnement.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.1 Cadre des règles

de l’art

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

La planification du réseau dedrainage doitprévoir les débitsà la fois mineurs(c.-à-d. ceux àl’intérieur duréseau dedrainage) etmajeurs (c.-à-d.les cruesmaximales).

Page 22: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

22 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Tableau 3–1 : Considérations relatives au drainage menant à des règles de l’art.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

Questions/Points dedrainage

Étapes de la planification, de la conception et de la mise en œuvre (PCM)

Planification Conception Construction Exploitation etentretien

Contrôle de laqualité, surveillance

et évaluation Réhabilitation

Plan général dedrainagegénéral (article 3.2.1)

Réseauxmajeurs/mineurs

Besoin de GEP

Justification du drainage externe.

Faut-il un plan directeur?

Y a-t-il actuellement des inondationset de l’érosion?

Quels sont les besoins globaux dedrainage?

A-t-on prévu un réseau de drainagemajeur?

Quels sont les critères?

Quels sont les besoins de GEP?

Y a-t-il desbesoins enmatière deprotection del’environnement?

Les ressourcesactuelles enpersonnel, enmatériel et enprocédures sont-elles adéquates?

Les objectifs deperformance sont-ilsatteints?

Protéger etaméliorer lesouvrages naturels(les marécages etles cours d’eau).

Être en mesured’atténuer leseffets en aval.

Choix descritères dedrainage(article 3.2.2)

Quel est le niveau de service/sécuriténécessaire?

Quels sont les critères actuels et y a-t-illieu de les modifier?

Quels sont les besoins en matière deprotection de l’environnement ou dubassin hydrologique?

Quels sont les critères? Quels sont lesbesoins defonctionnement (p. ex. lafréquenced’enlèvement des sédiments)?

Le critère général a-t-ilété respecté?

Réseau dedrainage fermé(article 3.2.3)

A-t-on prévu un réseau de drainagemajeur/mineur?

Y a-t-il des façons de respecter lecontrôle de la quantité/qualité?

Choix du matériel?

Critères de drainage?

Niveaux des eaux souterraines?

Conditions des sites locaux (c.-à-d. le sol)?

A-t-on examinéles conditionslocales (c.-à-d. le sol)?

Quelle doit être laprocédure?

L’exploitation etl’entretienpeuvent-ils sefaire en toutesécurité?

Quelle est la fréquencede la surveillance?

Y a-t-il des prescriptionsrelatives à la surveillancede la performance?

A-t-on envisagé lecontrôle des sédiments?

Quelle est la duréede vie théorique?

A-t-on envisagéde nouveauxcritères ou despossibilitésd’amélioration?

Réseau dedrainage ouvert(article 3.2.4)

A-t-on prévu des réseaux de drainagemajeur et mineur?

Y a-t-il des façons d’assurer lecontrôle de la quantité/qualité?

Préoccupations en matière de sécurité?

Préoccupations en matière d’esthétique?

Possession/Entretien?

Comment traiter les traverses devoies d’accès pour autos?

Besoin de ponceaux?

Règle-t-on les problèmes desécurité ou d’esthétique?

Approche de l’aménagement depaysage?

Choix desmatériaux?

Approche del’entretien?

Besoinsd’entretien et par qui?

Coûts réels?

Fréquence de lasurveillance?

Prescriptions relatives à laSurveillance de laperformance?

Contrôle des sédiments?

Contrôle de la végétation?

Quelle est la duréede vie théorique?

Nouveaux critèresou possibilitésd’amélioration?

Drainage durevêtement/Drainage de l’emprise(article 3.2.5).

Normes deconceptiongéométrique

Comment fixer les objectifs?

Détermination des besoins del’emprise?

Critères relatifs à la géométrie?

Critères visant à tenir compte desconditions d’hiver?

Critères d’aménagement de paysage?

Espacement des puisards dans lesbordures de la chaussée.

Besoinsd’entretiend’hiver?

Préservation desarbres?

Nouveaux critèresou possibilitésd’améliorations?

Conception dela structure dela chaussée(article 3.2.6)

Restrictions en matière de chargesou d’utilisation?

Prise en compte des conditionslocales, des sols, de l’eau souterraine.

Besoins de drainagesouterrain/Conflit avec le drainage?

Conditions défavorables (c.-à-d.pergélisol, chaussée poreuse, pavés)?

Conception des fondationsinférieure et supérieure.

Emplacement de d’autresinfrastructures enfouies.

Modificationspour tenircompte desconditionsconstatées?

Programmation de l’E et E.?

méthodesutilisées?

Problèmes précis (c.-à-d. orniérage,déneigement)

Détails etordonnancement duprogramme desurveillance

Page 23: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Dans le cadre du programme de surveillance, on fixe le protocole de manière à évaluer laperformance du réseau de drainage par rapportaux critères établis. La surveillance peut aller du repérage des dépôts de sédiments et de lamesure dans laquelle ils peuvent réduire lacapacité du réseau de drainage à la surveillancedu comportement des installations de GEP en vued’atteindre les objectifs de régulation du débit,d’infiltration et de contrôle de la qualité de l’eau(c.-à-d. l’élimination des polluants).

3.2.2 Choix des critères de drainage

Les critères de drainage choisis servent àétablir les normes de performance et le niveaude service relatifs à la chaussée en ce quiconcerne le drainage. Le niveau de service est habituellement défini par la période derécurrence (la fréquence) des chutes de pluieque les réseaux mineur et majeur doiventabsolument évacuer. On peut aussi définird’autres critères de niveau de service (p. ex. les matériaux, la configuration et lesexigences géométriques). À certains égards,les critères de drainage peuvent égalementmodifier le niveau de sécurité, puisqu’ilsincluent la profondeur et la durée admissiblesdes flaques d’eau qui se forment sur lerevêtement de la chaussée ou dans le réseaud’adduction ouvert. Dans la plupart des cas,les critères ne sont pas définis uniquement par l’administration routière, mais tiennentordinairement compte des suggestions del’organisme de drainage local, de même quede l’organisme provincial et peut-être mêmede l’organisme fédéral.

On tient habituellement compte d’un certainnombre de facteurs lorsqu’on fixe les critèresde drainage. Parmi ces facteurs, on retrouve :

■ Le niveau de service à assurer;

■ Le risque acceptable en matière de sécuritéroutière (dans la mesure où il se rapporte àla formation de flaques d’eau sur lerevêtement);

■ Le coût des ouvrages de drainage encomparaison avec les avantages qu’ils offrent;

■ Les critères locaux et provinciaux actuels;

■ Les autres utilisations de l’emprise; et

■ Les contraintes ou les besoins de protectionrelatifs aux systèmes récepteurs (qualité,quantité et autres contrôles de l’environnement).

Comme la conception des réseaux de drainagea évolué, les règles de l’art incluent maintenantun ensemble complet de critères de drainage àinclure au-delà de l’approche traditionnelle quiconsiste à aborder uniquement la capacité duréseau de drainage.

Les éléments des critères de drainageordinairement inclus dans la conception desroutes et leur lien avec la conception enquestion sont mentionnés dans le tableau 3–2.

En plus de servir à la conception, les critèresétablis peuvent servir à fixer des objectifs deperformance et être appliqués à un plan desurveillance. Cela s’applique généralement àla capacité du réseau de drainage et auxcritères de GEP.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

TTaabblleeaauu 33––22

Critères de drainage et leur

relation avec la conception

des routes

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 23

Tableau 3–2 : Critères de drainage et leurrelation avec la conception des routes.

Critère Relation avec la conception des routes

Capacité du systèmed’adduction

Critère dont doit tenir compte la conception deséléments d’adduction du drainage de la route

Capacité du franchissementroutier

Critère dont doit tenir compte la conception del’adduction (et hauteur libre) de l’ouvrage defranchissement routier au-dessus d’un cours d’eau(varie généralement selon la classe de la route)

Profondeur maximale del’inondation de la route

Peut se rapporter aux débits le long de lachaussée durant l’averse importante théorique ouau débit par-dessus la route au niveau dufranchissement d’un cours d’eau

Restrictions de profondeur et d’emplacementvisant à protéger les piétons des éclaboussures etassure la sécurité des cyclistes

Hauteur libre entre le fossé enbordure de la route etl’infrastructure de la route

Pour prévenir la saturation de l’infrastructure de laroute et les dommages structuraux causés aurevêtement

Critères de GEP relatifs à laquantité, au contrôle de laqualité et à l’infiltration

Pour protéger le cours d’eau récepteur et lesconditions environnementales

Vitesse d’écoulement maximaleen surface et dans les caniveaux

Sécurité des piétons

Grille nécessaire dans lesouvrages d’entrée ou de sortie

Sécurité du public

Autres protections del’environnement

Protection d’une végétation déterminée, desconditions de cours d’eau ou des caractéristiqueset des conditions d’habitat

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3.2.3 Réseaux de drainage fermés

Le réseau de drainage fermé (c.-à-d. l’égoutpluvial) est caractérisé par un réseau decanalisations ou de conduites raccordées entreelles, qui se trouve au moins sous la profondeurde gel et collecte l’écoulement gravitaired’averse. Il est presque toujours conçu de façonà collecter uniquement l’écoulement d’uneaverse mineure (c.à-d. dont la période derécurrence varie de 1 à 10 ans dans le sud de l’Ontario) et se compose de bordures, decaniveaux, de puisards, de regards, decanalisations et de branchements. Dans le sudde l’Ontario, c’est ordinairement l’événementpluvio-hydrologique de 25 ans qui sert àconcevoir les gros collecteurs.

Pour drainer l’emprise d’une route, on choisithabituellement un réseau fermé au lieu d’unréseau ouvert (c.-à-d. de fossés), pour lesraisons suivantes :

■ En milieu urbain, la largeur des emprises estune considération importante et les fossésouverts ayant une certaine profondeur etdes parois latérales inclinées exigent plusde terrain.

■ Les fossés ouverts sont perçus comme plusdangereux pour la circulation, quoique dansle cas des chaussées sur lesquelles lavitesse est plus élevée, on reconnaît que lesfossés dont les talus sont traités de façonadéquate constituent une zoned’atténuation pour les véhicules qui quittentla route à la suite d’une perte de contrôledu conducteur.

■ Il se peut que des flaques d’eau se formentdans les fossés en bordure des routes etque le public perçoive alors les fosséscomme étant moins efficaces.

■ La configuration fondamentale d’un réseaud’égout pluvial a tendance à comportermoins de contraintes qu’un réseau defossés (les fossés sont soumis à descontraintes de nivellement).

■ Dans les régions où les pentes sont plusfortes, le réseau d’égout pluvial ne dépendaucunement des facteurs d’érosion et destabilité, dont il faut tenir compte dans lecas d’un réseau de fossés ouverts.

■ Il peut y avoir certaines attentes ouexigences de la part des propriétairesfonciers riverains en ce qui a trait àl’aménagement de paysage et àl’esthétique.

Considérations en matière de planificationLe tronçon de chaussée à l’étude doitimpérativement toujours être planifié dans le contexte de son rôle dans le réseau dedrainage majeur. Cela est traité en termesgénéraux à l’article 2.1.

Les considérations relatives à la planificationdu drainage majeur doivent absolumentinclure ce qui suit :

■ Il faut absolument prévoir certains apportshydriques externes. Ceux-ci ont-ils étédéterminés?

■ La conception préliminaire prévoit-elle unevoie continue d’écoulement en surface àl’intention des averses plus importantes que l’averse nominale du réseau fermé, en particulier dans les zones basses où la formation de flaques d’eau ou uneinondation limitée sera permise?

■ Les autres réseaux, les barrières desécurité et les ouvrages antibruit de la routenuisent-ils à l’écoulement dans le réseaumajeur?

■ Le système récepteur (c.-à-d. l’égoutpluvial, le cours d’eau ou le canal) est-ilapproprié et adéquat en ce qui concerne lacapacité, l’acceptation de débits de pointeplus élevés, l’érosion produite par un débitaccru, et les autres répercussions?

Choix des critères de conception Le traitement des critères présenté ici estfondé en grande partie sur les manuels degestion du drainage du ministère desTransports de l’Ontario. Les concepteurs deroutes doivent consulter les lignes directricespertinentes à leur province ou à leurmunicipalité.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

24 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Le réseau dedrainage fermé (c.-à-d. l’égout

pluvial) estcaractérisé par

un réseau decanalisations ou

de conduitesraccordées

entre elles, qui se trouve au

moins sous laprofondeur de gel et collecte

l’écoulementgravitaired’averse.

Page 25: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Capacité théorique relative au débitLa capacité théorique relative au débit variegénéralement de la fréquence de 1 dans 1 à 1dans 10 ans (c.-à-d. la période de récurrencede l’événement nominal à utiliser). Le choixd’une capacité théorique moindre résultera en un réseau plus petit et moins coûteux; lesvoies d’écoulement majeur (c.-à-d. de surface)seront toutefois utilisées beaucoup plussouvent et il se peut que le public lesperçoivent comme étant plus dangereuses. Le choix des critères de drainage repose parconséquent sur l’équilibre entre le coût duréseau de drainage et le niveau de risque quel’organisme est prêt à accepter. On choisit leplus souvent une capacité théorique de 5 ans.

Les concepteurs de routes peuvent utiliser unprocessus décisionnel formel et documenté,qui inclut une analyse des risques, avant dechoisir les critères de drainage. On trouverade plus amples renseignements sur leprocessus dans l’ensemble de règles de l’artrelatif à la prise de décisions et à laplanification des investissements (DMIP).

Critères relatifs au réseauLes critères de réseau (c.-à-d. la façond’aborder le choix des éléments constitutifsdu réseau de drainage) reposentordinairement sur des critères généraux,notamment :

■ La sécurité (des véhicules et des piétons);

■ Les exigences relatives à l’exploitation et à l’entretien;

■ Le coût; et

■ La durée de vie théorique.

Les critères relatifs au réseau dépendentfortement du type des matériaux choisis. Onpeut utiliser divers matériaux dont le coefficientde frottement varie. Le coefficient de frottementdu matériau retenu aura une incidence sur lacapacité des tuyaux choisis.

Parmi les critères types utilisés dans le choixd’un réseau, on retrouve ce qui suit :

Vitesses d’écoulement minimales■ De 0,75 m/s dans les tuyaux à paroi lisse à

0,9 m/s dans les tuyaux ondulés.

■ Les vitesses d’écoulement minimales plusfaibles réduisent les possibilitésd’autocurage des canalisations et le réseaurisque alors d’exiger plus d’entretien.

Vitesses d’écoulement maximales ■ De 5 à 10 m/s.

■ Les vitesses d’écoulement plus élevéesrisquent de causer plus d’affouillement etde cavitation, et de réduire la durée de vieutile de l’égout.

Diamètre minimal des canalisations ■ 250 mm

■ Les canalisations de plus faible diamètrerisquent de se boucher plus souvent et sontsujettes à geler.

Espacement des regards■ De 100 à 150 m, dans le cas des

canalisations de petit diamètre (c.-à-d. demoins de 1200 mm de diamètre), et de 200 à350 m, dans le cas des canalisations degrand diamètre.

■ La réduction de l’espacement améliorel’accès au réseau et peut rendre lesopérations d’entretien moins difficiles. À l’inverse, la présence d’un plus grandnombre de regards dans le revêtement a une incidence défavorable sur lesconditions de roulement des véhicules.

Espacement des entrées ■ Parmi les endroits optimaux où placer les

ouvrages d’entrée, mentionnons les pointsbas, en amont des intersections, en amontdes passages pour piétons, en amont et enaval des ponts, aux points d’inversion de lapente transversale du revêtement, dansl’accotement des dépressions de terrain et aux endroits où on recueille l’eau de lafonte des neiges.

■ Bon nombre de municipalités déterminentles emplacements de manière empirique(c.-à-d. qu’elles utilisent l’espacementminimal). Lorsqu’une entrée charretière se trouve à proximité immédiate del’emplacement théorique d’une admission,celle-ci doit être déplacée en aval del’entrée.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 25

Page 26: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

■ Le calcul de l’espacement peut êtrefonction de la capacité de l’ouvraged’entrée, de la capacité du caniveau selonla pente, de la profondeur acceptablemaximale de l’écoulement dans le caniveauet de l’empiétement admissible del’écoulement ou de son étalement dans lavoie de roulement. Parmi les méthodes decalcul, on retrouve l’utilisation de l’équationde Mannings, de graphiques empiriques oude logiciels spéciaux (p. ex. le CBSpace duMTO, le manuel de gestion de drainage duMTO, partie 2, chapitre Pavement DrainageDesign, 1995 – 1997)

Dans certains cas, on utilise des « restrictionsd’entrée » pour réduire le volume d’eau captépar le réseau de drainage pluvial. On procèdesouvent ainsi lorsque la capacité du systèmerécepteur est limitée ou que le réseau dedrainage pluvial (unitaire ou séparatif) estraccordé aux bâtiments adjacents par desdrains de fondation ou d’autres branchements.Cette pratique peut mener à des problèmes desécurité routière à cause de la formation d’untrop grand nombre de flaques d’eau pluvialesur le revêtement, soit parce que la capacitéde l’ouvrage d’entrée est réduite, soit parceque celui-ci est bouché. On peut toujours yrecourir, à condition que la profondeur et ladurée possibles des flaques qui se forment sur la chaussée soient calculées durant laconception, et qu’on élabore des procéduresd’entretien qui permettront de vérifier laprésence de bouchons et de minimiser lesrisques de formation connexes.

Pente minimale des raccordements de puisards ■ 1,5 %

■ Lorsque les ouvrages d’entrée doiventdrainer des superficies inhabituelles,chaque raccordement doit être conçuséparément.

Choix des bordures Le traitement au bord du revêtement peutvarier de aucun traitement (gravier) à unebordure en béton ou en asphalte. La bordurepeut être du type franchissable ou du typebarrière. La bordure franchissable offreessentiellement un moyen de faciliter ledrainage, tout en ayant une hauteur minimale

qui permet aux véhicules de la franchir. La bordure de type barrière permetl’acheminement d’une plus grande profondeurd’eau le long de la bordure et protègeégalement la circulation des dangers situésdans l’accotement. Divers traitements debordure, compilés par l’Association destransports du Canada (ATC) dans le Guidecanadien de conception géométrique desroutes, sont illustrés à l’annexe D. Le choix du type de bordure dépend du coût, de ladurabilité, du drainage permis et del’intégration avec des puisards ou desbouches de système de drainage.

On prévoit généralement des caniveaux enbéton le long des bordures pour faciliter ledrainage en bordure de la route, puisque lacapacité d’écoulement de ces ouvrages est debeaucoup supérieure à celle du revêtementadjacent. Les caniveaux ne sont pas considérésfaire partie de la largeur de la surface deroulement et offrent un espace supplémentaireentre les voies de circulation et la face de labordure, ce qui améliore la sécurité.

La pose de drains souterrains faits de tuyauxperforés (enveloppés dans un géotextile)posés dans des tranchées remplies d’unmatériau granulaire sous les bordures facilitele drainage au niveau des bords inférieursdes couches granulaires sous-jacentes aurevêtement en asphalte. Les parois et le fondde la tranchée des drains souterrainspeuvent être revêtus d’un géotextile quiempêchera la contamination du remblaigranulaire perméable.

Choix des matériaux On peut poser divers types de regards, depuisards et d’avaloirs de fossés préfabriqués.Certaines municipalités prescrivent maintenantdes puisards à avaloir latéral (dans la bordure)dans les bandes cyclables. Ce type de puisardn’est cependant pas compatible avec lesresurfaçages subséquents du revêtement.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

26 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Le choix du type de borduredépend du coût,de la durabilité,

du drainagepermis et del’intégration

avec despuisards ou

des bouches de système de

drainage.

Page 27: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Il existe divers types de grille de puisard à motifen diagonale, ou en chevrons, ou courbé quisont moins dangereux pour les vélos, tout enayant une capacité de captage satisfaisante(Toronto, 2002). En outre, certains fabricants ont mis au point des grilles de puisard dont lasurface ondulée vise à empêcher les débris de boucher complètement la grille.

Cependant, comme c’est le cas pour les autreséléments constitutifs, l’historique de lamunicipalité en matière d’entretien etl’expérience que celle-ci a des divers typesd’accessoires ont une incidence importante sur la gamme des produits acceptables.

Considérations en matière de conceptionLa conception du réseau de drainage d’uneroute inclut l’analyse des fonctions à la foishydrologiques et hydrauliques. L’analysehydrologique inclut le calcul des débitsthéoriques, de même que la conception de laGEP relative au contrôle de la quantité et de laqualité. L’analyse hydraulique est nécessaire àla conception du système d’adduction; ellepeut également contribuer à la conception des installations de GEP.

HydrologieL’analyse hydrologique peut être effectuée aumoyen d’outils d’analyse relativement simplesou de modèles informatiques plus complets.L’analyse simple la plus souvent utilisée inclut la méthode rationnelle, qui fait appel à uncoefficient de ruissellement, à un temps deconcentration (et à l’intensité pluvialerésultante) et au bassin hydrologiquecorrespondant pour calculer les débits prévus.Les modèles informatiques sont plus complexes,mais ils utilisent le même principe de base, quiconsiste à simuler les caractéristiques deruissellement relatives au bassin hydrologiqueet à la chute de pluie prévue pour déterminer un débit ou un hydrogramme théorique. Ladifférence entre les méthodes de calcul résidegénéralement dans les détails utilisés dansl’analyse des caractéristiques de réponse duruissellement. Les détails concernant lesméthodes d’analyse et de modélisation setrouvent dans diverses publications. On peutexaminer le résumé des méthodes à l’annexe E.

Parmi les principes généraux à suivre, onretrouve ce qui suit :

■ La méthode de l’analyse raisonnée sertsurtout au calcul des débits de pointe.L’utilisation de la méthode pour calculerl’écoulement de surface doit se limiter ausimple dimensionnement des canalisationsdans les bassins hydrologiques de faiblesuperficie dans lesquels il n’y a aucunegestion des eaux pluviales. Ailleurs, on doitutiliser des modèles hydrologiques.

■ Pour concevoir des installations de GEP, ilfaut utiliser des modèles hydrologiques.

■ Les outils de modélisation doivent toujoursêtre mis au point de manière à refléter lesconditions locales, notamment le choix desévénements prévus (y compris laprécipitation et la fonte des neiges) à utiliser.

HydrauliqueL’analyse et la conception des réseauxd’adduction requièrent l’utilisation de méthodesd’analyse hydraulique soit pour déterminer lacapacité d’un réseau existant, soit pour concevoirun nouveau réseau de drainage (ouvert oufermé). Tout comme dans le cas de l’analysehydrologique, les méthodes vont d’une analyserelativement simple (effectuée à l’aide degraphiques et de calculs) à des modèles pluscomplexes qui permettent de faire une analyseplus détaillée des processus hydrauliques. Ellessont ordinairement utilisées dans le cas dessystèmes d’adduction dont le type ou lacomplexité varie. On peut examiner le résumé des méthodes à l’annexe F.

Conception d’un égoutLa conception d’un égout doit reposer sur lesprincipales considérations suivantes :

■ Écoulement en régime fluvial dans descanalisations remplies à 90 %;

■ Sortie d’eau libre;

■ Examen sérieux des écoulements critiquesou supercritiques;

■ Modélisation d’hydrogrammes et d’une lignepiézométrique le long de l’égout dans le butde déterminer les répercussions dessurcharges et d’assurer la protection dusous-sol quand le tuyau de sortie en aval estsous-dimensionné ou submergé; et

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 27

Page 28: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

■ S’assurer que la capacité de la sortie d’eau estacceptable, pour éviter toute augmentation duniveau de l’eau au détriment des autres débitsentrant dans la canalisation ou le cours d’eaurécepteur et déterminer l’ampleur de ladissipation d’énergie et de la protection contrel’érosion qui sont nécessaires.

Construction et contrôle de la qualité Les réseaux d’égout, en particulier ceux situéssous des revêtements, doivent être bienconstruits, puisque le coûts de réparation, ycompris les coûts sociétaux dus aux retards etaux entraves à la circulation, sont importants.

Le contrôle de la qualité doit porter surtout sur :

■ L’assise, le remblai et le compactage autourdes accessoires;

■ L’assise, la pose et le jointoiement descanalisations en vue de minimiserl’exfiltration de l’écoulement (tantl’infiltration que l’exfiltration risquent decauser la migration et l’affaissement desmatériaux de couverture et de ceux de lastructure de la chaussée); et

■ Le remblayage et le compactage.

Exploitation et entretienDe nombreuses municipalités utilisent unsystème d’information géographique (SIG)pour gérer les dossiers d’entretien et lesprogrammes relatifs à leurs réseaux d’égout.

Les activités d’entretien en surface portentgénéralement surtout sur le balayage des ruesà l’automne et au printemps. Il est importantpour la municipalité de disposer d’unprogramme de nettoyage périodique des ruespour préserver le drainage sur la chaussée etfavoriser la protection de la qualité de l’eau.Le nettoyage périodique des puisards, qui sertà enlever les feuilles et les autres débris,empêche la formation de flaques d’eau sur lachaussée. De même, la recherche a démontréque le nettoyage périodique des ruesprotégeait efficacement la qualité des coursd’eau et des plans d’eau récepteurs.

De plus en plus de municipalités utilisentdepuis peu les techniques sans tranchée deréparation ou de réhabilitation afin deminimiser les dérangements causés à lacirculation des véhicules. Cela inclut la posed’un revêtement intérieur dans lescanalisations d’égout.

Les municipalités envisagent de fairel’entretien de l’égout pluvial conjointementavec les cycles d’entretien des autresinfrastructures (c.-à-d. l’égout sanitaire et leréseau d’eau potable, les ponts et lesponceaux), en plus des travaux de voirie.

3.2.4 Réseau de drainage ouvert

Les particularités du réseau de drainageouvert peuvent améliorer la souplesse de laconception (c.-à-d. augmenter la capacité) etréduire les répercussions possibles des eauxpluviales sur les systèmes récepteurs.Certaines préoccupations sont toutefoispropres aux réseaux ouverts, particulièrementen ce qui a trait aux besoins d’entretien, auxlimitations opérationnelles et à l’esthétique.

Le réseau de drainage ouvert est fait surtout defossés plutôt que de canalisations et de conduits.

Les réseaux de fossés offrent une gammed’avantages par rapport aux réseaux fermés,notamment ce qui suit :

■ Les fossés peuvent être vus comme plusécologiques. Ils permettent l’infiltration et la gestion de la qualité de l’eau grâce au « filtrage de la pollution »; en outre, les débitset les volumes de pointe sont moindres grâceà la réduction des vitesses d’écoulement.

■ Les fossés permettent de tenir compte de lapériode transitoire en permettant ledrainage de la partie initiale de chausséesqui seront élargies par la suite.

■ On peut concevoir des fossés à l’intentionde réseaux de drainage majeurs aussi bienque mineurs.

■ Comme ils ne sont pas restreints par desréseaux de bordures et d’avaloirs, lesfossés facilitent la pose de tapis d’enrobésstructuraux dans le cadre de travauxd’entretien périodique.

■ La gestion de la neige coûte moins cher.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

28 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Les réseauxd’égout, en

particulier ceuxsitués sous des

revêtements,doivent être bien

construits,puisque le coûtsde réparation, y

compris les coûtssociétaux dusaux retards et

aux entraves à lacirculation, sont

importants.

Page 29: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Les réseaux de drainage ouverts requièrenthabituellement toutefois une emprise pluslarge que dans le cas des réseaux fermés,pour tenir compte de la profondeur des fossés,et des talus connexes.

Considérations en matière de planification Tout comme les réseaux fermés, les réseauxouverts doivent tenir compte desconsidérations relatives aux réseaux majeurs,tels que l’entretien d’une voie d’écoulement en surface, la prise en compte de bassinshydrographiques externes et l’appropriation du système récepteur.

Choix des critères de conception Averse nominale Les systèmes ouverts sont généralement conçusen fonction de la même averse nominale que lesréseaux fermés. On peut également concevoirles éléments constitutifs pour qu’ils acheminentles débits du réseau majeur, de même que ceuxdu réseau mineur.

Critères relatifs au réseauVitesse d’écoulement minimale■ De 0,3 à 0,5 m/s.

■ Les vitesses d’écoulement plus faiblescausent de la sédimentation.

Pente minimale ■ De 0,3 à 0,5 %.

■ Les pentes plus faibles causent la formationde flaques d’eau et peut-être de lasédimentation.

Vitesse d’écoulement maximale ■ Variable.

■ Selon que la vitesse d’écoulement est faibleou élevée, il faut utiliser différentsrevêtements de canaux pour résister auxforces de cisaillement de l’écoulement. Les types de revêtement vont du gazon(vitesses d’écoulement faibles) au béton.

Hauteur libre (averses importantes) ■ De 0 à 0,3 m, mesurée à partir du dessus du

talus, et la hauteur possible maximale del’eau dans le fossé.

Hauteur libre (averses mineures)■ L’élévation de la surface de l’eau doit être

inférieure au bas de la structure de lachaussée et, s’il y a lieu, au radier desdrains souterrains de la chaussée et desrigoles d’entrée.

Choix des matériaux Il existe divers produits de revêtement desfossés, dont le choix doit se faire en fonctionde la résistance au cisaillement à cause del’écoulement qu’ils doivent permettre, demême que de considérations relatives àl’entretien ainsi qu’à l’esthétique et à l’habitatdu poisson (le cas échéant). Dans le cas desvitesses d’écoulement modérées ou plusélevées, les talus revêtus de gazon n’étantalors plus adéquats, les matériaux derevêtement peuvent varier du perré au béton,en passant par les blocs de béton et lespierres de carapace.

L’utilisation des techniques de bio-ingénieriedes sols intègre l’expertise dans le drainage,la géotechnique, l’environnement, lavégétation et l’architecture paysagère en vue d’aborder les préoccupations en matièred’adduction d’écoulements, d’érosion, depêches et d’esthétique. Cela exige uneapproche multidisciplinaire globale etconsciencieuse.

Considérations en matière de conception La conception des réseaux de drainage ouvertsexige l’utilisation de méthodes hydrologiques ethydrauliques, tout comme dans le cas desréseaux de drainage fermés. Les analyseshydrauliques doivent tenir compte de laprésence de ponceaux dans le cas destraversés de chaussée ou de voie d’accès pourautos, puisque ce sont habituellement cesouvrages qui causent la perte de charge la plusimportante. Les méthodes pertinentes d’analyseet de conception sont traitées à l’article 3.2.3.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 29

L’utilisation destechniques de bio-ingénierie des sols intègrel’expertise dans le drainage, lagéotechnique,l’environnement, la végétation etl’architecturepaysagère en vue d’aborder lespréoccupationsen matièred’adductiond’écoulements,d’érosion, depêches etd’esthétique.

Page 30: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Il est possible de mettre à l’essai divers profilstransversaux e fossé à l’aide de divers logicielsde conception de canaux. À moins qu’il nes’impose de lui-même, le choix d’un profiltransversal doit commencer par un fossé en Vrevêtu de gazon et passer ensuite à des canauxtrapézoïdaux, selon les besoins. Les fossésconçus en vue de l’adduction de débits d’aversemineure ou importante comportent généralementun petit canal trapézoïdal à faible débit au basd’une grande section trapézoïdale. Lescaractéristiques du fossé doivent permettre desvitesses d’écoulement de débit mineur assezélevées pour éviter tout envasement ou dépôt et des vitesses d’écoulement en cas de grosseaverse qui demeurent possibles grâce à desmesures rentables de protection contre l’érosion.

Il est possible de modéliser le comportement du réseau de fossés conjointement avec lesécoulements nominaux, la géométrie et le profiltransversal proposés, et l’élévation de l’eaud’aval, et de générer une élévation de la surfacede l’eau dans tout le réseau à l’aide de modèlesinformatiques hydrauliques. La simulation estsurtout pertinente quand l’exutoire du réseau de fossés est submergé et que les conditionsnuisent au comportement du réseau.

Construction et contrôle de la qualité Les aspects du contrôle de la qualité de laconstruction de fossés ouverts portentnormalement surtout sur :

■ La qualité de la précision dans le senslongitudinal pour éviter la formation deflaques d’eau;

■ L’adéquation de la construction aux pointsde confluence;

■ Le choix du moment et la mise en place de mesures provisoires de lutte contrel’érosion et la sédimentation, telles que des barrages de retenue; et

■ L’établissement d’un calendrier de travauxde revêtement des fossés visant à enassurer la stabilité durant les saisonsimmédiates.

Exploitation et entretienLes réseaux de fossés ouverts ont tendance àrecueillir des déchets et des débris, qu’il fautenlever périodiquement pour des raisonsd’esthétique, de santé ou de sécurité, ou pour des raisons fonctionnelles. Parmi lesrépercussions sur l’entretien, on retrouve les dangers posés par les habitats dereproduction des insectes, qu’il fautabsolument traiter.

La lutte contre les moustiques et lapropagation du virus du Nil occidentalconstituent de plus en plus un problème dans les réseaux de fossés ouverts. Aucuneapproche uniforme visant à minimiser lapropagation du virus n’a encore été mise aupoint, bien que diverses méthodes soient àl’étude ou en cours d’utilisation, telles que les larvicides servant à lutter contre lesmaringouins, la création d’habitats destinés à encourager les prédateurs naturels, et lerecours à une approche conceptuelle visant à éviter la formation de flaques d’eau.

Il faut considérer soigneusement le nettoyage des fossés dans les aires où il y a formation deflaques d’eau, pour éliminer toute préoccupationen matière de sécurité et d’esthétique. Il fauttoutefois faire cadrer ces objectifs avec lesobjectifs relatifs à la qualité des eaux pluviales,celle-ci étant meilleure lorsqu’on réduit lesvitesses d’écoulement des débits d’orage et qu’on augmente la formation de flaques d’eaupour faciliter l’élimination des polluants.

Lorsque la formation de flaques d’eau persisteet devient durable, on risque alors de voirapparaître certaines caractéristiques desmilieux humides, ce qui risque de faireaugmenter les approbations qu’on devra obteniravant de nettoyer ou de modifier le fossé. Parmiles procédures recommandées pour lenettoyage des fossés, on retrouve la méthodedu tiers inférieur, utilisée par le ministère desTransports du Québec, méthode selon laquelleon enlève les sédiments dans le tiers inférieurdu fossé et on laisse en place le revêtementvégétal des deux tiers supérieurs de l’ouvrage.La végétation dans la partie supérieure du fossédemeure intacte et conserve sa fonction

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

30 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 31: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

d’élimination des sédiments et de réduction dela vitesse d’écoulement (Québec, 1997). Il sepeut qu’on doive tondre le gazon plusieurs foispar année dans les réseaux de fossés, selon lespolitiques locales et les inquiétudes manifestéespar les propriétaires fonciers riverains.

Quand l’objectif consiste à minimiser lespossibilités de formation de flaques d’eaudans le réseau de fossés, on peut ajouter desdrains de sortie comme exutoiressupplémentaires. Ceux-ci peuvent consister enun matériau granulaire qui facilite le drainageou un tuyau perforé qu’on pose sous le radierdu fossé et qui collecte et évacue de l’eau. On peut trouver l’illustration d’une conceptiontype à l’annexe F.

Selon la conception, les réseaux de fossésouverts peuvent comporter un certain nombrede ponceaux de voie d’accès pour autos, quirequièrent eux aussi un certain entretien.Durant les mois d’hiver, ces ponceaux peuventgeler et il faut alors les déglacer en y injectantde la vapeur ou au moyen de toute autreméthode similaire.

3.2.5 Drainage du revêtement/Drainage de l’emprise

Il faut prendre en compte les éléments deconception de la route et du profil transversalde l’emprise pour prévoir un réseau dedrainage global efficace et efficient. Un desprincipaux objectifs des plans géométriquesde revêtement routier consiste à faire en sorteque le débit d’orage soit évacué le plusrapidement possible des surfaces revêtues.Dans le cas des routes munies de bordures,cela exige des pentes longitudinalesminimales (de 0,3 à 0,5 %) et une pentetransversale minimale (de 1,5 à 3 %).L’utilisation de caniveaux conjointement avecdes bordures (caniveaux plus larges) et lechoix de l’espacement des puisards facilitenteux aussi l’élimination du ruissellement de lasurface du revêtement.

L’intégration de tous les éléments mentionnésci-dessus devient cruciale lorsque :

■ La pente de la chaussée est déjà minimalelorsqu’on ajoute des voies et qu’on élargit le revêtement;

■ Les profils de revêtement qui s’intersectentdoivent être intégrés, qu’on doit tenircompte des passages pour piétons, durayon des bordures, et de l’esthétique auxintersections; et

■ Les transitions sont surélevées, surtoutconjointement avec des penteslongitudinales douces.

Dans ces conditions, on doit étudier la tramedes élévations du revêtement dans de multiplesdirections, en examinant plusieurs profils le longdes lignes de bordure et de caniveau, et le longdes voies de virage empruntées par lesvéhicules, pour s’assurer que le ruissellementd’orage s’écoule rapidement de la surface durevêtement, en particulier dans les zones où lesrisques d’accident sont plus élevés, telles queles intersections.

Les concepteurs de routes doivent consulter leslignes directrices pertinentes à leur province ouà leur municipalité. Dans certains climats plusfroids, par exemple, les concepteurs de routesutilisent l’extrémité supérieure de la plage depentes transversales suggérée plus haut, pourfaciliter le drainage rapide dans les conditionshivernales.

Dans le cas des régions où le relieftopographique est très émoussé, il se peutqu’on doive favoriser le drainage deschaussées en introduisant un modèle de profil« vallonné ». Pour ce faire, on utilise une sériede pentes longitudinales minimalesascendantes ou négatives de part et d’autred’un point haut, et on place des puisards auxpoints bas. La route consiste alors en unesérie de points hauts et de points basrégulièrement répartis, ce qui expliquel’utilisation du terme « vallonné ».

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 31

Il faut prendre en compte leséléments deconception de laroute et du profiltransversal del’emprise pourprévoir un réseaude drainage global efficace et efficient.

Page 32: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Dans le cas des profils transversaux de routerurale, les pentes longitudinales ne sont pascritiques. La pente transversale du revêtementet des accotements, et les transitions àsurélévation sont des facteurs qu’il est trèsimportant de prendre en compte.

Bien qu’ils ne soient pas aussi critiques, lesaccotements doivent être conçus de manièreà faciliter le ruissellement et à minimiser laformation de flaques d’eau. Idéalement, ilssont nivelés de façon à se drainer par-dessusla bordure, dans les puisards. Sur lesaccotements, les pentes inférieures à 0,5 % ne sont pas pratiques ou réalisables dans lesconditions actuelles qui prévalent dans lesecteur de la construction.

Aux endroits où l’accotement est plus bas quela bordure, on doit poser des avaloirs de fosséou des puisards dont le raccordement àl’égout est conçu suivant les mêmes principesque les canalisations d’égout pluvial. On doitégalement envisager d’utiliser des avaloirsd’accotement dans les surfaces sur lesquelleson prévoit entreposer de la neige. Le drainageà écoulement en nappe des accotements oudes surfaces adjacentes derrières les trottoirssera dans ce cas excessif au moment de lafonte des neiges et devra être collecté enpremier à l’aide d’un réseau de rigolescomportant des avaloirs de fossé quiintercepteront l’écoulement avant qu’ilatteigne le trottoir ou la bordure.

La conception du drainage des accotementsdoit toujours prendre soigneusement encompte tout ruissellement provenant desterrains attenants, en particulier des vieuxquartiers résidentiels.

Dans les zones à faible débit de circulation (c.-à-d. les parcs de stationnement, etc.), onpeut utiliser des chaussées drainées par lecentre. Il n’est alors pas nécessaire de prévoirdeux réseaux distincts d’adduction d’eaupluviale de part et d’autre de la chaussée, cequi entraîne une importante réduction des coûtsd’immobilisations. Comme ce modèle deconception ne prévoit qu’un seul réseaud’adduction, sa capacité doit permettre dedrainer les deux côtés de la chaussée.

Pour ce qui est de l’entretien, il est impératif queles drains situés dans l’accotement centralsoient nettoyés périodiquement et permettent ledrainage. Dans de nombreux cas, il est difficiled’assurer l’entretien de l’accotement dedrainage central, puisqu’on gêne ordinairementla circulation des véhicules en accédant àl’ouvrage. Certains risques d’accident sontégalement liés à la chaussée avec drainage aucentre, puisqu’il peut y avoir de l’eau stagnanteou de la glace sur la chaussée, ce qui nuit aupassage des véhicules.

3.2.6 Conception de la structure de la chaussée

L’approche utilisée peut avoir une incidencesur l’intégrité structurale, la stabilité et la vieutile du revêtement de la chaussée, enparticulier selon que le drainage de lafondation est pris en compte ou non. Undrainage inefficace de la fondation inférieurede la chaussée peut entraîner la défaillanceprématurée du revêtement.

Il est impératif de prévoir le drainageapproprié des bords de route et le drainagesouterrain pour préserver l’intégritéstructurale de la chaussée. Les conditions degel, qui varient à travers le pays, exigent quele drainage de la structure de la chaussée soitefficace, ce qui permet d’éliminer l’action dugel et les dommages connexes, de minimiserle potentiel d’entretien et de prolonger ladurée de vie de la chaussée.

Dans le cas des profils transversaux de routesrurales, les fossés doivent être contigus auxaccotements et présenter une hauteur libre quifait en sorte que le niveau de l’eau n’atteint jamaisle bas du matériau granulaire durant les aversesmineures. Dans le cas où il est impossible decreuser des fossés profonds et que ceux-ci nepeuvent être que « perchés », il se peut qu’ondoive incorporer dans la fondation des drainssouterrains qui interagissent directement avec lacouche de matériau granulaire. À moins que lessols naturels ne soient poreux et très perméables,on incorpore habituellement dans les profils deroutes urbaines des drains souterrains qu’onpose sous ou derrière les bordures, de la façondécrite à l’article 3.2.3.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

32 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Dans le cas des profils

transversaux deroutes rurales,

les fossés doiventêtre contigus aux

accotements etprésenter une

hauteur libre quifait en sorte que

le niveau de l’eaun’atteint jamais le

bas du matériaugranulaire durant

les aversesmineures.

Page 33: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Les couches granulaires sous-jacentes de la structure de la chaussée doivent êtreinclinées, habituellement suivant une penteminimale de trois pour cent, et drainées pardes fossés ouverts ou des drains souterrainsconvenables.

Les surfaces granulaires ne sontordinairement utilisées que sur les routes àfaible débit de circulation. Bien que les coûtsde construction initiaux soient de beaucoupinférieurs à ceux des routes revêtues, lesbesoins et les coûts d’entretien annuelrécurrents sont plus élevés.

3. Règles de l’art relatives au drainage des routes

3.2 Éléments de drainage

et règles de l’art

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 33

Page 34: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

34 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 35: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

4.1 Approches stratégiques permettantune mise en œuvre efficace

Le drainage des routes est un sous-ensembled’un grand ensemble de systèmes visant àpermettre la gestion des eaux pluviales, enplus d’être une composante obligatoire de laconception et de l’exploitation de chaqueroute. Une bonne conception et un entretienadéquat sont essentiels au fonctionnementsécuritaire élémentaire de la route et à laréduction des répercussions défavorables surl’environnement naturel et social adjacent à laroute, en amont ou en aval de celle-ci.

Dans le cas du drainage des routes, on doitadopter une approche axée sur des systèmesde cycle de vie, qui reconnaît de façonexplicite les fonctions du drainage dans lagestion globale des eaux usées et tous lescoûts appropriés durant le cycle de vie del’infrastructure de la route et des élémentsconstitutifs du drainage qui en font partie.

L’élaboration d’une approche efficace dudrainage des routes axée sur les systèmes du cycle de vie comporte les quatre étapesfondamentales suivantes :

1. Comprendre le contexte de planification etle contexte réglementaire.

2. Assurer la durabilité d’une capacité de miseau point technique.

3. Établir un cadre de gestion de l’actif.

4. Fixer les priorités et les intégrer dans lesopérations et les programmes de travauxd’immobilisations.

Alors que les limites de la surveillance de laGEP pourraient correspondre à celles desbassins versants, il se peut qu’il y ait en faitplusieurs autorités aux niveaux municipal,provincial ou territorial, et fédéral dont lesresponsabilités ou l’intérêt pour la GEP varient.Les concepteurs de routes doivent donc biencomprendre le contexte de planification relatifà la conception du drainage – l’existence deplans directeurs de drainage relatifs auxbassins et aux sous-bassins versants, lesobligations réglementaires relatives à lagestion de la qualité et de la quantité desécoulements, et les critères pertinents deconception technique des infrastructures de voirie et de drainage. Une planificationadéquate offre aux concepteurs de routesl’orientation nécessaire qui leur permettrad’élaborer et d’évaluer des solutionstechniques de rechange en matière dedrainage des chaussées. Un plan à long terme permet de mieux comprendre lesaméliorations qu’il y a lieu d’apporter audrainage; en outre, il est alors possibled’évaluer de façon plus efficace lespossibilités de mettre en place de nouveauxréseaux de drainage de route ou d’améliorerles réseaux existants.

Les règles de l’art relatives aux fonctions de conception technique des routes et dudrainage des chaussées font appel à troisressources fondamentales et essentielles :

■ Des connaissances et des compétencestechniques solides;

■ Les lignes directrices ou les manuels deréférence techniques appropriés; et

■ La prise en charge des outils d’analyse et d’évaluation.

4. Cas d’utilisation et limitations

4.1 Approches

stratégiques

permettant

une mise en œuvre

efficace

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 35

4. Cas d’utilisation et limitations

Une bonneconception et unentretien adéquatsont essentiels aufonctionnementsécuritaireélémentaire de laroute et à laréduction desrépercussionsdéfavorables surl’environnementnaturel et socialadjacent à laroute, en amontou en aval decelle-ci.

Page 36: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

La municipalité doit posséder un cadre degestion de l’actif pour la totalité de l’inventairede ses infrastructures. Pour les besoins dudrainage des routes, cela requiert :

■ Un inventaire des routes qui inclut undossier des besoins indiquant les endroitsoù il existe des problèmes de drainage;

■ Un inventaire des éléments d’actif desinfrastructures de drainage;

■ Un régime d’évaluation périodique de l’étatet du comportement des éléments d’actif; et

■ La prise en charge d’outils d’analyse etd’évaluation permettant d’évaluer lesbesoins et de choisir les améliorations àapporter.

L‘analyse des coûts du cycle de vie est unimportant outil d’analyse qui aide à choisir laconception optimale et le moment de sa miseen œuvre. Il est recommandé de recourir àcette forme d’analyse. Les améliorationsapportées aux infrastructures de drainage(entretien, amélioration, réhabilitation,reconstruction ou remplacement) doivent êtremises en œuvre de concert avec d’autresopérations ou améliorations prévues dans lecadre de travaux d’immobilisations.

4.2 Principaux cas d’utilisations et limitations

Le tableau 4–1 met en évidence des cas d’utilisation et des limitationssupplémentaires liés au présent guide.

4. Cas d’utilisation et limitations

4.1 Approches

stratégiques

permettant

une mise en œuvre

efficace

4.2 Principaux cas

d’utilisations et

limitations

36 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 37: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

4. Cas d’utilisation et limitations

4.2 Principaux cas

d’utilisations et

limitations

TTaabblleeaauu 44––11

Cas d’utilisation et

limitations du guide.

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 37

Tableau 4–1 : Cas d’utilisation et limitations du guide.

Domaine Cas d’utilisation et limitations du guide Géologie/Topographie

Utilisable dans la plupart des environnements géologiques ou topographiques. Des considérationsspéciales sont requises dans certaines circonstances, telles que : la présence de roc près de lasurface; la présence d’argiles et de sols instables; un terrain plat avec sorties d’eau médiocres;nappe phréatique élevée; zones humides adjacentes; présence d’eaux réceptrices qui sont unhabitat de poissons d’eaux froides. Un relief très accidenté risque d’accentuer les problèmesd’érosion du sol. Certaines caractéristiques chimiques des sols (p. ex. l’acidité) risquent d’avoir desrépercussions sur le choix des matériaux industriels utilisés dans les réseaux d’adduction.

Urbain/Rural Utilisable dans les zones urbaines et rurales des municipalités. Les infrastructures existantes enamont ou en aval risquent de dicter ou de limiter la nature et l’étendue de la conception duréseau d’adduction. Le réaménagement ou la reconstruction des terres ou des emprises deroutes adjacentes peut permettre l’adoption progressive de règles de l’art qui remplaceront à lalongue des systèmes inadéquats ou dont le comportement laisse à désirer.

Quantité etqualité de l’eau

Applicable à la gestion des problèmes de quantité d’eau durant la planification, la conception, laconstruction, l’exploitation et l’entretien des routes municipales. Ne traite pas des questions degestion de la qualité de l’eau.

Classificationdes routes

Applicable à la plupart des classes de routes municipales, sauf les routes à chaussées séparéeset à accès limité.

Taille de lamunicipalité

Applicable aux municipalités de diverses tailles, mais peut être plus avantageux pour lesmunicipalités dont les ressources techniques sont limitées.

Climatique/Saisonnier

Utilisable dans la plupart des conditions climatiques. Les périodes prolongées de gelée du solrisquent d’accentuer les problèmes liés au ruissellement ou aux conditions de fonte des neiges enaugmentant le volume et la vitesse d’écoulement du ruissellement.

Réglementation/Planification

C’est la préparation de plans directeurs de drainage et de plan de bassins versants qui offre lemeilleur contexte de conception d’un drainage économique et d’utilisation du présent guide. Lesobjectifs et les exigences de gestion de la quantité et de la qualité des eaux pluviales doiventêtre définis. Faute de ces objectifs et exigences, il se peut que les solutions de conceptiond’adduction ne permettent pas d’atteindre les objectifs de performance.

Ingénierie Le présent guide convient à la plupart des applications de l’ingénierie. Il faut élaborer ou adopter unensemble cohérent de normes et de spécifications techniques relatives à la conception des routesmunicipales et du drainage connexe; il doit y avoir des manuels et des lignes directrices deprocédures. Même s’il est un ouvrage de référence utile, le guide ne doit pas être vu comme unsubstitut des manuels de références techniques appropriées à des fins de conception technique.

Des conditions de site restreint risquent d’imposer certaines limites aux caractéristiques deconception géométrique de la route et des réseaux de drainage. Le traitement de la pentetransversale du revêtement demande une attention particulière dans le cas des voies plus larges ouplus nombreuses et aux intersections de routes importantes.

La sécurité routière est une considération clé de la conception des infrastructures de voirie ou debords de route. Il est impératif d’équilibrer les considérations esthétiques en conception (p. ex.réseaux ouverts par opposition aux réseaux fermés) pour satisfaire aux exigences et aux attentesdes voyageurs et des propriétaires fonciers riverains.

Gestion del’actif

L’efficacité du présent guide est maximale lorsqu’on utilise un cadre solide de gestion deséléments d’actif des infrastructures de voirie. Il est possible d’optimiser les coûts du cycle devie, ce qui permettra d’établir avec plus d’efficacité les priorités relatives aux améliorationsproposées des infrastructures de drainage. Il est possible de coordonner certainesaméliorations avec les travaux d’immobilisations, y compris ceux exécutés par d’autres, tels queles exploitants de services publics, et d’intégrer l’exploitation et l’entretien périodique avec lestravaux périodiques de réhabilitation ou les travaux de construction importants.

Exploitation etentretien

Le présent guide est applicable à l’exploitation et à l’entretien des routes municipales. On encourageles municipalités à se doter de normes d’entretien et de procédures d’exploitation. Les renseignementset le retour d’information sur la gestion de l’exploitation permettent d’optimiser la performance dudrainage des routes. Il doit y avoir des prescriptions régissant la surveillance des performancesrelatives à la végétation, à la sédimentation et à la lutte contre l’érosion, au contrôle des barrages decastors, au nettoyage des fossés et des avaloirs ainsi qu’à l’inspection et au nettoyage des ponceaux.

Page 38: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

38 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 39: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

A. Problèmes de sécuritéet traitements de lasécurité

TTaabblleeaauu AA––11

Cas de problèmes de

sécurité et des traitements

de la sécurité

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 39

Annexe A : Problèmes de sécurité et traitements de la sécurité

Ouvrages dedrainage Problèmes de sécurité Traitements de la sécurité

Bordures(borduresbarrières,bordures

Le dessous de certains véhicules risque defrotter sur les bordures hautes.

Hauteur de 150 mm dans le cas des bordures barrières.

Hauteur max. de 100 mm dans le cas des bordures franchissables.

Souhaitable sur les routes dont la vitesseaffichée est de 90 km/h ou plus.

Les véhicules dont le conducteur a perdu le contrôle risquent de capoter oude perdre contact avec le sol en les heurtant.

Obstacle. En milieu urbain, dégagement horizontal d’au moins 0,5 mm.

Ponceauxtransversaux

Obstacles pour les véhicules qui sortent dela route.

On obtient une conception traversable en faisant correspondre la pente àl’entrée ou à la sortie de l’ouvrage de drainage à celle du talus.

Obstacles pour les véhicules qui sortent dela route.

Le prolongement de l’ouvrage n’est pas traversable dans le cas d’un ponceau; unepossibilité consiste à prolonger l’ouvrage de manière que l’obstacle soit situé auniveau ou immédiatement au-delà de la zone dégagée appropriée.

Obstacles pour les véhicules qui sortent dela route.

Protection : dans le cas où les deux traitements mentionnés ci-dessus nesont pas possibles, il se peut qu’on doive poser une glissière de sécuritédevant l’obstacle.

Ponceauxparallèles

Ils représentent un obstacle important parceque les véhicules hors de contrôle peuvent lesheurter de plein fouet.

Conception traversable : l’objectif principal consiste à conserver une pentetraversable et à faire correspondre l’ouverture du ponceau avec le talus. Lapente suggérée est de 6/1 dans le cas des zones où les chocs peuvent avoirlieu à grande vitesse. La pente peut être plus prononcée dans le cas desroutes à débit de circulation et à vitesses plus faibles.

Ils représentent un obstacle important parceque les véhicules hors de contrôle peuvent lesheurter de plein fouet.

Relocaliser l’ouvrage : certains ouvrages de drainage parallèles peuvent êtredéplacés latéralement et éloignés des voies de circulation. Ce traitement donneà l’ingénieur d’études la possibilité d’adoucir le talus transversal sur la distancechoisie dans la zone dégagée de la chaussée en cours de conception.

Ils représentent un obstacle important parce queles véhicules hors de contrôle peuvent lesheurter de plein fouet.

Protection : dans le cas où les deux traitements mentionnés ci-dessus nesont pas possibles, il se peut qu’on doive poser une glissière de sécuritédevant l’obstacle.

Entrée d’eausur la chaussée

Ne pose aucun problème de sécurité pour lesvéhicules hors de contrôle.

Poser à égalité avec la surface du revêtement.

Entrée d’eau àl’extérieur dela chaussée

Est un obstacle pour les véhicules hors decontrôle.

Doit être conçue et construite de manière à affleurer le bas du canal surlequel elle se trouve.

Avaloirs/Bouches desystème dedrainage

Sécurité du public, en raison de l’accessibilité. Grille empêchant tout accès.

Canaux enbordure deroute

Les tronçons qui se trouvent à l’extérieur de larégion hachurée sont moins souhaitables.

Sont acceptables dans le cas des projets qui présentent les caractéristiquessuivantes : emprise restrictive, sol accidenté, projets de reconstruction, routeà faible débit de circulation ou à vitesse réduite.

Les tronçons qui se trouvent à l’extérieur de larégion hachurée sont moins souhaitables.

On doit envisager soit de les transformer en systèmes fermés (ponceaux), soitde les isoler à l’aide d’une glissière de sécurité.

Tableau A–1 : Cas de problèmes de sécurité et des traitements de la sécurité.

Page 40: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

40 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 41: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Le volume de ruissellement d’eaux pluvialesest ordinairement perçu comme le critère quiinflue sur la capacité d’un réseau de drainage.Le réseau de drainage d’une route peut avoirdes répercussions sur les réseaux de drainagesitués tant en amont qu’en aval de l’emprisede la route. Il doit absolument recevoir ledrainage externe en amont de la chaussée etl’acheminer en toute sécurité vers l’aval. Larègle de l’art SWW4 intitulée Inspection,auscultation et évaluation du comportementdes réseaux de collecte d’eaux pluviales oud’eaux usées décrit plus en détail lesméthodes utilisées pour choisir l’égout pluvialapproprié, en ce qui a trait à la structure et àla capacité de l’ouvrage.

Dans le cadre de l’approche de la conception,les réseaux routiers peuvent influer à la foissur les possibilités d’inondation dans la régionimmédiate et sur les possibilités d’érosion, y compris les caractéristiquesgéomorphologiques fluviales d’un cheveluhydrographique.

Inondation

Le drainage de l’emprise d’une route peutinfluencer les inondations de deux façons :

■ L’agrandissement de la surfaceimperméable et la concentration del’écoulement dans le réseau de drainagepeut faire augmenter les débits de pointe et le volume des écoulements dans lessystèmes récepteurs avals, ce quiaugmente les risques d’inondation.

■ Les dimensions du réseau de drainage de lachaussée ou du franchissement routier d’uncours d’eau peuvent restreindrel’écoulement et faire augmenter les risquesd’inondation en amont de la chaussée.

Les ouvrages compris dans la route peuventgêner le passage ou l’écoulement dans uncours d’eau et faire augmentersubstantiellement le niveau en amont. Celapeut de créer dans le cours d’eau du stockage

en plaine inondable, ce qui entraîne alors laréduction des débits de pointe et des risquesconnexes d’inondation en aval. Les contrôlespeuvent inclure soit la régulation des débits depointe de façon à les maintenir au niveauauquel ils étaient avant l’aménagement, soit la régulation qui les limitera à la capacité dusystème récepteur aval.

Les autorités responsables du drainageexigent donc souvent qu’on ait recours à la GEP pour atténuer les répercussionssusceptible de produire inondations. Dans le même ordre d’idées, elles exigent departiciper au choix des critères de conceptionde drainage visant à prévenir les inondationsen amont.

Érosion

Le drainage de l’emprise d’une route peut avoirdes répercussions sur les caractéristiquesgénérales de la réaction à une chute de pluie(régime d’écoulement), notamment le volume du ruissellement. En plus de constituer uneincidence sur les risques d’inondation, cela peutégalement faire augmenter les risques d’érosiondans le cours d’eau récepteur et influencer lesprocessus relatifs à la géomorphologie fluviale.En conséquence, les autorités responsables dudrainage exigent souvent qu’on ait recours à la GEP pour atténuer les répercussionssusceptibles de causer de l’érosion. Cela peutinclure divers modes de régulation des débitsde pointe visant à maintenir ces derniers à unniveau déterminé ou à un niveau nominal (c’estce qu’on appelle la régulation répartie duruissellement), la retenue d’un volumedéterminé d’eau pendant une longue période(habituellement le volume lié à un événementpluvio-hydrologique mineur) ou le recours àl’infiltration pour réduire les volumes deruissellement.

B. Contrôle de laquantité d’eauxpluviales

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 41

Annexe B : Contrôle de la quantité d’eaux pluviales

Page 42: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

42 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 43: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Les activités des particuliers et des groupesdans le cadre de l’utilisation des sols en milieuurbain génèrent des résidus et des rebuts.Chaque type d’utilisation du sol possède descaractéristiques uniques qui entraînent laproduction de polluants et d’un certain volumede ruissellement. La densité ou l’intensité de

l’utilisation du sol et le pourcentaged’imperméabilité jouent également un certainrôle. Le tableau C–1 présente un sommaire desdifférentes sources de pollution des eauxpluviales, qui sont liées à diverses utilisationsdes sols.

C. Contrôle de la qualitédes eaux pluviales

TTaabblleeaauu CC––11

Sources de pollution

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 43

Annexe C : Contrôle de la qualité des eaux pluviales

Tableau C–1 : Sources de pollution.

Source de pollution Description

Circulation automobile Représente une bonne partie de l’accumulation de contaminants sur les revêtements routiers.L’usure des pneus, les garnitures de freins ou d’embrayage, les égouttures d’huile à moteur et delubrifiants, les produits de combustion et la corrosion expliquent tous l’accumulation de sédiments,de métaux ainsi que d’huiles et de graisses. L’usure du revêtement des routes fournit elle aussicertains sédiments et dérivés du pétrole qui proviennent de l’asphalte.

Entretien des pelouses et des jardins

Dans le cas de tous les types d’utilisation des sols, notamment les utilisations à des finsrésidentielles, industrielles, institutionnelles ou de parcs, la conception de l’emprise de la route etdes services publics doit tenir compte des ajouts de matière organique provenant de la tonte despelouses, des déchets de jardins et des feuilles mortes. Les engrais, les herbicides et les pesticidespeuvent tous contribuer aux charges de polluants dans le ruissellement.

Pollution atmosphérique La retombée des solides en suspension explique une certaine accumulation de sédiments contaminéspar la circulation, les sources industrielles et l’érosion éolienne des sols.

Entretien par la municipalité Activités incluant la réparation des routes et l’entretien général (traitement de surface des routes,épandage de sable et de sel, mesures anti-poussière, etc.)

Industrielles et commerciales Les activités peuvent mener à la contamination du ruissellement provenant des aires de chargementet de déchargement, de l’entreposage de matières premières et de sous-produits, de l’entretien desvéhicules et des déversements de produits pétroliers.

Connexions illicites de branchementsd’égout sanitaire à l’égout pluvial

Les déchets organiques, les nutriants et les bactéries contaminent les eaux pluviales.

Élimination illicite de déchetsdomestiques dangereux

Introduit les huiles usées et une multitude de substances toxiques dans les égouts pluviaux.

Déversements liés au transport Les accidents peuvent survenir n’importe où, en particulier sur les rues industrielles oucommerciales locales.

Travaux de construction Introduisent d’importantes charges de sédiments provenant du ruissellement direct, des véhiculesde construction et des sédiments produits par l’érosion éolienne.

Excréments et déchets d’animaux Introduction de contamination organique, de nutriants et de bactéries.

Trop-pleins d’égout unitaire Contiennent un mélange de déchets sanitaires, commerciaux et souvent industriels, en même tempsque de l’eau de surface. Les trop-pleins d’égout unitaire peuvent contenir des niveaux élevés denutriants, de matières solides en suspension, de métaux, de contaminants organiques, desubstances exigeant de l’oxygène, ainsi que de bactéries et de virus dangereux.

Ruissellement provenant de voiesd’accès résidentielles et de parcsde stationnement

Peuvent contenir des produits d’étanchéité pour voies d’accès pour autos, de l’huile, du sel et desproduits d’entretien d’automobiles.

Page 44: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

Répercussions des polluants

Les répercussions sur la qualité des eauxréceptrices des rejets municipaux varientselon la qualité et la quantité des eaux usées,et la capacité d’assimilation du plan d’eaurécepteur. Parmi les préoccupations possiblesau sujet de la qualité de l’eau résultant desdébordements d’égout unitaire, et des eauxpluviales, on retrouve :

■ Les micro-organismes pathogènes qui sontassociés à la pollution par les matièresfécales et contribuent à restreindrel’utilisation de l’eau à des fins récréatives(c.-à-d. les fermetures de plage);

■ L’enrichissement en matières nutritives,provenant des composés d’azote et dephosphore, qui peuvent mener à lacroissance nuisible d’algues dans le pland’eau récepteur;

■ Les dépôts de sédiments contaminés, qui peuvent mener à la dégradation desorganismes benthiques (c.-à-d. lesorganismes de fond) et à la limitation des activités de dragage;

■ La toxicité provenant de l’ammoniac, des métaux et des composés organiquesprésents dans le ruissellement et les trop-pleins, et la dérégulation endocriniennepossible chez les humains causée par les pesticides;

■ Les possibilités d’épuisement de l’oxygène(demande en oxygène ou DBO) des eauxusées provenant des matières organiquesbiodégradables, ce qui peut mener à uneprivation d’oxygène chez les organismesprésents dans le plan d’eau récepteur;

■ Les changements de température causéspar le chauffage du ruissellement en milieuurbain sur les surfaces imperméables;

■ Les répercussions de nature esthétique desmatières flottantes et des sédiments (c.-à-d.les déchets, les tontes de gazon, les articlessanitaires, l’érosion des sols, etc.);

■ La contamination de l’eau souterraine parles produits chimiques organiques solubles,les métaux, les nitrates et le sel; et

■ Les dommages causés à la végétation en bordure des routes ou en aval parl’utilisation de sel de voirie et de sable.

Le besoin de recourir à la GEP pour assurer le contrôle de la qualité varie de façonimportante selon les critères fixés par lesorganismes locaux et la sensibilité du systèmerécepteur (c.-à-d. les préoccupationsconcernant les impacts sur l’environnement).Il existe un grand nombre de mesures decontrôle dont le choix et l’utilisation dépendentdes critères à respecter. On trouvera de plusamples détails à ce sujet dans les règles del’art qui traitent de la GEP.

C. Contrôle de la qualitédes eaux pluviales

44 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

Page 45: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

D. Illustrations types debordures

FFiigguurree DD––11

Types de bordure ou de

caniveau

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 45

Annexe D : Illustrations types de bordures (extraites du Guide canadien de conception géométrique des routes de l’ATC)

Figure D–1 : Types de bordure ou de caniveau.

Page 46: Drainage des routes, variantes de conception et entretien

46 Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003

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Bibliographie

Drainage des routes, variantes de conception et entretien — Novembre 2003 47

Bibliographie

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Notes