DREYFUS “ L’Amour pour Résister ”

La Compagnie de la Traversée présente

D'après la correspondance d’Alfred et Lucie Dreyfus

Adaptation : Joël Abadie & Amandine Francotte

Avec : Joël Abadie

Illustration sonore et visuelle : Amandine Francotte

Avec les voix de : Amandine Francotte, Charles Menneron et Xavier Jaillard

Création lumière : Antony Bannerot

Et la participation amicale de : la famille Méliès et Yves Duteil pour sa chanson "Dreyfus"

Ce spectacle bénéficie du soutien de la LICRA Montpellier, Languedoc-Roussillon et de l’aide à la diffusion théâtrale de la Communauté d’agglomération de Montpellier

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Résumé

Le combat exemplaire et pacifique d’une conscience éclairée contre l’antisémitisme et la raison d’Etat.

Le journal que le capitaine Alfred Dreyfus tient à l’île du Diable et sa correspondance avec sa femme dévoilent un être de chair et de sang qui puise, dans l’amour, la force de survivre à cinq années de déportation imméritées.

Dans cette quête de lumière et de vérité, il n’aura de cesse de clamer son innocence, au nom de la justice et de la dignité qui sont dues à tout être humain. Une lutte relayée en France par sa femme qui révèle l’union et la force d’un couple admirable que les épreuves ne font que renforcer.

Le témoignage bouleversant et méconnu d’une formidable leçon d’humanité.

Note d’intention

Au delà de l'idée de la performance d'incarner ce personnage historique, cette pièce s’attache davantage à établir un lien direct entre le spectateur et Dreyfus, à lui transmettre cette énergie passionnée et communicative du comédien dans son élan vers le personnage, vers cette histoire individuelle et collective, dont un enseignement évident peut être tiré pour tout un chacun.

C’est aussi restituer à Alfred Dreyfus toute sa dimension humaine, loin de l’image poussiéreuse et déformée que l’Histoire a pu laisser de lui, et mettre cet homme, entier et vrai, à la portée de tout spectateur d’aujourd’hui, connaisseur ou non de l’Affaire.

Enfin, il s’agit avec cette pièce de lui redonner sa place au centre de son Affaire, une affaire qui l’a trop souvent éclipsé au profit de la cause qui l’entourait mais aussi de lui rendre hommage pour la grandeur d’âme, la patience, l’humanité et le pacifisme dont il a fait preuve jusqu’au bout...

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À propos de l’Affaire

Alfred Dreyfus est un brillant capitaine d’artillerie d’origine alsacienne, fervent patriote et premier officier juif à entrer à l’Etat-Major. Il a trente-cinq ans en 1894 lorsque, riche et comblé par un mariage heureux et deux enfants, il est injustement accusé de crime de haute trahison envers la France. Du jour au lendemain, sa vie bascule dans l’enfer de cinq années d’incarcération infamantes et imméritées.

L’Humanité/la Résistance par l’Amour

« Dreyfus l’Amour pour Résister », nous fait revivre, derrière la figure emblématique d’un homme éclipsé par sa propre Affaire - une affaire qui ébranla la France et le monde - le combat exemplaire et pacifique d’un héros ordinaire contre l’antisémitisme et la raison d’Etat. Dans cette quête « de lumière et de vérité », le Capitaine Dreyfus n’aura de cesse de clamer son innocence, « au nom de la justice et de la dignité qu’on doit à tout être humain ». Une lutte relayée en France par sa femme, révélant l’union et le profond amour d’un couple admirable que les épreuves ne font que renforcer. Ainsi, c’est grâce à la correspondance entre Lucie et Alfred Dreyfus que le « prisonnier de l’île du Diable » réussit à tenir. Elle lui permet de s’échapper de cet enfer carcéral kafkaïen en se projetant, en pensée, à travers l’écriture, dans une sorte de monde parallèle, intérieur, dans lequel il recrée des liens humains avec tous ceux qui lui sont chers, pour mieux lutter contre l’incompréhension de son sort, les vexations et le mépris dont il est quotidiennement l’objet. S’il tombe souvent, il finit toujours par se relever, puisant dans l’amour de sa femme et de ses proches une force de vie et des ressources inespérées, nourrissant son espoir jamais vaincu de se faire rendre justice, sa hauteur de vue et son irréductible foi dans les valeurs républicaines de l’humanisme des Lumières. Dans ses lettres, il se livre intimement, avec pudeur et simplicité, dévoilant toute sa vulnérabilité, ses défaillances, sa confiance dans l’avenir... L’expression d’une sensibilité, rare chez un homme, qui plus est, un militaire, qui assume et revendique cette précieuse part de lui-même.

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Dans la pièce, le personnage de Dreyfus est introduit par un jeune homme, contemporain de notre époque, qui se sent une affection particulière envers lui, presque un lien de filiation. La découverte du journal l’amène à s’engager dans ce périple d’amour et de résistance, en s’appropriant cette histoire jusqu’à devenir lui-même le déporté de l’île au Diable. On assiste alors à la maturation progressive de ce parcours de cinq années de captivité, marquée par la multiplication de ses soutiens en France, dont résultera un durcissement de ses conditions de détention en Guyane.

Une évolution intérieure ponctuée par la voix de Lucie qui tente désespérément de le soutenir par son amour et de lui faire parvenir des nouvelles de l’Affaire. Elle est contrainte en cela par les longs délais d’acheminement du courrier et une implacable censure ; les lettres étant systématiquement lues, contrôlées voire recopiées avant d’être expédiées, quand elles ne sont pas détruites.

Afin de permettre au public de suivre, en parallèle, les principales étapes de la situation en France dont Dreyfus n’est pas tenu informé, celles-ci sont retracées par des commentaires journalistiques, illustrés par la projection d’images d’archives : photos, dessins, unes de journaux, vidéos, notamment le film « L’Affaire Dreyfus » de Georges Méliès, premier film politique de l’Histoire, tourné pendant l’Affaire et interdit en salle par la Préfecture de Police, fin 1899, pour cause de « trouble à l’ordre public ».

Un message universel

La résistance d’Alfred Dreyfus, plongé dans un univers pré-concentrationnaire, annonce celle de ces consciences libres qui oseront défier l’arbitraire des régimes totalitaires du XXème siècle.

En outre, en opposant à l’acharnement de l’administration pénitentiaire et aux machinations politiques dont il est la victime une résistance opiniâtre et résolument pacifique, Alfred Dreyfus s’inscrit dans la lignée de personnalités éminentes telles que Martin Luther King, Gandhi ou Nelson Mandela...

Son journal, écrit lors de sa première année à l’île du Diable, et sa correspondance nous lèguent ainsi le témoignage bouleversant et méconnu d’une formidable leçon d’humanité.

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L’évolution

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Joël Abadie, Alfred Dreyfus

Après une licence de Droit et une maîtrise de Sciences Politiques, il a suivi une formation d’acteur au Conservatoire d’Art dramatique d’Orléans et à l’École Claude Mathieu. Il s’est produit notamment dans deux pièces d’Israël Horovitz : « Les rats » (Bobby) et « L’amour dans une usine à poissons » (Sally), mises en scène par Alain Simon ; dans « Mademoiselle Julie » (Jean) d’August Strindberg, dirigé par Jack Garfein, dans « Le Docteur Amoureux » de Molière (Cléante), mis en scène par Luis Jaime-Cortez. Il a également interprété les rôles d’Hernani et de Ruy Blas dans le cadre d’un spectacle sur Victor Hugo, mis en scène par Anthonyne Lecocq et a joué dans trois pièces de William Shakespeare : « Jules César » (Marc Antoine), « Antoine et Cléopâtre » (César) et « Cymbeline » (Cloten et Posthumus). Il est l’un des deux comédiens d’un spectacle tout public tiré d’un conte initiatique : « Pélagia » dont il a participé à l’adaptation aux côtés de Damiane Goudet. Il interprète actuellement Garcin dans « Huis clos » de Jean-Paul Sartre et Werner von Ebrennac dans « Le Silence de la mer » de Vercors, sous la direction de Serge Dekramer. Il prépare de plus le rôle de Jean dans « Sodome et Gomorrhe » de Jean Giraudoux, dans une mise en scène de Vincent Gauthier. Il envisage enfin un tour de chant et de poésie dans l’esprit des années Saint-Germain.

Amandine Francotte, Voix Off/projection/bande son

Après une formation en cadre, montage et journalisme au centre audiovisuel CADAE de Toulon, et avoir assisté Cyril Moreau dans la réalisation de son court-métrage « Décisions », elle s’est tournée ensuite vers le théâtre en assistant Serge Dekramer pour ses mise en scène de « Huis clos » de Jean-Paul Sartre et du « Silence de la mer » de Vercors dont elle assuma occasionnellement la régie. Portée par ces expériences audiovisuelles et théâtrales qui la familiarisèrent avec la direction et le jeu d’acteurs, elle assura le remplacement d’Estelle dans Huis clos, avant d’en devenir la comédienne en titre. En parallèle, elle a occupé des postes d’assistante de montage dans des sociétés de production (« Électron libre » et « Comment ça va bien » pour France 2, présenté par Stéphane Bern), et de technicienne polyvalente (prise de vue, son, lumière, montage) dans le service audiovisuel de Paris-Dauphine.

Charles Menneron, Voix Off

C’est à l ‘âge de dix-neuf ans, qu’il commença à étudier l’Art dramatique avec Jack Garfein, Andréas Voutsinas et Jack Waltzer. Il a joué notamment le rôle de Lucentio dans « La mégère apprivoisée » de Shakespeare, Alan Strang dans Equus de Peter Schaffer, Brick dans « La Chatte sur un toit brûlant » de Tennessee Williams. Actuellement, il prépare le rôle de Florent France dans « La Sauvage » de Jean Anouilh. En parallèle du métier de comédien, il s’adonne à l’écriture et entreprend des études de psychologie et de psychanalyse à l’université Paris VII et à Espace analytique.

Interprétation

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« Superbe pièce, superbe mise en scène, superbe prestation. »

Luc Demortier, Directeur Général Adjoint des Services de la ville de Marseillan

« Une création et une interprétation magistrale, pas si fréquent que ça. Merci encore.»

Jean-Luc Ronnet, président de la LICRA, Montpellier Languedoc-Roussillon

« Bravo pour cette évocation si sensible avec tant de justesse et d’amour. »

Madeleine Malthête-Meliès

« Pièce extraordinaire, qui nous tenait au bord des larmes, qui nous inspirera pour la suite! »

« Merci, très bonne prestation et une idée originale qui apporte une nouvelle dimension à cet homme et aux hommes. »

« Émouvante interprétation du comédien qui incarne Dreyfus et mise en scène originale avec l’inclusion de séquences

cinématographiques et la voix off de l’épouse du condamné. Une réussite. »

Impressions du public

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© Dominique Desrue

Programmation 2012-2013 :

• Avril-août 2012 : Théâtre Pierre Tabard (Montpellier)

• Juin 2012 : Théâtre Petit Hébertot (Paris)

• Du 5 au 8 novembre 2012 : Festival international “WoMan Stage” (Tibériade, Israël)

• Le 7 novembre 2012 : Théâtre Beit Shmuel (Jérusalem, Israël)

• Le 19 avril 2013 : Théâtre d’Yssingeaux

Pour les programmateurs et professeurs…

Possibilité d’organiser des représentations en milieu scolaire, suivies de débats…

Contacts

• Marc Chouat, diffusion et production : 01 73 04 81 02 (Israël) – valerie.chaouat@hotmail.fr

• Joël Abadie, auteur-interprète : 06 11 18 39 66 – abadie.j@gmail.com

À propos de la pièce